#au moins une bonne nouvelle dans ce pays de merde :D
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isaac--r · 4 days ago
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swedesinstockholm · 2 years ago
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9 juin
j’ai dit dans mes stories que ça y est j’étais prĂȘte pour mon one woman show, c’est quand que je pars en tournĂ©e? mais vraiment hier soir m’a donnĂ© une clĂ© pour cette histoire de performance qui me trotte dans la tĂȘte depuis longtemps, je sais un peu plus clairement ce que je veux/peux faire et comment je peux y arriver. en attendant j’ai dĂ©jĂ  envie de retourner Ă  bruxelles, j’allais dire rentrer, c’est dĂ©jĂ  chez moi. j’ai la clĂ© de chez m. dans ma banane et ça me procure un grand sentiment de satisfaction. mĂȘme s’il fait trop chaud pour faire des trucs. mĂȘme si c’est que pour regarder the ultimatum sur le lit de m. toute la journĂ©e. au moins je serai pas ici. hier soir la danseuse argentine me disait que sa mĂšre Ă©tait poĂ©tesse et qu’elle avait attendu qu’elle meure pour oser s’y frotter. j’ai dit quelle chance d’avoir eu une mĂšre poĂšte et je lui ai dit que ma mĂšre Ă  moi ne comprenait pas ce que je faisais, que ça l’intĂ©ressait mĂȘme pas en fait, ou alors elle le montre pas. elle m’a demandĂ© ce qu’elle faisait et j’ai dit secrĂ©taire mĂ©dicale et le cĂŽtĂ© romanesque de mon cerveau disait en fait c’est cool, ça me donne un cĂŽtĂ© transfuge de classe sortie de nulle part, non? mais quand mĂȘme, ça me rend un peu triste. de pas pouvoir partager ça avec elle.
14 juin
de retour dans le train et je commence Ă  m’inquiĂ©ter un peu de pas rĂ©ussir Ă  rencontrer de gens. j’ai peur de les faire fuir avec ma solitude qui pue. dimanche soir en rentrant de la soirĂ©e de mon ancien groupe de thĂ©Ăątre j’écrivais avec r. d. en mangeant le dernier morceau de gĂąteau aux framboises et aux amandes dans la cuisine, on a discutĂ© jusqu’à minuit et demi parce qu’il disait bon je vais me coucher mais il allait jamais se coucher et puis il a fini par me dire bonne nuit et j’ai dit nuit bonne et il a dit ci mer et je suis montĂ©e au lit en souriant. tout Ă  l’heure dans la douche j’essayais quand mĂȘme de me faire redescendre de mon volcan en faisant une liste de barriĂšres de protection Ă  mettre en place: ne pas m’oublier, ne pas me perdre dans la fiction, ne pas m’attendre Ă  ce que tout se passe comme dans mes fantasmes, ne pas concentrer toute mon Ă©nergie dans cette histoire, ne pas me laisser engloutir par mon besoin d’amour et d’affection, garder ma dignitĂ©, rester lĂ©gĂšre, ne pas me laisser consumer, ne pas partir en flammes, ne pas oublier le reste du monde.
dimanche soir au thĂ©Ăątre j’ai passĂ© la soirĂ©e Ă  discuter avec shariel, on attendait marcelo mais comme il venait pas on est allĂ© boire un thĂ© glacĂ© pas bon de l’autre cĂŽtĂ© de la rue, on avait plein de choses Ă  se dire sur nos vies pathĂ©tiques qui vont nulle part. elle est dĂ©pressive comme moi et elle me racontait que chez elle ça monte et ça descend et ça remonte et ça redescend et puis elle m’a demandĂ© chez toi aussi? et j’ai dit que moi j’étais tout en bas pendant trĂšs longtemps et maintenant ça fait que monter, mais pour combien de temps? elle se plaignait d’avoir 38 ans et de rien avoir fait de sa vie, alors je lui ai dit mais au moins tu vis pas avec ta mĂšre et elle m’a dit but i live with my husband! je lui ai dit de se remettre Ă  Ă©crire, parce qu’elle disait que c’était la seule chose qu’elle savait bien faire. et elle a dĂ©jĂ  publiĂ© des recueils de nouvelles, contrairement Ă  moi. quand marcelo nous a enfin rejoint elle a dit qu’on devrait monter une piĂšce ensemble mais quand il nous a parlĂ© de son idĂ©e d’histoire avec une bonne et sa maitresse et son mari qui est retrouvĂ© mort j’ai commencĂ© Ă  me dire ohlala non merci. je veux bien traĂźner avec eux dans un but non artistique par contre. je leur ai dit que je partais m’installer Ă  bruxelles mais je les ai rassurĂ©s en disant que ça faisait dix ans que je disais que j’allais partir. apparemment Ă  la fĂȘte de noĂ«l du premier trimestre j’avais dit Ă  alexandra que je partais vivre Ă  berlin. pourquoi j’ai dit ça? je sais plus. j’ai jamais eu autant d’amis dans ce pays de merde et maintenant que tout le monde veut me voir qu’est-ce que je fais je m’en vais dans un autre pays oĂč je connais personne et oĂč personne veut me voir.
15 juin
ça y est j’ai vu r. et tout va bien, sauf que j’aurais aimĂ© le voir plus longtemps que trente secondes et que j’ai dĂ©jĂ  envie de le revoir. je viens de voir une affiche collĂ©e derriĂšre le kiosque en bois du parc qui disait courage: having the strength to overcome your fears et c’est exactement ce que je viens de faire, j’ai pris mon courage Ă  deux mains et Ă  deux pieds, deux mains pour demander Ă  r. si je pouvais venir au concert de fin de master de son amie musicienne au musĂ©e d’instruments de musique, et puis deux pieds pour sortir de chez m. et y aller. j’avais un peu peur de taper l’incruste parce qu’il devait y avoir que les amis et la famille et les profs mais tant pis, j’ai dĂ©cidĂ© de vivre dangereusement. je suis montĂ©e au cinquiĂšme Ă©tage du musĂ©e art dĂ©co dans un vieil ascenseur en bois vitrĂ© avec un type barbu qui allait au concert lui aussi et une fille trĂšs belle avec un sourire trĂšs gentil qui m’a rassurĂ©e nous a fait rentrer dans la salle et j’ai vu r. sur la scĂšne avec sa guitare en train de faire les rĂ©glages. il parlait anglais avec un accent français avec le type qui s’occupait du son. il m’a vue assez rapidement et on s’est fait coucou avec la main. Ă  un moment pendant le concert il m’a regardĂ©e pendant qu’il jouait et j’ai senti le bas de mon corps s’évaporer sous moi, j’ai pas tout Ă  fait vomi du vagin comme le jour de mon faux date avec laura a. mais presque, et je rigolais toute seule parce que c’était littĂ©ralement sur la mĂȘme place que ça m’était arrivĂ© la derniĂšre fois dans le bus, la place des musĂ©es est dĂ©sormais doublement baptisĂ©e par mon dĂ©sir ardent mais ardent mouillĂ©, mon dĂ©sir inondant plutĂŽt.
j’avais pas du tout envie que le concert finisse parce que 1. c’était vraiment bien, Ă  un moment ça m’a mĂȘme plongĂ©e dans une petite transe euphorique, la pianiste (qui s’appelait lara) jouait un truc trĂšs beau un peu rĂ©pĂ©titif et puis les autres musicien.nes ont commencĂ© Ă  jouer par dessus, mais elle continuait Ă  jouer la mĂȘme chose dessous, les mĂȘmes notes rĂ©pĂ©titives qui n’allaient pas trop avec le reste, mais elle tenait bon, elle continuait, et ça m’a complĂštement renversĂ©e. et puis les moments oĂč elle jouait accompagnĂ©e de r. Ă  la guitare, magie magie, c’est trop facile, les musicien.nes ont trop d’avantages sur le commun des mortels. 2. je mourais de peur. il est venu me voir assez vite et le bonjour redoutĂ© (hug? bise belge?) s’est bien passĂ© et il connaissait tout le monde Ă©videmment donc pas le meilleur moment pour m’attarder, il m’a dit qu’il gardait sa fille jusqu’à demain mais qu’aprĂšs il Ă©tait libre et il m’a proposĂ© d’aller Ă  une soirĂ©e de perfs samedi soir et puis il a dit enfin je sais pas si t’as un emploi du temps chargĂ© et j’ai mis toutes mes barriĂšres de protection Ă  la poubelle non je suis lĂ  pour TOI r. (j’ai pas dit ça) et puis il m’a dit Ă  vendredi et je suis partie en continuant Ă  tripoter la laniĂšre de ma banane qui pendait entre mes seins et j’ai dĂ©valĂ© les escaliers en bois qui craque, gonflĂ©e Ă  l’adrĂ©naline.
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tomub · 7 years ago
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     Utilisabilité ou Vasectomie ?
Allez zou, c’est lundi, mais finalement quelle importance, hein?
Oh on va bien y arriver, Ă  s’appliquer Ă  semer des petits cailloux toute la semaine pour retrouver le chemin du wikaine, mais oui, comme d’ hab’, au dĂ©but ça rame dans les rouages rouillĂ©s, mais avec une bonne intraveineuse de cafĂ© et quelques coups de pieds au cul virtuels, ça devrait le faire! Et puis aujourd’hui c’est la #journeedelagentillesse ,oui j’ai dĂ©cidĂ©, c’est comme ça et pi voilà
non parce que le 13 novembre 2015, cette saletĂ© de vendredi, c’était la “journĂ©e de la gentillesse” , et depuis, vous avez remarquĂ©, hop, elle est passĂ©e au 3 novembre, allez savoir pourquoi, surtout qu’on n’a pas gagnĂ© au change, aujourd’hui t’as le choix, c’est du bol tu peux choisir entre “utilisabilitĂ©â€ ou “vasectomie”! (si, si, j’ te jure) Donc j’ai pris #gentillesse et je l’ai gardĂ© pour ce jour, parce que je sais pas vous, mais pour rendre hommage, Ă©craser une larme et se souvenir avec Ă©motion, l’utilisabilitĂ© ou la vasectomie, je suis pas sĂ»r! (quoiqu’une vasectomie gĂ©nĂ©rale de tous les tarĂ©s terroristes qui nous les brisent menu-menu, finalement
) Et puis on s’en fout, ça va tellement plus loin tout ça, on est lĂ , on est pris au piĂšge par nos sociĂ©tĂ©s, nos habitudes et nos États, entravĂ©s par nos cultures, attachĂ©s Ă  nos cocons de confort, traumatisĂ©s par ce “13 novembre” qui nous a tous laissĂ© hagards et paumĂ©s, nous autres si bien blottis dans une paix qui nous paraissait jusque lĂ  solide, rassurante, intangible. L’“aprĂšs 13 novembre”, drĂŽle d’expression, baignĂ©e de libertĂ© au goĂ»t de fiel, de fĂȘtes pour arrĂȘter de crier, de vie pour continuer Ă  aimer, mais qui dĂ©cidĂ©ment coince au fond de la gorge, rappe un langue sĂšche dans une bouche triste et crache les glaires acides du dĂ©goĂ»t dans le caniveau puant de nos cƓurs qui suintent. Oui, cette journĂ©e de merde nous a tous changĂ©s, oui ce jour maudit nous a arrachĂ©s nos illusions pour toujours et pourtant, cette explosion de haine et de mort, loin de nous laisser Ă  genoux, a rĂ©veillĂ© en nous le sentiment de libertĂ©, la conscience de la chance de fou, le bol de dingue qu’on a d’ĂȘtre nĂ© dans un pays comme le nĂŽtre et la nĂ©cessitĂ© impĂ©rieuse et vitale de profiter de la vie pendant qu’on est encore vivants! Quelque part en nous, lentement mais sĂ»rement, la bienveillance, la gentillesse, le bon sens commun, les valeurs humaines, la fraternitĂ©, tout simplement, a retrouvĂ© son chemin perdu, avec ce feeling fĂ©dĂ©rateur particulier, ce sentiment presque citoyen d’avoir dĂ©finitivement choisi d’ĂȘtre tous ensemble “du bon cĂŽtĂ© de la force”. #StarWars. Et c’est ça, justement ça, qui coince, au jour d’aujourd’hui avec, aprĂšs les “PanamaPapers”, ces nouvelles “rĂ©vĂ©lations” des ”ParadisPapers”, Oui, c’est prĂ©cisĂ©ment ça qui blesse, parce qu’au delĂ  des magouilles rĂ©vĂ©lĂ©es au grand jour, c’est le mĂȘme dĂ©goĂ»t infĂąme qui nous remonte du fond des tripes, l’envie de vomir ces enfoirĂ©s qui se foutent du bien commun et ne pensent qu’à leurs gueules, pendant que nous, chaque jour nous tentons d’ĂȘtre moins con le soir que le matin et le plus possible gentils et bienveillants malgrĂ© nos vies telles qu’elles sont et les impĂŽts que nous payons, oui, parce qu’on les paye nous! Et vous non, voilĂ , c’est comme ça: -"On s’en fout et en plus on vous emmerde et si ça vous plaĂźt pas c’est pareil et puis quoi d’abord? Qu’est-ce qu’il y a? Attention si je dois casquer et payer des impĂŽts comme tout le monde, je vous prĂ©viens je me casse, moi, avec mes thunes, et mes emplois que vous ĂȘtes bien contents d’avoir, hein, les emplois, hum? Ah ben voilĂ , ça y est? CalmĂ©e la colĂšre populaire? La crise de conscience civique? Parce que je suis pas tout le monde, Moi, MĂŽooosssieur!" Ah ça c’est sĂ»r, pour pas ĂȘtre comme tout le monde
cynique, inique et incivique, voyons voir, j’en oublie? Mais dĂźtes moi je sais pas vous mais moi ça me rappelle un truc, non? Mais si, cette maniĂšre de se cacher, ces habitudes de tout dissimuler, de se faire passer pour quelqu’un d’autre, de s’infiltrer dans les pans la sociĂ©tĂ©, de noyauter et siphonner subventions et marchĂ©s publiques, de supporter ou enfoncer politiques et syndicats, de s’acheter presse et mĂ©dias pour mieux les verrouiller, j’hĂ©site
 Mafia? DĂ©mocrature? Terrorisme commercial? J’arrĂȘte, sinon on va manquer de synonymes et puis ça risque de considĂ©rablement faire augmenter mes risques de glisser sur une peau de banane et de chuter bĂȘtement dans l’escalier, (on n’est pas Ă  l’abri, c’est que c’est sensibles, ces grosses bĂ©bĂȘtes, faut Ă©viter les chatouilles). Et puis je vous rappelle qu’on a dĂ©cidĂ© que pour honorer nos morts de ce put
de vendredi 13, aujourd’hui, c’est la “journĂ©e de la gentillesse“, alors on va pas se laisser pourrir le tronc central avec de la fiente de corbeaux charognards, non plus!
