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— Ricci_Arnoux (@Ricci_Arnoux) September 4, 2017
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September 04, 2017 at 07:56PM
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Il y a fort longtemps, j'avais 23 ou 24 ans, il m'est arrivé une histoire proche de celle que vit Donald Sutherland dans Alex in Wonderland de Paul Mazursky. Vous ne connaissez pas cette scène ? Je vous la résume : "You are Jeanne Moreau, aren’t you ?" À la librairie Larry Edmunds Bookshop, Sutherland tombe sur son actrice préférée et se balade avec elle à pied sur Hollywood Boulevard puis… en calèche jusqu’à Sunset Boulevard. Et Jeanne Moreau lui fredonne alors "Le Rêve", un des thèmes de Jules et Jim composé par Georges Delerue et sur lequel elle a imaginé des paroles.
Dans mon histoire, je marche avenue Montaigne quand soudain une dame dans une Volvo break baisse sa vitre et m'interpelle comme si on se connaissait, comme si on avait rendez-vous : "J'arrive pas à trouver un place (sic), je sais pas où me garer !" Je me retourne pour vérifier si la dame parle à un autre que moi, mais je suis seul sur le trottoir et c'est bien à moi que Jane Birkin vient de s'adresser avant de redémarrer ! Je reste interdit, immobile et empêché comme dans les rêves où il devient impossible de courir ou marcher, quand soudain (again), Jane qui doit avoir fait le tour du rond-point m'interpelle à nouveau : "Dis, tiou peux m'aider ?" "Bonjour... J'aimerais bien vous aider mais j'ai pas le permis." "Ça fait rien, monte dans mon voiture !" Jane finit par trouver une place et m'emmène au bar des théâtres, rue Jean Goujon, à deux pas de la Comédie des Champs-Elysées où elle joue chaque soir L'aide-mémoire de J-C Carrière avec P. Arditi. On passe une demi-heure ensemble à discuter autour d'un verre (première partie de mon premier À voix nue ?) ; Jane me parle de sa solitude, me complimente et je rougis... Elle note mon numéro 04 92 51 .. .. sur son bras qu'elle embrasse avant de partir. "Je t'appelle bientôt !" L'avenue Montaigne brille de mille feux pour les fêtes de Noël qui approchent. Je suis... Philos in Wonderland. Je me souviens avoir donné à Jane le téléphone de mes parents à Gap (pas de portable à l'époque) car je m'apprêtais à y passer deux semaines pour les vacances de Noël. J'ai tressailli à chaque sonnerie pendant tout le séjour. Jane n'a jamais appelé. (P. B.)
J'ai joué ce morceau à l'adolescence quand j'étais étudiant au conservatoire, je l'aimais beaucoup, surtout ce passage. Je pense à Michel Legrand quand je l'entends, c'est en même temps d'une très grande beauté et d'une mélancolie noire... Ça vous va bien, Béatrice, je vous envoie tout mon amour.