#comté de la marche
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Portrait of Blanche of Burgundy (1296-1326), wife of Charles IV of France.
Small mistake: the wife of Charles IV of France was not Marguerite de Bourgogne, but Blanche.
Daughter of Otto IV of Burgundy and Mahaut of Artois, she married the third son of King Philip IV the Fair in 1308 and was not destined to reign.
#royaume de france#capétiens#blanche de bourgogne#reine de france#reine de navarre#vive la reine#maurice druon#les rois maudits#the accursed kings#comtesse de la marche#comté de la marche#comtesse de bigorre#Maison d'Ivrée#Affaire de la tour de Nesle#full length portrait#illustration#full-length portrait#le roi de fer#La Reine étranglée#bourgogne#burgundy
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Les Journées Gourmandes de Montbéliard 2024
Montbéliard accueille la deuxième édition des Journées Gourmandes, les samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024 (samedi de 14h00 à 23h00 et dimanche de 10h00 à 21h00), Parc du Près-la-Rose, au cours du week-end dédié aux Journées du Patrimoine, l’occasion d’allier la visite du riche patrimoine historique, patrimonial de la Cité des princes et de savourer les spécialités culinaires du Pays de Montbéliard et de Franche-Comté. Après une première édition très réussie sur le site du château, la deuxième édition des Journées Gourmandes sera organisée dans les allées du parc du Près-la-Rose où différents espaces seront aménagés pour accueillir les visiteurs : marché de produits locaux et artisanaux variés, espaces jeux pour tous, village de foodtrucks, espace apéro-chill/détente avec musique, transats et poufs géants. L’évènement est organisé par la Ville de Montbéliard, le collectif Montbéliard Animations et Festivités et l’Office de tourisme du Pays de Montbéliard. A travers cette nouvelle collaboration, les organisateurs poursuivent leur objectif de valoriser le patrimoine et les savoir-faire locaux en matière de gastronomie avec le soutien de producteurs et autres métiers de bouche de Montbéliard et des alentours. A l’instar de l’an passé, la deuxième édition est organisée sur deux jours avec un grand marché du terroir, des animations pour tous, des concerts en accès libre et une marche gourmande… Marché du terroir Le marché accueille cette année une quarantaine de producteurs locaux contre une quinzaine en 2023. Installé dans les allées du parc de Près-la-Rose, il offrira une large gamme de produits alimentaires de qualité. Les visiteurs pourront se laisser tenter par les nombreuses dégustations et repartir avec quelques petites provisions, histoire de se remonter le moral en ce début d’automne. Les visiteurs retrouveront les salaisons locales comme la saucisse de Montbéliard ou encore escargots, tartinades, cancoillotte, comté, morbier mais aussi des miels, chocolats, glaces, confitures, biscuits.... Les boissons satisferont également tous les goûts : bière, vin, crémant et autres boissons sans alcool... Les visiteurs pourront se laisser tenter par un cornet de saucisson, un sandwich de fondue à la Morteau ou encore un « Hot comtois » ! Au menu également : coq au vin, pâtes au pesto d’ail des ours, friture de carpe, frites, poulet au comté... Tarte aux noix, gaufres, crêpes... Bières, limonades, café, tisanes... Stands d'information et de sensibilisation Des associations et partenaires de la Ville de Montbéliard seront également présents : Signé Montbé (commerces de Montbéliard et bons d’achat) ; Office de tourisme du Pays de Montbéliard (promotion des événements et boutique) ; Info Jeunes Montbéliard, le samedi seulement (Carte Avantages jeunes) ; Association pour le Don du Sang Bénévole de Montbéliard (sensibilisation au don) ; ASCAP Œnologie (initiation, le samedi de 15h00 à 17h00 et le dimanche de 10h00 à 12h00). Marche gourmande Montbéliard va accueillir la deuxième édition de la Marche gourmande le dimanche 22 septembre 2024. L’occasion d’allier la visite du riche patrimoine historique de la Cité des princes et de savourer les spécialités culinaires de Montbéliard et de son pays. Départ depuis l’Office de Tourisme de 10h15 à 12h30 avec un départ toutes les 15 minutes. Etape finale au Près-la-Rose Au menu : étape 1 Théâtre de Montbéliard, apéritif Pontarlier ou bière régionale ou kombucha ; étape 2 Stade Bonal, velouté de poireaux et saucisse de Montbéliard IGP, Arbois Blanc Ligier ou Limonade ; étape 3 Temple Saint-Georges, émincé de poulet au vin du Jura, cèpes et roestis, vin de Charcenne ou eau ; étape 4 Skatepark Le Frigo, assiette de fromages, Poulsard ou boisson sans alcool, animation Freestyle Adrenaline Camp ; étape 5 : Parc du Près-la-Rose, baba franc-comtois à la cerise (avec ou sans alcool), boule de glace pour les enfants, infusion ou café. Adulte 35 €, enfant 20 € (de 6 à 14 ans, comprenant les étapes 1, 3 et 5, avec boissons sans alcool et boule de glace). Inscriptions auprès de l’Office de Tourisme du Pays de Montbéliard 03 81 94 45 60, réservation jusqu’au 12 septembre 2024. infos > www.montbeliard.com Read the full article
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LÉGENDES DU JAZZ
LIL HARDIN, LA PREMIÈRE DAME DU JAZZ
‘’Throughout all her success and failures, she remained true to her own moral vision and, in doing so, she became a role model for how to achieve goals in life while remaining true to one’s self.”
- James L. Dickerson
Née le 3 février 1898 à Memphis, au Tennessee, Lillian Beatrice Hardin était la fille de Dempsey Martin et de William Hardin. Hardin était aussi la petite-fille de Priscilla Martin Thompson, une ancienne esclave née à Oxford, dans le comté de Lafayette, au Mississippi, en 1850. Thompson avait épousé Taylor Martin de qui elle avait eu treize enfants dont sept étaient déjà décédés en 1900.
Après avoir fui son mari avec sa famille à bord d’une charrette conduite par une mule, Thompson s’était installée avec sa famille à Memphis, au Tennessee. Une des filles de Thompson était la mère de Lil, Dempsey. Dempsey, qui faisait la cuisine pour une famille blanche, avait éventuellement épousé Will Harden. Lil avait finalement été élevée par sa grand-mère.
Lil était encore jeune (elle avait entre trois et sept ans selon les sources) au moment de la mort de son père, qui avait péri des suites de la tuberculose. Devenue veuve, sa mère s’était remariée avec John Miller. Le couple avait eu deux enfants, dont un était décédé peu après la naissance de Hardin. Le second enfant du couple était Lillian, plus communément connue sous le surnom de Lil.
Durant son enfance, Hardin avait appris à jouer des hymnes, des spirituals et de la musique classique au piano et à l’orgue. Durant cette période, Hardin elle avait également été familarisée avec la musique populaire et le blues. Hardin avait commencé à jouer de la musique après avoir découvert un harmonium qui avait été abandonné dans un parloir. Elle expliquait: ‘’I spent a lot of time making that thing moan and groan. And when they all got tired of listening to that noise, I would play an imaginary piano on the window sill or an upturned bucket.’’ Hardin avait commencé à réaliser qu’elle avait un avenir dans la musique lorsqu’elle avait remporté un concours amateur à l’école à l’âge de seize ans.
Après avoir découvert l’intérêt de sa fille pour la musique, la mère de Hardin lui avait fait suivre des cours de piano avec son professeur de troisième année, Violet White. Décrivant sa collaboration avec White, Hardin avait commenté: ‘’She allowed me to use my hand and fingers any way I chose, as long as I played the notes correctly.’’ Hardin avait appris des années plus tard que White avait une façon plutôt inorthodoxe de jouer, ce qui l’avait obligée à prendre des cours pour corriger ces défauts.
Il n’avait pas fallu beaucoup de temps à Hardin pour apprendre à jouer des marches à la Virginia Avenue Grade School. À l’âge de neuf ans, Hardin avait commencé à jouer des hymnes à la Lebanon Baptist Church Sunday School. Très fière et impressionnée par les progrès de sa fille et convaincue que la musique était sa vocation, Priscilla Martin (que Hardin surnommait ‘’Decie’’) l’avait inscrite à la Mrs. Hook's School of Music. Elle lui avait aussi acheté un piano droit afin qu’elle puisse pratiquer à la maison.
Après que sa fille ait passé trois ans au Kortrecht High School, Dempsey avait dépensé toutes ses économies pour acquitter les frais de 36,50$ par semestre requis par l’inscription de Lillian à l’Université Fisk à l’automne 1915. Fondée en 1865 dans l’intention de procurer aux jeunes noirs une solide instruction chrétienne, l’Université Fisk était située à Nashville et offrait une formation de base en anglais, en sciences, en latin et en économie domestique.
Même si Hardin avait été honorée de pouvoir étudier dans une université aussi prestigieuse, son enthousiasme avait nettement décru lorsqu’on lui avait appris que les professeurs de la Hook's School of Music lui avaient enseigné le mauvais doigté. Humiliée et insultée, Hardin avait jeté son diplôme à la poubelle dès qu’elle était retournée à Memphis. Hardin avait finalement dû abandonner ses études en 1917 après que sa mère, qui ne s’intéressait qu’à la musique religieuse, ait découvert qu’elle avait commencé à jouer du blues, qui était alors considérée comme la ‘’musique du Diable.’’
En août 1918, Hardin était déménagée à Chicago avec sa mère et son beau-père. Miller, un travailleur de l’industrie du chemin de fer, avait décidé de fonder sa propre compagnie de camionnage à Chicago.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
En 1918, Hardin, qui savait très bien lire la musique, avait mit à profit ses compétences pour obtenir un emploi de démonstratrice au Jones Music Store situé sur South State Street. Hardin explique comment elle avait décroché l’emploi: ‘’I came across the Jones Music Store and gazed at all the music displayed in the window, wishing I had every sheet. I went in and hummed a song I had heard people whistling. Recognizing it, the salesman began to play it, but not too well, so I asked if I might try. Amazed to see such a young girl read, he offered me a job as music demonstrator. And I accepted it.’’ Il est inutile d’ajouter que Hardin avait particulièrement apprécié cet emploi qui lui avait permis d’avoir un accès direct aux feuilles de musique.
C’est également dans le cadre de ses fonctions au magasin que Hardin avait fait la rencontre du pianiste Jelly Roll Morton, qui lui avait appris à jouer du ragtime. Décrivant sa collaboration avec Morton, Hardin avait précisé: “I don’t know what he played—what pieces they were, but they were loud and the place was rockin’ and the people were jumping up, keeping up with him, and I was jumping higher than anybody.” C’est au cours de sa collaboration avec Morton que Hardin avait développé le style très percussif qui l’avait caractérisée durant toute sa carrière.
Parallèlement à son travail au magasin, Hardin avait également commencé à jouer avec certains groupes comme le Sugar Johnny's Creole Orchestra et le Freddie Keppard's Original Creole Orchestra avant de diriger son propre groupe au Dreamland Cafe dans le Southside.
À l’époque, il était plutôt difficile pour une femme d’obtenir un poste de pianiste avec un groupe, mais Hardin avait finalement obtenu sa chance trois semaines plus tard. Connue sous les surnoms de "Hot Miss Lil’’ et de "The Jazz Wonder Child", Hardin, qui gagnait trois dollars par semaine pour travailler au magasin (l’équivalent de 61$ au cours de 2023), s’était alors vu offrir la somme de 22,50$ (l’équivalent de 458$ en 2023) par le chef d’orchestre et clarinettiste Lawrence Duhé pour venir jouer avec son groupe les New Orleanians. Se doutant que sa mère désapprouverait qu’elle aille jouer dans les clubs, Hardin avait prétendu avoir été engagée pour jouer dans une école de danse. Finalement, la mère de Hardin s’était résignée après être venue à la conclusion que travailler dans les cabarets était une situation plus enviable que de passer sa vie en faisant la cuisine pour les Blancs. Comme l’écrivait James L. Dickerson dans sa biographie d’Hardin intitulée ‘’Just for a Thrill: Lil Hardin Armstrong, First Lady of Jazz’’, publiée en 2002: “With her hard-pounding hands on the piano, youthful face, and slender body, she was an attraction all unto herself. She played like a man, but dressed like a Sunday school teacher.’’
Le fossé entre la formation musicale poussée de Hardin et celle des membres du groupe de Duhé n’avait pas tardé à apparaître au grand jour. Lorsque Hardin avait demandé aux autres musiciens dans quelle clé elle devait jouer, ceux-ci avaient simplement répondu: "We don't know what key. When you hear two knocks start playing." Trois semaines plus tard, le groupe avait décroché un meilleur contrat au De Luxe Café avec Florence Mills et Cora Green. Par la suite, le groupe était allé jouer au Dreamland avec Alberta Hunter et Ollie Powers.
Lorsque le Creole Jazz Band de King Oliver avait pris la relève du groupe de Duhé au Dreamland, Oliver avait demandé à Hardin de se joindre à la formation comme pianiste et arrangeuse. À l’époque, le groupe d’Oliver était composé de Lawrence Duhé à la clarinette, de Sidney Bechet à la clarinette et au saxophone soprano, de Sugar Johnson et de Freddie Keppard aux cornets, de Roy Palmer au trombone, de Jimmy Palao au violon, de Bob Frank au piccolo, de Wellman Braud à la contrebasse et de Tubby Hall à la batterie.
Hardin se produisait au Dreamland avec Oliver lorsqu’on avait proposé au groupe un engagement de six mois au Pergola Ballroom de San Francisco. Malheureusement, à l’époque, le piano étant toujours considéré comme le centre de la section rythmique, on avait donné peu d’occasions à Hardin de se produire en solo. Elle expliquait: "It wasn't the style during the King Oliver days for the pianist to play many solos. Sometimes I'd get the urge to run up and down the piano and make a few runs and things, and Joe ["King" Oliver] would turn around and look at me and say, 'We have a clarinet in the band.' "
Lorsque le contrat s’était terminé, Hardin était retournée à Chicago pendant que le reste du groupe était parti pour Los Angeles. Hardin avait par la suite poursuivi ses études au New York College of Music, où elle avait obtenu son diplôme en 1929. En 1924, Hardin avait également décroché un diplôme en enseignement du Chicago College of Music.
Durant son séjour à Chicago, Hardin était retournée travailler au Dreamland comme pianiste dans le groupe de Mae Brady, une violoniste et artiste de vaudeville. Pendant cette période, Hardin était tombée amoureuse de Jimmie Johnson, un jeune chanteur de Washington, D.C., qu’elle avait épousé le 22 août 1922. Cependant, le mariage avait fait long feu, et s’était terminé sur un divorce. À l’époque, le groupe de King Oliver était de retour de Californie et avait commencé à jouer au Royal Gardens avec Bertha Gonsoulin au piano, mais Hardin n’avait pas tardé à la remplacer et à retrouver sa place avec la formation. Parmi les membres du groupe d’Oliver à cette époque, on remarquait également Honoré Dutrey au trombone, Johnny Dodds à la clarinette, Bill Johnson au banjo, les chanteurs Bill "Bojangles" Robinson, Al Jolson et Eddie Cantor, et Warren ‘’Baby’’ Dodds à la batterie.
