#corneille moisie
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i meant to send this a while ago, but i wanted to thank you for introducing me to flowers in the attic !
im obsessed withe the whole series, now !!
Gosh! It took me nearly 2 months to reply back to your ask! Apologies!
But I am so so happy that you have found Flowers in the Attic 🧡🧡🧡 It is an absolute treat to read! A cult classic and lovely gothic horror novel 🧡
Wondering if you have read the others books? FITA is the first book, it has four others namely: Petals in the Wind, If there be Thorns, Seeds of Yesterday, and Garden of Shadows (prequel story)
Oh! If you love FITA as well, I would def recommend VC Andrew's other series, the Casteel series. It's just as fucked up as FITA lol the first book is Heaven 🧡
The other books are from the ghost writer, but their Landry series captures the VC Andrews vibe very well, so def recommend it as well 🧡
Oh! Oh! Lastly, I want to also invite you to the VCA music lol There's this singer called Nicole Dollanganger (yes, she's VCA inspired) and she made this absolutely lovely song for FITA:
That's all! Let's fangirl about it some time, would absolutely love to chat more about VCA 🧡 just a disclaimer tho that I sometimes am very shit at socializing sbfhgbwejkf
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corneille-moisie · 1 year ago
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what made u guys pick ur url's !
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taiyonikorosareta · 2 years ago
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@corneille-moisie
SHOXX #70 December 1998
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mouldymp3rotations · 6 months ago
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Hello, fellow curious minds and weird music enthusiasts ! I am Crow, I reside @corneille-moisie, I'm autistic, and I'm going to be your host, here :)
-> I'm using this blog to yaddle about music I enjoy and share mp3s for free, as an homage to mp3 rotation blogs from the early 2000's. Such blogs allowed me to discover the majority of the music I still listen today, so I figured that I could keep the tradition going :)
-> Blog updates the 10th of each month with at least 5 songs every time~
Répertoire :
1023-002 Vampire (Aikaryu, Aural Vampire, Gackt, Kaya, Luci'fer Luscious Violenoue)
1123-003 Sakurai Atsushi (Buck-Tick x5 + 1 from his solo career)
1223-004 Birthday Month 10 Favourite Songs Part I (Dalida, Dir en grey, Evanescence, Gothika, Hora, Klaus Nomi, Lili Fatale, Queen, Schwarz Stein, The Birthday Massacre)
0124-001 Electro Goth Gender Units (Blam Honey, GPKism, Schwarz Stein, Seileen, Velvet Eden)
0224-005 Valentine's Hornies (Fatima, Kaya, Kuroyume, Pierrot, Vidoll)
0324-006 Female-Fronted Japanese Electro (Aural Vampire, Bespa Kumamero, KiLHi+ICE, Suppurate System, BAAL)
0424-007 Hora + Kaya = ♥ (another cell x2, Hora x2, Kaya)
0524-009 20 Years Of Visual Kei, Part I (1/7) (Dir en grey, Moon Kana, Malice Mizer, Miyavi, Moi dix Mois)
0624-010 20 Years Of Visual Kei, Part II (2/7) (Deathgaze, Dir en grey, Gazette, Mucc, Soroban)
0724-015 20 Years Of Visual Kei, Part III (3/7) (Glay, hide, L'arc~en~Ciel, Penicillin, Plastic Tree)
0824-011 20 Years Of Visual Kei, Part IV (4/7) (Aikaryu, Hizaki, Lareine, Malice Mizer, Schwarz Stein)
0924-013 20 Years Of Visual Kei, Part V (5/7) (Dué le quartz, Inugami Circus Dan, Orgel, Pierrot, Psycho le Cému)
1024-012 20 Years Of Visual Kei, Part VI (6/7) (An Café, Ayabie, D, Doremidan, Nightmare)
1124-014 20 Years Of Visual Kei, Part VII (7/7) (D'espairsRay, Eliphas Levi, Eve of Destiny, fiction, Madeth Gray'll + bonus)
1224-016 Birthday Month 10 Favourite Songs Part II (BLOOD, Blutengel, Chanton L'amour, D'espairsRay, Dalida, HIM, L'Âme Immortelle, Nightwish, Pierre Lapointe, Rentrer En Soi)
0125-017 My 2024 Year In Music Recapitulation (Ad Infinitum, Aural Vampire, Blackbriar, Collide, Dalida, Exit Eden, Hora, Nakamori Akina, Schwarz Stein, t.A.T.u.)
0225-018 Made in Québec, part I (Céline Dion, Luce Dufault, Marie Carmen, Marjo, Nanette Workman)
Other uploads :
-> near complete Schwarz Stein discography
-> Issay gave life to Flowers - a tribute to Der Zibet-
-> nomico - miracle honey
-> Parade II -Respective Tracks of Buck-Tick-
-> Bespa Kumamero's 3 albums
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corneille-moisie · 1 year ago
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tbh if this site goes down an you really miss me that much, you can safely assume that if you find someone called corneillemoisie or corneille-moisie, its me 🤔
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daezedglownut · 1 year ago
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@corneille-moisie ok but I saw that tag lmaoooo
I’m already mid-thirties, and idek where the last YEAR went (Xmas again already??? HOW??) let alone the ten or twenty before it 💀
Something that’s oddly freeing about being over 30 tho is how little I care for a LOT of stuff I still obsessed about in my late 20’s >_> it’s not like a switch goes off, except… it IS? Like, I can’t wait for another “give less fucks” switch to flip after I hit my 40’s lol
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alexar60 · 4 years ago
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L’hôtel particulier (1)
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Chapitre 1 : Le domaine
Face à la façade, mes amis restèrent bouche-bée. Leurs yeux exploraient les murs en se posant de nombreuses questions. Déjà, ils durent traverser un jardin immense, mais là ! Ils s’attendaient à voir une jolie maison bourgeoise et ils faisaient face à un bâtiment plus proche du manoir !
