#billet d'opinion
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Inhumanité.
Toutes ces terminaisons de notre ère actuelle,
Tout cet amassis de mots et de termes qui ne sert qu’à cliver, cataloguer.
À rendre encore plus écervelés les humains, derrière les rêves stériles des piles de billets.
Tous ces préceptes, ces concepts, ces termes inventés,
Par les machines des progrès, pour des machines humaines lobotomisées.
Programmés à être abrutis, inventifs, dans leur petit périmètre pré dessiné.
Destinées à rendre cette vie encore plus nauséabonde qu’elle ne l'est.
Au Diable, que internet vous soit coupée.
Et que vos écrans s’éteignent à jamais.
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MARDI 2 AVRIL 2024 (Billet 2 / 3)
Le résultat est bluffant. Laurent Gera imite à la perfection Fabrice Luchini. Mais il n’invente rien, le texte commenté par l’humoriste est exact, à la virgule près (si tant est qu’il y ait une virgule dans le texte).
Lorsque vous lisez les commentaires sur You Tube à la suite de cette vidéo, c’est une unanimité contre le choix de cette chanteuse. Nous en avons sélectionné un, parmi les plus softs. Nous sommes tout à fait d’accord avec Claude W.
Flash-Back. Souvenez-vous, lors du bicentenaire de la Révolution Française, il y a eu un superbe défilé sur les Champs-Elysées organisé par Jean-Paul Goude et chorégraphié par Philippe Découflé et puis, clou du spectacle, la chanteuse américaine Jessye Norman, drapée dans un drapeau français, au pied de l’Obélisque de la Concorde, a fait vibrer la France et 800 millions de téléspectateurs à travers le monde, avec son interprétation mémorable de la « La Marseillaise ».
Américaine et noire, elle a pourtant fait l’unanimité. Faut dire que le Président de l’époque, qu’on l’ait apprécié ou pas, était incontestablement d’une tout autre culture que notre Président actuel.
___________________________
@ClaudeWolteche
Il y a 2 semaines
« Le pire de tout, c'est, qu'une fois de plus, on ne peut avoir d'opinion sans être affublé d'une étiquette de racisme !!! Je trouve ce choix catastrophique et non pas à cause de sa couleur ou de son origine ! Elle peut être la meilleure chanteuse du monde, écoutée par tout le monde que cela ne change pas le fait qu'elle n'est pas adaptée à du PIAF ni à une cérémonie représentant l'Olympisme ! Mon opinion n'est basée QUE par son style, son attitude, son extrême vulgarité ! Par contre, j'estime que ceux qui l'ont choisie l'ont fait par racisme... Le « racisme positif » reste du racisme !!! Elle représente parfaitement le même choix que le Président Macron, à la Fête de la Musique en 2018, avait fait lorsqu’il avait demandé à quelques DJ, dont Kiddy Smile, de venir animer une piste de danse au Palais de l'Élysée. Personne n’oubliera le tee-shirt de ce dernier... »
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SÉANCE #13 - Internet, un lieu de débat virtuel, entre polarisation et brutalisation
Aujourd'hui, Internet est devenu une véritable agora moderne où les idées fusent dans une symphonie numérique. Néanmoins, au cœur de cette agora, une interrogation préoccupante ne cesse de prendre de l'ampleur : est-ce que le débat public en ligne est encore possible ? L'agora numérique n'aurait-elle pas dangereusement glissé vers une ère de polarisation et de "brutalisation" des conversations ?
Les médias sociaux, autrefois perçus comme des lieux propices à la liberté d'expression, semblent avoir muté en arènes virtuelles où le débat est devenu une joute violente sans limites. Prenons X, où une simple divergence d'opinions peut rapidement devenir un échange intense. "Un vaste égout mondial", voilà comment la maire de Paris, Anne Hidalgo, a défini X avant de quitter la plateforme du fantasque Elon Musk. Cette polarisation sur la plateforme américaine est telle que les internautes se retrouvent piégés dans des bulles informationnelles qui confirment leurs opinions, ce qui ne fait pas avancer les débats. Le manque de diversité encourage fortement la polarisation sur les réseaux sociaux.
Un exemple qui montre la brutalisation des échanges sur les réseaux sociaux est le cas des sections commentaires sous les articles en ligne. On observe la virulence et la violence des propositions, ce qui est symptomatique de la brutalisation sur Internet. Mais une question perdure : comment en est-on arrivé à cette problématique du stade ? L'une des réponses qui revient souvent est "l'anonymat" sur Internet. Mais est-ce que ce statut, cher à Internet, est le souci majeur ou l'allié d'un comportement problématique ? Un billet n'est pas suffisant pour répondre à ce vaste interrogatoire.
Selon moi, le combat n'est pas terminé. Même si les logiques économiques et idéologiques des réseaux sociaux ont alimenté la polarisation, ils peuvent aussi inverser la vapeur avec des prises de décision claires et ambitieuses. De plus, les internautes ont aussi leur part de responsabilité. Ils se doivent de changer leurs comportements afin de faire de l'espace numérique un lieu sain où le débat est sain et constructif. Cela peut être vu comme une douce utopie, mais dans ce combat, je pense que les internautes ont un rôle majeur à jouer. Le défi est colossal, mais il n'est pas encore trop tard pour inverser la tendance.
Sources :
https://www.cairn.info/revue-effeuillage-2021-1-page-15.htm
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« (...) En fait, ce n’est pas très compliqué, la force. Quelques mots grossiers ou familiers, quelques images dégueulasses pour montrer qu’on choque le bourgeois, et le simplisme satisfait que donne la bonne conscience. Une arme de destruction massive, la bonne conscience. Elle efface les doutes, les nuances, la complexité. Tout est permis quand on est du bon côté. Celui des « dominés » contre les « dominants ». Même quand on est célébrée par toute l’intelligentsia culturelle à laquelle on appartient. (...) C’est beau, la convergence des luttes, quand on peut se mettre au centre.
Je ne suis pas une écrivaine punk génialement transgressive. Je suis blanche et bourgeoise, ce qui semble disqualifier mes propos depuis qu’il est de bon ton de compter les noirs et les blancs dans les cérémonies mondaines comme dans les débats intellectuels. Comme la plupart des femmes, j’ai eu droit aux assauts de certains sales types, les frotteurs du métro, la main aux fesses au petit matin, sur le chemin du lycée, l’exhibitionniste dans le train de nuit, le supérieur hiérarchique entreprenant… Les remarques sexistes, aussi, le mépris latent, le fameux plafond de verre… Mais jamais je n’aurais l’indécence de mettre cela sur le même plan qu’un viol, de me faire croire que nous sommes toutes « victimes », dans une sorte de continuum, victimes du patriarcat bourgeois, des « dominants ». (...) Parce que, les « dominants », c’est ça. Ce que nous dit le texte de Virginie Despentes, c’est qu’il existe des coupables par essence.
(...) Chez les riches, on viole. On écrabouille les habitants des banlieues. Avec le soutien des flics. Et en face ? En face, la féminité superbe d’Adèle Haenel incarnant l’opprimée réduite au silence, Adèle Haenel en robe du soir et talons aiguilles pour personnifier les pauvres, les oubliés, les laissés pour compte... Enfin, ceux, parmi les pauvres, qui appartiennent au camp des dominés, et qui donc ne sauraient être des salauds ou des tordus. Parce qu’il y a aussi les mauvais pauvres. Ceux qui sont pauvres mais mâles et « hétéronormés ». Ceux qui sont pauvres mais qui ne vivent pas dans les banlieues, ou qui ne considèrent pas que les policiers sont indistinctement des assassins suppôts du pouvoir. Ceux qui trouveront effarant le texte de Virginie Despentes et celui publié en regard, qui en est la version plus grimaçante encore. Il est signé Paul B. Preciado, philosophe. Et il est la traduction en jargon « deuxième année de sciences sociales » du premier. Il en est la vérité, une fois dépouillés les artefacts littéraires du lyrisme gueulard. (...)
Le texte de Virginie Despentes et celui de Paul Preciado n’ont pas pour objet le scandale que constituerait l’attribution d’un prix à Roman Polanski, ou même l’usage du 49.3 par un gouvernement dérégulateur et enfermé dans son système. Pour ma part, je n’ai pas attendu qui que ce soit pour décrypter et dénoncer les mécanismes du capitalisme financiarisé ou les distorsions du principe démocratique par les tenants du centrisme autoritaire. Et je n’ai jamais eu la moindre tendresse pour Roman Polanski. Mais je trouve ses films extraordinaires, comme Adèle Haenel peut, lors d’une petite interview vidéo, affirmer que Louis Ferdinand Céline est son écrivain préféré sans qu’on la soupçonne de souscrire à Bagatelle pour un massacre : distinction entre l’homme et son œuvre, etc… Non, ces deux textes ont pour objet la détestation des hommes hétérosexuels – du moins de ceux d’entre eux qui ne se fouetteraient pas d’être des hommes. Ils ont pour objet d’imposer dans l’univers social ce fantasme d’une « norme hétérosexuelle » totalitaire, parfaitement illégitime puisque culturellement construite, par laquelle les mâles asserviraient le reste de l’humanité. Et ça marche. On trouve ça génial. Si l’on ne veut pas être dans le camp des violeurs, on doit trouver ça génial. Ces deux textes, qui prétendent dénoncer un abus de pouvoir, sont une quintessence d’abus de pouvoir intellectuel. A la fois couteau sous la gorge du lecteur et enfumage idéologique. (...)
Ah, et puis, on oubliait, dans le texte de Virginie Despentes, il y a aussi les collabos. Ceux qui se taisent. « On est humilié par procuration, écrit-elle, quand on les regarde se taire alors qu’ils savent que si Portrait de la jeune fille en feu ne reçoit aucun des grands prix de la fin, c’est uniquement parce qu’Adèle Haenel a parlé et qu’il s’agit de bien faire comprendre aux victimes qui pourraient avoir envie de raconter leur histoire qu’elles feraient bien de réfléchir avant de rompre la loi du silence. » C’est pratique, le silence. On peut lui faire dire ce qu’on veut. On peut prétendre qu’Adèle Haenel a été clouée au pilori comme une « sorcière », elle qui a été célébrée, encensée pour sa prise de parole, par la quasi totalité des médias, pendant que celui qu’elle accusait était viré d’à peu près partout.