Le Creole Jazz Band d’Oliver avait remporté un énorme succès au Dreamland après que Louis Armstrong se soit joint au groupe comme second cornettiste. Lorsqu’on avait appris à Hardin que le ‘’Petit Louis’’ était sur le point de se joindre au groupe, Hardin avait répliqué: “Little Louis! He weighed 226 pounds. He was wearing a second‐hand suit that didn't fit, he had a hat that was too small sitting on top of his head and I didn't like his hairdo—he had bangs sticking straight out, which was the style in New Orleans.”
À l’époque, Armstrong avait commencé à se faire un nom à La Nouvelle-Orléans et considérait Oliver (qu’il surnommait "Papa Joe") comme son mentor. À l’époque, le groupe se produisait un peu partout dans le Midwest, de l’Indiana à l’Ohio, en passant par le Michigan et le Wisconsin.
Peu impressionnée au début, Hardin avait même déclaré plus tard avoir été ‘’très dégoûtée’’ par l’apparence d’Armstrong qui était arrivé à Chicago avec des vêtements et une coiffure de paysan. Déterminée à faire d’Armstrong un citadin, Hardin avait éventuellement développé une liaison avec le jeune cornettiste, au grand désarroi des autres membres du groupe qui avaient déjà tenté de la séduire sans le moindre succès. Armstrong et Hardin visitaient souvent les cabarets et les ‘’after-hours’’ (comme on appelait alors les clubs ouverts en dehors des heures d’ouverture légales pendant la Prohibition) après leurs performances au Lincoln Gardens. La liaison du couple s’était encore accentuée après que la mère d’Armstrong ait visité son fils à Chicago en 1923. Il y avait cependant un problème: Armstrong et Hardin étaient tous les deux mariés et devraient divorcer pour pouvoir se remarier (Armstrong était marié à Daisy Armstrong, une prostitituée qu’il avait connue lors de sa jeunesse à La Nouvelle-Orléans, et Hardin à Jimmie Johnson).
Après avoir obtenu le divorce pour abandon du foyer conjugal, le couple s’était marié le 5 février 1924. Comme Hardin l’avait précisé plus tard: ‘’When we decided to get married, we each needed a divorce, so we claimed ‘desertion’, and it worked.’’
Armstrong et Hardin avaient passé leur lune de miel dans le cadre d’une tournée de trois semaines avec le groupe d’Oliver à Biglerville, en Pennsylvanie.
Vêtue élégamment d’une robe à la mode parisienne, Hardin n’avait pas tardé à mettre Armstrong à sa main, avait fait la tournée des magasins avec lui et lui avait appris à s’habiller de façon plus convenable. Plus consciente qu’Armstrong de son propre potentiel, Hardin avait non seulement amélioré son apparence, mais l’avait initié à la musique classique avec l’aide d’un professeur allemand qui résidait à Chicago. Même si Armstrong était très heureux de jouer près de son idole King Oliver, Hardin l’avait incité à prendre sa carrière en main et à s’affranchir de l’influence de son maître, d’abord en l’encourageant à gérer lui-même son argent puis à s’affirmer sur scène et lors des enregistrements. Éventuellement, Hardin était parvenue à convaincre Armstromg de quitter Oliver et de fonder son propre groupe.
Après avoir quitté le groupe d’Oliver en septembre 1924, Armstrong avait décroché un poste de premier trompettiste avec l’orchestre de Fletcher Henderson au Roseland Ballroom de New York. N’ayant pu se trouver d’emploi à New York, Hardin était retournée à Chicago où elle avait décroché un contrat avec son groupe au Dreamland. Armstrong avait éventuellement rejoint le groupe de Hardin à Chicago dont il était bientôt devenu la principale attraction. Comme James L. Dickerson l’écrivait dans la biographie qu’il avait consacrée à Hardin, “Louis was the incomparable leader on the bandstand, especially when he played his horn. Lil was the leader when it came to taking care of all the business that got him on the bandstand.”
Hardin s’était d’ailleurs préparée à accueillir Armstrong en grandes pompes à Chicago et lui avait fait élever une bannière sur laquelle on pouvait lire: "The World's Greatest Trumpet Player". À l’époque, le producteur Richard M. Jones avait convaincu les disques Okeh d’organiser une série de sessions sous le nom d’Armstrong. C’est ce qu’on avait appelé les premiers enregistrements du Hot Five de Louis Armstrong. Après avoir pratiqué à la résidence d’Armstrong et de Hardin à Chicago, le groupe, composé de Hardin au piano, de de Kid Ory au trombone, de Johnny Dodds à la clarinette et de Johnny St. Cyr au banjo, avait participé à une première session le 15 novembre 1925. L’album comprenait cinq pièces qui avaient été écrites par Hardin. L’album avait remporté un tel succès qu’il été suivi d’un autre album un an plus tard. Hardin avait aussi enregistré avec le Hot Seven.
À la fin des années 1920, le mariage de Hardin avec Armstrong avait commencé à battre de l’aile. Armstrong ne se gênait d’ailleurs pas pour tromper Hardin ouvertement, et leur mariage en avait subi le contrecoup, d’autant plus que le couple éprouvait des problèmes d’argent et que les différences de milieu avaient commencé à creuser un fossé insurmontable entre les deux époux.
Pendant que Armstrong avait formé un nouveau Hot Five avec Earl Hines au piano, Hardin avait fondé son propre groupe avec le cornettiste Freddie Keppard. Après être devenue la gérante d’Armstrong, Hardin avait repris ses études et avait obtenu un diplôme d’institutrice au Chicago College of Music en 1928. Elle s’était aussi achetée une grande maison et un cottage à Chicago, possiblement afin d’empêcher Armstrong de passer son temps avec d’autres femmes.
Hardin et Armstrong s’étaient finalement séparés en 1931 après que le trompettiste ait emménagé avec sa maîtresse Alpha Smith. Le couple avait éventuellement divorcé en 1938. Hardin avait plus tard remporté une bataille judiciaire contre Armstrong, ce qui lui avait permis de conserver ses propriétés grâce aux droits qu’elle avait obtenus sur les chansons qu’elle avait écrites pour le trompettiste. Mais malgré leur divorce, Hardin et Armstrong étaient restés bons amis et avaient continué d’entretenir d’excellentes relations jusqu’à la fin.
DERNIERES ANNÉES
Se qualifiant elle-même de "Mrs. Louis Armstrong", ce qui donnait à penser que sa carrière était sur la pente descendance, Hardin avait dirigé dans les années 1930 un big band soi disant entièrement féminin mais qui était en fait composé à la fois de musiciens à la fois féminins et masculins, et qui se produisait dans le cadre d’émissions radiophoniques sur le réseau NBC. Au cours de la même décennie, Hardin avait enregistré vingt-six pièces pour les disques Decca comme chanteuse de swing tout en accompagnant pour chanteurs au piano. Elle avait également enregistré avec le trompettiste Red Allen, le saxophoniste Chu Berry, le trompettiste Jonah Jones et Buster Bailey à la clarinette.
De 1933 à 1935, Hardin avait formé deux groupes entièrement masculins, mais elle n’avait guère connu de succès en raison de la réticence du public à accepter qu’un groupe soit dirigé par une femme. Après être retournée à Chicago en 1935, Hardin avait formé un autre groupe, mais le succès n’étant toujours pas au rendez-vous, elle avait commencé à chanter et à se concentrer sur la composition et l’arrangement. L’année suivante, Hardin avait enregistré un album dont elle avait écrit cinq des six compositions. Parmi ces compositions, on remarquait son grand succès “Just for a Thrill.” Au cours des quelques années suivantes, Hardin avait continué d’écrire des chansons et d’enregistrer pour les disques Decca. Hardin avait enregistré pour la dernière fois pour Decca en 1940. Retournée à Chicago dans les années 1950, Hardin avait joué dans plusieurs clubs locaux, dont le Three Deuces.
À la fin des années 1940 et au début des années 1950, Hardin avait travaillé principalement comme soliste, chanteuse et pianiste. À la fin des années 1940, Hardin avait décidé de mettre fin à sa carrière musicale e de se lancer dans la mode. Elle avait même pris des cours de modiste dans le cadre des projets de travaux publics du président Roosevelt et enseigné la musique et le français. Durant une brève période, Hardin avait également été propriétaire d’un restaurant à Chicago appelé le Lil Armstrong’s Swing Shack. Le projet de diplôme de Hardin comme modiste était de fabriquer un tuxedo pour Louis Armstrong. Le trompettiste avait d’ailleurs accepté de porter le vêtement. Malheusement, la carrière de modiste de Hardin n’avait jamais vraiment décollé en raison de la réticence des consommateurs de l’époque à accepter qu’une ligne de vêtements soit dirigée par une femme de couleur. De toute évidence, l’histoire avait une forte tendance à se répéter...
Après avoir accepté de poursuivre sa carrière musicale, Hardin était retournée dans sa maison de Chicago sur la 41e rue Est. Elle avait également fait une tournée en Europe en 1952. Durant son séjour, Hardin avait même eu une brève liaison amoureuse en France. Parmi les collaborateurs de Hardin à cette époque, on remarquait Red Saunders, Joe Williams, Oscar Brown Jr., et Little Brother Montgomery. Dans les années 1950 et 1960, Hardin avait aussi continué de se produire sur scène à l’occasion.
Dans les années 1950, Hardin avait raconté sa vie dans le cadre d’un enregistrement qui avait été publié sous forme de microsillon pour les disques Riverside. Hardin avait continué d’enregistrer de façon sporadique jusqu’en 1963, notamment avec de grands noms du jazz comme Johnny Dodds, Red Allen, Zutty Singleton, Frankie “Half-Pint” Jaxon, Lonnie Johnson, Buster Bailey, Natty Dominique, Lovie Austin et Sidney Bechet.
En 1961, lorsque les disques Riverside l’avaient de nouveau contactée pour enregistrer un album, Hardin, qui était passée à autre chose, n’avait pu en croire ses oreilles. Elle avait déclaré: ‘’Who would want to listen to that old stuff ? I like to listen to Thelonious Monk and Billy Taylor.’’ L’album qui avait suivi avait finalement permis de faire le point sur une carrière de près de cinquante ans qui s’était amorcée avec le groupe de King Oliver en 1923.
Hardin avait de nouveau collaboré avec les disques Riverside en 1961 dans le cadre du projet ‘’Chicago: The Living Legends’’ dans lequel elle avait accompagné la chanteuse de blues Alberta Hunter tout en dirigeant son propre big band qu’elle avait formé au dernier moment. La collaboration de Hardin avec les disques Riverside avait été tellement remarquée qu’elle lui avait permis de faire une apparition dans un spécial du réseau NBC intitulé Chicago and All That Jazz qui avait également donné lieu à la publication d’un album pour les disques Verve. Hardin avait aussi été directrice musicale pour les disques Decca au cours de cette période.
En 1962, Hardin avait commencé à collaborer avec Chris Albertson dans le cadre de la production de son autobiographie, mais elle avait abandonné le projet lorsqu’elle avait réalisé que ses révélations pouvaient éventuellement nuire à la carrière d’Armstrong.
Après la mort d’Armstrong, Hardin s’était rendue à New York pour assister aux funérailles. À son retour à Chicago, Hardin avait décidé de reprendre la préparation de ses mémoires. Un mois plus tard, Hardin avait participé à un concert télévisé à la mémoire d’Armstrong lorsqu’elle s’était effondrée sur son piano en interprétant le standard ‘’St. Louis Blues.’’ Lil Hardin est morte d’une crise cardiaque durant son transport vers l’hôpital le 27 août 1971. Elle était âgée de soixante et onze ans. Hardin a été inhumée au Lincoln Cemetery de Blue Island, dans les Illinois.
Après sa mort, la correspondance et le manuscrit inachevé des mémoires de Hardin étaient disparus mystérieusement de sa résidence.
Comme l’écrivait son biographe James L. Dickerson dans son ouvrage Just for a Thrill, ‘’Throughout all her success and failures, she remained true to her own moral vision and, in doing so, she became a role model for how to achieve goals in life while remaining true to one’s self.”
En 2004, le Chicago Park District a rendu hommage à Hardin en nommant un parc en son honneur. Certaines des premières compositions que Hardin avait écrites pour Louis Armstrong, comme ‘’Struttin’ with Some Barbecue’’ et ‘’My Heart’’ étaient devenues des standards du Dixieland. En 1959, la chanson de Hardin ‘’Just For A Thrill’’ (1936) avait remporté un grand succès lorsqu’elle avait été enregistrée par Ray Charles. La chanson de Hardin "Bad Boy" avait aussi connu un succès international après avoir été enregistrée par Ringo Starr en 1978.
Première instrumentiste féminine majeure de l’histoire du jazz, Lil Hardin avait servi de modèle à plusieurs futures musiciennes comme Clora Bryant, Mary Lou Williams, Melba Liston, Vi Redd, Valaida Snow, Geri Allen, Regina Carter, Jane Ira Bloom et plusieurs autres. Hardin avait également joué un rôle essentiel dans les débuts de la carrière de Louis Armstrong, qui sans sa contribution, n’aurait probablement jamais été la même. En plus d’avoir été pianiste-maison pour les disques Decca de 1931 à 1940, Hardin avait aussi enregistré avec ses propres groupes, notamment avec des formations comme les Lil’s Hot Shots, les Lil’s Dreamland Syncopators, les Harlem Harlicans (qui comprenait notamment la mère d’Hazel Scott aux instruments à vent et l’épouse de Fletcher Henderson au trombone) et les New Orleans Wanderers. Hardin avait également fait des apparitions dans des revues de Broadway comme “Hot Chocolates” (1929) et “Shuffle Along” (1933). Elle avait aussi écrit plusieurs des premières pièces de l’histoire du jazz. Hardin avait un jour déclaré: "I was just born to swing, that's all. Call it what you want, blues, swing, jazz, it caught hold of me way back in Memphis and it looks like it won't ever let go."
©-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique
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First stop : Amsterdam
Arrivée sans encombres. Passage au passeport sans douleur non plus. Bon à quelques détail près, rien de grave juste des observations…
Déjà, Schipol, c’est grand. Il me faut bien 15mn de marche pour aller d’une porte à l’autre. C’est bien balisé ceci dit, j’aime bien, des gros panneaux jaunes bien visibles avec des flèches qui veulent dire quelque chose, pas comme le métro à Paris.
Autre chose, il y a pas mal de soldes ici. On peut par exemple acheter des bulbes de tulipes pour pas cher. Alternativement, on peut aussi acheter du gouda.
Honnêtement je ne me voyais pas vraiment me trimballer ni avec l’un ni avec l’autre pendant une semaine à Vegas.
Dans un éclair de lucidité j’ai donc fait l’impasse sur ces achats non essentiels.
Une nana habillée comme une hôtesse de l’air, sérieusement, de la tête aux pieds, présente son passeport au premier contrôle dans la ligne et une jeune femme lui demande alors : « personnel navigant ? » l’autre réponds « what ? » l’autre de redire « personnel navigant ? » et l’autre lui hurle dessus genre « NOOO !!! ». Super space. Puis un gars me passe devant dans la queue, déjà j’aime pas trop ça (top10) mais le mec à sans doute le record du nombre de cadenas attachés à un sac. Certes il avait un sac à dos balezes avec pas mal de compartiments, mais quand même, 4 cadenas… il m’énervait d’autant plus.
