#billet d'opinion
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aymenmazigh · 7 months ago
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Nauséabonde
Start-up,
Entrepreneur,
Bailleur de fonds, 
Pitch,
Levée de fonds,
DubaĂŻ,
Singapoure,
Investissements.
Action,
Bourse,
Consommation,
High-tech,
Tik Tok,
Reach,
Interaction,
Tendance,
Trend,
Follower,
Communauté,
Leader d'opinion,
Influenceur,
influenceuse,
Influencés.
MĂ©diatisation,
Amplification,
Lobbying,
Inhumanité.
Toutes ces terminaisons de notre Ăšre actuelle,
Tout cet amassis de mots et de termes qui ne sert qu’à cliver, cataloguer.
À rendre encore plus Ă©cervelĂ©s les humains, derriĂšre les rĂȘves stĂ©riles des piles de billets. 
Tous ces préceptes, ces concepts, ces termes inventés,
Par les machines des progrÚs, pour des machines humaines lobotomisées.
ProgrammĂ©s Ă  ĂȘtre abrutis, inventifs, dans leur petit pĂ©rimĂštre prĂ© dessinĂ©.
DestinĂ©es Ă  rendre cette vie encore plus nausĂ©abonde qu’elle ne l'est.
Au Diable, que internet vous soit coupée. 
Et que vos Ă©crans s’éteignent Ă  jamais. 
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leblogdemarinaetjeanmarie · 9 months ago
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youtube
MARDI 2 AVRIL 2024 (Billet 2 / 3)
Le rĂ©sultat est bluffant. Laurent Gera imite Ă  la perfection Fabrice Luchini. Mais il n’invente rien, le texte commentĂ© par l’humoriste est exact, Ă  la virgule prĂšs (si tant est qu’il y ait une virgule dans le texte).
Lorsque vous lisez les commentaires sur You Tube Ă  la suite de cette vidĂ©o, c’est une unanimitĂ© contre le choix de cette chanteuse. Nous en avons sĂ©lectionnĂ© un, parmi les plus softs. Nous sommes tout Ă  fait d’accord avec Claude W.
Flash-Back. Souvenez-vous, lors du bicentenaire de la RĂ©volution Française, il y a eu un superbe dĂ©filĂ© sur les Champs-ElysĂ©es organisĂ© par Jean-Paul Goude et chorĂ©graphiĂ© par Philippe DĂ©couflĂ© et puis, clou du spectacle, la chanteuse amĂ©ricaine Jessye Norman, drapĂ©e dans un drapeau français, au pied de l’ObĂ©lisque de la Concorde, a fait vibrer la France et 800 millions de tĂ©lĂ©spectateurs Ă  travers le monde, avec son interprĂ©tation mĂ©morable de la « La Marseillaise ».
AmĂ©ricaine et noire, elle a pourtant fait l’unanimitĂ©. Faut dire que le PrĂ©sident de l’époque, qu’on l’ait apprĂ©ciĂ© ou pas, Ă©tait incontestablement d’une tout autre culture que notre PrĂ©sident actuel.  
___________________________
@ClaudeWolteche
Il y a 2 semaines
« Le pire de tout, c'est, qu'une fois de plus, on ne peut avoir d'opinion sans ĂȘtre affublĂ© d'une Ă©tiquette de racisme !!! Je trouve ce choix catastrophique et non pas Ă  cause de sa couleur ou de son origine ! Elle peut ĂȘtre la meilleure chanteuse du monde, Ă©coutĂ©e par tout le monde que cela ne change pas le fait qu'elle n'est pas adaptĂ©e Ă  du PIAF ni Ă  une cĂ©rĂ©monie reprĂ©sentant l'Olympisme ! Mon opinion n'est basĂ©e QUE par son style, son attitude, son extrĂȘme vulgaritĂ© ! Par contre, j'estime que ceux qui l'ont choisie l'ont fait par racisme... Le « racisme positif » reste du racisme !!! Elle reprĂ©sente parfaitement le mĂȘme choix que le PrĂ©sident Macron, Ă  la FĂȘte de la Musique en 2018, avait fait lorsqu’il avait demandĂ© Ă  quelques DJ, dont Kiddy Smile, de venir animer une piste de danse au Palais de l'ÉlysĂ©e. Personne n’oubliera le tee-shirt de ce dernier... »
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heloirgan24 · 1 year ago
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SÉANCE #13 - Internet, un lieu de dĂ©bat virtuel, entre polarisation et brutalisation
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Aujourd'hui, Internet est devenu une vĂ©ritable agora moderne oĂč les idĂ©es fusent dans une symphonie numĂ©rique. NĂ©anmoins, au cƓur de cette agora, une interrogation prĂ©occupante ne cesse de prendre de l'ampleur : est-ce que le dĂ©bat public en ligne est encore possible ? L'agora numĂ©rique n'aurait-elle pas dangereusement glissĂ© vers une Ăšre de polarisation et de "brutalisation" des conversations ?
Les mĂ©dias sociaux, autrefois perçus comme des lieux propices Ă  la libertĂ© d'expression, semblent avoir mutĂ© en arĂšnes virtuelles oĂč le dĂ©bat est devenu une joute violente sans limites. Prenons X, oĂč une simple divergence d'opinions peut rapidement devenir un Ă©change intense. "Un vaste Ă©gout mondial", voilĂ  comment la maire de Paris, Anne Hidalgo, a dĂ©fini X avant de quitter la plateforme du fantasque Elon Musk. Cette polarisation sur la plateforme amĂ©ricaine est telle que les internautes se retrouvent piĂ©gĂ©s dans des bulles informationnelles qui confirment leurs opinions, ce qui ne fait pas avancer les dĂ©bats. Le manque de diversitĂ© encourage fortement la polarisation sur les rĂ©seaux sociaux.
Un exemple qui montre la brutalisation des échanges sur les réseaux sociaux est le cas des sections commentaires sous les articles en ligne. On observe la virulence et la violence des propositions, ce qui est symptomatique de la brutalisation sur Internet. Mais une question perdure : comment en est-on arrivé à cette problématique du stade ? L'une des réponses qui revient souvent est "l'anonymat" sur Internet. Mais est-ce que ce statut, cher à Internet, est le souci majeur ou l'allié d'un comportement problématique ? Un billet n'est pas suffisant pour répondre à ce vaste interrogatoire.
Selon moi, le combat n'est pas terminĂ©. MĂȘme si les logiques Ă©conomiques et idĂ©ologiques des rĂ©seaux sociaux ont alimentĂ© la polarisation, ils peuvent aussi inverser la vapeur avec des prises de dĂ©cision claires et ambitieuses. De plus, les internautes ont aussi leur part de responsabilitĂ©. Ils se doivent de changer leurs comportements afin de faire de l'espace numĂ©rique un lieu sain oĂč le dĂ©bat est sain et constructif. Cela peut ĂȘtre vu comme une douce utopie, mais dans ce combat, je pense que les internautes ont un rĂŽle majeur Ă  jouer. Le dĂ©fi est colossal, mais il n'est pas encore trop tard pour inverser la tendance.
Sources :
https://www.cairn.info/revue-effeuillage-2021-1-page-15.htm
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helshades · 5 years ago
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« (...) En fait, ce n’est pas trĂšs compliquĂ©, la force. Quelques mots grossiers ou familiers, quelques images dĂ©gueulasses pour montrer qu’on choque le bourgeois, et le simplisme satisfait que donne la bonne conscience. Une arme de destruction massive, la bonne conscience. Elle efface les doutes, les nuances, la complexitĂ©. Tout est permis quand on est du bon cĂŽtĂ©. Celui des « dominĂ©s » contre les « dominants ». MĂȘme quand on est cĂ©lĂ©brĂ©e par toute l’intelligentsia culturelle Ă  laquelle on appartient. (...) C’est beau, la convergence des luttes, quand on peut se mettre au centre.
Je ne suis pas une Ă©crivaine punk gĂ©nialement transgressive. Je suis blanche et bourgeoise, ce qui semble disqualifier mes propos depuis qu’il est de bon ton de compter les noirs et les blancs dans les cĂ©rĂ©monies mondaines comme dans les dĂ©bats intellectuels. Comme la plupart des femmes, j’ai eu droit aux assauts de certains sales types, les frotteurs du mĂ©tro, la main aux fesses au petit matin, sur le chemin du lycĂ©e, l’exhibitionniste dans le train de nuit, le supĂ©rieur hiĂ©rarchique entreprenant
 Les remarques sexistes, aussi, le mĂ©pris latent, le fameux plafond de verre
 Mais jamais je n’aurais l’indĂ©cence de mettre cela sur le mĂȘme plan qu’un viol, de me faire croire que nous sommes toutes « victimes », dans une sorte de continuum, victimes du patriarcat bourgeois, des « dominants ». (...) Parce que, les « dominants », c’est ça. Ce que nous dit le texte de Virginie Despentes, c’est qu’il existe des coupables par essence.
(...) Chez les riches, on viole. On Ă©crabouille les habitants des banlieues. Avec le soutien des flics. Et en face ? En face, la fĂ©minitĂ© superbe d’AdĂšle Haenel incarnant l’opprimĂ©e rĂ©duite au silence, AdĂšle Haenel en robe du soir et talons aiguilles pour personnifier les pauvres, les oubliĂ©s, les laissĂ©s pour compte... Enfin, ceux, parmi les pauvres, qui appartiennent au camp des dominĂ©s, et qui donc ne sauraient ĂȘtre des salauds ou des tordus. Parce qu’il y a aussi les mauvais pauvres. Ceux qui sont pauvres mais mĂąles et « hĂ©tĂ©ronormĂ©s ». Ceux qui sont pauvres mais qui ne vivent pas dans les banlieues, ou qui ne considĂšrent pas que les policiers sont indistinctement des assassins suppĂŽts du pouvoir. Ceux qui trouveront effarant le texte de Virginie Despentes et celui publiĂ© en regard, qui en est la version plus grimaçante encore. Il est signĂ© Paul B. Preciado, philosophe. Et il est la traduction en jargon « deuxiĂšme annĂ©e de sciences sociales » du premier. Il en est la vĂ©ritĂ©, une fois dĂ©pouillĂ©s les artefacts littĂ©raires du lyrisme gueulard. (...)
Le texte de Virginie Despentes et celui de Paul Preciado n’ont pas pour objet le scandale que constituerait l’attribution d’un prix Ă  Roman Polanski, ou mĂȘme l’usage du 49.3 par un gouvernement dĂ©rĂ©gulateur et enfermĂ© dans son systĂšme. Pour ma part, je n’ai pas attendu qui que ce soit pour dĂ©crypter et dĂ©noncer les mĂ©canismes du capitalisme financiarisĂ© ou les distorsions du principe dĂ©mocratique par les tenants du centrisme autoritaire. Et je n’ai jamais eu la moindre tendresse pour Roman Polanski. Mais je trouve ses films extraordinaires, comme AdĂšle Haenel peut, lors d’une petite interview vidĂ©o, affirmer que Louis Ferdinand CĂ©line est son Ă©crivain prĂ©fĂ©rĂ© sans qu’on la soupçonne de souscrire Ă  Bagatelle pour un massacre : distinction entre l’homme et son Ɠuvre, etc
 Non, ces deux textes ont pour objet la dĂ©testation des hommes hĂ©tĂ©rosexuels – du moins de ceux d’entre eux qui ne se fouetteraient pas d’ĂȘtre des hommes. Ils ont pour objet d’imposer dans l’univers social ce fantasme d’une « norme hĂ©tĂ©rosexuelle » totalitaire, parfaitement illĂ©gitime puisque culturellement construite, par laquelle les mĂąles asserviraient le reste de l’humanitĂ©. Et ça marche. On trouve ça gĂ©nial. Si l’on ne veut pas ĂȘtre dans le camp des violeurs, on doit trouver ça gĂ©nial. Ces deux textes, qui prĂ©tendent dĂ©noncer un abus de pouvoir, sont une quintessence d’abus de pouvoir intellectuel. A la fois couteau sous la gorge du lecteur et enfumage idĂ©ologique. (...)
