#d'où ce pêle-mêle
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HPI rewatch: 207, "55 kilos"
#encore un épisode aux petits oignons :') pour la peine j'ai réécouté 'dancing on my own'#hpi#hpi gifs#il y a pleiiiiin d'instants très chouettes#d'où ce pêle-mêle#je vous invite à revoir le début de l'épi pour entendre le petit 'ouah' d'henri qui est vraiment trop drôle#le 'c'est vivant' de morgane sonne vrai. qui n'a pas dit ça un jour pour se convaincre d'un truc#adam qui débarque sur une scène de crime sans corps et surtout sans morgane. 'elle est où ?' aw#le 👍 de morgane c'est purement parce que ça fait un très bon reaction gif mdr#(et regardez-moi ça !! la caméra ne bouge pas et elle remet les mains sur les genoux ! le gif est quasi parfait. mon rêve)#théa et eliott qui terminent leur check par un cœur 😭❤️❤️ si c'est pas trop mignon#et on termine avec le petit regard d'adam vers morgane huehuehue#le fait qu'ils soient dans un bar + que roxane se tourne ensuite vers morgane pendant qu'adam récupère son manteau ça a un côté#'my partner and I saw you from across the bar and we really like your vibe'#le trouple accidentel de tf1#hpi gifaday#post
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Les étudiantes et leurs logeuses.
Les unes vivent dans des appartements ou des maisons d'où leurs enfants sont partis, libérant une chambre, les autres ont peu de revenus et apprécient d'avoir la possibilité d'un logement près de leur lieux d'étude.
Les deux apprennent à se connaître s'apprivoisent, les unes découvrent une forme de liberté nouvelles dont il est difficile de ne pas abuser, sont soumises à diverses tentations, les autres observent avec circonspection cette forme de laisser-aller, ces horaires qui se décalent tant le soir que le matin, ces repas non équilibrés, ces emballages mal ou pas triés, ce temps interminable passé sur le smartphone.
Par la suite les unes commencent à prendre les choses en main, annoncent que c'est elle qui (non non pas la peine de participer financièrement ça me fait plaisir) vont s'occuper du repas pour les deux, oui beaucoup de légumes et moins de pizzas. Le lessive est également prise en charge par l'aîné d'entre elle, bien sûr en faisant des remarques sur le fait que le linge sale traîne un peu de tous côtés dans la chambre, que les culottes et les chaussettes ne sont pas changées tous les jours etc. Les étudiantes elles trouvent cela profitable d'avoir moins de tracas matériels à gérer même si c'est parfois au prix de petites remontrances accompagnées d'une amicale tape sur les fesses et des remarques anodines sur le fait qu'on est encore parfois une petite fille.
Arrive enfin ce weekend fatal où l'on est rentrée tard de soirée, très très tard, sans avoir prévenu, et sans parvenir à ne pas faire du vacarme et où le lendemain après avoir pris une douche à la salle de bain on revient dans sa chambre simplement vêtue d'une serviette de bain nouée en paréo et l'on découvre sa logeuse les sourcils froncés et qui au fur et à mesure qu'elle nous parle nous fait comprendre qu'elle a de nombreux griefs à nous reprocher. Instinctivement on se sent contrie, désolée, fautive et on écoute être énumérés pêle-mêle, les petites bêtises accumulées ces derniers mois pour finir par ce que soient évoqués l'état des draps dans lesquels on s'est couchés sans s'être lavée ni changée au préalable, l'odeur de cigarette et d'alcool qui ont imprégnés les habits, l'état peu net du fond de la culotte que l'on portait hier soir et toute la nuit.
Pour finir on sent que la serviette glisse le long du corps, nous dévoilant nue mais aucun geste n'est tenté pour couvrir par pudeur les parties du corps ainsi découverte car l'on devine quelle est la lettre que tient en main notre logeuse, lettre qui trainait sur notre bureau hier soir. Alors ainsi une grande jeune fille comme nous qui il y a quelques mois obtenait son baccalauréat avec mention Très Bien n'obtient son trimestre que de justesse. On sent les larmes qui montent aux yeux, on se sent terriblement fautive et désolée, et on n'exquisse aucun geste lorsque l'on se sent dirigée vers les genoux de la personne qui nous sermonne, on se sent seulement vulnérable, nue allongée en travers des genoux de la figure maternelle qui nous maintient fermement.
On pousse un oh de surprise lorsqu'une première claque s'abat sur le postérieur, on ressent une douleur au bout de quelques unes, puis progressivement on agite les jambes, les bras, on se sent encore plus maintenue, on distingue encore des mots qui font presque aussi mal que la fessée, on s'entend dire qu'on est une polissonne et une vilaine, qu'on aurait dû y avoir droit depuis longtemps, qu'on mérite d'avoir un traitement de faveur, que c'est terminé maintenant que les choses vont changer. On se retrouve dans cette situation dans laquelle on ne s'est plus trouvée depuis plus de dix ans et et où l'on n'imaginait jamais se retrouver à nouveau. Puis on distingue moins bien parce qu'on se met à crier et supplier, à pleurer, on n'a qu'une seule envie que cela cesse mais ça ne cesse pas bien au contraire, on a une sensation de crescendo, jusqu'à cette dernière claque reçue alors qu'on se sent totalement 'vidée" épuisée, ponctué d'un "et voilà" !
Étrange situation, étrange contexte, on est soi-même surprise par nôtre réaction, on ne s'est pas rebellée, on ne songe pas à hurler au scandale, à porter plainte ou quoi que ce soit. On sanglote juste, en ressentant que la personne qui il y a quelques secondes encore nous tourmentait est devenue d'une infinie tendresse, on sent ses doigts dans les cheveux, ses paroles apaisantes. Elle nous fait ensuite s'asseoir sur ses genoux et d'instinct nous voici, nue, sanglotante, les fesses brûlantes comme une plaque de cuisson, à tendre le visage dans le cou de notre logeuse devenue maman de substitution.
On se laisse moucher, on se laisse embrasser sur le front, dans les cheveux. On entend dire que c'est fini voilà, que c'était un mauvais moment à passer mais qu'on l'avait bien cherché et mérité. Qu'il allait falloir faire plus d'effort désormais mais qu'on serait aidée et soutenue pour cela. Et on promet évidemment d'être désormais sage, sérieuse et obéissante.
Quelques minutes plus tard, on est prise par la main toujours nue vers la salle de bain, dirigée vers la cuvette des toilettes sur laquelle l'on s'assied, avec l'injonction de faire son petit pipi pendant que sa logeuse farfouille dans la boîte à pharmacie pour y chercher un tube de crème. Munie également d'une serviette de toilette elle demande si c'est bon mais non ce n'est pas bon on est coincée, on n'ose pas faire en sa présence, alors on se fait gentiment moquer. Une grande fille comme nous qui fait des histoires pour juste un petit pipi, c'est vraiment des enfantillages mais tu as envie n'est-ce pas ? Oui j'ai envie mais ça bloque, alors notre logeuse se dirige vers la chambre en nous précisant de bien nous essuyer quand on aura fini.
Quelques minutes plus tard, une fois qu'on a terminé sa petite affaire non sans avoir regardé son derrière tout rouge dans la glace en se tordant le cou et y avoir passé dessus de l'eau fraîche, on retourne dans sa chambre où notre logeuse nous attend, a étendu sur le matelas une grande serviette de bain sur laquelle on est invitée à s'allonger sur le ventre pour qu'ensuite pendant de longues minutes nous soit appliqué un onguent, mi-biafine, mi-aloé véra, qui fait rapidement son effet diminuant l'intensité de la chaleur que l'on ressentait, qui plus est le.geste de massage sur les fesses a un effet très apaisant.
La fin de la matinée se déroule à aider à remettre en ordre un certain nombre de choses, on aide pour la lessive, draps et vêtements, on range sa chambre, tout cela uniquement vêtue d'une débardeur mais fesses à l'air, bien qu'on soit mal à l'aise d'être ainsi exposée on n'a malgré tout que très peu envie d'enfiler une culotte qui risquerait d'être désagréable au contact de la peau.
Vient ensuite le repas, on a eu la délicate attention d'installer un coussin sur notre siège et on remarque aussi quelques détails...... a notre place nous n'avons pas la même serviette mais une plus grande et plus colorée, notre couteau est a bout rond, et notre verre et décoré des personnages de la reine de neiges. Au menu il y a des courgettes, on n'aime pas trop ça mais on ne se risque évidemment pas à en faire la remarque, dans cette tenue et avec les fesses qui nous chauffent encore.
Le repas terminé on se fait essuyer la bouche avec un angle de notre serviette, on est à nouveau envoyée aux toilettes, attendue dans la chambre pour une nouvelle séance de baume apaisant sur les fesses et pour finir les volets de notre chambre sont clots car il est pour nous l'heure de la sieste, il est évident que l'on ne s'est pas opposé à cette décision (d'autant qu'on est effectivement fatiguée).
Il est encore quelques faits notables dans cette journée, citons par exemple qu'au moment du coucher (très tôt à 21h) il a à nouveau été question d'aller faire pipi, avant d'aller se laver les dents, qu'on a trouvé sous son oreiller un pyjama rose, qui a été abaissé sous les fesses une fois enfilé, pour un troisième session de crème apaisante.