En fait, le silence, ces derniers temps, est plutôt celui qu’on impose aux universitaires qui n’ont pas le bon goût de prêcher l’intersectionnalité des luttes. Aux journalistes, aux politiques, qui voudraient éviter d’être immédiatement renvoyés à l’extrême droite ou à Valeurs Actuelles s’ils disaient ce qu’ils pensent des concepts de ce féminisme agressif et de sa détestation de l’universel. Aux hommes en général, qui sont invités à la fermer parce qu’ils sont des dominants. Le silence, aussi, des femmes qui n’ont pas les moyens de se faire entendre. Celles qui veulent dénoncer le sexisme et les agressions qu’elles peuvent subir dans un RER, le bureau d’une PME, ou chez elles, dans leur famille, mais qui ne se reconnaissent pas pour autant dans la bouillie conceptuelle des ayatollahs du féminisme queer. Celles qui ont besoin de soutien pour se libérer et pas d’embrigadement.
La colère en lisant le texte de Despentes, c’est en pensant à elles. Et puis à tous ces jeunes à qui l’on fait croire que pour dénoncer l’injustice et les agressions, il faut en passer par le ressentiment, la caricature et la haine des hommes. J’ai pensé à mes fils, dont j’espère qu’ils sauront se comporter en hommes, c’est-à-dire en Hommes, en être humains respectueux et dignes, s’interdisant toute forme d’abus de pouvoir et d’écrasement de l’autre, et qu’ils comprendront que le désir n’est jamais plus intéressant que quand on le transcende par les mots. J’ai pensé à ma fille à qui je ferai tout pour donner cet appétit de vie, cette envie de savoir, qui la rendra libre et puissante. Tous trois, je veux le croire, sauront s’élever contre les injustices sans jamais se donner le beau rôle, sans jamais confisquer la souffrance des autres pour servir leur idéologie. Sans jamais voir le monde en noir et blanc. Sauf dans quelques vieux films qui justement révèlent toutes les nuances de l’âme humaine. »
#billet d'humeur#billet d'opinion#natacha polony#marianne#féminisme#gallomancy#et moi qui allait désespérer#bon en vrai j'ai apprécié le commentaire de brighelli mais ce n'est pas un polémiste sortable sur tomblère voyons#déjà que les commères avaient des vapeurs tout à l'heure au sujet de ce gros malin de beigbeder
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2021 | coups de cœur poétiques
L'année 2021 ne fut pas une année très chargée en terme de découvertes livresques. Cependant, je suis plutôt contente de mes trouvailles et de ces quelques plongeons dans la lecture.
Mon premier coup de cœur de l'année fut Ariel par Sylvia Plath.
Ariel est le dernier recueil de l'autrice, publié deux ans après son suicide. Dans ce recueil, le passé est tortionnaire et maître du présent. Cette terrible volonté d'en finir qui brûle les os en plein hiver se mêle au soulagement ultime. Ariel était pour moi l'évanescence de l'être à travers une lutte acharnée vers la satisfaction.
❊
Extrémité
Voici parfaite la femme. Mort, Son corps arbore le sourire de l'accomplissement ; L'illusion d'une nécessité grecque Flotte parmi les volutes de sa toge ; Ses pieds Nus semblent dire : Nous sommes arrivés jusqu'ici, c'est fini. Chaque enfant mort lové, serpent blanc, Un à chaque petit Pichet de lait, vide dorénavant. Elle les a repliés Dans son corps comme des pétales De rose se ferment quand le jardin Se fige et que les odeurs saignent Aux gorges douces et profondes de la fleur de nuit. Rien ne saurait toucher ni attrister la lune Qui regarde sans broncher depuis sa cagoule d'os. Elle a l'habitude de ce genre de chose. Et ses ténèbres craquent, et ses ténèbres durent.
❊ Totem
Le moteur va tuer le rail, le rail est d'argent Et s'étire jusqu'à l'horizon. Il sera dévoré de toute façon. Sa course est vaine. Au crépuscule il y a la beauté des champs noyés, Et l'aube habille d'or les fermiers comme les cochons. Ils tanguent doucement dans leurs costumes solides, Les tours blanches de Smithfield devant eux, L'esprit rempli de croupes grasses et de sang. Il n'y a pas de pitié dans l'éclat des couperets, La guillotine du boucher qui murmure : « Avec ceci, avec ceci ? » Dans le saladier avec la vie avortée du lièvre Tout embaumé d'épices, sa tête mise de côté, Sa fourrure, son humanité écorchées. Mangeons-le comme le placenta de Platon, Mangeons-le comme le Christ. Voilà des gens qui étaient importants — Leurs yeux ronds, leurs dents, leurs grimaces Au bout d'un bâton qui cliquette et claque, sornette, faux serpent. Le capuchon du cobra va-t-il m'épouvanter — La solitude de son œil, l'œil des montagnes Où le ciel défile sempiternellement ? Le monde a la chaleur du sang et le monde est personnel Dit l'aube en rougissant. Il n'y a pas de terminus, il n'y a que des valises D'où se déplie la même identité comme un costume Brillant d'usure, aux poches pleines de vœux, D'opinions et de billets, de courts-circuits et de miroirs. Je suis folle crie l'araignée en agitant ses bras nombreux, En vérité elle est atroce, Multipliée dans les yeux des mouches. Elles bourdonnent comme des enfants bleus Dans les filets de l'infini, Et finissent ligotées par la corde de la seule mort, La mort aux bâtons innombrables.
Cette année, la poésie fut presque le seul moyen de me faire pleurer. Le recueil de poèmes de Ryôkan, Ume no Hana 梅の花 Ô pruniers en fleurs a été de ces recueils qui m'ont le plus bouleversée. La présence du wabi-sabi très caractéristique du Japon d'Edo et des haiku m'a totalement submergée. Le wabi-sabi est un concept philosophique japonais qui met en valeur l’acceptation de l’imperfection. La définition de wabi 侘 serait le « sentiment de solitude qui accompagne la vie dans la nature et la beauté paradoxale de l'imperfection » tandis que sabi 寂 serait « selon le contexte, quelque chose de "flétri", "maigre" ou "refroidi", mais il fait plus souvent référence à la beauté du vieillissement - comme la comme la teinte changeante du bois, la beauté de la rouille, la chute délicate et le séchage des roses au soleil » (voir Erin Niimi LONGHURST, A Little Book of Japanese Contentments: Ikigai, Forest Bathing, Wabi-sabi, and More, Chronicle Books, 2018, p.61). En somme l’esthétique wabi-sabi fait état du dépouillement, de l’austérité, avec un rejet de l'artificiel. La beauté se donne dans la simplicité extrême et y compris dans ce qu'il peut y avoir d'imparfait, d'asymétrique et d'irrégulier. La beauté n’est pas intemporelle, mais mouvante, inachevée, organique, vivante.
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L’hiver commençant. Ces petites pluies froides, comme avant-hier, comme hier, comme aujourd’hui, tombent tellement qu’aux bois les feuilles pourprées, d’ores et déjà, cachant même les chemins, revêtent la terre. Lorsqu’à l’approche du soir l’âtre est apprêté, quand j’y brûle une bourrée, voici que là-haut, sur la colline d’en face, un cerf fait entendre, appelant à lui la biche, une longue plainte, laquelle réveille en moi des ressouvenirs et, combien que ce monde me paraisse un rêve, je cède à cette tristesse et, dessus la natte, étalant seul ma manche afin de dormir, c’est par le plancher disjoint que je sens passer le vent venu des hauteurs, avec tout le froid qu’apporte déjà son souffle, si bien qu’ayant pris les moindres de mes hardes pour m’en recouvrir, et me tournant sur ma couche, adonc il me faut, dans cette tant longue nuit, chercher en vain le sommeil.
Je suis une passionnée des poèmes d'amour. D'autant plus quand l'amour est troublé, anéanti ou non-réciproque. J'ai toujours aimé lire sur le sentiment créateur mais dévastateur de l'amour, puisqu'il parlait à mon âme d'adolescente en détresse et, même si ma vie sentimentale a bien changé au fil du temps, je n'en reste pas moins amoureuse des vers qui courent vers l'anéantissement du cœur.
Anna Akhmatova est l'une de ces autrices que j'ai mis du temps à oser découvrir, malgré mon attrait pour elle. Je l'ai découverte tout d'abord à travers deux de ses portraits en peinture (celui de Nathan Altman puis de Yuri Annenkov) et son visage mince, marqué et triste m'a toujours fascinée : j'éprouvais une sorte de fascination pour ses expressions faciales, ses longues mains, sa frange et l'aura qu'elle avait, sans pour autant toucher à ses textes en profondeur. Puis, à la bibliothèque, j'ai trouvé Requiem. Je l'ai emprunté, je suis rentrée chez moi, je l'ai dévoré. Et je l'ai terriblement aimé. Car l'on est spectateurs du beau dans la douleur.
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Nous ne boirons pas dans le même verre Ni l’eau ni le vin doux, Nous ne nous embrasserons pas à l’aube, Et le soir nous ne regarderons pas à la fenêtre. Tu respires par le soleil, moi par la lune, Mais nous vivons par le même amour. Avec moi j’ai toujours mon fidèle et tendre ami, Et toi ta joyeuse compagne, Mais je comprends l’effroi de tes yeux gris, Car c’est toi l’auteur de mon mal. Que nos brèves rencontres restent rares. Notre paix nous est ainsi gardée. Dans mes vers, seule ta voix chante, Dans tes vers souffle mon haleine. Oh, c’est un feu de bois que n’ose Toucher ni l’oubli ni la peur… Et si tu savais comme j’aime en cet instant Tes lèvres sèches couleur de rose !
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Pardonne-moi d’avoir vécu dans la tristesse, Et de m’être si peu réjouie du soleil. Pardonne-moi, pardonne-moi D’avoir pris tant d’autres pour toi.
Pouchkine a été l'une de mes plus belles découvertes poétiques de cette année (et oui, sur mes quatre coups de cœur, deux sont russes). Imbibées de romantisme, ses poésies ont été comme une réminiscence de l'étude des premiers poèmes au lycée, qui m'ont amenée à aimer profondément la poésie.