Ah, et puis, on oubliait, dans le texte de Virginie Despentes, il y a aussi les collabos. Ceux qui se taisent. « On est humiliĂ© par procuration, Ă©crit-elle, quand on les regarde se taire alors qu’ils savent que si Portrait de la jeune fille en feu ne reçoit aucun des grands prix de la fin, c’est uniquement parce qu’AdĂšle Haenel a parlĂ© et qu’il s’agit de bien faire comprendre aux victimes qui pourraient avoir envie de raconter leur histoire qu’elles feraient bien de rĂ©flĂ©chir avant de rompre la loi du silence. » C’est pratique, le silence. On peut lui faire dire ce qu’on veut. On peut prĂ©tendre qu’AdĂšle Haenel a Ă©tĂ© clouĂ©e au pilori comme une « sorciĂšre », elle qui a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e, encensĂ©e pour sa prise de parole, par la quasi totalitĂ© des mĂ©dias, pendant que celui qu’elle accusait Ă©tait virĂ© d’à peu prĂšs partout.
En fait, le silence, ces derniers temps, est plutĂŽt celui qu’on impose aux universitaires qui n’ont pas le bon goĂ»t de prĂȘcher l’intersectionnalitĂ© des luttes. Aux journalistes, aux politiques, qui voudraient Ă©viter d’ĂȘtre immĂ©diatement renvoyĂ©s Ă  l’extrĂȘme droite ou Ă  Valeurs Actuelles s’ils disaient ce qu’ils pensent des concepts de ce fĂ©minisme agressif et de sa dĂ©testation de l’universel. Aux hommes en gĂ©nĂ©ral, qui sont invitĂ©s Ă  la fermer parce qu’ils sont des dominants. Le silence, aussi, des femmes qui n’ont pas les moyens de se faire entendre. Celles qui veulent dĂ©noncer le sexisme et les agressions qu’elles peuvent subir dans un RER, le bureau d’une PME, ou chez elles, dans leur famille, mais qui ne se reconnaissent pas pour autant dans la bouillie conceptuelle des ayatollahs du fĂ©minisme queer. Celles qui ont besoin de soutien pour se libĂ©rer et pas d’embrigadement.
La colĂšre en lisant le texte de Despentes, c’est en pensant Ă  elles. Et puis Ă  tous ces jeunes Ă  qui l’on fait croire que pour dĂ©noncer l’injustice et les agressions, il faut en passer par le ressentiment, la caricature et la haine des hommes. J’ai pensĂ© Ă  mes fils, dont j’espĂšre qu’ils sauront se comporter en hommes, c’est-Ă -dire en Hommes, en ĂȘtre humains respectueux et dignes, s’interdisant toute forme d’abus de pouvoir et d’écrasement de l’autre, et qu’ils comprendront que le dĂ©sir n’est jamais plus intĂ©ressant que quand on le transcende par les mots. J’ai pensĂ© Ă  ma fille Ă  qui je ferai tout pour donner cet appĂ©tit de vie, cette envie de savoir, qui la rendra libre et puissante. Tous trois, je veux le croire, sauront s’élever contre les injustices sans jamais se donner le beau rĂŽle, sans jamais confisquer la souffrance des autres pour servir leur idĂ©ologie. Sans jamais voir le monde en noir et blanc. Sauf dans quelques vieux films qui justement rĂ©vĂšlent toutes les nuances de l’ñme humaine. »
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eratopoesis · 3 years ago
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2021 | coups de cƓur poĂ©tiques
L'année 2021 ne fut pas une année trÚs chargée en terme de découvertes livresques. Cependant, je suis plutÎt contente de mes trouvailles et de ces quelques plongeons dans la lecture.
Mon premier coup de cƓur de l'annĂ©e fut Ariel par Sylvia Plath.
Ariel est le dernier recueil de l'autrice, publiĂ© deux ans aprĂšs son suicide. Dans ce recueil, le passĂ© est tortionnaire et maĂźtre du prĂ©sent. Cette terrible volontĂ© d'en finir qui brĂ»le les os en plein hiver se mĂȘle au soulagement ultime. Ariel Ă©tait pour moi l'Ă©vanescence de l'ĂȘtre Ă  travers une lutte acharnĂ©e vers la satisfaction.
❊
Extrémité
Voici parfaite la femme. Mort, Son corps arbore le sourire de l'accomplissement ; L'illusion d'une nécessité grecque Flotte parmi les volutes de sa toge ; Ses pieds Nus semblent dire : Nous sommes arrivés jusqu'ici, c'est fini. Chaque enfant mort lové, serpent blanc, Un à chaque petit Pichet de lait, vide dorénavant. Elle les a repliés Dans son corps comme des pétales De rose se ferment quand le jardin Se fige et que les odeurs saignent Aux gorges douces et profondes de la fleur de nuit. Rien ne saurait toucher ni attrister la lune Qui regarde sans broncher depuis sa cagoule d'os. Elle a l'habitude de ce genre de chose. Et ses ténÚbres craquent, et ses ténÚbres durent.
❊ Totem
Le moteur va tuer le rail, le rail est d'argent Et s'Ă©tire jusqu'Ă  l'horizon. Il sera dĂ©vorĂ© de toute façon. Sa course est vaine. Au crĂ©puscule il y a la beautĂ© des champs noyĂ©s, Et l'aube habille d'or les fermiers comme les cochons. Ils tanguent doucement dans leurs costumes solides, Les tours blanches de Smithfield devant eux, L'esprit rempli de croupes grasses et de sang. Il n'y a pas de pitiĂ© dans l'Ă©clat des couperets, La guillotine du boucher qui murmure : « Avec ceci, avec ceci ? » Dans le saladier avec la vie avortĂ©e du liĂšvre Tout embaumĂ© d'Ă©pices, sa tĂȘte mise de cĂŽtĂ©, Sa fourrure, son humanitĂ© Ă©corchĂ©es. Mangeons-le comme le placenta de Platon, Mangeons-le comme le Christ. VoilĂ  des gens qui Ă©taient importants — Leurs yeux ronds, leurs dents, leurs grimaces Au bout d'un bĂąton qui cliquette et claque, sornette, faux serpent. Le capuchon du cobra va-t-il m'Ă©pouvanter — La solitude de son Ɠil, l'Ɠil des montagnes OĂč le ciel dĂ©file sempiternellement ? Le monde a la chaleur du sang et le monde est personnel Dit l'aube en rougissant. Il n'y a pas de terminus, il n'y a que des valises D'oĂč se dĂ©plie la mĂȘme identitĂ© comme un costume Brillant d'usure, aux poches pleines de vƓux, D'opinions et de billets, de courts-circuits et de miroirs. Je suis folle crie l'araignĂ©e en agitant ses bras nombreux, En vĂ©ritĂ© elle est atroce, MultipliĂ©e dans les yeux des mouches. Elles bourdonnent comme des enfants bleus Dans les filets de l'infini, Et finissent ligotĂ©es par la corde de la seule mort, La mort aux bĂątons innombrables.
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Cette annĂ©e, la poĂ©sie fut presque le seul moyen de me faire pleurer. Le recueil de poĂšmes de RyĂŽkan, Ume no Hana æą…ăźèŠ± Ô pruniers en fleurs a Ă©tĂ© de ces recueils qui m'ont le plus bouleversĂ©e. La prĂ©sence du wabi-sabi trĂšs caractĂ©ristique du Japon d'Edo et des haiku m'a totalement submergĂ©e. Le wabi-sabi est un concept philosophique japonais qui met en valeur l’acceptation de l’imperfection. La dĂ©finition de wabi 䟘 serait le « sentiment de solitude qui accompagne la vie dans la nature et la beautĂ© paradoxale de l'imperfection » tandis que sabi 毂 serait « selon le contexte, quelque chose de "flĂ©tri", "maigre" ou "refroidi", mais il fait plus souvent rĂ©fĂ©rence Ă  la beautĂ© du vieillissement - comme la comme la teinte changeante du bois, la beautĂ© de la rouille, la chute dĂ©licate et le sĂ©chage des roses au soleil » (voir Erin Niimi LONGHURST, A Little Book of Japanese Contentments: Ikigai, Forest Bathing, Wabi-sabi, and More, Chronicle Books, 2018, p.61). En somme l’esthĂ©tique wabi-sabi fait Ă©tat du dĂ©pouillement, de l’austĂ©ritĂ©, avec un rejet de l'artificiel. La beautĂ© se donne dans la simplicitĂ© extrĂȘme et y compris dans ce qu'il peut y avoir d'imparfait, d'asymĂ©trique et d'irrĂ©gulier. La beautĂ© n’est pas intemporelle, mais mouvante, inachevĂ©e, organique, vivante.
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L’hiver commençant. Ces petites pluies froides, comme avant-hier, comme hier, comme aujourd’hui, tombent tellement qu’aux bois les feuilles pourprĂ©es, d’ores et dĂ©jĂ , cachant mĂȘme les chemins, revĂȘtent la terre. Lorsqu’à l’approche du soir l’ñtre est apprĂȘtĂ©, quand j’y brĂ»le une bourrĂ©e, voici que lĂ -haut, sur la colline d’en face, un cerf fait entendre, appelant Ă  lui la biche, une longue plainte, laquelle rĂ©veille en moi des ressouvenirs et, combien que ce monde me paraisse un rĂȘve, je cĂšde Ă  cette tristesse et, dessus la natte, Ă©talant seul ma manche afin de dormir, c’est par le plancher disjoint que je sens passer le vent venu des hauteurs, avec tout le froid qu’apporte dĂ©jĂ  son souffle, si bien qu’ayant pris les moindres de mes hardes pour m’en recouvrir, et me tournant sur ma couche, adonc il me faut, dans cette tant longue nuit, chercher en vain le sommeil.
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Je suis une passionnĂ©e des poĂšmes d'amour. D'autant plus quand l'amour est troublĂ©, anĂ©anti ou non-rĂ©ciproque. J'ai toujours aimĂ© lire sur le sentiment crĂ©ateur mais dĂ©vastateur de l'amour, puisqu'il parlait Ă  mon Ăąme d'adolescente en dĂ©tresse et, mĂȘme si ma vie sentimentale a bien changĂ© au fil du temps, je n'en reste pas moins amoureuse des vers qui courent vers l'anĂ©antissement du cƓur.
Anna Akhmatova est l'une de ces autrices que j'ai mis du temps à oser découvrir, malgré mon attrait pour elle. Je l'ai découverte tout d'abord à travers deux de ses portraits en peinture (celui de Nathan Altman puis de Yuri Annenkov) et son visage mince, marqué et triste m'a toujours fascinée : j'éprouvais une sorte de fascination pour ses expressions faciales, ses longues mains, sa frange et l'aura qu'elle avait, sans pour autant toucher à ses textes en profondeur. Puis, à la bibliothÚque, j'ai trouvé Requiem. Je l'ai emprunté, je suis rentrée chez moi, je l'ai dévoré. Et je l'ai terriblement aimé. Car l'on est spectateurs du beau dans la douleur.
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Nous ne boirons pas dans le mĂȘme verre Ni l’eau ni le vin doux, Nous ne nous embrasserons pas Ă  l’aube, Et le soir nous ne regarderons pas Ă  la fenĂȘtre. Tu respires par le soleil, moi par la lune, Mais nous vivons par le mĂȘme amour. Avec moi j’ai toujours mon fidĂšle et tendre ami, Et toi ta joyeuse compagne, Mais je comprends l’effroi de tes yeux gris, Car c’est toi l’auteur de mon mal. Que nos brĂšves rencontres restent rares. Notre paix nous est ainsi gardĂ©e. Dans mes vers, seule ta voix chante, Dans tes vers souffle mon haleine. Oh, c’est un feu de bois que n’ose Toucher ni l’oubli ni la peur
 Et si tu savais comme j’aime en cet instant Tes lĂšvres sĂšches couleur de rose !
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Pardonne-moi d’avoir vĂ©cu dans la tristesse, Et de m’ĂȘtre si peu rĂ©jouie du soleil. Pardonne-moi, pardonne-moi D’avoir pris tant d’autres pour toi.
