#au moins une bonne nouvelle dans ce pays de merde :D
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isaac--r · 1 month ago
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swedesinstockholm · 2 years ago
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9 juin
j’ai dit dans mes stories que ça y est j’étais prête pour mon one woman show, c’est quand que je pars en tournée? mais vraiment hier soir m’a donné une clé pour cette histoire de performance qui me trotte dans la tête depuis longtemps, je sais un peu plus clairement ce que je veux/peux faire et comment je peux y arriver. en attendant j’ai déjà envie de retourner à bruxelles, j’allais dire rentrer, c’est déjà chez moi. j’ai la clé de chez m. dans ma banane et ça me procure un grand sentiment de satisfaction. même s’il fait trop chaud pour faire des trucs. même si c’est que pour regarder the ultimatum sur le lit de m. toute la journée. au moins je serai pas ici. hier soir la danseuse argentine me disait que sa mère était poétesse et qu’elle avait attendu qu’elle meure pour oser s’y frotter. j’ai dit quelle chance d’avoir eu une mère poète et je lui ai dit que ma mère à moi ne comprenait pas ce que je faisais, que ça l’intéressait même pas en fait, ou alors elle le montre pas. elle m’a demandé ce qu’elle faisait et j’ai dit secrétaire médicale et le côté romanesque de mon cerveau disait en fait c’est cool, ça me donne un côté transfuge de classe sortie de nulle part, non? mais quand même, ça me rend un peu triste. de pas pouvoir partager ça avec elle.
14 juin
de retour dans le train et je commence à m’inquiéter un peu de pas réussir à rencontrer de gens. j’ai peur de les faire fuir avec ma solitude qui pue. dimanche soir en rentrant de la soirée de mon ancien groupe de théâtre j’écrivais avec r. d. en mangeant le dernier morceau de gâteau aux framboises et aux amandes dans la cuisine, on a discuté jusqu’à minuit et demi parce qu’il disait bon je vais me coucher mais il allait jamais se coucher et puis il a fini par me dire bonne nuit et j’ai dit nuit bonne et il a dit ci mer et je suis montée au lit en souriant. tout à l’heure dans la douche j’essayais quand même de me faire redescendre de mon volcan en faisant une liste de barrières de protection à mettre en place: ne pas m’oublier, ne pas me perdre dans la fiction, ne pas m’attendre à ce que tout se passe comme dans mes fantasmes, ne pas concentrer toute mon énergie dans cette histoire, ne pas me laisser engloutir par mon besoin d’amour et d’affection, garder ma dignité, rester légère, ne pas me laisser consumer, ne pas partir en flammes, ne pas oublier le reste du monde.
dimanche soir au théâtre j’ai passé la soirée à discuter avec shariel, on attendait marcelo mais comme il venait pas on est allé boire un thé glacé pas bon de l’autre côté de la rue, on avait plein de choses à se dire sur nos vies pathétiques qui vont nulle part. elle est dépressive comme moi et elle me racontait que chez elle ça monte et ça descend et ça remonte et ça redescend et puis elle m’a demandé chez toi aussi? et j’ai dit que moi j’étais tout en bas pendant très longtemps et maintenant ça fait que monter, mais pour combien de temps? elle se plaignait d’avoir 38 ans et de rien avoir fait de sa vie, alors je lui ai dit mais au moins tu vis pas avec ta mère et elle m’a dit but i live with my husband! je lui ai dit de se remettre à écrire, parce qu’elle disait que c’était la seule chose qu’elle savait bien faire. et elle a déjà publié des recueils de nouvelles, contrairement à moi. quand marcelo nous a enfin rejoint elle a dit qu’on devrait monter une pièce ensemble mais quand il nous a parlé de son idée d’histoire avec une bonne et sa maitresse et son mari qui est retrouvé mort j’ai commencé à me dire ohlala non merci. je veux bien traîner avec eux dans un but non artistique par contre. je leur ai dit que je partais m’installer à bruxelles mais je les ai rassurés en disant que ça faisait dix ans que je disais que j’allais partir. apparemment à la fête de noël du premier trimestre j’avais dit à alexandra que je partais vivre à berlin. pourquoi j’ai dit ça? je sais plus. j’ai jamais eu autant d’amis dans ce pays de merde et maintenant que tout le monde veut me voir qu’est-ce que je fais je m’en vais dans un autre pays où je connais personne et où personne veut me voir.
15 juin
ça y est j’ai vu r. et tout va bien, sauf que j’aurais aimé le voir plus longtemps que trente secondes et que j’ai déjà envie de le revoir. je viens de voir une affiche collée derrière le kiosque en bois du parc qui disait courage: having the strength to overcome your fears et c’est exactement ce que je viens de faire, j’ai pris mon courage à deux mains et à deux pieds, deux mains pour demander à r. si je pouvais venir au concert de fin de master de son amie musicienne au musée d’instruments de musique, et puis deux pieds pour sortir de chez m. et y aller. j’avais un peu peur de taper l’incruste parce qu’il devait y avoir que les amis et la famille et les profs mais tant pis, j’ai décidé de vivre dangereusement. je suis montée au cinquième étage du musée art déco dans un vieil ascenseur en bois vitré avec un type barbu qui allait au concert lui aussi et une fille très belle avec un sourire très gentil qui m’a rassurée nous a fait rentrer dans la salle et j’ai vu r. sur la scène avec sa guitare en train de faire les réglages. il parlait anglais avec un accent français avec le type qui s’occupait du son. il m’a vue assez rapidement et on s’est fait coucou avec la main. à un moment pendant le concert il m’a regardée pendant qu’il jouait et j’ai senti le bas de mon corps s’évaporer sous moi, j’ai pas tout à fait vomi du vagin comme le jour de mon faux date avec laura a. mais presque, et je rigolais toute seule parce que c’était littéralement sur la même place que ça m’était arrivé la dernière fois dans le bus, la place des musées est désormais doublement baptisée par mon désir ardent mais ardent mouillé, mon désir inondant plutôt.
j’avais pas du tout envie que le concert finisse parce que 1. c’était vraiment bien, à un moment ça m’a même plongée dans une petite transe euphorique, la pianiste (qui s’appelait lara) jouait un truc très beau un peu répétitif et puis les autres musicien.nes ont commencé à jouer par dessus, mais elle continuait à jouer la même chose dessous, les mêmes notes répétitives qui n’allaient pas trop avec le reste, mais elle tenait bon, elle continuait, et ça m’a complètement renversée. et puis les moments où elle jouait accompagnée de r. à la guitare, magie magie, c’est trop facile, les musicien.nes ont trop d’avantages sur le commun des mortels. 2. je mourais de peur. il est venu me voir assez vite et le bonjour redouté (hug? bise belge?) s’est bien passé et il connaissait tout le monde évidemment donc pas le meilleur moment pour m’attarder, il m’a dit qu’il gardait sa fille jusqu’à demain mais qu’après il était libre et il m’a proposé d’aller à une soirée de perfs samedi soir et puis il a dit enfin je sais pas si t’as un emploi du temps chargé et j’ai mis toutes mes barrières de protection à la poubelle non je suis là pour TOI r. (j’ai pas dit ça) et puis il m’a dit à vendredi et je suis partie en continuant à tripoter la lanière de ma banane qui pendait entre mes seins et j’ai dévalé les escaliers en bois qui craque, gonflée à l’adrénaline.
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tomub · 7 years ago
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     Utilisabilité ou Vasectomie ?
Allez zou, c’est lundi, mais finalement quelle importance, hein?
Oh on va bien y arriver, à s’appliquer à semer des petits cailloux toute la semaine pour retrouver le chemin du wikaine, mais oui, comme d’ hab’, au début ça rame dans les rouages rouillés, mais avec une bonne intraveineuse de café et quelques coups de pieds au cul virtuels, ça devrait le faire! Et puis aujourd’hui c’est la #journeedelagentillesse ,oui j’ai décidé, c’est comme ça et pi voilà…non parce que le 13 novembre 2015, cette saleté de vendredi, c’était la “journée de la gentillesse” , et depuis, vous avez remarqué, hop, elle est passée au 3 novembre, allez savoir pourquoi, surtout qu’on n’a pas gagné au change, aujourd’hui t’as le choix, c’est du bol tu peux choisir entre “utilisabilité” ou “vasectomie”! (si, si, j’ te jure) Donc j’ai pris #gentillesse et je l’ai gardé pour ce jour, parce que je sais pas vous, mais pour rendre hommage, écraser une larme et se souvenir avec émotion, l’utilisabilité ou la vasectomie, je suis pas sûr! (quoiqu’une vasectomie générale de tous les tarés terroristes qui nous les brisent menu-menu, finalement…) Et puis on s’en fout, ça va tellement plus loin tout ça, on est là, on est pris au piège par nos sociétés, nos habitudes et nos États, entravés par nos cultures, attachés à nos cocons de confort, traumatisés par ce “13 novembre” qui nous a tous laissé hagards et paumés, nous autres si bien blottis dans une paix qui nous paraissait jusque là solide, rassurante, intangible. L’“après 13 novembre”, drôle d’expression, baignée de liberté au goût de fiel, de fêtes pour arrêter de crier, de vie pour continuer à aimer, mais qui décidément coince au fond de la gorge, rappe un langue sèche dans une bouche triste et crache les glaires acides du dégoût dans le caniveau puant de nos cœurs qui suintent. Oui, cette journée de merde nous a tous changés, oui ce jour maudit nous a arrachés nos illusions pour toujours et pourtant, cette explosion de haine et de mort, loin de nous laisser à genoux, a réveillé en nous le sentiment de liberté, la conscience de la chance de fou, le bol de dingue qu’on a d’être né dans un pays comme le nôtre et la nécessité impérieuse et vitale de profiter de la vie pendant qu’on est encore vivants! Quelque part en nous, lentement mais sûrement, la bienveillance, la gentillesse, le bon sens commun, les valeurs humaines, la fraternité, tout simplement, a retrouvé son chemin perdu, avec ce feeling fédérateur particulier, ce sentiment presque citoyen d’avoir définitivement choisi d’être tous ensemble “du bon côté de la force”. #StarWars. Et c’est ça, justement ça, qui coince, au jour d’aujourd’hui avec, après les “PanamaPapers”, ces nouvelles “révélations” des ”ParadisPapers”, Oui, c’est précisément ça qui blesse, parce qu’au delà des magouilles révélées au grand jour, c’est le même dégoût infâme qui nous remonte du fond des tripes, l’envie de vomir ces enfoirés qui se foutent du bien commun et ne pensent qu’à leurs gueules, pendant que nous, chaque jour nous tentons d’être moins con le soir que le matin et le plus possible gentils et bienveillants malgré nos vies telles qu’elles sont et les impôts que nous payons, oui, parce qu’on les paye nous! Et vous non, voilà, c’est comme ça: -"On s’en fout et en plus on vous emmerde et si ça vous plaît pas c’est pareil et puis quoi d’abord? Qu’est-ce qu’il y a? Attention si je dois casquer et payer des impôts comme tout le monde, je vous préviens je me casse, moi, avec mes thunes, et mes emplois que vous êtes bien contents d’avoir, hein, les emplois, hum? Ah ben voilà, ça y est? Calmée la colère populaire? La crise de conscience civique? Parce que je suis pas tout le monde, Moi, Môooosssieur!" Ah ça c’est sûr, pour pas être comme tout le monde…cynique, inique et incivique, voyons voir, j’en oublie? Mais dîtes moi je sais pas vous mais moi ça me rappelle un truc, non? Mais si, cette manière de se cacher, ces habitudes de tout dissimuler, de se faire passer pour quelqu’un d’autre, de s’infiltrer dans les pans la société, de noyauter et siphonner subventions et marchés publiques, de supporter ou enfoncer politiques et syndicats, de s’acheter presse et médias pour mieux les verrouiller, j’hésite… Mafia? Démocrature? Terrorisme commercial? J’arrête, sinon on va manquer de synonymes et puis ça risque de considérablement faire augmenter mes risques de glisser sur une peau de banane et de chuter bêtement dans l’escalier, (on n’est pas à l’abri, c’est que c’est sensibles, ces grosses bébêtes, faut éviter les chatouilles). Et puis je vous rappelle qu’on a décidé que pour honorer nos morts de ce put…de vendredi 13, aujourd’hui, c’est la “journée de la gentillesse“, alors on va pas se laisser pourrir le tronc central avec de la fiente de corbeaux charognards, non plus!