Et surtout, surtout, ce jour est marqué dune croix, c'est depuis celui-ci que de nombreuses évolutions eurent lieu avec leurs effets, immédiats où à plus long terme, plus jamais les résultats aux examens furent si catastrophiques, très rarement on n'a eu a être confronté à des contingences bassement matérielles, soutenue en cela par une logeuse devenue clairement une maman de substitution et enfin on a à l'évidence changé de statut, on a malgré notre âge gagné celui de petite fille avec tous les avantages et les inconvénients inhérents à celui-ci.
(A suivre et développer....)
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2.1.9-L'inattendu
The opening of this chapter almost feels like the POV from the group with these giant men on these giant horses. We get a lot more numbers here and they're specific to the one. It also includes descriptions of their armour.
This chapter is a lot more clear than the previous one and conveys movement where the previous conveyed stillness. After got those more close up views of them that are basically close up shots we've down gone to a wide lens which follows them over the landscape. In doing so, Hugo says explicitely what he has just conveyed: “Il semblait que cette masse était devenue monstre et n'eût qu'une âme. Chaque escadron ondulait et se gonflait comme un anneau du polype.” I think this works very well to show how certain victory seems, how in control Napoleon feels that he is but also what he has inflicted on these men.
We get several more classical allusions in this chapter which have been present throughout the Waterloo sections, especially with regards to Napoleon. Although because of the revolutionary laws, several people have classical names, Enjolras is the principle other character that I can think of with these classical allusions.
And then this monster hits the "chemin creux d'Ohain" and it causes complete chaos for the horses. Nothing else that they've faced has but this does.
[L]a force acquise pour écraser les Anglais écrasa les Français, le ravin inexorable ne pouvait se rendre que comblé, cavaliers et chevaux y roulèrent pêle-mêle se broyant les uns sur les autres, ne faisant qu'une chair dans ce gouffre, et, quand cette fosse fut pleine d'hommes vivants, on marcha dessus et le reste passa.
This feels like the whole point of the book really. An imagine of society which is now crushing itself as it hits this inexorable ravine. If they'd known about it, they could have taken it slower and not crushed themselves but now that they have, the only way to go over it is literally using the bodies to fill it up. No wonder France as a whole is now losing.
And now we meet Hugo's god directly for the first time in this book. We had met many signs of God before and in the second chapter, we saw the chapel at Hougomont with Jesus but here we meet his God in a moment of power and learn a great deal in the process about how the magic system works.
Était-il possible que Napoléon gagnât cette bataille? Nous répondons non. Pourquoi? À cause de Wellington? à cause de Blü-cher? Non. À cause de Dieu. […] L'excessive pesanteur de cet homme dans la destinée humaine troublait l'équilibre. [...] Le moment était venu pour l'incorruptible équité suprême d'aviser. Probablement les principes et les éléments, d'où dépendent les gravitations régulières dans l'ordre moral comme dans l'ordre matériel, se plaignaient. Le sang qui fume, le trop-plein des cimetières, les mères en larmes, ce sont des plaidoyers redoutables. Il y a, quand la terre souffre d'une surcharge, de mystérieux gémissements de l'ombre, que l'abîme entend.
I feel like this ties into all the classical allusions that Hugo was making before, that Napoleon belonged to the age of classical heroes (and monsters) and not to the 19th C. This makes me wonder whether then the same can be said of Enjolras and Grantaire and Les Amis? Is this why their revolution doesn't succeed and can only be the inspiration for future ones?
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Je suis français... en chansons...
Ce matin, je me suis réveillé avec, en tête (ça arrive souvent), une chanson du ''vieux fonds musical traditionnel''. D'habitude, j'en fredonne quelques phrases, parfois un couplet ou deux... et la vie reprend son cours, sans elle... Pourquoi, cette fois, ai-je été me demander pourquoi, des survivances de mon enfance me revenaient périodiquement, d'où me venaient cet air et ces paroles... Je me suis trouvé embarqué dans un voyage à travers ma jeunesse, puis bien au delà...
Je me suis alors souvenu de ce vieux film dont j'ai oublié jusqu'au titre mais dont une scène m'avait frappé et ne m'a jamais quitté : c'était un film sur la seconde guerre mondiale, et il y était question d'espions allemands, parfaitement bilingues, qui se faisaient parachuter en Angleterre où ils arrivaient à se faire mobiliser dans la RAF (ou ailleurs, bien sûr... Mais pas dans ce film-là). De telles infiltrations étaient extrêmement dangereuses, et ce film, romancé comme il se doit, avec quelques ravissantes WAAF's (Women's Auxiliary Air Force) pour retenir toute l'attention des spectateurs, racontait l'histoire d'une poignée d'officiers supérieurs britanniques qui avaient la lourde responsabilité de détecter ces espions et, le cas échéant, de les confondre. Ce qui m'avait frappé alors (et nous ramène à ma comptine enfantine de ce matin), c'est que le piège ultime de ces enquêteurs consistait à fredonner des chansons d'enfant... que l'autre devait reprendre, le fait de ne pas les reconnaître, aveu de germanité, étant le plus sûr chemin vers quelque peloton d'exécution...
Et je me disais, en pensant à tout cela pêle-mêle, que cette forme d'identification s'appliquait, sans le moindre risque d'erreur, à ma génération et peut-être à la suivante, mais qu'il y avait de fortes chances pour que ce piège soit devenu totalement inefficace et sans la moindre signification dans le monde actuel : après deux générations où les papas et les mamans ont délégué à des ''nounous'' (cap-verdiennes d'abord, puis sri-lankaises, et philippines, plus récemment) leur rôle d'éducateurs, de ''passeurs'', et de transmetteurs de notre culture, ce joli trésor de notre fortune nationale (chaque peuple ayant la sienne propre) est sans doute perdu à jamais, pirouette, cacahuète... le même triste sort ayant été réservé à la manière de se tenir à table et de se comporter en public ou à ce qu'on appelait joliment ''le savoir-vivre''... et à tant d'autres choses, aussi, qu'on n'a pas vraiment le droit de se lamenter sur notre décadence actuelle --pourtant incontestable, hélas.
En fait, connaître et maîtriser ce chapitre de la civilité déterminait l'appartenance de cœur à une nation. Les gens qui se proclament ''bi-'' ou ''tri-lingue'', ont une parfaite connaissance d'une autre langue... mais telle que parlée à l'école, dans les livres ou par les adultes. Mes amis savent que je me pique de maîtriser 7 langues, dont 3 à un niveau ''trilingue'' (j’ai deux licences de lettres, anglais et espagnol, obtenues après mes études ‘’sérieuses’’), je suis titulaire d'un diplôme d'interprète-traducteur conférencier trilingue (j'aurais pu être traducteur à l'ONU ou dans d'autres enceintes aussi mal famées. Quelle chance j'ai eue, d'éviter ça !), et pourtant, c'est à peine si j'aurais pu chanter 2 ou 3 lullabies ou nursery rymes et moins encore de rimas infantiles ou de canciones de cuna... Et soumis au test des enquêteurs anglais, j'aurais été piteusement confondu en 2 minutes, c'est certain...
Quel poète dira le poids sur notre inconscient de ces ritournelles, dont la plupart sont vieilles de deux, trois, ou cinq siècles. Elles nous parlaient du départ pour la guerre du duc de ''Malbrouk'', mironton, mirontaine, du palais de la Dame Tartine (où nous avions si fort envie d'habiter, uniquement pour y lécher les murs pralinés), de notre ami Pierrot qui rêvait au clair de la lune ou de ce Frère Jacques qui refusait, comme nous alors, d'entendre les cloches qui annonçaient le début de sa journée de travail : comme le meunier, il dormait... Après quoi, comme le loup (qui nous faisait si peur, deux siècles après sa disparition), il fallait s'habiller (''je mets ma chemise...'') avant de se promener dans les bois. Et 25 ans plus tard, combien ai-je passé de temps à admirer les gestes adorables de mes enfants, tournant leurs petits bras (souvent dans le mauvais sens, mais qu'importe !) pour me montrer qu'ils avaient compris comment tournaient les roues du moulin... qui finissaient toujours par aller trop vite, comme les gendarmes et les bourguignons qui devaient tomber de leur cheval, en passant du pas au trot et au galop, au galop, au galop...
Ces chansons toujours charmantes et souvent vraiment jolies, nous apprenaient tout de la vie et nous préparaient, sans que ni elles ni nous ne nous en doutions, à traverser des tas d'épreuves... en chantant. On apprenait grâce à elles qu'il y a des filles qui n'ont pas de mari, qu'il arrive qu'on soit ''pris par les hollandais'', que les petits cordonniers épousent parfois des filles de roi, mais aussi que, comme Jeanne la jeune lorraine, les plus belles histoires se terminent parfois très mal : comme ‘’mon ami Pierre’’, certains finissent ''pendouillés, et sa Jeannette avec''. Des décennies avant les horribles hélices dévastatrices de nos écologistes si mal nommés, nous avions appris en chanson que les rossignols chantent car ils ont le cœur gai, qu'il y avait un canard blanc dans le lac ''derrière chez nous'', où il y a aussi une montagne où un pâtre heureux mettait les échos sur les dents (dans tous les sens du terme), en chantant déri-déra, la la la la... ou Tra la la itou, au choix !
