#commissaires de courses
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Welcome to the 47th installment of 15 Weeks of Phantom, where I post all 68 sections of Le Fantôme de l’Opéra, as they were first printed in Le Gaulois newspaper 113 yeas ago.
In today’s installment, we have Part II of Chapter 20, “Le Commissaire de police, le vicomte et le Persan” (The Commissary of Police, the Vicomte, and the Persian).
This section was first printed on Tuesday, 7 December, 1909.
For anyone following along in David Coward’s translation (the link is to the Kindle edition on Amazon US), the text starts in Chapter 19, “Since the crowd around the two Directors and Inspector Mifroid were observing an impressive silence, Richard went on,” and goes to, “In fact, it's all very simple once you've realized that it's all about getting the work of the police done by people who are not members of the force!”
There are some differences between the standard 1st Edition text and the Gaulois text. In this section, these include (highlighted in red above):
1) Chapter 20 in the Gaulois text is Chapter 19 in the 1st Edition, etc.
2) Compare the Gaulois text:
répond-il
(he replies [here Leroux used the historical present])
To the 1st Edition:
répondit-il
(he replied)
3) Compare the Gaulois text:
qui, cependant, n'auraient point protesté
To the 1st Edition:
qui, cependant, n'eussent point protesté (here Leroux used the imperfect subjunctive)
Both mean: who, however, would not have protested
4) This sentence appeared in the Gaulois text, but was omitted from the 1st Edition:
de voix d'homme dans la loge de la diva
(of the man's voice in the diva's dressing room)
5) This text did not appear in the Gaulois, and was added to the 1st Edition:
et certainement le magistrat eût mis fin à ces propos désordonnés, dont nous avons donné un aperçu dans la première partie de ce récit
(and certainly the Magistrate would have put an end to these incoherent ramblings, which we have outlined in the first part of this account)
6) This text did not appear in the Gaulois, and was added to the 1st Edition:
— A la sortie du théâtre ?
— Oui, monsieur le commissaire.
— Toutes vos dispositions étaient prises pour cela ?
— Oui, monsieur le commissaire.
— La voiture qui vous a amené devait vous emporter tous les deux. Le cocher était prévenu... son itinéraire était tracéà l'avance... Mieux ! Il devait trouver à chaque étape des chevaux tout frais...
— C'est vrai, monsieur le commissaire.
Translation:
"When the crowd was leaving the theatre?"
"Yes, M. Commissary."
"All of your arrangements had been made for this?"
"Yes, M. Commissary."
"The carriage that you took was to carry you both away. The coachman was informed ... his route was mapped out in advance... What's more, there were to be fresh horses at each stop along the journey..."
"That's true, M. Commissary."
7) Compare the Gaulois text:
... il s'est jeté dans sa voiture qui a fourni une course furibonde à travers Paris.
Un cri rauque s'échappe de la bouche crispé de rage du malheureux jeune homme.
Translation:
... “he jumped into his carriage, which raced furiously across Paris.”
A hoarse cry escaped the wretched young man's lips, which were contorted with rage.
To the 1st Edition:
... il s'est jeté dans sa voiture qui a fourni une course furibonde à travers Paris.
— A travers Paris ? râla le pauvre Raoul... Qu'entendez-vous par à travers Paris ?
— Et hors de Paris...
— Hors de Paris... quelle route ?
— La route de Bruxelles. »
Un cri rauque s'échappe de la bouche du malheureux jeune homme.
Translation:
"... he jumped into his carriage, which raced furiously across Paris."
"Across Paris?" groaned poor Raoul... "What do you mean by 'across Paris'?"
"Out of Paris..."
"Out of Paris ... which road?"
"The road to Brussels."
A hoarse cry escaped the wretched young man's lips.
8) Minor differences in punctuation and capitalization.
Click here to see the entire edition of Le Gaulois from 7 December, 1909. This link brings you to page 4 of the newspaper — Le Fantôme is at the bottom of the page in the feuilleton section. Click on the arrow buttons at the bottom of the screen to turn the pages of the newspaper, and click on the Zoom button at the bottom left to magnify the text.
#phantom of the opera#gaston leroux#le fantôme de l’opéra#le gaulois#phantom translation#15 weeks of phantom
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Jour 21
Un jour dédié au triomphe du sourire cosmétique
Jour de pluie. J'en profite pour laver mes frusques. Tiens, et si je déclenchais la télévision. En surgit des séries russes pour nous inconnues mais avec des ressorts similaires: une enquêtrice pugnace, un couple en proie au pathos, des pelletées de cellules criminelles et des documentaires sur la valeureuse force de l'armée russe contre les nazis. Je m'arrête sur une chaine musicale. Y abonde des dames posters ondulant leurs croupes de sequins tout en secouant leurs chevelures et se plaquant contre le chanteur quelconque voire contre sa voiture lustrée. Là, le paradis déverse ses gluantes embrassades familiales, les facéties des bandes de potes et la vastitude des appartements. Le bonheur se compte au nombre de dents que les lèvres tranchées présentes. Tout y est propre et sans accros.
Le soleil revient. Je m'enferme dans le musée dédié aux soeurs Aslamzian. Je suis fortement attiré par une grande toile jubilant de couleur. Elle date de 1946. Que de vie! Un troupeau de belles paysannes heureuses offrent des victuailles aux joyeux commissaires soviétiques chargés de soutenir l'effort de guerre.
Sur la place centrale je m'arrête devant un imposant cheval qui se cabre. Il emmène au plus haut un roi triomphant. D'une main il brandit une épée. De l'autre une croix chrétienne. C'est grace à lui que l'Arménie a préservé sa chrétienté face aux perses. Je m'interroge. Mais depuis quand il est là lui? On me répond depuis 2008. Mais avant, quelle autre statue-mythe a servi de rampe de soutien pour garder le cap vers le futur radieux et sublimer le dur présent? A cela, personne ne sut me répondre.
Car l'époque soviétique a déversé en tout lieu des statues héroïques indiquant l'idéal à suivre. Il n'en reste que celles non lié aux personnages du pouvoir de l'époque. Donc aujourd'hui on continue de rencontrer des corps stylisés de muscle en pleine santé. Ou bien de rencontrer des émanations du futur visionnaire. Comme celle située dans un axe paumé, aux abords d'une route défoncée, qui, du temps soviétique était bien asphaltée. Là, on y déposa un vaisseau spatial. Pour l'instant un monsieur chargé de courses boitille sous la pluie face à l'utopie intergalactique.
Et si j'allais visiter le monastère à 10 bornes d'ici? Les églises arméniennes impressionnent de par leur architecture mais aussi de par le lieu où elles furent érigées. Bon là surgit les dents commerciales d'une dame vampiresque que j'arrive à éviter. J'entre en paysage. La colline rugueuse descend vers une rivière. De l'autre coté de la rive, des humains construisent un nouveau rêve: un glamping. Le vide de la steppe se recouvre de divers habitats dédiés au bien-être et à la cloche du prends soin de toi. Prochainement, là, on pourra se réveiller zen face aux ruines ancestrales. Et alors, surement, les lèvres se dézipperont pour offrir au ciel l'email de ses multiples dents respirant le bonheur du présent idéal.
#armenia#arménie#guymri#voyage#travelling#carnet de voyage#carnet de faits#carnetdefaits#blick#misterblick
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Le BCN Tour à Lignières en mai 2024 par Photoload.ch | Robin Nyfeler Le BCN Tour est de retour à Val-de-Travers mercredi 15 mai pour une étape sportive et conviviale. Relire notre article à ce sujet: https://vallon.info/le-bcn-tour-de-retour-a-val-de-travers-couvet-pret-a-accueillir-une-etape-memorable-le-15-mai-2024/ EspaceVAL sera le point de départ de cette course populaire, qui promet une belle ambiance et des défis relevés pour les participants. Afin de garantir la sécurité de tous et le bon déroulement de l'événement, quelques modifications temporaires du trafic seront mises en place : La route menant à Plancemont depuis le viaduc et depuis la route de la Brévine sera fermée à la circulation de 18h00 à 21h00. Le parking d'espaceVAL et la route longeant l'Areuse jusqu'à la SEVT ne seront pas accessibles durant la journée. La commune de Val-de-Travers invite donc tous les habitants à faire preuve de compréhension et de respecter les consignes des commissaires de course. N'hésitez pas à venir encourager les coureurs et profiter de l'ambiance festive ! Voici quelques informations supplémentaires sur le BCN Tour : Site web : https://bcn-tour.ch/ Facebook : https://www.facebook.com/bcntour/ Instagram : https://www.instagram.com/bcn_tour_officiel/
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Vincent Tanguy - AFK (v5) Vidéo réalisée dans le cadre de la Dotation 2023 de l'ADAGP - Captation vidéo d'une performance artistique 2023 Performance Vue de la performance durant l'exposition Ex-vitro, Scroll Galerie, Halles 1&2, Nantes, FR (2023) Un personnage réel simule la marche, la course et des actions en faisant références à l'univers du jeux-vidéo. Apparaissant par surprise, il porte un costume pouvant servir à capturer les mouvements afin de réaliser un personnage numérique en temps réel, créant l'illusion d'être à la fois entre la réalité et sa simulation instantanée. - Video produced as part of the ADAGP's Dotation 2023 - Captation vidéo d'une performance artistique 2023 Performance Performance view for the exhibition Ex-vitro, Scroll Galerie, Halles 1&2, Nantes, FR (2023) A human being simulates walking, running and actions, similar to the world of video games. Fitted with a motion capture suit, enabling his movements to be captured, the performer creates metaphorically a virtual and digital character in real time and space. This gives the illusion of being between reality and its instantaneous simulation. - Réalisation / Director : Nano Ville Film Performance / Performance : Tristan Curco Caméra / Camera : Nano Ville Film Commissaires d'exposition / Curators : Mya Finbow, Camille Velluet, Wilfried Pasquier Invitation / Invitation : Katapult Art Fund
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Annecy Journée : mardi 6 juin 2023.
