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diopmalick10 · 6 years ago

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COMPTE RENDU DE LA MISSION A BASSOUL

Recommandations Générales

✓Travailler d'avantage avec le groupement de l'Union Locale des femmes de Bassoul

✓Trouver des partenaires au développement pour accompagner les femmes

✓Appuyer l’école a améliorer les conditions de travail avec les élèves et l'administration

✓Travailler d'avantage dans le cadre d’inciter les bailleurs, les ONG, les Associations a venir a Bassoul

✓Impliquer d'avantage la population dans le projet pour l’élargissement de notre correspondance avec la ville de Loches.

✓Appuyer l’école a accéder aux TIC

✓Impliquer d'avantage les enfants et les jeunes dans les processus du développement

Présentation de la mission

Monsieur Malick Diop Agent de Développement Communautaire

Dans le cadre du développement de nos activités et de prospection, j'ai effectué une mission a Bassoul du 1er au 04 /05/2019.

Au départ de kaolack, j'ai me suis rendu a la gare routière de Kaolack puis arrivée a la gare j'ai pris un taxi pour se rendre a Sokone moyennant une sommes de 1200f CFA.

La durée du trajet fait un maximum d'une heure de route, après notre départ de la gare quelques moments passés a la circulation après nous sommes arrivés a Sokone.

Arrivée a Sokone a Ndangane, de la nous devons prendre une pirogue moyennant un coût de 1500f CFA pour nous rendre a Bassoul.

C’était le jour du marché hebdomadaire le Mercredi ou les populations insulaires se profitent pour venir se procurer des marchandises, et vendre des produits.

Durant le marché de Sokone les pirogues courriers assurent le transport pour la navigation. De ce fait chaque semaine il y'a 2 allées et retour pour les populations.

Les jours de déplacement pour les pirogues

✓Mardi

Allée de Bassoul a Sokone

✓Mercredi

Retour de Sokone a Bassoul

✓

Arrivée a Sokone

Nous avions patiente pour attendre les passagers pour prendre la pirogue et faire le plein avant le départ sur Bassoul.

Vers 11h nous avons pris le départ en mer d’où la photo si dessous pour illustrer cet instant

Après notre départ nous avons parcouru presque 3 heures en mer pour se rendre a Bassoul.

Bassoul est situé dans le delta parmi l'un des îles du Saloum dans le delta avec une population qui agrandit de nos jours d’où l’élargissement du village.

✓Monsieur Birama Ndong actuel maire de Bassoul

Après 3h de route en mer nous sommes arrivés sur Bassoul, en quaie pour notre décente avec les bagages.

Puis je me suis rendu chez mes parents a la maison familiale chez qui j'ai séjourné durant toute ma visite.

✓Visite a l’école et rencontre avec Monsieur Doudou Sarr

Le lendemain (Jeudi) vers 10h je me suis rendu a l’école pour la rencontre avec notre collègue Monsieur Doudou Sarr Directeur de l’école de Bassoul.

A mon arrivée a l’école je lui ai croisé a l'entrée même de l’école, en ce moment les élèves étaient en période d'essai pour les préparatifs des eleves aux examens de fin d’année.

Il a pris la peine de m'accorder un instant pour échanger avec moi sur l’état d'avancement avec le projet sur les correspondances scolaires entre Bassoul et Loches.

De nos échanges il s'est réjoui de mon passage a l’école et de ma visite dans le village.

Apres notre discussion nous avons pris une photo ensemble pour illustrer cela en guise de souvenir.

✓Visite a l'unité de production des femmes

J'ai effectué une visite au près des femmes en passant a l’unité de production qui se trouve un peu isolé en dehors du village pour éviter les fumées avec la population.

Quelques images ont été prises pour la visibilité de cette activité avec les femmes. Diverses activités tournent au tour de l’Union telles que la pêche, la transformation, le commerce.

J'ai passé a leurs nouveaux locaux en phase finition pour son équipement, et les installations électriques.

Suite à notre discussion avec Bintou Diop Présidente de l’Union Locale des Femmes de Bassoul, elle a lancé un appel et invite les partenaires aux Développement a venir travailler ensemble pour le développement.