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Pouchkine a Ă©tĂ© l'une de mes plus belles dĂ©couvertes poĂ©tiques de cette annĂ©e (et oui, sur mes quatre coups de cƓur, deux sont russes). ImbibĂ©es de romantisme, ses poĂ©sies ont Ă©tĂ© comme une rĂ©miniscence de l'Ă©tude des premiers poĂšmes au lycĂ©e, qui m'ont amenĂ©e Ă  aimer profondĂ©ment la poĂ©sie.
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ÉtĂ©
Presque crachant le sang cette mélancolie cette langueur Aujourd'hui encore le soleil brille sur les champs, il brille sur les blés, Presque dormante cette tristesse, et là au plus haut des cieux Presque crachant le sang cette mélancolie, cette langueur
Le ciel brûle, les champs s'étirent Les nuages passent, aveuglants de lumiÚre Aujourd'hui encore le soleil est en flammes, la terre dort et là Presque crachant le sang ce chagrin
Telle une tempĂȘte l'histoire des cƓurs Comme tout ce qui prend fin Comme tout ce qui n'a plus de fil Ă  dĂ©vider Dort au loin de ce jour brĂ»lant.
Et moi je demeure, tel un cadavre — Presque crachant le sang ce chagrin cette tristesse.
❊
Folie printaniĂšre 1.
Lorsque meurt l'ĂȘtre aimĂ©, Non, pas Ă  dire ! il faut se suicider.
Lorsque meurt l'ĂȘtre aimĂ©, Il n'y a rien d'autre Ă  faire.
Et si pourtant, profond karma (?), Il arrive que l'on survive,
Alors doit s'imposer, le dévouement aux autres. Alors doit s'imposer, le dévouement aux autres.
Puisque l'ĂȘtre aimĂ© est mort, Puisque assurĂ©ment cet ĂȘtre-lĂ  est mort,
Puisqu'il n'y a plus rien Ă  faire, Au nom de cet ĂȘtre, oui au nom de cet ĂȘtre-lĂ ,
Non, pas à dire ! on doit se dévouer Non, pas à dire ! on doit se dévouer.
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VoilĂ  pour cette annĂ©e 2021. Je laisse quelques espoirs, dans ce billet, de reprendre avec plus d'entrain et de passion la lecture cette annĂ©e — et que 2022 soit meilleure, sur tous les points.
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claudehenrion · 3 years ago
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Vacances (plus soucieuses qu'insouciantes) n° 7 : les mabouls de Kaboul
  Plusieurs lecteurs s'Ă©tonnent que je n'aie pas dĂ©jĂ  ''pondu'' un billet sur le drame afghan. Mais un modeste blogueur n'a qu'un seul rĂȘve : Ă©viter de parler pour ne rien dire et d'enfoncer des portes ouvertes, comme notre PrĂ©sident au ''20 heures'', lundi dernier. Or pour Kaboul, tout le monde savait comment tout ça devait finir : les GI's finiraient par en avoir marre de mener une demi-guerre sans but, et les talibans, toujours pas convertis Ă  l'intelligence, Ă©taient prĂȘts pour la reprise des  coups de bĂąton, des chĂątiments physiques et des amputations, la claustration des femmes, l'interdiction de toute musique, et tant d'autres stupiditĂ©s...  Nihil novi sub sole.
En revanche, on peut imaginer des conséquences redoutables. Je l'ai déjà écrit souvent, ici : au delà de la tentation d'extrapoler sur des conséquences inévitables au Sahel... et ailleurs, notre situation me fait penser à ces constantinopolitains qui, le 28 mai 1453, ne voulaient pas voir que leur ville bien-aimée, cette merveille du monde et la source d'une superbe civilisation millénaire, allait tomber le lendemain, dans un paroxysme d'horreurs et de massacres : le Bosphore, pour des semaines, serait rouge de leur sang de martyrs involontaires... Et pourtant, à quelques heures de ce malheur qui allait défigurer à jamais l'Histoire du monde, ils se querellaient sur des inepties qui seraient à jamais leur honte devant le jugement du Temps.
Croyez-vous que nous avons appris quelque chose de ce drame absolu ? Rien ! Au moment oĂč des sauvages dĂ©guisĂ©s, barbus (et laids) prennent le contrĂŽle absolu d'un pays plus Ă©tendu que la France, nous nous disputons comme des chiffonniers, et nos familles se dĂ©chirent, Ă  propos du rĂŽle Ă©ventuel des ''vaccins'' dans l'atteinte ou pas d'une ''immunitĂ© collective'' (... que nous dĂ©nonçons ici comme impossible depuis 18 mois, dĂ©lai qu'il a fallu pour que l'UniversitĂ© de Cambridge le reconnaisse officiellement. Mais pas la France, encore : nos ''scientifiques'' --qui ne sont que de tristes mĂ©dicastres prĂȘts Ă  perdre leur temps pour parader devant des camĂ©ras-- commencent Ă  peine Ă  dĂ©couvrir cette Ă©vidence : la fameuse ''immunitĂ© collective'' promise commençait Ă  60 %, puis 65. Puis ils ont revu leurs chiffres : Ă  85 et 90 %, on allait voir ce qu'on allait voir. Et enfin, la semaine derniĂšre, ils ont reconnu du bout des lĂšvres que mĂȘme Ă  98 %, elle Ă©tait inatteignable... et qu'il faudrait ''donc'' (?) rendre obligatoire ce qui ne marchera de toutes façons pas davantage. NDLR).
En rĂ©alitĂ©, comme les Byzantins (mutatis, mutandis), nous faisons semblant de ne pas voir la flotte ennemie qui attend son heure, sur la mer de Marmara... (dans notre cas, il s’agit de flottilles d'embarcations prĂ©caires, sur la mer MĂ©diterranĂ©e). Craignons que les gĂ©nĂ©rations futures, si elles pensent encore, ne nous rĂ©sument Ă  notre insouciance et Ă  notre aveuglement qui, au niveau oĂč nous les poussons, sont proches de l’infamie et de la bĂȘtise pure... Si on osait regarder la vĂ©ritĂ© en face, on serait mĂȘme en droit de se demander si l'abandon honteux des afghans au pouvoir de forces obscures (et, plus encore, obscurantistes) n'est pas la dĂ©faite de trop, au niveau symbolique (je veux dire : celle dont on s'apercevra bientĂŽt qu'il ne fallait pas la subir). L'islam l'appelle ''la reine des batailles'', celle qui change le cours de l'histoire. Malheureusement, nous aurons Ă  revenir sur ce point, passĂ© inaperçu de la totalitĂ© des faiseurs d'opinion --qui sont des dĂ©tricoteurs d'Histoire.
Les jeux dĂ©raisonnables dans lesquels nous nous perdons Ă©voquent le personnage d'Ivan Ilitch, du roman de TolstoĂŻ ''La mort d'un juge'' (1886), qui s'Ă©puise Ă  mille choses futiles sans vouloir voir qu'une main, dans l'ombre, va le frapper et que, dans un instant, tout cela n'aura plus la moindre importance, mais qui persiste dans son aveuglement, jusqu'Ă  l'absurde. Je ne peux pas m'empĂȘcher de penser que nous sommes ce personnage fictif (devenu rĂ©el, pour chacun de nous : c'est nous !), si humain dans son inconsĂ©quence : nous persistons Ă  nous accrocher Ă  des querelles picrocholines (NDLR : pros et cons de Raoult, accros ou pas au vaccin, fans ou pas du ''pass'', cons ou plotistes, etc...) alors que nous savons que nous risquons de disparaĂźtre, et que pourrait sombrer le monde pour, par, et dans lequel nous avons vĂ©cu, et avec lui tout ce que nous avons aimĂ©, les 2000 ans de ce qui restera Ă  n'en pas douter comme la plus belle civilisation ayant existĂ© --et la plus douce Ă  vivre, pour l'Homme-- en train de s'Ă©vanouir, pendant que nous nous Ă©puisons inutilement Ă  taxer Ă  135€ toute personne qui veut boire un cafĂ© sans sacrifier au nĂ©o-rite du ‘’Cuhercod’’ --dĂ©montrĂ© inopĂ©rant--, dont notre orgueil et notre prĂ©tention ont fait, sans raison, une vĂ©ritĂ© dogmatique. Comme c'est triste !
C'est lĂ  que refait surface un de mes ''dadas'' (que je crois dĂ©terminant) : Ă  la base de l'immense chambardement qui est ''en Marche'' (hĂ©las...) dont les consĂ©quences seront, Ă  terme, tellement plus graves que le drame dĂ©jĂ  terrible que fut la chute de Constantinople, il y a la perte du sens de notre civilisation... donc de notre vie et de notre raison d'ĂȘtre, dont les contre-systĂšmes dĂ©lĂ©tĂšres actuels ont fait des raisons de ne pas ĂȘtre ! En d'autres mots --cĂ d ceux qui auraient Ă©tĂ© utilisĂ©s Ă  toute autre Ă©poque mais qui sont si mal vus en ce moment-- nous sommes victimes et punis d’avoir tournĂ© le dos Ă  notre Dieu. Et que l'on croie en lui ou non n'est pas le sujet : toute civilisation, c’est un fait, prĂ©suppose l'existence prĂ©alable d'un dieu ou d'une divinitĂ©, et c'est en vain qu'on chercherait un seul exemple contraire : les atroces vellĂ©itĂ©s en ''-isme'' du XXĂš siĂšcle ont Ă  peine durĂ©... le temps de leur chute.
C'est de la perte de confiance dans leur(s) dieu(x)-rĂ©fĂ©rent(s) que sont mortes les anciennes civilisations, l’exemple le plus frappant Ă©tant l’AmĂ©rique centrale oĂč seize cavaliers, 518 fantassins, treize artilleurs et huit petits canons (et la variole, tout de mĂȘme) sont facilement venus Ă  bout d'armĂ©es entiĂšres et d'une civilisation superbe et puissante mais dont les habitants stupĂ©faits avaient vu HernĂ n Cortes pisser (littĂ©ralement) sur leur dieu, le Quetzalcoatl, et ne pas avoir Ă©tĂ© foudroyĂ© dans la seconde. Le Dieu des conquistadores Ă©tant plus puissant que celui des AztĂšques, Ă  quoi se raccrocher ? Tout Ă©tait perdu... et le fut. Et leur monde avec. L'Histoire de l'humanitĂ© est remplie de dieux morts... mais vite remplacĂ©s, tant il est vrai qu'est inscrit dans nos gĂšnes ou dans notre essence le besoin d'un principe transcendant.
Une derniĂšre remarque semble avoir sa place, ici : certains de nos contemporains refusent la possibilitĂ© que disparaisse notre civilisation. Non qu'ils souscrivent obligatoirement Ă  l'existence (nĂ©cessaire mais pas suffisante) du Dieu qui lui a donnĂ© naissance, mais juste parce qu'elle semble si fortement installĂ©e qu'elle pourrait presque paraĂźtre Ă©ternelle.  Mais... qui donc aurait pu prĂ©dire l'Ă©croulement de l'immense religion des Ă©gyptiens, l'oubli total de celle des zoroastriens pourtant si bien ancrĂ©e dans l'histoire de la Perse, ou l'attrition des mythologies grecque et romaine dont le joli polythĂ©isme donnait une merveilleuse explication poĂ©tique du monde, et qui Ă©taient tellement Ă  leur place dans les univers oĂč elles rĂ©gnaient...
Sans vraiment le vouloir toujours, nous avons ouvert la porte Ă  un processus qui ne saurait exclure l'hypothĂšse que le christianisme --tombĂ© si bas, dĂ©jĂ -- ne cĂšde sa place pourtant mĂ©ritĂ©e Ă  un autre Dieu dont les fidĂšles, eux, ont gardĂ©  intacte ''la foi de leurs pĂšres''... Ce serait alors la fin de la prĂ©Ă©minence de tout ce que ''notre'' Dieu --Dieu, quoi !-- a, sans discussion, offert Ă  l'Homme : une maniĂšre de ressentir le monde, une façon de concevoir son humanitĂ©, un mode de pensĂ©e, des lois, des habitudes, des maniĂšres de regarder les choses et les gens, un culte de la beautĂ© plus poussĂ© que partout ailleurs... bref, ce qui s'appelle ''une civilisation''. Et c'est lĂ  que les images de la folie des mabouls de Kaboul justifie toute notre attention, notre rĂ©flexion, nos craintes pour notre avenir... et la nĂ©cessitĂ© urgente d'une reprise de contact avec le rĂ©el et les ‘’fondamentaux’’. Mais nous en reparlerons, trĂšs bientĂŽt...