Asseyons nous au bord de la riviĂšre, et attendons, sagement, mes ami(e)s, recueillons nous sur nos cadavres en attendant de voir passer les leurs. (c’est une image, hein, ah
c’est qu’il faut faire gaffe Ă  ce qu’on dit!) Allez, tout de bon, pardon aux familles tout ça, et bonne “journĂ©e de la gentillesse”.
Namaste
(si tu veux lire d’autres bĂȘtises, c’est lĂ : http://dans-la-tete-a-toto.over-blog.com/ )
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votresante · 5 years ago
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Top 10 Des Conseils Pour Manger Des Repas Sains
Plus nous en apprenons sur les habitudes, si vous croyez que la simplicité est le meilleur, surtout en ce qui concerne la nourriture. Ne sommes-nous pas censés respecter les restrictions sur les chiffres au moment de manger.
La nourriture et le temps que nous passons Ă  manger, ils doivent ĂȘtre utilisĂ©s – c’est l’un des plus grands plaisirs de la vie, et de l’étouffer avec des rĂšgles, et les chiffres sont compliquĂ©es, il n’est pas naturel pour vous. Simple est une bonne chose.
Donc, voici une liste des rĂšgles de base de l’alimentation de toujours manger des repas sains. Il n’est pas aussi facile pour les gens Ă  se rappeler, mais c’est un rĂ©sumĂ© d’une plus saine de l’alimentation. Non seulement ce mois-ci, ou jusqu’à ce que vous avez perdu 7 kilos, mais pour la vie de l’ensemble.
1. Éviter les aliments transformĂ©s et de choisir les aliments de grains entiers et non raffinĂ©
Cela ne devrait pas venir comme une surprise. C’est, en premier lieu, et si vous voulez jeter tout autre message que vous avez entendu au sujet de l’alimentation saine, et de penser que deux mots, “mangez des aliments entiers”, vous permettrait d’amĂ©liorer considĂ©rablement la façon dont vous mangez maintenant, si vous ĂȘtes en train de faire quelque chose de diffĂ©rent aujourd’hui.
Mais cette directive est simplement de comparer ce que les gens mangent dans le monde occidental d’aujourd’hui, alors vous devez jeter la soi-disant aliments est brillant, l’industrie veut que vous l’acheter.
Des exemples précis de ce que la rÚgle de moyens.
Du riz brun au lieu du blanc.
Des fruits frais au lieu de jus de fruits.
La farine de blĂ© entier au lieu de blanc (en savoir plus sur le maĂŻs bientĂŽt, dans l’intervalle).
2. Assurez-vous d’obtenir les la plupart de leur nourriture-plantes
Nous ne disons pas que vous devez devenir un vĂ©gĂ©tarien ou un vĂ©gĂ©talien, si vous ne l’avez pas dĂ©jĂ , et il n’attire pas – que nous vous proposons avec des outils et un peu d’inspiration pour vous de mettre ensemble repas sain.
Aliments d’origine animale ne sont pas mauvais pour vous
. Nous avons vu que les gens peuvent obtenir le soutien d’une grande variĂ©tĂ© de rĂ©gimes, onĂ­voras, et Ă  base de plantes, nous avons Ă©tĂ© constituĂ©es pour faire face Ă  l’un d’eux, en tant que bien.
Voir aussi:
Le problĂšme avec de la viande est une bonne affaire qu’une majoritĂ© de gens l’utilisent. Alors que nos ancĂȘtres ont peut-ĂȘtre passĂ© des jours sans chasse, et de la viande qui Ă©tait la suite de cela, les gens modernes sont tous sur les repas, tels que le banquet d’aprĂšs-match. La densitĂ© calorique de la quantitĂ© de viande, il laisse peu de place pour d’autres aliments, et il met une charge sur le plan digestif dans notre corps qui nous fait bĂąclĂ©e, et plein pendant des heures aprĂšs un gros repas.
Les gens dans de nombreux pays, l’utilisation de la viande une saveur agent ou d’un suivi, peut-ĂȘtre, mais c’est rarement le foyer du repas. Si vous continuez Ă  manger de la viande, c’est une bonne façon de le faire.
3. Vous faites cuire votre propre nourriture
À la suite de la premiĂšre directive de manger des aliments de grains entiers, il demande pratiquement que vous avez Ă  vous prĂ©parer votre propre nourriture. NĂ©anmoins, nous incluons ce sujet parce qu’il est Ă  l’opposĂ© de la façon dont beaucoup de gens qu’ils obtiennent avec leurs repas.
Juste au sujet de tout vaut la peine de manger de la nourriture peuvent ĂȘtre prĂ©parĂ©s Ă  l’interne, vous, vous laissant un pas de plus vers la nourriture que vous mangez et il vous donnera une connaissance complĂšte de chaque ingrĂ©dient dans lui.
Voici quelques choses que vous voudrez peut-ĂȘtre acheter pour faire des repas sains que vous pouvez faire Ă  la maison avec une piĂšce de l’équipement qui n’est plus sophistiquĂ© qu’un traitement de texte ou un blender.
Houmous
Pesto
Sauces: tomate, barbecue, ketchup,
Noix de beurre
La farine de céréales ou les haricots
Plante
Les vitamines
Le pain
La conservation de l’énergie
4. Faire des fruits et légumes une partie importante de leur régime alimentaire
Il y a beaucoup de dĂ©bat sur les vertus des aliments crus x griller. Certaines personnes prĂ©tendent que la nourriture crue est digĂ©rĂ© plus facilement, comme les enzymes du tube digestif qu’il y a dans l’état dans les matiĂšres qui sont dĂ©naturĂ©es par la chaleur excessive. D’autre part, la plupart des aliments qui sont consommĂ©s , moins ils sont cuits, et la cuisine est une chose qui a Ă©tĂ© fait depuis trĂšs longtemps dans notre existence, (la assez pour avoir influencĂ© notre Ă©volution).
Le choix de manger de la nourriture dans les deux pays. Mais, depuis que nous sommes tellement habituĂ©s Ă  la nourriture cuite, c’est que les aliments crus, vous avez besoin de faire un effort pour manger tous les jours.
L’une des meilleures habitudes que vous pouvez dĂ©velopper est de prendre une vitamine a crus pour la plupart pour le petit-dĂ©jeuner et une grosse salade le soir. Combinez cela avec un couple de morceaux de fruits pour les collations tout au long de la journĂ©e, et vous avez une quantitĂ© importante d’aliments cuits sans mĂȘme y penser. Ce qui nous amĂšne Ă  la question 5.
5. Boire un shake et de manger de la salade tous les jours
MĂȘme si vous mangez ce que vous voulez pour le reste de la journĂ©e, vous n’allez pas Ă  mettre sur le poids aussi longtemps que vous prenez des vitamines, et de le manger avec une salade pour un grand, tous les jours.
Bien sĂ»r, si vous ĂȘtes de manger au Mcdonald’s pour le dĂ©jeuner et l’Outback pour le dĂźner, vous pouvez probablement obtenir un couple de livres. Mais voici la chose.
La vitamine e et le sel agir comme un “point d’ancrage” qui va vous garder sur la piste, pour vous rappeler combien il est agrĂ©able de mettre les fruits et lĂ©gumes sur le rĂ©el et frais sur votre corps. Une fois que vous avez commencĂ© la journĂ©e avec une secousse, Mcdonald’s pour le dĂ©jeuner n’est pas si bon. Et quand il est temps de commencer Ă  penser Ă  dĂźner, la salade est lĂ  pour vous aider Ă  faire de bons repas.
Donc, ces deux repas sains à trois ou quatre et
 celui qui ne laisse pas beaucoup de place pour un morceau de merde.
6. Ne mangez pas trop de blé (ou de la nourriture, en fait!)
Vous ne voulez pas arrĂȘter de manger du pain et des pĂątes. Et il n’a pas d’importance! Mais la plupart des aliments dans notre culture sont basĂ©s sur le blĂ©, qui est beaucoup plus facile qu’elle apparaĂźt Ă  chaque repas , que vous vous assurez que vous ne faites pas attention. À compter autant sur un seul aliment, il fait beaucoup de sens, mĂȘme avant d’examiner les raisons pour lesquelles de nombreux athlĂštes citer pour Ă©viter le blĂ©.
Les gens ont diffĂ©rents degrĂ©s de sensibilitĂ© au blĂ©. Pour beaucoup de gens, le gluten est trĂšs difficile et inefficace Ă  digĂ©rer. Pour d’autres, la sensibilitĂ© n’est pas aussi grave, au point d’ĂȘtre reconnu comme un problĂšme, mais la farine peut avoir un effet nĂ©gatif sur votre niveau d’énergie. Les problĂšmes associĂ©s avec le gluten se produire mĂȘme avec des produits qui sont entiĂšrement de grains entiers, ce n’est pas seulement la farine raffinĂ©e (qui est la plupart des athlĂštes Ă  Ă©viter de toute façon, sauf Ă  certains moments du temps, englobant les ans).
La bonne nouvelle est qu’il existe de nombreuses solutions de rechange pour des repas sains, des produits contenant du blĂ©, en particulier les pĂątes, est Ă  la base de l’allĂ©e. Une autre option est de prendre les pĂątes d’épeautre, mais il ya beaucoup d’autres variĂ©tĂ©s de riz, de quinoa, et mĂȘme les pois chiches.
Ne pas couper le blé complÚtement, mais limitez votre consommation à un repas par jour au lieu de trois, ou quatre, ou juste pour quelques repas par semaine, comme tous les autres aliments.
7. Manger une variĂ©tĂ© d’aliments
L’idĂ©e est de manger un rĂ©gime qui est presque de la nourriture vĂ©gĂ©tarienne ne pas vous attire, il est possible pour vous de le regarder comme un bouton “supprimer”. Peut-ĂȘtre la votre repas sont centrĂ©es sur la viande, et sans elle, le plat semble ĂȘtre vide.
Mais la rĂ©alitĂ© est diffĂ©rente. Si vous pensez Ă  ce que vous mangez, et pas simplement de la merde sur un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien, vous finirez par l’ajout d’ un lot d’aliments dans votre rĂ©gime alimentaire, vous n’ĂȘtes pas obligĂ© de sortir de votre routine normale et d’explorer une toute nouvelle gamme de collations saines Ă  la maison et dans les restaurants, il y a des options plus saines de manger Ă  l’extĂ©rieur.
Ce qui est excellent pour votre santĂ©. Cela signifie que vous aurez un large Ă©ventail de vitamines et de minĂ©raux, plutĂŽt que de recevoir est plus que nĂ©cessaire pour certains, mais d’autres, tels que vous pourriez faire si vous manger les mĂȘmes aliments, encore et encore.
8. À l’exception de la vitamine par jour, ne buvez pas vos calories
Si vous avez payĂ© aucune attention Ă  une alimentation saine dans les derniĂšres annĂ©es, c’est une directive, ce n’est probablement pas nouveau du tout. C’est essentiellement une autre façon de dire: “mangez des aliments entiers”, comme la plupart des autres boissons avec beaucoup de calories, il est traitĂ©.
En raison de l’boissons – mĂȘme des jus de fruits – ils les utilisent relativement peu de place dans votre estomac, il est trĂšs facile de prendre trop de calories avant que vous obtenez complet.
Ceci s’applique Ă©galement aux vitamines; aussi, vous pouvez boire beaucoup plus de fruits quand ils sont dans les vitamines que vous pouvez manger de tout. Mais tant qu’ils sont faits avec des ingrĂ©dients sains, car ils sont une excellente façon de commencer la journĂ©e avec une variĂ©tĂ© de fruits et de lĂ©gumes.
Mais s’il vous plaĂźt, faites ce que vous pouvez pour arrĂȘter de boire de la soude, de mĂȘme que le rĂ©gime alimentaire. Qui est, de l’eau avec le sucre, cafeinada ou Ă  l’eau-sucre-faux-peut-ĂȘtre pire – et vous n’avez pas de place dans votre repas sains.
9. Mangez quand vous avez faim, mais assurez-vous que vous realmenteestĂĄ faim
Manger est l’une des vraies joies de nos vies, et d’imposer une limite sur la bande est un peu de ça.
Heureusement, si vous mangez des repas sains avec les bons aliments, et de limiter votre consommation d’, il est inutile, Ă  moins que vous avez un sĂ©rieux problĂšme de poids. Comme nous l’avons mentionnĂ© Ă  plusieurs reprises, et quand vous mangez des aliments qui sont riches en tous les nutriments Ă  l’origine, et ils sont d’une maniĂšre proches de l’état naturel pour votre corps Ă  se sentir rassasiĂ©, bien sĂ»r. Les rĂ©cepteurs dans votre estomac dire Ă  votre cerveau que vous avez suffisamment mangĂ© et que vous consommez, plus il sera mal Ă  l’aise Ă  l’usure.
