#c'était pas comme ça il y a quelques années... bon changement.
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ofwhimsicaldreams · 6 months ago
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les librairies sont dangereuses pour la santé de mon compte en banque
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tenrose · 8 days ago
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Je suis aussi française et ça fait grave peur les états unis. Trump vient à l'instant de gagner et c'est désespérant. Heureusement que notre pays ne va pas suivre les US au niveau des droits des femmes je pense (quand roe v wade est arrivé la France à codifié l'avortement même si c'était plus pour se la péter qu'autre chose). Mais bon. Ça fait bien peur niveau changement climatique et 3eme guerre mondiale tout ça avec la Russie et tout le reste. Je trouve les jeunes américains qui ont appelé à ne pas voter extrêmement cons mais à un point qui m'énerve.
Oui heureusement que le droit à l'avortement est rentré dans la constitution. Mais il y a aussi tellement d'autres lois notamment anti lgbt (et en particulier anti trans), anti immigration qui vont passer (sont déjà passées) et vont inspirer les autres pays. Malheureusement cette élection va encore plus donner de voix aux mouvements fascistes en France, et ailleurs, et on ne va pas continuer à échapper de justesse à ce fléau nous non plus. Et puis en soi on n'est pas beaucoup mieux que les US en ce moment...
Pour le climat, on va pas se mentir, peut importe qui est élu j'ai pas l'impression que qui que ce soit en ait quelque chose à faire de ça là-bas... J'ai absolument rien entendu sur le sujet.
Et j'avoue la Russie et la guerre en Ukraine avec Trump ça me fait très peur aussi. Je vois pas comment l'UE va gérer ça alors que personne ne s'entend... Enfin bref je vois pas trop comment être optimiste.
Pour les américains qui n'ont pas voulu voter... En vrai je suis partagée. Il y a quelques années encore j'aurais ragé à chaque fois que quelqu'un me dit qu'il ne vote pas... Et je comprends tout à fait ta colère. Mais honnêtement quand on voit comment on s'est battu aux législatives en France pour faire passer la gauche et qu'au final on se retrouve avec un vieux mec de droite alors qu'ils ont fini quatrièmes aux élections... Franchement je me demande vraiment à quoi ça a servi de voter. Ça me dégoûte. Et pour les US je comprends que c'est énervant tout ces gens qui n'ont pas voté ou ont voté third party, mais beaucoup l'ont fait pour condamner le génocide en Palestine et le parti démocrate n'a jamais condamné Israël et de toute façon ils ne feront pas. Peu importe le parti les US restent les alliés d'Israël. À un moment donné entre deux partis qui supportent un génocide lequel est le mieux, hein ? Et puis contrairement à ce que tous les sondages ont fait croire, l'écart entre les deux est beaucoup trop grand pour que cela soit uniquement dû aux non votants/ceux qui ont voté third party. La vérité c'est qu'il y a de plus en plus de fascistes, aux US, mais aussi en France et globalement partout dans le monde.
Enfin voilà, déso c'est la dépression totale comme réponse mais j'ai pas la foi ce soir...
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beatlesonline-blog · 2 years ago
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claudehenrion · 3 years ago
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De mauvaises réponses à de mauvaises questions…
 Le changement du septennat en quinquennat était une immense bêtise, dès sa conception. La preuve ? C'était une idée de Jospin… qui n'en a jamais eu une seule qui puisse être considérée –même un tout petit peu– comme intelligente. Ce premier diagnostic était conforté par cet autre fait dramatique que Chirac, autre champion reconnu ès-catastrophes en tout genre, ne s'y était pas opposé. Le seul avantage qu'on a pu y trouver, depuis, c'est qu'il a limité les dégâts commis par Hollande et par Macron (jusqu'à aujourd'hui en tout cas) à cinq longues années –imaginez la tuile, si le septennat était encore la règle ! Quoi qu'il en soit, une élection qui se pointe est une merveilleuse occasion de “faire le point”, surtout en ce moment où la crise ukrainienne, “surjouée” (On cherche une seule chose vraie, dans cette débauche de mensonges !) interdit tout sujet qui soit digne d'intérêt… 
Il existe de très nombreuses manières d'évaluer, de mesurer et de juger l'état de notre pays, et chaque confrérie qui se croit “faiseuse d'opinion” (les politicards de gauche –ou de droite, à gauche aussi–, les statisticiens de gauche, les sociologues encore plus à gauche, les économistes de centre-gauche, les journalistes très à gauche, etc…) jette dans la bataille le poids de ses propres critères de sélection pour démontrer… exactement ce qu'il ou elle avait envie de démontrer, les chiffres retenus ne servant qu'à étayer une conviction dénuée de tout rapport avec toute réalité constatable… en dehors de ces emprunts approximatifs, tripatouillés et réorientés. Pour ceux qui trouveraient ce jugement soit lapidaire soit un peu sévère, il me suffit de leur remettre en mémoire la vision sur-réaliste qu'ont un Darmanin ou un Dupont-Moretti sur la sécurité, pour l'un, et sur la justice, pour l'autre : c'est, respectivement, “Alice au pays des merveilles” ici, et “Les mille et une nuits”, là !
Le retour sur images qui est proposé ici, vous ne le trouverez nulle part ailleurs, et il ne sera validé par aucune de ces pseudo “grandes plumes” qui polluent tout le système d'informations qui détruit peu à peu notre République (à la perte de laquelle on pourrait survivre : voyez comme d'autres pays –le Danemark est un bon exemple– vivent fort bien sans conclure, ridiculement, chaque discours par “vive la Royauté”…) mais également –et ça, c'est vraiment grave–, la France, notre Patrie si malmenée depuis dix ans… et même chacun d'entre nous, bien incapables que nous sommes d'échapper à un maelstrom de cette dimension. Pauvres de nous !
Au cours des mois et des années, nous avons remarqué ici, à de nombreuses reprises, que la vaste majorité des solutions réputées géniales que nous ont proposées nos dirigeants pour chaque défi rencontré… n'a servi à rien. Les quelque 200 milliards d'Euros engloutis en 40 ans dans mille et une “politiques de la ville” ont eu pour seul résultat… la catastrophe absolue que nous contemplons, atterrés…. Les décennies qui ont vu les français être recordmen du monde de la ponction fiscale ont pour seul résultat la dette la plus abyssale de tous les temps… Notre système de redistribution, le plus généreux qui soit au monde n'a pas diminué d'une unité le nombre de pauvres face à nos concurrents… Les divers “Plans quinquennaux” ont eu le résultat inverse  à ce que nous racontaient leurs concepteurs… La référence permanente aux supposés grands principes d'une fausse morale bricolée contre toute intelligence par une gauche sourde, aveugle, prétentieuse et masochiste débouchent sur un peuple avachi, amoindri, épuisé, fatigué, lassé de tout … et de lui-même… Et les fausses “valeurs de la République” ont entraîné une chute vertigineuse de l'esprit civique, de l’affectio societatis et de l'unité nationale, vraiment mise à mal depuis… 5 ans moins un mois ! Ce que des dirigeants incultes (la “cerise sur le gâteau” de l'ENA) ont fait de notre culture nous met hors de tous les grands mouvements du monde, et la stupidité coûteuse de nos “pédagos” aussi ignares et dangereux que prétentieux nous a propulsés au dernier rang des nations pour le niveau de nos élèves, matière après matière…
Et vous savez que je pourrais, sans difficulté, continuer ce faire-part de mort pendant des heures et des pages… En fait, quel que soit l'angle sous lequel on aborde le bilan, il est très au-delà de “catastrophique” : il n'y a –sauf exception, quand nos dirigeants ont oublié de s'intéresser à un sujet !– absolument rien à sauver ! Notre Gauche était irrémédiablement idiote, et notre Droite (sic !) la suivait aveuglément, terrifiée à l'idée que sa propre nullité se révèle encore plus grande que celle de la prétentieuse donneuse de leçons qui s'imagine encore avoir les bonnes solutions à tout. Ah ! ouiche ! Je t'en ficherai, des bonnes solutions ! Il fallait toutes les enregistrer soigneusement… pour faire exactement le contraire… mais pouvoir s'y référer de temps en temps pour vérifier qu'on ne déviait pas par rapport au besoin vital de s'en écarter sans limite : ne rien garder de ces idées, surtout !
L'Occident ne s'est même pas rendu compte que, à force de chasser toute référence au réel, il avait remplacé celui-ci par une juxtaposition d'invocations, de mythes, de croyances irrationnelles, de rêves éveillés : les droits de l'Homme, le relativisme, le multiculturalisme, le progressisme, le modernisme, la tolérance allant jusqu'au suicide, la mondialisation tueuse de frontières, les idées farfelues sur le droit à la priorité des minorités ou sur la permissivité de toutes déviances morales, comportementales, sexuelles, conceptuelles… et les marches blanches : il suffit, de nos jours, de s'affirmer “autre” pour avoir priorité dans les queues, devant les tribunaux, dans le traitement journalistique, politique, sociétal, journalistique ou financier… et les propagandistes de ces absurdités mortifères s'étonnent que notre pays ait sombré et doive se préparer à sortir de l'Histoire, dans les 5 ans à venir…
Une élection présidentielle, disions nous au début de ce “billet”, est un instant favorable à un retour sur le passé, sur les réussites (que l'on cherche avec désespoir) et sur les échecs –qui sont partout. La réponse est très simple, en apparence : il faudrait et il suffirait de repartir sur des bases totalement différentes, totalement nouvelles… c'est-à-dire, en réfléchissant au fond des choses, a des méthodes qui ont fait leur preuves, qui ne se sont jamais trompées et dont le succès a été tel que des esprits chagrins ont jugé possible d'essayer n'importe quoi d'idiot… juste pour changer oubliant la vieille (donc bonne !) sagesse des Nations : “le fait que quelque chose marche n'est pas une raison suffisante pour en changer”. On a vu les dégâts… Seul “hic” : le “système” a solidement verrouillé toutes les issues  : il y a trop à perdre. Et si un ‘’Monsieur X ou Y... ou Z’’, d’ailleurs, voulait proposer de regagner un peu du terrain perdu, il serait considéré par les naïfs et les idiot utiles comme un danger public, un trublion, une menace. Nous en sommes arrivés exactement à ce point, dangereux entre tous, où tout n’est plus que tergiversation, inspirée par les medias, les faux ''on dit'', les terreurs anciennes (''le politiquement correct ou le chaos''). Si c'est ça... Mais vive le chaos, mille fois !
H-Cl.
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acowenfrance · 4 years ago
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2020 a laissé beaucoup d'entre nous se sentir impuissants, mais avec cette nouvelle année il y a une chance de récupérer nos pouvoirs. Il n'y a pas de meilleure façon d'accueillir cette énergie en regardant la nouvelle série Fate: The Winx Saga , mettant en vedette Abigail Cowen , qui joue le rôle de Bloom dans cette nouvelle série Netflix. Bloom nous montre à tous que ce sont nos différences qui font de nous une force avec laquelle il faut compter. Si vous avez du mal à découvrir votre propre pouvoir unique, lisez la suite de notre entretien avec Abigail, qui discute avec nous de son expérience de travail sur le tournage de Fate: The Winx Saga , de son parcours en tant qu'actrice et de sa passion pour le mental. plaidoyer pour la santé.
𝐶𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑒𝑧 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑎 𝑔𝑢𝑒́𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑛'𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑖𝑛𝑒́𝑎𝑖𝑟𝑒. 𝐶𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑚𝑖𝑒𝑢𝑥 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛. 𝐶'𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑣𝑜𝑦𝑎𝑔𝑒 𝑒𝑡 𝑢𝑛 𝑐𝑜𝑚𝑏𝑎𝑡. 𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒𝑣𝑒𝑧 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑏𝑎𝑡𝑡𝑟𝑒.
Votre nouvelle série Fate , basée sur la série Winx Club , sortira très bientôt. Que pensez-vous de la sortie? Je suis très excité, mais je suis aussi très nerveuse. C'est mon premier rôle principal dans quelque chose. C'est un mélange d'émotions. C'est de l'excitation et des nerfs! Vous jouez Bloom. Pouvez-vous nous parler un peu de son personnage dans la série? Bloom est un étrangère. Le spectacle se déroule dans l'Autre Monde, mais elle est née dans le monde des humains. Elle a découvert vers 16 ans qu'elle avait des pouvoirs et elle a été envoyée dans l'Autre Monde pour apprendre à les contrôler. Elle est têtue, il s'agit donc en quelque sorte de son parcours d'apprentissage sur elle-même et de développement d'amitiés, tout en essayant de contrôler ces pouvoirs de feu. En quoi pensez-vous que vous êtes semblable et différent de Bloom? Je dirais certainement que je suis lié à sa personnalité têtue. J'ai été un peu têtu et dur toute ma vie. Je me rapporte beaucoup à Bloom en fait, surtout à cet âge et aux choses qu'elle traverse, à découvrir qui elle est et à s'entendre avec elle-même. Vous savez, les choses typiques que vivent la plupart des adolescents. Je me rapporte à sa volonté et à son entêtement maintenant dans ma vie. Je dirais que la différence est… je ne sais pas vraiment. Je dirais peut-être juste les pouvoirs de feu. Je n'en ai pas. Quelle a été selon vous la plus grande leçon que vous avez tirée de Bloom? J'ai tellement appris de Bloom. Ce qui vous différencie, c'est votre superpuissance. C'est ce qui vous rend spécial et beau. C'est ce qui fait de vous, vous. Mais cela peut être effrayant au début. En la jouant en tant que personnage et en passant par ces émotions avec elle, je pense que tout le monde peut comprendre cela. Toute la série apprend à accepter ce qui vous rend différent et ce qui vous distingue. Je n'ai regardé que les premiers épisodes, donc évidemment, les fées apprennent encore à se connaître et il y a un peu de tension, mais comment cela fonctionnait-il avec autant de femmes formidables dans les coulisses? C'était incroyable! C'est tellement spécial quand vous avez une émission centrée sur les femmes comme celle-ci. Cela crée un environnement merveilleux sur le plateau et à l'écran. Le casting a juste ces femmes formidables et fortes qui se soutiennent toutes et s'encouragent les unes les autres. C'est formidable de travailler et d'être là. Nous sommes tous devenus de très bons amis et nous nous sommes bien entendus dès le premier jour. En vous donnant une seconde pour vous vanter, que pensez-vous avoir apporté à la table sur le tournage de Fate: The Winx Saga ? Vous savez, je pense que tout le monde a apporté quelque chose de différent. C'était le thème principal pour tout le monde. J'ai définitivement des manières étranges. Je ne sais pas si c'est une bonne chose. Je sais que c'est ce qui m'a été mentionné. C'était quelque chose dont je n'étais pas sûr de moi parce que quand je parle, je pense que j'ai des manières idiotes. Mais comme je l'ai dit, étant sur le plateau avec tant de gens qui aimaient et soutenaient vraiment ce qui vous rend différent, j'ai en quelque sorte pensé que cela pourrait être intégré à Bloom. J'ai pensé que c'était une belle réalisation pour moi. J'espère que cela répond à votre question, mais je ne sais pas si c'est un moment de vantardise. * rires* De quelles manières ce spectacle ou cet ensemble particulier vous a-t-il défié en tant qu'acteur? De toutes les manières possibles, pour être honnête. C'était mon tout premier rôle principal. C'était mon premier rôle lourd. Cela ne veut pas dire qu'il existe un petit rôle ou un petit acteur. C'était juste un rôle avec une responsabilité plus lourde. J'avais l'impression de travailler jour après jour, de longues heures dans des conditions météorologiques folles. Avoir cette quantité de responsabilité et les différentes émotions à représenter dans différentes scènes en une journée était beaucoup. J'étais très nerveux à l'idée de m'y mettre, et j'ai dû surmonter ces nerfs et sortir de ma tête, n'ayant jamais joué un rôle principal auparavant. J'ai vraiment dû me forcer à y aller et aussi simplement chercher le soutien et les conseils des gens sur le plateau. Avoir cet environnement favorable sur le plateau a été utile. Mais oui, cela m'a mis au défi de toutes les manières possibles - en tant que personne, en tant qu'acteur, en tant qu'ami. De toute évidence, cette version est un peu plus pointue que le Nickelodeon Winx Club . Mais d'une certaine manière, je pense que cela rend les choses plus faciles à comprendre pour les personnes de mon âge, les jeunes adultes. Quels types de leçons ou de moments espérez-vous que les téléspectateurs retiennent vraiment de ces épisodes? C'est définitivement différent. J'aime le dicton: «The Winx le public a grandi et nous aussi. Je pense que nous nous sommes vraiment concentrés là-dessus pour la série. C'était le programme pour cela. Il y a tellement de leçons à tirer. Je pense que l'aspect de l'amitié est merveilleux et important à embrasser. La plupart du temps, cela peut être une lutte dans le monde. Je pense que la façon dont la série décrit ces amitiés est spéciale car elle ne montre pas seulement cinq filles s'entendant avec des papillons et des arcs-en-ciel. Cela montre les inconvénients, mais que grâce à l'amitié, vous pouvez en sortir. Il montre les différents types de femmes dans l'amitié et l'acceptation, l'autonomisation et l'inclusion. Il est si important d'en faire partie et d'en tirer des leçons. Pour les personnes de l'âge des filles, elles peuvent regarder cela et être encouragées à s'accepter pour qui elles sont. A cet âge, c'est dur parce que tu veux t'intégrer. Je sais qu'à cet âge, je voulais être tout le monde, et je détestais ce qui me rendait différent. J'adore le fait que cette émission le montre, et cela montre l'amitié qui en découle. J'ai lu que vous avez grandi dans une ferme, souvent en jouant et en créant vos propres histoires. Rétrospectivement, comment pensez-vous que ces simples moments ont influencé votre jeu d'acteur maintenant? Oh mon Dieu, de toutes les manières possibles! En repensant beaucoup ces derniers temps, je réalise à quel point cela a affecté ma méthode. Je me souviens avoir joué à Barbies tout seul, ou je sortais avec mon frère et créais des histoires. Je mettais en scène sur des spectacles avec différents scénarios. Je créais constamment. C'était incroyable d'avoir cette liberté en tant qu'enfant de s'exprimer comme tu le voulais et comme tu l'entends. Cela permet également des possibilités infinies dans votre vie d'adulte, car vous vous habituez à permettre à votre cerveau d'aller où il veut. Quand j'étais jeune, je jouais aux Barbies et je créais ces histoires. Je commençais à pleurer sur l'histoire. Je me souviens avoir pensé: «Oh mon Dieu. Je peux pleurer comme ça? Peut-être que je peux être une actrice. J'étais tellement dans les émotions de ça. Je tire de ces moments maintenant, étant en contact avec différentes émotions. C'est comme un muscle que j'ai entraîné depuis que je suis enfant. Changement de vitesse… Je sais que vous êtes un ardent défenseur de votre santé mentale. 2020 n'a pas été facile pour nous tous, alors comment avez-vous veillé sur vous-même? Je me suis assuré d'être patient avec moi-même et de me donner la grâce. Avec cela, cela m'a aidé à ne pas être si en colère contre moi-même de ne pas vouloir être social ou de me sentir déprimé pendant une journée. Je pense que beaucoup de gens se sentent comme ça en ce moment et se sentent en colère contre eux-mêmes pour se demander ce qui ne va pas avec eux. Je pense qu'être patient avec soi-même est la chose la plus importante en ce moment. Et en réalisant que nous ne sommes pas les seuls à vivre cela. Nous sommes tous là dedans. Rien ne va pas avec nous. C'est juste la main que la vie nous a donnée en ce moment. Même avec ça, ça n'aide pas toujours. Je pense qu'il est important de faire de l'exercice, de bien manger et de se confier aux gens. Dites-leur que vous ne vous portez pas bien aujourd'hui. Le simple fait de le dire et d'être audacieux est, je pense, la chose la plus importante à faire, car c'est la plus effrayante. Je pense que c'est le plus effrayant parce qu'il y a une telle stigmatisation autour de la santé mentale et la stigmatisation autour de se sentir triste dans la journée. La stigmatisation dit que si vous vous sentez triste, déprimé, déprimé ou anxieux, cela signifie que vous êtes faible ou que quelque chose ne va pas avec vous. Ce n'est pas du tout le cas. Avec cette stigmatisation, les gens n'en parlent pas, et ils le refoulent. Ensuite, ils entrent simplement dans une spirale, et la situation empire. Je pense qu'en ce moment, être patient avec soi-même et demander de l'aide est la chose la plus courageuse que vous puissiez faire. Et la chose la plus importante. et ça empire. Je pense qu'en ce moment, être patient avec soi-même et demander de l'aide est la chose la plus courageuse que vous puissiez faire. Et la chose la plus importante. et ça empire. Je pense qu'en ce moment, être patient avec soi-même et demander de l'aide est la chose la plus courageuse que vous puissiez faire. Et la chose la plus importante. En entrant seulement dans les détails avec lesquels vous êtes à l'aise, qu'est-ce qui a déclenché votre passion pour parler de santé mentale? Quand j'ai traversé une période difficile au collège - après avoir été victime d'intimidation pour avoir les cheveux roux - cela m'a coûté très cher. J'ai été scolarisé à la maison en huitième à cause de cela. J'ai beaucoup appris sur comment m'aimer moi-même. C'est un long, long voyage. Cela va être un voyage pour le reste de ma vie, et je dois utiliser les outils dont je dispose pour m'accepter, m'aimer et me donner la priorité. Je dirais que cela en a déclenché beaucoup. Cela a vraiment frappé il y a quelques années lorsqu'un de mes amis proches s'est suicidé. Après cela, cela a frappé quelque chose en moi [d'être] aussi ouvert et vocal que possible sur les choses. Cela m'a ouvert les yeux de réaliser que tant de gens traversent cela en silence. Si une personne peut parler et dire: «Hé, tu n'es pas seul», ou simplement expliquer le processus chimique en cours dans le cerveau… il ne s'agit pas de dire aux gens qu'ils peuvent être «réparés», c'est de dire: «Hé, il existe une solution à votre douleur en ce moment. Ce n’est pas la fin, tout est tout. Faire ces choses est important. Si je peux être la seule personne à aider une autre personne, cela en vaudrait vraiment la peine pour moi. Je sais que les gens souffrent tout le temps, la douleur de subir les effets du suicide. Je pense que c'est l'une des choses les plus importantes dont il faut parler. Pour les jeunes qui vous admirent, quels conseils pouvez-vous offrir à quelqu'un qui ne sait peut-être pas comment défendre ses besoins mentaux? C'est difficile parce que certaines personnes qui passent par ces choses ne se tournent pas parce qu'elles ont l'impression de n'avoir personne à qui s'adresser. Mon conseil est qu'il y a toujours des lignes d'assistance à appeler. J'ai entendu des gens les appeler. Je sais que c'est quelque chose que vous pouvez atteindre. Mais même le simple fait de le publier et de toucher une seule personne et de parler à l'existence peut vous aider à l'accepter. C'est plus facile à dire qu'à faire. Vous pouvez même l'écrire ou un journal à ce sujet. Le sortir et ne pas avoir l'impression que c'est un sale secret est un premier pas important. Rappelez-vous qu'en ce moment, vous pouvez vous sentir désespéré et que cela ne va peut-être pas automatiquement, mais que demain est un nouveau jour pour que quelque chose de nouveau se produise dans votre vie. Cela vaudra la peine de rester dans les parages. Rappelez-vous qu'il y a de meilleurs moments à venir, car le principal problème de la dépression et de l'anxiété est que cela provient en grande partie du désespoir. Trouvez-vous quelque chose pour vous donner un peu d'espoir. Comprenez que la guérison n'est pas linéaire. Ce ne sera pas mieux demain. C'est un voyage et un combat. Vous devez vous battre. Je pense qu'il existe de nombreuses ressources différentes et j'espère qu'il y en aura d'autres à l'avenir qui seront plus accessibles.