See on Scoop.it - JamesO
Aujourd’hui, mardi 06/06/23, Journée mondiale de la maladie de Verneuil, Journée mondiale de la mini-jupe et Journée mondiale des ravageurs 👌
Le roman Attaquer la terre et le soleil, qui évoque la colonisation algérienne au XIXe siècle, de Mathieu Belezi est le lauréat de la 49e édition du prix du Livre Inter, a annoncé hier le président du jury, David Foenkinos. Les membres du jury ont notamment souligné la poésie de la langue utilisée par l'écrivain 👏
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a annoncé hier que 2,9 milliards d'euros seraient accordés par l'État à la nouvelle usine de semi-conducteurs pilotée par le groupe franco-italien STMicroelectronics et l'Étasunien GlobalFoundries à Crolles (Isère) 🏭
Le skipper Kevin Escoffier a quitté la course The Ocean Race en raison d’un « comportement inapproprié » envers une femme à Newport (États-Unis), a indiqué hier à Franceinfo Jean-Luc Denéchau, le président de la Fédération Française de Voile qui a par ailleurs également indiqué qu'un signalement serait fait auprès du ministère des Sports 👍
La réforme polonaise de la justice, introduite par le gouvernement populiste nationaliste en 2019 et objet d'un bras de fer entre Varsovie et Bruxelles, « enfreint le droit » communautaire, a annoncé hier la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE). Selon le commissaire européen à la Justice, la loi polonaise porte « atteinte à l'indépendance des juges » 👩⚖️
L’ancien député Sylvain Waserman a été proposé hier par Émmanuel Macron pour diriger l 'Agence de la transition écologique (Ademe). Le Parlement doit désormais donner son feu vert à la nomination de cet élu alsacien, âgé de 56 ans, battu aux dernières législatives 🧐
Aller plus vite pour enrayer l'inflation. Bruno Le Maire a demandé hier aux industriels de l'agroalimentaire d'accélérer les négociations pour faire baisser les prix. Le ministre de l'Économie menace de publier la « liste des industriels de l'agroalimentaire qui ont refusé faire baisser les prix » 👊
Bon deuxième jour de la semaine à toutes et à tous 🐦
📷 JamesO PhotO à Annecy le jeudi 08/06/23 📸
JamesO's insight:
JamesO © AlPy News ® StudiO 147 ℗ 2SC ™
Par JamesO (Presse & Édition)
L’actu, les infos, les nouvelles…
⛲️ Depuis le lundi 29/02/88 🦢
Annecy - Grand Annecy
Haute-Savoie - Savoie - France
Union Européenne - Europe - International
#sélection #vérification #rédaction #agrégation #curation #éditorialisation #coopération #diffusion #animation
🌐 Penser différemment 👈
👉 Informer autrement ✅
⚪️ Le fil blanc de JamesO.InfO
Les jours, les journées et l’aube.
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SEVEN SOULS
Le meurtre des sept. J'avais évité les journalistes à sensations, pendant des semaines après avoir aidé la police à l’attraper... Il ne manquerait plus que notre ville soit envahie par des zombies. Mais la responsable des ces assassinats d'enfants était une humaine, pure souche. Elle croyait que les gamins étaient possédés par des entités démoniques des temps anciens, avant la création. Certains devraient consciencieusement gober leur Rispéridone. Jeanne Santori. Elle s'est défenestrée du haut d'un building désaffecté quand je l'ai poursuivie dans tout le quartier. Mon agence trimait bien. Ren aussi avait fini par porter un gun. Avant BlackHole. La belle époque.
Aujourd'hui pourtant j'ai l'étrange sensation, de vivre un songe. Je ne compte plus le nombre de fois que je me suis collée une balle dans la tête. Et où se planque mon mari ? Ou ex-mari ? Si je l'ai trompé, c'est que j'en avait un, non ? Trop de bizarre, tue le bizarre. Tyler est bien mignon, mais poursuivre un fantôme dans un monde imaginaire. Non. Je veux sortir. Me réveiller. Bouger de ce monde de cinglés. Mac est un bon flic pourtant, pourquoi ferme-t-il les yeux sur l'évidence que quelque chose cloche intégralement ici. Invasion de zombies, dans des zeppelins ! J'attends ! Et la fin du monde va être peinte en rose et on va tous se noyer dans de la guimauve ?
Absurde.
*
L’enquêtrice médite. Elle ne peut même plus réfléchir, assise dans un fauteuil délabré, à l’étage de « la maison du diable ». Elle ferme les yeux.
Lawrina se réveille dans un lit d'hôpital. Elle fixe un moment le plafond. Elle ne rêve pas, elle vient de se réveiller. De sa main lourde et engourdie, elle se débarrasse mollement des branchements qui la maintenaient en vie pendant tout ce temps. Elle tourne la tête avec grand peine, puis découvre à son chevet, l'agenda rouge trouvé dans l’appartement de l'amie de Liam. Elle le prend dans ses mains, se redresse lourdement dans son lit, le tient un moment en le fixant. Ses yeux, son corps se figent. Elle comprend.
*
Mortensen se relève lentement, puis sort du bâtiment infernal. Son téléphone vibre soudain dans la poche de sa veste, elle décroche :
— Mac ?... Commissaire Duncan ! Que me vaut cet honneur ?… Pardon ?… D’accord… Je fais une petite course avant et je passe le voir.
En raccrochant, Law se demande si le monde ne commence pas à s’effondrer sur lui-même. Comme une étoile morte. Plusieurs collègues ont subi les menaces d'hommes de main d’un mafieux notoire et l’inspecteur en chef du district de Brixton sort tout juste de l’hôpital. Tyler McKenzie, le beau gaillard de presque deux mètres s’est fait passer à tabac par un petit groupe de jeunes, soi-disant envoyés par BlackHole. Le Commissaire Duncan a donné quelques jours de congé à son meilleur élément et tient à ce qu’il respecte son repos. L’appel ne surprend pas l’enquêtrice, mais le tueur en série change encore de mode opératoire, ce qui lui semble illogique. Inquiétant.
*
London, Kassala Road. MacKenzie's home.
Lawrina serre Mac dans ses bras, son visage contre le dos dénudé de son partenaire.
— Aïe !
— Ça passera. Tant que tu as mal, c'est que t'es en vie.
— Elle te vient d'où cette remarquable philosophie ?
— L'armée.
— J'avais oublié. Ils ne t'ont pas menacée ?
— Non. Ils n'ont pas intérêt. Tu sais très bien de quoi je suis capable.
— Nous autres sommes des flics, ne l'oublie pas, s'il te plaît.
— J’étais flic, ne l’oublie pas, s’il te plaît, ironise-t-elle : mais je ne me suis pas engagée pour faire respecter la loi, plutôt pour la justice. Un stupide rêve de gamine. BlackHole nous envoie la mafia, c’est nouveau...
— Je t'aime.
— Arrête tes conneries Mac. J'en ai toujours voulu au monde entier. Je n'aime personne, ce n'est pas contre toi.
— Je ne sais pas ce qui m'a pris, oublie ça.
— Tu es une personne sûre, loyale et mortellement sexy ! Mais...
— J'ai l'impression d'être un steak !
— Quand même pas.
— Aïe !
— Ils ne t'ont pas loupé. On va s'en sortir.
— Ils ont failli me tuer, si mon indic n'avait pas été là... il m'a sauvé la mise. Ils ont mis Ray dans une chaise roulante, menacé les familles de Dan et Felson, Reese s'est pendu. Oui on va s'en sortir.
— T'as jamais lâché. Commence pas.
— Sans toi, ce n'est plus pareil... Pas même une lettre de menace ?
— C’est plutôt de la prose sur du papier rouge.
— Arrête, je te parle des agresseurs.
— Tu fais ton parano, là. Non. Je suis allée me présenter comme il se doit.
— Simple présentation et tu deviens intouchable ?
— J'ai grandi dans un quartier de mafieux. Morgann et moi étions les filles adoptives d'Eddy Monroe. Façon de parler bien sûr, nos parents étaient en vie, enfin… papa est mort, j’avais treize ans. On prenait le thé avec un criminel à la retraire, tu imagines !
— Eddy Monroe. C'était une légende en son temps ! La police n’a jamais rien eu contre lui ! Tu as grandi avec Eddy Monroe !
— Yep Sir. L’Écosse est vraiment la maison de retraite des english. Même les mafieux s’y planquent.
Mac se retourne brusquement vers Law, la plaque contre le matelas et l'embrasse. Elle le repousse, puis le regarde, sourire aux lèvres.
— Tu es un bleu sur pattes, mais tu trouves encore la motivation pour ça ? C'est l'effet Scorsese ? Si je mets un Borsalino, tu me fais quoi ?
Mac roule sur le côté, se prend le visage dans les mains. Mortensen se redresse. Il lui passe la main sur le dos.
— Il te va bien, mon T-shirt.
— C'est le look boy friend. On a vraiment un métier de merde ! Passer sa vie la gueule dans le sang, ce n'est pas humain !
— Je sais. Raconte-moi. Eddy Monroe. Que s'est il passé avec Mongann ? Si tu ne veux pas…
— Non, ça va. On était adolescentes. Elle avait dix ans, moi quinze. On traînait souvent chez Eddy après l'école, il nous racontait sa vie. On a fait sa connaissance, je devais avoir huit ans... Il est devenu notre papa bis. C'était les contes du Parrain. Il aurait pu écrire un livre, il y avait de la matière. Il avait largement de quoi en faire une série télé, même. Mais un jour ça a mal tourné, Morgann s'est faite enlever par son rival. Francis Jones Jr.
— Tu donnes des noms. Tu n'as pas peur ?
— Non, j'ai changé d'identité. Je m'appelle Alice, enchantée.
Mortensen se tourne vers lui, en lui tendant la main. Mac la dévisage intriguée. Elle éclate de rire :
— Tu ne marches pas, tu cours, toi !
— Saleté ! J'y croyais en plus !
— Je ne peux plus te montrer ma carte de police, j’ai démissionné pour monter une boite de strip-tease !
— Fous-toi de ma gueule. C'est difficile d'imaginer qu'un flic a grandi dans la pègre.
