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#clos roussely
clipstone · 6 months
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Clos Roussely
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Clos Roussely Chenonceaux Blanc Loire, France 2022 Sauvignon Blanc
Harvested from 80 year old vines which lend themselves to more concentrated and complex flavours and spends 11 months on lees in stainless steel.
Defined by notes of peaches, white flower and cool minerality. It is pale yellow with a silver tinge.
Lemon and floral on the nose and opens up into exotic fruits and vanilla on the tongue. A dry, creamy yet fruit forward glass that has more body than a typical Sauvignon Blanc. Elegant yet structured.
Tasting notes: citronella, sugar snap peas, green pepper, pear, unripe peach, gooseberry, butter
Similar to: Pouilly-Fumé, Sancerre
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fredericbrumby · 28 days
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Les couleurs de la ville
Rue du Clos Savaron
69004
Croix Rousse
Lyon
4809
59 notes · View notes
my--wonderland · 1 year
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Entre ombre et lumière.
11 avril 2021. 18 ans de Morgane.
JOYEUX ANNIVERSAIRE MORGANE !! Je t'aime très fort. Voici mon cadeau, j'espère que tu aimeras cette lecture ! :)
À l'ombre d'un grand pin, les jambes en tailleur, le magicien lévitait, ses yeux clos accentuant les rides de son visage. Ce corps qui avait traversé presque deux siècles était à bout de souffle. Et il avait beau s'y préparer, il avait beau méditer, cela le terrifiait. L'être humain a cela de particulier qu'il est le seul mortel à avoir conscience de sa finitude, mais qui l'ignore constamment, jusqu'à être surpris lorsque l'un des siens quitte ce monde. Et le magicien, malgré son ancestrale sagesse, malgré ses puissants pouvoirs, ne faisait pas exception. Subsistait une question, qui le maintenait en vie malgré l'épuisement de son corps : qui lui succèderait ? Il n'avait pas d'héritier biologique, car le pouvoir de la Flamme Solitaire était transmis par l'âme et l'esprit, et non par le corps. Son mentor, le regretté Arkansalis, l'avait choisi, élevé, et transmis sa magie à sa quinzième année. Il y avait de cela cent soixante-six ans. Malheureusement, le magicien, trop concentré sur sa retraite du monde des humains, et surtout affaibli par le réchauffement climatique, ses pouvoirs étant liés à une nature désormais menacée, n'avait aucune expérience avec les enfants. Il était trop tard pour adopter un bébé, il ne lui restait plus assez de temps... Sept ans, lui soufflait Mère Nature. Il faudrait donc adopter un enfant de huit ans. Le magicien s'était donc retiré de sa grotte sacrée, à quelques centaines de mètres d'un village. Guidé par sa magie, invisible, il avait longuement flotté au-dessus des maisons, à la recherche d'un enfant innocent, au cœur pur. Depuis une dizaine de minutes, il observait un jeune garçon, allongé sur l'herbe, écrivant dans un carnet malgré l'absence de support stable, profitant de l'ombre du pin. Il ne devait pas avoir plus de huit ans. Il avait de banals cheveux bruns, de banals yeux bruns. D'un regard, il sut son nom.
-          Gabriel ! L'enfant sursauta, émergeant difficilement de sa rêverie. Comme à chaque fois, ses inventions se mêlaient à la réalité, et il avait bien du mal à retourner à celle-ci. Mais il y était bien obligé – sa mère l'appelait. Il se leva dans un soupir, et ferma fortement les yeux, aveuglé par la vive lumière de l'extérieur. Harmony Dunckin était inquiète pour son fils qui ne sortait jamais, bien qu'il soit à un âge auxquels les petits garçons profitent de l'été pour s'amuser avec leurs amis ; alors, Gabriel avait continué son histoire dans le jardin. Ce serait un best-seller, un jour. -          Gabriel, viens ! Les nouveaux voisins sont venus dire bonjour ! l'appela cette fois Jamie, son père. Gabriel grogna, la perspective de parler à des gens inconnus ne l'enchantait pas franchement. Son futur best-seller serré contre sa poitrine, il rejoignit ses parents à la clôture de leur jardin. Jamie et Harmony discutaient avec un homme blond, qui souriait poliment, et une femme rousse qui riait avec sa mère. -          Voici notre fils, Gabriel ! le présenta Jamie. -          Bonjour, murmura l'enfant, conformément à ce que son père avait demandé. -          Il vous ressemble à tous les deux ! commenta la rousse. -          Il doit être à peu près du même âge que notre Coraline. La première chose que Gabriel pensa fut que « Coraline » serait un très bon prénom pour un personnage. Plus loin, près de l'arbre, le magicien l'attendait, désireux de lui parler. Il avait décidé de lui raconter toute la vérité, et de lui conférer ses pouvoirs avant sa mort, afin qu'il l'entraîne à les utiliser pendant les sept ans qu'il lui restait à vivre. Une fois cela fait, Gabriel deviendrait le Gardien de la Terre, et pourrait utiliser son pouvoir afin de protéger la nature, et...
-*-   Quelques jours plus tard, Gabriel était un pirate, perché au sommet du mât de son immense vaisseau. En bas, son équipage le regardait fièrement, admiratifs de l'agilité qu'il avait démontrée en grimpant si vite jusqu'en haut. « Cap sur le Titanic ! » hurla-t-il. Il tira sa baguette magique de sa poche et fit jaillir des eaux sombres un immense iceberg, qui se dressa devant le luxueux bateau, dont il comptait piller les richesses une fois coulé. À l'ombre du pin, assis sur l'une des branches les plus hautes, Gabriel écrivait frénétiquement, sans perdre son temps à s'appliquer. Il n'entendit presque pas la voix de sa voisine, qui l'interpellait de l'autre côté de la clôture, juste en bas de l'arbre.   -          Hey !   Baissant les yeux, il aperçut une fillette de son âge, aux longs cheveux dorés qui lui faisaient penser à des princesses de contes de fées. Elles étaient toujours blondes et jolies, comme la fille.   -          Je m'appelle Coraline, se présenta-t-elle. Tu veux bien jouer avec moi ? J'ai inventé une nouvelle version d'action ou vérité, avec des objets magiques. -          Euh...   Par où commencer ? Se présenter ? Accepter ? Gabriel n'avait pas vraiment envie de quitter son vaisseau pirate, ni son futur best-seller, mais elle avait l'air si gentille, avec son grand sourire et ses poings sur les hanches. Alors, il descendit de l'arbre, lentement. Coraline attendit. Gabriel toucha finalement le sol, et posa un pied timide dans la lumière, vers elle.   -          Gabriel, marmonna-t-il. -          Super ! Tu viens dans mon jardin ou je viens dans le tien ?
  Gabriel hésita. Le soleil tapait contre sa nuque, ce qu'il détestait. Il aurait préféré retrouver le confort de l'ombre du pin. Mais la lumière, qui faisait briller les cheveux de Coraline, ne lui semblait pas si menaçante en sa présence.   -          Action ou vérité ? -          Euh... C'est quoi le jeu, d'abord ? -          T'as jamais joué à action ou vérité ?! s'étonna Coraline, écarquillant ses beaux yeux bleus.   Gabriel adorait les yeux bleus, et regrettait de ne pas en avoir. Ils étaient le centre des plus belles métaphores de tous les livres qu'il avait lus. On y voyait la profondeur de l'océan et l'éternité du ciel, le roulement des vagues et l'éclat des glaciers. Avoir des personnages aux yeux bruns était toujours très difficile : à quoi les comparer ? Généralement, Gabriel choisissait le chocolat. C'était beaucoup mieux que la terre ou pire, la boue. D'ailleurs, les yeux du magicien étaient d'un bleu très pâle. Lorsqu'il était jeune, ils étaient noirs, et plus il vieillissait, plus il gagnait en sagesse, plus ils s'éclaircissaient. Lorsqu'ils deviendraient blancs, il s'éteindrait... Il se rendit compte qu'il n'avait pas suivi les explications de sa voisine, ce qui le fit rougir. Comment allait-il s'en sortir ?
-          Action ou vérité ? entonna la fillette. Vérité était plus sûr. Il n'avait pas vraiment envie d'action. À vrai dire, la seule action qu'il aimait se trouvait dans son imagination, et certainement pas dans son corps. Coraline ne réfléchit même pas à sa question, qui fusa :   -          Qu'est-ce-que t'écris dans ce carnet ?   Le carnet en lui-même avait de quoi titiller la curiosité de n'importe qui. D'un bleu sombre, avec une reliure soignée, comme un livre ancien, il ne comportait pas moins de 300 pages, que Gabriel avait divisé entre les cinq histoires qu'il imaginait. Le magicien, le pirate, mais également la sirène (lorsqu'il était dans le bain), le chasseur de rêves (lorsqu'il se couchait) et le scientifique (lorsqu'il faisait ses devoirs).   -          Des trucs, fut la première réponse qui lui échappa. -          C'est pas très précis, fit remarquer la blondinette. -          Oui, mais c'est la vérité.   Gabriel sursauta à l'entente d'un bruit strident. Il se rappela, un peu trop tard, que Coraline avait parlé d'objets magiques.   -          C-c'est quoi ? -          Bah je t'l'ai dit ! C'est le bracelet qui détecte si tu as dit la vérité. Là, non.
Le petit garçon grimaça, prêt à tout pour faire cesser ce bruit insupportable.   -          Des-des histoires ! lâcha-t-il, et le bracelet infernal se tut. -          Ah ouais ? s'intéressa immédiatement Coraline. Des histoires sur quoi ? -          Plein de trucs.   À nouveau, le bracelet hurla.   -          Un-un magicien, et aussi un... un scientifique, et...   Gabriel se tut, écarlate. Parler de ses futurs best-sellers lui donnait l'impression qu'en fait, ils n'avaient rien de best-sellers. Qu'il s'agissait juste des stupides rêveries sans intérêt d'un gamin. C'était comme lorsqu'il devait enlever son T-shirt pour se faire ausculter par le médicomage, lorsqu'il était malade. Une véritable mise à nu. Afin d'éviter des questions supplémentaires, il enleva le bracelet et le donna à Coraline. Leurs mains s'effleurèrent. C'était un motif récurrent dans bon nombre de romans romantiques, et le cœur de Gabriel s'accéléra en y pensant. Coraline le regardait sans rien dire.   -          Ben, à toi. -          Ben, pose la question. -          Ah ! Euh ! Vérité ou action ? -          C'est « action ou vérité ». -          Action ou vérité ? -          Action ! -          Euh...
Gabriel ne savait pas quoi dire. Il essaya d'improviser :   -          Cite-moi une action... drôle.   Coraline le regarda d'un air incrédule, les sourcils froncés.   -          Hein ? dit-elle d'une manière que le petit garçon jugea assez insupportable. -          Euh...   Il garda le silence, paniquant intérieurement. Si seulement il avait écouté les règles ! Et si elle lui en voulait et qu'elle ne voulait plus jouer avec lui ? En fait, est-ce-que ce serait vraiment grave ? Il était habitué à la solitude : enfant unique, peu sociable. S'il avait des frères et sœurs, il ignorait même s'il aurait joué avec eux. Ses jeux étaient avant tout fondés sur son imagination. Peut-être aurait-il pu donner les rôles de ses personnages à ses frères et sœurs, mais les auraient-ils correctement joués ? Pourrait-il faire ça avec Coraline ? Mais cela supposerait de la laisser connaître ses histoires...   -          Hého, tu m'écoutes ? -          Pardon ! -          Je disais. Pour la deuxième fois. Que les actions, c'étaient des défis. Genre : grimpe à l'arbre. -          OK. Euh... Grimpe à l'arbre.   Coraline hésita entre soupirer et sourire, puis choisit ce dernier. Elle passa sous la clôture, dont le grillage se soulevait en bas, et commença à escalader. En la regardant se faire happer par l'ombre du pin, Gabriel replongea dans ses rêveries. Sa fière alliée, Coraline, capitaine d'un autre vaisseau pirate, le rejoignait afin de piller le trésor du Titanic, qui s'enfonçait depuis deux heures dans les profondeurs de l'océan. Il fallait mobiliser leurs pouvoirs magiques afin de retenir sa plongée, et rafler le plus de trésors possibles à l'aide des créatures magiques marines, et de la sirène, si elle le voulait bien. Sans réfléchit, Gabriel grimpa à sa suite. En arrivant au sommet du mât, avant elle car il l'avait fait des dizaines de fois, il agrippa fermement les cordages, leva son épée et cria : « À l'abordage ! Pillez l'épave, matelots ! » Puis, il rougit furieusement, conscient que Coraline ne connaissait pas sa rêverie. Cependant, elle sourit, et le regard déterminé, pointa sa propre épée vers le ciel, et cria à son tour : « À l'abordage ! ». Alors, Gabriel rougit de plus belle, et continua le jeu.
  -*-   La silhouette de l'immense château médiéval se détachait de l'obscurité grâce aux lumières tremblotantes à ses fenêtres. Les flots clapotaient contre la coque de l'immense paquebot, qui les fendait tel un conquérant. Le roi d'Angleterre posait pour la première fois le pied sur ses nouvelles terres écossaises, berceau de ses ancêtres druides. Là, il apprendrait à maîtriser les pouvoirs que le magicien lui avait confiés. Il s'était éteint trop tôt, quelques mois plus tôt, sans avoir eu le temps de lui apprendre tout ce qu'il avait à savoir. Alors, dans son dernier souffle, il lui avait confié le nom de cette école mystique, où tous les apprentis mages se réunissaient pour maîtriser leurs dons. Bien qu'anxieux, il était déterminé. Il rendrait fier son mentor, même s'il n'était plus là pour le voir. Mais avant de commencer son enseignement, et sa quête de la sagesse, il devait passer par l'épreuve de la Répartition.   Les apprentis mages étaient divisés en fonction des valeurs qui étaient leurs, mais également celles auxquelles ils voulaient se consacrer. Il y avait les Braves, les Sages, les Bons et les Meneurs. Son mentor lui avait appris qu'aucune d'elles n'était supérieure aux autres, mais qu'ensemble, elles créaient une unité bénéfique à l'équilibre de la société. Il lui avait également enseigné qu'il fallait remettre son sort entre les mains du Gardien, qui lui seul détenait la vérité. Il ne fallait ni préférer une maison, ni se détourner d'une autre. Cependant, le cœur de Gabriel penchait pour les Bons, depuis que sa fidèle amie Coraline en était devenue une.   Lorsque son nom fut appelé, le jeune garçon fut coiffé du Gardien, qui commença à délibérer à l'ombre de son esprit. Pour lutter contre la panique qui l'envahissait, il fixa son regard sur le plafond céleste, où les bougies côtoyaient les nuages et les étoiles. Il s'imagina voler de l'une à l'autre, bravant le vent, évitant le péril des flammes...   -          Oh, pour toi, y'a pas à réfléchir bien longtemps, conclut le Choixpeau magique au bout d'une dizaine de secondes qui lui semblèrent plusieurs longues minutes. SERDAIGLE !
Ainsi donc, les Sages. Ceux qui valorisaient l'intelligence, l'originalité, qui usaient de créativité dans leur quête de connaissance. Des qualités que Gabriel trouvait importantes, et qui lui allaient bien. Il chercha, et trouva, le regard de Coraline, installée à la table des Poufsouffle, à côté des autres première année. Elle lui fit un sourire qui ressemblait plus à une grimace. Malgré tout, il laissa échapper un soupir. Si les quatre maisons devaient s'unir, pourquoi étaient-elles séparées ?   -*-   Poudlard dépassait de loin toutes ses attentes, à la fois en termes de savoir et d'imagination. Chaque cours était passionnant, et Gabriel tenait à ce qu'il soit parfaitement écrit. Il utilisait de l'encre bleu sombre, magique, qui séchait instantanément comme un stylo Bic moldu, et des surligneurs colorés. Chaque soir, il relisait ce qu'il avait étudié aujourd'hui, fasciné, puis écrivait l'histoire de l'héritier du magicien. De plus, le lieu en lui-même comblait son imagination. Dans la salle commune de Serdaigle, une immense pièce au sommet de la plus haute tour, il était le roi conquérant, qui observait l'horizon en réfléchissant aux nouvelles lois qu'il allait promulguer. Dans l'incroyable bibliothèque, il était le scientifique qui s'enrichissait soir après soir de nouvelles connaissances, toujours présent à la fermeture de l'endroit. Près du Lac, il était la sirène, qui avait désormais le pouvoir de prendre forme humaine à proximité de l'eau. Le pirate était un peu délaissé, mais il s'agissait d'une histoire quelque peu enfantine, aussi ne le regretta-t-il pas trop.   Seul point négatif : il voyait beaucoup moins Coraline que ce à quoi il était habitué. Ces trois dernières années, il lui parlait presque chaque jour, et jouait très souvent avec elle. Là, il ne la voyait qu'en cours de potions, sortilèges et métamorphose, ou aux repas lorsqu'elle s'aventurait à sa table – Gabriel ne le faisait pas, n'ayant pas franchement envie de se faire réprimander par la surveillante, une horrible femme nommée Mrs Peters, et qui avait été un temps la nourrice de sa mère. Néanmoins, cela se raréfiait de plus en plus, Coraline préférant rester avec ses nouveaux amis de Poufsouffle. Gabriel essayait de se convaincre que ce n'était pas grave – il la reverrait aux vacances et ils pourraient rattraper le temps perdu. Et surtout, il avait Maya, sa meilleure amie, qu'il connaissait depuis le berceau. Elle avait été répartie à Serdaigle une lettre après lui, à son immense soulagement.   Aux vacances suivantes, celles de Noël, ils se virent souvent. Ils regardèrent des films Disney – Coraline en était fan, Gabriel un peu moins, mais ils mobilisaient son imagination. Après en avoir visionné, ils jouaient au prince et à la princesse pendant des heures. Coraline finissait toujours par intégrer un dragon sorti de nulle part dans l'histoire – c'était sa nouvelle créature préférée depuis qu'ils l'avaient étudiée en histoire de la magie. Ils s'invitèrent l'un chez l'autre, firent des gâteaux, jouèrent à action ou vérité, firent des mimes, rirent aux éclats... Et pendant deux semaines, il sembla que rien n'avait jamais changé entre eux.
Mais voilà que la rentrée approchait. C'est avec fierté que Gabriel ajouta dans sa valise son cadeau de Noël préféré : un magnifique ordinateur portable, qui lui permettrait de donner libre cours à sa passion en s'évitant de fortes douleurs au poignet. Bien évidemment, en 2048, il y avait belle lurette que les scientificomages avaient trouvé un moyen de rendre les ondes électromagnétiques et magiques compatibles. Ainsi, Poudlard avait un code Wi-Fi, et il n'était pas rare de voir un élève discuter au téléphone avec ses parents ou organiser une soirée jeu vidéo dans la salle commune. Gabriel n'avait pas vraiment besoin de tels appareils : les livres lui suffisaient, et il adorait écrire des lettres.   Gabriel et Coraline prirent place dans le même compartiment, comme à la rentrée. Le petit garçon sortit un livre, et Coraline se mit à lire la quatrième de couverture, comme à son habitude. Tout à coup, la porte du compartiment s'ouvrit sur les trois amis de Coraline, que Gabriel n'avait jamais rencontré. Coraline en profita pour faire les présentations, enthousiasmée. Il y avait Gael, qui adorait le vélo, la pâtisserie et la politique française. Emily, l'une des meilleures élèves de la promotion, très intéressée par les potions et la botanique. Austin, passionné de jeux vidéo, qui avait également ramené son ordinateur à Poudlard. Néanmoins, même ce point commun ne suffit pas pour délier la langue de Gabriel, qui resta désespérément muet, se contentant de hochements de tête. Il n'avait jamais été sociable, et il avait bien l'impression que les seules amies qu'il n'aurait jamais étaient celles qu'il s'était faites durant son enfance : Coraline et Maya. D'ailleurs, il aurait mille fois préféré être avec Maya qu'avec ces trois inconnus. Coraline essayait de l'intégrer à la conversation, en vain. En plus, le compartiment était bien trop exposé à la lumière extérieure. Il réussit à s'éclipser au bout d'une heure, ayant envie d'aller aux toilettes – il était trop sincère pour avoir prétexté ce besoin lorsqu'il n'existait pas encore.   Après avoir accompli sa tâche, Gabriel traversa frénétiquement les wagons, cherchant Maya à travers les petites fenêtres. Lorsqu'il la trouva enfin, dans un compartiment au fond du train, en train de regarder une série sur sa tablette à l'ombre des bagages, il se sentit immensément soulagé.   -          Maya ! s'exclama-t-il en entrant dans le compartiment. -          Oh ! Enfin ! Je t'ai cherché partout ! -          J'étais avec Coraline. -          Oh ok, elle va bien ? questionna la Serdaigle, qui connaissait plutôt bien la Poufsouffle, qu'elle voyait aux anniversaires de Gabriel, et parfois à des après-midis de jeu communes. -          Ouais, ouais, enfin, y'avait ses amis... -          Ah, je vois le problème. Ça va ? -          Nooon ! Je n'ai rien su dire ! C'était l'heure la plus gênante de ma vie ! -          Mince... -          Je peux rester là ? Steuplait. -          Euh, oui, moi je veux bien, mais Coraline ? Elle doit t'attendre. -          Viens dans le compartiment avec moi alors, pitié. Pitié Maya. Je te donnerai tout ce que tu veux. -          Tu me laisseras lire tes histoires ?
Gabriel émit un marmonnement inaudible, et la Serdaigle rit.   -          J'aurais essayé. Bon. J'arrive.   Après des présentations encore plus gênantes, un silence s'installa. Puis, Coraline, Emily, Gael et Austin continuèrent leur conversation, Maya et Gabriel se racontèrent leurs vacances, puis retournèrent à leurs activités : livre et série. Gabriel passa la soirée à cogiter pour essayer de trouver quelque chose d'intelligent à dire, en vain. Même Maya, qui n'était pas non plus très sociable, réussissait à répondre lorsqu'on lui adressait la parole. Gabriel se contentait de sourires gênés et d'onomatopées. Coraline devait avoir tellement honte de lui. Il n'osait croiser son regard, alors qu'elle cherchait le sien.   À l'ombre de son livre, le Serdaigle enrageait. Face à un écran d'ordinateur ou un cahier, les mots cascadaient avec fluidité, comme si une petite voix lui les murmurait, guidant ses mains. Ses mots étaient capables de créer des mondes, des gens, des relations, des magies. Mais dans la vraie vie, face à de vraies personnes, la cascade était comme gelée, immobile. Qu'est-ce-qui clochait chez lui ?   -*-   Alors que certaines personnes définissent certaines périodes de leur vie par leurs goûts, c'était impossible pour Gabriel, car ceux-ci ne changeaient pas : la lecture et l'écriture restaient les constantes de son cœur et de son esprit. Donc, il caractérisait chaque époque par une ou plusieurs histoires. Quand il était très petit, c'étaient les poèmes sur les fleurs et les animaux. Puis, autour de six ans, les nouvelles avec les animaux qui parlaient. Entre ses huit et treize ans, c'étaient les personnages du pirate, de la sirène, du scientifique, du chasseur de rêves et de l'apprenti magicien. Et à partir de ses treize ans, il revint aux poèmes, centrés autour d'un thème récurrent : la beauté d'une certaine paire d'yeux bleus, tantôt comparés aux vagues, tantôt au ciel, et parfois à des événements au premier abord sans aucun lien : la neige, un parfum, un gâteau, un pin, un dragon... C'étaient les seuls écrits qu'il couchait encore sur le papier, dans un carnet dédié.   En parallèle, il avait commencé une nouvelle histoire – ou plutôt, un roman. Le jeune homme était déterminé à le finir, mais cela devenait de plus en plus compliqué de jongler entre les cours et sa passion. D'ailleurs, il avait eu l'idée de la trame en cours de sortilèges, lorsqu'il avait lamentablement échoué à lancer un Accio, l'objet restant immobile, comme si sa baguette magique ne fonctionnait plus. Alors que sa directrice de maison lui ordonnait de recommencer, l'esprit de Gabriel avait déjà posé les bases d'une dystopie dans laquelle, à cause de la pollution grandissante, la magie ne pouvait plus être exercée par des êtres humains. Le monde magique sombrerait alors dans le chaos le plus total... Il avait tout en tête, mais les événements, personnages et métaphores s'enchevêtraient, tournant comme une spirale. Il allait devoir travailler tout ça, et utiliser un de ses nombreux carnets pour écrire le squelette de son roman. Il couvrait plus de pages de ceux-ci que de parchemin pour ses devoirs. Néanmoins, il arrivait à obtenir des notes acceptables, voire bonnes, faisant la fierté de ses parents.