Asseyons nous au bord de la rivière, et attendons, sagement, mes ami(e)s, recueillons nous sur nos cadavres en attendant de voir passer les leurs. (c’est une image, hein, ah…c’est qu’il faut faire gaffe à ce qu’on dit!) Allez, tout de bon, pardon aux familles tout ça, et bonne “journée de la gentillesse”.
Namaste
(si tu veux lire d’autres bêtises, c’est là: http://dans-la-tete-a-toto.over-blog.com/ )
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votresante · 5 years ago
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Top 10 Des Conseils Pour Manger Des Repas Sains
Plus nous en apprenons sur les habitudes, si vous croyez que la simplicité est le meilleur, surtout en ce qui concerne la nourriture. Ne sommes-nous pas censés respecter les restrictions sur les chiffres au moment de manger.
La nourriture et le temps que nous passons à manger, ils doivent être utilisés – c’est l’un des plus grands plaisirs de la vie, et de l’étouffer avec des règles, et les chiffres sont compliquées, il n’est pas naturel pour vous. Simple est une bonne chose.
Donc, voici une liste des règles de base de l’alimentation de toujours manger des repas sains. Il n’est pas aussi facile pour les gens à se rappeler, mais c’est un résumé d’une plus saine de l’alimentation. Non seulement ce mois-ci, ou jusqu’à ce que vous avez perdu 7 kilos, mais pour la vie de l’ensemble.
1. Éviter les aliments transformés et de choisir les aliments de grains entiers et non raffiné
Cela ne devrait pas venir comme une surprise. C’est, en premier lieu, et si vous voulez jeter tout autre message que vous avez entendu au sujet de l’alimentation saine, et de penser que deux mots, “mangez des aliments entiers”, vous permettrait d’améliorer considérablement la façon dont vous mangez maintenant, si vous êtes en train de faire quelque chose de différent aujourd’hui.
Mais cette directive est simplement de comparer ce que les gens mangent dans le monde occidental d’aujourd’hui, alors vous devez jeter la soi-disant aliments est brillant, l’industrie veut que vous l’acheter.
Des exemples précis de ce que la règle de moyens.
Du riz brun au lieu du blanc.
Des fruits frais au lieu de jus de fruits.
La farine de blé entier au lieu de blanc (en savoir plus sur le maïs bientôt, dans l’intervalle).
2. Assurez-vous d’obtenir les la plupart de leur nourriture-plantes
Nous ne disons pas que vous devez devenir un végétarien ou un végétalien, si vous ne l’avez pas déjà, et il n’attire pas – que nous vous proposons avec des outils et un peu d’inspiration pour vous de mettre ensemble repas sain.
Aliments d’origine animale ne sont pas mauvais pour vous…. Nous avons vu que les gens peuvent obtenir le soutien d’une grande variété de régimes, onívoras, et à base de plantes, nous avons été constituées pour faire face à l’un d’eux, en tant que bien.
Voir aussi:
Le problème avec de la viande est une bonne affaire qu’une majorité de gens l’utilisent. Alors que nos ancêtres ont peut-être passé des jours sans chasse, et de la viande qui était la suite de cela, les gens modernes sont tous sur les repas, tels que le banquet d’après-match. La densité calorique de la quantité de viande, il laisse peu de place pour d’autres aliments, et il met une charge sur le plan digestif dans notre corps qui nous fait bâclée, et plein pendant des heures après un gros repas.
Les gens dans de nombreux pays, l’utilisation de la viande une saveur agent ou d’un suivi, peut-être, mais c’est rarement le foyer du repas. Si vous continuez à manger de la viande, c’est une bonne façon de le faire.
3. Vous faites cuire votre propre nourriture
À la suite de la première directive de manger des aliments de grains entiers, il demande pratiquement que vous avez à vous préparer votre propre nourriture. Néanmoins, nous incluons ce sujet parce qu’il est à l’opposé de la façon dont beaucoup de gens qu’ils obtiennent avec leurs repas.
Juste au sujet de tout vaut la peine de manger de la nourriture peuvent être préparés à l’interne, vous, vous laissant un pas de plus vers la nourriture que vous mangez et il vous donnera une connaissance complète de chaque ingrédient dans lui.
Voici quelques choses que vous voudrez peut-être acheter pour faire des repas sains que vous pouvez faire à la maison avec une pièce de l’équipement qui n’est plus sophistiqué qu’un traitement de texte ou un blender.
Houmous
Pesto
Sauces: tomate, barbecue, ketchup,
Noix de beurre
La farine de céréales ou les haricots
Plante
Les vitamines
Le pain
La conservation de l’énergie
4. Faire des fruits et légumes une partie importante de leur régime alimentaire
Il y a beaucoup de débat sur les vertus des aliments crus x griller. Certaines personnes prétendent que la nourriture crue est digéré plus facilement, comme les enzymes du tube digestif qu’il y a dans l’état dans les matières qui sont dénaturées par la chaleur excessive. D’autre part, la plupart des aliments qui sont consommés , moins ils sont cuits, et la cuisine est une chose qui a été fait depuis très longtemps dans notre existence, (la assez pour avoir influencé notre évolution).
Le choix de manger de la nourriture dans les deux pays. Mais, depuis que nous sommes tellement habitués à la nourriture cuite, c’est que les aliments crus, vous avez besoin de faire un effort pour manger tous les jours.
L’une des meilleures habitudes que vous pouvez développer est de prendre une vitamine a crus pour la plupart pour le petit-déjeuner et une grosse salade le soir. Combinez cela avec un couple de morceaux de fruits pour les collations tout au long de la journée, et vous avez une quantité importante d’aliments cuits sans même y penser. Ce qui nous amène à la question 5.
5. Boire un shake et de manger de la salade tous les jours
Même si vous mangez ce que vous voulez pour le reste de la journée, vous n’allez pas à mettre sur le poids aussi longtemps que vous prenez des vitamines, et de le manger avec une salade pour un grand, tous les jours.
Bien sûr, si vous êtes de manger au Mcdonald’s pour le déjeuner et l’Outback pour le dîner, vous pouvez probablement obtenir un couple de livres. Mais voici la chose.
La vitamine e et le sel agir comme un “point d’ancrage” qui va vous garder sur la piste, pour vous rappeler combien il est agréable de mettre les fruits et légumes sur le réel et frais sur votre corps. Une fois que vous avez commencé la journée avec une secousse, Mcdonald’s pour le déjeuner n’est pas si bon. Et quand il est temps de commencer à penser à dîner, la salade est là pour vous aider à faire de bons repas.
Donc, ces deux repas sains à trois ou quatre et… celui qui ne laisse pas beaucoup de place pour un morceau de merde.
6. Ne mangez pas trop de blé (ou de la nourriture, en fait!)
Vous ne voulez pas arrêter de manger du pain et des pâtes. Et il n’a pas d’importance! Mais la plupart des aliments dans notre culture sont basés sur le blé, qui est beaucoup plus facile qu’elle apparaît à chaque repas , que vous vous assurez que vous ne faites pas attention. À compter autant sur un seul aliment, il fait beaucoup de sens, même avant d’examiner les raisons pour lesquelles de nombreux athlètes citer pour éviter le blé.
Les gens ont différents degrés de sensibilité au blé. Pour beaucoup de gens, le gluten est très difficile et inefficace à digérer. Pour d’autres, la sensibilité n’est pas aussi grave, au point d’être reconnu comme un problème, mais la farine peut avoir un effet négatif sur votre niveau d’énergie. Les problèmes associés avec le gluten se produire même avec des produits qui sont entièrement de grains entiers, ce n’est pas seulement la farine raffinée (qui est la plupart des athlètes à éviter de toute façon, sauf à certains moments du temps, englobant les ans).
La bonne nouvelle est qu’il existe de nombreuses solutions de rechange pour des repas sains, des produits contenant du blé, en particulier les pâtes, est à la base de l’allée. Une autre option est de prendre les pâtes d’épeautre, mais il ya beaucoup d’autres variétés de riz, de quinoa, et même les pois chiches.
Ne pas couper le blé complètement, mais limitez votre consommation à un repas par jour au lieu de trois, ou quatre, ou juste pour quelques repas par semaine, comme tous les autres aliments.
7. Manger une variété d’aliments
L’idée est de manger un régime qui est presque de la nourriture végétarienne ne pas vous attire, il est possible pour vous de le regarder comme un bouton “supprimer”. Peut-être la votre repas sont centrées sur la viande, et sans elle, le plat semble être vide.
Mais la réalité est différente. Si vous pensez à ce que vous mangez, et pas simplement de la merde sur un régime végétarien, vous finirez par l’ajout d’ un lot d’aliments dans votre régime alimentaire, vous n’êtes pas obligé de sortir de votre routine normale et d’explorer une toute nouvelle gamme de collations saines à la maison et dans les restaurants, il y a des options plus saines de manger à l’extérieur.
