#bataille suere
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Que de l'Orient se LEVE le soleil de Justice, et qu'il éclaire les Nations enlevant le voile qui le recouvre afin qu'il VOIT et ENTENDE sa VOIX.
Gethsémané appelé le Pressoir à huile ,c"est Là que JESUS confronta les puissances hostiles qui voulaient l'empécher d'accomplir son oeuvre en Vue du Salut des Nations. Une bataille indescriptible eut lieu dans ce jardin avec des esprits de terreur et d'angoissent assaillant le Seigneur qui leur résistat dans une telle détermination acharnée ,au point que sa sueur mellée de grumeaux de sang tombèrent à terre en VUE de sa purrification de la malédiction de la terre qu'avait reçu Adam par sa trahison,et qui devait la travailler à la suer de son front.
DIEU Notre PERE à tous ,nous a TANT Aimé qui nous a donné ce qu'il avait de plus cher à ses yeux,en son Fils ,afin que nous ne périssions PAS, mais que nous bénéficions de sa Grace du pardon PAR la Vie éternelle et du DON de sa Justice au travers du Sang de l'alliance répendu pour notre justification et ETRE Un en son corps de plénitude.Voilà notre héritage à Tous qui avons CRU et RECU l'agneau immolé en hollocauste pour Nous justifier.
Ce n'est plus moi qui Vie, mais c'est Christ qui VIE en moi et qui AGIT en moi et au travers de moi, qui intercéde au travers de l'ESPRIT et qui Combat mes ennemis pour les mettre sous mes pieds en marche Pieds!!.RIEN ne pourra me nuire étant UNE méme chair en Lui et un MEME ESPRIT par l'Amour de Notre PERE.
Que ce qui est le plus précieux au ciel; la ROSEE, descende sur Toi ! le rejeton de l'Arbre fertile et qu'il te FASSE Croitre en stature et en Force POUR Abonder en espérance et en Gloire par le blé qui deviendra farine et pain, par l'huile d'Onction qui te remplira de Sagesse ,de Lumière et de Vie, et que le Vin symbole du Sang de l"Alliance te remplisse de Joie et d'allégresse en la Présence de NOTRE PERE qui nous a TANT aimé.
Notre foi REPOSE, Non sur ce que nous pourrions FAIRE pour lui, mais notre foi REPOSE sur ce que CHRIST a accompli pour NOUS .!!!
Maintenant nous sommes ASSIS avec Lui sur son Trone devant le Propiciatoire ou son Sang Plaide pour nous en justification devant notre Dieu Notre PERE. et REGNONS avec Lui notre TETE .
AMEN.....
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19 août 22 | trancher à ras, 2 | 39
19 août 22 | trancher à ras, 2 | 39
661 Racler, trancher : agir sur le monde. Expériences qui répondent au « comment connaîtr’ ? » du poème « connaîtr’ » de Cri & co, lu par l’auteur : 662 La question du savoir ne se limite pas à l’exploration des surfaces par raclement ; il est question dans Dâh de trancher pour faire l’expérience de la profondeur, symbolique et imaginaire, mais aussi physiologique par le véhicule du corps.…
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#baiser-fleur#Bataille#boxe khmère#comment connaîtr&039; ?#Cri & co#grotte#Kbach#la question du savoir#lord#Lord-lord#maxi-tête#Nietzsche#non-savoir#Padwin#rasa#suer#trancher#[ɗɑh]
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C’est à première vue un tout autre art que celui de Mesihi, celui de la hauteur de la lettre, de l’épaisseur du trait qui donne le mouvement, de l’agencement des consonnes, des espaces s’étendant au gré des sons. Accroché à son calame, le poète calligraphe offre un visage aux mots, aux phrases, aux vers ou aux versets. On sait qu’il dessinait aussi des miniatures, mais aucune de ces images ne semble avoir survécu, à moins que l’une d’elles ne dorme encore dans un manuscrit oublié. Des scènes de beuverie, des visages, des jardins où s’étendent des amants et des animaux fantastiques qui les survolent, illustrations de grands poèmes mystiques ou de romans courtois : peintre anonyme, Mesihi ne signe que ses vers, qui sont plus nombreux ; il préfère les plaisirs, le vin, l’opium, la chair, à l’austère tentation de la postérité. On le retrouve souvent ivre, adossé au mur de la taverne, à l’aube ; on le secoue et il lui faut alors suer longtemps dans le bain de vapeur, en se massant les tempes, pour réintégrer son corps. Mesihi aima des hommes et des femmes, des femmes et des hommes, chanta les louanges de son patron et les délices du printemps, tous deux à la fois doux et désespérants ; pas plus que Michel-Ange, il ne connut la paternité, ni même le mariage ; contrairement à Michel-Ange, il ne trouvait aucune consolation dans la foi, même s’il appréciait le calme aquatique de la cour des mosquées et le chant fraternel du muezzin au haut du minaret. Surtout il aimait la ville, les antres bruyants où buvaient les janissaires, l’activité du sport, l’accent des étrangers.
