#chaussures pour danseurs de swing
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Bottines Swivells, j'ai testé des chaussures vegan
Bottines Swivells, j’ai testé des chaussures vegan
J’ai reçu il y a peu, un joli colis dans ma boite aux lettres: des bottines Swivells, des bottines toutes dorées, pour vivre pleinement ce printemps de façon insouciante! Amélie, instigatrice du phénomène Swivells, a imaginé des chaussures accompagnant les femmes actives que nous sommes, de jour comme de nuit! Focus donc sur Swivells! “Une chaussure de swing adaptée à la ville” Swivells, marque…
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Nom et prénom(s) : Leander Kløstad Âge : 23 ans Nationalité : Norvégienne-britannique Avatar : Joe Keery Fonctions : étudiant en philosophie, serveur au Bryggeloftet, vendeur à 7-Eleven de nuit Situation amoureuse : célibataire, hétérosexuel Quartier résidentiel : Nordnes
Son enfance : Fruit d’un amour juvénile, Leander vit le jour le dimanche 31 août 1996, à 01h17, à la maternité de Londres. Mais peut-être Leander aurait-il dû naître 30 ans plus tôt.
Premier enfant de Marry Kløvstad, une fière Norvégienne, et de Callum Mogg, un fier anglais, Leander était un bébé angélique. Un bambin facile à vivre, dénué de tout sens de la provocation. Sa mère était une brillante étudiante en psychologie à l’université de Londres tandis que son père, mal-à-l’aise avec les méthodes d’enseignements traditionnels, travaillait dans le stylisme. Le foyer vivait au dernier étage d’un charmant et modeste appartement dans la banlieue de Londres. L’endroit sentait la fusion entre le santal, l’ambre et l’essence. Son père, spécialisé dans la création de costard, était un Mod invétéré. Les mods, qui sont généralement de jeunes actifs urbains disposant d'un certain pouvoir d'achat, se caractérisait par un mode de vie festif, le souci de leur apparence vestimentaire et leur goût pour la musique et la danse. Callum se déplaçait en Vespa et Lambretta, était obsédé par son look vestimentaire, portait des chaussures Dr.Martens Loafer et écoutait du blues, du northern soul et du ska. L’appartement résonnait de groupes cultes tels que les Small Faces, les Who ou encore les Kinks. Son père lui contait ses périples en scooter à travers l’Angleterre, ses nuits au Flamingo mais gardait sous silence ses prises d’amphétamine. L'usage de drogues à finalité récréative chez Callum furent les premiers sujets de dispute du couple.
L’intelligence de Marry égalait sa beauté. Marry était une jeune femme douée de plusieurs talents. La psychologie se justifiait comme une évidence chez elle. Elle était brillante et se nourrissait de ce que lui offrait tous les livres à ce sujet. Si bien qu’elle connaissait certaines théories avant même leur introduction en cours. Sa beauté en laissait plus d’un béat. Les hommes lui couraient après. Mais, éprise d’un seul homme, elle fut toujours en intégrité avec ses propres valeurs. Contrairement, à celui qui accompagnait sa vie. Progressivement, le couple allait de pis en pis. Ils finirent par se séparer. Leander était âgé de 4 ans.
Son père voulait consacrer son existence à la mode, aux voyages, aveuglé par son désir d’être identifié par ses pairs Mods comme un “face”, un meneur charismatique reconnu pour son excellence par ses propositions vestimentaires et musicales. Pour lui, il n’était plus question d’assumer une progéniture malgré le lien qui le reliait à Leander. Ce fut la dernière fois que Leander vit son père.
Marry déménagea, regagna sa Norvège natale et s’installa à Bergen, la ville de son enfance. Elle avait grandi à X mais se rendait à Bergen tous les étés, dans la maison de ses grands-parents. L’appartement était modeste et assez grand pour y faire grandir un enfant. C’est à l’école élémentaire que Leander rencontra Live, sa première amie.