Je décide de manger le petit sandwich jambon beurre que je me suis préparé avant de partir ce matin. On peut pas dire que j’ai une faim de loup, d’ailleurs, l’idée c’est plutôt de manger le moins possible lors de ces longs voyages, mais bon, je l’avais fait alors… je ne mangerais probablement pas avant encore 2/3 heures de la bonne nourriture d’avion (en plus, je crois que je vole sur KLM alors la gastronomie néerlandaise, c’est pas ouf). Aussitôt le sandwich englouti, me viens une petite soif et je me dis tiens, j’irais bien boire un de ces jus frais avec des noms bizarres genre « the herbal doctor », « the mango washing machine », « the cucumber and ginger turbo duo », j’en passe.
Je finis pas trouver un endroit qui en fait, et convaincu par les effets positifs du gingembre (cf. yesterday) je commande le « ginger vitamin shield ». Pas mauvais. A 9€ le jus, j’ai envie de dire, encore heureux. Y a du curcuma, qui donne un bon petit goût de… terre.
Ah, une petite balle pour les hollandais. Honnêtement, on ne connait pas beaucoup d’hollandais connus, si ? A part Max Verstappen, qui n’est pas si sympathique. Bon, mon point c’est de dire qu’on dirait qu’ils vivent un peu dans leur monde, les hollandais. Alors je sais que un hall d’aéroport, c’est un peu le défilé des clichés, Paris ni échappe pas, mais Amsterdam c’est gratiné. Et donc tout ça pour dire quoi. Ils ont cette marque de chocolat qui s’appelle Tony qui semble être érigée comme un monument national - et j’avoue qu’une année, de passage dans cet aéroport, j’ai cede aux sirènes du marketing en craquant pour une de ces tablettes que j’ai ramenée fièrement aux filles, et bien, verdict, absolument dégueulasse. Tu prends le premier prix de chez Intermarché au fin fond de la Franche Comté, je pense qu’il est meilleur.
Donc Tony c’est non.
Encore un truc que j’ai oublié. Maillot de bain. Il fait moins de 10 degrés à Vegas mais parfois les piscines sont chauffées. Et puis il y a aussi un sauna au Westin. J’ai bien un short pour courir cela dit, il pourra peut-être se trouver une nouvelle vocation. « Ma vie de short, du running au sauna », une autobiographie émouvante.
Allez next stop > Vegas 🎰
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🔴⚫️ A noter dans votre agenda, le MERCAT LETERARI DE CALENA - MARCHE LITTÉRAIRE DE NOËL qui se déroulera le samedi 2 décembre dans la hall de la gare du sud et à la Bibliothèque Raoul Mille.
Venez faire votre marché littéraire nissart, dédicacez vos ouvrages, échangez avec des écrivains et des éditeurs régionaux, écoutez des conférences…
👉 Au programme :
📕 Editeurs :
Les Editions Mémoires Millénaires, Baie Des Anges - Maison d'édition, Elix Editions, Plurimédias, Editions Gilletta, Relais Chaise Bleue, Acadèmia Nissarda, Fédération des Associations du Comté de Nice, Facn, Institut d'Etudes Occitanes 06 Ieo-06, Nissa ti Vouòli Ben …
📚 Auteurs :
Pascal Colletta, Serge Mero, Roger Berio, Jane Bradshaw, Géraldine Coullaud-Boudy, Paul Caramagna, Richard Pogliano ...
10h :
Ouverture du marché
11h :
Jouan Pizzo, un poète niçois
Rencontre avec Claudie Gardon, auteure, en présence d’Elisabeth Pizzo
13h30 :
Présentation de 4 ouvrages sélectionnés par l’association de langue régional – Aplr Felco en présence des auteurs :
· Coun, Qu'es acò?, éditions Gilletta, 2023,
· Sabrina Dailliez, Le Petit Niçois, Elix Editions, 2023,
· Joseph- Rosalinde Rancher, La Nemaida, IEO 06, 2023
· Véronique Champollion, Lo Viatge de Santa Reparata, Ichnos éditions, 2023
14h30 :
Conférence avec Alex Benvenuto, historien, écrivain
Dau Temp Que Berta Pilava
Les aventures de François-Emmanuel Foderé dans le Comté de Nice 1801
14h à 16h :
Démonstration de Pilou sur le parvis de la gare du sud. Nissa Pilou
INFOS PRATIQUES
Gratuit
Horaire 10h00 - 18h00
Adresse
Gare du sud
TAGS :Noël
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L'ouragan Hilary, qui se dirigeait vers la Basse-Californie du Mexique, a été rétrogradé en tempête de catégorie 2. Le National Hurricane Center des États-Unis a prédit des "inondations catastrophiques et potentiellement mortelles" pour la péninsule et pour le sud-ouest des États-Unis, où il était prévu de franchir la frontière sous forme de tempête tropicale dimanche.Les autorités ont émis un avis d'évacuation pour la destination touristique de l'île de Santa Catalina, à 37 km au large de la côte sud de la Californie, tandis que les autorités de Los Angeles se sont précipitées pour sortir les sans-abri des rues et dans des abris.Les météorologues s'attendent à ce que la tempête crée aussi des conditions de surf "mortelles" et des courants de déchirure - y compris des vagues atteignant 12 m de haut - le long de la côte pacifique du Mexique.L'ouragan Hilary devrait provoquer des inondations "catastrophiques" au Mexique et aux États-Unis. (PA)Bien qu'il soit encore susceptible d'entrer dans les livres d'histoire en qualité de première tempête tropicale à frapper le sud de la Californie en 84 ans, Hilary s'est affaibli d'un ouragan majeur de catégorie trois à une tempête de catégorie tempête à midi samedi, heure locale, et devrait encore s'affaiblir au fur et à mesure de sa marche. vers le nord."Hilary semble s'affaiblir rapidement", a rédigé John Cangialosi, spécialiste principal des ouragans au National Hurricane Center, dans une mise à jour publiée samedi en ligne. "L'œil se remplit et les sommets des nuages dans le mur de l'œil et les bandes de pluie se sont réchauffés au cours des dernières heures."Courtney Carpenter, météorologue chargée de la coordination des alertes du National Weather Service, a affirmé que les experts prévoyaient des crues soudaines, des glissements de terrain, des tornades isolées et des dommages causés par le vent dans le sud de la Californie.Des pluies torrentielles et des vents forts se sont déjà installés samedi, et des pannes de courant sont attendues.Le National Hurricane Center des États-Unis a émis des avertissements de tempête tropicale et d'inondations potentielles pour le sud de la Californie, de la côte du Pacifique aux montagnes intérieures et aux déserts. Le shérif du comté de San Bernardino a émis samedi des avertissements d'évacuation pour plusieurs communautés de montagne et de contreforts avant la tempête."Cela est qualifié de précipitations historiques, mortelles et potentiellement catastrophiques pour le sud de la Californie et une bonne partie du désert du sud-ouest en général", a affirmé John Cangialosi, spécialiste principal des ouragans au National Hurricane Center. "C'est car nous pourrions voir environ un an de pluie de cet événement pour ces régions."WA burn off crée une image captivanteCourtney Carpenter, météorologue chargée de la coordination des alertes du Service météorologique national, a affirmé que les experts prévoyaient "un événement pluvieux rare et dangereux" qui devrait entraîner des crues soudaines, des glissements de terrain, des tornades isolées et des dommages causés par le vent dans le sud de la Californie, de même que des conditions de surf potentiellement mortelles et courants d'arrachement vers les plages.« Ne vous y trompez pas : il s'agit d'une tempête très, très dangereuse et importante », a affirmé Nancy Ward, directrice du bureau des services d'urgence du gouverneur de Californie, lors d'un point de presse samedi.Ward a affirmé que de fortes pluies et des vents violents avaient commencé samedi et que des pannes de courant étaient attendues.La marine mexicaine a évacué 850 personnes des îles au large de la côte de Baja et a déployé près de 3 000 militaires pour des opérations d'urgence. Au Nevada, le gouverneur Joe Lombardo a activé 100 gardes nationaux du Nevada pour fournir un soutien dans les zones qui devraien être touchées par des crues éclair ce week-end.Le sandbagging est en cours en Californie. (PA)Hilary a rapidement gagné en force vendredi,
devenant un ouragan majeur de catégorie quatre extrêmement dangereux avec des vents soutenus de 230 km/h à son apogée. Et bien que ses vents maximums soutenus aient chuté à 185 km/h samedi, il s'agissait toujours d'une tempête d'ampleur de catégorie trois très dangereuse.Samedi à midi, la tempête était centrée à environ 570 km au sud-sud-est de Punta Eugenia, l'un des éperons les plus à l'ouest de la péninsule de Baja, au sud du Mexique. L'ouragan devait frôler Punta Eugenia avant de toucher terre le long d'une zone peu peuplée de la péninsule à environ 330 km au sud de la ville portuaire d'Ensenada dans le Pacifique.C'était encore à 1145 km au sud-sud-est de San Diego, en Californie. Il se déplaçait vers le nord-nord-ouest à 26 km/h et devait tourner davantage vers le nord et prendre de la vitesse.Un groupe d'amis du camp de Tijuana sur la plage avant l'arrivée de l'ouragan Hilary à Ensenada, au Mexique. (PA)On s'attend ensuite à ce qu'il ratisse vers le nord jusqu'à la péninsule, menaçant de fortes pluies et d'inondations dangereuses dans la ville frontalière de Tijuana, où de nombreuses maisons de la ville de 1,9 million d'habitants s'accrochent de manière précaire aux flancs de collines escarpés.Le maire de Montserrat Caballero Ramirez a affirmé que la ville installait quatre abris dans les zones à haut risque et avertissait les gens de se préparer. "Nous sommes une ville vulnérable, étant sur l'une des frontières les plus visitées au monde et à cause de notre paysage", a-t-elle déclaré.Le US National Park Service a fermé le parc national de Joshua Tree et la réserve nationale de Mojave en Californie pour empêcher les visiteurs de se retrouver bloqués au milieu des inondations. Des villes de la région, y compris au Nevada et en Arizona, ont offert des sacs de sable pour protéger les propriétés contre les inondations. La Major League Baseball a reporté trois matchs du dimanche dans le sud de la Californie, les déplaçant au samedi dans le cadre de programmes doubles divisés,SpaceX a retardé le lancement d'une fusée transportant un satellite depuis une base sur la côte centrale de la Californie jusqu'à au moins lundi. La société a affirmé que les conditions dans le Pacifique pourraient rendre compliqué pour un bateau de récupérer le propulseur de fusée.Les habitants ont été avertis de se préparer. (PA)Le président américain Joe Biden a affirmé vendredi que l'Agence fédérale de gestion des urgences avait prépositionné du personnel et des fournitures dans la région. "J'exhorte tout le monde, tout le monde sur le chemin de cette tempête, à prendre des précautions et à écouter les conseils des autorités nationales et locales", a-t-il déclaré.Les députés du département du shérif du comté de Los Angeles ont pris la route pour exhorter les sans-abri vivant dans les lits des rivières à se rendre dans des abris, où des lits et de la nourriture étaient disposés.Les autorités du sud de la Californie renforçaient les bermes de sable, construites pour protéger les communautés côtières basses contre les vagues hivernales, comme à Huntington Beach, qui se fait appeler "Surf City USA".À Newport Beach, à proximité, Tanner Atkinson a attendu dans une file de véhicules des sacs de sable gratuits à un point de distribution de la ville.Des pluies allant jusqu'à 250 mm sont prévues. (PA)"Je veux dire que beaucoup de gens ici sont excités car les vagues vont devenir assez lourdes", a affirmé Atkinson."Mais je veux dire, il va pleuvoir, donc généralement il y a des inondations et des glissements de terrain et des choses comme ça."Une centaine de personnes ont cherché refuge dans des abris anti-tempête dans les stations balnéaires jumelles de Los Cabos, à la pointe sud de la péninsule de Baja, et les pompiers ont utilisé un bateau pneumatique pour sauver une famille à San Jose del Cabo après que la station a été frappée par la pluie et le vent. . À La Paz, la capitale pittoresque de l'État de Baja California Sur sur la mer de Cortez, la police a patrouillé sur les plages fermées pour empêcher les nageurs de se mettre à l'abri des vagues.
Les prévisionnistes ont affirmé que la tempête pourrait apporter de fortes pluies dans le sud-ouest des États-Unis, déversant de 80 à 150 mm par endroits, avec des quantités isolées allant jusqu'à 250 mm, dans certaines parties du sud de la Californie et du sud du Nevada."Deux à trois pouces de précipitations dans le sud de la Californie sont du jamais vu" à cette période de l'année, a affirmé Kristen Corbosiero, spécialiste de l'atmosphère à l'Université d'Albany et spécialisée dans les ouragans du Pacifique. "C'est toute une quantité de pluie…
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Comment Ysengrin trouva Hersent chez Agrion.
Il advint un jour que le Vicomte Ysengrin alla marcher, en peau de guerre, aux portes du palais aux sept halls où demeurait le Comte Agrion.
Les terres de la Comté de Beauté étaient petites, par dix fois plus petites que les terres du maître du Vicomte Ysengrin, qui étaient les bois de la Comté des Loups. Elles étaient faites de prairies de pavots sauvages et de haies de roses, avec, ça et là, un village blotti sous le soleil. Les blés s’y balançaient de jour et les grillons chantaient. Mais la nuit ! La nuit, lui avait-on dit, tout Vicomte soyez-vous, tout loup soyez-vous, en peau de guerre ou en peau de paix, ne marchez pas dans les prés du Comte de Beauté !
Il était, du reste, facile de traverser d’un seul jour de voyage vigoureux ces terres si petites. Il n’en avait pas toujours été ainsi, et autrefois, paraissait-il, le domaine de Beauté s’était étendu aussi large que ceux de tous les Comtes. Mais son maître était fragile autant que vicieuse et avait juré contre la guerre qu’iel ne savait pas faire. Et iel avait laissé manger ses terres, se tordant les mains auprès de la Reine, qui ne s’en préoccupait guère. Le Comte des Aulnes avait pris cela, la Comtesse Carnasse avait pris ceci, et tout le reste, le Comte Versipelle, le maître d’Ysengrin, l’avait arraché.
Aux portes du palais, donc, s’annonça le Vicomte et toute sa suite. Les portes étaient gardées par deux très belles statues de pétales de rose, l’une blanche, l’autre rouge.
« Qui vient au Domaine de Beauté, qui s’avance au palais de Beauté, qui s’annonce au Comte de Beauté, la Dame Agrion, Maître de la Menée Belle, Premier Consort de la Reine Changeline ? fit la statue blanche.
- Je suis le Vicomte Ysengrin de la Menée Hurlante, et je viens au nom de mon maître, le Comte Leu le Versipelle. Derrière moi est ma menée.
-Et qu’est-ce qui amène le Vicomte Ysengrin de la Menée Hurlante à réclamer, au nom de son maître, le Comte Leu le Versipelle, l’entrée du palais de Beauté, l’accueil du Comte Agrion de Beauté ? » fit la statue rouge.
