#chaque jour est un nouveau départ
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LE DISCERNEMENT
Chaque jour est un nouveau départ. A chaque instant, vous entrez dans une nouvelle étape de votre voyage terrestre. Vous entendez autour tout ce qui est négatif, tout ce qui va mal, la crise, le réchauffement climatique, les guerres, les mouvements terrestres, tremblements de terre et autres. Vous écoutez beaucoup plus rarement tout ce qui est positif, comme de nombreux projets, réalisés ou en…
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#écoutez ce qui est positif#chaque jour est un nouveau départ#le discernement#prenez du recul#vous entendez tout ce qui est négatif
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Chaque jour est un nouveau départ, une toile blanche à peindre, une oeuvre d'art à réaliser... le plus beau tableau à créer ... celui de votre journée bonheur
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"You were my easiest hello, and my hardest goodbye"
J'ai lu cette phrase un jour et je n'ai pu l'enlever de mon esprit, car elle reflète parfaitement ce que je ressens pour toi depuis tout ce temps. Il a été si simple pour moi de te laisser rentrer dans ma vie. En quelques semaines seulement, tu avais attisée ma curiosité et me donnait envie de te découvrir alors même que j'avais le coeur brisé. Je t'ai ouvert la porte de mon appartement, comme s'il était le tien avec une telle facilité qu'aujourd'hui encore, je me demande ce que tu m'as fait ce jour-là. Ce jour où j'ai décidé de me laisser porter par toute la chaleur et la joie qui émanaient de toi. Et ce jour-là, ma vie a considérablement changé. Tu l'as changé, pour être honnête. Pour la première fois de ma vie, je me sentais pleinement heureuse et surtout, je me sentais vivante. J'avais un sentiment de légèreté, comparable à aucun autre. Plus que n'importe qui, je découvrais enfin le bonheur et la joie de vivre en se sentant aimée et aimant si fort en retour. Tu le sais, notre relation a eu des hauts et des bas, et dans chacun d'eux, j'y mettais toute mon âme. Il était dur de nous voir souffrir, mais il était tellement bon de nous voir heureuse. Aujourd'hui encore, il m'arrive de rire lorsque je me souviens de toutes les conneries qu'on faisait, lorsqu'on courrait autour de la table, lorsqu'on suçait nos pouces ensemble, quand on jouait aux échecs ou a la bonne paye… Tous les souvenirs, quels qu'ils soient, me rappellent à quel point nous ne formions qu'un. A quel point tu étais vitale et à quel point tu donnais du sens à mon existence.
Je ne minimiserai jamais ce qui s'est passé entre nous. Les bas, les disputes, la tristesse et la peine. Nous en avons souffert toutes les deux, et je te l'accorde, ça n'a pas été simple. Parfois, je me demande si nous avons bien fait de rompre. Si c'était la seule solution. Car je me souviens de nos aurevoirs déchirants et de l'incompréhension de nos parents. Après tout, deux êtres qui s'aiment doivent-ils réellement se quitter ? Pourtant nous l'avons fait, et je peux t'assurer que souvent, je me demande si nous n'avions pas abandonn�� trop vite. Malheureusement, les choses sont ainsi. Si cette rupture n'a pas permis de me libérer de notre histoire, peut-être que c'est le cas pour toi, et dans ce cas-là, tout va bien.
Je ne sais pas comment tu réagiras à ce message. Peut-être que tu me bloqueras dans l'instant car tu as refait ta vie dans laquelle tu ne souhaites pas que j'existe, peut-être que tu auras de la peine de me savoir toujours accrochée à nous, peut-être que tu seras en colère parce que je te réécris à nouveau. Sache qu'en aucun cas, je ne souhaite que ce message ait des répercussions négatives sur toi ou ta copine. Car tu auras peut être du mal à le croire, mais si ton bonheur est loin de moi, auprès d'une autre, je le comprendrai. Il n'est pas facile d'aimer une âme comme la mienne, mais tu l'as fait avec beaucoup de passion et d'amour et pour ça, je t'en remercie.
Aujourd'hui, l'air me manque, tu sais ? Parce que je te vois de partout, et pourtant tu n'es pas là. A chaque endroit que je découvre ou que je revisite, je te vois. A l'autre bout du monde, vivant mon plus grand rêve, mon coeur était serré de ne pas t'avoir près de moi pour vivre ce que j'étais entrain d'accomplir. Les sons passent en boucle dans ma playlist et ils ne me rappellent que toi. Chaque page de livre que je tourne ne me mène qu'à toi.
J'ai essayé, comme tu me l'as demandé, comme on se l'était promis, d'avancer et d'être heureuse. De reconstruire, de ne plus attendre après nous. Mais la réalité, Chloé, c'est qu'il n'y a que toi que j'attends. Je n'y arrive pas. Après plus d'un an et demi, je ne parviens toujours pas à passer à autre chose. A me dire que cette histoire est terminée et qu'elle doit appartenir au passé. Pourtant, et je te jure que c'est vrai, je l'ai espéré et prié si fort. Réussir à tourner la page. Réussir à accepter ton départ. Accepter de retomber follement amoureuse. Accepter de tout recommencer à zéro. Mais je n'y arrive pas. Quelque chose s'accroche à toi comme on s'accroche à la vie. Une partie de mon être est restée auprès de toi, et je crois que tu l'as pris et gardé pour toujours. Malgré tout mon travail de thérapie, malgré l'hypnose à laquelle j'ai succombé pour te sortir de ma tête, malgré la relation que j'ai tenté de construire, mes proches qui m'encouragaient à être patiente car la peine passerait, je n'y suis pas parvenue. Il m'est impossible de t'oublier, de te laisser t'en aller pour toujours et à jamais. Je n'y arrive pas. Parce que personne au monde, autre que toi, ne m'avais permis de me sentir aussi vivante…
Ce message est très malvenu et je suis vraiment désolée de devoir encore te contacter. Mais je pense qu'il est nécessaire que je lise ce que mon coeur refuse d'admettre. Tu es même venue jusque dans mes rêves pour me dire de ne plus rien attendre de toi, pour me dire à quel point tu l'aimais, à quel point elle te comblait et à quel point je ne représentais plus rien. C'est terriblement triste, tu ne trouves pas ? Même mon inconscient a tenté de me dissuader de continuer de t'aimer… Et pourtant…
Chloé, je sais que la vie doit faire les choses, mais la vie n'a jamais été très belle avec moi. Plus j'évolue, plus j'apprends des choses terribles qui me font perdre confiance en ce qu'on nomme le "destin". Je t'avoue que je n'y crois pas, que je n'y crois plus… Aujourd'hui, c'est KAIROS. L'instant présent, l'instant que je choisi pour changer le cours des choses. Car il y a eu un long avant, et il y aura un après… Ma vie doit changer, elle ne peut pas rester sur pause en attendant l'âme que mon coeur a choisi d'aimer…
Avant de te poser cette question, je veux que tu saches que je ne peux plus me rattacher à l'idée qu'on "pourrait" se retrouver dans plusieurs années. Parce que ce sont ces paroles qu'on s'est prononcé tant de fois, qui me font tant souffrir aujourd'hui. Parce que mon coeur a gardé l'espoir qu'un jour, tu reviendrais. Et tu as eu beau me dire de ne plus rien "espérer", mon coeur a gardé l'espoir que tu continuais de l'aimer et que c'était pour cette raison que tu me disais de cesser d'espérer. Peut-être pour me préserver, parce que tu vis une relation qui te comble et dans laquelle tu te sens bien actuellement, peut être parce que tu sens que ce n'est pas le moment pour toi… Mais mon coeur se rattache à mille et une excuse pour justifier le fait que tu voudras peut être retenter une nouvelle histoire. Tu as été mon plus simple bonjour, tu es mon plus douloureux au revoir.
Tu m'as souvent répondu que tu ne pouvais rien prédire, mais je pense qu'il y a une chose à laquelle tu n'as jamais donné de réponse, et je crois que cela me permettra d'avancer, quand bien même je souffrirai surement de la réponse. C'est la dernière chose que je te demande de faire pour moi, même si je sais que tu ne me dois plus rien. Mais pour la relation qu'on a vécu, et pour l'amour qui réside toujours en moi…
Chloé, ton coeur aime-t-il toujours le mien ? Ou doit-il accepter de te laisser partir pour toujours ?