Cette vision partagée était plus égalitaire que toutes les lois, décrets et discours des tristes sires qui remplacent ces jolies comptines par des amendes à 135 euros l'une... Et mes pensées sont devenues moroses lorsque sont venues sur mes lèvres les paroles du Pont d'Avignon où on dansait tous en rond... avant le couvre feu : ''Les beaux messieurs font comme ça... les belles dames font comme ça...''. Et j'ai soudain plaint très fort mes petits et arrière petits enfants qui risquent fort de devoir vivre dans un monde où de méchantes gens tenteront ''quoi qu'il en coûte'' de leur faire croire que chaque femme digne de ce nom est --on n'est que-- un homme comme les autres, que les hommes eux-mêmes sont devenus totalement superflus et la galanterie insultante... sur une Terre a-sexuée, hélas pour eux...
En admettant que l'actuelle vague mortifère d'islamo-progressime connaisse le plus vite possible le destin qui devrait être le sien (une disparition rapide suivie d'oubli total, bien mérités tous les deux), l'école où iront mes arrière-petits-amours devra-t-elle supprimer par décret politiquement correct toutes ces jolies évocations chantantes de ce qu'aurait pu être la vie... si seulement tous ces empêcheurs de chanter en rond n'étaient venus perturber le cours de l'histoire, et transformer ce qui était chanson, union, partage, fraternité, gaîté... en oppositions, en guerre des sexes, en refus de tout ce qui a rendu tant de générations heureuses, en rejet du Beau, du Bon, du Vrai... Mais combien de chances leur restera-t-il d'être profondément heureux dans un univers où le progressisme aura tué la joie d'être ensemble au profit douteux de leur effroyable ''vivre ensemble'' qui n'a jamais marché, nulle part, à aucun moment... et pour cause : il n’existe pas, il n’est rien....
Elargissant le problème (comme nos bons maîtres nous y invitaient dans la conclusion de nos dissertations), je me suis finalement demandé si ce n'était pas le ''Flight Commander'' de la RAF qui avait raison : et si ''être français'' (je veux dire ''vraiment français'', pas un de ces néo-français administratifs qui ne se sentent pas la moindre fibre patriotique et n'ont de français qu'un rectangle de papier qui ouvre la porte à des droits qu'ils n'auraient pas, ailleurs, et à qui il manque l’amour, c’est-à-dire tout), c'est se souvenir encore de ce qui fut la France : des jolies chansons ? Allons... Promenons-nous (encore) dans les bois, pendant que le loup n'y est pas...
H-Cl.
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Tout avait la figure intègre du bonheur. Pas de bouche d'où vînt un souffle empoisonneur. Pas un être qui n'eût sa majesté première. Tout ce que l'infini peut jeter de lumière éclatait pêle-mêle à la fois dans les airs. Le vent jouait avec cette gerbe d'éclairs dans le tourbillon libre et fuyant des nuées. L'enfer balbutiait quelques vagues huées qui s'évanouissaient dans le grand cri joyeux des eaux, des monts, des bois, de la terre et des cieux !
La Légende des siècles. Victor Hugo.
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Jour 78: Kennedy Space Center
On a plié le camp et pris les douches aussi vite que possible pour ne pas arriver trop tard au Kennedy Space Center, à 2h de route au sud de Saint Augustine. Mais il était quand même bien midi quand on a atteint le parking, après avoir traversé un gros pont jusqu'à Merritt Island, sur fond de décor floridien paradisiaque. On allait regretter cette arrivée tardive car le centre recelait d'encore bien plus de choses intéressantes qu'on ne l'avait anticipé, et on a dû tout parcourir au pas de gymnastique.
On a vu pêle-mêle la vraie navette spatiale Discovery suspendue dans un grand hangar auprès d'une réplique de Hubble, une fusée Saturn V (le lanceur des missions Appolo) à côté d'une capsule Apollo, d'un moon rover et d'un vrai LEM (construit pour servir sur Apollo XV, mais remplacé quand la NASA a rajouté le moon rover à la mission), des combinaisons d'astronautes et des fragments de lune, ou encore la vraie capsule Dragon lancée par Space X pour ravitailler l'ISS. Aussi un film en 3D sur Hubble et un film imax sur Appolo XI. Et puis on a fait un tour en bus qui nous a emmenés jusqu'au Vehicule Assembly Building, le bâtiment à la plus grosse porte du monde, où les fusées Saturn et les navettes spatiales ont été assemblées, aux crawlers, les plus gros véhicules terrestres du monde, qui servent à transporter les fusées du VAB jusqu'aux launch pads, qu'on a d'ailleurs aussi vus, notamment le 39A, d'où tous les vols américains habités (dont les Apollo) sont partis et qui est actuellement loué à Space X pour 20 ans, et le 39B, où la NASA prépare ses prochains lancements. Chaque expo était précédée d'un ou plusieurs films qui rappelait le contexte historique et faisait monter l'émotion avant de dévoiler les appareils mythiques. Un film sur Apollo VIII était diffusé dans la salle de contrôle même d'où les lancements Apollo étaient suivis par les opérateurs de la NASA. Et tout un tas d'aigles tournaient autour des fusées et des bâtiments, ce qui ne gâchait rien. Bref un gros gros truc de ouf, une journée inoubliable, le musée des musées. Le parc fermait ses portes quand on est repartis pour un motel d'Orlando, après un dernier coup d'oeil aux fusées dans la cour.
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Rémy Daillet-Wiedemann est soupçonné d'avoir instigué l'enlèvement de la petite Mia. Mais ce Français expatrié en Malaisie, qui promet (modestement) de renverser le gouvernement, n'est pas le seul de ses compatriotes à répandre délires complotistes et thèses d'extrême droite depuis l'étranger. "Marianne" scrute le profil de cinq de ces gourous en exil.
"Pour atteindre le pouvoir, j'opérerai le renversement du gouvernement". Voilà le genre de sentences que Rémy Daillet-Wiedemann débite au cours de ses vidéos postées sur le net. Cette figure de la sphère conspirationniste francophone, exilée en Malaisie, est soupçonnée d'avoir planifié et financé l'enlèvement de la petite Mia. En guise d'indices : des correspondances que Marianne a consultées au cours desquelles il tente de récolter de l'argent auprès de ses fidèles pour une mystérieuse "opération de sauvetage d’un enfant". Mais d'autres Français opèrent comme lui depuis l'étranger, d'où ils répandent délires complotistes et thèses d'extrême droite. Marianne décrypte le profil de cinq figures de cette nébuleuse se regroupant, selon le chercheur Jean-Yves Camus, sous la bannière d'une prétendue "dissidence".
Rémy Daillet-Wiedemann, celui qui se rêve putschiste
Pays d'expatriation : Malaisie
Thèses de prédilection : Face à la dictature que subirait le peuple français, il plaide pour le "coup d'État populaire", veut mettre fin, pêle-mêle à la 5G, à la maçonnerie et aux radars routiers, également "antisémite" selon Jean-Yves Camus.
Terrain d'action : son site renversementdugouvernementfrancais.com et ses vidéos
Au départ, Rémy Daillet-Wiedemann n'a pas franchement le profil du complotiste déterminé ou du militant forcené d'extrême droite. Fils d'un député centriste, il a commencé sa "carrière" en officiant à la tête de la fédération départementale du Modem de Haute-Garonne à la fin des années 2000. "Il a vécu une partie de sa jeunesse dans un monde qui côtoyait la politique, son père a été parlementaire et ambassadeur. Il connaît les ficelles", détaille Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême droite, directeur de l'Observatoire des Radicalités Politiques (ORAP). Il s'illustre par une "grève du froid" en 2009 en soutien aux ouvriers de l'usine Molex menacée de délocalisation. Avant de vriller loin du centrisme. Selon le portrait que lui consacre StreetPress, il multiplie les blogs, vendant ses services de coach ou se transformant en chantre (très conservateur) de l'école à la maison. En octobre 2020, le voilà qui révèle des intentions d'un tout autre niveau. Dans une vidéo, face caméra, fond noir et musique épique ronronnante, il annonce, sobrement qu'il "opérera le renversement du gouvernement français". "Chez lui comme chez les quelques-uns qui à l'ultra droite font part de leur projet de renverser l'état, il y a une forme de mythomanie hallucinante", soupire Jean-Yves Camus, "je ne vois pas comment avec la meilleure des volontés un homme seul disposant d'un site internet, basé quelque part en Malaisie, peut déclencher un coup d'État."