C’est, si vous donnez Ă  votre corps une chance de rĂ©aliser que vous ĂȘtes plein. Se prĂ©cipiter Ă  travers votre repas il empĂȘche votre systĂšme, et vous permettant de manger trop avant votre estomac est une sensation de plĂ©nitude. Alors, prenez votre temps, mĂąchez votre nourriture, et de prĂȘter attention Ă  comment vous vous sentez.
Les japonais ont une expression hara hachi bu, qui se rĂ©fĂšre Ă  la pratique de manger jusqu’à ce que vous sont de 80%. Il fonctionne tout aussi bien, car il y a un dĂ©calage entre vous mangent de la nourriture et sentir le volume de votre estomac. Commencer Ă  prĂȘter attention Ă  comment vous vous sentez, et vous pouvez l’utiliser comme un indicateur de quand arrĂȘter de manger, plutĂŽt que d’attendre jusqu’à ce que votre assiette est vide, et l’émission est terminĂ©e.
10. Briser ces rĂšgles une fois dans un tout
Pour moi, c’est une ligne directrice, il est d’une importance cruciale. Surtout si vous ĂȘtes juste de commencer Ă  faire des repas sains, de sorte que l’idĂ©e de “je ne peux pas manger que les,” c’est du poison Ă  vos objectifs Ă  long terme.
Vous ne devez pas casser l’un d’eux. Certains – comme manger seulement les aliments d’origine vĂ©gĂ©tale – ils peuvent transporter avec eux dans l’obligation morale de vous, dans ce cas, vous ne voulez probablement pas Ă  le briser.
Mais, pour ĂȘtre plus flexibles dans leur approche Ă  la nourriture est saine et meilleure pour vous que de restreindre le repas de votre vie.
Afin de briser ces rĂšgles en temps opportun. Pour certains, c’est-Ă -dire, d’avoir un jour Ă  dĂ©chets,” une fois par semaine oĂč vous pouvez manger littĂ©ralement tout ce que vous voulez, et d’ĂȘtre trĂšs strict sur les autres jours. Si cette astuce ne fonctionne pas pour vous, trouver une alternative pour permettre Ă  l’inattendu.
La meilleure chose de toutes, pour essayer d’atteindre un point oĂč vous n’avez pas de plan de manger lorsque la situation se prĂ©sente, et en sachant que votre façon de manger des repas sains, est si profondĂ©ment enracinĂ©e que vous ne courez pas le risque de “descendre les pistes en raison d’une seule transgression.
N’oubliez pas de
 get over it!
Que signifie, dans le moyen le plus simple est de faire cuire vos propres repas sains avec des ingrĂ©dients sains. Il faut plus de planification, plus de temps et probablement plus d’argent que les autres. Mais avec de la pratique, il devient plus facile, et bientĂŽt une habitude se forme, et cette façon de manger sera une seconde nature.
TrĂšs probablement, ce qui signifie plus de temps et d’argent sur le chemin, sous la forme d’une vie longue, plus saine et moins de comptes de mĂ©dicaments d’ordonnance. Il n’y a pas de meilleur moment que maintenant pour commencer Ă  manger sainement. Une fois que vous commencez, vous allez dire, car il n’a pas commencĂ© plus tĂŽt.
Quelles sont les principales difficultĂ©s que vous avez Ă  manger sain dans votre journĂ©e-Ă -jour? S’il vous plaĂźt commentaire ci-dessous!
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Cet article a été publié pour la premiÚre fois dans Top 10 Des Conseils Pour Manger Des Repas Sains
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matthias-songbook · 5 years ago
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BirdPen, politiquement rock
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Le duo formĂ© par Dave Pen (chanteur d’Archive) et Mike Bird sortait le mois dernier There’s Something Wrong With Everything, un disque tĂ©nu laissant filtrer les derniers rayons de soleil derriĂšre l’ombre du Brexit. EngagĂ©s mais jamais dĂ©sespĂ©rĂ©s, les deux musiciens se sont confiĂ©s Ă  Rolling Stone en marge de leur tournĂ©e, qui les fait notamment passer par le Point ÉphĂ©mĂšre Ă  Paris le 24 novembre 2018
Votre nouvel album s’appelle There’s Something Wrong With Everything. C’est un peu ce qui se passe dans le monde en ce moment, selon vous ?
Dave : Je crois bien, oui. Partout oĂč on regarde, il y a un truc qui cloche. Un truc qui va te sembler parfait peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© de maniĂšre totalement diffĂ©rente par les gens, par leurs opinions. C’est aussi une rĂ©flexion trĂšs gĂ©nĂ©rale de ce qu’on a fait avec BirdPen notamment, il y a toujours eu un truc qui clochait, surtout quand on en parlait avec les gens. On fait un album comme ci, une chanson comme ça...
Mike : “Ce n’est pas le bon moment !”
Dave : Oui voilĂ , ce n’était jamais le bon moment. Tu peux sortir le meilleur album au monde, certains auront toujours un truc Ă  dire.
Vous sortez l’album, et quelques temps plus tard, vous vous dites que vous auriez pu changer ceci ou cela ?
D : Pas vraiment nous, non. Mais certaines personnes vont nous dire “Tiens, c’est marrant que vous ayez fait comme ça...” MĂȘme pour celui-ci, on a dĂ©jĂ  entendu “Ouais
 presque, les gars”.
M : On n’a jamais regrettĂ© de ne pas avoir fait les choses correctement sur nos prĂ©cĂ©dents disques. Ce sont des tĂ©moins d’une Ă©poque, d’une façon de faire.
D : C’est pour ça : “il y a toujours un truc qui cloche”.
On peut dire que c’est votre premier album depuis le Brexit-
M : Pas encore !
Disons depuis le vote. The False Foundation d’Archive sortait quelques mois aprĂšs, mais j’imagine qu’il Ă©tait fini bien avant
 Les rĂ©sultats ont-ils influencĂ© ce nouveau disque ?
D : C’est une bonne question. Quand on a sorti O’Mighty Vision, l’album prĂ©cĂ©dent, c’était comme s’il prĂ©voyait le Brexit, quelque part. Quand c’est arrivĂ©, nous Ă©tions dĂ©jĂ  dans cet Ă©tat d’esprit

M : Politiquement, en tout cas.
D : Oui. Du coup, cet album (O’Mighty Vision, ndlr) est plus sur le Brexit que le dernier.
M : Il y avait ce gouvernement qui Ă©tait en train de prendre le pouvoir, suite Ă  la dĂ©mission de Cameron aprĂšs les rĂ©sultats. C’est effectivement lĂ  qu’on a commencĂ© Ă  Ă©crire.
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Vous avez senti que quelque chose arrivait.
D : Tout-Ă -fait. Ce dernier album, c’est plutĂŽt le calme aprĂšs la tempĂȘte. Le morceau-titre Ă©voque plutĂŽt la victoire de Trump, et cette photo totalement ridicule de lui sur l’escalator... On aurait dit un film d’horreur. Son investiture, c’était une dystopie, de la pure science-fiction. C’était irrĂ©el. Tout semblait si faux, si Ă©trange, ça a rĂ©ellement contribuĂ© Ă  cet album. Les gens disaient que ça allait ĂȘtre la fin du monde – ce qui Ă©tait un peu exagĂ©rĂ©. On a essayĂ© de capter ce climat de peur, toutes ces petites choses qui ont fini par terroriser les gens qui ne voulaient pas de tout ça. Ce “Brexshit” nous a fait frĂŽler l’hystĂ©rie collective. C’est ce qu’on a voulu combattre.
M : Ce qui s’est passĂ© aussi, c’est que tout le monde se rĂ©pĂ©tait “Ça n’arrivera jamais, ça n’arrivera jamais”. Il se trouve que j’étais Ă  Paris le lendemain des rĂ©sultats, je me suis rĂ©veillĂ©, j’ai regardĂ© ce qui s’était passĂ©, et au final on a eu la mĂȘme chose qu’avec Trump. À force de se rĂ©pĂ©ter que ça n’allait jamais arriver, eh bien c’est arrivĂ©.
D : Trump et le Brexit, ce sont les exemples parfaits qui dĂ©montrent que ce n’est pas forcĂ©ment parce que tout le monde dit que ça n’arrivera pas, que c’est le cas
 Il y a Le Pen chez vous, mais finalement, vous vous ĂȘtes dits “non, pas elle” ! (rires)
C’est vrai, mais sa dĂ©faite a Ă©tĂ© moins importante que celle de son pĂšre en 2002. Au final, on constate que mĂȘme en France, ces choses-lĂ  peuvent arriver...
M : C’est en train de se produire partout ! Il y a une vague d’extrĂȘme-droite nationaliste en Autriche, en SuĂšde en ce moment (l’interview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e dĂ©but octobre, un mois aprĂšs les derniĂšres Ă©lections lĂ©gislatives suĂ©doises en date, ndlr)... on a Ă©galement l’UKIP au Royaume-Uni

D : Mais c’est justement l’UKIP qui a emmenĂ© au Brexit, alors qu’ils existent Ă  peine – c’est ça le plus dingue. Ils nous ont fait faire un choix crucial pour le pays, alors qu’on les voit trĂšs peu.
De toute façon, le Brexit ne sera effectif que l’annĂ©e prochaine...
M : Ce qui se passe, c’est que les partis en discutent entre eux en ce moment, et c’est le bordel. Theresa May n’a aucun soutien, et ces nĂ©gociations pour le Brexit ne mĂšnent nulle part... et je pense trĂšs sincĂšrement qu’elles ne devraient mĂȘme pas se poursuivre en l’état. Je crois vraiment qu’il faudrait un second rĂ©fĂ©rendum, car c’est une blague Ă  laquelle nous assistons.
D : Oui, c’est franchement gĂȘnant...
Je trouve que la musique de BirdPen est plus lumineuse, plus lĂ©gĂšre peut-ĂȘtre que celle d’Archive. C’est une volontĂ© propre, ou c’est quelque chose qui vient naturellement ?
D : Mike et moi avons commencĂ© BirdPen avant que je ne me lance avec Archive. On s’est connus via notre management il y a plusieurs annĂ©es de cela. Et je crois que ce que nous faisons avec Mike a toujours Ă©tĂ© trĂšs
 spontanĂ©, dans notre maniĂšre de travailler. On n’a jamais vraiment eu de mĂ©thodes de travail : en gros, on se retrouve, on se met d’accord sur une idĂ©e, et aprĂšs trois, quatre, peut-ĂȘtre cinq heures sur une mĂȘme journĂ©e, on a une chanson
 et lĂ , on sait qu’on va la garder, qu’on va la jouer.
M : C’est comme ça pour tous nos titres en fait (rires).
D : On distingue rapidement ce qu’on ne veut pas. Si on se dit “Merde, ça le fait pas”, on met tout Ă  la poubelle et on reprend de zĂ©ro – mĂȘme les Ă©lĂ©ments qu’on aurait pu garder. Il s’agit avant tout d’instinct, de la façon dont ça stimule notre imagination
 On a toujours marchĂ© comme ça. Pour Archive, le processus d’écriture est trĂšs diffĂ©rent, les morceaux viennent au bout de plusieurs semaines, plusieurs mois – certains arrivent plus rapidement, mais c’est globalement beaucoup plus lourd, beaucoup plus lent. En ce qui concerne le son, on s’est toujours appuyĂ©s sur les guitares. C’est ce qui nous stimule le plus, c’est un vrai dĂ©fi. Bien sĂ»r, il y a des Ă©lĂ©ments Ă©lectroniques qui s’ajoutent, mais c’est toujours restĂ© trĂšs organique. En gĂ©nĂ©ral ça commence par deux sessions d’une dizaine de jours chacune : la premiĂšre sert Ă  Ă©crire l’album, la deuxiĂšme Ă  la production de l’ensemble, aux rĂ©glages, etc.
On a essayé de capter ce climat de peur, toutes ces petites choses qui ont fini par terroriser les gens qui ne voulaient pas de tout ça
Au choix des chansons aussi ?
D : Oui oui ! On Ă©crit les morceaux pendant l’enregistrement.
M : On fait tout ça en deux semaines, isolĂ©s dans la forĂȘt. Ça fait du bien, on est au calme.
D : Il y a quelque chose d’attirant dans le fait d’écrire et d’enregistrer simultanĂ©ment. On n’a jamais cherchĂ© Ă  rĂ©pĂ©ter dans un studio, ou mĂȘme Ă  jammer
 On s’est toujours servis de la technologie, particuliĂšrement grĂące aux compĂ©tences d’ingĂ©nieur de Mike. “J’ai une idĂ©e, lance la machine et on verra ce qu’il en sort !” Et avant mĂȘme que tu t’en rendes compte, tu as ton morceau. On aime bien cette façon de travailler. Ça ajoute une belle couleur, et ça fonctionne, tout simplement !
Quand vous Ă©crivez pour BirdPen, ça se passe entre vous deux, dans ce studio dans la forĂȘt ?
M : Pas nĂ©cessairement lĂ -bas, mais c’est lĂ  qu’on a fait nos deux derniers albums, oui. On se retrouve, on y est bien. Et ça se fait vite !
D : On a toujours marchĂ© comme ça. On a vĂ©cu ensemble, dans la chambre de Mike chez sa mĂšre, il y a des annĂ©es. Tout nous semblait si facile, on a passĂ© quatre ans Ă  se dĂ©foncer et Ă  Ă©crire plein de chansons, quelque chose comme 80 ! C’était comme cinq versions diffĂ©rentes de notre premier album. L’une d’entre elle a mĂȘme failli sortir, mais on a finalement laissĂ© tomber...
Les premiers extraits que j’ai pu entendre m’ont fait penser à Foals ou Arcade Fire. Dites-nous en un peu plus sur vos influences...