Ayant les clés, j’entrai le premier suivi de Tatiana et Léopold. Ils furent sidérés de découvrir une frise juste au-dessus de la porte.
-          Qu’est-ce que ça raconte ? demanda Léo.
Je ne répondis pas, en fait, je ne le savais pas. La frise ressemblait à une bande dessinée. Elle rappelait la tapisserie de Bayeux ou les dessins volés de l’Acropole. J’observai attentivement. Elle représentait des femmes et des hommes dansant avec des animaux, certainement des divinités. Le groupe faisait la fête, certains buvait, j’eus du mal à y croire mais quelques couples semblaient copuler. Et le dernier personnage marchait avec la tête entre ses mains. A côté, une espèce d’hybride bouquetin sur deux pattes que je reconnus être Pan marchait en bombant le torse.
Dans le hall, la lumière permettait d’apercevoir voltiger de nombreuses particules de poussière. Tatiana pouffa de rire en m’imaginant en train de passer ma vie à nettoyer ne serait-ce que cette partie de la demeure. A notre gauche, la porte à double battants permit de constater une salle immense et vide. Moi-même, je ne savais pas quoi faire dedans. De l’autre côté, les appartements étaient aménagées. C’était là que vivait l’ancien propriétaire après s’être retrouvé paralysé. Il vécut une dizaine d’année en fauteuil roulant sans pouvoir entretenir la maison. Lorsque je racontai ça à mes amis, ils me fixèrent de leur regard interrogateur.
-          Mais pourquoi tu as acheté cette baraque? demanda Marc.
-          C’est immense, c’est trop grand pour toi, remarqua Léo.
-          Je sais, répondis-je. Je ne sais pas…Quand j’ai vu l’annonce, j’ai eu comme un coup de cœur en regardant la photo. Alors, je suis venu visiter et le coup de cœur s’est confirmé.
Je fis visiter la partie aménagée. A cet endroit, j’avais suffisamment de place pour vivre. Une cuisine, une salle à manger, un salon, deux chambres et une salle de bain. Quoi que petit, l’ensemble était aussi grand que n’importe quel F3. Tatiana habituée à mon ancien appartement, eut un large sourire après un long soupir. Elle observa les plafonds, on pouvait même ajouter une mezzanine. C’était trop grand, répétait-elle en soufflant.
Au bout de cet espace habitable, j’ouvris une porte fenêtre donnant sur le jardin arrière. Ils restèrent ébahis en découvrant le jardin aussi grand qu’une forêt. Il y avait de nombreux arbres fruitiers, des cerisiers, des pommiers, des noyers, un prunier et même un bananier. Nous étions en août et l’on pouvait voir le sol jonché de mirabelles sous le prunier. Quelques oiseaux s’en donnaient à cœur joie. Léo signala qu’il s’agissait surtout de corneilles et de corbeaux.
-          Tu vas être bien là ! C’est clair, bredouilla-t-il.
-          Et ça va loin. J’ai mis dix minutes pour atteindre le mur du fond. Après, ce sont des champs et la forêt.
-          Ça t’a coûté combien tout ça ? questionna Léo
-          Presque rien, c’était aux enchères. L’ancien proprio n’avait pas d’héritier et il était endetté. Alors, ça a été mis en vente…. Je n’ai pas compris pourquoi personne n’a vraiment surenchérit.
La vente s’était déroulée devant l’entrée. Le commissaire-priseur annonça le prix. Je fis un geste pour débuter. Il y a eu une femme d’une soixantaine d’année qui leva la main offrant un prix supérieur. Elle leva deux fois la main avant d’arrêter. Pourtant, il y avait du monde mais personne ne chercha vraiment à s’imposer dans la vente ; comme s’ils étaient statufiés ou tétanisés. Lorsque la phrase : « Adjugé, le domaine va M. Lantier » sortit de la bouche du huissier, un notaire m’agressa gentiment en me fournissant les papiers de propriété, genre il était content de se débarrasser de l’affaire.
Nous retournâmes dans le hall et commençâmes à grimper l’escalier. Ses marches légèrement abimées avaient besoin d’une réfection pour une seconde vie. Nous arrivâmes au premier des trois étages. Deux portes ouvertes se proposaient accédant à un couloir. Durant ma visite, je ne me souvenais pas qu’ils donnent accès à plusieurs portes.
-          Mais, en fait, tu as acheté un hôtel ? interpela Marc.
Encore une fois, je ne répondis pas. Et en effet, chaque salle était la même. On trouvait une place suffisante pour un lit et une armoire ainsi que les restes d’un évier bouffé par la crasse et les toiles d’araignées. Tatiana éclata de rire lorsque mes potes me charrièrent. Ils me connaissaient suffisamment pour savoir que je ne suis pas du tout une fée du logis. Dès lors j’expliquai mon projet. Ils écoutèrent avec attention.
-          J’ai envie de réaménager tout ça. De toute façon, je n’ai que ça à faire depuis que j’ai gagné au loto. J’ai l’intention de faire des appartements. On n’est pas loin de la ville et le côté campagne pourrait plaire. Ensuite, la salle de réception pourrait servir pour nos soirées. Je n’ai pas tout en tête mais je sais déjà comment transformer tout ça.
En visitant les chambres, nous découvrîmes quelques meubles oubliés. Bien entendu, c’étaient surtout des armoires ou des lits aux matelas moisis. Je devinai retrouver des vêtements ainsi que des objets personnels dans les tiroirs. Le second étage offrait le même paysage ; des chambres de chaque côté de l’escalier. Enfin le troisième ne fut pas accessible à cause d’une porte fermée dont je n’avais pas la clé. J’essayai en vain de l’ouvrir mais je me résignai à la laisser en état. Dès lors, nous retournâmes dans le vestibule.