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Été
Presque crachant le sang cette mélancolie cette langueur Aujourd'hui encore le soleil brille sur les champs, il brille sur les blés, Presque dormante cette tristesse, et là au plus haut des cieux Presque crachant le sang cette mélancolie, cette langueur
Le ciel brûle, les champs s'étirent Les nuages passent, aveuglants de lumière Aujourd'hui encore le soleil est en flammes, la terre dort et là Presque crachant le sang ce chagrin
Telle une tempête l'histoire des cœurs Comme tout ce qui prend fin Comme tout ce qui n'a plus de fil à dévider Dort au loin de ce jour brûlant.
Et moi je demeure, tel un cadavre — Presque crachant le sang ce chagrin cette tristesse.
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Folie printanière 1.
Lorsque meurt l'être aimé, Non, pas à dire ! il faut se suicider.
Lorsque meurt l'être aimé, Il n'y a rien d'autre à faire.
Et si pourtant, profond karma (?), Il arrive que l'on survive,
Alors doit s'imposer, le dévouement aux autres. Alors doit s'imposer, le dévouement aux autres.
Puisque l'être aimé est mort, Puisque assurément cet être-là est mort,
Puisqu'il n'y a plus rien à faire, Au nom de cet être, oui au nom de cet être-là,
Non, pas à dire ! on doit se dévouer Non, pas à dire ! on doit se dévouer.
Voilà pour cette année 2021. Je laisse quelques espoirs, dans ce billet, de reprendre avec plus d'entrain et de passion la lecture cette année — et que 2022 soit meilleure, sur tous les points.
#poésie#litterature#anna akhmatova#littérature#blog littérature#pouchkine#sylvia plath#ryôkan#français#poésie française#blog français#lecture
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Vacances (plus soucieuses qu'insouciantes) n° 7 : les mabouls de Kaboul
Plusieurs lecteurs s'étonnent que je n'aie pas déjà ''pondu'' un billet sur le drame afghan. Mais un modeste blogueur n'a qu'un seul rêve : éviter de parler pour ne rien dire et d'enfoncer des portes ouvertes, comme notre Président au ''20 heures'', lundi dernier. Or pour Kaboul, tout le monde savait comment tout ça devait finir : les GI's finiraient par en avoir marre de mener une demi-guerre sans but, et les talibans, toujours pas convertis à l'intelligence, étaient prêts pour la reprise des coups de bâton, des châtiments physiques et des amputations, la claustration des femmes, l'interdiction de toute musique, et tant d'autres stupidités... Nihil novi sub sole.
En revanche, on peut imaginer des conséquences redoutables. Je l'ai déjà écrit souvent, ici : au delà de la tentation d'extrapoler sur des conséquences inévitables au Sahel... et ailleurs, notre situation me fait penser à ces constantinopolitains qui, le 28 mai 1453, ne voulaient pas voir que leur ville bien-aimée, cette merveille du monde et la source d'une superbe civilisation millénaire, allait tomber le lendemain, dans un paroxysme d'horreurs et de massacres : le Bosphore, pour des semaines, serait rouge de leur sang de martyrs involontaires... Et pourtant, à quelques heures de ce malheur qui allait défigurer à jamais l'Histoire du monde, ils se querellaient sur des inepties qui seraient à jamais leur honte devant le jugement du Temps.
Croyez-vous que nous avons appris quelque chose de ce drame absolu ? Rien ! Au moment où des sauvages déguisés, barbus (et laids) prennent le contrôle absolu d'un pays plus étendu que la France, nous nous disputons comme des chiffonniers, et nos familles se déchirent, à propos du rôle éventuel des ''vaccins'' dans l'atteinte ou pas d'une ''immunité collective'' (... que nous dénonçons ici comme impossible depuis 18 mois, délai qu'il a fallu pour que l'Université de Cambridge le reconnaisse officiellement. Mais pas la France, encore : nos ''scientifiques'' --qui ne sont que de tristes médicastres prêts à perdre leur temps pour parader devant des caméras-- commencent à peine à découvrir cette évidence : la fameuse ''immunité collective'' promise commençait à 60 %, puis 65. Puis ils ont revu leurs chiffres : à 85 et 90 %, on allait voir ce qu'on allait voir. Et enfin, la semaine dernière, ils ont reconnu du bout des lèvres que même à 98 %, elle était inatteignable... et qu'il faudrait ''donc'' (?) rendre obligatoire ce qui ne marchera de toutes façons pas davantage. NDLR).
En réalité, comme les Byzantins (mutatis, mutandis), nous faisons semblant de ne pas voir la flotte ennemie qui attend son heure, sur la mer de Marmara... (dans notre cas, il s’agit de flottilles d'embarcations précaires, sur la mer Méditerranée). Craignons que les générations futures, si elles pensent encore, ne nous résument à notre insouciance et à notre aveuglement qui, au niveau où nous les poussons, sont proches de l’infamie et de la bêtise pure... Si on osait regarder la vérité en face, on serait même en droit de se demander si l'abandon honteux des afghans au pouvoir de forces obscures (et, plus encore, obscurantistes) n'est pas la défaite de trop, au niveau symbolique (je veux dire : celle dont on s'apercevra bientôt qu'il ne fallait pas la subir). L'islam l'appelle ''la reine des batailles'', celle qui change le cours de l'histoire. Malheureusement, nous aurons à revenir sur ce point, passé inaperçu de la totalité des faiseurs d'opinion --qui sont des détricoteurs d'Histoire.
Les jeux déraisonnables dans lesquels nous nous perdons évoquent le personnage d'Ivan Ilitch, du roman de Tolstoï ''La mort d'un juge'' (1886), qui s'épuise à mille choses futiles sans vouloir voir qu'une main, dans l'ombre, va le frapper et que, dans un instant, tout cela n'aura plus la moindre importance, mais qui persiste dans son aveuglement, jusqu'à l'absurde. Je ne peux pas m'empêcher de penser que nous sommes ce personnage fictif (devenu réel, pour chacun de nous : c'est nous !), si humain dans son inconséquence : nous persistons à nous accrocher à des querelles picrocholines (NDLR : pros et cons de Raoult, accros ou pas au vaccin, fans ou pas du ''pass'', cons ou plotistes, etc...) alors que nous savons que nous risquons de disparaître, et que pourrait sombrer le monde pour, par, et dans lequel nous avons vécu, et avec lui tout ce que nous avons aimé, les 2000 ans de ce qui restera à n'en pas douter comme la plus belle civilisation ayant existé --et la plus douce à vivre, pour l'Homme-- en train de s'évanouir, pendant que nous nous épuisons inutilement à taxer à 135€ toute personne qui veut boire un café sans sacrifier au néo-rite du ‘’Cuhercod’’ --démontré inopérant--, dont notre orgueil et notre prétention ont fait, sans raison, une vérité dogmatique. Comme c'est triste !
C'est là que refait surface un de mes ''dadas'' (que je crois déterminant) : à la base de l'immense chambardement qui est ''en Marche'' (hélas...) dont les conséquences seront, à terme, tellement plus graves que le drame déjà terrible que fut la chute de Constantinople, il y a la perte du sens de notre civilisation... donc de notre vie et de notre raison d'être, dont les contre-systèmes délétères actuels ont fait des raisons de ne pas être ! En d'autres mots --càd ceux qui auraient été utilisés à toute autre époque mais qui sont si mal vus en ce moment-- nous sommes victimes et punis d’avoir tourné le dos à notre Dieu. Et que l'on croie en lui ou non n'est pas le sujet : toute civilisation, c’est un fait, présuppose l'existence préalable d'un dieu ou d'une divinité, et c'est en vain qu'on chercherait un seul exemple contraire : les atroces velléités en ''-isme'' du XXè siècle ont à peine duré... le temps de leur chute.
C'est de la perte de confiance dans leur(s) dieu(x)-référent(s) que sont mortes les anciennes civilisations, l’exemple le plus frappant étant l’Amérique centrale où seize cavaliers, 518 fantassins, treize artilleurs et huit petits canons (et la variole, tout de même) sont facilement venus à bout d'armées entières et d'une civilisation superbe et puissante mais dont les habitants stupéfaits avaient vu Hernàn Cortes pisser (littéralement) sur leur dieu, le Quetzalcoatl, et ne pas avoir été foudroyé dans la seconde. Le Dieu des conquistadores étant plus puissant que celui des Aztèques, à quoi se raccrocher ? Tout était perdu... et le fut. Et leur monde avec. L'Histoire de l'humanité est remplie de dieux morts... mais vite remplacés, tant il est vrai qu'est inscrit dans nos gènes ou dans notre essence le besoin d'un principe transcendant.
Une dernière remarque semble avoir sa place, ici : certains de nos contemporains refusent la possibilité que disparaisse notre civilisation. Non qu'ils souscrivent obligatoirement à l'existence (nécessaire mais pas suffisante) du Dieu qui lui a donné naissance, mais juste parce qu'elle semble si fortement installée qu'elle pourrait presque paraître éternelle. Mais... qui donc aurait pu prédire l'écroulement de l'immense religion des égyptiens, l'oubli total de celle des zoroastriens pourtant si bien ancrée dans l'histoire de la Perse, ou l'attrition des mythologies grecque et romaine dont le joli polythéisme donnait une merveilleuse explication poétique du monde, et qui étaient tellement à leur place dans les univers où elles régnaient...
Sans vraiment le vouloir toujours, nous avons ouvert la porte à un processus qui ne saurait exclure l'hypothèse que le christianisme --tombé si bas, déjà-- ne cède sa place pourtant méritée à un autre Dieu dont les fidèles, eux, ont gardé intacte ''la foi de leurs pères''... Ce serait alors la fin de la prééminence de tout ce que ''notre'' Dieu --Dieu, quoi !-- a, sans discussion, offert à l'Homme : une manière de ressentir le monde, une façon de concevoir son humanité, un mode de pensée, des lois, des habitudes, des manières de regarder les choses et les gens, un culte de la beauté plus poussé que partout ailleurs... bref, ce qui s'appelle ''une civilisation''. Et c'est là que les images de la folie des mabouls de Kaboul justifie toute notre attention, notre réflexion, nos craintes pour notre avenir... et la nécessité urgente d'une reprise de contact avec le réel et les ‘’fondamentaux’’. Mais nous en reparlerons, très bientôt...
H-Cl.