✓Visite a la mairie de Bassoul

Par curiosité j'ai fait un petit crochet a la mairie pour trouver des informations sur le PLD a Bassoul. Et j'ai été orienté vers Monsieur En.Hadji.Sarr Agent Animateur avec le projet de l'Union Locale des Femmes de Bassoul et ses partenaires.

J'ai rencontré ce dernier chez lui le soir même pour échanger avec lui sur le développement a Bassoul. Et il m'a fait savoir que c'est lui qui aide les femmes dans la gestion administrative et le suivi au près de leurs partenaires dans les projets.

Aussi il m'a orienté vers Monsieur Le Maire de Bassoul pour se procurer de la documentation sur le PLD de Bassoul.

Il a promis aussi de partager les rapports d'activité de l'Union pour plus d’informations sur leur programme.

✓Match de foot au terrain avec les enfants

Concernant les sports aussi la ville est très rythmée lors des moments de retrouvailles et des festivités lors du retour de la population après la campagne vers les autres horizons.

C'est une population qui est très mouvementée avec le déplacement pour les activités génératrices de revenus.

La commune est marquée aussi par la présence massive des jeunes vers l'immigration sous l'effet des changements climatiques dont l'activité principale des hommes c'est la pêche.

Ce qui pousse les jeunes a la fin de la campagne a aller vers l'immigration pour l’Europe en passant par l'Espagne.

En guise de conclusion je vous invite à venir passer vos vacances a Bassoul a nos Chers lecteurs sans oublier nos collègues de la France a savoir Muriel, Philippe et autres. Aussi de s'associer avec la communauté dans le développement de la commune.

Nos remerciements

✓Doudou Sarr Directeur de l'école de Bassoul

✓Madame Bintou Diop Présidente de l'Union Locale des Femmes

✓Madame Khady Diouf ménagère

✓Madame Aissatou Diouf ménagère

✓Monsieur Serigne Daba Piroguier

✓Phillipe Michel Reclus en France

✓Muriel Tcha Enseignante a Loches en France

✓A tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de cette mission

Commis par

Monsieur Malick Diop Agent dans le développement communautaire

Volontaire engagé pour la commune de Bassoul

Nous contacter

Mail : [email protected]

Phone : 00221 77 418 30 34

WhatsApp : 00221 76 766 70 18

Photos de souvenirs

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isolationgroupproject · 3 years ago

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Week 01 04.02.2022

Idea Generating and Discussing

Nadia

- Animation walk cycle w/ each person having a different walk cycle showcasing their versions of isolation

- Digital isolation

- *commenting on the old person theme* finds joy through being a musician and using it a an escaping thing

- Creating a loose narrative with the memories starting of positive gradually becoming more negative, drawing it back to him moving through his house or a location and the objects trigger the memory / change in mental state

- Exploring the idea of isolation, feeling like you're the only person experiencing it but being a universal feeling with the walk cycle and changing perspective

Rosie

- people who are unfit physically/ mentally. Showcased via Propaganda posters etc.…

- isolation of not fitting in, being in isolation surrounded by other people, the protagonist could even be represented by some kind of creature etc..

- series of posters, like a cold war/ WWII propaganda poster or a series of government PSA’s // Being pretty like and Avon/ Dove posters // Information Brieflets //

- world war 2 posters where the “other people” are the enemy, isolating the “enemy”. we must create this “other”/ “undesirable” character, so we’re not inadvertently bashing real people.

Shannon

- Isolation in the form of a dog, cannot communicate with other people and struggles to adjust after being taken away from its puppy family, adjusts eventually. comfort in isolation.

- Village in isolation trying to mimic the outside world, without fully integrating (Elins note: like the nightmare before Christmas?)

- Villagers isolating a single person, much like healthy cells encircling a cancer cell

- They were originally going to be depicted as humans, and there is a circle in the middle. They keep pushing this one unique person in the middle trying to isolate it from the other, you feel sorry for the person. Then it would zoom out and it would be in a since dish under a microscope, then you would hear “we’ve isolated the cancer cell”

- Old man slowly being isolated from other people

- man on boat who is friends with a goldfish, before deciding to move on due to there being other fish in the sea, after making and losing friendships with various fish species the man comes to the realization that the goldfish was a true friend and is now in isolation

- Ghost isolation

- Man surrounded by various sleeping people, he attempts to wake everyone up so that he isnt lonely, each person he wakes up slowly causes him to fade away. Eventually everyone wakes up and is together, but he is completely gone.