Ysengrin remonta le col de sa peau de guerre, hérissée de poils collés comme des aiguilles. Ses troupes étaient tout autant hérissées et les deux gardes n’avaient rien en main. Le protocole n’était que cela : protocolaire, car les portes s’ouvraient déjà. Il répondit du bout des crocs :
« Le sort de Dame Hersent m’amène ! »
Et les portes s’ouvrirent sur le premier des halls. La statue blanche allait répondre, et Ysengrin allait sortir les griffes, quand il vit s’avancer Agrion, une main tendue en guise d’apaisement. Le Comte de Beauté portait ce jour là un visage pâle et souriant, aux longs cheveux en cascades de coquelicots, et aurait presque pu passer pour humain. Les manches bouffantes de son habit faisaient de ses deux paires de bras, une seule, et les yeux surnuméraires de son visage étaient modestement clos et cachés sous des points de maquillage – rouge, bien évidemment. Iel était en habit modeste de diamants blancs et de rubis rouges, presqu’humain, humble et, Ysengrin le sentit sur sa langue de guerre, effrayé.
Une main posée sur le cœur, Agrion s’inclina.
« Nous sommes navrés d’apprendre que nos lettres n’ont point atteint les terres versipelles, concernant Dame Hersent. Je vous en prie, Vicomte Ysengrin, entrez, car la nuit tombera bientôt et, si je ne doute pas que vous courriez vite et puissiez sans mal atteindre les frontières de mon domaine avant le crépuscule, il me déplairait de vous laissez repartir sans faire montrer d’hospitalité, puisque vous êtes ici. »
Iel parlait avec une voix rauquement douce, presque éplorée. Ysengrin n’avait doute que tout cela était destiné à l’attendrir et à l’apitoyer. Pauvre Comte Agrion ! Pauvre créature de Beauté dont la plus terrible armée étaient une paire de topiaires ! Pauvre menteuse, manipulatrice, pétasse de consort ! Ses mots mielleux ne l’apaiseraient pas. Ysengrin posa le pied sur la marche de marbre la plus haute et saisit brutalement la main tendue du Comte, pour y déposer le baisemain le plus furieux qui fut.
« Vous êtes trop aimable, Comte. Et nous resterons, en effet, le temps qu’il sera nécessaire pour retrouver la Dame Hersent. »
« Doux Seigneur ! Si j’entends votre mission, je dois vous avertir… non, entrez, avant tout, entrez dans mes halls et défaites-vous de vos peaux de guerres… si, si, j’insiste ! Il n’est guère approprié de porter tels atours au sein du Domaine de Beauté, quoique j’apprécie l’audace et la fraîcheur de me les présenter ainsi… ! »
Ysengrin sourit de toutes ses dents.
« Avez-vous fait laisser sa peau à l’entrée à Dame Hersent, Comte ? Hé bien ? »
« Ciel, non ! J’entends, gentil seigneur, tous vos soupçons, cependant je n’ai pas déparé Dame Hersent, et c’est de sa peau vêtue qu’elle entra ici… néanmoins, le confort ! Vous ne serez guère aise dans ces grandes peaux de guerre, si je dois tous vous recevoir dans le premier de mes halls… et je n’oserais séparer votre menée, de crainte que vous ne me craigniez. »
Le premier hall était grand et d’un bleu frais comme le ciel d’été. Les talons d’Ysengrin et de ses troupes y résonnèrent, Agrion trottant aux côtés de son « invité », les poings serrés sur les pans de sa robe pour s’en dépêtrer et rester à sa hauteur.
Le visiteur fit quelques pas conquérants avant de daigner répondre.
« Fort bien, nous n’avons pas, je le vois, besoin de peaux de guerre. » Le hall était presque vide, et les seuls à s’y attarder n’étaient que des serviteurs de verre filé et de promesses d’enfance, des choses fragiles et belles qui ne leur opposeraient aucune résistance. La plupart des courtisans du Comte semblaient bien timides et effrayés, presque autant que leur maîtresse, à l’arrivée de la menée. Bien, songea-t-il. Bien.
Mais la peur, il le savait aussi, menait au désespoir, et le désespoir n’était pas toujours celui que l’on aime dévorer ; parfois, c’est celui des derniers actes de brillance et de gloire. Le Comte semblait bien lâche et fragile, ellui aussi, mais, et Ysengrin ne risquait pas de l’oublier, c’était en son domaine qu’Hersent avait disparu. Le Vicomte passa ses mains à l’entournure de son visage et entreprit de retourner sa peau. Une servante d’Agrion s’avança pour l’aider, et il gifla violemment sa main écorchée hors de portée. Les versipelles n’étaient pas de précieux courtisans. Ils retiraient leurs propres bottes et retournaient leurs propres peaux. Ysengrin cracha au sol, comme il est de coutume quand on déteste les serviteurs de quelqu’un et rajusta son col de peau tendre. Il portait, ces derniers temps, si peu sa peau de paix que son propre regard le surprit dans le miroir que lui tendit un de ses serviteurs. Il rajusta une oreille velue qui s’était décalée, mira le gris de ses tempes et celui, plus clair de ses yeux, constata quelques rides nouvelles et soupira en son for intérieur. Voilà ce qui arrivait lorsqu’une peau passait sa vie retournée : elle fripait ! Peu lui importait cependant, car il n’était pas un dindon vaniteux, et sa peau de guerre portait tant que cicatrices que sa peau de paix pouvait bien tomber en lambeaux sans risquer de lui faire de l’ombre.
Derrière lui, ses gens aussi s’étaient retournés et s’ajustaient. Il constata avec amusement, et une certaine fierté, qu’il ignorait jusqu’au visage de paix de certains de ses vétérans les plus fidèles.
A côté, les gens de Beauté les avaient observés, l’œil fixe, doux et luisant tout à la fois. Agrion tendit une main fascinée pour passer quelques longs doigts blancs sur l’avant-bras velu d’Ysengrin.
« Pardonnez, Ô Vicomte, car je n’ai jamais vu de près… ! » et le Vicomte saisit ces doigts dans son poing, serrant et repoussant tout à la fois. Il y avait quelque chose de malaisant au contact délicat de la main du Comte de Beauté.
« Et vous pouvez voir sans toucher. »
« Diantre, que vous êtes méchant, mon doux seigneur Ysengrin ! » Iel eut un petit rire. Ysengrin se souvenait de son maître, qui lui avait dit de ne pas plus laisser Agrion le toucher qu’il ne devait traverser son domaine nuitamment. « Ce n’était que la fascination, car, le savez-vous ? Votre menée et la nôtre ne sont pas si différentes sur ce point. Vous retournez vos visages, et nous, gens de beauté, en portons cent. Je n’avais jamais vu un versipelle se changer d’aussi près. »
En de gestes grâcieux, l’hôte ordonnait ses serviteurs, tout en continuant la conversation auprès d’Ysengrin. La peur se sentait moins à présent, et la langue humaine d’Ysengrin ne percevait guère plus que les goûts ténus et fades des parfums du palais. Porter la peau de paix, c’était nager dans un coton sensoriel. La vue, seule, et peut-être un peu le toucher, s’amélioraient de ce côté de la pelisse.
« Ma chère Comte, vous portez des masques pour l’apparat. Nos peaux sont pour la guerre. »
« La beauté est une guerre en soi, mais j’entends que ses champs de bataille ne vous évoquent rien. »
Agrion se retourna vers lui avec un sourire modeste. Derrière cette modestie, la plus grande arrogance du monde. Ysengrin n’était pas courtisan ; c’était, même en peau de paix, un guerrier et un conquérant. Le Versipelle avait arraché son immense domaine des mains des autres Comtes de Fée. Agrion avait gagné le sien dans le lit de la Reine Changeline. Oh, en lui demandant de remettre sa peau de paix, iel avait dû penser ramener Ysengrin dans son domaine, là où les mots faisaient tout, là où iel était la mieux armée. Où iel se pensait la mieux armée, en tout cas. Ysengrin se moquait bien qu’on le dise laid, mais il fallait décrocher le sourire du Comte. Son poing se tendit et attrapa le sautoir d’Agrion, tira violemment jusqu’à voir les rubis rentrer dans la chair du cou, tira jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que l’espace d’un soupir entre leurs deux visages. Celui du Comte s’était figé. Très lentement, très délibérément, Ysengrin siffla :
« Ne m’insultez pas. Je suis venu pour une chose, et avec ma peau ou non, je l’obtiendrai de vous. Où est Hersent ? »
L’autre ferma les paupières et souffla doucement. Sa main blanche se glissa sur le poignet du Vicomte, pour tenter de desserrer la prise. Là c’était assez proche pour le sentir de nouveau, ce goût de peur, même avec une langue engourdie. Bien.
« La Dame Hersent vint, il est vrai, porter comme vous les respects et présents du Seigneur Leu, votre maître. Ce que j’espérais vous dire, Ô doux, aimable, gentil, tendre seigneur, autour d’un dîner et non point sur mon paillasson, c’était que la Dame s’en est allée, et que je puis vous assurer, sans menterie aucune, qu’il n’est ici nulle Dame Hersent. Il n’y a que moi, et vous savez que je n’ai pas de vassaux majeurs ou de châteaux secrets où cacher une vicomtesse de la Menée Hurlante. Mon domaine n’est que plaines et ce palais, que je vous invite de mon plein gré à visiter. Vous savez également pour principe, doux seigneur, doux seigneur, que je ne tue point. »
La voix, qui se voulait égale, trembla très légèrement. La main blanche sur son poing s’était faite pressante, sans parvenir à dénouer les doigts d’Ysengrin. Un véritable Comte de Fée était aussi immortel que puissant, mais Agrion… ah, réalisa Ysengrin, la chute est encore plus proche que l’on ne le pense, s’iel ne peut même pas se libérer de l’emprise de ma peau de paix.
Le doute s’insinua en Ysengrin. Le Comte de Beauté était la plus grande des menteuses, c’était indéniable. Mais ce qu’iel disait était tout aussi dur à nier. La Comté n’était pas grande et la menée l’avait écumée en passant. Hersent n’était pas facile à cacher et encore moins à maîtriser ou à tuer.
« Et la nuit ? »
« La Dame n’est point partie de nuit, mais peut-être y est-elle restée. Qui sait ? Je ne sais point. Je vous le répète, il n’y a, ici, que moi. Je vous expliquerai son séjour si cela peut vous apaiser et vous lancer sur la piste de votre épouse. »
Alors, seulement alors, Ysengrin relâcha son emprise sur le collier. Il avait serré si fort que les pierres rouges et blanches avaient percé ses paumes d’humain fragile. Autour de la gorge d’Agrion, des ruisselets de sang formaient des rayures, qui descendaient jusqu’à teinter le col de sa robe blanche. Son visage était doux et impassible, avec, de nouveau, ce petit sourire. Différent de l’odeur de peur qu’iel dégageait. Les illusions ! Les masques illusoires, les glamours, étaient à la Menée Belle ce que les peaux étaient à la Menée Hurlante. Il suffisait maintenant à Ysengrin de savoir que ce petit sourire arrogant n’était pas réel. Un bref instant, l’envie de tâter le visage de son interlocutrice, de ses poings, lui passa. Quelles expressions, voire quelles difformités, se cachaient sous la peau blanche et sous le maquillage rouge ? Iel ne devait pas pouvoir tout cacher.
« Restez cette nuit, Ô bel Ysengrin, dînez avec moi et peut-être comprendrez-vous ce qu’il est advenu de votre Dame. En attendant, voyez mon palais et assurez-vous que nulle Hersent ne s’y trouve. »
Iel s’avança et lui offrit son bras, qu’Ysengrin saisit sans pouvoir s’empêcher de l’écraser, juste un peu. Si iel le sentit, iel ne le montra pas, cette fois.
Sept grand halls furent visités, presque intégralement vides. Les bougies colorées qui y brûlaient illuminaient les pistes de danse et les fosses orchestrales pour bien peu de servants, très peu d’hommes ou de femmes de compagnie. Certains humains, certains fées mais aucun, pourtant, de haut rang. Des portraits en pied ornaient les murs immenses, et, quoiqu’ils représentassent tous des personnages différents, Ysengrin eut rapidement la certitude qu’il n’y avait là que des portraits d’Agrion. Les masques d’Agrion. Les déguisements d’Agrion. Les maquillages d’Agrion. Agrion en jeune humain visitant incognito son domaine, Agrion en musicienne colorée, Agrion insectoïde en amante de la Reine. Les peintures étaient toutes exécutées de main de maître, mais ni le nez, ni les yeux humains d’Ysengrin ne le trompèrent. Elles commençaient toutes à être piquée d’eau et de pourriture. Certaines étaient même lourdement balafrées, maladroitement recousues et repeintes. Comme si un guerrier ne savait pas reconnaître une cicatrice !
Hersent n’était nulle part. Son odeur même avait disparu, semblait-il, quoiqu’il fût difficile pour le Vicomte de se fier au nez de sa peau de paix. Les serviteurs qui laissaient pourrir les portraits avaient dû prendre bien soin d’effacer sa Dame… lorsque, au bout de deux heures, ils achevèrent leur visite du septième hall, Ysengrin sentit de nouveau la colère monter en lui.
Mais tuer le Comte n’était pas possible maintenant. Ces choses là ne se faisaient que par la grâce de la Reine Changeline, et un Comte sans domaine pouvait toujours bien prétendre à son immortalité. Pourtant… tout cela semblait si facile à prendre, si offert ! Ysengrin songea que le Seigneur Leu lui avait bien demandé, si possible, d’humilier un peu sa rivale… non, si possible de l’humilier beaucoup. Mais il n’avait rien mentionné à propos du fait de la dévorer et de prendre le pouvoir. Prendre le pouvoir au Comté de Beauté, cela semblait si simple ! Mais le tenir sans s’attirer les foudres du Comte Leu le Versipelle, cela paraissait dangereux.
« A quoi songez-vous, doux seigneur ?
-Que vous avez une dernière chance de me dire la vérité. Et arrêtez de m’appeler doux seigneur.
-N’en veuillez pas à un artiste de rêver que ses mots finissent par vous toucher. Mais je puis vous appeler rude seigneur s’il vous plaît mieux.
-Comte Ysengrin, ce sera suffisant.
-Oh, Comte ? M’auriez-vous gardé quelque terrible nouvelle de la Comté des Loups ? Comment va le Comte Leu ?
-Je le représente. Je sais que vous vous moquez de moi depuis tout à l’heure. Je sais qu’un VICE-comte doit être appelé Comte. Vous pensez vraiment que le Comte Versipelle ne se ferait représenter que par des brutes, n’est-ce pas ? Vous m’appelez Vicomte depuis tout à l’heure. Vos servants aussi. Mais c’est Comte. Je représente le Comte Versipelle. Je suis le Comte Ysengrin, POUR VOUS.
-Je ne présume rien de ce que peut faire le Comte Versipelle, car je n’ai point l’habitude de traiter avec ses représentants… Comte Ysengrin. »
Ils voltèrent enfin, la dernière tenture rouge atteinte et inspectée, et commencèrent la marche inverse, vers le premier hall où le dîner, et la majorité de la Menée Hurlante, étaient restés.