-          C’est quand même pharaonique, me dit Tatiana. J’espère que tu ne comptes pas sur moi pour tout laver.
-          Je vais employer des gens pour ça. N’oublie pas que maintenant j’ai les moyens.
Elle eut un sourire crispé. Je pense qu’elle n’aimait pas me parler argent. On était ensemble depuis deux ans et il n’a jamais été question de ça. Depuis mon ticket gagnant, je sentais qu’il existait une certaine tension entre nous. Il n’y avait pas qu’elle. J’ai vite dégagé les vautours qui se disaient être mes amis si bien qu’il ne restât plus que Léopold et Marc, deux potes d’enfance…Et Tatiana pour qui l’argent n’a aucun intérêt.
Nous discutâmes encore de la maison. Le camion devait apporter mes meubles le mois prochain. En attendant, je comptais venir en apportant quelques affaires. C’était des outils, de la peinture, de quoi donner un souffle là où cela en avait besoin.
-          Tu en as pour des siècles, réagit mon ami Léo.
Sans leur demander, ils acceptèrent de venir donner un coup de main. Pas grand-chose de dur mais juste de quoi s’occuper. Car finalement, malgré mon portefeuille garni, je restai comme eux, quelqu’un de simple et même si j’avais ‘la folie des grandeurs’ avec cet hôtel particulier, je comptais d’abord le moderniser pour le faire revivre.
Nous quittâmes la maison en riant. Un nuage noir cacha brusquement le soleil qui rayonnait depuis son lever. Soudain, il se mit à pleuvoir abondamment nous obligeant à courir pour nous protéger dans la voiture. Mais avant, lorsque je me retournai afin de fermer la porte, celle-ci claqua brutalement devant moi faisant sursauter mes amis. Ils se mirent à rire du fracas et de la pluie qui commençait à tomber en disant que la maison me souhaitait la bienvenu. De mon côté, je me sentis légèrement troublé car juste avant que la porte ne se referme tout seule, il m’avait semblé voir une ombre descendre en glissant sur les escaliers.
Alex@r60 – janvier 2021
Photo : Clermont (Oise) dans les années 1970
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cequilaimait · 7 years ago
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CdV6 – 2. The Traitor
Ma colère et mon désarroi ne datent pas d’aujourd’hui. Je n’ai pas attendu que ce petit con soit en âge de recevoir l’éveil et de régner seul pour me rendre compte qu’il était tout nul. Bon, après, à sa décharge, le jour de l’insémination artificielle, avec les copains, on avait un peu bu et peut-être un peu trop secoué le tube à essai. Et j’admets aussi que peu après sa naissance, j’ai eu tendance à le bercer un peu trop près du mur pour l’endormir. Mais c’était sa faute, aussi ! Il passait ses nuits à brailler et à hurler, déclenchant son RP sans même s’en rendre compte. Voir un mini Vortico s’ouvrir dans votre baignoire en plein pendant votre bain, je ne souhaite cela à personne. Je me suis retrouvé aspiré d’un seul coup, pour mieux me retrouver nu et mouillé au milieu des montagnes de Frigg. J’ai terminé en glaçon, avant de me faire capturer par un troupeau de Frécheurs qui m’ont pris pour un cornetto.
Son éducation s’est révélée particulièrement compliquée : ayant à cœur de ne pas reproduire les erreurs de son prédécesseur et ne pas apparaître comme faible, le quatorzième s’est montré particulièrement tyrannique. À sept ans, se croyant plus intelligent que tout le monde, il a exigé qu’on ne le nourrisse plus que de Nutella. Une overdose l’envoya directement aux toilettes. Il a bouché toutes les canalisations de la station orbitale.
En classe, à dix ans, alors que j’essayais de lui enseigner l’Histoire des Aar’ons dans temps anciens, il bayait aux corneilles – comme la couleur de ses cheveux – en dessinant des Kili’ans dans la marge de son cahier. La morale et la dignité m’interdisent de détailler ses croquis, mais à onze ans, il a délaissé la plume pour s’entraîner directement avec ses peluches, pour le jour où il aurait son blond à lui. Un véritable carnage physique et moral. Certaines ne s’en sont toujours pas remises et sont toujours internées en unité psychiatrique. À douze, ce petit con organisa l’extermination de trois espèces âminales pour montrer à tous qu’il fallait le craindre. Le Bottel’ron nous a collé un procès au cul pour concurrence déloyale. On a perdu.
Le treizième était une chiffe-molle, le quatorzième est un chieur. Est-ce que ça serait trop demandé à l’univers de nous fournir, au moins une fois, un Aar’on potable ?
Lettre de démission de Mathuz, tuteur et conseiller du 14ème Aar’on
*****
– Il peut arrêter de tirer la tronche, celui-là ? On est dans un lieu saint, quand même ! Faut qu’il me le dise, si l’histoire de sa réincarnation ne l’intéresse pas !
Depuis qu’elle était devenu la gardienne du sanctuaire, la Suz’an avait vu défiler un paquet d’Aar’on sur Canaan. Des gentils, des niais, des méchants, des effrontés… Mais un brun qui préférait mâchouiller son chewing-gum et faire des bulles en cachant ses yeux emplis de rage et de peine derrière des lunettes de soleil de marque et sa tignasse brune sous une casquette rouge, le tout au lieu d’écouter le récit de ses origines et des causes de son existence, c’était la première fois.
– Hein ? De quoi elle parle la vieille ? D’un amour éternel entre l’Aar’on originel et son Kili’an ? AH AH AH AH. Trop drôle. J’ai envie de pleurer de rire. C’est ce que je ferais, d’ailleurs, si je n’étais pas en train de CHIALLER de tristesse ! Quel voyage de merde !