Ce qui est excellent pour votre santé. Cela signifie que vous aurez un large éventail de vitamines et de minéraux, plutôt que de recevoir est plus que nécessaire pour certains, mais d’autres, tels que vous pourriez faire si vous manger les mêmes aliments, encore et encore.
8. À l’exception de la vitamine par jour, ne buvez pas vos calories
Si vous avez payé aucune attention à une alimentation saine dans les dernières années, c’est une directive, ce n’est probablement pas nouveau du tout. C’est essentiellement une autre façon de dire: “mangez des aliments entiers”, comme la plupart des autres boissons avec beaucoup de calories, il est traité.
En raison de l’boissons – même des jus de fruits – ils les utilisent relativement peu de place dans votre estomac, il est très facile de prendre trop de calories avant que vous obtenez complet.
Ceci s’applique également aux vitamines; aussi, vous pouvez boire beaucoup plus de fruits quand ils sont dans les vitamines que vous pouvez manger de tout. Mais tant qu’ils sont faits avec des ingrédients sains, car ils sont une excellente façon de commencer la journée avec une variété de fruits et de légumes.
Mais s’il vous plaît, faites ce que vous pouvez pour arrêter de boire de la soude, de même que le régime alimentaire. Qui est, de l’eau avec le sucre, cafeinada ou à l’eau-sucre-faux-peut-être pire – et vous n’avez pas de place dans votre repas sains.
9. Mangez quand vous avez faim, mais assurez-vous que vous realmenteestá faim
Manger est l’une des vraies joies de nos vies, et d’imposer une limite sur la bande est un peu de ça.
Heureusement, si vous mangez des repas sains avec les bons aliments, et de limiter votre consommation d’, il est inutile, à moins que vous avez un sérieux problème de poids. Comme nous l’avons mentionné à plusieurs reprises, et quand vous mangez des aliments qui sont riches en tous les nutriments à l’origine, et ils sont d’une manière proches de l’état naturel pour votre corps à se sentir rassasié, bien sûr. Les récepteurs dans votre estomac dire à votre cerveau que vous avez suffisamment mangé et que vous consommez, plus il sera mal à l’aise à l’usure.
C’est, si vous donnez à votre corps une chance de réaliser que vous êtes plein. Se précipiter à travers votre repas il empêche votre système, et vous permettant de manger trop avant votre estomac est une sensation de plénitude. Alors, prenez votre temps, mâchez votre nourriture, et de prêter attention à comment vous vous sentez.
Les japonais ont une expression hara hachi bu, qui se réfère à la pratique de manger jusqu’à ce que vous sont de 80%. Il fonctionne tout aussi bien, car il y a un décalage entre vous mangent de la nourriture et sentir le volume de votre estomac. Commencer à prêter attention à comment vous vous sentez, et vous pouvez l’utiliser comme un indicateur de quand arrêter de manger, plutôt que d’attendre jusqu’à ce que votre assiette est vide, et l’émission est terminée.
10. Briser ces règles une fois dans un tout
Pour moi, c’est une ligne directrice, il est d’une importance cruciale. Surtout si vous êtes juste de commencer à faire des repas sains, de sorte que l’idée de “je ne peux pas manger que les,” c’est du poison à vos objectifs à long terme.
Vous ne devez pas casser l’un d’eux. Certains – comme manger seulement les aliments d’origine végétale – ils peuvent transporter avec eux dans l’obligation morale de vous, dans ce cas, vous ne voulez probablement pas à le briser.
Mais, pour être plus flexibles dans leur approche à la nourriture est saine et meilleure pour vous que de restreindre le repas de votre vie.
Afin de briser ces règles en temps opportun. Pour certains, c’est-à-dire, d’avoir un jour à déchets,” une fois par semaine où vous pouvez manger littéralement tout ce que vous voulez, et d’être très strict sur les autres jours. Si cette astuce ne fonctionne pas pour vous, trouver une alternative pour permettre à l’inattendu.
La meilleure chose de toutes, pour essayer d’atteindre un point où vous n’avez pas de plan de manger lorsque la situation se présente, et en sachant que votre façon de manger des repas sains, est si profondément enracinée que vous ne courez pas le risque de “descendre les pistes en raison d’une seule transgression.
N’oubliez pas de… get over it!
Que signifie, dans le moyen le plus simple est de faire cuire vos propres repas sains avec des ingrédients sains. Il faut plus de planification, plus de temps et probablement plus d’argent que les autres. Mais avec de la pratique, il devient plus facile, et bientôt une habitude se forme, et cette façon de manger sera une seconde nature.
Très probablement, ce qui signifie plus de temps et d’argent sur le chemin, sous la forme d’une vie longue, plus saine et moins de comptes de médicaments d’ordonnance. Il n’y a pas de meilleur moment que maintenant pour commencer à manger sainement. Une fois que vous commencez, vous allez dire, car il n’a pas commencé plus tôt.
Quelles sont les principales difficultés que vous avez à manger sain dans votre journée-à-jour? S’il vous plaît commentaire ci-dessous!
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Cet article a été publié pour la première fois dans Top 10 Des Conseils Pour Manger Des Repas Sains
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matthias-songbook · 5 years ago
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BirdPen, politiquement rock
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Le duo formé par Dave Pen (chanteur d’Archive) et Mike Bird sortait le mois dernier There’s Something Wrong With Everything, un disque ténu laissant filtrer les derniers rayons de soleil derrière l’ombre du Brexit. Engagés mais jamais désespérés, les deux musiciens se sont confiés à Rolling Stone en marge de leur tournée, qui les fait notamment passer par le Point Éphémère à Paris le 24 novembre 2018
Votre nouvel album s’appelle There’s Something Wrong With Everything. C’est un peu ce qui se passe dans le monde en ce moment, selon vous ?
Dave : Je crois bien, oui. Partout où on regarde, il y a un truc qui cloche. Un truc qui va te sembler parfait peut être interprété de manière totalement différente par les gens, par leurs opinions. C’est aussi une réflexion très générale de ce qu’on a fait avec BirdPen notamment, il y a toujours eu un truc qui clochait, surtout quand on en parlait avec les gens. On fait un album comme ci, une chanson comme ça...
Mike : “Ce n’est pas le bon moment !”
Dave : Oui voilà, ce n’était jamais le bon moment. Tu peux sortir le meilleur album au monde, certains auront toujours un truc à dire.
Vous sortez l’album, et quelques temps plus tard, vous vous dites que vous auriez pu changer ceci ou cela ?
D : Pas vraiment nous, non. Mais certaines personnes vont nous dire “Tiens, c’est marrant que vous ayez fait comme ça...” Même pour celui-ci, on a déjà entendu “Ouais… presque, les gars”.
M : On n’a jamais regretté de ne pas avoir fait les choses correctement sur nos précédents disques. Ce sont des témoins d’une époque, d’une façon de faire.
D : C’est pour ça : “il y a toujours un truc qui cloche”.
On peut dire que c’est votre premier album depuis le Brexit-
M : Pas encore !
Disons depuis le vote. The False Foundation d’Archive sortait quelques mois après, mais j’imagine qu’il était fini bien avant… Les résultats ont-ils influencé ce nouveau disque ?
D : C’est une bonne question. Quand on a sorti O’Mighty Vision, l’album précédent, c’était comme s’il prévoyait le Brexit, quelque part. Quand c’est arrivé, nous étions déjà dans cet état d’esprit…
M : Politiquement, en tout cas.
D : Oui. Du coup, cet album (O’Mighty Vision, ndlr) est plus sur le Brexit que le dernier.
M : Il y avait ce gouvernement qui était en train de prendre le pouvoir, suite à la démission de Cameron après les résultats. C’est effectivement là qu’on a commencé à écrire.
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Vous avez senti que quelque chose arrivait.
D : Tout-à-fait. Ce dernier album, c’est plutôt le calme après la tempête. Le morceau-titre évoque plutôt la victoire de Trump, et cette photo totalement ridicule de lui sur l’escalator... On aurait dit un film d’horreur. Son investiture, c’était une dystopie, de la pure science-fiction. C’était irréel. Tout semblait si faux, si étrange, ça a réellement contribué à cet album. Les gens disaient que ça allait être la fin du monde – ce qui était un peu exagéré. On a essayé de capter ce climat de peur, toutes ces petites choses qui ont fini par terroriser les gens qui ne voulaient pas de tout ça. Ce “Brexshit” nous a fait frôler l’hystérie collective. C’est ce qu’on a voulu combattre.
M : Ce qui s’est passé aussi, c’est que tout le monde se répétait “Ça n’arrivera jamais, ça n’arrivera jamais”. Il se trouve que j’étais à Paris le lendemain des résultats, je me suis réveillé, j’ai regardé ce qui s’était passé, et au final on a eu la même chose qu’avec Trump. À force de se répéter que ça n’allait jamais arriver, eh bien c’est arrivé.
D : Trump et le Brexit, ce sont les exemples parfaits qui démontrent que ce n’est pas forcément parce que tout le monde dit que ça n’arrivera pas, que c’est le cas… Il y a Le Pen chez vous, mais finalement, vous vous êtes dits “non, pas elle” ! (rires)
C’est vrai, mais sa défaite a été moins importante que celle de son père en 2002. Au final, on constate que même en France, ces choses-là peuvent arriver...
M : C’est en train de se produire partout ! Il y a une vague d’extrême-droite nationaliste en Autriche, en Suède en ce moment (l’interview a été réalisée début octobre, un mois après les dernières élections législatives suédoises en date, ndlr)... on a également l’UKIP au Royaume-Uni…
D : Mais c’est justement l’UKIP qui a emmené au Brexit, alors qu’ils existent à peine – c’est ça le plus dingue. Ils nous ont fait faire un choix crucial pour le pays, alors qu’on les voit très peu.
De toute façon, le Brexit ne sera effectif que l’année prochaine...
M : Ce qui se passe, c’est que les partis en discutent entre eux en ce moment, et c’est le bordel. Theresa May n’a aucun soutien, et ces négociations pour le Brexit ne mènent nulle part... et je pense très sincèrement qu’elles ne devraient même pas se poursuivre en l’état. Je crois vraiment qu’il faudrait un second référendum, car c’est une blague à laquelle nous assistons.
D : Oui, c’est franchement gênant...
Je trouve que la musique de BirdPen est plus lumineuse, plus légère peut-être que celle d’Archive. C’est une volonté propre, ou c’est quelque chose qui vient naturellement ?
D : Mike et moi avons commencé BirdPen avant que je ne me lance avec Archive. On s’est connus via notre management il y a plusieurs années de cela. Et je crois que ce que nous faisons avec Mike a toujours été très… spontané, dans notre manière de travailler. On n’a jamais vraiment eu de méthodes de travail : en gros, on se retrouve, on se met d’accord sur une idée, et après trois, quatre, peut-être cinq heures sur une même journée, on a une chanson… et là, on sait qu’on va la garder, qu’on va la jouer.