Et, plus que tout, le dessin, la blessure noire de l’encre, cette caresse crissant sur le grain du papier.
– Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, Mathias Enard (2010)
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Naissance d’une chanson
« Qu’est-ce qu’il peut me faire suer, Rico ! Une chanson pour lundi prochain ! Mais moi, je suis pas une machine, merde à la fin ! Qu’est-ce que j’en ai à foutre de l’émission de radio qui assoira ma carrière, hein ? Bon, ceci dit, il a pas tort, on est un peu à cours de blé en ce moment et les gens seraient en passe de se lasser, à en croire la presse. »
Dans la grande chambre de l’hôtel Rapidor situé dans le 17e arrondissement de Paris à l’entrée du parc Monceau, Jean-Philippe fait les cent pas. Il ouvre le mini bar, hésite un instant entre un whisky et un coca-cola et opte pour ce dernier. Il est dix heures du matin, il va devoir pondre un texte dans les deux jours. Il ne faut pas perdre de temps, lui a dit Rico. Rico, c’est son manager, son comptable, son ami parfois. Et Jean-Philippe est devenu Johnny grâce à Rico. Alors, qu’il le veuille ou non, pour l’instant, il est embarqué et les priorités de Rico sont les siennes.
Mais là, maintenant, il n’a pas envie d’écrire. Il voudrait que d’autres écrivent à sa place, ce n’est pas trop son truc, mais chaque chose en son temps. Il ouvre son cola. Les bulles et le sucre lui chatouillent le palais. Il aime cette sensation.
Il repense à l’histoire du jour de sa naissance. Quand je suis né, maman a bu une limonade. Il pense souvent à cette image de sa mère guerrière quelques instants, puis au repos après la bataille livrée contre elle-même pour offrir la vie à son fils, et buvant enfin une limonade bien fraîche.
« Quand je suis né, quand je suis né », fredonne-t-il en s’asseyant sur le canapé en cuir orienté vers la fenêtre. Il contemple quelques instants le parc Monceau. Pas encore midi et déjà des mariés qui posent pour leur album souvenir. Pourquoi le parc Monceau ?
Un rayon de soleil se faufile et cela énerve Jean-Philippe. Il voudrait être dehors, chez sa mère et boire une limonade. Décidément, la journée est mal emmanchée.
Il se lève et ouvre la fenêtre. Sur le rebord, une grosse mouche morte. « Roh ». Il souffle dessus. « Super, une mouche morte, des mariés qui sourient béatement, enfin surtout les femmes, les hommes font semblant et jouent le jeu, c’est tout », pense-t-il, de mauvais poil. « Une mouche morte, ça fera de la place pour les autres. Quand on meurt, ça fait de la place ».
« Maman, j’avais pas envie que tu fasses de la place »
Jean-Philippe referme la fenêtre
« Quand je suis né, quand je suis né … une mouche est morte »
« Non, une mouche, c’est moche, pense-t-il, ça fait pas bien. On a quoi comme insectes ? Un perce-oreille, un scarabée ? »
« Quand je suis né… quand je suis né.. »
Jean-Philippe prend son bloc-notes. Son débloque notes.
Le rayon de soleil a disparu.
Il inscrit : quand je suis né, un scarabée est mort.