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Le projet européen est, selon Régis Debray, davantage une religion qu'une entreprise politique. C'est pourquoi, soutient-il, malgré l'échec politique de l'Union européenne, nos dirigeants continuent d'y croire. Comme hantés par l'Europe fantôme.
LE FIGARO.- Votre livre, L'Europe fantôme*, paraît sous la collection «Tracts», à trois mois des élections européennes. Est-ce un hasard?
Régis DEBRAY.- Non, mais l'actualité n'est qu'une accroche, Antoine Gallimard et Alban Cerisier ont repris le titre d'une collection des années 1930, qui a publié Gide, Thomas Mann, Giono et d'autres. L'idée est de demander à des écrivains des textes brefs, sans jargon et sans injures, sur le moment historique. Aussi n'est-ce pas l'élection européenne, avec ses énièmes vœux pieux, qui m'a intéressé, mais les soubassements spirituels d'une utopie politique. N'oublions pas que son drapeau bleu ciel procède de l'Apocalypse de saint Jean. Les douze étoiles sont celles de Notre-Dame.
Que signifie ce titre, L'Europe fantôme?
C'est un clin d'œil à L'Afrique fantôme de Michel Leiris où il dit sa déception d'Occidental qui espérait avec le raid Dakar- Djibouti, en 1932, devenir un autre homme au contact d'une autre civilisation, et qui finit par «refuser la plénitude d'existence à cette Afrique en laquelle j'avais trouvé beaucoup mais non la délivrance». Nous aussi, nous attendions d'être délivrés de notre lourd passé, de nos égoïsmes, de nos passions meurtrières, par une Europe sereinement unie, et voilà qu'ils reviennent en force, ces égoïsmes et que cette construction idéale s'avère en fait fuyante, errante et sans corps. Une non-personne. Cela n'a pas que des inconvénients. Un être flottant et flou peut continuer de hanter les esprits, comme un revenant. Et de fait, de loin en loin vient la relance, le plan miracle, l'annonce de renaissance, pour ranimer la flamme et les cœurs. Le rythme est décennal.
Malheureusement, les deux piliers du Temple, le démocrate-chrétien et le social-démocrate, se sont effondrés, et ne reste plus qu'un néolibéralisme sec et cru.
Vous comparez le projet européen à un messianisme, à une religion. En quoi l'est-il?
Par bien des côtés, l'européisme est l'opium de nos élites, à la fois expression de leur détresse politique et protestation contre cette détresse. Je pastiche la formule marxienne, mais à côté du communisme et du nationalisme, le supplément d'âme du techno fait une religion séculière très faible, qui ne mobilise aucun affect, ne se souvient d'aucun passé et ne définit aucun avenir. «En nationalité, c'est tout comme en géologie, la chaleur est en bas», disait Michelet. Pour l'Union européenne, la chaleur est en haut et ne descend pas. C'est une locomotive sans wagons, constate justement Védrine. Le pékin s'en fout, et les élections européennes, c'est en réalité un sondage d'opinion grandeur nature, à usage domestique, et qui n'intéresse que les professionnels, politiciens et médias.
Cela dit, il y a eu au départ, au lendemain de la guerre, une ferveur, un élan, grâce à la convergence de deux messianismes, le chrétien et le progressiste - une jonction miraculeuse entre l'empire de la Grâce, pour un retour de chrétienté, et l'empire de la Raison, comme vide unificateur et pacificateur. Jacques Delors a servi de pont entre ces deux versants, d'où le consensus sur son nom. Malheureusement, les deux piliers du Temple, le démocrate-chrétien et le social-démocrate, se sont effondrés, et ne reste plus qu'un néolibéralisme sec et cru. Pas très motivant. Mais enfin, religion vient du latin religare, relier, rassembler. Cela met du commun sur les hauteurs, comme en témoigne la dernière conversation du président avec ses conseillers et les intellectuels de son bord. La foi a disparu mais l'entre-soi demeure. C'est un narcissisme à plusieurs. Humiliant pour le troupeau des grands esprits alignés par l'Élysée, mais valorisant pour le maître d'œuvre.
Si c'est une religion, le nombre de ses fidèles apparaît aujourd'hui en déclin?
Le petit nombre de fidèles, et la mollesse des adhésions de plus en plus perplexes, me semble avoir plusieurs causes. Le monde a changé depuis le traité de Rome, en 1957. Il s'est globalisé dans sa dimension et renationalisé dans sa composition - ceci expliquant cela. Que la mondialisation techno-économique débouche sur une balkanisation culturelle et politique, avec une fragmentation croissante des ensembles organisés, c'est une évidence. J'en parle en me répétant depuis quarante ans, et cela finit par s'imposer à la vue de tout le monde. Ensuite, nous ne sommes plus à l'âge des blocs politico-militaires, et il n'en existe plus, à part l'Otan. Il y avait alors un ennemi, un rideau de fer, un créneau à tenir. Face à Staline, faire bloc se justifiait. Aujourd'hui l'Union européenne est un anachronisme: trop petite pour les défis mondiaux, économique, écologique et autres, et trop grande, à 27, pour une quelconque cohérence. C'est devenu un carcan, non un tremplin.
L'Europe actuelle est-elle allemande ou américaine?
Les deux ne sont pas incompatibles. L'Europe des fondateurs a commencé par être américaine, dans son inspiration et son financement plus ou moins secret, et elle est devenue à prépondérance allemande, après l'élargissement, qui a déplacé à l'est le centre de gravité. Il est normal qu'une Europe fondée sur la primauté de l'homo oeconomicus soit dominée par la première économie du continent.
Par bien des côtés, l'européisme est l'opium de nos élites, à la fois expression de leur détresse politique et protestation contre cette détresse.
L'homo oeconomicusaméricain s'adosse à une croyance en Dieu,in God we trust. Et chez nous, il se veut autosuffisant. Comparez un billet de 10 dollars, qui articule une métaphysique sur une histoire concrète et une géographie précise, avec un billet de 10 euros, qui est un billet de Monopoly sans devise, sans visage et sans lieu, et vous comprendrez tout. Pas une silhouette sous ces arches en suspension entre ciel et terre, telles des apparitions fantomatiques. D'un côté, un peuple, donc une histoire. De l'autre, un agrégat, hors sol et hors histoire.
Que pensez-vous de l'idée voulant que l'Europe aurait apporté la paix?
Ce n'est pas l'Europe de Bruxelles qui a fait la paix, c'est la paix mondiale qui a fait cette Europe, quand la dissuasion nucléaire a gelé de part et d'autre les conflits dans chaque camp, chaque suzerain, États-Unis et URSS, n'ayant aucun intérêt à voir ses protégés se déchirer. Et ladite Europe a dû en appeler aux États-Unis pour ramener la paix dans l'ex-Yougoslavie, qu'elle a été incapable de restaurer par elle-même. Elle ne peut ni faire la guerre ni faire la paix. C'est dommage.
Vous dites qu'en s'institutionnalisant, l'Europe s'est défaite…
Votre question me rappelle une réponse de De Gaulle à Malraux dans Les Chênes qu'on abat : «L'Europe dont les nations se haïssaient avait plus de réalité qu'aujourd'hui.» Il faut relire cet entretien de 1969, prémonitoire, comme tous les pronostics gaulliens. «Sans doute assistons-nous, dit-il, à la fin de l'Europe. Bonne chance à cette fédération sans fédérateur.» C'est peut-être l'«anglobal» le grand et seul fédérateur. Le fameux mot apocryphe de Jean Monnet, «Si j'avais su j'aurais commencé par la culture», n'a pas de sens, puisque la culture, c'est d'abord la langue! Si vous allez à Bruxelles, vous verrez que c'est devenu une ville anglophone, alors que Genève est restée francophone. À force de vouloir accueillir toutes les identités, l'Europe n'a plus d'identité. Notre grand lanceur d'alertes a fait dans ses derniers jours un avertissement que nos responsables dans leur fuite en avant auraient intérêt à méditer: «Je n'ai jamais cru bon de confier le destin d'un pays à ce qui s'évanouit.��
À demain de Gaulle?
N'en faisons surtout pas un nationaliste. C'est lui qui a assuré et solennisé la réconciliation franco-allemande, avec Adenauer, et instauré l'Office franco-allemand de la jeunesse. Et il a sincèrement voulu une Europe européenne avec le traité de l'Élysée et le plan Fouché. Malheureusement, le Bundestag, conseillé par Jean Monnet, l'a envoyé sur les roses. D'où sa boutade: «Les traités, c'est comme les jeunes filles et les roses. Ça dure ce que ça dure.» Sortir du protectorat américain a semblé sacrilège à nos amis allemands. Espérons que cette peur ne durera pas toujours. On peut en douter.
» LIRE AUSSI - Philippe de Villiers: «Les pères fondateurs de l'Europe étaient dans la main des Américains»
Vous ne vous reconnaissez pas dans l'opposition entre nationalistes et progressistes théorisée par Emmanuel Macron?
Pas du tout. Cette opposition a été théorisée, il n'y a pas si longtemps, par Drieu la Rochelle, éminent progressiste qui demandait à «l'Europe nouvelle» de transcender les vieux nationalismes mortifères.
Ce n'est pas l'Europe de Bruxelles qui a fait la paix, c'est la paix mondiale qui a fait cette Europe, quand la dissuasion nucléaire a gelé de part et d'autre les conflits dans chaque camp.
C'est pourquoi, disait-il, lui ainsi que nombre d'intellectuels et d'académiciens de cette époque, pour se libérer des chauvinismes étriqués qui nous ont fait tant de mal, il fallait défendre tous ensemble la forteresse Europe contre les hordes bolcheviques, ce dont se sont chargés en 1944 les Waffen SS de la division Charlemagne, avec ses 7000 volontaires. On devrait rouvrir nos livres d'histoire, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Il n'y a pas que l'économie dans la vie.
Cette opposition, Ariel contre Caliban, un imperium économique et juridique contre des cultures locales battues en brèche, l'Ouest contre l'Est, fait évidemment l'affaire des nationalistes. Pour résister aux empires, l'Europe centrale et balkanique n'a jamais pu se reposer sur un État, mais sur sa culture ancestrale, et la résistance passe toujours là-bas par la langue et la religion. Pourquoi raviver cette fâcheuse tradition?