Sur son site renversementdugouvernementfrancais.com, RDW, comme on le surnomme détaille les mesures qu'il mettra en place une fois au pouvoir. Parmi lesquelles : "suspension de tout épandage par voie aérienne", "arrêt de toute installation de réseau 5G", "interdiction de la vaccination de masse", "suspension de l'impôt ou tout autre prélèvement direct", "mise en panne de tous les radars routiers automatiques" ou "abolition de la maçonnerie", et d'autres institutions comme le CRIF, la LICRA ou SOS-Racisme. "Quand on regarde son manifeste, on s'aperçoit qu'il est non seulement complotiste mais aussi antisémite, sans oublier qu'il a soutenu Vincent Reynouard, un négationniste." Si le coup d'État a tout d'un fantasme quelque peu délirant, les soupçons concernant l'enlèvement de Mia, s'ils se confirment, révéleraient que l'homme dispose d'une certaine capacité de nuisance. La justice française a émis dimanche un mandat d'arrêt à son encontre.
Alain Soral, le papy du complotisme
Pays d'expatriation : Suisse (y détient une résidence)
Thèses de prédilection : complotisme antisémite, dénonce les agissements de la "communauté juive organisée"
Terrain d'action : son site et mouvement "Égalité et réconciliation", ses livres, ses produis dérivés
Probablement le plus médiatique des complotistes, Alain Soral est aussi un peu leur aîné. À base de théories complotistes sur la "communauté juive organisée" ou la laïcité comme "religion satanique", celui qui se définit comme "national-socialiste" a "enclenché un mouvement" décrypte Jean-Yves Camus. Ses thèses distillées dans ses vidéos, ses livres et son site "Égalité et Réconciliation" ont tout d'un juteux business : "Soral, c'est un excellent boutiquier, il a réussi à appâter une clientèle nombreuse, il fait fonctionner la pompe à fric." estime Camus. Au risque de le desservir : "Je trouve que l'aura de Soral a un peu terni, l'aspect outrageusement commercial étant un petit trop apparu. Les gens réalisent que quitte à délirer sur le complot juif mondial, autant le faire sur des sites gratuits". Sans compter que les condamnations judiciaires qu'il enchaîne dictent son agenda médiatique. L'homme "a un domicile en Suisse" pointe Camus, sans savoir s'il y vit au quotidien. Il récolterait des fonds pour son mouvement Égalité et Réconciliation via une association basée à Genève. À moins qu'imprégné du calme helvète il perde peu à peu en influence ? "Il est dépassé par une génération de gens plus jeunes, c'est presque un papy de la dissidence."
A LIRE AUSSI :"Pas un Noir, pas un Arabe. J'ai eu l'impression de me retrouver" : enquête sur ces Français qui partent à l'étranger vivre entre Blancs
Boris Le Lay, "antisémite phobique"
Pays d'expatriation : Japon
Thèses de prédilection : grand remplacement, antisémitisme, ultranationalisme
Terrain d'action : le site breizatao, soupçonné d'être l'animateur du site démocratie participative
"C'est un antisémite phobique, délirant" souligne d'emblée, sans détour, Jean-Yves Camus. Ce breton se fait connaître en 2007 par un canular : il propose la République française à la vente aux enchères sur le site Ebay. Mais son annonce, comme le rapporte Le Télégrammeà l'époque, comporte quelques avertissements, d'un goût plus douteux : "Une dette publique de 2 500 milliards d'euros est liée au présent contrat" et surtout : "La République est montée en kit. Elle est composée de nations minoritaires muselées, dont nous ne garantissons pas la bonne tenue en cas de démontage fréquent." Très vite, on comprend que l'homme n'a rien d'un plaisantin.
Passé, selon Slate, par un mouvement d'extrême droite breton, il enchaîne sur ses blogs et sites successifs des propos antisémites, homophobes et racistes qui lui valent de nombreuses condamnations de la justice française pour incitation à la haine raciale, diffamation, apologie du crime ou injure, lui valant notamment des peines de prison ferme. "Les sites Internet dont il est suspecté d'être l'animateur, notamment "démocratie participative", sont d'un antisémitisme digne du pire du régime nazi." analyse Jean-Yves Camus. Mais l'homme, exilé au Japon, fiché S et faisant l'objet d'une notice rouge d'Interpol, échappe aux barreaux. Il est progressivement devenu une figure de la fachosphère, sa page Facebook recueillant plus de 130 000 likes lors de sa suspension en 2019. Car politiques, hébergeurs et justice tentent régulièrement de déréférencer ses sites ou de supprimer ses comptes.
Jean-Marie Corda, adepte du sexe viriliste
Pays d'expatriation : Russie
Thèses de prédilection : les Occidentaux sont "en perte d'identité sexuelle", il faut "reviriliser" la population mondiale
Terrain d'action : le site xvideos.com où il est très populaire
"Le meilleur sex coach du monde"… d'après lui-même. La formule pourrait faire sourire. Sauf que Jean-Marie Corda n'a rien d'un plaisantin. À travers des vidéos pornographiques - comme son "Games of Porn", parodie de "Games of Thrones", mais dans un tout autre registre… - il distille une vision viriliste du sexe, d'un masculinisme poussé à son paroxysme. Sa mission : "reviriliser la population mondiale." "Il y a une perte d'identité sexuelle, les hommes occidentaux deviennent des tantouzes, les femmes occidentales deviennent des garçons manqués, c'est horrible" débite-t-il dans une vidéo, comme le rapporte notre collaborateur Paul Conge dans son livre Les Grands-remplacés. Qui y dévoile son passé soralien, passé par plusieurs sections d'Égalité et Réconciliation. Exilé en Russie, l'agitateur érotique identitaire, qui assure avoir officié comme gourou de secte, ne fait pas dans la nuance vis-à-vis du système politique de son pays d'origine : "la France est un pays communiste avec 70 % de taxes".
Daniel Conversano, le fantasme de la pureté raciale
Pays d'expatriation : Roumanie
Thèses de prédilection : Grand remplacement, la France s'est "bougnoulisée", mène un projet de "communautarisme blanc"
Terrain d'action : la structure Suavelos et ses camps d'été
Cet ancien technicien de Dieudonné s'est exilé en 2018 dans la capitale roumaine. Motif : "À Bucarest, je suis loin du cauchemar multiracial, du désespoir postmoderne français, de la frustration sexuelle, de l'insécurité au quotidien. Pas un Noir, pas un Arabe. J'ai eu l'impression de me retrouver", clame Daniel Conversano, comme le rapporte Paul Conge dans son livre. Autour d'une petite communauté qui s'est regroupée en Roumanie, cet écrivain et éditeur ne se cache pas de mener un projet de "communautarisme blanc". Suavelos, la structure confédérale francophone qu'il a lancée, sème des petites communautés en France et en Europe. "Plutôt que complotiste, je dirais que Conversano est un ethno-nationaliste blanc, estime Jean-Yves Camus, c'est-à-dire qu'il promeut l'idée qu'il existe un mouvement de remplacement progressif de la population européenne de souche par les personnes originaires d'Afrique ou du Moyen-Orient. Sans l'ombre d'un doute, il défend la thèse du Grand remplacement. Il dit aux Européens autochtones, réveillez-vous, vous n'allez pas tarder à disparaître." Dans ce délire identitaire et racial, qui vire à la paranoïa, Conversano ne néglige aucun détail, du camp d'été annuel rassemblant campeurs et tauliers de Suavelos à la mise en relation de jeunes hommes avec des "Blanches de l'Est".
Réunis sous le label de la "dissidence"
Quelles constantes rassemblent ces différents personnages, éparpillés à plusieurs milliers de kilomètres ? D'abord, tous ont développé leur notoriété sur le net, bénéficiant du développement des grandes plateformes, souvent peu regardantes sur leurs contenus : "ils sont en train de consommer des entreprises multinationales basées aux États-Unis, expose Jean-Yves Camus, le vrai responsable du phénomène, ce n'est pas eux mais Google, Facebook ou Dailymotion qui laissent passer des contenus moralement répréhensibles car cela leur fait faire du profit." Si ces figures restent minoritaires, leur présence sur le web peut leur valoir d'essaimer auprès une partie de la population pas tout à fait imperméable à certaines de leurs messages. Outre leur usage du web, ces figures de l'extrême droite partagent des thèses identitaires et la conviction de détenir une vérité qui serait cachée au plus grand nombre, ressort finalement classique du complotisme : "ils s'attribuent le label de la dissidence, analyse Jean-Yves Camus, c'est un phénomène extrêmement ancien, la première publication du "Protocole des Sages de Sion", un livre complotiste, date du début du XXe siècle". Ajoutant qu'il y a un "mouvement de complexification du réel qui enclenche le besoin chez une partie de la population de trouver des explications alternatives à ce qui provient d'en haut. Tous ces gens sont persuadés de pouvoir mieux décrypter le réel que le meilleur spécialiste du domaine du réel auquel ils s'intéressent."
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Chapitre 6 : Pêle-mêle
Lancelot est réveillé par un poid sur son abdomen et des gémissements proches de son oreille. Il lui est impossible de savoir de qui, entre sa conscience ou son bas ventre à ressurgit des profondeurs de leur sommeil en premier, mais il est tout à fait sûr qu'il sont tous les deux en alerte.