Jean-Philippe ne le sait pas encore tout à fait, mais Johnny est en train d’écrire la chanson qu’il chantera en avant-première la semaine prochaine à la radio. Rico sera content, Johnny aussi, et Jean-Philippe aura la paix pendant un petit moment.
Deux heures plus tard, Jean-Philippe est au café du parc Monceau, attablé devant une limonade bien fraîche. Il n’est plus de mauvais poil.
HV
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Mon corps et moi (1/2)
Avant de s’aimer, il faut s’accepter. Et pour s’accepter, il faut se souvenir.
Obèse un jour, obèse toujours. Obèse un jour, sport tous les jours… (Moi-même, à moi-même dans le miroir)
J’imagine qu’à l’époque de Louis XIV ou dans l’Antiquité, les rondeurs étaient célébrées. Elles étaient signe extérieur de richesse, de noblesse. Les bourrelets et plis suintants du gras eux étaient les archétypes même de la sensualité. A l’inverse, j’imagine que les pauvres étaient rachitiques, squelettiques. La maigreur était synonyme de maladie, de pauvreté, de douleur. Le plat inspirait le dégoût et la pitié. J’imagine encore, qu’à d’autres endroits de la planète, dans d’autres communautés, le gras appartient aux riches et aux beaux et le maigre se refourgue aux pauvres et aux laids.
Mais je suis né en France, en 1991. Et dans ma tête, le gras est synonyme de pauvreté.
**
Je dois suer. Faire couleur la honte par tous mes pores. Je dois me vider, me purger. Je fais du sport sans prendre le temps d’apprécier les victoires. Je me fous bien des muscles et des bienfaits. Je veux maigrir. Me débarrasser de tout ce surplus disgracieux. Je veux effacer, gommer, pire encore, annihiler tout signe de pauvreté, de laideur, de grosseur en moi.
**
Je ne sais pas d’où cela vient au fond. De moi-même ? De l’éducation de mes parents ? Des magazines ? De la télé ? D’ailleurs ? Plus j’essaie de comprendre, plus je m’y perds. Faut-il seulement comprendre ?
**
Mon père vient d’une famille relativement pauvre. Il a quitté son île natale pour la métropole, en 1968. Il a traversé deux océans pour s’arracher un avenir meilleur. Loin des siens, loin de lui-même, il s’est extirpé de la pauvreté et de la faim pour nous offrir, à nous ses enfants, de quoi bien vivre et bien grandir. Pas étonnant qu’il ne regardât pas les dépenses lorsqu’il s’agissait de nourriture. Premier prix ou grande marque, il fallait que le cadi soit rempli. Il fallait qu’il y en ait sur la table jusqu’à plus faim, et plus encore. C’est peut-être pour ça que j’associe le poids à la pauvreté. Parce que je rejette la mentalité de mon père. Parce que toute ma jeunesse, j’ai essayé en vain de cacher mes origines. Je n’étais PAS métisse, je n’étais PAS obèse (mais enveloppé) et je n’étais PAS pauvre (je ne l’étais pas vraiment, d’ailleurs).
Mais je pense qu’il y a d’autres origines à cette conception hasardeuse du poids.
Prenons les fast-foods par exemple. Manger mal pour pas cher. Manger toujours plus. Manger, manger, manger. La quantité surpassant la qualité. Des fast-foods partout dans les énormes centre-commerciaux dans les zones industrielles. Les temples de consommation pour les pauvres. J’ai toujours détesté ce genre d’endroit.
Où regardons les choses à l’envers.
Manger bio, être végan, manger sain, faire du sport dans un club, rentrer dans du prêt-à-porter fait sans mesure pour des corps modèles taillés comme des cintres. Toutes ces choses résonnent dans ma tête avec « richesse ». Si l’on a de l’argent, on peut mieux manger. Donc on peut aussi moins manger. Et puisque tout ça, on ne devient pas gros.
Alors je dois faire du sport. Pour être beau. Pour être moins pauvre. Ou du moins, pour le paraître.
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Un jour, je tombe sur un épisode de American Dad !, où l’un des personnages qui est gay dit :
« I’m straight thin, I’m gay fat ».