  Dans son monde imaginaire, tout allait bien – ou plutôt, tout allait mal, une terrible dictature se mettant en place, mais au moins les événements de chaque chapitre se précisaient dans son esprit. En revanche, dans la vie réelle, tout était flou. Les années passant, Coraline et lui s'étaient de plus en plus éloignés. Chacun était dans son monde. Elle évoluait dans la lumière, populaire auprès de ses pairs, excellant en cours et principalement en Soins aux Créatures Magiques, déléguée de Poufsouffle et centre d'un groupe d'amis soudés. Lui se cachait dans l'ombre de ses livres, inconnu, le regard dans le vague, réfléchissant à des mondes qui n'existaient que pour lui, et un peu pour Maya, à qui il avait commencé à lire des extraits de son travail. C'était un pas énorme pour le jeune homme, mais s'il ne pouvait pas faire confiance à sa meilleure amie, il ne pouvait faire confiance à personne. Souvent, il se demandait s'il aurait partagé ses écrits avec Coraline aussi, s'ils étaient restés amis.   À vrai dire, ils n'avaient jamais officiellement cessé de l'être. Il n'y avait pas eu de dispute, pas de problème. Même après le malaise dans le train en première année, Coraline avait continué à s'asseoir à côté de lui dans les cours qu'ils avaient en commun, à le rejoindre le soir à la bibliothèque, à le voir pendant les vacances. Mais l'été entre leur première et deuxième année, les Abraxas avaient fait un long voyage, puis Coraline s'était fait inviter chez ses amis – résultat, ils n'avaient pu se voir que fin août. À la rentrée, la jeune fille prenait place à côté de ses amis de Poufsouffle, et même si elle restait non loin de lui et lui parlait toujours, c'était Gabriel qui commençait à l'éviter, la présence d'autres personnes le rendant mal à l'aise. Décidément, il détestait cet aspect de sa personnalité. Ils commencèrent à avoir plus de devoirs, et se voir pendant les vacances devenait impossible. Puis, il y eut la troisième année et Pré-au-Lard, un village à côté de l'école, qui se parait de ses plus belles lumières à l'approche de Noël et qui devint rapidement l'endroit préféré de Coraline.   Elle l'y invita la première fois, mais il y avait ses amis, avec lesquels elle discuta toute l'après-midi. Ils parlaient fort, de choses qui n'intéressaient pas Gabriel, et malgré ses efforts, il n'arriva pas à s'intégrer. C'était décidé : plus jamais il n'accompagnerait Coraline si elle était avec ses amis. Il se sentait beaucoup trop mal après, comme si ses batteries avaient été vidées. Elle l'y invita la deuxième fois, mais il y allait déjà avec Maya. Elle l'y invita la troisième fois, mais il était malade. Elle l'y invita la quatrième fois, la dernière de l'année, mais il ne pouvait pas venir, devant terminer un devoir de métamorphose à rendre pour le lendemain et sur lequel il avait bien trop procrastiné. Et en quatrième année, elle ne l'invita plus.   Et il comprit finalement le principal paradoxe chez lui : il aimait le plus ce qui était loin, voire qui n'existait pas, avec peut-être l'exception de Maya. Il aimait des personnages imaginaires, qu'ils aient été créés par lui ou d'autres auteurs. Il aimait les univers fictifs plus que le sien. Et il aimait Coraline, maintenant qu'elle n'était plus proche de lui. Elle aurait tout aussi bien pu vivre sur une autre planète que lui, ou du moins dans un autre hémisphère, jamais illuminé en même temps que le sien. Son jour était sa nuit. Sa lumière était son ombre. Avait-il si peur du monde réel, qu'il essayait de l'étouffer avec son imagination ? Utilisait-il sa plume comme une arme, ou un moyen de comprendre la société dans laquelle il vivait ? Son écriture supposait de grandes capacités d'analyse, qu'il entraînait en observant le plus possible les phénomènes naturels, magiques, mais également humains.
Gabriel ignorait si observer Coraline faisait partie de l'analyse requise pour écrire des romans, mais si tel était le cas, il s'entraînait de plus en plus. Ses yeux étaient irrésistiblement attirés par sa présence, et ne s'aveuglaient jamais de sa lumière. Au contraire, celle-ci éclairait son ombre.   Le jeune homme ne comprenait pas. Sa plume pouvait balayer prairies et jardins, cascades et glaciers, océans et montagnes, amour et haine, courage et lâcheté, oppression et révolution, rêve et réalité, ombre et lumière ; mais jamais, jamais, elle ne s'approchait du visage de Coraline, de sa démarche, de son sourire, de sa douceur, de sa bonté. Comme si elle était trop puissante, ou au contraire trop éphémère, pour être capturée par des mots. Ainsi, jamais Gabriel ne put poser les mots sur ses sentiments, et c'était bien la première fois que cela lui arrivait. Il se sentait perdu. Loin de la mise à nu que représentait pour lui le fait de partager ses écrits, il se sentait enfermé, comme si un haut mur infranchissable entourait son cœur, et que seuls les mots lui permettraient de construire une échelle.   Alors, il l'observait de loin. Il souriait, parfois, et parfois pleurait. Mais ses larmes ne se changeaient jamais en encre pour sa plume. Le parchemin de son cœur restait vierge. À côté, les pages numériques de son ordinateur se remplissaient de plus belle, son esprit tout entier absorbé dans ce monde au bord de l'effondrement, privé de ses fondements magiques. Inconsciemment, Gabriel comprenait que le seul moyen de sortir de ce labyrinthe était de poser des mots sur ses sentiments. Mais il n'en trouvait aucun. Un « je t'aime » n'était rien s'il était adressé à une feuille de papier. Et il n'avait certainement pas le courage de lui dédier ces mots en face.   Et un jour, il fut trop tard. Son apprentissage de magicien terminé, les portes de la salle commune, de Poudlard, puis du Poudlard Express, se refermaient derrière lui à jamais, le laissant seul avec ce sentiment de vide abyssal, que même l'achèvement de son premier roman, intitulé « Magicless », ne comblait pas. Il rentra chez lui, serra ses parents dans ses bras, et attendit. Attendit les résultats de ses A.S.P.I.C. Attendit les réponses des universités de sociologie auxquels il s'était inscrit – une matière qui le passionnait, la seule qu'il s'imaginait continuer dans le supérieur, et qui pourrait de plus lui être utile pour ses livres. La certitude s'était imposée à lui, avec l'aide de Maya : il allait falloir qu'il accepte que d'autres gens lisent ces écrits, car Gabriel Dunckin allait devenir écrivain. Car, comme l'expliquait l'autrice Maya Angelou, « il n'y a pas de plus grande agonie que de porter en soi une histoire non racontée ».
  Aussi raconta-t-il le plus d'histoires possibles. Il raconta prairies et jardins, cascades et glaciers, océans et montagnes, amour et haine, courage et lâcheté, oppression et révolution, rêve et réalité, ombre et lumière. Il écrivit et il étudia, et il étudia ses écrits. Il érigea son mur de plus en plus haut, et même Maya ne put y pénétrer, cette fois. Il raconta haine et mépris de soi, amour ignoré puis perdu, isolation croissante. Il écrivit et il étudia, pendant que Coraline étudiait la dragonologie en Roumanie.   Il l'avait appris lors d'un cours d'orientation, où chaque élève devait faire part de son projet. Lorsqu'elle avait parlé du sien, une fière détermination brillait dans ses yeux, une flamme que seuls les dragons auraient pu lui donner. Il savait qu'elle s'intéressait à ces animaux depuis la première année, et même avant, puisqu'elle les glissait toujours dans leurs jeux communs, il savait qu'elle avait pris l'option Soins aux Créatures Magiques en troisième année, et qu'elle l'avait poursuivie après les B.U.S.E., mais il n'avait jamais pensé que cela pouvait être sa passion. En même temps, comment pourrait-il savoir ce qu'elle aimait. Comment pourrait-il même savoir qui elle était ? Il aimait la Coraline qu'il observait, la Coraline qui riait avec ses amis, qui les prenait dans ses bras, qui souriait aux autres, qui prêtait feuilles et stylos, qui aidait pour les devoirs. Mais cette fille courageuse et douce, généreuse et patiente, était-ce bien Coraline ? Il ne pouvait pas le savoir. Elle était littéralement à un million neuf cent vingt-neuf mille soixante-quinze kilomètres de lui. Et elle ne reviendrait que dans trois ans, à la fin de son master. Plus il y pensait, plus les regrets le dévoraient. Il aurait pu être plus courageux. Ses parents lui avaient toujours appris à exprimer ses émotions, à ne rien garder à l'intérieur. Et il pensait que c'était ce qu'il faisait, en écrivant. D'un côté, effectivement, il faisait sortir ses pensées et sentiments de son esprit, mais ce que Jamie et Harmony voulaient dire, c'était qu'il fallait les partager avec quelqu'un. Et si ces pages restaient non lues, c'était comme s'il gardait tout en lui.   Il n'y avait effectivement pas de plus grande agonie que de porter en soi une histoire non racontée. Et il pourrait écrire tous les romans qu'ils voulaient, fantastiques, romantiques, utopiques, dystopiques, cela n'aurait aucun effet sur son mal-être, sur cette sensation d'échec, de non-dit, car tout simplement, ce n'était pas la bonne histoire.
Ainsi, un jour, sous sa plume, se glissa un dragon. Et une jeune femme aux longs cheveux blonds, qui l'apprivoisait et le montait. Evaline vivait en effet dans un pays, nommé Romania, qui, bien que moldu, était peuplé de créatures magiques. Les licornes, Phénix et autres animaux aquatiques étaient monnaie courante pour se rendre d'un endroit à un autre. Mais Evaline s'était décidée pour un dragon. Elle était originale, belle, douce, elle avait du cran. Dans ce monde, chaque personne avait un don unique. Le sien était de maîtriser la lumière ; là où elle marchait, le soleil baignait ses pas, lorsqu'elle souriait, il brillait plus fort. À côté de chez elle vivait un jeune garçon qui avait le pouvoir d'amener à la vie toute création de son imagination avec des ombres. Mais il avait peur de l'approcher. Car la lumière faisait disparaître les ombres, et il craignait qu'elles soient tout ce qui le constituent.   Il écrivit, jour et nuit, jusqu'à ce que ses larmes se soient changées en lettres, que ses pensées soient devenues des mots, que son histoire soit racontée. Puis, il y eut une semaine, où il ne se passa rien. Où il n'écrivit pas. Il imprima son manuscrit, sortit dehors, au soleil, prit le temps, pour la première fois depuis des années, de regarder l'horizon, de se promener, de respirer. Puis, il alla chez un éditeur.   Contre toute attente, ses souffrances eurent beaucoup de succès. Sa maison d'édition ne le paya pas des masses, mais voir ses pages numériques changées en papier, en encre, en objet réel, avec une quatrième de couverture que Coraline pourrait lire un jour – et il pensait cela impossible, car elle ne reviendrait que l'année suivante. Pourtant, le succès de son livre persista. Il fut même amené à donner des séances de dédicace. Gabriel essayait de ne pas penser à tout ce que cela impliquait – que, plus que son roman, c'était lui qui était aimé et admiré, puisqu'on voulait que l'objet soit marqué de sa signature. Des ateliers étaient régulièrement organisés sur le Chemin de Traverse, et il faisait de son mieux pour écrire bien, et être aimable envers les gens. Mais c'était la fin de la journée, et il devait admettre que la lumière estivale qui illuminait l'endroit lui faisait mal aux yeux. Il avait hâte de se réfugier dans l'ombre fraîche de son appartement, ou peut-être de celui de Maya – cela faisait trop longtemps qu'il ne lui avait pas rendu visite.   La file de personnes s'amenuisait, heureusement. Il n'en restait que quelques-unes. Fatigué, gêné, Gabriel regardait rarement les visages de ceux qu'il s'interdisait d'appeler « ses fans ». Il se contentait de demander timidement leur nom, et à ce qu'ils l'épellent si nécessaire, redoutait qu'ils veuillent une photo, soupirait discrètement si tel était le cas.
  -          À quel nom ? bredouilla-t-il pour la cinq-centième fois de la journée. -          J'ai cru comprendre Evaline ? le taquina une voix à la fois familière et inconnue.   Il releva la tête précipitamment, le cœur battant de plus en plus vite, aveuglé. Puis, ses yeux s'habituèrent petit à petit à la lumière, et il découvrit une Coraline magnifique, son doux visage animé d'une émotion qu'il ne savait reconnaître.   -          Bonjour, Gabriel.
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maisondesbieres · 1 year
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Nouveautés 17 Juin
La fin de semaine commence bien:
Microbrasserie Le Prospecteur
- OQ Passion Double
Double IPA au fruit de la passion
- Tempête du Siècle
Impériale Witbier IPA
- Rousse Chêne-Framboise
Cette version de la Rousse du Prospecteur (Irish Red Ale) est affinée en fût de chêne durant une période de 14 mois avec des framboises, des bactéries lactiques et des Brettanomyces.
- Double Tête de Pioche
Cette bière ambrée possède une forte amertume et une forte teneur en alcool équilibrée par des saveurs d’agrumes et de fruits tropicaux.
- Noire du Prospecteur
Bière noire à l'avoine de la série régulière, servie à l'azote, nez et goût de cacao, de café et de grains rôtis.
- Blonde
Maltée, céréale
Clos des Cigales
- Pop Blop Wizz
Du Sainte-Croix, bas en alcool (c'est très facile à boire) et équilibré, un tout petit peu de Vidal et non collé et non filtré sur le vin de base et méthode traditionnelle non dégorgé.
- Titti Fresco
Une cuvée de Vidal funambule, pas trop d'alcool et de belles acidités intégrées. En équilibre sur un fil. Éraflée et fouée avec une macération le temp de la presse, levures indigènes, non collé et non filtré.
MonsRegius bières artisanales
- Blonde Soleil
En bouche notes agrume, d'ananas et de pin.
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mythriteshah · 4 years
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Powerful and Beauteous Secrets
Another summer; another Largesse.  This would mark the third successful occasion that the Higuri Regalia has used its vast resources and connections to give back to the public.  Despite the smiles and joy the sennight-long event brought, it was an exhausting effort for the Mythrite Sultan, as well as the Angels in his employ.
After singing the praises of the aspiring songstress, Tu’shasha Tusha, she was welcomed in as an honorary Angel of the Regalia.  Furthermore, an alliance had formed with an individual most rare: an Ul’dahn philanthropist by the name of Lord Zezeriku of House Dede, and founder of Dederiku Tradeworks.  Yet again did the Regalia prosper from these newfound friendships, and their name and fame would spread through the realm as a result.  With the Largesse finally over, Lord Thiji Higuri retired to his private chambers in the Aldenard Branch Headquarters.
Later, into the dead of night, a hooded lady approached the estate grounds.  She was adorned with a forest green cloak bearing the emblem of historic Gelmorra on its back, with a clasp showing the symbol of Nophica holding it together, and covering her body from the neck down was a beautiful dress of similar color, with Gridania’s flag proudly displayed on the wearer’s breast.  Noticing the grounds weren’t manned, the individual walked along the path of the cobblestones leading to the front door, and would knock twice.  Silence.  After a short while, she knocked again.  Another moment’s pause would pass before a snow owl bearing a crown of mythril on its head and the symbol of Nald’thal on its breast flew from one of the opened windows, perching itself upon the branches of one of the peach blossom trees which covered the grounds.
“Lady Nyra, thank the Twelve…” whispered the woman.  The owl nodded before pointing a wing towards the window out from which she flew.  A Lalafellin woman with platinum-grey hair popped her head out, fighting back a yawn.
“Sorry, ma’am,” she sleepily stated.  “The Higuri Regalia is clo—“
Once her focus came back from rubbing her weary eyes, she immediately noticed the individual – a familiar face she had not seen in winters.  Her malachite eyes then shot wide as she gasped her name.  “Miss Celuwen?!  What are you doing wearing that?!  You know we haven’t released the next issue yet!”
The woman lowered her hood, revealing an attractive Wildwood Elezen with silvery eyes and golden-blonde hair.
“Pray forgive my intrusion, Archangel Sesena,” she stated, “but I’ve news most urgent to give to our lord.”
Without another word, Sesena nodded and hurried to the door and let Celuwen in.  The Elezen wasted no time to share whatever news she had to give with Sesena, and when it was done, her eyes went wide with shock.
“You… You can’t be serious…!” Sesena gasped.
“I wish this were a jest, Archangel Sesena, but it is as real as ever,” the Elezen replied.  Sensing commotion, two Ananta from below quietly approached the Head Secretary and Celuwen, armed with a rapier and a cane.
“Misss Ssesena,” spoke one of them, “what iss amisss?”
“Bimala.  Ekanta.  Celuwen has come all the way from the Main Branch with dire news,” Sesena replied.  They would then proceed to relay her information to the Ananta twins, and their faces displayed the same shock and dismay that Sesena had shown to Celuwen.
“I sshall rousse the estate,” Ekanta said as she hurried over to the advisor’s office.  The others, meanwhile, hurried downstairs to wake Sesena’s sisters before Bimala quietly knocked upon the partition to awaken the Mythrite Sultan.
“My lord Ssultan,” she spoke quietly.  “Pray forgive disturbing your blisssful sslumber, but I bring word from the Main Branch.”
“I hear you, Bimala,” spoke Thiji from the other side.  The Ananta battlemaid collected herself before she spoke.  The words were difficult to bring out, but for the lord she served, she would not turn back.  One brief exhale and she would speak…
“…The Valide Ssultan has been captured.”
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Once she stated those words, she backed away from the partition.  Trepidation took over as everyone fell in beside Bimala.  They could feel the tension rising amidst the deathly silence.  After what felt like a bell’s time of waiting, a loud thud resounded throughout the estate, which made everyone jump.  The partition door would then slide open violently, revealing the Mythrite Sultan.  His expression was calm, but they could sense the underlying fury.  He glared at each of them before taking a step forward, and then another.  His Angels, still frozen in fear, watched as he made his way to the center of the room, with no other sounds filling the air save for the soft humming of the diamond chandeliers above and the babbling waters of the nearby fountain.
“Where and when?” Thiji asked sternly.
“About a sennight ago, right as the Largesse began,” Celuwen answered immediately.
“A pirate gang from Uznair calling themselves the Bounty Brigands stole into Radz-at-Han in the darkness of night and kidnapped the Valide Sultan!” Sesena explained.
“The other branches have been informed, as well My Sultan,” Sosona followed. "They were last seen heading west, towards the Sea of Jade."
“Oh, no…” Susuna sighed.  “The ransom they’ll be asking for alone will hurt us!  Kidnapping an Angel is one thing, but the Valide Sultan?”
“They won’t,” Thiji replied.  “Miss Shishira.”
“Yes, My Thiji – er, My Sultan?” Shishira acknowledged, correcting herself.
“Ready my weapons,” he commanded.  Everyone exchanged looks with each other as three small rings were heard.
“Wh-Which ones…?” Advisor Shishira hesitantly asked.  He simply turned his head to her and replied, “Yes.”
Without another word, Shishira, Sesena, and Bimala hurried to the space obscured by the large Valentione’s Day beds to unearth a hidden stash of weapons.  The Advisor grabbed what appeared to be a stave of some sort; the Head Secretary retrieved an Awoken Deathbringer, Thiji’s greatsword from his stint as a Dark Knight.  As for Bimala, she delicately cradled a beautifully grimoire of Near Eastern make in her hands.  They would approach their lord, and one by one would he take the items from their hands; the grimoire he opened, inspecting its contents before stowing it on his left hip’ the Awoken Deathbringer was strapped behind his back’ the stave, he held in his right hand.  A fizzling sound was heard, and the otherwise ordinary stave activated, as a bright orange globe of aetherial energy danced around the top of the stave, resembling an unblinking eye.  This was the Kaladanda Lux, an anima weapon that Thiji had decided to have created during his time as an adventurer, when his Stardust Rod proved insufficient.  Once armed, he spoke into the linkshell he had established…
“O dearest Angels, from flowers born, bear unto this realm your thorns.”
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At that moment, all feelings of fright had abandoned them, and in its place was determination and the burning desire for justice, as well as a small hint of malicious intent, as if something within the Angels had been roused.
“Hm?  What iss thiss?” Ekanta asked.
“It’s the hidden order of Thiji’s Angels,” Sesena explained.  “It’s uttered only during a time when beauty need no longer be shown, and instead we must use power.  And for all our bravado, we knew what it meant when Lord Thiji issued these orders and readied his favored weapons in anger…”
“It meant no one was safe,” Sosona finished.  “In other words, this is a call to arms; an all hands on deck.”
Seconds later, voices would be heard from the linkpearl…
“Royal Reaper Umimi Umi has bloomed!”
“Yuanji of the Soaring Dagger has bloomed!”
“Lelena Glaciergrin has bloomed!”
“Lilina Wide-Eyes has bloomed!”
“Luluma the Duty-bound has bloomed!”
“Enforcer Twelvefist has bloomed!”
“Isja Coldgaze has bloomed!”
“Meriri of Fated Winds has bloomed!”
“Archangel Sesena Sena has bloomed!”
“Susuna Gilseeker has bloomed!”
“Sosona of the Cerise Barrel has bloomed!”
“Shishira Flameveil has bloomed!”
Every able-bodied Angel from across the Regalia’s branches answered the Mythrite Sultan’s call.  Their hearts swelled, lifting their spirits for what was to come.  There was another voice that would be heard after a brief pause…
“… Veeveena the Visceral has bloomed.”
The Angels in the Aldenard Branch gasped and cheered upon hearing Veeveena’s voice.  Among all the Angels under the Regalia’s wings, combat-wise, the Main Branch Advisor was the deadliest, with the Head Secretaries coming to a close second.  As Thiji prepared his robes, he issued his orders…
“Miss Yuanji, send Mamai’s Vigil over to us.  We will await its arrival in Ul’dah for pickup.”
“Yes, My Sultan!” the Head Secretary replied from her end.
“Miss Umimi, send Jaanavar’s Vision to the Main Branch and rendezvous with Miss Veeveena; take Miss Isja and Miss Sonalice along with you - for I’ve a special task for them,” Thiji ordered.  “While you’re making your flight, see if you can find any other Angels along the way.”
“Will do, My Sultan!” Umimi acknowledged.  “I am sure Miss Playful Blossom would love to get in on the fun!”
“Once the team from the Othard Branch retrieves Miss Veeveena, we will converge on the last known location of the Valide Sultan’s whereabouts, which was a nautical malms away from the Sirensong Sea, according to Miss Celuwen.  The team aboard Jaanavar’s Vision will commence diversionary measures until we arrive.  Once we do, we’re hitting them with all we’ve got.”
“Yes, my Sultan!” the Angels acknowledged.
“If these imbecilic Brigands make it to the Canals of Uznair, liberating her will prove extremely complicated.  All other Angels will remain in their respective branches and maintain them until we return.  Operation: Mythril Waves has now begun.”
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With the gauntlet thrown down, Thiji marched out of the Aldenard Branch Headquarters with his team in tow.  Bimala and Ekanta saluted them as they left, with Celuwen bringing up the rear.  Meanwhile, the airship and submersible were quickly deployed from the Othard Branch, going full speed ahead towards their destinations.