M : C’est un disque plus sexy que le prĂ©cĂ©dent. Avec plus de guitares, clairement

D : Clairement plus que sur l’album d’avant, pour sĂ»r.
M : Mais on n’a jamais cherchĂ© Ă  sonner comme quelqu’un, ou quelque chose d’existant.
D : Mais ce sont des comparaisons flatteuses ! J’ai adorĂ© le deuxiĂšme album de Foals, Total Life Forever, c’est bien ça ? Je pense sincĂšrement que “Spanish Sahara” est une des meilleures chansons de ses dix derniĂšres annĂ©es. Et cette construction, cette dynamique, c’est ce qu’on a toujours essayĂ© de faire – cette montĂ©e, puis cette “explosion”. J’aime Ă©normĂ©ment les deux premiers disques d’Arcade Fire aussi, mĂȘme si je ne suis plus aussi fan aujourd’hui. Ça a pas mal changĂ©. Mais effectivement, cette nouvelle dynamique nous a poussĂ©s Ă  utiliser plus de guitares sur cet album. On jouait surtout du clavier et du synthĂ© sur O’ Mighty Vision, et l’album d’avant avait Ă©tĂ© Ă©crit Ă  la guitare. Je trouvais ça naturel d’y revenir
 On n’est pas ce genre de groupes qui Ă©coutent un album et se disent “Partons lĂ -dessus”. On crĂ©e une distance avec la musique, il y a un vrai mouvement dans ce qu’on fait.
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M : Quand on est en studio, on n’est incapables d’écouter autre chose que ce qu’on fait. On n’écoute que ça, en boucle. Impossible de faire autre chose.
D : C’est un confort qu’on s’impose. Mais je pense vraiment que quand tu crois en ce que tu fais, quand tu es concentrĂ© et dĂ©diĂ©, tu fais abstraction de tout le reste – ça t’évite de te faire distraire par autre chose. Cela Ă©tant dit, ces deux groupes ont Ă©videmment une part d’influence dans ce que nous faisons, de part les titres qu’ils ont Ă©crit et qu’on aime. Je pense Ă©galement Ă  Interpol : on les a vus lors de leur premiĂšre tournĂ©e, c’était il y a un petit moment maintenant – l’impact qu’ils ont eu, avec d’autres groupes comme The Flaming Lips qui ont ramenĂ© un vrai vent de fraĂźcheur
 C’était avant qu’on ne monte BirdPen, et pendant tout ce temps, on s’est chargĂ©s de toute cette musique, et quand on a fini par faire la nĂŽtre, c’était vraiment gĂ©nial de faire le lien, mĂȘme inconsciemment, entre ce que nous avions Ă©coutĂ©, et ce qu’on finissait par produire spontanĂ©ment. Donc oui, bien sĂ»r, plein de groupes nous ont influencĂ©s, et certains continuent de le faire d’ailleurs

M : Spiritualized a encore sorti un superbe album.
D : Absolument. Il y a du trĂšs bon partout !
S’il devait y avoir un dĂ©nominateur commun entre BirdPen et Archive, ce serait l’aspect politique. Le morceau “This Is Your Life” par exemple, j’ai cru comprendre en l’écoutant que c’était une description trĂšs cynique de notre mode de vie. Est-ce que vous pensez que la musique peut changer le monde ?
D : Je ne veux pas paraĂźtre pessimiste, mais je crois que la musique peut changer les gens et leurs mondes Ă  eux – mais pas le monde lui-mĂȘme, malheureusement. La musique est une forme d’expression, et je crois que le fait de pouvoir l’exprimer, c’est une des plus belles choses au monde. Si tu as un message, et que tu parviens Ă  le transmettre Ă  d’autres personnes, c’est super. Quand je vois que Sleaford Mods, qui a un message politique trĂšs fort en Angleterre, joue Ă  guichets fermĂ©s en France et en Allemagne, je trouve ça gĂ©nial, et j’espĂšre que leur message trouve un Ă©cho auprĂšs de ces publics, et que ce n’est pas juste une mode passagĂšre. Mais “changer le monde”, c’est assez vaste : s’il s’agit de faire changer d’avis les gens, d’avoir une influence, ça peut peut-ĂȘtre contribuer Ă  changer le monde, lentement. Mais je ne pense vraiment pas qu’une chanson peut dĂ©bouler, et que tout le monde se dise “Aaahh !! Mon Dieu, ça y est !”
M : La musique peut signifier tellement de choses pour les gens, Ă  l’échelle individuelle. Pas forcĂ©ment un morceau en particulier, mais la musique en gĂ©nĂ©ral.
D : Ma plus grande crainte, c’est de vivre dans un monde qui m’interdirait de m’exprimer. S’il y avait une rĂšgle qui empĂȘchait une quelconque forme d’expression de perdurer, ce serait vraiment la chose la plus effrayante Ă  mes yeux. Si tu es libre, et capable de faire ce que tu veux : “power to the people”, changeons le monde si nous le pouvons. Si on arrive dĂ©jĂ  Ă  avoir un impact sur la vie des gens, de maniĂšre positive, c’est un bon dĂ©but.
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DerniĂšre question : vous allez fĂȘter les 25 ans d’Archive en mai 2019, avec pas mal de dates chez nous. Vous avez une relation particuliĂšre avec la France et votre public d’ici ?
D : La premiĂšre fois qu’on est venus jouer en France – pour ma part j’étais dĂ©jĂ  venu avec Archive, qui connaissait dĂ©jĂ  un joli succĂšs – il y a dĂ» y avoir une connexion en effet, ce qui m’a permis d’emmener le public vers BirdPen, vers Mike, moi et notre projet. On a toujours Ă©tĂ© trĂšs bien reçus
 La toute premiĂšre fois qu’on a jouĂ© sur scĂšne, c’était aux Pays-Bas – mais notre premier vrai concert, c’était en France !
M : Au Triptyque, Ă  Paris.
D : Je me rappelle : on a jouĂ©, et le son Ă©tait trĂšs fort ! Du coup c’est toujours spĂ©cial de venir jouer ici. On adore venir : les salles sont belles, la nourriture est excellente, on s’occupe trĂšs bien de nous.
M : Vous avez pas mal de salles soutenues par l’État, il y a un vrai budget pour la culture qui vous permet d’avoir ces groupes et ces lieux. Ce n’est pas la mĂȘme chose en Angleterre
 C’est toujours agrĂ©able de venir, et de constater qu’il y a un vrai soutien pour la musique en France.
C’est marrant, au vu de la culture musicale de chez vous, j’aurais dit qu’elle Ă©tait plus soutenu que ça

M : Ce n’est pas tout-Ă -fait la mĂȘme chose : lĂ -bas on te donne 50 balles, et puis bonne chance ! Les salles sont horribles, rien ne fonctionne, c’est un vrai bordel.
D : Malheureusement, de plus en plus de salles ferment en Angleterre, en particulier les plus petites. C’est assez frustrant, surtout quand tu vois tout l’argent que le gouvernement met dans des conneries comme le Brexit, et qu’à cĂŽtĂ© de ça ils sont incapables de maintenir un lieu de vie pour que les jeunes puissent venir s’exprimer, construire quelque chose
 Venir en France est un vrai privilĂšge. Nos musiciens sont trĂšs contents d’ĂȘtre lĂ  aussi, ils adorent rencontrer de nouvelles personnes, se frotter Ă  de nouvelles cultures. On s’est battus pour en ĂȘtre lĂ , c’est une vraie rĂ©compense.
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utopiedujour · 7 years ago
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Merde au travail, par James Livingstone
Ouvert aux commentaires. Merci Ă  Ronald Grandpey pour sa traduction !
Merde au travail © Aeon.co
Les économistes croient au plein emploi. Les Américains considÚrent que le travail forge le caractÚre. Et si, malgré tout, les boulots, ça avait cessé de marcher ?
James Livingstone enseigne l’Histoire Ă  l’universitĂ© de Rutgers, New Jersey. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont le plus rĂ©cent, No More Work: Why Full Employment is a Bad Idea (2016) [La fin du travail : Pourquoi le plein emploi est une mauvaise idĂ©e]. Il vit Ă  New York.
Comment transformer le travail ?
Le travail reprĂ©sente tout pour nous autres AmĂ©ricains. Cela fait des siĂšcles — depuis, disons, 1650 — que nous croyons dur comme fer que le travail forge le caractĂšre (ponctualitĂ©, esprit d’initiative, honnĂȘtetĂ©, auto-discipline, et ainsi de suite). Que nous voyons dans le marchĂ© de l’emploi, oĂč nous recherchons du travail, une source suffisamment fiable d’opportunitĂ©s et de revenus. Et que nous sommes convaincus qu’un boulot, mĂȘme pourri, procure du sens, un but Ă  notre vies, et qu’il structure notre quotidien — qu’en tout cas il nous tirera du lit, paiera les factures, nous fera nous sentir responsables et nous Ă©vitera de passer toute la journĂ©e devant la tĂ©lĂ©.
Mais ces credos ne fonctionnent plus. En fait, ils sont mĂȘme devenues ridicules, parce qu’il n’y a plus assez de travail pour nous occuper, et que ce qu’il en reste ne nous permettra pas de payer les factures — Ă  mois bien sĂ»r que vous n’ayez dĂ©gotĂ© un job de trafiquant de drogue ou de banquier Ă  Wall Street, autant dire de criminel, dans un cas comme dans l’autre.
Chacun, de nos jours, qu’il soit de gauche ou de droite — de l’économiste Dean Baker au sociologue Arthur C. Brooks, de Bernie Sanders Ă  Donald Trump — se propose de rĂ©soudre ce dysfonctionnement du marchĂ© du travail par le « plein emploi », comme s’il allait de soi qu’avoir un boulot Ă©tait une bonne chose, peu importe qu’il soit dangereux, Ă©reintant ou dĂ©gradant. Mais le « plein emploi » ne restaurera en rien notre foi dans le travail, ni dans le respect des rĂšgles, ni dans quelque autre vertu. Le taux de chĂŽmage aux États-Unis est dĂ©jĂ  infĂ©rieur Ă  6%, tout prĂšs de ce que les Ă©conomistes appellent le « plein emploi », mais les Ă©carts de salaires n’ont pas variĂ© d’un poil. Les boulots de merde pour tout le monde ne rĂ©soudront pas les problĂšmes sociaux face auxquels nous nous trouvons dĂ©sormais.
Ne me croyez pas sur parole, observez simplement les chiffres. Un quart des adultes amĂ©ricains rĂ©ellement actifs touche d’ores et dĂ©jĂ  un salaire infĂ©rieur au seuil minimum de pauvretĂ© — et par voie de consĂ©quence, un cinquiĂšme des enfants amĂ©ricains vit dans la misĂšre. Presque la moitiĂ© des adultes actifs de ce pays a droit aux coupons alimentaires (la plupart de ceux qui y sont Ă©ligibles n’y recourent pas). Le marchĂ© du travail s’est effondrĂ©, comme la plupart des autres.
Les mĂ©tiers disparus avec la Grande RĂ©cession ne rĂ©apparaissent tout simplement pas, quoi que dise le taux de chĂŽmage — la crĂ©ation nette d’emplois depuis 2000 est nulle — et si par le plus grand des hasards ils reviennent d’entre les morts, il s’agit de zombies, des boulots accessoires Ă  mi-temps ou payĂ©s le minimum, oĂč les patrons ne cessent de dĂ©caler vos horaires d’une semaine Ă  l’autre : bienvenue chez Wal-Mart, lĂ  oĂč les coupons alimentaires sont une bĂ©nĂ©diction.
Et ne venez pas me dire qu’augmenter le salaire minimum Ă  15 dollars de l’heure rĂ©soudra le problĂšme. Personne ne met en doute la portĂ©e morale d’une telle mesure. Mais Ă  ce train-lĂ , vous ne dĂ©passerez le seuil de pauvretĂ© qu’aprĂšs 29 heures de travail hebdomadaires. Le salaire minimum national actuel est de 7,25 dollars. En travaillant 40 heures par semaine, il faudrait gagner 10 dollars de l’heure pour atteindre le seuil officiel de pauvretĂ©. Quel est exactement l’intĂ©rĂȘt d’empocher un chĂšque qui ne permet mĂȘme pas de vivre dĂ©cemment, Ă  part pour faire la preuve que vous ĂȘtes dur Ă  la tĂąche ?
Mais attendez, notre dilemme actuel ne serait-il pas qu’une simple phase dans un cycle Ă©conomique plus vaste ? Et le marchĂ© du travail de demain, alors ? Les prophĂštes de l’Apocalyse, ces maudits Malthusiens, n’ont-ils pas toujours Ă©tĂ© contredits par la hausse de la productivitĂ©, les nouveaux filons de l’entreprenariat, les nouvelles opportunitĂ©s Ă©conomiques ? Si — jusqu’à aujourd’hui. Les tendances mesurables de ces cinquante derniĂšres annĂ©es, et les prĂ©visions plausibles sur les cinquante Ă  venir, reposent sur des donnĂ©es trop empiriques pour ĂȘtre ignorĂ©es comme un simple baratin idĂ©ologique, ou de la science de bazar. Exactement comme les donnĂ©es climatiques, vous pouvez les nier si vous voulez, mais vous passerez pour un abruti.
Par exemple, les Ă©conomistes d’Oxford qui Ă©tudient les courbes de l’emploi nous expliquent que presque la moitiĂ© des mĂ©tiers actuels, y compris ceux incluant des « tĂąches cognitives non routiniĂšres » — oui vous savez, la rĂ©flexion — risquent de disparaĂźtre pour cause de numĂ©risation d’ici les vingt prochaines annĂ©es. Ils parviennent aux mĂȘmes conclusions que celles de deux Ă©conomistes du MIT, dans leur livre Race Against Machine [La course contre la machine] (2011). Et au mĂȘme moment, les confĂ©renciers de TED commencent Ă  parler d’ « excĂšs d’humains » comme consĂ©quence du mĂȘme processus — la production robotisĂ©e. Le tout rĂ©cent Rise of the robots [Le soulĂšvement des robots], qui cite ces mĂȘmes sources, est un ouvrage de sciences sociales, pas de science-fiction.