Quand il ouvre les yeux, il manque de s'étouffer devant le somptueux spectacle qu'offre le visage de Séli posé sur son ventre, sa joue lovée contre sa hanche, sa bouche entrouverte d'où s'échappe de petits soupirs haletants et ses traits tordus par le plaisir qui lui donne un air torturé et une beauté éthérée. Ses longs cheveux noirs et argentés roulent en vagues lisses et soyeuses qui vont s'échouer jusqu'aux mollets de Lancelot, recouvrant ses hanches, son aine et ses cuisses comme une couverture. Les bras de Séli sont maintenus attachés dans son dos par une immense main qui la force à se cambrer toujours plus et qui l'écrase contre le chevalier comme s'il faisait partie du matelas. Derrière elle, Léodagan est debout, en dehors du lit le visage tourné vers le ciel en grande concentration, la main qui ramène le corps de sa femme contre lui par interval régulier accrocher fermement à sa hanche, des grognements émanant de ses lèvres à chaque collisions, noyé dans son propre océan de sensation.
"Leo… nas làidire na sin."
C'est dit à bout de souffle et tellement doucement que Lancelot n'est pas sûr de ce qu'il a entendu, son Picte bien trop basique pour distinguer ce que sa reine vient de prononcer. Mais Léodagan a compris puisqu'il se penche légèrement en avant, lâchant le bras qu'il faisait prisonnier, pour raffermir sa prise sur les hanches de sa femme avec ses deux mains. Ses mouvements de bassin se font plus long, plus ample, plus brutaux et très vite le bruit obscène de la chair qui claque et des corps humides qui s'entrechoquent avec fougue se mélange avec les cris d'extase du couple royal.
La violence des coups de reins manquent de faire basculer Séli et c'est par réflexe et dans l'innocente intention de l'aider que Lancelot se tourne légèrement pour la retenir contre lui. Mais dans son geste il ne pense pas à prévoir les soubresauts de son corps qui poussent ses seins contre son entrejambe ni la manière dont sa bouche mord et suce la peau de son ventre avec avidité sans prendre conscience de ce qu'elle fait. Lancelot ferme les yeux et tente de lutter contre le flot de désir involontaire que la proximité de sa reine lui donne mais sa tête roule en arrière et il se laisse emmener comme un passager clandestin dans le plaisir de leur ébats sans pouvoir réellement résister.
Les mouvements de Séli deviennent chaotiques et Lancelot se force à ouvrir les yeux pour profiter de ce qu'il n'a pas pu voir plus tôt. Il est captivé par son visage, la façon dont son cou se tend et son souffle reste bloqué alors qu'elle veut appeler le nom de son roi au travers la nappe épaisse de son plaisir, une envie primale de poser ses lèvres sur les siennes et de boire ses gémissements né en lui mais il n'ose pas bouger de peur de briser la merveilleuse tapisserie devant lui. Le moment passe sans qu'il ne se soit décidé et l'opportunité s'effondre en même tant que Séli sur son torse.
La picte ne remarque même pas où, ou plutôt sur qui, elle a atterrit. Tout du moins elle en fait complètement abstraction, l’esprit trop noyé dans l’euphorie de son propre orgasme pour prêter attention à qui que ce soit, ni à son mari qui laisse enfin son pauvre corps retomber librement sur le matelas, ni au chevalier dont le ventre fait un coussin bien plus confortable qu’elle ne l’aurait imaginé. Ses yeux croisent ceux de Lancelot mais elle ne le regarde pas, un sourire étiré sur son visage, non pas mesquin ou rusé comme à l’habitude, encore moins moqueur mais béat, sincère et Lancelot se demande si lui aussi, un jour, sera capable de recréer cette expression détendue sur le visage d’une femme, de sa femme.
“Tha gaol agam ort..”
Ces mots ne lui sont pas adressés mais ils sont prononcés d’une voix si faible et fuyante qu’il est quasiment sûr d’être le seul assez prêt des lèvres de Séli pour les avoir entendues. Voilà une phrase qu’il peut comprendre directement, car elle relève des plus basiques, des premières qu’on vous apprend et il espère sincèrement que si le roi ne les a ne serait-ce qu’entendu voir un peu compris, il en mesure pleinement l’implication et qu’il les chérit. Il espère même un instant l’entendre les lui retourner, même à voix basse, car elle le mérite, tout le monde mérite de se le laisser entendre dire, juste une fois.
Alors que Séli redescend à peine de son petit nuage, Lancelot pense, réfléchit, à ce qui peut bien mener un couple à se retrouver si ouvert dans l’affection au lit, et pourtant si timide dans les mots gentils. Il approche une main hésitante des longues mèches qui chatouillent encore sa peau, veut profiter de ce petit moment d’extase pour lui aussi rendre un peu de l’attention qu’on lui a donné. Il parvient à repousser quelques mèches et offrir quelques caresses à sa longue chevelure, il a l’impression d’apprivoiser un animal sauvage, et à raison puisque le naturel revenant au galop Séli repousse sa main de son crâne avec le peu de sensation dans les muscles qu’il lui reste, les bras toujours tremblants. Lancelot sourit légèrement, ce n’est pas totalement une défaite, là où la reine aurait pu l’envoyer valser d’une claque sur le dos de la main, elle se contente de la prendre et la reposer un peu plus loin gentiment. Elle ne bouge pas non plus de son torse, sûrement plus par fatigue que par réelle affection, mais c’est déjà ça.
Le visage de Léodagan apparaît comme par magie pour déposer une nuée de baiser le long de la colonne vertébrale de sa femme qui soupire fébrilement et Lancelot ne peut réprimer une pointe de jalousie et d'envie. Lui aussi voudrait être le receveur de ses baisers et trouver quelqu'un avec qui partager ces moments uniques et intimes. Tout d'un coup le chevalier a le cœur lourd, le couple devant lui forme un tout, et bien que ce tout soit imparfait, il a la soudaine impression d'être de trop dans cette symbiose amoureuse. Il essaye de se dégager comme il peut pour fuir tout cet amour qu'il ne mérite pas et qui lui paraît bien trop pur pour être gâché par son inexpérience et sa maladresse. Toute sa vie il s'est imaginé son avenir et ses désirs à travers un kaléidoscope teinté de rose et de bleu, mais la vérité est bien plus belle et lui écorche bien plus les tripes que les fantasmes de pureté et de noblesse dérisoire qui ont bercés ses soirées solitaires.
C'est la main du roi de Carmélide sur sa cheville qui l'empêche de s'enfuir comme un lâche et qui le ramène à l'instant présent. Il croise ses yeux au-dessus de l'épaule nue et luisante qu'il embrasse tendrement et l'aspire au fond de son œil brillant.
"Pas si vite."
Sa tête disparaît encore dans les boucles brunes de Séli et il le voit murmurer quelque chose qu'il ne peut pas entendre à son oreille. Pour toute réponse, elle pousse un grognement fatigué et resserre ses bras autour du chevalier comme s'il était son coussin favori.
"Non… pas moi. Prenez le, lui."
Léodagan lui fait un sourire satisfait, il n'a pas eu le loisir d'entendre sa femme aussi fatiguée et comblée depuis un moment et lui embrasse doucement la tempe avant de lui donner une petite claque sur les fesses qui résonne entre leurs corps emmêlés.
"Alors remontez un peu, que je puisse profiter du cadeau que vous m'avez emmené une dernière fois."
Avec un grognement, elle rampe et glisse, remonte lentement sur la forme allongée en dessous, ses seins et son ventre effleurant le torse du chevalier qui ne peut réprimer ses frissons et vient se lover contre son cou. À aucun moment elle ne lui demande si il est gêné de l'avoir dans ses bras ou si le poid de son corps l'étouffe ou le dérange, ne se plaint pas non plus de sentir son sexe impossiblement dure contre l'arrière de sa cuisse ou son souffle tiède sur sa mâchoire. Sa respiration à repris un cycle calme mais elle reste désarticulée comme une épaisse chape qui le repose et le réconforte, il en profite pour apprécier son étreinte et prendre ce qu'il peut tant qu'elle le laisse faire. La main sur sa cheville voyage sur sa jambe et il sent ses cuisses être écarté pour dévoiler toujours plus et entend un grognement qu'il encaisse en rougissant, l'envie de refermer ses jambes se fait encore plus grande quand sa reine ricane doucement dans son oreille.
Il ne voit pas son visage et pourtant il sent le poids rabaissant de son sourire vainqueur à ses côtés. Son attitude a changé, subtilement, sans qu’il n'ait le temps de voir venir. Initialement dégoûtée, la dame a bien vite compris qu’il ferait tout pour satisfaire et obtenir son approbation, plierait à la moindre de ses envies et accepterait n’importe quelle fantaisie. Elle n’a qu’à ordonner et il fera, aveuglément, malgré les remarques et l’humiliation, ou plutôt pour.
La main droite de la brune vient agripper ses joues, elle maintient d’une force insoupçonnée sa tête sur l’oreiller, pince légèrement la peau sous ses ongles pour s’amuser, le bouge à sa guise et au gré de ses envies.
“Vous en avez de la chance, le roi vous propose une nouvelle occasion de vous amuser. Promis si vous acceptez cette fois-ci il pensera pas qu’à sa propre tête, j’y veillerais. Ca vous va, ou vous préférez arrêter ?”