C’était donc ça, l’éveil ? Le quatorzième trouvait l’expérience particulièrement naze. Tout dans ce voyage le soulait. Le trajet avait été long. Les locaux ne se prosternaient pas sur son passage. La bouffe était bonne, mais sans plus. Les explications de la Suz’an étaient aussi barbantes que les leçons de Matuz. Le ciel était gris – quelle idée de merde aussi de se rendre sur Canaan en plein hivers local – et surtout, il était seul. Seul et abandonné par tous, à commencer par son Kili’an, son blondinet à lui, sa chose, sa créature, sa seule raison d’exister. Alors qu’il se préparait à célébrer le plus beau jour de sa vie, il se retrouvait comme un con à devoir dormir sur la béquille, ce qui ne manquait pas de causer de nombreuses moqueries partout où il passait. Même à la télé, on se moquait de lui. Dans son vaisseau, il était tombé sur la bande annonce du prochain épisode de « The Traitor ». Forcément, l’arrivée de Kili’an en tant que candidat était teasé à mort. Et comme les antihumains n’étaient pas à une vilénie près, ils avaient déjà affublé le brun délaissé d’un surnom : le Malaimé. La Fédération toute entière s’en était emparée et le conseil avait même proposé qu’il devienne son titre officiel. Le quatorzième en avait hurlé de rage, avant de retourner pleurer dans son lit. Depuis l’enfance, il s’était cherché un blaze de qualité, afin de trancher avec ceux tout pourris de ses prédécesseurs. Il avait pensé au « Super » et au « Cool » avant de jeter son dévolu sur le « Trop beau » après avoir admiré son magnifique visage dans une glace. Sauf que maintenant qu’il passait son temps à pleurer, ses petites joues roses avaient perdu de leur superbe. Du coup, le Malaimé, ce n’était pas forcément déconnant comme épithète. Mais cela le faisait quand même profondément chier. Tout comme l’exposé de la Suz’an qui ne voulait pas finir. Tout comme le manque atroce de son Kili’an qui avait osé s’échapper comme un lâche !
Ça, pour sûr, le quatorzième ferait le nécessaire pour le châtier. Déjà, par fierté, il était hors de question de renoncer à la cérémonie d’intronisation ni à sa diffusion en direct dans tout Vojolakta, blond ou pas à tringler à la fin. Ensuite, il organiserait une chasse géante à l’homme, qui ne se terminerait que lorsque sa petite créature serait jetée en chaînes à ses pieds prête, à s’excuser et à l’aimer de tout son cœur. Ça, ça plaisait bien à l’Aar’on. Rien que d’y penser, il rougissait et souriait assez bêtement. Mais il en était sûr, son Kili’an finirait forcément par l’aimer ! C’était écrit dans leurs gênes. Enfin, c’était surtout la seule chose qu’il avait retenu des explications de la Suz’an et de son passage sur Canaan.
Restait un seul petit problème à régler : le Kili’an, lui, n’était pas au courant. Et il n’en avait en réalité rien à faire. Les blonds ne recevant pas l’éveil, ils n’avaient que leurs tripes pour comprendre leur destin et le lien qui les unissait à leur brun. Sauf que là, c’était pour tout autre chose que ses entrailles gargouillaient d’excitation. Après des jours passés dans les bouchons, Kili’an était enfin arrivé sur Tapu, la fameuse lune de Marama qui brillait d’un bleu opalin dans l’infinité de l’univers. Alors qu’il sautillait partout à la recherche de souvenirs à acheter ainsi que du studio où serait enregistré l’émission, une voix l’interpella. Elle était perfide et emplie d’hypocrisie. Kili’an la reconnut aussitôt.
– Hello ! C’est toi le candidat de l’émission de cette semaine ? Bienvenue ! Suis-moi, c’est par là ! Tu connais le principe du Show ? Il y a quatre épreuves, et si tu arrives à me convaincre, tu pourras prendre le rouge et nous rejoindre dans notre lutte éternelle contre la lignée brune ! L’Anti-humanité possède une histoire ancienne et glorieuse, tu sais… Nous n’acceptons dans nos rangs que des soldats motivés et prêts à mourir pour notre cause. Comme mon maître, la grande Cé’cil, qui s’est sacrifiée pour éliminer ton prédécesseur. Enfin, du coup, quand elle est morte, j’me suis retrouvé tout seul dans l’Anti-humanité, vu qu’on n’était plus que tous les deux. Donc je reconstruis un truc à mon rythme, histoire de peser un peu dans le jeu. Après, je t’avoue, les Kili’ans, nous, d’habitude, on cherche plutôt à les éliminer. Mais comme on manque un peu de staff, pourquoi pas te laisser ta chance ? Mais je serais intraitable !
– AGAblebaGaaaaaaaaaaaaaa… J’peux t’sucer ?
D’abord incrédule face à la réaction du jeune garçon qui s’était jeté nu à genoux la bouche ouverte devant lui, Jar’no se frappa le front du plat de la main. Il avait complétement oublié de désactiver son RP, « Attraction », qui avait comme particularité d’exciter sexuellement tous les blonds qui pénétraient sa sphère focale. À sa décharge, vu le traitement que l’Aar’on réservait à toutes les créatures qui possédaient des poils dorés et qui pouvaient dès lors hypothétiquement faire de l’ombre à son promis, les blonds n’étaient pas très nombreux à se balader en Vojolakta. D’où un RP réputé comme particulièrement moisi, mais qui pouvait se révéler être une arme exceptionnelle en la présence d’un Kili’an. Mais il était encore trop tôt pour s’en servir.
– Pas tout de suite, pas tout de suite ! Il faut déjà que tu triomphes des trois épreuves !