M : C’est comme ça pour tous nos titres en fait (rires).
D : On distingue rapidement ce qu’on ne veut pas. Si on se dit “Merde, ça le fait pas”, on met tout à la poubelle et on reprend de zéro – même les éléments qu’on aurait pu garder. Il s’agit avant tout d’instinct, de la façon dont ça stimule notre imagination… On a toujours marché comme ça. Pour Archive, le processus d’écriture est très différent, les morceaux viennent au bout de plusieurs semaines, plusieurs mois – certains arrivent plus rapidement, mais c’est globalement beaucoup plus lourd, beaucoup plus lent. En ce qui concerne le son, on s’est toujours appuyés sur les guitares. C’est ce qui nous stimule le plus, c’est un vrai défi. Bien sûr, il y a des éléments électroniques qui s’ajoutent, mais c’est toujours resté très organique. En général ça commence par deux sessions d’une dizaine de jours chacune : la première sert à écrire l’album, la deuxième à la production de l’ensemble, aux réglages, etc.
On a essayé de capter ce climat de peur, toutes ces petites choses qui ont fini par terroriser les gens qui ne voulaient pas de tout ça
Au choix des chansons aussi ?
D : Oui oui ! On écrit les morceaux pendant l’enregistrement.
M : On fait tout ça en deux semaines, isolés dans la forêt. Ça fait du bien, on est au calme.
D : Il y a quelque chose d’attirant dans le fait d’écrire et d’enregistrer simultanément. On n’a jamais cherché à répéter dans un studio, ou même à jammer… On s’est toujours servis de la technologie, particulièrement grâce aux compétences d’ingénieur de Mike. “J’ai une idée, lance la machine et on verra ce qu’il en sort !” Et avant même que tu t’en rendes compte, tu as ton morceau. On aime bien cette façon de travailler. Ça ajoute une belle couleur, et ça fonctionne, tout simplement !
Quand vous écrivez pour BirdPen, ça se passe entre vous deux, dans ce studio dans la forêt ?
M : Pas nécessairement là-bas, mais c’est là qu’on a fait nos deux derniers albums, oui. On se retrouve, on y est bien. Et ça se fait vite !
D : On a toujours marché comme ça. On a vécu ensemble, dans la chambre de Mike chez sa mère, il y a des années. Tout nous semblait si facile, on a passé quatre ans à se défoncer et à écrire plein de chansons, quelque chose comme 80 ! C’était comme cinq versions différentes de notre premier album. L’une d’entre elle a même failli sortir, mais on a finalement laissé tomber...
Les premiers extraits que j’ai pu entendre m’ont fait penser à Foals ou Arcade Fire. Dites-nous en un peu plus sur vos influences...
M : C’est un disque plus sexy que le précédent. Avec plus de guitares, clairement…
D : Clairement plus que sur l’album d’avant, pour sûr.
M : Mais on n’a jamais cherché à sonner comme quelqu’un, ou quelque chose d’existant.
D : Mais ce sont des comparaisons flatteuses ! J’ai adoré le deuxième album de Foals, Total Life Forever, c’est bien ça ? Je pense sincèrement que “Spanish Sahara” est une des meilleures chansons de ses dix dernières années. Et cette construction, cette dynamique, c’est ce qu’on a toujours essayé de faire – cette montée, puis cette “explosion”. J’aime énormément les deux premiers disques d’Arcade Fire aussi, même si je ne suis plus aussi fan aujourd’hui. Ça a pas mal changé. Mais effectivement, cette nouvelle dynamique nous a poussés à utiliser plus de guitares sur cet album. On jouait surtout du clavier et du synthé sur O’ Mighty Vision, et l’album d’avant avait été écrit à la guitare. Je trouvais ça naturel d’y revenir… On n’est pas ce genre de groupes qui écoutent un album et se disent “Partons là-dessus”. On crée une distance avec la musique, il y a un vrai mouvement dans ce qu’on fait.
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M : Quand on est en studio, on n’est incapables d’écouter autre chose que ce qu’on fait. On n’écoute que ça, en boucle. Impossible de faire autre chose.
D : C’est un confort qu’on s’impose. Mais je pense vraiment que quand tu crois en ce que tu fais, quand tu es concentré et dédié, tu fais abstraction de tout le reste – ça t’évite de te faire distraire par autre chose. Cela étant dit, ces deux groupes ont évidemment une part d’influence dans ce que nous faisons, de part les titres qu’ils ont écrit et qu’on aime. Je pense également à Interpol : on les a vus lors de leur première tournée, c’était il y a un petit moment maintenant – l’impact qu’ils ont eu, avec d’autres groupes comme The Flaming Lips qui ont ramené un vrai vent de fraîcheur… C’était avant qu’on ne monte BirdPen, et pendant tout ce temps, on s’est chargés de toute cette musique, et quand on a fini par faire la nôtre, c’était vraiment génial de faire le lien, même inconsciemment, entre ce que nous avions écouté, et ce qu’on finissait par produire spontanément. Donc oui, bien sûr, plein de groupes nous ont influencés, et certains continuent de le faire d’ailleurs…
M : Spiritualized a encore sorti un superbe album.
D : Absolument. Il y a du très bon partout !
S’il devait y avoir un dénominateur commun entre BirdPen et Archive, ce serait l’aspect politique. Le morceau “This Is Your Life” par exemple, j’ai cru comprendre en l’écoutant que c’était une description très cynique de notre mode de vie. Est-ce que vous pensez que la musique peut changer le monde ?
D : Je ne veux pas paraître pessimiste, mais je crois que la musique peut changer les gens et leurs mondes à eux – mais pas le monde lui-même, malheureusement. La musique est une forme d’expression, et je crois que le fait de pouvoir l’exprimer, c’est une des plus belles choses au monde. Si tu as un message, et que tu parviens à le transmettre à d’autres personnes, c’est super. Quand je vois que Sleaford Mods, qui a un message politique très fort en Angleterre, joue à guichets fermés en France et en Allemagne, je trouve ça génial, et j’espère que leur message trouve un écho auprès de ces publics, et que ce n’est pas juste une mode passagère. Mais “changer le monde”, c’est assez vaste : s’il s’agit de faire changer d’avis les gens, d’avoir une influence, ça peut peut-être contribuer à changer le monde, lentement. Mais je ne pense vraiment pas qu’une chanson peut débouler, et que tout le monde se dise “Aaahh !! Mon Dieu, ça y est !”
M : La musique peut signifier tellement de choses pour les gens, à l’échelle individuelle. Pas forcément un morceau en particulier, mais la musique en général.
D : Ma plus grande crainte, c’est de vivre dans un monde qui m’interdirait de m’exprimer. S’il y avait une règle qui empêchait une quelconque forme d’expression de perdurer, ce serait vraiment la chose la plus effrayante à mes yeux. Si tu es libre, et capable de faire ce que tu veux : “power to the people”, changeons le monde si nous le pouvons. Si on arrive déjà à avoir un impact sur la vie des gens, de manière positive, c’est un bon début.
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Dernière question : vous allez fêter les 25 ans d’Archive en mai 2019, avec pas mal de dates chez nous. Vous avez une relation particulière avec la France et votre public d’ici ?
D : La première fois qu’on est venus jouer en France – pour ma part j’étais déjà venu avec Archive, qui connaissait déjà un joli succès – il y a dû y avoir une connexion en effet, ce qui m’a permis d’emmener le public vers BirdPen, vers Mike, moi et notre projet. On a toujours été très bien reçus… La toute première fois qu’on a joué sur scène, c’était aux Pays-Bas – mais notre premier vrai concert, c’était en France !
M : Au Triptyque, à Paris.
D : Je me rappelle : on a joué, et le son était très fort ! Du coup c’est toujours spécial de venir jouer ici. On adore venir : les salles sont belles, la nourriture est excellente, on s’occupe très bien de nous.
M : Vous avez pas mal de salles soutenues par l’État, il y a un vrai budget pour la culture qui vous permet d’avoir ces groupes et ces lieux. Ce n’est pas la même chose en Angleterre… C’est toujours agréable de venir, et de constater qu’il y a un vrai soutien pour la musique en France.
C’est marrant, au vu de la culture musicale de chez vous, j’aurais dit qu’elle était plus soutenu que ça…
M : Ce n’est pas tout-à-fait la même chose : là-bas on te donne 50 balles, et puis bonne chance ! Les salles sont horribles, rien ne fonctionne, c’est un vrai bordel.
D : Malheureusement, de plus en plus de salles ferment en Angleterre, en particulier les plus petites. C’est assez frustrant, surtout quand tu vois tout l’argent que le gouvernement met dans des conneries comme le Brexit, et qu’à côté de ça ils sont incapables de maintenir un lieu de vie pour que les jeunes puissent venir s’exprimer, construire quelque chose… Venir en France est un vrai privilège. Nos musiciens sont très contents d’être là aussi, ils adorent rencontrer de nouvelles personnes, se frotter à de nouvelles cultures. On s’est battus pour en être là, c’est une vraie récompense.
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utopiedujour · 8 years ago
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Merde au travail, par James Livingstone
Ouvert aux commentaires. Merci à Ronald Grandpey pour sa traduction !
Merde au travail © Aeon.co
Les économistes croient au plein emploi. Les Américains considèrent que le travail forge le caractère. Et si, malgré tout, les boulots, ça avait cessé de marcher ?
James Livingstone enseigne l’Histoire à l’université de Rutgers, New Jersey. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont le plus récent, No More Work: Why Full Employment is a Bad Idea (2016) [La fin du travail : Pourquoi le plein emploi est une mauvaise idée]. Il vit à New York.
Comment transformer le travail ?
Le travail représente tout pour nous autres Américains. Cela fait des siècles — depuis, disons, 1650 — que nous croyons dur comme fer que le travail forge le caractère (ponctualité, esprit d’initiative, honnêteté, auto-discipline, et ainsi de suite). Que nous voyons dans le marché de l’emploi, où nous recherchons du travail, une source suffisamment fiable d’opportunités et de revenus. Et que nous sommes convaincus qu’un boulot, même pourri, procure du sens, un but à notre vies, et qu’il structure notre quotidien — qu’en tout cas il nous tirera du lit, paiera les factures, nous fera nous sentir responsables et nous évitera de passer toute la journée devant la télé.
Mais ces credos ne fonctionnent plus. En fait, ils sont même devenues ridicules, parce qu’il n’y a plus assez de travail pour nous occuper, et que ce qu’il en reste ne nous permettra pas de payer les factures — à mois bien sûr que vous n’ayez dégoté un job de trafiquant de drogue ou de banquier à Wall Street, autant dire de criminel, dans un cas comme dans l’autre.