𝐿𝑒 𝑚𝑜𝑡 𝑞𝑢𝑖 𝑚'𝑒𝑠𝑡 𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑎̀ 𝑙'𝑒𝑠𝑝𝑟𝑖𝑡 𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡« 𝑒𝑠𝑝𝑜𝑖𝑟 ». 𝐺𝑎𝑟𝑑𝑒𝑧 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑖 𝑒𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒𝑧 𝑎̀ 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒𝑟 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑠 𝑑'𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑙'𝑒𝑠𝑝𝑜𝑖𝑟 𝑠𝑢𝑟 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑒𝑡 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒
Enfin, quelle est selon vous une bonne intention ou un objectif que tout le monde peut se fixer à l’entrée de cette nouvelle année? Je pense avoir de l'espoir. Le mot qui m'est venu à l'esprit était «espoir». Gardez la foi et continuez à trouver des moyens d'avoir de l'espoir sur ce que le monde sera et peut être. C'est beaucoup de ce que les gens vivent en ce moment, perdant espoir de trouver une solution à cette pandémie. Je pense qu'il est important de garder espoir et de manifester cela.
▪ source  ▪ traduit par ACFR.
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spiralelheritagedesaw9 · 4 years ago
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Spirale L'Héritage de Saw 9 streaming film français 2021 Complet VF
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De nombreux policiers ont été piégés dans la toile Jigsaw au fil des ans, mais le tueur moraliste et ses disciples n'ont jamais ciblé exclusivement les policiers - jusqu'à présent. Spiral: From the Book of Saw marque le retour triomphant d'une franchise d'horreur classique générée au début des années 2000 et une réimagination de la mythologie de Saw parfaitement adaptée pour les années 2020. Saw est l'un des films qui ont contribué à inventer le terme «pornographie de torture». Réaction au traumatisme collectif des attentats du 11 septembre (et au flot d’images non filtrées auxquelles nous avons été soumis ce jour-là), le sous-genre reflète une population insensible et la nécessité de pousser la terreur à l’extrême pour provoquer une réaction appropriée. C'était un exercice de dépravation, un témoignage d'une époque violente et une épreuve d'endurance. Mais au lieu de continuer la tradition de simplement repousser les limites, Spiral: From the Book of Saw a quelque chose à dire. Le masque de cochon est un héritage des précédents films de Mortal Games, mais prend une toute nouvelle signification dans Spiral. Cette fois, c'est clairement une manière d'insulter la police, dont le tueur de ce film a pour cible exclusive. Gone Billy, la marionnette tricycle aux cheveux noirs et à la peau blanche. À sa place, nous avons Porky (du moins c'est comme ça que je l'appelle), une poupée plus traditionnelle qui renforce encore le motif du cochon. Un cochon déguisé en policier heureux sur la détente, les cordes de Porky sont visibles - et c'est important. Cela représente le fait que quelqu'un d'autre a le contrôle. En d'autres termes, même un mauvais flic est manoeuvré (ou habilité) par quelqu'un de pire. Chris Rock joue Det. Zeke Banks. C’est un bon flic; le type de policier que vous voulez de son côté; un individu courageux qui a le courage de lutter contre la corruption - même dans son propre département. C'est un personnage que de nombreux Américains espèrent rencontrer dans la vraie vie. Les services de police et les brutalités policières ont été sous le microscope ces dernières années. Et si des progrès sont réalisés pour réformer les échecs systématiques des services de police, il existe toujours (pour la plupart) un «rideau bleu», un code du silence parmi les rangs des forces de l'ordre lorsqu'il s'agit de demander des comptes aux responsables. Zeke Banks n’est pas seulement le héros de Spiral; il est le genre de héros dont la société a réellement besoin maintenant. Une partie de ce qui rend Spiral si percutant est que le tueur a les mêmes motivations que Zeke, mais avec des méthodes très différentes. Alors que l'un est un renégat qui travaille de l'intérieur, l'autre est un étranger - et un psychopathe. Mais tous deux espèrent nettoyer le service de police, une organisation qui fonctionne en vertu de l'article 8, une loi qui a donné carte blanche aux policiers pour nettoyer les rues par tous les moyens nécessaires. Que ce soit par conception ou par hasard, Spiral reflète parfaitement le changement actuel dans la société des tactiques policières répressives et d'un système de justice corrompu. Spiral: From the Book of Saw présente certains des écueils les meilleurs, les plus déroutants et les plus menaçants à ce jour. Le film reçoit sa cote R, poussant clairement la MPAA à ses limites. Mais, comme je l'ai mentionné, Spiral est plus qu'une simple «pornographie de torture» et plus qu'une simple procédure policière. Il s’agit de familles: les familles détruites par la violence policière et le divorce, et les familles qui luttent pour rester en contact. Samuel L. Jackson joue le père de Rock, l'ancien chef de la police Marcus Banks. Les deux ont une relation tendue, mais tout au long du film, ils font des efforts pour se reconnecter. Mais il y a des choses à propos des banques plus anciennes que les plus jeunes ne connaissent pas, des secrets qui seront révélés dans un point culminant de torsion d'estomac. C'est drôle? Chris Rock est dedans, donc ça doit être drôle, non? Eh bien, il est indéniable que Rock est drôle. Il ressemble à un comédien - et je dis cela comme un compliment total. Le gars a réalisé que la comédie était un point fort et a porté ses compétences à la banque en tant que jeune homme. Il a construit une carrière à partir de son look unique et de son genre d'humour torride. Alors oui, Spiral est parfois drôle (surtout dans une scène avec Rock qui imite un moment choquant depuis le premier Saw), mais cela ne représente pas un changement radical de ton pour la franchise. En substance, le film est toujours hardcore et certainement pas pour les âmes sensibles.
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thebookworm-lebouquineur · 4 years ago
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ANOTHER WRITER-MUSICIAN & ACTOR: Sam Spehard
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                La Dent du Crime (seconde danse) – The Tooth of crime -Vintage original, New York 2006
Hoss – Rockeur vieillissant - Le meilleur Marker du monde, style Elvis Presley ou Phil Spector il craint que les jeunes Tsiganes ne cherchent à usurper sa position. Il s'attaque souvent aux dialectes des mythes du passé, comme un tireur occidental, un gangster des années 1920 et un chanteur de blues du Delta.
Crow – Nouvelle Punk-Rock-star - Un Gypsie Marker qui cherche à détrôner Hoss. Il parle constamment dans un dialecte nouveau et élégant. Il est décrit comme ressemblant au guitariste des Rolling Stones, Keith Richards. Deuxième version : The El Caminos. J. J. Garrison vocals & David Moore drummer, Joined by guitarist Craig Chmielewski and bassist Paul Jones,
Becky Lou - La petite amie de Hoss et son Manager.
Meera – Le Savant fou - L’Astrologue qui conseille Hoss.
Ruido Ran - Un disc-jockey qui conseille Hoss en consultant les hit-parades. Il s'habille comme un maquereau.
Chaser - Le chauffeur et ami de Hoss. Pilote de Hot rod.
Doc - Le fournisseur de médicaments/médecin de Hoss.
Referee - Un arbitre
 Acte I[1]
Scène : Une scène dépouillée, à l'exception d'une chaise sombre à l'aspect maléfique et au dossier haut, qui ressemble au trône d'un pharaon égyptien mais qui est simple, au centre de la scène.
(Hoss entre.)
Hoss : Chanson : "Tout ce que je dis peut et sera utilisé contre vous"
TOUT CE QUE JE DIS PEUT ET SERA
UTILISÉ CONTRE VOUS
Les gens me disent que j'ai l'air de l'enfer
Et bien je suis l'enfer
J'ai un orchestre de chambre de torture
À l'hôtel Delirium,
J'ai une hallucination de serpent à sonnette
Pour tordre le cou à mes compétences
Tu es mon ami
Mais je vais te tuer
 Quelqu'un doit surveiller toute cette obscurité obscurité obscurité obscurité
Quelqu'un doit localiser la bombe dot com (site internet faire fric rapidement)
Quelqu'un doit sortir dans la nuit sans étoile sans étoile sans étoile
Ceux qui voudraient renverser le statu quo
 L’âme comme un trou de fumée dans le ciel
Il faut pleurer, il faut pleurer, il faut y aller, il faut y aller
Ciblez le sheik arabe MK, explosion d'un ultra satellite
Tuez la douleur, il faut qu'il pleuve, il faut qu'il pleuve
 Je désengagerai ta maîtrise
Jusqu'à ce que tout ce que tu aimes soit un blasphème
Alors j'entrerai dans ta bêtise
Et je déformerai  hideusement ton désir
Et quand tu seras l'objet d'une complète dérision
Je ferai de toi une star de la télévision
Alors si tu veux que la gloire ai une plus grande force
Parle à ma copine Vendredi 13
 Pas d’antécédents
Pas de fichiers
Se faufiler dans l'opération secrète du câble ground zero pas de zone de vol
Tout seul tout seul tout seul tout seul
 C'est une histoire qui est basée sur une histoire vraie
Qui est basée sur un mensonge                                                                                              
Ne vous moquez pas de moi Sahib
Je suis de l'histoire ancienne
Ne vous moquez pas de moi Lucille
Je suis parti
Je suis parti
Je suis parti.
 (Becky entre.)
Becky : Chauffe, Hoss. Chauffe. La voiture est là. Tu veux voir les jouets ?
Hoss : Ouais, jetons un coup d'oeil. Le bijoutier les a vérifiés ?
Becky : Propre et nickel. Il a donné son approbation. Tu sais comment il est.
(Becky présente les "armes" sur le sol : Appareils hétéroclites ; mélange étrange d'épées, de manches de guitare, de microphones, de CB, de pistolets, etc.)
Hoss : La Merc’ est prête ? [2]
Becky : Graissée, lubrifiée. Et en tapant sur les huit cylindres, Chaser l'a pousser à 180 sur l'ancienne autoroute Ventura. Il disait qu'elle n'avait pas aboyée une seule fois.
Hoss : Ouais. Il est temps qu'il arrête ces runs d'un quart de mile. Ce double-corps a le temps d'exploser. Holley a fabriqué ce carburateur à l'époque pour une raison, la performance. C’est du passé, mais il tire toujours les fesses.                                                                                                               
Becky : C'est pas la question.
Hoss : Chaser est-il en forme?
Becky : Je ne fais pas le gumbo[3] avec Chaser. Tu le sais bien. Il reste seul.
Hoss : Tu le surveilles, n'est-ce pas ? Tu l’observes ?
Becky : Je l'ai vu pousser son bacon ce matin avec la fourchette autour de l'assiette. Je lui ai demandé si c'était là qu'il avait chopé son coup de main.
Hoss : Alors, comment il bouge ?
Becky : Pareil.
Hoss : Avait-il l'air d’être tenté par Boogie[4] ?
Becky : Il a toujours préféré Road Rankin[5], tu le sais.
Hoss : Alors, on peut y aller ?
Becky : Tu ferais mieux de vérifier le Top 50 des hommes, si j'étais toi, Hoss. L’observateur d’audience[6].
Hoss : Comment ça ?
Becky : Juste pour te donner une idée. Te chatouiller, te stimuler. Ça ne fera pas de mal.
Hoss : On a repassé tout ça, n'est-ce pas ? Il y a une semaine. Je croyais que Meera m'avait donné une voie libre ? Je n'ai pas besoin d'hésiter maintenant.
Becky : Des équipes de merde, vous savez. Toutes les deux secondes, quelque chose glisse. Il ne peut pas tout comprendre. Pour vous dire la vérité, certains de ses diagrammes remontent à la fin des années 50. Meera est une antiquité dans beaucoup de zones, Hoss. Je ne voudrais pas mordre la pomme rouge qu'il a jetée, juste parce qu'elle roule.
Hoss : Qu’il ramène son cul ici !
Becky : Très bien. Ne m’engueule pas juste pour t’avoir signalé un dingo. Je suis ta pute froide, tu te souviens ?
Hoss : Elle fait mousser son popotin ! Maintenant!
Becky : Chabadabada dragueur.
(Becky sort.)
 Hoss : (seul) Pression d’enfoirés! Provocs, insinuations, infos contradictoires ! Je suis prêt à partir d’ici ! On ne peut pas se laisser enflammer par une mauvaise aide et des superstitions. J'ai besoin de points ! Ils ne voient pas ça ? Je vais gagner dans trois putains d'états ! Contrôlant plus de frontières que n'importe quel Marqueur, groupe  punk. Les El Camino Boys[7]. Une bande de crétins. Ils se sont jetés sur toute cette tribu en loques – ça s’est passé quand ? Au stade Légion d'El Monte[8] ? A La Puente[9] ? Qu'est-ce que c'était ? Un fait accompli. Ils étaient répugnants, minables. Où est la vérité ici ?
(Meera entre avec Becky. il porte son attirail « prophétique » - des boîtes étranges et des appareils de projection électroniques qui ont l'air tous bricolés et quelque peu dépassés - peut-être même un vieux tourne-disque de 45 tours. Meera s'emmêle complètement dans les fils et les prises de son équipement).
Hoss :( à Meera) Très bien, le visage fermé, c'est quoi le topo ? On peut y aller maintenant ? Becky m'a dit que vous étiez en couverture.
Meera : Plutôt risqué, Hoss.
Hoss : Quoi ! Je le savais ! Je le savais ! Il y a une semaine, vous m'avez donné le feu vert ! Solide. Sans aucun doute. Maintenant, c'est plus du gâteau. C'est quoi ce changement soudain ?
Meera : Les modes, les modélisations, Hoss. Des maillages de données, des sacs de noeuds. Je cherche par tous les moyens à suivre, mais une partie de mon équipement est balayé par toutes ces nouvelles vagues. Je n'arrive même pas à lire certains de ces chiffres. Regardez. Je vais vous montrer.
(Meera commence à installer ses boîtes, à les brancher, à transférer les fils, à régler les écrans et les claviers, etc.)
Hoss : Je ne veux pas entendre ça ! Si nous avions besoin de nouveaux équipements, pourquoi n'ai-je pas été informé ? Je serais heureux de payer pour du nouveau matériel. Je pensais que nous étions à jour ici.
Becky : Un nouvel observateur, ne ferait pas de mal.
Meera : Je suis le meilleur. Hoss le sait.
Hoss : Je n’en sais rien ! J'ai la foi à 90 % du temps. Grâce à dieu !
Meera : Jetez un coup d’œil à ce que j'ai. C'est tout ce que je demande. C'est une question de techno-improvisation, Hoss. C'est la seule façon de la jouer. Toutes les données sont maintenant des infos bâtardes. De vagues vecteurs. Rien de pur. Pas de source d'essence. Tout a été effacé et marqué jusqu'à l'os – tu vois !
(Meera projette une image de son appareil.)
Hoss : (regardant l’image) Qu'est-ce que c'est ?
Meera : Les El Caminos.
Hoss : Je ne vous ai pas fait venir ici pour regarder des pixels[10] de Chiens Ecrasés! Je suis prêt pour un Meurtre[11], mec. Une grande Tuerie ! Je veux bouger !
Meera : Vous allez tout faire foirer.
Hoss : Je vais tout gâcher ? Qu'est-ce que vous en savez ? J'ai toujours évolué avec un sixième sens. Je n'ai pas besoin de votre mélange de diagrammes croisés et de graphiques foireux à moitié remplis ! On pourrait tout aussi bien regarder les coupons[12] de rédution pour les écoles privées des boîtes de gruau d’avoine Quaker[13]. Ça pourrait être plus actuel que cette merde.
Becky : Tu dois jouer le jeu des graphiques confidentiels, Hoss. Tu n'as jamais été contre les graphiques avant.
Hoss : C'était avant. Quand les Charts étaient les Charts. Tout le monde était en Mi majeur à l'époque. Le Killing Floor[14], la compétition féroce était à égalité. Je prends du retard maintenant ! Peut-être que tu ne comprends pas ça ! Je suis à la traîne parce que je suis toujours en Mi Majeur !
Meera : Pas vrai, Hoss. Pas de verdo, de vérité. Regarde ça. Jetez un coup d’oeil. (Il change encore l'image.) Les El Caminos sont à environ six points de la mêlée. Mojo Root Force est le seul à être assez proche pour se maintenir et Mojo va pas lever le pied. On a jamais eu cette tenue.
Hoss : Mojo ? Ce gâteau aux fruits[15] ? Qu'est-ce qu'il a pris ?
Meera : Phoenix, Hoss. Il l'a pris pendant que les Caminos jetaient leurs styles pensant qu'il était hors de portée.
Hoss : Phoenix ? C'est mon Territoire ! J'ai réclamé ce ticket ! Il ne peut pas prendre Phoenix !
Meera: C'est fait, Hoss. C'est du moins ce qu'on peut dire.
Hoss : C'est contre le Code ! C'est un coup contre le Code ! Les Gardiens ne l'ont pas coupé ?
Becky : Les Gardiens se font aussi usurper, Hoss. Tout le monde se fait acheter.
Hoss : Quand est-ce que cette merde est arrivée ? Comment se fait-il que je sois le dernier à le savoir ?
Becky : On pensait que ça t'aurait trop secoué.
Hoss : Secouez ! Moi ? Rien ne me fait plus peur que de savoir qu'il se passe quelque chose derrière mon dos !
Meera : Nous n'essayions pas de vous le cacher. Nous essayons juste de trouver le bon moment.
 [1] Tooth of crime : le grief du crime – avoir une dent contre quelqu’un.
[2] Automobile Mercury Eight.
[3] Un ragoût cajun avec du poulet, saucisse, crustacés, tomates, poivrons servi avec du riz.
[4] Course de dragsters.
[5] Dragstrip Houston.
[6] Gazer : observateur, conseiller.
[7] Groupe Punk Rock d’Atlanta, Usa.
[8] Californie près de Los Angeles.
[9] Californie.
[10] Images.
[11] Matar = tuer, assassinat…, argot d’origine portugaise.
[12] Les clips Box Tops apparaissent sur certaines céréales Big G. Les familles peuvent couper des hauts de boîte et les envoyer à l'école, où ils sont soumis et échangés contre de l'argent.
[13] Publicité aux USA : Chaque avoine, qu'elle soit instantanée ou cuite, regorge d'énergie et de points de statistiques dont vous avez besoin pour réussir dans la vie. La légende raconte que l'homme Quaker Oats a placé 3 points de statistiques divines dans chaque avoine savoureuse.
[14] Aire d'abattage : Dans les vieilles chansons de blues, en particulier le style de Chicago ; une référence à l'emplacement dans l’abattoir où les animaux sont tués puis abattus, d'où une scène de danger, de difficulté, d’effusion de sang, etc.
[15] Homosexuel ou fou.
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7phinnya · 4 years ago
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Un Transition ,Les coutumes traditionnel et la religion (un grand dilemme )
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Traditionnellement, je viens d'une petite communauté de tribaux qui s'appelle “Nocte”. Juste comme tous les changements dans la grande société ,dans mon village aussi , j'ai vu quelques changements. C'est juste une chose que j'ai remarqué.
Pendant mes vacances j'y visitais pour rencontrer mes grand parents et les autre relatifs . Quand les vacances se sont terminées , je suis allée chez mon oncle avant de commencer mon voyage. Il a toujours fait un collier de gingembre pour moi,( j'aime l'odeur de gingembre), il en soufflait et murmurait avant j'en ai porté. Il prierait pour ma santé et un bon voyage, C'était une pratique très ancienne.
Depuis quelques années, beaucoup de familles dans mon village se sont converties au christianisme . Depuis il y a eu quelques changements. À jour familière avant je partais j’ai fait comme d’habitude je suis allée chez mon oncle, mais dans ce jour ma tante a apporté ce pendentif de mère Marie, après mon oncle  faisait la même chose . “c'était différent” j'y pensais beaucoup en ce jour.