– Y en avait pas quatre ? – demanda le blond, surpris, l’index posé sur la lèvre.
– Si – répondit Jar’no. Mais tu as déjà réussi la première. Être bandant. Je ne sais pas comment tu fais, mais tu es vraiment doué. Par contre, je te préviens, la suite sera plus compliquée.
Fier de ce premier succès – il en était sûr, sa réussite ferait bien chier son Aar’on –, Kili’an se releva et renfila sa ©Végéscratch verte. Il était prêt et motivé. À son tour, il allait briller à la télé.
L’émission était enregistrée. Seul le verdict final était diffusé en direct. Cela permettait de remonter plusieurs séquences en cas de mort des candidats. C’était loin d’être stupide. Les épreuves avaient toutes lieux en extérieur. Le public se déplaçait en même temps que le jury. Jury composé de Jar’no et nouveauté de cette saison, de deux autres membres qui avaient le droit de donner leur avis. Reconnaissant un vieux barbu qu’il connaissait bien, Kili’an lui fit de grand signe de la main et sautilla pour essayer de capter son attention :
– Oh, c’est le vieux Mathuz ! Comment ça va ? C’est cool que vous soyez là ! Je pensais que vous alliez prendre des vacances sur Susanoo avant de soutenir votre thèse d’histoire commencée sous le dixième ! Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ?
– Le fric et les bouchons ! – répondit en un éclair le concerné. L’Aar’on est un peu ballonné en ce moment, ça cause des perturbations dans les Vorticos. Avec mon pote Éduan, nouveau roi des Galos que je devais raccompagner sur Lug avant de partir en vacances, on a voulu prendre un chemin détourné pour éviter la foule, et on a tourné au mauvais Vortico sans faire exprès. Du coup, on s’est retrouvés coincés en plein Solzabul sans une goutte de carburant. Là, une charmante antihumaine nous a proposé de rejoindre le jury de l’émission pour nous faire un peu d’argent. Cela avait l’air sympa, on a dit oui. C’est que c’est bien payé, ces conneries. Mieux que ce que je gagnais à bosser comme un âne sur Thot en tant que premier ministre. C’est fou comment on passe à côté d’un tas de fric quand on sert l’Humanité...
Ravis, Kili’an ne put s’empêcher de se lécher les lèvres. Avec un jury de cette trempe, il était persuadé de réussir haut la main. Même s’il se montrait moyen, la sympathie que le vieux Mathuz avait pour lui ferait le reste. Et Éduan semblait fort aimable. C’était dans la poche.
– Bien ! – coupa Jar’no. L’émission a commencé. Il est temps de passer aux choses sérieuses. La première épreuve est une épreuve de chant. J’avoue que je n’ai pas vraiment cerné l’utilité de savoir pousser la chansonnette quand on rejoint une faction rebelle, mais il parait que ça fait de l’audience. Kili’an, je vous en prie, c’est à vous : éblouissez-nous.
Inspirant un grand coup, l’adolescent aux yeux à l’éclat merveilleux se lança dans l’interprétation d’une de ses chansons favorites :
Glander, c’est c’qu’il y a de plus beau
Glander, c’est rien foutre à gogo
Et s’toucher la nouille c’est rigolo
Glander, c’est c’qu’il y a de plus beauuuuuuuuu
 Glander, c’est s’amuser tout l’temps
Glander, c’est rester vivant
Et nager, au cœur d’un Volcan
Glander, c’est ce qu’il y a de plus graaaaaand
 Glander, c’est plus fort que tout
Jouer, être le meilleur de tous
Glander et sentir son cœur
Rien foutre pendant des heures
– Alors, c’était comment ? – demanda le blond en reprenant son souffle, ravi de sa prestation.
– Atroce. – répondit Jar’no d’un air attristé en joignant ses mains devant son menton. En trois saisons, c’est la première fois que j’entends des paroles aussi creuses chantées avec autant de passion. C’était catastrophique.
– Mais…
– Pour ma part, c’est simple… – poursuivit Mathuz. En vous écoutant, j’ai d’un seul coup pris conscience de pourquoi l’Aar’on vous maltraitait. En fait, c’est un geste d’Humanité envers tous les Âminêtres et Âminaux.
– Mais… C’est méchant…
– Ah nan ! – s’emporta Éduan. Là, ils sont gentils, je trouve. C’est vous qui êtes méchant, avec nos oreilles. C’est simple, si j’étais un monstre géant gardien de cette lune en train de pioncer, je me réveillerais d’un seul coup et je serais tellement en colère que je boufferais tout cru l’imbécile qui m’a sorti de mon sommeil. Ah, bah c’est le cas on dirait… Salut, Grand Groinfrr !
Vénéré par les Maors au même titre que la lune qu’il protégeait, le Grand Goinfrr était une créature gigantesque, mi-limace à pattes, mi-lion, mi-vorace, qui avait comme particularité principale d’apprécier chaudement qu’on lui fiche la paix, et comme particularité secondaire de becter en un seul morceaux toutes les créatures comestibles qui passaient près de lui. C’était d’ailleurs là la deuxième épreuve du jour, comme l’expliqua Jar’no à un public un poil médusé.
– Après le chant, la survie. L’objectif est de réussir à parcourir les intestins du Grand Goinfrr et d’en ressortir vivant tout en ayant la classe. Normalement, les sucs gastriques de notre ami ne s’attaquent qu’aux vêtements. Il est fondamentalement herbivore. Quand il becte les touristes, c’est surtout parce qu’ils sont tous habillés de ©Végéscratch, faites en fibres végétales, et qu’il adore ça. Bon, je sais, ce n’est pas une épreuve très télégénique vu que tout se passe à l’intérieur du monstre, mais au moins, admettez qu’il y a de la tension dramatique ! Notre candidat va-t-il survivre ? Sortira-t-il du sphincter du Goinfrr triomphant ? Réponse après une page de pub !