— Détrompe-toi. Pas mal de tes collègues sont issus de quartiers pourris ! Mon père était un fils de gangster, il s'est battu pour sortir de là. C'est pour ça qu'il a intégré la Royale Navy, puis il a rencontré ma mère. La famille l'a laissé tranquille, c'est prestigieux la marine, ça fait classe sur le Blason. De Belsfast aux quartiers pourris d'Edimbourg, en passant par les faubourgs de Glasgow… les Mortensen ont une vie pimentée. Jones Jr a enlevé Morgann. Eddy a organisé l'échange le jour même. Ma sœur contre Eddy. Jones voulait le pouvoir. Quoi de mieux que de soumettre un grand nom international...
*
Connor enlace sa partenaire.
— Ma nana a été « l’homme de main » d’une grosse pointure de la pègre et élevée par Eddy Monroe. On le surnommait « le roi d'Edimbourg » quand même. Eddy Monroe et Francis Jones Jr ! Suis soufflé ! J’ai chaud !
Morgann lui glisse la main dans le boxer.
— Je sais. Ça t’excite, mon cochon, Connor rougit. Mais c'était un type normal, reprend-elle en s’installant sur son homme, continuant de lui masser l’entre-jambe : dans ce milieu il ne faut pas avoir de cœur. On a fait l'échange sur un parking désert. J’étais arrivée à trois mètres de la voiture et là, Eddy se fait tirer dessus, je me suis jetée dans la caisse, Law a démarré en trombe, on a récupéré Monroe, au passage. La voiture était une vrai passoire. Je ne sais pas comment on a pu se sortir de là, je ne me souviens pas, j'ai l'impression d'avoir rêvé ces événements. On s'est planqué pendant trois jours dans un squatte, le temps de soigner Eddy. Il n'avait pas grand chose heureusement. Bien sûr les gros bras de Jones ont menacé la daronne. Eddy s'est sacrifié. Il est parti se rendre. On ne l'a plus revu. Depuis cette histoire, Lawrina et moi ne nous sommes plus parlées. Je me suis éloignée d’elle. J’ai commencé à bosser pour Jones Jr. Quand ma sœur a appris ça, elle est partie à l'armée, a fait une école de police, puis est devenue flic.
— Mais t’es entrée dans la police aussi. Comment t’as fait ?
— J’ai fait ça uniquement pour te passer les menottes. Espèce de sale petit dealer pour fils à papa. J’aime les vilains garçons.
Morgann embrasse son amant avec passion. Connor n’arrive plus à se contenir, la retourne et se colle à elle en cuillère.
— Arrête de me chauffer, ma belle. Ou je vais t’infiltrer en profondeur, vilaine fille !
La jeune femme sourit. Il l’enlace tendrement, puis plonge son visage dans ses cheveux auburn.
— J’ai bossé pour Jones Jr uniquement parce que je voulais savoir ce qu’il avait fait de Monroe. Je l’aimais beaucoup. Après la mort de papa, ma mère me gonflait. Eddy me remontait le moral. J’ai commencé à consommer. Bosser pour cet enfoiré n’était pas une sinécure. Progressivement je me suis sortie de ce merdier. Seule. Je n'avais pas de casier, c'était plus facile. Première année dans la police, j’infiltre un gang. Logique.
Le jeune homme l’observe, fasciné par son récit.
— Oui, infiltre-moi, mon chou. Je n’arrive plus à tenir. Tu m’énerves avec ton regard de braise.
Connor passe sa langue sur la nuque de Morgann. La jeune femme frissonne.
— Je t’aime, mon espionne des bas-fonds. Faudrait que tu penses à changer de métier. J’ai pas envie de te perdre.
— Il y a des choses immuables, dans l’univers.
*
Parfois je me demande si ma sœur n’a pas bossé pour Jones, uniquement pour avoir sa peau.
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Le parti vert allemand s'est autrefois fait un nom en faisant campagne contre les dépenses militaires élevées, l'énergie nucléaire et les combustibles fossiles sales.Cependant, depuis qu'ils ont pris leurs fonctions au sein du gouvernement de coalition tripartite "feux de circulation" d'Olaf Scholz en décembre dernier, Die Grünen est devenu le défenseur le plus virulent du Bundestag pour soutenir la résistance ukrainienne avec des armes lourdes. Ils ont prolongé la durée de fonctionnement de trois centrales nucléaires qui devaient fermer à la fin de l'année, réactivé des centrales au charbon mises sous cocon et construit les premiers terminaux du pays pour l'importation de combustibles fossiles sous forme liquéfiée.Plus surprenant encore, les électeurs semblent apprécier.Contrairement à leurs deux partenaires de partage du pouvoir, le SPD de centre-gauche et le FDP libéral, les Verts obtiennent actuellement une part de voix plus élevée qu'aux élections fédérales de septembre dernier. Leurs deux personnalités politiques les plus en vue, la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, et le ministre de l'Énergie, Robert Habeck, ont le taux d'approbation les plus élevés dans le pays. Un an plus tard, le parti écologiste peut à juste titre être qualifié de l'un des premiers gagnants de l'ère post-Angela Merkel.« Les Verts ont prouvé qu'ils étaient prêts à gouverner », a déclaré Andrea Römmele, professeur de sciences politiques à la Hertie School of Governance de Berlin. "En politique, vous faites campagne en poésie et gouvernez en prose, et ils sont apparus comme un parti qui ne veut pas seulement travailler sur son manifeste, mais s'engager dans de nouveaux défis."Les deux phares des Verts ont cherché à se présenter comme un groupe d'acteurs, franchissant les lignes rouges d'antan d'une manière étonnamment rapide en cours de route.Bien qu'il ait fait campagne sur la promesse de s'opposer à "l'exportation d'armes et d'armements vers les zones de guerre" aussi récemment qu'en septembre 2021, c'est Baerbock qui a ouvertement remis en question la réticence de Scholz à expédier des chars en Ukraine cet été.Apparemment vidée de confiance à l'issue de sa course infructueuse à la chancellerie, elle a semblé dans son élément depuis qu'elle a pris la tête du ministère des Affaires étrangères, affrontant le ministre russe des Affaires étrangères avec une candeur non sentimentale qui manquait à ses prédécesseurs.Lors d'un voyage au Nigeria en début de semaine, où Baerbock et la commissaire allemande à la culture, Claudia Roth, ont rendu 20 objets de musée jadis pillés au royaume du Bénin, un changement de génération entre les deux anciens chefs du parti vert était palpable.Là où Roth, 67 ans, était enthousiaste et enthousiaste, son alliée de 42 ans a montré des éclairs d'acier même lors de la cérémonie de passation émouvante, utilisant à un moment donné l'éloge du masque d'une femme royale pour réprimander poliment son homologue nigérian pour le bas pourcentage de femmes dans son gouvernement.L'Allemagne rend 21 médailles de bronze béninoises au Nigeria - au milieu de la frustration face à la Grande-BretagneLire la suiteL'ancien co-dirigeant de Baerbock, Habeck, a quant à lui été contraint de faire des choix qui contredisent la défense des énergies renouvelables par son parti alors que la guerre de la Russie en Ukraine a bouleversé des décennies de politique énergétique allemande.Mais il l'a fait avec vigueur : sous sa direction, le ministère de l'Économie a adopté 29 nouvelles lois au cours des 11 premiers mois – ses prédécesseurs lors de chacun des trois derniers mandats électoraux en ont réussi une quarantaine en quatre ans.Habeck a nationalisé l'énergéticien Uniper, premier importateur de gaz du pays, placé sous tutelle les filiales allemandes des sociétés russes Rosneft et Gazprom et réussi à remplir à 100 % les réservoirs de stockage de gaz du pays au début de l'hiver, malgré une arrêt total des livraisons depuis la Russie.
Si le pays peut éviter un scénario de rationnement du gaz cet hiver, ce sera en grande partie en mettant le pragmatisme au-dessus des postures idéologiques."Ce gouvernement a hérité d'une pagaille complète et montre au moins le genre d'ambition et de dynamisme en essayant de nettoyer le gâchis qui manquait à ses prédécesseurs", a déclaré Claudia Kemfert, experte en énergie à l'Institut économique allemand. "Il fait des erreurs, mais il réussit aussi beaucoup de choses."Cependant, blâmer les gouvernements du passé pour le dilemme énergétique actuel de l'Allemagne ne servira pas les Verts pendant la durée d'un mandat de quatre ans, surtout s'il y a le sentiment que ses propres lignes rouges idéologiques ont contribué à créer la situation difficile en premier lieu.La confiance dans la capacité de Habeck à éviter les problèmes à l'économie s'est ébranlée au cours de l'automne, alors qu'il renonçait à une série de nouvelles politiques.Inscrivez-vous pour C'est l'EuropeNewsletter hebdomadaire gratuiteLes histoires et les débats les plus cruciaux pour les Européens - de l'identité à l'économie en passant par l'environnement
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But if I did start a Fantômette AU Felix would, of course, be Fantômette and Adrien would, of course, be Œil-de-Lynx. Emilie and her assistant would have disappeared on an archaeological trip years before and Felix would be obsessed with proving Gabriel was responsible for it all.
When brainstorming vigilante names, Felix would have obviously come up with Argos. Adrien suggested Fantomiald. Because he wanted to make his cousin happy, Felix reluctantly compromised, and now goes by Fantargos.
The housing market being what it is, Alya and Nino (Ficelle and Boulotte, if you know you know) live at the mansion, which is particularly annoying when your secret lair is hidden just behind the bookshelf. Nino has to be physically restrained from doing all the chores as a sign of gratitude towards Amelie.
Alya and Adrien work for the same journal, one out of passion, the other because he has no idea what to do with his life (as usual) so he might as well stay in a position where he can help his cousin get out of trouble sometimes (most times). He’s let go of any hope of finding his mum again, but he can see Felix needs to investigate.