Traduction, je suis mince pour les hétéros, gros pour les gays. Cette phrase hurle tous les matins en moi quand je me regarde dans la glace. Je serais toujours gros pour un gay, peu importe ce que les hétéros me diront.
C’est bête, avouons-le. Le poids ne varie pas que l’on soit en présence d’hétérosexuels ou d’homosexuels. Mais c’est sa perception qui varie. Et c’est la mienne qui se façonne, se fragilise.
Mais peu de mes amis gays m’ont déjà dit que j’étais « bien ». C’est souvent les hétéros d’ailleurs qui ne comprennent pas mon obsession avec mon poids et le sport, et qui me trouvent « bien ». Mais le sport et le poids sont des piliers inébranlables de la culture gay, de nos constructions identitaires du “gay”.
Faire du sport pour être beau. Avoir un corps désirable, lisse, parfait. Tout ça pour épouser avec vulgarité l’idéal de virilité que la société s’impose à elle-même. Tout ça pour prouver qu’on reste un homme et qu’on est digne d’être perçu comme un homme, malgré le fait qu’on soit gay.
Sur les applies, les gros, les petits, les « pas assez virils » ont trop rarement leurs places. Sauf les maigres. Et s’ils sont jeunes, on appelle cela des Twinks et c’est tout de suite très excitant.
C’est d’ailleurs pour ça que les mouvements Queer célébrent toutes les formes et tailles de corps. Plus précisément, les Queers célèbrent tous les corps. Les Queers sont tous les corps.
Mais moi, je me suis construit en tant que jeune garçon, qui essaie de devenir un garçon. Je voulais qu’on me perçoive comme un homme, malgré le fait que je sois gay. D’ailleurs, je ne voulais pas qu’on sache que j’étais gay. Alors être maigre, ça s’imposait à moi.
Pour leur montrer à tous ces cons que j’étais pas moins bien qu’eux, mais bien mieux qu’eux.
Et maintenant que je suis gay et fier de l’être, je me retrouve prisonnier au piège de ce paradoxe « straight thin, gay fat ». Si j’ai gagné la bataille sur mes anciens camarades de cour de récré, je ne l’ai même encore commencé avec ceux avec qui j’aimerai couchés.
A 10 ans, je pesais déjà 60 kilos. J’entends encore ma mère me dire
« Fais attention ».
Et je ne comprends toujours pas ce qu’elle voulait dire.
**
Du coup, pour m’accepter, il faut que je me souvienne. Et ça s’est passé un peu comme ça :
Un jour, tu te réveilles en pleine nuit, la honte qui te prend à la gorge, la peur qui te fait enfler le ventre comme un ballon de baudruche sur le point d’exploser. Tu hurles mais aucun bruit ne sort de ta bouche. Juste de l’air. Tu es rempli d’air, de néant.
Tu ne vaux rien.
Et tu te regardes une énième fois dans la glace, en rentrant ta graisse derrière tes cuisses avec tes doigts. Tu souffles, tu te fais vomir, mais rien ne sort. Tu accumules mais rien ne se dissimule.
Putain.
Et tu vois la balance t’hurler un nombre à trois chiffres en pleine gueule. Il est minuit. Tu as quinze ans et tu fais déjà 115 kilos.
CENT QUINZE KILOGRAMMES.
Et tu te dis, en essuyant tes minuscules larmes de tristesse, que ça doit s’arrêter. Que ça s’arrête maintenant.
Alors tu fais du sport.
Discrètement, la nuit tu te relèves et tu sues toute la graisse de ton corps. Tu te caches, car tu n’assumes pas, plus qui tu es. Tes parents dorment, mais toi, tu ne dormiras pas jusqu’à ce que tu sois maigre. Tu ne veux pas être mince. Tu veux l’extrême. Alors tu t’es dit que tu seras maigre, pour que les gens te plaignent. Parce que, que tu sois obèse ou maigre, les gens te plaignent, et s’ils te plaignent, c’est qu’ils te regardent, te considèrent, te prêtent de l’attention.
Alors les gens te plaineront. Que tu sois obèse ou maigre.