« Le Comte Versipelle et moi-même, croyez-le ou non, avons habituellement une relation plus proche. Oh, je ne dirais pas complice, et je ne pense rien avoir à apprendre à un fin politicien concernant nos relations parfois violentes… si vaste est son domaine, ces derniers temps, que j’entends fort bien qu’il ne puisse plus en sortir pour rendre visite à ses plus anciennes amies. »
Ysengrin avait toute la peine du monde à imaginer Leu et la méprisante petite Comte proches de quelque manière que ce fût.
« Vous êtes surpris ? Nous sommes tous deux chasseurs, pourtant. Leu est le maître de la chasse carnassière. Je suis la maîtresse de la chasse spirituelle. Quelles que soient par ailleurs ses aspirations vis-à-vis de ma Comté, nous sommes proches et nous échangeons souvent.
-Je ne vous vois pas chasser.
-Mais je chasse ! Je chasse la plus terrible et la plus dangereuse des choses, je chasse la Beauté, je chasse l’Art ! Parfois, au détour d’un chemin, on l’aperçoit, on le poursuit, lèvres écumantes… haletant, on s’arrête pour tirer un trait. Parfois, cela fait mouche, parfois cela manque. Nous l’accrochons au mur ensuite, mais nous savons, n’est-ce pas ? Vous, moi, ce cher Leu également, et assurément votre douce Hersent, que ce qui est grisant dans la chasse, ce n'est pas le trophée, c'est la poursuite. Toujours nous chassons. Et de cette façon, le Comte Leu et moi somme de parfaits rivaux et de parfaits amis. »
Le visage du Comte Agrion s’était illuminé de ferveur. Sa main blanche s’était serrée sur le bras d’Ysengrin, quoique sa poigne fut toujours d’une faiblesse risible. Iel était franche, pour la première fois peut-être. Cela ne dura qu’une fraction de seconde. Iel eut un soupir et posa sa tête contre l’épaule de son interlocuteur. Les dizaines d’ailes de libellule qui lui tenaient lieu de chevelure bruissèrent contre le cuir de l’armure d’Ysengrin.
« Ô gentil seigneur… Ô Comte Ysengrin, je sais que vous devez me haïr pour la disparition de votre épouse, mais restez auprès de moi ce soir. Nous parlerons, et vous verrez qui je suis – et si vous ne désirez pas parler, nous ferons ce que vous désirez. Depuis qu’Hersent est partie, je n’ai plus ici de compagnie. J’espérais une visite du Comte Versipelle, las ! Et ma Reine Changeline a bien peu de temps à accorder, même à son Premier Consort… ce n’est point pour moi la saison des bals, pour que mes gens ici s’amusent et m’amusent de leurs pas… mes halls sont tristes et vides, si, si ! Et à leur image, le Comte de Beauté… »
« Je vais vous frapper. » fit Ysengrin en secouant son épaule pour la libérer du contact (au travers du cuir, délicat et si dérangeant) de la peau d’Agrion. Cellui-ci sourit et se tapota les lèvres de l’index.
« Est-ce une menace ou une proposition ? Les deux peut-être ? Allons dîner avant. »
Et juste ainsi, en un temps incertain, Ysengrin réalisa qu’ils avaient traversé les sept halls, de nouveau, et que le hall bleu, magnifié de musique s’étirait autour d’eux. Il semblait plus grand encore qu’à son arrivée en ce palais absurde. Une immense table, bleue elle aussi, avait été dressée le long du hall, et la menée d’Ysengrin tout comme les courtisans d’Agrion s’y étaient installés. Les serviteurs de filigrane, les statues de choses délicates, avaient tous disparus. A la place, les choses qui erraient le long de la table, armées de cruches de vin et de bols de lupins, étaient d’étranges constructions.
Le regard glissait sur elles comme s’il était dans leur nature que d’être ignorées. Tout au plus pouvait-on percevoir qu’elles avaient un corps, et que ce corps avait certainement des mains, et que ces mains, certainement, tenaient des objets pour les servir aux convives. Au-dessus de ces corps, il y avait des masques, effrayants de beauté et parfaitement inexpressifs. Tous ces masques-là, d’une manière si fine que l’on aurait dit de la chair, étaient taillés aux traits de la maîtresse des lieux. La chevelure d’ailes de libellule, la peau blanche, les deux yeux rouges et les cinq autres points rouges sous lesquels on devinait cinq autres yeux. Les lèvres figées en un petit sourire arrogant.
« Ne dit-on pas que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même ? Si, si ! Cela se dit chez les humains de mon domaine. Maintenant, vous avez amené une certaine troupe avec vous et je serais bien mauvaise hôtesse si je ne les nourrissais point. Ainsi notre table est bien longue, aussi vous proposerai-je de vous installer à ma place, en chef, et je me placerai à la vôtre, à votre gauche ou à votre droite, la main qu’il vous plaira. Réservons l’autre chef de table à Dame Hersent, si elle survient. Oh, vous semblez penser que je me moque ! Mais je ne me moque pas, doux sire, voyez le respect que j’ai pour vous. Prenez ma place. Pour soupe, nous avons de la soupe-miroir : c’est une spécialité locale, c’est très bon avec un peu d’estime râpée. Pour le plat, nous avons désiré faire honneur à vos talents de chasseur. Le dessert vous surprendra peut-être mais c’est une spécialité locale, et c’est très bon à sa manière. Cela n’est guère pesant. »
Ysengrin s’installa. Le hall bleu ciel, bleu d’été, était si vaste et si clair qu’il lui sembla, bien qu’il fasse nuit dehors, que l’on dînait à ciel ouvert. Il avait marché toute la journée, en peau de guerre et en armure. Ce jour illusoire lui donnait le tournis. La musique qui y résonnait était magnifique mais ses accents, ses basses étaient horriblement grinçantes et lui remontaient au bord des lèvres.
« Qu’est-ce que c’est que cette musique, Agrion ?
-Ah ! Vous avez l’oreille et je ne sais pas pourquoi je m’en étonne. Vous êtes un loup, après tout… cela, mon cher, cela illustre la plus chère de mes croyances ! Qu’en chaque chose est son contraire. Voyez et sachez qu’au Comté de Beauté, nous ne nous amusons point des petites vanités princières de nos sœurs et de frères féées des autres domaines. Nos vanités, doux sire, sont énormes et sérieuses. Nous ne faisons pas qu’observer la beauté, nous la cherchons. Et la beauté se meurt quand on la capture, car ainsi se déroule une chasse. Vous comprenez cela.
-Mh-hm.
-Mais une beauté qui meurt, c’est une hideur qui s’embellit. La fadeur d’une fleur coupée, c’est le ravissement de découvrir les formes que ses pétales font en tombant. Ou la beauté de la dance des vers qui la dévorent lorsqu’on la jette en terre.
-Vous êtes complètement folle, Comte.
-Oui ! Merci ! Dans la beauté de nos violons, nous injectons la hideur de mille ongles crissant, parce que c’est là ! Dans son contraire ! Que chaque chose se trouve. Beauté et hideur se nourrissent l’une l’autre et ne meurent jamais. »
La peau de paix d’Ysengrin commençait à sérieusement le déranger. Il aurait voulu la retourner. Mais maintenant ? C’eut été un aveu de faiblesse. Il était las, las et habitué à la guerre, pas à ces mondanités absurdes. La Comte folle et ses explications insensées, sa passion à peine voilée pour l’autodestruction, n’étaient pas une menace.
La soupe-miroir fut servie. Elle était fidèle à son nom et Ysengrin y mira longtemps le gris de ses propres yeux et de ses propres tempes. Il n’aimait vraiment pas ce visage humain si tendre et si fragile. Pourquoi avait-il retourné sa peau ?
Agrion, de son côté, légèrement en contrebas du trône qu’iel lui avait donné, n’avait pas de reflet. Lorsqu’iel nota le regard d’Ysengrin, iel dressa le menton et une expression mutine à son attention.
« Les illusions interfèrent avec ces choses-là. Mais je me suis dit que la spécialité vous amuserait, vous qui avez aussi deux visages. Le bon seigneur Leu aime assez cette soupe.
-A quoi ressemblez-vous sous votre illusion, j’me demande…
-Ah… je me demande aussi.
-Vous ne savez même pas ?
-Je suis très vieil, Ysengrin. Et nous nous ressemblons, mais nous ne sommes pas les mêmes. Vous n’avez que deux visages. Je suis cent visages. Mais vous pourrez me toucher plus tard et deviner si vous le souhaitez. »
Ysengrin essuya d’un revers de manche la soupe qui lui dégoulinait dans la barbe. Il commençait à en avoir assez. Il grogna :
« Je suis venu chercher ma femme et vous passez votre temps à vouloir que je vous touche, hein ?
-Ah, je ne souhaite point vous faire oublier votre quête. Simplement, vous n’appréciez peut-être pas ma compagnie, mais moi, j’apprécie la vôtre, Comte Ysengrin. J’ai rarement l’occasion de parler avec des personnes qui ne sont ni de ma station, ni mes propres gens. J’ai oublié le goût des autres, en vérité. Ma Reine me manque terriblement. Votre maître me manque aussi…
-Je ne suis pas mon maître.
-Mais vous le représentez, Ô Comte Ysengrin ! fit l’hôte avec un sourire amusé. En toute honnêteté, Dame Hersent et vous êtes à lui semblables comme mes serviteurs me sont semblables… ce que j’aime chez Leu, je le hais aussi chez vous.
-Où est Dame Hersent ?
-Ah, voilà notre plat ! » Fit Agrion avec un petit cri de ravissement. Un des serviteurs masqués, titubant sous un plat aussi grand et aussi lourd que lui, s’avança pour poser avec fracas la pièce de venaison du jour devant les deux Comtes, dans une volée de sauce.
Bien sûr, c’était Hersent.
Elle, là, l’œil glauque et ouvert, sa peau de paix ruisselante de sauce, l’épaule craquelée par la chaleur. Evidemment, c’était Hersent.
Ysengrin se dressa avec fracas. La salle était tombée muette. L’était-elle vraiment ? Non, mais tout était assourdi. Il était conscient, quelque part, de la musique, du brouhaha de ses hommes. Mais il sentait le sang bourdonner à ses oreilles, ses foutues oreilles humaines. Ses mains trouvèrent la gorge d’Agrion et serrèrent. Que firent ses hommes ? Il ne pouvait rien leur dire. Rien faire sinon serrer.
Ce visage, ce visage blanc, toujours blanc, toujours impassible. Et il serra. Les mains écorchées d’Agrion tiraient sur ses poignets, avec force mais sans parvenir à les déloger et il serrait toujours. Et toujours Agrion le regardait d’un visage inexpressif, avec un petit sourire mutin. Deux yeux rouges le fixaient de derrière le masque. Il serrait. Et les mains se débattaient, mais il serrait et serrait et elles finirent par glisser de ses poignets. Il continua de serrer.
« Doux Seigneur, Ô doux Seigneur. Ô Comte Ysengrin. » Fit la voix d’Agrion, sans que les lèvres du visage face à lui ne bougent. « Doux Seigneur ! » fit la voix insistante. « Votre repas refroidit. »
Ses oreilles semblèrent soudainement se déboucher et il sentit le corps de la servante lui échapper et retomber, inerte, au sol. Dans une confusion ivre, il tourna la tête. Agrion était à sa place et le rôti avait été tranché. Dans le grand plat, il n’y avait plus qu’une viande noire et sirupeuse.
« Ceci, mon tendre Vicomte, est du rôti d’angoisse. Un sentiment prédateur aussi dur à capturer qu’il est difficile d’en échapper. Ah, ne faites pas attention à cette chose, vous me l’avez abîmée mais j’en ai d’autres. »
Un nouveau serviteur masqué d’avança avec une aiguière de sauce, la posa, et recula en tirant la morte par un pied.
« Je suppose qu’un grand veneur comme vous a peut-être déjà goûté de ceci, mais elle n’est bonne que brûlante ou glacée, c’est pour quoi… vraiment, si vous voulez abîmer des serviteurs, cela peut attendre. Prenez une part d’angoisse.
-Vous vous foutez de moi. Je vais vous tuer, Agrion.
-Si vous voulez, gentil seigneur, mais prenez du rôti. »
Il ne sut pourquoi, mais Ysengrin s’affaissa sur le trône qu’on lui avait attribué. Il se sentait las. Si las. Drogué ? Non, juste las. Les bruits étaient trop forts. La journée avait été trop longue. Il venait de tuer quelqu’un sans raison. Le hall était trop grand. Les doigts des deux mains gauches de l’hôte se posèrent sur son poignet et pianotèrent doucement. Ysengrin les gifla et grogna.
« Dites-moi juste ce que vous avez fait de Dame Hersent. »
« C’est une chose que les mots seuls ne peuvent exprimer. Mais j’essaie de vous le dire, Ysengrin, j’essaie depuis que vous êtes ici. Il advint un jour que la Vicomtesse Hersent alla marcher, en peau de guerre, aux portes du palais aux sept halls où demeurait le Comte Agrion. Elle vint et nous parlâmes, comme nous le faisons à présent, et je lui offris un festin, comme je l’ai fait pour vous. Je ne souhaite que parler, Ô doux seigneur, je n’ai envie que de compagnie. On s’ennuie si vite ici. Ah, Ysengrin ! Ne me prenez pas pour votre ennemi. Vous ne pouvez pas l’être. »
Sa voix était triste. Sous ses tons précieux, sa voix bourdonnait comme des ailes de libellule.
« Demeurez, Vicomte, encore un peu à mes côtés. Je m’ennuie, Vicomte. Enragez-vous. Montrez-moi votre haine, je la trouverai jolie ! Ou l’amour que vous teniez pour Hersent, n’est-ce pas ? Vous aimiez Hersent ! Demeurez ! Demeurez ! Parlez-moi de votre amour ! Ah, tenez au moins jusqu’au dessert, Ô Vicomte.
-Qu’est-ce que… qu’est-ce que la nuit fait en Beauté ?
-Toutes les horreurs du monde. Si, mon gentil, aimable seigneur, et vous pouviez le deviner. La nuit, ce sont toutes les horreurs. Ce sont elles qui préservent notre Comté. Il faut qu’en chaque chose soit son contraire.
-Et moi, déglutit-il, qu’est-ce que vous m’avez fait ?
-Je vous ai touché, Ysengrin. Vous vous portiez avec une telle allure ! Si sûr d’être mon égal, Ô Vicomte, que je vous aurais cru… je voulais croire ! Si sûr de prendre tout ce que j’ai, j’aurais aimé que vous le fassiez, car je ne demande qu’une chose, c’est que l’on me détruise et que j’en refleurisse. Mon palais aurait été vôtre, mon corps, ma vie, tout ce que vous vouliez ! Si vous aviez été aussi fort que vous le pensiez. Vous auriez résisté à ma volonté, si, si ! Je vous aurais aimé ! Mais vous n’êtes pas Leu, ce pourceau, vous n’êtes que son rejet… je voudrais vous haïr comme je puis le haïr, mais vous êtes MORNE, YSENGRIN ! Vous êtes MORNE et TERNE et BANAL ! Je voulais quelque chose de REEL, YSENGRIN ! Quelque chose de BRUT ! Quelque chose de BEAU ! »
Les quatre mains pâles étaient autour de son cou. Les sept yeux rouges étaient ouverts. Il crut un instant qu’Agrion le tuerait. Las, si las. Les doigts blancs étaient rentrés à travers de sa peau, à travers de son esprit, avaient tout massé, tout lassé, tout doucement. Toute la soirée. Tout fouillé, à la recherche d’une étincelle qu’ils avaient eux-mêmes pincée par mégarde. Les doigts passèrent sous son menton et cherchèrent les bords de sa peau. Se glissèrent sous sa pelisse.