La Grande RĂ©cession contemporaine — ne vous leurrez pas, elle n’est pas terminĂ©e — est donc vĂ©ritablement une crise morale, autant qu’une catastrophe Ă©conomique. Vous pourriez mĂȘme y voir une crise spirituelle, parce qu’elle nous oblige Ă  nous demander quelle autre Ă©laboration [conceptuelle ?] que le travail pourrait bien nous constituer en tant qu’individus — et si la construction individuelle est un but lĂ©gitime en soi. Et c’est la raison pour laquelle cette crise est aussi une aubaine intellectuelle : elle nous oblige Ă  imaginer un monde oĂč notre mĂ©tier ne forge plus notre caractĂšre, ne dĂ©termine plus nos revenus et ne rĂ©git plus notre vie quotidienne.
Qu’est-ce qui vous pousserait à travailler si vous n’en tiriez plus de revenu ?
En résumé, cela nous conduit à dire : ça suffit, basta. Merde au travail.
Cette crise nous amĂšne nĂ©cessairement Ă  la question suivante : et qu’y a-t-il aprĂšs le travail ? Que feriez-vous si votre mĂ©tier n’était plus cette activitĂ© contrainte qui structure la partie Ă©veillĂ©e de votre vie — et l’injonction sociale qui vous traĂźne de votre lit jusqu’à l’usine, au bureau, au magasin, au hangar, au restaurant, quel que soit votre domaine d’activitĂ©, peu importe Ă  quel point vous le dĂ©testez, et qui vous fait y retourner ? Que feriez-vous si vous n’étiez pas obligĂ© de travailler pour vivre ?
Et Ă  quoi ressembleraient la sociĂ©tĂ©, et la civilisation, si nous n’étions pas obligĂ©s de « gagner » notre pain quotidien — si les loisirs n’étaient pas un choix, mais la base mĂȘme de notre existence ? Passerions-nous notre temps au Starbucks, devant nos Ă©crans d’ordinateurs portables ? Ou bien ferions-nous cours bĂ©nĂ©volement aux enfants des rĂ©gions moins dĂ©veloppĂ©es, comme le Mississippi ? Fumerions-nous de l’herbe toute la journĂ©e devant la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© ?
Je ne suis pas juste en train de divaguer. Il s’agit dĂ©sormais de questions concrĂštes, dĂ©coulant du fait que nous sommes Ă  court d’emplois. Le temps est donc venu de se poser des questions encore plus concrĂštes. De quoi est-ce que vous vivriez sans le moindre emploi — est-il possible de toucher un revenu sans travailler pour cela ? Est-ce possible pour commencer, et, c’est lĂ  que le bĂąt blesse, est-ce Ă©thique ? Si vous avez Ă©tĂ© Ă©duquĂ© avec la conviction que le travail est la valeur-Ă©talon de la sociĂ©tĂ© — comme c’est le cas pour la plupart d’entre nous — verriez-vous comme de la triche le fait de gagner votre vie sans rien faire ?
Nous disposons dĂ©jĂ  de rĂ©ponses provisoires car nous sommes tous sur la paille, ou peu s’en faut. La part des revenus des mĂ©nages dont la hausse est la plus rapide depuis 1959 est celle des « virements bancaires » de l’État. À l’aube du XXIe siĂšcle, 20% de la totalitĂ© des revenus des mĂ©nages provenait de cette source — de ce que l’on appelle Ă©galement l’assistance sociale ou « les allocations ». Sans ce complĂ©ment de revenus, la moitiĂ© des adultes actifs serait sous le seuil de pauvretĂ©, et la plupart des AmĂ©ricains actifs aurait accĂšs aux coupons alimentaires.
Mais ces « virements bancaires » et ces allocations sont-ils viables, d’un point de vue Ă©conomique ou mĂȘme moral ? Les perpĂ©tuer et les gĂ©nĂ©raliser revient-il Ă  subventionner la paresse, ou bien contribuons-nous aux premiĂšres bases d’une rĂ©flexion sur une vie plus heureuse ?
Les virements bancaires et les « allocations », pour ne rien dire des bonus de Wall Street (Ă  propos d’ĂȘtre payĂ© Ă  ne rien faire) nous ont appris Ă  bien diffĂ©rencier la perception des revenus de la production de biens, mais le constat dĂ©sormais flagrant de la fin du travail nous permet aujourd’hui de reconsidĂ©rer cet enseignement. Peu importe la rĂ©partition du budget fĂ©dĂ©ral, nous pouvons rĂ©ellement nous permettre de veiller sur notre voisin. La question n’est pas de savoir si nous choisissons de le faire, mais comment nous nous y prenons.
Je sais ce que vous pensez — nous ne pouvons pas nous le permettre! Mais si, nous le pouvons bel et bien, et trĂšs facilement encore. Il suffit d’augmenter le plafond de contribution Ă  la SĂ©curitĂ© Sociale, qui s’élĂšve actuellement Ă  127 200 dollars, et d’augmenter l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, en somme l’inverse de la RĂ©volution Reagan. Ces deux mesures comblent Ă  elles seules un dĂ©ficit fiscal artificiel, et crĂ©ent un surplus de richesse lĂ  oĂč nous pouvons mesurer un dĂ©ficit moral.
Bien entendu, vous allez rĂ©torquer — en chƓur avec tous les Ă©conomistes, de Dean Baker Ă  Greg Mankiw, de la Gauche comme Ă  la Droite — qu’augmenter l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s va dĂ©courager les investisseurs et donc freiner la crĂ©ation d’emplois. Ou que cela fera fuir les grandes firmes Ă  l’étranger, lĂ  oĂč le rĂ©gime fiscal est plus avantageux.
Mais en réalité, une hausse des prélÚvements ne peut pas entraßner ces effets-là.
Revenons en arriĂšre. Il y a dĂ©jĂ  un moment que les grandes entreprises sont « multinationales ». Dans les annĂ©es 1970 et 80, avant que les coupes fiscales de Ronald Reagan ne prennent effet, environ 60% des importations manufacturĂ©es Ă©taient produites dans des paradis fiscaux, Ă  l’étranger, par des sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines. Ce pourcentage a augmentĂ© depuis, mais de trĂšs peu.
Le problĂšme ne vient pas des ouvriers chinois — mais bien de l’idiotie aveugle et dĂ©sincarnĂ©e de la comptabilitĂ© des entreprises. C’est pourquoi la dĂ©cision de Citizens United en 2010 d’appliquer la lĂ©gislation sur la libertĂ© d’expression aux dĂ©penses de campagnes Ă©lectorales est Ă  hurler de rire. L’argent n’équivaudra jamais Ă  des discours, pas plus que le bruit. La Cour SuprĂȘme a produit de toute piĂšce une crĂ©ature, un nouveau type de personne [juridique ?] sur les vestiges du droit commun, et a rendu le monde rĂ©el encore plus effrayant que son reflet de cinĂ©ma — qu’il s’agisse de Frankenstein, Blade Runner, ou plus rĂ©cemment Transformers.
Mais voici le point fondamental. La plupart des crĂ©ations de postes ne sont pas le fruit d’investissements des entreprises privĂ©es, et augmenter l’impĂŽt sur les entreprises n’aura donc aucun impact sur l’emploi. Oui, vous m’avez bien lu. Depuis les annĂ©es 1920, la croissance Ă©conomique a perdurĂ© mĂȘme lorsque l’investissement privĂ© net s’est fortement rĂ©duit. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que les profits n’ont pas d’autre but que d’annoncer Ă  vos actionnaires (et aux spĂ©cialistes des offres achats hostiles) que votre sociĂ©tĂ© est florissante, et une affaire du tonnerre. Vous n’avez pas besoin de faire des bĂ©nĂ©fices pour « rĂ©investir », pour embaucher de nouveaux employĂ©s ou augmenter votre productivitĂ©, comme l’ont amplement dĂ©montrĂ© l’histoire rĂ©cente d’Apple et de la plupart des autres grandes entreprises.
Je sais que forger mon caractĂšre par le travail est une aberration, car le crime paie. Je pourrais tout aussi bien me reconvertir en truand
Les choix d’investissement des PDG ont donc un effet tout-Ă -fait marginal sur l’emploi. Taxer les bĂ©nĂ©fices des grandes entreprises pour financer un État-providence qui nous permette d’aimer nos voisins et de veiller sur eux n’est donc pas un problĂšme Ă©conomique. C’est tout-Ă -fait autre chose — un choix idĂ©ologique, une question de morale.
Si nous plaçons toute notre confiance dans le dur labeur, c’est parce que nous cherchons Ă  nous Ă©panouir ; mais nous espĂ©rons Ă©galement, ou escomptons, que le marchĂ© distribuera les revenus de maniĂšre juste et rationnelle. Or voilĂ  le hic : l’un ne va pas sans l’autre. On ne se rĂ©alise dans le travail que s’il existe un lien logique et Ă©quilibrĂ© entre l’effort accompli, les compĂ©tences requises et leur rĂ©tribution commune. Si j’estime que votre salaire est hors de proportion une fois comparĂ© Ă  la valeur vĂ©ritable et durable de ce que vous produisez, dont le reste d’entre nous puisse profiter et faire usage (et par « durable » je n’entends pas seulement les objets matĂ©riels), je vais me mettre Ă  douter que le dur labeur forge rĂ©ellement le caractĂšre.
Si je dĂ©couvre, par exemple, que vous gagnez des millions en blanchissant l’argent des cartels de la drogue (HSBC), en exerçant des pressions sur les gestionnaires de fonds communs (AIG, Bear Stearns, Morgan Stanley, Citibank), en exploitant les petits emprunteurs (Bank of America) ou en achetant les votes du CongrĂšs (tous les noms prĂ©-citĂ©s) — en d’autres mots, la routine de Wall Street — alors que j’arrive Ă  peine moi-mĂȘme Ă  joindre les deux bouts avec mon boulot Ă  plein temps, je vais vite en dĂ©duire que ma contribution au marchĂ© du travail ne rime pas Ă  grand-chose. Je rĂ©alise que forger mon caractĂšre par le travail est une absurditĂ©, tout simplement parce que le crime paie. Je pourrais aussi bien me reconvertir en un truand de votre espĂšce.
C’est la raison pour laquelle une crise Ă©conomique telle que la Grande RĂ©cession est aussi un problĂšme moral, une impasse spirituelle — et une aubaine intellectuelle. Nous nous avons tellement misĂ© sur la valeur sociale, culturelle et Ă©thique du travail, que lorsque le marchĂ© fait dĂ©faut, comme c’est le cas de maniĂšre flagrante, nous nous trouvons incapables d’en expliquer la cause, voire d’attribuer de nouvelles valeurs au travail et aux marchĂ©s eux-mĂȘmes.
Et par « nous » j’entends vraiment nous tous, de Gauche Ă  Droite, pour la bonne et simple raison que tout le monde veut mettre les AmĂ©ricains au travail d’une maniĂšre ou d’une autre — le « plein emploi » Ă©tant tout autant l’objectif des dirigeants politiques de Droite que des Ă©conomistes de Gauche. Ce qui les diffĂ©rencie tient aux moyens d’y parvenir, pas au but lui-mĂȘme, et ce but lui-mĂȘme repose sur des constantes telles que l’épanouissement personnel.
Ce qui revient Ă  gĂącher la moitiĂ© des fruits du travail, alors mĂȘme que celui-ci disparaĂźt. PĂ©renniser le « plein emploi » fait consensus au sein des deux principaux partis au moment prĂ©cis oĂč cet objectif est devenu Ă  la fois irrĂ©alisable et vain. Comme si on avait cherchĂ© Ă  pĂ©renniser l’esclavage dans les annĂ©es 1850, ou la sĂ©grĂ©gation dans les annĂ©es 1950.
Pourquoi cela ?
Parce que le travail reprĂ©sente tout pour nous autres, rĂ©sidents des sociĂ©tĂ©s marchandes modernes — peu importe qu’il produise encore de solides caractĂšres et garantisse des revenus de maniĂšre rationnelle, quoique sans aucun rapport avec le besoin rĂ©el de subsistance. C’est tout simplement le moyen pour la plupart d’entre nous d’envisager une vie dĂ©cente, depuis que Platon a Ă©tabli le lien entre l’artisanat et la condition d’existence des idĂ©es en soi. C’est le moyen que nous avons trouvĂ© pour dĂ©fier la mort, en fabriquant et en rĂ©parant les choses durables, les choses importantes dont nous savons qu’elles nous survivront parce qu’elles nous apprennent, pendant que nous les fabriquons et que nous les rĂ©parons, que le monde qui nous entoure — le monde qui nous prĂ©cĂšde et nous succĂšde — possĂšde ses principes de rĂ©alitĂ© propres.
RĂ©flĂ©chissez Ă  la portĂ©e de cette seule idĂ©e. Le travail a toujours Ă©tĂ© un moyen de marquer les diffĂ©rences entre hommes et femmes, en associant par exemple la notion de paternitĂ© et celle de « soutien de famille », puis, plus rĂ©cemment, en les dissociant de nouveau. Depuis le XVIIe siĂšcle, la virilitĂ© et la fĂ©minitĂ© sont dĂ©finies — sans forcĂ©ment tout-Ă -fait y parvenir — par leurs places respectives dans une Ă©conomie morale, avec d’un cĂŽtĂ© des travailleurs rĂ©tribuĂ©s en salaires pour leur production de valeur grĂące Ă  leur mĂ©tier, et de l’autre des travailleuses rĂ©tribuĂ©es en clopinettes pour leur propre production et leur soutien Ă  la famille. Bien entendu, ces dĂ©finition se renouvellent de nos jours, en mĂȘme temps que mute la notion de « famille », et que le marchĂ© du travail subit lui-mĂȘme de profondes mutations — l’arrivĂ©e des femmes n’en est qu’un exemple — et qu’émergent de nouveaux rapports Ă  la sexualitĂ©.