Et toi, tu ne recherches qu’une seule chose, de l’attention. Tu ne sais même plus qui tu es.
**
J’ai essayé beaucoup de choses pour aller mieux, du moins, si ce n’est pas dans ma tête, au moins dans mon corps.
J’ai même écris ça :
Il ne se passe pas un seul jour sans que je me fasse vomir. Je crois que j’aime cette sensation de contrôle sur moi, j’impose ce que je veux à mon corps et il ne peut pas résister, il cède, sans doute comme je cède moi-même à mes propres peurs et complexes, comme je plie sous le poids de la honte, de la culpabilité, du dégoût et du mal-être qui me brûlent de l’intérieur. J’essaye de me conformer aux attentes de la société. Je veux me faire tout petit, de plus en plus invisible. Je désire être beau, être maigre, être comme ses filles dans les magazines, comme ses acteurs androgynes. Je cherche ma place en faisant le tri dans mon assiette et en faisant le vide dans mon estomac.
Il y a deux raisons à mon vomissement. Soit j’estime avoir trop mangé et me déleste du trop-plein, voir dans les pires moments, je me débarrasse de tout, comme si tout allait disparaître avec la chasse d’eau. Soit parce qu’il y a de la nourriture à profusion et que mes yeux avides de vie, veulent goûter à tout. Alors j’accumule jusqu’à plus faim, puis je régurgite tout discrètement avant de recommencer, jusqu’à ce que la tentation s’essouffle sous la douleur de mon estomac retourné. Parfois je me fais plaisir, je ne vomis pas tout de suite. Mais la plupart du temps, si tôt avalé, je sens l’aliment alourdir mon corps, coller à ma peau. Je me sens difforme, gonflé, visible. Alors je me précipite discrètement, prétextant une envie de me soulager la vessie et tout disparaît, tout s’évacue.
La plupart des gens ne le voit pas.
La plupart des gens ne veulent pas le voir.
Ils trouvent même que je mange plus tôt beaucoup, même pour un homme. Ils trouvent cela suspicieux, inquiétant. Mon père pense que je suis malade. Trop manger c’est mauvais. Surtout que je ne grossis pas. Il doit se demander où tout va se loger ? Dans mes os peut-être ? Dans ma tête principalement.
La plupart du temps, personne ne remarque mes allées et retours vers les toilettes. A vrai dire, avec le temps, je suis devenu maître en la matière. Je fais un peu de bruit, je fais couler l’eau, je masque tout son suspect. J’essuie les larmes aux coins de mes yeux, bois un peu d’eau pour rincer ma bouche et lorsque la situation me le permet, je pars directement fumer une cigarette, pour dissimuler l’odeur. J’évite de parler directement à une personne les premiers temps, jusqu’à que la senteur de suc gastrique acide se dissipe. Parfois certains le remarquent, mais il me suffit juste de sourire, de nier avec toujours plus de convictions.
Si je me le nie à moi-même, qui peut le croire ?
Avant, je contais toutes calories, me tuant à la tâche. Je brûlais tout avec du sport. Trop de sport. Mon corps en garde encore les marques. Ses vergetures sur le ventre, comme des cicatrices blanches d’un corps que j’ai tué.
Aujourd’hui, je ne fais plus de sport. Je me laisse un peu aller. De toute manière, je n’ai juste qu’à cracher un peu plus pendant quelques semaines et tout revient à la normale. J’aime lorsque mes os ressortent, lorsqu’un creux se dessine sous ma cage thoracique. J’aime quand j’ai quelques vertiges en me levant et quand je me réveille avec la faim au ventre.
Je m’aime comme cela. Mais je ne m’aime pas vraiment.
J’entends souvent les gens dirent que je ne suis pas gros. Mais je les vois me regarder, je sens leurs yeux suspects sur moi. Lorsque j’étais obèse, je ne faisais pas attention. Mais je continue à entendre leurs rires, leurs réflexions, lorsque je porte à ma bouche un morceau de pain. Si je suis obèse, c’est parce que je mange tout et n’importe quoi. Si je suis gros, c’est entièrement de ma faute. Je n’ai pas assez de volonté.