As for Veeveena, she stole into her lord’s private chambers and found a pair of fans.  These were far from ordinary fans, however, as they were bladed, and had a mythril-blue finish.  The cloth connecting each blade had the engraving of an owl’s wing that was displayed when the fan was unfolded.  Nodding in approval, Veeveena calmly stowed them away and set out for the port, awaiting the Jaanavar’s Vision.
As the light of Menphina’s gaze upon Hydaelyn waned, the morning would soon come, and with it, Azeyma’s warmth.  From the beauteous waters of the Jade Sea, a small fleet of five: four caravels flanked a large galleass in the center, and upon their sails were the insignia of a turbaned skull with a blade driven into it from the top.  The decks of the ship was littered with Midlander and Miqo’te males, along with some Roegadyns strewn about. They all wore golden vests with white sarouels and turbans – no doubt Near Eastern attire.
These ruffians engaged in lots of drinking, fistfighting, exchanging shoes with one another (if they had any), and forcing their prisoners to walk the plank, and all the while they threw gold and gil in the air, showering themselves in riches.  On the flagship, a mustached Dunesfolk male with ice blue eyes and a bandana was guarding the entrance to the brig.  One of the shipmates – a scruffy-looking Midlander – approached him.
“Oi, Blue-Eye.  The boss wants to see the Valide Sultan.  Time to wake ‘er up, yeah?”
“Why?  We won’t be making port for another turn of the sun!” he replied.
“Exactly,” said the Hyur.  “S’why the cap’ n wants to make sure she’s well taken care of before we get that ransom!”  He cackled and took a huge chomp of his mirror apple before walking away.  The Lalafell shook his head and quietly opened the door to the brig.  Closing the door behind him, he approached the cell.  It was decently maintained, for a ship’s standards.  On the other side of the iron bars was a gorgeous specimen of a Lalafell, with snow white tresses and eyes to match.  She was garbed in an ice blue-and-silver gown and veil of Near Eastern make never before seen.  She rose from her slumber and saw the male unlocking the cell door, arching a brow as he did.
“The captain wants to see you,” he told her as he opened the door.  Though her folded hands were tied, she had no issues getting up, gracefully exiting her cell with the male.  Once she made it above decks, the shipmates began hollering and giving catcalls to the lady.  She could only groan in disgust as she made her way above to the captain’s quarters.
“Pipe down, ya bilge rats!” said the Highlander from before.  “She belongs to the captain!  Anyone who lays a finger on ‘er is gonna lose it, along with the rest o’ their arm!”
The turbaned Lalafell escorted the Valide Sultan into the lair of the captain, stopping just before she entered so that she doesn’t try to make any funny moves.  Inside his quarters was a velvet chair, serving as the captain’s throne, with treasures from the Bounty strewn about the area.  On the far corner of the quarters was a mannequin adorned in a unique sherwani with a butterfly imprinted on it, and a long turquoise cloth akin to a sash was wrapped around the waist area.
As for the captain, he was a Hellsguard Roegadyn with auburn skin and tapered brown hair covered by a gilded tricorne.  When the door opened, he opened his eyes, revealing golden orbs that matched the uniform of his fellow pirates.  Beside his chair rested a large axe made from Giantsgall, a material found exclusively within Thavnair.  A sly grin crept along his face as the Valide Sultan slowly approached, calm and composed.
“Welcome back, darlin’!” greeted the Captain with open arms.  “I missed seein’ your flawless face!”
The Lalafell male overhearing the conversation from outside rolled his eyes in annoyance.
“It has only been a few bells, Captain Gracious Coeurl,” the Valide Sultan replied in a soft tone.  “And while I have been enjoying your men’s hospitality over the past sennight aboard the Gilded Blade, I have begun to grow homesick, and would kindly request that we return to Radz-at-Han.
Gracious Coeurl laughed so heartily that the entire ship could hear it; the Lalafell who escorted her even had to cover his ears.
“You know we can’t do that, sweetheart!” he said back.  “We’re not lettin’ you out of our sight until we obtain that ransom!  With it, the Bounty Brigands will become a major power and rival even Limsa Lominsa’s fleet!”
“Oh, my dear Captain,” she began, “Money is not always everything!”
“As if yer one to talk!” he snorted.  “You and your brood have been sittin’ in the lap o’ luxury for so many summers – you’ve got some power in Radz-at-Han as a result of this!  I’m sure that House Higuri and the Regalia wouldn’t mind partin’ with a gil or two – or a billion!”
He cackled again, rocking back and forth on his “throne” all the while.  The Dunesfolk lass sighed, feeling pity for the Roegadyn as she looked back at the male, who only gave her a glare and a head shake.  Some of his crewmates caught wind of the conversation and decided to listen in as well.  “And who’s gonna save ya?  The Mythrite Sultan?  That boy hung up his fightin’ days for nigh on three summers now!  He’d have better chance fightin’ us with a sewing needle than a sword!”
Gracious Coeurl’s men joined in on the laughter, but the two Lalafells were unamused.  Their revelry would be cut shortly as the Miqo’te manning the crow’s nest cried, “Avast!  Ships off the port bow!”
“Ahh, the rest of our fleet has finally decided to join us!  Better late than never...” spoke Gracious Coeurl.  He rose from his seat, grabbing his weapon before pointing at the Dunesfolk guarding the door.  “Blue-Eye!  Keep the Valide Sultan in yer sights!”
“Aye-aye!” acknowledged the Lalafell halfheartedly.  He took the lady by the arm and followed the captain out to the deck, where they would see four more caravels and another galleass, bearing the same colors as the Gilded Blade.  They hailed their fellow Brigands and drew closer, greeting them with cheers.
“Looks like they took care o’ the Blissful Bosom for ya, Captain!” spoke the Highlander, obviously Couerl’s First Mate.  “And they even brought us a few beauties!”
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He pointed out a pale-skinned Viera woman on the Blissful Bosom with pure white hair like the Valide Sultan’s, and blue highlights.  She was striking numerous poses for them while a pink-haired female Midlander with crimson eyes was enchanting the crewmen with her movements.  They were both dressed in a jade green cheongsam with a golden dragon coiling around the length of the dress.
A third woman was seen above, by the helmsman’s wheel - another Hellsguard Roegadyn like Gracious Coeurl. She sported black hair with a violet bang that dangled over her right eye, and she was wearing a lustrous dress with scintillating wings of gold that she flourished and flaunted, twirling around for the men above decks.  A circlet of the purest sapphire gleamed in the light of Azeyma as she danced, and once she caught a glimpse of the captain, she winked.
“Gyahaha!  Excellent work, boys!” yelled the Captain.  “This has been our biggest haul yet!  Now step to it - we make for Uznair, and that ransom’s as good as ours!  But save that angelic lass for me!”
“Aye-aye!” cheered the Brigands as they got to their stations.  As they hoisted their colors and prepared to set sail, a large thud was heard beneath the waves.  Everyone ceased their current actions as they looked around in confusion.
“A sea beast…?” murmured one of the pirates.
“Nay – skywatcher’s called for calm seas today,” spoke another Brigand.  A moment of silence later, another thud was heard, much louder than the previous.  Gracious Coeurl, now on high alert, grasped the haft of his axe and searched the waters beneath them, but what he found was two of the ships were beginning to sink!
“Wha…?!  W-We’re takin’ on water?!” shrieked the helmsman.  “A-Abandon ship!  Get to another vessel!”
“Just fix the godsdamned holes, you fools!” Gracious Coeurl commanded.
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While the main crew stayed to try and mitigate the sinking, some of the pirates were able to make it to the Blissful Bosom.  Despite making it safely on board, the sailors enchanted by the Hyur pointed at them.  A brief pause, and soon they began turning on their own men!  They drew their blades and began to cut down the hapless survivors.
“How dare you scallywags mutiny before your captain so shamelessly?!” Gracious Coeurl roared as he brandished his axe.  He ordered the Gilded Blade to move in close enough for him to leap over the deck after a running start.  As he landed on the other galleass, the impact was sufficient to knock some of the charmed Brigands on their rear ends, and he would begin hacking away at the traitors.
Meanwhile, the two ships yet unscathed from the second group readied their cannons to fire.  Amidst the confusion, the Valide Sultan and her “escort” retreated into the captain’s quarters, while the Viera and Hyur women climbed the mast to reach the crow’s nest.  The Hyur snapped her fingers once they were about halfway, and the charmed shipmates would suddenly snap back to reality.  When Gracious Coeurl gave the signal, the two ships would open fire upon the mutinous vessel to scuttle it.
“Now!  Fire!  Send these traitors to the Sirensong!” he ordered, which caused the once-charmed crewman to protest.  Gracious Coeurl didn't seem to have any qualms towards sending his own men into the depths.  The ships, however, did not respond, and remained still.  “I said fire, ya scoundrels!”  Again, the order was not obeyed.  All that was heard was sounds of battle from below the decks of both vessels, with bodies being flung through the floorboards.  “What in Thal’s bulbous balls is goin’ on?!”
"It's those wenches, sir!" cried the Bosom's helmsman. "They're sirens, sent from the south to beguile us!"  Before they had time to react, however, the Roegadyn fanned her wings out proudly, using the light of the sun to shine with such brightness that it may as well have seared the eyes of her captive audience.  She then proceeded to deliver a flurry of whirling kicks that sent them either plummeting into the drink or skidding across the floorboards.
"Never touch the dancers," she curtly stated with a wag of her finger.  Gracious Coeurl growled and stepped toward the woman, but before he could even take two paces, a voice was heard from below...
“Avast, Bounty Brigands!”  This gave the pirates quite a scare.  “This is your only warning: return the Valide Sultan to Radz-at-Han at once!  Failure to comply will result in dire consequences!”
“You and what army?!  I still got plenty o’ men left for ya!” the captain taunted back.
“Good answer – me and this army was hoping you’d say something like that!  Thank you for your time!” responded the voice.  Once more did the waves turn still, and everyone was looking around in confusion.  A voice broke through the silence…
“Airship abaft!”
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Everyone turned around and saw – you guessed it – an airship with ice blue sails moving at full speed towards the pirate fleet.  Aboard it was the Mythrite Sultan, with Sesena, Sosona, Susuna, Meriri, and Shishira in tow, glaring daggers at the captain as he came into view.  Gracious Coeurl made it back to his ship and readied himself as the aircraft drew closer.
“Come on, then!  I’m ready for ya!” he roared.  Just then, from below, a shark-class submersible emerged from the depths, and out from the hatch came Yuanji, Lelena, Lilina, and Luluma, shouting cries of battle as they began to board the vessels.  All the Angels (save for the Roegadyn, Viera, and Hyur, of course) were no longer in their usual attire of which they are known to wear.  Instead, they wore silvery boleros and brassieres lined with blue trim, with veiled turbans and sarouel to match.  The pirates drew their blades and charged, but before they would meet them head on, the decks were bombarded by magicked arrows, ice shards and fireballs!
From above, Lord Thiji, Meriri, Sosona, and Shishira provided ranged support, while Sesena and Susuna jumped from the airship to join their fellow Angels in battle.
“Hang on to your gil pouch, sis!  We’re goin’ in!” warned Sesena, hot dropping onto the Gilded Blade using her mythrite scutum.
“I always hold onto my…” was all Susuna could say back before they touched down with such force that they broke through the deck of the Gilded Blade, the resulting debris knocking out some of the Bounty Brigands.
“These lasses are downright mad!” murmured Coeurl, watching these wild women invading his beloved fleet.  Meriri, on the other hand, waited until she was close enough to jump onto the Blissful Bosom’s crow’s nest to join the Viera and the Hyur, who had armed themselves with bows and arrows they wrested from their former captives, shooting at the pirates’ hands and arms to make them fall from the mizzenmast…
“Oi, Isja!  Yer supposed ta fire a warnin’ shot, first!” Meriri scolded.
“That was my warning shot,” she coolly replied.  “If it wasn’t, their skulls would be driven into the mast.”
“Ooh~!  I knew you had a little fire behind that icy stare of yours!” teased the Hyur, who was undoubtedly Sonalice Aida.
“Remind me not ta get on a Viera’s bad side…” Meriri said aloud.  Aboard the leftmost vessel which formed up with the Blissful Bosom, Yuanji was acrobatically avoiding danger long enough for Lelena to blast them from behind with frost spells.  The Hingan Head Secretary then readied a fan of aetherially-charged daggers and glared some of her own at the pirate-ciciles...
“I’d offer mercy, but I must fulfill my duty...” she uttered in her native tongue before launching her knives with such force and velocity that it pierced through the frozen Brigands’ bodies, and shattered them.  The aetherial daggers fizzled as they flew off into the distance.
On the caravel opposite of her was Luluma, balancing herself on the bowsprit on one leg as the Brigands struggled to stay on with both feet.  Her skill with the polearm showed as she was easily smacking foes overboard with her mythrite pugil stick.
“And they call themselves pirates...” Luluma scoffed as she turned around, taking a moment to enjoy the sea breeze.  A Miqo’te pirate (who was conveniently last in line) crept up the bowsprit to get the jump on Luluma, but just as he would be within ilms to strike, a small black orb of unaspected energy whistled through the air and struck the Miqo’te in the head, exploding on impact and blasting him over Luluma’s head and off the ship.
“Sister!  Over here!  I’m open!” cried a voice from the bow of the ship.  Concentrating ice-aspected aether into her Stardust Rod, Lelena released a ray of frost towards a line of pirates, who managed to duck out of the way to reveal Lilina, who had her grimoire opened and out in front of her.  A small “ring” emanated from it as the ice ray collided with and was being absorbed into the book.  As Lelena’s magic had ended, Lilina’s grimoire began to glow white, seemingly unable to contain all the aether it had taken from her sister’s spell.
“Look out, it’s gonna blow!” cried a Brigand. Yuanji and Lelena had managed to find cover behind some barrels in time before the aether within the grimoire detonated, coating the deck with ice and snow, freezing the pirates solid.  The resulting feedback propelled Lilina into the air several yalms before landing in a nearby pile of snow, softening her fall.
From below the two remaining vessels which flanked the Blissful Bosom came Himmeya and Rhaegos, who were both cracking their knuckles after their cleanup session.  The Fist of Rhalgr disciple would then get a call on her linkpearl…
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“Hey, Himmeya.  Bet I can catch more bodies than you!” challenged Rhaegos, who was on the ship opposite from her.
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“You’re on!  Let’s see what your stint in the Azim Steppe did for you!” she spoke back.
“Hah!  I’ll go easy on you – I won’t even use my hands!” he replied before the link would be cut.  Cue the Royal Vizier proceeding to systematically blow the men down with his feet and head, dodging their attacks as he did.  Himmeya scoffed, banged her Fists of the Fiend together, and started to go to work.
“Quickly!  Get to the Valide Sultan!” commanded Gracious Coeurl as he crossed blades with Sesena.  The Brigands not already fighting Susuna rushed to the upper decks to apprehend the Lalafellin lady, but before they could get within fulms of her were they met with an effulgent blast of greenish-blue aether which launched them into a considerable height - Coeurl's First Mate being among them taking the brunt of the attack.
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Looking back up, they saw Thiji by the helmsman’s wheel, levitating on a lotus flower with his hands together in some sort of mudra, and his eyes were closed. Behind him was a brown-haired woman brimming with aether, wearing a blue-and-gold lehenga with a pink dupatta floating behind her.  Two golden lotuses held the dupatta aloft, and levitating from her back was a golden “halo” that gave off a radiance like none other. 
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The Valide Sultan then pointed towards the sky, seeing two objects glinting in the light.  She would pull on the ropes which bound her hands as best she could as to allow space for the objects – which were bladed fans – to slice through and set her free.  A small gust blew from the hatch of the submersible, meanwhile, as Umimi and Veeveena jumped onto the vessels which flanked the Gilded Blade, wasting no time to kick some pirate butt, blasts of water and wind emanating from their attacks, respectively.
“I despise having to throw away my proper lady tendencies,” Umimi commented as she was rending her enemies asunder, “but no one screws with my in-laws!”
“That makes two of us, Lady Umimi!” Veeveena said back, juggling a few Brigands in small tornadoes.  “It’s one thing to upset the Royal Reaper...”
“... But another to anger you!” Umimi finished.  She hoisted her scythe over her shoulder as she planted a foot on the back of an unconscious pirate.  Veeveena fell in beside her, fans brandished and brimming with wind energy.  “But look who all decided to tempt Nymeia and gain the unfortunate luck...”
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“TO RUN INTO THE BOTH OF US!!” they shrieked in unison before charging back into the fray.
“They’re just Lalafells!  Don’t be so intimidated by those… pipsqueaks!” shouted Gracious Coeurl.  Lady Nyra swooped in from above and struck at his tricorne, knocking it from his head.  Sesena, taking advantage of this, broke through the deadlock and delivered a shield jab to his gut, sending him backwards a few fulms.
“Hey, Sosona!” said Sesena, speaking into the linkpearl.  “Show the captain here why he should be intimidated by us 'pipsqueaks' when we’re pissed off!”
“Copy that, sister,” Sosona acknowledged from on board Mamai’s Vigil.  She chucked what appeared to be a miniature autoturret in the shape of an orb to the left and rightmost caravels.  Upon landing, she pushed a button on her aetherotransformer, causing them to unfurl and gave off a high-pitched tone, signaling its activation. As the Brigands were attempting to disable them, Shishira then sent a good jolt of thunder-aspected aether into Sosona’s aetherotransformer before she loaded her mythrite-barreled arquebus with supercharged ammunition, discharging the energy in the likeness of a laser into the core of each turret, causing a reaction to occur that made them glow a bright violet and spin wildly in place.  Sparks began to flicker and dance wildly around the autoturrets, which made the pirates back away. 
“Making these assholes shit themselves in three… two… one…”
On “one”, she pushed another button on her atherotransformer, with the only thing following being the dazzling spectacle of the caravels engulfed in globes of lightning, paralyzing everyone on board while turning the surrounding area into a miniature light show.  Upon seeing that, some of the Brigands still locked in battle had seen enough.  They knew they were outmatched, and they knew they chose the wrong noble house to endanger, thus they dropped everything and sat around the deck, surrendering to the Angels.
“Thank you, dearest Veeveena!  And thank you for that light show, Miss Sosona!” spoke the Valide Sultan as she picked up the bladed fans.  Beside her was that same Lalafell who was keeping guard, only this time he was wearing the sherwani that was on display in the captain’s cabin, proudly brandishing a jeweled mythril scimitar.  Two Brigands attempted to seize them, but the Lalafell male easily disarmed his opponent, while the Valide Sultan danced elegantly around hers, cutting him in the knees, then the chest, and as he hunched over in pain, finished with a firm somersault kick to the chin, blowing the man down.
“What the – the Valide Sultan can fight?!” Gracious Coeurl gasped in astonishment, shaking off the blow as he stood upright again.
“From where do you think my beloved son gets his combat prowess?” she replied.  The Hellsguard was confused.
“Wait… which son?” he asked.  His response would be the Mythrite Sultan’s eyes opening up in a violent manner, glowing a bright blue as an aura of vacillating energy enveloped him and his familiar.  The Valide Sultan shook her head in disappointment.
“How dare…” she chided before turning to Thiji.  “Beloved son?  If you would, please.”  Thiji stretched his arms out as mandala-like sigils danced around his hands, preparing to cast a deadly spell.
“H-Hold on!  I concede!  The Valide Sultan is yours!” he pleaded, dropping his axe and then to his knees.  Hearing his cries for mercy, the Mythrite Sultan relaxed his form, calming the aura around him.  At this point, the battle was won, and all the other ships had either been occupied or surrendered over to the Angels.  They all stopped and looked over toward the Gilded Blade, anxious to see how this would end.  But before the silence became too awkward, Thiji’s next word was, in Thavnairian dialect:
“la.”
And, in an instant yet almost comical fashion, he reopened his eyes, reactivated the vacillating aura, finished the spell, and inundated Gracious Coeurl in a pillar of Blissful Aether, blasting him utterly within an ilm of his life.  This expended the power of his trance, and the aura would dissipate, along with the familiar, as Thiji stood back on his feet.
"There is power in beauty!" cried Sesena with her blade raised to the sky.
"And the Angels have both in spades!" responded the Angels, uttering their post-fight catchphrase.
With the Bounty Brigands now routed, the operation was a success.  The Angels rounded up the surviving pirates and threw them in the brig, while others pleaded for clemency – some even looking to reform and serve the Regalia.  They would then convene on the galleass to tie up the Brigands' leader against the mizzenmast of the Gilded Blade.
"Lord Fafastima!  Lady Mimizo!  Are you two well?" asked Shishira.
"We are!  And we are glad you all came when you did," said the Valide Sultan. "Fafastima and I would have been hard-pressed to deal with these ruffians ourselves were it not for your timely arrival!"
"I was getting tired of that man flirting with my lady!" Fafastima followed. "Took every onze of my being to not blow our cover!"
"Wait, so you mean you planned for this to happen?" spoke Yuanji.
"That is correct," Mimizo responded, "and we sincerely apologize for putting you all through so much trouble following your big event!"
"'Tis never any trouble, Valide Sultan," Veeveena stated.  "We were formed to serve the Regalia and deal to with anyone who dares to threaten it!  "
"He is fortunate I did not have to draw Deathbringer, or his head would be rolling across the deck right now..." Thiji uttered as he approached Gracious Coeurl, who had barely come to.  Once he realized how hopeless things seemed for him, he lowered his head dejectedly.
"Bugger it... we would've been a naval power to rival Limsa Lominsa..." he groaned.
"You will not have that honor nor that luxury any longer," Lord Fafastima declared. "As of right now, your Bounty Brigands are under new management!"
The Angels turned toward Thiji's father and mother.  "Consider them disbanded!" he continued, "because the Regalia's got its own merchant fleet now, thanks to your generous donation!"
"Merchant fleet?!" the Angels gasped.
"We - well, mostly husband dearest - had begun to grow complacent in our retirement after Thiji took the reins, and Fafastima - ambitious as ever - decided to continue his adventuring!" Mimizo explained.  Fafastima wrapped an arm around his son's shoulder, laughing as he did.
"With our boy here making the Regalia as prosperous as it can be from his efforts, there was little room for it to grow!" Fafastima said, piggybacking on his wife's words.  "And it’d be poor form for us to let him do all the work while we still had energy and verve to spare! Thus did we take it upon ourselves to start our own merchant fleet!  A shame that two of them had to be scuttled, but we can make do with eight!  Now we can help in our own special way: by securing trade routes from The Corvos Narrow to the Sea of Jade!"
"But I do not understand..." uttered Isja.  "How is it that you two have adapted to a life at sea with great aptitude in so little a time?" The others saw truth in the Viera's words.  They were perplexed over how well Thiji's parents had applied themselves in the short week they had been out at sea.  The only ones who weren't truly disturbed by this conundrum were Sesena and her sisters; Lelena and her sisters; Veeveena, and Umimi, who fell in behind Lord Fafastima and Lady Mimizo.
"Ye haven't figured it out yet, lass...?" Gracious Coeurl mocked.  "The brine's already gotten to yer pretty head, I see!"  He laughed through his pained state for a few seconds until he would receive a hard jab across his face by Isja, promptly shutting him up.
"Miss Isja. Everyone.  I pray that you forgive me for what will be stated next, for there are secrets hidden even within the Regalia that I have not disclosed until now," Thiji pointed out.  
"Pray enlighten your devoted Angel, My Sultan," Isja pleaded with a bow.  
"Gladly.  But you must not disclose this information to anyone outside of our circle - including our allies," he forewarned.  She and the others gave a nod, and Thiji would begin making his way to his parents, turning back to face everyone.