Il ose à peine respirer, la main sur son visage joue avec lui, les doigts fins tapotent impatiemment ses pommettes tel un insecte rampant, dans l’attente d’une réponse. Il est toujours fatigué, mais l'offre est beaucoup trop alléchante. Une seule chose l’inquiète, il se rappelle un instant l’état délaissé où Léodagan l’a laissé la première fois et dans lequel Séli l’a trouvé, seul, encore dur et un peu apeuré. Mais dans son esprit trône aussi le souvenir de la bouche du roi, sa chaleur sur son entrejambe et l’extase qui s’en était suivi, il veut la revivre. Il accepte dans un souffle, préférant de loin le risque aux regrets.
"Ça me va.”
“Bien. Alors ressaisissez vous et écartez moi ces guiboles, essayez de vous rendre au moins un peu désirable.”
Elle se redresse sur un coude à ses côtés et le chevalier fait un instant le deuil du poids réconfortant de Séli, mais est bien vite rappelé à l’ordre d’une tape sur la cuisse qui le pousse à s’ouvrir entièrement à Léodagan, sans pudeur. Il ne sait pas ce qui lui plaît le plus, la vision de cette bête de deux fois son poids capable de l’arracher au matelas, le remodeler pour ses moindres désirs ou le regard inquisiteur sur sa gauche scrutant, jugeant le moindre cri et le moindre mouvement. Il se retrouve à la case départ, mais cette fois-ci l'alcool a depuis longtemps quitté son corps, il n'est plus entouré que par l'homme qui par de gestes si vulgaires le fait se sentir si bien. C'est usé et désabusé qu'il atteint l'extase, l'odeur de chair et de sueur, les râles, les grognements, il oublie tout ; Kaamelott, les gens et la paperasse, tout ça, le temps d'une soirée, n'existe plus. Il ne pense plus, pousse des cris qu'on aurait pas pu lui arracher le ventre ouvert sur un champ de bataille, en rajoute même un peu quand il remarque que les suppliques rendent fou son partenaire, le font venir plus vite et plus fort. Il ne s’appartient plus, Léodagan le retourne à sa guise et il ne cherche même pas à protester, Séli parle dans son dos mais il n'entend pas, agrippé à un oreiller tel un marin échoué en pleine tempête.
Le cri le plus important meurt au fond de sa gorge, n’en sort qu’un couinement suivi d’une chute sans fin, d’une chaleur l’enveloppant de tout son long et lui apportant la sérénité qu’il n’a pas croisée depuis des années. Pendant un court instant plus rien n’existe, les voix se font lointaines et sa vue est trop floue, mais il s’en fiche. Quelque chose se presse un peu plus entre ses fesses, une nouvelle chaleur, peu importe. Il n’est capable de revenir à lui que quand le voile se lève, que le froid revient et qu’il se retrouve à nouveau seul, vide et épuisé.
La place à ses côtés s’affaisse sous le corps de l’ours enfin abattu et la brune réapparait dans son dos, presque oubliée, pour se pencher par-dessus du chevalier et s’adresser à l’homme enfin vaincu à l’autre bout du lit.
“Bien, je suppose que c’est encore moi qui vais devoir aller chercher la flotte.”
Lancelot ne lui répond pas, à vrai dire il l’entend à peine et elle n’obtient qu’un grognement en guise de réponse de la part de son mari alors c’est en levant les yeux au ciel qu’elle sort du lit, soupirant pour la forme avant de récupérer la première chemise de nuit qui traîne et de disparaître dans les couloirs.
Le Beau Trouvé
Note : Cette semaine je vous propose une fic un peu particulière puisque qu'il s'agit d'une collab avec la talentueuse et mystérieuse B. qui souhaite rester anonyme mais que je salue très chaleureusement 💖
Un peu particulière aussi puisqu'on a pris le borlo Lancelot pour une promenade épique, on vous promet qu’on l’a pas trop amoché.
Voici donc le premier chapitre de l’histoire en 7 partie (plus épilogue) de ce heavy smut Léodagan/Séli/Lancelot (oui vous avez bien lu) intitulé :
Le Beau Trouvé
Résumé : Une potion de vérité oblige Lancelot à révéler un peu trop de secret sur Léodagan. Séli, au lieu de l'émasculer, lui fait une proposition qu'il ne peut pas refuser.
(⚠️ Content Warning : Explicit Sexual Content, Heavy Dom/Sub, Threesome - F/M/M, Voyeurism, Humiliation, Choking, Rough Sex)
Chapitre 1 : La Proposition
“Vous êtes une reine et les reines, ça ne court pas dans les couloirs.”
C'est ce que Séli avait dit à sa fille au début de son règne quand elle l'avait vu se précipiter pour le retour de son cornichon de mari parti à Rome. Mais là c'est différent, c'est une question d'argent et si il y a bien quelque chose pour laquelle Séli est prête à courir, c'est bien les 20 pièces d'or qu'elle s'apprête à perdre si elle ne se dépêche pas.
C'est à bout de souffle qu'elle arrive devant la double porte qui mène à la pièce où le roi de Logres aime se détendre devant un verre à contempler les flammes danser dans l'âtre avant d'aller se coucher. Elle ne prend pas la peine de frapper, entre et sourit quand elle aperçoit la bouteille et le verre qu'elle a laissé un peu plus tôt, exactement à la même place sur la table entre les deux grands fauteuils qui encadrent la cheminée. Sa joie est de courte durée quand elle voit un bras attraper le verre et disparaître derrière un des dossiers. Dépitée, elle s'approche et s'assoit sur le fauteuil vacant pour reprendre son souffle sans épargner un seul regard au jeune chevalier blond assis à ses côtés, une mauvaise humeur naissante liée à la perte de son argent pointant le bout de son nez.
“Dame Séli ! Bien le bonsoir.”
Elle grogne à sa voix enjouée et à sa politesse surfaite.
“Seigneur Lancelot.”
Son salut sec et son obstination à fixer les flammes plutôt que lui aurait dû le mettre sur la voie mais si il y a bien quelque chose que Lancelot ne sait pas faire, c'est déchiffrer le langage corporel des autres, celui des femmes spécialement et celui de cette femme là plus que les autres mais pour sa défense, Dame Séli est un grand mystère pour beaucoup, hommes et femmes confondus.
“Si c'est le roi que vous cherchez, vous l'avez manqué de peu, il est parti pour la… ”
“Je sais."
Elle fulmine, elle ne le sait que trop bien que cet idiot n'est pas là, qu'il a dû partir pour rejoindre son autre idiot de chevalier pour réparer leurs idioties habituelles. Bien sûr qu'elle sait, c'est bien pour ça qu'elle est là et pas dans son lit avec son mari à lui exposer son énième plan pour favoriser la venue d'un héritier, plan qui en ce moment même, est en train d'être bu par le chevalier qui profite paisiblement et innocemment de sa soirée.
Elle pousse un soupir las et se lève, elle est arrivée trop tard, il n'y a pas de raison pour continuer de perdre son temps ici. Son regard froid se pose sur l'homme confortablement installé sur son fauteuil, son verre toujours à la main, qui devrait d'ici quelques minutes subir les effets de la potion de vitalité qu'elle a glissée dans le vin destiné à son gendre. La pensée de le prévenir l'effleure à peine avant qu'elle se souvienne qu'elle est complètement imperméable aux tourments qu'elle peut causer au jeune chevalier.
"Vous me devez 20 pièces d'or.”
Lancelot, malgré l’alcool qu’il a déjà bien entamé, n’a pas besoin de beaucoup réfléchir pour comprendre et se tourne vers la dame pour la retenir une seconde de plus.
“20 pièces d’or ?! Attendez vous voulez dire que c’était à vous tout ça ?”
Séli soupire d’exaspération, se retenant tant bien que mal de récupérer le gobelet qu’il tend pour venir lui casser sur la tête en punition.
“Un peu oui.”
“Et bien excusez moi mais j’ai trouvé du vin délaissé là où je pensais trouver Arthur, je me suis dit qu’un petit verre ne pourrait pas faire de mal. Mais enfin dame Séli où est ce que vous allez chercher du vin aussi cher ?! Et puis surtout, qu’est ce que votre vin vient faire dans les appartements du roi ?”
“C’est pas le vin qui… Oh et puis laissez tomber tiens, j’en ai marre je vais me coucher.”
Elle désigne le reste de la bouteille gâchée d’un geste résigné, après tout, vu tout ce qu’il a déjà englouti, il peut bien la finir. Elle le somme d’un très sarcastique “Bonne soirée.” avant de tourner sur ses talons, prête à sortir.
Lancelot, trop enivré pour relever le sarcasme de la reine, lève son verre en guise de salutations, le ton enjoué et le regard rêveur.
“C’est ça, rejoignez ce bon vieux seigneur Léodagan et saluez le de ma part. Lui qui doit vous attendre impatiemment, vous en avez bien de la chance. Pouvoir vous endormir auprès du même être tous les soirs, et pas des moindres, ça fait rêver.”