Je suis une feignasse, je suis une sous-merde.
Mais aujourd’hui, c’est moi qui me sens trop gros, trop difforme. J’ai peur de voir mon corps nu dans un miroir, j’ai peur de sentir une main étrangère sur ma peau. Mon corps est devenu une prison, ma peau est devenue une zone de quarantaine. Personne ne peut m’approcher, personne, pas même moi-même.
Je sais que je ne suis pas gros. Du moins, j’essaye de m’en convaincre. J’essaye de ne plus me faire du mal, mais j’ai du mal.
J’ai mal.
J’essaye de changer, mais au fond, je devrais peut-être renoncer à vouloir tout changer en moi. Enfin accepter mon corps, faire la paix avec lui, enterrer le passé et essayer de reconstruire mon présent.
Au fond, je sais que je suis sur la bonne voie à présent. Parfois, j’oublie de vomir. Parfois je mange sain pour compenser. J’évite les tentations et je comble ma faim avec d’autres substances. Je sais qu’il y a du boulot. Je sais que j’ai besoin d’aide. Il faut que je me tende la main. Il faut que je me soutienne.
**
Et aujourd’hui ? On va où mon corps et moi ?
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Dans le métro, raide comme Axelle.
"... désiiir ou amouuuur tu le sauras un jouuuur..." Les hauts-parleurs du métro crachotent toujours leur répertoire, me laissant là, debout comme un con, à tenter de ne pas toucher cette barre décorée d'une sympathique crotte de nez aux reliefs fascinants.
"... j'aime j'aime tes yeux, j'aime ton odeur..." Le gars devant moi entreprend à présent une séance de lustrage du reste de sa chevelure, ravagée par une calvitie probablement fulgurante, vu son âge. Sous ses ongles, de petits restes de son repas de midi, ou d'une autre matière organique non-identifiée. Je le vois suer. Et je le sens aussi. Je commence à choper la gerbe.
"... tous tes gestes en douceur, lentemeeeent, dirigés sen-su-a-li-téé...." Une maman au bord de la névralgie faciale semble se battre vainement contre son infâme progéniture, occupée à se rouler dans la rame, façon phacochère bienheureux. Vient la violente gifle, un peu maladroite, puis hurlements indignés du morveux, pleurs stridents, otite traumatique, tympans qui saignent.
"Ouuuuh, stop. Un instant, j'aimeraiiiiis que ce moment fixeuuh pour des tas d'annééééées..." Les arrêts se succèdent. Le phacochère bave désormais sur la barre de métro, emportant les résidus d'ADN d'une centaine de personnes plus ou moins atteintes d'une gastro carabinée. CalvitieMan me regarde. Mes yeux sont irrésistiblement attirés par son crâne nu comme celui d'un moine. Il est gêné. Il passa sa main, pour essayer de recouvrir son champ de bataille capillaire. Et voilà mon arrêt.
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Et moi qui blablate encore de mes problèmes paternels
Vous faisiez quoi hier soir à 3h du matin ? Oh, vous dormiez, chouette, moi je fouillais le téléphone de mon père parce que je suis paranoïaque et que j’ai de sérieux soucis d’abandon, et donc de confiance. Est-ce que c’est vraiment de la paranoïa si la chose qui me rend paranoïaque se révèle être vraie ?
On était censé faire un road trip jusqu’à notre ancienne maison à la campagne, lui et moi, début janvier. Il a annulé quelques jours avant et je me suis tout de suite imaginé le pire en me disant qu’il avait préféré partir voir sa “deuxième famille” pour passer du temps avec eux au lieu de prendre la route avec moi. Je lui avais fait savoir à quel point j’étais excité à l’idée de partir à l’aventure avec lui, et ça me coûte toujours énormément de lui montrer mes émotions, surtout lorsqu’il s’agit de dire qu’il fait quelque chose qui me rend heureux.
Enfin bref, un des plus grands aspects de ma dépression c’est de discerner quels sont mes émotions et mes angoisses légitimes et lesquelles sont totalement irrationnelles. Mais ça s’est confirmé quand j’ai trouvé une valise chez lui, il n’avait pas de valise à Noël, les roues étaient usées. (parce que oui j’ai vérifié les roues, quand je vous dis que je suis fait pour être détective privé.)
