#chornóbyl

[stephscanvic]

Tout arrive : j’ai enfin présenté mon exposé devant ma classe d’espagnol. Autant dire que ça ne fut pas chose aisée tant mes progrès sont ténus dans cette langue qui me ramène encore et toujours à… l’Italien. Pourtant je me suis motivée en rêvant à ce retour de win dans ma vie qui me permettra d’enfin revenir au Mexique, soumettre mon charabia aux oreilles affables des locaux (bien plus ouverts que les Espagnols au jeu du « devine-ce-que-je-tente-de-raconter »).
Mon sujet a pas mal intéressé mes compañeros : Chornóbyl (t’as vu Florent, j’ai pas oublié l’accent 😉) !
Je leur ai fait passer des photos & en les choisissant je me suis souvenue qu’une chose nous avait frappés : tout est très « photogénique ». Trop. Les objets sont disséminés si stratégiquement, ils composent le cadre à eux tout seul…
La guide, à qui nous nous sommes ouverts de ce sentiment de « fake », nous a juste dit qu’en effet, des photographes avaient « organisé leurs décors » avant nous… Jusqu’à cette gogolita en rose sur la photo qui, faisant fi des consignes, a placé puis dé-placé un livre sur ce très esthétique fauteuil pour rendre sa photo plus likable…
Il est d’autres visiteurs qui laissent une trace volontaire : les fameux « stalkers ». Ces recordmen de l’intrusion dans la Zone, dont le but est d’y passer le plus de temps possible, d’y marquer un « territoire ». Ils tirent leur nom du film éponyme de Tarkovsky qui m’avait extrêmement fascinée… Il l’a réalisé 7 ans avant la catastrophe : il y dépeint la quête de 3 hommes s’introduisant clandestinement dans une « Zone » interdite suite à une chute de météorite, Zone qui abriterait une chambre exauçant les désirs secrets des hommes…
J’ai tout vu à Chornóbyl.
Et c’est la chambre qui m’a le plus captivée.
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