Chacun, de nos jours, qu’il soit de gauche ou de droite — de l’économiste Dean Baker au sociologue Arthur C. Brooks, de Bernie Sanders à Donald Trump — se propose de résoudre ce dysfonctionnement du marché du travail par le « plein emploi », comme s’il allait de soi qu’avoir un boulot était une bonne chose, peu importe qu’il soit dangereux, éreintant ou dégradant. Mais le « plein emploi » ne restaurera en rien notre foi dans le travail, ni dans le respect des règles, ni dans quelque autre vertu. Le taux de chômage aux États-Unis est déjà inférieur à 6%, tout près de ce que les économistes appellent le « plein emploi », mais les écarts de salaires n’ont pas varié d’un poil. Les boulots de merde pour tout le monde ne résoudront pas les problèmes sociaux face auxquels nous nous trouvons désormais.
Ne me croyez pas sur parole, observez simplement les chiffres. Un quart des adultes américains réellement actifs touche d’ores et déjà un salaire inférieur au seuil minimum de pauvreté — et par voie de conséquence, un cinquième des enfants américains vit dans la misère. Presque la moitié des adultes actifs de ce pays a droit aux coupons alimentaires (la plupart de ceux qui y sont éligibles n’y recourent pas). Le marché du travail s’est effondré, comme la plupart des autres.
Les métiers disparus avec la Grande Récession ne réapparaissent tout simplement pas, quoi que dise le taux de chômage — la création nette d’emplois depuis 2000 est nulle — et si par le plus grand des hasards ils reviennent d’entre les morts, il s’agit de zombies, des boulots accessoires à mi-temps ou payés le minimum, où les patrons ne cessent de décaler vos horaires d’une semaine à l’autre : bienvenue chez Wal-Mart, là où les coupons alimentaires sont une bénédiction.
Et ne venez pas me dire qu’augmenter le salaire minimum à 15 dollars de l’heure résoudra le problème. Personne ne met en doute la portée morale d’une telle mesure. Mais à ce train-là, vous ne dépasserez le seuil de pauvreté qu’après 29 heures de travail hebdomadaires. Le salaire minimum national actuel est de 7,25 dollars. En travaillant 40 heures par semaine, il faudrait gagner 10 dollars de l’heure pour atteindre le seuil officiel de pauvreté. Quel est exactement l’intérêt d’empocher un chèque qui ne permet même pas de vivre décemment, à part pour faire la preuve que vous êtes dur à la tâche ?
Mais attendez, notre dilemme actuel ne serait-il pas qu’une simple phase dans un cycle économique plus vaste ? Et le marché du travail de demain, alors ? Les prophètes de l’Apocalyse, ces maudits Malthusiens, n’ont-ils pas toujours été contredits par la hausse de la productivité, les nouveaux filons de l’entreprenariat, les nouvelles opportunités économiques ? Si — jusqu’à aujourd’hui. Les tendances mesurables de ces cinquante dernières années, et les prévisions plausibles sur les cinquante à venir, reposent sur des données trop empiriques pour être ignorées comme un simple baratin idéologique, ou de la science de bazar. Exactement comme les données climatiques, vous pouvez les nier si vous voulez, mais vous passerez pour un abruti.
Par exemple, les économistes d’Oxford qui étudient les courbes de l’emploi nous expliquent que presque la moitié des métiers actuels, y compris ceux incluant des « tâches cognitives non routinières » — oui vous savez, la réflexion — risquent de disparaître pour cause de numérisation d’ici les vingt prochaines années. Ils parviennent aux mêmes conclusions que celles de deux économistes du MIT, dans leur livre Race Against Machine [La course contre la machine] (2011). Et au même moment, les conférenciers de TED commencent à parler d’ « excès d’humains » comme conséquence du même processus — la production robotisée. Le tout récent Rise of the robots [Le soulèvement des robots], qui cite ces mêmes sources, est un ouvrage de sciences sociales, pas de science-fiction.
La Grande Récession contemporaine — ne vous leurrez pas, elle n’est pas terminée — est donc véritablement une crise morale, autant qu’une catastrophe économique. Vous pourriez même y voir une crise spirituelle, parce qu’elle nous oblige à nous demander quelle autre élaboration [conceptuelle ?] que le travail pourrait bien nous constituer en tant qu’individus — et si la construction individuelle est un but légitime en soi. Et c’est la raison pour laquelle cette crise est aussi une aubaine intellectuelle : elle nous oblige à imaginer un monde où notre métier ne forge plus notre caractère, ne détermine plus nos revenus et ne régit plus notre vie quotidienne.
Qu’est-ce qui vous pousserait à travailler si vous n’en tiriez plus de revenu ?
En résumé, cela nous conduit à dire : ça suffit, basta. Merde au travail.
Cette crise nous amène nécessairement à la question suivante : et qu’y a-t-il après le travail ? Que feriez-vous si votre métier n’était plus cette activité contrainte qui structure la partie éveillée de votre vie — et l’injonction sociale qui vous traîne de votre lit jusqu’à l’usine, au bureau, au magasin, au hangar, au restaurant, quel que soit votre domaine d’activité, peu importe à quel point vous le détestez, et qui vous fait y retourner ? Que feriez-vous si vous n’étiez pas obligé de travailler pour vivre ?
Et à quoi ressembleraient la société, et la civilisation, si nous n’étions pas obligés de « gagner » notre pain quotidien — si les loisirs n’étaient pas un choix, mais la base même de notre existence ? Passerions-nous notre temps au Starbucks, devant nos écrans d’ordinateurs portables ? Ou bien ferions-nous cours bénévolement aux enfants des régions moins développées, comme le Mississippi ? Fumerions-nous de l’herbe toute la journée devant la télé-réalité ?
Je ne suis pas juste en train de divaguer. Il s’agit désormais de questions concrètes, découlant du fait que nous sommes à court d’emplois. Le temps est donc venu de se poser des questions encore plus concrètes. De quoi est-ce que vous vivriez sans le moindre emploi — est-il possible de toucher un revenu sans travailler pour cela ? Est-ce possible pour commencer, et, c’est là que le bât blesse, est-ce éthique ? Si vous avez été éduqué avec la conviction que le travail est la valeur-étalon de la société — comme c’est le cas pour la plupart d’entre nous — verriez-vous comme de la triche le fait de gagner votre vie sans rien faire ?
Nous disposons déjà de réponses provisoires car nous sommes tous sur la paille, ou peu s’en faut. La part des revenus des ménages dont la hausse est la plus rapide depuis 1959 est celle des « virements bancaires » de l’État. À l’aube du XXIe siècle, 20% de la totalité des revenus des ménages provenait de cette source — de ce que l’on appelle également l’assistance sociale ou « les allocations ». Sans ce complément de revenus, la moitié des adultes actifs serait sous le seuil de pauvreté, et la plupart des Américains actifs aurait accès aux coupons alimentaires.
Mais ces « virements bancaires » et ces allocations sont-ils viables, d’un point de vue économique ou même moral ? Les perpétuer et les généraliser revient-il à subventionner la paresse, ou bien contribuons-nous aux premières bases d’une réflexion sur une vie plus heureuse ?
Les virements bancaires et les « allocations », pour ne rien dire des bonus de Wall Street (à propos d’être payé à ne rien faire) nous ont appris à bien différencier la perception des revenus de la production de biens, mais le constat désormais flagrant de la fin du travail nous permet aujourd’hui de reconsidérer cet enseignement. Peu importe la répartition du budget fédéral, nous pouvons réellement nous permettre de veiller sur notre voisin. La question n’est pas de savoir si nous choisissons de le faire, mais comment nous nous y prenons.
Je sais ce que vous pensez — nous ne pouvons pas nous le permettre! Mais si, nous le pouvons bel et bien, et très facilement encore. Il suffit d’augmenter le plafond de contribution à la Sécurité Sociale, qui s’élève actuellement à 127 200 dollars, et d’augmenter l’impôt sur les sociétés, en somme l’inverse de la Révolution Reagan. Ces deux mesures comblent à elles seules un déficit fiscal artificiel, et créent un surplus de richesse là où nous pouvons mesurer un déficit moral.
Bien entendu, vous allez rétorquer — en chœur avec tous les économistes, de Dean Baker à Greg Mankiw, de la Gauche comme à la Droite — qu’augmenter l’impôt sur les sociétés va décourager les investisseurs et donc freiner la création d’emplois. Ou que cela fera fuir les grandes firmes à l’étranger, là où le régime fiscal est plus avantageux.
Mais en réalité, une hausse des prélèvements ne peut pas entraîner ces effets-là.
Revenons en arrière. Il y a déjà un moment que les grandes entreprises sont « multinationales ». Dans les années 1970 et 80, avant que les coupes fiscales de Ronald Reagan ne prennent effet, environ 60% des importations manufacturées étaient produites dans des paradis fiscaux, à l’étranger, par des sociétés américaines. Ce pourcentage a augmenté depuis, mais de très peu.
Le problème ne vient pas des ouvriers chinois — mais bien de l’idiotie aveugle et désincarnée de la comptabilité des entreprises. C’est pourquoi la décision de Citizens United en 2010 d’appliquer la législation sur la liberté d’expression aux dépenses de campagnes électorales est à hurler de rire. L’argent n’équivaudra jamais à des discours, pas plus que le bruit. La Cour Suprême a produit de toute pièce une créature, un nouveau type de personne [juridique ?] sur les vestiges du droit commun, et a rendu le monde réel encore plus effrayant que son reflet de cinéma — qu’il s’agisse de Frankenstein, Blade Runner, ou plus récemment Transformers.
Mais voici le point fondamental. La plupart des créations de postes ne sont pas le fruit d’investissements des entreprises privées, et augmenter l’impôt sur les entreprises n’aura donc aucun impact sur l’emploi. Oui, vous m’avez bien lu. Depuis les années 1920, la croissance économique a perduré même lorsque l’investissement privé net s’est fortement réduit. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que les profits n’ont pas d’autre but que d’annoncer à vos actionnaires (et aux spécialistes des offres achats hostiles) que votre société est florissante, et une affaire du tonnerre. Vous n’avez pas besoin de faire des bénéfices pour « réinvestir », pour embaucher de nouveaux employés ou augmenter votre productivité, comme l’ont amplement démontré l’histoire récente d’Apple et de la plupart des autres grandes entreprises.
Je sais que forger mon caractère par le travail est une aberration, car le crime paie. Je pourrais tout aussi bien me reconvertir en truand
Les choix d’investissement des PDG ont donc un effet tout-à-fait marginal sur l’emploi. Taxer les bénéfices des grandes entreprises pour financer un État-providence qui nous permette d’aimer nos voisins et de veiller sur eux n’est donc pas un problème économique. C’est tout-à-fait autre chose — un choix idéologique, une question de morale.