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0️⃣ La lettre d’infO (la quotidienne annécienne) 🤍
Sélection journalière à destination de 12 réseaux sociaux et de 3 messageries instantanées en provenance directe de la version 3 de mon infolettre 📧
1️⃣ Les Journées (j’adOre) 💛
Aujourd’hui, lundi 14/10/24, 10e Journée nationale de la qualité de l'air (la JNQA existe depuis 2015) ��� et Journée mondiale pour la normalisation 🌐 C’est également le Jour de Christophe Colomb (Columbus Day) 🧭
2️⃣ L’actu (point trop n’en faut) 🧡
J-1❗️Dépôt des demandes de subvention pour les associations : il y avait tellement de retardataires que la ville d’Annecy a décidé de prolonger de 15 jours le délai mais bon les meilleures choses ont toujours une fin, le 15 c’est demain 😆
Encore trois semaines par contre pour candidater à la 3e édition du festival photographique organisé par Annecy Lac Photo (ALP’). Le thème : Le bruit du monde. C’est un super concours photo qui permet aux séries primées d’être exposées au centre culturel de Bonlieu 📷
Dernier jour❗️Après une année de pause, le cinéma italien revient à Annecy du 11 au lundi 14/10/24 : les cinémas du Mikado, L’Auditorium Seynod et la Turbine, ainsi que le Rabelais et Les Nemours accueillent une édition unique qui doit marquer le début d’un nouveau festival 📽️
Dernier jour bis❗️La 33e Fête de la science 2024 se déroule du 4 au lundi 14/10/24 avec pour thème "Océan de savoirs". L’évènement est coordonné par la Turbine Sciences sur toute la Haute-Savoie. De multiples propositions dans l’agenda 🔬
Seconde semaine❗️24e édition du festival Attention les Feuilles ! qui a lieu du 8 au samedi 19/10/24 et qui est dédié à la chanson francophone en faisant la part belle aux textes et aux voix. La cuvée 2024 s’annonce encore éclectique (rock, pop, rap, groove, humour, jeune public) 🎶
Seconde semaine bis❗️Semaines d'information sur la santé mentale (SISM). La 35e édition a lieu du 7 au dimanche 20/10/24, autour de la thématique suivante : « En mouvement pour notre santé mentale » 👍
3️⃣ L’agenda (l’agendalp pour les ancien·nes) 🩷
🖼️ Avant-dernière semaine❗️ExpO : Lotus Mood (peinture) ➡️ Jacqueline Couasnon Muller est originaire de la campagne vaudoise en Suisse voisine ℹ️ Jusqu’au jeu. 24/10/24 🎫 Accès libre 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ Horaires au 04 50 05 43 30 📍 Alliance Française Annecy (12 boulevard du Lycée) 👩🎨
🖼️ Premiers jours❗️ExpO de l'association Artistique de Meythet ➡️ Exposition de dessins et de peintures ℹ️ Jusqu’au lun. 11/11/24 🎫 Accès libre 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 8h30-12h & 13h30-17h 📍 Mairie déléguée de Meythet (rue de l'Hôtel de Ville) 🎨
🖼️ ExpO : Joël Burger ➡️ À travers son art, l’artiste invite le spectateur à plonger dans un univers onirique et poétique, où chaque toile raconte une histoire et suscite une émotion ℹ️ Jusqu’au mer. 30/10/24 🎫 Accès libre 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 8h30-12h & 13h30-17h 📍 Mairie déléguée d'Annecy-le-Vieux (place Gabriel Fauré) 👨🎨
🖼️ Dernière semaine❗️ExpO : Premières gammes ➡️ Sophie Maffard a découvert dans la peinture un moyen d'exprimer ses émotions et de canaliser son surplus d'énergie, ce qui était au départ un simple exutoire est rapidement devenu, avec le temps, une véritable nécessité ℹ️ Jusqu’au ven. 18/10/24 🎫 Accès libre 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 9h-12h 📍 Le Polyèdre (4 impasse Saint-Jean) 👩🎨
🖼️ ExpO : Portraits de Martine Richard, une artiste pour qui la peinture est une véritable évasion ➡️ Passionnée par la magie de l'aquarelle, elle explore la fusion des couleurs et de l'eau, créant des œuvres où l'émotion guide chaque coup de pinceau ℹ️ Jusqu’au sam. 09/11/24 🎫 Accès libre 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 9h-12h & 14h-19h 📍 Le Mikado Novel (2 place de l'Annapurna) 👩🎨
🖼️ Avant-dernière semaine❗️ExpO : Aïe ! la note est sucrée ! ➡️ Faire le point sur l'augmentation spectaculaire de notre consommation de sucre depuis un siècle et de ses effets néfastes sur notre santé. Nous pouvons doser ce plaisir qui cause bien des tracas, si simples à prévenir ℹ️ Jusqu’au ven. 25/10/24 🎫 Entrée libre 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 13h30-18h 📍 Médiathèque La Prairie (3 rue du Travail) 👨👩👧👦
🗣 Ciné-débat : Chœur de Rockers ➡️ Projection du film suivie d’une table ronde et d’un goûter offert ℹ️ Alptis, avec le soutien de Notre Temps et Pathé, organise les Joyeuses Rencontres d'Annecy ⏱️ 4h 🎫 8€ 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 14h 📍 Cinéma Pathé (7 avenue de Brogny) 📽️
🖼️ ExpO : Rouge ➡️ Le travail de Marcel Savy oscille entre le figuratif et une abstraction guidée, lui permettant d’aller à l’essentiel tout en laissant place au rêve dans ses toiles ℹ️ Jusqu’au sam. 16/11/24 🎫 Accès libre 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 14h-18h45 📍 Artekné (Centre Bonlieu) 👨🎨
🗣 Les cours d'assises de la Savoie française et la peine de mort ➡️ Conférence de Jean-Olivier Viout ⏱️ 1h30 🎫 0€ 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 18h 📍 Salle Yvette Martinet (15 avenue des Îles) ⚖️
🗣 Les conférences du lac ➡️ Étude d'un tableau : La tristesse du roi de Matisse avec Laurence Couinaud ℹ️ Organisé par l’Espace d'Animation du Laudon 🎫 8€ 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 18h30 📍Grand Annecy (Espace Augustine Coutin, 347 route du Laudon, Saint-Jorioz) 🖌️
🗣 Danse : appel à participation ➡️ Bonlieu recherche 200 personnes pour créer une pièce et participer à l’ouverture d’Annecy paysages début juillet 2025 ℹ️ Réunion d’information 🎫 0€ 📆 Lun. 14/10/24 ⌚️ 19h 📍 Bonlieu Scène nationale (salle de création) 💃
4️⃣ La météO (pour celles et ceux qui veulent vivre) ❤️
Qualité de l’air à Annecy (indices ATMO) : les conditions devraient rester favorables à des concentrations limitées en polluants atmosphériques 🌡 La qualité de l’air devrait rester bonne à moyenne 💨
Dans la cité lacustre et ailleurs, au niveau de vos déplacements, privilégiez v��lo, trottinette, marche à pied, etc. et au niveau de vos activités physiques, privilégiez les parcs, les zones piétonnes et les rues peu circulantes pour vos activités de plein air 🌬️
L’indice de risque pollinique à Annecy est nul (niveau 0) ➡️ Ambroisies, armoise, cupressacées, graminées, saule, autre : niveaux 0 ➡️ Indice communal valable du 12 au vendredi 18/10/2024 inclus 🤧
5️⃣ Les dictons (maximes et autres proverbes) 💚
Le dicton du jour : « Mars : lard. Avril : épis. Mai : lait et laine. Juin : foin. Juillet : moisson. Août : grain. Septembre : fruit. Octobre : vin. » 👍
Et tout comme hier, deux autres dictons du jour pour la route : « En octobre, il faut que l’homme vite s’habille quand le mûrier se déshabille. » 🧣 ou « Très vite le jardinier s’habille, quand le mûrier se déshabille. » 🧤
Pour celles et ceux qui aiment l’hiver : « Quand en octobre le prunellier fleurit, l’hiver grandement sévit. » et « Quand en octobre la prunelle fleurit, l'hiver très grandement sévit. » ❄️
Pour celles et ceux qui aiment les pommes : « En octobre bonhomme, il est temps de rentrer les pommes. » 🍏 et « Une seule pomme pourrie gâte toute sa compagnie. » 🍎
6️⃣ Les fêtes (rigolO est le calendrier) 🩵
Je vous souhaite une très bonne journée annécienne et un excellent automne à Annecy, dans les 33 autres communes du Grand Annecy, en Savoie ou ailleurs 🍂
Bonne fête aux Juste 😘 Et demain aux Thérèse d’Avila 🙏 Il ne doit pas y en avoir beaucoup 😉
Bon premier jour de la semaine à tous et à toutes 🐤
7️⃣ Cohérence (histoire de simplifier) 💜
➡️ J’utilise les chiffres 0, 7, 8, 9 et 10 pour rendre plus lisibles les différentes parties de cette sélection (absolument aucun rapport avec les parties “officielles”).
8️⃣ Migrations en cours (à marche forcée) 🤎
➡️ Les parties 7, 8 et 9 ne peuvent pas encore être diffusées totalement pour des raisons techniques. J’y travaille actuellement de manière régulière.
9️⃣ Abonnez-vous (nouveaux tarifs en 2025) 🩶
➡️ Les parties 10, 11 et 12 sont exclusivement réservées à mes abonné·es et ne sont plus diffusées sur les réseaux sociaux et autres messageries instantanées.
🔟 L’ours (nette préférence pour le dahu) 🖤
Le Blog, le Stream, le Print…
Par JamesO (Presse & Édition)
JamesO InfO #1.157 (lundi 14/10/24)
📷 JamesO PhotO à Annecy le 14/10/24 📸
JamesO © AlPy News ® StudiO 147 ℗ 2SC ™
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10 juillet
ça y est, je commence à me demander pourquoi je suis là, ça m'aura pris trois jours. pour pas refaire la même erreur qu'hier et éviter de me sentir comme une merde amorphe je suis repartie chez ikea pour échanger ma lampe mais quand je suis arrivée à südkreuz un gigantesque orage a éclaté, le ciel était noir et la pluie tombait par rafales, c'était très beau mais j'ai rebroussé chemin sans être allée à ikea. quand ça s'est calmé j'ai décidé de partir à la recherche de la réglisse rouge avec mon nouveau pass. j'écoutais une interview fleuve de laura vazquez sur arte radio et ça donnait des situations surréalistes où j'errais à travers les rayons de nourriture de luxe au sixième étage du kadewe avec des extraits de performances de christophe tarkos dans les oreilles. j'ai bien aimé la superposition des deux. en plus il y faisait bien frais. évidemment j'ai pas trouvé de réglisse rouge alors j'ai repris ma route et je me suis arrêtée au magasin de bonbons tapageur un peu plus loin mais je suis pas rentrée parce que ç'avait l'air nul et y avait personne à l'intérieur.
dans mes oreilles laura vazquez disait que quand on lisait un texte à voix haute il fallait se mettre derrière le texte et ne surtout pas interpréter. rester le plus neutre possible. je me suis dit qu'elle trouverait mes lectures à chier. elle dirait que je fais tout à l'envers. mais moi je veux pas servir le texte. je veux que le texte me serve moi. je suis plus importante que mes textes. je crois. c'est peut être ça mon problème. elle disait aussi qu'elle était absolument pas intéressée par l'autobiographie/l'autofiction et à chaque fois qu'une autrice dit ça j'ai l'impression qu'elle est supérieure à moi. que ce qu'elle écrit est plus important, plus légitime, mieux. parce qu'elle a pas cédé à la facilité de l'autobio. mais est-ce que faire de l'autofiction c'est céder à la facilité? c'est pas parce que je me vois faire rien d'autre que c'est forcément plus facile. c'est une matière comme une autre.