"Despite our refined and graceful disposition, Radz-at-Han, the city-state of Thavnair and its capital, is a pirate haven.  Furthermore, unlike Limsa Lominsa, which is a thalassocracy, Radz-at-Han is an aristocracy, and its governing bodies consist of the houses of noble families that live there. The Higuri line is - as you may have guessed - among them, and our power and influence has grown considerably over the past few winters."
"Thanks in no small part to you, son!" Fafastima reassured him.  "We got pirate blood in us, and perhaps ere long, we'll be pirate lords of The Bounty!"
"Then, if that's the case, ma’am, and forgive my boldness," stated Himmeya, "but what did that man mean by 'which son'?  Was there any meaning behind that, or was he just being dim?"
"You all truly didn't think my son and Horu were the only heirs to the Higuri family, did you?" giggled Mimizo.  "Rest assured that our dynasty will endure through the coming ages, for there are several other offspring who walk among us!  Fafastima the Second; Mimizo the Second; Thalaji; Jajama… "
This revelation left everyone stunned.  Fafastima, however, was guffawing from it all - so much so that he fell on his back, his turban falling on the floor as well.  The implications of this moment were made clear, though they were no less amazed at how well the Valide Sultan was able to maintain such youthful vigor.
"That's well an' good, but if that's the case, milord, why were you so glum all this time bein' the bachelor that ye are?" Meriri questioned.  After a pause, he turned towards the Consultant of Metals (which was Meriri's title in the Regalia) and gave his answer:
"’Tis always a good feeling knowing you've a faithful significant other by your side."
His Angels could only laugh in response, joining in with Fafastima and Mimizo. After a few long moments have passed, the Angels had gathered the surviving pirates, who had fallen under the banner of the Regalia.  Fafastima would address them, stating that the Bounty Brigands were no more, but should they choose, they would be granted amnesty for their acts by serving under him and the Regalia, forming his merchant fleet under their new name - the Mythril Wavetraders, taking after the rescue operation that his son had coined.
With everyone agreeing on the new name, and the Bounty Brigands' former captain being coerced into Fafastima's First Mate (since his previous one was sent to a blissful demise), the Angels would begin to go their separate ways, with the Main Branch and Othard teams taking to the depths in Jaanavar's Vision.  The airship, Mamai's Vigil, would remain on standby for the Mythrite Sultan, who was saying his farewells to his parents...
"Try not to cause too much trouble, Father," he warned.  "I would not want to have to draw steel on the next band of imbeciles who deem it a genius idea to kidnap Hannish nobility."
"We live for the excitement of the seas, Thiji!" Mimizo replied.  "But worry not: we will keep a profile low for your sake!"
"No promises to anyone who tries to attack us, though!  I've a mind to capture them and add 'em to our fleet!" chuckled Fafastima.
"We've always been proud of you, beloved son.  Please do not stress yourself out, for you've an empire to run!  In due time, I know that your own Haseki Sultan will come to you someday!" his mother said as he held her son tenderly. "Which reminds me: you should get back home; you've a fashion catalogue to finish!"
With that, he smiled and nodded before turning towards and boarding Mamai's Vigil.  He gave a final wave to his parents before they took to the skies.  Once they had disappeared into the heavens, Fafastima and Mimizo turned to their new crew - or employees, even - and pointed their weapons at them, causing them to jump in fear.
"All right, boys!" the father of Thiji spoke.  "You've seen what the Regalia's best and brightest can do - so unless you want another helping, I suggest you keep your loyalties to us, and we'll have no problems!  Or else my wife here will have to discipline you at her discretion!  We clear?!"
"Aye-aye!" acknowledged the "merchant-pirates" before scrambling to perform their duties, repairing the damages and getting the ships ready to set sail.  The Mythril Wavetraders that became the Regalia's extension through the waters of Hydaelyn would serve as a great boon for the summers to come.  And with the Higuri Dynasty’s future far safer than everyone (within their sphere, anyway) had initially imagined, the Regalia maintained its golden age of power, beauty, and profit.
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(Many thanks to https://www.instagram.com/sapphrix/ @shadottie and @tsubi-uru for the pictures!)
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uneminuteparseconde · 6 years
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Des concerts à Paris et alentour
Novembre 21. Seijiro Murayama & Jean-Luc Guionnet – Chair de poule (gratuit) 21. Sacha Ruddy + Principles of Geometry + Tolouse Low Trax + Hypnolove + Turzi... – 1999 (gratuit) 21. The Breeders – Le Trianon 21. Lydia Lunch & Ian White + Electric Retro Spectrum – La Station 21. Ekafaune + Badbad + Baba Yage – Le cirque électrique 22. Laurence Wasser – Chair de poule (gratuit) 22. Société étrange + Pyjamarama – Le Zorba 22. Scout Niblett + Miles Oliver – Petit Bain 22. Cookies + Trotsky nautique + Guns'n'Ganseblumchen – La Pointe Lafayette 22. Les Filles de Illighadad + Zenobia – NF-34 22. Tomoko Sauvage + Jacques Demierre & Axel Dörner + Frantz Loriot + Anna Frei & Franziska Koch (Textures fest.) – Instants chavirés (Montreuil) 22. Serge Teyssot-Gay, Christian Vialard & Éric Arlix : Hypogé – Le Cube (Issy-lès-Moulineaux) 23. Michael Nyman : "War Work: 8 Songs with Film" – Salle Pleyel 23. Ennio Morricone – Bercy Arena 23. Kollaps + Trepaneringsritualen + Verset Zero – La Cantine de Belleville 23. Les Morphogénistes + Asié Usu + Annabelle Playe (fest. Vision'R) – Les 100 ECS 23. Sutcliffe Jügend + She Spread Sorrow – Les Voûtes 23. Saravah revisité (Areski, The Recyclers, Arlt, Bojan Flames...) + Hyperculte + Waltraud Blischke (dj) (BBmix fest.) – Carré Bellefeuille (Boulogne-Billancourt) 23. Yasmine El-Baramawy + Dennis Tyfus + Les Sirènes (Francisco Meirino, Jérôme Noetinger, Mathieu Saladin & Juliette Vocler) + Denis Rollet (Textures fest.) – Instants chavirés (Montreuil) 23. Les Tigres du futur + Fiend – Espace Dennis-Hopper (Bagnolet) 23. Tommy Four Seven + AnD + Stephanie Sykes + VSK – Concrete 23. Steve Rachmad + Scan X + Matteo WNB – Rex Club 23. Le Mystère des voix bulgares – église Saint-Eustache ||COMPLET|| 23>25. Anne-James Chaton & Manuel Coursin : "L'Affaire La Pérouse" – La Pop 24. Geometric Vision + Solveig Matthildur – Supersonic (gratuit) 24. Seefeel joue "Quique" + Insides – Petit Bain 24. O'Death Jug – Le Bal 24. Smode + Marti Guillem + Maries Laveau + The Shaders + Stéphane Privat + Sune Petersen (fest. Vision'R) – Les 100 ECS 24. Endless Boogie + Pan American + Facs + Von Limb + Waltraud Blischke (dj) (BBmix fest.) – Carré Bellefeuille (Boulogne-Billancourt) 24. Frustration + Twin Arrows – Rack'am (Brétigny/Orge) 24. Julie Rousse + Méryll Ampe + Félon + Violaine Lochu – Pas si loin (Pantin) 24. Trentmøller (dj) – NF34 24. Arnaud Rebotini + Vernacular Orchestra + Soul Edifice – Rex Club 24. ABSL + Cem + Elad Magdasi + Mind/Matter + Moth + Nico Moreno + Paramod + Parfait + Raär + Sentimental Rave – tba 25. Satan + Kill + Necrodancer – Le Picolo (Saint-Ouen) ||ANNULÉ|| 25. Lene Lovich Band + Morgan King – Supersonic 25. Domenique Dumont – Lafayette Anticipations 25. Evan Crankshaw & The Dead Mauriacs + The Mauskovic Dance Band + Waltraud Blischke (dj) (BBmix fest.) – Carré Bellefeuille (Boulogne-Billancourt) 26. Dominique Petitgand – Fondation Ricard (gratuit) 27. Mudhoney – Trabendo 27. Etienne Jaumet – New Morning 27. Elizabeth Devlin – La Tête de chou 28. Anne-James Chaton – Auditorium|Cité de l'architecture (gratuit) 28. Adult. – Petit Bain 28. Borja Fames + Eloïse Decazes + Èlg – Instants chavirés (Montreuil) 28. Ensemble IRE joue "Nexus Entropy" d'Ulrich Krieger + Marc Baron + Lionel Marchetti (fest. Bruits blancs) – Anis gras (Arcueil) 29. SK/LR – Chair de poule (gratuit) 29. Esben & The Witch – Point FMR 29. Jessica Moss + Tomoe – Gambetta Club 29. Confusional Quartet + René Couteau + Tumulus + Samon Takahashi + Bernard Filipetti vs Ravi Shardja – Le Cirque électrique 29. Maud Geffray (dj) + Fishbach (dj) + Brigitte Fontaine + Musique chienne – Trabendo 29. CHDH + Mariachi + Lårs Akerlund & Sten Backman (fest. Bruits blancs) – Le Cube (Issy-lès-Moulineaux) 29. Rakta + Marée noire + Trashley – Instants chavirés (Montreuil) 29. Interpol + Nilüfer Yanya – Salle Pleyel ||COMPLET|| 30. Mick Harvey – Petit Bain 30. Artus + Fleuves noirs + Hex – Le cirque électrique 30. Spit Mask + Poison Point + Lunacy + Some Ember + Offermose + Kaukolampi – La Station 30. Deeat Palace + Tamara Goukassova + Tryphème – L'International 30. Machine sauvage + Léon Denise (fest. Vision'R & Cookie Demoparty) – Folie numérique N5|Parc de La Villette 30. Trevor Jackson + Violent quand on aime – La Java 30. John Chatler + Samuel Sighicelli + Shapednoise (fest. Bruits blancs) – Anis gras (Arcueil)
Décembre 01. NAO (fest. Vision'R & Cookie Demoparty) – Folie numérique N5|Parc de La Villette 01. Nadia Ratsimandresy + Bruno Chevillon + Uriel Barthélémi + Marc Sens + Annabelle Playe (fest. Bruits blancs) – Anis gras (Arcueil) 01. Deux boules vanille + Jeff Mills + Molécule + Renart + Nicolas Horvath joue P. Glass, T. Riley et J. Adams + Ensemble Links : "Music for 18 Musicians" de S. Reich (fest. Marathon!) – La Gaîté lyrique ||COMPLET|| 02. Beak> + Le Comte – Café de la danse ||COMPLET|| 03. Pardans – Olympic café 03. Tanz Mein Herz + Dragon du Poitou + Mega Bass – La Java 03. Idles + John – Bataclan ||COMPLET|| 05. Julia Holter – Petit Bain 05. Sudden Infant + Massicot – Centre culturel suisse 06. Harry Merry – Chair de poule (gratuit) 06. La Tène avec Jacques Puech, Louis Jacques, Guilhem Lacroux & Jérémie Sauvage – Centre culturel suisse 06. The KVB + M!R!M – Badaboum 07. Kink Gong – Médiathèque musicale (gratuit) 07. Antoine Chessex + Nina Garcia + Francisco Meirino – Centre culturel suisse 07. Heimat + Bordigaga + Bruno Billaudeau, Xavier Mussat & Black Sifichi (Semaine du bizarre) – Instants chavirés (Montreuil) 07. Nosfell – Espace 1789 (Saint-Ouen) 07. Aubadja + chdh (fest. Vision'R) – Le Générateur (Gentilly) 07. Shxcxchcxsh + W.LV.S + Wlderz – Rex Club 08. The Horrorist + Federico Amoroso – L'Officine 08. Jean Benoît Dunckel + NSDOS + CloZee + Kiddy Smile (Inasound fest.) – Palais Brongniart 08. Blawan + The Advent + AWB + Yogg & Pharaoh + Netsh – Concrete 08. Tim Tama + Gijensu + Makornik + K – Glazart 08. Père Ubu (Semaine du bizarre) – Théâtre Berthelot (Montreuil) ||COMPLET|| 09. Panteros666 + Matt Black + Erol Alkan + Kiasmos (Inasound fest.) – Palais Brongniart 09. The Fleshtones – Supersonic 09/10. Moriarty – Cité de la musique|Philharmonie 11. Joanna + October Lieber – Badaboum 12. Nova Materia – La Maroquinerie 12. Le Réveil des tropiques + France + Helio Polar Thing – Petit Bain 13. The Callas + Selofan + Hørd (fest. Magnétique Nord) – La Station 13. Villejuif Undergound + Bryan's Magic Tears + Free Love – La Bellevilloise 14. New Model Army – Trabendo 14. Carol Robinson, Bertrand Gauguet, Julia Eckhardt & Yannick Guedon : "Sequel to Occam Ocean" (2018) d’Éliane Radigue – Palais de Tokyo 14. Sida + Broken English Club + Toresch + Moderna + Wr2old + Shazzula (fest. Magnétique Nord) – La Station 14. Hangman's Chair + Jessica93 + Revok – Les Cuizines (Chelles) 14. Succhiamo + Air LQD + Rraouhhh + Christophe Clébard – Le Chinois (Montreuil) 14. Rebekah + Paula Temple + Anetha + Hannah b2b Charlene – Concrete 15. Gaspar Claus – Cité de la musique|Philharmonie 15. Ata + Oliver Hafenbauer + Chinaski + Last Love Pilgrim + Kilian Paterson + Slyngshot + DJ Neewt (fest. Magnétique Nord) – La Station 15. Job Sifre + Fatma Pneumonia + X1000 + Spunoff (fest. Magnétique Nord) – La Station 15. AZF + Clouds + Aleksi Perälä + Barker – Rex Club 15. Derrick May + Helena Hauff + I Hate Models + Rrose + Noncompliant + Voiron + Galaxian + Sentimental Rave + Sama' + Amarou + Crystallmess – Concrete 16. Tomoko Sauvage – Lafayette Anticipations 18. Drab Majesty – Point FMR 18. Vox Low + Zombie Zombie (fest. Les Aventuriers) – Espace Gérard-Philipe (Fontenay-sous-Bois) 19. Belmont Witch + Zad Kokar + Petra Pied de biche – Instants chavirés (Montreuil) 21. Peter Van Hoesen + Clo d'or + Neel – Rex Club 22. Yan Wagner + Il est vilaine + Magnüm + Mayerling – La Maroquinerie 22. 2manydjs – NF-34
2019
Janvier 09. Ayarcana b2b Ossian + Endlec + 1ndica – Rex Club 11. The Choolers Division – La Station 18. Francis Dhomont (fest. Akousma) – MPAA Saint-Germain (gratuit sur résa) 19. Armando Balice + Ingrid Drese + Jérôme Noetinger + Loïse Bulot + Robert Hampson (fest. Akousma) – MPAA Saint-Germain (gratuit sur résa) 20.  Catherine Bir + Raphaël Mouterde + Francisco Meirino + Roland Cahen + Yoko Higashi & Lionel Marchetti (fest. Akousma) – MPAA Saint-Germain (gratuit sur résa) 22. Emmanuelle Parrenin & Dominique Regref – La Ferme du Buisson (Noisiel) 24. Rouge Gorge – Le Chair de poule 25. La Secte du futur + Shiny Darkly – Supersonic 25. Léonie Pernet – Gaîté lyrique 26. Chloé – Elysée-Montmartre 29. Dominique a – Salle Pleyel 31. Deena Abdelwahed – Gaîté lyrique
Février 02. The Residents – Gaîté lyrique 02. Shabazz Palaces + Dälek (fest. Sons d'hiver) – théâtre de la Cité internationale 06. Brendan Perry – Petit Bain 07. VNV Nation – Le Trabendo 09. The Ex : "Ethiopian Night" (fest. Sons d'hiver) – salle Jacques-Brel (Fontenay-sous-Bois) 10. Therapy? – La Maroquinerie 11. Massive Attack feat. Liz Fraser jouent « Mezzanine » – Zénith 16. Anthony Braxton + Dave Douglas & Bill Laswell (fest. Sons d'hiver) – théâtre Jacques-Carat (Cachan) 21. Mlada Fronta + Absolute Valentine + Neoslave – Petit Bain 22. Nils Frahm – Le Trianon ||COMPLET|| 23. Nils Frahm – Le Trianon
Mars 02. Boy Harsher + Kontravoid – Badaboum 02. Lydia Lunch & Marc Hurtado jouent Alan Vega et Suicide – Silencio 07. Scratch Massive – Gaîté lyrique 12. Yann Tiersen – Salle Pleyel 20. Oomph! – La Machine 22. Delia Derbyshire (diff.) + Lettera 22 + Evil Moisture + Caterina Barbieri + Drew McDowall : "Coil's Time Machines" (fest. Présences électronique) – Studio 104|Maison de la Radio 22. The Young Gods – La Maroquinerie 23. Pierre Boeswillwald (diff.) + Max Eilbacher + Andrea Belfi + Sarah Davachi + William Basinski & Lawrence English (fest. Présences électronique) – Studio 104|Maison de la Radio 24. Warren Burt (diff.) + Mats Erlandsson + Okkyung Lee + Low Jack + BJ Nielsen (fest. Présences électronique) – Studio 104|Maison de la Radio 29. Perturbator – Le Trianon 30. Marc Almond – Le Trianon
Avril 05. Beirut – Le Grand Rex 08. The Specials – La Cigale 10. Daughters – Point FMR 14. Arnaud Rebotini joue la BO de "120 Battements par minute" – Cité de la musique|Philharmonie 17. Teenage Fan Club – Trabendo 17. Soap&Skin – Le Trianon 27. She Past Away – La Machine 27. Chloé : Lumières noires – Le 104
Mai 07. dEUS – La Cigale 10/11. Dead Can Dance – Grand Rex ||COMPLET|| 11. Christina Vantzou + Eiko Ishibashi + Jan Jelinek + NPVR (Nik Void & Peter Rehberg) – Le 104 12. Massimo Toniutti + François Bayle – Le 104 17. Philip Glass : Études pour piano – Salle Pierre-Boulez|Philharmonie 18. Bruce Brubaker & Max Cooper : Glasstronica – Cité de la musique|Philharmonie 28. Alice in Chains + Black Rebel Motorcycle Club – Olympia 31. François Bonnet + Knud Viktor + Jim O'Rourke + Florian Hecker (fest. Akousma) – Studio 104|Maison de la Radio
Juin 01. Eryck Abecassis & Reinhold Friedl + Hilde Marie Holsen + Anthony Pateras + Lucy Railton (fest. Akousma) – Studio 104|Maison de la Radio 02. Bernard Parmegiani + Jean Schwarz (fest. Akousma) – Studio 104|Maison de la Radio 19. Stephen Malkmus & The Jicks – La Gaîté lyrique 26. Magma – Salle Pierre-Boulez|Philharmonie
Juillet 11. Masada + Sylvie Courvoisier & Mark Feldman + Mary Halvorson quartet + Craig Taborn + Trigger + Erik Friedlander & Mike Nicolas + John Medeski trio + Nova quartet + Gyan Riley & Julian Lage + Brian Marsella trio + Ikue Mori + Kris Davis + Peter Evans + Asmodeus : John Zorn's Marathon Bagatelles – Salle Pleyel
Août 23>25. The Cure (fest. Rock en scène) – parc de Saint-Cloud
Septembre 13. Rammstein – La Défense Arena (Nanterre) ||COMPLET||
en gras : les derniers ajouts / in bold: the last news
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orpheusz · 6 years
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LA PORTE DE LA NUIT EST FERMÉE A CLEF
Retrouver le désert Mon pays desséché et secret La vie la vie même L'enchanteur endormi dans les mirages vert profond Du tapis Traverser la Judée le frais jardin clos Le cimetière O vent de Galilée miroitement de la nostalgie Sous une lune de Pierre Fuir les tigrures des nuages sur le sol aveuglant Fuir en dansant Un vent plaintif s'est levé dans mon cœur De pâles paroles tombées des tuiles ruissellent sur  ma peau sèche (Mer morte du souvenir au creux de l'après-midi) Viens enlace-moi Allons vers les forêts Les ravins Les blancs pommiers Je rêve consumée par une folie dangereuse L'horizon brûlant et impie Fait signe Et des pyramides s'érigent Sur la plaque tournante De midi Je rêve oui je rêve sans espoir de retour Seul l'aveugle sait maudire la bougie échevelée Les tendres yeux étirés de l'amour sont cailloux pour toi Bijoux trous tanières Luxure et putréfaction Coutures et balafres de l'église Nommée Or
NUIT DE VEILLE DANS UNE CELLULE EN CRISTAL DE ROCHE
Être invisible et aimée de vous Nocturne oiseau de proie Je plane derrière la porte pluvieuse Solitaire et sauvage Lourde De la gélatineuse souffrance orientale
Courir rouge de votre odeur Dans le jeu phosphorescent des vagues Nue rousse et tentaculaire Suspendue au cri de la petite flûte Pétale
Mon pubis se soulève Calme houle calme calme Malheureuse que je suis
La lune brise l'image engloutie Avant même que sur le sable rose Votre tête puisse venir mourir
Être invisible et aimée de vous A quelque lieues de l'Atlantide Sur la mer ouverte de mes songes
(Joyce Mansour - "Carré blanc", 1965 -  « Où le bas se blesse », extraits.)
Lecture par Maria Casrès
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Ha ha ! - Ducharme, Réjean - Gallimard - 4,50 €
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Dans un grand appartement agressivement confortable, c'est-à-dire d'une laideur ultra-moderne, se réunissent quatre personnages : Sophie la rousse, Roger son amant gras et mou, Bernard l'élégant taré alcoolique et sa toute jeune épouse Mimi, passive et coupable de naissance. Que vont-ils faire ensemble ' S'empoigner. Se jouer à eux-mêmes autant qu'aux autres un show d'une truculence désespérée qui est le procès même de toute existence. Ils se connaissent. Ils se piègent. D'instinct ils savent que leur hystérie est complaisamment communautaire et qu'aucun d'eux n'en sortira. Enfermés dans le cadre feutré d'un bagne sans limites, ils se battent érotiquement ou haineusement, s'insultent, s'adorent, hurlent sur le rythme d'une musique démente en ne cessant de poser la terrible, la douloureuse, l'ineffable question : «Suis-je un grand acteur '» À quoi les compagnons répondent en ch'ur : «Tu es un ignoble cabot.» Le langage éclaté de Réjean Ducharme est à la hauteur de ce carnaval burlesque et tragique. Il saisit le lecteur. Il l'embrouille. Il le soumet. Il l'emprisonne à son tour entre les murs d'un abominable huis clos.
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vg11k · 7 years
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Feu & Sang – ch16
...Ma main tremble alors que j'écris ces lignes. Le froid me gèle les doigts, mais ton sourire suffit à me réchauffer, gravé dans ma mémoire. Grissenwald n'est plus qu'à trois jours de chariot, s'il ne pleut pas davantage et que nous ne cassons pas une roue... Mais suffit de ces mots qui vont m'attirer la malchance. Place à celui que je préfère et me donne du baume au cœur : Roxanne. Ma très chère... tu n'imagines pas combien tes bras me manques... A très vite mon amour.
...plusieurs types de cadavres animés, ponctua Scleras.
De l'index, il caressa le menton de la charogne qui les séparait. Ses pieds nus se glissant agréablement entre les brins d'herbe, elle approcha davantage. Détendue, tout les sens en éveil, elle buvait ses paroles.
Sommes toutes, reprit-il de sa voix parcheminée, ils n'ont pas besoin d'un nécromant pour exister. Preuve en est : bien des morts-vivants parcourent le monde sans que personne ne les ai relevé.
Il prit sa main dans la sienne. Elle pouvait sentir ses os à travers sa peau fripée et en frissonna de plaisir. Guidant son poignet, il l'invita à presser sa paume contre le front du mort.
Toutefois, deux catégories sont à distinguer. Ceux doués de conscience... et les décérébrés, guidés par les dernières sensations qu'ils éprouvent encore. Ils errent sans réel but. Ils n'ont pas la moindre pensée en réalité. Quelques soupçons de sensations tout au plus...