Son adolescence : Leander se démarque. Le sentiment d’appartenir à la mauvaise époque le dévore, il ne se reconnaît pas parmi sa génération. La génération Z, celle des smartphones et des réseaux sociaux, les natifs du numérique au TGV cérébral qui va de l’oeil à l’écran, le rap… L’influence de son père est manifeste. Ce qu’il aime ce sont les coiffures longues, les vestes en jean, les blousons Harrington, les converses hautes, les polos, les jeans Levi’s 501, les Loafer, les chemises vintage, la musique des années 80 jusqu’aux années 60, les danses swing et rock, les vieux films notamment d’horreurs… Et cette différence ne semblait pas lui faire défaut. Ses camarades se montraient souvent admiratif du courage qu’il avait à assumer sa personnalité dans une société uniformisé.
Leander était l’adolescent que l’on invitait, tout en étant conscient qu’il ne viendrait pas. Mais on se voyait espérer à ce qu’il vienne car, «il est quand même cool». On souhaite en savoir plus à propos de ce garçon à la longue chevelure et aux goûts particuliers. Car malgré sa modération et son délicieux sens de l’humour, il est difficile à connaître.
Perçu comme calme, déconnecté et réservé, Leander est doté d’une vie intérieure très riche et d’une sentimentalité complexe. Sa personnalité à part, le fait parfois se sentir seul et incompris des autres, d’autant plus que contrairement à ses amis extravertis, Leander se lie d’amitié avec qu’une poignée de personne qui lui ressemble.
Raisonnable et prévenant, il sait écouter et mettre les autres à l’aise. Bien que souvent réservé dans l’expression de ses émotions, son attention est profonde et est sincèrement désireux de comprendre autrui. Cette sincérité est perçue par les autres, ce qui fait de lui un ami et un confident apprécié d’autant plus par Live et Bjørn.
Il rencontra Bjørn au collège. Regroupé par chance pour un projet de classe, les deux jeunes garçons se lièrent naturellement d’amitié. Leur complicité était manifeste, si bien qu’ils devinrent rapidement les meilleurs amis du monde.
À l’école, Leander montre de grandes prouesses d’écriture, possédant une capacité extraordinaire à définir et exprimer ses sentiments par écrit. Ses professeurs lui promettent un avenir de talentueux écrivain.
Cette même année, ils commencent à prendre des cours de danse, ce qui peut sembler singulier. Mais, Leander est un garçon qui se fichait du regard que les individus pouvaient lui porter. Sa passion pour la musique et les années d’antan, le pousse à apprendre le rockabilly, le rock’n’roll ainsi que le lindy hop. Il est un danseur hors-pair, comme l’était son père. C’est au cours de ses cours qu’il rencontra celle qui deviendra sa partenaire de danse, XX. Il participeront à des rallyes et concours de danse les menant même à gagner quelques premières places.
Aujourd'hui : Leander demeure fidèle à l’adolescent qui l’était, avec la maturité de l’âge. Admis à l’université de Bergen dû à ses excellentes notes en littérature, il étudie la philosophie. Seulement, après 3 ans d’enseignement, la philosophie ne semble plus convenir au jeune homme. Obsédé par sa nouvelle motivation, celle de trouver un sens à son existence, il s’interroge. Quelle est sa mission, sa vocation ? Sa mère l’imagine en études littéraires alors que ses amis tente de le convaincre de s’inscrire en design. Et pourquoi pas la musique ? Et la psychologie ? Chaque rencontre, chaque élément de connaissance est passé au crible de son système de valeurs interne, afin d’évaluer s’il peut permettre d’affiner ou de redéfinir son chemin de vie.
Parallèlement à ses études, Leander a été embauché en tant que serveur au Bryggeloftet avec son meilleur ami, Bjørn. Sa gueule d’ange et son délicieux sens du répondant n’ont pas fait hésiter la propriétaire du restaurant, Vivian Sandvik. Une fois par semaine, Leander travaille en tant qu’employé de nuit au 7-Eleven. Cette accumulation de petits boulots étudiants assure une indépendance financière au jeune homme qui refuse de laisser sa mère payer pour son essence. Aussi, espère-t-il économiser assez d’argent pour s’acheter son premier appartement, lui permettant de quitter la collocation avec Bjørn.