elle disait que ses textes avaient toujours comme point de départ les textes des autres, à travers les notes qu'elle prend en lisant des livres notamment. pour son dernier livre elle traduisait des extraits de journaux en japonais avec google et ça donnait des phrases bizarres. je me demande si elle fait le jeu des poèmes-radio aussi. elle disait qu'à la fin de l'écriture de son dernier livre elle avait failli perdre la tête parce qu'elle écrivait jour et nuit et qu'elle avait trop laissé sa narratrice entrer dans sa tête. sa narratrice a une sensibilité démesurée et l'esprit perturbé. tout la touche et tout lui fait mal. elle disait que ça l'avait transformée en zombie fragile et triste. moi je me sentais comme un zombie fragile et triste cet après-midi en écoutant laura vazquez sous la canicule dans les grandes artères commerciales de berlin ouest. pas vraiment triste, plutôt neutre, un zombie n'ayant pas d'émotions. un zombie est concentré sur sa mission (manger les vivants) moi j'étais concentrée sur ma mission: trouver de la réglisse rouge.
après le kurfürstendamm je me suis attaquée au pire des endroits: le alexanderplatz. quand je suis sortie du métro sur la place il devait faire au moins 45 degrés et quand je suis arrivée devant le magasin américain les rayons étaient à moitié vides et y avait personne à l'intérieur, alors j'ai de nouveau passé mon chemin et j'ai continué jusqu'au centre commercial à côté pour manger un truc parce que j'étais au bord de l'évanouissement. j'ai pas trouvé de boulangerie alors j'ai pris deux petits pains chez edeka pour 94 centimes et je me suis assise sur un banc dans la galerie en face d'un magasin de bijoux cheap à côté d'un garçon qui jouait sur son téléphone en attendant sa mère. dans mes oreilles laura vazquez disait que ses parents regardaient beaucoup la télé. quand ils se sont rencontrés ils étaient tous les deux employés de supermarché. laura vazquez elle a fait plein de petits boulots parce qu'elle a jamais voulu de vrai travail. elle durait jamais plus d'une semaine parce qu'elle détestait travailler, mais elle a toujours trouvé des combines pour toucher des bourses. c'est la reine des bourses. après avoir vécu plusieurs années en espagne sur les bourses erasmus elle s'est installée à marseille à cause du centre international de poésie et parce que c'était quand même mieux de rentrer en france pour faire des lectures et tout ça. tout d'un coup je me suis dit oh putain mais qu'est-ce que je fous là? est-ce que je prends pas ma carrière assez au sérieux? est-ce que je suis en train de faire n'importe quoi?
comme ma mission était terminée j'ai eu l'idée saugrenue d'aller voir un lac qui avait l'air joli et paisible au nord de la ville parce qu'y avait un tram direct pas loin et que les pass illimités pour les transports en commun c'est mon équivalent des buffets all you can eat: j'en veux pour mon argent et j'ai les yeux plus gros que le ventre. mais il faisait cinquante degrés dans le tram et il avançait pas donc je me suis dit qu'il était temps de rentrer et de mettre fin à cette journée absurde. et puis ce soir j'ai dit à n. que j'avais oublié d'acheter des trucs pas sains et elle m'a dit tu veux de la glace menthe chocolat en dessert? j'en ai un pot au congélateur, et ça a tout remis en perspective. peut être que ma vraie mission pour berlin c'est d'apprendre à être plus douce avec moi-même. d'arrêter de me juger sans arrêt, même quand je prends des décision à la con. de pas trop me mettre la pression, de me faire plaisir, de trouver de la légèreté et de me laisser vivre, mais de pas m'en vouloir si j'y arrive pas. c'est déjà assez gros comme programme. et de finir mon livre obvs. j'ai pas écrit aujourd'hui, alors qu'il me tardait de rentrer pour écrire à force d'écouter laura v. je suis pas assez obsédée par mon texte. il faudrait qu'il m'obsède. il faudrait que je pense à rien d'autre.
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N°27 - 30 jours pour écrire
Faisant bien suite de l'histoire
Le Soleil est une jolie métaphore
De la renaissancedu nouveau départ
Repartir de zéro
Faire table rase
Se pardonner
Apprendre à s'aimer
Se dire que c'est pas grave
Ça fait pas de nous une mauvaise personne
C'est personnel la vie
C'est la nôtre
Est elle recommence à chaque fois qu'on le décide.
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190423 Oh Pays-Bas Pays-Bas (à prononcer)
+ Ces deux attablés-là qui pleuraient se sourient tristement à travers tout leur brouhaha de fils et de tentacules.
Ils savent parler le plus doucement du monde, je n'entends rien des mots qui coulent de leurs lèvres. Ses yeux lourds sont si beaux quand elle le regarde, tous deux s'apprêtant à partir.
Leurs places laissées ont gardé un peu de tristesse mais déjà, deux minutes après leur départ, elles sont prêtes à nouveau.
200423 j'ai voulu aider une mouche à se décoller les pattes du piège à moucherons, et j'ai fait empirer son état, mais je suis incapable de l'achever. Je me sens mal. Je ne regarde plus. J'imagine le fameux Dieu dans ma situation et ça, ça me fait rire.
+ J'essaie de regarder les visages comme Giacometti, je regarde les pigeons faire avancer leur corps... Et si c'était vrai, que c'est la tête, le plus important?
220423 les vivants viennent s'asseoir à côté des morts.
280423 ton enfant joue à cache-cache, tu le maches entre tes dents, tu l'avales, il est caché dans ton ventre, ton visage a pris le masque neutre de tout un chacun. Tu es un enfant, je le sais bien, tu le sais bien, et pourtant quand tu me prends dans tes bras je suis petit et pas toi, je te vois comme tu te vois, et je voudrais te voir enfant. Tu mens pour avancer, pour ne pas prendre le temps. Moi j'ai tout arrêté pour t'embrasser, je suis avec toi maintenant. Je viens te chercher, enfermé dedans, te sortir par les yeux de la tête.
290423 Don't be an Oyin.
300423 On est marron, les amoureux, on égrène à deux les mots de la séparation. On en ânnone les sons, on en teste l'écho. Chaque jour on remet au lendemain la fin du jeu. Un petit tour dans le passé, qui fait rire et fait pleurer ; un petit tour dans le futur, qui fait rire et fait pleurer. Le dire, c'est trop dur, pour ce soir on va dormir.
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O2Vie 330-2024/08 : Les bontés de Dieu ne sont pas épuisées (1)
Lamentations 3.22-23 : “Car les bontés de l’Éternel ne sont pas à leur terme et ses tendresses ne sont pas épuisées. Chaque matin, elles se renouvellent. Oui, ta fidélité est grande !”
Chaque jour est une nouvelle occasion de tourner le dos à notre passé et d’expérimenter une vie nouvelle. Si Dieu a divisé les jours en 24 heures, c’est la preuve que nous avons besoin de repartir sur une nouvelle base. Il y a toujours un nouveau jour, un nouveau mois et une nouvelle année, mais c’est à nous d’emprunter ces nouvelles étapes et à nous de prendre la décision.
Êtes-vous tiraillé par la culpabilité et la condamnation ? Êtes-vous mal à l’aise lorsque vous repensez au mal que vous avez fait dans le passé ou même hier ? Peu importe depuis combien de temps, le passé est toujours le passé. Ce qui est fait est fait et seul Dieu peut vous en délivrer. Vous devez simplement admettre votre erreur, vous en repentir, recevoir le pardon de Dieu et aller de l’avant.
Dans ses "Lamentations", le prophète Jérémie nous encourage, en nous rappelant que les bontés de Dieu se renouvellent chaque matin. Chaque jour, Dieu nous donne un nouveau départ. Je suis si heureux de savoir que Dieu m’envoie chaque matin de nouvelles bontés. Décidons alors de prendre un nouveau départ chaque jour !
Aujourd’hui encore Dieu vous offre un jour de nouveau départ. Laissez-le vous indiquer comment repartir sur une nouvelle base qui vous rendra heureux en sa présence.
Les bontés de l’Éternel se renouvellent chaque matin, quelle grâce, quel merveilleux cadeau ! Exprimez dès maintenant à Dieu votre infinie reconnaissance.
Excellente semaine remplie des bontés de Dieu !
Pasteur Joël LOTSU & L'Equipe Eau de Vie
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Broken Sword - Shadow of the Templars: Reforged
https://www.youtube.com/watch?v=4d2Qqq4Pxm8
Broken Sword - Revolution Software : l'épopée d’un studio qui a défié Lucasarts et Sierra
Au début des années 1990, peu de studios osaient s’aventurer sur le terrain glissant de l’aventure point-and-click, alors dominé par des géants comme Lucasarts et Sierra. Pourtant, Revolution Software, petit studio britannique, a su imposer son style et capter l'attention des joueurs avec un certain panache. Dès ses débuts, avec Lure of the Temptress (1992), Revolution se distingue, mais c’est avec Beneath a Steel Sky (1994) qu’il fait son entrée en fanfare dans le monde de l’aventure graphique, offrant une expérience qui reste un plaisir pour les nostalgiques, d’autant qu’on peut y rejouer gratuitement aujourd’hui.Aux commandes, Charles Cecil et son équipe imaginent le Théâtre Virtuel, un moteur innovant pour l’époque, capable d’injecter de la vie dans leur univers en y intégrant des personnages non-joueurs avec des routines autonomes. Ce détail conférait aux jeux de Revolution un réalisme rare, et leur offrait cette touche unique qui permettait à leurs œuvres de s’épanouir malgré la compétition.Le coup de maître est arrivé en 1996 avec Broken Sword : Le Secret des Templiers. Cette enquête complexe et fascinante s’est imposée comme une des meilleures aventures graphiques jamais créées, offrant des énigmes inoubliables (qui pourrait oublier l’infâme puzzle de la chèvre ?) et un mystère captivant qui a séduit plus d’un million de joueurs en quelques années. Curieusement, la version PlayStation, bien moins ergonomique que sur PC, a contribué à hauteur de 500 000 exemplaires à cette réussite.Avec le temps, ce premier Broken Sword a connu bien des vies : éditions compilées, une Director’s Cut en 2010, et désormais, une édition Reforged flambant neuve. Les fans s’interrogent : que peut bien ajouter cette énième revisite à l’expérience d'origine ? Un bond en haute résolution, certes, mais pour un jeu déjà plusieurs fois revisité sous toutes ses coutures, les attentes sont grandes. Peut-être est-il temps pour Broken Sword de trouver un nouveau mystère à percer ?