« Non. » cracha le Vicomte Ysengrin en décochant un poing vers Agrion. Ses phalanges percutèrent le menton du Comte et il s’entendit hurler. Quelque chose pour sa menée. Aux armes ou fuyez ? Les sept yeux du Comte étaient dans les siens. Un ruisselet rouge coulait entre ses lèvres souriantes. Deux de ses mains encadraient son visage, de nouveau, et les deux autres fouillaient dessous, aux limites de sa peau.
« Vous ne pouvez pas me faire de mal, Ysengrin. Je n’y arrive même pas moi-même, et croyez-moi, j’essaie. »
Il sentit les doigts se refermer sur les bords de sa peau. Et tirer.
Nul ne retourne ou ne retire la peau d’un versipelle pour lui. Hersent seule… Hersent… ! Il sentit le froid, comme il ne l’avait pas senti depuis des siècles. Lorsque la peau passa au-dessus de son visage, une obscurité plus profonde que la nuit vint. Il n’avait plus ni œil de loup, ni œil d’homme. Et bient��t, le monde fut tout aussi sourd. Pourtant, le Comte parlait toujours, et Ysengrin le percevait.
« Hersent ? »
« ll n’y a pas de femme du nom d’Hersent dans ce palais. Il y fut et y demeura et n’y est plus. »
Le froid passa sur ses épaules comme une vague brutale. Sans geste brutal, mais implacablement, Agrion le déganta, et l’homme tendit désespérément ses mains libres et fragiles vers l’avant. Il y avait la peau de sa terrible adversaire, mais il passa à côté de cela. Il saisit la table. La table était en bois. Sans la voir ni l’entendre, la légère ombre du Comte sembla soudain tourner autour de lui, passer dans son dos et il la sentit tirer d’un coup sec pour dépecer ses jambes. Il était nu. Le poids de sa peau n’était plus sien.
Ni homme, ni loup, le versipelle pelé tâta devant lui. Sous ses doigts écorchés, il sentit une forme.
« C’est le dessert, Ysengrin. Vous pouvez le toucher. »
Le dessert était d’une matière si fine que l’on aurait cru de la chair. Comme de la chair, elle était légèrement tiède, et sept boutons humides y étaient répartis. Ses doigts trouvèrent une aspérité et en dessinèrent le contour. Deux fines demi-lunes, imbriquées dans leur arrogance.
« C’est votre visage, c’est ça ? »
« Notre visage, très cher. Mettez. »
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MAJD ABDEL HAMID
Jeudi 4 mai 2023 à 19h (heure de Paris)
Thursday May 4th 2023, 7pm (Paris time)
Majd Abdel Hamid est un artiste palestinien. Il est né à Damas en 1988 et vit actuellement entre Beyrouth et Paris. Il est diplômé de l'Académie d'art de Malmö (2010) et de l'Académie internationale d'art en Palestine (2007-2009). Il a produit des installations et des vidéos et, depuis une dizaine d’années, il a surtout réinvesti des artisanats dits traditionnels, comme la broderie et le point de croix, afin de figurer les conflits ultra-contemporains avec lesquels il vit. Il travaille les tensions entre le temps de l’actualité et le temps de la fabrication matérielle de ses pièces, qu’il appelle des « sculptures de longue durée », auxquelles il consacre des centaines d’heures. Majd Abdel Hamid dit vouloir fabriquer de la beauté malgré ou contre l’horreur politique. Des expositions monographiques lui ont été consacrées : Muscle Memory au Centre d'Art Contemporain de Glasgow (2022) ; 800 meters and a corridor, gb agency, Paris (2022) ; A Stitch in Time, Fondation d'Entreprise Hermès, Bruxelles (2021). Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions collectives, dont Memory Sews Together Events That Hadn't Previously Met, Sharjah Art Museum, Sharjah ; Splendid Isolation, SMAK, Ghent ; La Beauté du Diable, Frac Franche-Comté, Besançon (2022) ; Répare, Reprise, Cité Internationale des Arts, Paris, (2021) ; Heartbreak, Ruya Maps, Venise et Touché !, Beirut Art Center, Beyrouth, (2019) ; à Krognoshuset Lund en Suède (2016), à IVAM (Valence) et au Centre culturel Halil Saakini en Palestine (2018). Il a participé à plusieurs résidences et ateliers internationaux, notamment March Project (Sharjah Art Foundation, 2015), Former West (Berlin 2013) et Truth is Concrete (Graz, 2012). Majd Abdel Hamid est actuellement en résidence à la Cité Internationale des Arts (où il a déjà été résident, en 2009).
[EN] Majd Abdel Hamid is a Palestinian artist, born in 1988 in Damascus; he currently lives between Beirut and Paris. He studied at the Palestine Academy of Art from 2007 to 2009 and graduated from the Malmö Academy of Art in 2010.
He creates installations and videos and he has reinvested since a decade so- called traditional crafts such as embroidery, in order to represent the ultra- contemporary conflicts with which he lives and works on the tensions between the time of current events and the time of the material fabrication of his pieces, « long duration sculptures », as he says, devoting hundreds of hours to each of his embroideries, Majd Abdel Hamid says he wants to make beauty despite of— and against political horror.
Majd Abdel Hamid solo exhibitions include ‘Muscle Memory’, CCA: Centre for Contemporary Arts, Glasgow; ‘800 meters and a corridor’, gb agency, Paris (2022); ‘A Stitch in Time’, Fondation d’Entreprise Hermès, Brussels (2021) Majd Abdel Hamid’s work has been featured in numerous group exhibitions, including ‘Memory Sews Together Events That Hadn’t Previously Met’, Sharjah Art Museum, Sharjah; ‘Splendid Isolation’, SMAK, Ghent; ‘La Beauté du Diable’, Frac Franche-Comté, Besançon (2022); ‘Répare, Reprise’, Cité Internationale des Arts, Paris, (2021); ‘Heartbreak, Ruya Maps’ ,Venice; ‘Touché! (gesture, movement, action)’ ,Beirut Art Center, Beyrouth(2019) ; at Krognoshuset Lund in Sweden (2016),at IVAM Valencia and the Halil Saakini Cultural Center in Palestine (2018).
He has taken part in several international residencies and workshops, including March Project (Sharjah Art Foundation, 2015), Former West (Berlin, Germany, 2013) and Truth is Concrete (Granz, Austria, 2012). Hamid is currently in in residence at the Cité Internationale des Arts in Paris, where he was a resident in 2009.
Programmation et prochains rendez-vous sur ce site ou par abonnement à la newsletter : [email protected]
Pour regarder les séminaires antérieurs : http://www.vimeo.com/sysk/
Séminaire conçu et organisé par Patricia Falguières, Elisabeth Lebovici et Natasa Petresin-Bachelez et soutenu par la Fundación Almine y Bernard Ruiz-Picasso para el Arte
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TROPAEUM TRAIANI est un monument triomphal romain dans la ville d'ADAMCLISI dans le comté de CONSTAN ț A / ROUMANIE, étant le deuxième dédié par l'Empire romain aux guerres avec les Daces, après la COLONNE de TRAIAN à ROME.
Il a été érigé en l'honneur de l'empereur romain TRAIAN, entre 106 et 109 après JC, pour commémorer sa victoire sur les Geto-Daces (les ancêtres des Roumains d'aujourd'hui) en 106 après JC.
Le monument a été reconstruit en 1977, selon l'un des modèles hypothétiques d'archéologues célèbres (le Roumain Grigore TOCILESCU, l'Autrichien George Niemann et l'Allemand Adolf Furtwängler), et est actuellement déclaré monument historique.
Les premières recherches archéologiques ont été entreprises à partir de 1882 par GRIGORE TOCILESCU.
Le monument, reconstitué par des archéologues en 1977, sous la direction de l'historien ADRIAN RĂDULESCU, se compose d'un socle cylindrique, décoré de 54 métopes qui enchâssent des bas-reliefs avec des scènes de guerre.
Le corps cylindrique présente à sa base plusieurs rangées de marches circulaires, et au sommet un toit conique, fait d'écailles de pierre en rangées concentriques, du milieu duquel s'élève une superstructure hexagonale sur laquelle se trouve le trophée de 10,75 m de haut, représentant une armure avec quatre boucliers.
A la base du trophée se trouve un groupe statuaire composé de trois sculptures représentant trois prisonniers daces : deux femmes et un homme.
La hauteur du monument avec le trophée est approximativement égale au diamètre de la base, soit environ 40 m.
Les métopes présentées se trouvent au Musée TROPAEUM TRAIANI à ADAMCLISI.
***
TROPAEUM TRAIANI is a Roman triumphal monument in the town of ADAMCLISI in the county of CONSTAN ț A / ROMANIA, being the second dedicated by the Roman Empire to wars with the Dacians, after the COLUMN of TRAIAN in ROME.
It was erected in honor of the Roman emperor TRAIAN, between 106 and 109 AD, to commemorate his victory over the Geto-Dacians (the ancestors of today's Romanians) in 106 AD.
The monument was rebuilt in 1977, according to one of the hypothetical models of famous archaeologists (the Romanian Grigore TOCILESCU, the Austrian George Niemann and the German Adolf Furtwängler), and is currently declared a historical monument.
The first archaeological research was undertaken from 1882 by GRIGORE TOCILESCU.
The monument, reconstructed by archaeologists in 1977, under the direction of historian ADRIAN RĂDULESCU, consists of a cylindrical base, decorated with 54 metopes that enshrine bas-reliefs with war scenes.
The cylindrical body has at its base several rows of circular steps, and at the top a conical roof, made of stone scales in concentric rows, from the middle of which rises a hexagonal superstructure on which stands the trophy 10.75 m high, representing armor with four shields.
At the base of the trophy is a statuary group consisting of three sculptures representing three Dacian prisoners: two women and one man.
The height of the monument with the trophy is approximately equal to the diameter of the base, which is about 40 m.
The metopes presented are in the TROPAEUM TRAIANI Museum in ADAMCLISI.
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“Un vaste projet,” La Presse. March 10, 1933. Page 23. ---- (Du correspondant de la PRESSE) Québec, 10.- Le ministère de l'agriculture va être appelé à aider à la réalisation d'un grand projet intéressant la région de Chicoutimi. Une résolution venant du conseil du comté de Chicoutimi vient d'être passée demandant au gouvernement d'égouter les savanes de Bagotville et du rang S.-Thomas.
L'inspection de la savane a été faite et on croit que 250 cultivateurs pourront y être placés, Le coût approximatif des travaux serait de $85,000. On croit que la tourbe pourrait être utilisée comme combustible, ou encore comme engrais. L'endroit serait excellent pour la culture du lin. On pourrait y établir une industrie du lin avec profit.
#ville de québec#chicoutimi#linen#textile plant#economic development#bagotville#quebec government#great depression in canada
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Afficher uniquement les événements clésVeuillez activer JavaScript pour utiliser cette fonctionnalitéFlux en directLes évènements clésil y a 38 moisTrump peut attaquer les résultats de 2020, mais 2024 ? Pas tellement - Facebookil y a 1hLa décision d'autoriser Trump à revenir sur Facebook condamnée comme dangereuseil y a 2hFureur face à la décision d'autoriser Trump à revenir sur FacebookAfficher uniquement les événements clésVeuillez activer JavaScript pour utiliser cette fonctionnalitéil y a 10 m10h30 HNEAdam Schiff, membre du Congrès californien de haut niveau, a annoncé sa candidature au Sénat américain, le confrontant à la membre du Congrès Katie Porter dans une course pour un siège qui n'est pas encore vacant.Adam Schiff (D-CA), au centre, prend la parole lors d'une conférence de presse avec le représentant Eric Swalwell (D-CA) et le représentant Ilhan Omar (D-MN) à propos de l'intention du président de la Chambre Kevin McCarthy (R-CA) de supprimer les retirer de leurs affectations respectives au sein du comité de la Chambre, hier à Capitol Hill à Washington. Photographie : Patricia Zengerle/ReutersLa personne qui l'occupe, sénateur de 89 ans Diane Feinsteinn'a pas encore annoncé si elle sera réélue en 2024 à la fin de son dernier mandat.Schiff était un gestionnaire d'impeachment contre Donald Trump et a également siégé au comité spécial de la Chambre chargé d'enquêter sur l'insurrection du 6 janvier 2021 et le rôle de Trump dans ce chaos sans précédent et meurtrier au Capitole des États-Unis.Le démocrate californien au franc-parler est un habitué des émissions de discussion politique..@AdamSchiff annonce la course au Sénat, se joignant @katieporteroc Dans la course. @SenFeinstein89 ans, n'a pas encore annoncé ses intentions https://t.co/icI7xgvwCP– John Bresnahan (@bresreports) 26 janvier 2023 L'autre sénateur de Californie, Alex Padillen'est pas rééligible avant 2028. Il y a eu beaucoup de questions sur l'état de santé de Feinstein et son aptitude au travail.Porter a jeté son chapeau sur le ring plus tôt ce mois-ci et est surtout connu pour ses attaques nettes et claires contre la cupidité et la fraude dans les entreprises américaines.La membre du Congrès et candidate au Sénat américain KATIE PORTER (D-CA) s'adresse aux personnes réunies pour la marche des femmes du comté d'Orange plus grande que Roe à l'occasion du 50e anniversaire de la décision de la Cour suprême sur Roe c. Wade. Katie Porter rejoint Bigger than Roe March, Long Beach, Californie - 22 janvier 2023. Photographie : Brian Cahn/ZUMA Press Wire/REX/ShutterstockUne « avalanche » de candidats est attendue pour le siège de Feinstein, écrit mon collègue Maanvi Singh.La sénatrice Dianne Feinstein (D-CA) s'exprimant lors d'une audience du Comité judiciaire du Sénat. Audience du Comité judiciaire du Sénat à Washington, États-Unis - 13 décembre 2022. Photographie : Michael Brochstein/SOPA Images/REX/ShutterstockChaises musicales du Sénat: la Californie se prépare à une bataille politique sur la vacance de FeinsteinLire la suiteMis à jour à 10h33 HNEil y a 38 mois10.02 HNETrump peut attaquer les résultats de 2020, mais 2024 ? Pas tellement - FacebookPropriétaire de Facebook et Instagram, Métaserait prêt à autoriser Donald Trump de publier sur les plateformes en poursuivant ses attaques contre les résultats de l'élection présidentielle de 2020, a déclaré la société à CNN.L'ancien président continue d'insister en public sur le fait qu'il a remporté les élections, mais que la fraude et les complots généralisés lui ont refusé sa victoire et ont attribué à tort la Maison Blanche au démocrate. Joe Biden. Il encourage également les candidats politiques qui répètent ce mensonge, même si cela n'a pas si bien fonctionné lors des élections de mi-mandat de novembre dernier.Une bande d'éminents «négationnistes des élections» ont perdu leurs offres pour des postes allant des sièges au Congrès aux postes de gouverneur et de procureur général et de secrétaire d'État qui auraient eu une énorme influence sur les lois électorales dans ces États.