Tourmenté par la crise identitaire à laquelle il est confronté, Leander échappe à ses problèmes à travers la danse, la musique, son look soigné aux codes eighties. Il se déplace à travers Bergen en scooter Lambretta SX 200, se rend à l’université tous les jours, suit ses cours de danse et se prête même à en donner aux débutants... Il se tient éloigné des réseaux sociaux et des individus en général. Plus enclin à partager des verres avec quelques amis, il participe rarement aux évènements étudiants. Mais quand cela arrive, ses amis et connaissances en sont ravis car sa rareté en soirée fait de sa présence un évènement. C’est d’ailleurs Live ou Bjørn, qui, la majorité du temps sont à l’origine de ses sorties nocturnes. Cette dernière demeure une amie importante qu’il considère aujourd’hui comme sa petite soeur. Bjørn demeure également son meilleur ami. Sélectif dans ses attachements, c’est à une petite poignée de proches qu’il réserve sa plus profonde affection. Prudent et lent à accorder sa confiance au début d’une relation, il s’avère farouchement loyal une fois engagé.
Sentimentalement, Leander est exigeant. Pas nécessairement pressé de s’engager, ils préfèrent être certain d’avoir trouvé quelqu’un de compatible. Quelqu’un avec qui partager ses passions, quelqu’un qui possède une personnalité uniforme à la sienne, qui apprécie les vieux films et morceaux de musique, une personne qui préfère une soirée tranquille sans complexes aux soirées étudiantes, quelqu’un qui aime les eighties, quelqu’un de différent. Il possède une image d’un idéal immuable qu'est son âme sœur. C’est pour cela qu’au compteur, il ne compte qu’une ex petite-amie qu’il avait eu lorsqu’il était âgé de 15 ans. En revanche, il lui est arrivé à plusieurs reprises de partager une nuit d’amour avec une jeune femme rencontrée dans la nuit. Depuis son entrée à l’université, ses relations d’une nuit se comptent sur les doigts d’une main puisqu’elles ne correspondent qu’à la réponse de ses besoins naturels de jeunes hommes.
Leander n’aime pas les conflits, et se montre capable d’aller assez loin pour les éviter. Lorsqu’il y est confronté, c’est toujours à travers ses sentiments qu’il percevra la situation. Il accorde peu d’importance au fait de savoir qui a tort ou raison, mais se concentre plutôt sur ce qu’il ressent. En revanche, Leander s’avère être un jeune homme courageux quand il s’agit de protéger ses proches. Il peut montrer des airs d’intrépide et de téméraire sans peur quand il se retrouve dans une situation où des personnes ont besoin de lui. Il n’hésite pas à se dévouer et se mettre en danger pour épargner l’existence de ceux qu’il aime. Il est celui que l’on appelle à l’aide, Leander ne se laisse pas facilement épouvanté et sa présence peut être réconfortante puisqu’il prend facilement les devants. Il a peur de peu de chose en raison de sa rationalité.
La relation avec sa mère relève de l'inédit. Leurs rapports sont uniques et privilégiés au point quelquefois de tourner à l'obsession. Ayant été seuls depuis leur emménagement à Bergen, mère et fils ont développer une relation fusionnelle.