Marinette is Commissaire Filloire and hates Fantargos’ approach to justice. Her subordinates are just as helpful as Binet and Latâche — not because they’re incompetent, but because:
One of them is Luka, who finds Fantargos’ inner melody So Sad™, and always bends the rules to let him go scot-free
The other is Kagami, who took one look at Fantargos doing this and immediately sold her soul to the devil:
Oh! The misery! No one wrote fic about this very niche French cartoon I obsessed over as a seven-year-old
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(Précédemment, dans le Cœur a ses raisons rewatch HPI...)
Ça vous a plu ? Vous en voulez encore ? Bah go pour l’épisode 2 alors !
Vous vous rappelez quand je disais que Céline appelait encore Morgane “Mme Alvaro” ? Ben voilà, ça a pas duré longtemps...
“Ça va bien se passer, je l’ai briefée” Perso je serais prête à payer pour voir cette scène de briefing, ça a du être quelque chose...
Eeeet voilà, on en est qu’à deux minutes et Gilles est déjà une babysitter victime #justiceforGilles (au passage, “c’est rien qu’un type dans une baignoire”, bah oui, en fait, Karadec qui parle de traumatiser Chloé faut se calmer)
j’A-DORE le fait qu’Adam bizute Morgane, ça a quelque chose de tellement choupi !! En plus c’est le prétexte à plus de scènes Morgane - Gilles alors moi je dis OUI !! 🤗
Non mais sérieusement heureusement que Morgane vient de rentrer dans le game parce que les vibes Céline x Adam sont off the roof dans cet épisode, ce ship a failli s’appeler Hadam en fait 😱
La. Parodie. Du. Générique. Des. Experts. C’est pour ce genre de moments que je kiffe ce show en vrai
C’est moi ou bien on passe d’une scène où il fait grand jour chez la femme de la victime à une scène de Morgane et Adam en voiture en pleine nuit ? Ils y sont restés combien de temps chez la victime en fait ? Ou alors c’est juste que les scénaristes sont des giga nighttime sluts (ça m’rappelle quelqu’un, ça... 🥺)
“Faudrait surtout pas que ça vous retombe dessus” “C’est pas ce que je voulais dire” J’aime tellement quand ils s’engueulent !! (voir aussi: mon cœur saigne tho) Et puis cette réplique de Morgane, comment ça foreshadow le début de la saison 2, elle est déjà persuadée qu’elle lui servirait de bouc émissaire en cas de besoin, alors que c’est TOUT l’inverse 😭😭
(also lol @ Karadec qui se la joue “je sais être beau joueur”, mon cul oui, mec t’es 200% mauvais joueur haha 😂)
Morgane qui bade en regardant les vieilles vidéos de Romain, comment ça me pète les genoux par anticipation, ça... 😰
“Si je vous disais à chaque fois que j’ai une intuition, ça finirait par vous agacer...” Oh, tu penses ???
“Moi, j’annonce pas à Alexandra que son mari est un gros con” Gilles, mais mon bébé, quoi 🤣
Morgane qui s’occupe de la petite fille pendant que sa mère est en dépression, je -- 💔
LE JUS DE POMME-EAU GAZEUSE !!!! C’est la naissance d’une icône, c’est beau 🥲
“qui à mon avis n’est pas votre mec vu comment vous regardez la commissaire” -> Hadam en force, c’est moi qui vous le dis 🥵
La course-poursuite dans les cuisines pendant que Morgane sirote tranquillement son cocktail est objectivement hilarante, fight me
Je voudrais qu’on prenne tous un moment pour remercier collectivement Mehdi Nebbou qui, lorsque le script lui a demandé d’Enlever Sa Chemise™ parce que ça fait gossebeau, a rétorqué “you know what would be cool? If I took off my pants instead...” Voilà voilà, c’est grâce à lui si on a cette scène de Karadec en slip qui hurle sur Morgane, merci pour ça, mec, t’es un génie 😆🙏
Morgane qui s’excuse, ça me fait toujours swooner un petit peu 😍😍 something something getting out of your comfort zone for *someone* worth it
“Je pense que Morgane n’a jamais vu ces images” alors je sais, je sais, on a besoin de ce cliffhanger et de Morgane qui découvre des Images Inédites™ grâce à ses nouveaux copains flics, mais franchement, vu comment elle s’est passé cette cassette en boucle pendant quinze ans, je suis désolée, Morgane a forcément vu ces images. Je vous rappelle qu’on parle de quelqu’un d’obsessionnel qui a passé une nuit à reconstituer une feuille A4 passée à la déchiqueteuse, alors tu parles qu’elle a déjà maté ce super 8 jusqu’à la dernière seconde, et pas qu’une fois...
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Mars MMXXII
Films
Coplan prend des risques (1964) de Maurice Labro avec Dominique Paturel, Virna Lisi, André Weber, Jacques Balutin et Yvonne Clech
Mado (1976) de Claude Sautet avec Michel Piccoli, Ottavia Piccolo, Jacques Dutronc, Charles Denner, Romy Schneider, Julien Guiomar et Claude Dauphin
Carambolages (1963) de Marcel Bluwal avec Jean-Claude Brialy, Louis de Funès, Michel Serrault, Sophie Daumier, Anne Tonietti et Henri Virlogeux
La Marie du port (1950) de Marcel Carné avec Jean Gabin, Nicole Courcel, Blanchette Brunoy, Julien Carette et Claude Romain
Crime et Châtiment (1956) de Georges Lampin avec Jean Gabin, Marina Vlady, Ulla Jacobsson, Bernard Blier, Robert Hossein, Gaby Morlay et Lino Ventura
Le Cavaleur (1979) de Philippe de Broca avec Jean Rochefort, Nicole Garcia, Annie Girardot, Lucienne Legrand, Danielle Darrieux et Catherine Alric
Un témoin dans la ville (1959) de Édouard Molinaro avec Lino Ventura, Sandra Milo, Franco Fabrizzi, Robert Dalban et Jacques Berthier
Claire Andrieux (2019) de Olivier Jahan avec Jeanne Rosa, Thomas VDB, Emma de Caunes, Yannick Renier et Michel Vuillermoz
Notre-Dame brûle (2022) de Jean-Jacques Annaud avec Samuel Labarthe, Jean-Paul Bordes, Mikaël Chirinian, Jérémie Laheurte et Sébastien Lalanne
La strada (1954) de Federico Fellini avec Anthony Quinn, Giulietta Masina, Richard Basehart, Aldo Silvani et Marcella Rovena
Les Fantômes du chapelier (1982) de Claude Chabrol avec Michel Serrault, Charles Aznavour, Monique Chaumette, François Cluzet, Aurore Clément et Isabelle Sadoyan
Le Crabe-Tambour (1977) de Pierre Schoendoerffer avec Jean Rochefort, Jacques Perrin, Claude Rich, Jacques Dufilho et Aurore Clément
Le Jardinier d'Argenteuil (1966) de Jean-Paul Le Chanois avec Jean Gabin, Liselotte Pulver, Pierre Vernier et Curd Jürgens
Séries
Les Enquêtes du commissaire Maigret Saison 7
Mon ami Maigret
Top Gear Saison 21, 22, 12, 13, 18, 10, 11, 14, 16, 15
Road trip à Tchernobyl - La course des Tsars - Trois camions d'enfer - Trophée Andros - Les pire voiture de l'histoire - Spécial Journée Circuit - Les pire voitures anglaises - Apprentis policiers - Alfas bon marché - 1200 km en un plein - Bolide électrique - L'Albanie en Rolls-Royce - Les rois du camping - Du grand art ! - Cabriolet d'occasion - Spécial Nativité
Dix pour cent Saison 1
Cécile - Line et Françoise - Nathalie et Laura - Audrey - Julie et Joey - François
Starsky & Hutch Saison 2, 3
Bras de fer - La petite fille perdue - Superstitieux, Moi ? - Esprit, es-tu là ? - Traquenard : 1ère partie - Traquenard : 2ème partie - Que la route est longue - Le clown - Coupables ? - Jungle, vous avez dit jungle ? - Créatures de rêve : 1ère partie - Créatures de rêve : 2ème partie - Les Jours se ressemblent - Les héros
Le Coffre à Catch
#65 : Masterclass & consécration pour CM Punk - #66 : Un Catcheur de Retour : Devinez Qui Est-Ce ??
Columbo Saison 4, 5, 3
Exercice fatal - État d'esprit - La femme oubliée - Le Chant du cygne
Kaamelott Livre III, IV, II
L’Empressée - La Ronde II - Mission - La Baliste - La Baraka - La Veillée - Le Tourment III - La Potion de fécondité II - L’Attaque nocturne - La Restriction II - Les Défis de Merlin II - Saponides et Détergents - Le Justicier - La Crypte maléfique - Arthur in Love II - La Grande Bataille - La Fête de l’hiver II - Sous les verrous II - Le Vulgarisateur - Witness - Le Tribut - Le Culte secret - Le Mangonneau - La Chevalerie - Le Mauvais Augure - Raison d’argent II - Les Auditeurs libres - Le Baiser romain - L’Espion - Alone in the Dark - Le Législateur - L’Insomniaque - L’Étudiant - Le Médiateur - Le Trophée - Hollow Man - La Dispute 1re partie - La Dispute 2e partie - Tous les matins du monde 1re partie - Tous les matins du monde 2e partie - Raison et Sentiments - Les Tartes aux fraises - Le Dédale - Les Pisteurs - Le Traître - Le Rebelle - La Rencontre - Always - L'anniversaire de Guenièvre - Les Volontaires II - La Faute 1re partie - La Faute 2e partie - L’Ascension du Lion - Une vie simple - Le Privilégié - Le Bouleversé - Les Liaisons dangereuses - Les Exploités II - Dagonet et le Cadastre - Duel 1re partie - Duel 2e partie - La Foi bretonne - Au service secret de Sa Majesté - La Parade - Seigneur Caius - L’Échange 1re partie - L’Échange 2e partie - L’Échelle de Perceval - La Chambre de la reine - Les Émancipés - La Révoquée
Peacemaker Saison 1
A Whole New Whirled - Best Friends, For Never - Better Goff Dead - The Choad Less Traveled - Monkey Dory - Murn After Reading - Stop Dragon My Heart Around - It's Cow or Never
Spectacles
Les Musiques de John Williams et Hans Zimmer en concert symphonique par le Yellow Socks Orchestra (2022)
Bisous bisous (1990) de Marc Camoletti et Georges Folgoas avec Bernard Menez, Henri Guybet, Vannick Le Poulain, Marcelline Collard et Bénédicte Roy
La puce à l'oreille (1998) de Georges Feydeau avec Jean-Paul Belmondo, Cristiana Reali, Sabine Haudepin, Pierre Vernier, Antoine Duléry, Jean-Paul Bordes et Laurent Gamelon
Voyage de noces (1998) de Marc Camoletti avec Yolande Folliot, Thierry Beccaro et Michel Robbe
Livres
Réparons la ville ! de Sylvain Grisot et Christine Leconte
Perso de Antoine de Caunes
Le Parfum de l'invisible, tome 1 de Milo Manara
Stargate de Dean Devlin et Roland Emmerlich
Kyoto limited express de Olivier Adam et Arnaud Auzouy
Les Profs : Tome 1 : Interro surprise de Erroc et Pica
Les tribulations d'un Chinois en Chine de Jules Verne
Batman : Les Nouvelles Aventures Volume 1 de Ty Templeton et Rick Burchett
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of course there's something delightful with doing Fantomas but the Avatar is fantomas and Zuko pre-redemption is commissaire juve, except for the fact fantomas is the bad guy. And a Rabbi Jacob with each religion being one of the nations might be neat too but idk like la folie des grandeurs it wouldn't translate very well worldbuilding wise.
