#benoît misère
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Lundi 8 juillet 2024
Comment lui dire adieu
Ce n'est pas la grande forme. Je veux dire, mentalement, parce que physiquement, je vais pas trop mal, enfin, je grossis, les gens pensent que je ne fais rien de mes journées mais c'est faux : je grossis.
Mais je déprime pas mal, épisodiquement. Là ça m'a encore repris hier, dans la nuit, envie de crever. J'ai réfléchi et j'ai pensé qu'il fallait que j'aille manger, alors je suis allé manger du Saint Nectaire avec du saucisson, ça m'a remonté le moral, la bouffe, ça fait du bien.
Je souffre un peu, oh, c'est rien par rapport aux gens qui ont de vrais raisons de souffrir (malades et handicapés, je les surnomme les infortunés lorsque je les croise, et je que me réjouis d'être bien portant). Mais voilà, c'est la misère affective qui provoque mon désarroi. Quand est-ce que je vais arriver à être heureux tout seul ?
J'essaye de rencontrer des filles, ça me coûte même pas mal de pognon, sur Tinder... je match avec des filles et puis on discute, quand elles daignent me répondre mais ça ne va jamais plus loin. Mais enfin, de quoi je me plains, après tout cela ne fait que 10 mois que je suis célibataire ! Whatever...
Je me suis forcé à écrire ce soir, j'ai eu raison, parce qu'au fur et à mesure où s'écrivent ces lignent ma peine s'envole, le pouvoir de l'écriture...
Il faut que je vous dise, le mois dernier, il est arrivé un malheur, malheur prévisible hélas, mais voilà, Françoise Hardy est morte.
Et, un peu sur un coup de tête, j'ai décidé de me rendre à ses obsèques.
Alors me voilà une semaine plus tard à Paris, où j'ai loué un Airbnb, et je suis allé au Père Lachaise (que je commence à connaître, parce que ce n'est pas la première fois que je m'y rendais).
Que dire de l'événement... au début, j'ai trouvé que c'était un peu un cirque digne de Cannes en période de festival, tous ces gens qui commentaient l'arrivé des people... il en est arrivé un paquet, de Nicolas Sarkozy (avec la fidèle Carla) à Mathieu Chedid, en passant par Etienne Daho qui est passé à côté de moi, arrivant par le côté du public, reconnaissable malgré son bonnet et ses lunettes noires, et puis la première dame, Brigitte Macron, et puis bien sûr Thomas et Jacques Dutronc, qui ont été applaudis.
Et puis le cerceuil est apparu et en l'apercevant ma gorge s'est serrée, je l'avoue.
Ensuite retentit une musique : Et Si Je M'en Vais Avant Toi, j'ai trouvé ça très beau.
J'avais acheté une fleur, une rose blanche, et je me trouvais un peu bête parce que je ne savais pas où la déposer, de plus, bizarrement, quasiment personne n'est venu avec des fleurs... J'ai fini par la déposer quelque par à côté d'une photo de Françoise et de quelques fleurs qui avaient été accrochées là.
Je ne me suis pas éternisé. J'ai dû rester une heure et demi. Et puis je suis reparti, après la cérémonie. Je n'ai pris aucune photo, je pensait bêtement que ce serait indécent en telles circonstances mais j'avais probablement tort puisque la plupart des gens prenaient des clichés à tout va.
Quelques temps plus tard après ma sortie, j'étais sur un banc non loin de l'entrée du Père Lachaise, lorsqu'on m'a abordé. Il s'agissait de Benoît, une homme que je connais via les réseaux sociaux (et particulièrement par le forum « Sugar Montain »). Cela fait trois fois en un an que je me fait accoster comme ça par une connaissance des réseaux. C'est plutôt agréable, parce que ça me fait socialiser. Benoît était accompagné d'un jeune ami à lui et ça m'a permis de faire aussi sa connaissance. Depuis, nous nous suivons mutuellement sur Instagram.
J'avais parlé de Berlin, ici, il y a quelques temps. Ce projet est tombé à l'eau, comme souvent, en fait. Avec mes amies on fait des plans excitants et au final ils ne se réalisent pas, c'est une habitude. Mais je garde cette envie de voyage. J'ai réfléchi et il me semble qu'en économisant seulement quelques mois (c'est à dire en cessant de dépenser des centaines d'euros en bouquins chaque putain de mois) je pourrais facilement me payer un autre séjour à New York. Ca me trotte dans la tête depuis un moment. J'ai rêvé de New York pendant toute ma vie, et puis j'y suis allé, et depuis, je ne rêve que d'y retourner. Ce projet se concrétisera t il ? Ou sera t il empêché par ma tendance maladive à procrastiner ? J'aurai voulu y aller avec mon frère, histoire qu'il s'occupe de régler toutes les choses pratiques que j'ai la flemme de prendre en main, mais selon lui, il ne peut plus se rendre aux USA pendant plusieurs années parce qu'il a fait un voyage à Cuba. Cette idée me semble surprenante mais c'est en tout cas ce qu'il prétend. Et si j'y allais seul ? Justine, ça ne l'intéresse pas. Mais peut être que Canel serait encore enthousiasmé par cette idée, alors je pourrais y aller avec elle...
On verra, mais en tout cas si ça se fait ce sera en 2025.
Je me suis rendu qu'on d'une chose, récemment : je suis un artiste sans œuvre, et ça, c'est une vraie tragédie.
Dans 3 jours je me rendrai à nouveau à Lyon pour le concert de Cat Power, donc je vous parlais dans la dernière note, vous savez, celui où je suis censé rentrer gratuitement sur invitation en échange d'un papier. Ca me remontera peut être le moral.
Allez, je vous laisse, j'ai écris deux pages, c'est déjà pas mal, non ?
Bande son : The River, Bruce Springsteen
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"Vous trouvez pas qu'on étouffe ici non
Alors ça vient de moi
On dirait qu'il fait 100 degrés
Mais vous avez raison
Ça se peut même pas
C'est la faute aux pensées qui montent
Et à mon petit cœur qui suit pas
Il me fout la honte à battre la samba
Ça me prend comme ça paf
Putain crise d'angoisse
Le sismographe en panique
12 litres de sueur qui poisse
Sauf si ça non plus ça se peut même pas
Malaise vagal mental
Je trimbale dans ma poche
Partout et par tous les temps
Un xanax anti-pétoche
Rose et rassurant
Je croque dedans tac
Discrétos dans les dents
J'attends que son goût dégueulasse
Fasse l'effet que j'en attends
Quand je peux plus faire face
Quand je sais plus ce qui se passe
A la ramasse
À la fois brûlant et tout blanc
Un petit tour de chimie
Un petit tour de magie
Des molécules se battent à notre place
Comment ils faisaient avant
Ben quoi les gars
On va quand même pas se priver de la science non?
Flippé ok mais pas trop con
Passer du néolithique aux anxiolytiques
On fait plus la chasse non
Mais on prend des cachetons
Et j'me dis que je m'inquiète pour rien
Et je gobe 20 milligrammes
Tous les matins
Et j'me dis que je m'inquiète pour rien
Dans mon immeuble
À faire pareil on est combien
Qu'est ce que la crainte de la misère
Sinon la misère elle même
Voilà une saine pensée comme le les aime
Mais moi j'ai pas la sagesse de Khalil Gibran
Je stresse
J'ai ce putain de petit vélo dans le crâne
Rien à faire quand t'es dans cet état
T'es en enfer
Et je me ramasse tous les matins
À la petite cuillère les gars
J'ai plus de nerfs et moins d'appétit qu'un barracuda
Vas-y Bouddha, essaye de n'avoir pas souffert
Des nœuds dans le cerveau
La tête entre les coudes
J'porte le monde sur mes épaules
Comme dans "Hey Jude"
On klaxonne je sursaute
Allez démarrage en côte
Qu'est ce qu'on va faire de moi
Quand tout sera devenu ma faute
Y'en a ça se voit
Je vous jure ils ont même pas peur
Mon Dieu je donnerai une couille
Pour être des leurs
Débouler dans la vie
Tel un kéké sur un jet ski
Badaboum
Peu d'abus pas d'habits
Tout dans le regard
Je me vois d'ici
Moi si jamais on me dit qu'on m'aime
Pourquoi tout ce que j'entends
C'est t'es qu'une merde
Mais j'avance en séance avec mon psy
J'suis pas tout seul à être tout seul
Je l'ai enfin compris
Et j'me dis que je m'inquiète pour rien
Et je gobe 20 milligrammes
Tous les matins
Et j'me dis que je m'inquiète pour rien
Dans mon immeuble
À faire pareil on est combien
Si y'avait moins de connards
Si y'avait moins d'horreur
J'suis tout bouffé de complexes
Mais le contexte m'écœure
Je vis dans un téléphone
Plus intelligent que moi
Quand il est sur vibreur
Je suis sur marteau piqueur
J'essaye de mettre des baignes à mon désespoir
J'démêle le vrai du faux
Même le contradictoire
J'ai ma vie cognitive
Ma psychanalyse
Tenez bon
Lâchez prise
J'aime bien qu'on me le dise
Docteur grosse prime si on me bute ma déprime
Si on me la renvoie bim au fond des Abymes
Je veux plus retrouver un cheveu de cette pute sur mes fûtes
Jusqu'ici j'ai préféré être un enfant qu'un adulte
C'était bien plus fastoche, les mains sur mon bicross
Je le vois maintenant que j'avance dans la crasse à coups de pioche
Maintenant que l'angoisse a pénétré mes méninges
Oui tout à fait un peu comme Ariel au cœur du linge
Je déteste qu'on me demande : "Ouh là ça va toi ?"