Allons-nous vers le retour des nations ou l'Europe des tribus?
Vous posez la question clé. Il faut assurer un avenir à la nation civique, la nôtre, fondée sur le «est Français qui veut», et empêcher à tout prix que la nation ethnique, fondée sur la loi du sang, ne vienne la remplacer. C'est le grand danger. La tribu, contrairement à ce qu'on croit, est une forme d'organisation hélas de plus en plus moderne, et l'Europe, qui était censée fédérer, diminue et fragmente les États nations, accélère les séparatismes, voyez l'Espagne, la Belgique, la Grande-Bretagne, la Padanie italienne. Souhaitons que la République des citoyens résiste au grand retour du féodal, à quoi aboutit, paradoxalement, le supra-national.
Comment se délitera cet ensemble?
Je n'en sais strictement rien. Il faut laisser du temps au temps. Il y aura des sursauts, des effets de traîne et sans doute une union douanière maintenue, et quelques jurisprudences. Mais les peuples risquent de se fatiguer de voir des juges non plus serviteurs de la loi, mais prescripteurs de normes, qui oublient que la loi républicaine est l'expression d'une volonté générale, délibérée par les représentants du peuple et appliquée en son nom. La judiciarisation à tous crins de la vie publique, c'est déjà la démission du politique.
Existe-t-il un peuple européen?
Hélas non, même si on met la charrue avant les bœufs, en pensant qu'un Parlement peut engendrer un peuple. Un peuple, ce n'est pas seulement une communauté d'intérêts économiques mais une communauté imaginaire. Celle-ci suscite une affectio societatis, une solidarité affective, intime et instinctive. Un Calaisien est concerné par ce qui se passe à Marseille. Un Français n'est pas concerné par ce qui se passe en Pologne ou en Estonie.
Aujourd'hui l'Union européenne est un anachronisme : trop petite pour les défis mondiaux et trop grande, à 27, pour une quelconque cohérence. C'est devenu un carcan, non un tremplin.
Il y a un cinéma américain mais il n'y a pas de cinéma européen, faute d'une langue commune et de vedettes qui parlent à tous les pays. «Les seuls acteurs que l'on a en commun en Europe sont américains», note Jean-Jacques Annaud. C'est un symptôme intéressant, quoiqu'un peu triste.
Êtes-vous eurosceptique?
Nullement. La question n'est pas de savoir si on est pour ou contre l'Europe mais de quelle Europe on parle. C'est comme si on vous demandait: êtes-vous pour ou contre la France? Mais quelle France, celle de Michelet ou celle de Maurras? De Jean Moulin ou de Le Pen? Quelle Europe? Il y en a plusieurs. Il y a l'Europe médiévale du catho nostalgique, l'Europe des Lumières, chère à Valéry, l'Europe carolingienne du temps de l'Occupation et l'Europe technocratique de la Commission. Pardonnez-moi, mais j'opte pour celle de Valéry.
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Je lisais ce matin un billet d'opinion publié dans Marianne par une professoresse de philosophie qui me paraît mettre le doigt sur des choses intéressantes.
Sinon, il y a ce contrepoint :
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Elle soulève aussi des points intéressants, mais je ne suis pas du tout d'accord avec elle quand elle dit que sa robe affichait un décolleté ordinaire. Si je ne vois pas sous quel motif on lui interdirait l'accès au bâtiment quand d'autres s'y baladent au même moment en tenue de plage.
salut! tu penses quoi du mouvement #lundi14Septembre? j'avoue que je suis d'accord avec l'idée générale mais le manque de réflexion sur la sexualisation des adolescentes et le diktat des normes patriarcales (type maquillage) me laisse un peu sceptique...
Alors, tout dépend de quoi on parle.
Si l'idée c'est d'attirer l'attention sur le fait que les normes soient plus sévères pour les filles que pour les garçons, et qu'elles puissent être sexistes / sexualisantes alors je comprends. Dire à une jeune fille qu'on ne vient pas en classe avec un t-shirt au dessus du nombril ou un mini short parce qu'on n'est pas à la plage mais à l'école, c'est du bon sens. Lui dire que ça va déconcentrer les garçons, c'est non. Et comme ça fait longtemps que j'ai quitté l'école, je ne sais pas ce qu'elles ont pu entendre.
Si par contre c'est juste histoire de dire "je dois pouvoir m'habiller comme je veux à l'école", là c'est non aussi. L'école n'est pas la maison, la plage où le bar du coin, il y a des notions de respect mutuel qui passent par l'habillement, mais pas seulement, qui doivent être mises en place à ce moment là de la vie. Ça fait partie de bases éducatives qui normalement sont de la responsabilité des parents mais que l'école peut / doit aussi renforcer.
Sachant que j'ai été ado dans les années 2000 alors que la mode était d'une classe folle, et qu'aucun t-shirt n'atteignait ma ceinture de jean, j'ai copieusement râlé contre ces règles parce que je voulais être cool et à la mode. D'ailleurs l'expression "l'école c'est pas la plage" me vient en ligne directe de ma mère et j'ai hurlé, levé les yeux au ciel et fait le regard de cocker malade pour essayer de la faire plier. Rien n'y a fait. Elle avait raison.
Pour les garçons, on est moins dans la protection que dans justement l'apprentissage du respect mutuel, celui qu'on se doit à soi-même et aux autres en faisant attention à son apparence, son hygiène, sa présentation.
Après on reste dans la droite ligne du 'choice feminism' libéral, dont la ligne est 'je fais ce que je veux sans considération pour les autres'. C'est un gouffre dans lequel n'importe qui peut s'engouffrer, comme par exemple les promoteurs du voile à l'école.
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Les travers de l’hyper-responsabilisation écologique individuelle
Nous portons tous la responsabilité du désastre actuel et futur. Mais en mettant le curseur sur l’individu, on oublie de questionner radicalement notre système de production et l’inaction des grands groupes capitalistes.
J’ai vingt-neuf ans et voilà pourquoi je me demande si je prendrai encore l’avion", était le premier titre de mon propos, allusion bien entendue à la contribution d’Olivier De Schutter parue ici ce 7 décembre dernier. L’auteur y livrait les raisons de son récent choix de ne plus prendre l’avion. Une contribution qui m’a donné l’envie d’en prolonger la réflexion et d’en questionner les dynamiques sous-jacentes.
De Schutter ne prendra plus l’avion
Est-ce que je prendrai encore l’avion ? Qui se posait cette question il y a quinze ans ? Certains groupes altermondialistes, quelques écolos mais, c’est sûr, elle faisait rarement irruption dans les pages des quotidiens que l’on connaît. Or, aujourd’hui, il n’est plus exceptionnel que nos comportements individuels soient interpellés au nom de l’écologie (même dans les publicités). Et les slogans, comme les injonctions sont presque toujours adressés à nos individualités. Le discours ambiant voudrait que chacun fasse sa part, que chacun porte, dans son petit bec de colibri, les trois gouttelettes nécessaires à son confort personnel de cohérence, trois gouttelettes qui vont rejoindre les trois autres de son voisin ou de sa voisine, ou les deux, et former ainsi un Canadair capable d’éteindre l’incendie qui ravage notre planète.
Symptomatique de ce que j’appelle aujourd’hui l’hyper-responsabilisation écologique individuelle. Aujourd’hui, nous portons chacun et chacune le poids du changement climatique, la responsabilité du désastre écologique actuel. Il est apparu à nos consciences que si nous persistons à consommer, à nous déplacer, à nous… de la sorte, nous pouvons sans doute dire adieu à la planète telle que nous la connaissons. Dès lors, pour éviter d’être dans la "dissonance cognitive", comme le souligne Olivier De Schutter, ceux et celles qui le peuvent, qui le veulent agissent au quotidien sur leurs comportements.
Rendre invisible les responsables
L’objectif de cette tribune n’est pas de tergiverser sur le bien-fondé ou pas de cette hyper-responsabilisation, mais plutôt de souligner ce qu’elle peut parfois invisibiliser. Loin de moi l’idée d’opposer deux logiques de luttes : celle qui s’ancre dans la modification au quotidien de ses comportements et celle qui tend à modifier les cadres collectifs. Elles sont, bien entendu, complémentaires si elles arrivent à dialoguer, à se reconnaître et à s’articuler. Mais je vois dans l’hyper-responsabilisation écologique trois véritables écueils : elle a tendance à mettre le curseur du changement uniquement sur l’individu, elle invisibilise les premiers responsables et ne questionne pas radicalement notre système de production.
Quelle minorité décidée ?
L’accentuation extrême de notre responsabilité climatique étouffe nos rébellions et charrie dans l’ombre les réponses collectives que nous devons mettre en place pour que les choses bougent. Or ces réponses ne sont pas l’agglutinement de nos comportements individuels vertueux mais bien la modification des cadres collectifs qui régissent nos sociétés. Et aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, ces cadres collectifs ne sont modifiables que par des actes politiques de nos dirigeants. Certes, je rejoins Olivier De Schutter lorsqu’il affirme "qu’il suffit d’une minorité décidée" pour changer la société. Je ne suis, par contre, pas certaine que nous parlons de la même minorité. Nous avons vu comment la minorité décidée présente à la marche pour le climat de ce 2 décembre 2018 a fait bouger les lignes… Oui, il y a une prise de conscience chez les citoyens (lesquels, par ailleurs ?). Oui, il y a des changements dans toutes les petites communautés, réseaux qui forment notre société. Mais on ne m’enlèvera pas l’idée que les changements radicaux, c’est-à-dire ceux qui modifient les racines, proviennent de décisions politiques et donc de décideurs. "La minorité décidée" qui a le pouvoir aujourd’hui ne semble pas si décidée que cela. L’hyper-responsabilisation serait-elle donc une forme de déresponsabilisation de nos États ? L’idéal libéral poussé à un tel extrême que plus rien, même la sauvegarde de notre planète, n’est du ressort de notre aptitude à faire du collectif ?