I also didn't suggest l'aile ou la cuisse because the circus of course would mean Coluche is Ty Lee but we don't know her parents and all so the whole worldbuilding is collapsing.
And regarding non-Funès movies, les Tontons Flingueurs is kinda enticing with Azula as the girl, Iroh as Lino Ventura, Ozai as le Mexicain, Zhao as the gay gangster (i'm inflicting psychic damage to myself writing this) and Jeong Jeong and Piandao being les frères volfoni...
but what might work best would be Les Barbouzes, with a guy from each nation (Aang included) and the chinese/japanese/taiwanese spies being idk like smaller groups from each nation (the Dai Li, old Ozai sympathizers, Northern Water Tribe instead of southern etc). Who would be Benard Shah and who's his widow though...
If you ever wonder, no, my brain never stops working, and apparently it has already exhausted all the normal topics to think about
for reference: my Pouic-Pouic fic
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RAOUL GUILLAUME S’EST ÉTEINT
« HAÏTI A PERDU UN TRÉSOR »
(1ere Partie)
Par Louis Carl Saint Jean
<< Chers amis,
Je prends plaisir à partager avec vous LA PREMIÈRE PARTIE d’un texte que j’ai écrit sur le grand maestro, musicien, compositeur et poète Raoul Guillaume. Il a été publié dans la dernière edition de l’hebdomaire Haïti Observateur. Vous recevrez la seconde partie la semaine prochaine Dieu voulant.
Par ailleurs, si le temps et mon état de santé me le permettent, après ces deux articles, je publierai deux ou trois autres dans lequel je ferai l’analyse littétaire d’une dizaine de poèmes qu’a écrits cet homme hors du commun. >>
Bonne journée,
Louis Carl
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RAOUL GUILLAUME S’EST ÉTEINT
« HAÏTI A PERDU UN TRÉSOR »
(1ere PARTIE)
Par Louis Carl Saint Jean
La musique populaire haïtienne a connu ses lettres de noblesse indiscutablement à l’avènement au pouvoir, en août 1946, de l’Honorable Dumarsais Estimé. En effet, à partir de cette date et jusqu’à la chute, en décembre 1956, du général Paul-Eugène Magloire, le firmament artistique de notre pays a vu scintiller toute une constellation de musiciens. Réunis dans un cénacle qui sera baptisé plus tard « La Belle Epoque », la majorité d’entre eux, entièrement acquis à la notion du sublime, allaient se montrer en faveur d’un art haïtien authentique, donc contre le « bovarysme culturel ». C’était d’ailleurs l’appel qu’avait lancé le Dr Jean Price Mars dans son œuvre magistrale Ainsi parla l’Oncle, publiée en 1928.
Nos musiciens, comme ce fut le cas pour nos poètes, nos peintres, nos sculpteurs, nos danseurs, nos dramaturges et d’autres de nos artistes, allaient quêter au tréfonds de leur être le suc de notre terre pour nous amuser et sa sève nourricière pour assurer la sauvegarde et la survie de cette nation, menacée dès sa fondation par toutes sortes de vieux démons. Les Antalcidas Murat, Guy Durosier, Rodolphe « Dòdòf » Legros, Michel Desgrottes, Hulric Pierre-Louis, Félix « Féfé » Guignard, Edner Guignard, Ernest « Nono » Lamy, Destinoble Barrateau, Murat Pierre et d’autres musiciens allaient nous offrir une musique angélique conçue on dirait au fond d’un rêve délicieux. Ils furent les uns plus brillants que les autres. Cependant, l’un d’eux possédait un je ne sais quoi qui le distinguait sensiblement de ses pairs. Il s’agissait bel et bien de Pierre Joseph Raoul Guillaume, que nous appelions tous Raoul Guillaume ou familièrement Raoul.
Raoul Guillaume personnifiait le rêve et la promesse d’Haïti. Il avait fait corps avec le pays. Tout comme le Polonais ne se conçoit pas sans Chopin, l’Allemand sans Goethe, le Martiniquais sans Aimé Césaire, le Jamaïcain sans Bob Marley, le Français sans Charles Aznavour, le Brésilien sans Pelé et l’Argentin sans Diego Maradona, franchement, je ne peux imaginer notre pays sans Raoul Guillaume. Et pourtant, le dimanche 29 novembre dernier, l’Eternel, l’architecte de la vie, a mis notre pays dans une stupeur blême. À midi trente, en ce jour, il nous a frappés d’un grand deuil, en nous sevrant du génie de Raoul Guillaume.
Franchement, son héritage musical, sa valeur intellectuelle et son immense contribution à l’avancement de notre société ont fait de Raoul Guillaume un être hors du commun. Il fait partie des humains qu’on aurait aimé avoir toujours parmi soi. À un moment où, chez nous, l’horizon se rembrunit chaque jour davantage et où une vague de crainte se répand dans presque tous les esprits, perdre ce bel étalon prend, selon moi, l’aspect d’un autre drame national. Il représentait ce qu’il y a de plus beau, de plus noble et de plus magnanime qu’Haïti eût pu offrir à l’espérance, ou même à l’espoir.
Pour ma part, je garde le plus beau souvenir de Raoul Guillaume. D’ailleurs, il est le premier musicien haïtien dont j’ai connu le nom et aimé la musique. Je devais avoir cinq ou six ans quand je l’ai vu pour la première fois. C’était un vendredi, peu après midi. Il sortait du magasin de Léon Bordes, au Portail Saint Joseph, tandis que ma grand-mère, qui s’y rendait à chaque fois que ses courses la conduisaient au « Bord-de-Mer », y entrait avec moi, qui revenais de l’école. Ayant connu mon aïeule depuis qu’il était gosse au Morne-à-Tuf, il la salua avec joie. D’un regard, celle-ci me demanda d’ôter mon chapeau « cow-boy » pour faire le même geste. Tandis que cet homme de belle et droite taille me tendait la main, elle m’apprit avec un air de satisfaction: « C’est lui, Raoul Guillaume, le compositeur de Joseph, morceau que tu ne cesses d’écouter. » C’est comme si j’avais rencontré un dieu.
L’homme était tout simplement merveilleux. Dieu l’avait béni d’un caractère bien trempé, qui lui a valu le respect et l’admiration tant de ceux qui ont croisé son chemin que de ceux qui l’ont simplement admiré de loin. Paul Choisil, musicien de bon goût, s’est ainsi lamenté : « Quelle perte ! Quelle tristesse ! Nous venons de perdre un trésor national, un Haïtien digne de notre respect et de notre gratitude. Il a été une référence pour l’histoire et la représentation de notre musique. » Pour Presler Julien, fils de l’ancien contrebassiste Dieudonné Julien : « Le départ de Raoul Guillaume allonge la liste des pertes irréparables enregistrées dans la culture haïtienne. Nos légendes s’en vont et il n’y a personne pour les remplacer. »
Au début du siècle dernier, Georges Clémenceau déclarait: « Une vie est une œuvre d’art. Il n’y a pas de plus beau poème que de vivre pleinement... » On dirait que le grand homme d’État français avait fait cette déclaration justement pour définir Raoul Guillaume, ce « trésor national » comme l’a si bien appelé son émule, le brillant saxophoniste Paul Choisil. Pour mieux comprendre l’œuvre artistique et la contribution immense de cet homme génial à l’avancement de notre société, je pense nécessaire de jeter un petit coup d’œil sur son arbre généalogique.
Raoul Guillaume a des liens directs avec les Simon-Sam, originaires de la Grande-Rivière-du-Nord, l’une des familles de l’aristocratie du Nord. Augustin Simon-Sam (1794 – 1886), le premier relaté par nos historiens, était l’un des hommes les plus riches de son temps. Il avait engendré une cinquantaine d’enfants naturels et légitimes. Influent, parmi d’autres postes, il était « sous-lieutenant en 1818…, commissaire chargé de la comptabilité de la maison militaire du roi Henry Ier ». (Référence : Dictionnaire biographique des personnalités politiques de la République d’Haïti, par Daniel Supplice). Plus tard, il a été élevé au rang de duc de l’Acul-du-Nord. Rappelons que l’un de ses fils, Augustin Tirésias Simon Sam, présidera aux destinées de notre nation du 31 mars 1896 au 12 mai 1902.
L’un des frères d’Augustin Simon Sam s’appelait Guillaume Simon-Sam. Ce dernier avait également une abondante progéniture. Pour une raison qui n’a jamais été révélée, il avait donné le patronyme de Simon-Sam à certains de ses enfants et celui de Guillaume, son prénom, à d’autres. Parmi ces derniers, nous en signalerons deux : Villbon Guillaume et Grand-Jean Guillaume. Le premier, mort à l’âge de 36 ans, a laissé plusieurs orphelins : Jean Simon Guillaume, le vrai nom du président Vilbrun Guillaume Sam, Arianne Guillaume Sam, Etienne Guillaume Sam, etc.