Et je déteste qu'on s'inquiète pour moi
Qui qu'a tout bousillé mon plexus solaire?
À faire pareil on est combien"
Qui qu'a mis "peut mieux faire" sur mes bulletins scolaires
Et j'me dis que je m'inquiète pour rien
Et je gobe 20 milligrammes
Tous les matins
Et j'me dis que je m'inquiète pour rien
Dans mon immeuble"
*****
Benoît Doremus 🎵
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Christiane Courvoisier - Benoît misère (Fragment) (Léo Ferré) - Entre la mer et le spectacle (2015) Entre la mer et le spectacle - YouTube Christiane Courvoisier, Entre la mer et le spectacle | le blog du ... : Ça commence par un extrait parlé de Benoît Misère, et d’emblée, on entre dans une ambiance de soirée intime, une amie vous a invité à partager, peut-être découvrir, une de ses passions, Léo Ferré. Mais le Ferré de Christiane Courvoisier n’est plus le fulminant qui crache ses mots en rafales rageuses,entre la mer et le spectacle, il y a des nuances, des mots d’amour en filigrane... Christiane courvoisier et natasha bezriche : un voyage chez ...
#Christiane Courvoisier#Benoît misère#Léo Ferré#Entre la mer et le spectacle#Christophe Brillaud#Bernard Lanaspèze#Natasha Bezriche#Rouge Ferré
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Je suis bénéficiaire du RSA, et si Macron passe cette loi pour nous faire travailler 15h/semaine, je ne sais réellement pas comment on va s'en sortir. On n'a déjà droit qu'à 1,5 RSA a deux (car apparemment quand tu es en couple tu vis d'amour et d'eau fraîche mdr donc t'as pas besoin de 500 euros par personne), et on n'a pas les moyens de se déplacer en ville souvent car on est dans un hameau, où il n'y a pas de boulot donc il nous faut aller à la ville la plus proche. Donc impossible, littéralement, de faire du travail 30h pour 850€. Tout ce que cette loi va faire c'est pousser les gens encore plus bas dans la misère. Et ça c'est qu'une seule des lois de Macron quoi.
Les gens ont un tout petit peu la mémoire courte – rien que de très normal puisque s'il faut en croire le commentariat politique et la vox populi ce matin, la faute du premier tour revient aux retraités les plus âgés qui ont voté comme la télé leur a indiqué de le faire – parce que Macron, c'est d'abord la triste loi El-Khomri, aussi connue sous le charmant sobriquet de « Loi Travail » : travail du dimanche, précarité accrue pour l'emploi précaire, facilitation du licenciement... Or, la Loi Travail, c'était le bébé de Macron.
Je pense qu'il va repasser, parce que les gens vont retourner « faire barrage à la haine » en moutonnant penauds, histoire de se donner bonne conscience, dans l'idée qu'ils auront choisi le moindre de deux mots. Je l'ai déjà dit, je doute que ce soit Marine Le Pen. Non que j'accorde foi à son programme effectivement pétri de mesures sociales (sinistre paradoxe, même si c'est assez naturel considérant que les Centristes sont historiquement hostiles à la démocratie ; l'extrême-droite, elle, a toujours su s'attirer les faveurs des classes populaires) mais sa présence à l'Élysée coaliserait sûrement une sorte de « front républicain » unissant droite (républicaine) et gauche, révoltées contre l'incurie du peuple esstrémiste...
Évidemment, il reste les législatives. Un certain nombre de gens misent tout sur une possible majorité parlementaire constituant l'Opposition tant rêvée à Macron. Le problème, c'est que ça doit bien faire un an que les rumeurs de dissolution de l'Assemblée planent au-dessus des élections à venir : théoriquement, il gagnerait deux ou trois semaines de flottement où il pourrait faire passer un maximum de contre-réformes sans entraves. Au plus tôt, il peut le faire le lundi 25 avril s'il remporte le second tour. L'article 12 de la Constitution prévoit un délai minimum de 20 jours après la dissolution, ce qui tomberait pile au dimanche 15 mai (second tour le dimanche 22). Plus tard il dissoudrait, moindre serait l'amplitude de manœuvre.
Je suis écœurée de voir ce matin que moins d'un malheureux point sépare Le Pen et Mélenchon. Fabien Roussel a vraiment joué le rôle de Benoît Hamon en 2017, et celui de Taubira face à Jospin le jour où la droite nous a fait le coup pour la première fois de la peste contre le choléra.
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Trop peu de monde connaît ne serait-ce que les « affaires » majeures du quinquennat, et la Macronnie en cumule un nombre invraisemblable. Un nombre incroyable de ministres mis en examen, de la fraude en pagaille, de la corruption à tous les étages, des conflits d'intérêt à la pelle, du blanchiment d'argent, des frais de bouche opaques, des financements de campagne douteux, de la drogue, du viol, du chantage, des pots-de-vin...
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Les Échos : « Les polémiques judiciaires du quinquennat » (... à mi-mandat)
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Élucid : les masterclass du site Les-Crises sur YouTube.
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À découvrir : Quartier Général, le média indépendant des Gilets Jaunes, animé par Aude Lancelin.
#gallomancy#raiponces#anonymoustachus#cette élection a définitivement prouvé combien les médias de masse sont une arme de propagande pro-macron qui parle d'une seule voix#je pense que jean-baptiste rivoire a raison quand il dit que l'avenir de l'information appartient aux indépendants#de toute façon il va falloir compter sur nous-mêmes pour contourner le dogme néolibéral#ça et une bonne canicule apparemment
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RR #25 >< Les programmes du samedi 7 au samedi 21 mai
• Les créations sonores de RR * Justine Lacroix « Qui es-tu ? » (5’44) • Ecritures contemporaines * La Revue PLI, Justin Delareux et Patrick Drevet (18’54) • L’interlude musical et pimenté de Thomas * Cap-Vert, Haïti & Trinidad (10’) • Le billet cinéma par Benoît Muller * "Vortex" de Gaspar Noé, "Contes du hasard et autres fantaisies" de Ryusuke Hamaguchi & "I Comete" de Pascal Tagnati (12’17) • La voix du large par Lili Le Gouvello * Les confidences de Céline Chaumont-Grandbesançon (17’18) • La roquette en société * Visite de « Coco Velten » ¬ Pôle éphémère de solidarité, de mixité et de rencontres au sein d’un patrimoine vacant de l’Etat en plein coeur de Marseille (44’25) • La ville sans salades ni ambages par Sébastien Madau * Laisse béton (2’28) • Le musique mix de Pablo (10’) • La feuille philo * Extraits des « Pensées » de Blaise Pascal, Liasse Misère, Fragments 50, 54-57 (8’51) • Le CANA par la racine * Retour sur la formation « Maîtrise des techniques informatiques et communication » par Chantal, Assia, Alexandre et Najoa (18’23) • L’interlude musical et pimenté de Thomas * Siera Leone, Nigeria & Guinée (10’) • Les pièces radiophoniques * « A la carabine » de Pauline Peyrade (40’06) • Hommage à Arno (12’36)
Le musique mix de Pablo : Renaud Garcia-Fons, David Venitucci, Stéphan Caracci « Les rues vagabondes » * Tinariwen « Sastanàqqàm » * La Caution « Thé à la menthe » >< Les Interludes musicaux et pimentés de Thomas : Cesária Evora « Petit Pays » (Cap-Vert) * Coupé Cloué « Net al Cole » (Haïti) * Kobo Town « Kaiso Newcaste » (Trinidad) ≈ Siera Leone’s Refugee All Stars « Chant it Down » (Siera Leone) * Super Elcados « Tambourine Party » (Nigeria) * Orchestre du Jardin de Guinée « N’Na » (Guinée)
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écoutez donc
Écoutez donc… (Silence) Je suis bien placée pour savoir que toute vérité n’est pas bonne à croire : prenez les protestations des malades… Pourtant, voilà précisément la cause de mon malheur.
Avant j’étais confiante dans l’avenir. Quand l’orage menaçait, je courais à la fenêtre pour voir la foudre tomber… Je riais de tout !
Mais quand on a rapporté au Ministre que j'étais imprimée tout vif, il m'a fait ôter mon emploi, sous prétexte que l'amour des Lettres est incompatible avec l'esprit des affaires. Et j’ai croupi en prison pour avoir écrit la vérité, car toute vérité n’est pas bonne à dire…
Il n’y a que mon amour pour Figaro qui soit une vérité de bon aloi.
Ah ! Figaro ! Traître !
Heureusement que je ne me soucie plus guère de sa trahison. Frappe, mon bien-aimé, sans te lasser. Mais quand tu m'auras diapré tout le corps de meurtrissures, regarde avec bonté, Figaro, la femme la plus fortunée qui fut jamais battu par SON prétendant…
La pauvre jeunesse est si malheureuse aujourd'hui… Elle n'a que ce terrible choix : amour sans repos, ou repos sans amour.
Livré au mépris, fatigué d'écrire, ennuyé de moi, dégoûté des autres, abîmé de dettes et léger d'argent ; à la fin convaincu que l'utile revenu du cabinet médical est préférable aux vains honneurs de la plume, j'ai quitté le domicile familial.
Vous me voyez enfin établi à Rennes, supportant le malheur, riant de ma misère, et m’occupant de tout le monde sauf de moi-même.