Grands groupes
À la minorité non décidée que sont nos gouvernements, il y a, par contre, une "minorité décidée" à ne rien ou presque rien changer. Or, c’est cette minorité-là qui est la première responsable du drame écologique présagé par le Giec. Peut-on rappeler que 50 % des gaz à effet de serre sont, par exemple, produits par cinquante entreprises ? Ou que l’agrobusiness est en train de littéralement détruire la forêt amazonienne ? L’hyper-responsabilisation écologique individuelle, en mettant le curseur sur l’individu, en accentuant notre responsabilité ou notre culpabilité, tend à invisibiliser "cette minorité décidée" composée par les grands groupes capitalistes dont la capacité à modifier le cadre collectif est, d’ailleurs, impressionnante. Nous avons tous et toutes une part de responsabilité dans l’épanouissement de notre planète, mais il est grand temps que ceux et celles qui sont coupables de la majorité des dégâts écologiques et sociaux modifient fondamentalement leur mode de production.
L’illusion technologique
Ce qui nous amène au dernier écueil, sans doute le plus important. L’hyper-responsabilisation écologique se centre exclusivement sur l’urgence écologique. Et y répond par des actes de réparation. Réparer, c’est conserver un système sans le requestionner. Or le débat écologique ne peut avoir lieu sans mobiliser celui de la justice sociale. Sortir l’écologie des questions de redistribution des richesses, des rapports de pouvoir et des finalités de notre système économique, c’est une manière de ne plus les poser, de faire croire que la solution passera uniquement par des changements "technologiques". Or le drame écologique que nous vivons n’est que le résultat d’un mode de production capitaliste libéral et néolibéral à peine séculaire. Il fait donc partie intégrante des logiques économiques qu’il est urgent de redéfinir radicalement. On ne peut plus faire comme s’il n’était qu’une externalité négative qu’il suffirait de soigner indépendamment du reste.
Violaine Wathelet, doctorante au Centre d'étude de l'opinion de l'Université de Liège. Source : La Libre Belgique
■ Dans un contexte où réchauffement climatique et dioxyde de carbone vont de pair, l'avion est de plus en plus montré du doigt comme pollueur de l'atmosphère. ■ À l'heure où les leaders d'opinion écologistes décident de se passer de voyages en avion, êtes-vous prêts à sauter le pas aussi? Pourquoi, alors que la conscience écologique semble de plus en plus présente, à l'heure des marches et grèves pour le climat, ne voit-on pas la fréquentation des avions baisser ? Pour Amélie Anciaux, sociologue des pratiques écologiques et de leur adoption dans les habitudes et routines quotidiennes (au Cridis, UCLouvain), les jeunes adultes ont encore des difficultés à se passer de l'avion. En effet, les 25-35 ans de la classe moyenne supérieure ont été habitués à partir annuellement avec leurs parents. Et même si les presque 2000 individus questionnés par la sociologue combinent certaines pratiques écologiques, comme se déplacer à vélo, acheter ses vêtements en seconde main ou s'alimenter local et bio, aucun n'est un activiste pur et dur. Certes, l'étude se base sur de jeunes "Monsieur et Madame Tout-le-monde", précise Amélie Anciaux, "pas de gens qui vivent dans des yourtes et font l'école à domicile". Ce qui intéresse la sociologue, ce sont les pratiques écologiques ponctuelles au travers de gestes de consommation : comprendre comment ces pratiques se déclenchent.
La culpabilité ne suffit pas Souvent, le sentiment de responsabilité environnemental ne suffit pas. En effet, un changement de pratique peut avoir lieu lorsque quatre dimensions sont présentes, nous explique Mme Anciaux. La culpabilité (émotion qui part à la base d'un sentiment de responsabilité, liée aux valeurs de l'individu) fait partie de ces dimensions. Mais il faut également des structures matérielles alternatives accessibles à tout le monde ("entre un billet d'avion à 90 euros et un trajet de train à 270 euros pour un trajet Bruxelles-Genève", par exemple). Les savoir-faire et les routines entrent, eux aussi, en compte. Lorsque l'on n'a pas l'habitude de prendre le temps, que cela ne fait pas partie des moeurs, par exemple. "Pour certains, se dire 'je vais voyager six heures, alors que le trajet se déroule ici, en Europe', c'est vraiment une perte de temps." Le dernier point, sont ce qu'on appelle les structures institutionnalisées. Ce sont des procédures qui n'émanent pas de l'individu, mais des gouvernements ou des entreprises dans lesquelles les individus travaillent et qui vont changer leurs pratiques. "Par exemple, si mon employeur rembourse mon billet de train, cela me facilitera la vie et la décision." Installer des pistes cyclables sur les routes, incite également au changement et à utiliser ces pistes. "Lorsque le gouvernement avait subventionné le photovoltaïque, c'est la procédure institutionnalisée qui a encouragé la nouvelle pratique." Ces quatre composantes sont nécessaires, répète la chercheuse, pour que le changement de pratique se produise.
- Sortir du capitalocène pour éviter le chaos climatique. Tous responsables du dérèglement climatique ? Le Monde diplomatique, novembre 2015
- Faire sa part ? Les gestes individuels, même « héroïques », sont loin d’être suffisants pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Pouvoir et responsabilité des individus, des entreprises et de l’Etat face à l’urgence climatique.
#ecologie#capitalisme#neoliberalisme#justicesociale#transitionecologique#capitalocene#consumerism#urgenceecologie
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exojtm a réagi à votre billet: S’ABSTENIR A BEAU ÊTRE UN DROIT, VOUS DEVEZ VOTER...
Ah…moi qui pensais que le pays du Charlie respectait la liberté d'opinion et d'expression…:’)
Ah... Moi qui pensais que le pays du Charlie avait bien compris que le FN était un parti raciste, xénophobe, antisémite, homophobe, misogyne et sexiste... And yet you still commenting on my post :’)
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Non contente de répondre aux exigences de Bruxelles, cette proposition de loi fait du zèle
.@GuillaumGontard : le rail est un patrimoine national, de ceux qui font la grandeur de notre pays et auxquels les Français sont particulièrement attachés. C'est cela que menace l'ouverture à la concurrence imposée par la délétère idéologie néo-libérale de l'UE. #MonTrainJYTiens pic.twitter.com/hkIFZKuScd
— Sénateurs CRCE (@senateursCRCE) 28 mars 2018
Comme vous l'avez rappelé, madame la ministre, l'histoire du rail français fait partie intégrante de l'histoire de France. Il s'agit d'un patrimoine national, de ceux qui font la grandeur de notre pays, de ceux auxquels les Français sont particulièrement attachés.
De fait, notre système ferroviaire a toujours compté parmi les meilleurs au monde. Par son maillage extrêmement dense, il est un facteur essentiel d'égalité entre les citoyens et d'unité territoriale. Il assure tant la vitalité des territoires français que la cohésion du pays. Alors que la fracture territoriale et la transition écologique comptent parmi les défis majeurs du siècle, il est primordial de préserver notre réseau et notre excellence ferroviaires.
La proposition de loi que nous examinons aujourd'hui, dans la même veine que le projet d'ordonnances gouvernementales que nous examinerons demain, constitue un retour en arrière malvenu. En effet, il y a près de quatre-vingts ans, la SNCF a été créée pour pallier les difficultés d'investissements et d'organisation du secteur ferroviaire.
En 1937, pour mettre un terme à la myriade inopérante de petites compagnies privées, le Front populaire a décidé de les unifier en une seule compagnie nationale. Cette décision historique a conféré à la puissance publique un rôle essentiel de stratège qui permettra à la SNCF non seulement d'atteindre l'excellence, notamment avec la création du TGV, mais aussi d'achever le maillage du territoire et d'assurer une nécessaire péréquation entre les lignes rentables économiquement et les lignes rentables socialement.
Aujourd'hui, c'est tout cela que menace l'ouverture à la concurrence imposée par la délétère idéologie néolibérale de l'Union européenne. Non contente de répondre aux exigences de Bruxelles, cette proposition de loi fait du zèle. J'en veux pour preuve la privatisation des gares dont ce texte porte les germes, privatisation qui affaiblira, sans qu'il soit permis d'en douter, la densité du réseau. Plus largement, selon une logique libérale bien connue de privatisation des profits et de socialisation des pertes, c'est tout le réseau secondaire qui restera à la charge du contribuable et est, à terme, menacé de disparition progressive.
Une telle perspective est plus qu'alarmante quand on examine les nombreuses enquêtes d'opinions en France, aux États-Unis ou en Autriche, qui établissent une corrélation irréfutable entre l'éloignement d'une gare et le vote en faveur de l'extrême droite ou des populistes. Supprimer une gare, supprimer une ligne, c'est renforcer ce sentiment d'abandon qui mine la concorde nationale. Ainsi, on s'achemine plus vers le catastrophique modèle britannique de privatisation totale du système ferroviaire – sur laquelle veut revenir une grande majorité de la population de Grande-Bretagne – que vers les modèles japonais ou allemand, souvent pris en exemple d'une ouverture à la concurrence réussie. À y regarder de plus près, il faut souligner que, dans les deux cas, la puissance publique a conservé un rôle essentiel de stratège.
Au Japon, après un investissement public massif dans le réseau, la compagnie nationale a été divisée en six compagnies régionales. La dette a été répartie intelligemment entre l'État et les compagnies rentables. Le désengagement de l'État est tout à fait relatif, puisqu'il exerce toujours un strict contrôle sur les tarifs des billets et subventionne les compagnies déficitaires qui ont en charge les territoires les moins densément peuplés. Une réglementation claire et exigeante a été mise en place en cas de fermeture de ligne. De fait, la concurrence est limitée aux seules lignes extrêmement rentables de la mégalopole japonaise.
En Allemagne, l'ouverture à la concurrence s'est accompagnée de la prise en charge par l'État des 35 milliards de dette de la Deutsche Bahn et de 50 milliards d'investissements supplémentaires pour la rénovation du réseau. La Deutsche Bahn est restée une compagnie publique assurant une mission de service public.
On le voit, ces deux pays ont assumé la reprise de la dette ferroviaire et des investissements massifs dans leur réseau avant la mise en concurrence. Or ni cette proposition de loi ni le futur projet gouvernemental n'envisagent cela. Ils ne répondent donc pas aux deux problèmes structurels de la SNCF : sa dette colossale et la vétusté de son réseau, qui sont l'une et l'autre fruits de la stratégie du tout-TGV, lequel a trop longtemps mobilisé des financements massifs et obéré les besoins du réseau du quotidien.