Lors de mes dernières vacances, je disais  mon oncle à l'avance pour le collier de gingembre. j'aime ça , c'était signifie une partie de ma culture.
C'est juste un petit exemple, Il y a ces types de dilemmes qui existent parmi les gens que me déroute aussi . À ce moment, c'est difficile de trouver le bon  équilibre entre les deux parce qu'il y a une mince frontière . En raison de cette rapide transition, beaucoup des personnes ne savent pas la bonne manière de s’adapter à ces changements. Nous avons perdu notre ancienne façon d'apprendre les choses qui est nouvelle.  
Selon moi, nous devons les faire lentement. Prendre assez temps pour réfléchir et n'oublient pas nos fondation . Bien sûr il y a quelques anciennes façons dont on doit changer mais les pratiques comme j’y ai  mentionné ne nuisent pas à la société mais affichent notre culture unique, et cela ne doit pas être oublié nous pourrions aussi bien être oubliés.
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noiraugure · 4 years ago
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Bon, et bien apparemment c'est un bon exercice, puis j'ai encore une bonne dizaine de jours devant moi avant d'entamer les démarches d'une psychanalyse en raison d'une tentative (désastreuse et maladroite) de suicide. C'était la deuxième dans ma vie, c'était sûrement la millième fois que j'y pensais, fortement, et encore aujourd'hui je me permets de douter un peu du scénario actuel dans lequel je suis en mesure d'écrire aujourd'hui.
Contexte, circonstances, causes, effets. Il faut que j'arrive à mettre tout ça à plat sans avoir besoin d'attendre un divan à cinquante euros de l'heure, ou bien l'incessante musique des urgence psy du CHU. Autant essayer. Au pire, je provoquerai l'exaspération ou la moquerie chez celles et ceux qui tomberont ici. Au point où j'en suis, je devrais pouvoir encaisser le fait de dégager une image risible, que ce soit chez des proches ou des inconnus.
Commençons. Avant les quatre premiers points, je suppose qu'une présentation s'impose. Il paraît que c'est une bonne manière que de mettre en lumière le sujet. Je vais tâcher de faire au mieux pour rendre cette partie la plus complète et explicite possible, quitte à faire lâcher prise quelques lecteurs en milieu de route.
Je m'appelle Rémy, je suis né le 20 octobre 1992, pas loin de la fête d'halloween que j'aimais beaucoup gamin, mais qui s'est perdue au fil des ans en France. Je suis venu au monde à Limoges et j'y habite encore. C'est une ville un peu triste, manquant de couleurs et d'animations, mais j'aurais du mal à lui échapper. Mes parents sont Valérie et Éric, qui ont aussi créé ma sœur, Laura. Ma mère est symboliquement la figure du Bon dans mon entourage : aimante, honnête, généreuse, simple, peut-être un peu naïve parfois, mais ça lui permet de garder une forme d'innocence très agréable à avoir autour de soi. Mon père lui parle peu, du moins c'est un peu en dents de scie au fil du temps, avec moi. C'est la figure plus "dure" du cercle familial sans pour autant tomber dans une sévérité muette et froide. Il est stressé, travaille fort depuis des décennies, s'occupe des comptes et se plaît à raconter son service militaire. Ma sœur quant à elle est un cas un peu à part. Elle n'a jamais beaucoup parlé, à toujours brillé dans les études comme les activités, a sûrement un lot de neurones fonctionnels plus hauts que la moyenne, mais semble être à part du monde social. Ça ne semble pas lui déplaire, et je fais confiance à son côté rationnel pour ne pas douter de ses choix de vie. Je pourrais évoquer le reste de ma famille, avec lequel j'étais surtout proche dans mes jeunes années, mais à vingt-huit ans aujourd'hui, les relations ont un peu fanées, sans trop s'abîmer. Quand je les revois de temps en temps (et les occasions se font de plus en plus rares), il y a des gênes qui s'installent, et des frontières ont eu le temps de prendre place. Mais bien qu'ils aient pu être parfois dans le jugement à mon égard, je crois en l'affection qu'ils me portent, aussi distante qu'elle soit, car j'ai moi-même contribué lentement à ces écarts. Je ne peux pas m'en plaindre.
Je n'ai pas énormément de souvenirs joyeux, mais sûrement par simple mauvaise mémoire. J'ai trouvé des photos dans le grenier familial d'un gamin qui sourit, entouré par une famille aimante, durant des vacances, anniversaires et autres événements familiaux. J'ai cependant très peu de photos avec des amis, le peu qu'il puisse y avoir sont des visages dont les noms ne me reviennent pas. J'ai le souvenir de mon plus vieil ami, mon voisin Alexandre et sa famille, que j'ai perdu de vue doucement et sans trop de douleur à force de vieillir. Il va sûrement bien, sa superbe famille aussi. Il y a des photos de groupe à l'école, et c'est peut-être là que ça va commencer à piquer. J'ai le très vif souvenir d'enfants aux parents gagnant bien mieux leurs vies que les miens m'invitant pour un anniversaire, simplement pour se moquer de moi le long d'un après-midi. Je me rappelle du rejet, de ces petites méchancetés au rire aigu, de ces mignons bourgeois qui sans le savoir jouaient déjà à la lutte des classes.
Il y a aussi des photos d'une fille, plus âgée que moi. Et bien que ma mémoire fasse défaut sur les années, j'ai le souvenir cuisant d'elle allongée dans un garage, forçant un enfant de sept ans à "faire comme les adultes" avec elle. Je n'ai bizarrement aucune haine envers elle, j'ai appris bien plus tard qu'elle avait été victime de violences sexuelles de la part de proches alors qu'elle-même était très jeune. Non, je hais ce cycle sans fin de prédation sur l'innocence juvénile, ces aspects sordides de la sexualité qui provoquent des traumas le temps d'une existence entière, je hais le fait que ce soit si commun, si répandu, si proche. J'ai la certitude de subir encore aujourd'hui des glitches causés par ce garage froid, et que ma perception du Monde et de l'autre a pu changer à tout jamais suite à ça. Célébrez l'effort, j'avais caché cet épisode au coin de ma tête pendant si longtemps, que cela m'étonne même de le relire après l'avoir tapé. Mais voilà, un petit bonhomme, une sale mésaventure baignée de déni pendant des dizaines d'années, sans pour autant me sentir détruit ou souillé. Pas trop. Passons. Puissiez-vous juste comprendre que pour d'autres ayant connu un épisode de la sorte, il puisse y avoir de la haine en eux.
Bon, on a parlé de l'enfance, c'était pas vraiment fou mais il y avait quand même du soleil, je tiens à le dire. Ce serait insultant pour mes parents de sombrer dans le misérabilisme en évoquant cette époque. Ils ont toujours fait de leur mieux, et je leur ai cependant mis beaucoup de bâtons dans les roues en grandissant. J'ai pris de l'âge mais je n'ai pas beaucoup grandit, physiquement. J'avais déjà compris que ma tête de moins pouvait déjà être sujet à la moquerie ou au harcèlement de cours d'école, mais ça a posé un autre problème quand le collège, puis le lycée m'ont ouvert leurs portes. J'étais un peu timide et pas forcément très plaisant à voir, je suppose. Tout ça réunit a pu me montrer que j'étais voué à être l'exact opposé du garçon beau et populaire, sans rentrer dans un cliché de série américaine pour adolescents. Puisque, persuadé aujourd'hui que nous sommes souvent attirés par ce qui n'est en rien atteignable, j'ai bien entendu souhaité plaire, faire rire, porter l'attention sur moi. Celle des amis, puis des filles, avec peu de succès pour ces dernières jusqu'à un certain âge. J'ai sacrifié pas mal de bons résultats scolaires pour simplement être un clown de classe, les rires des camarades l'emportant sur les notes, j'ai pu causer pas mal de honte à mes parents au collège, mettant en lumière une part insolente et égoïste de ma personne. Je faisais l'intéressant, je le fais encore un peu aujourd'hui, avec une certaine mesure.
Bon, le lycée, on commence à rentrer dans le lourd. On entame avec un changement radical d'entourage, de goûts, et d'opportunités. J'avais toujours ce désir de plaire, de me sentir populaire et accepté, ce qui tombait parfaitement avec mes registres culturels de l'époque. J'étais une personne aux goûts alternatifs, dans un un groupe de personnes aux goûts alternatifs, avec un début de penchant pour les choses interdites et pas très saines. C'était pas forcément la partie la plus propre de ma vie, mais actuellement j'ai connu bien pire, et il y avait quand même des aventures amusantes, de belles fêtes, et malgré ma mémoire de très bons souvenirs. J'estime cependant que cet épisode a sûrement contribué à avilir mon personnage déjà un peu torturé, laissant sortir des défauts qui m'étaient encore inconnus jusqu'à ces âges, tout en renforçant ce désir de plaire, plaire et encore plaire, se sentir aimé et désirable. Ça pousse forcément à une certaine forme de narcissisme qu'on peut sûrement pardonner, je ne sais pas, je vois beaucoup d'autres sapiens dans ce même cas. Je n'aime vraiment pas cette part de moi, et ça doit aujourd'hui laisser place à une forme de dualité intérieure, entre la vanité et le dégoût. Pas fou pas fou.
Les drogues n'ont pas aidé non plus. J'étais fêtard, buvais beaucoup, jusqu'à en mourir un peu un beau jour. Le cœur bat toujours mais une partie de mon corps est nécrosée à cause de l'alcool. Je le regrette un peu, j'aurais aimé continuer la fête éternellement. Boire et se foutre la gueule en l'air avec ce qui peut passer sous le nez, c'est facile, amusant, et ça fait fuir la timidité à grands galops. Puis qu'est-ce qu'on a ri avec Matthieu, un de mes meilleurs amis, voisin de table mon premier jour de lycée. Je pense à lui souvent et aux (très) grosses bêtises qu'on a pu faire ensemble, avec les autres copains. C'est lui qui m'a appris à fumer, rouler des joins, se battre dans des bars, et sécher mes larmes quand une fille me brisait un peu le cœur. C'était lui qui, quand Élise m'avait ravagé, au point de tenter une première fois la mort après des semaines de mutilations, m'a invité à reprendre le court de la fête. Par la suite, l'aventure nous a mené à d'autres rencontres, pour certaines légendaires et formatrices, aucun regret, j'ai connu des personnes magnifiques comme Gilles, Nat, Seb, et tant d'autres à cette époque. Ils ont un peu fané aussi, mais ils ont toujours une petite place en moi qui me réchauffe, même si j'aurais ce constant malaise à les retrouver. Si vous me lisez, ne changez jamais, vous êtes des étoiles dans la nuit, et l'obscurité fuit à votre contact.
Matthieu a mis fin à ses jours il y a quelques années, à un moment où dans ma routine, nos relations commençaient aussi gentiment à faner. J'y pense tous les jours, au moins une fois, et les larmes montent aux yeux, les regrets aussi. Ils sont immenses. Je le savais bouffé par la vie et par le cœur, un esprit souffrant d'un manque grave de sérotonine, mais j'ai fais l'autruche, de mon côté, le pensant en paix avec sa petite amie et son chez-lui. J'aurais dû plus m'impliquer, comme dans toutes mes relations. Vous allez voir, ça soulève un point important qui va venir par la suite.
C'était lui qui m'a présenté à Mel, son ex-petite amie avec qui il avait encore des relations amicales. Je me rappelle encore un peu de cette soirée, elle était là, avec son sourire gigantesque, ses jolis yeux encadrés par une paire de lunettes, et ses cheveux raides et bruns. Dès le premier instant j'ai rencontré quelqu'un avec une chaleur débordante, c'était déroutant. Je savais simplement une seule chose, je mourrais d'envie de l'embrasser, et cette envie elle, n'a jamais fini de saisir mon palpitant jusqu'à aujourd'hui. J'ai cependant perdu la manière de lui exprimer en route sur nos (presque) dix ans de relations, et j'ai fais naître chez elle le doute, le sentiment de rejet, puis la perte de son amour pour moi depuis quelques semaines.
On arrive proche du pic là. Je me sens tellement con d'avoir été capable de prendre pour acquis quelque-chose de si fort et si bon pendant aussi longtemps. Sa sincérité méritait pourtant toute mon attention. J'avais tout ce que je pouvais enfin souhaiter, tout ce que je pouvais chercher chez quelqu'un d'autre, et je l'ai laissé faner elle aussi, alors même que nous partagions le même lit, les mêmes appartements, le même quotidien qui, pour ma défense, a été des plus difficiles peu après m'être lié à elle :
J'ignore comment les choses auraient pu se passer si j'avais refusé cette offre d'emploi qui m'a fait vivre un réel enfer pendant presque neuf ans. Ma personnalité a mué au contact de la dureté du travail, et j'ai par instinct de survie, du faire durcir une carapace autour du petit batard sensible que j'étais. Je pourrais écrire des milliers de lignes qui pourraient décrire ce cauchemar quotidien, qui par la suite bizarrement est devenu ma profession, voire ma passion quand j'arrive à ne plus la lier à l'endroit où j'ai pu la connaître; mais il suffit simplement d'observer dans quel état sont mes anciens collègues, qui eux ont enduré moins de la moitié d'années que j'ai du saigner. Tous ont un suivi psy, certains sont flingués, peut-être pour un moment, peut-être à vie... Et j'ai été là, à rester, pour leur faciliter le départ, tenter vainement de faire évoluer les choses de l'intérieur. J'ai laissé mon départ prendre du retard pour que d'autres puissent partir plus vite, sans même me rendre compte que j'allais y perdre un morceau de mon âme.
Bon sang, ça ne valait pas le coup. Voir aujourd'hui d'un regard plus lointain ce que j'ai pu devenir me donne la nausée. Une personne si froide, si peu réceptive, avec des traits se rapprochant de ce patron détestable. Toute cette aliénation qui m'a rendu muet, sourd, et colérique. Cet amalgame détestable d'égoïsme et d'amnésie que je n'ai jamais pu mettre à la poubelle a fini par tuer chez Mel un sentiment si précieux. Elle qui simplement souhaitait se sentir aimée, désirée, et protégée d'un quotidien morne et silencieux. Avec nos squelettes dans le placard respectifs, on a laissé entrer des vampires au seuil de notre porte, nous noyant dans les névroses des autres pour ne jamais traiter les nôtres, les miennes surtout. À part Londres, quel projet avions-nous pu aboutir ? Méritions-nous de passer des journées entières amorphes, épuisés et abrutis face à des écrans, plutôt que la vie ? Pour refuser mes caresses dans les cheveux, les ballades, et les simples compliments ? J'ignore comment j'ai pu à ce point trahir mon propre cœur, alors que lui-même hurlait tous les sacrifices possibles à endurer pour l'amour de cette personne. En bref, on s'est laissé pourrir, et on méritait de vivre les choses autrement. Je n'hésiterais pas une seconde si l'on me proposait un retour en arrière, j'y sauterais avec joie, sans carapace, sans ces huit années de merde, sans laisser les vampires psychiques nous dévorer. Oh non, je crois que simplement, j'y retournerais et lui proposerais de simplement penser au jour qui vient, et je savourerais chaque instant à sa juste valeur en sa présence, je lui dirais d'oublier un peu la dystopie que nous traversons et qu'il y a du bon, au moins un peu quand nos mains sont jointes. Je commencerais par la regarder dans les yeux, je regrette amèrement de ne pas l'avoir fais avant qu'elle ne m'aime plus.
Alors nous y sommes, on revient donc au début de ce long message, je m'aperçois que ma présentation à complément débordé, dans tous les sens, qu'aucune question n'a eu de réponse, mais nous avons désormais un semblant de contexte, des circonstances vaguement traitées, quelques causes, des effets bien entendu qui ne sont pas encore évoqués à l'écrit, mais je dois avouer que ce n'est pas encore ça. Je me rends compte après relecture l'impact que les autres peuvent avoir sur mon existence, moi qui me targuait d'être un ermite sauvage toutes ces années, qui se refusait à saisir ce qui est bon quand l'autre tend la main. Je me rends compte aussi que j'ai perdu l'habitude d'écrire, et que cette catharsis m'aurait sûrement permis d'être une meilleure personne aujourd'hui, si je n'avais pas eu la bêtise de faire acte de pudeur avec celles et ceux qui me trouvaient beau, bon, talentueux sur certains points. J'ai même eu la bêtise de ne pas les écouter, alors que c'était tout ce que j'avais pu espérer recevoir de ma vie. C'était un peu le même sentiment de honte qu'on peut avoir à l'idée de chanter face à des gens. Ça a toujours été ça, toute ma vie.
À toi, puisses-tu un jour voir à quel point je suis reconnaissant de t'avoir rencontré, de m'avoir montré que j'étais capable d'éprouver tous ces sentiments. Qu'il ai fallu en arriver là est tragique, mais je suis fier de sentir à nouveau mon cœur qui rompt le rythme au fil de certains souvenirs. Peut-être que je t'ai perdu pour de bon (il y a même de grandes chances), et cette idée me hante, mais c'était nécessaire. Je commence à comprendre ce qui est bon et beau. Puissions-nous évoquer nos meilleurs moments, nos pétards partagés lors de nos éternels débats sur le Monde, nos convergences, notre tendresse, et le sentiment rougissant de sembler être un bon amant. Je ne peux me permettre de laisser tout ça à mes amnésie. J'ai déjà trop oublié. Je préfère porter la vulnérabilité que peut sembler être l'espoir de te retrouver, ne serait-ce qu'un soir ou un matin. Ou deux, grand maximum trois, mais pas plus ! Que la romance puisse mourir et renaître à chaque fois, sans jamais faner.
Puisqu'il faut conclure, je vais tout de même tenter de sauver un peu ma présentation, car tel était l'exercice de démarrage. Je m'appelle Rémy, j'ai vingt-huit ans depuis deux mois, et je me suis depuis trop longtemps persuadé de n'être autre chose qu'un amalgame de doutes et de complexes. Puisque ce monde est souvent violent, glacial et cannibale, je me suis toujours empêché de chanter face aux autres, tout autant que de les regarder droit dans les yeux trop longtemps, et je n'ai surtout jamais expérimenté les deux en simultané. Je me connais assez pour savoir qu'au fil des secondes le cœur s'emballerait, et les orbites feraient monter les eaux. Aussi beau le moment soit-il, je m'interdit de baisser la garde, laissant gagner l'angoisse par avance. Aussi tremblante et hasardeuse puisse être ma voix dans cet exercice, une honte indescriptible prend le dessus, me murmurant qu'il vaut mieux le silence et le regard fuyant. Et je suppose aujourd'hui, dans ma situation, qu'une personne digne de bon sens et apte à conseiller les innombrables âmes en perdition que porte notre époque me dirait que j'ai eu tort. Je suppose que je devrais lui énumérer ce que j'ai pu tirer de bon dans ce bazar : une certaine sensibilité, un coup de crayon qui ne demande qu'à évoluer, des proches qui réalisent des rêves auxquels je suis invité à m'accrocher. Je suppose aussi qu'on me ferait réaliser qu'une bonne partie de mon être se compose de la gentillesse des autres, ces sourires désintéressés et ces compliments que je détournais en rougissant. Aussi affamé de reconnaissance et de confiance puis-je être, je me refusais à savourer cette nourriture de l'âme que l'ami et l'amour me donnaient, et j'aimerais donc finir ce long monologue en faisant honneur à celles et ceux encore à table avec moi, prêts à partager le pain et la vie à mes côtés. Vos noms n'apparaissent pas tous ici, mes copains et copines, mais j'espère que vous y trouverez naturellement votre place entre ces longues lignes de texte.
À mes amis d'aujourd'hui, à ceux d'hier, et ceux de demain, puissiez-vous briller si fort que plus jamais la nuit ne soit si noire. Puissiez-vous chanter l'amour qui déborde de vos corps chavirant dans cette tempête que peut être parfois l'existence, car je ferai de mon mieux pour suivre les chœurs désormais, et me joindre à vous.
Rémy
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payetoncouple · 4 years ago
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Relation libre et chantage affectif “tiens je t'offre le fairy - sextoy-, c'est pour te permettre de te détendre” “mais tu as vu les tenues sexy que tu portes, c'est normal que j'ai toujours envie de toi” “tu ne m'as pas parlé de la journée. t'es où ? Tu fais quoi ?” “ah ouais je vois, tu vas encore le voir” “mais j'ai mal là” “je croyais que c'était fini, j'ai passé tous les soirs saoul, je veux en finir” “mais attend je n'avais pas compris que tu m'avais dit non, je ne recommencerai plus”
Je pense que mon témoignage va paraître assez anodin face à ce que certaines ont vécu ou vivent encore (courage à toutes et tous !). Mais aujourd'hui je ressens le besoin de partager ceci.
J'ai vécu pendant de nombreuses années avec mon compagnon, jusqu'à ce que divers changements, diverses situations nous conduisent a reconsidéré notre relation. Assez tôt, on (enfin surtout il a l'origine) a voulu s'orienter vers le polyamour. C'est resté à l'état théorique pendant plusieurs années, jusqu'à ce que je rencontre quelqu'un d'autre il y a deux ans. Pendant ces années de vie commune, il était frustré de sa vie et aspirait à quelque chose de mieux, aspirait à construire des choses de manière collective. Et le sexe avait aussi une grande importance pour lui, ce qui n'est pas mon cas. C'est quelqu'un de très instruit, très engagé, notamment dans la cause féministe mais à côté de cela, il peut revêtir une persona des plus perturbante, teinté de chantage affectif.  
J'ai vécu une très très longue traversé du désert d'un point de vue sexe, si bien que je me questionnais sur mon asexualité ou non (bon en vrai je déteste les cases comme ça, je m'en tamponne de savoir si je suis asexuelle, grey sexuelle…). Bref, je m'en fichais du sexe, ça ne m'intéressait pas voir me dégouttait (donc la 1ere citation, qui est venue dans une période très noire pour moi, autant dire que ce n'est pas passé). J'ai longtemps rentré dans le schéma de me forcer pour faire plaisir, ce qui n'a fait que conduire à des maux divers et varié. Encore aujourd'hui, j'ai des réflexes de défenses envers tout acte sexuel, je n'arrive juste pas à lâcher prise. 