H-Cl.
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reseau-actu · 6 years ago
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Le projet européen est, selon Régis Debray, davantage une religion qu'une entreprise politique. C'est pourquoi, soutient-il, malgré l'échec politique de l'Union européenne, nos dirigeants continuent d'y croire. Comme hantés par l'Europe fantÎme.
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LE FIGARO.- Votre livre, L'Europe fantÎme*, paraßt sous la collection «Tracts», à trois mois des élections européennes. Est-ce un hasard?
RĂ©gis DEBRAY.- Non, mais l'actualitĂ© n'est qu'une accroche, Antoine Gallimard et Alban Cerisier ont repris le titre d'une collection des annĂ©es 1930, qui a publiĂ© Gide, Thomas Mann, Giono et d'autres. L'idĂ©e est de demander Ă  des Ă©crivains des textes brefs, sans jargon et sans injures, sur le moment historique. Aussi n'est-ce pas l'Ă©lection europĂ©enne, avec ses Ă©niĂšmes vƓux pieux, qui m'a intĂ©ressĂ©, mais les soubassements spirituels d'une utopie politique. N'oublions pas que son drapeau bleu ciel procĂšde de l'Apocalypse de saint Jean. Les douze Ă©toiles sont celles de Notre-Dame.
Que signifie ce titre, L'Europe fantĂŽme?
C'est un clin d'Ɠil Ă  L'Afrique fantĂŽme de Michel Leiris oĂč il dit sa dĂ©ception d'Occidental qui espĂ©rait avec le raid Dakar- Djibouti, en 1932, devenir un autre homme au contact d'une autre civilisation, et qui finit par «refuser la plĂ©nitude d'existence Ă  cette Afrique en laquelle j'avais trouvĂ© beaucoup mais non la dĂ©livrance». Nous aussi, nous attendions d'ĂȘtre dĂ©livrĂ©s de notre lourd passĂ©, de nos Ă©goĂŻsmes, de nos passions meurtriĂšres, par une Europe sereinement unie, et voilĂ  qu'ils reviennent en force, ces Ă©goĂŻsmes et que cette construction idĂ©ale s'avĂšre en fait fuyante, errante et sans corps. Une non-personne. Cela n'a pas que des inconvĂ©nients. Un ĂȘtre flottant et flou peut continuer de hanter les esprits, comme un revenant. Et de fait, de loin en loin vient la relance, le plan miracle, l'annonce de renaissance, pour ranimer la flamme et les cƓurs. Le rythme est dĂ©cennal.
Malheureusement, les deux piliers du Temple, le démocrate-chrétien et le social-démocrate, se sont effondrés, et ne reste plus qu'un néolibéralisme sec et cru.
Vous comparez le projet européen à un messianisme, à une religion. En quoi l'est-il?
Par bien des cÎtés, l'européisme est l'opium de nos élites, à la fois expression de leur détresse politique et protestation contre cette détresse. Je pastiche la formule marxienne, mais à cÎté du communisme et du nationalisme, le supplément d'ùme du techno fait une religion séculiÚre trÚs faible, qui ne mobilise aucun affect, ne se souvient d'aucun passé et ne définit aucun avenir. «En nationalité, c'est tout comme en géologie, la chaleur est en bas», disait Michelet. Pour l'Union européenne, la chaleur est en haut et ne descend pas. C'est une locomotive sans wagons, constate justement Védrine. Le pékin s'en fout, et les élections européennes, c'est en réalité un sondage d'opinion grandeur nature, à usage domestique, et qui n'intéresse que les professionnels, politiciens et médias.
Cela dit, il y a eu au dĂ©part, au lendemain de la guerre, une ferveur, un Ă©lan, grĂące Ă  la convergence de deux messianismes, le chrĂ©tien et le progressiste - une jonction miraculeuse entre l'empire de la GrĂące, pour un retour de chrĂ©tientĂ©, et l'empire de la Raison, comme vide unificateur et pacificateur. Jacques Delors a servi de pont entre ces deux versants, d'oĂč le consensus sur son nom. Malheureusement, les deux piliers du Temple, le dĂ©mocrate-chrĂ©tien et le social-dĂ©mocrate, se sont effondrĂ©s, et ne reste plus qu'un nĂ©olibĂ©ralisme sec et cru. Pas trĂšs motivant. Mais enfin, religion vient du latin religare, relier, rassembler. Cela met du commun sur les hauteurs, comme en tĂ©moigne la derniĂšre conversation du prĂ©sident avec ses conseillers et les intellectuels de son bord. La foi a disparu mais l'entre-soi demeure. C'est un narcissisme Ă  plusieurs. Humiliant pour le troupeau des grands esprits alignĂ©s par l'ÉlysĂ©e, mais valorisant pour le maĂźtre d'Ɠuvre.
Si c'est une religion, le nombre de ses fidÚles apparaßt aujourd'hui en déclin?
Le petit nombre de fidÚles, et la mollesse des adhésions de plus en plus perplexes, me semble avoir plusieurs causes. Le monde a changé depuis le traité de Rome, en 1957. Il s'est globalisé dans sa dimension et renationalisé dans sa composition - ceci expliquant cela. Que la mondialisation techno-économique débouche sur une balkanisation culturelle et politique, avec une fragmentation croissante des ensembles organisés, c'est une évidence. J'en parle en me répétant depuis quarante ans, et cela finit par s'imposer à la vue de tout le monde. Ensuite, nous ne sommes plus à l'ùge des blocs politico-militaires, et il n'en existe plus, à part l'Otan. Il y avait alors un ennemi, un rideau de fer, un créneau à tenir. Face à Staline, faire bloc se justifiait. Aujourd'hui l'Union européenne est un anachronisme: trop petite pour les défis mondiaux, économique, écologique et autres, et trop grande, à 27, pour une quelconque cohérence. C'est devenu un carcan, non un tremplin.
L'Europe actuelle est-elle allemande ou américaine?
Les deux ne sont pas incompatibles. L'Europe des fondateurs a commencĂ© par ĂȘtre amĂ©ricaine, dans son inspiration et son financement plus ou moins secret, et elle est devenue Ă  prĂ©pondĂ©rance allemande, aprĂšs l'Ă©largissement, qui a dĂ©placĂ© Ă  l'est le centre de gravitĂ©. Il est normal qu'une Europe fondĂ©e sur la primautĂ© de l'homo oeconomicus soit dominĂ©e par la premiĂšre Ă©conomie du continent.
Par bien des cÎtés, l'européisme est l'opium de nos élites, à la fois expression de leur détresse politique et protestation contre cette détresse.
L'homo oeconomicusaméricain s'adosse à une croyance en Dieu,in God we trust. Et chez nous, il se veut autosuffisant. Comparez un billet de 10 dollars, qui articule une métaphysique sur une histoire concrÚte et une géographie précise, avec un billet de 10 euros, qui est un billet de Monopoly sans devise, sans visage et sans lieu, et vous comprendrez tout. Pas une silhouette sous ces arches en suspension entre ciel et terre, telles des apparitions fantomatiques. D'un cÎté, un peuple, donc une histoire. De l'autre, un agrégat, hors sol et hors histoire.
Que pensez-vous de l'idée voulant que l'Europe aurait apporté la paix?
Ce n'est pas l'Europe de Bruxelles qui a fait la paix, c'est la paix mondiale qui a fait cette Europe, quand la dissuasion nuclĂ©aire a gelĂ© de part et d'autre les conflits dans chaque camp, chaque suzerain, États-Unis et URSS, n'ayant aucun intĂ©rĂȘt Ă  voir ses protĂ©gĂ©s se dĂ©chirer. Et ladite Europe a dĂ» en appeler aux États-Unis pour ramener la paix dans l'ex-Yougoslavie, qu'elle a Ă©tĂ© incapable de restaurer par elle-mĂȘme. Elle ne peut ni faire la guerre ni faire la paix. C'est dommage.
Vous dites qu'en s'institutionnalisant, l'Europe s'est défaite

Votre question me rappelle une rĂ©ponse de De Gaulle Ă  Malraux dans Les ChĂȘnes qu'on abat : «L'Europe dont les nations se haĂŻssaient avait plus de rĂ©alitĂ© qu'aujourd'hui.» Il faut relire cet entretien de 1969, prĂ©monitoire, comme tous les pronostics gaulliens. «Sans doute assistons-nous, dit-il, Ă  la fin de l'Europe. Bonne chance Ă  cette fĂ©dĂ©ration sans fĂ©dĂ©rateur.» C'est peut-ĂȘtre l'«anglobal» le grand et seul fĂ©dĂ©rateur. Le fameux mot apocryphe de Jean Monnet, «Si j'avais su j'aurais commencĂ© par la culture», n'a pas de sens, puisque la culture, c'est d'abord la langue! Si vous allez Ă  Bruxelles, vous verrez que c'est devenu une ville anglophone, alors que GenĂšve est restĂ©e francophone. À force de vouloir accueillir toutes les identitĂ©s, l'Europe n'a plus d'identitĂ©. Notre grand lanceur d'alertes a fait dans ses derniers jours un avertissement que nos responsables dans leur fuite en avant auraient intĂ©rĂȘt Ă  mĂ©diter: ïżœïżœJe n'ai jamais cru bon de confier le destin d'un pays Ă  ce qui s'Ă©vanouit.»
À demain de Gaulle?
N'en faisons surtout pas un nationaliste. C'est lui qui a assurĂ© et solennisĂ© la rĂ©conciliation franco-allemande, avec Adenauer, et instaurĂ© l'Office franco-allemand de la jeunesse. Et il a sincĂšrement voulu une Europe europĂ©enne avec le traitĂ© de l'ÉlysĂ©e et le plan FouchĂ©. Malheureusement, le Bundestag, conseillĂ© par Jean Monnet, l'a envoyĂ© sur les roses. D'oĂč sa boutade: «Les traitĂ©s, c'est comme les jeunes filles et les roses. Ça dure ce que ça dure.» Sortir du protectorat amĂ©ricain a semblĂ© sacrilĂšge Ă  nos amis allemands. EspĂ©rons que cette peur ne durera pas toujours. On peut en douter.
» LIRE AUSSI - Philippe de Villiers: «Les pÚres fondateurs de l'Europe étaient dans la main des Américains»
Vous ne vous reconnaissez pas dans l'opposition entre nationalistes et progressistes théorisée par Emmanuel Macron?
Pas du tout. Cette opposition a été théorisée, il n'y a pas si longtemps, par Drieu la Rochelle, éminent progressiste qui demandait à «l'Europe nouvelle» de transcender les vieux nationalismes mortifÚres.
Ce n'est pas l'Europe de Bruxelles qui a fait la paix, c'est la paix mondiale qui a fait cette Europe, quand la dissuasion nucléaire a gelé de part et d'autre les conflits dans chaque camp.
C'est pourquoi, disait-il, lui ainsi que nombre d'intellectuels et d'académiciens de cette époque, pour se libérer des chauvinismes étriqués qui nous ont fait tant de mal, il fallait défendre tous ensemble la forteresse Europe contre les hordes bolcheviques, ce dont se sont chargés en 1944 les Waffen SS de la division Charlemagne, avec ses 7000 volontaires. On devrait rouvrir nos livres d'histoire, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Il n'y a pas que l'économie dans la vie.
Cette opposition, Ariel contre Caliban, un imperium Ă©conomique et juridique contre des cultures locales battues en brĂšche, l'Ouest contre l'Est, fait Ă©videmment l'affaire des nationalistes. Pour rĂ©sister aux empires, l'Europe centrale et balkanique n'a jamais pu se reposer sur un État, mais sur sa culture ancestrale, et la rĂ©sistance passe toujours lĂ -bas par la langue et la religion. Pourquoi raviver cette fĂącheuse tradition?