Objectif de vie/motivation/rêve : 1. Trouver sa ré-orientation scolaire ainsi que sa voie professionnelle 2. Acheter son premier appartement
Relations familiales : ❆ ❆ ❆ ❆ Relations amicales : ❆ ❆ Relations voisinages : ❆ Relations professionnelles : ❆ ❆
Liens : Marry Kløstad, mère Live Burøe, amie d’enfance Vivian Sandvik, employeur XX, partenaire de danse Bjørn Ødegård, meilleur ami, collègue, colocataire
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Ce soir là, c'est leur jour de chance, sur la scène du caveau jouent les meilleurs musiciens de jazz de Paris : Jérôme Etcheberry à la trompette, Pablo Campo au piano, François Laudet à la batterie, Michel Pastre au saxo, Thierry Leu à la contrebasse... Le rythme est rapide, enlevé, les doigts des musiciens virevoltent sur leur instrument. Ça swingue toujours autant à La Huchette, quel bonheur ! Alex a des fourmis dans les jambes. Il hésite, cela fait si longtemps qu’il n’a pas dansé… et ses derniers souvenirs de danse sont catastrophiques. Mais ce soir, personne ne lui fera une scène de jalousie parce qu’il danse avec une autre. Alors il se lance. A la faveur d’un nouveau morceau, il tend la main à une jeune femme qui tape discrètement du pied au bord de la piste. Elle hausse les sourcils, de toute évidence il ne fait pas (plus) partie des habitués. Elle attrape pourtant sa main et se laisse guider au milieu des autres danseurs. Marc et Laurent sourient, et lui emboîtent le pas. La musique entraîne Alex, il retrouve immédiatement le bounce qu’il avait soigneusement enterré au fond de ses talons. Il regarde sa cavalière dans les yeux, enchaîne d’abord quelques pas de base pour tester leur connexion. Ouf, elle suit. Il se hasarde à retrouver quelques passes plus élaborées, l’emporte dans les swing out, tente le tandem charleston. Il sent qu’elle se détend, le courant passe, elle sourit et plonge ses yeux dans ceux d’Alex pour ne rien perdre de l’alchimie qui opère. Les corps chaloupent en rythme, la sueur perle sur les fronts, les mains effleurent les hanches, les cœurs pulsent, les yeux se plissent du plaisir de danser, les tissus chatoyant virevoltent, les chaussures luisent. Quelques notes encore, et l’orchestre se tait. Les applaudissements fusent, le quintet salue et remercie les danseurs, qui en retour les applaudissent chaleureusement. Jérôme Etcheberry saisit le micro et entame « my funny Valentine ». Alex s’apprête à remercier sa danseuse, mais elle saisit sa main et lui demande « vous m’accorderez bien cette danse, jeune homme » avec un sourire malicieux. #histoire #meshistoires #shortstory #alexrevient #episode9 #caveaudelahuchette (à Le Caveau de la Huchette)
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Danseuse, vous avez dit.
Je veux remettre de la danse dans ma vie.
Il est grand temps qu'elle et moi, nous nous réconcilions. C'est peut-être, de toutes, la relation la plus longue, la plus ambivalente, la plus conflictuelle, la plus cathartique, la plus douloureuse. Celle qui a et aura toujours le plus d'enjeux.
Etre de culture, que je disais, quelque billet plus tôt. Qui a grandi avec un corps à mater. La danse, évoque pour moi la réconciliation des contraires. Une oxymore à elle seule. Sublimation par excellence, elle fait pourtant appel à ce qu'il y a de plus charnel, de plus instinctuel, de plus viscéral en nous. Avec le corps pour creuset, elle réclame de lui technique et ressenti, exigence et émotion, lâcher-prise et précision.
Je suis tombée dedans comme dans la marmite, comme on dit. A cinq ans et des brouettes. Une petite école de danse de province, loin des clichés de tutu rose, de ballerines, d'entrechats. Point de danse classique pour moi. Une troupe. Des gosses, des ados, des adultes. Du rock. Acrobatique, notamment. Du swing. Des danses de salon. Un méli-mélo qui se prêtait à la joie, à l'amour du mouvement, aux sourires, aux paillettes, aux virées les week-ends pour donner des représentations dans des trous paumés. J'ai encore parfois en tête l'image de ce couple, qui tenait l'école de danse, de lui, cet amoureux de Fred Astaire (il portait le même prénom d'ailleurs, quel cliché), ce grand enfant aux yeux globuleux, au bon mot facile, aux chaussures glissantes.