Elle esquissa un sourire comme il passait derrière elle sans cesser de parler. Elle se frotta les orteils les uns contre les autres sans le réaliser.
La nécromancie n'est autre qu'une subtile toile d'araignée, reliée à chacun d'entre eux. Manipule ces fils avec adresse et n'importe quel mort deviendra ta marionnette. En contrôler davantage demande du doigté, mais avec la pratique tu réaliseras qu'il n'est souvent pas nécessaire d'en tisser trop. Laisser les instincts imprimés dans les muscles et la chair permet une économie de concentration non négligeable.
Le vieux vampire se permit un sourire suffisant.
C'est là le secret de l'art nécromantique : être capable de manipuler autant de marionnettes que tu le peux. Avec un minimum de fils. Et ce, sans oublier ton propre corps physique.
Lui indiquant de relever la tête, il plantant son regard dans celui de la jeune femme.
Je t'apprendrais à façonner le vent sombre, à tresser des fils que tu pourras rattacher à aux morts.
Se détournant, il reprit son monologue :
Les morts doués de conscience quant à eux...
...est un don capricieux qui ne demande qu'à être libéré, déclara son professeur d'un ton grave.
La plume de l'adolescent s'affolait sur la feuille de papier, tâchant de ne perdre aucun mot.
A la différence des autres écoles, on ne puise pas dans son pouvoir. Une fois allumé, nous lui tenons la bride afin de ne pas détruire jusqu'à notre essence même.
Mêlant la pratique à la théorie, le mage au crâne luisant et à la barbe rousse fournie claqua sèchement des doigts. Avec quelques étincelles il produisit une flamme qui flotta au-dessus de  son index levé.
Un sort entropique aurait tôt fait de ravager Altdorf, poursuivit-il comme sa manifestation enflait brusquement au point que l'apprenti ressenti la chaleur sur son visage et dû plisser le regard. Vous ne devez pas céder. Vous ne devez jamais céder. Vous devez faire preuve de retenue, à chaque instant. J'insiste sur ce point.
Et se faisant, la sphère crépitante se rétracta jusqu'à n'être qu'une flammèche qu'il dissipa d'un revers de la main.
C'est là le secret qui fera la différence entre un idiot calciné dans sa propre hutte et un Mage du collège Flamboyant.
Il te reste de l'eau ? Lui demanda son voisin en reniflant.
Sans prendre la peine de lui répondre, il lui tendit son outre. Leur patrouille prendrait bientôt fin. Plus qu'une journée et ils retourneraient à la caserne de Dunkelberg. Il était temps : lui ne sentait plus ses pieds et son sac lui sciait l'épaule depuis la veille. Cette fois ils n'avaient croisés ni peaux-vertes ni monstres à tête de bouc en maraude. Ils pouvaient s'estimer heureux.
En y repensant, il avait récolté quelques pièces aux dés durant son tour de veillée, malgré ses doigts engourdis. Il pouvait s'estimer heureux.
Aller courage les gars, tenta de les motiver leur lieutenant sans grande conviction. Plus qu'une heure et on s'ras à la grotte de r'lais. Et d'ici là, retour au bercail !
Hourra... maugréa son voisin en lui rendant son outre.
Il ne put réprimer un sourire fatigué, recalant son arquebuse sur son épaule valide pour s'économiser le bras. Les monts gris n'étaient pas une place pour les hommes. Seuls les plus hardis et les plus fous s'y aventuraient. Où ceux croulant sous les dettes...
Rapidement, la métamorphose opérait. Au fil des cycles, il sentait son emprise s'accentuer. Déjà il sentait son enveloppe éclore, la colère bouillonnant au plus profond de sa conscience cristallisant une multitude d'épines sur son enveloppe externe. Ses longues branches, ployant sous leur propre poids, s'assouplirent pour ressembler à celles d'un pleureur. Son incarnation se propagea jusqu'à la moindre nervure, affûtant ses feuilles unes à unes et les rendant aussi tranchantes que les outils des vandales.
Au matin du cycle suivant, il sentit que le processus prenait fin. Le craquement qu'il produisit fit fuir tout les parasites volant du bosquet. Son écorce se fendait en toutes pars, se morcelant sous la pression d'une seconde épaisseur germée par-dessous, recouvrant son corps physique comme des écailles.
Maladroitement il fit un premier pas. Il sèvait de devoir imiter ces formes de vies inférieures, mais sa soif écarlate balayait son dégoût. La base du tronc du saule blanc qu'il avait choisit était désormais fendue en deux, lui conférant la mobilité des bipèdes.
Alors que tout autour d'autres esprits de Loren s'agitaient, à la fois réjouis et affolés de son arrivée, il persévéra, devenant plus stable à chaque pas. Luisant d'une rage émeraude, venue du fond des ages, il tourna son regard vers l'Est. Il nourrirait de leur cadavres cette terre qu'ils mutilaient jours après jours...
...de faire le planton !
Secouant la tête, Manesh'k revint lentement à la réalité. L'esprit encore embrumé par le flot de souvenirs qu'il se remémorait. Il reconnut la voix de Luther. Et une fois n'était pas coutume, il était énervé.
Depuis cette foutue foret je vous reconnais plus. Entre toi qui passe le temps avec ce regard vitreux. Gilnash qui n'a d'yeux que pour son elfe de compagnie, et vas-y que je te materne, vas-y que je te nourris... Et moi dans tout ça j'suis de corvée de gardiennage du gosse !
Soupirant, Manesh'k coula un regard jusqu'à Enguerran, endormit dans le lit du vampire. L'esprit immatériel était roulé en boule sur sa couverture, semblant lui aussi dormir. Même si le vampire savait pertinemment qu'il n'en était rien. Levant la tête, il répondit à son cadet, le toisant alors qu'il se trouvait assis en tailleur, dos au mur.
Il n'a pas vraiment besoin de surveillance, jugea-t-il.
C'est pas la question, je...
Tu devrais te concentrer davantage sur la mémoire de Castille, l’interrompit-il. Sclèras était siphonné, mais il lui a tant enseigné en terme de magie... s'en est effrayant. Si cet idiot n'avait pas consumé tout son pouvoir pour créer des démons, il aurait put poser les fondations d'une nouvelle Mourkain...
Mais le cadet se contenta de grimacer dédaigneusement.
C'est pratiquer que je dois, pas me ressasser encore et encore les souvenirs dérobés à cette fille, Castille. Et j'ai besoin de cadavres pour cela.
Soupirant d'exaspération, Manesh'k secoua la tête. Cette opportunité de mieux comprendre le concept même de la magie n'était, finalement, pas une si bonne chose pour son neveu...
Tu...
On toqua soudain à la porte, interrompant le débat des deux vampires.
Sur l'marché d'la rive sud, déclara l'aubergiste lorsque Luther lui ouvrit. Un crieur du sieur' a fait passer l'mot qu'les participants d'dernière minute du tournois y d'vaient s'pointer dès qu'possible. L'auraient une broutille à régler.
Il dévisagea Luther de haut en bas, engoncé dans son armure délabrée alors qu'ils avaient passé la journée entière enfermés dans la chambre.
J'ai pensé qu'vous seriez un d'ces gars du tournois. J'ai pas raison ?
Perspicace, siffla Luther avec un sourire suffisant.
Glissant la main à sa besace, il en tira une pièce.
L'aube n'est pas encore là, mais quel temps fait-il à l'extérieur ? demanda-t-il en s'abstenant de remettre l'écu doré.
L'autre grogna, suivant du regard le poing ganté de Luther.
L'aube, le temps...
Puis il sembla réaliser que les volets étaient clos, que seule une chandelle éclairait la pièce.
Y pleut d'puis c'matin. Comme l'avaient prédit les têtes pensantes d'not' seigneur. Pour ça qu'y ont décalé l'tournois à cet' nuit. Sa d'vrait s'calmer qu'y disent.
Il pleut oui, mais voit-on la lumière du jour ? insista Manesh'k en se levant.
On a plus vu l'soleil d'puis l'accalmie d'c'midi et m'est avis qu'on l'verra pas avant d'main matin.
Je vois... merci.
Merci a vous Messeigneurs, susurra-t-il en empochant sa pièce. M'en vais transmettre cela à vos compagnons à la chambre d'à co...
N'en faites rien, l'interrompit Manesh'k en s'avançant précipitamment. Je m'en chargerais. Vous pouvez disposer.
Gheu... Comme vous voudrez...
A peine eut-il disparut dans l'escalier que le vampire souffla de soulagement. Un peu plus et il aurait prit de cours Gilnash et Gaylria. Et les dieux seuls savaient s'il aurait survécu à cette intrusion inopinée.
A ton avis, c'est jouable ? l'interrogea Luther.
Il dit qu'il fait sombre, jaugea Manesh'k. Trouvons nous des couvre-chef et allons voir ce que nous veut Thierry.
*
Avançant doucement dans la grande pièce, le dirigeant à barbe grisonnante passait d'un support a un autre. Ici se trouvait l'armure de son père. Là, le pourpoint de son grand-père. Il ne pu réprimer un sourire triste en s'attardant sur l'évident raccord, grossièrement effectué sur le flanc. Celui-ci avait été fauché par un orque alors que lui-même n'était qu'un petit garçon. Il avait d'ailleurs l'âge d'Hugo à cette époque...
Pourquoi les avoir accepté à ce tournoi ?
Il se tourna vers son cher vassal et ami, le toisant d'une bonne tête. Le seigneur de Bordeleaux se tenait droit, mais cet homme était juste... plus grand. Vêtu de son éternel gambison noir, il conservait les mains croisées dans le dos et fixait le fixait intensément.
Et pourquoi pas ? Répliqua-t-il en haussant les épaules. Je cherche a étoffer ma cour et pour cela j'offre leur chance à tous. Pas seulement à Carloman, Boit-sans-Soif ou le Chasseur de B...
Je sais bien, l'interrompit le géant sans que celui-ci ne s'en offusque. Mais tout de même. L'un avait une armure que je ne confierait pas à un mendiant. Quant au second j'ai bien l'impression qu'il a prit ses couleurs de milicien à un mort.
Nous n'avons aucun moyen de vérifier vos dires, nota le maître des lieux. Ils pourraient dire vrai et avoir réellement affronté ces monstres à Casseneuil. L'entourage d'Hugo n'en serait que meilleur avec des personnes de cette trempe.
Sauf votre respect, osa poursuivre l'homme vêtu de noir tandis que son interlocuteur se penchait sur un râtelier d'armes. Si ce Luthor a prouvé être redoutable, qu'en est-il du second ? Et ce voleur qui les accompagne qui ne souhaite pas participer ? Et je n'ai jamais entendu parler en Averland de...
Ne soyez pas si prompt à sauter aux conclusions, le reprit son aîné. Attendons la fin de la nuit pour avoir une idée plus précise de qui ils sont.
L'homme de main n'insista pas, malgré son scepticisme évident. Ils restèrent encore un moment dans la salle où Thierry, le seigneur de Bordeleaux, se recueillait devant les armes, armures et écrits de sa famille.
*
L'as-tu déjà vu à ton précédent passage ? Le châtelain je veux dire.
Luther ne répondit pas tout de suite, s'attardant sur les box devant eux.
C'était qu'un gamin si ma mémoire est bonne. Aucune chance pour qu'il se rappelle de moi.
Je vois. Tu avais déjà croisé la route de Walach à cette époque ? Continua Manesh'k comme un palefrenier venait à eux.
Pas encore...
Bonsoir messieurs, s'introduisit un jeune homme dans la vingtaine, s'essuyant les mains sur son pantalon. Que puis-je pour vous ?
Mandrak et Luther, enchaîna le vampire pour mettre fin aux questions de son aîné. Un envoyé du seigneur devrait vous avoir parlé de nous.
Cessant de se frotter les mains, leur interlocuteur plissa le regard, les étudiant d'un air soupçonneux : deux adultes au teint blafard, l'un en tabard bleu des hommes du souverain, l'autre engoncé dans une armure qui avait connu des jours meilleurs.
Cest exact, répondit-il finalement. Je crains cependant que vous ne fassiez face à quelques difficultés.
Il les invita à le suivre, les entraînant dans l'écurie.
Nous avons peu de bêtes de disponibles pour vous, commença-t-il. Et celles qui restes n'ont pour la plupart jamais été formées au combat.
Ce n'est pas un souci, déclara Manesh'k d'un ton rassurant. Tant qu'elles nous portent durant la joute de tout à l'heure, cela fera l'affaire.
L'humain tiqua en entendant ces mots. Il s'interrompit.
Excusez-moi, mais avez vous jamais chevauché une bête au combat n'ayant jamais été dressée pour cela ? Ou travaillé avec un animal que vous ne connaissez pas et qui ne vous acceptera pas forcément ? Sauf votre respect, si vous avez réellement l'intention de participer au tournois dans ces con...
Des détails, balaya Luther. Et pour te répondre : oui. Nous avons déjà chevauchés à la guerre des montures rencontrées quelques minutes plus tôt. Ne doute pas de nous.
A la guerre, répéta le palefrenier à mi-voix, plissant à nouveau le regard.
En effet, aucun conflit armé n'avait déchiré la région depuis plus d'une dizaine d'années. Or, bien qu'ayant des mines sombres, tout deux semblaient avoir moins de la trentaine.
Et... ces montures, que...
Suffit, coupa Luther en perdant patience. Elles ont survécus tout comme nous. A présent montre nous quelles bêtes nous devront chevaucher tout à l'heure si nous voulons participer à cette épreuve.
Que se soit le ton agressif ou la mimique sauvage du vampire, l'humain compris qu'il était dans son intérêt de ne pas oublier sa place.
Il s'agit... de... ces chevaux.
Écartant les bras, il leur indiqua cinq box. Luther se renfrogna aussitôt, les poings serrés contre ses hanches.
Trop âgé, trop frêle, pas assez athlétique, jugea Manesh'k en étudiant successivement les animaux sélectionnés.
A la surprise du jeune homme, les bêtes eurent unes à unes un mouvement de recul et piaffèrent au sol comme Manesh'k passait devant elles. La plupart hennirent de protestation... ou de peur ? Il n'aurait su le dire bien que travaillant chaque jours avec ces chevaux. L'un des plus jeune se cabra même.
J'aurais dû me douter... les canassons que j'ai vendu hier étaient rachitiques mais au moins n'étaient pas comme ceux-là...
Luther, n'oublie pas que nous débarquons à l'improviste. Nous devrions déjà nous estimer heureux de participer. Que Thierry nous prêtes des chevaux pour l’événement est...
Il s'immobilisa devant un nouveau box. L'animal dans celui-ci ne semblait pas le fuir comme les autres. Tout comme la bête voisine. Tout deux le suivaient du regard, grattant le sol comme s'ils le défiaient d'avancer.
Et ces deux là ? Interrogea-t-il.
Encore hébété par la réaction étrange des cinq bêtes, le palefrenier jeta un œil aux chevaux désignés par Manesh'k avant de secouer la tête.
Je vous les déconseille. Les jumeaux ne sont pas des chevaux que l'on peut monter.
Et pourquoi donc ? Questionna Luther en s'approchant, retrouvant un semblant d'entrain. Tout deux me paraissent dans la force de l'âge et en parfaite santé.
Ils ont mauvais caractère, expliqua le jeune homme. Personne n'a jamais réussi à les monter ou les faire travailler, l'un comme l'autre. Celui de droite tente même régulièrement de me mordre lorsque je le nourris. Cependant ils ont un excellent pedigree, m'est avis qu'à part les saillies nous n'en ferons jamais...
Nous les prenons, coupa Luther en affichant un sourire carnassier.
*
Foudre et Fléau, murmura Luther en tirant les deux chevaux par la bride. J'espère que vous mériterez ces noms pompeux...
Tu sais, c'est nous qui devrions être heureux qu'ils ne nous redoutent pas comme leurs camarades, tempéra Manesh'k en le suivant.
Peuh, ils...
Veuillez m'excuser, Messeigneurs...
Tout deux se tournèrent vers un adolescent approchant. Il poussait devant lui une brouette où se trouvaient deux gambisons de couleur orange qui avaient connus des jours meilleurs.
Seriez-vous Messieurs Mandrak et Luthor Harkon ? Hésita-t-il comme ils le dévisageaient en silence.
Mon prénom est Luthe...
C'est bien nous mon garçon, le devança Manesh'k en dissimulant mal un sourire amusé. Que nous veux-tu ?
He bien, un représentant du Seigneur Thierry m'a demandé de vous donner ceci.
Posant là sa brouette, il souleva l'un des jaques pour qu'ils puissent l'étudier. Aussitôt, Manesh'k devina qu'il n'avait pas été confectionné la veille, loin de là. Il paraissait néanmoins tout à fait fonctionnel et ne montrait pas de signe de déchirure ou moisissure. A l'emplacement du cœur se trouvait une peinture maladroite et difficilement interprétable, réalisée en toute hâte à même le tissu. Et il constata qu'elle se trouvait également peinte entre les omoplates, bien plus détaillée. Un dragon écarlate stylisé.
Voilà qui est...
…surprenant, compléta Luther, tout aussi étonné que lui.
Tout deux échangèrent un regard perplexe. La veille, ils s'étaient présentés à maître des lieux comme étant membres de l'Ordre du Dragon. Ce détail les perturbaient car entre héritiers d'Abhorash, ils avaient coutumes de se désigner comme des Dragons de Sang. Et jusqu'alors, seul Walach avait poussé le vice jusqu'à se dessiner un blason après la renaissance de Luther : un dragon noir sur fond écarlate. Ni l'un ni l'autre n'avait songé mettre leur lignage en avant lors de cette compétition.
Dois-je... dois-je les remmenez ? Interrogea l'écuyer comme aucun des deux vampire ne pipait mot.
Non mon garçon, nous... nous les prenons, opposa Manesh'k en prenant celui qu'il leur tendait.
Sans perdre un instant, il enfila ses bras dans les manches rembourrées. La jupe était un peu courte, constata-t-il. Mais les épaules présentaient un peu de jeu. Suffisamment pour ne pas le gêner lors de ses mouvements. Un sourire se dessinant lentement sur ses traits, il se tordit le cou pour apercevoir le symbole dans son dos. Après tout, ce blason en valait bien un autre.
Oui, nous les prenons, répéta-t-il avec davantage d'assurance.
A côté de lui, Luther roula des yeux mais n'ajouta pas un mot, se contentant d'accepter l'autre vêtement que lui tendait le garçon.
En possession de ces nouvelles tenues, les deux combattants se présentèrent à l'aire réservée aux compétiteurs éclairée par de nombreuses torches. De multiples abreuvoirs avaient été répartis le long d'une barrière.
Ils s'avançèrent pour revendiquer l'un de ces abreuvoirs lorsqu'un hurluberlu passa devant eux en titubant. Il bredouillait un air aux accents douteux, la bouteille à la main. Le bonhomme ne sembla ne même pas les voir, son armure cliquetant à chaque pas.
Que veux-tu, nous sommes à Bordeleaux, ne put que justifier Luther en haussant les épaules.
Ils se trouvaient dans une prairie rendue boueuse par la pluie insistante de la journée. Ici et là, des chapiteaux modestes trahissaient quelques participants fortunés. Les deux morts-vivants toutefois n'en avaient cure. Ils n'avaient besoin ni de confort ni de préparation. Il leur restait seulement à attendre le début de la manifestation. De l'autre côté des poteaux, plusieurs individus étaient déjà rassemblés dans un carré de terre dégagée, jouant de l'acier devant leurs futurs adversaires, attentifs.
Néanmoins, tout deux ne s'y attardèrent pas, préférant exploiter ce temps à leur disposition pour se familiariser avec leurs nouvelles montures. A tour de rôle, ils montèrent et firent trotter leurs compagnons. Si Fléau, la monture de Luther, tenta un temps de le mordre, il su la rappeler à l'ordre en resserrant sa poigne à même la nuque de l'animal. Le glapissement, mêlé de peur et de douleur, qu'il poussa alors assura le mort-vivant qu'il retiendrait la leçon. Aussi le relâcha-t-il. Témoins de sa manœuvre, un groupe d'écuyers qui passait là en resta coi.
Qu'y a-t-il ? Vous voulez mon portrait ?
Ils déguerpirent sans demander leur reste. Ce ne fut toutefois pas le cas d'un compétiteur ayant également observé la scène d'un peu plus loin.
Les gantelets, déclara Luther en levant l'autre main.
En effet, des pointes acérées ponctuaient l'arcade de ses phalanges et ses doigts, conférant à sa main un aspect crochu.
S'approchant calmement, l'homme échangea un regard serein avec lui, se contentant d’acquiescer. Car Luther ne portait pas de gantelet à sa main agrippée à même la crinière de l'animal. Alors que Manesh'k approchait en sens inverse sur le dos de Foudre, Luther prit soin de noter mentalement les couleurs de cet inconnu. Il présentait les couleurs de Bordeleaux, jaune et bleu, ainsi qu'un trident stylisé sur son écu. Il était cependant personnalisé : une croix et un cor de chasse dorés encadraient l'arme à droit dents tandis qu'une feuille de vigne surplombait l'ensemble.
Une rencontre intéressante ? Commenta Manesh'k en suivant son regard.
Tu n'as pas idée...
Il m'a tout l'air d'y avoir plus de monde qu'on ne le pensait, ajouta-t-il en balayant du regard les hommes aux tenues diverses qui se rassemblaient.
Peuh. Moins d'une dizaine mérite qu'on s'intéresse à eux...
*
Seul avec sa monture, le jeune homme flattait l'encolure de son puissant destrier s'abreuvant paisiblement. Il ne semblait pas percevoir la nervosité qui animait son cavalier. Tentant de s'occuper l'esprit et d'ignorer les dernières personnes croisant le fer un peu plus loin, il entreprit d'enfiler sa cuirasse bâtarde selon ses propres dires. Une tunique lamellaire pour lui protéger l'abdomen et les cuisses, combinée à un plastron d'acier ne présentant qu'une seule épaulière.
Toutefois, boucler seul les sangles à son côté se révélait toujours délicat. Ce que ne manquèrent pas de remarquer trois concurrents passant là. Pouffant alors que l'un d'eux le désignait du doigt, ils approchèrent. Ils étudièrent un instant sa monture d'un œil critique sans laisser comprendre qu'ils comptaient lui prêter main forte. Il tiqua et fit la grimace, renonçant pour le moment à ses préparatifs.
D'où tu viens bonhomme ? commença l'un d'eux en guise d'introduction.
Il dévisagea son aîné sans répondre, s'attardant sur le blason bleu brodé sur sa tunique. Un trident souligné de flèches : un participant bordelin.
Je viens de Brionne, finit par répondre l'étranger.
Brionne, répéta un second en le contournant, flattant à son tour l'encolure de l'animal.
Et qu'est-ce que tu viens chercher à Bordeleaux, Monsieur de Brionne ? poursuivit le troisième dans son dos.
Lui était penché sur l'écu adossé à l'abreuvoir. Il caressait la ligne noire qui barrait le blason écarlate sur toute sa diagonale, pensif. Inspirant calmement, le brionnois ne prit pas la peine de répondre, surveillant l'individu près de sa monture.
Quel est ce dessin ? reprit le précédent en soulevant le bouclier. C'est toi qui l'a fait ?
Lui accordant un nouveau regard, sa mine commença à s'assombrir. Celui-ci arborait des cornes de bélier enroulées sur elles-mêmes sur un bouclier rond, également sur fond Azur.
C'est un Griffon, grinça-t-il.
Un Griffon ? Sérieusement ? Tu en as déjà vu un au moins ?
C'est exact, répondit-il après un instant.
Peuh, n'importe quoi...
Dites, vous n'avez personnes d'autres à aller importuner ? l'interrompit brusquement le brionnois en s'échauffant.
Héla mon garçon, témoigne un peu de respect à...