Pour remédier à ces problèmes, notre groupe, en prenant toute sa place dans le débat, vous proposera des solutions concrètes, telle la renationalisation des autoroutes ou la mise en œuvre d'une écotaxe afin de dégager des ressources pérennes pour la SNCF. En effet, comme toujours, nous abordons ce débat à l'envers. À rebours d'un enjeu comptable, nous affirmons un enjeu de service public ; une mission de service public de proximité, assurée par des agents dévoués, qui ne sauraient être les épouvantails des difficultés de la SNCF et qui doivent, contrairement aux attaques pernicieuses que contient cette proposition de loi, être confortés dans leur statut. Loin d'être des privilèges, leurs acquis sociaux devraient être la norme pour toute travailleuse et tout travailleur de ce pays. En cette journée de célébration de l'héroïsme français, on rappellera opportunément que la convention collective des cheminots doit beaucoup à leur engagement fondamental dans la Résistance.
Pour conclure, je voudrais dire que la réflexion sur l'avenir de la SNCF doit partir des besoins et non des moyens : du besoin de mobilité de tous nos territoires, nous l'avons dit, et du besoin impérieux de transition écologique. Si l'on excepte le matériel vétuste, le ferroviaire est de très loin le mode de transport le moins émetteur de gaz à effet de serre. Deux ans après la signature de l'accord de Paris, comment peut-on encore envisager de remplacer des trains par des cars ? Comment peut-on encore envisager de remplacer des trains de fret par des poids lourds sur nos routes, conséquence systématique de la libéralisation du rail ?
Vous l'aurez compris, de notre point de vue, cette proposition de loi n'apporte aucune solution aux problèmes actuels du rail français. Pis, elle risquerait de les aggraver ! Sans surprise, le groupe CRCE ne la votera pas. (
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La Presse dévoile sa nouvelle offre publicitaire, les nominations de la semaine, le billet d'opinion de Martin Gauthier, notre dossier Infopresse sur le cannabis et la publicité, et Sid Lee s'inspire des médias pour créer une cellule de contenus marketing: voici les cinq nouvelles les plus lues de la semaine.
1. La Presse veut se placer «au-devant de la parade publicitaire»: Le quotidien montréalais La Presse a annoncé une «refonte complète de son offre publicitaire». Au menu: programmatique rehaussée, segmentation des auditoires, ciblage bonifié, nouveau stock vidéo et amélioration des points de contact, dont une application mobile revampée prévue pour 2019. Patrick Jutras, son vice-président, ventes, s'est entretenu avec Infopresse à ce sujet.
2. Les nominations de la semaine: Archipel, Jeune Chambre de commerce de Montréal, Lg2, etc.: Découvrez les plus récentes nominations dans le milieu des communications et du marketing dans pas moins de 11 organisations et agences.
3. Marques d’ici et d’ailleurs, à forces inégales?: Dans ce billet d'opinion, Martin Gauthier, associé principal, chef mondial des opérations et président de Sid Lee Montréal, se penche sur les nouvelles plateformes numériques et la façon dont elles transforment le marché en un environnement toujours plus concurrentiel pour les marques.
4. Le cannabis et la publicité: des défis créatifs à venir: Il faut remonter à l'époque de la prohibition de l'alcool pour vivre une situation qui se rapproche de celle de la légalisation prochaine du cannabis au Canada. Si cette dernière génère son lot d'enjeux sociétaux, elle constitue un nouveau terrain de jeu pour les publicitaires. Infopresse a rassemblé dans ce dossier des entrevues avec des experts sur le sujet, de même que des créations publicitaires d'ici et d'ailleurs.
5. Sid Lee s'inspire des médias pour créer une cellule de contenus marketing: Sid Lee a récemment annoncé l'arrivée de cinq nouveaux joueurs provenant du milieu des médias dans son équipe de contenu marketing, ayant ainsi fait passer ce groupe de trois à 20 en deux ans. Entrevue avec Vincent Ramsay-Lemelin, directeur principal de la création numérique et de l’innovation, sur cette croissance.
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#Les 5 nouvelles les plus lues cette semaine: une nouvelle offre publicitaire pour La Presse#notre d
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Voilà, les traditionnels défilés du 1er mai ont été salis par des "casseurs", les "black blocs" comme on les appelle, comme d'habitude j'ai tristement envie de dire, et les merdias de la propagande nationale se sont fait un plaisir de relayer non stop une bande d'abrutis détruisant tout sur leur passage.
Que penser de ces images? Sont-ce là les faits de flics en civil comme on l'a déjà vu auparavant, se faisant passer pour des casseurs" afin de discéditer les manifestants pacifistes comme aime si bien le faire les gouvernements successifs et plus que jamais celui-ci ou les faits de vrais "casseurs"?
À l'heure où le laquais de la finance et des lobbies a les pleins pouvoirs et a violemment instauré sa dictature aux français qui ne font que subir le vote d'une minorité d'entre eux, tout mouvement social on le voit, est montré du doigt, est considéré comme trouble à l'ordre public alors que les forces policières se déchainent comme jamais en tabassant du jeune, du vieux, du zadiste bref tout ce qui emmerde cette oligarchie aveugle à la réalité des français(e)s.
Cette pestilentielle française qui n'aura été que fumisterie a permis à un inconnu gratte papier de cabinet feutré de s'ériger avec le soutien de ses riches petits copains à la tête de la 5e puissance mondiale, sans l'once d'un programme politique! Une première et surtout du jamais vu! Aujourd'hui, les gens se rendent compte à quel point ils vont en chier avec Sa Sainteté Imperiale aux commandes, cet homme aux discours creux, au bras long, prenant ses rêves pour la réalité et qui gouverne la France comme une start up en croyant que les français(e)s sont ses employé(e)s. Si j'étais médisant, je dirais que même Hitler avait rédigé un programme politique, offrait une vision d'avenir à l'Allemagne! Alors certes, à la lecture de Mein Kampf, on ne peut avoir que la nausée et pourtant, le teigneux moustachu aussi aryen que moi je suis brésilien a bien été élu démocratiquement!
On notera d'ailleurs en France, que lorsque un des membres de l'oligarchie est pris la main dans les caisses de l'Etat en train de magouiller, comme un Cahuzac ou le meilleur de tous un Sarkozy, c'est la démocratie qu'on attaque. Ce mot "démocratie", étant l'unique défense de ces délinquants à cols blancs. La prochaine fois que je roulerai à plus de 160 km/h devant une École et que j'écraserai délibérément des marmots, je dirais sur un ton solennel aux flics qui m'arrêteront: "mais de quel droit messieurs vous m'arrêtez! C'est la démocratie qu'on attaque!". Sur un malentendu ça peut marcher. En tout cas, ce moyen e défense fonctionne très bien pour les membres de l'oligarchie.
Quel est le nerf de la dictature si ce n'est une bonne grossière propagande imposée à la populace relayée par la presse et les merdias télévisuels vendus ou plutôt achetés par les lobbies de l'armement, de la finance, de l'industrie etc, tous acquis à leur cause et qui chaque jour nous assènent qu'il faut travailler encore plus pour gagner encore moins, que ces salauds de privilégiés de pauvres devraient être exécutés sans aucune forme de procès, que les fonctionnaires c'est rien que des fainéants qui coutent cher à l'état et que les gentils riches qui paient trop d'impôts devraient en payer beaucoup moins. On ne le répétera jamais assez, la fraude fiscale orchestrée par ces mêmes riches geignards coute 50 milliards d'euros par an à la France et 1000 milliards à l'Europe!
Dans une dictature, il est également toujours de bon ton de diviser les opinions pour mieux regner en montrant du doigt les lanceurs d'alertes, les organisations citoyennes qui se battent contre les injustices pour maintenir en vie nos libertés fondamentales dont celle de la liberté de la presse et d'opinion. Sa Sainteté a réglé le problème, Elle a fait adopter la Loi du secret des affaires mettant ainsi à genoux les vrais journalistes, celles et ceux qui nous informent vraiment pour n votre bien à toutes et à tous. Grâce à cette loi, les entreprises magouillardes milliardaires pourront s'en donner à coeur joie sans une once de regrets: tant pis pour les normes sociales, environnementales et éthiques du moment qu'on s'en met pleines poches, la planète peut bien crever on s'en fout, on a déjà tous nos billets pour partir sur Mars.
Bref, tout ce long billet pour dire quoi: saviez-vous cher(e)s ami(e)s, que les dirigeants de notre France humiliée, qui aiment tant donner des leçons de morale aux divers dictateurs de ce monde qu'ils cotoient pour leur vendre des armes en critiquant le manque de la liberté d'expression ou du musellement de la presse dans leurs pays respectifs, que la France se hissait à la 33e position du classement mondial de la liberté de la presse (source "Reporters sans frontières)?
Amusant non?
On comprend mieux maintenant la manière dont sont racontés les "événements", "l'orientation" politique des sujets traités, et pourquoi les vrais sujets d'actualité sont soigneusement exclus du débat public (comme en son temps le Cetafta, en ce moment le Mercosur et bien d'autres sujets palpitants).
Rassurez-vous braves gens, tout comme les nord Coréen sont (obligés d'être) pendus aux lèvres de leur présentatrice star de la propagande de Kim Jon Un, la plus très fraiche Ri Chun-Hee, vous pourrez toujours rester informés en regardant BFMTV!
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VENDREDI 4 AOUT 2017 (Billet 2 / 3)
Dans le baromètre « YouGov », publié sur le site du « Huffingtonpost » France (dirigé par Anne Sinclair), la popularité d'Emmanuel Macron et de son premier ministre chutent très lourdement, tombant à 36% d’opinions favorables en à peine un l mois. Un effondrement qui vient conclure un mois de juillet pour le moins compliqué pour le chef de l'État.
Baisse du budget de la Défense, départ du Chef d'Etat-Major des Armées, baisse des APL, cacophonie à l'Assemblée... le Président de la République a vu les polémiques s'enchaîner les unes après les autres, c’est ce qui est sanctionné aujourd'hui, comme le laissait penser le sondage « Ifop » paru dimanche 23 juillet dans le Journal du Dimanche.
Et les choses ne sont guère plus réjouissantes pour le premier ministre. Edouard Philippe voit en effet sa cote baisser à 37% d'opinions favorables, dépassant d'une courte tête celle du locataire de l'Elysée.