Khady - Isolated from other people, socially, mentally, and physically. *Midnight gospel*

Rosie and Nadia - Forced isolation and personal Isolation

Rosie and Khady - Dementia / Alzheimer's / Schizophrenia isolation

Sam - Positive social isolation, being lost in an own world, maybe while listening to music, in a comfort kind of way.

How do we present dementia?

- Confusion between themselves and reality?

- Show the viewers things the character doesn't see,

- create a feeling that makes the viewer just as confused as the character

- No set story line/ Narrative: Everyone creates their own mini storyline / narrative / memory / reality in their set of time with a loose overarching narrative to loosely tie everything together

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For Next week

How do we present the posters/ Video

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Moodboards

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Poster PSA’s

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Graphic Novel layout inspiration

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chitrakullkarni · 4 years ago

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Cosmetic Oil Market Prominent Vendors, Business Strategies and Forecast Report, 2025

The global Cosmetic Oil Market research report provides complete insights on industry scope, trends, regional estimates, key application, competitive landscape and financial performance of prominent players. It also offers ready data-driven answers to several industry-level questions. This study enables numerous opportunities for the market players to invest in research and development.

Market Overview:

The global cosmetic oil market size is expected to reach USD 72.28 billion by 2025, according to a new report by Million Insights. registering a 5.2% CAGR over the forecast period. Increasing usage of cosmetic oils by skin and hair care industries is a key factor to drive the growth of this market. Cosmetics oils play an important role to reduce hair and skin problems such as eczema, dandruff, acne, and dermatitis.

Key Players:

L’Oreal Paris

Unilever

Coty

Shiseido

Procter & Gamble

Johnson & Johnson

Avon

Beiersdorf

Kao Corporation

LVMH

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Growth Drivers:

The benefits of cosmetic oils for aesthetics are also driving the growth of the beauty segment. Currently, the trend of using cosmetic oils to avoid chemical-based beauty creams is fueling the demand for this market. Cosmetics oils help to reduce hyper-pigmentation, stretch marks, scars, and dry skin issues.

Rising awareness about the ingredients used in cosmetic products among consumers is expected to drive the demand for natural and organic cosmetic oils. Hence, companies such as Innisfree, Khadi, Farsali, and Biotique, are taking several initiatives to thrive in this market by introducing varieties in essential oils, hair oils, and cold-pressed facial oils. Further, growing skin problems owing to hormonal imbalance, pollution, and genetic disorder are expected to drive the demand. Moreover, rising demand from the cosmetics industry for facial oils is expected to surge the demand for this market over the forecast period.

Product Outlook:

Olive

Almond

Coconut

Essential

Among product types, coconut oil is projected to witness significant growth over the forecast period due to the high demand from the Asia Pacific region, especially from India. These oils have various applications in the cosmetic industry due to high demand from countries, such as India, South Korea, and Japan.

Furthermore, olive oil is expected to be the second-largest growing segment with a CAGR of 5.5% over the forecast period, 2019 to 2025. Essential oils such as lemon, orange, and peppermint are extracted as an essential form and used to prepare personal and cosmetic care oils by several companies. Other oils included in this segment are Moroccan, avocado, and argan oil. Avocado oil contains vitamin B and E which is a rich source of antioxidants used in hair serum to reduce hair fall and face mask to restore skin damages.

Regional Insights:

In 2018, Asia Pacific held the largest share, accounting for more than 30.0% of the total revenue. An increasing number of companies such as Patanjali and Farsali and technological advancement in the cosmetic industry are some of the factors driving the cosmetic oils market across the globe. The U.S. based, top market players such as L’Oreal, Coty, and Avon, started to produce elixir oils in the personal care segment, which is expected to contribute significant growth for this market. Asia Pacific region is expected to witness the highest CAGR of 5.8% during the forecast period, 2019 to 2025.