Allons-nous vers le retour des nations ou l'Europe des tribus?
Vous posez la question clĂ©. Il faut assurer un avenir Ă  la nation civique, la nĂŽtre, fondĂ©e sur le «est Français qui veut», et empĂȘcher Ă  tout prix que la nation ethnique, fondĂ©e sur la loi du sang, ne vienne la remplacer. C'est le grand danger. La tribu, contrairement Ă  ce qu'on croit, est une forme d'organisation hĂ©las de plus en plus moderne, et l'Europe, qui Ă©tait censĂ©e fĂ©dĂ©rer, diminue et fragmente les États nations, accĂ©lĂšre les sĂ©paratismes, voyez l'Espagne, la Belgique, la Grande-Bretagne, la Padanie italienne. Souhaitons que la RĂ©publique des citoyens rĂ©siste au grand retour du fĂ©odal, Ă  quoi aboutit, paradoxalement, le supra-national.
Comment se délitera cet ensemble?
Je n'en sais strictement rien. Il faut laisser du temps au temps. Il y aura des sursauts, des effets de traßne et sans doute une union douaniÚre maintenue, et quelques jurisprudences. Mais les peuples risquent de se fatiguer de voir des juges non plus serviteurs de la loi, mais prescripteurs de normes, qui oublient que la loi républicaine est l'expression d'une volonté générale, délibérée par les représentants du peuple et appliquée en son nom. La judiciarisation à tous crins de la vie publique, c'est déjà la démission du politique.
Existe-t-il un peuple européen?
HĂ©las non, mĂȘme si on met la charrue avant les bƓufs, en pensant qu'un Parlement peut engendrer un peuple. Un peuple, ce n'est pas seulement une communautĂ© d'intĂ©rĂȘts Ă©conomiques mais une communautĂ© imaginaire. Celle-ci suscite une affectio societatis, une solidaritĂ© affective, intime et instinctive. Un Calaisien est concernĂ© par ce qui se passe Ă  Marseille. Un Français n'est pas concernĂ© par ce qui se passe en Pologne ou en Estonie.
Aujourd'hui l'Union européenne est un anachronisme : trop petite pour les défis mondiaux et trop grande, à 27, pour une quelconque cohérence. C'est devenu un carcan, non un tremplin.
Il y a un cinéma américain mais il n'y a pas de cinéma européen, faute d'une langue commune et de vedettes qui parlent à tous les pays. «Les seuls acteurs que l'on a en commun en Europe sont américains», note Jean-Jacques Annaud. C'est un symptÎme intéressant, quoiqu'un peu triste.
Êtes-vous eurosceptique?
Nullement. La question n'est pas de savoir si on est pour ou contre l'Europe mais de quelle Europe on parle. C'est comme si on vous demandait: ĂȘtes-vous pour ou contre la France? Mais quelle France, celle de Michelet ou celle de Maurras? De Jean Moulin ou de Le Pen? Quelle Europe? Il y en a plusieurs. Il y a l'Europe mĂ©diĂ©vale du catho nostalgique, l'Europe des LumiĂšres, chĂšre Ă  ValĂ©ry, l'Europe carolingienne du temps de l'Occupation et l'Europe technocratique de la Commission. Pardonnez-moi, mais j'opte pour celle de ValĂ©ry.
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helshades · 4 years ago
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Je lisais ce matin un billet d'opinion publié dans Marianne par une professoresse de philosophie qui me paraßt mettre le doigt sur des choses intéressantes.
Sinon, il y a ce contrepoint :
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Elle soulĂšve aussi des points intĂ©ressants, mais je ne suis pas du tout d'accord avec elle quand elle dit que sa robe affichait un dĂ©colletĂ© ordinaire. Si je ne vois pas sous quel motif on lui interdirait l'accĂšs au bĂątiment quand d'autres s'y baladent au mĂȘme moment en tenue de plage.
salut! tu penses quoi du mouvement #lundi14Septembre? j'avoue que je suis d'accord avec l'idée générale mais le manque de réflexion sur la sexualisation des adolescentes et le diktat des normes patriarcales (type maquillage) me laisse un peu sceptique...
Alors, tout dépend de quoi on parle.
Si l'idĂ©e c'est d'attirer l'attention sur le fait que les normes soient plus sĂ©vĂšres pour les filles que pour les garçons, et qu'elles puissent ĂȘtre sexistes / sexualisantes alors je comprends. Dire Ă  une jeune fille qu'on ne vient pas en classe avec un t-shirt au dessus du nombril ou un mini short parce qu'on n'est pas Ă  la plage mais Ă  l'Ă©cole, c'est du bon sens. Lui dire que ça va dĂ©concentrer les garçons, c'est non. Et comme ça fait longtemps que j'ai quittĂ© l'Ă©cole, je ne sais pas ce qu'elles ont pu entendre.
Si par contre c'est juste histoire de dire "je dois pouvoir m'habiller comme je veux Ă  l'Ă©cole", lĂ  c'est non aussi. L'Ă©cole n'est pas la maison, la plage oĂč le bar du coin, il y a des notions de respect mutuel qui passent par l'habillement, mais pas seulement, qui doivent ĂȘtre mises en place Ă  ce moment lĂ  de la vie. Ça fait partie de bases Ă©ducatives qui normalement sont de la responsabilitĂ© des parents mais que l'Ă©cole peut / doit aussi renforcer.
Sachant que j'ai Ă©tĂ© ado dans les annĂ©es 2000 alors que la mode Ă©tait d'une classe folle, et qu'aucun t-shirt n'atteignait ma ceinture de jean, j'ai copieusement rĂąlĂ© contre ces rĂšgles parce que je voulais ĂȘtre cool et Ă  la mode. D'ailleurs l'expression "l'Ă©cole c'est pas la plage" me vient en ligne directe de ma mĂšre et j'ai hurlĂ©, levĂ© les yeux au ciel et fait le regard de cocker malade pour essayer de la faire plier. Rien n'y a fait. Elle avait raison.
Pour les garçons, on est moins dans la protection que dans justement l'apprentissage du respect mutuel, celui qu'on se doit Ă  soi-mĂȘme et aux autres en faisant attention Ă  son apparence, son hygiĂšne, sa prĂ©sentation.
AprÚs on reste dans la droite ligne du 'choice feminism' libéral, dont la ligne est 'je fais ce que je veux sans considération pour les autres'. C'est un gouffre dans lequel n'importe qui peut s'engouffrer, comme par exemple les promoteurs du voile à l'école.
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choses-dingen · 6 years ago
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Les travers de l’hyper-responsabilisation Ă©cologique individuelle
Nous portons tous la responsabilitĂ© du dĂ©sastre actuel et futur. Mais en mettant le curseur sur l’individu, on oublie de questionner radicalement notre systĂšme de production et l’inaction des grands groupes capitalistes.
J’ai vingt-neuf ans et voilĂ  pourquoi je me demande si je prendrai encore l’avion", Ă©tait le premier titre de mon propos, allusion bien entendue Ă  la contribution d’Olivier De Schutter parue ici ce 7 dĂ©cembre dernier. L’auteur y livrait les raisons de son rĂ©cent choix de ne plus prendre l’avion. Une contribution qui m’a donnĂ© l’envie d’en prolonger la rĂ©flexion et d’en questionner les dynamiques sous-jacentes.
De Schutter ne prendra plus l’avion
Est-ce que je prendrai encore l’avion ? Qui se posait cette question il y a quinze ans ? Certains groupes altermondialistes, quelques Ă©colos mais, c’est sĂ»r, elle faisait rarement irruption dans les pages des quotidiens que l’on connaĂźt. Or, aujourd’hui, il n’est plus exceptionnel que nos comportements individuels soient interpellĂ©s au nom de l’écologie (mĂȘme dans les publicitĂ©s). Et les slogans, comme les injonctions sont presque toujours adressĂ©s Ă  nos individualitĂ©s. Le discours ambiant voudrait que chacun fasse sa part, que chacun porte, dans son petit bec de colibri, les trois gouttelettes nĂ©cessaires Ă  son confort personnel de cohĂ©rence, trois gouttelettes qui vont rejoindre les trois autres de son voisin ou de sa voisine, ou les deux, et former ainsi un Canadair capable d’éteindre l’incendie qui ravage notre planĂšte.
Symptomatique de ce que j’appelle aujourd’hui l’hyper-responsabilisation Ă©cologique individuelle. Aujourd’hui, nous portons chacun et chacune le poids du changement climatique, la responsabilitĂ© du dĂ©sastre Ă©cologique actuel. Il est apparu Ă  nos consciences que si nous persistons Ă  consommer, Ă  nous dĂ©placer, Ă  nous
 de la sorte, nous pouvons sans doute dire adieu Ă  la planĂšte telle que nous la connaissons. DĂšs lors, pour Ă©viter d’ĂȘtre dans la "dissonance cognitive", comme le souligne Olivier De Schutter, ceux et celles qui le peuvent, qui le veulent agissent au quotidien sur leurs comportements.
Rendre invisible les responsables
L’objectif de cette tribune n’est pas de tergiverser sur le bien-fondĂ© ou pas de cette hyper-responsabilisation, mais plutĂŽt de souligner ce qu’elle peut parfois invisibiliser. Loin de moi l’idĂ©e d’opposer deux logiques de luttes : celle qui s’ancre dans la modification au quotidien de ses comportements et celle qui tend Ă  modifier les cadres collectifs. Elles sont, bien entendu, complĂ©mentaires si elles arrivent Ă  dialoguer, Ă  se reconnaĂźtre et Ă  s’articuler. Mais je vois dans l’hyper-responsabilisation Ă©cologique trois vĂ©ritables Ă©cueils : elle a tendance Ă  mettre le curseur du changement uniquement sur l’individu, elle invisibilise les premiers responsables et ne questionne pas radicalement notre systĂšme de production.
Quelle minorité décidée ?
L’accentuation extrĂȘme de notre responsabilitĂ© climatique Ă©touffe nos rĂ©bellions et charrie dans l’ombre les rĂ©ponses collectives que nous devons mettre en place pour que les choses bougent. Or ces rĂ©ponses ne sont pas l’agglutinement de nos comportements individuels vertueux mais bien la modification des cadres collectifs qui rĂ©gissent nos sociĂ©tĂ©s. Et aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, ces cadres collectifs ne sont modifiables que par des actes politiques de nos dirigeants. Certes, je rejoins Olivier De Schutter lorsqu’il affirme "qu’il suffit d’une minoritĂ© dĂ©cidĂ©e" pour changer la sociĂ©tĂ©. Je ne suis, par contre, pas certaine que nous parlons de la mĂȘme minoritĂ©. Nous avons vu comment la minoritĂ© dĂ©cidĂ©e prĂ©sente Ă  la marche pour le climat de ce 2 dĂ©cembre 2018 a fait bouger les lignes
 Oui, il y a une prise de conscience chez les citoyens (lesquels, par ailleurs ?). Oui, il y a des changements dans toutes les petites communautĂ©s, rĂ©seaux qui forment notre sociĂ©tĂ©. Mais on ne m’enlĂšvera pas l’idĂ©e que les changements radicaux, c’est-Ă -dire ceux qui modifient les racines, proviennent de dĂ©cisions politiques et donc de dĂ©cideurs. "La minoritĂ© dĂ©cidĂ©e" qui a le pouvoir aujourd’hui ne semble pas si dĂ©cidĂ©e que cela. L’hyper-responsabilisation serait-elle donc une forme de dĂ©responsabilisation de nos États ? L’idĂ©al libĂ©ral poussĂ© Ă  un tel extrĂȘme que plus rien, mĂȘme la sauvegarde de notre planĂšte, n’est du ressort de notre aptitude Ă  faire du collectif ?