Un Griffon as-tu dit ?
Tout les quatre pivotèrent d'un bloc. Mains calmement croisées dans le dos, Manesh'k c'était discrètement approché. Il portait le gambison orangé offert par le seigneur sans le boutonner, laissant apparaître le tabard bleu qu'il portait en-dessous. A côté venait Luther, ayant en partie enfilé son armure cabossée par-dessus son jaque. Il retenait leurs montures par la bride, impassible.
Mmh ? Insista le nouveau venu en tenue orangée, scrutant le jeune homme.
Ce faisant, il ignora royalement les trois autres personnes.
Bonhomme, tu es qui pour venir t'insérer dans notre conversation ? s'emporta le chevalier aux cornes spiralées en le toisant, l’œil tourné vers le tabard azur.
Un Griffon ?
Je te cause bonhomme, répéta-t-il en posant l'index sur le torse de l'importun.
Sans lui accorder le moindre regard, Manesh'k lui happa la main. Crochetant son auriculaire, il le fit ployer d'une torsion du poignet. Aucun des deux ne portait de gantelet. Le bordelin poussa un glapissement pitoyable en tombant à genoux dans l'herbe, le coude complètement arqué.
Excuse moi, déclara Manesh'k en lui adressant enfin un regard. Tu me parlais ?
Dans son dos, un sourire s'étira sur le visage de Luther alors que les compagnons du malheureux portaient la main à leurs fourreaux.
N... non je... poursuivez, parvint-il à répondre malgré la douleur.
Manesh'k acquiesça et revint à son interlocuteur sans pour autant lâcher la main de son prisonnier.
Un Griffon ? Reprit-il.
Le jeune homme, un peu moins de la trentaine, cligna des yeux en dévisageant les protagonistes de cette comédie imprévue.
Je... oui. Il a brusquement commencé à harceler les paysans œuvrant près de la forêt de Freduss, plusieurs mois après sa première apparition.
Quelle taille faisait-il ? Te souviens-tu de l'apparence de sa tête ?
Je... heu... il faisait la même taille que moi sur le dos d'Albart. Ma monture je veux dire. Et sa tête, je sais pas... des yeux sombres, un bec long comme cela, des plumes marron clair et quelques unes dorées à la jonction avec le cou...
Le vampire inclina la tête de côté en le détaillant à son tour des pieds à la tête, songeur, alors qu'il continuait de décrire la bête.
Tu as dû le voir de près pour remarquer ce genre de détails je me trompe.
A présent gêné, le brionnois déglutit. Puis ajouta :
Je l'ai... abattu.
Et... comment t'y es tu prit ? Poursuivit Manesh'k, de plus en plus intéressé par cette histoire.
Attentif, le vampire n'avait pas décelé de soubresaut dans le pouls rapide du jeune homme alors qu'il affirmait cela.
Une... flèche dans l'aile. Puis je l'ai harcelé d'une lance jusqu'à ce qu'il la brise.
Il haussa humblement les épaules avant de reprendre.
A ce moment, ses blessures le diminuaient suffisamment pour que je le finisse à l'épée.
Mmh... tu l'as affronté à pied donc, en déduisit Manesh'k. Sage décision : m'est avis qu'il aurait égorgé ta monture d'un coup de serre. La douleur a tendance à les rendre vicieux.
Sans doute... il s'est accroché les serres sur les rebords de mon bouclier. Cela m'a donné une ouverture qui... attendez, vous avez... vous aussi...
Heu...
Manesh'k chercha le regard de Luther. Venait-il de trop en dire ?
Derrière le brionnois, le bordelin aux flèches vint à son tour se saisir de l'écu qui gisait à présent dans la boue. Lentement, il le redressa, étudiant l'arrête supérieure... avant de commencer à pâlir. Trois sillons parallèles étaient gravés dans le bois et l'acier...
Possible, répondit Harkon avec un sourire énigmatique.
...grâce, supplia l'homme toujours agenouillé.
Pas un instant le vampire n'avait relâché la torsion qu'il appliquait. Et ses deux compagnons, dépassés, ne savaient trop comment gérer cette situation.
Et toi mon brave, se détourna Manesh'k en poussant le vice. Pourquoi arbores-tu des cornes de bélier sur ton bouclier ? Tu étais berger auparavant ?
Je... j'ai occis un homme... un homme-bête... lors d'un duel... prisonnier après un raid manqué...
Il a "occis un homme-bête", répéta Manesh'k à son neveu. Ce terrible détenu était sûrement armé jusqu'aux dents... quel courage.
Je serais curieux de connaître les faits d'armes de nos autres amis, répliqua Luther. Mais je te rappelle que nous sommes attendus. Le moustachu d'hier soir est passé il y a quelques minutes pour que l'on commence à se rassembler devant les tribunes.
C'est vrai ! réalisa Manesh'k en relâchant enfin la main du malheureux qui, surprit, s’étala de tout son long.
Gardant le bras contre lui, il se releva précipitamment et alla se réfugier près de ses compagnons.
Mais z'êtes qui vous ? cracha-t-il. M'avez presque cassé le bras !
Presque, souligna Manesh'k avec un sourire amusé.
Des participants de dernière minute, répondit simplement Luther en tournant les talons. On se revoit aux joutes.
Quel est ton nom, tueur de Griffon ? demanda toutefois Manesh'k avant de le suivre.
Darran de... hésita-t-il avant de se reprendre : juste... Darran.
Et bien, Darran, à tout à l'heure peut-être.
A côté de lui, les regards des trois arrogants chevaliers s’écarquillèrent : ils venaient de remarquer le dragon stylisé dans le dos de Luther. S'agissait-il d'une acquisition pompeuse, du symbole d'un ordre inconnu... ou bien alors... ?
*
Vous ne participez pas ? s'étonna le souverain alors que les premiers compétiteurs saluaient la foule rassemblée.
Ciel non. Je ne suis pas aussi belliqueux que mes compagnons, répliqua Gilnash avec un sourire pincé.
Et ma concentration est requise ailleurs qu'à l'arène, songea-t-il sans l'ajouter, gardant une main posée sur l'épaule d'Enguerran.
L'ordre des Dragons, déclara un homme proche d'eux, pensif. Il ne me semble pas en avoir jamais entendu parler.
Gilnash l'étudia un instant avant de le resituer. On lui avait parlé plus tôt de l'équipage de l'imposant navire commercial qui mouillait dans l'embouchure du Morceaux. Le seigneur de Bordeleaux espérait en effet développer le commerce fluvial de sa cité dans les décennies à venir. La présence d'un capitaine familier de Marienbourg, de l'Arabie et même de l'archipel des mystérieux elfes d'Ulthuan était par conséquent un bon augure pour l'avenir. Ce devait être le capitaine de ce bâtiment.
Nous ne sommes pas très nombreux, justifia le vampire. Et venons d'une contrée bien loin de la côte.
Que Mannan vous garde, vous ignorez ce que vous ratez. Voyez, cette ville l'a bien compris.
Se tournant vers le sud - et le fleuve au-delà des bâtiments visibles au clair de lune - il embrassa du regard le port en cours d'essor.
Les pêcheurs savent qui remplit leurs filets et leur évite les tempêtes. Tout ce qu'il manque à Bordeleaux, c'est l'infrastructure nécessaire pour accueillir de véritables navires commerçants. Et un temple dédié au seigneur des eaux salées.
Pourquoi ne pas en faire qu'un ? interrogea le souverain à côté d'eux, suivant leur discussion. Un navire lui-même dédié à Mannan ?
Ma foi, voici une brillante idée, et...
Gilnash fut toutefois sauvé des discutions politiques et religieuses qu'il sentait couver entre les deux hommes lorsqu'une trompette sonna plus bas.
Bonsoir à tous ! J'ai l'honneur d'officiellement introduire ce tournois, organisé en l'honneur de l'anniversaire de Sire Hugo de Bordeleaux, petit-fils de notre Seigneur !
Sous une ovation générale, un gamin un plus jeune qu'Enguerran s'avança timidement, n'osant trop s'éloigner de sa mère. Sur l'estrade accolé aux tribunes, le héraut lui faisait signe d'approcher. Après quelques instants, il finit par rejoindre le bordelin qui lui prit chaleureusement la main.
Sire Hugo, dés demain soir, l'un de ces braves chevaliers aura la chance de siéger à votre table pour les années à venir !
T'en pense quoi de son histoire ? Demanda Manesh'k en se détournant du discours pour chercher Darran du regard.
Luther haussa les épaules.
Il a mentionné le détail que tu souhaitais entendre non ? La couronne dorée j'entends.
En effet.
Votre neveu Julot participe aux joutes ? S'étonna Gilnash en le remarquant au deuxième rang.
Tout à fait. Mais s'il gagne, ce qui entre nous me surprendrait grandement, le suivant dans le classement de ce tournoi intégrera ma cour. Et de même si celui-ci en fait déjà partie.
Sont-ils nombreux ? Interrogea le capitaine de navire.
He bien, en plus de Julot se trouvent Piers, Renaud, Ferragus... intervint un nouveau venu en les désignant tours à tours. Et j'en oublie peut-être un...
Contrairement aux autres personnes de cette tribune, il n'était pas vêtu d'une cuirasse ou d'un pourpoint mais de vêtements simples et amples de couleur pâle. Les marins venus avec leur capitaine l'étudièrent avec étonnement.
Laissez-moi vous présenter Martin, plaça le seigneur. Mon Augure. C'est à cette personne que l'on doit d'avoir anticipé le temps exécrable qu'il y a eu toute la journée. Sans lui, nous aurions prit l'eau dans l'après-midi plutôt que de profiter du spectacle en cette soirée.
Le-dit Martin se contenta de saluts rapides à chacune des personnes présentes, son pendentif au trident battant sur sa poitrine. Il s'attarda quelques secondes sur le vampire, plissant le regard. Celui-ci resserra légèrement sa prise sur l'épaule d'Enguerran. Cet homme avait une légère affinité avec les vents. Il le percevait. Mais lui percevait-il celle du mort-vivant, de par sa nature et sa concentration tournée vers l'autre berge et une chambre bien précise ? Mais l'Augure se détourna. Il échangea un salut chaleureux avec le capitaine de navire puis pris place près d'Enguerran et étendit ses jambes avec décontraction.
...fils de Louis Sabot-Léger, Piers de la demeure de Lierre, le chevalier Darran venu de Brionne... énumérait le porte-parole, les intéressés levant leurs armes en l'honneur du garçon.
Un mâle en parade, murmura Manesh'k pour lui-même. Exposant à la vue de tous son plumage nuptial. Revendiquant un nouveau territoire...
C'est Gilnash qui va être curieux d'en apprendre plus, glissa Luther avec un sourire malicieux. Lui qui avait été si déçu que Varison ne tue ce couple qu'ils n'étaient pas foutus de dresser...
A ce souvenir l’aîné se retint grossièrement d'éclater de rire, s'attirant des regards noirs de leurs voisins.
Et votre gendre, participe-t-il ? Interrogea Gilnash entre deux noms.
Il devina toutefois avoir touché un sujet sensible lorsqu'un voilà de tristesse vint passer sur le regard du seigneur.
Celui-ci ne pouvait être présent, répondit l'estafier au bras en écharpe. Il est une affaire à Aquitanie qui requiert sa présence malgré l'anniversaire de son aîné.
Gilnash le considéra un instant. Il réalisait que cet homme massif au regard froid parlait pour la première fois en sa présence. A tel point qu'il commençait à croire muet cette personne vêtue de noir.
Aucun de mes héritiers ne participe, déclara Thierry le regard rivé sur Hugo. Même si j'impose que toutes les lances utilisées cette nuit soient bluntées, un accident peut arriver. Et je refuse que mon petit-fils soit témoin d'une tragédie en ce jour particulier. Julot est le seul membre de ma famille qui participe.
Décision à la fois honorable et compréhensible, approuva le capitaine Marienbourgeois d'un hochement de tête.
Ralof de Rivebois, Carloman Tueur de Bouc fils de Roland, Jacen des Champs de Lys venu d'Aquitanie, Benoist le Chasseur de Bulots venu de Moussillon...
Comment tu lui avais dit déjà ? Parvint-il a répondre, les larmes aux yeux.
« T'as plus qu'à couver un œuf », lui rappela le cadet qui a son tour réprima un fou-rire.
Y tenait tellement à en avoir un comme monture... se calma-t-il laborieusement.
Va savoir, si cela se trouve sa nichée lui a procuré satisfaction.
Si le seigneur de Bordeleaux, retrouvant son sourire, était absorbé par le discours de son porte-parole et son petit-fils, ce n'était pas le cas de Gilnash. L'hilarité partagée de ses deux congénères était aussi déplacée que contagieuse. Tiraillé entre embarra et amusement, il parvint à garder sa contenance. Mais ce ne fut pas chose aisée. Enfin, qu'avaient-ils bien pu se dire de si drôle ? Manesh'k s'enfonçait littéralement le poing dans la bouche pour garder le silence !
… Mandrak de l'ordre du Dragon d'Averland.
Il fallut toutefois que le cadet ne lui assène un coup de coude pour qu'il réponde à l’identité qu'ils avaient présentés la veille. Aussi s'empressa-t-il de lever au ciel son épée Lahmianne sans même la tirer du fourreau, tout sourire. Ayant remarqué son indiscipline, le porte-parole renifla dédaigneusement avant de reprendre.
… Luthor Harkon, également de l'ordre du Dragon d'Averland.
Enfin, il mit un genoux à terre et se retrouve à hauteur du jeune Hugo.
Monseigneur, pouvons nous déclarer les joutes ouvertes ?
Jetant un regard à sa mère, l'enfant hésita un instant, avant d'afficher son approbation d'un vigoureux hochements de tête.
Pour Hugo ! S'écria le héraut en se relevant, épée pointée vers le ciel qui voyait lentement monter les deux lunes.
Pour Hugo ! S'écria la quarantaine de participants de la compétition.
*
Des casques obligatoires et des lances bluntées fournies par des écuyers... je t'en foutrais des lances bluntées...
Poussant un nouveau juron, Luther botta une motte de terre qui alla s'écraser contre le pied des tribunes.
Il t'a expliqué, le modéra son ainé ayant retrouvé son calme avant d'imiter l'accent du héraut : 'Not bon seigneur y veut ni mort ni blessé. 'Y s'agit d'pas bousculer son p'tit gars'.
Sornettes. Des dents cassées et quelques tripailles lui forgeraient le caractère...
Je...
Toutefois, Manesh'k n'eut aucun argument à avancer quant à cette déclaration. Cependant, ils n'étaient pas en position pour protester concernant ces modalités...
...et des rencontres tirées au sort, ironisa Luther en levant les yeux au ciel avec un geste d'impuissance. Père deviendrait fou s'il entendait ça !
Mais tu as fini de te plaindre ? Tu vas pouvoir tourner en ridicule des malheureux qui ne comprendrons leur malchance qu'au dernier instant...
Certes ! Toutefois j'espère que nous ne serons pas amenés à nous affronter. Traverser l'empire tout entier, une foret infestée d'oreilles pointues et cette contrée barbare pour te coller une raclée... Cela j'aurai pu le faire il y a des années ! Pas besoin d'un tournois !
Tout deux rirent de bon cœur en allant retrouver leurs montures, Foudre et Fléau, ce dernier manquant à nouveau de mordre son cavalier lorsqu'il tenta de monter en selle.
Le porte-parole appela les deux premiers combattants à prendre place, les invitant à accepter les lances bluntées que leurs tendaient des écuyers. A savoir des armes ni pointues, ni tranchantes. Également, il indiqua que pour les participants ne possédant pas de casque, plusieurs avaient été mis à leur disposition.
Appelés pour la première fois, les deux cavaliers allèrent se présenter à leurs dames et tendirent leurs lances à celle-ci.
Mais... Piers l'a pas déjà une femme et un marmot ? S'étonna un bordelin proche des vampires.
Il pointait du doigt le chevalier au couleurs vertes pétante, voyant une femme accrocher un foulard à son arme.
T'es idiot où tu le fais exprès ? Répliqua son interlocuteur. C'EST ça femme.
A mince... mais au fait, l'est pas déjà de la cours d'not' seigneur ? Qu'est-ce qu'il...
C'est l'vignoble à la clé qui l'intéresse, fut-il coupé comme ils prenaient place.
Au son d'une trompette, la première charge eu lieu, voyant Piers de la Demeure de Lierre enfoncer le bouclier rond de son adversaire. A deux reprises.
Des affrontements en trois manches donc, analysa Luther en suivant du regard le vaincu revenant tête basse.
Les chevaliers Luthor Harkon et Julot de Bordeleaux, appela brusquement l'orateur en faisant sursauter les deux vampires.
Julot ? Répéta Manesh'k.
Le pauvre, commenta Luther en enfourchant Fléau. Deux fois en deux nuits...
Alors qu'il s'avançait, Manesh'k repéra le neveu de Thierry. Son visage était déformé par un masque de rancœur. Lui aussi avait visiblement reconnu son adversaire et enfila un casque étincelant. Vraisemblablement neuf.
Dés la première charge, Manesh'k eu mal pour le garçon. Luther fut sans pitié malgré sa monture capricieuse. Julot fut le premier participant à vider les étriers et être éliminé de la compétition. Toutefois indemne, il jeta son casque dans la nuit avec un cri de rage. Luther de son côté se permit un passage devant les tribunes, saluant allégrement les bordelins qui acclamèrent cet étranger vainqueur.
A peine revenu à l'espace réservé aux participants, Luther vint à son aîné auquel il tendit la main. Celui-ci la claqua allégrement en observant les appelés du duel suivant.
Gontran Boit-sans-soif ? Répéta un Luther incrédule alors que celui-ci se présentait. Tu parles d'un titr... Opposé au Chasseur de Bulots... j'aurais tout entendu cette nuit...
De sacrées anecdotes doivent se cacher derrière pareilles appellations, devina Manesh'k.
Bras croisés, il attendait l'appel d'un participant en particulier, curieux de le voir à l’œuvre. Lui-même avait facilement effleuré à trois reprises l'écu d'un adversaire dont il avait déjà oublié le nom. Il c'était tout bonnement révélé incapable de le toucher.
Lorsqu'enfin il vit Darran s'avancer, il se plaça au premier rang des compétiteurs. Celui-ci était opposé à un certain Carloman Tueur de Boucs.
Sans blague... murmura-t-il en reconnaissant la brute auquel il avait tordu le poignet plus tôt.
Vous disiez que deux compagnons de votre ordre participent, nota le capitaine du navire. S'agit-il de ces deux personnes en gambisons oranges, avec un ver pourpre dans le dos ?
C'est exact, répondit Gilnash comme Manesh'k passait devant eux, saluant les spectateurs de la main.
Je vais devoir m'excuser en ce cas, déclara-t-il. Je vous prenait pour quelqu'un digne de peu d’intérêt. Mais lorsque je vois les prouesses de vos frères d'arme... cela force le respect.
Heu... merci ? Fut tout ce qui lui vint à l'esprit tant cette déclaration le pris à contre-pied.
Devant eux, deux jeunes bretonniens se chargeaient pour la troisième fois. A une touche partout au bouclier, le vampire les estimaient sur un pied d'égalité. Tout comme les différents juges aux premier rang de leur tribune, attentif à cette dernière passe d'arme. Et finalement tout deux touchèrent au but. Sauf que le bouclier bleu vola du bras de son propriétaire. Relevant sa visière, le vainqueur aux couleurs rouge poussa un cri de joie audible de leur position.
Nous discutons depuis un moment déjà, mais ne nous sommes pas présentés, insista-t-il. Je suis Frederik, Capitaine de l'Immaculé.
Gi... Gaëtan d'Averland, hésita-t-il. Membre de l'Ordre du Dragon...
Saleté, cracha Luther en revenant de sa seconde joute.
A peine eut-il rejoint l'espace des participants avec Fléau qu'il leva son poing ganté. Toutefois Manesh'k lui retint le poignet, l'empêchant de battre sa monture devant les bordelins. Le geste n'avait pas échappé à quelques uns, auxquels le vampire répondit d'un sourire gêné. Puis, prenant son neveu par l'épaule, il l’entraîna de côté.
Qu'est-ce que tu nous fais là ? Lui reprocha-t-il. Tu viens de l'emporter et...
Ce foutu canasson a à nouveau essayé de me mordre en pleine course, rétorqua Luther en jetant un regard noir au coupable. 'pour ça que j'ai raté ma première charge.
Manesh'k allait répliquer, toutefois les mots ne lui vinrent pas. Aussi se contenta-t-il de hausser les épaules. Et vit que Darran les observait intensément un peu plus loin, affichant une mine étonnée. Le vampire soutint son regard un instant, retrouvant tout son sérieux. Jusqu'à ce que l'humain ne se tourne vers la lice en entendant un hurlement de douleur.
Que...
Bien embêté, le vainqueur du duel en cours guida sa monture vers son adversaire. Étalé de tout son long, il braillait comme un diable, se tenant l'épaule et les jambes agitées de spasmes. Dans les tribunes, le souverain quitta son siège et s'approcha de la balustrade de bois tandis que son Augure quittait précipitamment les gradins. Plusieurs écuyers entouraient le blessé, ne sachant que trop faire : bien que bluntée la lance avait profondément pénétré le plastron comme la chair en-dessous avant de se briser.
La mère d'Hugo cacha les yeux de son fils en remarquant les giclées écarlates régulières issues de la blessure. Étonnamment, le blessé continuait de hurler mais ne semblait pas cracher de sang. Du moins, ce n'était pas visible depuis les hauteurs.
Son poumon ne m'a pas l'air d'être touché, estima Gilnash en attirant Enguerran à lui pour également l'empêcher de voir cette scène traumatisante. S'ils s'empressent de stopper l’hémorragie il devrait vivre.
Êtes-vous médecin ? S'étonna le capitaine de l'Immaculé.
Pas vraiment. Toutefois, j'ai de... l'expérience en matière de saignements.
'veut voir ! Protesta l'enfant contre lui.
Toutefois, la poigne du vampire ne lui permettrait pas de contempler Martin s'affairer à retirer l'armure endommagée pour examiner la plaie. Le vainqueur, chevalier de la Demeure de Lierre, alla rejoindre les autres participants sans passer devant les tribunes, les épaules voûtées.
C'est qui l'futur macchabée ? Demanda discrètement Luther à son frère d'arme.
Un des idiots de tout à l'heure. Celui avec le trident et les flèches.
Pas une grande perte en ce cas, ricana-t-il.
Se faisant, il s'attira les regards noirs de leurs voisins. Aussi pour une fois fit-il preuve de tact en simulant une quinte de toux.
Les écuyers, sous la direction d'un maigrichon en braies amples bleues pâle, emportèrent le blessé sur une civière. Ne restaient plus que des éclats de bois et de métal. Sans oublier le sang sombre qui tachait l'herbe là où il avait chu.
Quelques duels de plus se déroulèrent, voyant Darran triompher du Chasseur de Bulots. Puis enfin, Manesh'k revint tout sourire claquer la main de son neveu : il venait d'éliminer de deux touches le troisième gredin ayant bousculé le brionnois plus tôt dans la soirée. Le vampire s'était même permit le luxe d'un écart sur la troisième charge. Attitude qui passait clairement pour une insulte envers le vaincu qui s'esquiva sous les quolibets de plusieurs adolescents, depuis  les tribunes. A nouveau par réflexe, Manesh'k chercha Darran du regard  en revenant attacher Foudre à un poteau. Celui-ci l'observait d'un air désapprobateur en suivant une discussion animée entre le Chasseur de Bulots et Piers de la Demeure de Lierre.
Il commence à se faire tard, déclara soudain la voix du seigneur en personne depuis l'estrade. Et dis moi mon garçon, jusqu'ici cela te plait-il ?
Debout près de lui, le jeune Hugo leva la tête, avant de réaliser qu'on attendait de lui qu'il s'exprime.