Mais CNN rapporte qu'un porte-parole de Meta a déclaré hier soir à Oliver Darcy pour sa lettre d'information Reliable Sources que Trump "sera autorisé à attaquer les résultats des élections de 2020 sans subir de conséquences de la part de l'entreprise. Cependant, a déclaré le porte-parole, si Trump devait jeter le doute sur une élection à venir – comme la course présidentielle de 2024 – le géant social prendra des mesures. Dans ces cas, Meta pourrait limiter la distribution de la publication incriminée ou restreindre l'accès aux outils publicitaires. »Quelques minutes après que Meta a annoncé qu'il autoriserait le retour de Trump, l'ex-président était sur son application Truth Social publiant une supposée fraude lors des élections de 2020. Meta me dit que les publications attaquant 2020 seront autorisées, mais les publications attaquant 2024 sont une autre histoire. Suite: https://t.co/Svno2MENlx—Olivier Darcy (@oliverdarcy) 26 janvier 2023 Eh bien, cela semble solide comme le roc de Meta… pour être clair, Trump n'a pas encore été réadmis sur les plateformes, c'est prévu pour bientôt, et depuis qu'il a été réadmis sur Twitter l'année dernière sous son nouveau propriétaire, Elon Muskil n'a pas tweeté.Avant la prise de contrôle maladroite de Twitter par Musk, la plateforme avait déclaré le 8 janvier 2021 que le compte de Trump était définitivement suspendu, citant ses violations répétées des règles de l'entreprise et ses tweets incendiaires risquant de "provoquer une nouvelle incitation à la violence" après avoir encouragé l'insurrection. par ses partisans le 6 janvier.À l'époque, Twitter a évalué deux tweets envoyés par Trump après l'attaque du Capitole comme "très susceptibles d'encourager et d'inspirer les gens à reproduire les actes criminels qui ont eu lieu au Capitole américain le 6 janvier 2021", a déclaré la société dans un déclaration. Les plans de «futures manifestations armées» se répandaient à l'époque sur Twitter et ailleurs, a averti la société.il y a 1h09h36 HNESamantha SerrureCertains défenseurs de la liberté d'expression sont d'accord avec Meta, affirmant qu'il est approprié que le public ait accès aux messages des candidats politiques.Jameel Jaffer, directeur exécutif du Knight First Amendment Institute de l'Université de Columbia et ancien responsable de l'American Civil Liberties Union, a défendu la réintégration. Il avait précédemment approuvé la décision de l'entreprise de suspendre le compte de Trump."C'est le bon appel - non pas parce que l'ancien président a le droit d'être sur la plate-forme mais parce que le public a intérêt à entendre directement les candidats à des fonctions politiques", a-t-il déclaré mercredi dans un communiqué."C'est mieux si les principales plateformes de médias sociaux se trompent du côté de laisser le discours, même si le discours est offensant ou faux, afin qu'il puisse être adressé par d'autres utilisateurs et d'autres institutions."Union américaine des libertés civiles directeur exécutif Antoine Romero a déclaré que Meta faisait "le bon appel" en permettant à Trump de revenir sur le réseau social."Qu'on le veuille ou non, le président Trump est l'une des principales personnalités politiques du pays et le public a tout intérêt à entendre son discours", a déclaré Romero dans un communiqué.L'ACLU a déposé plus de 400 actions en justice contre Trump, selon Romero.Trump n'a pas indiqué s'il reviendrait sur la plateforme mais a répondu à la nouvelle par une courte déclaration sur Truth Social, affirmant qu'"une telle chose ne devrait plus jamais arriver à un président en exercice".Vous pouvez lire plus de ce rapport ici.il y a 1h09h18 HNELa décision d'autoriser Trump à revenir sur Facebook condamnée comme dangereuseLes réactions à la décision de Meta permettre à Donald Trump de revenir sur ses plateformes Facebook et Instagram est féroce.L'ancien président américain a été expulsé des plateformes en raison de messages incendiaires sur l'insurrection du 6 janvier 2021 au Capitole
américain alors que ses partisans extrémistes tentaient (finalement en vain) d'empêcher la certification de la victoire électorale de Joe Biden sur lui.Elon Musk a autorisé Trump à revenir sur Twitter, bien qu'il n'ait pas tweeté depuis janvier 2021, et maintenant le géant des médias sociaux de Mark Zuckerberg a également donné le feu vert à Trump."Ne vous y trompez pas - en permettant à Donald Trump de revenir sur ses plateformes, Meta ravitaille le moteur de désinformation et d'extrémisme de Trump", a déclaré Angelo Carusone, président et chef de la direction de l'organisme de surveillance des médias Media Matters for America."Lorsque Trump reçoit une plate-forme, cela fait monter la température dans un paysage qui mijote déjà – un paysage qui nous mettra sur la voie d'une violence accrue."La co-PDG de Free Press, Jessica J. González, a décrit l'annonce comme une "décision lâche et contraire à l'éthique" qui "causera un préjudice incalculable".Elle a exhorté Meta à faire marche arrière et a déclaré que Trump ne continuerait à utiliser les "outils puissants" de l'entreprise que pour "répandre des mensonges et une rhétorique dangereuse, et inciter à la violence ciblant les communautés privées de leurs droits et ses ennemis idéologiques"."Meta doit assumer l'entière responsabilité de tout préjudice résultant de la décision extrêmement imprudente d'aujourd'hui", a déclaré González.La semaine dernière, nous avons appris que le comité restreint du 6 janvier avait conclu que les publications de Donald Trump sur les réseaux sociaux avaient contribué à inciter à une insurrection. Ils ont constaté que la menace de la violence existe toujours aujourd'hui. Alors, que fait Meta ? Le réintègre. C'est le comble de la cupidité.– Jessica González (@JGo4Justice) 25 janvier 2023 Elle a ajouté:Il n'y a pas de prétendre à l'ignorance la prochaine fois. Zuckerberg sait quelles sont les conséquences. Il s'en fout.– Jessica González (@JGo4Justice) 25 janvier 2023 Mis à jour à 09h19 HNEil y a 2h08h48 HNEFureur face à la décision d'autoriser Trump à revenir sur FacebookBonjour, lecteurs du blog politique américain, nous entrons dans une journée d'actualité animée avec des réactions colorées à la décision de Meta d'autoriser l'ancien président Donald Trump de retour sur Facebook malgré sa tendance à répandre des mensonges. Et actuel président Joe Biden se prépare pour un discours dénigrant les républicains sur leurs tactiques dures attendues sur les dépenses gouvernementales qui pourraient affecter tout, de l'aide à l'effort de guerre de l'Ukraine à l'argent des prestations sociales américaines. Rester dans les parages.Voici ce qui était à l'ordre du jour jusqu'à présent : Marc ZuckerbergMeta, le géant des médias sociaux, a déclaré qu'il permettrait Donald Trump de retour sur ses plateformes Facebook et Instagram après une interdiction de deux ans pour son comportement en ligne concernant l'insurrection de ses partisans extrémistes le 6 janvier au Capitole américain. Plusieurs droits civiques et défense de la sécurité en ligne des groupes ont critiqué la décision de Meta comme étant, de diverses manières, imprudente et encourageant une augmentation de la violence alimentée par la politique. Les politiciens et les commentateurs interviennent, certains satisfaits, d'autres accusant Facebook de "céder" et qualifiant cette décision de dangereuse. Meta a dit Trump sera autorisé à continuer à publier ses affirmations selon lesquelles il n'a pas perdu les élections de 2020 contre Biden, mais des mesures seront prises s'il met en doute la fiabilité de l'élection présidentielle de 2024, a déclaré Meta à CNN. L'économie américaine a ralenti mais a tout de même augmenté à un taux de 2,9% au dernier trimestre, terminant 2022 avec un élan malgré la pression des taux d'intérêt élevés et les craintes généralisées d'une récession imminente, selon les dernières statistiques du produit intérieur brut (PIB). Joe Biden se dirige vers Springfield, en Virginie, cet après-midi et fera des remarques dans un bureau syndical sur l'économie.
Le président américain devrait condamner les républicains, sous la forme de leur faible majorité à la Chambre, pour avoir signalé qu'ils sont sérieux au sujet d'une confrontation/concours sur les efforts de l'administration pour augmenter le plafond de la dette, en négociant avec des as comme bloquer davantage aide à l'ukraine et exigeant coupes dans la sécurité sociale et Assurance-maladie. Les sujetspolitique américaineDonald TrumpFacebookRéseaux sociauxRépublicainsJoe BidenRéutiliser ce contenu
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Sortir ce week-end à Montbéliard
Voici la sélection ToutMontbeliard.com d’idées sorties pour ce week-end : VENDREDI 23 AOÛT 2024 - Capitale française de la Culture : Festival des Mômes de Montbéliard 2024 > infos - Capitale française de la Culture : Le Centre Image part en vadrouille à Neuchâtel-Urtière, Stade, à 21h00 > infos - Marché du soir dans le Pays de Montbéliard, de 17h00 à 22h00 > infos - L'Orchestre des jeunes de l'Orchestre Victor Hugo fait son Carnaval des animaux à la Roselière de Montbéliard à 18h00 - Conférence "Vergers et chauves-souris : importance des structures paysagères" à la Damassine de Vandoncourt, 19h00, animée par Maxian Maradenne, chiroptérologue à la Commission de Protection des Eaux, du Patrimoine, de l'Environnement, du Sous-sol et des Chiroptères de Franche-Comté SAMEDI 24 AOÛT 2024 - Capitale française de la Culture : Festival des Mômes de Montbéliard 2024 > infos - Les Estivales du Près-la-Rose de Montbéliard 2024 > infos - Capitale française de la Culture : Excursion urbaine film et échanges au 19, CRAC de Montbéliard à 14h00 > infos - Cinéma en plein air à Nommay, "La famille Addams", cour de l'école primaire, à 21h00, entrée gratuite > infos - Fête de l'été à Bethoncourt, Parc Allende, de 15h00 à 0h00 > infos DIMANCHE 25 AOÛT 2024 - Capitale française de la Culture : Festival des Mômes de Montbéliard 2024 > infos - Capitale française de la Culture : Château en Scène à Montbéliard, spectacle Lay This Drum ! (percussion), Compagnie Scopitone, à 21h00 > infos (modification : 19h00 à La Roselière de Montbéliard) - Vide-grenier à Saint-Maurice-Colombier, 140 à 160 exposants, de 8h00 à 17h00 - Randonnée pédestre avec les Sports Réunis du Pays de Montbéliard à Provenchère – Le Peu, 4h30 de marche, 390m de dénivelé, 14km, départ à 8h30 de la Roselière à Montbéliard > infos Une idée sortie à proposer pour un prochain week-end ? Contactez-nous via www.toutmontbeliard.com/contact Read the full article
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CHEMINOTS ET USAGERS MOBILISÉS ENSEMBLE CE MERCREDI 7 DÉCEMBRE 2022 !
En cette journée d'action pour de vraies augmentations de salaires pour TOUS, la bataille pour un vrai service public ne faiblit pas. Sur le Nord Franche-Comté comme sur le périmètre Alsace.
À Belfort, c'est avec les salariés d'Alstom, de GE, des citoyens/usagers et leurs associations notamment, la ligne 4, la Convergence des Services Publics qui regroupe plus de 167 organisations, l'Association d'Usagers des Transports de l'Aire Urbaine (AUTAU), d'élu-e-s locaux et régionaux (Conseil Régional BFC), de partis politique que nous poursuivrons la lutte contre la concurrence, l'exclusion et l'abandon de nos territoires.
Grâce à nos mobilisations, le Conseil Régional BFC souhaite négocier une nouvelle convention avec la SNCF. Celle-ci comporte encore des ouvertures à la concurrence sur 2 lots.
Nous refusons que cette nouvelle convention s'écrive sans les Usagers et les cheminots ! Restons mobilisés et unis, nous avons des propositions concrètes !
À Strasbourg, 40 cheminots se sont rassemblés en assemblée générale afin de discuter des suites à donner, face aux difficultés rencontrées dans l'entreprise et pour assurer dans ces conditions un service public ferroviaire de qualité en toute sécurité. La mise en place à marche forcée du REME, dans des conditions déplorables est inacceptable autant pour de nombreux usagers que cheminots ! Dans un même temps, les décideurs politiques se félicitaient autour de Champagne et petits fours à Paris, de l'inauguration prévue le 11 décembre ...
Toutes et tous rassemblés pour bâtir et que vive le service public ferroviaire SNCF de demain qui réponde véritablement aux besoins des populations et à la nécessité de développement du transport de marchandises grâce au fret public SNCF !
Lire, télécharger le communiqué CGT :
https://drive.google.com/.../1XYoG9PTcsbSahkOE5d8EiS.../view
#CGT#cheminots#belfort#service#public#ferroviaire#strasbourg#reme#emplois#salaires#conditions#travail#sécurité#qualité#transport#sncf#proximité#ter#tgv#fret
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Donc arborer le drapeau tricolore est punissable ? De la menace au PV, voire arme au poing ! Pour quelle raison ? Populisme, néonationaliste, fasciste, complotisme, conspirationniste, anti-quelque chose, ou quoi d'autre ?
De fait, à Guéret, il y en a des facho-tralala ! et pour preuve :
La Kommandatur préfecture de la Creuse et juste à côté :
Le Conseil départemental 23 (annexe du la Préfecture depuis la création ex nihilo du dpt). Bon, il est planqué derrière les arbres (conseillers, planqués !) du Palais Monérou, bastion fiscal du Comté de la Marche). J'ai même découvert son nouveau slogan commercial : "L'Esprit Creuse". Ben non. C'est un esprit, donc le complément est creux (bande d'illettrés fachos).👎
L'hôtel de ville colonial, création franmac des années 1930...🤔
Et même ce batiment, conglomérat bancaire privé (institué par contrainte en 1800), fraîchement installé dans l'aile droite ou gauche (selon d'où l'on regarde, comme quoi !) du même hôtel colonial de ville...🤔 Et en plus, il arbore également de logo commercial UE(tm) ! Un comble...
Mais... bon sang ! Que fait la Police ???
Ah ben voilà... 🤣
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Partie 7 :
Volumes de textes (originaux des XVIIe et XVIIIe siècles) Modifier
Les registres indiquant les blasonnements (c'est-à-dire décrivant les armoiries) sont consultables sur le site de la BNF : liste des volumes de texte [archive].
Volumes d'armoiries dessinées (originaux des XVIIe et XVIIIe siècles) Modifier
Ces 35 volumes concernent 25 des anciennes provinces de France, l'enquête ayant été formée le plus souvent dans le cadre des généralités (ressort des intendants des Finances), regroupant administrativement plusieurs provinces. C'est pourquoi l'intitulé des volumes désigne tant des provinces du royaume que des généralités.