Lorsque le travail disparaĂźt, les frontiĂšres entre les genres produites par le marchĂ© du travail se brouillent. À mesure que l’utilitĂ© sociale du travail diminue, ce que l’on appelait auparavant travail de femme — l’éducation, la santĂ©, les services — devient l’industrie de base, et non plus un secteur « tertiaire » de l’économie mesurable. L’activitĂ© d’aimer, de prendre soin de l’autre et d’apprendre Ă  ĂȘtre les gardiens de nos frĂšres — le travail socialement utile — n’est alors plus un luxe accessoire mais devient bel et bien fondamental, et plus uniquement au sein de la famille oĂč l’affection est prĂ©sente d’ordinaire. Non, je veux bien dire partout, dans le monde entier.
Le travail est Ă©galement la maniĂšre dont les États-Unis produisent du « capitalisme racial », ainsi que l’appellent dĂ©sormais les historiens, et ce Ă  travers l’esclavage, le travail des dĂ©tenus, le mĂ©tayage, puis les marchĂ©s sĂ©grĂ©guĂ©s du travail — en d’autres mots, un « systĂšme de libre entreprise » construit sur le dos des Noirs surpexploitĂ©s, un Ă©difice Ă©conomique motivĂ©, saturĂ© et conditionnĂ© par des mobiles racistes. Il n’y a jamais eu de marchĂ© libre du travail aux États-Unis. Comme tous les autres marchĂ©s, celui-ci a toujours Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©ment circonscrit par la discrimination lĂ©gale et systĂ©matique du peuple Noir. On pourrait mĂȘme aller jusqu’à dire que ce marchĂ© particulier a bel et bien produit les stĂ©rĂ©otypes de paresse afro-amĂ©ricaine toujours en vogue, en excluant les travailleurs Noirs de l’emploi rĂ©munĂ©rĂ©, et en les confinant dans le ghetto des journĂ©es de travail de huit heures.
Et pourtant, et pourtant. Bien que le travail ait souvent entraĂźnĂ© l’asservissement, la soumission et la subordination (voir plus haut), il est aussi le lieu oĂč beaucoup d’entre nous, probablement la plupart, avons toujours exprimĂ© le dĂ©sir humain trĂšs profond de choisir librement nos propres contraintes et obligations, de conquĂ©rir notre autonomie. Nous nous dĂ©finissons depuis des siĂšcles en fonction de ce que nous faisons, de ce que nous produisons.
Mais nous devons dĂ©sormais ĂȘtre bien conscients que cette dĂ©finition de nous-mĂȘmes implique le principe de productivitĂ© — de chacun selon ses moyens, Ă  chacun selon sa production de valeur par le travail — et nous enchaĂźne Ă  cette idĂ©e absurde que nous n’avons pas d’autre valeur que reconnue par le marchĂ©, en tant que prix. Et nous devons dĂ©sormais aussi garder Ă  l’esprit que ce principe entraĂźne une course Ă  la croissance et Ă  son fidĂšle corollaire, la dĂ©gradation de l’environnement.
Quelle forme la nature humaine prendrait-elle si les loisirs, aujourd’hui privilùge aristocratique, devenait un droit universel acquis à la naissance ?
Jusqu’à prĂ©sent, le concept de productivitĂ© a toujours fonctionnĂ© comme le principe de rĂ©alitĂ© rendant plausible le RĂȘve AmĂ©ricain. « Travaille dur, respecte les rĂšgles, va de l’avant », ou encore « Tu obtiendras ce pour quoi tu payes [tu en auras pour ton argent], trace ta propre voie, tu seras justement rĂ©compensĂ© pour tes efforts » — autant de sermons et d’injonctions qui autrefois faisaient sens. Et qui ne semblaient absolument pas trompeurs. Ils le sont pourtant bel et bien devenus.
AdhĂ©rer au concept de productivitĂ© a pour consĂ©quence de mettre en danger la santĂ© publique, ainsi que la planĂšte (ce qui de fait revient au mĂȘme). En nous engageant sur la voie de l’impossible, nous prenons aussi celle de la folie. C’est ce que le prix Nobel d’économie Angus Deaton a voulu dire en dĂ©clarant que les taux de mortalitĂ© anormaux au sein de la population blanche du Sud des États-Unis s’expliquaient par le fait que les gens « avaient perdu prise sur le rĂ©cit de leurs propres vies » — qu’ils avaient perdu foi dans le RĂȘve AmĂ©ricain. Pour tous ces gens, l’éthique professionnelle est une condamnation Ă  mort, parce qu’elle est insoutenable Ă  leurs yeux.
Le processus en cours de la fin du travail soulĂšve des questions absolument fondamentales sur ce que signifie le fait d’ĂȘtre humain. Pour commencer, quels buts pourrions-nous bien donner Ă  notre existence si le travail — la nĂ©cessitĂ© Ă©conomique — ne consumait pas l’essentiel de notre vie Ă©veillĂ©e et de notre Ă©nergie crĂ©atrice ? Quelles perspectives Ă©videntes, quoiqu’encore inconnues, Ă©mergeraient alors ? Quelles transformations la nature humaine connaĂźtrait-elle si le privilĂšge aristocratique des loisirs devenait bel et bien un droit universel des ĂȘtres humains, acquis dĂšs la naissance ?
Sigmund Freud insistait sur le fait que l’amour et le travail Ă©taient les conditions essentielles Ă  la bonne santĂ© d’un ĂȘtre humain. Il avait bien sĂ»r raison. Mais l’amour peut-il survivre Ă  la fin du travail, et devenir le partenaire consentant d’une vie heureuse ? Sommes-nous prĂȘts Ă  accepter de voir les gens vivre sans effort, et continuer Ă  les considĂ©rer comme nos frĂšres et sƓurs — comme les membres d’une communautĂ© chĂ©rie ? Pouvez-vous vous imaginer, venant de faire connaissance avec une personne sĂ©duisante au cours d’une fĂȘte, ou bien en ligne, Ă  la recherche de quelqu’un, de n’importe qui, et ne pas lui poser la question : « Et sinon, qu’est-ce que vous faites dans la vie ? »
Nous ne connaĂźtrons pas la rĂ©ponse tant que nous d’admettrons pas que le travail a tout reprĂ©sentĂ© Ă  nos yeux jusqu’à prĂ©sent — et qu’il ne pourra dĂ©sormais plus jamais en ĂȘtre ainsi.
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brevesdenatlyn · 8 years ago
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DANGEREUSE INNOCENCE
Tome : 2.
Nombre de chapitres: 5 / 15.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Pourtant, il Ă©tait conscient que tout cela Ă©tait liĂ© Ă  Katlyn. Tout ce qui arrivait Ă  l'un arrivait Ă  l'autre comme un effet miroir. Cela devenait dangereux, d'autant que personne ne savait ce dont Ă©tait capable Katlyn maintenant qu'elle Ă©tait possĂ©dĂ©e par ce psychopathe de vampire prĂȘt Ă  tout pour obtenir ce qu'il voulait."
CHAPITRE 5: PIEGE
Nicholas se redressa, encore un peu Ă©tourdi par ce qui venait de se passer. Il posa une main sur son Ă©paule oĂč les griffures avaient subitement disparu, de mĂȘme que la douleur qu'elles lui procuraient. Il s'aperçut qu'il haletait. Il avait vu beaucoup de choses depuis qu'il Ă©tait loup mais les Ă©vĂšnements de ces derniĂšres heures Ă©taient vraiment les plus bizarres qu'il ait vĂ©cus. Pourtant, il Ă©tait conscient que tout cela Ă©tait liĂ© Ă  Katlyn. Tout ce qui arrivait Ă  l'un arrivait Ă  l'autre comme un effet miroir. Cela devenait dangereux, d'autant que personne ne savait ce dont Ă©tait capable Katlyn maintenant qu'elle Ă©tait possĂ©dĂ©e par ce psychopathe de vampire prĂȘt Ă  tout pour obtenir ce qu'il voulait. Nicholas avait senti l'esprit de Katlyn l'implorer de « lui donner la force ». Avait-elle rĂ©ussi Ă  avoir un certain contrĂŽle sur Iktar ou n'Ă©tait-ce que pour le repousser une Ă©niĂšme fois afin de ne pas perdre totalement les pĂ©dales ? Nicholas penchait pour la deuxiĂšme solution. Owen l'avait dit, plus Katlyn se battrait contre Iktar, plus elle s'affaiblirait rapidement. Pourtant, il savait qu'elle ne le laisserait jamais gagner. Parce que le laisser gagner serait signer la fin du monde. De tous les mondes.
  — Tu vas bien ?
  Nicholas sursauta. Il n'avait ni vu, ni entendu Brian approcher. Il avait baissĂ© sa garde et ça aurait pu lui ĂȘtre fatal, surtout sur un territoire qui n'Ă©tait pas le sien.
  — Je ne pourrais aller bien que lorsque je l'aurais rĂ©cupĂ©rĂ©e et qu'on aura virĂ© ce fils de pute de son corps.
— Je sens du sang. Beaucoup de sang.
— Il y a eu un vĂ©ritable massacre lĂ -dedans. Tout un laboratoire. On a des tas de scientifiques complĂštement vidĂ©s de leur sang.
— Et Katlyn ?
— Elle n'est pas blessĂ©e. Du moins, pas physiquement. Son esprit, c'est autre chose.
— J'ai senti un truc Ă©trange venant d'elle. Tu l'as senti aussi ?
— Si on oublie la douleur, rien du tout.
  Brian rĂ©flĂ©chit un instant Ă  la signification de ce signal bizarre qu'il avait reçu de Katlyn. Nicholas aurait dĂ» le percevoir vu son lien avec la louve alors pourquoi n'avait-il rien senti ? A y repenser, ce signal ressemblait plus Ă  un appel. Seul un vampire pouvait appeler un autre vampire. Et encore. Il fallait qu'il soit Ă  la tĂȘte de la hiĂ©rarchie vampire. Qu'est-ce que Katlyn avait Ă  voir lĂ -dedans ? Brian se devait d'Ă©claircir ce mystĂšre.
  — Cette histoire devient de plus en plus bizarre.
— Qu'est-ce que tu fais là, Brian ?
— Les vampires ne sont pas soumis Ă  la mĂȘme restriction que les loups. Nous n'avons pas cette notion de territoire. Tout le pays n'est qu'un immense terrain Ă  explorer.
— Ce n'est pas ce que je voulais dire.
— Les vampires ont suivi l'exemple des loups et ont crĂ©Ă© une hiĂ©rarchie afin de mieux gĂ©rer nos affaires et de ne pas se laisser dĂ©passer par les Ă©vĂšnements comme en 1914. Les vampires ont jouĂ© une part active dans cette guerre. Ils hantaient les champs de bataille et tuaient les soldats, alliĂ©s et ennemis. Ça n'avait pas d'importance.
— Cette guerre a Ă©tĂ© l'une des plus meurtriĂšres de l'histoire.
— Bref, nous avons notre propre Conseil qui gĂšre toutes les affaires ayant attrait aux vampires. Il se trouve Ă©galement que ce Conseil tient Ă©normĂ©ment Ă  l'alliance que Katlyn a passĂ© avec les vampires. Le problĂšme est qu'ils n'ont confiance qu'en elle.
— Et ils ont besoin d'elle maintenant, soupira Nicholas.
— Non, au contraire, quand ils ont appris qu'elle avait disparu, ils ont dĂ©cidĂ© d'envoyer un Ă©missaire pour vous aider dans vos recherches.
— Ils sont au courant ?
— Pas encore.
  Mais ça viendrait. Avec le massacre qu'il y avait eu lĂ -dessous et la perte de contrĂŽle de Katlyn sur son propre corps, les rumeurs iraient bon train. Quand elles s'avĂ©reraient vraies, la menace de mort planerait au-dessus de la tĂȘte de Katlyn. Cette affaire Ă©tait en train de virer au cauchemar total.
  — Cette prophĂ©tie est une vraie plaie !
  Brian s'Ă©tait immobilisĂ© et semblait Ă  l'Ă©coute de quelqu'un ou quelque chose. Son comportement n'attira pas l'attention de Nicholas, sachant ce qu'il faisait. Il communiquait avec un autre vampire. Il recevait probablement de nouvelles informations sur l'affaire sur laquelle il avait Ă©tĂ© dĂ©pĂȘchĂ©. Nicholas soupira. Il ne savait pas comment ils allaient s'en sortir cette fois. La situation lui paraissait dĂ©sespĂ©rĂ©e et la solution inaccessible. Il se passa une main sur le visage. Comment allaient-ils se sortir de lĂ  ?
Une odeur de brûlé parvint aux narines du loup. Le travail de recherches dans le laboratoire était terminé. Maintenant, ils brûlaient tout afin d'effacer toutes les preuves. Serait-ce seulement suffisant ? Les loups remontÚrent tous des souterrains aprÚs avoir arrangé l'incendie pour qu'il paraisse accidentel. BientÎt, ils furent tous dehors. Nicholas remarqua qu'ils avaient escorté la femme qu'ils avaient trouvée en bas. Elle était sous bonne garde mais qui savait seulement son identité ?
  — Vous ! s'exclama-t-elle à la vue de Nicholas.
— Quoi moi ?
— Une grande menace pùse sur vous.
— Pour changer !
— Votre Ăąme-sƓur ne pourra pas en rĂ©chapper.