Broken Sword : L’art de l'accordéon explosif et autres bizarreries dans Le Secret des Templiers : Reforged
Dans Broken Sword - Le Secret des Templiers, on retrouve l'intrigue qui nous a fait frissonner en 1996 : George Stobbart, touriste américain à Paris, échappe de peu à une explosion dans un café, causée par un mystérieux clown armé… d’un accordéon ! Un point de départ aussi absurde qu’addictif, qui nous mène à la rencontre de Nico Collard, journaliste intrépide et futur pilier de la série. Ensemble, ils vont remonter la piste d'une conspiration séculaire impliquant les Templiers, dans une enquête où l'Histoire et le mystère se mêlent avec brio.Dans cette édition Reforged, l’aventure est en grande partie identique. Hormis quelques ajouts discrets comme des photos de Nico, un article de journal, et des bribes de dialogues supplémentaires, les énigmes et les lieux demeurent inchangés. Bonne nouvelle pour les puristes : cette version restaure certains détails sanglants censurés dans la Director’s Cut de 2010, offrant un retour à l’atmosphère sombre du jeu d’origine. Mais le fameux épisode additionnel centré sur Nico, intégré dans la version Director’s Cut, a été abandonné ici, probablement parce qu’il n’a jamais su s’attirer la sympathie des fans.La principale mise à jour ? Les graphismes. En haute résolution, chaque scène est sublimée, réalisée grâce à une IA générative, ce qui, avoue Charles Cecil, a permis de maîtriser les coûts sans compromettre le projet. Les artistes de Revolution ont peaufiné le rendu pour rester fidèle au style original, même si certains détails ont perdu un peu de leur charme pixelisé. On note par exemple des égouts parisiens rendus plus lugubres, avec un jeu d’éclairage qui renforce l’immersion – quoique l’interface offre aux puristes une option de retour aux graphismes originaux. Attention cependant : cette option reste brut de décoffrage, sans filtre d’adoucissement, et peut donc paraître un peu brutale sur écran HD.Globalement, Reforged conserve l’âme du jeu tout en lui offrant un lifting moderne. Mais ce passage à la HD, quoique réussi, laisse une légère impression de « stérilisation » : l’authenticité du pixel visible s’est effacée au profit d’un rendu plus net mais un brin aseptisé. Une mise à jour séduisante, certes, mais qui pourrait laisser les vétérans de l’époque un peu sur leur faim.
Broken Sword – La chasse au pixel enfin terminée ? Révolution ou simple lifting ?
Avec Broken Sword - Le Secret des Templiers : Reforged, Revolution Software ne s’est pas contenté d’un simple polish visuel. Cette édition intègre des améliorations dites de « qualité de vie » qui rendent l'expérience plus fluide et accessible – adieu, donc, à la chasse aux pixels ! Fini le clic frénétique pour dénicher l’interaction cachée, car désormais les zones interactives se mettent en évidence au survol de la souris. La compatibilité avec la manette est aussi au rendez-vous sur PC, transformant ce casse-tête mythique en un jeu bien plus maniable que sur les consoles d'antan.Le gameplay reste familier : on clique, on examine, on combine des objets avec un soupçon de nostalgie, et les dialogues suivent le même principe. Les PNJ dévoilent leurs secrets dès qu'on sélectionne les icônes de sujets disponibles. Le charme de la mécanique reste intact, mais avec une ergonomie nettement plus moderne.Pour les amateurs de défis, deux modes de jeu s'offrent à vous : le mode classique avec tous les puzzles d'origine, et le mode histoire, conçu pour alléger l’expérience en éliminant les faux-pas répétitifs. Besoin d’un coup de pouce ? Le jeu intègre un résumé de l’histoire, accessible à tout moment, où des indices graduels guident vers la solution sans pour autant gâcher l'expérience.Cette approche rend le jeu plus accessible, surtout pour les novices parfois effrayés par la complexité des énigmes. Les puristes peuvent désactiver ces aides sans scrupule, laissant les options à la discrétion de chacun.Alors, que reste-t-il pour les vétérans ? En somme, Reforged modernise une formule déjà intemporelle. L’aventure reste splendide, immersive, mais ne réinvente rien : elle s’adresse surtout aux nouveaux venus et à ceux qui souhaitent simplement raviver quelques souvenirs d'une époque où les pixels régnaient en maîtres.
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#BrokenSword-ShadowoftheTemplars:Reforged#RedArtGames#RevolutionSoftware#RevolutionSoftwareLimited#VirginInteractive
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Val-Terreur 24 Le Jardinier
Le jardinier sort une fois de temps en temps nous chercher à manger. Les plantes qu’il cultive ne sont pas pour nous, maintenant je le sais. Il apaise le lichen rouge qui cache l’entrée d’une manière qui m’est occulte. Une longue négociation silencieuse et immobile entre deux monarques oubliés qui mène inévitablement à l’ouverture de la crypte.
La première fois j’ai tenté de fuir.
Ça faisait trois jours que j’attendais dans l’ombre. Trois journées à boire la rosée filtrée par le thalle cramoisi de ma nouvelle prison. Trois nuits à craindre le courroux de mon ravisseur. Quand la voie s’est finalement ouverte, la créature n’a pas semblé remarquer mon départ. J’ai filé entre ses doigts puis à travers les arbres en jetant quelques regards par-dessus mon épaule, m’attendant à voir la main lancée à ma poursuite. À la place, je l’ai vu partir dans la direction opposée, lentement.
Ana et mousse étaient partis. Pis c’est pas en fuyant l’étrange qu’on fait des découvertes.
La nuit tombait quand le jardinier est revenu, la cape chargée de givrefruits, d’iricourge et de baies d’or. Le sol s’est ouvert, nous avalant à nouveau.
Le jardinier ne parle pas, mais fait preuve d’une grande capacité de communication. Ses gestes sont précis et calculés. Il pousse un melon vers moi avec son index géant et nous partageons ainsi nos repas, soir après soir. Je remarque que son visage n’est qu’un masque, qu’il se nourrit en écrasant les fruits dans sa paume; la pulpe disparaissant au fond d’une fente qui s’ouvre le long de sa ligne de vie.
Un matin, il me pousse gentiment vers l’extrémité d’un long corridor; vers une porte grise et froide qui grince quand je l’ouvre. J’entreprends d’explorer le reste de mon donjon, atteignant de nouvelles profondeurs chaque jour. J’y découvre sa serre, éclairée par les iricourges, chauffée par les racines des givrefruits qui dérobe l’air de sa fraicheur. Ici, le lichen se plie aux volontés du jardinier. Il y recouvre chaque centimètre, sert de tuteur à une dizaine de variétés de plantes exotiques, irrigue en y acheminant l’eau de la surface.
Jour après jour j’observe cette main géante naviguer dans un réseau de toiles rouges en taillant, repiquant, désherbant. Puis, je découvre la crypte.
Loin, dans les profondeurs de ma nouvelle demeure, un nombre incalculable d’ædificiers momifiés reposent dans un labyrinthe de dédales. Ils sont tous enveloppés de lichen rouge. J’en ai libéré un avec le sabre de Mousse, mais l’organisme se referme presque instantanément sur la dépouille. Mais c’est au centre de ce labyrinthe que je fais la plus grande découverte. Dans un immense sarcophage en pierre polie, épargnée par le lichen, je découvre le corps d’une femme. Elle me ressemble. Je crois que c’est pour ça que le jardinier m’a emmené ici.
Je crois qu’il veut que je la réveille.
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Test : Robot Arena Survivors
Robot, arène et survie, rien que ça pour ce nouveau test de Robot Arena Survivors. Pour sa seconde production Shidy Games reste dans le shoot mais sous un format très différent mais tout aussi addictif.
« Test réalisé sur nihotaku.fr»
C'est la guerre
Un titre disponible sur Steam et qui sort fraichement de son early access pour un tarif de 6,89€. Le jeu se joue uniquement en solo mais propose des leaderboards car l'intérêt sur le long terme est la compétitivité avec les autres joueurs. Le principe est simple, on est face à un auto shooter où une fois votre drone choisi vous aurez accès à cinq arènes avec trois modes de jeu différents. Un nouveau mode introduit via une mise à jour et proposant de plus petites sessions. Il s'intitule "Protégez le coeur" et comme son nom l'indique vous devrez protéger une unité contre les ennemis le plus longtemps possible. Les deux autres modes vont de paire et le premier baptisé sobrement "survie" vous demandera justement de survivre à trois vagues d'ennemis.
Le second lui se nomme "survie infinie" et vous confrontera à l'essence même du titre, à savoir, tenir le plus longtemps possible et péter les scores. Une fois jeté dans l'arène vous dirigez votre drone au clavier ou à la manette et vous disposez également d'un dash pour vous enfuir. Votre drone tire automatiquement, l'important est donc la gestion de vos placements pour survivre. Un gameplay très simple mais super efficace avec en bonus un klaxon disponible pour le fun.
En tuant des petits robots vous récolterez des petits cubes d'expérience de plusieurs couleurs que lâche les ennemis tués. En grimpant de niveau un menu apparait avec trois ou quatre cartes pour booster votre drone. Vitesse de tir, de déplacement, puissance, armure, chance, boost des dégâts élémentaux sont autant de paramètres pouvant être modifié pour améliorer votre tank. Il y a d'ailleurs bien d'autres paramètres disponibles. Ce sont vos choix qui feront la différence pour survivre plus longtemps. Chaque vague se compose de soixante seconde de survie face à de petits ennemis puis un boss arrive que vous devrez vaincre pour valider votre vague. Bien sûr plus les vagues augmentent plus les ennemis seront puissants et tanky.
Créer un build
Robot Arena Survivors c'est aussi une grosse personnalisation pour chaque drone disponible. On en dénombre pour l'heure huit qu'il faudra débloquer grâce à la monnaie du jeu. Chaque partie vous octroiera un nombre de jetons en fonction du nombre de boss (élite) vaincu et de votre temps de survie. Vous n'aurez qu'un drone disponible au départ et il est vrai que le déblocage de l'ensemble des drones est assez long.
L'essence du jeu se situe dans l'élaboration d'un build pour la survie infinie et il faudra au préalable posséder chaque drone pour les tester et voir celui qui vous plait le plus. Du coup c'est une phase un-peu longue en début de jeu mais nécessaire qui vous permettra aussi d'assimiler les mécaniques de jeu. Finalement le mode survie simple est présent pour la phase de déblocage car une fois un drone compétitif en votre possession vos gains de jetons seront bien plus rentables en infinie.