Si nous plaçons toute notre confiance dans le dur labeur, c’est parce que nous cherchons à nous épanouir ; mais nous espérons également, ou escomptons, que le marché distribuera les revenus de manière juste et rationnelle. Or voilà le hic : l’un ne va pas sans l’autre. On ne se réalise dans le travail que s’il existe un lien logique et équilibré entre l’effort accompli, les compétences requises et leur rétribution commune. Si j’estime que votre salaire est hors de proportion une fois comparé à la valeur véritable et durable de ce que vous produisez, dont le reste d’entre nous puisse profiter et faire usage (et par « durable » je n’entends pas seulement les objets matériels), je vais me mettre à douter que le dur labeur forge réellement le caractère.
Si je découvre, par exemple, que vous gagnez des millions en blanchissant l’argent des cartels de la drogue (HSBC), en exerçant des pressions sur les gestionnaires de fonds communs (AIG, Bear Stearns, Morgan Stanley, Citibank), en exploitant les petits emprunteurs (Bank of America) ou en achetant les votes du Congrès (tous les noms pré-cités) — en d’autres mots, la routine de Wall Street — alors que j’arrive à peine moi-même à joindre les deux bouts avec mon boulot à plein temps, je vais vite en déduire que ma contribution au marché du travail ne rime pas à grand-chose. Je réalise que forger mon caractère par le travail est une absurdité, tout simplement parce que le crime paie. Je pourrais aussi bien me reconvertir en un truand de votre espèce.
C’est la raison pour laquelle une crise économique telle que la Grande Récession est aussi un problème moral, une impasse spirituelle — et une aubaine intellectuelle. Nous nous avons tellement misé sur la valeur sociale, culturelle et éthique du travail, que lorsque le marché fait défaut, comme c’est le cas de manière flagrante, nous nous trouvons incapables d’en expliquer la cause, voire d’attribuer de nouvelles valeurs au travail et aux marchés eux-mêmes.
Et par « nous » j’entends vraiment nous tous, de Gauche à Droite, pour la bonne et simple raison que tout le monde veut mettre les Américains au travail d’une manière ou d’une autre — le « plein emploi » étant tout autant l’objectif des dirigeants politiques de Droite que des économistes de Gauche. Ce qui les différencie tient aux moyens d’y parvenir, pas au but lui-même, et ce but lui-même repose sur des constantes telles que l’épanouissement personnel.
Ce qui revient à gâcher la moitié des fruits du travail, alors même que celui-ci disparaît. Pérenniser le « plein emploi » fait consensus au sein des deux principaux partis au moment précis où cet objectif est devenu à la fois irréalisable et vain. Comme si on avait cherché à pérenniser l’esclavage dans les années 1850, ou la ségrégation dans les années 1950.
Pourquoi cela ?
Parce que le travail représente tout pour nous autres, résidents des sociétés marchandes modernes — peu importe qu’il produise encore de solides caractères et garantisse des revenus de manière rationnelle, quoique sans aucun rapport avec le besoin réel de subsistance. C’est tout simplement le moyen pour la plupart d’entre nous d’envisager une vie décente, depuis que Platon a établi le lien entre l’artisanat et la condition d’existence des idées en soi. C’est le moyen que nous avons trouvé pour défier la mort, en fabriquant et en réparant les choses durables, les choses importantes dont nous savons qu’elles nous survivront parce qu’elles nous apprennent, pendant que nous les fabriquons et que nous les réparons, que le monde qui nous entoure — le monde qui nous précède et nous succède — possède ses principes de réalité propres.
Réfléchissez à la portée de cette seule idée. Le travail a toujours été un moyen de marquer les différences entre hommes et femmes, en associant par exemple la notion de paternité et celle de « soutien de famille », puis, plus récemment, en les dissociant de nouveau. Depuis le XVIIe siècle, la virilité et la féminité sont définies — sans forcément tout-à-fait y parvenir — par leurs places respectives dans une économie morale, avec d’un côté des travailleurs rétribués en salaires pour leur production de valeur grâce à leur métier, et de l’autre des travailleuses rétribuées en clopinettes pour leur propre production et leur soutien à la famille. Bien entendu, ces définition se renouvellent de nos jours, en même temps que mute la notion de « famille », et que le marché du travail subit lui-même de profondes mutations — l’arrivée des femmes n’en est qu’un exemple — et qu’émergent de nouveaux rapports à la sexualité.
Lorsque le travail disparaît, les frontières entre les genres produites par le marché du travail se brouillent. À mesure que l’utilité sociale du travail diminue, ce que l’on appelait auparavant travail de femme — l’éducation, la santé, les services — devient l’industrie de base, et non plus un secteur « tertiaire » de l’économie mesurable. L’activité d’aimer, de prendre soin de l’autre et d’apprendre à être les gardiens de nos frères — le travail socialement utile — n’est alors plus un luxe accessoire mais devient bel et bien fondamental, et plus uniquement au sein de la famille où l’affection est présente d’ordinaire. Non, je veux bien dire partout, dans le monde entier.
Le travail est également la manière dont les États-Unis produisent du « capitalisme racial », ainsi que l’appellent désormais les historiens, et ce à travers l’esclavage, le travail des détenus, le métayage, puis les marchés ségrégués du travail — en d’autres mots, un « système de libre entreprise » construit sur le dos des Noirs surpexploités, un édifice économique motivé, saturé et conditionné par des mobiles racistes. Il n’y a jamais eu de marché libre du travail aux États-Unis. Comme tous les autres marchés, celui-ci a toujours été précisément circonscrit par la discrimination légale et systématique du peuple Noir. On pourrait même aller jusqu’à dire que ce marché particulier a bel et bien produit les stéréotypes de paresse afro-américaine toujours en vogue, en excluant les travailleurs Noirs de l’emploi rémunéré, et en les confinant dans le ghetto des journées de travail de huit heures.
Et pourtant, et pourtant. Bien que le travail ait souvent entraîné l’asservissement, la soumission et la subordination (voir plus haut), il est aussi le lieu où beaucoup d’entre nous, probablement la plupart, avons toujours exprimé le désir humain très profond de choisir librement nos propres contraintes et obligations, de conquérir notre autonomie. Nous nous définissons depuis des siècles en fonction de ce que nous faisons, de ce que nous produisons.
Mais nous devons désormais être bien conscients que cette définition de nous-mêmes implique le principe de productivité — de chacun selon ses moyens, à chacun selon sa production de valeur par le travail — et nous enchaîne à cette idée absurde que nous n’avons pas d’autre valeur que reconnue par le marché, en tant que prix. Et nous devons désormais aussi garder à l’esprit que ce principe entraîne une course à la croissance et à son fidèle corollaire, la dégradation de l’environnement.
Quelle forme la nature humaine prendrait-elle si les loisirs, aujourd’hui privilège aristocratique, devenait un droit universel acquis à la naissance ?
Jusqu’à présent, le concept de productivité a toujours fonctionné comme le principe de réalité rendant plausible le Rêve Américain. « Travaille dur, respecte les règles, va de l’avant », ou encore « Tu obtiendras ce pour quoi tu payes [tu en auras pour ton argent], trace ta propre voie, tu seras justement récompensé pour tes efforts » — autant de sermons et d’injonctions qui autrefois faisaient sens. Et qui ne semblaient absolument pas trompeurs. Ils le sont pourtant bel et bien devenus.
Adhérer au concept de productivité a pour conséquence de mettre en danger la santé publique, ainsi que la planète (ce qui de fait revient au même). En nous engageant sur la voie de l’impossible, nous prenons aussi celle de la folie. C’est ce que le prix Nobel d’économie Angus Deaton a voulu dire en déclarant que les taux de mortalité anormaux au sein de la population blanche du Sud des États-Unis s’expliquaient par le fait que les gens « avaient perdu prise sur le récit de leurs propres vies » — qu’ils avaient perdu foi dans le Rêve Américain. Pour tous ces gens, l’éthique professionnelle est une condamnation à mort, parce qu’elle est insoutenable à leurs yeux.
Le processus en cours de la fin du travail soulève des questions absolument fondamentales sur ce que signifie le fait d’être humain. Pour commencer, quels buts pourrions-nous bien donner à notre existence si le travail — la nécessité économique — ne consumait pas l’essentiel de notre vie éveillée et de notre énergie créatrice ? Quelles perspectives évidentes, quoiqu’encore inconnues, émergeraient alors ? Quelles transformations la nature humaine connaîtrait-elle si le privilège aristocratique des loisirs devenait bel et bien un droit universel des êtres humains, acquis dès la naissance ?
Sigmund Freud insistait sur le fait que l’amour et le travail étaient les conditions essentielles à la bonne santé d’un être humain. Il avait bien sûr raison. Mais l’amour peut-il survivre à la fin du travail, et devenir le partenaire consentant d’une vie heureuse ? Sommes-nous prêts à accepter de voir les gens vivre sans effort, et continuer à les considérer comme nos frères et sœurs — comme les membres d’une communauté chérie ? Pouvez-vous vous imaginer, venant de faire connaissance avec une personne séduisante au cours d’une fête, ou bien en ligne, à la recherche de quelqu’un, de n’importe qui, et ne pas lui poser la question : « Et sinon, qu’est-ce que vous faites dans la vie ? »
Nous ne connaîtrons pas la réponse tant que nous d’admettrons pas que le travail a tout représenté à nos yeux jusqu’à présent — et qu’il ne pourra désormais plus jamais en être ainsi.
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brevesdenatlyn · 8 years ago
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DANGEREUSE INNOCENCE
Tome : 2.
Nombre de chapitres: 5 / 15.
Pairings: Nick Jonas & Katlyn Itachi.
Synopsis: "Pourtant, il était conscient que tout cela était lié à Katlyn. Tout ce qui arrivait à l'un arrivait à l'autre comme un effet miroir. Cela devenait dangereux, d'autant que personne ne savait ce dont était capable Katlyn maintenant qu'elle était possédée par ce psychopathe de vampire prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait."