Grands groupes
À la minoritĂ© non dĂ©cidĂ©e que sont nos gouvernements, il y a, par contre, une "minoritĂ© dĂ©cidĂ©e" Ă  ne rien ou presque rien changer. Or, c’est cette minoritĂ©-lĂ  qui est la premiĂšre responsable du drame Ă©cologique prĂ©sagĂ© par le Giec. Peut-on rappeler que 50 % des gaz Ă  effet de serre sont, par exemple, produits par cinquante entreprises ? Ou que l’agrobusiness est en train de littĂ©ralement dĂ©truire la forĂȘt amazonienne ? L’hyper-responsabilisation Ă©cologique individuelle, en mettant le curseur sur l’individu, en accentuant notre responsabilitĂ© ou notre culpabilitĂ©, tend Ă  invisibiliser "cette minoritĂ© dĂ©cidĂ©e" composĂ©e par les grands groupes capitalistes dont la capacitĂ© Ă  modifier le cadre collectif est, d’ailleurs, impressionnante. Nous avons tous et toutes une part de responsabilitĂ© dans l’épanouissement de notre planĂšte, mais il est grand temps que ceux et celles qui sont coupables de la majoritĂ© des dĂ©gĂąts Ă©cologiques et sociaux modifient fondamentalement leur mode de production.
L’illusion technologique
Ce qui nous amĂšne au dernier Ă©cueil, sans doute le plus important. L’hyper-responsabilisation Ă©cologique se centre exclusivement sur l’urgence Ă©cologique. Et y rĂ©pond par des actes de rĂ©paration. RĂ©parer, c’est conserver un systĂšme sans le requestionner. Or le dĂ©bat Ă©cologique ne peut avoir lieu sans mobiliser celui de la justice sociale. Sortir l’écologie des questions de redistribution des richesses, des rapports de pouvoir et des finalitĂ©s de notre systĂšme Ă©conomique, c’est une maniĂšre de ne plus les poser, de faire croire que la solution passera uniquement par des changements "technologiques". Or le drame Ă©cologique que nous vivons n’est que le rĂ©sultat d’un mode de production capitaliste libĂ©ral et nĂ©olibĂ©ral Ă  peine sĂ©culaire. Il fait donc partie intĂ©grante des logiques Ă©conomiques qu’il est urgent de redĂ©finir radicalement. On ne peut plus faire comme s’il n’était qu’une externalitĂ© nĂ©gative qu’il suffirait de soigner indĂ©pendamment du reste.
Violaine Wathelet, doctorante au Centre d'étude de l'opinion de l'Université de LiÚge. Source : La Libre Belgique
■ Dans un contexte oĂč rĂ©chauffement climatique et dioxyde de carbone vont de pair, l'avion est de plus en plus montrĂ© du doigt comme pollueur de l'atmosphĂšre. ■ À l'heure oĂč les leaders d'opinion Ă©cologistes dĂ©cident de se passer de voyages en avion, ĂȘtes-vous prĂȘts Ă  sauter le pas aussi? Pourquoi, alors que la conscience Ă©cologique semble de plus en plus prĂ©sente, Ă  l'heure des marches et grĂšves pour le climat, ne voit-on pas la frĂ©quentation des avions baisser ? Pour AmĂ©lie Anciaux, sociologue des pratiques Ă©cologiques et de leur adoption dans les habitudes et routines quotidiennes (au Cridis, UCLouvain), les jeunes adultes ont encore des difficultĂ©s Ă  se passer de l'avion. En effet, les 25-35 ans de la classe moyenne supĂ©rieure ont Ă©tĂ© habituĂ©s Ă  partir annuellement avec leurs parents. Et mĂȘme si les presque 2000 individus questionnĂ©s par la sociologue combinent certaines pratiques Ă©cologiques, comme se dĂ©placer Ă  vĂ©lo, acheter ses vĂȘtements en seconde main ou s'alimenter local et bio, aucun n'est un activiste pur et dur. Certes, l'Ă©tude se base sur de jeunes "Monsieur et Madame Tout-le-monde", prĂ©cise AmĂ©lie Anciaux, "pas de gens qui vivent dans des yourtes et font l'Ă©cole Ă  domicile". Ce qui intĂ©resse la sociologue, ce sont les pratiques Ă©cologiques ponctuelles au travers de gestes de consommation : comprendre comment ces pratiques se dĂ©clenchent.
La culpabilité ne suffit pas Souvent, le sentiment de responsabilité environnemental ne suffit pas. En effet, un changement de pratique peut avoir lieu lorsque quatre dimensions sont présentes, nous explique Mme Anciaux. La culpabilité (émotion qui part à la base d'un sentiment de responsabilité, liée aux valeurs de l'individu) fait partie de ces dimensions. Mais il faut également des structures matérielles alternatives accessibles à tout le monde ("entre un billet d'avion à 90 euros et un trajet de train à 270 euros pour un trajet Bruxelles-GenÚve", par exemple). Les savoir-faire et les routines entrent, eux aussi, en compte. Lorsque l'on n'a pas l'habitude de prendre le temps, que cela ne fait pas partie des moeurs, par exemple. "Pour certains, se dire 'je vais voyager six heures, alors que le trajet se déroule ici, en Europe', c'est vraiment une perte de temps." Le dernier point, sont ce qu'on appelle les structures institutionnalisées. Ce sont des procédures qui n'émanent pas de l'individu, mais des gouvernements ou des entreprises dans lesquelles les individus travaillent et qui vont changer leurs pratiques. "Par exemple, si mon employeur rembourse mon billet de train, cela me facilitera la vie et la décision." Installer des pistes cyclables sur les routes, incite également au changement et à utiliser ces pistes. "Lorsque le gouvernement avait subventionné le photovoltaïque, c'est la procédure institutionnalisée qui a encouragé la nouvelle pratique." Ces quatre composantes sont nécessaires, répÚte la chercheuse, pour que le changement de pratique se produise.
- Sortir du capitalocÚne pour éviter le chaos climatique. Tous responsables du dérÚglement climatique ? Le Monde diplomatique, novembre 2015
- Faire sa part ? Les gestes individuels, mĂȘme « hĂ©roĂŻques », sont loin d’ĂȘtre suffisants pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Pouvoir et responsabilitĂ© des individus, des entreprises et de l’Etat face Ă  l’urgence climatique.
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loganlermansboyfriend · 8 years ago
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exojtm a rĂ©agi Ă  votre billet: S’ABSTENIR A BEAU ÊTRE UN DROIT, VOUS DEVEZ VOTER...
Ah
moi qui pensais que le pays du Charlie respectait la libertĂ© d'opinion et d'expression
:’)
Ah... Moi qui pensais que le pays du Charlie avait bien compris que le FN Ă©tait un parti raciste, xĂ©nophobe, antisĂ©mite, homophobe, misogyne et sexiste... And yet you still commenting on my post :’)
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lerepondeurdesinsoumis · 7 years ago
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Non contente de répondre aux exigences de Bruxelles, cette proposition de loi fait du zÚle
.@GuillaumGontard : le rail est un patrimoine national, de ceux qui font la grandeur de notre pays et auxquels les Français sont particuliÚrement attachés. C'est cela que menace l'ouverture à la concurrence imposée par la délétÚre idéologie néo-libérale de l'UE. #MonTrainJYTiens pic.twitter.com/hkIFZKuScd
— SĂ©nateurs CRCE (@senateursCRCE) 28 mars 2018
Comme vous l'avez rappelé, madame la ministre, l'histoire du rail français fait partie intégrante de l'histoire de France. Il s'agit d'un patrimoine national, de ceux qui font la grandeur de notre pays, de ceux auxquels les Français sont particuliÚrement attachés.
De fait, notre systĂšme ferroviaire a toujours comptĂ© parmi les meilleurs au monde. Par son maillage extrĂȘmement dense, il est un facteur essentiel d'Ă©galitĂ© entre les citoyens et d'unitĂ© territoriale. Il assure tant la vitalitĂ© des territoires français que la cohĂ©sion du pays. Alors que la fracture territoriale et la transition Ă©cologique comptent parmi les dĂ©fis majeurs du siĂšcle, il est primordial de prĂ©server notre rĂ©seau et notre excellence ferroviaires.
La proposition de loi que nous examinons aujourd'hui, dans la mĂȘme veine que le projet d'ordonnances gouvernementales que nous examinerons demain, constitue un retour en arriĂšre malvenu. En effet, il y a prĂšs de quatre-vingts ans, la SNCF a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e pour pallier les difficultĂ©s d'investissements et d'organisation du secteur ferroviaire.
En 1937, pour mettre un terme à la myriade inopérante de petites compagnies privées, le Front populaire a décidé de les unifier en une seule compagnie nationale. Cette décision historique a conféré à la puissance publique un rÎle essentiel de stratÚge qui permettra à la SNCF non seulement d'atteindre l'excellence, notamment avec la création du TGV, mais aussi d'achever le maillage du territoire et d'assurer une nécessaire péréquation entre les lignes rentables économiquement et les lignes rentables socialement.
Aujourd'hui, c'est tout cela que menace l'ouverture à la concurrence imposée par la délétÚre idéologie néolibérale de l'Union européenne. Non contente de répondre aux exigences de Bruxelles, cette proposition de loi fait du zÚle. J'en veux pour preuve la privatisation des gares dont ce texte porte les germes, privatisation qui affaiblira, sans qu'il soit permis d'en douter, la densité du réseau. Plus largement, selon une logique libérale bien connue de privatisation des profits et de socialisation des pertes, c'est tout le réseau secondaire qui restera à la charge du contribuable et est, à terme, menacé de disparition progressive.
Une telle perspective est plus qu'alarmante quand on examine les nombreuses enquĂȘtes d'opinions en France, aux États-Unis ou en Autriche, qui Ă©tablissent une corrĂ©lation irrĂ©futable entre l'Ă©loignement d'une gare et le vote en faveur de l'extrĂȘme droite ou des populistes. Supprimer une gare, supprimer une ligne, c'est renforcer ce sentiment d'abandon qui mine la concorde nationale. Ainsi, on s'achemine plus vers le catastrophique modĂšle britannique de privatisation totale du systĂšme ferroviaire – sur laquelle veut revenir une grande majoritĂ© de la population de Grande-Bretagne – que vers les modĂšles japonais ou allemand, souvent pris en exemple d'une ouverture Ă  la concurrence rĂ©ussie. À y regarder de plus prĂšs, il faut souligner que, dans les deux cas, la puissance publique a conservĂ© un rĂŽle essentiel de stratĂšge.
Au Japon, aprĂšs un investissement public massif dans le rĂ©seau, la compagnie nationale a Ă©tĂ© divisĂ©e en six compagnies rĂ©gionales. La dette a Ă©tĂ© rĂ©partie intelligemment entre l'État et les compagnies rentables. Le dĂ©sengagement de l'État est tout Ă  fait relatif, puisqu'il exerce toujours un strict contrĂŽle sur les tarifs des billets et subventionne les compagnies dĂ©ficitaires qui ont en charge les territoires les moins densĂ©ment peuplĂ©s. Une rĂ©glementation claire et exigeante a Ă©tĂ© mise en place en cas de fermeture de ligne. De fait, la concurrence est limitĂ©e aux seules lignes extrĂȘmement rentables de la mĂ©galopole japonaise.
En Allemagne, l'ouverture Ă  la concurrence s'est accompagnĂ©e de la prise en charge par l'État des 35 milliards de dette de la Deutsche Bahn et de 50 milliards d'investissements supplĂ©mentaires pour la rĂ©novation du rĂ©seau. La Deutsche Bahn est restĂ©e une compagnie publique assurant une mission de service public.
On le voit, ces deux pays ont assumé la reprise de la dette ferroviaire et des investissements massifs dans leur réseau avant la mise en concurrence. Or ni cette proposition de loi ni le futur projet gouvernemental n'envisagent cela. Ils ne répondent donc pas aux deux problÚmes structurels de la SNCF : sa dette colossale et la vétusté de son réseau, qui sont l'une et l'autre fruits de la stratégie du tout-TGV, lequel a trop longtemps mobilisé des financements massifs et obéré les besoins du réseau du quotidien.