Pour chaque véhicule vous disposez d'un arbre de talent permettant de renforcer de nombreux paramètres pour être prêt en survie infinie. Les jetons vous seront donc nécessaires pour l'amélioration et il vous en faudra beaucoup. S'ajoute à cela des armes secondaires se débloquant en arène tout les cinq niveaux jusqu'au trente cinq. Chaque drone à son set de départ et pour ajouter de nouvelles armes il faudra aussi les acheter. Elles sont de différentes natures, des drones de soutien en passant par un rayon orbital ou des boucliers de feu il y a clairement pléthore de choix. De nombreuses possibilités donc pour établir un build valable et compétitif pour tâter les leaderboards. Une fois acquis un bon pécule de jetons vous pourrez vraiment vous amuser et le jeu devient vraiment addictif.
Rogue like et DPS
Chaque drone a son identité visuelle, se basant sur un élément avec ses propres statistiques et proposant un gameplay différent. Du tank basique à celui centré sur l'acide en passant par l'exotique se jouant au corps à corps avec sa scie il y a vraiment de la variété. Les cartes permettant d'upgrader votre drone en arène ont aussi une valeur allant de commun à mythique et pour augmenter vos chances il faut donc augmenter la statistique chance.
Il y a aussi un évènement vous demandant de rester dans une zone pour gagner des cartes uniques offrant un gros boost. On est clairement face à un rogue-like où le dégât par seconde est primordial. C'est à vous de comprendre le jeu pour en saisir toutes les subtilités afin de briller dans les classements. Encore une fois Shidy brille dans la compréhension de ce qu'est un jeu vidéo et de la façon dont une interface doit être pensé pour rester claire et lisible.
3D low poly
Christopher Chauve a choisi la 3D low poly pour son second jeu et c'est sympathique sur ce point. Les drones sont originaux et détaillés, quant au bestiaire il est propre à chaque arène et offre certains designs rigolos. Les arènes sont sympathiques bien que j'aurais apprécié une plus grande différence visuelle pour chacune. Le titre tourne une fois de plus sur une configuration modeste et malgré l'affichage d'énormément d'unités à l'écran je n'ai pas noté de ralentissements. La musique est de Scott HSU et passe vraiment bien, ici encore j'aurais aimé plus de pistes vu que l'on peut passer une heure sur une carte en mode infinie. Je pense que cela est avant tout question de budget et je peut l'entendre.
Durée infinie
Les premières heures de jeu ne sont clairement pas les meilleures, une fois tous les véhicules débloqués et une bonne somme de jetons en poche le titre prend une toute autre tournure. C'est addictif, on teste des builds et on a toujours ce goût de reviens y pour péter son record et celui des autres joueurs. Le mode survie infinie est à débloquer pour chaque arène et approchant les vingt heures de jeu je peut vous dire que les heures défilent.
Conclusion : 9/10
J'ai adoré Robot Arena Survivors malgré un début de jeu poussif, il faut passer cette phase d'apprentissage et de déblocage de drones pour vraiment saisir l'essence du titre. J'aurais aimé plus de musiques mais franchement le jeu est riche, bon, punchy et donne toujours envie d'y revenir. Son petit prix est aussi un atout au vue de sa grosse durée de vie. Les amateurs de rogue like pourront s'en donner à cœur joie.Bravo Shidy, deuxième jeu et encore une réussite. Allez, jamais deux sans trois comme on dit et bien sûr je serais présent pour la dégustation de cette nouvelle fournée vidéoludique.
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Rébecca Marciano, 16 years old at the time, is the survivor of a convoy bound for Drancy and ultimately Auschwitz that was hijacked and liberated by a commando of the French Résistance on August 4, 1944, the only known successful act of this kind during Vichy. She was saved along with 67 other people set to be deported. 3 others died in the attack. At 96 years old, aren't her eyes full of life? Every act of resistance, every life saved, is worth it.
On the left is her mother Vida Alfandari's ID marked "juif" (jew) in red, she was also saved by the same commando. I'm leaving the article with the full story and how it was pieced together below in French for those interested.
L’attaque du train de la mort, exploit méconnu de la Résistance ardéchoise dans la France occupée
Rébecca Marciano est une miraculée. Cette vieille dame merveilleuse et presque centenaire aujourd’hui a échappé in extremis à la chambre à gaz. Les nazis avaient pourtant signé son arrêt de mort il y a quatre-vingts ans, le 1er août 1944. La Kommandantur de Marseille organise ce jour-là un nouveau transfert de juifs sélectionnés parmi ceux raflés en ville et détenus à la prison des Baumettes. Direction Drancy puis Auschwitz, direct. Le Reich, pris en tenaille à l’ouest de l’Europe par les Alliés et à l’est par les Russes, accélère le processus d’extermination du peuple marqué de l’étoile jaune. Les convois s’enchaînent.
Le document de la Gestapo que nous avons pu consulter recense 38 noms tapés à la machine à écrire et inscrits par ordre alphabétique. En haut de la feuille, en première position, Alfandari Vida, 48 ans, la mère de Rébecca. A l’époque, cette dernière est aussi une Alfandari, elle n’épousera que bien plus tard Albert Marciano, un ouvrier électricien avec qui elle aura un fils, Michel. A l’été 1944, la jeune Rébecca vient tout juste de fêter ses 16 ans. La police allemande l’a placée en numéro deux sur cet ordre de mission à l’atroce froideur administrative où s’égrène, ligne après ligne, l’horreur de la Shoah.
Ce 1er août, Vida et Rébecca sont brutalement sorties de leur cellule des Baumettes à 14 heures, et rejoignent dans la cour de la prison les autres internés juifs répertoriés le matin même, ainsi que 32 résistants et opposants politiques promis, eux aussi, à l’abîme concentrationnaire allemand. La chaleur est étouffante et les appels succèdent aux appels sous un soleil de plomb. Puis c’est le départ en car pour la gare Saint-Charles. Les déportés sont répartis dans les compartiments d’un wagon voyageur accroché à un wagon postal. Surveillé par douze soldats, le train est tiré par trois locomotives, dont deux doivent être réaffectées à des stations traversées lors du trajet. Ce convoi vers l’enfer s’ébranle de Marseille en début de soirée, mais jamais il n’atteindra Drancy. Grâce à une incroyable opération commando menée par des résistants ardéchois, le train est détourné, pris d’assaut, et ses occupants sont libérés à l’aube du 4 août 1944, en gare d’Annonay.
Trois captifs sont tués lors de l’attaque, mais 67 ont la vie sauve, dont Vida Alfandari – décédée depuis – et sa fille Rébecca. Elle est le dernier témoin de cet exceptionnel fait d’armes dont la mémoire est honorée chaque année à Annonay par une discrète cérémonie locale. Il s’agit pourtant de l’unique détournement de train de déportés réalisé en France au cours de la seconde guerre mondiale.
Nous rencontrons Rébecca Marciano chez elle à Marseille, cette ville qu’elle n’a jamais voulu quitter, même si son calvaire y a débuté. Elle a beau avoir 96 ans, son regard est pareil à celui d’une petite fille. Ses yeux pétillent de jeunesse et d’innocence. Quand nous la remercions de nous accueillir à l’occasion du 80e anniversaire de sa libération, elle hausse légèrement les épaules et dit : « Vous savez, ma vie n’a vraiment rien d’extraordinaire. » Avec délicatesse, elle avoue avoir peur de décevoir des journalistes venus exprès de Paris.
Un homme, vers qui ce petit bout de femme se tourne sans arrêt, la couve des yeux. C’est son frère Isaac, de quatre ans plus âgé qu’elle. Il a 100 ans, même s’il en paraît beaucoup moins. Cet infatigable marcheur adore la plage et les bains de mer. Les après-midi devant la télé ? Très peu pour lui. Il déteste se laisser aller. S’est-il promis de rester en vie le plus longtemps possible pour veiller et veiller encore sur sa petite sœur ? Rébecca et Isaac sont inséparables, soudés à jamais par les mêmes souvenirs, terrifiants, d’un foyer juif pourchassé et martyrisé par l’occupant nazi.
Leur père, Gabriel Alfandari, naît en 1888 à Smyrne, dans l’actuelle Turquie, où des générations de juifs séfarades se sont réfugiées après avoir été chassées d’Espagne en 1492 par Isabelle la Catholique. De son union avec Vida Nahmias, elle aussi originaire de Smyrne, naîtront quatre enfants : David, Isaac, Rébecca et Judith, élevés dans le respect des traditions juives. Trois ans après son arrivée à Marseille, en 1930, la famille est naturalisée française et habite à l’Estaque-Gare, un quartier plutôt pauvre, éloigné d’une dizaine de kilomètres du centre-ville. Le père, un solide gaillard trapu, travaille dur. Il tient un magasin de bonneterie et de mercerie situé rue Le Pelletier. Toute la maisonnée vit au premier étage. Ni enseigne ni nom accroché sur le pas-de-porte. Les clients disent simplement aller « chez le juif ».
Le sort de la famille Alfandari est scellé après l’invasion de la zone libre par l’occupant allemand, en novembre 1942. Contrôlé dans un train pour La Ciotat, l’aîné, David, est arrêté en premier, le 10 mai 1943. Sept semaines plus tard, le jeune homme de 21 ans est envoyé à Auschwitz dans le convoi n° 55. Il n’en reviendra jamais. A Marseille, les traques antisémites s’intensifient. Le 8 juillet 1944, Gabriel, Vida et Rébecca sont appréhendés à leur domicile et conduits au siège de la Gestapo, sis au 425, rue Paradis, une adresse que Rébecca n’a jamais oubliée. Alertée par son père dès l’arrivée des miliciens, Judith, 13 ans, réussit à s’enfuir par la courette de derrière. Isaac, lui, est absent de la maison ce 8 juillet. Réquisitionné par le service du travail obligatoire (STO), il est employé dans une usine près de Marignane (Bouches-du-Rhône).
Gabriel Alfandari quitte la prison des Baumettes le 27 juillet 1944, cinq jours avant sa femme et sa fille. Il est l’un des déportés du dernier grand convoi pour Auschwitz, le convoi n° 77, qui conduit, le 31 juillet, 986 adultes et 324 enfants vers le camp de la mort. Ce voyage est sans retour. Aujourd’hui, Rébecca et Isaac restent les seuls survivants de la famille après le décès, dans les années 1960, de Judith, atteinte d’une grave maladie des reins, puis celui de Vida, leur mère, qui s’éteint en 1975. Alors, oui, ces deux-là sont ensemble pour toujours.