D'autres choses ont fait que mon compagnon historique (si je peux me permettre de le nommer comme ça) a déménagé. C'était une bonne chose : lui avait des projets de vivre autrement, avec diverses personnes, moi j'ai toujours été une grande  grande solitaire et j'avais envie de me retrouver moi même. La seconde citation est arrivée peu de temps avant qu'il déménage, et je crois que ça aussi été un déclic pour lui de toutes les mauvaises choses qu'il a pu me dire. A l'heure actuelle, nous sommes toujours ensemble, depuis 13ans, et pas l'ombre d'un problème de ce type. 
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A côté de ça, comme je disais j'ai rencontré quelqu'un d'autre, de 6 ans plus jeune que moi. Au début, je pensais que la différence d'âge n'avait aucune importance, le fait est que dans une relation polyamoureuse, je pense que ça en a. Je ne jette pas la pierre sur les personnes plus jeunes, mais cela demande un peu de maturité et d'expérience, chose qu'il n'a pas étant donné que je suis sa première compagne
Je précise aussi que maintenant je refuse d'être en couple. Je suis dans des relations mais pas en couple, ce qui est source de conflits et de chantage. Le second pack de citation revient à mon second compagnon, et c'est ça quasi tous les jours : de la pression pour se voir tout le temps, pour me toucher… De plus, ses notions de consentement sont plus que flous, il ne comprend pas le non et tente tout le temps de me toucher sexuellement ou non (de déteste être touché, même avec mes personnes proches, je n'aime pas qu'on me touche les cheveux, tienne la main, caresse le dos…). Il y a très souvent, trop souvent des moments où je dois le repousser, mais malheureusement des moments où je suis tétanisais et il profite de la situation… Il y a quelque mois, ne comprenant pas le non, il a réussi à introduire ses doigts in vagina si je puis dire. Je me suis sentie sale, j'ai passé des semaines à refuser de lui parler et à me replier sur moi même pour pleurer, me faire mal… Cette expérience n'a fait que resurgir d'autres violences, notamment gynéco que j'ai pu subir.  Une fois ces semaines passées et que j'ai repris mes esprits, nous nous en avons parlé, ou plutôt je me suis fait hurler dessus, pendant qu'il se victimisait… Il m'a dit sans cesse qu'il était désolé, que ça ne recommencerait pas…. ahem ! Ça a bien évidemment continué, il passe son temps à passer ses mains sur moi et tester mes limites dans la chambre, sous fond de chantage affectif et de culpabilisation. Je passe sur les phrases de culpabilisation sur mon autre relation, où il me fait bien sentir et comprendre que je n'ai rien à faire avec et que mon monde doit se résumer à ses besoins…
De mon côté, je n'arrive pas à aller de l'avant, et avoir une attitude positive là dessus. Mon amour propre est au plus bas, et je ne suis pas prête de me sentir sereine au lit. Mais il y a beaucoup de beaux moments, des grands instants de complicité où tout va bien, ça me fait tenir.
Merci de m'avoir lu Le respect du consentement est la base d'une relation de couple saine.   Si la sexualité dans ton couple te met mal à l'aise ou si tu te poses des questions, n'hésite pas à consulter l'article Il/elle veut toujours avoir des rapports sexuels
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syruppawnao · 4 years ago
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Anniversaire Simeon 2-1 à 2-10
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Lucifer -… Oh, MC. Je peux te faire une tasse de café ? Les jumeaux sont en retard. Ils feraient mieux de ne pas flâner quelque part… MC - Ils sont allés chercher un cadeau. / Ils pourraient avoir du mal à trouver des fruits crimson dogwood Lucifer - Un cadeau ? … Ah, Belphie vient de m'envoyer un message. ‘’Simeon nous a demandé de trouver des fruits de crimson dogwood’’… À bien y penser, Simeon et moi sommes allés en chercher pendant une excursion scolaire il y a longtemps. On dit que le fruit du crimson dogwood est incroyablement délicieux, mais nous n'avons jamais pu en trouver. Alors cet échec le dérange encore après toutes ces années… D'ailleurs, quelle était sa demande pour toi ? MC - C’est un secret entre nous. / Quelque chose que nous pouvons utiliser ensemble. Lucifer -… Maintenant, tu as piqué mon intérêt. Bien que je doute que Simeon me le dise non plus. Je me demande ce qu'il compte me demander…
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Lucifer – Je ne comprend pas pourquoi Simeon n'est pas encore venu me voir avec une demande. Chaque fois que je demande, il dit que je n’ai rien à préparer ou que Diavolo connais les détails. Je suis plus que capable de préparer n'importe quel cadeau d'anniversaire… À quoi peut-il bien penser ? MC – Tu ne peux pas savoir ? / Vous êtes vraiment proches. Lucifer – Tu donne l'impression que ça fait chaud au cœur. Eh bien, il est vrai que notre connexion est profond. Sinon, pourquoi serait-il ici dans le Devildom ? Asmo - Oooh ? Parlez-vous de quelque chose de profond ? Lucifer -… Petite conversation, rien de plus. Qu'est qu’il y a ? Asmo - J'ai une petite question pour toi, Lucifer. As-tu déjà entendu parler de l'arôme innocent ? Lucifer - L'arôme innocent ? Asmo - Mhm. Simeon m'en a demandé, mais je ne trouve aucune information à ce sujet. Lucifer - Le nom sonne vide, mais… Asmo - Allez, réfléchis ! Lucifer – Garde ta voix basse. C’est le milieu de la nuit. Pourquoi tu n’attends pas le matin et d’aller demander à Simeon ? Asmo - Parce que je suis tellement curieux que je n’arrive pas à dormir ! Lucifer – Met toi au lit et ferme les yeux. Et compte les pages les moutons. Asmo - *pout* Lucifer, tu es si méchant… Lucifer - Ugh. Cet ange astucieux fait danser complètement mes frères sur son air.
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Mammon - Ah, bon sang ! Vendu ici aussi… Asmo - Que fais-tu, Mammon ? T’es yeux étaient rivés sur ton D.D.D pendant les cours. Le professeur l'a remarqué aussi, tu sais ? Mammon – Je suis censé faire quoi d’autre, hein ? Trouver ce 666 vintage est terriblement dur. Je suis les enchères depuis le lever du soleil, mais je n'arrive pas assez vite… Asmo - Je suis dans le même bateau. Personne ne sait rien de l'Innocent Aroma. Et même si je voulais demander à Simeon, il ne semble pas être là aujourd'hui… Mammon -… Alors ? Levi - Hm ? Mammon - Que fais-tu avec cette caméra vidéo ? Levi - Ceci est pour la vidéo d'anniversaire de Simeon. J'ai besoin de matériel pour les segments de la vie quotidienne. Asmo – Veux tu un clin d'œil séduisant? Dois-je me déshabiller un peu ? Levi - Quelle partie de la « vie quotidienne » tu ne comprends pas ? MC - C'est tous les jours comme ça pour lui. / Film loin. Asmo - N'est-ce pas ? ♥ Levi - MC, n’encourage pas Asmo s’il te plaît. Solo - Bonjour à tous. Luke - On pouvait t'entendre à des kilomètres de là. Vous ne savez pas comment être plus subtile, les démons ? Mammon - Vous avez préparé le cadeau de Simeon ? Luke - Il ne reste plus qu'à le cueillir lors de la prochaine pleine lune ! Ensuite, Solomon va lancer son sort ! Mammon – Cueillir ? Sort? Luke -… O-Oublie ça ! Ce n'est rien ! Mammon – Ça n’a pas l’air rien. Allez, crache le morceau.
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Luke - Arrête de me piquer les joues ! Je veux que ce soit une surprise cette fois, d'accord ? Alors je ne dis pas un mot de plus ! Mammon – Tu est bien enthousiaste aujourd'hui, Fido. Luke - Ne m'appelle pas Fido ! Asmo - Pendant que tu es ici, Solomon, tu n’aurais pas entendu parler de l’arôme innocent, n’est-ce pas ? Solo – Oui j’en ai entendu parler, pourquoi ? Asmo - Je le savais, bien sûr que tu ne sais pas… Attends, tu le sais ? Asmo - Qu'est-ce que l'arôme Innocent ? Solo - C'est un arôme créé à partir de l'eau de la source Phantom et des larmes versées pour quelqu'un de spécial. Tu dois simplement combiner ces deux ingrédients. Quant à ses effets… Je pense que c'était pour la détente ? Ou une bonne nuit de sommeil ? Je suis désolé, je ne me souviens pas des détails. Asmo - Non, c’est bien assez ! Tu es mon sauveur, Solomon ! Solo - Si c’est tout, on doit repartir. Luke - Bonne chance avec vos cadeaux, les gars ! Asmo - Et bien, savoir comment faire l'Arôme Innocent est bien beau, mais… je ne sais pas où trouver l'eau de source Phantom. Cela pourrait prendre une éternité… Mammon - Tu as besoin d'eau de source Phantom ? J'en ai dans ma chambre, en fait. Asmo - Hein ? C’est pas vrai! Donne-moi-en ! Mammon - Cool, d'accord ? Je l'ai acheté, donc je ne vais pas le donner pour rien. Je vais t’offrir une réduction spéciale pour les frères ! On va partir sur 50 000 Grimm? Asmo - Ugh, mon argent pour le spa… MC - Pourquoi ne pas le lui donner ? / Est tu vraiment sûr (sorry je n'ai pas réussi à traduire concrètement) Levi - Le voilà ! L'attaque des yeux brillants de MC ! Mammon - Depuis que tu as demandé si gentiment… Très bien, je te le donne en échange de cinq changements de service de cuisine. Levi - Dadadada-da-da-da-dada ! Asmo a acquis l'eau de source Phantom ! Mammon - Hé ! Épargne-nous le commentaire du RPG ! Asmo - Maintenant que j’ai obtenu de l’eau de source Phantom de Mammon… Il ne reste que « des larmes versées pour une personne spéciale ». En d’autres termes, je vais devoir pleurer pour ma beauté ! MC – Typical Asmo / Cela fera-t-il l'affaire ? Mammon - Hein ? Es-tu sûr que ça va faire l'affaire ? Asmo - Oh, allez. Y a-t-il quelqu'un de plus spécial que moi ? Mammon -… Non.
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Simeon - Bonjour, MC. Tu rentres ? Est ce que je peux t’accompagner un peu ? Nous pourrions même nous arrêter quelque part si tu a le temps. MC - Pouvons-nous parler quelque part loin des regards indiscrets ? / Est il possible de s'arrêter au Purgatory Hall ? Simeon - « Loin des regards indiscrets », dis tu ? D'accord. Que dis-tu de ma chambre ?
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lesarchivesmagnus · 4 years ago
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Les Archives Magnus - Episode 7 : Le Joueur de Flûte
                                                ARCHIVISTE
Déposition du Sergent Clarence Berry, concernant son temps de service avec Wilfred Owen durant la Grande Guerre. Déposition originale faite le 6 novembre 1922. Enregistrement audio par Jonathan Sims, archiviste en chef de l'Institut Magnus, Londres.
Début de la déposition.
                              ARCHIVISTE (DÉPOSITION)
Beaucoup de monde me dit que j'ai de la chance, vous savez. Peu de gens sont revenus de la guerre en un seul morceau. Et si vous ne tenez pas compte des brûlures, alors c'est bien ce que j'ai fait. Encore moins de monde a passé les quatre années au front, comme moi. Je n'ai jamais été envoyé en traitement à cause d'un obus ou d'une blessure, et même ma confrontation avec un lance-flammes allemand n'a fini que dans un hôpital de première ligne à Wipers. J'étais encore dans cet hôpital de campagne lorsque les combats ont commencé dans la Somme, donc je suppose que j’aie eu de la chance aussi.
Quatre ans... J'ai parfois l'impression d'être le seul à avoir vu tout ce foutu cirque de bout en bout, comme si j'étais le seul à connaître la Grande Guerre dans toute sa terrible gloire. Mais au fond de moi, je sais que l'honneur, tel qu'il est, doit revenir à Wilfred. On ne l'aurait pas cru d'après ses poèmes, mais en tout cas, son temps au front n'a pas été très long, un peu plus d'un an. Pourtant, il a connu la guerre comme je ne l'ai jamais connue. Il est certainement la seule personne que je connaisse qui n’ait jamais vu le Joueur de Flûte.
J'ai grandi dans la pauvreté dans les rues de Salford, alors je me suis engagé dans l'armée dès que j'ai eu l'âge. Je sais que vous avez déjà entendu des histoires de garçons courageux s'engageant à 14 ans, mais c'était avant le début de la guerre, donc il n'y avait pas une telle demande de main d'œuvre et les recruteurs étaient beaucoup plus scrupuleux pour s'assurer que ceux qui s'engageaient étaient en âge. Malgré cela, j'étais presque trop maigre pour qu'ils me prennent et je faisais à peine le poids requis. Mais finalement, j'ai réussi et, après mon entraînement, j'ai été affecté au 2e bataillon du régiment de Manchester, et il n'a pas fallu longtemps avant que nous soyons envoyés en France avec le Corps expéditionnaire britannique. Vous semblez être du genre instruit, donc je suis sûr que vous avez lu dans les journaux comment cela s'est passé. Mais assez vite, les tranchées ont été creusées et l'ennui a commencé à s'installer. Mais l'ennui c'est bien, comprenez, quand l’alternative c'est les bombes, les snipers et les attaques au gaz, mais des mois passés assis dans un trou plein d'eau dans le sol, espérant que votre pied ne commence pas à enfler, eh bien... c'est aussi une certaine sorte de terreur silencieuse.
Wilfred nous a rejoints en juillet 1916. Je ne connais pas bien son parcours, mais il est clair qu'il venait d'un milieu suffisamment bon pour être nommé sous-lieutenant à l'essai. J'étais sergent à l'époque, et j'avais donc pour mission de lui donner le genre de conseils et de soutien dont un nouvel officier a besoin de la part d'un sous-officier ayant deux ans de boue sous les ongles. Malgré ça, j'avoue avoir eu une certaine aversion pour cet homme lorsque je l'ai rencontré pour la première fois - il était plus gradé que moi et que la plupart des autres dans la tranchée, tant sur le plan militaire que social, et il semblait considérer toute cette histoire avec un mépris manifeste. Il y a une sorte de torpeur qu'on adopte après des mois ou des années de bombardement, un vide conscient qui, je pense, l'a offensé. Il était d'une politesse sans faille, bien plus que ce à quoi j'étais habitué dans la boue des Flandres, où les conversations, telles qu'elles étaient, étaient grossières et sombres. Pourtant, sous cette politesse, je pouvais sentir qu'il écartait d'emblée toute suggestion que je lui faisais ou tout rapport que je faisais. Je n'ai pas été surpris de l'entendre dire qu'il écrivait de la poésie. Pour être parfaitement honnête, je m'attendais à ce qu'il soit mort dans la semaine qui suivait.
Il faut dire que Wilfred a réussi à tenir presque un an avant que quelque chose d'horrible ne lui arrive et, au printemps suivant, je me risquais à dire que nous aurions presque pu nous considérer comme amis. Il avait écrit des poèmes durant cette période, bien sûr, et les lisait occasionnellement à certains des hommes. Ils appréciaient généralement, mais personnellement, je trouvais que c'était abominable - il y manquait quelque chose et chaque fois qu'il essayait de mettre des mots sur la guerre, ça sonnait faux, comme si ce qu'il avait à dire n'avait pas d'âme. Il parlait souvent de ses aspirations littéraires, et de son désir de se souvenir, de saisir ce qu'était vraiment cette guerre et de l'immortaliser.
Si je pouvais me permettre, j'oserais dire que ses propos étaient présomptueux. Lorsqu'il parlait ainsi, il avait la curieuse habitude de faire une pause au milieu de la conversation en inclinant la tête, comme si son attention avait été attirée par un son lointain.
Le dégel printanier venait de se terminer quand c'est arrivé et nous étions à l'offensive. Notre bataillon se trouvait près du bois de Savy quand les ordres sont tombés - nous devions attaquer la ligne Hindenburg. Notre cible était une tranchée sur le côté ouest de Saint-Quentin. C'était une progression tranquille. Même à ce point-là, il y avait souvent encore de l'excitation lorsque les ordres étaient donnés, même si c'était généralement atténué par la peur étouffante que l'on ressent en attendant le coup de sifflet. Pourtant, ce matin-là, il y avait quelque chose de différent dans l'air, une crainte oppressante. Nous avions déjà lancé ce type d'attaque et nous savions que le changement en arrivant dans la vallée nous exposait aux tirs d'artillerie. Et les tirs d'artillerie ont toujours été la partie la plus effrayante pour moi. On pouvait éviter les baïonnettes, esquiver les balles, ou même bloquer le gaz si on avait de la chance, mais l'artillerie ? Tout ce que vous pouviez faire contre l'artillerie était de prier.
Même Wilfred l'a ressenti, je pouvais le voir. Il était généralement assez bavard avant le combat. Morbide, mais toujours bavard. Ce matin-là, il n'a pas dit un mot. J'ai essayé de lui parler et de lui remonter le moral, comme c'est le devoir d'un sergent, mais il a juste levé la main pour me faire taire, et a tourné la tête pour écouter. À ce moment-là, je ne savais pas ce qu'il entendait, mais cela l'a fait taire. Même lorsque nous avons atteint la crête, et que nous avons tous essayé de noyer le bruit assourdissant de l'artillerie avec notre propre cri en chargeant, il n'a fait aucun bruit.
Le sol tremblait sous l'impact des obus, et j'ai couru de trou à trou, de cratère en cratère, en gardant la tête basse pour éviter les balles. En courant, j'ai senti une douleur lancinante à la cheville et j'ai avancé dans la boue. En baissant les yeux, j'ai vu que j'avais la jambe prise dans du fil barbelé, à moitié caché par la terre humide retournée. J'ai senti un vent de panique me gagner et j'ai essayé frénétiquement d'enlever le fil de fer de ma jambe, mais je n'ai réussi qu'à me griffer la main assez fortement.
J'ai regardé autour de moi, désespérément, pour voir s'il y avait quelqu'un d'autre à proximité qui pourrait m'aider. Et là, à moins de vingt mètres devant moi, j'ai vu Wilfred debout, le visage dénué de toute expression et la tête se balançant selon un rythme inaudible. Et puis je l'ai entendu - glissant doucement sur la pulsation des canons, le bruit des fusils et les gémissements des hommes mourants, une faible mélodie de flûte. Je n'aurais pas pu vous dire s'il s'agissait d'une cornemuse ou d'une flûte de pan ou d'un instrument que je n'avais jamais entendu auparavant, mais son sifflement était sans équivoque et m'a frappé d'une tristesse profonde et d'une douce peur rampante.
Et à ce moment-là, j'ai su ce qui allait se passer. J'ai regardé Wilfred, et lorsque nos regards se sont croisés, j'ai vu qu'il savait lui aussi. J'ai entendu un seul coup de feu, beaucoup plus fort que tous les autres en quelque sorte, et je l'ai vu se tendre, les yeux écarquillés. Et puis le tir de canon l'a touché, et il a disparu dans une éruption de boue et de terre.
J'ai eu tout le temps de faire son deuil, couché dans cet horrible trou jusqu'à la tombée de la nuit, où j'ai pu dégager ma jambe aussi tranquillement et doucement que possible avant de ramper vers notre tranchée. Ça a pris du temps ; chaque fois qu'une fusée éclairante montait, je ne pouvais que rester immobile et prier, mais le bon Dieu a jugé bon de me laisser atteindre notre ligne relativement indemne. J'ai été rapidement emmené à l'hôpital de campagne, qui était surchargé comme toujours. Ils n'avaient pas beaucoup de médicaments ou de personnel à disposition, et certainement pas de lits libres, alors ils ont nettoyé mes blessures à l'iode, les ont pansées et m'ont laissé partir. Ils m'ont dit de revenir si j'avais la gangrène.
J'ai jeté un coup d'œil aux alentours pour voir si je pouvais trouver Wilfred, mais il n'y avait aucun signe de lui nulle part. En demandant dans la tranchée, personne ne l'avait vu revenir parmi les blessés, alors j'ai commencé à me faire à l'idée qu'il était mort. Il n'était pas le premier ami que j'avais perdu aux mains des Allemands, ni même le premier que j'avais vu mourir devant moi, mais quelque chose avec cette musique étrange que j'avais entendue dans les moments précédant l'explosion m'est resté dans l'esprit et m'a fait penser à Wilfred pendant de nombreux moments de calme.
C'est probablement environ une semaine et demie plus tard que j'ai entendu des cris venant du bout de la tranchée. C'était un groupe de scouts qui faisait des repérages vers la rivière qui coulait près de Savy Wood. Apparemment, ils y avaient trouvé un officier blessé gisant dans un trou d'obus et l'avaient ramené. Je me suis rendu sur place et j'ai été stupéfait de voir que c'était Wilfred. Son uniforme était déchiré et brûlé, il était couvert de sang et ses yeux avaient une expression froide et distante, mais il était bel et bien vivant. Je suis retourné avec lui à l'hôpital de campagne, avec le capitaine de l'escouade qui l'avait trouvé.
Apparemment, il était resté dans ce trou pendant des jours, depuis la bataille. Ils l'avaient trouvé là, à moitié mort de déshydratation et de fatigue, couvert du sang d'un autre soldat. L'obus qui avait créé le trou dans lequel il avait fini avait clairement anéanti une autre pauvre âme, et c'était dans ses restes que Wilfred avait reposé pendant presque deux semaines.