Stéphane, 31 ans,
sert des cafés depuis son seizième anniversaire
passe ses journées à couvrir la même radio de sa voix de baryton
sur la terrasse ensoleillée,
Yann, 19 ans, éclate de rire à une anecdote croustillante de
Delphine, 19 ans aussi, ce qui empêche
Christelle, 42 ans, d’entendre la journée palpitante de son fils
Léo, 7 ans, qui tient une viennoiserie au chocolat qui est convoitée par
Luigi, chien de 3 ans, assis à côté de son maître
Benoît, 24 ans, à la rue depuis trois
et dont les passants n’entendent pas les paroles que recouvrent le vrombissement de la voiture
d’Ibrahim, 47 ans, costume bleu nuit cravate vert bouteille
fronce les sourcils en arrivant au niveau des travaux dirigés par
Christophe, 58 ans, part à la retraite dans deux semaines,
Youssef, 27 ans, dont le téléphone sonne car sa femme est sur le point d’accoucher, et
Maël, 18 ans, qui a toujours souhaité de conduire les machines de chantier et dont le rêve est accompli aujourd’hui,
jour où Marcel, 71 ans, râle
car il avait décidé d’aller lire sur cette place où il règne un boucan monstre.
Nous autres, les gens modestes, nous n’avons pas la vanité des riches. On travaille, on projette, on arrange d’un côté ; le hasard accomplit de l’autre. Il nous faut nous habituer au malheur. Regardez-moi, par exemple : je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer.
Alors je sais qu’il faut être raisonnable, sérieuse et hypocrite. Il faut faire attention aux gens, il faut garder les formes car ce sont ces petits bourgeois qui nous font vivre, que tu les aimes ou que tu les détestes !
Je me fiche des formes !
Ah… Candice… pends-toi…
Comment savoir par ces temps agités, si nous aurons l’occasion de vieillir ?
STOP
j’arrête le temps comme dans le film d’Hamoru Hosoda
mouvements en suspend
mouvements qui reprennent
pieds qui se soulèvent
pieds qui se posent
sac qui frotte une veste
fermeture éclair qui coulisse
vent qui brasse des feuilles
volet qui bat la mesure
cuillère qui remue dans une tasse
roues qui patinent sur le gravier
porte qui s’ouvre
pas qui s’éloignent
porte qui se ferme
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Il y a une quarantaine d’années (ce qui ne me rajeunit pas…) j’ai fait la connaissance d’Anne-Marie, une jeune femme de ménage courageuse qui avait connu de terribles épreuves dans son enfance.
À l’époque, mon mari et moi nous désespérions de ne pas avoir d’enfants et si je lui parlais du Seigneur, c’était certainement de façon timide, étant moi-même en pleine tourmente… et puis, au bout d’une dizaine d’années, Anne-Marie s’est séparée de son mari et elle est partie vivre aux États-Unis avec ses deux enfants. Nous nous sommes écrit de temps en temps et les années ont passé.
Quelle n’a pas été ma surprise, récemment, de recevoir un message de sa fille Cindy, que j’avais connue toute petite ! Elle m’apprenait qu’à la suite d’un cancer, elle avait éprouvé une grande soif spirituelle, ce qui l’avait poussée à chercher une église. Elle s’était rendue dans une petite assemblée évangélique de son quartier et là, à sa grande surprise, elle avait rencontré l’une des infirmières qui l’avaient soignée à l’hôpital. Touchée par la gentillesse et le bon accueil des chrétiens, elle avait ouvert son cœur au Seigneur ! Quelques jours plus tard, elle m’a aussi écrit ce touchant petit mot :
« Depuis que j’ai mis Dieu au centre de ma vie, il ne m’arrive que de belles choses. Mon chemin se trace tout seul. »
C’est maintenant elle qui pousse sa maman à se tourner à son tour vers le Seigneur, et je crois qu’elle y parviendra !
Cette histoire m’a bouleversée et m’a rappelé :
Que même si nous ne sommes pas en grande forme, nous devons parler du Seigneur à ceux qui nous entourent, car ils ont besoin du Seigneur, que nous nous sentions aptes à parler de lui ou pas. (« Dès le matin sème ta semence, et le soir ne laisse pas reposer ta main; car tu ne sais point ce qui réussira », Ecclésiaste 11.6)
Que le temps de Dieu est très différent du nôtre et que nos prières sont parfois exaucées au bout de très longues années, puisque pour le Seigneur, « mille ans sont comme un jour » (2 Pierre 3.8).
Que souvent, c’est par la souffrance que Dieu attire les hommes et les femmes à lui. Selon Job 36.15, « Dieu sauve le malheureux dans sa misère, et c'est par la souffrance qu'il l'avertit. »
Autour de nous, de multiples Anne-Marie, Cindy, Christophe, Sophie, Benoît, etc. ont soif de Dieu. Qu’il nous aide à transmettre son beau message à un monde qui en a cruellement besoin !
Aline Neuhauser
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- Professeur de Variété Internationale à Saint-Benoît Professeur de Variété Internationale à Saint-Benoît ? Le mémo à toutes vos questions Découvrir une discipline musicale à l’île de La Réunion n’est pas toujours ce qu’il y a de plus aisé, il est légitime d’être envahi de questions lorsque vous lisez une annonce du genre : Professeur de Variété Internationale à Saint-Benoît Les interrogations qui arrivent souvent sont : Est-ce que ça va être avantageux ? Est-ce que ça va me plaire ? Quel budget dois-je prévoir ? Faut-il que j’ai mon matériel musical de suite ? Aurais-je des concours à passer ? Serais-je en cours particulier, en cours à domicile, en cours sur internet, en atelier ou coaching personnel ? Aurais-je à connaître le solfège ? Que se passe t-il si c’est trop difficile ? Aurais-je le choix du répertoire à jouer ? Aurais-je droit à une période d’essai ? Est-ce qu’il sera proposé un règlement en plusieurs fois ? Le planning de cours va t-il me convenir ? Je me nomme Ludovic CLAIN, j’ai fondé WaïoMizik en 2008, ce qui me permet à l’île de La Réunion d’aider les familles �� retrouver leur identité musicale, et sur internet d’entrainer la future génération de musiciens libres. Dans les lignes suivantes, je vais non seulement répondre à vos interrogations, mais vous allez aussi découvrir : Pourquoi vous devriez vous méfier des cours de musique ordinaire (statistiques à l’appui) Qu’est-ce qui vous attend si vous prenez quand même cette option (témoignage alarmant) Pour quelles bonnes raisons vous devriez apprendre la musique (peu de gens en ont conscience) Comment être invité à la prochaine réunion d’information WaïoMizik™ dans votre ville (c’est plus simple que ce que vous ne le pensez) Qui suis-je ? Quand j’étais petit, je n’ai pas eu la chance de grandir dans une famille de musiciens comme les Arlanda ou les Pitou, tout mon apprentissage musical a été fait au conservatoire, expérience que je n’ai pas bien vécue. En grandissant, plutôt que d’en faire le chapitre noir de ma vie, j’ai décidé d’en faire une force, et de contribuer à améliorer la pédagogie musicale. Pourquoi ? Et pour vous mettre le cœur du problème, voici un des nombreux témoignages que vous pourrez trouver sur les forums : Que faire ? Il y a 70 ans, il n’y avait quasiment aucune école de musique à La Réunion et pourtant nos chansons avaient des rimes, avaient une mélodie, avaient de belles orchestrations, de beaux accords, avaient du sens, et étaient capables de traverser les générations. Aujourd’hui, il y a pratiquement une école de musique dans chaque ville dans l’île, mais ouvrez les télévisions locales et constatez par vous-même dans quelle misère culturelle nous sommes descendus. Ce qui risque de se passer si rien ne change ? Retrouver des générations entières droguées aux cultures sur-médiatisées (c’est ce qui arrive lorsque les enfants sont livrés en pâture aux radios énergiques, sans aucun garde-fou éducatif) Retrouver du répertoire traditionnel caricaturé par des interprètes en mal d’exotisme (colliers à fleurs et ambiance zouk pour Ti Fleur Fanée) La question n’est plus là Vous l’avez compris, il ne s’agit plus aujourd’hui de chercher quels sont les meilleurs cours de musique pour vous, mais bien de choisir ceux qui vous permettent de construire votre identité culturelle et de la défendre. Au delà de l’apprentissage musical ou du perfectionnement de sa technique instrumentale, chaque réunionnais a le droit d’être traversé par les musiques populaires de son péï, même pour apprendre la guitare, le piano, le chant, la batterie, les percussions ou la basse. Naissance d’une révolution WaïoMizik est un défi lancé au futur, exigeant que chaque famille réinvente ses pratiques et ses croyances pour au moins laisser un monde meilleur à la génération qui vient ; un monde où la culture populaire serait cœur des pratiques familiales, dans la fierté et les traditions propres à à La Réunion (à l’heure où vous lisez ces phrases fans des quatre coins du globe ont déjà choisi WaïoMizik™ pour leur réussite musicale). Réclamez le droit à votre identité culturelle GRATUIT & SANS ENGAGEMENT Participez GRATUITEMENT à la prochaine réunion d’information près de chez vous en remplissant simplement le questionnaire derrière le lien ci-dessous (nous vous mettrons dans la liste des invités, c’est gratuit et sans engagement) : CLIQUEZ ICI POUR REMPLIR VOTRE FORMULAIRE GRATUIT Au plaisir de vous rencontrer, Ludovic CLAIN Fondateur de WaïoMizik™, école de musique populaire à La Réunion & en ligne PS: n’empêche que si les réunionnais avaient autant de ferveur à défendre la recette du séga que celle du rougail saucisse … on n’en serait pas là 🤣 https://waiomizik.re/?p=16544
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Bonus : Chroniques d'un rat de laboratoire – Benoît le Gall
Bonus : Chroniques d’un rat de laboratoire – Benoît le Gall
Titre : Chroniques d’un rat de laboratoire – Tome 1 : L’éveil des consciences. Auteur : Benoît le Gall. Édition : L’âme en livre SF. Genre : Action – Science-Fiction – Dystopie. Pages : 343. Ma note : 🔥🔥🔥🔥 / 5 Lecture agréable et particulière !