Jar’no avait pensé à tout. C’était plutôt malin. Enfin, cela l’aurait été avec un participant à la hauteur.
Pris d’un soudain mal de ventre, le Grand Goinfrr n’eut pas le temps de chercher des toilettes et rendit le contenu de ses intestins directement dans le public, ce qui ne fut pas beau à voir. L’air interdit, le jury mit plusieurs minutes avant de prononcer le moindre mot. Le temps d’extraire le Kili’an de l’immondice diarrhée qui avait recouvert le plateau. Quand enfin le blond fut reconnaissable, Éduan prit la parole pour commenter cet intense moment télévisuel.
– Alors pour le côté art moderne, je donne dix sur dix. Pour le côté survie, j’hésite. Parce que si vous êtes encore vivant, je n’ai pas l’impression que ce soit du Nutella qui vous recouvre. Et puis l’odeur, sérieusement…
– C’EST PAS MA FAUTE ! – hurla Kili’an en serrant les poings tandis que l’équipe technique le décapait au karcher. C’est ma ©Végéscratch. Elle était un peu périmée. Mais c’est la faute de l’Aar’on, aussi. C’est un fétichiste des Kili’ans, donc il m’a habillé avec les fringues de mes prédécesseurs… C’est tellement tordu un Aar’on, quand on y pense…
– Bah oui, mais un Grand Goinfrr, ça a l’estomac fragile ! – s’emporta Jar’no. Forcément, si on lui donne du manger avarié, après, il est malade. Le pauvre, il a honte maintenant, il est retourné se cacher sous terre… Normalement, c’est très propre, un Goinfrr. Sauvage, mais propre. Ça ne défèque que ce que ça ne digère pas. Alors que là…
– À ce propos du caractère sauvage de notre ami, j’ai une anecdote assez amusante à vous raconter ! – ajouta Mathuz.
– Laquelle ? – questionna le blond, nu, humide et humilié comme rarement.
– Tout le monde sait que le Grand Goinfrr est une créature légendaire qui n’a jamais été dressée. Eh bien, une autre légende raconte qu’un jour, un être à l’apparence d’une peluche ailée vivante y arrivera ! C’est une peluche ailée vivante qui m’a raconté ça.
– Geb ! – acquiesça en croisant les bras une étrange créature qui attendait sur le plateau.
– C’est quoi, ça ? – demanda Kili’an, interloqué ?
– Une peluche vivante ailée mâle ! – répondit Jar’no en soupirant devant autant de questions débiles. Enfin, ça se voit ! Il traînait dans les studios à repeindre les loges en violet, il était sympa, et il s’est révélé qu’il s’agissait d’un Chérub, un vieux pote de Mathuz et d’Éduan. Du coup, on l’a engagé pour participer à la troisième épreuve : le combat. Les règles sont simples : le dernier debout a gagné. Prêts ? Part… Nan, Geb, sérieusement… Le coup de pieds dans les couilles pour commencer, c’est moche. Je sais qu’il le mérite, mais quand même… Bon bah… Défaite du candidat hein, que voulez-vous que je vous dise.
– C’était pitoyable… – constata Éduan en observant le pauvre blondinet se tenir les précieuses à genoux en hurlant le martyr. Après, j’avoue que comme ça, en l’entendant crier, il a plutôt une belle voix. Dommage qu’il ne nous en a pas fait profiter tout à l’heure. En attendant, je lui donne un non.
– J’avoue. – approuva Mathuz. Et sa manière de se rouler par terre en pleurant en réclamant un câlin de réconfort, c’est plutôt fort. Après, faut se rendre à l’évidence. Comme candidat, il est tout pourri. C’est peut-être la faute de son Aar’on qui l’a mal dressé, mais il a été ridicule. Pour moi, c’est non aussi.
– Geb ! Gaby Geb ! – compléta le Chérub en secouant la tête de gauche à droite d’un air dépité.
– Bien ! – conclut Jar’no le visage ferme. Je crois donc que le jury est unanime. Candidat Kili’an, j’ai le regret de vous annoncer… QUE VOUS AVEZ RÉUSSI ! Bravo à vous ! Bienvenue dans l’anti-humanité ! Bon, j’avoue, vous êtes complétement nul, mais moi, je suis fan. Il y a un truc dans vos yeux et vos cheveux, c’est simple, plus je vous regarde, plus j’ai envie de faire de vous ma chose, mon bien intime et mon meilleur atout dans la lutte contre l’Aar’on !
Devant ce verdict totalement imprévu, Kili’an leva fièrement les poings en l’air et hurla de joie, ce qui rendit sa nudité frontale encore plus ridicule ; Mathuz se frappa douloureusement la tête contre un mur ; Éduan s’envola sans demander son reste en direction de sa planète bien aimée ; et Geb dragua l’assistante de réalisation en lui proposant d’aller boire un verre et de repeupler l’univers sur Kamadeva en attendant la naissance d’une génération d’Aar’on ou de Kili’an plus potable.
Ainsi, le premier épisode de cette nouvelle saison de « The Traitor » fut monté et diffusé comme prévu en prime-time en face de l’intronisation formelle du nouvel Aar’on, le quatorzième, le Malaimé. Les deux shows connurent des fortunes diverses. Alors que le brun recevait son diadème sous les feux d’artifice illuminant le ciel d’Horus, la majorité des habitants de Vojolakta préférèrent regarder la fin de « The Traitor », seule partie en direct, où les candidats chanceux qui avaient triomphé des épreuves se voyaient autoriser à embrasser le rouge. Seul gagnant du jour, Kili’an s’agenouilla devant Jar’no, son nouveau maître, qui déposa une cape écarlate sur ses frêles épaules douces, signe de son appartenance à la fameuse rébellion. Puis, déclenchant son RP « Attraction », il s’autorisa ce dont l’Aar’on avait été indument privé. Sous le charme, le jeune blond écarta ses cuisses et tout son corps, prêt à recevoir en lui le fruit du rebelle. Sa plus grande et belle surprise fut de découvrir que non heureux d’avoir plus de bras que la moyenne, les Avs étaient aussi doté d’un nombre d’attributs particulièrement intéressant. Suffisant, en tout cas, avec un peu de gymnastique, de contenter un Kili’an gourmand par tous les orifices.