Le second, Grand-Jean Guillaume, était un intellectuel de belle eau. Vers la fin du XIXè siècle et au début de la prochaine décennie, il était l’un des principaux parlementaires haïtiens, avec Brutus Saint Victor (grand-père de mon ancien professeur de mathématiques Edner Saint Victor). Excellent clarinettiste et poète à ses heures perdues, Grand-Jean Guillaume avait fait une bonne partie de ses études classiques en France. À son retour en Haïti, il s’installa d’abord à la Grande-Rivière du Nord et fonda un orchestre philharmonique avec Louis Firmin Blot.
Bientôt, il se fixe à la rue des Miracles, à Port-au-Prince (en face des Saint Victor) et épouse Arianne Guillaume Sam, sa cousine germaine. S’installant plus tard au 40, rue Lamarre, ils ont eu plusieurs enfants. Les deux connus furent l’aîné L.J. S. Fernand Guillaume et le benjamin Sieyès Guillaume. Il est bien de noter que selon certains, ce dernier serait le neveu du parlementaire qui l’avait adopté comme son fils à la mort de son jeune frère.
En août 1902, L.J. S. Fernand Guillaume s’éteint quelques jours avant ses 18 ans. Peu après, Sieyès Guillaume est envoyé en France, plus précisément à Paris. Il achèvera ses études secondaires au Lycée Hoche, à Versailles. Il les avait commencées au Petit Séminaire Collège Saint Martial. En 1911, après la mort de son père, il regagnera Haïti.
Entre 1920 et 1924, Sieyès Guillaume épousera Francesca Hermantin, Gonaïvienne dont la famille a des origines martiniquaises. Ce couple avait sept enfants : Solange, Raoul, Roland, Yvon, Serge, Marthe et Raymond. Virtuose de la mandoline et de la trompette, Sieyès Guillaume, avec les Emile Chancy, Geffard Cesvet, François Alexis Guignard, Arsène Desgrottes, Félix « Féfé » Clermont, Fabre Duroseau, Arthur Duroseau et quelques autres jeunes de la capitale, fera partie des pionniers de fondateurs d’ensembles de danse « modernes » qui allaient remplacer les groupements formés des musiciens de nos différentes fanfares militaires.
Francesca Hermantin, dame pleine de distinction que j’ai bien connue dans mon enfance, était la sœur d’Elodie Hermantin, femme du pianiste Joseph Dor. Ils furent les père et mère, parmi d’autres enfants, de Ferdinand et de René Dor, les fondateurs, avec Pierre Riché, du Trio des Jeunes. Rappelons, surtout au bénéfice des plus jeunes, que c’est ce groupement qui allait s’agrandir pour devenir, en 1943, le Jazz des Jeunes. André Hermantin, le cousin de la mère des jeunes Guillaume et Dor, fut le premier trompettiste de ce mythique orchestre et un compositeur de méringue carnavalesque de premier ordre. Rappelons que André Hermantin a été assassiné en janvier 1961 par les sbires du régime d’alors.
C’est justement du second fils du couple Sieyès Guillaume et Francesca Hermantin Guillaume que nous allons parler - Pierre Joseph Raoul Guillaume. C’est à Port-au-Prince, plus précisément à la rue de l’Enterrement, non loin de la rue Joseph Janvier, le 7 décembre 1927, que celui-ci est venu au monde. Raoul a grandi dans un foyer où les lettres et la musique ont occupé la première place après les préceptes religieux, civiques et moraux. Il a fait ses études primaires et secondaires à l’Institution Saint Louis de Gonzague. Là, il étudiera la musique sous la direction du Frère Marie Léon, le religieux avignonnais qui, deux décennies plus tôt, avait enseigné ce même art à son père à Paris.
Paradoxalement, la musique n’a pas été le premier art à avoir conquis le cœur de l’adolescent. D’abord, à ce sujet, au cours des 317 minutes d’entretien qu’il m’a accordées entre le 18 octobre 2004 et le 31 mai 2009, il m’a dit plus d’une fois: « J’accompagnais souvent mon père dans les répétitions du groupe Les Jacobins et plus tard dans certains bals du Jazz Scott à Savoy, à Trocadeo et ailleurs. Parfois, il m’arrivait même de tomber de sommeil pendant que jouait l’ensemble. J’avais alors sept ou huit ans. Cependant, depuis cette époque, c’est la poésie qui me taquinait.»
Dès le début de l’adolescence, l’intellectuel en herbe est un familier des cercles littéraires, artistiques et mondains de la capitale. Dès l’âge de dix ans, il participe à presque toutes les manifestations culturelles offertes par la Mission Patriotique des Jeunes. Le plus souvent, celles-ci étaient organisées à l’Ecole Saint Vincent de Paul, fondée et dirigée par maître Horatius Laventure, à la rue de l’Enterrement, à une dizaine de mètres de la maison qui a vu naître Raoul Guillaume. Excellent diseur, il s’attire l’estime des grands éducateurs et intellectuels tels que L.C. Lhérisson, Horatius Laventure, André Momplaisir, Pradel Pompilus, Vianney Denerville, etc. Il y cotoie des poètes et des lettrés tels que Jean Brierre, Clovis Désinor, Pierre « Roro » Mayard, Roussan Camille, Félix Morisseau-Leroy, qui l’ont toujours admiré.
Bientôt, son talent de diseur égaiera plusieurs salons et manifestations culturelles organisées par certaines écoles de la capitale. En effet, c’est en mars 1938, à l’occasion du 80è anniversaire de naissance du brillant lettré Joseph Cadet Jérémie, que Raoul Guillaume s’est manifesté pour la première fois devant un grand public. Il récite, sur la demande de Me. Laventure, quelques strophes d’À la mémoire de Toussaint Louverture du poète Charles Moravia. L’événement a eu lieu à l’Ecole Saint Vincent de Paul.
Un peu plus tard, avec Emerante de Pradines, Martha Jean-Claude et d’autres diseurs, on l’entendra souvent sur les ondes de la HH2S ou de la HH3W dans le cadre des programmes culturels organisés par la Société des lettres et des arts d’Haïti. Ils ne furent pas des diseurs de bonne aventure. Raoul déclamera des vers d’Etzer Vilaire, de Georges Sylvain, de Justin Godefroy, de Damoclès Vieux, etc. Il m’a dit une fois: « Inspiré par ces grands poètes, dès l’âge de treize ou quatorze ans, j’ai commencé à écrire mes premiers vers. »
Raoul Guillaume allait s’orienter ensuite vers le monologue, genre théâtral dont, au début du siècle dernier, le poète Massillon Coicou était le maître incontesté. Quelques années plus tard, Clément Coicou, dit Papa Youtt, et Théophile « Zo » Salnave deviendront des idoles pour la jeunesse port-au-princienne. Ils inspirent Raoul qui, une fois de plus, comme Emerante de Pradines, sera souvent l’invité de l’émission L’Heure de l’Art Haïtien de Clément Benoît.
Toutefois, le démon de la musique le chatouille fort. Il ne peut s’y échapper, car cet art occupait une place spéciale chez les Guillaume qui, au milieu des années 1930, allaient déménager au 240 de la rue du Centre. Plusieurs facteurs allaient contribuer pour de bon à l’engouement du jeune Raoul pour la musique. D’abord, presque tous les jours, se croisent chez lui les musiciens de toutes tendances. Les Jules Héraux, Lyncée Duroseau, Augustin Bruno, Luc Jean-Baptiste et d’autres ténors de la musique savante haïtienne et les Annulysse Cadet, Antoine Hilaire, Antoine Radule, Joseph « Kayou » Franck et d’autres as de la musique populaire se disputent pour partager le temps de Père Guillaume, chef de bureau au Département de l’Agriculture.
Un deuxième facteur de taille allait inspirer durablement le jeune Raoul Guillaume. Entre 1936 et 1937 (il a neuf ou dix ans), l’immortel et génial compositeur Augustin Bruno vient habiter près de chez lui, à la rue du Centre. Celui-ci, tant pour ses bonnes manières que sa virtuosité musicale, devient l’idole de tous les gens du quartier : enfants, adolescents, adultes et, surtout, les aspirants musiciens. Le maestro défunt m’a toujours raconté: « Mes cousins Ferdinand et René Dor et moi passions des heures sur la galerie d’Augustin Bruno pour l’entendre pratiquer sa clarinette. C’était un homme de bien. Il nous donnait gratuitement des leçons de musique. En fait, il fut le premier musicien haïtien qui m’a vraiment impressionné et énormément influencé. »
L’heure pour Raoul de s’initier de manière formelle à la musique est enfin venue. Il est en neuvième. On le voit dès l’année scolaire 1937- 1938 à la « La Petite Musique », la classe d’initiation à la musique à l’Institution Saint Louis de Gonzague. Sous la direction du Frère Marie Léon, il apprend la lecture musicale, le solfège et l’harmonie. L’année d’après, il s’essaie d’abord à l’alto, puis se tourne vers le saxophone alto, dont il fera son instrument de prédilection. En 1940, il était déjà admis à « La Grande Musique », la salle où se tenaient les séances de répétition de la fanfare de cette école où il a fait ses études primaires et secondaires.