Pour remĂ©dier Ă  ces problĂšmes, notre groupe, en prenant toute sa place dans le dĂ©bat, vous proposera des solutions concrĂštes, telle la renationalisation des autoroutes ou la mise en Ɠuvre d'une Ă©cotaxe afin de dĂ©gager des ressources pĂ©rennes pour la SNCF. En effet, comme toujours, nous abordons ce dĂ©bat Ă  l'envers. À rebours d'un enjeu comptable, nous affirmons un enjeu de service public ; une mission de service public de proximitĂ©, assurĂ©e par des agents dĂ©vouĂ©s, qui ne sauraient ĂȘtre les Ă©pouvantails des difficultĂ©s de la SNCF et qui doivent, contrairement aux attaques pernicieuses que contient cette proposition de loi, ĂȘtre confortĂ©s dans leur statut. Loin d'ĂȘtre des privilĂšges, leurs acquis sociaux devraient ĂȘtre la norme pour toute travailleuse et tout travailleur de ce pays. En cette journĂ©e de cĂ©lĂ©bration de l'hĂ©roĂŻsme français, on rappellera opportunĂ©ment que la convention collective des cheminots doit beaucoup Ă  leur engagement fondamental dans la RĂ©sistance.
Pour conclure, je voudrais dire que la réflexion sur l'avenir de la SNCF doit partir des besoins et non des moyens : du besoin de mobilité de tous nos territoires, nous l'avons dit, et du besoin impérieux de transition écologique. Si l'on excepte le matériel vétuste, le ferroviaire est de trÚs loin le mode de transport le moins émetteur de gaz à effet de serre. Deux ans aprÚs la signature de l'accord de Paris, comment peut-on encore envisager de remplacer des trains par des cars ? Comment peut-on encore envisager de remplacer des trains de fret par des poids lourds sur nos routes, conséquence systématique de la libéralisation du rail ?
Vous l'aurez compris, de notre point de vue, cette proposition de loi n'apporte aucune solution aux problÚmes actuels du rail français. Pis, elle risquerait de les aggraver ! Sans surprise, le groupe CRCE ne la votera pas. (
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societeaffaires · 7 years ago
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La Presse dévoile sa nouvelle offre publicitaire, les nominations de la semaine, le billet d'opinion de Martin Gauthier, notre dossier Infopresse sur le cannabis et la publicité, et Sid Lee s'inspire des médias pour créer une cellule de contenus marketing: voici les cinq nouvelles les plus lues de la semaine.
1. La Presse veut se placer «au-devant de la parade publicitaire»: Le quotidien montréalais La Presse a annoncé une «refonte complÚte de son offre publicitaire». Au menu: programmatique rehaussée, segmentation des auditoires, ciblage bonifié, nouveau stock vidéo et amélioration des points de contact, dont une application mobile revampée prévue pour 2019. Patrick Jutras, son vice-président, ventes, s'est entretenu avec Infopresse à ce sujet.
2. Les nominations de la semaine: Archipel, Jeune Chambre de commerce de Montréal, Lg2, etc.: Découvrez les plus récentes nominations dans le milieu des communications et du marketing dans pas moins de 11 organisations et agences.
3. Marques d’ici et d’ailleurs, Ă  forces inĂ©gales?: Dans ce billet d'opinion, Martin Gauthier, associĂ© principal, chef mondial des opĂ©rations et prĂ©sident de Sid Lee MontrĂ©al, se penche sur les nouvelles plateformes numĂ©riques et la façon dont elles transforment le marchĂ© en un environnement toujours plus concurrentiel pour les marques.
4. Le cannabis et la publicitĂ©: des dĂ©fis crĂ©atifs Ă  venir: Il faut remonter Ă  l'Ă©poque de la prohibition de l'alcool pour vivre une situation qui se rapproche de celle de la lĂ©galisation prochaine du cannabis au Canada. Si cette derniĂšre gĂ©nĂšre son lot d'enjeux sociĂ©taux, elle constitue un nouveau terrain de jeu pour les publicitaires. Infopresse a rassemblĂ© dans ce dossier des entrevues avec des experts sur le sujet, de mĂȘme que des crĂ©ations publicitaires d'ici et d'ailleurs.
5. Sid Lee s'inspire des mĂ©dias pour crĂ©er une cellule de contenus marketing: Sid Lee a rĂ©cemment annoncĂ© l'arrivĂ©e de cinq nouveaux joueurs provenant du milieu des mĂ©dias dans son Ă©quipe de contenu marketing, ayant ainsi fait passer ce groupe de trois Ă  20 en deux ans. Entrevue avec Vincent Ramsay-Lemelin, directeur principal de la crĂ©ation numĂ©rique et de l’innovation, sur cette croissance.
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mikodessinateur · 7 years ago
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Voilà, les traditionnels défilés du 1er mai ont été salis par des "casseurs", les "black blocs" comme on les appelle, comme d'habitude j'ai tristement envie de dire, et les merdias de la propagande nationale se sont fait un plaisir de relayer non stop une bande d'abrutis détruisant tout sur leur passage.
Que penser de ces images? Sont-ce là les faits de flics en civil comme on l'a déjà vu auparavant, se faisant passer pour des casseurs" afin de discéditer les manifestants pacifistes comme aime si bien le faire les gouvernements successifs et plus que jamais celui-ci ou les faits de vrais "casseurs"?
À l'heure oĂč le laquais de la finance et des lobbies a les pleins pouvoirs et a violemment instaurĂ© sa dictature aux français qui ne font que subir le vote d'une minoritĂ© d'entre eux, tout mouvement social on le voit, est montrĂ© du doigt, est considĂ©rĂ© comme trouble Ă  l'ordre public alors que les forces policiĂšres se dĂ©chainent comme jamais en tabassant du jeune, du vieux, du zadiste bref tout ce qui emmerde cette oligarchie aveugle Ă  la rĂ©alitĂ© des français(e)s.
Cette pestilentielle française qui n'aura Ă©tĂ© que fumisterie a permis Ă  un inconnu gratte papier de cabinet feutrĂ© de s'Ă©riger avec le soutien de ses riches petits copains Ă  la tĂȘte de la 5e puissance mondiale, sans l'once d'un programme politique! Une premiĂšre et surtout du jamais vu! Aujourd'hui, les gens se rendent compte Ă  quel point ils vont en chier avec Sa SaintetĂ© Imperiale aux commandes, cet homme aux discours creux, au bras long, prenant ses rĂȘves pour la rĂ©alitĂ© et qui gouverne la France comme une start up en croyant que les français(e)s sont ses employĂ©(e)s. Si j'Ă©tais mĂ©disant, je dirais que mĂȘme Hitler avait rĂ©digĂ© un programme politique, offrait une vision d'avenir Ă  l'Allemagne! Alors certes, Ă  la lecture de Mein Kampf, on ne peut avoir que la nausĂ©e et pourtant, le teigneux moustachu aussi aryen que moi je suis brĂ©silien a bien Ă©tĂ© Ă©lu dĂ©mocratiquement!
On notera d'ailleurs en France, que lorsque un des membres de l'oligarchie est pris la main dans les caisses de l'Etat en train de magouiller, comme un Cahuzac ou le meilleur de tous un Sarkozy, c'est la dĂ©mocratie qu'on attaque. Ce mot "dĂ©mocratie", Ă©tant l'unique dĂ©fense de ces dĂ©linquants Ă  cols blancs. La prochaine fois que je roulerai Ă  plus de 160 km/h devant une École et que j'Ă©craserai dĂ©libĂ©rĂ©ment des marmots, je dirais sur un ton solennel aux flics qui m'arrĂȘteront: "mais de quel droit messieurs vous m'arrĂȘtez! C'est la dĂ©mocratie qu'on attaque!". Sur un malentendu ça peut marcher. En tout cas, ce moyen e dĂ©fense fonctionne trĂšs bien pour les membres de l'oligarchie.
Quel est le nerf de la dictature si ce n'est une bonne grossiĂšre propagande imposĂ©e Ă  la populace relayĂ©e par la presse et les merdias tĂ©lĂ©visuels vendus ou plutĂŽt achetĂ©s par les lobbies de l'armement, de la finance, de l'industrie etc, tous acquis Ă  leur cause et qui chaque jour nous assĂšnent qu'il faut travailler encore plus pour gagner encore moins, que ces salauds de privilĂ©giĂ©s de pauvres devraient ĂȘtre exĂ©cutĂ©s sans aucune forme de procĂšs, que les fonctionnaires c'est rien que des fainĂ©ants qui coutent cher Ă  l'Ă©tat et que les gentils riches qui paient trop d'impĂŽts devraient en payer beaucoup moins. On ne le rĂ©pĂ©tera jamais assez, la fraude fiscale orchestrĂ©e par ces mĂȘmes riches geignards coute 50 milliards d'euros par an Ă  la France et 1000 milliards Ă  l'Europe!
Dans une dictature, il est également toujours de bon ton de diviser les opinions pour mieux regner en montrant du doigt les lanceurs d'alertes, les organisations citoyennes qui se battent contre les injustices pour maintenir en vie nos libertés fondamentales dont celle de la liberté de la presse et d'opinion. Sa Sainteté a réglé le problÚme, Elle a fait adopter la Loi du secret des affaires mettant ainsi à genoux les vrais journalistes, celles et ceux qui nous informent vraiment pour n votre bien à toutes et à tous. Grùce à cette loi, les entreprises magouillardes milliardaires pourront s'en donner à coeur joie sans une once de regrets: tant pis pour les normes sociales, environnementales et éthiques du moment qu'on s'en met pleines poches, la planÚte peut bien crever on s'en fout, on a déjà tous nos billets pour partir sur Mars.
Bref, tout ce long billet pour dire quoi: saviez-vous cher(e)s ami(e)s, que les dirigeants de notre France humiliée, qui aiment tant donner des leçons de morale aux divers dictateurs de ce monde qu'ils cotoient pour leur vendre des armes en critiquant le manque de la liberté d'expression ou du musellement de la presse dans leurs pays respectifs, que la France se hissait à la 33e position du classement mondial de la liberté de la presse (source "Reporters sans frontiÚres)?
Amusant non?
On comprend mieux maintenant la maniÚre dont sont racontés les "événements", "l'orientation" politique des sujets traités, et pourquoi les vrais sujets d'actualité sont soigneusement exclus du débat public (comme en son temps le Cetafta, en ce moment le Mercosur et bien d'autres sujets palpitants).
Rassurez-vous braves gens, tout comme les nord CorĂ©en sont (obligĂ©s d'ĂȘtre) pendus aux lĂšvres de leur prĂ©sentatrice star de la propagande de Kim Jon Un, la plus trĂšs fraiche Ri Chun-Hee, vous pourrez toujours rester informĂ©s en regardant BFMTV!
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melanieladneu · 7 years ago
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leblogdemarinaetjeanmarie · 7 years ago
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VENDREDI 4 AOUT 2017 (Billet 2 / 3)
Dans le baromĂštre « YouGov », publiĂ© sur le site du « Huffingtonpost » France (dirigĂ© par Anne Sinclair), la popularitĂ© d'Emmanuel Macron et de son premier ministre chutent trĂšs lourdement, tombant Ă  36% d’opinions favorables en Ă  peine un l mois. Un effondrement qui vient conclure un mois de juillet pour le moins compliquĂ© pour le chef de l'État.
Baisse du budget de la DĂ©fense, dĂ©part du Chef d'Etat-Major des ArmĂ©es, baisse des APL, cacophonie Ă  l'AssemblĂ©e... le PrĂ©sident de la RĂ©publique a vu les polĂ©miques s'enchaĂźner les unes aprĂšs les autres, c’est ce qui est sanctionnĂ© aujourd'hui, comme le laissait penser le sondage « Ifop » paru dimanche 23 juillet dans le Journal du Dimanche.
Et les choses ne sont guĂšre plus rĂ©jouissantes pour le premier ministre. Edouard Philippe voit en effet sa cote baisser Ă  37% d'opinions favorables, dĂ©passant d'une courte tĂȘte celle du locataire de l'ElysĂ©e.
Le navire Macron semble prendre l'eau de toutes parts

Cette enquĂȘte « YouGov » confirme donc la phase dĂ©licate qu'a eu Ă  traverser l'exĂ©cutif durant le mois de juillet. Mois qu'il avait pourtant entamĂ© sous de bien meilleurs auspices.