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« Je m’appelle Clive Larsson, citoyen de Nubiria. Dans cette ville rongée par la misère, mon seul recours pour éviter de finir à la rue est de me…
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« Le Point » a lu l'ouvrage de Frédéric Martel sur l'omniprésence de prélats gay au sommet de l'Église. Une enquête explosive qui va provoquer le débat.
« Le Vatican a une communauté homosexuelle parmi les plus élevées au monde et je doute que, même dans le Castro de San Francisco, ce quartier gay emblématique, aujourd'hui plus mixte, il y ait autant d'homos ! » Publié en France le 21 février et simultanément en sept autres langues, Sodoma (Robert Laffont) affiche en couverture un cierge, mais a tout d'une bombe éditoriale. Son auteur, le journaliste, chercheur et écrivain Frédéric Martel, spécialiste de la question homosexuelle, a enquêté pendant quatre ans au sein du Vatican, mais aussi dans trente pays. L'auteur du Rose et le Noir et de Mainstream a interrogé près de 1 500 personnes, dont 41 cardinaux, 52 évêques et monsignori et 45 nonces apostoliques.
Sur 630 pages, le sociologue décrit ce qu'il nomme « le secret le mieux gardé du Vatican » : l'omniprésence des homosexuels au sommet de l'Église. On connaissait les scandales récents, comme l'arrestation du prêtre Luigi Capozzi, organisateur d'orgies chimiques dans son appartement du Vatican, ou les ahurissantes allégations en août dernier de monseigneur Vigano, accusant, entre autres, le pape d'avoir couvert les abus sexuels de l'ancien cardinal Theodore McCarrick. On savait aussi que le pape François multipliait les attaques à peine voilées contre les « rigides qui mènent une double vie ». Mais Frédéric Martel entend mettre au jour tout un système, non pas un « lobby gay » comme on l'entend souvent, mais presque une normalité. Selon lui, « l'homosexualité s'étend à mesure que l'on s'approche du saint des saints ; il y a de plus en plus d'homosexuels lorsqu'on monte dans la hiérarchie catholique. Dans le collège cardinalice et au Vatican, le processus préférentiel est abouti : l'homosexualité devient la règle, l'hétérosexualité l'exception. » Il affirme qu'une autre règle contre-intuitive, mais « qui se vérifie presque toujours », est que les prélats qui tiennent les discours les plus homophobes et traditionnels sur le plan des mœurs s'avèrent eux-mêmes en privé homosexuels ou homophiles, étant ces fameux « rigides » hypocrites dénoncés par François.
Retrouvez notre entretien avec Frédéric Martel, l'auteur de l'enquête : « Le Vatican, c'est Fifty Shades of Gay »
« Qui suis-je pour juger ? »
En dépit d'un titre provocateur (quoique biblique) et de quelques scènes dignes de Priscilla folle du désert (la description de la messe de consécration de Georg Gänswein, secrétaire personnel de Benoît XVI...), Sodoma n'est pas un pamphlet, mais une palpitante plongée dans les arcanes du Vatican comme en Amérique latine ou dans toute l'Europe. On passe de somptueux penthouses de cardinaux aux bas-fonds de la gare Termini où se côtoient « deux misères sexuelles », celle des prêtres et celle de migrants prostitués. On navigue entre Proust et le thomisme, Jacques Maritain et la queer theory.
Découvrez les extraits exclusifs du livre de Frédéric Martel
Le livre revisite les pontificats de Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI sous ce prisme gay. Il est particulièrement terrible pour le pape polonais, qui a multiplié les anathèmes contre l'homosexualité et le préservatif en pleine épidémie du sida, mais dont l'entourage proche aurait été majoritairement constitué de gays, dont deux éminents cardinaux à l'homophobie d'apparat qui ont été mêlés à une affaire de réseau de prostitution masculine. Le pape François apparaît, lui, comme le héros du livre, multipliant en bon jésuite les déclarations ambiguës sur le sujet, mais auteur en 2013 d'une formule historique : « Qui suis-je pour juger ? »
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Un « Da Vinci Code » du pontificat de Bergoglio
Si Frédéric Martel prend le soin de distinguer la question de l'homosexualité de celle des scandales d'abus sexuels qui se multiplient au sein de l'institution catholique, il assure que cette culture du secret est une clé essentielle pour comprendre pourquoi certains cardinaux et évêques ont couvert des actes pédophiles.
« Sodoma : enquête au cœur du Vatican », de Frédéric Martel, éd. Robert Laffont, 638 pages, 23 euros, parution 21 février
Dans un épilogue bouleversant, l'écrivain révèle que le prêtre de sa jeunesse, du côté d'Avignon, est mort du sida dans les années 1990, abandonné par l'Église. Citant Rimbaud (« Je n'aime pas les femmes. L'amour est à réinventer »), il assure que certains résidents du Vatican ont, du fait des contraintes du célibat, réinventé leurs amours, un vieux cardinal vivant avec « son beau-frère » ou beaucoup d'autres avec leur secrétaire privé. Frédéric Martel dit d'ailleurs sa sympathie pour nombre de prélats « dans le placard » qu'il a rencontrés, même les plus conservateurs.
Le Point publie en exclusivité des extraits de ce livre sulfureux. Spécialiste du Vatican, notre confrère Jérôme Cordelier explique en quoi l'ouvrage est le « Da Vinci Code du pontificat de Bergoglio ». Nous avons aussi longuement interrogé Frédéric Martel sur les coulisses de son travail. L'écrivain assure que Sodoma n'est pas un livre anticlérical, mais une investigation sur une « communauté homosexuelle un peu particulière ». Enfin, nous ouvrons le débat en donnant la parole au grand vaticaniste Henri Tincq, qui salue le sérieux de l'enquête, et l'abbé Christian Venard, aumônier militaire, qui assure que « l'immense majorité des religieux, religieuses et prêtres vivent dans la fidélité à leur engagement de chasteté ».
Lire aussi la réaction de l'abbé Christian Venard : « Tirer sur l'Église est un sport facile »
« Sodoma : enquête au cœur du Vatican », de Frédéric Martel, éd. Robert Laffont, 638 pages, 23 euros, parution 21 février
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LE SANG DE LA TERRE
Henry Clemens © Olivier Coret
IXCHEL DELAPORTE
Munificence, loin s’en faut, s’écrit rarement en lettres d’or sur les frontispices des grands crus du Médoc et d’ailleurs. La fin de l’été venue, les dames patronnesses voient-elles seulement, par d’immenses fenêtres, la cohorte des travailleurs des vignes, échinés ? Dans Les Raisins de la misère, la journaliste rapporte la rude réalité d’une main-d’oeuvre invisible sur les territoires des grands crus. Partant d’un constat statistique implacable, cette plume pour L’Humanité revient sur ce couloir de la pauvreté1 qui se superpose sur les zones des grands châteaux viticoles du Médoc, du Libournais ou encore du Sauternais. Et pose un regard tendre sur ces précaires tout en révélant un lumpenprolétariat de la vigne.
Comment une personne qui ne s’intéresse pas au monde viticole en est-elle venue à signer un tel ouvrage ?
Justement ce qui est intéressant dans cette première approche que j’ai eu du Bordelais, c’est que je n’ai pas approché le monde du vin mais le monde de la pauvreté. J’avais travaillé pendant plusieurs années sur les quartiers populaires, et donc sur les questions de pauvreté. Je me suis toujours intéressée aux statistiques, aux données chiffrées parce que c’est une base de départ nécessaire pour tout journaliste et quelle ne fut pas ma surprise de trouver dans la note 194 de l’Insee la notion de « couloir de la pauvreté ». Ces territoires, je ne les connaissais pas au moment où j’ai appris l’existence de cette note. Je n’étais pas non plus amatrice de vin. J’ai donc trouvé intéressant d’aller rencontrer les habitants de ce couloir, essayer de comprendre pourquoi il y avait un taux particulièrement élevé de personnes au RSA et tant de personnes dans des situations de précarité.
De quel type de misère s’agit-il ?
La note l’aborde de façon succincte, n’en dresse pas en quatre pages un portrait-robot précis, mais elle décrit un certain nombre de profils. On y trouve beaucoup de mères célibataires, seules avec enfants, des personnes âgées, dont des agriculteurs, des viticulteurs avec 400 ou 500 euros de retraite. On y rencontre encore des jeunes couples chassés de Bordeaux, dont les loyers ont explosé ces dernières années, avec l’espoir de mieux vivre à la campagne. Au fil de mon reportage et de mes nombreux déplacements, sont venus s’ajouter les profils des saisonniers, les ouvriers de la vigne, en particulier les étrangers. On trouve plusieurs catégories : tout d’abord les ressortissants européens qu’ils soient espagnols, portugais ou italiens et qui ont la possibilité de venir travailler en toute légalité. Et puis il y a les illégaux, les ouvriers sans-papiers, qui ne sont pas comptabilisés dans le couloir de la pauvreté. Il me semble que la situation est de fait plus grave que ce que la note décrit en 2011. D’ailleurs dans une deuxième note de l’Insee, datant de 2014, on constate une aggravation de la situation économique.