Ho oui ! Répondit-il en hochant vigoureusement de la tête.
L'assemblée, qui était devenue silencieuse lorsqu'il s'était présenté sur les tribunes, ne put qu'être charmée par cet innocent petit garçon.
Toutefois, ce tournoi est encore loin d'être achevé, poursuivit-il . Jusqu'à présent, les rencontres ont été déterminées aléatoirement. Et il apparaît que six participants n'ont pas encore connus la défaite. J'ai décidé que trois joutes de plus se dérouleraient donc entre ces champions choisis par Mannan, pour notre plus grand plaisir !
Aussitôt, une clameur enthousiaste monta des gradins, mêlée d'applaudissements vigoureux. Parmi les combattants toutefois se fut dans une autre ambiance que la déclaration fut accueillie. Si la majorité des combattants cherchaient à retracer les duels ayant eux lieu pour identifier les combattants nominés, se ne fut pas le cas des vampires. Tout deux échangèrent un regard : ils savaient pertinemment faire partie des six.
Ils passèrent de longues secondes à s'observer sans prononcer un mot. Si Luther avait plaisanté plus tôt au sujet d'un éventuel affrontement, ils étaient à présent confronté à la réalité de cette compétition. Et, malgré leurs pérégrinations à travers l'Empire, l'Estalie et les terres des bretonnis... ils ne s'étaient jamais livré de duel jusqu'à présent.
Attendons l'appel, déclara finalement Manesh'k pour briser la glace prenant place entre eux deux. Il est peu probable que notre Thierry nous dresse l'un contre l'autre en sachant que nous partageons le même ordre.
Luther resta impassible, attendant quelques instants de plus avant d'acquiescer et se détourner de son aîné. Aussi commença-t-il à son tour à chercher parmi eux qui demeurait invaincu.
J'appelle Luthor Harkon de l'Ordre du Dragon qui nous vient d'Averland aux couleurs orangées...
Les deux vampires se figèrent sur place en entendant le nom, pivotant derechef vers l'estrade.
… ainsi que Piers de la Demeure du Lierre de Bordeleaux aux couleurs vertes !
Alors qu'une véritable ovation s'éleva aussitôt à l'appel du chevalier local, déjà membre de la cour de leur seigneur, les deux rivaux se détendirent sensiblement.
Ce sera pour une autre fois, déclara Manesh'k en lui claquant l'épaule.
Il arborait un sourire beaucoup plus décontracté alors que Luther reprenait les rênes de Fléau.
Tu ignores à quoi tu écha... Par le Feu du Dragon ! Je me vais te le...
Il s'immobilisa toutefois en plein élan, le poing gantelé levé au-dessus du mufle de sa monture. L'animal indomptable avait à nouveau tenté de le mordre. C'est sous un l'éclat de rire de Manesh'k qu'il passa sous les tribune prendre sa place.
*
J'appelle Jacen des Champs de Lys venu d'Aquitanie en blanc ainsi que Ferragus Feuille de Vigne de Bordeleaux en bleu !
A nouveau, les bordelins démontrèrent leur chauvinisme en acclamant bruyamment leur compétiteur. Tout deux s’avancèrent, ayant déjà enfourchés leurs montures.
La dernière joute donc, murmura Manesh'k en parcourant les participants du regard.
Cependant, il semblait être le seul à se préparer pour un nouveau duel. Jusqu'à ce qu'il le remarque. Un sourire s'étira lentement sur ses traits comme il réalisait qu'effectivement il n'avait lui aussi perdu aucun de ses duels.
Du gâteau ! S'écria Luther en venant à lui la main levée, après avoir jeté dans l'herbe le casque prêté.
Du gâteau, oui, répondit distraitement de vampire en lui rendant son geste de victoire, sans énergie.
Alors, tu as trouvé qui tu affrontais ? L'interrogea-t-il d'un ton beaucoup plus froid face à son manque d'entrain.
Je n'aurais pu rêver mieux...
A quelques mètres de là, Darran les dévisageait avec intensité. Il avait son écu au griffon barré de noir au bras et tenait sa monture près de lui. Il jouait des maxillaires en grimaçant légèrement, visiblement impatient d'en découdre. Manesh'k lui s'en lécha les lèvres.
Voici à présent la dernière joute de cette nuit! S'écria le héraut. J'appelle les Chevaliers Darran en rouge. Et Mandrak, également de l'Ordre du Dragon venu d'Averland en orange !
Darran tueur de Griffon, songea Manesh'k alors qu'il passait devant l'estrade en question. Arrivé au bout de la lice, il en fit le tour et contempla son adversaire déjà en position. Montre moi de quel bois tu es fait, rêva-t-il en abaissant sa visière.
Au signal, tout deux éperonnèrent leurs montures respectives. Leurs lances s'abaissèrent... mais aucune ne toucha sa cible. Faisant dévier sa monture à l'écart de la lice, le chevalier au couleurs orangées évita la lance ennemi. Sans chercher à viser l'écu adverse.
Étonnée par ce choix stratégique, un murmure monta de la foule alors que tout deux faisaient demi-tour. Ils se repositionnèrent, lances vers le ciel, attendant la trompette. Puis s'élancèrent à nouveau.
Que... balbutia le vice-capitaine en voyant Mandrak ne pas abaisser son arme.
A la surprise générale, à nouveau il ne chercha pas à toucher son adversaire, gardant sa lance dressée. Au lieu de quoi, il écarta le bras et parvint à repousser la pointe bluntée d'un revers du bouclier avant de poursuivre sa course. Et tranquillement, il alla se positionner pour la troisième et dernière charge de la compétition.
Voilà qui est surprenant, commenta un Frederik stupéfait. Quel …
ARRETE DE JOUER ! S'écria soudain Darran en retirant son heaume, jetant sa lance au sol.
Tout les spectateurs se tournèrent de Mandrak vers le brionnois, surpris de son brusque éclat de voix.
Je situe ce téméraire cavalier, commença le capitaine en faisant référence à Mandrak. Mais lui qui est-ce ?
Se faisant, il désignait Darran. Le grand-père d'Hugo haussa les épaules.
Un jeune homme originaire de Brionne si ma mémoire est exacte, répondit toutefois son estafier en tenue sombre.
TU T'AMUSES PEUT-ETRE, MAIS POUR MOI CE TITRE PEUT TOUT CHANGER ! Insista-t-il à pleins poumons.
A l'autre bout de la piste, Manesh'k releva sa visière à son tour.
ALORS CESSE DE TE FOUTRE DE MA GUEULE ! PRENDS MOI AU SERIEUX !
Se faisant, il renfila son casque et repris rageusement sa lance à un écuyer effrayé par cette déclaration.
Pour qui il se prends celui-là, grinça Luther depuis le pieds des tribunes.
Autour de lui, l'avis des autres participants semblait mitigé. Plus d'un hochèrent la tête d'approbation tandis que d'autres critiquaient le comportement de ce jeune coq.
Quel langage, renifla Martin avec dédains, revenu du chevet de son blessé.
Ses vêtements étaient tachés de sang. Toutefois, sa présence devait signifier que les jours du malheureux n'étaient pas menacés.
Répondez moi honnêtement Gaëtan, déclara Thierry en se tournant vers Manesh'k en contrebas. Ce jeune homme dit-il vrai ? Votre ami Mandrak s'amuse-t-il à nous cacher l'ampleur de ses talents ?
Le doute comme la curiosité perçaient dans sa voix, alors que le chevalier Mandrak ouvrait son bras de bouclier en signe d'acceptation.
Je ne saurais l'affirmer, fut tout ce que put répondre Gilnash tant il était prit au dépourvu par la tournure des événements.
AMENES TOI ! AVEC TOUT CE QUE TU AS ! S'obstina Darran en rabaissant sa visière.
... Tu l'auras réclamé, murmura Manesh'k de l'autre côté en faisant lentement glisser la sienne.
Dans les tribunes, Gilnash remarqua que Martin devant lui venait de brusquement se tourner vers le combattant au jaque orange. Tout comme le vampire, l'augure devait avoir perçu la légère fluctuation des vents à cet instant. Il serra les dents, suppliant en silence son frère d'arme de ne pas en faire trop...
Les deux cavaliers restèrent ainsi quelques instants à se scruter, séparé de toute la longueur des couloirs de charge. Et la trompette sonna. Aussitôt ils plantèrent leurs talons dans les flancs de leurs montures. Foudre et le destrier du brionnois foncèrent l'un sur l'autre à toute allure tandis que les lances de cavaleries s'abaissaient. Plusieurs personnes donnèrent de la voix, encourageant à plein poumons les combattants de cette dernière charge. Plusieurs cors résonnèrent gravement...
Au dernier instant, Manesh'k jeta de côté son bouclier rond. Les cuisses fermement refermées sur les flancs de Foudre, le vampire pivota sur sa selle. Il donna à son allonge autant d'amplitude qu'il le put. Avec un fracas épouvantable, l'écu écarlate barré de noir vola en éclat.
Foudre poussa un hennissement de douleur sous la pression contre ses cotes, sa course devenant incertaine. Jetant la lance à son tour, Manesh'k prit la bride d'une main et s'accrocha à la crinière de l'autre. Jouant de sa force considérable et d'une chance insolente, il parvint à ramener Foudre au trot sans plus de mal. A ce moment seulement s'autorisa-t-il à regarder en arrière.
Miraculeusement, Darran n'avait pas vidé les étriers. Un écuyer bordelin s'efforçait d’attraper les rênes alors que le cavalier penchait dangereusement en arrière, les bras ballants. Le perdant de la joute précédente vint même l'aider à se redresser comme il menaçait de chuter. Toujours conscient, le brionnois paraissait néanmoins sacrément sonné.
Il est indemne mon Seigneur ! S'écria l’écuyer après avoir échangé quelques mots avec lui.
A ces mots, les spectateurs se levèrent. Une salve d'applaudissement et d'acclamations vint les féliciter.
Impressionnant, déclara Gilnash dans la cohue, observant Darran alors que Manesh'k menait Foudre jusqu'au vaincu pour s'assurer de son état.
Au vu de la performance, il n'aurait pas été surpris de trouver chez son compagnon un regard verdoyant s'il n'avait pas porté de casque. Son frère dans la non-vie n'avait pas fait dans la demi-mesure en soulevant à bout de bras la pesante lance de cavalerie...
Il aura bien de la chance s'il n'a pas le le coude et l'épaule en miettes, commenta le grand bordelin en jaque noir, lui-même le bras en écharpe.
Certes. Mais concernant votre compagnon Mandrak : quel panache ! Oser une manœuvre aussi risquée...
Il est... audacieux de nature, ne put que répondre Gilnash au vice-capitaine de Frederik, impressionné par la prestation.
Devant eux, Enguerran ne s'arrêtait plus d’applaudir, euphorique et surexcité malgré l'heure tardive.
Rapidement, un cercle se forma autour du perdant. Cercle qui s'écarta toutefois quand le chevalier Mandrak approcha, tête nue et tenant sa monture par la bride. Il toisa un instant Darran, assis sur un banc alors que le silence se faisait autour d'eux. Et, à la surprise générale, le garçon eu un soubresaut qui rapidement vira à l'éclat de rire fatigué.
Je le savais, articula-t-il péniblement en levant le regard. Tu aurais pu m'éjecter dès les deux premières passes...
Impassible, Manesh'k vit un léger sourire éclairer l'expression du brionnois.
...mais tu vois, je n'ai pas mordu la poussière.
Repoussant l'aide d'un écuyer ne sachant trop quoi faire, il se releva. Seul. Et se tint droit face au vampire n'ayant pas prononcé un mot. Et, toujours souriant, il lui tendit la main. Main que Manesh'k considéra un instant, avant d'empoigner avec vigueur.
Merci, le remercia enfin Darran. Merci de ne pas t'être retenu.
Son adversaire d'un soir esquissa une mine partagée avant de répondre, lui posant sa paume libre sur l'épaulière.
Pense quand même à faire regarder ton bras.
Aussitôt, Darran esquissa une grimace de douleur.
Les choses sérieuses commencent demain, ajouta-t-il en souriant.
Et à ses paroles, il tourna les talons, laissant là les autres compétiteurs qui le regardèrent partir. Le sourire de Darran s'estompa légèrement, puis il consulta du regard les autres compétiteurs et écuyers. Mais pas uns ne semblait avoir remarqué les crocs de Mandrak.
Le Chasseur de Bulots, Piers de la Demeure du Lierre et quelques autres échangèrent des regards incertains. Croiser le fer le lendemain avec cet homme en orange... n'était-ce pas une erreur monumentale ?
*
L'immense salle était silencieuse. Pas un souffle ne venait troubler les armures et trophées sur leurs présentoirs. La pièce était l'une des plus reculée du château de Bordeleaux. Les ancêtres du seigneur c'étaient succédé en ces lieux depuis plusieurs générations. Leur famille avait fait construire cet édifice qui surplombait la ville alors que ce n'était qu'un village. L'épée du premier souverain trônait d'ailleurs sur un support, sous une légère couche de poussière. Plusieurs tâches d'oxydes commençaient à apparaître ici et là. Elle avait défait maints orques, mais n'en pourfendrait vraisemblablement pas un de plus.
Perturbant le calme de ces lieux, un crépitement dans l'air agita les plastrons sur leurs mannequins. Une bourrasque balaya le cœur de la pièce aux vitres centenaires, scellant pourtant la moindre issue vers l'extérieur. Et soudain, un flash lumineux illumina les étagères. Plusieurs casques bosselés rebondirent sur le dallage. L'instant d'après, une fissure s'était dessinée dans le centre de la pièce, pulsant d'éclairs grésillants. Et lentement, la réalité s'effilocha comme la brèche dans l'espace s'étirait. Elle illumina les présentoirs d'une lumière mauve éblouissante.
Une ombre vint toutefois assombrir le portail. Générant un sifflement sourd qui domina un instant les détonations d'énergie, une pièce de métal se fraya un chemin jusqu'à ce plan d'existence. Noire, longue et effilée, une lame ciselée de symboles luisants émergea. Son fil comme la qualité de son matériau ridiculisaient les reliques entreposées là. Et avec une nouvelle détonation l'arme fut brusquement régurgitée, allant fracasser le râtelier d'armes plusieurs fois centenaire. Tout comme l'épée rouillée qu'il exposait.
Avec de nouveaux arcs d'énergie, la brèche se referma rapidement, entraînant avec elle les étranges lueurs violettes issues d'autres mondes. En quelques instants, l'endroit retrouva son calme. Si ce n'était le bois fumant et sifflant du mobilier, tranché net par la lame noire. Ainsi que la pierre en-dessous. Entaillée d'un doigt de profondeur.
Lentement, les symboles perdirent de leur éclat, fondant dans la lame quelques minutes plus tard. Le silence revint... jusqu'à ce qu'une ombre ne se présente, attirée par le vacarme.
*
Sans dire un mot, l'aubergiste les observa quitter les lieux, le gamin sur les talons. Ils opéraient exactement le même manège que la veille, partant tout les quatre de son auberge à la nuit tombée. Et laissant le cinquième membre de leur groupe, seul à l'étage.
Trépignant, il alla jeter un coup d’œil à travers un carreau noirci par l'humidité. Il eu le temps d'apercevoir le garçon disparaître à l'angle de la rue avant qu'ils ne sortent de son champ de vision. Le tenancier esquissa alors un sourire irrépressible s'étalant d'une oreille à l'autre. Sourire partagé par ses compagnons jusque là attablés et qui avaient su rester impassible. Ils se levèrent en échangeant des rires gras, savourant d'avance la nuit à venir. Ils étaient plus d'une dizaine à se presser en direction de l'escalier.
C'est toutefois avec une discipline insoupçonnée qu'ils approchèrent de la chambre. Pas un n'osait troubler le silence. Venue le visage dissimulé par un capuchon, les courbes de cette femme n'avaient pas échappées au propriétaire. Ces inconnus avaient payé à leur arrivée pour l'ensemble de ses chambres, réservées la semaine entière. Riche était un peu dire de leur condition. Mannan seul savait quelles richesses ils allaient récolter à l'intérieur. Puis sur ces hurluberlus lorsqu'ils les soulageraient de leurs possessions, à leur retour. Mais se serait pour plus tard. Il avait une récompense d'un autre genre à collecter. Et celle-ci se dissimulait derrière cette porte depuis deux jours maintenant.
Toujours souriant, il tourna la poignée.
Enguerran bouscula le vampire lorsque celui-ci s'immobilisa brusquement à l'approche du pont. Levant la tête, il vit l'expression de Gilnash littéralement se décomposer.
Gaylria... murmura-t-il d'une voix tremblante.
Et sans un mot de plus il s'élança en sens inverse, projetant de côté une pauvre dame ayant eu le malheur de se trouver sur son chemin.
Quelle mouche le pique ? S'étonna Luther en le suivant du regard.
L'elfe, devina son aîné avec une mine sombre. Quelque chose vient d'arriver.
C'est pas sérieux ! Les combats commencent dans moins d'une heure !
Mais Manesh'k ne l'écoutait déjà plus. Il se faufila dans le sillage de son camarade, plusieurs personnes se relevant après avoir été repoussées par le précédent coureur. Se retrouvant seul avec Enguerran, Luther leva les yeux au ciel. Puis les baissa sur l'enfant. Celui-ci eu un frisson en devinant la colère qu'éprouvait le vampire exaspéré. Il ne prononça pas un mot et se contenta de marcher pour revenir sur ses pas.
Manesh'k s'arrêta à l'entrée de l'édifice où Gilnash avait déjà disparut. Mais il voyait déjà qu'il ne serait pas nécessaire d'aller plus loin. Un tabouret trônait au milieu de la rue, ayant traversé l'une des rares vitres du rez-de-chaussé. La porte pendait sur un gond, enfoncée depuis l'intérieur. L'individu ayant servit de bélier gisait dans l'encablure, la gorge arrachée, le torse et le visage mutilés. Renâclant, le vampire entra malgré tout. L'endroit était méconnaissable. L'odeur épouvantable. Même pour lui. La puanteur des entrailles éventrées, de l'alcool renversé et du sang le prit à la gorge.
Le mobilier avait été réduis en miettes, y compris le comptoir. Ici et là, les malheureux ayant servit à le fracasser se vidaient lentement de leur sang, soulagés d'un membre ou deux pour la plupart. Le vampire sentait ses bottes adhérer au sol poisseux alors qu'il évoluait dans cet impressionnant charnier. Les murs n'étaient pas en reste, des traces de doigts écarlates ponctuant les giclées vermeilles qui avaient repeints les lieux. Avec une grimace, il se refusa à aller plus loin : la traînée d'intestins dévalant l'escalier laissait un aperçu de ce qui l'attendait à l'étage. Et dire que l'auteur de cette tuerie avait agit à mains nues...
Par le... commença Luther en se présentant à son tour.
Il eut un mouvement de recul, portant la main à son nez en découvrant l'ampleur des dégâts.
Ne laisse pas le gamin appro...
Requête bien inutile. Déjà à côté du vampire, Enguerran passait la tête dans l’entrebâillement. Son visage perdit toute couleurs comme Luther ressortait en l'ignorant, pestant contre Gilnash et « son animal elfique ».
Manesh'k arracha le garçon à cette contemplation morbide, l’entraînant dans la rue par l'épaule. Après un bref coup d’œil alentour, il balança le cadavre à l'intérieur et ferma la porte. Puis revint à Enguerran.
Le pauvre enfant avait les yeux exorbités, tremblant comme une feuille. Il ne prononçait pas un mot, la bouche ouverte, béat.
Enguerran, regarde moi, ordonna-t-il. Maintenant. Regarde moi et écoute ma voix. Tu...
Toutefois il s'interrompit bien vite. A l'évidence, il ne l'entendait même pas. L'enfant était sous le choc. Même lui ne pourrait rien en tirer pour le moment.
Manesh'k pivota en entendant la porte grincer derrière lui.
Elle n'est plus là, déclara platement Gilnash en se frottant le front.
C'était l'évidence même. Toutefois, Manesh'k eu le tact de ne pas le lui faire remarquer. Ils avaient un problème bien plus important à régler. Gaylria était là, quelque part dans les bas-fond de la ville. Et elle fauchait vraisemblablement une nouvelle vie à chaque instant qu'ils perdaient à la rattraper.
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CUT THE CRAP, BITCH(ES) ! Je ne sais pas par où commencer. La nausée me vient à résumer ce chaos. J’en ai vexé du monde, c’est peu dire. Deux chroniques à vous noyer dans le bruit. Ça n’a pas de formes, ça vient de tous les côtés et ça pulvérise tout sur son passage. Murs, plafond, moquette. Tout s’est joué en quelques heures. Mais pour si peu, j’ai dépassé mon quotas de mélodrames graveleux. Cela commence au boulot, m’appliquant à nier dix personnes en espace-confiné tandis que je découvre la gorgée de réactions aux textes. De la proposition douteuse à l’invective réactionnaire, à la pelle. Que l’on remette en question mon droit/plaisir/devoir de retranscrire, de mettre à plat, voire de mettre en valeur quelques apartés, je ne le comprends pas. Je n’aime pas magnifier le vide. Mes propos risquent d’être trop assassins pour exprimer ce que je pense de votre orgueil blessé. De surcroît lorsque vous n’êtes aucunement concernés par ces mots. Toujours plus de voyeurs au compteur, mais peu de critiques propres aux écrits, peu d’originalité dans l’injure. Qu’importe ! Pour ne pas paraître plus productif que je ne suis, je file direction Saint-Sulpice retrouver mon négrier. J’ai besoin de liquide, et lui de ma cervelle. Il m’attend à la terrasse du restaurant, déjà attablé. Après avoir reçu commande, bu à satiété et touché servilement mon dû, je le lâche pour retourner au turbin. Je fulmine surtout à l’idée de reprendre une énième fois la BD de Bukowski, mais ne trouve rien à redire face à l’enjeu. Au diable Chinaski, je t’emmerde profond. Ce n’est qu’à dix-neuf heures que j’allume mon téléphone. Trop tard. Vingt messages fusent, le répondeur saturé se fait entendre, et la merde que je tiens en main décide de rendre l’âme à intervalle régulier. Je pagaye à distinguer tout ça. Insultes, menaces et pleurs. Un ultimatum passe au 7ème sms. Je me pose sur les quais et rédige mécaniquement. Rendez-vous est pris pour l’heure suivante. Scène burlesque au possible, installé entre Katia et Anna. Je danse au bord du gouffre. Prenons un café bondé, hypocrite cadre idéal pour drames surjouées. Placez-y une psychiatre égocentrique mais amoureuse, à laquelle vous confrontez une nymphomane alcoolique, et accessoirement peintre de génie. Puis, imaginez enfin ma sale gueule au milieu du tableau, le regard posé sur le comptoir. J’ai pas bien compris comment j’en suis arrivé là, si ce n’est que les gens lisent beaucoup trop de blogs littéraires. Niveau discrétion, je pue l’échec, je le reconnais. Mais aller jusqu’à croire que trente lignes peuvent mettre en marche LE duel au beau sexe ? L’une n’a pas son pareil pour vous vomir Lacan tandis que l’autre la joue Bambou sous brune. De la nitroglycérine plein les mains. La conversation s’engage sous les meilleurs auspices : crachats et sarcasmes d’Anna pour introduction, gifles de Katia pour me répondre. Je demande candidement pourquoi devrai-je servir de mâle dominé pour ce jeu malsain. Mais la réponse fuse sans délai, exhibée sous format A4 couleur. Le ton monte, la tension avec, le tout sous le regard médusé du public. Je n’en démords pas, considère que je ne dois rien à personne si ce n’est à ma bite d’être aussi attrayante, et riche en détails. Qu’il n’a jamais été question d’amour dans tout ça. On me rétorque “Mensonges !” les yeux embrumés. À croire que votre vérité a toujours été perverse, pour ne pas dire mortifère. Elles fixent les règles, perdent et trouvent à redire. Prendre au sérieux ce simulacre me fait rire aux larmes. M’enivre pour supporter les sanglots de l’une et les moqueries de l’autre. Je deviens méchant, blessant. M’enivre de nouveau pour rire aux attentes de l’une tout en rejetant le bras de l’autre. Une brune et une blonde pleurent à mes côtés, et je ne trouve pas mieux à faire que de sourire nonchalamment à la pensée d’une rousse. Que les enfants gâtées se dévorent entre elles, elles ne sont bonnes qu’à ça. Je clos la scène en embrassant à pleine bouche mes catins offensées, les quittant joyeusement pour m’amouracher d’Estelle, ravissante bibliothécaire rencontrée l’avant-veille. Inutile de décrire les instants suivants. Faut bien rester révérencieux … Non, ça vaut quelques mots. Baise sauvage et sublime, ponctuée de tremblements et de cris. Un entrecuisse trop accueillant. À savourer. Peut-être même à rappeler. Déjà fini ? Si seulement … Passée l’extase, l’envie de noircir du blanc me prend. Encore. Délaisse ma typesse pour m’avilir de sentiments. Le bébé n’attend pas. Il grandit. Quelques pages saturées, pour m’arrêter une dernière fois. Reprends lecture des derniers avis. Chirac avait raison, les emmerdes arrivent toujours en escadrille. Un lien taquin envoyé parmi les missives. Ridicule infamie d’un golem de faux-semblants. Je peine à croire que cela me concerne, mais il n’y a que les juristes pour confondre œuvre et agonie, beauté et pornographie. "À croire qu’avec le temps, tout disparaît. L’amour comme le talent." Au souvenir de l’intérêt suscité par cette dégénérée sentimentale, je ris de tant d’obscénité. Encore. Réveillée par mes éclats, Estelle m’appelle. Nue dans la pénombre, elle me rejoint et me chuchote tendrement à l’oreille tandis que je pose ses mots : — Qui lira tout ça ?