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wewillpunkyou · 7 years ago

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À la rencontre des musiciens du métro : portraits d’artistes.

Si vous êtes un habitué des transports en commun parisiens, et particulièrement de ses charmantes lignes de métro, nul doute que vous soyez également familier avec les musiciens qui y habitent ses couloirs et ses rames. Nous sommes allé à la rencontre de quatre d’entre eux et vous dressons aujourd’hui le portrait de ces musiciens si particuliers, qu’on croise en général par hasard et à qui, malheureusement, nous ne prêtons qu’une attention éphémère.

Ce projet, mené par cinq étudiants en Solidarités, est né d’une envie d’aller à la rencontre de l’autre. Nous nous sommes interrogé sur les parcours de chacun, sur les raisons qui les ont mené à jouer dans le métro et sur leur relation avec la musique. We Will Punk You! vous propose aujourd’hui un article un peu spécial, alliant étude sociale et passion, dans lequel nous allons tenter de retracer avec fidélité les motivations de chacun. Que ce soit par nécessité ou par volonté, un moyen ou un but, par succession de hasards ou par choix, Khady, Tom, Evgenio et Paloma s’y sont retrouvé avec un seul point commun : l’amour du bruit.

Pour avoir le droit de jouer dans le métro, il faut passer une audition. Deux fois par an et ce depuis 20 ans, le jury de la RATP organise des sélections pour choisir les 300 musiciens qui auront la chance d’exercer leur art légalement dans le métro parisien pendant 6 mois. Obtenir le fameux badge, c’est le seul moyen de ne pas risquer de se faire virer. On considère qu’environ 4,1 millions de passagers transitent dans le métro parisien chaque jour ; c’est donc en quelque sorte la plus grande scène parisienne ! Le label est ainsi accordé à une grande diversité de musiciens ; selon différents styles et cultures, et en fonction de leur talent et de leurs motivations.

C’est en nous laissant guider par nos pas, un lundi soir après une tranquille journée de travail que nous avons d’abord croisé la route d’Evgeniou et de Tom, à Bastille, à l’espace RATP réservé aux musiciens du métro. Duo étonnant puisque le premier joue d’un drôle d’instrument – un balai rafistolé avec des micros de guitare – tandis que l’autre jam par dessus sa mélodie. Admiratifs, nous sommes restés à les observer une bonne vingtaine de minutes avant de profiter de leur première pause pour les aborder. Tom, 21 ans, nous explique qu’ils font simplement une pause de 5 minutes avant de reprendre à jouer. Evgeniou lui, originaire de Finlande, a 60 ans – bien que Tom affirme qu’il en a 65. Il s’exprime avec un accent très attachant : « Mais non, parce que j’attends la retraite, c’est 65 ans, c’est à cause de ça ! Et mon numéro préféré, c’est 64, pourquoi ? Les Beatles ! “Will you still need me (when I’m 64) ?” ». À les voir échanger comme ça, il nous semble que les deux musiciens se connaissent depuis toujours et qu’ils se taquinent comme des frères. Pourtant, lors de notre seconde rencontre avec les deux copains, Tom nous explique : « J’ai rencontré Evgenio alors qu’il jouait dans le métro il y a dix jours, et moi je n’ai pas ma carte du métro donc il m’a invité avec lui et depuis on s’est plus lâché, on joue presque tous les jours, soit à Bastille, soit à Montparnasse. »