Avez-vous découvert des précaires physiquement marqués ?
Lors de mes rencontres, j’ai été marquée par l’impact du travail viticole sur les corps. Je rencontrais beaucoup de personnes affectées de troubles musculo-squelettiques, des malades du travail, des malades des pesticides. Le travail de la vigne ne se résume pas, comme on le pense communément, uniquement à la période des vendanges. Le travail de la vigne est néanmoins un travail saisonnier et qui dit saisonnalité dit précarité. Les CDI sont une denrée rare. On propose plutôt des CDD allant de trois jours à quelques mois. Tous ces ouvriers de la vigne ont de ce fait peu de visibilité financière. Ça précarise extrêmement. Il faut ajouter que jusqu’au début des années 1980, les propriétaires préféraient avoir des ouvriers à l’année, logés, pas toujours très bien, et nourris, dans les châteaux mêmes, s’assurant ainsi de la disponibilité de cette main-d’oeuvre. Quand la raffinerie de la Shell, gros employeur médocain, ferme à Pauillac, en 1986, la région entame une lente dégringolade. Cela montre bien que la vigne représente bien souvent le seul débouché possible pour les habitants. Les châteaux dans une course à l’échalote mortifère cherche à réduire les coûts liés à la main-d’oeuvre et s’en remettent aux sous-traitants, pour fournir une main-d’oeuvre clé en main. Ces services se développent de manière exponentielle, deviennent la norme dans le Bordelais et dans d’autres régions viticoles. Pour une même exploitation, on embauche plus d’ouvriers, pour que le travail soit fait plus vite. Les contrats sont d’autant plus courts. Ce qui a pour conséquence de dégrader encore un peu plus les conditions de travail, sans compter les nombreuses infractions au code du travail. C’est un système extrêmement rodé et qui a contribué à la précarisation des travailleurs.
Avez-vous découvert des dames patronnesses incapables de voir la misère ?
Il y a en effet un décrochage entre les employeurs et les ouvriers. Quand j’ai voulu contacter les grands châteaux à propos de cette précarisation, pour savoir s’ils connaissaient ce couloir et la note de l’Insee, beaucoup m’ont opposé le silence en retour. Les moins prestigieux des châteaux se sont parfois laissé approcher mais oscillent bien souvent entre surprise et déni. Ils en viennent à reconnaître que cette pauvreté existe mais jamais sur leur territoire, plus loin, ailleurs. Il me semble qu’accepter et reconnaître cette réalité reviendrait à écorner une image glamour dans laquelle la pauvreté n’a pas sa place. J’avais l’intime conviction de cette méconnaissance mais encore fallait-il la constater sur le terrain. J’ajouterai les maires qui, bien souvent, ne sont pas au courant de la note. Chacun regarde par le petit bout de la lorgnette de son territoire, sans se rendre compte que tout cela est représentatif d’un vaste système. On pouvait se réjouir du projet de la Maison du Saisonnier, à Libourne, qui fait sens pour une main-d’oeuvre en mal de logement mais semble à ce jour au point mort. Voilà dix ans qu’on en entend parler, mais rien ne se fait. Or, on sait que l’absence d’adresse fixe constitue un gros frein à l’embauche. Quand des logements existent, ils sont bien souvent insalubres et les locataires victimes de marchands de sommeil. Tout cela est instauré en système à Pauillac par des prestataires de service qui parfois vont jusqu’à racheter les logements. Les victimes sont alors bien en peine de se rebeller car fortement tributaires de ces logements. Le rapport des Pays du Médoc dresse un état des lieux des travailleurs des vignes et pointe la question du logement comme étant cruciale mais également facilement solvable. Le maire de Pauillac n’a pas souhaité participer à cette étude sur les saisonniers... Une partie de mon enquête consiste donc à rendre visible cette population qui compose le couloir de la pauvreté et qui fait partie intégrante de ce paysage, que les grands crus le veuillent ou non. Il établit que ces situations ne sont pas liées à des choix de vie mais liées à la manière dont on accueille aujourd’hui ces travailleurs au niveau local. Si vous enlevez ces travailleurs, en particulier les étrangers, il n’y a pas une bouteille qui sort des chais ! Ils sont indispensables, et c’est le rapport des Pays du Médoc qui le dit. À partir de ce constat, il est nécessaire de leur octroyer la place qu’ils méritent et il incombe en particulier aux châteaux de les accueillir dignement.
Comment les châteaux s’exonèrent-ils de la contribution territoriale ?
En travaillant sur ce sujet, je me suis aperçu qu’un député du Médoc, Benoît Simian, ancien socialiste passé chez LREM, avait proposé un projet de loi tout à fait intéressant proposant de distinguer les grands crus adossés à des grands groupes financiers, type LVMH, Pinault, Dassault, Auchan, GMF ou AG2R, et les exploitations familiales à taille humaine. Force est de constater que les groupes financiers qui jouent le prestige et la spéculation ne contribuent pas ou peu fiscalement à la vie locale, aux développements des villages qui se meurent et dans lesquels les services publics ne fonctionnent plus comme à Pauillac, Lesparre-Médoc ou encore à Saint-Estèphe dont le village ne rend pas hommage à la grandeur de l’AOC. Il me semblerait juste et équitable que ces grands groupes contribuent. Pour la petite histoire, une fois passé chez les marcheurs, Benoît Simian a abandonné le projet de loi…
Pourquoi si peu de rébellion dans les vignes ?
Contrairement aux victimes des pesticides, il n’y a pas de mouvement de rébellion chez les précaires. Il faut dire que concernant les pesticides, on peut de moins de moins se cacher derrière son petit doigt. Les pesticides sont une problématique partagée par un plus grand nombre via des combats médiatiques menés par Valérie Murat ou encore Marie-Lys Bibeyran. Ce sujet interpelle davantage l’opinion publique et le consommateur que celui des conditions globales de travail. Pour autant, les maladies liées aux pesticides sont très difficiles à faire reconnaître par les châteaux et par la MSA. Les vignerons, bien que conscients, sont souvent démunis face à une possible mutation demandée par la société. Il faut avoir des reins solides pour passer en bio ou en biodynamie, les grands crus peuvent se le permettre. Le sujet n’est pas manichéen et faire marche arrière reste compliqué. Avec cette question de l’invisibilité, on est dans l’actualité du mouvement des gilets jaunes, très original, asyndical et apolitique. Les gilets jaunes se sont tus longtemps, ils se font entendre désormais. Le livre résonne avec ces personnes qui disent « je ne vis pas, je survis », qu’on pourrait mettre dans la bouche des travailleurs de la vigne.
Vous semblez militer pour un vin éthique ?
Une question qu’on me pose souvent depuis que le livre est sorti, est-ce que le Bordelais sortira de cet engrenage mortifère dans lequel les gens sont mal payés, mal considérés et est-ce que cette région est condamnée à faire soit des vins pleins de pesticides, conçus dans des conditions inavouables, soit des grands vins prestigieux et... hors de prix ? Il semble intéressant pour les grands crus qu’ils se posent la question du traitement des salariés et des saisonniers. Je crois que le pouvoir est du côté du consommateur, celui-ci est en droit de savoir si le vin a été élaboré dignement. J’ai été marqué par Alain Déjean qui refuse de laisser travailler les vendangeurs plus de cinq heures dans ses vignes. Lors de ma visite du Château Coutet, d’Adrien David Beaulieu, j’ai également vu une autre image de l’employeur.
Avez-vous, en dépit de ce portrait gris d’une partie de la filière, un bon souvenir de dégustation ?
Je dois dire que le vin de voile d’Alain Déjean est magnifique. Il m’a laissé un excellent souvenir. Il se trouve que j’ai vraiment apprécié les vins des propriétaires dont les discours correspondaient à des conduites culturales vertueuses et à des conditions de travail dignes... Un hasard ?
Si vous deviez choisir une bande-son pour ce livre ?
Pour la bande-son d’un documentaire tiré de ce livre, je mettrai John Coltrane parce que c’est violent et doux à la fois. Coltrane renvoie à des situations d’une extrême violence mais à la fois des rencontres d’une grande richesse et d’une grande générosité ! J’espère avec ce livre qu’à la question prégnante des pesticides, on puisse désormais ajouter la question des conditions de travail dans les vignes.
1. Part du Nord Médoc, contourne Bordeaux en passant par le Blayais, traverse Saint-Émilion et se termine dans le Lot-et-Garonne (voir note 194 de l’Insee).
Les Raisins de la misère, une enquête sur la face cachée des châteaux bordelais, éditions du Rouergue, 176 pages, 2018.
Ixchel Delaporte en dédicace : jeudi 17 janvier, 18 h, La Machine à lire, vendredi 18 janvier, 15 h, Cultura, Bègles (33130), samedi 19 janvier, 11 h, association Coeur de Bastide, Sainte-Foy-la Grande (33220).
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Souhaitez-vous aller plus loin dans la reconnaissance des crimes commis par la France pendant la guerre d’Algérie, et plus généralement durant la période coloniale ?