Assise à la longue table rectangulaire de la salle à manger recouverte d’une lumineuse nappe provençale, Rébecca écoute nos premières questions sur l’odyssée de son sauvetage. Devant elle, éparpillées, des photos de Gabriel et de David, ainsi que les cartes d’identité de Vida et d’Isaac barrées par le mot « JUIF » tamponné en lettres capitales rouges. Ces documents font penser aux macabres cailloux du Petit Poucet, qui l’aident à retrouver le chemin de son passé. La mémoire de Rébecca part à la dérive, et personne ne peut plus rien y faire.
Le train ? Ses premiers mots sont pour une certaine Fernande, emprisonnée comme elle aux Baumettes, dit-elle. Rébecca se souvient que les femmes du convoi ont été enfermées ensemble dans le même compartiment. « Fernande nous a dit, à moi et à Yvette, une autre jeune prisonnière, d’aller nous coucher dans le filet à bagages pour être mieux installées. Fernande m’appelait “la petite”, car je mesurais seulement 1,44 mètre. » « En fait, c’est toujours ma taille,s’amuse-t-elle, je suis vraiment toute petite. »
Et le trajet ? L’attaque ? « Quand la fusillade a commencé, Fernande m’a tirée par les pieds pour me faire allonger entre les deux banquettes et maman s’est mise sur moi pour me protéger »,raconte-t-elle. Mais elle ne poursuit pas. Fatiguée, Rébecca commence une phrase, hésite, puis regarde tendrement son frère Isaac pour qu’il vienne à son secours. « Albert, tu m’aides ? », lance-t-elle alors. Albert ? Comme le prénom de son défunt mari ? Oui, sauf qu’Albert est aussi le prénom de guerre donné à Isaac par ses parents, afin de dissimuler sa judéité. Pour David, ils avaient choisi Roger et, pour Rébecca, Berthe. Judith, la benjamine, était restée Judith. En appelant son frère Albert, Rébecca ne se trompe pas d’interlocuteur. D’ailleurs, elle dit préférer Albert à Isaac, « c’est plus joli, non ? », et, ajoute-t-elle, « on m’a toujours expliqué que pour un juif, c’était bien de se fondre dans le paysage ».
Malgré tous les efforts déployés par Rébecca, ses réminiscences passagères ne suffisent pas à établir un récit précis de l’exploit des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Il faut se rendre au Musée de la Résistance et de la déportation en Ardèche, situé au Teil, près de Montélimar, où travaille Sandrine Gaume. Après dix-sept années passées en Alsace, au Centre européen du résistant déporté érigé aux abords du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, cette passionnée d’histoire est devenue, en janvier, cheffe de projet du musée ardéchois.
Créé en 1992 par d’anciens maquisards peu aguerris à l’art de la conservation, l’établissement, abrité dans une ancienne filature, est doté d’un fonds documentaire remarquable, mais sous-exploité. L’Ardèche était une grande terre de résistance. Beaucoup de parachutages alliés furent organisés sur ses hauts plateaux, d’où l’armée de l’ombre harcelait les colonnes allemandes, tandis que les réseaux de cheminots multipliaient les sabotages le long de la vallée du Rhône.
Sandrine Gaume, dont la grand-mère paternelle, d’origine slovène, a jadis été déportée, est une insatiable exploratrice de la seconde guerre mondiale. Elle se doutait que le musée ardéchois pouvait receler des trésors, mais cette affaire de train, jamais elle ne l’aurait imaginée. Au Teil, l’exploit se raconte surtout de bouche à oreille, et c’est encore le cas aujourd’hui. Il faudra cinq mois à la nouvelle venue pour suivre la piste du rail qui la conduira jusqu’à Rébecca Marciano, dont personne ne lui avait parlé auparavant. Celle-ci avait été invitée en 1994 au 50e anniversaire de la libération du convoi, mais, depuis, elle était tombée dans l’oubli. Qui aurait pu soupçonner qu’elle était encore en vie ?
La quête de Sandrine Gaume commence dès le début de l’année. Après avoir fait le tour du musée comme n’importe quelle touriste, elle décide de procéder à l’inventaire de la réserve, un bric-à-brac laissé à l’abandon. Elle commence par y dénicher un long manteau en cuir noir roulé en boule dans un coin, certainement celui d’un agent – non identifié – de la Gestapo. Son regard s’arrête aussi sur un sac plastique non étiqueté et déposé sur une étagère. A l’intérieur, un sifflet noir en bon état accroché à un long cordon tressé. L’objet intrigue l’experte de 51 ans, qui le met à l’abri dans une boîte d’archives.
Fin janvier, elle en apprend davantage. « Une responsable de la compagnie théâtrale ardéchoise Art en contrées me téléphone et demande à emprunter le sifflet pour un spectacle appelé “Femmes en Résistance”, visant à honorer les combattantes clandestines, se souvient Sandrine Gaume. Cette metteuse en scène m’explique qu’une jeune résistante du nom de Fernande Pradon aurait ramassé ce sifflet, certainement celui d’un chef de gare, après l’attaque d’un train de déportés à Annonay. Et qu’elle en aurait fait don au musée par la suite. »
Il n’en fallait pas plus pour attiser la curiosité de la conservatrice, qui contacte son prédécesseur, Rémi Fourche. Celui-ci confirme le coup d’éclat des maquisards, précisant qu’une figure locale de la Résistance, Georges Novat, un ancien des FFI connu sous le pseudonyme de « Norbert », y avait joué un rôle majeur. Mais ce héros, célébré dans la presse régionale, est décédé le 9 août 2020. Sandrine Gaume compulse alors les fonds privés confiés au musée, puis plonge pendant des semaines dans les archives du Service historique de la défense (SHD) et de l’Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance.
La tâche est rude. Il s’agit de tout vérifier, une fois, deux fois, trois fois, car l’exploit du 4 août est tel que de petits escrocs mémoriels et avides de gloire veulent se l’approprier, attestant qu’ils en étaient. Plusieurs documents finissent par concorder. A la fin de l’été, le témoignage crucial de Louis Chevalier, transmis par sa famille à Sandrine Gaume, finit par valider la reconstruction historique en cours. Dans un document officiel de la direction générale de la sûreté nationale, daté du 26 février 1945, ce résistant, devenu après la guerre inspecteur de police judiciaire à Lyon, détaille avec rigueur le raid auquel il a participé sous les ordres de Marcel Gerelly et de Georges Novat, alias « Norbert ».
Le départ de Marseille a bien lieu le 1er août 1944, en début de soirée. Comme l’a décrit Rébecca Marciano, les femmes – au nombre de neuf – sont placées dans le même compartiment, tandis que les hommes, entravés deux par deux, occupent le reste du wagon voyageur. Les bombardements aériens et les sabotages sur les voies ralentissent la progression du train, souvent immobilisé. Après quinze heures d’un trajet à l’allure chaotique, le convoi atteint la petite ville de Rognac, distante seulement d’une trentaine de kilomètres de Marseille. Le 3 août au matin, il parvient enfin au Teil, en Ardèche, et stationne en gare. Renseignés par un prisonnier du train avec qui ils ont réussi à communiquer, les cheminots découvrent la nature précise du convoi et le sort réservé aux détenus. Immédiatement alerté, l’état-major FFI dépêche en urgence un commando de plusieurs hommes, mais les wagons repartent juste sous leurs yeux. Raté !
Le premier acte du détournement va se jouer quelques heures plus tard à Peyraud, un gros nœud ferroviaire dans le nord de l’Ardèche, où le convoi fait une halte dans la soirée. L’ordre est alors donné d’intervenir coûte que coûte. Une vingtaine de résistants, dirigés par le jeune Marcel Gerelly, âgé de 32 ans, sont mobilisés, dont Georges Novat et Louis Chevalier.
Arrivés parmi les premiers à Peyraud, Gerelly et Chevalier décident de partir en reconnaissance et, rampant sur les rails, s’approchent d’un poste d’aiguillage à l’écart de la gare principale. Il faut agir vite, car un coup de sifflet retentit et le convoi pour Drancy s’apprête à repartir. Après avoir emprunté sa veste bleue et sa casquette à un cheminot, Chevalier trompe les sentinelles allemandes et parvient à monter dans la première locomotive. Sous la menace d’un revolver, il ordonne au mécanicien de stopper sa machine déjà lancée sur une trentaine de mètres. La gare est cernée et l’attaque est imminente, avertit le résistant.
Paniqué, le machiniste le prévient qu’un train blindé de troupes allemandes stationne sur un quai à proximité. Livrer bataille maintenant serait une folie. Averti du péril, Gerelly décide de bouleverser le plan initial. Aidé par un cheminot, il modifie l’aiguillage prévu et fait donnerla voie pour Annonay. Au lieu de poursuivre sa remontée de la vallée du Rhône pour rejoindre Lyon, le train part dans la direction opposée, vers le sud-ouest, et s’enfonce dans l’Ardèche, devancé par la petite troupe de résistants qui file sur les routes sinueuses du département afin de préparer le guet-apens à venir.
Les Allemands ne s’aperçoivent de la supercherie qu’une fois arrivés en gare d’Annonay, après l’arrêt définitif du train aiguillé par les FFI sur une voie de garage. Descendu sur les rails pour aller aux nouvelles, le sous-officier à la tête de l’escorte est maîtrisé par Gerelly. Il est aux alentours de 3 heures du matin et, cette fois-ci, l’assaut va être donné. Plusieurs groupes appelés en renfort sont déjà en embuscade. Armé d’un bazooka visant à neutraliser les locomotives, un commando américain récemment parachuté a été dépêché en soutien. La fusillade éclate. Pour se protéger, les gardes placent les prisonniers le long des fenêtres du wagon voyageur, en guise de boucliers humains. Trois d’entre eux sont tués. Par qui ? Difficile de l’affirmer. Selon plusieurs témoignages, deux auraient été touchés par les tirs des résistants et le troisième par une rafale allemande.