Le navire Macron semble prendre l'eau de toutes parts…
Cette enquête « YouGov » confirme donc la phase délicate qu'a eu à traverser l'exécutif durant le mois de juillet. Mois qu'il avait pourtant entamé sous de bien meilleurs auspices.
Sondage réalisé en ligne du 26 au 27 juillet sur un échantillon représentatif de 1003 Français de 18 ans et plus (méthode des quotas).
(Source : « huffingtonpost.fr »)
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D’autres sondages, publiés dans d’autres journaux, confirment celui-ci (Libération, Le Figaro…). Il paraîtrait même qu’une telle chute est quasi inédite dans l’histoire de la Vème République.
Nous ne sommes que début août. Qu’en sera-t-il à la mi-septembre, avec la réforme du Droit du Travail, quand toute la Gauche, la « bien pensante » et l’autre, va commencer à comprendre sérieusement la situation ?
En tout cas, surtout, qu’il n’y en ait pas un seul qui se plaigne devant nous ! Ils l’ont voulu, ils l’ont !
On l’a dit, on l’a re-dit et on le re-re-dit encore aujourd’hui, bientôt il ne restera plus que nous, qui n’avons pourtant pas voté pour lui, pour le défendre et espérer qu’il aille jusqu’au bout des réformes qu’il a promises aux Français, ENVERS ET CONTRE TOUT (TOUS ?).
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Madame Anastasie est de retour...
Tout s'effondre, sous les coups d'un pouvoir liberticide comme jamais aucun autre, en temps de paix (NB : l'exagération des méfaits du covid a renforcé le pouvoir de tous les leaders du moment. C’est un fait, hélas), et l'Elysée s'offre une popularité à bon compte en autorisant l'accès à la plage (et aux tire-fesses --en été ! C'est-y pas beau ?), à revoir leurs vieux parents et à boire un café au soleil (mais pas à respirer sans masque, s'il y a un flic à l'horizon !)... La presse (pour moitié vendue, pour moitié achetée) applaudit la générosité de nos maîtres qui lèvent enfin le pied et nous laissent espérer prendre le nôtre... Mais le prix à payer est élevé : une privation de la liberté de nous exprimer, de critiquer... et de penser.
Dans le silence complice des médias, notre espace de liberté, soi-disant restitué (aux mesures infantilisantes près), a été réduit dans des proportions elles aussi rarement vues en temps de paix, sous la double pression de lobbies (qui sont pour ce qui doit être interdit et vice-versa), et du pouvoir lui-même, qui croit cacher ses échecs sous une chape de silence, de désinformations officielles et de fake news. En outre, le silence et le strict contrôle médiatique ont ceci d'efficace qu'il faut ''un certain temps'' aux citoyens pour se rendre compte qu'ils sont floués sans pudeur...
Depuis le XIXè siècle, la censure a le visage (?) de Madame Anastasie, créature revêche armée de ciseaux géants. Elle a donc plus de 150 ans, mais elle a retrouvé une seconde jeunesse avec le web 2.0... et le covid : la France occupait, en 2002, la 11e place du classement des pays pour la liberté de parole et d'opinion, et se retrouve en 2020 au 34 ème rang, avec la Slovaquie et la Slovénie (ex-coco / ex-titistes), le Burkina Faso et le Botswana. Demandez-vous donc pourquoi !
La célébration escamotée du Centenaire de la mort de Napoléon 1er a été l'occasion d'un festival de faux-cu-isme (pardon pour le néologisme : il a le mérite de la clarté !), de reniements honteux mais même pas honteux, de ''et en même temps'' bordéligènes (mêmes excuses, même justification), de capitulations sans livrer bataille... et d'un étalage de haine pathologique sans précédent. Quoique... entre les arguments des ''pro'' et ceux des ''con'' --comme le disent joliment les américains-- ceux des ''con'' sont forts : c'est vrai que Napoléon n'a rien fait en faveur des énergies renouvelables, pas plus d'ailleurs que pour le tri sélectif des déchets, et il a totalement échoué sur l'égalité des salaires hommes-femmes dans la fonction publique. Et sur l'avortement ''légal'' (?) jusqu'au 9 ème mois inclus, il a été complètement nul, comme sur l'euthanasie --qui rime si bien avec ''Etat-nazi'' !
Ne riez pas, c’est trop triste : les arguments qui ont été employés pour ramener ces commémorations à une petite fraction de ce qu'il fallait faire sont comparables à ces inepties. Lui reprocher d'avoir dû, contraint par la guerre contre l'Angleterre, rétablir l'esclavage temporairement (ce qui le singularise, face aux monarchies et mollarchies moyen-orientales qui ne l'ont toujours pas aboli de facto en 2021 mais distribuent des leçons de morale), ça, c’est criminel : la vérité historique ne saurait se lire en dehors de son contexte et l'anachronisme devrait être sévèrement puni...
L'existence d'une censure est devenu incontestable ce 6 mai 2021 : quelques poignées de voyous, de ''trots-scribes'', de pharisiens et de cuistres haineux ont eu raison de la mémoire du plus grand homme de l'Histoire de France : ils ont imposé au discours officiel le vocabulaire des ''con'', y compris leur rengaine insupportable : ''Napoléon, qui est contesté''... horrible expression qui permet tous les sous-entendus les plus ''fake'' ! Mais non, Messieurs les censeurs : il n'est ''contesté'' que par quelques haineux-par-système qui visent, à travers lui, notre belle histoire de France que (dit le chef comme pour accroître la confusion, ''il faut déconstruire'', ce qui n'a qu'un seul sens : détruire). Nous vivons une époque épatante : on détruit l'humanité sexuée, on détruit la famille, l'école, la Police, l'autorité parentale, l'ordre dit républicain, le vrai et le beau, ou on fait la promotion en grand de la pornographie à l'école (cf. le scandale Benetton, entre autres)... et à l'arrivée, on a gagné drogue, meurtres, batailles rangées, viols, assassinat de policiers, et suicides chez les jeunes... ce qui était prévu, annoncé, in-con-tour-nable !
On sait, depuis Gramsci, que qui contrôle le langage et le vocabulaire contrôle la pensée, et c'est ce qui nous arrive : quand 90 % des journalistes disent ‘’se positionner à gauche’’ dans un pays qui ''pense'' à droite à plus de 70 %, sondage après sondage, la catastrophe est inévitable ! Les historiens du futur (si futur il y a, au sens qu'a encore ce mot) s'étonneront de ce décalage énorme entre les populations et ceux qui auraient dû les représenter, démocratiquement ou culturellement, et sur la docilité des foules à se soumettre aux ''diktats'' (le plus souvent insanes) de petits groupes qui ont ''trusté'' tous les postes ''à influence'' et imposent leur censure à une démocratie qui meurt d’avoir perdu tout son sens.
L'idéologie ''correcte'' vient des Etats-Unis et a infecté tout l'Occident. La main-mise d'Anastasie sur la vérité est partout : outre le covid, (domaine où seule la doxa officielle --qui dit non le lundi mais oui le mardi-- a droit de cité), on peut citer l'histoire de Maya Forstater, professeur au Center for Global Development, think tank américain à Londres, licenciée pour avoir ''tweeté'' que “les hommes ne [pouvaient] pas être des femmes”! (NDLR : pour Orwell, en ''1984'', la liberté était de pouvoir dire que 2 et 2 font 4. En 2021, dire qu'il y a des hommes et des femmes est interdit par le lobby LGBT qui, en réalité, se fiche de défendre la dignité des ‘’homos’’ mais veut faire taire ceux qui défendent l'humanité naturelle... et la vérité).
Au maitre exemple honteux, en France celui-là : un film sur Jeanne d'Arc était programmé sur FR3, le 8 mai... Mais un cuistre endoctriné de ce Sévice public a vu, dans le générique, qu'une des voix ''off'' était celle de la journaliste Charlotte d'Ornellas, cette atroce créature, vicieuse au point de penser à droite et d'apporter sa signature à ''Valeurs actuelles''... Devant une telle incongruité, on a, en vitesse, déprogrammé ce film : dans le fond, il ne commémorait que le bûcher où une ''Sainte Patronne de la France'' (des conneries, tout ça, bonnes pour une aristocrate d'origine portugaise !) a été brûlée par les cochons d'anglais et un gros Cauchon, français, lui. La censure idéologique est la pire : elle se croit ''juste''. Un comble !
Et comment éviter de parler des misères qui sont faites à Eric Zemmour, qui a le tort de transformer en ''audimat'' la soif du peuple français pour de l'air non-vicié, de la liberté, de la vérité, de la culture et des arguments incontestables. (Quel bonheur de voir tous les ministres actuels, et Valls, et Attali, s'effondrer en constatant que tous leurs faux arguments --qui ont paru fonctionner, en d'autres temps !-- ne sont que des écrans fumeux). Mais nous y reviendrons bientôt : un billet ne suffirait pas !
Mais ne terminons pas ce billet sur les méfaits de la censure et de la pensée ''clonée'' sans rappeler que si l'incendie d'une église est passé sous silence, un tag sur une mosquée déplace Darmanin et fait l'ouverture de tous les JT de ce Sévice public qui, payé par nos sous, se devrait de respecter les choix et les opinions des français et pas celle des 2000 bobos qui mènent le pays à la catastrophe... et à sa disparition possible (NDLR : Attali, égal à lui-même et toujours se cherchant entre l'infime et le néant, l'a confirmé : la disparition d'une espèce de papillons exotiques doit être un souci prioritaire, mais la disparition de la France n'en est pas un...).
Que faudrait-il faire pour que nos dirigeants voient que leurs ''administrés'' n'en peuvent plus ? Faudra-t-il une issue que tout le monde redoute (mais qu'ils font tout pour ne pas écarter) pour que nous retrouvions ces Liberté-Egalité-Fraternité que leurs tonitruants ''Vive la république'', suivi d'un rapide et honteux ''et vive la France'' ont ratatiné en ''slogan pour fin de discours'' ? On dirait qu' ils font tout ce qu'il faut (c'est-à-dire : ''tout ce qu'il ne faut pas'' !) pour que le pire devienne la seule solution... ''Pleurez, doux alcyons, oiseaux sacrés chers à Thétis, pleurez : elle est revenue, Anastasie, la vieille tarentule'' aurait (peut-être) écrit André Chénier !
H-Cl..
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