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Ça s’est passé un 24 juillet à Lyon : inauguration des premiers HLM – LyonCapitale.fr
LyonCapitale.frDe l’inauguration solennelle des 24 premiers logements construits par l’Office municipal d’H.B.M. (ancien dénomination de HLM) sur le clos Philippe de La Salle, à la Croix-Rousse en 1922 à la signature d’un accord de fusion entre la société Citroën et... Savoir plus
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universallyladybear · 5 years
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Charity livestream ♥
Lilia était maintenant assise dans le studio un casque sur les oreilles alors que Malia et Léa avaient déjà commencer à chanter... La porte du studio s'ouvrit sur Elrick, Atem, Ewarnn, Ewan, Erwan, Ezzio, Asuka, Yoona, Amber, Krystal, Lola et Elisa. Si Léa était assise à côté de Suho, Lilia était coincée entre Ten et Taeyong... Elle regardait les quelques membres de NCT, Minho et les membres d'EXO avant de regarder Malia qui gérait assez bien le live. Elle passa le micro a Ewan qui souriait amusé. L'amour avait un effet étrange sur ce lord si coincé. Il souriait, il était habillé de manière décontracté, loin de ses innombrables trois-pièces... Sa mère ne la croirait tellement pas. Elle photographia Ewan et fut prise sur le faite...
« Lilia, tu fais des photos d'Ewan ?! » s'étonna Léa
« Faut que j'envoie ça à maman. » dit Lilia en souriant
« Oh ouais fais ça ! » lâcha Léa en souriant
« Ah Maman et Papa sont derrière leur écran de TV à regarder notre Live ! » dit Lilia
« Et on embrasse Diana et François Warwick ! » lança Malia en souriant « Bon un volontaire pour reprendre un peu de Kpop ? » fit-elle
Ewan attrapa un micro et fixa Malia, avec un sourire en coin. Elrick secoua vivement Ewarnn en marmonnant qu'on avait échanger Ewan, qu'on l'avait ensorceler.... Et Ewan riait... oh c'est vrai qu'il avait changer mais Elrick aussi et il hocha la tête en voyant le chanteur anglais se placer devant la caméra principale. Cheveux en bataille, aucun maquillage pour cacher ses tâches de rousseurs, un t-shirt noir qui contrastait avec sa peau diaphane, un jeans clair moulant ses jambes musclés et a ses poignet plusieurs liens en cotons coloré.  Il sourit à la caméra alors que Malia lançait la music dans son casque et dans le studio, et Ten écarquillait les yeux. Ewan commençait à chanter New Heroes, sans forcer sur sa voix. Sa voix était plus grave que celle de Ten, mais elle donnait un cachet à la chanson. Il n'avait pas besoin des paroles que lui donnait Léa. Il la connaissait par cœur et il se tourna à un moment vers Ten qui se leva pour danser en souriant. C'était tellement magique. Ewan termina la chanson et fit s'inclina pour embrasser la main de Ten tel un Lord bien éduqué s'évertuait à faire aux dames. Ten se rassit avec un immense sourire et Ewan enleva le casque pour le poser sur le micro.
« Les fans adorent ! » lut Léa en souriant « Ils sont super surpris du nouveau style d'Ewan »
« Les fans demandent aussi ce que ça donnerait si Ezzio et Atem chanteraient Baby Don't stop... mais je crois pas qu'Atem sache rapper. » fit Lilia en souriant
Atem secoua la tête en riant. Nan. Demirel rappait... mais pas lui. Ezzio se pencha sur les demandes fans, compta les femmes et fixa Malia.
« Une chanson de filles est demandé. » dit Ezzio simplement
« Je suis partante ! » fit Asuka en souriant
« Allez  c'est pour la bonne cause. » fit Lola en se levant passant les cheveux dans ses cheveux blonds coupé court « Bouge tes fesses Eli. » dit-elle en riant
« Je bouge je bouge... » dit la rousse en soupirant
« Dois-je me joindre à vous ? » demanda Lilia
« et toi aussi Léa. » dit Lola
Elisa se pencha vers Malia et lui murmura quelque chose avant que les cinq demoiselles prirent place devant la caméra principal. Léa et Lilia se la jouèrent pierre papier ciseaux pour définir qui chanterait quoi. Les filles reprirent Hot Summer. Asuka chantait les paroles de Victoria, Léa avait gagner les paroles de Luna, Lilia avait hérité des paroles de Sulli, Elisa chantait bien évidemment les paroles de sa femme et Lola chantait les paroles de Krystal. Les filles restèrent sans voix devant le cover quasiment parfait. Après ça quelques cover s'enchaînaient quand Elrick se leva. Minho le suivit et c'est en souriant que le couple repris Keep your head down. Tout le monde savait qu'Elrick avait été victime d'une très méchante infection des cordes vocales... alors chanter cette chanson pouvait s'avérer très mauvais pour sa voix. Ezzio et Atem regardaient le rockeur intrigué. Il n'avait pas vasciller de toute la chanson jusqu'à présent et Ewan sourit en voyant Elrick tenir le petit doigt de Minho. Il avait changer lui aussi... depuis la naissance de sa fille il s'était calmé, depuis que Minho rythmait sa vie il avait adopter un mode de vie plus sain. Il ne buvait plus, ne fumait plus … et surtout il ne se droguait plus. Minho avait changer sa vie et quand vinrent les hautes notes de Changmin, il les tint sans diminuer le ton. Minho regardait son amant, son amour quand-même inquiet, il ne devait pas trop pousser non plus... Elrick sourit à la fin de la chanson et retourna s'asseoir en fixant Ezzio et Atem.
« Avouez vous avez le seum. » fit-il amusé
« Je... suis sur le cul... » avoua Atem « t'as rien perdu... »
« Tu n'as aucune douleur ? » demanda Ezzio étonné
« Ah nan, mais que veux-tu, je suis parfait... » fit Elrick avec un sourire carnassier
« Monsieur Parfait ! TVXQ salue la performance et demande si tu serais partant pour faire cette performance au SM-town. » fit Léa
« Va falloir danser ? » demanda Elrick amusé
« Ouais » dit Léa en riant
« I'm in. » dit Elrick en s'étirant.
« C'est Elaine qui n'en croira pas ses oreilles ! Tu vas danser ! » fit Ewarnn amusé
« Y a qu'les cons qui changent pas. » dit Elrick amusé
Et son regard vert se posa sur Minho. La raison de son changement. Lui et sa fille. Elle était chez Kibum ce soir. En tonton gâteau il veillait sur elle comme la prunelle de ses yeux. Sa fille ne manquerait de rien. Il regarda Ezzio se lever avec Atem, pousser par Elrick le duo se mit a chanter Treat you better.  Kyungsoo regardait l'italien qui gardait les yeux clos et la tête basse penché pour qu'on ne voit pas sa cicatrice. Atem lui regardait la caméra en chantant. On voyait deux types de chanteurs. L'oriental qui chantait avec le sourire et regardait la caméra avec un immense sourire, et le rital qui n'osait pas s'afficher, de peur que son physique dérange. Lucas regardait Atem étrangement... surtout ses fesses vu qu'il le voyait de derrière.
Ils furent ceux qui terminèrent les 4 heures de l'événement Live de charité. Malia s'étala sur le sol en soupirant. C'était enfin fini. Yixing vint s'allonger à côté d'elle et sourit doucement à son épouse. Elle avait réussit à gérer tout ça presque seule. Soutenue par ses amis mais elle avait monté tout ça seule et là elle était allongée sur le sol en soupirant.
« Tu as fais ça comme un chef Malia » dit Elrick amusé
« Bon on commande à bouffer? » balança Lola en s'étirant « je crève la dalle. »
« J'offre. » fit Ewan en sortant la carte en s'asseyant enfin
« Commander la blinde les gars. » ricana Elrick en embrassant la joue de Minho
Les caméras étaient éteinte, le studio fermé, les volets aussi... ça promettait d'être marrant ce dîner...
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Audio
Jean Rochefort, célèbre conteur de Pierre et le loup, n’a qu’à bien se tenir ! Cet après-midi, dans les dédales du jardin du Clos Fleuri à Bellevue, Julliana, Théo et Medhi se sont donnés le change sur une Bête de scène drôlement façonnée par le plasticien rezéen, Philippe Ragot. Tous les après-midi de la semaine, les Crysalides (10-12 ans), inscrits au Centre socio-culturel du Breil ont pu s’adonner aux joies du théâtre, entourés par Paule Latorre, conteuse et artiste à la compagnie nantaise La Lune Rousse. Avant la mise en bouche des répétitions et la rencontre avec le public convié dans le cadre des Voyages extraordinaires de la compagnie, les exercices de mise en confiance tout comme la mise en scène de la voix sont resté dans les mémoires de Kali, Ilyona, Théo, Mehdi, Adnan, Corentin, Julliana et Ahmet-Can.
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SAIGON de Caroline GUIELA NGUYEN
SAIGON ou la nostalgie d’une époque vécue/rêvée. Dans un huit clos, en l’occurrence la salle de restaurant tenue par Marie-Antoinette, des personnages se croisent, se confrontent, se racontent des histoires, fuient, essayent de vivre. Un aller-retour entre Saigon de 1956 à aujourd’hui, Paris et Hô Chin Minh-Ville, dont tout le monde tait le nom. Des histoires dures, du mélo, des pleurs, des vies qui se tricotent. FESTIVAL AVIGNON – CREATION 2017 – Jusqu’au 14 juillet – Gymnase du Lycée Aubanel (Photos © Christophe Raynaud De Lage – FESTIVAL AVIGNON)
SAIGON : entre larmes et sourires
SAIGON, il faut le reconnaitre, plonge sans retenu dans les larmes, les douleurs, rarement dans la joie. Les personnages sont ballotés par l’Histoire et plus encore par leur propre histoire. En racontant la vie des mêmes blancs et vietnamiens de 1956 à Saigon puis à Paris aujourd’hui, Caroline Guiela Nguyen déplie des vies qui peinent à se réaliser. Prise dans une nostalgie assez vite étouffante l’auteur met à jour des rapports et des sentiments rapidement contrastés. En voulant trop dire, l’histoire parcours un demi-siècle, les personnages perdent de leur épaisseur, de leur étoffe. Les nombreux allers-retours troublent aussi la perception des liens tenus. Les tentatives pour établir des relations durables virent au cauchemar. Ce parti pris assez noir devient rapidement un tic qui pourrait être insupportable, si Caroline Guiela Nguyen ne faisait pas chanter certains acteurs. Et là on retrouve toute l’ambiance particulière des restaurants asiatiques avec leur coin chanteur, le tout sous un éclairage au néon tout à la fois blafard et aux couleurs criardes.
Avant de monter SAIGON, l’auteur a fait un long périple entre le Vietnam, Paris, plus particulièrement le 12° arrondissement, afin de s’immerger dans cette histoire que la France appelait Indochine. Si l’Histoire n’y trouve pas son compte, ce qui n’était pas le projet de Caroline Guiela Nguyen, l’histoire des hommes et des femmes racontés par les onze comédiens ne nous fait pas vibrer. Nous n’avons jamais accès à une partie de vie qui pourrait nous permettre de nous en approcher. On reste dans le superficiel. Pendant trois heures quarante-cinq minutes des hommes et des femmes déambulent dans un restaurant. Venons-nous régulièrement dans un restaurant pour partager notre vie avec des amis ? Plein de sentiments, les scènes changent sans avancer dans notre connaissance des humains. Faire pleurer est-il suffisant ? La dernière phrase, dite en off, résume bien la situation : « c’est ainsi que se racontent les histoires au Vietnam, avec beaucoup de larmes ».
Avec Caroline Arrouas, Dan Artus, Adeline Guillot, Thi Truc Ly Huynh, Hoàng Son Lê, Phú Hau Nguyen, My Chau Nguyen Thi, Pierric Plathier, Thi Thanh Thu Tô, Anh Tran Nghia, Hiep Tran Nghia Mise en scène Caroline Guiela Nguyen Collaboration artistique Claire Calvi Dramaturgie Jérémie Scheidler, Manon Worms Traduction Duc Duy Nguyen, Thi Thanh Thu Tô Scénographie Alice Duchange Lumière Jérémie Papin Son Antoine Richard Costumes Benjamin Moreau Production les Hommes Approximatifs Coproduction Odéon-Théâtre de l’Europe, La Comédie de Valence Centre dramatique national Drôme-Ardèche, MC2 : Grenoble, Festival d’Avignon, Centre dramatique national de Normandie-Rouen, Théâtre national de Strasbourg, Théâtre Olympia Centre dramatique national de Tours, Comédie de Reims, Théâtre national de Bretagne, Théâtre du Beauvaisis Scène nationale de l’Oise en préfiguration, Théâtre de La Croix-Rousse (Lyon) Avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Conseil départemental de la Drôme, Institut français – programme Théâtre export, Institut français du Vietnam, Université de théâtre et de cinéma de Hô Chi Minh-Ville, et pour la 71e édition du Festival d’Avignon : Adami, Spedidam Avec l’aide de l’Odéon-Théâtre de l’Europe pour la construction des décors, La Chartreuse de Villeneuve lez Avignon Avec la participation du Jeune théâtre national En partenariat avec France Médias Monde
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3eme1-blog · 8 years
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Eugène, par Rebeca
Il a 50 ans. C'est l'année 1943. Eugène Pons, un brave homme, vit et travaille à Lyon. Ses cheveux blancs et son front ridé lui donnent un aspect plus âgé qu’il ne l’est, probablement à cause des nombreux enfants qu’il a élevés. Il marche avec une canne, et porte le plus souvent un beau chapeau melon de couleur marron. Eugène possède une imprimerie dans la Croix-Rousse, dans laquelle il emploie plusieurs jeunes imprimeurs et apprentis. Une belle après-midi d’automne, il descend les pentes de la Croix-Rousse depuis son atelier d’imprimerie jusqu’à sa maison. Il ne le sait pas, mais un homme étranger l’observe depuis quelques jours. Aujourd'hui, il l’attend calmement au virage d’une pente et ne patiente pas longtemps : Eugène ne tarde pas à arriver, et l'étranger vient à sa rencontre. - « Bonsoir Monsieur ! Quelle splendide journée ! s’exclame-t-il avec un fort accent allemand. -En effet, oui. Puis-je vous être utile ? -Oui, tout à fait. Vous êtes imprimeur à la Croix-Rousse, si je ne me trompe pas. -Effectivement, mais comment le savez-vous ? -J’ai entendu parler de vous par un ami, un de vos employés à l’imprimerie, monsieur Jacquin. Voyez-vous de qui il s’agit ? -Bien évidemment ! Je connais mes employés comme je connais les lignes de ma paume. Dynamique, le jeune Jacquin, très ouvert mais en même temps réservé dans ses affaires ». Eugène resta un moment absorbé dans ses pensées, oubliant presque la présence de l’inconnu à ses côtés jusqu’à ce que celui-ci le rappelle à la réalité. - « Monsieur, je n’ai pas beaucoup de temps, mais je souhaiterais vous revoir un jour prochain. Voyez-vous, j’aurais besoin de services d’impression pour distribution, d’ici cinq semaines. Puis-je vous retrouver dans un endroit plus approprié pour en discuter calmement ? -Oui, volontiers. Que diriez-vous de me retrouver directement à mon lieu de travail ? -Oh non, cela ne me convient pas. Il me faudrait un lieu plus…confidentiel, si cela ne vous dérange pas trop. Que pensez-vous du café « Le Coquelicot », place Bellecour ? -Je ne le connais pas, mais je le trouverai certainement. De plus, j’ai des affaires près de Bellecour dans trois jours. Que dites-vous si je vous retrouve là-bas jeudi pour l’heure de déjeuner ? -Parfait, c’est noté. Bonne journée, monsieur Pons ». Et sans même attendre sa réponse, l’inconnu le quitte d’un pas pressé. Légèrement surpris par cette rencontre inattendue mais l'esprit encombré par des affaires de travail, Eugène continue sa route. Cette même après-midi, à son retour à l’imprimerie, Eugène trouve ses employés en plein travail. Parmi eux se trouve Jacquin, manœuvrant la lourde presse de l’imprimante avec grande précaution. C’est un jeune homme qui avait abandonné ses études dans le nord du pays, s’était installé à Lyon par pur hasard et avait été employé à l’imprimerie d’Eugène Pons. A la connaissance de ce dernier, Jacquin n’avait pas de famille ou d’amis autres que ses collègues de travail et son patron. « Sauf cet inconnu », se dit-il. Eugène l’observe maintenant : il est sympathique, oui, mais réservé. C’est le type de personne qui ne s’ouvre jamais complètement aux autres. Eugène s’approche de Jacquin et le salue aimablement. - « Bonjour, cher ami ! Comment vas-tu ? -On ne peut mieux ! La routine, vous savez. -Sans doute. Mon ami, figure-toi que je viens de croiser une de tes connaissances ce matin, un homme du moins un peu étrange. Il voulait savoir si nous pouvions faire imprimer un document pour lui. » A ces mots, Jacquin s’arrête raide et fixe Eugène du regard, comme pour vérifier la vérité de cette déclaration. Eugène ne manque pas de remarquer l’expression de trouble profond qui assombrit le regard de son camarade. Celui-ci se presse de paraître calme et composé. - « Ah, oui, c’est un ami. Il m'a parlé de ce travail il y a seulement quelques jours, mais je lui avais dit que je ne pouvais prendre aucun engagement sans qu'il vous en parle auparavant. - C’est tout de même très aimable de ta part d’avoir conseillé notre imprimerie, cela nous fera sûrement gagné quelques sous de plus. -Oui…certainement. » Et sur ce, Jacquin retourne à son occupation. Légèrement confus, Eugène le quitte et retourne à ses occupations habituelles.
Trois jours plus tard, Eugène se rend place Bellecour, dix minutes avant son rendez-vous. Il patiente tranquillement sur la place, observant les va-et-vient des Lyonnais et le vol des oiseaux. Un groupe de soldats allemands de l’occupation traverse la place non loin d’Eugène, plus dans le but de faire démonstration de leur pouvoir que pour la protection des français. A ce spectacle, Eugène fronce les sourcils. Il n’a jamais vraiment accepté l’occupation de son pays par les Allemands, et il ne supporte absolument pas ces humiliations quotidiennes par des étrangers « irréprochables ». Des envahisseurs, des sortes de petits colons qui se croyaient soutenus par la volonté du bon Dieu dans leur expansion territoriale délirante. Ah, ces imbéciles ! Ah, ces ignorants ! Ils n’ont pas la moitié de mon âge, se dit Eugène, et c’est comme cela qu’ils se comportent devant moi, dans ma ville. Eugène se sent insulté par cette présence. Laissant de côté ce spectacle, Eugène continue sa recherche du café et fait le tour de la place plusieurs fois avant de s’arrêter devant un restaurant de spécialités lyonnaises. Il ne trouve aucun café portant le nom « Le coquelicot » ... Nulle part autour n’a-t-il trouvé le point de rendez-vous. Il déambule depuis déjà quinze minutes, quand l’inconnu apparaît comme par magie derrière lui. - « Bonjour. Vous êtes à l’heure, c’est bien. Suivez-moi à l’intérieur. » Sans attendre une seconde, il lui saisit le bras et le guide vers un petit portail insignifiant qui semble séparer deux magasins de mode. Ils entrent et traversent une sorte de passage bordé par la structure en briques des deux bâtiments. Le manque de lumière permanent a créé un environnement sombre et humide, et empêche une odeur de moisissure de s’échapper. Eugène, qui est un peu rond, a du mal à se faufiler dans ce passage, mais y parvient finalement. Ils arrivent dans une minuscule cour arrière, également sombre et mal entretenue. L’inconnu désigne une petite porte enfouie au fond de la végétation qui règne dans cet espace clos. Eugène comprend que c’est une invitation à entrer. Il reste là quelques secondes, hésitant, jusqu’à ce qu’il voie un panneau avec le nom du café, « Le Coquelicot ». Un peu rassuré, il ouvre la porte et descend d’étroits escaliers avec l’inconnu. Arrivés en bas, ils sont accueillis par deux hommes, l’un très jeune et souriant, l’autre plus âgé et sérieux. Le plus jeune invite Eugène à une boisson, qu’il accepte poliment. Les quatre hommes s’assoient à une table, et la discussion commence. « Bonjour messieurs, je me nomme Eugène Pons. -Bonjour, répond le plus âgé des deux hommes, pardonnez-nous mais nous ne donnerons pas nos noms pour l’instant. -Ah, je…d’accord, se résigne Eugène. Puis-je alors demandez pourquoi je suis ici ? - Allons, notre ami vous a déjà expliqué ceci hier, nous aimerions que vous imprimiez un document pour nous, mais pas n’importe lequel. Vous voyez, nous avons conçu un groupe, une communauté de citoyens, qui s’oppose à la présence d’Allemands dans notre ville. Je doute que vous sachiez qui nous sommes, et si vous l’avez deviné il faut que vous oubliiez tous ce que vous avez pu entendre sur nous. » Eugène sait parfaitement qui ils sont car, étant imprimeur, il a pu lire à plusieurs occasions sur la présence de supposés « terroristes ». Mais maintenant, on lui ordonne de se défaire des idées préconçues qu'il pouvait entretenir. Le jeune répond : « Vous savez que votre employé Jacquin a des liens avec nous ? Bon, alors c’est assez pour nous faire confiance. Il nous a dit qu'il était certain que vous partagiez nos idées -Nous voulons publier un journal. Une seule parution, une seule journée, après c’est fini, expliqua l’homme âgé. Mais il faudrait que vous l’imprimiez très discrètement, le soir, avec Jacquin pour seul assistant. On ne peut risquer une visite des autorités, donc le papier utilisé doit être pris sur les rations disponibles. Seriez-vous capables de faire ce travail avec nous ? » Les mots « avec nous » attire l’attention d’Eugène et, se souvenant des observations de la matinée, il accepte de collaborer. Après deux heures d’explications sur la Résistance et et son organisation, il ressort du café à la dérobée et reprend son chemin vers son atelier.
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