— Qu'est-ce que vous savez ?!
  Nicholas se releva prĂ©cipitamment. Brian ne bougea pas, toujours en conversation tĂ©lĂ©pathique avec l'un de ses pairs. Il ne semblait mĂȘme pas avoir entendu les propos de la femme. Les loups s'Ă©cartĂšrent pour laisser passer leur chef. Ce dernier s'arrĂȘta en face de la femme et la regarda dans les yeux.
  — Votre chef est perdu. Ce vampire ne la laissera jamais gagner.
— Vous parlez d'Iktar.
— Il est vicieux. Il s'approprie nos corps et nos pouvoirs pour atteindre l'immortalitĂ© la plus totale.
— Ça ne lui apportera rien. Ni les loups, ni les sorciùres ne sont immortels.
— Sauf si on est un hybride capable de se crĂ©er un bouclier capable de parer toute attaque extĂ©rieure.
— Ça ne marche pas comme ça.
— Peu lui importe.
— Katlyn ne le laissera pas faire.
— Elle n'en aura pas le choix.
— Vous ne connaissez pas Katlyn.
— Ce vampire s'empare de nos corps et utilise nos noirceurs les plus profondes pour prendre le dessus. Ton chef n'a-t-il jamais eu des moments oĂč il dĂ©testait tout le monde ? Des moments oĂč il a souhaitĂ© se venger ? MĂȘme refoulĂ©s tous ces instants de colĂšre et de haine sont toujours lĂ . Elle n'en rĂ©chappera pas.
— Je ne parierais pas là-dessus.
— Il n'y a qu'une seule sorciĂšre qui ait survĂ©cu Ă  l'intrusion de ce vampire le loup et elle a failli y laisser sa peau, Ă  l'instar de toutes les autres. Elle ne sera jamais indemne.
— Qui est-elle ?
  Si cette sorciĂšre Ă©tait encore en vie, elle pourrait les aider Ă  sauver Katlyn. Nicholas ne voulait pas renoncer. Il ne pouvait pas abandonner Katlyn. Toute aide Ă©tait la bienvenue. Le loup se sentait dĂ©jĂ  rassurĂ© d'avoir le soutien du Conseil nouvellement constituĂ© des vampires. Ça signifiait que Katlyn Ă©tait importante dans cette communautĂ©. S'ils obtenaient l'aide des sorciĂšres, ils Ă©taient certains de rĂ©ussir.
  — Amaya Crekski.
— Et oĂč puis-je la trouver ?
— Devant toi le loup.
— Vous avez Ă©tĂ© possĂ©dĂ©e par Iktar Namodu ?
— Juste avant qu'il n'apprenne l'existence de votre prophĂ©tie.
— Une prophĂ©tie Ă  laquelle personne ne croyait jusqu'Ă  ce qu'elle se rĂ©alise. Comment pourrais-je ĂȘtre sĂ»r que vous dites bien la vĂ©ritĂ© ?
— Être manipulĂ© par un vampire aussi puissant qu'Iktar laisse des traces. Le corps qu'il possĂšde est comme le sien. Plus il reste en toi, plus les signes particuliers qui faisaient de lui ce qu'il Ă©tait apparaissent sur ton propre corps et quand il finit enfin par le quitter, mĂȘme si tu y laisses la vie, ces signes restent !
— J'ai besoin de preuves.
  Pour simple rĂ©ponse, Amaya dĂ©couvrit son bras gauche et montra l'inscription Ă©trange tatouĂ©e lĂ . La langue Ă©tait inconnue de Nicholas et des autres loups. Amaya elle-mĂȘme ne savait pas ce que ce tatouage signifiait.
  — « Iktar. Dieu vampire, » traduisit Brian. En voilĂ  un qui ne se prend pas pour de la merde.
— Tu comprends ce qu'il y a Ă©crit lĂ  ?
— Bien sĂ»r. Les vampires ont leur propre langue. Cette inscription en est une ancienne version mais c'est bien notre langue.
— Qu'est-ce que tout ça veut dire ?
— Il s'est fait ce tatouage seul. Se faire tatouer n'Ă©tait pas aussi simple Ă  l'Ă©poque.
— Tu connaissais Iktar Namodu ? demanda Nicholas, incrĂ©dule.
— Malheureusement, j'ai eu ce dĂ©plaisir. Qu'est-ce que ça a Ă  voir avec notre affaire ?
— C'est lui qui occupe le corps de Katlyn.
  L'information plana un instant, le temps pour le vampire de l'intégrer. Tout prenait son sens maintenant. Iktar n'était pas un Dieu mais il n'en était pas loin. Il avait été le vampire le plus puissant de toute l'histoire des vampires mais avait utilisé cette puissance à mauvais escient et cela avait amené sa perte.
  — Comment se fait-il qu'il soit vivant ?
  Le vampire qui, d'ordinaire, contrÎlait si bien ses émotions paraissait inquiet, sur le qui-vive. Le sujet « Katlyn » était toujours sensible pour lui. D'autant plus qu'il partageait un lien de sang avec elle. Et ce lien fonctionnait aussi bien avec lui qu'il ne fonctionnait avec Nicholas. Si Iktar décidait de sommer les vampires, Brian ne pourrait pas y résister.
  — Il ne l'est pas. Il est confinĂ© Ă  l'Ă©tat d'esprit. Il doit possĂ©der des corps pour avoir une prĂ©sence physique.
— Il n'en reste pas moins dangereux. On doit retrouver Katlyn. Tout de suite.
— C'est tout le but de la mission.
— Une fois que vous l'aurez retrouvĂ©e, commença Amaya, il vous faudra procĂ©der au rituel pour extraire l'esprit de ce salopard.
— C'est bien pour ça que vous allez nous suivre.
— Si j'avais voulu vous fausser compagnie, le loup, je n'en aurais eu aucun mal.
— Ça veut dire que vous coopĂ©rez ?
— Vous aurez besoin de moi.
— Ramenez-lĂ  au manoir et assurez-vous qu'elle ait ce dont elle a besoin. PrĂ©venez Owen, Sean et Brooke.
— Bien, monsieur.
— Et tenez-moi au courant de l'Ă©tat de David.
— Je peux faire quelque chose contre ça aussi, dĂ©clara Amaya.
— Trùs bien.
  L'équipe de Nicholas repartit en direction de leur territoire en escortant Amaya Crekski. Seuls restaient Brian, Nicholas et les cinq loups.
  — Je suis dĂ©solĂ©e. Pour votre Ăąme-sƓur, dit la seule louve du petit groupe.
— Je la retrouverais. N'en doutez pas.
— A ce propos, j'ai de nouvelles informations.
— Dis-moi tout.
— On me dit qu'il y a un rassemblement anormal de vampires dans les environs. Je dois aller y jeter un coup d'Ɠil. C'est peut-ĂȘtre liĂ© Ă  Katlyn. Tu dois venir avec moi. Tu es le seul en qui ils ont confiance aprĂšs Katlyn.
— On fait des progrùs.
— On va devoir user de mon pouvoir pour y aller plus rapidement.
— Merci de votre aide. Elle nous a Ă©tĂ© trĂšs prĂ©cieuse.
— Tenez-nous au courant.
  Nicholas acquiesça et se rapprocha de Brian pour profiter de son pouvoir de tĂ©lĂ©portation. Katlyn y avait dĂ©jĂ  goĂ»tĂ© plusieurs fois tandis que Nicholas allait faire son baptĂȘme en matiĂšre de transport instantanĂ©.
  — Il faut que tu... commença Brian en lui tendant la main.
— Ah, oui, bien sĂ»r.
  Le loup saisit la main du vampire, admettant en son for intĂ©rieur que cette situation Ă©tait vraiment Ă©trange. L'air siffla autour d'eux au moment oĂč Brian fit appel Ă  son pouvoir. En un Ă©clair, ils avaient disparu. Ils rĂ©apparurent beaucoup plus loin, au beau milieu d'un centre commercial.
  — Ne dis rien Ă  voix haute. Les vampires perçoivent tout. Je parie qu'ils sont dĂ©jĂ  au courant de notre arrivĂ©e.
— Comment les retrouver ?
— Ça ne me posera aucun problùme. Suis-moi.
  Nicholas s'exĂ©cuta et suivit Brian. Par un miracle inattendu, les pas ne produisaient aucun bruit. Pourtant, le loup Ă©tait certain qu'on les attendait. Et cet accueil n'allait pas ĂȘtre une partie de plaisir.
  ×
  Iktar jubilait. MalgrĂ© l'incroyable tour de magie que Katlyn lui avait fait, son esprit s'Ă©tait affaibli durant le combat. Le vampire avait donc pu se rĂ©approprier le corps de la jeune femme et exercer un contrĂŽle total dessus. Bien entendu, dĂšs que l'esprit de la jeune femme se serait remis d'aplomb, elle voudrait inverser la tendance. Sans savoir que plus elle le combattrait, plus ses forces l'abandonneraient. Pour le moment, il tenait son esprit enfermĂ© dans son royaume. Elle Ă©tait coincĂ©e entre deux mondes. Le plus ironique de la situation Ă©tait qu'il avait dressĂ© une barriĂšre entre son corps et le royaume avec ses propres pouvoirs. Aussi fort soit le lien entre les deux Ăąme-sƓurs, ils ne pourraient pas communiquer ensemble, ni s'Ă©changer de la magie. Cette barriĂšre les en empĂȘchait.
Ce fait était déjà jouissif mais il y avait plus. Quand Iktar avait ouvert les yeux, il était installé sur un trÎne et des dizaines de vampires s'activaient autour de lui. SitÎt qu'ils avaient senti qu'il s'était réveillé, ils s'étaient tous agenouillés devant lui et avaient exécuté ses ordres sans broncher. Le vampire les observait s'activer sans bouger de son trÎne. Il était le roi vampire et cela le réjouissait au plus haut point. De nombreux autres vampires s'étaient joints à eux suite à l'appel d'Iktar. Ils n'avaient pas pu résister à l'appel du plus puissant d'entre eux.
  — Maitre, commença un vampire, de plus en plus de vampires se joignent à notre cause. Nous allons manquer de donneurs.
— Oh, ne vous en faites pas pour ça. Nous allons bientît avoir de la compagnie.
— Comment ça ?
— Il se trouve que la sorciĂšre Ă  qui j'ai empruntĂ© ce corps est profondĂ©ment liĂ©e Ă  un loup-garou qui ne l'abandonnera pas facilement. Il soulĂšvera des armĂ©es pour la retrouver et me virer de lĂ . D'ailleurs, il ne devrait plus tarder.
— Vous en ĂȘtes sĂ»r ?
— Je sens ces choses-lĂ . Et cette sorciĂšre est persuadĂ©e qu'il viendra la chercher. Comme un mauvais roman Ă  l'eau de rose.
  Le vampire parut convaincu du discours de son maitre et en fut heureux. Si le loup-garou se pointait, une bonne bagarre se profilait Ă  l'horizon et un vampire ne disait jamais non Ă  une bonne bagarre. Surtout si elle lui permettait de vider un loup de son sang. Cette alliance entre vampires et loups garous Ă©tait une vraie cochonnerie et ne tenait absolument pas la route. Surtout sachant que l'instigatrice de cette alliance Ă©tait actuellement tenue en otage par un vampire sanguinaire. Le sang recouvrant les vĂȘtements de la sorciĂšre Ă©tait une preuve suffisante de sa soif de sang et du carnage qu'elle avait fait dans ce laboratoire.
  — Ne voulez-vous pas vous changer, maitre ?
— Trouvez-moi une chemise et un jean. Je vais aller prendre une douche dans une de ces Ă©choppes.
— Bien, maitre.
  Les deux vampires disparurent en mĂȘme temps dans l'obscuritĂ© du centre commercial. Tous les gardes de nuit avaient Ă©tĂ© hypnotisĂ©s afin de s'assurer de leur coopĂ©ration pleine et entiĂšre. Si l'un d'eux tentait de rĂ©sister, son sort Ă©tait vite scellĂ©. Il servirait de repas Ă  l'un des vampires affamĂ©s qui se regroupaient lĂ . Ils Ă©taient plus d'une centaine lorsqu'Iktar reprit place sur son trĂŽne, propre comme un sou neuf et plus Ă  l'aise dans ses vĂȘtements. AprĂšs des dĂ©cennies, on aurait pu croire qu'il s'Ă©tait habituĂ© Ă  possĂ©der des femmes mais cela le mettait toujours mal Ă  l'aise. Il avait tellement hĂąte de rĂ©cupĂ©rer son propre corps. Cela se ferait trĂšs prochainement. Il s'adressa Ă  la foule de vampires prosternĂ©e devant lui.
  — Mes amis ! Le moment que vous attendiez tous est enfin arrivĂ© ! Je suis de retour parmi vous ! BientĂŽt, je rĂ©cupĂ©rerais mon corps et nous pourrons dominer ce monde !
— Ouais ! s'exclamùrent tous les vampires.
— Le temps oĂč nous devions nous cacher est rĂ©volu ! Ces misĂ©rables humains vont devoir se rendre Ă  l'Ă©vidence qu'ils ne sont que de vulgaires sacs de sang ! Ils devront se soumettre Ă  nous ! Mais d'abord... (La foule retint un souffle dont elle n'avait pas besoin). D'abord, nous nous devons de briser cette stupide alliance entre loups garous et vampires !
— Cette alliance n'a pas lieu d'ĂȘtre !
— Je suis d'accord. Pour cela, nous devons Ă©liminer les deux seuls loups grĂące Ă  laquelle tient cette alliance. Le premier est sous contrĂŽle. J'occupe son corps. Quant au deuxiĂšme, il ne devrait plus tarder.