Benoît Hamon Oui, car il faut voir l’Histoire comme elle a été. Celle de la France est grande, riche, mais elle a aussi commis des crimes pendant la période coloniale, pas uniquement en Algérie d’ailleurs. Le quinquennat de François Hollande a fait un certain nombre de pas dans cette direction. Je m’engage à faciliter la tâche des historiens et des juges, en autorisant l’ouverture des archives françaises sur toute information utile qui serait en notre possession. Je pense à Thomas Sankara, à Mehdi Ben Barka. J’autoriserai aussi la déclassification des documents sur la question du génocide rwandais.
Quelle est votre solution pour lutter contre l’immigration massive en Europe ? Etes-vous favorable à l’installation de camps de migrants au Maghreb ?
Rappelons qu’en France, le solde migratoire n’a pas bougé depuis les années 1930. La crise des réfugiés à laquelle les Européens font face depuis 2015 est d’abord une crise de solidarité, y compris à l’égard des pays de premier accueil, la Grèce et l’Italie principalement. Je propose donc de travailler à une plus juste répartition des réfugiés entre nos pays. La France a accueilli moins que ce à quoi elle s’était engagée.
La Commission européenne a mis sur la table une proposition, mais celle-ci est aujourd’hui bloquée en raison des réticences des uns et des autres, mais aussi, nous devons le dire, en raison de l’attentisme de la France.
Mais cette solidarité s’adresse d’abord aux migrants. Il est inadmissible que des personnes continuent de mourir en Méditerranée en fuyant la misère et la guerre. Je propose donc la mise en place de visas humanitaires dans le cadre d’une politique globale d’amélioration des conditions d’accueil. Nous devrons aussi accorder une aide plus massive aux pays tiers directement affectés par cette crise comme le Liban, la Jordanie, la Turquie ou la Tunisie. [...]
Quel regard portez-vous sur la politique africaine de François Hollande ? Que feriez-vous différemment si vous êtes élu ?
Après Nicolas Sarkozy, dont le mépris à l’égard des Africains nous avait causé beaucoup de tort, nous avions souhaité mettre fin aux intermédiaires, aux arrangements opaques et aux poids des lobbys. Les interventions de l’armée française ne sauraient faire une politique étrangère même si elles ont eu lieu de façon consensuelle, à la demande des pays concernés et en bonne intelligence avec l’Union africaine et l’ONU.
Aujourd’hui, je mettrais davantage l’accent sur le renforcement des capacités en Afrique pour faire face aux défis sécuritaires, et moins sur l’intervention directe. La France n’a pas à être le gendarme de l’Afrique.
Il est également temps d’envisager l’avenir du franc CFA. Celui-ci, arrimé à l’euro, offre certes une garantie mais limite aussi l’autonomie monétaire des États. Il faut être à l’écoute du débat qui traverse les sociétés africaines et discuter avec nos partenaires du modèle de développement économique qu’ils souhaitent.
Mais il nous faut aussi de grands projets communs, autour d’une vision de la francophonie partagée, de la coopération scientifique et culturelle, ou encore de la jeunesse de nos deux continents. Car il faut créer les conditions de la compréhension mutuelle et renforcer la conscience de ces nouvelles générations que l’avenir de l’Europe et de l’Afrique sont intimement liés.
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LÉO FERRÉ, Préface de Benoît Misère - 1970 (extrait)...
...J'ai été rail de chemin de fer, des premiers, de ceux qui regardaient passer les vaches. J'avais le sens de la parallèle et quelques kilomètres à défendre tout seul. Depuis je suis parti, un beau matin, bras dessus, bras dessous, avec Monsieur Lobatchevski et je suis devenu la géométrie non euclidienne... NAMASTE: LÉO FERRÉ - Une préface & Une Discographie... Léo Ferré, l'unique et sa solitude : ...l’oeuvre de Léo Ferré en 1970 dans l’introduction de “Benoît Misère” ainsi que dans “Le Chien” où elle est moins explicite. Dans ce texte Léo Ferré déclare, peu après avoir affirmé “PROVOQUER À L’AMOUR”, “IL FAUT METTRE EUCLIDE DANS UNE POUBELLE”, parce que dans la géométrie euclidienne, les parallèles “jouent à se défendre de ne pouvoir jamais se rencontrer”. Dans sa “solitude définie”, Léo Ferré se propose une “morale non euclidienne” choisie pour “la raison d’espérer des parallèles jointes” dans l'espace sphérique de Lobatchevski... La géométrie politique de la Cité : polis, umma et gated communities ... : La géométrie dont je vais vous entretenir ne doit rien ni à Euclide, ni du reste à Descartes (Géométrie, 1637) ou à Lobatchevski (1826) ou encore Bolyai (1832), à cette géométrie hyperbolique et encore moins à la géométrie différentielle infinitésimale, dont j’ignore tout … Plus simplement je prends le terme « géométrie » dans le sens poétique d’un Arthur Rimbaud ou d’un Léo Ferré « géométrisant » nos sentiments, les formes de nos désirs, et qui exprime à merveille la recherche d’un ordre caché, d’une logique quasi géométrique là où d’autres ne verront que troubles, émotions, bouleversements, oppositions, fusions … (PDF) Les dernières batailles d'Euclide: Sur l'usage des Éléments ... D'Euclide à Lobatchevski : pourquoi 20 siècles d'attente - apmep Quand les droites deviennent courbes - Images des mathématiques Lobatchevsky | Mathématiques et Antiquité La géométrie non euclidienne - Matthieu Aubry La relativité - La géométrie non-euclidienne - Astrosurf Une chambre hyperbolique - Images des mathématiques - CNRS Elliptique, hyperbolique, pourquoi - Images des mathématiques - CNRS 2013 Tangente Hors-série. Num. 51. La beauté intrinsèque des ... 十月 | 2010 | Philosophie francophone : ...Avec Léo Ferré, il n'y a aucun doute possible : le plaisir est immense... Gilles Deleuze Clinique et politique [modifier] Le premier concept proposé par Gilles Deleuze est celui du plan de consistance[réf.souhaitée], qu’il rejettera ensuite au profit de celui de plan d’immanence. La philosophie de Deleuze est celle d’une immanence absolue. Pas de transcendant, pas de négation, pas de manque, mais un « complot d’affects », une « culture de la joie », une « dénonciation radicale des pouvoirs »6. Une philosophie de la vie et de la pure affirmation, de l’immanence, donc, comme sortie des frontières du sujet : « En chacun de nous, il y a comme une ascèse, une partie dirigée contre nous-mêmes. Nous sommes des déserts, mais peuplés de tribus, de faunes et de flores. (…) Et toutes ces peuplades, toutes ces foules, n’empêchent pas le désert, qui est notre ascèse même, au contraire elles l’habitent, elles passent par lui, sur lui. (…) Le désert, l’expérimentation sur soi-même, est notre seule identité, notre chance unique pour toutes les combinaisons qui nous habitent. » Note n°6 : C’est dans ces termes que Deleuze, dans une conversation de juin 1991 avec Dominique Lacout, évoque son amour de Léo Ferré : « Se demander si “on aime" Untel ou untel revient à s’interroger sur le plaisir qu’il nous procure. Avec Léo Ferré, il n’y a aucun doute possible : le plaisir est immense. D’abord un plaisir abstrait, cérébral. On est happé par le sens des mots. Puis une sensation plus physique qui est un effet du plaisir cérébral et qui parle au corps lui-même. Typiquement on appelle cela la jouissance. Et puis cet homme superbe à qui l’âge ne donne pas, comme on dit bêtement, une “éternelle jeunesse", mais une tonalité de liberté absolue, une grâce incomparable qui va bien au-delà de la vie et de la mort elles-mêmes. Léo Ferré a ce don extrême de dire des choses simples en révélant ses affects et ses expériences dont nous nous sentons les complices. C’est ce qu'[on] devrait montrer : ce complot d’affects, […] cette culture de la joie, cette dénonciation radicale des pouvoirs, ce glissement progressif vers un plaisir qui est le contraire de la mort. Ce que je peux exprimer bêtement par : j’aime Léo Ferré. Non parce qu’il est bête d’aimer Léo Ferré, mais parce que c’est dire bêtement une complicité qui peut mettre l’ordre en péril. Ferré est dangereux parce qu’il y a chez lui une violence (maîtrisée) qui s’appelle le courage de dire. Il perçoit partout, dans le monde, dans la vie individuelle, l’intolérable. C’est un homme de passion habité par la sérénité. C’est un plongeur de l’émotion qui utilise les mots comme des grains de sable dansant dans la poussière du visible. » (Dominique Lacout, Léo Ferré, Éditions Sévigny, 1991, p. 321-322) Chanson et Poésie — LÉO FERRÉ: LA POÉSIE DES MOTS ... Chanson et Poésie — Léo Ferré et le vocabulaire mathématique Chanson et Poésie - jbgravereaux.tumblr.com - Tumbex