S’abandonnant entre les bras livides de l’antihumain, l’adolescent aux yeux émeraude se laissa porter au plus profond de la trahison et dégusta des lèvres jusqu’à la lie sa nouvelle condition, celle d’un traitre et d’un parjure. Celle d’un Kili’an ayant osé réaliser le plus grand crime inimaginable pour une réincarnation du premier de tous les blonds : se détourner de son brun et en préférer un autre.
Du côté de l’Aar’on, les choses étaient plutôt simples. Il en avait assez d’être triste. Une telle traitrise ne pouvait pas rester impunie. Maintenant qu’il était en âge de gouverner seul, plus rien ne pouvait l’empêcher de faire ce qu’il désirait. Et là, il n’avait qu’un seul souhait. Mettre Solzabul à feu et à sang pour récupérer son bien le plus précieux. La guerre était déclarée.
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corneille-moisie · 2 years ago
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killyjae · 2 months ago
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alexar60 · 4 years ago
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Des rires dans la nuit
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A ma connaissance, la maison a toujours été dans cet état. Personne n’y habitait, elle était abandonnée depuis si longtemps qu’on ne se souvenait même plus qui était le dernier propriétaire. De toute façon, elle était invivable à cause de son toit en partie effondré. Cependant, la nuit la maison intriguait énormément. En effet, il existait de nombreuses légendes à son sujet. La plus connue demeure celle d’une femme violée et tuée, retrouvée morte en bas de l’escalier. Les mamans parlent d’une petite fille afin d’inciter leurs enfants à rester dans le droit chemin.
On parle de cris dans la nuit, on parle d’aboiements, on raconte aussi que le diable séjourne dans cette maison qui servait de Sabbat à quelques sorcières en mal d’amour. C’est dur d’y croire, pourtant un copain clama avoir entendu des chants païens. Après réflexion, il a certainement surpris quelques gothiques à la recherche de sensations fortes mais ils restent rares les intrépides à pénétrer cette baraque qui tombe en ruine.
On s’habitue vite aux bâtiments abandonnés dans une ville même de dimension modeste. Toutefois, je rentrai d’un cinéma avec des amis lorsque cela arriva. On avait quatorze ans et on était heureux de pouvoir passer la soirée dans le petit cinéma municipal. Je me souviens encore de la projection, c’était ‘Mississipi Burning’ d’Alan Parker. Il y avait du monde, environ la moitié de la salle était pleine. Quand nous quittâmes le cinéma, il était presque minuit. Je rentrai avec Rodolphe et Arnaud qui vivaient dans des rues voisines à la mienne. Durant le trajet, nous reparlâmes du film en imaginant la ségrégation dans notre ville. On riait avec Rodolphe qui, de peau noire, dit soudainement en imitant un grossier accent créole qu’il n’aurait jamais pu nous fréquenter.
En passant devant la maison, nous devînmes étonnamment silencieux. Son aspect déjà lugubre était encore plus impressionnant la nuit. Le bois de la porte, les fenêtres à moitié cassées se confondaient avec l’effrayante obscurité et transformait la façade en une espèce de gueule béante au regard énucléé. Un frisson parcourut mon corps durant la marche. Tout comme mes acolytes, j’observai dans un profond respect cette maison éloignée par un jardin de mauvaises herbes. J’avançai rapidement lorsque nous entendîmes tout à coup un rire provenant de la maison.
Cela ressemblait au rire d’une petite fille. Elle semblait jouer et s’amuser. Dès lors, nous nous arrêtâmes en se demandant ce qu’elle pouvait faire dans un pareil endroit. On observa la demeure vide à travers la grille rouillée et ouverte. On attendait d’apercevoir cette héroïne, cette gamine courageuse ou stupide qui osa pénétrer ce lieu d’horreur. Mais nous ne vîmes personne s’approcher des fenêtres, de même nous n’aperçûmes aucune lumière. Pourtant les rires étaient présents ainsi que des pas lourds d’un enfant qui ne savait pas courir. Arnaud fut le premier à entrer dans le jardin. Mon sang se remplit d’effroi lorsqu’il se retourna avant de nous dire : « Faut aller voir ! ».
Tout comme Rodolphe, je restai statufié sur le trottoir à se demander pourquoi notre pote prenait autant de risque. Arnaud marcha quelques pas, puis il s’arrêta subitement lorsque le rire devint plus rapide et plus fort. La petite fille semblait tout-à-coup hystérique. De même ses pas sur un plancher résonnèrent dans la nuit devenue entièrement noire suite au passage de quelques nuages cachant aussi bien la lune que les étoiles. J’appelai Arnaud afin de lui demander de revenir. Je prétextai qu’il était en pleine infraction en entrant comme il faisait. Mais, il haussa les épaules et voulut connaitre le fin mot de l’histoire. Nous regardâmes notre ami marcher jusqu’à la porte. Cette dernière n’était pas fermée, alors, il poussa le bois moisi laissant apparaitre à ses yeux ce que nous essayâmes d’imaginer. Je le vis ouvrir la bouche, avoir un sourire. Il ne répondit pas à nos appels et il entra sans se préoccuper de nous.