Pour ces musiciens là, jouer dans le métro ce n’est pas pour mendier et gagner de l’argent, comme on aurait tendance à le penser. Evgenio touche le RSA et la CAF, il est naturalisé français depuis 30 ans ; pour lui, la musique dans le métro, c’est juste un passe temps. « On gagne pas trop d’argent… c’est pour le réseau, ici on discute, on parle, si je reste à la maison je m’endors devant la télé comme ça [il mime une position amorphe avant d’éclater de rire]. Dans le métro, il y a toujours des contacts, avec les gens, la population, et je préfère ça. En plus, chez moi c’est impossible de faire de la musique parce qu’il y a les voisins. Dans le métro c’est plus facile. C’est deux avantages : réseau – euh trois avantages : réseau, répétition, et aussi un peu de sous. » Tom, lui, a des petits boulots à côté et fait des concerts dans des bars de temps en temps. Il joue avec son groupe de funk Lightel et ça lui rapporte un peu de sous. Mais la musique, c’est sa vocation, sa passion, c’est toute sa vie. « Je suis en train de créer un projet qui s’appelle Home. C’est un projet de variété française qui allie funk, blues, soul avec des paroles en français et une touche d’électro. Mon inspiration pour ce projet c’est donc le métro, les trains et leurs vibrations. Je suis descendu dans le métro parce que j’écris beaucoup dans le métro. Dès que je m’ennuie j’écris et je m’ennuie beaucoup dans le métro. J’adore observer les gens quand je suis dans les rames et en fait ça m’inspire des textes et d’autres choses. » En ce moment, il ne fait rien. « Je suis absolument libre comme un oiseau et je vis l’instant présent à fond, je fais plein de rencontres et j’adore ma vie. Je suis en train de détruire mon égo en ce moment. On en a besoin, mais là je suis en train de l’exterminer et de faire la paix avec lui en lui disant « Ok mec t’es p’tet doué mais va jouer dans le métro et tu vas voir ce qui va se passer ». Et je trouve ça exceptionnel parce que justement c’est comme un spectacle. C'est-à-dire que tu joues mais que tu as un spectacle devant toi. Tu vois tous ces gens pressés qui ont tous un style différent, tous une vie différente, tous un regard différent, qui sont issus de classes sociales différentes. En fait c’est excellent parce que juste dans une démarche, dans un regard, tu peux savoir ce que la personne va penser de ce que tu fais et comment elle est au niveau personnel. Ça fait un peu psychologie de comptoir ce que je dis mais c’est vraiment cool, ça t’apprend vraiment quelque chose. Après les gens qui s’arrêtent, c’est rare mais il y a des moments exceptionnels, des enfants qui s’arrêtent et qui se mettent à danser. La dernière fois il y a un homme handicapé qui s’est arrêté et qui a dansé pendant 45 minutes avec nous, avec tant de lâcher prise que c’était incroyable. En fait c’est des moments à choper, c’est vraiment des moments. » Et puis pour Khady, 43 ans et chanteuse accréditée par la RATP, c’est pour vaincre le trac. « Je répète dans le métro parce que ça m’aide à travailler le trac, tu vois, chanter devant les gens ça prépare pour si un jour j’ai l’occasion de faire un concert. Maintenant, j’ai plus le trac en fait ! J’ai l’habitude, ça fait deux ans que je fais ça, mais avec mon groupe là, on va commencer à faire des concerts au mois de mai, je sais pas si j’aurai le trac ou pas ! » Elle rigole et continue : « Mais oui voilà c’est pour chanter devant des gens et pas juste attendre une opportunité… faut être prêt tout le temps quoi ! Ça me rapporte aussi un peu d’argent! Peut-être 60 euros par jour, genre je chante 2 heures et puis voilà, mais c’est pas ça l’important. » Khady a appris la guitare seule, puis s’est perfectionnée aux côtés de son copain, musicien lui aussi. Une guitare dans le métro, nous dit-elle, ça donne de la crédibilité ! C’est bien mieux que chanter sur une piste enregistrée. Ses deux guitares, ce sont ses biens les plus précieux ; elle ne les prête à personne. Khady s’est démenée pour réaliser son rêve de pouvoir chanter devant un public, pour suivre sa passion et espérer – un jour – écrire et enregistrer son premier album.