J'ai attendu à l'extérieur de la tente de l'hôpital pendant qu'il se faisait soigner. Le médecin est sorti sous peu, un regard grave sur son visage. Il m'a dit que le lieutenant était physiquement indemne - ce que je considérais à l'époque comme un miracle - mais qu'il avait subi l'un des pires cas de choc d'obus que le médecin ait jamais rencontré, et qu'il devait être renvoyé en Angleterre pour y être soigné. Je lui ai demandé si je pouvais le voir, et le médecin a accepté, bien qu'il m'ait prévenu que Wilfred n'avait pas dit un mot depuis qu'il avait été amené ici.
Dès que je suis entré dans la tente médicale, j'ai été submergé par le doux parfum de la chair en décomposition et les gémissements de douleur et de désespoir. La forte odeur du désinfectant m'a rappelé des souvenirs désagréables d'attaques au chlore gazeux. Mais j'ai fini par trouver le chemin du lit de Wilfred et, bien sûr, il était là, regardant le monde en silence, mais avec une intensité qui m'a alarmé. J'ai suivi son regard jusqu'à un lit voisin, et là, j'ai vu un soldat que je ne connaissais pas. Son front était couvert de sueur et sa poitrine se soulevait et retombait rapidement, puis s'arrêtait brusquement. J'ai réalisé d'emblée qu'un homme venait de mourir, et que personne ne l'avait remarqué, sauf Wilfred.
J'ai essayé d'engager une conversation, j'ai fait quelques plaisanteries sans intérêt. "Comment ça va, mon vieux ?" "J'ai entendu dire que tu as eu un petit problème." "Content que tu te sois trouvé un trou perdu." Ce genre de bêtises. Rien de tout cela n'a semblé provoquer de réaction chez lui, et au lieu de cela, il s'est tourné vers moi et après un long moment, il a simplement dit : "J'ai vu la guerre."
Je lui ai dit que c'était certain, qu'il n'y en avait pas beaucoup qui s'était sorti de ce genre de chose et qui étaient restés si longtemps dans ce genre trou, entourés de la mort... Enfin, il avait clairement vu la guerre et c'était une chose pourrie et sanglante. Mais Wilfred a juste secoué la tête comme si je ne comprenais pas, et pour être honnête, je commençais à avoir l'impression que ce n'était pas le cas, et il m'a dit à nouveau qu'il avait "vu la guerre". Il a dit que ça n'était pas plus grand que moi.
J'ai d'un coup pensé qu'il devait décrire peut-être une horrible hallucination qu'il avait eue alors qu'il gisait dans cet endroit misérable, et je lui ai demandé de me dire à quoi ressemblait la guerre.
Je me souviens exactement de ce qu'il a dit. Il m'a dit que ça avait trois visages. L'un pour jouer de sa flûte en os, l'autre pour crier son ultime cri de guerre et le troisième qui ne voulait pas ouvrir la bouche, car quand il le faisait, le sang et la terre détrempée s'écoulaient comme une cascade. Les bras qui ne jouaient pas de la flûte tenaient des lames, des fusils et des lances, tandis que d'autres levaient la main pour implorer en vain la pitié, et un autre pour saluer. Il portait un manteau de laine en lambeaux, vert olive là où il n'était pas taché de noir, et en dessous, on ne voyait rien d'autre qu'un corps battu, tailladé et fusillé jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des plaies.
J'en avais assez entendu à ce stade, et je l'ai dit à Wilfred, mais s'il m'a entendu, il n'en a donné aucune indication. Il m'a dit que la guerre, "le Joueur de flûte", était venue le chercher et qu'il avait supplié de rester. Il avait interrompu sa mélodie pendant un instant et, d'un de ses bras, il avait tendu la main et lui avait remis un stylo. Il a dit qu'il savait qu'il reviendrait pour lui un jour, mais qu'à présent il vivrait lui aussi pour jouer sa mélodie. La façon dont il me regardait à ce moment-là était la même que celle dont il m'avait regardé avant que l'obus ne frappe, et pendant un instant j'aurais pu jurer que j'avais de nouveau entendu cette musique dans la brise.
Je suis parti presque immédiatement après cela, et on m'a dit plus tard qu'il avait été renvoyé en Grande-Bretagne, pour se rétablir à Craiglockhart. Les autres hommes se plaignaient des avantages des officiers et des vacances agréables pour le lieutenant, mais ils ne savaient pas ce qu'il avait vécu et j'avais beaucoup de mal à l'envier moi-même. A un moment donné, j'ai demandé à l'équipe qui l'avait ramené s'il avait un stylo quand ils l'ont trouvé, mais ils m'ont répondu que non. La seule chose qu'ils avaient trouvée à proximité était les plaques de l'homme mort parmi ses restes. Un homme nommé Joseph Rayner.
Et pendant un long moment, c'était tout. Wilfred était de retour à la maison pour récupérer et assumer des fonctions plus légères, pendant que je continuais à piétiner dans la boue des Flandres. J'ai moi-même frôlé la mort à quelques reprises - y compris avec le lance-flammes qui m'a marqué de façon si particulière. Cela aurait pu être pire, bien sûr ; si la pluie n'avait pas presque liquéfié la boue du no man's land, j'aurais été réduit en cendres.
J'ai cependant commencé à remarquer quelque chose parmi les troupes. Chaque fois que nous nous alignions pour monter, je les regardais, je regardais leurs visages. La plupart d'entre eux ne montrait rien que la peur bien sûr, mais quelques-uns semblaient distants. Le sifflet les faisait sursauter et, les yeux écarquillés, ils s'élançaient.
J'avais déjà vu ça avant avec Wilfred, mais j'avais toujours pensé que c'était simplement l'esprit qui essayait d'étouffer la probabilité de sa propre mort. En regardant, je ne pouvais pas m'empêcher de remarquer la légère inclinaison de leurs têtes, comme si ils tendaient doucement l'oreille pour entendre un air lointain. Ces hommes ne sont jamais retournés dans les tranchées.
Vous connaissez l'expression "to pay the piper" (recevoir la monnaie de sa pièce). J'y ai beaucoup réfléchi pendant ces nombreux mois - la dette de Hamelin, qui, par cupidité, s'est fait enlever ses enfants pour ne jamais les récupérer. Saviez-vous qu'Hamelin est un véritable endroit en Allemagne ? Oui, pas très loin de Hanovre si je me souviens bien. Nous avons eu un prisonnier de là-bas. Je voulais lui poser des questions sur le vieux conte et lui demander ce qu'il savait du Joueur de flûte. Mais le pauvre homme ne parlait pas un mot d'anglais et il est mort quelques jours plus tard d'une blessure infectée par un éclat d'obus. Il a passé ses dernières minutes à fredonner un air familier. Cette nuit-là, alors que nous nous frayions un chemin dans la boue et le métal cassé lors d'une autre attaque futile, je me suis demandé : sommes-nous les enfants volés à leurs parents par l'air du joueur de flûte ? Ou sommes-nous les rats conduits à la rivière qui se sont noyés parce qu'ils ont mangé trop de céréales des riches ?
Ce sont cependant des rêveries pour les poètes, dont je ne fais pas partie. Mais j'ai continué de lire le travail de Wilfred et j'ai été surpris de voir à quel point il avait changé depuis son départ. Alors qu'il aurait pu être considéré comme trivial, il y avait maintenant une tragédie qui découlait de ces mots. Même maintenant, je ne peux pas écouter Exposition sans être de retour dans cette maudite tranchée en hiver. Et le public a clairement ressenti la même chose, puisque l'un des rares journaux que nous avons réussi à faire passer à la ligne a publié un long article faisant l'éloge de sa première collection. Malgré tout cela, il y avait quelque chose qui me gênait.
Wilfred est revenu dans le 2e bataillon de Manchester en juillet 1918. Il avait manifestement beaucoup changé durant son absence et semblait être d'assez bonne humeur, bien que nous ne parlions plus vraiment, et lorsqu'il me regardait, je voyais dans ses yeux une peur qu'il était prompt à cacher. La guerre touchait à sa fin à ce moment-là. Une fatigue se faisait sentir partout ; même les mitrailleuses ennemies se montraient plus lentes et plus réticentes dans leur tir, mais ça incitait nos commandants à nous pousser à des opérations de plus en plus agressives. Une tentative désespérée de pousser l'Allemagne à se rendre, je suppose, et nos attaques se sont multipliées.
Le premier jour d'octobre, nous avons reçu l'ordre de donner l'assaut à une position ennemie à Joncourt. Je me souviens que le temps était magnifique ce jour-là - un dernier jour de soleil avant que l'automne ne s'installe. Nous avons porté l'assaut avec un certain succès, car je crois que l'artillerie allemande n'était pas correctement alignée, et pour la première fois depuis son retour, je me suis retrouvé à combattre aux côtés de Wilfred. Je peux dire sans mentir que durant toute la guerre, je n'ai jamais vu un soldat se battre avec autant de férocité que ce que j'ai vu en lui ce jour-là. Je m'empresse d'ajouter que cette déposition n'est pas faite par admiration - la sauvagerie que j'ai vue en lui lorsqu'il a transpercé un homme avec sa baïonnette... Je préfère l'oublier. Alors qu'il chargeait, il a poussé un terrible cri de guerre et, juste un instant, j'aurais pu jurer que je l'ai vu projeté une ombre qui n'était pas la sienne. J'ai lu dans le journal qu'il avait gagné la Croix militaire pour cette attaque.
C'est un mois plus tard que je me suis réveillé et que je l'ai trouvé assis à côté de mon lit. Il m'a fixé, sans méchanceté, bien qu'il y ait quelque chose dans ses yeux qui m'ait mal à l'aise. "C'est presque fini maintenant, Clarence", m'a-t-il dit. J'ai dit oui, il semblait que tout cela touchait à sa fin. Il a souri et a secoué la tête. Il est resté assis pendant un certain temps, et à un moment donné, une fusée éclairante a éclaté dans le ciel, dehors, et une quantité suffisante de cette lumière rouge a traversé la porte de fortune de l'abri pour que je puisse voir que Wilfred pleurait. Je savais qu'il écoutait l'air du joueur de flûte. Il m'a demandé si je l'avais entendue, et je lui ai répondu que non, que je ne l'avais pas entendue, et que je n'étais pas sûre de l'avoir jamais vraiment entendue. Il a hoché la tête et m'a dit qu'il ne savait pas lequel de nous deux était le plus chanceux, et moi non plus.
Wilfred Owen est mort en traversant le canal à Sambre-Oise deux jours plus tard. Il ne devait pas y avoir beaucoup de résistance, voire aucune, mais certains des soldats stationnés là-bas ont riposté. Je me suis retrouvé accroupi derrière lui alors que le capitaine, qui avait été touché à la hanche, était tiré à l'abri.
Alors que nous nous préparions à charger, Wilfred s'est arrêté d'un seul coup et s'est tourné vers moi avec un sourire sur le visage. À ce moment, j'ai vu un filet de sang commencer à couler d'un trou ouvert dans son front. Je pense que je dois le dire clairement - j'ai vu beaucoup de gens se faire tirer dessus. Je sais à quoi cela ressemble et comment un trou de balle apparaît. Mais ici, le trou de balle s'est simplement ouvert, comme un œil, et il est tombé à terre, mort.
On m'a dit plus tard que c'est ce jour-là que les premières négociations de paix ont été engagées entre les nations, et que l'armistice a été signé presque exactement une semaine plus tard. Nous avons été renvoyés chez nous peu de temps après.
Je crois que ce n'est pas seulement ce jour-là, mais à ce moment précis, lorsque Wilfred est tombé, que la paix a été assurée. Personne ne peut me convaincre du contraire. Le Joueur de flûte l'avait-il épargné avant ? Est-ce qu'il l'avait simplement utilisé pour ensuite se débarrasser de lui ? Je ne sais pas et j'essaie de ne pas trop y penser. J'ai une femme maintenant, et un enfant en cours de route mais je fais encore des cauchemars de temps en temps. La parade du jour de l'armistice est passée devant ma maison l'année dernière, et j'ai du fermer ma fenêtre quand la fanfare militaire est passée. Ce n'était pas un air que j'avais envie d'entendre.
                                                 ARCHIVISTE
Fin de la déposition.
S'il fallait d'autres preuves de la désorganisation de mon prédécesseur, nous les avons ici. Une déclaration de 1922 classée au milieu des années 2000. Il est évident qu'il n'y a pas beaucoup de recherches ou d'investigations supplémentaires à faire sur une affaire vieille de presque cent ans, surtout quand elle implique un personnage aussi bien documenté que Wilfred Owen.
C'est quand même une histoire assez intéressante, et j'ai l'impression de reconnaître le nom "Joseph Rayner" de quelque part, bien que je ne puisse pas dire d'où. J'ai fait en sorte que le dossier soit remis à sa place dans les archives.
Fin de l'enregistrement.
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beatlesonline-blog · 2 years ago
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claudehenrion · 4 years ago
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Je me suis trompé gravement. Pardon...
 Chers amis-lecteurs, je suis absolument désolé de devoir vous présenter mes excuses les plus sincères, et je m'écrase à vos pieds comme une limande : je dois vous avouer une énorme erreur de jugement, dans laquelle je me suis étalé, vautré, complu devant vous, depuis des semaines et des semaines : je n'avais pas compris la grandeur et la beauté de ce qui est en cours, ni l'ampleur du changement qui est “en marche”, et qui ne peut qu'illuminer très bientôt chacun d'entre nous, tant individuellement que collectivement… Et le monde… si notre Président donne une suite aux idées délicieusement contraignantes de la ‘’Convention sur le Climat’’
  Là où j'ai quelque peu ‘’lâché’’ le merveilleux mouvement progressiste de notre siècle, c'est quand je n'ai pas vu que nous sommes non pas ‘’en chemin vers’’, mais ‘’déjà dans’’ les banlieues du “le jour d'après’’. Et tout le monde sait que c'est des banlieues que viendra notre salut, en tant que français comme en temps que civilisation chrétienne (ça doit être vrai : Mélenchon et Assa Traoré le disent !) ! Je n'avais pas réalisé à quel point tout, en nous et autour de nous, est en train de changer… et à quel point nous allons être, dès aussitôt que le plus près de nous possible, infiniment plus écolos, plus sobres, plus économes de la Terre nourricière. Je n'avais pas compris à quel point nous n'allons plus prendre l'avion, mais pédaler dans la joie sous la pluie et le vent, rouler dans des voitures neuves, électriques, et qui non seulement ne seront plus polluantes, mais qui dépollueront en roulant à 30 à l'heure, 24/24, faute de trouver la moindre place pour se garer et stationner…
  Mon addiction coupable au ’'monde d'avant” m'avait empêché de réaliser à quel point j'avais envie de tout acheter “en vrac”, de ne manger que Bio et à trois fois le prix, de ne m'approvisionner que chez des petits producteurs de ma région (pour moi, c'est Paris intra-muros), et de manger moins de viande, voire plus du tout, pour sauver mes frères bovins et porcins. J’ai maintenant ouvert les yeux sur l’énormité de mon inconscience, et j'ai vraiment envie de ne plus polluer, d'être hyper-éco-responsable et de m'investir lourdement dans une économie plus légère.
  Si vous saviez comme j'ai honte d'avoir participé à ce jeu mortel qui consistait à consommer plus pour avoir plus de déchets, de ne pas m'être mis beaucoup plus tôt au yoga et à la méditation tantrique. Je ne savais pas que le mal-être profond qui m'étreignait était d'abord dû au fait que je n'embrassais pas assez les arbres, que je ne parlais pas assez au moustique sur ma joue pour le convaincre de ne pas me piquer,  que je ne disais pas assez “je t'aime” au pivert qui me détruit un volet par jour (à 300 € la pièce, chez “Casto”) dans ma résidence secondaire. Je viens de découvrir un plaisir que je m'était refusé depuis des années : le bonheur qu’il y a à recycler, l'extase de ne plus rien jeter, et de moins consommer, mais en le sachant ! Et dire que le bonheur était à portée de la main, dans le pré et même le tout près…
   Mais j'ai ouvert les yeux… Je milite désormais pour la démocratie participative et le référendum d'initiative populiste ou laire. Je suis devenu hyper-tolérant envers les autres cultures auxquelles j'ai enfin ouvert les bras : elles sont tellement supérieures à la mienne ! Et ne parlons pas des discriminations, des couleurs de peau, des violences policières (peut-être réalités cruelles aux USA, mais fantasmes bénis, en France) qui m'empêchaient d'être un citoyen modèle du monde d'après, dans le monde d'avant.  Quand je pense que je m'opposais, au nom de principes esthétiques racistes, à l'érection de champs immenses de magnifiques hélices géantes de 320 mètres de haut, qui ne sont destinées qu'à mettre en valeur la cathédrale de Coutances, à souligner la beauté sauvage du Puy de Sancy, en attendant de libérer le Verdon de ses excès de rocaille inamicale, trop blanche… 
  Et j'attends avec impatience que ce nouveau nouveau monde d'après nous libère enfin de tous ces noms de rue, de ces squares à statues, de toutes ces œuvres littéraires…  qui ne sont là que pour glorifier ce qui est haïssable-en-soi : l'Histoire de France, que notre jeune Président progressiste m'a enfin permis de découvrir pour ce qu'elle est : le lieu géométrique des seuls vrais crimes contre l'humanité… 
  Je m'accuse devant vous d'avoir fait la totalité de ma scolarité dans un Lycée qui portait le nom maudit (pourquoi ? J'ai oublié, mais ça doit être vrai : je l'ai entendu dire à la télé !) de “Lycée Gouraud”, du nom d'un général français, donc colonialiste, négrier, islamophobe, impérialiste, et esclavagiste, et j'ai honte d'y avoir été tellement heureux, en compagnie du regretté Marc Fumaroli, qui vient de nous quitter et dont il faudra faire attention à ce qu'on ne lui érige pas de statue : c'était un colonialiste, dès la maternelle.  Sans doute eussions-nous été plus heureux, lui comme moi, si ce lycée avait porté haut le nom de Adama Traore, par exemple, mais je ne le savais pas : je n'avais pas encore été touché par la grâce antiraciste. J'étais, je suis un homme blanc, donc condamnable a priori, en tant que “moi”.
  Il est évident que ma vie va se trouver transformée en profondeur par cette découverte de mon indignité. Je pense que ça ne va pas se faire du jour au lendemain, parce que dans l'immédiat, il va bien falloir que je fasse face à la terrifiante crise économique qui va me et nous tomber sur le coin de la cafetière. Mais tout de suite après, je le promets, ce qui restera de moi se repentira. Ce n'est vraiment pas de ma faute si à court terme, je suis obligé de survivre dans le monde d'avant, celui dans lequel on pouvait encore rêver au et du monde d'après…
  D’ailleurs, le temps qu'on arrive à surmonter toutes les catastrophes qui sont devant nous… le monde d'après semblera, sans aucun doute, encore plus beau, et encore plus plein de promesses intenables puisque ne correspondant à rien de bon, rien de bien, rien de souhaitable -même un tout petit peu, pour personne au monde. Que la vie va être belle ! La France va pouvoir présenter ses excuses au monde entier.  La seule difficulté que je prévois dans cette démarche, c’est d‘arriver à trouver les motifs pour lesquels demander pardon. Mais ça, c’est mon problème !
  En attendant ces “jours d'après” remplis de promesses promises, je vais partir en vacances pour me remettre des émotions de cette année si riche en événements si pauvres…. D'ici la “rentrée” (si ‘‘la deuxième vague’’ le permet !) nos échanges retrouveront leur rythme estival habituel : une fois par semaine… sauf événement grave qui justifierait des échanges plus fréquents. Je vous propose de nous retrouver le Lundi 14 septembre, “date à reporter dans votre agenda” selon le formule consacrée. Je vous souhaite à tous de très belles vacances, pleines de soleil (nous promet-on !), de grandes joies familiales et de rencontres lumineuses
H-Cl.
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hichamkiy · 4 years ago
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Interview de Miyazaki traduite et publié dans “courrier international” en entier (et gratuit)
ERIKO CHIBA Lors de l'inauguration du musée Ghibli [en 2001], vous aviez déclaré dans une interview : "Maintenant que le musée a ouvert, je ne pourrai pas profiter de mes vieux jours?!" C'est bien le cas, non??
HAYAO MIYAZAKI Oui, mais c'est plutôt parce que j'ai dit vouloir travailler [sur un nouveau film]. Alors que j'avais annoncé mon départ à la retraite à plusieurs reprises.
L'équipe en place à Studio Ghibli n'était pas assez nombreuse pour faire ce film. Il y a plusieurs années [en 2014, après une des multiples annonces de départ à la retraite de Miyazaki], le département de production du studio a été fermé. Nous avons donc décidé de recruter 11 jeunes pour les former, mais il n'a pas été facile de les sélectionner sur plus de 2?000 candidatures?! Vu la manière dont ces jeunes se donnent aujourd'hui à leur travail et les efforts de leurs aînés pour les former, on peut dire que ça a marché.
Depuis que le studio a décidé [en avril 2019] de changer ses conditions de travail, nous sommes tenus de quitter le bureau à 8 heures du soir. Au début, j'ai résisté, mais comme tout le monde suivait la consigne, je me retrouvais seul à fumer et, au bout d'une heure, je n'en pouvais plus. (Rires) Alors moi aussi, j'ai fini par rentrer à 20 heures. Le problème, c'était que j'arrivais toujours assez tard au bureau, si bien que c'était moi qui travaillais le moins dans l'équipe. Comme le studio est fermé le week-end, j'ai donc décidé de travailler le samedi après-midi pour compenser.