J'ai commencé à danser avec mon frère; deux ans de plus que moi. De quoi prêter à la complicité, de quoi prêter le flanc aussi aux chamailleries qui accompagnent forcément le partage de ce qui est plus qu'un passe-temps entre un ainé et le cadet. Avec son lot de pression familiale, de regards fiers pour cette créature hybride qui tenait de la mascotte. Avec son lot de petites méchancetés en coulisses, de comparaisons, de jalouseries. Mais du plaisir, quand bien même.
Aux premiers poils, le frérot s'est retrouvé entre le marteau et l'enclume, et à ses douze ans, les hormones et son statut de mâle à défendre aidant, il a délaissé les chaussures de danse pour les crampons. Le terrain et son ballon rond ont eu raison du plancher ciré.
J'ai tenté dans cette troupe avec un ou deux autres garçons, mais l'alchimie n'a pas pris. Il faut croire, quelle que soit ses travers, qu”il était difficile de venir à bout de cette idée de fratrie. J'ai laissé tomber le cadre et la troupe, pour me lancer un ou deux ans plus tard, je crois, dans la compétition. Quelle déception. J'y ai vu une mise à mal, une mise à mort de tout ce que j'aimais: embrigadement du corps, de la pulsion créatrice, répétition, encore et encore, des mêmes mouvements qui délestaient l'idée de chorégraphie pour tomber dans la maîtrise d'enchainements huilés, rôdés, mécaniques. De danseuse, je suis passée athlète. Oubliée, la notion de ballet que j'aimais. J'ai tenu un an et des poussières.
Je ne sais plus par quel hasard c'est revenu un jour dans la conversation, aux alentours de mes quatorze ans. Toujours est-il qu'un des piliers de l'école de danse de mon enfance se retrouvait sans partenaire. Trop vieille pour continuer à danser avec les enfants, juste ce qu'il faut de nubile pour passer dans la cour des grands. J'ai enfilé pour la première fois des talons sur la piste de danse. Je signai pour un nouveau tour dans cet environnement si familier, si rassurant, avec ce qu'il faut de nouveauté pour provoquer l'enthousiasme grimpant. Dans le vocabulaire du spectacle, si on m'accorde la largesse d'aller piocher du côté de la magie, ce temps s'appellerait la Promesse.
Cele ne choquait personne qu'un homme de quarante ans danse avec quelque chose qui n'est plus tout à fait, mais presque, une enfant. Pas même mes parents. Il parait que dans le milieu, c'est courant. Après tout, pour tous ces portées, pour ces envolées, il faut son lot de puissance. Il faut savoir l'envoyer en l'air, sa partenaire. Et la scène n'est qu'un espace de jeux, où investir des rôles, où la lumière des projecteurs ne laisse aucun doute sur la clarté avec laquelle le spectateur est en mesure d'accueillir le spectacle qui lui est donné. Personne ne voit jamais ce qui se trame en coulisses. C'est comme ce troisième temps en magie, l'acte au cours duquel ont lieu rebondissements, coups de théâtre, où des vies sont en jeu: le temps du Prestige n'a de sens qu'avec le consentement muet du spectateur. Il ne veut pas voir ce qui se cache derrière le tour, quand bien même il saurait.
Ce qu'il y avait de magie dans la danse m'a été dérobé. J'ai été elevée au rang de pantin, pastiche de femme à qui l'on apprend comment tourner une main, forcer la cambrure, mimer ce qu'il peut y avoir de glamour et de putain alors qu'elle n'a même pas encore eu le temps de voir pousser ses seins. Il a fallu apprendre à être envoûtante, aguicheuse, à accrocher le regard sur le pli de la robe, sur la cuisse qui dépasse, sur le cil qui s'invente courbe au noir des yeux. Il a fallu se prêter au regard malade de l'autre, et donner l'illusion, dans le mouvement, d'un corps plein.