S’il y a bien une chose sur laquelle ils s’accordent, c’est sur leur public. Jouer dans le métro a changé leur manière de le voir. Maintenant, c’est différent comme endroit ; un lieu d’observation amusant, intriguant, inspirant. C’est un petit monde et les musiciens du métro apprennent à se connaître en s’échangeant les places et les horaires de passage. Evgeniou se lance dans une tirade sur les bons et les mauvais clients. « Déjà, il faut aller aux bonnes places, mais les bonnes places, c’est bloqué par les orchestres symphoniques – c’est bien, j’adore – des professionnels qui jouent du violon etc. Bref. Meilleur jour ? Vendredi, et dim- et samedi ! Parce que tout le monde est parti, est sorti acheter quelque chose au magasin, et il va donner un peu de sous. Plus de monde, beaucoup de passage, qui vont écouter, faire des photos… Vous voyez, de mauvais clients qui ne paient jamais – jamais, jamais, jamais. Première chose, qui paie bien ? Français, américains. Russes – s’ils paient ils ne donnent que des billets – Finlandais jamais vu, après euh… Chilien c’est pas mal, Amérique du Sud c’est pas mal, Canada jamais vu, Italien c’est bon, suisse, allemand jamais vu, et mauvais c’est qui ? Ceux qui écoutent, qui font des photos, sans jamais payer, même un centime c’est qui ? Japonais et chinois, jamais. Ils font des photos sessions, jamais ils ne donnent [Il rit]. C’est pas grave, pas d’argent, mais c’est intéressant de voir les populations, quelle mentalité. Par exemple américains, russes, italiens, toutes les races blanches, très bon. Ah encore c’est bien, les pays africains, les musiciens avec les cheveux comme ça, comment ça s’appelle ? Rasta man ! Bien aussi ! Ah ! Les arabes, ils paient mais sans proper [vraie] monnaie. C’est-à-dire je sais pas quelle monnaie d’Arabie Saoudite, mais pas d’euro. Mais ils donnent. Je dis « mais qu’est-ce que vous voulez que je fasse avec ça ? » C’est-à-dire, chinois fermés, japonais fermés, coréens fermés… Ils préfèrent faire les photos pour Facebook, mais jamais, pas de client. Les clients c’est toutes les races blanches. Et encore quelque chose de très intéressant… Vieux mamy ! Vieux mamy ! Elles donnent ! Comme ça ! [Il mime une danse, genre twist] Je pense qu’elles vont partir, mais non ! [ll danse]. C’est vraiment bizarre ! Je leur dis « mamy pas payer, écoutez juste », elles disent « non, non, non, je vous donne parce que vous travaillez » [Il rit] ». Khady, elle, nous parle aussi des horaires à éviter. « J’ai appris quelque chose, les heures de pointe faut pas les faire ! Les gens sont pressés, ils ont pas le temps de sortir leur portefeuille ou de t’écouter! À 8h ou 18h, c’est pas la peine du tout. Les gens sont pressés, c’est tout. » Pour Tom, c’est plus simple : « Y’a peut-être des plages horaires pour les musiciens accrédités mais après y a pas beaucoup de règles, tu te places là où ça dérange pas. »

Alors au final, la musique et le métro, c’est plutôt ça ; des rencontres, l’opportunité de gagner un peu d’argent, et de bonnes expériences, dont ils ne ressortent finalement que du positif. Les galères dans le métro, nos artistes n’en ont pas vraiment connu. Au pire, ils le prennent à la rigolade, comme lorsqu’un SDF a essayé de voler les recettes du jour de Khady. Tom voit plutôt l’expérience comme un défi ; « En fait, les scènes les plus dures à dompter c’est les non-scènes, les couloirs, les halls de gare, les trucs comme ça. » nous explique-t-il. « Les trucs où les gens ne viennent pas te voir toi. C’est même encore plus dur qu’un bar, et déjà un bar c’est compliqué parce que les gens t’écoutent pas forcement, t’es plutôt un musicien de fond. Et là, dans le métro t’es un musicien de l’instant mais c’est aussi ça qui forge. Et puis comme dis Evgenio c’est antidépresseur parce que tu vois tellement de gens qui ont la tête baissée, les yeux dans le vide… Tous ces gens qui font du nine to five, ils sont pas sereins quoi ! Tu vois qu’ils osent même pas te regarder alors que toi, tu as que de la bienveillance. Ils sont limite contre les bienfaits de la musique ! »