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MARIE CLOTILDE "TOTO" BISSAINTHE LA VIE DE LA COMÉDIENNE, CHANTEUSE (1934 – June 4, 1994) LE SITE OFFICIEL DE TOTO BISSAINTHE www.totobissainthe.com © 2004 Milena Sandler. Tous droits réservés. ---------------------------------- Marie Clotilde "Toto" Bissainthe (1934 – June 4, 1994) was a Haitian actress, comedian and vocalist known for her innovative blend of traditional Vodou and rural themes and music with contemporary lyricism and arrangements. Born in Cap-Haïtien in 1934, she left Haiti at an early age to pursue her acting studies abroad. Her career started in theatre with the company Griots, of which she was a founding member in 1956. Griots was at the vanguard of négritude-inspired cultural institutions in France, and was the first African theatre company in Paris. CONTINUE READING - https://en.wikipedia.org/wiki/Toto_Bissainthe Marie Clotilde "Toto" Bissainthe (1934 à Cap-Haïtien, Haïti - 4 juin 1994, Haïti) était une chanteuse, compositrice et comédienne. Son mélange innovateur de musique traditionnelle, d'arrangements contemporains de textes modernes, a rendu hommage aux vies, aux difficultés et à la spiritualité du peuple haïtien, en particulier la classe ouvrière et les paysans. LIRE LA SUITE : https://fr.wikipedia.org/wiki/Toto_Bissainthe Toto Bissainthe Ou Soti Pos Machan - http://bit.ly/1SJD44N Toto Bissainthe Rasanbleman (feat. Marie-Claude Benoît, Mariann Mathéus) - http://bit.ly/1SJDfgl Toto Bissainthe Haïti, mon pays - http://bit.ly/1SJDo3s Toto Bissainthe - Monologue ; La misère au soleil - YouTube http://bit.ly/1SJCHqG - "Extraits de l'album "CODA" enregistré live au New Morning de Paris. Mushi Widmaier : Claviers. Joël Widmaier : voix, batterie et percussion. Milena Bissainthe Sandler : voix et percussion." - Lesprilib1 Toto Bissainthe Soufle van - http://bit.ly/1SJCvYF "Toto Bissainthe chante Werner Anton Jaegerhuber, l'auteur-compositeur haïtien. Cette pièce figure sur l'album " Rétrospective" - Lesprilib1 Toto Bissainthe Supermarket - http://bit.ly/1SJCUdA Extrait de l'album "CODA" enregistré live au New Morning de Paris. Mushi Widmaier : Claviers ; Joël Widmaier : Voix, batterie et percussion; Milena Bissainthe Sandler : Voix et petite percussion. Toto Bissainthe - Papa Loko - http://bit.ly/1SJCioa TOTO BISSAINTHE - M'pa Gen Zanmi Ank'o - http://bit.ly/1SJD0St TOTO BISSAINTHE - SIMBI ANDEZO - Haiti - http://bit.ly/1SJD98y Toto Bissainthe - Lamize Pa Dous (Poverty Is Not Sweet) - http://bit.ly/1pg6F9Y Itunes - https://itunes.apple.com/us/album/toto-bissainthe-chante-haiti/id386180813 Amazon.com: Toto Bissainthe: Songs, Albums, Pictures, Bios - http://amzn.to/1pg7mjt #HAITI☆#LEGENDS #TotoBissainthe #MarieClotilde #chanteuse #compositrice #composer #comédienne #comedian #vocalist #MilenaSandler #daughter #mars #moisdelafamme #journeedelafemme #women #march #womensmonth #traditionalVodou #CapHaïtien #Haitian
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Bonjour chères Book’Ineuses & Book’Ineurs, aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter Gaëlle Bélem, auteure de “Un monstre est là derrière la porte”. Il s’agit de la première auteure réunionnaise a être publiée aux Éditions Gallimard (Collection Continent Noir).
Débutons cette interview par un message de Gaëlle Bélem :
“Bonjour, chers Book’Ineurs ! Je suis très heureuse de répondre aux questions de France, et à travers elle, d’être un peu plus proche de vous.”
Présentation
Je suis Gaëlle Bélem, j’ai 35 ans. Je suis née et j’ai grandi dans l’Est de La Réunion, à Saint-Benoît. Saint-Benoît fait partie des trois villes qui me tiennent à cœur avec Paris et Singapour. Saint-Benoît, c’était à mes yeux un mélange de luxuriance et de désœuvrement. Je m’y suis ennuyée très tôt. Il y avait une absence de perspectives, un horizon bouché qui me terrorisait. Loin de me décourager, cela a été un coup de fouet qui m’a donné envie de fuir pour mieux revenir.
Avez-vous des passions ?
Toute ma vie repose sur la passion. Ma première passion est la passion elle-même. La littérature ne me suffit pas. L’humain, le cinéma, le théâtre, la philosophie, la peinture, le droit, la mythologie, l’histoire de la famille façon Philippe Ariès, les voyages, voilà mes passions.
J’aime le cinéma sud-coréen résolument social de Bong Joon-ho, ultra sophistiqué de Park Chan-wook, féerique de Wes Anderson ou tout simplement étrange de Tim Burton. Dans une autre vie, je serai sur les plateaux de Fritz Lang à l’heure actuelle. Pas question de manquer le tournage de M le Maudit.
J’ai un amour invaincu des dystopies, du message politique et écologique qu’elles véhiculent : V pour Vendetta, Mad Max. Fury road, Equilibrium, Elysium, Soleil vert, Dark city, tous ces films me bouleversent.
Quels ont été vos études ?
J’ai étudié en classes préparatoires aux grandes écoles, au lycée Pierre de Fermat à Toulouse. En 2005, j’entre à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne avant de poursuivre ma scolarité à l’École Pratique des Hautes Études, entre autres.
Le lycée Pierre de Fermat jouxte le cloître et l’église des Jacobins. C’est un lieu qui mêle savoir de haute volée, esprit de compétition, travail acharné avec une dimension sacrée. J’ai trouvé cela sublime. Étudier à La Sorbonne qui date du XIIIe siècle, siècle des universités et des ordres mendiants, c’est prodigieux. Tellement prodigieux que je n’ai jamais réussi à vraiment m’y concentrer…
Dans quel secteur travaillez-vous ?
Je suis professeure. J’ai trois centres de gravité : les enfants, l’enseignement et la culture.
Comment vous voyez-vous dans 20 ans ?
Je suis incapable de me projeter aussi loin. Je voudrais juste être une meilleure personne, toujours plus proche des autres, toujours plus disponible. J’aime cette idée de ne pas vivre uniquement pour moi, en monade égoïste et imbue d’elle-même. Nous avons tellement l’illusion d’être autosuffisants. Dans 20 ans comme dans 20 jours, je me vois me tailler au burin, sculpter ma pierre en permanence.
Côté lecture
Dites-nous tout ! De quoi est composée votre bibliothèque ? Numérique ou Papier ? Votre livre préféré ? Votre personnage de livre préféré, celui que vous aimeriez être ? Votre auteur favori ? Quel style de livre préférez-vous ?
Bibliothèque papier. En matière de littérature, j’aime les amours à l’ancienne. Avec pages que l’on tourne et feuilles qui se froissent. Il y en a un, oui, avec lequel il faudra m’enterrer ou m’incinérer. Mais, je vous laisse deviner lequel ; le dire hic et nunc, c’est me mettre à nu. De grâce ! Laissez-moi au moins ce livre pour me couvrir.
Cyrano de Bergerac est mon personnage préféré. J’aime cet homme qui a tout réussi sauf sa vie et qui contrebalance son complexe physique par son emphase, son panache et une surexposition de sa personnalité littéraire.
Maupassant est l’un de mes auteurs favoris. Je l’aime parce que ses mots sont accessibles à tous. En quatre ou cinq pages, il décrit un être humain et sa vie entière. Prenez Aux champs dédié à Octave Mirabeau, un illustre écrivain méconnu, en moins de dix pages, Maupassant y décrit la vie de deux familles, de deux fils sur fond de misère. C’est atroce, c’est sublime.
Hugo et sa poésie pleine d’enflure, Hugo l’écrivain national. Hugo qui ne fait que son humble métier de flambeau. J’aime l’écrivain engagé qui se fait républicain, pourfend la peine de mort.
Je n’ai pas de style préféré : les récits d’horreur à la Lovecraft, les récits initiatiques à la Gaston-Paul Effa, les romans naturalistes, les correspondances aussi.
Parlons de votre écriture
De quoi vous inspirez-vous ? D’où vient le nom de vos personnages ? Leur caractère ? Les situations que vous décrivez ?
J’ai voulu un patronyme ironique, un nom sarcastique qui soit aux antipodes de ce que sont mes personnages. Ce sont de pauvres gens. Par conséquent, je voulais un nom qui renvoie à une origine aristocratique. Pourquoi pas une particule ? Ensuite, mes personnages se démarquent par leur immoralité, leur débauche. Il me fallait un mot qui exprime le contraire : sacré, probe, honnête, saint ? Le résultat fut les Dessaintes. Ce choix est aussi un écho à la multiplicité des villes portant le nom d’un saint à La Réunion (Saint-Benoît, Sainte-Rose, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-Joseph, Saint-Denis, Saint-pierre, pour ne citer que celles du roman). Enfin, les Dessaintes, c’est aussi un hommage à Huysmans dont à rebours est un de mes livres préférés, pour l’érudition de son auteur, et l’âme absolument décadente de Jean Floressas des Esseintes.
Michel Houellebeck et moi avons, au moins, en commun l’amour des mêmes auteurs : J.-K. Huysmans et H.P. Lovecraft.
Quant au caractère de mes personnages et aux situations que je décris, ils sont un reflet de la vie quotidienne à La Réunion, reflet auquel j’ai ajouté l’extravagance du cinéma, art qui m’inspire beaucoup. J’aime l’outrance, l’exagération, la caricature, la satire épicée à l’image de la cuisine créole. Au collège, je découvre Molière, je découvre Santeul, le latin, et l’une des vocations de la littérature : « castigat ridendo mores », châtier les mœurs en faisant rire. Cette phrase m’a marquée, je ne l’ai jamais oubliée.