Les femmes, elles, sont restées confinées dans leur compartiment. Rébecca a raison d’évoquer avec tendresse « Fernande », qui n’a cessé de la protéger. Il s’agit de Fernande Pradon, la femme au fameux sifflet noir subtilisé à Annonay pour ne jamais oublier l’acte de bravoure de ses compagnons de lutte armée.
Engagée dans la Résistance en mai 1943, Fernande Pradon y devient agente de liaison et bientôt chargée du convoyage de réfractaires au STO et du transport de matériel de propagande. Le 17 juillet 1944, cette jeune femme de 30 ans est arrêtée par la Gestapo à Marseille et torturée pendant des jours sans rien révéler des membres de son réseau. Emprisonnée aux Baumettes, elle part dans le convoi du 1er août 1944 et prend sous sa coupe Yvette et Rébecca, les benjamines du train. Le 5 décembre 1950, la République française décernera à cette héroïne la Croix de guerre avec étoile d’argent.
En gare d’Annonay, les combats durent toute la nuit, jusqu’à ce que les gardes allemands, à court de munitions, décident de se rendre. A 8 heures du matin, l’opération est achevée. C’est un succès, mais il faut déguerpir. Marcel Gerelly et Georges Novat craignent que l’alerte ne soit donnée dans la vallée et que les troupes ennemies rappliquent. Les rescapés et les douze soldats faits prisonniers sont embarqués dans des camions lancés à toute vitesse vers le maquis. Direction Vanosc puis Saint-Agrève, où un hôpital clandestin a été aménagé dans le château de Clavières. Les déportés peuvent enfin respirer. Quelque temps après, Vida et Rébecca retrouvent Isaac et Judith, réfugiés chez un de leurs oncles, à Pierrelatte (Drôme). La famille pleure le père, mais crie au miracle pour la mère et la fille. Après la Libération, la vie reprend son cours. Isaac, pourtant brillant étudiant, renonce à faire médecine et reprend le magasin paternel pour subvenir aux besoins des rescapées.
Sandrine Gaume est présente ce jour d’été 2024 quand nous rendons visite à Rébecca et à Isaac. Il s’est noué un lien profond entre ces trois-là depuis que la responsable du musée, après des semaines et des semaines de recherches, a entendu, un jour de juin, la voix d’Isaac au téléphone : « Oui, Rébecca Alfandari habite ici, c’est ma petite sœur. Qui la demande ? » Sandrine Gaume ne se souvient plus du nombre de coups de fil qu’elle a passés afin de contacter l’un ou l’une des survivants de la liste établie le 1er août 1944 par la Kommandantur et retrouvée dans les archives du SHD. Ces 38 noms, elle les a examinés un à un. « J’ai souvent perdu espoir, mais je n’ai pas renoncé, confie-t-elle. De là à imaginer que ce sifflet noir me conduirait jusqu’à la famille Alfandari, jamais je ne l’aurais cru. »
Assise à côté de Sandrine Gaume, Rébecca Marciano l’écoute avec attention résumer les nouveaux éléments réunis sur l’histoire du convoi. La vieille dame intervient de temps en temps, fait ainsi allusion aux « cris de joie » lancés en gare d’Annonay après la libération du train. Puis son regard se disperse comme si elle avait rejoint sa « petite vie ordinaire », où elle ne réclame ni la gloire ni les larmes, comme l’écrit Aragon dans L’Affiche rouge.
Mais il n’est plus question aujourd’hui d’oublier Rébecca. Adjoint au maire du Teil et vice-président chargé de la culture à la communauté de communes Ardèche-Rhône-Coiron, Bernard Noël l’assure. « Fin 2026, notre musée va déménager en centre-ville. Cette nouvelle structure donnera toute sa place à l’attaque du train, un exploit beaucoup trop méconnu. L’histoire de la Résistance ardéchoise doit s’inscrire davantage dans le récit national. » Les visiteurs y entendront le témoignage – enregistré avant son décès – du héros local Georges Novat et celui de Rébecca Marciano, déjà recueilli par Sandrine Gaume. Le libérateur et la petite miraculée à jamais réunis.
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Critique - Les Annales du Disque-Monde: Le Faucheur
Bonjour à tous.
Étant un grand fan de fantasy, je me suis récemment intéressé aux Annales du Disque-Monde, de Terry Pratchett. Et… je ne m'attendais pas à ça il faut dire. J'ai commencé par Le Faucheur (sans savoir qu'il s'agissait du 11e tome, mais bon…). Alors de quoi s'agit-il ?
Et bien comme dit précédemment, Les Annales du Disque-Monde est une série de romans de fantasy écrits par Terry Pratchett et dont Le Faucheur en est le 11e tome. Il est publié pour la première fois en 1991 et sort chez nous en 1998. Le traducteur, Patrick Couton, en obtiendra même le Grand Prix de l'Imaginaire la même année.
L'histoire raconte qu'un jour, la mort découvre qu'il a été mit à la retraite et qu'il est donc maintenant mortel. Il va donc profiter du temps qu'il possède à présent pour vivre comme un mortel en attendant la Nouvelle Mort. Il va alors vivre à la ferme de Mme Trottemenu sous le nom de Pierre Porte en tant que moissonneur (pour 6 sous à la semaine).
Pendant ce temps, Vindelle Pounze, le plus vieux des mages, s'apprête à mourir sous les yeux de ses collègues de l'Université de l'Invisible. Et lorsque vint le moment fatidique, rien, il reste vivant. Il va donc tenter de trouver un moyen de mourir avant de rejoindre le Club du Nouveau Départ où d'autres morts-vivants partagent la même expérience.
Et les membres de l'Université, dépassés par les événements, tenteront de comprendre ce qu'il se passe.
Tout d'abord, comme je l'ai dit auparavant, ce fut pour moi une introduction à l'univers du Disque-Monde, et je ne fut pas déçu du tout. J'ai directement accroché à ce monde et son humour absurde, car oui, il y a énormément d'humour dans cette histoire.
Pour en revenir à l'univers en question, je ne savais rien avant de lire, mais il m'a fournit suffisamment de détails pour que je comprenne où j'étais et ce qu'il s'y passe, sans pour autant me vomir un lore indigeste pendant 3 chapitres comme le font beaucoup trop de livres. Et même si j'ai effectivement commencé par le 11e tome, je n'ai pas ressenti le besoin de lire les tomes précédents pour comprendre le Disque-Monde (bien que je vais quand même le faire).
Les personnages de l'histoire sont tous attachants. Mais celui qui m'a le plus touché est la Mort, qui arrive dans un monde totalement inconnu pour lui, alors qu'il l'a vu durant des millénaires, et qui le découvre sous un nouvel angle. En lisant son histoire, je voulais qu'il puisse vivre heureux à la ferme de Mme Trottemenu, même si son destin était déjà scellé. Sinon, on peut également citer Modo le jardinier, qui semble s'en foutre complètement de tout les événements improbables qui se passent actuellement, ou encore de Mlle Cake et son don de prémonition qui lui fait répondre une phrase avant qu'on ne lui pose la question (ce qui est un vrai mindfuck). Même si pour la plupart des personnages, je voulais simplement savoir quelle genre de situations invraisemblable pouvait leur arriver. Ce qui m'a fait le plus rire est le combat qu'on dut mener les mages de l'Université contre un tas de fumier mort-vivant (oui vous avez bien lu).
Le rythme de l'histoire est rapide sans pour autant l'être trop, nous laissant suivre les histoires de chacun sans nous perdre, alors qu'on suit quand même trois points de vue différents, ce qui peut facilement rendre fou quand c'est mal écrit (ce qui n'est pas le cas ici). Pas de chapitre, pas d'acte, juste un changement de position à chaque événement pour laisser chacun vivre sa petite histoire.
Les « entités supérieures » (elles n'ont pas de noms exact, sauf si je me trompe) ont toutes une manière spéciale de s'exprimer. Par exemple, Pierre Porte parle en petites capitales, les anges (ou du moins ce qui est présenté en tant que tel) s'expriment via le narrateur et Azraël prend littéralement une page entière pour dire un seul mot. De plus, lorsqu'ils sont là, on ressent une telle prestance de leur part qu'on comprend tout de suite leur puissance, et qu'ils sont pas là pour déconner. Mention spéciale à la Faux de la Mort qui est si puissante qu'elle peut même trancher du texte.
Mon seul problème avec ce livre, c'est sa problématique (c'est un comble vous allez me dire) car le fait que personne ne meure ne semble poser problème qu'aux personnages principaux, alors que le phénomène est décrit comme général. J'aurais bien aimé que Vindelle ou même directement Pierre Porte tombe sur d'autres touchés par l'impossibilité de mourir, mais les seuls autres morts-vivants qu'on rencontre sont ceux du Club du Nouveau Départ. Mais c'est le seul point noir que j'ai relevé.
En clair, c'est un excellent livre que je conseille à tout ceux qui ne l'ont pas encore lu, et j'encourage tout ceux qui n'ont pas encore découvert Les Annales du Disque-Monde à prendre d'assaut leur librairie préférée pour en obtenir la collection.
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Jour 22
Une jour dédié aux torsions entrelaçantes
Depuis le début de cet arpentage, un élément du quotidien me surprend à chaque coin de rue: les grilles des fenêtres et les portails. Ils me sidèrent. Mi-kitsch, mi-insensé, mi-mièvre, mi-dingue. J'étais prévenu au sujet des sculptures en pierre ou du travail avec le bois. Par contre, rien ne me laissait présager qu'ici résiderait une floraison de ferroniers épanouis. Cela s'entortille dans tous les sens avec un rajout d'un fruit ou d'une feuille ci et là et puis ça repart en circonvolution.
Cette tige, qui se tricote et s'emberlificote, semble renouer avec les motifs décoratifs d'origines dites païennes. Ils seraient restés dans les entrelacs qui ornent les croix. Le végétal s'y tresse et gambade de lacets en lacets.
De même, de bon matin, je repars sur les lacets d'asphalte. Sur la route, soudain les panneaux sont en cyrillique. Je traverse une verte vallée peuplée de russes venus ici il y a 300 ans. Ils ont leur dialecte et ressemblent à des slaves blonds. Ils sont arméniens. Le brouillard se cogne sur le paravent dressé des montagnes. Oh un orifice. C'est le tunnel magique. A sa sortie, fini l'humide sensation alpine, retour au steppe solaire. Je longe le si bleu lac Sevan sans m'arrêter car je fonce à Noradouz. Je trépigne de découvrir le cimetière. La plus grande concentration de katchkars d'Arménie.