Donc son téléphone montre bien qu’il est parti au bled voir sa nouvelle femme et sa nouvelle fille et son nouveau fils. Ça m’a blessé. Parce que j’étais vraiment excité à l’idée de partir quelques jours avec lui. Oui je le déteste, mais je suis obligé d’admettre, vraiment vraiment à contre cœur, qu’il y a une part infantile et très naïve de moi qui pense que les choses peuvent s’arranger. Peut-être pas s’arranger mais ... je ne sais pas, Je le déteste toujours, mais paradoxalement j’étais très enthousiaste à l’idée de passer du temps avec lui. Je me déteste pour ça. Comme je disais, ma relation avec lui est compliquée.
J’ai envie de dire que ma relation avec lui est même abusive. Mais encore une fois je ne sais pas si je suis complètement irrationnel ou c’est un sentiment légitime. Il m’a manipulé pour que je vienne chez lui à Noël pour ensuite m’enfermer dans une chambre d’hôtel, seul, afin qu’il passe le réveillon avec sa deuxième famille sur Skype. Il continue à me faire des coups bas, des manœuvres sournoises dont je ne comprends le sens que bien après. Et je suppose que c’est cet idiot “d’enfant intérieur” qui continue à courir après son papa qui fait qu’une partie de moi revient toujours vers lui.
J’ai toujours pensé qu’il les avait choisi eux au lieu de moi. Légitime ou irrationnel ? Maintenant je sais, puisqu’il m’a planté pour aller les voir eux. Je suis blessé. Je suis blessé dans cette partie de moi qui est réservée à toute la peine que mon père m’a fait enduré, une partie complètement désensibilisé à la douleur au final.
J’ai vu les messages qu’il a envoyé à sa deuxième fille, il l’encourageait à prendre des cours de chant et à continuer de s’entraîner, qu’elle avait une jolie voix, qu’il fallait poursuivre ses rêves, blablabla (elle est plus jeune et dans une phase “le chant c’est toute ma vie” ... très bien). J’ai toujours pensé que mon père se fichait de ce genre de chose, des arts et de la créativité, qu’il était de la vieille école et que c’était des choses superflus, que tout ce qui comptait pour lui c’était le travail et l’huile de coude, qu’il n’y avait pas de place pour l’imagination et la beauté de l’art. J’ai toujours aimé écrire, il m’a vu écrire à plusieurs reprise, quand j’étais petit je dessinais beaucoup, j’écrivais déjà aussi, ma sœur et moi étions des enfants créatifs. Avec du recul aujourd’hui je me rends compte à quel point c’était génial (une fois on a crée notre propre livre des Ombres comme dans Charmed !) mais il ne nous a jamais encouragé.
Aujourd’hui aussi, jamais il ne m’a encouragé, jamais il ne m’a posé de questions sur l’art, ou sur ce que j’écrivais, sur mes articles ou quoi que ce soit. Je crois que la seule fois où il m’a félicité ces derniers temps c’est quand je trouvais un boulot ou un stage. Parce que ça signifiait travailler = suer = gagner de l’argent. Quand je cherchais un stage, il pensait que je devais prendre le premier truc qui venait, sans me plaindre, il est très pragmatique je suppose. Je suis un rêveur, on est totalement opposé, ça j’en suis sûr. J’attendais la bonne opportunité, j’ai attendu un moment et ça le rendait fou. Mais je l’ai trouvé au final. J’ai un peu gagné cette bataille.