Raoul Guillaume était un homme admirable, partisan d’une société juste. En dépit de sa position sociale favorisée, il a toujours été proche du peuple défavorisé, marginalisé et ostracisé depuis le parricide perpétré le 17 octobre 1806 au Pont-Rouge. Il peut répéter avec fierté cet aveu sincère de l’immortel poète martiniquais Aimé Césaire : « J’ai baigné dans le peuple. J’ai passionnément aimé le peuple. Je l’ai aimé physiquement. Je l’ai aimé dans ses poèmes. Je l’ai aimé dans son folklore, et dans ses mots aussi…» Comme les Jacques Roumain, Jacques Stéphen Alexis, Yvonne Hakim (future Rimpel), René Dépestre, Anthony Phelps, Carl Brouard, Magloire Saint Aude, Lina Mathon (future Fussman, puis Blanchet), Gérald Bloncourt et d’autres jeunes aisés de notre société, de très tôt, Raoul Guillaume a cherché à communier avec ses frères. Futur travailleur de l’esprit, il a donc cru en ce cri de Mao : « Seul le peuple est artiste ! » et en celui de l’ancien président Leslie François Manigat : « Le peuple est le vrai détenteur de la culture haïtienne. »
Et comme, très jeune, Raoul Guillaume a charnellement aimé cette merveilleuse culture haïtienne! Bientôt, il sent que l’instruction qu’il reçoit du Frère Léon, bien que solide, nécessaire et utile, est incomplète. Il en manquait, selon lui, ce qu’il y a de plus essentiel: la connaissance de la culture populaire de son pays. Il commence alors à se rebeller contre un système qui aurait fait de lui ce que, plus tard, Frantz Fanon appellera « peau noire, masques blancs ». Bien que sensible à la musique de Bach, de Beethoven, de Mozart et des autres géants de la musique occidentale et à la poésie de Lamartine, de Vigny et de Victor Hugo, son âme haïtienne réclamait vivement la musique faite par les Annulysse Cadet, Albéric Samedi, Hubert François et saluait le génie poétique des artistes « intouchables » dont l’histoire n’a su retenir les noms.
Dès l’âge de 15 ou 16 ans, en pleine campagne anti-superstitieuse, comme presque tous ses jeunes camarades du Morne-à-Tuf – les Baron, les Malette, les Prophète, les Bartoli, les Sabala, les Erié, les Bouchereau, etc. –, Raoul Guillaume refuse de rejeter notre folklore. Alors, il commence à fréquenter les « bals criminels » organisés chez Miracule Joseph au Portail Saint Joseph ou chez Hermann Petit-Homme à Lakou Bréa et à d’autres endroits de nos quartiers populaires. Là, au son de « jazz endiablés » et des tambours indescriptibles de Raymond « Ti Roro » Baillergeau, de Labbé, de Pipirit et d’autres artistes anonymes, il danse à cœur joie des morceaux populaires tels que L’amiral, Twou panno, Kay Madan Bruno, Madan Minan tèt kokolo, Pye-m pa touche tè, Balanse Yaya, etc. Et ce furent justement ces deux expériences diamétralement opposées – les études musicales à Saint Louis de Gonzague et les divertissements populaires - qui allaient influencer plus tard l’œuvre magnifique, impeccable et irréprochable de Raoul Guillaume.
L’univers musical de Raoul Guillaume est maintenant plus élargi. Il évolue comme saxophoniste alto à la fanfare de son institution scolaire. S’il joue à côté des Ernest « Nono » Lamy, Roger Savain, Serge Lebon et d’autres devanciers, Guy Durosier, son benjamin de cinq ans, est celui qui deviendra son complice musical. Sur ce, je préfère laisser parler le maestro lui-même: « À l’Institution Saint Louis de Gonzague, il nous était interdit de faire de la musique populaire. Or, Guy et moi aimions ce genre de musique, en particulier la méringue haïtienne. Nous avions pris l’habitude de nous échapper à la vigilance des Frères pour aller plaire aux jeunes filles de l’école Sainte Philomène dirigée par les sœurs Dupé, en jouant des airs du terroir... C’est à partir de cette période que Guy et moi avions commencé à nous adonner à la musique populaire. » (Entrevue de Louis Carl Saint Jean, LCSJ, avec Raoul Guillaume, Lundi 18 octobre 2004).
Un autre bonheur allait se poindre pour Raoul Guillaume. Vers la même époque – nous sommes en 1944 -, Charles René Saint Aude, clarinettiste de La Musique du Palais et maestro du Jazz des Jeunes (alors un sextette), vient habiter presque en face des Guillaume, toujours à la rue du Centre. Dans les salons du maestro-militaire, se tiennent les séances de répétition de ce groupe. Raoul Guillaume m’a souvent dit : « J’assistais à presque toutes les séances de répétition du Jazz des Jeunes. Cela m’avait permis de me familiariser davantage avec la musique populaire et de connaître par cœur le répertoire du Jazz des Jeunes. En plus, je suivais ce groupe un peu partout : chez les Baron, à la rue du Champ-de-Mars, chez les Florus, à la rue de la Réunion, chez les Charlier au Chemin des Dalles, chez Acès Magnan à l’avenue Bouzon, etc. De très souvent, je remplaçais au pied levé à la clarinette le maestro Saint Aude qui s’absentait surtout les dimanches soir pour aller jouer au concert que donnait La Musique du Palais sur le Kiosque Occide Jeanty, au Champ-de-Mars. »
Cette heureuse initiative allait porter ses fruits. Au cours des premiers mois de l’année 1946, Issa El Saieh assiste à un bal du Jazz des Jeunes organisé dans les salons de Mme Démosthènes Brignolle, à l’Avenue Bouzon. Ebloui par le talent du jeune saxophoniste, le maestro petit-goâvien s’informe à son sujet. Apprenant qu’il fréquente Saint Louis de Gonzague, il demande à Serge Lebon, membre fondateur de son orchestre et ami du jeune musicien, de contacter celui-ci. C’est ainsi que Raoul Guillaume a intégré l’Orchestre Issa El Saieh. Il avait remplacé Raymond Mevs, qui, lui, jouait le soprano. Il avait 18 ans et se trouvait en classe de Rhéto.
Le choix d’Issa El Saieh allait se révéler judicieux. À ce sujet, il m’avait confié: « L’intégration de Raoul Guillaume dans mon orchestre a été une bénédiction. En dépit de sa jeunesse, comme exécutant, il s’était montré à la hauteur de saxophonistes chevronnés tels que Victor Flambert et Ludovic Williams. En plus, remarquant son sérieux et sa discipline, bien qu’il fût encore adolescent, je lui ai immédiatement confié l’administration complète de l’ensemble. Et il s’était montré à la hauteur de la confiance que j’avais placée en lui. D’ailleurs, lorsque j’avais remis sur pied mon orchestre, c’est chez ses parents que je faisais les répétitions. » (Entrevue de Louis Carl Saint Jean avec Issa El Saieh, Vendredi 10 juin 1994)
Fin de la première partie
Louis Carl Saint Jean
Lundi 30 novembre 2020
HAÏTI ⭐
LEGENDS
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Sunday 4 September 1831
7 1/4
11 20/..
Up at 6 for 1/4 hour – so bilious lay down again – at 8 1/2 3 pages of 1/2 sheet franked by Mr Frankland Lewis from Lady Gordon 34 Hertford Street to say ‘my judges have decided my fate, and I am not to go to Spain – It is said that a power of attorney will do as well, and the expense be saved me – for I reckon that my half of our land journey would be £250 – I am very very sorry that our partnership (for the present) falls to the ground, I should have delighted in being your compagnon de voyage, and hope still we may join issue – perhaps next spring – for Switzerland and the winter in Italy’ … pardon for all the suspense – not her fault but misfortune – ‘Do write to me and do come to London before the 14th when I leave London for Ramsgate’
Yours always most sincerely poor soul I really am not angry but what a reed to lean on I am glad of it two hundred and fifty are better in my pocket as well as hers it is a lucky escape how often heaven helps me out of my own follies
Letter 3 pages and one end, hurried from Mariana Lawton and Coleshill on the way to Leamington – Charles had that moment (Thursday at Coleshill) told her to write to Warren to be taken ‘in for a few days on the 9th – he has talked this morning of going to Paris’ – ‘Seems decided about leaving Lawton, and now talks of living in York, this I think will never do – even Cheltenham would be more advisable …. my own family so near at hand would not long suit Charles’s feelings, and then whatever queer things he does had better be done anywhere than in York – what think you?’ I should make no objection – If Warren cannot take them in, would like to go to Dover Street – to write and give her the address – all this is odd enough – my 1st thought was to write to Charles about our going to Paris together – no! will not confine myself – It may be, if Mariana can manage it – if not I care little about it – nonsense to try making terms with the winds! –
Breakfast at 9 in 1/2 hour in the little breakfast room my father and Marian there – said that the Spanish journey was off for the present to my great satisfaction – said I had heard from Mariana might go with the Lawton’s to Paris – could fix nothing just yet – came upstairs at 9 1/2 – wrote the whole of the 3 last pages and so far of this till 12 –
Having also written copy of letter to Lady Gordon –
Went down to my aunt at 12 – telling her of my letters etc. etc. till 12 3/4 – then in 25 minutes read the short morning service and came upstairs at 1 1/2 – wrote 3 pages and ends to Mariana out some time with my aunt in her new wheel chair for the 1st time – then wrote 3 pages to Lady Stuart, to Mariana on the subject of living … York wrote, that I in her place would not say one word against it – don’t think it would be worse than Cheltenham – should not oppose too often – some advantages in York – ‘leave the thing to chance or Charles’s fancy, or anything but your avowed influence’ - …. ‘Not everywhere that the spending a few thousands a year will make apologies more easily – But do not pother yourself much about anything – Have patience with dame Destiny, and she will pay everybody.’ after much backwards and forwards Spain given up ‘at least for the present and we now talk of arrangements ‘for the spring – this will decidedly suit me better; for it will give me time’ – but shall be off from here as soon as possible ‘and will try to get a peep at you in London – I am thinking of giving myself a few quiet preparatory months in Paris, or there abouts, and maybe crossing about the middle of this month – I shall quietly go my own way; and if it happens to be yours, do give my best regards to Charles, and say how happy I shall be, if I can be of the least use to you’ – shall be in Dover Street (no. 26) if at any hotel in London – by for a [line] before they leave Leamington – ‘I must be here a few days longer’ – direct to me here, or at Hammersley’s if at a loss about me –