Récemment, je suis allé au studio un dimanche car j'étais pris la veille. Les effets se sont fait sentir dès le lundi. Je ne peux plus travailler toute une semaine d'affilée, sans me reposer un seul jour. Avant, travailler le dimanche ne me posait aucun problème, mais ce n'est plus possible. Même sans la réforme, je ne voudrais plus travailler jusqu'à minuit et, dans ces conditions, la production du film n'avancerait pas. En ce sens, la décision de nous faire rentrer à 20 heures n'est pas mauvaise. Au moins, tout le monde part en même temps. Plus personne ne traîne au bureau. L'ambiance est telle que tous les employés partent d'eux-mêmes aux alentours de 20 heures.
D'ailleurs, depuis la mise en place de la réforme, tout le monde a meilleure mine. En ne travaillant pas le week-end, on peut retourner travailler le lundi de bon coeur.
C'est en formant une équipe après une longue pause que vous avez ressenti le changement, non??
Oui. Comme je leur fais confiance, je leur transmets les tâches qui étaient de mon ressort. Et je le fais sans aucune crainte. La façon de dessiner des plis de vêtements, par exemple, est plus moderne que ce que je faisais auparavant. C'est très intéressant, ça apporte du nouveau.
Est-ce un changement d'esprit de votre part qui est à l'origine de cette transmission??
Je suis obligé de partager mes tâches. Je ne le fais pas par envie. Si j'avais laissé tous les documents sur mon bureau, ils n'auraient fait que s'accumuler. Il fallait agir. Et puis ce changement m'a permis de faire des découvertes. Avant de partir pour l'au-delà, je préfère observer diverses choses plutôt que d'en apprendre de nouvelles. (Rires)
D'où vous viennent votre passion et votre motivation??
De ma maladresse. J'ai toujours été maladroit et j'agis sur des coups de tête. Je ne me souviens plus du nombre d'années qu'il m'a fallu pour faire la version manga de Nausicaä de la vallée du vent [série de livres publiés entre 1982 et 1994, traduite en français chez Glénat], mais c'est parce que je suis étourdi. Pendant toute la durée de la production, j'ai été déprimé?; je n'arrêtais pas de soupirer. (Rires) Quand je prends une décision, je suis persuadé de réussir. Mais je me rends compte très vite que je n'avais pas réfléchi aux conséquences.
Votre prochain film a-t-il été lui aussi décidé sur un coup de tête??
Absolument?! (Rires)
D'où vous viennent vos idées?? Comment germent-elles dans votre esprit?? Dans une précédente interview, vous avez déclaré que c'était au collège que vous aviez découvert Kimi-tachi wa dô ikiru ka ["Comment vivez-vous??" inédit en français], le roman de Genzaburo Yoshino, publié en 1937, que vous avez décidé d'adapter.
Quand on me demande quel est l'ouvrage qui m'a le plus marqué dans ma jeunesse, c'est celui qui me revient avec le plus d'éclat. Les livres sont des rencontres prédestinées?; certains continuent à rayonner longtemps après. Quand j'ai lu Kimi-tachi wa dô ikiru ka [l'ouvrage, un grand classique de la littérature japonaise, raconte l'histoire d'un adolescent de quinze ans qui apprend à penser par lui-même, guidé par son oncle], je me suis dit que je ne pourrais jamais vivre comme son protagoniste, mais j'ai été très ému.
L'exposition comporte des croquis du musée. Selon quels concepts avez-vous créé ce lieu??
J'ai voulu adopter une démarche propre au musée : faire des films exclusifs, organiser des expositions sur des thèmes spécifiques. Il fallait abandonner l'idée que, puisqu'on était un studio d'animation, on devait tirer profit de nos personnages. Si le lieu lui-même manquait d'attrait, le musée ne ferait pas long feu. Si on avait exposé des oeuvres d'art classiques, dont la valeur est déjà reconnue, on aurait pu se contenter de faire des expositions. Mais ce n'est pas le cas, car l'animation est une sous-culture. Notre priorité est de faire plaisir aux visiteurs, c'est pourquoi nous avons investi beaucoup d'efforts dans le projet.
Je ne sais pas ce qu'il en est pour le public, mais nous, on en parle comme d'un musée, car, à nos yeux, c'en est un. Ce n'est pas l'Espace Totoro, ni l'Espace Ghibli. Et le programme n'est pas décidé par le Studio Ghibli. Le succès que l'établissement connaît depuis vingt ans est le fruit des efforts de nombreuses équipes. Un nombre considérable de visiteurs en sont devenus fans et reviennent régulièrement, mais il ne faut pas baisser la garde et négliger le service. Si nous ne voulons pas que les clients du café repartent déçus, il faut poursuivre ces efforts.
Dans la présentation des expositions, il est écrit que le musée doit être "un lieu de divertissement".
Je ne pense pas que les visiteurs se rendent dans ce genre d'endroit pour apprendre quelque chose. S'ils ne se divertissent pas, cela n'a aucun intérêt. Il faut qu'ils puissent se changer les idées?; pour moi, c'est la raison d'être du musée.
La position de producteur d'oeuvres d'animation diffère-t-elle de celle d'organisateur d'expositions??
Non. Simplement, pour produire une oeuvre d'animation, il faut énormément de patience. De la patience, de l'endurance et de la persévérance. En comparaison, le cycle du musée est plus court. Il y a des moments où l'on est si épuisé qu'on a la tête qui tourne, mais cela ne dure pas très longtemps.
Parmi les phrases que vous avez écrites à l'occasion de l'inauguration, en 2005, de l'exposition consacrée à Heidi, fille des Alpes [une série d'animation sortie en 1972, très novatrice en son temps, et à laquelle Miyazaki a collaboré], il y en a une qui m'a particulièrement marquée : "L'animation devrait avoir des possibilités plus vastes et plus riches. Si Heidi, fille des Alpes a vu le jour, c'est grâce à l'association d'artistes qui partageaient cette idée."
C'est toujours comme ça. [À l'époque, dans les années 1970, les oeuvres d'animation] étaient vraiment médiocres. C'était n'importe quoi. Même si beaucoup d'oeuvres qui nous inspirent aujourd'hui de la nostalgie sont restées, on trouvait alors que le niveau était assez faible. Tout ce qu'on voulait, c'était produire des oeuvres qui ne déshonorent pas la profession.
Que pensez-vous des possibilités de l'animation aujourd'hui??
Tout dépend des talents qui vont émerger. Est-ce qu'ils vont être mis au service du profit?? Toutes les oeuvres ou presque qui relèvent de cette catégorie sont sans intérêt, mais, dans le lot, il peut y avoir de véritables joyaux. Le fait de pouvoir ou non collaborer à ces chefs-d'oeuvre est une question de chance.
Il y a des artistes doués qui n'ont pas de chance. En collaborant à des projets médiocres, ils finissent par perdre leur talent. S'ils travaillent avec acharnement, en s'y consacrant corps et âme, ils peuvent arriver à quelque chose. Mais il y a des limites...
Dix courts-métrages ont été réalisés spécialement pour le cinéma du musée Ghibli.
Oui, nous lui avons accordé cette exclusivité. Quand on réalise un court-métrage, la question est de savoir quelle histoire raconter. Le livre pour enfants des soeurs Rieko Nakagawa et Yuriko Omura, Iya Iya En ["L'École maternelle : non, non?!" publié en 1962 et resté inédit en français], a été publié à l'époque où j'étais étudiant et il m'a laissé une impression inoubliable. C'est un livre qui traduit magnifiquement les sentiments des enfants. Comme on ne pouvait pas adapter l'oeuvre entière, je me suis inspiré de l'épisode où ils jouent à la chasse à la baleine.
Pour moi, un livre et un film ne doivent pas entrer en concurrence, car je ne veux pas avoir à décider lequel est le meilleur. Les oeuvres tributaires de leurs personnages sont elles aussi risquées, étant donné que ces derniers peuvent être populaires un jour et tomber dans l'oubli le lendemain. C'est pourquoi, quand je réalise un film ou que je crée un personnage, je m'efforce de ne pas altérer la motivation première. Peu importe que l'opération ne soit pas lucrative. L'essentiel est que les gens viennent au musée, qu'ils découvrent qu'on peut aussi y voir des films et qu'ils jugent leur visite plus intéressante que prévu.
Pour le court-métrage Boro la petite chenille, j'ai commencé par utiliser des images de synthèse, mais je me suis aperçu que c'était mieux au crayon, et j'ai fini par devoir tout dessiner à la main. Après avoir esquissé le mouvement, j'ai utilisé le numérique pour animer les images. C'était très intéressant.
J'en suis arrivé à la conclusion qu'il y a des animateurs sympathiques aussi bien chez les partisans du numérique que chez ceux qui dessinent à la main. Le numérique permet de faire des choses dont on était incapables avant. Ou alors il fallait user beaucoup de crayons pour y parvenir. Il n'est pas forcément indispensable de dessiner des lumières transmises intenses. On peut bâtir un monde dans lequel les enfants peuvent s'immerger même si chaque image n'est pas éblouissante.
Depuis que les progrès de la technologie permettent de capturer la lumière créée de manière analogique, nos équipes de tournage peuvent réaliser beaucoup de choses, dès lors qu'elles ont le matériel adéquat. Il n'est pas nécessaire de leur demander de créer telle ou telle lumière, il suffit de leur fournir les équipements.
?Il ne faut pas mettre en opposition le dessin numérique et le dessin à la main. Auparavant, le chef opérateur était aussi photographe, mais désormais ce travail est réalisé numériquement. La frontière entre les deux est floue et elle le restera. L'option numérique ne doit être retenue que quand le dessin à la main n'est pas envisageable.
Dans l'exposition en cours, on peut lire : "Les visiteurs comprendront que la création est un drôle de processus, à la fois douloureux et passionnant, dans lequel on surmonte les problèmes par des tâtonnements, des intuitions et des idées." Cela signifie-t-il a contrario qu'on a aussi tendance à s'ennuyer au travail et à trouver ses créations inutiles??
Je n'y ai jamais réfléchi. Si l'on s'ennuie, c'est que l'on fait un travail ennuyeux. Il suffit donc de créer quelque chose d'intéressant. Mais c'est dur de ne pas pouvoir dessiner comme on le souhaiterait. Et cela peut se traduire de diverses façons : on peut être affligé, dégoûté, énervé, en colère contre soi-même ou contre l'entourage qui se moque de vous. (Rires) Ce sont les aléas du travail.
L'organisation d'un musée est une tâche modeste, mais elle permet d'observer tout ce qui s'y passe. Les variations parfois brutales de fréquentation, la difficulté à recruter de bons éléments, les résultats en dents de scie... Il faut beaucoup de patience et de persévérance pour surmonter l'énervement. Mais tous les efforts sont faits pour permettre au musée de perdurer.
Propos recueillis par Eriko Chiba
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toclic · 4 years ago
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Ethalia - Chapitre 7
Ethalia - Jongin
Paire : Jongin x OC (Yo Jeong)
Genre : Fantasy AU, Surnaturelle AU, Academy AU
Nombre de mots : 9315 mots.
Chapitre : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 11 ; 12
A/N : Mon dieu, vous avez vu la longueur du chapitre ! Quand je l’ai écrit je ne pensais pas qui allait être aussi long ! C’est mon nouveau record ! 
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Chapitre 7:
Le soleil venait juste de se lever que je devais déjà faire de même, prendre mon petit déjeuner, et être préparer pour partir à Ethalia,
Ye Yag m'avait obligé à prendre la potion de changement d'apparence, après avoir mangé, c'était la pire chose que je n'avais jamais bu, j'ai bien failli vomir plusieurs fois. Mon corps n'a pas eu de réaction comme il avait fait la veille avec le biscuit que Man Yeo m'avait donné, c'est-à-dire de suite après l'avoir avaler, mais d'après Ye Yag, c'était normal, et que mon corps changera, avant notre arrivée à Ehtalia.
Je me trouvai maintenant sur une charrette avec Ye Yag, elle allait nous emmener à la '' gare '' pour que je puisse prendre le moyen de transport qui allait m'emmener jusqu'à l'académie.
Je posai ma tête contre la planche en bois de la charrette et regardai le soleil se levant doucement et tranquillement dans le ciel bleu, ma tête bougeant au rythme de la charrette, et de ses roues roulant sur les quelques pierres dépassant du sol.
Je baillai, ce qui était plutôt surprenant puisque je ne m'étais pas couchée très tard la veille et je ne m'étais pas réveillée pendant la nuit.
'' Ah les voilà! '' Je tournai mon regard vers Ye Yag, attirée par sa déclaration soudaine, je le regardai alors en levant un sourcil. '' Les premières réactions de ton corps à la potion. ''
'' Tu veux dire que mon corps commence à changer? ''
'' Oui, ensuite tu auras sûrement quelques frissons dans ton corps, et puis les parties changeantes de ton corps vont commencer à picoter, ça va se passer très vite, à ce rythme ton corps sera changé avant notre arrivée à la gare. '' J'acquiesçai alors comprenant plus clairement ce qui va se passer à mon corps.
'' Mais dis-moi, je me demande vraiment quel sera le moyen de transport qui m'emmènera à l'académie. ''
''Eh bien quand j'étais encore élève là-bas, on y allait en bateau puis on montait les escaliers à pied, mais à l'époque l'académie n'avait pas énormément de budget, donc ça ne m'étonnerait pas que vous vous envoliez jusqu'à l'académie à dos de Thunderbird *! '' rigola-t-il.
Un gigantesque oiseau, noir avec des motifs bleu foudre indescriptibles dessiné sur tout son corps, se tenait juste devant nous, il était caressé par un gros homme barbu, et musclé, qui ressemblait à un viking à cause de son casque décoré par deux grosses cornées, sur sa ta tête.
Je tournai la tête vers Ye Yag, il était absolument sous le choc, la bouche grande ouverte, les yeux aussi gros d'Amaryllis *, je le regardai comme si je ne croyais pas à ce qui arrivait.
'' Je ne savais pas que les humains avaient la capacité de lire dans le futur. '' remarquai-je le regardant tourner en tête vers moi, avec la même expression inscrite sur son visage.
'' Je te promets que c'était juste une simple coïncidence! '' jura-t-il. L'énorme oiseau qui était devant nous se trouve être un Thunderbird, il était le même qu'avait décrit ma mère dans son carnet de voyage.
'' Oui, oui, je te crois. '' répondis-je en fermant sa bouche. Je soupirai puis déclarai-je. '' C'est sûr que c'est complètement différent des bateaux de votre époque. '' il acquiesça doucement.
'' Bref, euh ... je pense que le changement d'apparence est terminé. '' déclara-t-il en reprenant ses esprits. J'écarquillai au souvenir, qu'il avait raison, je ne ressentais plus les picotements, les frissons et ne baillais plus, je passai ma main vers une de mes oreilles, et je ne les sentais presque pas, au touché, elles n'étaient plus longues et pointues, non elles avaient l'air comme celle de Ye Yag, petites et rondes. Je pris ma capuche  entre mes mains, et la baissai difficilement, j'avais plutôt peur et que ce n'était qu'une illusion, je tournai la tête vers l'humain, et il me regardait, en écarquillant un peu les yeux, mais il reprit rapidement ses esprits, et moi sourit en levant son pouce en l'air. '' Parfait, la transformation s'est bien passée. Tu ne ressembles plus à un elfe. ''
'' C'est vrai?! Waouh c'est incroyable! '' m'exclamai-je en n'arrêtant pas de toucher mes oreilles, et sautant de joie.
'' A TOUS LES ÉLÈVES DE PREMIÈRE ANNÉE! QU'ILS VIENNENT VERS MOI! '' ordonna, un vieil homme relevé par une caisse en bois.
'' Vite c'est à toi qu'il parle! '' déclara soudainement Ye Yag, en me poussant le dos avec sa main. '' Ah non attends, tiens mets ça à ton poignet. '' dit-il en me tendant un petit bracelet, décoré par une pierre translucides blanche, et traversées par un fil en cuir marron. '' Ce bracelet deviendra opaque quand ta potion de changement commence à s'affaiblir dès qu'il change envoie moi une lettre que je t'envoie des potions. Et aussi rajoute ça dans ton sac. '' ajouta-t-il en me tendant un sachet des mêmes biscuits que m'avait donnée Man Yeo. '' Mange-en un quand le bracelet commence à devenir opaque, d'accord?'' Je hochai la tête en rangeant le paquet dans mon sac, et accroche le bracelet à mon poignet. '' Super, allez vas-y! ''
Je me suis retourné alors de lui, en lui disant au revoir et le remerciant pour ce qu'il avait fait pour moi, et me dirigeai vers l'homme sur la caisse en boite qui commença à parler:
'' Bien puisque tout le monde est là, je vais pouvoir vous expliquer comment va se passer le vol de Thunderbird! '' déclara-t-il en regardant minutieusement tout la foule, très extravertie, à l'intérieur, il y avait énormément de races différentes, allant de vampires, jusqu'à des fées en passant par des sirènes, et puis il y avait moi qui avait aucune caractéristique physique pouvant donnée un indice sur ma race. '' Mais tout d'abord, laissez-moi me présenter! Je suis Monsieur Jo Su *, je suis le directeur adjoint de l'académie, je suis en charge de vous, les premières années, et du bon fonctionnement de l'académie, je ne vous laisserai donc aucunement faire n'importe quoi ni à à l'intérieur ni à l'extérieur d'Ethalia, compris? '' demanda-t-il en nous lançant des regards meurtriers, me faisant presque penser à ceux que me lançaient ma grand-mère je ne sais comment, il me faisait penser à elle, il était petit, des cheveux gris bien soignée, le même air soigné collé sur le visage, les lunettes posées sur leur nez, et... la moustache. Bref, tout les deux se ressemblait surtout niveau pilosité.
Nous acquiesçâmes tous intimidés par son égard. '' Bien, donc les vols de Thunderbird, tout d'abord, ça ne sert à rien de se précipiter sur un Thunderbird, il y en aura pour tout le monde! Ensuite, chaque Tunderbird est assigné à un homme, il vous expliquera plus en profondeur comment le vol se passera, et comment le passer sans aucun problème. '' Puis il continue à tout nous expliquer, et ce que l'on fera après être arrivés à Ethalia.
Quand il finit de tout nous expliquer, il nous autorisa à aller vers les Thunderbirds, il eut malgré les paroles de Jo Su un mouvement de foule et tout le monde se précipita vers un énorme oiseau, je finis enfin à m'échapper de la foule , et cherchai un oiseau, malheureusement pour moi, les seuls, que je pouvais apercevoir, étaient déjà pris par quelqu'un, je me dirigeai vers le rivage, et par chance je vis un vieil barbu, en train de caresser un oiseau noir, celui-ci était plus petit que les autres que j'avais vu, mais je me dirigeai quand même vers lui sachant que c'était sûrement le seul de libre.
L'homme était dos à moi et beaucoup plus grand que la moyenne il devait facilement atteindre les 3 mètres, il portait un casque décoré par des cornes, des courts cheveux roux s'échappant de son casque.
Je serrai les bretelles de mon sac à dos, puis me dirigeai timidement vers le grand homme.
'' Euh ... euh, excusez-moi? '' L'homme roux se retourna, faisant apparaître : de petits yeux marrons acérés, un gros nez, une épaisse moustache et une barbe rousse, recouvrant presque tout le bas de son visage, à cause d'elles, nous ne pouvons presque pas voir ses lèvres. Il me regardait profondément dans mes yeux, me faisant avaler ma salive, puis tout à coup, il m'offrit un énorme sourire montrant des dents dont une qui semblait être en or.
'' Tu dois être une première année n'est-ce-pas? '' demanda-t-il me souriant toujours.
'' Ah euh ... oui ... '' répondis-je timidement. '' Je ... j'ai vu que vous étiez seul donc ... ''
'' Eh bien tu as bien vu! Enchanté, je suis Havard Abaran, mais tout le monde m'appelle Arban! '' se présente-t-il en me tendant sa main deux fois plus grosse que la mienne.
'' E-enchanté, je suis Cho Na Mu ... '' me présentai-je à mon tour, en lui tendant la main tremblante.
'' Bien! C'est ton premier vol en Thunderbird? '' me demanda-t-il en me lâchant la main, je hochai la tête. '' Bon ce n'est pas grave, je vais t'expliquer comment bien passer son vol. Tout d'abord, quand tu vas monter sur Lino, il faut que tu places de sorte de ne pas gêner ses ailes! '' expliqua-t-il.
'' Lino? ''
'' Ah oui ! J'ai oublié de te le présenter, voici Lino, un jeune Thunderbird! '' il me présente l'oiseau, qui sortit un petit cri, comme s'il me saluait. '' Bien aussi sache que les Thunderbird sont connus pour leur vitesse incroyable, donc il faudra bien t'accrocher. C'est tout! ''
'' C'est tout? '' répétai-je en écarquillant mes yeux. Il acquiesça en souriant, puis soudain il se baissa, et il passa ses mains en dessous de mes bras, et me souleva étonnamment facilement presque comme si j'avais le poids d'une mouche, il me posa à califourchon sur l'oiseau, je me trouvai devant les ailes noires de l'oiseau. Il plaça mes mains sur le cou de la créature, me crispant presque.
'' Accroche toi, bien à ses plumes, sinon tu peux dire adieu à la vie! '' m'avertit-t-il. '' Bien Lino, emmène Na Mu à Ethalia, et en chair et en os! '' lui ordonna-t-il, en lui souriant, et en lui tapotant l'épaule, puis sans que je puisse me préparer mentalement, il écarta ses ailes, et s'envola à la vitesse de la lumière dans les airs, pendant toute la montée je lâchai un long cri, et m'accrochai le plus fort possible aux plumes de Lino.
Je fermai mes yeux d'horreur, mais aussi à cause du vent dû à la vitesse de l'oiseau, je le sentis battre des ailes coupant facilement l'air, parfois il ne les bougeait même pas, se laissait juste porter dans le vide .