Sondage réalisé en ligne du 26 au 27 juillet sur un échantillon représentatif de 1003 Français de 18 ans et plus (méthode des quotas).
(Source : « huffingtonpost.fr »)
________________________
D’autres sondages, publiĂ©s dans d’autres journaux, confirment celui-ci (LibĂ©ration, Le Figaro
). Il paraĂźtrait mĂȘme qu’une telle chute est quasi inĂ©dite dans l’histoire de la VĂšme RĂ©publique.
Nous ne sommes que dĂ©but aoĂ»t. Qu’en sera-t-il Ă  la mi-septembre, avec la rĂ©forme du Droit du Travail, quand toute la Gauche, la « bien pensante » et l’autre, va commencer Ă  comprendre sĂ©rieusement la situation ?
En tout cas, surtout, qu’il n’y en ait pas un seul qui se plaigne devant nous ! Ils l’ont voulu, ils l’ont !
On l’a dit, on l’a re-dit et on le re-re-dit encore aujourd’hui, bientĂŽt il ne restera plus que nous, qui n’avons pourtant pas votĂ© pour lui, pour le dĂ©fendre et espĂ©rer qu’il aille jusqu’au bout des rĂ©formes qu’il a promises aux Français, ENVERS ET CONTRE TOUT (TOUS ?).
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claudehenrion · 4 years ago
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Madame Anastasie est de retour...
Tout s'effondre, sous les coups d'un pouvoir liberticide comme jamais aucun autre, en temps de paix (NB : l'exagĂ©ration des mĂ©faits du covid a renforcĂ© le pouvoir de tous les leaders du moment. C’est un fait, hĂ©las), et l'ElysĂ©e s'offre une popularitĂ© Ă  bon compte en autorisant l'accĂšs Ă  la plage (et aux tire-fesses --en Ă©tĂ© ! C'est-y pas beau ?), Ă  revoir leurs vieux parents et Ă  boire un cafĂ© au soleil (mais pas Ă  respirer sans masque, s'il y a un flic Ă  l'horizon !)...  La presse (pour moitiĂ© vendue, pour moitiĂ© achetĂ©e) applaudit la gĂ©nĂ©rositĂ© de nos maĂźtres qui lĂšvent enfin le pied et nous laissent espĂ©rer prendre le nĂŽtre... Mais le prix Ă  payer est Ă©levĂ© : une privation de la libertĂ© de nous exprimer, de critiquer...  et de penser.
Dans le silence complice des mĂ©dias, notre espace de libertĂ©, soi-disant restituĂ© (aux mesures infantilisantes prĂšs), a Ă©tĂ© rĂ©duit dans des proportions elles aussi rarement vues en temps de paix, sous la double pression de lobbies (qui sont pour ce qui doit ĂȘtre interdit et vice-versa), et du pouvoir lui-mĂȘme, qui croit  cacher ses Ă©checs sous une chape de silence, de dĂ©sinformations officielles et de fake news. En outre, le silence et le strict contrĂŽle mĂ©diatique ont ceci d'efficace qu'il faut ''un certain temps'' aux citoyens pour se rendre compte qu'ils sont flouĂ©s sans pudeur...
Depuis le XIXĂš siĂšcle, la censure a le visage (?) de Madame Anastasie, crĂ©ature revĂȘche armĂ©e de ciseaux gĂ©ants. Elle a donc plus de 150 ans, mais elle a retrouvĂ© une seconde jeunesse avec le web 2.0... et le covid : la France occupait, en 2002, la 11e place du classement des pays pour la libertĂ© de parole et d'opinion, et se retrouve en 2020 au 34 Ăšme rang, avec la Slovaquie et la SlovĂ©nie (ex-coco / ex-titistes), le Burkina Faso et le Botswana. Demandez-vous donc pourquoi !
La cĂ©lĂ©bration escamotĂ©e du Centenaire de la mort de NapolĂ©on 1er a Ă©tĂ© l'occasion d'un festival de faux-cu-isme (pardon pour le nĂ©ologisme : il a le mĂ©rite de la clartĂ© !), de reniements honteux mais mĂȘme pas honteux, de ''et en mĂȘme temps'' bordĂ©ligĂšnes (mĂȘmes excuses, mĂȘme justification), de capitulations sans livrer bataille... et d'un Ă©talage de haine pathologique sans prĂ©cĂ©dent. Quoique... entre les arguments des ''pro'' et ceux des ''con'' --comme le disent joliment les amĂ©ricains-- ceux des ''con'' sont forts : c'est vrai que NapolĂ©on n'a rien fait en faveur des Ă©nergies renouvelables, pas plus d'ailleurs que pour le tri sĂ©lectif des dĂ©chets, et il a totalement Ă©chouĂ© sur l'Ă©galitĂ© des salaires hommes-femmes dans la fonction publique. Et sur l'avortement ''lĂ©gal'' (?) jusqu'au 9 Ăšme mois inclus, il a Ă©tĂ© complĂštement nul, comme sur l'euthanasie --qui rime si bien avec ''Etat-nazi'' !
Ne riez pas, c’est trop triste : les arguments qui ont Ă©tĂ© employĂ©s pour ramener ces commĂ©morations Ă  une petite fraction de ce qu'il fallait faire sont comparables Ă  ces inepties. Lui reprocher d'avoir dĂ», contraint par la guerre contre l'Angleterre, rĂ©tablir l'esclavage temporairement (ce qui le singularise, face aux monarchies et mollarchies moyen-orientales qui ne l'ont toujours pas aboli de facto en 2021 mais distribuent des leçons de morale), ça, c’est criminel : la vĂ©ritĂ© historique ne saurait se lire en dehors de son contexte et l'anachronisme devrait ĂȘtre sĂ©vĂšrement puni...
L'existence d'une censure est devenu incontestable ce 6 mai 2021 : quelques poignées de voyous, de ''trots-scribes'', de pharisiens et de cuistres haineux ont eu raison de la mémoire du plus grand homme de l'Histoire de France : ils ont imposé au discours officiel le vocabulaire des ''con'', y compris leur rengaine insupportable : ''Napoléon, qui est contesté''... horrible expression qui permet tous les sous-entendus les plus ''fake'' ! Mais non, Messieurs les censeurs : il n'est ''contesté'' que par quelques haineux-par-systÚme qui visent, à travers lui, notre belle histoire de France que (dit le chef comme pour accroßtre la confusion, ''il faut déconstruire'', ce qui n'a qu'un seul sens : détruire). Nous vivons une époque épatante : on détruit l'humanité sexuée, on détruit la famille, l'école, la Police, l'autorité parentale, l'ordre dit républicain, le vrai et le beau, ou on fait la promotion en grand de la pornographie à l'école (cf. le scandale Benetton, entre autres)... et à l'arrivée, on a gagné drogue, meurtres, batailles rangées, viols, assassinat de policiers, et suicides chez les jeunes... ce qui était prévu, annoncé, in-con-tour-nable !
On sait, depuis Gramsci, que qui contrĂŽle le langage et le vocabulaire contrĂŽle la pensĂ©e, et c'est ce qui nous arrive : quand 90 % des journalistes disent ‘’se positionner Ă  gauche’’ dans un pays qui ''pense'' Ă  droite Ă  plus de 70 %, sondage aprĂšs sondage, la catastrophe est inĂ©vitable ! Les historiens du futur (si futur il y a, au sens qu'a encore ce mot) s'Ă©tonneront de ce dĂ©calage Ă©norme entre les populations et ceux qui auraient dĂ» les reprĂ©senter, dĂ©mocratiquement ou culturellement, et sur la docilitĂ© des foules Ă  se soumettre aux ''diktats'' (le plus souvent insanes) de petits groupes qui ont ''trustĂ©'' tous les postes ''Ă  influence'' et imposent leur censure Ă  une dĂ©mocratie qui meurt d’avoir perdu tout son sens. 
L'idĂ©ologie ''correcte'' vient des Etats-Unis et a infectĂ© tout l'Occident. La main-mise d'Anastasie sur la vĂ©ritĂ© est partout  : outre le covid, (domaine oĂč seule la doxa officielle --qui dit non le lundi mais oui le mardi-- a droit de citĂ©), on peut citer l'histoire de Maya Forstater, professeur au Center for Global Development, think tank amĂ©ricain Ă  Londres, licenciĂ©e pour avoir ''tweetĂ©'' que “les hommes ne [pouvaient] pas ĂȘtre des femmes”! (NDLR : pour Orwell, en ''1984'', la libertĂ© Ă©tait de pouvoir dire que 2 et 2 font 4. En 2021, dire qu'il y a des hommes et des femmes est interdit par le lobby LGBT qui, en rĂ©alitĂ©, se fiche de dĂ©fendre la dignitĂ© des ‘’homos’’ mais veut faire taire ceux qui dĂ©fendent l'humanitĂ© naturelle... et la vĂ©ritĂ©).
Au maitre exemple honteux, en France celui-lĂ  : un film sur Jeanne d'Arc Ă©tait programmĂ© sur FR3, le 8 mai... Mais un cuistre endoctrinĂ© de ce SĂ©vice public a vu, dans le gĂ©nĂ©rique, qu'une des voix ''off'' Ă©tait celle de la journaliste Charlotte d'Ornellas, cette atroce crĂ©ature, vicieuse au point de penser Ă  droite et d'apporter sa signature Ă  ''Valeurs actuelles''... Devant une telle incongruitĂ©, on a, en vitesse, dĂ©programmĂ© ce film : dans le fond, il ne commĂ©morait que le bĂ»cher oĂč une ''Sainte Patronne de la France'' (des conneries, tout ça, bonnes pour une aristocrate d'origine portugaise !) a Ă©tĂ© brĂ»lĂ©e par les cochons d'anglais et un gros Cauchon, français, lui. La censure idĂ©ologique est la pire : elle se croit ''juste''. Un comble !
Et comment éviter de parler des misÚres qui sont faites à Eric Zemmour, qui a le tort de transformer en ''audimat'' la soif du peuple français pour de l'air non-vicié, de la liberté, de la vérité, de la culture et des arguments incontestables. (Quel bonheur de voir tous les ministres actuels, et Valls, et Attali, s'effondrer en constatant que tous leurs faux arguments --qui ont paru fonctionner, en d'autres temps !-- ne sont que des écrans fumeux). Mais nous y reviendrons bientÎt : un billet ne suffirait pas !
Mais ne terminons pas ce billet sur les mĂ©faits de la censure et de la pensĂ©e ''clonĂ©e'' sans rappeler que si l'incendie d'une Ă©glise est passĂ© sous silence, un tag sur une mosquĂ©e dĂ©place Darmanin et fait l'ouverture de tous les JT de ce SĂ©vice public qui, payĂ© par nos sous, se devrait de respecter les choix et les opinions des français et pas celle des 2000 bobos qui mĂšnent le pays Ă  la catastrophe... et Ă  sa disparition possible (NDLR : Attali, Ă©gal Ă  lui-mĂȘme et toujours se cherchant entre l'infime et le nĂ©ant, l'a confirmĂ© : la disparition d'une espĂšce de papillons exotiques doit ĂȘtre un souci prioritaire, mais la disparition de la France n'en est pas un...).
Que faudrait-il faire pour que nos dirigeants voient que leurs ''administrĂ©s'' n'en peuvent plus ? Faudra-t-il une issue que tout le monde redoute (mais qu'ils font tout pour ne pas Ă©carter) pour que nous retrouvions ces LibertĂ©-EgalitĂ©-FraternitĂ© que leurs tonitruants ''Vive la rĂ©publique'', suivi d'un rapide et honteux ''et vive la France'' ont ratatinĂ© en ''slogan pour fin de discours'' ? On dirait qu' ils font tout ce qu'il faut (c'est-Ă -dire : ''tout ce qu'il ne faut pas'' !) pour que le pire devienne la seule solution... ''Pleurez, doux alcyons, oiseaux sacrĂ©s chers Ă  ThĂ©tis, pleurez : elle est revenue, Anastasie, la vieille tarentule'' aurait (peut-ĂȘtre) Ă©crit AndrĂ© ChĂ©nier !
H-Cl..
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