CHAPITRE 5: PIEGE
Nicholas se redressa, encore un peu étourdi par ce qui venait de se passer. Il posa une main sur son épaule où les griffures avaient subitement disparu, de même que la douleur qu'elles lui procuraient. Il s'aperçut qu'il haletait. Il avait vu beaucoup de choses depuis qu'il était loup mais les évènements de ces dernières heures étaient vraiment les plus bizarres qu'il ait vécus. Pourtant, il était conscient que tout cela était lié à Katlyn. Tout ce qui arrivait à l'un arrivait à l'autre comme un effet miroir. Cela devenait dangereux, d'autant que personne ne savait ce dont était capable Katlyn maintenant qu'elle était possédée par ce psychopathe de vampire prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait. Nicholas avait senti l'esprit de Katlyn l'implorer de « lui donner la force ». Avait-elle réussi à avoir un certain contrôle sur Iktar ou n'était-ce que pour le repousser une énième fois afin de ne pas perdre totalement les pédales ? Nicholas penchait pour la deuxième solution. Owen l'avait dit, plus Katlyn se battrait contre Iktar, plus elle s'affaiblirait rapidement. Pourtant, il savait qu'elle ne le laisserait jamais gagner. Parce que le laisser gagner serait signer la fin du monde. De tous les mondes.
  — Tu vas bien ?
  Nicholas sursauta. Il n'avait ni vu, ni entendu Brian approcher. Il avait baissé sa garde et ça aurait pu lui être fatal, surtout sur un territoire qui n'était pas le sien.
  — Je ne pourrais aller bien que lorsque je l'aurais récupérée et qu'on aura viré ce fils de pute de son corps.
— Je sens du sang. Beaucoup de sang.
— Il y a eu un véritable massacre là-dedans. Tout un laboratoire. On a des tas de scientifiques complètement vidés de leur sang.
— Et Katlyn ?
— Elle n'est pas blessée. Du moins, pas physiquement. Son esprit, c'est autre chose.
— J'ai senti un truc étrange venant d'elle. Tu l'as senti aussi ?
— Si on oublie la douleur, rien du tout.
  Brian réfléchit un instant à la signification de ce signal bizarre qu'il avait reçu de Katlyn. Nicholas aurait dû le percevoir vu son lien avec la louve alors pourquoi n'avait-il rien senti ? A y repenser, ce signal ressemblait plus à un appel. Seul un vampire pouvait appeler un autre vampire. Et encore. Il fallait qu'il soit à la tête de la hiérarchie vampire. Qu'est-ce que Katlyn avait à voir là-dedans ? Brian se devait d'éclaircir ce mystère.
  — Cette histoire devient de plus en plus bizarre.
— Qu'est-ce que tu fais là, Brian ?
— Les vampires ne sont pas soumis à la même restriction que les loups. Nous n'avons pas cette notion de territoire. Tout le pays n'est qu'un immense terrain à explorer.
— Ce n'est pas ce que je voulais dire.
— Les vampires ont suivi l'exemple des loups et ont créé une hiérarchie afin de mieux gérer nos affaires et de ne pas se laisser dépasser par les évènements comme en 1914. Les vampires ont joué une part active dans cette guerre. Ils hantaient les champs de bataille et tuaient les soldats, alliés et ennemis. Ça n'avait pas d'importance.
— Cette guerre a été l'une des plus meurtrières de l'histoire.
— Bref, nous avons notre propre Conseil qui gère toutes les affaires ayant attrait aux vampires. Il se trouve également que ce Conseil tient énormément à l'alliance que Katlyn a passé avec les vampires. Le problème est qu'ils n'ont confiance qu'en elle.
— Et ils ont besoin d'elle maintenant, soupira Nicholas.
— Non, au contraire, quand ils ont appris qu'elle avait disparu, ils ont décidé d'envoyer un émissaire pour vous aider dans vos recherches.
— Ils sont au courant ?
— Pas encore.
  Mais ça viendrait. Avec le massacre qu'il y avait eu là-dessous et la perte de contrôle de Katlyn sur son propre corps, les rumeurs iraient bon train. Quand elles s'avéreraient vraies, la menace de mort planerait au-dessus de la tête de Katlyn. Cette affaire était en train de virer au cauchemar total.
  — Cette prophétie est une vraie plaie !
  Brian s'était immobilisé et semblait à l'écoute de quelqu'un ou quelque chose. Son comportement n'attira pas l'attention de Nicholas, sachant ce qu'il faisait. Il communiquait avec un autre vampire. Il recevait probablement de nouvelles informations sur l'affaire sur laquelle il avait été dépêché. Nicholas soupira. Il ne savait pas comment ils allaient s'en sortir cette fois. La situation lui paraissait désespérée et la solution inaccessible. Il se passa une main sur le visage. Comment allaient-ils se sortir de là ?
Une odeur de brûlé parvint aux narines du loup. Le travail de recherches dans le laboratoire était terminé. Maintenant, ils brûlaient tout afin d'effacer toutes les preuves. Serait-ce seulement suffisant ? Les loups remontèrent tous des souterrains après avoir arrangé l'incendie pour qu'il paraisse accidentel. Bientôt, ils furent tous dehors. Nicholas remarqua qu'ils avaient escorté la femme qu'ils avaient trouvée en bas. Elle était sous bonne garde mais qui savait seulement son identité ?
  — Vous ! s'exclama-t-elle à la vue de Nicholas.
— Quoi moi ?
— Une grande menace pèse sur vous.
— Pour changer !
— Votre âme-sœur ne pourra pas en réchapper.
— Qu'est-ce que vous savez ?!
  Nicholas se releva précipitamment. Brian ne bougea pas, toujours en conversation télépathique avec l'un de ses pairs. Il ne semblait même pas avoir entendu les propos de la femme. Les loups s'écartèrent pour laisser passer leur chef. Ce dernier s'arrêta en face de la femme et la regarda dans les yeux.
  — Votre chef est perdu. Ce vampire ne la laissera jamais gagner.
— Vous parlez d'Iktar.
— Il est vicieux. Il s'approprie nos corps et nos pouvoirs pour atteindre l'immortalité la plus totale.
— Ça ne lui apportera rien. Ni les loups, ni les sorcières ne sont immortels.
— Sauf si on est un hybride capable de se créer un bouclier capable de parer toute attaque extérieure.
— Ça ne marche pas comme ça.
— Peu lui importe.
— Katlyn ne le laissera pas faire.
— Elle n'en aura pas le choix.
— Vous ne connaissez pas Katlyn.
— Ce vampire s'empare de nos corps et utilise nos noirceurs les plus profondes pour prendre le dessus. Ton chef n'a-t-il jamais eu des moments où il détestait tout le monde ? Des moments où il a souhaité se venger ? Même refoulés tous ces instants de colère et de haine sont toujours là. Elle n'en réchappera pas.
— Je ne parierais pas là-dessus.
— Il n'y a qu'une seule sorcière qui ait survécu à l'intrusion de ce vampire le loup et elle a failli y laisser sa peau, à l'instar de toutes les autres. Elle ne sera jamais indemne.
— Qui est-elle ?
  Si cette sorcière était encore en vie, elle pourrait les aider à sauver Katlyn. Nicholas ne voulait pas renoncer. Il ne pouvait pas abandonner Katlyn. Toute aide était la bienvenue. Le loup se sentait déjà rassuré d'avoir le soutien du Conseil nouvellement constitué des vampires. Ça signifiait que Katlyn était importante dans cette communauté. S'ils obtenaient l'aide des sorcières, ils étaient certains de réussir.
  — Amaya Crekski.
— Et où puis-je la trouver ?
— Devant toi le loup.
— Vous avez été possédée par Iktar Namodu ?
— Juste avant qu'il n'apprenne l'existence de votre prophétie.
— Une prophétie à laquelle personne ne croyait jusqu'à ce qu'elle se réalise. Comment pourrais-je être sûr que vous dites bien la vérité ?
— Être manipulé par un vampire aussi puissant qu'Iktar laisse des traces. Le corps qu'il possède est comme le sien. Plus il reste en toi, plus les signes particuliers qui faisaient de lui ce qu'il était apparaissent sur ton propre corps et quand il finit enfin par le quitter, même si tu y laisses la vie, ces signes restent !
— J'ai besoin de preuves.
  Pour simple réponse, Amaya découvrit son bras gauche et montra l'inscription étrange tatouée là. La langue était inconnue de Nicholas et des autres loups. Amaya elle-même ne savait pas ce que ce tatouage signifiait.
  — « Iktar. Dieu vampire, » traduisit Brian. En voilà un qui ne se prend pas pour de la merde.
— Tu comprends ce qu'il y a écrit là ?
— Bien sûr. Les vampires ont leur propre langue. Cette inscription en est une ancienne version mais c'est bien notre langue.
— Qu'est-ce que tout ça veut dire ?
— Il s'est fait ce tatouage seul. Se faire tatouer n'était pas aussi simple à l'époque.
— Tu connaissais Iktar Namodu ? demanda Nicholas, incrédule.
— Malheureusement, j'ai eu ce déplaisir. Qu'est-ce que ça a à voir avec notre affaire ?
— C'est lui qui occupe le corps de Katlyn.
  L'information plana un instant, le temps pour le vampire de l'intégrer. Tout prenait son sens maintenant. Iktar n'était pas un Dieu mais il n'en était pas loin. Il avait été le vampire le plus puissant de toute l'histoire des vampires mais avait utilisé cette puissance à mauvais escient et cela avait amené sa perte.
  — Comment se fait-il qu'il soit vivant ?
  Le vampire qui, d'ordinaire, contrôlait si bien ses émotions paraissait inquiet, sur le qui-vive. Le sujet « Katlyn » était toujours sensible pour lui. D'autant plus qu'il partageait un lien de sang avec elle. Et ce lien fonctionnait aussi bien avec lui qu'il ne fonctionnait avec Nicholas. Si Iktar décidait de sommer les vampires, Brian ne pourrait pas y résister.
  — Il ne l'est pas. Il est confiné à l'état d'esprit. Il doit posséder des corps pour avoir une présence physique.
— Il n'en reste pas moins dangereux. On doit retrouver Katlyn. Tout de suite.
— C'est tout le but de la mission.
— Une fois que vous l'aurez retrouvée, commença Amaya, il vous faudra procéder au rituel pour extraire l'esprit de ce salopard.
— C'est bien pour ça que vous allez nous suivre.
— Si j'avais voulu vous fausser compagnie, le loup, je n'en aurais eu aucun mal.
— Ça veut dire que vous coopérez ?
— Vous aurez besoin de moi.
— Ramenez-là au manoir et assurez-vous qu'elle ait ce dont elle a besoin. Prévenez Owen, Sean et Brooke.
— Bien, monsieur.
— Et tenez-moi au courant de l'état de David.
— Je peux faire quelque chose contre ça aussi, déclara Amaya.
— Très bien.
  L'équipe de Nicholas repartit en direction de leur territoire en escortant Amaya Crekski. Seuls restaient Brian, Nicholas et les cinq loups.
  — Je suis désolée. Pour votre âme-sœur, dit la seule louve du petit groupe.
— Je la retrouverais. N'en doutez pas.