J'ouvris difficilement les yeux, nous nous trouvions dans un nuage, je tournai un peu la tête l'oiseau laissait derrière lui des éclairs turquoises, pendant qu'il volait les motifs qu'il avait sur tout son corps, s'illuminait d'une belle lumière bleu foudre, puis tout à coup tout s'éclaircit, nous étions au dessus des nuages, je ne pouvais plus voir la terre ferme, juste une mer grise, en face nous pouvions apercevoir un énorme château construit sur une montagne , il était construit en pierre marron, le toit se trouve juste être plus foncé que les murs, il était énorme, il était tellement grand, Lino faisait le tour de celui-ci, on pouvait voir un grand jardin à l'arrière du château , on pourrait presque le croire comme une énorme prairie, avec énormément de verdure, de différentes fleurs, arbres et arbustes et même voir un ruisseau coupant l'espace en deux.
Il faisait encore quelque fois le tour du château, descendant peu à peu, pour enfin atterrir, devant les portes du château, où se trouvaient d'autres Thunderbird, il écarta ses ailes, comme pour ralentir, pour enfin atterrir sur les pavés, je descendis faiblement de l'oiseau, en titubant un peu et en reprenant difficilement mon souffle.
Puis je levai la tête vers Lino qui me regardait comme s'il s'excusait, je lui souris doucement, et lui caressai la tête tendrement en le remerciant. Il fit un petit cri reconnaissant puis il se décolla du sol pour sûrement rejoindre Arban. Je soufflai et regardai l'énorme devanture du château, c'était tellement impressionnant, seulement le plus surprenant n'était pas le fait qu'il soit aussi grand, mais que malgré sa position au-dessus des nuages, nous puissions respirer aussi facilement qu'en bas, j'imagine que cet endroit est comme un magique ce qui est plutôt évident puisque c'était une académie dans un monde complètement magique.
Je continuai à admirer la devanture du château, quand j'entendis un cri et des battements d'ailes irréguliers venant d'au dessus de moi, je levai la tête vers le ciel, pour voir un Thunderbird encore plus petit que le mien, il était monté par une jeune fille aux cheveux roses, c'était d'elle que provenaient les cris, elle avait les yeux fermés, et serrait le plus possible les plumes du cou de son oiseau, les arrachant presque. Mais ce que je ne remarquai pas, était qu'ils s'approchaient de plus en plus de moi, j'écarquillai une énième fois mes yeux, et essayai de m'écarter le plus loin possible de l'oiseau, mais ce fut trop trop tard quand je sentis un lourd poids sur moi. Pendant ma course, j'avais enlevé mon sac au cas où il allait quand même moi foncer dessus - et j'avais bien raison - et qu'il n'abîme pas mes affaires et surtout mon trésor.
J'étais maintenant littéralement écrasée par un oiseau qui devrait sûrement faire trois fois mon poids, avec une fille aux cheveux roses dessus, qui étaient en train de pleurer toutes les larmes de son corps.
Je ne savais pas quand ni comment, mais l'oiseau était enfin levé de mon dos, j'étais vraiment sonnée par le coup, mes yeux se fermant presque, j'entendais en arrière-plan semblant être à des kilomètres de mon corps, des cris appartenant certainement aux autres élèves présents dans la cour, j'allais tomber dans les pommes, quand je sentis une soudaine et réconfortante chaleur, elle venait de ma gauche je tournais la tête vers la source de cette sensation, et vit la fille aux cheveux roses, les mains tendues vers moi, une étrange lueur verte s'échappant de ses paumes, c'était tellement ... apaisant, rafraîchissant, réconfortant, grâce à elle j'ouvris mes yeux et réussis à bouger - difficilement - mon corps, un gémissement sortit de ma bouche, quand je me suis assise par terre, la main contre mon front, c'était comme si j'avais reçu un marteau sur ma tête, quand j'entendis une douce voix:
'' C-ça va ? Je suis tellement désolée, il-enfin j'ai dû lui faire perdre le contrôle de son atterrissage. Je suis sincèrement désolée ! '' dit-elle en posant ses mains sur ses cuisses, en tournant ma tête vers elle j'en profitai pour la regarder. Ses cheveux roses étaient attachés en une longue tresse atterrissant au bas de son dos, elle possédait aussi une paire d'yeux mauves, remplis par des larmes, des petites lèvres rose pâle, un petit nez, et était habillée par une robe faite de feuilles et de fleurs roses, mais le plus surprenant était ses ailes à l'arrière de son dos, elle voulait sûrement être une fée, une vraie. Elle était vraiment belle, je reprends mes esprits en secouant ma tête et la regardai en lui souriant.
'' Je vais bien, grâce à toi, je te remercie et je te pardonne tant que je vais bien. '' la rassurai-je en lui envoyé le sourire le plus réconfortant que j'avais. Dans ma vie, au village, on m'a toujours dit que je pardonnai trop facilement les gens, je me rappelais encore, je devais avoir dans les alentours des six ans, et une elfe sûrement dans les alentours de mon âge,avait, sans faire exprès, fait tomber un bocal en vert sur ma tête, sur le coup, j'étais devenue inconsciente pendant quelques heures puis à mon réveil, on m'avait raconté ce qui c'était passé, et toute la scène qu'avait causé ma grand-mère contre la petite fille, seulement dès que j'ai été dans la capacité de pouvoir aller la voir, je l'ai pardonné, parce qu'elle était encore jeune, et qu'à cet âge là on ne faisait souvent pas attention.
Puis tout à coup j'ai été pris dans de chauds et petits bras, la petite fée était en train de pleurer sur mon épaule, pris par le dépourvu je lui tapai juste tendrement le dos.
'' Eh bien Mademoiselle Ilg Da*, vous savez vous faire reconnaître dès le premier jour. '' remarqua soudainement une voix, Ilg Da me lâcha et tourna la tête vers la voix, je fis de même, et découvris Monsieur Jo Su, les bras croisés dans son dos, et les sourcils fronçaient. '' Vous avez bien de la chance d'être une fée Mademoiselle, et que Mademoiselle Na Mu soit une personne compréhensive, enfin pour l'instant. '' remarqua-t-il une seconde fois en me regardant. '' Je compte sur vous pour que ceci ne recommence pas ! '' déclara-t-il en lançant un dernier regard vers Ilg Da, et nous en tournant le dos.
Je me relevai avec l'aide de Ilg Da, qui ensuite alla me chercher mon sac, puis me le tendit, je la remerciai, le mit sur mon dos, et commençai marcher vers les portes du château, avec la petite fée à mes côtés qui vérifiait que tout allait bien avec moi.
'' Ne t'inquiètes pas Ilg Da, je vais bien grâce à tes soins. ''
'' Oui mais on ne sait jamais! '' déclara-t-elle en vérifiant encore une fois. Puis tout à coup je m'arrêtai sur mon chemin et me tournai vers elle, et lui dis une dernière fois que tout allait bien, elle soupira, puis accepta, quand soudain elle tendit sa main. '' Recommençons depuis le début: je suis Kim Ilg Da, une fée venue des bois des fées tout au sud d'Esthéris, enchantée! '' Se présenta-t-elle, Esthéris ? Qu'est-ce-que c'était déjà, j'avais déjà attendu ça quelque part, ah oui, c'est vrai c'était notre royaume, dans le journal de ma mère, il disait que notre monde était divisé entre quatre royaume, Esthéris le royaume de l'Est, Ouesthéria, le royaume de l'Ouest, Nordaris, le royaume du nord et Sudéria, le royaume du Sud, la majorité d'entre eux sont en paix, seul le royaume du Nord qui lui était complètement coupé du monde, il n'acceptait ni venue d'autre royaume, ni accord de paix, on ne savait donc rien au sujet de Nordaris. Revenant à mes pensées, je haussai les sourcils par la soudaine présentation de la fée, mais je rigolai un peu et tendis ma main et pris la sienne.
'' Je suis Cho Na Mu, une el- je veux dire, une hybride humaine et fée, ravie de te rencontrer Ilg Da... '' me présentai-je, maladroitement.
'' Oh toi aussi tu es une fée, quelle surprise! ''
'' Oui enfin je ne suis pas tout à fait une fée, j'ai aussi du sang humain. '' remarquai-je.
'' Ce n'est pas grave, tu as quand même du sang de fée! '' elle sourit.
'' QUE TOUT LE MONDE SE RÉUNISSE DEVANT MOI! '' ordonna Monsieur Jo Su. Je lâchai la main de la fée et nous partîmes toute les deux vers Monsieur Jo Su. '' Bien je vous rassemble tous ici, pour vous dire certaines choses, tout d'abord, ce qui ne sont pas encore aller voir le concierge de l'école, Monsieur Gar Deu *, aller le voir dès que je fine ce que j'avais à vous dire pour qu 'il vous donne votre clef. Mais là n'est pas le sujet, je vais vous dire le règlement de l'académie, les premières années ont l'interdiction formelle d'accéder à la tour du château ni de sortir du domaine en pleine semaine de cours sans y être autorisés ou sans l'attestation de votre responsable, pendant le week-end, vous pouvez sortir de l'académie. Les dortoirs sont par quatre et seulement quatre, ils ont été à l'avance choisis en fonction du domaine que vous avez choisi au préalable lors de votre inscription. ''
A la fin de son discours, il nous libéra, Ilg Da et moi nous sommes parties rencontrer le concierge de l'académie, pendant le trajet j'ai beaucoup appris sur Ilg Da et sa famille. Elle a vécu une enfance heureuse en compagnie de ses parents et de son petit frère, c'est sa mère qui l'a inscrite à l'académie, à part son enfance nous avons beaucoup de point en commun, elle veut par exemple elle aussi devenir médecin, elle me dit qu'elle veut sauver le monde grâce à ses pouvoirs.
'' Et toi alors Na Mu? Parle-moi de toi. ''
'' Eh bien, je n'ai pas énormément à raconter, j'ai grandi sans mon père, je ne l'ai jamais vu, j'ai quelque fois vu ma mère quand j'étais petite, j'ai vécu la majeure partie de ma vie avec ma grand-mère et mon grand-frère, c'est d'ailleurs lui qui m'a inscrite ici. ''
'' Oh désolé Na Mu, cela doit être un sujet difficile. '' s'excusa la fée.
'' Oui, un peu, mais je me dis que là où mes parents sont, ils doivent être heureux. '' répondis-je. Nous continuâmes notre marche, puis nous vîmes soudain un homme, il y avait très peu de cheveux sur la tête, un visage visage creusé par les rides, des yeux fermés ne laissant même pas voir ses pupilles, un long pointu avec une verrue au bout et des poils sortant de ses narines, on ne voyait plus la couleur de ses lèvres, un corps voûté, ses jambes pliées comme si le haut de son corps pesait plusieurs tonnes, il s'appuyaient sur une vielle canne bois.
'' Ah il y en a encore! '' s'exclama-t-il d'une voix tremblante par la vieillesse . '' Bien qu'on en finisse rapidement, donnez moi le papier de votre chambre. Je déboutonnai alors rapidement la poche de mon long manteau, et sortis le papier où était écrit 1645, et lui tendis à deux mains, il me le prit agressivement, puis prit celui de Ilg Da de la même manière, et se retourna vers une haute étagère, où était rangées différentes clefs, Monsieur Gar Deu prit deux clefs et nous les tendis. '' Ça tombe bien vous êtes colocataires! '' s'exclama-t-il nous nous regardons en souriant, puis prîmes les clefs qu'il nous tendait. '' Maintenant partez, je n'ai pas que ça à faire! '' Nous le remerciâmes, puis sortîmes en trombe de la petite pièce.
Arrivées dans la grande cour, nous nous regardâmes soudain, Ilg Da me sauta dans les bras en criant de joie, je rigolai de sa réaction joyeuse, et souris en enroulant mes bras autour de sa fine taille, mais nous fîmes interrompues par une puissante voix féminine.
'' Que toutes les premières années, les filles étant dans le domaine médicinal viennent ici pour que je leur montre leur chambre! '' Nous partîmes vers la femme, elle était magnifique, elle possédait de longs cheveux blonds orangé aux racines se dégradant dans un rose fraise, ils étaient décorés par une belle fleur d'hibiscus rouge, ils encadraient un visage fin, composé par de grands et doux yeux bleu océan, de lèvres pulpeuses roses, sur son cou on pouvait apercevoir quelques écailles de la même couleur de la pointe de ses cheveux. Elle nous sourit apparaîtra des dents blanc nacré.
'' Waouh! Elle est magnifique! '' s'exclama Ilg Da en murmurant, je hochai la tête beaucoup trop aveuglée par une telle beauté pour pouvoir parler.
'' Bien je pense que tout le monde est là, je pense que je vais pouvoir vous montrer vos chambres, mais je vais d'abord me présenter, je suis Kim Taeyeon je serai votre professeur d'études de plantes médicinales, pendant toutes vos années à Ethalia, mais aussi votre responsable de dortoir, pour faire simple si vous avez un problème quelconque dans le dortoir, venez me voir, d'accord ? '' demanda-t-elle. Nous hochâmes toutes la tête. '' Super ! Alors suivez-moi ! '' déclara notre responsable, en se retournant, et commençant à se diriger vers nos futurs dortoirs. '' Ah oui, ça m'est complètement sorti de la tête, appelez-moi Madame Taeyeon, il y a énormément de professeurs s'appelant Kim ici, alors si on s'appelle tous par nos prénoms on ne va jamais se retrouver ! '' expliqua-t-elle riant doucement, ce son semblant être le plus beau que nous pouvions entendre sur cette Terre, et continua son chemin. En nous expliquant comment allait se passer ses cours, j'avais tellement hâte d'y participer, j'adore les plantes médicinales, c'est vraiment ma passion, ce sera surtout grâce à elles que je pourrais soigner mes patients, en tant que médecin, puisque je n'avais aucun pouvoirs comme ceux d'Ilg Da, je devais me débrouiller avec les moyens que j'aurai à ma disposition.
Pendant notre chemin, je regardai tout autour de moi, même les couloirs étaient beaux ! Le plafond était tellement que je me disais que même un géant ne pouvait le toucher, les murs semblant être tailler dans la pierre elle-même, des statues étant sûrement être de grands personnages de notre monde, étrangement, il n'y avait aucune elfe, cela est vraiment étrange, à un moment donné était bien encore libre, et non enfermé dans un dôme de ronces, ét ça pendant depuis la création dans notre monde, il y avait vraiment aucune elfe qui est entrée dans l'histoire ?
Nous tournâmes dans un des nombreux coins de l'établissement, quand nous croisâmes un groupe d'hommes, ils étaient plutôt intimidants, la majorité d'eux faisait plusieurs têtes de plus que moi, et pouvait sûrement m'écraser avec un seul de leurs doigts.
'' Bonjour Monsieur Seunghyun ! '' salua Madame Taeyeon, en faisant un signe à l'homme semblant être le responsable de ce groupe d'hommes, qui lui donna en réponse un simple hochement de tête, les hommes en question étaient d'ailleurs en train de fixer sans aucune honte Madame Taeyeon, bavant presque devant elle, leurs joues aussi rouges que la fleur dans les cheveux de celle-ci.
Après que leur responsable leurs criait dessus, ils partirent vers sûrement leur dortoir, et nous fîmes de même.
Après quelques minutes de marche, nous nous étions enfin arrêtées, nous nous trouvions devant un grand tableau d'une serre. Madame Taeyeon se retourna vers nous et nous dîmes :
'' Bien je vais vous dire la règle numéro 1 des dortoirs ! '' Elle leva son index. '' Il est strictement interdit, que des élèves d'un domaine autre que le vôtre entre dans le dortoir, compris ? '' demanda-t-elle, nous dîmes toute oui, elle nous sourit puis se retourna vers le tableau. '' Mais nous ne faisions pas confiance à tous les élèves, chaque dortoir possède un code spécial pour entrer, interdiction stricte de le donner à d'autres élèves que ce dans votre domaine. ''Elle posa alors une de ses mains sur l'une des fleurs sur le tableau, c'était une tulipe bleue, et appuya dessus, elle fit le même geste mais sur cette fois-ci un géranium étrangement devenue vert autrefois rose, puis elle tourna un motif de fleur sur le cadre de la peinture. Le tableau s'illumina, tous les motifs sur le cadre s'éclairèrent et le tableau s'ouvrit, laissant place, à un long et profond couloir sombre.
Madame Teayeon rentra dans le couloir, et nous fîmes comme elle et rentrâmes peu à peu dans le couloir sombre, le tableau se fermant ensuite derrière nous.
Je sentis soudain une main prenant la mienne, c'était celle de Ilg Da j'arrivais à la discerner malgré l'absence de lumière.
'' Qu'est-ce qu'il y a Ilg Da ? '' demandai-je en murmurant pendant que nous sentîmes des marches descendantes.
'' Les fées ont toutes peur du noir. '' déclara-t-elle murmurant à son tour. '' J'imagine que ça ne te fait pas ça à cause de ton sang humain. ''
'' O-oui ça doit être ça. '' déclarai-je serrant sa main pour la rassurer.
Nous descendîmes encore et encore dans les escaliers, je pensai personnellement que c'était une très mauvaise idée de faire descendre des escaliers à des jeunes adolescentes comme nous, dans le noir sans aucune lumière en sachant que certaines avaient peur du noir comme dans la situation d'Ilg Da.
Puis tout à coup une petite voix rompit le silence qui s'était installée :
'' Euh Madame, j'ai une question. ''
'' Oui laquelle ? '' demanda Madame Taeyeon.
'' Les prochaines fois que nous allons aller dans le dortoir, nous pourrons prendre de la lumière, n'est-ce-pas ? ''
'' Eh bien, en fait normalement le couloir est allumé, mais le seul jour où il ne l'est pas, c'est le celui de la rentrée. Donc pour celles qui ont peur du noir ou qui sont tout simplement mal à l'aise à devoir marcher et descendre des escaliers dans le noir, ça sera éclairé d'ici demain matin. '' Quelques soupirs de soulagement se firent entendre, par la déclaration de notre responsable, je sentis la main de Ilg Da se desserrait de la mienne, elle était sûrement soulagée elle aussi par ce que notre responsable avait annoncé.
Nous vîmes enfin une lumière à la fin de l'escalier, elle nous aveuglait toutes à cause de tout le chemin traverser dans le noir, mais c'était aussi très réconfortant de pouvoir enfin voir de la lumière, et celle-ci était tout simplement naturelle, car notre dortoir enfin en tout cas la pièce principale de celui-ci était exactement le même décor que la peinture au début du couloir, il y avait une grande baie vitrée donnant vue sur la mer de nuage que l'on aurait vu voir lors de notre vol de Thunderbird, c'était vraiment beau, il y avait plein de sortes de plante, de fleur, de plante médicinale, au milieu de l'énorme serre se trouvait une grosse jardinière faisant pousser une grosse et épaisse bignone, sûrement la plus grande que j'ai vu de toute ma vie, elle escaladait sur je ne sais quoi à cause de ses épaisses feuilles verte,et faisait comme un toit en s'accrochant à la vitre de la serre, et descendant parfois les sièges aux coussins rouges, jaunes, roses, verts, qui entourée la jardinière.
'' Voici votre dortoir! '' s'exclama Madame Taeyeon en se retournant vers nous, nous étions toutes stupéfaites par une telle salle, c'était magnifique. '' Venez je vais vous montrer où se trouvent vos chambres. '' dit-elle en commençant à descendre l'escalier en fer blanc nacré des motif de roses constituant les marches. Nous la suivîmes regardant tous les détails de la pièce qui sera un peu comme notre future maison. '' Bien tout d'abord celles dont leur numéro de chambre est en dessous de 1500 me suivent! '' Après ça, la moitié du groupe la suivit alors, disparaissant à la droite du dortoir, alors que l'autre partie du groupe seule dans cette énorme pièce.
La pièce était alors devenue silencieuse, aucune personne ne parlait.
Pour m'occuper, je regardai la grande et belle bignone au milieu de la salle, nous étions en pleine période floraison des bignones, on pouvait donc voir les belles fleurs en trompette rouges et oranges habituelles des bignones, mais seulement quelque chose m'a rendu curieuse, les couleurs normales des fleurs de bignone sont le rouge et l'orange, mais certes celle-ci en avait de cette couleur mais elle en avait aussi d'autres couleurs : du rose, du jaune, du vert, du bleu, du violet, du blanc et du noir, enfin qu'une seule en noire. C'était impensable comme couleur! mais pour dire vrai ça ne m'étonnait pas trop, puisque nous sommes dans une académie magique, je me disais qu'on lui a sûrement jeté un sort, ou qu'ils l'ont créé eux-même.
Je m'assis, sur un des bancs donnant face à cette étrange plante, en posant mon sac à dos par terre et posa ma tête contre l'immense vitre, me reposant de toute cette marche grâce au silence de la pièce, on avait tant marché, j'avais presque l'impression  que mes pieds étaient devenus de la bouillie, l'activités n'a jamais été mon domaine de prédilection. Il fut malheureusement coupé par la même voix que celle dans les escaliers.
'' Euh ... est-ce-que ça vous direz que l'on présente? Je veux dire on va sûrement passer toutes nos années ensemble donc... '' Il y avait toujours le même silence, personne ne lui avait répondu, et maintenant elles la regardaient toutes. Elle avait des cheveux noirs avec des mèches bleu foncé, et des yeux gris clair, sa peau avait l'air d'être plus blanche que la moyenne, sa race devait sûrement faire partie des spectrales, dans notre monde il y a plusieurs types de races, les types naturae, celles qui sont liées à la nature donc les elfes, les fées, les gnômes etc... Les types spectrales, donc les fantômes, les esprits, les types advercum, ceux qui sont hostiles, même si c'est un grand mot puisque bon nombre des races dans cette catégorie ne sont en fait pas du hostiles envers les autres races, je pense notamment aux vampires ou aux démons, puis il y a les neutres, pour bien comprendre comment les races sont triées, il faut savoir que c'est avec ce qu'ils mangent, les naturae sont végétariens, les advercum sont carnivores, les spectrals ne mangent pas, en tout cas ils n'en ont pas besoin et les neutres sont omnivores, donc ce serait les humains, les deus et bien d'autres. '' Après si vous ne voulez pas vous n'êtes pas obligées! '' déclara-t-elle en levant ses mains mais elle fut suivie par l'accord de toutes les filles dans la pièce. '' C'est vrai? Alors, je commence! je m'appelle Kim Chae Won, je suis un esprit des bois, ravie de vous rencontrer! '' se présente-t-elle en s'inclinant. Un esprit des bois? J'ai déjà lu à leur sujet dans le carnet de ma mère, ils protègent les bois de tout être maléfiques, et faisaient donc bien parti des type spectrales.