Effectivement, il y en a plein. Des centaines. Dressées comme l'île de Paques ou posées au sol sur l'herbe.
2 veaux apeurés broutent là. Une mama conséquente m'interpelle. Ah la paix j'y hurle. Oui jsuis un touriste mais laisse moi découvrir ce trésor tranquillement. Gggggrrrrr
Au-dessus de mon crâne: ciel bleu. Aux horizons: masses sombres. A priori j'ai donc 2 heures pour croquiner avant que les gouttes périment mon carnet.
Comment dessiner ce que je vois? Il y a ces extraordinaires bas-reliefs naïfs que j'adore. Il y a ces entrelacements insensés de type runnique. Il y a du lichens et des graminés. Un dessin c'est pas une photo. Procédons par ordre. Que vouloir montrer? ... La corrélation entre le végétal réel et le motif ornemental. Soit. Donc Blick tu vas t'appliquer à dessiner les plantes réelles de façon réaliste, et les gravures comme le ferait un archéologue.
D'abord bien s'installer. Car dessiner c'est long. Je choisis mon point de départ: l'élément de premier plan qui me donne la mesure du reste. Et puis c'est parti. Plus je regarde pour retranscrire, plus je découvre des détails, plus le plaisir s'intensifie. J'ai aussi un nouveau stylo qui me permet le détail du pointillisme.
J'ai fini. Aïe le lever debout est compliqué. Je repars en inspection. Oh celle là est vraiment belle. Il y a des personnages dessus. Je prends mon temps pour la décrire. Surgit la vieille harpie aspirateur à touriste.
Elle découvre mon dessin. Elle sourit. De sa baguette elle m'explique la scène gravée:
Mariage
Barbecue
Table
Musicien
Mongol Tatar
Kill
Incroyable. Je dessine une histoire qui me hante depuis plusieurs mois sans savoir que c'était elle!
De joie, je donne des pièces au fou du village qui tente de vendre des chapelets laids puis je fonce à Sevan rencontrer Gohar. Elle donne des cours de dessin à des enfants au 3ème étage du centre culturel. Je leur explique pourquoi il y a autant de vide dans mes dessins. Ils sont très contents. Ils se remettent avec plus d'entrain à sinuosider leurs crayons racontant des légendes locales où se contorsionnent lignes et épopées.
Et ainsi se perpétue les entrelacs.
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📕L'ex-femme muette du milliardaire📕
Kallie, une muette qui a été ignorée par son mari pendant cinq ans depuis leur mariage, a également subi la perte de sa grossesse à cause de sa cruelle belle-mère.
Après le divorce, elle a appris que son ex-mari s'était rapidement fiancé à la femme qu'il aimait vraiment. En tenant son ventre légèrement arrondi, elle s'est rendu compte qu'il ne s'était jamais vraiment soucié d'elle.
Déterminée, elle l'a laissé derrière elle, le traitant comme un étranger. Pourtant, après son départ, il a parcouru le monde à sa recherche. Le jour où ils se sont croisés à nouveau, Kallie avait déjà trouvé son amour.
Pour la première fois, il l'a suppliée : « S'il te plaît, ne me quitte pas… » Mais la réponse de Kallie était ferme et méprisante, « Va-t'en ! », anéantissant tous ses espoirs.
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Chapitre 1 Ivresse sous la pluie
Pendant une nuit d'orage, des vents incessants projetaient la pluie contre les portes-fenêtres.
Dans la grande villa, la lumière était allumée dans une seule chambre à coucher.
Kallie Cooper était appuyée contre la tête de lit, ses yeux parcourant un livre tandis que la somnolence s'installait.
La porte de la chambre s'est brusquement ouverte.
Surprise, Kallie a levé les yeux pour découvrir son mari, Jake Reeves, dans l'embrasure de la porte.
Jake était là, vêtu d'un costume impeccable, ses traits séduisants marqués par un air renfrogné.
Avant que Kallie ne puisse prononcer un mot, Jake a pressé ses lèvres contre les siennes, l'odeur de l'alcool se mêlant à la fraîcheur de la pluie. Il a glissé sa main froide sous sa jupe et l'a pressée fermement contre sa jambe qui résistait.
D'un ton épais et persuasif, Jake a ordonné : « Ne bouge pas. »
Kallie a cessé de se débattre, la douleur s'intensifiant. Elle ne pouvait s'empêcher de produire des bruits faibles et déformés.
En entendant ses sons, Jake a froncé les sourcils et a mis la main sur la bouche de la jeune femme.
Réduite au silence, Kallie s'est accrochée au bras musclé de Jake, sa poigne désespérée comme pour s'ancrer dans une mer tumultueuse. Elle était submergée lorsque Jake l'a relâchée et s'est dirigé vers la douche.
Quelques instants après que Jake a disparu derrière la porte de la salle de bains, son téléphone sur la table de nuit s'est allumé.
Par réflexe, Kallie y a jeté un coup d'œil et a vu un nouveau message s'afficher à l'écran. « Jake, je suis désolée, d'accord ? Peux-tu arrêter de retrouver ta femme muette à chaque fois qu'on se dispute ? Ça me fait vraiment mal. »
La lumière a disparu des yeux de Kallie. Elle a compris qu'elle ne pourrait jamais prononcer les réprimandes enjouées ou les tendres griefs échangés doucement dans le calme de la nuit.
À la suite d'une maladie infantile, Kallie avait été privée de sa voix, ce qui l'avait rendue muette. Elle ne pouvait produire que des sons fragmentés, que même son propre mari trouvait insupportable d'entendre.
À travers le verre dépoli de la fenêtre de la salle de bains, Kallie a pu apercevoir la grande silhouette de Jake. Elle a rapidement détourné le regard.
Jake séchait négligemment ses cheveux humides et la regardait d'un air dédaigneux. « Tu as regardé mon téléphone ? », a-t-il demandé.
Kallie s'est crispée et a secoué la tête rapidement pour nier instinctivement. Elle voulait préciser qu'il s'agissait d'un coup d'œil accidentel.
Mais Jake a perdu patience et a dit froidement : « Ne touche plus jamais à mon téléphone. »
Kallie s'est forcée à sourire, se mordant la lèvre en acquiesçant. Elle ne pouvait pas revendiquer l'amour de Jake. Leur mariage était arrangé par le grand-père de celui-ci. Jake avait déclaré sans ambages qu'il l'avait épousée uniquement parce qu'elle était la fille adoptive de la famille Reeves, et qu'il ne voulait pas défier les souhaits de son grand-père.
Pendant cinq ans, Kallie n'avait jamais dépassé les bornes, parfaitement au courant des affaires de Jake, mais elle est restée silencieuse, craignant qu'il ne la trouve gênante.
Après avoir pris une profonde inspiration, Kallie a fait le geste d'aller chercher un verre de lait pour lui. N'ayant pas le courage de croiser le regard indifférent de Jake, elle est sortie précipitamment de la pièce.
Derrière elle, Jake a pris son téléphone et a effacé dédaigneusement le message sans même en vérifier le contenu.
Kallie s'est levée tôt.
Jake, connu pour ses habitudes alimentaires difficiles, avait un estomac fragile.
Depuis des années, Kallie lui préparait méticuleusement le petit-déjeuner tous les matins.
Lorsque Jake a descendu les escaliers, la première chose qui a attiré son attention a été Kallie, qui s'affairait dans la cuisine.
Les ficelles de son tablier accentuaient la taille mince de Kallie, tandis que de légers suçons subsistaient sur son cou depuis la nuit précédente. Elle était l'incarnation de la délicatesse, toujours sereine et évitant de faire des histoires, vraiment une épouse exemplaire.
Un subtil adoucissement a touché les traits habituellement impassibles de Jake. Il a brisé le silence. « Prenons le petit déjeuner ensemble. »
Ravie, Kallie a acquiescé vigoureusement et a signé sa gratitude. Elle a enlevé son tablier et s'est assise avec précaution à côté de lui, plus près qu'ils ne l'avaient jamais été.
Jake lui a passé un sandwich, que Kallie a accepté avec un sourire prudent et reconnaissant.
D'un air nonchalant, Jake a mentionné : « Demain, c'est la fête du centième jour du bébé de mon frère. Tu devrais venir avec moi. »
Kallie a failli laisser le sandwich lui glisser entre les doigts, stupéfaite. Il l'invitait rarement à des rassemblements publics. Pourtant, il était là, à lui demander de se joindre à lui pour une telle occasion. Ses yeux ont tremblé d'hésitation et de conflit.
Une trace de réticence a traversé l'expression de Kallie, sans que Jake s'en aperçoive.
Nonchalamment, il a ajouté : « Je demanderai à mon assistant de déposer des vêtements demain et je viendrai te chercher à midi. »
Kallie n'avait d'autre choix que d'accepter.
La famille Reeves jouissait d'une immense influence à la ville d'Arcpool, et Dean Reeves, le fils aîné, célébrait le centième jour de son fils aîné par une fête somptueuse.
Dean avait réservé un hôtel de prestige pour l'occasion, qui bourdonnait d'excitation.
Kallie, habillée d'une robe beige complétée par un maquillage subtil, était splendide. Ses traits fins et ses yeux brillants faisaient d'elle le centre de l'attention.
Cependant, les regards qui se sont posés sur elle étaient critiques, et non admiratifs.
« Quelle chance elle a ! Elle est née sans pouvoir parler, et pourtant elle s'est si bien mariée. Pourquoi n'ai-je pas une telle chance ? Est-ce parce que je sais parler ? »
« Et à quoi cela sert-il de parler ? Peux-tu susciter la sympathie comme elle le fait ? »
« Que veux-tu dire ? »
« Rappelle-toi, elle semblait si malheureuse que Roderick Reeves l'a prise comme fille adoptive et l'a mariée à Jake. Quelle pitié ! »
« Les gens appellent ��a de la chance, mais tout est calculé. Tu devrais prendre exemple sur elle ! »
Kallie a intérieurement protesté, voulant argumenter que Roderick avait simplement sympathisé avec elle. Pourtant, elle savait que sa réfutation silencieuse ne pouvait pas être entendue.
« Kallie, tu es là ! Nous t'attendions. »
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