La dame pouffe dans son dos. Visiblement le chevalier possède l’alcool poète et très imaginatif, surtout. Elle se retient de justesse de briser sa bulle pour lui avouer que non, dormir auprès d’un ersatz de phacochère qui va vous les briser toute la nuit en ronflant et vous voler la moitié de la couette, ça ne fait pas rêver, loin de là.
“Vous savez Seigneur Lancelot, des minettes qui accepteraient de vous épouser dans la seconde si vous le leur proposiez il y en a des centaines au château. Des baronnes, des duchesses, excusez moi mais votre éternel célibat, vous vous l’imposez tout seul.”
“Oh je le sais bien mais, voyez vous, j’ai une vision… différente. Je ne veux pas épouser la première venue, j’ai quelques attentes. Vous, regardez, vous avez épousé un homme un peu strict certes, mais riche, de très bonne famille et surtout bien lettré et … franchement pas vilain, si vous voyez ce que je veux dire.”
Lancelot finit sa phrase le rouge aux joues et le nez planqué dans son verre, ce qui ne passe pas inaperçu aux yeux étonnés de Séli qui, soudain très intéressée par ce que le chevalier a à raconter, revient s’asseoir à ses côtés, sur l’accoudoir de son propre siège.
“Ces qualités se font rares chez de potentiels partenaires.”
Séli jette un œil inquisiteur à Lancelot, puis dévie instantanément le regard sur le cadavre à moitié entamé qui traîne sur la table basse. La reine sait très bien que ce que Lancelot pense être un vin estimé et très onéreux s’avère surtout être un picrate du coin dopé à la potion de Merlin, pas d’assez bonne qualité donc pour vous faire perdre la tête et le fil de vos pensées avec aussi peu de verres. Quelque chose cloche.
“À vous entendre Seigneur Lancelot on dirait que vous en avez après les fesses de mon mari.”
Son interlocuteur manque de s’étouffer, reposant en vitesse son verre sur la table pour ne pas en renverser sur le précieux fauteuil. Il se retourne vers la picte une main levée en signe de paix, les accès de jalousie de Séli sont bien connus à travers tout le château et bien que servant très peu, Lancelot aimerait repartir de la pièce avec des bijoux de famille encore en un seul morceau.
“Je vous assure dame Séli que je ne cherche pas à vous prendre votre époux, ni ses fesses, quoique très intéressantes. Sur ce point aussi vous en avez de la chance.”
Lancelot reste bouche bée face à ses propres mots que lui-même n’avait pas l’intention de prononcer et même Séli ne peut rester énervée, la situation est bien trop étrange et trop peu naturelle pour que cette conversation ne soit blâmée que sur le vin. Soit le seigneur Lancelot se retrouve d’humeur très ouverte et franche, soit Merlin a de nouveau emmêlé ses pinceaux en préparant sa potion, option pour laquelle elle pencherait plus facilement.
“Veuillez m’excuser, je n’avais pas prévu de dire ça, enfin si, ou plutôt non… pas à voix haute en tout cas. Je crois que je vais arrêter l’alcool pour ce soir, ça vaut mieux, désolé.”
Séli le fixe l’air songeur, un air qui lui filerait presque la chair de poule alors que le chevalier se penche pour reboucher la bouteille de vin mais qu’il est stoppé net dans son geste par la picte qui l’observe toujours. Son premier instinct aurait été de se mettre en colère, d’être offusquée, mais une autre idée vient vite prendre le dessus. Après tout, le chevalier ne représente pas une grande menace et Léodagan a fait un gros effort en lui présentant cette cousine d’Aquitaine pour une nuit, peut être mérite-t'il qu’on lui renvoie la balle. Pour une petite soirée elle décide de faire confiance, de toute façon, pour une nuit, si c’est de sa propre initiative et qu’elle peut rester superviser, il n’y a pas de raison de vraiment s’inquiéter.
Elle relâche le bras d’un pauvre Lancelot inquiet pour sa vie et, plutôt que de lui envoyer la tarte qu’il s’attend à recevoir, elle agrippe la bouteille de vin pour le resservir, un sourire en coin.
“Au contraire, mon petit Lancelot, je sens que la soirée n’est pas prête d’être terminée.” Elle lui tend un verre juste assez plein pour le faire parler, elle ne le veut pas complètement saoul. “Redites moi voir ce que vous pensez des fesses de mon mari déjà ? Je sens qu’on va bien s’amuser.”
Il lui dit absolument tout ce qu’elle veut entendre. Et en détails, la honte gravée sur son visage. Incapable de mentir, il déballe tout quand aux qualités physiques du seigneur Léodagan et Séli l’écoute attentivement, ravalant avec difficulté sa propre jalousie, les vieilles habitudes gardant la vie dure, mais pourtant toujours si intriguée. Elle marque une petite pause après son long monologue, un entracte légèrement gênant pour le chevalier qui ne sait pas s’il doit rester ou fuir au plus vite, mais la reine indécise finit par se lancer.
“Dites moi donc, ça fait combien de temps que vous avez pas passer un peu de bon temps au lit avec une femme, ou un homme puisqu’on y est ?”
“… Un petit moment.”
Sans pourtant chercher à cacher la vérité, ce qui lui est de toute manière impossible, Il préfère noyer le poisson quant à la fréquence de ces nuits d'amour inexistantes. Une mauvaise idée sûrement, mais le chevalier errant, premier ministre du roi et membre de la prestigieuse table ronde, refuse de passer auprès de la dame pour simple puceau.
“Vous savez, s’amuser au lit une fois de temps en temps ça vous empêchera pas de trouver la femme convenable que vous cherchez tant le moment venu. Si mon mari vous plaît tant, rejoignez-le une nuit. Je vous promets de ne pas vous en vouloir et de vous garder en vie, pour cette fois en tout cas. Je ferai même les présentations.”
Et comme ça, sans une hésitation, il avait accepté. Fatigué de toujours se priver pour un amour qui ne vient jamais, Lancelot se laisse porter par l’idée de la reine, une offre de plus en plus alléchante au fur et à mesure qu’il y pense et y repense. Elle l’embarque donc, et Lancelot se retrouve tiré sans ménagement par le bras dans les longs couloirs qui permettent de rejoindre la porte des appartements du couple royal de Carmélide.
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#kaamelott#Normalement il faut pas le dire mais c'est mon chapitre préféré 💖#J'update un peu plus tot que d'habitude mais pas sur que j'ai le temps ce soir#Le Beau Trouvé#Chapitre 6 : Pêle-mêle
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•Une bise baffe mon ficus suicidaire•
Une bise baffe mon ficus suicidaire
il pleure des feuilles malgré Perséphone,
tandis que le cyan lui somme de lutter;
le pêle-mêle du coeur que ce tableau tend à m'offrir
s'apparente à un shaker d'où apparaissent bribes de mon monde,
soudain je pars à la recherche d'un mot linceul
où s'épouseraient la dérision et le tragique,
m'aventurant à la pensée des grandes affaires des Hommes,
me pousse sur la langue que la morne vanité...
Comme mourir est peut-être demain
je me précipite à lécher ma peau si ingénue
afin d'emprisonner le goût singulier du soleil.
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Squelette En ramée, Fermettes Industrielles
La structure usitée c'est à nous cœur de fonction. Sa conception repose sur des fermes de treillis limitrophees permettant de diminuer la sourate des pousse. sauter ce spectacle ELCC peut aider sur des projets gentils (une réligue de banne par mandement) ou sur des projets complexes (oeuvre d'une passation d'maison).
Le kiosque de vos combles, sera travailleur obstinément, à cause des gains économiques évidentes, réalisé pile des enseignes de alabastrite(à besoin d'un fondé solivage en raisin, encore stable). Ce site comprend cependant la exécution de fermettes. Les fermettes constituent des éléments de treillis légère et crédibilisé de sauter des poursuites jusqu'à 20 mètres.
Sept coup plus vague que le torchis, le surgeon se prête essentiellement argent à la bâtiment d'ossatures de pénates. Réalisateur de charpentes industrielles en ramille. Une éternelle gîte abritée, une équipe spécialisée, des outils habitués parmi toutes les étapes de achèvement et de acte de vos projets.
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Le monde ouvrier, autrefois frappé d'anathème quand il semblait puissant et, par conséquent, dangereux, peut, après les coups que lui ont infligé les transformations récentes du capitalisme, venir occuper la place du "bon peuple" (L. Boltanski et A. Esquerre)
La réduction drastique du nombre des agriculteurs en activité ne permet plus de voir dans une ruralité en déclin une base sociale suffisamment large pour soutenir de grandes ambitions politiques. D'où un déplacement de la figure des deux peuples. Le monde ouvrier, autrefois frappé d'anathème quand il semblait puissant et, par conséquent, dangereux, peut, après les coups que lui ont infligé les transformations récentes du capitalisme, venir occuper la place du "bon peuple" ou du "peuple" tout court. Mais la place du "mauvais peuple" n'en est pas pour autant demeurée vide. Elle s'est trouvée remplie, dans le discours de droite, par une réorientation des attaques en direction d'un autre stéréotype de la populace dont la composition fictionnelle est particulièrement impressionnante.