Mais si pour certains le métro semble bel et bien n’être qu’un lien social évident pour le partage et la rencontre, pour d’autres, comme pour Paloma, c’est aussi une question de survie. À tout juste 18 ans, la jeune espagnole nous raconte son histoire avec un léger serrement au cœur. « Olalah je vais avoir des problèmes ! Allez pas raconter tout ça sur internet ! » s’exclame-t-elle au milieu de nos échanges. Elle rit nerveusement, se prend la tête entre les mains et continue ; « Bon d’accord, en fait, ouais, partagez finalement. C’est peut-être bien…Je pense que c’est important que les gens se rendent compte que y’a vraiment des nanas comme moi dans une sérieuse galère. Mais dites pas où vous m’avez trouvée, changez mon nom et puis voilà quoi, je témoigne mais je peux rester anonyme hein ? ». Nous la rassurons et lui promettons de ne partager que ce sur quoi elle aura donné son accord. Rassurée, ses épaules se détendent et il est alors presque impossible de l’arrêter. « Bon ben là ça fait environ un mois que je me promène un peu de métro en métro… Je joue de la flûte parce que j’adore ça, c’est pas la seule chose que je sais faire mais j’ai laissé ma guitare chez ma mère, je suis trop timide pour chanter devant tout le monde et j’aurais pu faire du piano mais c’est pas pratique pour s’enfuir en courant quand tu vois les contrôleurs…[Elle rigole mais nous confie qu’au fond, elle adore la montée d’adrénaline que cela lui provoque] puis comme je suis vraiment dans la merde je sais pas trop comment gagner de l’argent autrement. Je viens d’avoir 18 ans, j’habitais avec ma mère en Espagne mais... y’a environ deux ans elle a appris que j’avais une petite copine et depuis j’ai l’impression qu’elle me déteste. Genre, ça a tout changé ! Comme si ça avait de l’importance ! La situation à la maison... ouais, j’en pouvais plus, je suis partie ! ». Elle enfonce son bonnet sur sa tête, enfouie ses mains dans ses poches et jette des regards distants autour d’elle. Elle nous parait jeune et insouciante, impulsive, prête à affronter tous les dangers ; mais sa position corporelle et les tremblements dans sa voix nous font comprendre qu’elle n’est pas tout à fait sereine. « J’suis là maintenant parce que mon père il habite ici, je suis française aussi. J’ai dit à ma mère que j’allais chez lui mais je l’ai pas encore vu… je squatte quelques nuits chez ma nouvelle copine, que j’ai rencontré dans une asso et puis parfois je dors dans le métro ou dans la rue, j’fais comme je peux. » Paloma est consciente que sa situation n’est pas stable, qu’il va falloir qu’elle trouve une solution rapidement pour se sortir de là. Pour l’heure, elle se laisse glisser sous le vent. Elle ne compte pas passer les auditions et se satisfait de quelques morceaux à la flute à l’intérieur des rames. « Nan, ah naaaaaan ! Je vais pas m’embarquer dans un truc de malade, je me fais toute petite et puis si un jour on m’arrête, tant pis, de toute façon il peut pas vraiment m’arriver pire que ce que je vis déjà et les amendes je peux pas les payer ! Ils veulent quoi, m’emprisonner parce que je joue de la flûte ? »

Ces rencontres ont été très riches et nous ont permises de redécouvrir le monde de la musique dans le métro. Depuis nos derniers échanges, Tom s’est fait cramer parce qu’il n’avait pas de carte, mais il veut participer aux prochaines sélections RATP et continuer à jouer avec Evgenio car ils ont de beaux projets ; « En fait les gens pensent qu’Evgenio c’est un imposteur, que son instrument ne marche pas, ils nous regardent de haut, avec dédain. Le métro ça nous apporte pas grand-chose mais on est en train de trouver des stratégies comme des pancartes ou autre pour que les gens s’arrêtent. Moi j’aimerais bien qu’Evgenio s’habille un peu plus flashy, qu’on ait vraiment un univers pour que les gens soient encore pus intrigués et s’arrêtent. » La fin des inscriptions aux prochaines sélections RATP est prévue pour le 1er mars, on croise les doigts pour Tom et on espère pouvoir recroiser le duo à l’occasion, parmi les 300 nouveaux musiciens qui se produiront dans le métro pour les six prochains mois !

#projet M1 SOL #musiciens du métro #société

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meilleurtruc · 5 years ago

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