  Ils avaient tous senti le pouvoir qui Ă©tait apparu brusquement dans le centre commercial. Les renforts se montraient enfin. Ils ignoraient seulement qu'ils ne partiraient jamais. Vampires, loups, sorciĂšres ou simples humains, en venant ici, ils avaient tous signĂ© leur arrĂȘt de mort.
  « Heart beats fast. Colors and promises. How to be brave. How can I love when I'm afraid to fall? But watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow. One step closer. »
  Iktar inspecta les horizons, cherchant d'oĂč venait cette soudaine perche tĂ©lĂ©pathique. Celui qui avait rĂ©ussi Ă  entrer dans sa tĂȘte devait ĂȘtre un sacrĂ© tĂ©lĂ©pathe. Un tĂ©lĂ©pathe un peu tarĂ©. Pourquoi chantait-il cette chanson ?
  « One step closer. I have died everyday waiting for you. Darlin' don't be afraid, I have loved you for a thousand years. I'll love you for a thousand more. »
  Iktar connaissait la voix. Il l'avait dĂ©jĂ  entendue quelque part. Il chercha dans ses souvenirs. Il avait toujours eu une bonne mĂ©moire et ça avait servi ses intĂ©rĂȘts de vampire. Aujourd'hui, il Ă©tait temps que cette bonne vieille mĂ©moire se remette en route. Tandis que le vampire cherchait, l'autre voix continuait.
  « Time stands still. Beauty in all she is. I will be brave. I will not let anything take away what's standing in front of me. Every breath, every hour has come to this. »
  Une chanson d'amour. VoilĂ  qui Ă©tait bien mielleux. Quel fou imprudent avait dĂ©cidĂ© de choisir cette nuit pour ses plans en amoureux ? Iktar gronda, furieux. Les vampires cessĂšrent toute activitĂ© Ă  l'entente de ce son menaçant. Ils relevĂšrent la tĂȘte vers leur maitre. Celui-ci Ă©tait occupĂ© Ă  Ă©couter une conversation qu'il Ă©tait le seul Ă  entendre, une conversation qui le contrariait beaucoup. Les paroles de la chanson continuaient Ă  dĂ©ferler dans son esprit. Ce n'Ă©tait pas un fou imprudent, c'Ă©tait un impudent. Un puissant tĂ©lĂ©pathe s'Ă©tait connectĂ© Ă  son esprit et tentait de dĂ©tourner son attention. Un bref sourire traversa le visage du vampire. Il avait sous-estimĂ© son adversaire. Nicholas se rĂ©vĂ©lait bien plus intelligent que prĂ©vu. Que cherchait-il Ă  faire avec cette stupide chanson d'amour ?
  « Bien joué, le loup. Utiliser une chanson stupide pour détourner mon attention de ta petite personne. TrÚs intelligent. Dommage que ça ait échoué. »
  Le silence qui suivit cette pique frustra un peu plus le vampire. Pour qui donc se prenait ce loup ? Comment osait-il le défier ? N'avait-il pas peur de la mort ? Pourquoi sa présence restait-elle indétectable ?
  « Tu cherches Ă  me dĂ©stabiliser, n'est-ce pas ? Tes petites ruses ne fonctionneront pas. Ta perspicacitĂ© ne peut pas marcher Ă  tous les coups. Des vampires sont postĂ©s dans tous les coins de cette structure. OĂč que tu sois, ils te trouveront. »
  — Je serais toi, je n'en serais pas aussi sĂ»r, s'exclama la voix furieuse du loup-garou.
  Tous les vampires se tournÚrent de concert vers lui, choqués de ne pas avoir senti sa présence plus tÎt. Comment ce simple loup s'était-il rendu invisible sur tous les radars ? Ils montrÚrent les crocs mais n'attaquÚrent pas, attendant les ordres de leur maitre.
  — Tu es venu seul ? Je prĂ©sume que ça fait de toi un inconscient.
— Il y a des choses que tu ignores sur les loups, Iktar. Tu l'apprendras Ă  tes dĂ©pends.
— Comment comptes-tu t'en sortir seul face Ă  mon armĂ©e ?
  Nicholas jeta un Ɠil sur les vampires rĂ©unis aux pieds d'Iktar, un peu amusĂ©. Cette armĂ©e de vampires ne lui faisait pas peur.
  — Je n'ai pas l'intention de les affronter.
— Je crains que tu n'aies pas le choix.
— C'est toi que je viens dĂ©monter.
  Un murmure de stupeur et d'excitation traversa la foule de vampires. Le loup ne manquait pas d'audace. Son courage lui serait pourtant fatal. Ses yeux brillaient de rage et de confiance. Il n'avait pas peur. Il se savait capable de venir à bout de tout ce monde.
  — Toi ? Un petit loup solitaire et peu futĂ© ?
— Qui a dit qu'il Ă©tait seul ? rĂ©pliqua une voix qui glaça le sang des vampires.
  MĂȘme Iktar se figea Ă  l'entente de cette voix qu'il n'avait pas entendue depuis de trĂšs longues annĂ©es. Une voix qu'il n'aurait jamais voulu entendre Ă  nouveau. La voix de son ennemi. La voix de la seule personne au monde qu'il craignait. Un ordre fusa, un ordre que seuls les vampires comprirent. Ils ne perdirent pas de temps et dĂ©campĂšrent du centre commercial aussi vite que leur vitesse le leur permettait. Quelques tĂ©mĂ©raires Ă©taient restĂ©s et dĂ©fiaient autant le loup que le vampire qu'ils ne voyaient pas. Ils furent rapidement exterminĂ©s.
  — Et il n'en resta qu'un.
  Iktar Ă©tait furieux que son armĂ©e ait fichu le camp, furieux de s'ĂȘtre ainsi fait avoir. Tout Ă©tait clair maintenant. Nicholas avait pu masquer sa prĂ©sence grĂące Ă  l'intervention de ce seul vampire. Il avait un ancien dans sa poche. Pas Ă©tonnant qu'il soit si confiant.
  — Cette alliance semble ĂȘtre trĂšs bĂ©nĂ©fique pour toi, le loup.
— Pas uniquement pour moi.
— Je ne pensais pas que les anciens auraient acceptĂ© un tel traitĂ©.
— Et si tu descendais de ton trîne pour qu'on en discute ? lança Brian en sortant de l'ombre.
— Mon plus vieil ennemi ! s'exclama Iktar en le voyant. Je ne pensais pas que nous nous referions face un de ces jours.
  Iktar ne bougea pas de son trĂŽne sur lequel il Ă©tait avachi. Il observait les rĂ©actions et les gestes de ses adversaires. Il avait l'intention de parer leurs coups et de frapper oĂč ça faisait mal. AprĂšs tout, ils seraient obligĂ©s de retenir leurs coups s'ils ne voulaient pas abimer le joli minois de Katlyn Itachi. Une faiblesse qui leur coĂ»terait bien cher.
  — Comme quoi tout arrive, n'est-ce pas ?
— Qu'est-ce qu'un ancien comme toi vient faire dans cette histoire ?
— Oh, trois fois rien. C'est le Conseil qui m'envoie pour te mettre la main dessus. Il parait que tu as encore fait de sacrĂ©s dĂ©gĂąts ces derniĂšres semaines.
— Ils t'ont envoyĂ© pour protĂ©ger une petite louve sans dĂ©fense ? Quelle haute estime ils ont de toi !
— Ce n'est pas la louve que je suis venu protĂ©ger.
— Tu parles du louveteau ?
— Ne le sous-estime pas. Il pourrait bien te surprendre.
  Ce furent les derniers mots qu'ils Ă©changĂšrent avant que l'assaut ne soit lancĂ©. Nicholas ne tenait plus en place. Iktar se foutait de sa gueule et il n'apprĂ©ciait pas du tout. D'autant plus qu'il faisait ça avec le visage de son Ăąme-sƓur. Il Ă©tait en train de la souiller, de souiller son Ăąme. Le combat Ă©tait rude. Iktar se dĂ©fendait bien et parvenait Ă  parer de nombreux coups malgrĂ© sa position de faiblesse. D'un bond, il se projeta au premier Ă©tage du centre commercial. Il fut bien vite rejoint par Nicholas qui, animĂ© par une rage de vaincre dĂ©cuplĂ©e par sa colĂšre, se rĂ©vĂ©lait redoutable. Il poussa Iktar dans ses retranchements. EpuisĂ© et acculĂ©, le vampire accusa un coup et heurta la rambarde de sĂ©curitĂ©. Il perdit l'Ă©quilibre et passa par-dessus la barriĂšre. Il se serait Ă©crasĂ© sur le sol en contrebas si Nicholas n'Ă©tait pas intervenu. Les pieds fermement coincĂ©s dans les motifs de la rambarde, il maintenait aussi fort que possible le corps possĂ©dĂ© de Katlyn. Iktar sourit au loup qui le tenait Ă  prĂšs de dix mĂštres du sol.
  — Libùre-la.
— Pourquoi je ferais ça ? AprĂšs tout, tu finiras par me lĂącher et alors le corps de ta bien-aimĂ©e s'Ă©crasera sur le sol. Elle ne survivra pas. Moi, je n'aurais qu'Ă  trouver un autre corps.
— DĂ©livre-la, rĂ©pĂ©ta Nicholas sans tenir compte des menaces d'Iktar.
  Sa main couverte de sang et de sueur glissait et il perdait sa prise sur le bras de Katlyn. Il ne lĂącherait pas. Il n'y avait pas moyen. Il ne pouvait pas la laisser mourir aussi stupidement. OĂč Ă©tait Brian quand on avait besoin de lui ?
  — Toujours pas.
— Si tu ne la dĂ©livres pas dans les secondes qui suivent, je te jure que je me ferais une joie de planter un pieu dans le vide qui te sert de cƓur !
  Iktar vit nettement l'Ă©clat qui brillait dans les yeux de Nicholas. Le loup n'hĂ©siterait pas. Il le ferait. Quitte Ă  tuer Katlyn. Quitte Ă  se tuer lui-mĂȘme. Il Ă©tait prĂȘt Ă  le faire.
  — IntĂ©ressant. Je crois que je prĂ©fĂšre tomber.
  Le vampire effectua un mouvement rapide qui dĂ©stabilisa Nicholas. Ils tombĂšrent tous les deux dans le vide. Le loup ne lĂącha pas la main de son Ăąme-sƓur, prĂ©fĂ©rant mourir avec elle plutĂŽt que de regarder le carnage et souffrir jusqu'Ă  la fin de sa vie. Il croisa le regard hantĂ© de Katlyn et en resta estomaquĂ©. Il y avait une barriĂšre magique qui sĂ©parait l'esprit de Katlyn du monde rĂ©el. Iktar l'avait emprisonnĂ©e dans l'autre monde pour mieux contrĂŽler son corps. Katlyn ne pourrait jamais revenir. Pas sans l'aide d'une puissante sorciĂšre. Iktar avait prĂ©vu son coup. Alors que Nicholas pensait que c'Ă©tait fini, que tout ça n'Ă©tait qu'un horrible dĂ©sastre et qu'il allait mourir pour avoir voulu sauver quelqu'un qu'il ne pouvait pas sauver, une Ă©blouissante et aveuglante lumiĂšre blanche jaillit de la main qui retenait encore le corps de Katlyn et irradia la totalitĂ© du centre commercial, englobant tous ses occupants. Le phĂ©nomĂšne dura quelques secondes et s'Ă©vanouit aussi rapidement qu'il n'Ă©tait apparu. Nicholas et Iktar touchĂšrent le sol mais ne s'en rendirent mĂȘme pas compte.
  ×
  Brian courait vers le centre du bĂątiment. Il avait dĂ» se retirer du combat quelques minutes pour rĂ©cupĂ©rer d'une mauvaise blessure infligĂ©e par Iktar, une blessure qui avait bien failli lui coĂ»ter cher. C'est pour cette raison qu'il s'Ă©tait isolĂ©. Il avait pris le temps de soigner cette blessure et de la laisser commencer Ă  se cicatriser. Maintenant qu'il Ă©tait sĂ»r de se rĂ©tablir rapidement, il pouvait se lancer Ă  la recherche de Nicholas qu'il avait laissĂ© seul avec Iktar. Il craignait le pire. Le loup avait beau ĂȘtre confiant, il ne ferait jamais le poids face au vampire. Encore moins en sachant qu'il avait accĂšs aux pouvoirs de Katlyn.
Brian atteignit le lieu de la bataille. StupĂ©fait, il vit Katlyn tomber en entrainant Nicholas, il vit la lumiĂšre aveuglante qui traversa le bĂątiment et il vit trĂšs nettement les deux corps heurter le sol avec violence. Sous le choc, il ne rĂ©agit pas tout de suite. L'air Ă©tait saturĂ© par l'odeur du sang et les relents de violence, de haine et de dĂ©termination. Il y avait aussi de la peur. Brian finit par se reprendre et s'approcher des corps Ă©tendus sur le sol. Aucun des deux ne bougeait. Pourtant, ils respiraient. Brian pouvait l'entendre. Il s'agenouilla auprĂšs de Nicholas. Il n'avait aucune Ă©gratignure hormis celles causĂ©es par le combat. MĂȘme constat sur le corps de Katlyn. Brian jeta un Ɠil en hauteur. Le premier Ă©tage Ă©tait vraiment trĂšs haut. Une telle chute aurait dĂ» les tuer ou les blesser gravement. MĂȘme un loup ne pouvait sortir indemne en tombant d'une telle hauteur. Brian se releva pour observer la scĂšne dans toute son intĂ©gralitĂ©. Un nouvel Ă©clair de lumiĂšre, mauve cette fois, entoura la scĂšne de combat. Elle fut trĂšs brĂšve et replongea bientĂŽt le bĂątiment dans le noir. Ce n'est que lĂ , debout entre les deux corps inconscients, que Brian rĂ©alisa qu'il se tenait au centre d'un cercle magique...
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