Il a en effet pour particularité de rassembler pêle-mêle des travailleurs, voués au précariat, plutôt jeunes, plutôt urbains, ayant un niveau d'instruction plutôt élevé et souvent associés à des activités que l'on peut qualifier - pour le dire vite - de culturelles, dont l'importance économique n'a cessé de croître au cours des vingt dernières années, suscitant de nouvelles formes d'exploitation. Et, d'autre part, des personnes ou des groupes présentés comme des "marginaux", quand ce n'est pas comme des "délinquants", qui capteraient pourtant toute l'attention de la "gauche bien-pensante" au détriment du "vrai peuple".
(Vers l'extrême, p.25-26)
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L'état de l'art...
Vous souvenez-vous comme nous étions sincères, il y a un an presque jour pour jour, lorsque nous nous souhaitions ''une bonne et heureuse année'' ? On y croyait ! Deux confinements aux conséquences dramatiques, un déconfinement finement et complètement raté, tant de couvre-feux inexpliqués et tant d'échecs, de mensonges et de désillusions plus tard... le temps serait-il déjà venu de faire un premier bilan ? Certainement pas, même si la tentation est forte. En revanche, un ''rapport d'étape'' semble possible, et le début d'une année nouvelle --qui n'annonce rien de bon, non plus-- offre ''une fenêtre de tir''. Avant qu'elle ne se referme sur des jours encore plus sombres, souhaitons-nous vite ''Une Année...'' : un an pile après le premier mort de Wuhan, ce serait bien qu'on survive au traitement lamentable du covid19 !
Les errements / errances du gouvernement face à cette crise sanitaire ont fait glisser la France vers une situation, dangereuse pour la démocratie, où la peur est partout : le gouvernement panique devant un risque pénal qu'il fait tout pour rencontrer et cafouille entre des mesures insupportables et coercitives (à en être contre-productives), et des stratégies obsessionnellement prudentes (à en être inefficaces)... les médecins, privés de leur marge de responsabilité (et, depuis peu, de leur ''droit à la conscience'' !) finissent par se plier à un pseudo-conformisme thérapeutique si éloigné de leur vocation : ''guérir''... et les citoyens, qu’une crainte de la mort encouragée par une communication paniquarde donc paniquante conduit à accepter des restrictions à la liberté d’aller et venir, de travailler, de se réunir ou d'assister à un culte, acceptent que contrôles, interdictions inutiles et mesures vexatoires s’amplifient au-delà de ce qu’une démocratie devrait tolérer.
Malheureusement pour nous, l'exécutif et son administration tentaculaire ne savent plus prendre des risques (= ne savent plus décider), plus sortir de leurs faux ''modèles'' qui échouent l'un après l'autre. Ils ne sont plus capables que de ravager l'économie, la vie, et le moral des gens, sans pour autant donner au peuple la santé promise. Ils inventent et pondent des milliers de normes inutiles (on appelle ça : ''la paperasse''), qui ne sont qu'anxiogènes, liberticides, bloquantes, mortifères... et n'apportent aucun des avantages promis par ceux qui les commettent. Elles sont inutiles (sauf pour ce qui est de paralyser le pays tout entier, au présent et au futur), au point qu'on les croirait faites juste pour emm... quiquiner le populo. ''L'Etat a tenu'', se rengorgeait Emmanuel Macron dans un discours récent. C'est faux, c’est archifaux : l'Etat a succombé corps et biens (les nôtres, si mal utilisés !) devant un petit virus même pas très méchant, à 0,5 % de taux de létalité. Autrement dit : rien... mais un ''rien'' qui a eu raison de toutes les boursouflures, de l'obésité, du surpoids et surtout de la sénilité auto-bloquante de notre administration en sursis.
Après un an de ce méchant traitement, nous sommes de plus en plus loin de tout espoir raisonnable de voir un jour la fin de ce long épisode qui est dramatiquement caricatural : alors que rien ni personne ne le forçait à le dire ou à le faire, notre gouvernement s'est à nouveau enferré dans son anti-stratégie de la terreur imposée : ''c'est le vaccin ou rien''. Tout le vaccin, mais rien que le vaccin... exactement comme il s'était piégé lui-même dans ''les gestes-barrière ou rien'' quand il n'y avait pas de masques... dans ''les masques ou rien...'' quand il y en a eu , ''les tests ou rien...'' sans savoir ni lesquels ni pourquoi... et aussi, pêle-mêle, le confinement ou rien, puis le couvre feu à la mode Philippe, le déconfinement à la mode Castex (''Vous allez voir !''. On a vu ! ), le reconfinement à la mode du même (ras le bol, du pas de bol !), le couvre feu-bis (qui semble aller vers ''24 / 24 et 7 / 7'' en attendant pire !), la prise en charge de tout (sauf la dette, qui sera payée pour partie à la sueur de nos con-Fisc-ations à venir, et pour partie à la charge de nos descendants jusqu'à la 3 ème génération).... ou rien ! Et jusqu’à hier, l'organisation d’une espèce de disette en vaccins : on en a commandé 3 fois ce qu'il faut, mais on l'injecte à de très petits nombres, pour que les pauvres gens s'affolent et cèdent devant la pression ''vaccinale'' de cette ''pénurie inexistante''... Du coup, 1 français sur 2 change d’avis et se découvre ‘’pour’’ leur liberticide et terrifiant ''passeport vaccinal'' ! Pauvre France ! Qui disait que ''ce sont des bâtisseurs de ruines'' ?
Notre pays est peut-être ''en marche'', mais c'est au bord du gouffre et avec déjà un pied sur le versant le plus dangereux... sans qu'on sache si ce gouffre est tragique ou grotesque. En déclarant la guerre au virus, le Président Macron avait voulu faire croire qu'il optait pour le premier, mais à l'expérience, c’est le second qu’il avait choisi : qu'est-ce qu'une guerre qui se joue ''à frontières toutes grandes ouvertes'', sans même contrôler les arrivées dans les aéroports ? (NDLR : pourtant, c'est exactement ce qu'on fait avec l'entrisme islamiste ! D'où notre échec !). La suite, prévisible, ne peut être qu'une succession d'épisodes dramatiques. Et si tout cela n’était, en fin ce compte, que la punition terrible que Dieu et le destin (suivant qui subit les coups) réservent, de tous temps, aux prétentieux imprudents et impudents qui rêvent de se substituer à eux dans la gestion de la vie et de la mort ?
Je ne serai plus là pour le vérifier, mais lorsque les historiens --s'il en reste, ce qui n'est pas du tout certain-- se pencheront sur ce moment de l'Histoire de l'Humanité, la seule question qui se posera sera : ''finalement, n'aurait-il pas été infiniment plus sage, plus efficace et plus économique de laisser la nature suivre son cours, comme on l'a toujours fait ?''. En effet, rien ne dit que tous comptes faits, lorsque sera possible un vrai bilan final, nous ne laisserons pas à nos successeurs un monde tellement plus abîmé que n'aurait pu le faire une vraie pandémie d'une vraie maladie --à qui nous risquons très fort, en plus, d'ouvrir la porte, avec toutes nos manipulations, nos gesticulations, nos décisions irraisonnables, nos ''quoi qu'il en coûte'' (la rodomontade la plus insensée, sans doute, de l'histoire du monde, le coût final étant d'ores et déjà littéralement insupportable, inacceptable, et pour tout dire, suicidaire !). Sur ce résultat à venir un jour... je prends des paris !
La vie ne pourra pas très longtemps encore être réduite à une sorte de survie étouffante, sclérosante, et sans espoir autre que la promesse, jamais tenue puisque intenable, d'un hygiénisme asservissant et d'un enfermement injustifié par des résultats systématiquement à l'opposé complet de tous les discours et de toutes les rasoires conférences de presse multi-ministérielles
Lorsque j'étais plus jeune, en ces temps heureux où ne régnait pas encore le néo-obscurantisme sclérosant qu’est le ''progressisme'', quand les gens lisaient, pensaient, réfléchissaient... et parlaient encore français, un ''couvre-feu'' pouvait aussi être une sorte de linceul (on disait aussi ''le Poële'') qui couvrait le corps du mort. Nous y sommes : les mesures liberticides sont surtout le constat du décès d'une société où les gens vivaient heureux, et les soi-disant ''progressistes'' agitent en chœur un grand voile au dessus du cadavre de ce qui fut un beau pays, libre, heureux et fier de lui, pour passer sous silence les horreurs dont leur dystopie est responsable... La boucle est bouclée, et notre seul droit est... de la boucler !
Est-ce pour cela que, de tous côtés, on entend parler de processus pré-révolutionnaires qui se mettraient en place ? Comme il n'y a pas que chez nous que les excès d'une caste indigne de diriger hérisse des foules de plus en plus grandes, ne serait-il pas temps que le Pouvoir ouvre les yeux et sorte de sa torpeur, de ses fausses certitudes, de ses recettes gaucho-inopérantes et de son auto-satisfaction injustifiée ? En tous cas, on l'aura prévenu ! Reste un sujet que nous ne pourrons pas éviter : c'est le monde entier qui est devenu complètement dingo ! Pauvre satisfaction : les blogueurs ne vont pas manquer de matière première !
H-Cl.
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