Il y a la confiance absolue qu'on est censé avoir en la personne qui vous envoit littéralement voltiger. Celle qui vous rattrape d'une mauvaise chute. Et qui pourtant, en coulisse, vous aura trainé jusqu'au fin fond du gouffre monstrueux de ses perversions. Il y a le partenaire, qui d'une pression de la main vous fait sentir comment vous guider sur le plancher, ou jusqu'au sol de béton, à ses genoux, ou il vous souhaite accroupie. Il y a le danseur qui pose la main sur la vôtre pour d'un mouvement vous faire tourner, ou l'emmener jusqu'à son sexe où il exige que vous la posiez. Il y a l'intensité d'un pas de tango qui donne à voir la tension sublime, palpable de corps embarqués dans un duel langoureux, et la tension abominable à redouter le moment où le corps sera plaqué de force contre l'autre, ou un mur. Il y a le débonnaire, le gai-luron de la troupe qui prend part à tous les duos comiques, et celui qui sur le ton de la plaisanterie susurre, avec une douceur effroyable, qu'il se plaît à ce que vous résistiez. Il y a l'accessoiriste qui prend sur scène des chapeaux et dans la chambre un appareil photo, ou un bâton de savon pour que vous récurriez ses péchés. Il y a le père qui fait de moi, à quinze ans, la marraine de sa fille pour enfoncer pour de bon le clou dans cette idée de responsabilité.
Il y a cette faculté que j'ai gagné à saisir tout le non-verbal d'un corps, pour y détecter le signe, le faux-pli au coin de l'oeil, le bruissement imperceptible des traits qui annoncerait une altération de l'humeur. Je suis passée maître dans l'art de lire un visage, une posture, de renifler comme ces chiens à l'avance le coup qui va tomber.
Au delà du tragique, dans la banalité que représente le fait d'être liée à cette communauté absolument gigantesque de femmes qui un jour ou l'autre ont été victimes d'abus – et je me refuse à placer une échelle, où qu'elle soit, dans la gravité des faits qu'elles ont pu expérimenter -, il y a cette idée d'avoir subi une double perte, une double trahison.
Mon corps a été profané, et l'espace de libération que la danse lui prodiguait a été envahi, perverti, pour en faire là aussi le terrain de jeu où l'Autre pouvait donner libre cours à son besoin de modeler, maîtriser, dominer. Ce qu'il y a de plus abouti, de plus sublime, de plus fondamentalement divin dans l'homme m'a été retiré: l'Art a été sali.
Comment vient-on à bout de ce qu'il y a de plus résilient, de plus retors: une idée? Quand l'idée, descendue jusque dans la plus profonde des fibres de son être, définit qu'il n'y a pas d'espace où le corps ne puisse se libérer sans y être en même temps entravé? Quand oser appeler en soi ce qu'il y a de plus authentique, de plus puissant, c'est au risque de le voir être récupéré, instrumentalisé, détourné, à jamais perdu pour soi, au profit de l'autre?
Je suis passée maître dans l'art des murailles: une première barrière, préventive, de quoi repousser toute tentative d'intrusion. Un beau mur bien lisse, doté de miroirs, histoire de donner à voir exactement à l'autre ce qu'il lui faut, et s'éviter l'effort de venir gratter le mortier pour voir s'il tient bon. Puis une digue, à l'intérieur, pour empêcher tout ce qu'il y a de plus riche, de plus intime, de pouvoir filer. Ça en fait des putains de douves où se noyer. Ça en donne de l'eau stagnante où élever des monstres.
C'est aux vrais, qu'il faut se confronter. Soigner le mal par le mal. Réparer. Réhabiliter.
Je veux remettre de la danse dans ma vie. Apprendre, et faire mienne l'idée, qu'elle n'est ni plus, ni moins, que ce qu'on en fait. Une voie potentielle d'expression, de libération, de réappropriation.
J'ai commencé.
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