Parmi vos personnages, lequel est votre préféré ?
Vous êtes la première à ne pas me demander si ce texte est autobiographique. Merci. Aucun personnage n’est mon préféré. Mais, l’un d’entre eux me touche plus que les autres. Je m’identifie plus à lui : l’enfant mort né. Il est riche de symboles. Sinon, je suis chacun et dans chacun de mes personnages, du procureur à la mère abandonnée en passant par le père inconsistant et la maîtresse d’école. Le cœur de chacun d’eux bat dans ma poitrine. C’est cette capacité à revêtir d’autres peaux qui me fascine dans la littérature. Je crois malheureusement qu’une vie ne me suffit point. Avec l’écriture, j’en vis des dizaines.
Où écrivez-vous le plus souvent ?
J’écris partout. En avion, à l’étranger, à La Réunion. Les passages d’un « Un monstre est là, derrière la porte » ont été écrits aussi bien à l’île Maurice, qu’à Miami, à Paris, et en Namibie. L’écriture est aussi mentale. Je peux passer des jours sans tenir un stylo ou tapoter sur mon clavier. Pourtant, les mots se tissent mentalement.
Dans quels endroits insolites avez-vous écrit ?
J’écris beaucoup en avion. J’ai perdu un manuscrit il y a quelques années dans un avion, entre le Qatar et Paris. En effet, j’écris aussi dans des cahiers.
Une situation cocasse d’écriture ? Une inspiration au mauvais moment ?
Non. Hahaha. Attendez ! Une inspiration là, maintenant. Euh non ! Fausse alerte. C’est mon four à micro-ondes qui s’est éteint.
Un monstre est là, derrière la porte !
Parlez-nous de votre livre.
C’est un très beau roman extrêmement poétique, plein d’éclats de rires et de voix, d’amertume aussi. Il a l’acidité et la beauté d’un petit citron qui aurait mûri au soleil, sur les pentes d’un volcan. Ce livre aborde des sujets très graves – le manque d’amour, l’abandon, les violences conjugales, les couples qui se dissolvent, le racisme, l’alcoolisme, l’obésité, le chômage, le renoncement à vivre – mais avec un rythme, une poésie, un humour aussi que les lecteurs ont rarement vus dans la littérature réunionnaise. Il y a beaucoup de tendresse et de rage dans mon petit monstre.
Il raconte l’histoire d’une des familles les plus célèbres de La Réunion : les Dessaintes, audacieux, charismatiques et un brin fantaisistes. Mais, de l’avis du voisinage, des psychiatres et de la police, ils sont juste cinglés !
Dans la famille Dessaintes, il y a le père, la mère et surtout leur petite fille. Mon livre retrace la vie des Dessaintes à travers celle de cette petite fille, de sa naissance à ses vingt ans environ. Une petite fille dont les désirs et les rêves sont aux antipodes de ce que désirent ses parents.
Ce qui fait aussi l’originalité de ce livre, c’est le mélange de français, de créole réunionnais et d’expressions latines que j’ai voulu y introduire en écho au cosmopolitisme et au métissage de La Réunion. Cette île est, en effet, une véritable tour de Babel où français, créole, arabe, shimaoré ou encore mandarin sont parlés sur un espace d’à peine 2512km2.
Date de sortie : 5 mars 2020
Comment vous est venue l’idée de ce livre ?
Il est venu très tardivement. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, mon écriture n’est pas linéaire. Tout comme un réalisateur ne tourne pas dans l’ordre les séquences de son film, j’écris des scènes très différentes et même chronologiquement décalées les unes des autres (le mariage, le séjour en prison, la vie de la grand-mère, l’arrivée des esclaves à La Réunion) et puis je les mets dans un ordre que je ne juge pas trop mal.
Votre inspiration ?
La Réunion, le monde qui m’entoure. C’est pour cette raison que je voyage beaucoup. Les 6 pays que je visite chaque année sont tous un petit peu dans mon livre sous une forme ou une autre.
Où se déroule-t-il ?
L’histoire de mon roman se déroule à La Réunion, dans cet Est que d’aucuns méprisent. Les scènes se passent entre Sainte-Marie et Saint-Benoît surtout.
Quelque chose de croustillant ? Une anecdote particulière liée à l’écriture ?
J’écrivais en mangeant des chips, oui. Hélas, je n’écris pas nue dans un phare comme le faisait, d’après les rumeurs, Victor Hugo. Mais, j’écris en écoutant de la musique. Onze fois la même chanson avant de passer à une autre que j’écouterai onze fois aussi.
Y a-t-il des choses que vous aimeriez dire sur votre livre ?
C’est le livre de l’année à La Réunion. Je vous l’assure.
Auriez-vous des remerciements à formuler ?
Je remercie les centaines de personnes qui m’écrivent depuis la sortie de ce roman. Comme Amélie Nothomb, j’ai fait le choix de lire et de répondre bien que cela me prenne du temps. J’ai déjà écrit à environ 500 personnes, et j’ai un début de tendinite à la main droite, mais cela ne me dissuade pas de leur répondre.
Je remercie aussi tous ceux qui lisent cette interview. Tou.te.s savent que je me fais un devoir d’être accessible et disponible. Qu’on n’hésite donc pas à continuer à m’écrire via facebook ou instagram. J’adore cela !
Et puis, des remerciements à M.G.A évidemment. Impossible de vous révéler son identité.
Enfin, merci à vous, France, pour votre gentillesse et votre soutien.
Book’In Quizz
Si vous deviez choisir :
Une saison ? L’hiver puisqu’il semble, selon Camus, une saison bien plus prometteuse qu’il n’y paraît. Je me souviens qu’il disait : [pb_blockquote]Au milieu de l’hiver, j’ai découvert en moi un invincible été.[/pb_blockquote]
Une chanson ? Je suis Heaven Help, de Lenny Kravitz. C’est sans appel, définitif, incontestable !
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Un film, un dessin animé ? Mad Max. Fury Road, George Miller. Les Moumines de Tove Jansson.
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Un personnage ? Cyrano de Bergerac.
Un métier ? Juge des affaires familiales.
Un prénom ? Un nom, plutôt. Bélem. Pour la polysémie et la richesse de ce mot. Je suis subjuguée : quatre lettres, quatre minuscules lettres rassemblent et révèlent tant de réalités et d’histoires différentes ! Bélem est, à mes yeux, une promesse de voyage vers des lieux aussi singuliers que Bethléem, Lisbonne et le Brésil. C’est un nom aussi flottant que le trois-mâts qui l’a porté. Je suis née en 1984, année où le Belem est classé monument historique. Tout est signe, tout est « hasard objectif », comme dirait Breton.
Belem est à la fois la déformation de Bethléem et de Bélouma, patronyme à consonance africaine. Il est le témoin volontaire de mon métissage, et de celui qui caractérise La Réunion.
Une chose ? Les choses périssent, les idées demeurent. Je préfère donc être une idée. J’aime l’intangibilité du bonheur ou de la persévérance voire de l’impalpabilité de l’arc-en-ciel au concret de l’objet.
Un animal ? La panthère des neiges. Pas n’importe laquelle. Celle de Sylvain Tesson. Ou le corbeau blanc dont parle Juvénal dans ses Satires.
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Un lieu ? Les paysages désertiques de Namibie, à la fois décor du dernier Mad Max. Fury road. Et les îles de La Sonde où sévit encore le dragon de Komodo. Étrangement, ce sont des lieux vides d’hommes. Mon univers est désert : désert de sables ou désert liquide. Je n’aime pas les foules, les foules ne sont souvent que des foules de solitudes, des juxtapositions de vides qui jouent à être heureux.
S’il fallait ajouter un monument, ce serait le Marina Bay Sands à Singapour parce qu’il témoigne du génie architectural de l’humain et qu’il offre une vue extraordinaire sur les Gardens Bay et le Merlion.
Une couleur ? Noir, évidemment. Noir ébène. Noir Baldwin. Noir triomphe. Le noir de la Vierge située à la Rivière des Pluies à La Réunion, une des rares vierges noires de France. Celui des dévorants et puissants trous noirs qui fascinaient Einstein. Le noir de la panthère. Le noir de Michèle Obama. Il faut faire du noir une couleur positive.
Une douceur ? Celle du brouillard de La Plaine des Palmistes durant l’hiver austral, en savourant un fondant au chocolat.
Votre citation préférée ?
[pb_blockquote author=”Citation extraite des Satires de Juvénal.”]S’il plaît à la Fortune, de rhéteur tu deviendras consul ; de consul, rhéteur. […] Elle élève à son gré l’esclave sur le trône, le captif sur un char de triomphe. [/pb_blockquote]
Merci beaucoup Gaëlle Bélem de nous avoir accordé de votre temps et pour toutes ses inspirations lointaines dont vous nous avez tant parlé. Des envies de voyage se dessinent à l’horizon. Nous vous souhaitons bon vent, à Votre petit monstre et vous.
Cette interview est déjà terminée chers Book’Ineurs, je vous dis à bientôt 😉
Livresquement, France B.
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Gaëlle Belem Bonjour chères Book'Ineuses & Book'Ineurs, aujourd'hui j'ai le plaisir de vous présenter Gaëlle Bélem, auteure de "Un monstre est là derrière la porte".
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