'' Bien je continue alors! '' déclara Ilg Da. '' Je suis Kim Ilg Da, je suis une fée venue des bois des fées au sud d'Esthéris, j'ai hâte de passer mes années avec vous! '' finit-elle en nous souriant joyeusement.
'' Oh mais c'est toi, qui a écrasé la fille dans la grande cour avec le Thunderbird! '' remarqua une fille avec des cheveux châtains.
'' Je n'ai pas fait exprès! Je lui ai fait perdre sans faire exprès le contrôle pendant son vol! ''
'' Certes mais c'est toujours de ta faute! '' continua la même fille.
'' Arrrgh Na Mu, dis-leur! '' demanda Ilg Da, en se précipitant vers moi.
'' Oh mais tu es celle qui s'est faite écraser. ''
'' Ah euh oui, je suis Ch-cho Na Mu, je suis une hybride fée et humaine, en-enchantée. '' me présentai-je en déglutissant nerveusement suivie par plusieurs chuchotements  de la part des autre filles dans la pièce.
'' Et malgré ce qui s'est passé, Na Mu et moi nous sommes devenues de très bonnes amies ! pas vrai ? '' demanda la fée en me regardant, je hochai alors la tête.
'' Eh bien tu es très compréhensive, Na Mu. '' remarqua une fille avec des courts cheveux bleu foncé, des yeux marrons chocolat, et avait quelques écailles noires sur le côté de son cou, en apparaissant du  fond groupe, elle se dirigeait vers nous, puis arrivée devant moi, elle tendit sa main en souriant. '' Je suis Shin Ryujin, une Naga*. '' je lui serrai alors la main. Puis alors toutes les filles se présentèrent une par une, elles étaient principalement toutes des fées, ce qui se comprend puisque celles-ci sont spécialisées dans la botanique, et la médecine.
Après quelques temps, où nous discutions tranquillement, Madame Taeyeon sortit enfin du côté droit du dortoir, et nous sourit :
'' Je vois que vous avez fait connaissance ! C'est super ! Mais je dois malheureusement interrompre votre discussion, pour vous montrer vos chambres. '' Nous hochâmes la tête et commençâmes à la suivre. Je mis mon sac sur mon dos, et me dirigea à côté de Ilg Da, qui était en train de sautiller d'excitation.
'' Dis Na Mu, tu n'as pas hâte de savoir qui seront nos colocataires ? '' me demanda-t-elle en me regardant les yeux brillants de joie.
'' Si, j'ai vraiment hâte. '' lui répondis-je en lui souriant à mon tour.
La foule s'arrêta alors, notre responsable se retourna et sortit alors un papier de sa poche :
'' Alors, écoutez-moi, sur vos clefs se trouve un nombre, quand vous entendez le vôtre, venez à côté de moi, d'accord ? '' Nous hochâmes la tête. '' Super alors, le numéro 1510, 2080, 1762 et 1800. '' lista-t-elle et quatre jeunes filles se dirigea vers elle, et elle leur donna une seconde clef chacune. '' Voici la clef de votre chambre ! '' Puis elle leur ouvrit la porte, et les laissa rentrer. '' Installez-vous pendant que je fais les autres chambres, quand vous aurez fini aller dans la salle principale. '' Elle continua alors à faire les chambres une par une. Mais si les clefs données par le concierge n'était pas celles de nos chambres à quoi servaient-elles alors ? Elles étaient juste là pour savoir notre chambre ?
A la fin du couloir il ne restait, plus que Ilg Da, Ryujin, Chae Won et moi, alors voilà nos colocataires.
'' Eh bien voilà vous êtes les dernières ! Kim Ilg Da, Shin Ryujin, Kim Chae Won et Cho Na Mu ! '' nous appelâmes-t-elle, elle nous donna nos clefs de chambre, et l'ouvrit. '' Je sais que c'est un peu injuste, mais ne vous installez pas tout de suite, répartissez-vous juste les lits, d'accord, sinon nous n'aurons pas assez de temps pour la suite. '' dit-elle en nous ouvrant et nous laissa rentrer.
Notre chambre était vraiment énorme, et aussi très lumineuse. Elle avait un toit et un demi-cercle du fond tout en verre, donnant alors vue sur la mer de nuages et le ciel bleu, la vue devrait être incroyable de nuit. Deux lits se trouvaient sur une mezzanine donnant vue sur la grande fenêtre tandis que les deux derniers, se trouvaient en dessous, à côté de chaque lit était placé un bureau personnel, avec une multitude de livres et une petite lampe en fer doré. Sur le côté gauche de la pièce, il y avait plusieurs étagères vides, seule des pots de fleurs verts, avec leurs feuilles vertes pendant certaine même touchant le sol.
'' Waouh elle est incroyable ! '' s'exclamèrent Ilg Da et Chae Won en courant de partout dans la chambre. Ryujin soupira à côté de moi, et monta vers la mezzanine en déclarant :
'' Je prends un lit en haut. ''
'' Si ça ne vous gêne pas je vais en bas, j'ai le vertige. '' déclara Chae Won en se grattant l'arrière de sa tête gênée. A sa déclaration, je haussai un sourcil, un esprit avec le vertige que c'était étrange, en sachant que l'une de leur capacité était de voler, alors avoir le vertige, c'était vraiment.... étrange.
'' Moi aussi, je préfère être le plus proche possible de la porte, vous savez pipi noc- ''
'' C'est bon, on a compris pourquoi Ilg Da ! '' s'exclama Ryujin en la coupant.
'' Na Mu, ça ne te gêne pas d'aller en haut ? '' demanda Chae Won.
'' Non ça va. '' répondis-je en montant les escaliers en bois sombre, menant à la mezzanine, Ryujin avait déjà choisi son lit, il devait sûrement être celui le plus caché du soleil.
'' Désolé, mais ma race me l'oblige. '' déclara-t-elle dos à moi.
'' Ça va, ça me convient. '' la rassurai-je, en posant mon sac sur la chaise en bois de mon bureau, enlevant enfin mon manteau trop grand pour moi et le fit pendre à un petit porte manteau. J'avais maintenant une certaine affection pour lui, j'imagine que c'est parce qu'il m'a protégé d'une mort certaine en cachant mon ancienne apparence, et peut-être aussi car c'est Man Yeo qui me l'a offert enfin plutôt qui me l'a donné, en parlant d'elle je me demande vraiment ce qu'elle fait en ce moment, elle a sûrement dû rentrer au dôme, où grand-mère doit la harceler pour savoir pourquoi elle m'a aidée à sortir, et Hi Jin et Geom Jeong doit lui demander comment est l'extérieur, si je vais bien ou quelque chose comme ça.
A la pensée de mes deux meilleures amies je souris nostalgiquement et pris le collier qu'elles m'ont offert avant mon départ, je caressai alors doucement la pierre verte avec mon pouce. Mais je fus interrompu par une main sur mon épaule, je tournai la tête, c'était Ryujin.
'' Tu viens? Madame Taeyeon nous a dit de nous dépêcher. '' elle demanda.
'' Ah oui, j'arrive. '' Elle enleva sa main de mon épaule, et commença alors à descendre les escaliers en bois. Je soupirai alors, et suivis alors les filles dans le couloir, pour ensuite arriver dans la salle principale du dortoir. Toutes les filles étaient assises sur les sièges, alors nous fîmes de même et nous regardâmes notre responsable se trouvant au milieu de la pièce en nous voyant nous asseoir elle commença alors à parler.
'' Bien depuis tout le monde est là, je vais pouvoir commencer! '' déclara en s'adossant à la jardinière en pierre blanche. '' Tout d'abord je vais commencer par quelque chose que certaines d'entre vous ont déjà remarqué, dans chacune de vos armoires se trouve un uniforme, c'est celui de l'académie vous êtes dans l'obligation de le porter en dehors du dortoir, pour celles qui ont peur qu'il ne soit pas à votre taille, ne vous inquiétez pas de le mettre, il s'adapte directement à votre morphologie, il existe une autre tenue obligatoire, c'est celle de la pratique de combat vous avez beau être dans un domaine exclusivement théorique, vous devez quand même avoir les capacités de base pour vous battre et au moins pouvoir vous protéger, ah oui il y a une dernière quand vous aurez vos travaux dans la serre de l'académie, obligation de la porter celle-ci c'est pour votre sécurité. '' Elle expliqua en nous regardant toutes. '' Ensuite certaines me l'ont déjà demandé, les toilettes se trouvent au fond de chaque côté du couloir, ne vous inquiétez comparé à toutes les pièces dans votre dortoir, il n'y a pas de grosses baies vitrées. '' déclara-t-elle, ce qui nous fîmes soupirer de soulagement . '' Bien avant de vous laisser finir de vous installer, les horaires: le petit déjeuner est à 7 heures, les cours commencent à 8 heures et se finissent tous maximum à 17 heures, mais il peut y avoir des études du soir à la bibliothèque maximum 20 heures, le déjeuner est à midi, le dîner à 19 heures, et le couvre-feu à 22 heures. '' dit-elle listant tous les horaires. '' Bien maintenant je vous laisse vous préparez, sauf si vous avez des questions bien sûr. '' déclara-t-elle en tournant la tête pour trouver une fille du premier groupe, levez la main, elle hocha la tête pour lui donner la parole.
Tout le long de quand elle listait tous les horaires, je sentais une grosse boule nerveuse dans mon ventre, c'était la nuit, si le couvre-feu était aussi tard, je vais devoir me coucher encore plus tôt que d'habitude, bon pour l'instant puisque nous sommes en été les jours dure plus longtemps donc je pourrais dîner sans trop de problème, mais quand on va être en automne, ou même en hiver comment vais-je faire? La nuit va se lever plus tôt, et le jour plus tard, il faut juste prier pour que Ye Yag trouve une alternative.
'' Euh, est-ce-que nous sommes obligées de porter notre uniforme pour le dîner et le petit déjeuner? ''
'' Eh bien pour le petit déjeuner oui vous êtes obligées, mais le dîner non, ce n'est pas la peine. '' Elle vérifia sa montre je soupirai de soulagement, pour le dîner je pourrais porter mon manteau, et cachait mes oreilles, c'est déjà un bon point, bon certes j'aurai l'air bizarre, mais au moins mes oreilles seront cachées du monde. '' Bien, il vous reste pile une heure pour finir de vous installer ou de commencer à vous installez, quand vous aurez fini retrouvez-moi ici, pour que je vous emmène à la grande salle (A / N: Je sais ça fait Harry Potter mais je n'ai pas trouvé mieux.) '' Puis quand elle finit sa phrase, nous nous levâmes, et nous nous dirigeâmes vers nos chambres respectives.
Arrivée à la nôtre, je montai directement dans la mezzanine, et ouvris mon sac pour ranger mes affaires. Je plaçai d'abord mes livres, sur la bibliothèque vide parallèle à mon lit puis rangea le carnet de note de ma mère dans le tiroir de mon bureau, et le mien sur celui-ci. Pendant que je rangeai les livres restants, je regardai ceux qui étaient déjà rangés, j'en ouvris à une page au hasard, et découvris une page de recette, pour faire un remède contre les fortes fièvres, je tournai les pages de ce livre, il y avait plein de recette de remède, de pommades et autres. Ça devait être mes livres de cours.
J'ouvris mon armoire pour effectivement trouver un uniforme, il avait un blazer blanc avec des boutons dorés et un blason était cousu sur la poitrine gauche du blazer, c'était une épée grise entourée par un beau magnolia tout deux emprisonnés dans un globe, en dessous se trouvait une chemise blanche sans défauts avec une cravate à carreaux verts, comme la jupe aussi d'ailleurs.
'' Eh bien, c'est très.... '' Ryujin cherchait ses mots en regardant de haut en bas l'uniforme.
'' Clair ? '' proposai-je.
'' Un peu dire ça. '' dit–elle, en fixant l'uniforme en fronçant les sourcils.
'' Par contre, Ryujin, le blason, c'est celui de l'académie ? ''
'' Attends, tu veux dire, que tu ne reconnais pas le blason de ta propre académie ? '' demanda-t-elle en écarquillant les yeux.
'' Eh bien disons, que j'ai vécu un peu coupée du monde donc... '' expliquai-je en ayant toujours le réflexe de me gratter ma lèvre inférieure. Elle soupira, et recommença à ranger ses propres affaires.
Je fis alors de même en rangeant mes propres habits dans l'armoire.
Après plusieurs minutes de rangement, il ne restait plus qu'une seule chose dans mon sac, c'était tellement important pour moi, je fouillai alors à l'intérieur, puis sortit la photo.
Cette si belle photo, elle était à la fois magnifique et dangereuse, si quelqu'un la voit, je pourrais complètement abandonner mes rêves. Je réfléchis alors à où je devais la placer, enfin plutôt où la cacher. Je ne pouvais pas la mettre dans un de mes tiroirs, c'était beaucoup dangereux, n'importe qui dans ce dortoir pourrait la voir, la laissai dans mon sac peut-être ? non, il y avait le même danger, sous mon lit ? non, dans mon armoire ? non ce n'est que des cintres.
Je pensai encore et encore à où je pouvais la cacher, sans l'abîmer, quand nous entendîmes la voix de Madame Taeyeon, nous appeler, pour partir, je soufflai d'agacement et rangeai ma précieuse photo entre deux livres, dans un des tiroirs de mon bureau, et me dirigeai un nouvelle fois dans la salle principale du dortoir.
Arrivées nous suivîmes alors, notre responsable dans l'escaliers et le couloir, qui n'était toujours pas allumer avec la main de Ilg Da serrant la mienne à cause de sa peur du noir.
Sortie du couloir et retrouvant la lumière de l'académie, nous arpentâmes une nouvelle fois les longs couloirs de l'académie pour enfin nous trouver dans ce qui semblait être la grande salle (A/N : Dans la description, il y aura quelques similitudes avec Harry Potter, encore une fois désolé !).
Elle était à la fois grande et longue, on y trouvait quatre longues tables en bois sombre, chacune avec un tissu d'une couleur différente, les trois se s'étalant de la porte jusqu'au fond de la salle où se trouvait la dernière table perpendiculaire aux trois autres avec derrière elle 7 chaises placées côte à côte.
Elles étaient remplies de nourriture, et d'élèves en train d'apprécier leur nourriture, jusqu'à que nous entrâmes dans la salle, tous les hommes regardaient notre responsable ce qui était compréhensible en voyant sa beauté.
Nous marchâmes le long des tables, pendant la marche, je me faufilai le plus possible au milieu de mes camarades, j'étais étrangement intimidée par les regards qu'ils nous lançaient, et à ce que je voyais je n'étais pas la seule , puisque Chae Won se faufilait à côté de moi sûrement pour la même raison que moi, elle me sourit doucement et croisa mon regard, je lui souris en retour. Mais notre échange fut interrompu, par l'arrêt du groupe, et la voix de notre responsable, nous disant de nous asseoir et de commencer à manger, ce que le groupe fit sans aucune hésitation.
J'étais assise, entre Ilg Da et Chae Won, Ryujin quant à elle, elle se trouve juste à gauche de Chae Won. En face de moi se trouve un jeune homme aux cheveux bruns ondulés et aux yeux marron clair. Il était en train de boire une soupe ayant l'air à la fois chaude mais délicieuse, je baissai alors le regard, et commença moi aussi à me servir de la nourriture, ce qui était plutôt dur à faire à cause du grand nombre de plats proposés, ils avaient l'air tous tellement délicieux. Mais je choisis alors quelques plats et commença à manger en silence différemment à Ilg Da qui elle parlait et sympathisait avec ses voisins de plats, elle était tellement sociable, c'était incroyable, je l'enviais, j'ai toujours eu du mal pour me faire des amis, je suis en fait étrangement reconnaissante que Ilg Da m'ait percuté avec son Thunderbird. Chae Won parlait elle aussi tranquillement avec nos camarades de dortoirs, elle semblait être moins sociable que la petite fée. Ryujin, elle, faisait comme moi, elle mangeait silencieusement sans lever les yeux de son assiette.
Malheureusement pour moi, je me sentais vraiment mal à l'aise ici, je n'étais pas habituée à tant de personnes réunies dans une seule et même salle et autant près de moi. Je baissai alors la tête, prenant une grande respiration et serrant la fourchette dans ma main de toutes mes forces. J'essayai de faire le vide, de ne plus rien entendre, faire comme si j'étais seule dans cette pièce, et étrangement ça marchait, je n'entendais plus aucun bruit. Je relevai alors la tête en ouvrant les yeux pour continuer à manger, en regardant autour de moi, pour en fait remarquer, qu'il n'y avait aucun bruit, car tout simplement personne ne parlait et se concentrait plutôt sur quelque chose d'autre, je fis alors de même, et tournai mon regard vers là où ils regardaient, pour voir un groupe d'hommes, ils étaient vraiment imposants.
Je ne peux pas mentir, ils étaient vraiment beaux, tous sans exception, mais ils étaient aussi un peu effrayants. Je les regarde tous un peu plus en détail, quand trois d'entre eux se séparèrent du groupe, un aux cheveux noirs de jais, un autre avec la même couleur des cheveux mais se finissent par un dégradé bleu et s'assirent à la table la table la plus éloignée de la nôtre, et le troisième avait des cheveux marron chocolat se dirigeant à notre table, alors il faisait partie de notre domaine.
Le reste du groupe s'assirent à la longue table à côté de la nôtre .
Cet homme, ce deus, celui qui m'avait fait ressentir la vraie peur, la veille, il faisait partie lui aussi de l'académie.
Il leva le regard et regarda le droit dans mes yeux, je sentis un choc électrique à l'intérieur de mon corps, et me retournai lui faisant maintenant dos à lui et je passai mes mains dans mes cheveux anxieusement.
'' Pourquoi a-t-il fallu qu'il soit ici? Pourquoi?! '' me demandai-je dans ma tête. Je sentais toujours son regard sur moi, il me regardait toujours et ça me rendait encore plus anxieuse. Je commençai à respirer de plus en plus vite, prenant de plus grosses et de plus profondes respirations, ma vue devenait de plus en plus floue je ne pouvais presque rien reconnaître, la sueur apparaissant sur mon front, coulant dans mon dos, mes mains devenant moites et une boule se trouvant à l'intérieur de mon estomac avec l'impression qu'elle grossissait de plus en plus. Je n'en pouvais plus, je levai le regard et regardai autour de moi, tout le monde semblait avoir repris ses anciennes activités, c'est-à-dire parler, rire, boire et manger, ils étaient joyeux, ils rigolaient aux éclats ,
Tout était redevenu normal. Je pris alors une grande respiration ne sentant plus le regard dans mon dos, et revins à mon assiette, en repassant à ce qui mettait arriver juste à cause d'un simple regard.
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Bonjour !
J'espère comme toujours que ce chapitre vous avez plu, et que la longueur ne vous a pas trop ennuyé.
Alors dans ce chapitre, j'ai mis quelques détails comme par exemple les couleurs des fleurs, et elles ont toutes enfin presque une signification que je peux vous donner sans trop vous spoiler l'histoire.
Tout d'abord:
- la tulipe bleue dans le tableau à l'entrée du dortoir: les tulipes bleues symbolisent le respect, la tranquillité et la confiance, c'est tout simplement ce que veut faire ressentir l'académie aux élèves.
- le géranium devenu vert, le géranium est le symbole de la détermination, tandis que la couleur verte  à plusieurs significations comme le bonheur, l'optimisme, la jeunesse, etc ... mais parmi toutes ses significations, j'ai choisi celle de la réussite, donc ce petit changement de couleur signifie que si vous avez de la détermination dans la vie vous obtenez la réussite.
- et le dernier symbole, le blason de l'académie, à l'intérieur est réunis les symboles des trois domaines d'Ethalia, le combat, médicinal et l'Etude Du Monde (EDM), le combat est représenté par une épée je sais, pas trop d'originalité, la médecine par une magnolia celle-ci symbolise l'amour de la nature et aussi connu pour ses remèdes contre l'anxiété, la nervosité et les troubles du sommeil, et ensuite EDM est symbolisé par un globe qui est le symbole du savoir.
* Ilg Da: Je sais plus la traduction de son nom, et je n'arrive plus à le retrouver, enfin des souvenirs que j'avais c'était une fleur.
Jo Su: Assistant
Gar Deu: Garde
Amaryllis: Ce sont des fleurs provenant d'un énorme bulbe, une légende de Noël raconte que lors de la naissance du Christ, elle fut annoncée par des trompettes et donc elle raconte que l'amaryllis fut créée à l'image des trompettes, ce qui a donné sa forme de trompette. Si vous offrez cette fleur à quelqu'un cela voudrait clairement dire '' Ne me résiste pas! ''
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Thunderbird: c'est une légende amérindienne, il est l'origine des orages et des pluies. C'est lui qui est représenté en haut des totem indiens.
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Naga: Ce sont des créatures mi-femme, mi-serpent, elles sont d'une grande patience et d'une grande intelligence, elles sont très pacifiques mais peuvent devenir agressives grâce à leur morsure toxique et mortelle. La légende des Nagas provient de l'Inde .
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