Must send Cameron money and will tell her to give £5 of it to Mrs Belcombe on Mariana’s account – decline a bed at Lawton – Kind letter of thanks from Mrs Milne and wrote kind answer to ditto in parcel of Isabella Norcliffe at Fisher’s – have got the will 15 pages will fill up blanks and leave it at Hammersleys which I have begged Mr (Proctor) Lawton to remember – have explained all to Mr W. Priestley should anything happen to my aunt and Mariana come over he will do all for her she (Mariana) wishes – shall have 5 or 6 hundred pounds to lay out at least ‘I must really turn bear, and suck my paw in the winters’ – Not settled about George but shall not longer unnecessarily by the way, and think he will do to the water’s edge and Quillacq’s commissaire will do the rest – at least this my present idea – Terribly bilious of late – give the address to Hawkins’s family hotel 29 Albemarle Street or 26 Dover Street – wrote under the seal – ‘I am shockingly hurried – Don’t mistake me – I have written what seems best about Paris – no indifference I do assure you – I shall do my utmost to be in London when you are there – but you can have no idea what I have to do – I shall try to arrive by the 12th or 13th’ -
Dinner at 6 1/4 – my aunt sitting by me as usual – read her my letter to Mariana and reconciled her to my being off so soon – came up to my room at 7 1/4 – wrote very nearly 2 pages to Lady Gordon – good hurried badinage bidding her never mind the suspense I had been in etc. etc. ‘It is more particularly said of hope delayed, that it maketh the heart sick – But if we ‘join issue’, I shall not, as supposed, die [S.P.] and this will be a final recovery anything but good for the health of herself presumptive – off enough that this morning’s post has brought me a letter of entreats to go with an old friend to Paris – But everybody seems in a hurry – I have not yet made up my mind what to do about it – at all rates, I shall hope to see you in London – ever very truly yours A. Lister’ –
My letter to Lady Stuart mere chit chat – my anxieties about Vere at rest – should have written at least a week ago but for the utter uncertainty I was in till this morning how the plans of others would be decided – ‘a good Spanish-speaking companion thro’ Spain, was a great temptation, and put all Italian ideas aside – I find, however, that powers of attorney have prevailed at least; and with my usual facility about bearings, whether north or south, never was mind more quietly upset, or schemes more easily returned into your old courses – I have some domestic reasons for wishing to be tolerably near home during the winter, and many mental ones for promising myself a few quiet preparatory months before attempting to enjoy the classic scenes of Italy’ …. ‘count upon 2 or 3 days of absolute enjoyment at the Lodge, en passant, if you have room for me, and, if not, supposing you to be at home, it would delight me to try the experiment of the Star and Garter’ - …. ‘should have written to Lady Stuart de Rothesay but for the curious state of uncertainty I was in, and fancying she knew all about it between then I did… slight mention of Holland – would not, if I could, live there, for all the dikes have cost’ - …. ‘I dare not attempt to fix a day, but hope it will be about the 12th or 13th – the moment I know when I can get off, I will write again – my love to Vere, and believe me always, dear Lady Stuart, very truly and affectionately yours’ –
Sent off George at 8 20/.. with my letter to ‘Honourable Lady Stuart, the Lodge, Richmond Park, London’ and to ‘Lady Duff Gordon 34 Hertford Street London’ and to ‘Mrs Lawton Copp’s hotel, or if not there, Royal hotel, Leamington, Warwickshire’ – wrote 1 1/4 page to Mrs Norcliffe and went down stairs at 9 20/.., and came up again at 10 25/.. – Dullish morning – rain at 9 1/2 for an hour then fine day – Fahrenheit 67˚ now at 10 26/.. –
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A venir : nouvelles dates / new dates . SALON DU SALON #24 [Hors-les-murs – Turin, Italie] Exposition : Tant de lointains bleutés, Stéphanie Majoral . 18.05 – 31.07.2020 Adresse : MUCHO MAS! Artist-run Space, Corso Brescia 89, 10154 Turin, Italie - Visites sur rendez-vous : [email protected] . Tant de lointains bleutés [So many distant blues], Stéphanie Majoral, est un projet initié et réalisé par Philippe Munda pour Salon du Salon. SALON DU SALON a reçu le soutien de l’Institut français et de la Ville de Marseille. . Project initiated and carried out by Philippe Munda for Salon du Salon. SALON DU SALON received the support of the French Institute and the City of Marseille . www.salondusalon.com www.muchomas.gallery . www.instagram.com/salon_du_salon . FR . Tant de lointains bleutés, Stéphanie Majoral . Regarder, voir, n’est pas une mince affaire. Faire des images pas plus. Questions qui agitent les esthéticiens, les philosophes à l’occasion et bien sûr les artistes. Pour Stéphanie Majoral, il s’agit de mettre à l’épreuve notre regard, notre désir de voir, passés au filtre d’une machine à images – la photographie – et des habitudes de visions que celle-ci endosse sinon valide. Par des procédés discrètement réflexif, rusant avec le point de vue, usant d’images oblitérées, altérées, contrariées, elle interroge les modalités du voir comme notre propre désir de posséder du regard, d’être présent au et par le regard, dans un dialogue avec la peinture, la sculpture et l’architecture. Ici cela sera un renversement de la photographie comme miroir du monde des apparences, qui n’existerait que par le cadre qui l’enserre, offrant ainsi une sorte de fenêtre sur le monde (vieille histoire de la peinture, depuis le 15è siècle et Alberti au moins). . Pour ce faire, ce sera l’image de paysage, genre emprunté à la tradition picturale. Communément partagé, souvent envisagé comme évidence impensée, il devient motif dans le travail de Stéphanie Majoral, déjà interrogé dans A la lisière (1999-2016) et Clairières (2000) où les images étaient évidées, et aussi par le dessin avec la série des Fenêtre (2012-2013) et celle des Ciel, initiée en 2015. Les œuvres présentées ici poursuivent et développent les motifs de By the lake (2017) : un grand espace aux résonances d’un romantisme délibérément réduit – la forêt, un plan d’eau comme source de reflet, et l’horizon. Ils sont passés au scalpel d’une d’opération double, la bascule de l’image, l’horizon s’imposant comme verticale, et la disjonction. Alors qu’avec By the lake l’image était pliée sur elle-même ou rabattue sur une surface miroitante, glissant de l’eau au miroir, ici elle est scindée en son centre. S’extrait un paysage avec greffe, ou un reflet sans origine. Par le dispositif d’accrochage, restent les motifs et leur pendant que l’artiste associe, la partie manquante et son substitut. Disjoints mais accessibles, ils demeurent reliés tant par l’image que par le cadre et le jeu de renvoi des couleurs prélevées, présentes dans leur réduction monochrome, aplats homogènes d’encre d’impression. Du miroir au cadre, ici expérimentés au risque du mur, reste cette verticale tranchante comme un zip de Newman. Se dessine alors une autre économie du regard, sa mise en mouvement, et en interroger la fabrique. . Nicolas Feodoroff (1) pour SALON DU SALON, Marseille, 2020 . (1) (1)Nicolas Feodoroff est diplômé en esthétique, il est critique d’art et de cinéma, commissaire d’exposition, programmateur, membre du comité de sélection du FIDMarseille, et en charge du programme FIDCampus. Il enseigne à l’école des beaux arts de Marseille (ESADMM- Luminy), et contribue régulièrement avec nombre de structures dédiées au cinéma et à l’art contemporain (CPIF, MuCEM, BAL-Paris, Mac-Marseille, ENSP-Arles, SALON DU SALON). . EN . Tant de lointains bleutés (1) ,Stéphanie Majoral . To look, to see, is not so easy. Nor it is to make an image. A question that haunts aestheticians, philosophers sometimes, and of course, that haunts artists. Stéphanie Majoral tries to challenge our gaze, our desire to see, through an image machine – photography – and the perception habits that it endorses, otherwise validates. Through discretely reflexive processes, playing with perception, using obliterated, altered, or disturbed images, the artist questions the methods of observing as our own desire to posses through our gaze, to be present to and by the gaze, in a dialogue with paint, sculpture and architecture. . In this body of work, it will be photography as a reflection : as a mirror to the world of appearances, which would only exist through the frame surrounding it, thus offering some sort of window on the world (an old history of painting, since the fifteenth century and at least since Alberti). . To do so, it will be landscape’s images, genre borrowed to pictorial tradition : commonly shared, often envisioned as an unthought blatancy, it becomes motive within Stephanie Majoral’s work, already questioned in Á la lisière (At the edge) (1996-2016) and Clairières (Glades) (2000), where the images were gutted, and also through drawings with the series Fenêtres (Windows) (2012-2013) and Ciels (Skies) initiated in 2015. The works presented here follow and develop the motives of By the lake (2017) : a large open space with deliberately simplified romanticism resonances – the forest, a body of water as source of reflection, and the horizon. They are brought under the scalpel in a double operation, the scale of the image, the horizon imposing itself vertically, and the disjunction. Whereas with By the lake, the image was folded on itself or lowered on a reflecting surface, going from water to mirror : here it is divided in its middle. A grafted landscape is thus derived, or a reflection without an origin. Through the installation device, the motives stay aswell as the counterparts that the artist associates : the missing part, and its substitute. Disjointed but accessible, they stay linked as much by the image than by the frame and the back and forth game of the colours extracted, present in their monochrome reduction, homogeneous flat tint of printing ink. Experimental with the risk presented by the wall, from mirror to frame, this sharp idea of the vertical stays, like a Newman’s zip. Then emerges a different gaze economy, its motion setting, and the questioning of the elaboration. . Nicolas Feodoroff (2) , for SALON DU SALON, Marseille, 2020. . (1)So many distant blues . (2)Nicolas Feodoroff is a graduate in aesthetics, art and cinema critic, curator, programmer, member of the selection committee of the FIDMarseille, and in charge of the FIDCampus program. He teaches at the Marseille’s Fine Art school (ESADMM-Luminy) and regularly contributes with structures dedicated to cinema and contemporary art (CPIF, MuCEM, BAL-Paris, Mac-Marseille, ENSP-Arles, SALON DU SALON). . . . . Stéphanie Majoral Marseille Expos Munda Philippe INSTITUT FRANÇAIS Ville de Marseille Documents d'artistes Paca
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