Après cinq minutes durant lesquelles on attendait bêtement son retour, nous décidâmes de le rejoindre. Pendant ces cinq minutes, le silence avait repris ses droits dans cette maison hantée. On n’entendait ni rire ni pas… ni Arnaud. On se posa de nombreuses questions ; j’espérai qu’il n’eut pas d’accident, Rodolphe souhaita que notre ami soit bien seul. A cette heure, personne ne passa dans la rue. Aucune voiture ne circula, aucun piéton en train de promener son chien. Nous marchâmes donc lentement avec précaution. De temps en temps on appelait d’une voix étouffée Arnaud pour qu’il puisse se montrer à une fenêtre ou à la porte. Mais, à aucun moment, nous n’aperçûmes sa tête blonde.
La porte grande ouverte nous invitait à la pénétrer. Ses ténèbres hypnotisaient tant bien que nous approchâmes intrigués de ne rien voir, on voulait comprendre ce qui attira notre copain dans cette maison. Nous avançâmes prudemment. Rodolphe s’arrêta brusquement. Il était persuadé avoir vu une ombre bouger. Sa peur entra dans mon esprit. J’appelai Arnaud une première fois…une seconde fois. Dès lors, un ricanement de fillette répondit à la place de notre camarade. Je lançai un regard d’angoisse à Rodolphe qui me répondit en se demandant si on n’allait pas plutôt fuir. Puis, Arnaud apparut à une fenêtre du premier étage. Il ne dit rien, il regarda le ciel. Il semblait heureux, il souriait même. Malgré cela, il semblait complètement effacé allant jusqu’à ignorer notre présence. Ensuite, il s’éloigna du bord, retournant dans la noirceur de la maison.
Il fallait que je me décide, que j’aille voir Arnaud. De son côté, Rodolphe n’osait plus bouger. Il ferma la fermeture éclair de son blouson mauve et vert avant d’enfoncer les mains dans les poches. Il vouta son dos comme il fait pour éviter les ennuis au collège. Il respira un grand coup et accepta de me suivre. Il n’y avait aucune lumière dans le hall d’entrée. La maison avait un aspect bourgeois avec son escalier au milieu  tandis qu’on pouvait voir une porte de chaque côté. Aucun meuble ne se présentait, en fait c’était entièrement vide. Le plancher recouvert de poussière s’assombrissait en certains endroits signifiant qu’il était surement pourri.
Je sentis le souffle apeuré de Rodolphe sur mon épaule. Il me poussa légèrement afin de voir la même chose. Dès lors, nous entrâmes à notre tour dans un silence sourd, si sourd qu’on n’entendit rien de dehors. Arnaud était à l’étage, alors, nous grimpâmes l’escalier vermoulu. Les marches craquaient sous notre poids. Nous fîmes attention de ne pas nous effondrer avec. Rodolphe appela Arnaud qui ne répondit aucunement. Quatre portes s’offraient à nous. Seulement, toutes les pièces étaient vides ou plutôt pleines de poussières et de toiles d’araignée. La seule chose que nous découvrîmes fut le cadavre momifié d’une corneille et des tas de crottes de rats ou de souris.
Soudain, les rires de la gamines retentirent nous faisant sursauter. Elle était au rez-de-chaussée et courait vers la sortie. Je me précipitai à la fenêtre la plus proche sans la voir. Il n’y avait personne dans le jardin. Un léger vent caressa les pointes des hautes herbes jusqu’à les plier doucement. Rodolphe restait dans le couloir. Il me regardait de ses gros yeux pleins de trouille. Il commençait à regretter notre présence dans ce lieu maudit. Après avoir visité toutes les chambres accessibles, nous descendîmes et en bas de l’escalier, nous réalisâmes que la petite fille était à l’étage. Son rire jovial lézardait les murs aux papiers peints moisis.
Je fus le premier à vouloir partir. Rodolphe suivit mes pas accélérés. Nous sortîmes de la maison avant de jeter un dernier coup d’œil sur la façade. On était certain qu’Arnaud n’était plus dedans, pourtant on ne l’avait pas vu sortir. On se demandait quoi raconter aux parents lorsqu’une voix nous fit tressauter. Il était derrière nous, il attendait simplement qu’on sorte. Son air étonné inquiéta notre esprit, surtout quand il demanda pourquoi nous sommes entrés dans la maison.
« Mais c’est toi qui est entré ! » s’exclama Rodolphe. « Pas du tout ! » répondit-il avant d’ajouter : « C’est vous deux ! Vous êtes entrés et vous m’avez oublié devant la grille. Je pouvais vous appeler et vous n’avez pas répondu. » Il annonça avoir aperçu Rodolphe regarder par la fenêtre, la même fenêtre à laquelle nous l’avions vu. Enfin nous rentrâmes chez nous, perturbés par cette étrange aventure. Pendant le reste du trajet, nous restâmes sur nos positions, moi et Rodolphe certains qu’Arnaud était entré et se moquait de nous. Lui, persuadé que nous l’avions laissé dans la rue et qu’on s’amusait à lui faire peur. Et dans notre querelle, nous oubliâmes la vraie question : Qui était la petite fille qu’on entendit rire?
Et ça, on ne l’a jamais su!
Alex@r60 – septembre 2020
28 notes · View notes
corneille-moisie · 2 years ago
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BONJOUR !
I'm back ! Ish.
Um... yeah. I'm writing a book en français 😀
I figured i should uh... talk about it.
Mon wordpress a activement repris du service, depuis un bout, aussi
Shit ça fait tellement longtemps que chu partie d'ici, j'suis un peu perdue lol
Oh I CHANGED NAME !
You might know me as the person formerly know as Trucydae, but my name is Crow, now. And yes Corneille Moisie has something to do with that 😅
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