Vol. 1 : Alsace [archive] (généralité de Strasbourg)
Vol. 2 : Duché d'Auvergne/Auvergne [archive] (généralité de Riom : duché, comté et dauphiné d'Auvergne)
Vol. 3 : Béarn [archive] (généralité de Pau)
Vol. 4 : Duché de Bourbon/Bourbonnais [archive] (généralité de Moulins)
Vol. 5 : Berry/Bourges [archive] (généralité de Bourges)
Vol. 6 : Duché de Bourgogne [archive] (généralité de Bourgogne, à Dijon)
Vol. 7 : Franche-Comté/Comté de Bourgogne [archive] (généralité de Besançon)
Vol. 8 : Duché de Bretagne, première partie [archive] (Intendance de Bretagne, à Rennes)
Vol. 9 : Duché de Bretagne, deuxième partie [archive] (Intendance de Bretagne)
Vol. 10 : Comté de Champagne [archive] (généralité de Châlons)
Vol. 11 : Dauphiné [archive] (généralité de Grenoble)
Vol. 12 : Flandres [archive] (généralité de Lille)
Vol. 13 : Guyenne [archive] (généralité de Bordeaux)
Vol. 14 : Languedoc, première partie [archive] (généralité de Montpellier)
Vol. 15 : Languedoc, deuxième partie [archive] (généralité de Toulouse : Languedoc et Roussillon)
Vol. 16 : Limoges [archive] (généralité de Limoges : Limousin, Marche et Angoumois)
Vol. 17 : Lyonnais/Lyon [archive] (généralité de Lyon)
Vol. 18 : Lorraine [archive] (Généralité de Metz : Trois-Évêchés. Le reste de la Lorraine ne devint français qu'en 1766)
Vol. 19 : Normandie (Alençon) [archive] (généralité d'Alençon)
Vol. 20 : Normandie (Caen) [archive] (généralité de Caen)
Vol. 21 : Normandie (Rouen) [archive] (généralité de Rouen)
Vol. 22 : Orléans [archive] (généralité d'Orléans : Orléanais et partie du Perche)
Vol. 23 : Paris, première partie [archive] (généralité de Paris : Île-de-France)
Vol. 24 : Paris, deuxième partie [archive] (généralité de Paris : Île-de-France)
Vol. 25 : Paris, troisième partie [archive] (généralité de Paris : Île-de-France)
Vol. 26 : Picardie [archive] (généralité d'Amiens)
Vol. 27 : Poitiers, première partie [archive] (généralité de Poitiers : Poitou)
Vol. 28 : Poitiers, deuxième partie [archive] (généralité de Poitiers : Poitou)
Vol. 29 : Comté de Provence/Provence, première partie [archive] (généralité de Provence, à Aix)
Vol. 30 : Comté de Provence/Provence, deuxième partie [archive] (généralité de Provence)
Vol. 31 : La Rochelle [archive] (généralité de La Rochelle : Aunis et Saintonge)
Vol. 32 : Soissons [archive] (généralité de Soissons : Picardie, suite)
Vol. 33 : Tours, première partie [archive] (généralité de Tours : Touraine et Anjou)
Vol. 34 : Tours, deuxième partie [archive] (généralité de Tours : Maine et suite du Perche)
Vol. 35 : Versailles [archive] (généralité de Paris : cas particulier du siège de la cour, riche en porteurs d'armoiries)
Tous ces volumes sont désormais accessibles sur Gallica : Armorial général de France [archive].
Pour repérer un nom il faut utiliser la Table des blasons coloriés de l’Armorial général de France, ouvrage manuscrit en deux volumes conservé à la Bibliothèque nationale de France, qui n'est pas encore numérisé. Un accès payant à un index existe sur le site privé France armorial. Cependant, la table des matières proposée sur chacun des volumes numérisés par la bibliothèque nationale recense chaque entrée et blason et permet donc d'accéder directement au blason recherché.
Volumes de textes (réalisés en 1903) Modifier
En 1903, des copies des registres de blasonnements (c'est-à-dire décrivant les armoiries) ont été publiées par La Roche-Lambert-Mions. Il a fait paraitre l'ensemble des registres sous forme de fascicules publiés mensuellement dans lesquels le foliotage d'origine est indiqué. Dans une lettre à ses souscripteurs, il précise que « L'ARMORIAL GÉNÉRAL DE FRANCE comportant 32 Volumes manuscrits (au lieu de 34) de Ch. d'Hozier, est publié en 49 volumes. Chacun de ces Volumes est publié par fascicules mensuels » [10].
La BNF a compilé ces recueils de 1903 en 4 volumes qui suivent l'ordre des livraisons, vaguement géographique : (1) Paris et le Sud-Ouest, (2) le Centre, (3) les provinces de l'Est, et (4) le Nord-Ouest (ainsi, la Lorraine se trouve dans le même tome que la Provence). Cet ordre de parution hebdomadaire (4 par mois), voulu par les éditeurs, permettait de souscrire à un seul tome (une partie de la France), plutôt qu'à tout l'ensemble, mais sans détailler chaque province, dont certaines, étant évidemment moins recherchées que d'autres, auraient été un fiasco éditorial. Ces 4 tomes de compilation sont consultables en ligne sur le site Gallica. Ils se composent ainsi :
Tome 1 [archive] Tome 2 [archive] Tome 3 [archive] Tome 4 [archive]
Paris [archive]
Versailles [archive]
Isle-de-France [archive]
La Rochelle [archive]
Guyenne [archive]
Montpellier-Montauban [archive]
Toulouse-Montauban [archive]
Béarn [archive]
Orléanais [archive]
Touraine [archive]
Bourges [archive]
Poitiers [archive]
Auvergne [archive]
Limousin [archive]
Bourbonnais [archive]
Lyonnais [archive]
Alsace [archive]
Lorraine [archive]
Bourgogne 1 [archive]
Bourgogne 2 [archive]
Champagne [archive]
Dauphiné [archive]
Provence 1 [archive]
Provence 2 [archive]
Bretagne 1 [archive]
Bretagne 2 [archive]
Flandres [archive]
Picardie [archive]
Normandie-Alençon [archive]
Normandie-Caen [archive]
Normandie-Rouen [archive]
Soissonnais [archive]
À noter que les exemplaires numérisés par la BNF comportent de nombreuses pages blanches et que plusieurs fascicules sont absents. Un Tome 5 [archive] contient quelques chroniques héraldiques et notices historiques.
L'édition de 1903 ne comportant pas d'index, il convient, pour repérer un nom, d'utiliser l'Indicateur du grand armorial de France publié par Louis Paris en 1865-1866 :
Tome 1 [archive]
Tome 2 [archive]
À noter que cet indicateur donne pour chaque nom le titre du volume et le numéro de folio du volume manuscrit et non la page de l'édition de 1903. Toutefois, l'édition de 1903 respectant l'ordre des volumes manuscrits, il n'est pas très difficile de se repérer.
Bovet dans le Volume 11 : Dauphiné
« D’azur au taureau passant d’or »
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Les survivants ont été témoins d'un paysage surréaliste de maisons aplaties, de carcasses noircies de véhicules incendiées et de terrains cendrés où se trouvaient autrefois des bâtiments alors qu'ils faisaient le bilan de leur vie brisée à la suite d'un incendie de forêt au rythme effréné sur l'île hawaïenne de Maui que les autorités déclarent tué au moins 80 personnes.Anthony Garcia a évalué la dévastation alors qu'il se tenait sous le banian emblématique de Lahaina, désormais carbonisé, et a balayé des branches tordues en tas soignés à côté d'un autre tas rempli d'animaux morts : chats, coqs et autres oiseaux tués par la fumée et les flammes. D'une certaine manière, cela avait du sens dans un monde bouleversé."Si je ne fais rien, je vais devenir fou", a annoncé Garcia, qui a perdu tout ce qu'il possédait. "Je perds ma foi en Dieu."Summer Gerling récupère sa tirelire trouvée dans les décombres de sa maison suite à l'incendie de Lahaina, à Hawaï. (PA)Garcia et d'autres résidents ont été confrontés à une destruction catastrophique résultant des incendies de forêt qui ont ravagé certaines parties de Maui cette semaine et n'étaient toujours pas intégralement maîtrisés vendredi soir.Le comté de Maui a porté le nombre de décès confirmés à 80 dans une déclaration de 21 heures vendredi. Le gouverneur Josh Green avait averti que le nombre de morts augmenterait certainement à mesure que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivraient. Les autorités ont fixé un couvre-feu de 22 heures à 6 heures du matin samedi."La reprise va être extrêmement compliquée, mais nous voulons que les gens rentrent chez eux et fassent ce qu'ils peuvent pour évaluer sain et sauf, car c'est assez dangereux", a annoncé Green à Hawaii News Now.Des chiens renifleurs de cadavres ont été déployés pour rechercher les morts, a annoncé le maire du comté de Maui, Richard Bissen Jr.Un nouvel incendie de forêt vendredi soir a déclenché le déplacement de Kaanapali à West Maui, une communauté au nord-est de la zone qui a brûlé plus tôt, par contre les équipages ont pu éteindre l'incendie avant 20h30, ont indiqué les autorités.Un homme marche à travers l'épave d'un incendie de forêt à Lahaina, Hawaii. (PA)La procureure générale Anne Lopez a annoncé son intention de procéder à un examen complet des politiques décisionnelles et permanentes ayant une incidence sur la réponse aux incendies de forêt meurtriers."Mon ministère s'est engagé à comprendre les décisions qui ont été prises avant et pendant les incendies de forêt et à partager avec le public les résultats de cet examen", a annoncé Lopez dans une déclaration.Les incendies de forêt sont la catastrophe naturelle la plus meurtrière de l'État depuis de nombreuses années, dépassant le tsunami de 1960 qui a tué 61 personnes. Un tsunami davantage meurtrier en 1946, qui a tué plus de 150 personnes sur la Grande Île, a incité le développement d'un système d'urgence à l'échelle du territoire avec des sirènes testées mensuellement.De nombreux survivants de l'incendie ont annoncé n'avoir entendu aucune sirène ni reçu d'avertissement leur donnant suffisamment de temps pour se préparer, réalisant qu'ils n'étaient en danger que lorsqu'ils ont vu des flammes ou entendu des détonations."Il n'y a pas eu d'avertissement", a annoncé Lynn Robinson, qui a perdu sa maison.Sydney Carney traverse sa maison détruite par un incendie de forêt. (PA)Les dossiers de gestion des urgences d'Hawaï n'indiquent pas que des sirènes d'avertissement ont retenti avant que les gens ne soient obligés de courir pour sauver leur vie. Les autorités ont envoyé des alertes aux téléphones portables, aux télévisions et aux stations de radio, par contre les pannes généralisées d'électricité et de téléphonie mobile ont peut-être limité leur portée.Alimentés par un été sec et les vents violents d'un ouragan qui passait, au moins trois incendies de forêt ont démarré à Maui, traversant des broussailles desséchées recouvrant l'île.L'incendie le plus grave a
balayé Lahaina mardi et a laissé une grille de gravats gris coincée entre l'océan bleu et les pentes verdoyantes. Les journalistes de l'Associated Press ont découvert que la dévastation concernait quasiment tous les bâtiments de Front Street, le cœur historique de Lahaina et le centre économique de Maui.Il y avait un étrange embouteillage de véhicules carbonisées qui n'ont pas échappé à l'enfer bien que les coqs survivants serpentaient à travers les cendres. Des restes squelettiques de bâtiments se sont inclinés sous des toits qui ont crêpé dans l'incendie. Des palmiers ont été incendiés, des bateaux dans le port ont été brûlés et la puanteur du brûlé s'est attardée."Ça a frappé si vite, c'était incroyable", a annoncé Kyle Scharnhorst alors qu'il examinait son complexe d'appartements endommagé.Summer et Gilles Gerling ont cherché à sauver des souvenirs des cendres de leur maison. Tout ce qu'ils ont pu trouver, c'est la tirelire que le père de Summer Gerling lui a offerte lorsqu'elle était enfant, le bracelet en jade de leur fille et les montres qu'ils se sont offerts pour leur mariage. Leurs alliances avaient disparu.Le comté de Maui a porté le nombre de décès confirmés à 80 dans une déclaration de 21 heures vendredi. (PA)Ils ont décrit leur peur bien que le vent fort rapprochait la fumée et les flammes, mais ont annoncé qu'ils étaient heureux d'en être sortis vivants avec leurs deux enfants."La sécurité était la principale préoccupation. Ce sont toutes des choses matérielles", a annoncé Gilles Gerling.L'incendie de forêt devrait déjà être la deuxième catastrophe la plus coûteuse de l'histoire d'Hawaï, derrière l'ouragan Iniki en 1992, ont rapporté la société de modélisation des catastrophes et des risques Karen Clark & Company. L'incendie est le plus meurtrier aux États-Unis depuis le Camp Fire de 2018 en Californie, qui a tué au moins 85 personnes et détruit la ville de Paradise.Le danger sur Maui était bien connu. Le plan d'atténuation des risques du comté de Maui mis à jour en 2020 a identifié Lahaina et d'autres communautés de West Maui comme ayant des incendies de forêt fréquents et plusieurs bâtiments à risque. Le rapport a aussi noté que West Maui avait le deuxième taux le plus élevé de ménages sans véhicule de l'île et le taux le plus élevé de non-anglophones."Cela peut limiter la capacité de la population à recevoir, comprendre et prendre des mesures rapides lors d'événements dangereux", indique le plan.Les efforts de lutte contre les incendies de Maui ont peut-être été entravés par un personnel et un équipement limités.Bobby Lee, président de l'Association des pompiers d'Hawaï, a annoncé qu'il y avait un maximum de 65 pompiers de comté travaillant à tout instant avec la responsabilité de trois îles : Maui, Molokai et Lanai.Le département dispose d'environ 13 camions de pompiers et de deux camions à échelle, mais pas de véhicules tout-terrain pour attaquer en profondeur les feux de brousse avant qu'ils n'atteignent les routes ou les zones peuplées, a-t-il déclaré.Le gouverneur Josh Green avait averti que le nombre de morts augmenterait certainement à mesure que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivraient. (PA)Les responsables de l'eau de Maui ont prévenu les habitants de Kula et Lahaina de ne pas boire d'eau courante, qui a la capacité de être contaminée même après ébullition, et de ne prendre que de courtes douches tièdes dans des pièces bien ventilées pour éviter une éventuelle exposition aux vapeurs chimiques.Andrew Whelton, professeur d'ingénierie à l'Université Purdue dont l'équipe a contribué à l'incendie de Camp Fire et à l'incendie Marshall de 2021 au Colorado, a annoncé qu'il n'est pas conseillé de se doucher dans de l'eau contenant potentiellement des niveaux de déchets dangereux de benzène et qu'une ordonnance de ne pas employer serait appropriée jusqu'à ce que l'analyse soit terminée. .Lana Vierra, résidente de Lahaina, qui a rempli des formulaires d'assistance FEMA vendredi chez un parent,
s'est enfuie mardi et avait hâte de revenir, bien qu'elle connaisse la maison où elle a élevé cinq enfants et des objets précieux comme des photos de bébé et des annuaires ont disparu."Pour rester là sur vos terrains brûlés et faire tourner vos roues sur la façon d'aller de l'avant – je pense que cela procurera aux familles cette paix", a-t-elle déclaré.Riley Curran a annoncé qu'il avait fui sa maison de Front Street après avoir escaladé un immeuble voisin pour mieux voir. Il doute que les responsables du comté auraient pu faire plus à cause de la vitesse des flammes."Ce n'est pas que les gens n'ont pas essayé de faire quoi que ce soit", a annoncé Curran. "Le feu est passé de 0 à 100."Curran avait vu d'horribles incendies de…
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