Je sais que je suis complètement jaloux de sa deuxième famille. Pour le coup c’est une angoisse irrationnelle MAIS légitime. Comme je disais, mon père et moi, c’est compliqué. Sa deuxième fille avait essayé de me contacter sur Facebook, j’étais tellement énervé hier que j’ai failli lui envoyer un message destructeur. Je suis malin et j’ai de l’esprit, je l’aurais détruite sans pitié, sans culpabilité, j’étais trop énervé pour ressentir quoi que ce soit d’autre. Je suis content de ne pas l’avoir fait, il n’y a pas de raison que quiconque souffre de tout ça, il y a déjà eu assez de mal de fait. Quoi qu’il en soit, il les a choisi eux. Peut-être qu’au final c’est ma sœur et moi sa deuxième famille. Il ne faut pas oublier que mon père a été élevé en Algérie. C’est un algérien. Culturellement surtout. Donc d’un côté il a le fils gay et déprimé et parisien et de l’autre les enfants et la femme, une famille algérienne typique qui corresponde exactement à la culture dans laquelle il a grandi. Je suis la deuxième famille, je suis le deuxième fils.
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Boris | Bataille Suere
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Boris - Bataille Suere (Daymare Recordings)
On avait pas trop compris le vieux délire J-Pop de Boris sur leurs trois derniers albums, et on est bien content de les voir reprendre possession de leur nom et de leurs esprits.
Si on n'échappe pas à quelques moments popesques sur ce "Praparat" somme toute assez experimental, on est loin des tentatives incompréhensibles de "Attention Please" et "New Album". Ouf.
Notons également la recente participation du groupe à la compilation japonaise "Yellow Loveless", hommage au "Loveless" de My Bloody Valentine. Le genre d'expedition dangereuse ou le meilleur comme le pire peuvent avoir lieu (de la reprise "dubstep" jusqu'au titre, vraiment de mauvais gout... Ou alors je vois le mal partout). Boris et sa désertique réinterpretation de "Sometimes" s'en sort avec les honneurs.
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Que de l'Orient se LEVE le soleil de Justice, et qu'il éclaire les Nations enlevant le voile qui le recouvre afin qu'il VOIT et ENTENDE sa VOIX.
Gethsémané appelé le Pressoir à huile ,c"est Là que JESUS confronta les puissances hostiles qui voulaient l'empécher d'accomplir son oeuvre en Vue du Salut des Nations. Une bataille indescriptible eut lieu dans ce jardin avec des esprits de terreur et d'angoissent assaillant le Seigneur qui leur résistat dans une telle détermination acharnée ,au point que sa sueur mellée de grumeaux de sang tombèrent à terre en VUE de sa purrification de la malédiction de la terre qu'avait reçu Adam par sa trahison,et qui devait la travailler à la suer de son front.
DIEU Notre PERE à tous ,nous a TANT Aimé qui nous a donné ce qu'il avait de plus cher à ses yeux,en son Fils ,afin que nous ne périssions PAS, mais que nous bénéficions de sa Grace du pardon PAR la Vie éternelle et du DON de sa Justice au travers du Sang de l'alliance répendu pour notre justification et ETRE Un en son corps de plénitude.Voilà notre héritage à Tous qui avons CRU et RECU l'agneau immolé en hollocauste pour Nous justifier.
Ce n'est plus moi qui Vie, mais c'est Christ qui VIE en moi et qui AGIT en moi et au travers de moi, qui intercéde au travers de l'ESPRIT et qui Combat mes ennemis pour les mettre sous mes pieds en marche Pieds!!.RIEN ne pourra me nuire étant UNE méme chair en Lui et un MEME ESPRIT par l'Amour de Notre PERE.
Que ce qui est le plus précieux au ciel; la ROSEE, descende sur Toi ! le rejeton de l'Arbre fertile et qu'il te FASSE Croitre en stature et en Force POUR Abonder en espérance et en Gloire par le blé qui deviendra farine et pain, par l'huile d'Onction qui te remplira de Sagesse ,de Lumière et de Vie, et que le Vin symbole du Sang de l"Alliance te remplisse de Joie et d'allégresse en la Présence de NOTRE PERE qui nous a TANT aimé.
Notre foi REPOSE, Non sur ce que nous pourrions FAIRE pour lui, mais notre foi REPOSE sur ce que CHRIST a accompli pour NOUS .!!!
Maintenant nous sommes ASSIS avec Lui sur son Trone devant le Propiciatoire ou son Sang Plaide pour nous en justification devant notre Dieu Notre PERE. et REGNONS avec Lui notre TETE .
AMEN.....
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