— A ce propos, j'ai de nouvelles informations.
— Dis-moi tout.
— On me dit qu'il y a un rassemblement anormal de vampires dans les environs. Je dois aller y jeter un coup d'œil. C'est peut-être lié à Katlyn. Tu dois venir avec moi. Tu es le seul en qui ils ont confiance après Katlyn.
— On fait des progrès.
— On va devoir user de mon pouvoir pour y aller plus rapidement.
— Merci de votre aide. Elle nous a été très précieuse.
— Tenez-nous au courant.
  Nicholas acquiesça et se rapprocha de Brian pour profiter de son pouvoir de téléportation. Katlyn y avait déjà goûté plusieurs fois tandis que Nicholas allait faire son baptême en matière de transport instantané.
  — Il faut que tu... commença Brian en lui tendant la main.
— Ah, oui, bien sûr.
  Le loup saisit la main du vampire, admettant en son for intérieur que cette situation était vraiment étrange. L'air siffla autour d'eux au moment où Brian fit appel à son pouvoir. En un éclair, ils avaient disparu. Ils réapparurent beaucoup plus loin, au beau milieu d'un centre commercial.
  — Ne dis rien à voix haute. Les vampires perçoivent tout. Je parie qu'ils sont déjà au courant de notre arrivée.
— Comment les retrouver ?
— Ça ne me posera aucun problème. Suis-moi.
  Nicholas s'exécuta et suivit Brian. Par un miracle inattendu, les pas ne produisaient aucun bruit. Pourtant, le loup était certain qu'on les attendait. Et cet accueil n'allait pas être une partie de plaisir.
  ×
  Iktar jubilait. Malgré l'incroyable tour de magie que Katlyn lui avait fait, son esprit s'était affaibli durant le combat. Le vampire avait donc pu se réapproprier le corps de la jeune femme et exercer un contrôle total dessus. Bien entendu, dès que l'esprit de la jeune femme se serait remis d'aplomb, elle voudrait inverser la tendance. Sans savoir que plus elle le combattrait, plus ses forces l'abandonneraient. Pour le moment, il tenait son esprit enfermé dans son royaume. Elle était coincée entre deux mondes. Le plus ironique de la situation était qu'il avait dressé une barrière entre son corps et le royaume avec ses propres pouvoirs. Aussi fort soit le lien entre les deux âme-sœurs, ils ne pourraient pas communiquer ensemble, ni s'échanger de la magie. Cette barrière les en empêchait.
Ce fait était déjà jouissif mais il y avait plus. Quand Iktar avait ouvert les yeux, il était installé sur un trône et des dizaines de vampires s'activaient autour de lui. Sitôt qu'ils avaient senti qu'il s'était réveillé, ils s'étaient tous agenouillés devant lui et avaient exécuté ses ordres sans broncher. Le vampire les observait s'activer sans bouger de son trône. Il était le roi vampire et cela le réjouissait au plus haut point. De nombreux autres vampires s'étaient joints à eux suite à l'appel d'Iktar. Ils n'avaient pas pu résister à l'appel du plus puissant d'entre eux.
  — Maitre, commença un vampire, de plus en plus de vampires se joignent à notre cause. Nous allons manquer de donneurs.
— Oh, ne vous en faites pas pour ça. Nous allons bientôt avoir de la compagnie.
— Comment ça ?
— Il se trouve que la sorcière à qui j'ai emprunté ce corps est profondément liée à un loup-garou qui ne l'abandonnera pas facilement. Il soulèvera des armées pour la retrouver et me virer de là. D'ailleurs, il ne devrait plus tarder.
— Vous en êtes sûr ?
— Je sens ces choses-là. Et cette sorcière est persuadée qu'il viendra la chercher. Comme un mauvais roman à l'eau de rose.
  Le vampire parut convaincu du discours de son maitre et en fut heureux. Si le loup-garou se pointait, une bonne bagarre se profilait à l'horizon et un vampire ne disait jamais non à une bonne bagarre. Surtout si elle lui permettait de vider un loup de son sang. Cette alliance entre vampires et loups garous était une vraie cochonnerie et ne tenait absolument pas la route. Surtout sachant que l'instigatrice de cette alliance était actuellement tenue en otage par un vampire sanguinaire. Le sang recouvrant les vêtements de la sorcière était une preuve suffisante de sa soif de sang et du carnage qu'elle avait fait dans ce laboratoire.
  — Ne voulez-vous pas vous changer, maitre ?
— Trouvez-moi une chemise et un jean. Je vais aller prendre une douche dans une de ces échoppes.
— Bien, maitre.
  Les deux vampires disparurent en même temps dans l'obscurité du centre commercial. Tous les gardes de nuit avaient été hypnotisés afin de s'assurer de leur coopération pleine et entière. Si l'un d'eux tentait de résister, son sort était vite scellé. Il servirait de repas à l'un des vampires affamés qui se regroupaient là. Ils étaient plus d'une centaine lorsqu'Iktar reprit place sur son trône, propre comme un sou neuf et plus à l'aise dans ses vêtements. Après des décennies, on aurait pu croire qu'il s'était habitué à posséder des femmes mais cela le mettait toujours mal à l'aise. Il avait tellement hâte de récupérer son propre corps. Cela se ferait très prochainement. Il s'adressa à la foule de vampires prosternée devant lui.
  — Mes amis ! Le moment que vous attendiez tous est enfin arrivé ! Je suis de retour parmi vous ! Bientôt, je récupérerais mon corps et nous pourrons dominer ce monde !
— Ouais ! s'exclamèrent tous les vampires.
— Le temps où nous devions nous cacher est révolu ! Ces misérables humains vont devoir se rendre à l'évidence qu'ils ne sont que de vulgaires sacs de sang ! Ils devront se soumettre à nous ! Mais d'abord... (La foule retint un souffle dont elle n'avait pas besoin). D'abord, nous nous devons de briser cette stupide alliance entre loups garous et vampires !
— Cette alliance n'a pas lieu d'être !
— Je suis d'accord. Pour cela, nous devons éliminer les deux seuls loups grâce à laquelle tient cette alliance. Le premier est sous contrôle. J'occupe son corps. Quant au deuxième, il ne devrait plus tarder.
  Ils avaient tous senti le pouvoir qui était apparu brusquement dans le centre commercial. Les renforts se montraient enfin. Ils ignoraient seulement qu'ils ne partiraient jamais. Vampires, loups, sorcières ou simples humains, en venant ici, ils avaient tous signé leur arrêt de mort.
  « Heart beats fast. Colors and promises. How to be brave. How can I love when I'm afraid to fall? But watching you stand alone, all of my doubt suddenly goes away somehow. One step closer. »
  Iktar inspecta les horizons, cherchant d'où venait cette soudaine perche télépathique. Celui qui avait réussi à entrer dans sa tête devait être un sacré télépathe. Un télépathe un peu taré. Pourquoi chantait-il cette chanson ?
  « One step closer. I have died everyday waiting for you. Darlin' don't be afraid, I have loved you for a thousand years. I'll love you for a thousand more. »
  Iktar connaissait la voix. Il l'avait déjà entendue quelque part. Il chercha dans ses souvenirs. Il avait toujours eu une bonne mémoire et ça avait servi ses intérêts de vampire. Aujourd'hui, il était temps que cette bonne vieille mémoire se remette en route. Tandis que le vampire cherchait, l'autre voix continuait.
  « Time stands still. Beauty in all she is. I will be brave. I will not let anything take away what's standing in front of me. Every breath, every hour has come to this. »
  Une chanson d'amour. Voilà qui était bien mielleux. Quel fou imprudent avait décidé de choisir cette nuit pour ses plans en amoureux ? Iktar gronda, furieux. Les vampires cessèrent toute activité à l'entente de ce son menaçant. Ils relevèrent la tête vers leur maitre. Celui-ci était occupé à écouter une conversation qu'il était le seul à entendre, une conversation qui le contrariait beaucoup. Les paroles de la chanson continuaient à déferler dans son esprit. Ce n'était pas un fou imprudent, c'était un impudent. Un puissant télépathe s'était connecté à son esprit et tentait de détourner son attention. Un bref sourire traversa le visage du vampire. Il avait sous-estimé son adversaire. Nicholas se révélait bien plus intelligent que prévu. Que cherchait-il à faire avec cette stupide chanson d'amour ?
  « Bien joué, le loup. Utiliser une chanson stupide pour détourner mon attention de ta petite personne. Très intelligent. Dommage que ça ait échoué. »
  Le silence qui suivit cette pique frustra un peu plus le vampire. Pour qui donc se prenait ce loup ? Comment osait-il le défier ? N'avait-il pas peur de la mort ? Pourquoi sa présence restait-elle indétectable ?
  « Tu cherches à me déstabiliser, n'est-ce pas ? Tes petites ruses ne fonctionneront pas. Ta perspicacité ne peut pas marcher à tous les coups. Des vampires sont postés dans tous les coins de cette structure. Où que tu sois, ils te trouveront. »
  — Je serais toi, je n'en serais pas aussi sûr, s'exclama la voix furieuse du loup-garou.
  Tous les vampires se tournèrent de concert vers lui, choqués de ne pas avoir senti sa présence plus tôt. Comment ce simple loup s'était-il rendu invisible sur tous les radars ? Ils montrèrent les crocs mais n'attaquèrent pas, attendant les ordres de leur maitre.
  — Tu es venu seul ? Je présume que ça fait de toi un inconscient.
— Il y a des choses que tu ignores sur les loups, Iktar. Tu l'apprendras à tes dépends.
— Comment comptes-tu t'en sortir seul face à mon armée ?
  Nicholas jeta un œil sur les vampires réunis aux pieds d'Iktar, un peu amusé. Cette armée de vampires ne lui faisait pas peur.
  — Je n'ai pas l'intention de les affronter.
— Je crains que tu n'aies pas le choix.
— C'est toi que je viens démonter.
  Un murmure de stupeur et d'excitation traversa la foule de vampires. Le loup ne manquait pas d'audace. Son courage lui serait pourtant fatal. Ses yeux brillaient de rage et de confiance. Il n'avait pas peur. Il se savait capable de venir à bout de tout ce monde.
  — Toi ? Un petit loup solitaire et peu futé ?
— Qui a dit qu'il était seul ? répliqua une voix qui glaça le sang des vampires.
  Même Iktar se figea à l'entente de cette voix qu'il n'avait pas entendue depuis de très longues années. Une voix qu'il n'aurait jamais voulu entendre à nouveau. La voix de son ennemi. La voix de la seule personne au monde qu'il craignait. Un ordre fusa, un ordre que seuls les vampires comprirent. Ils ne perdirent pas de temps et décampèrent du centre commercial aussi vite que leur vitesse le leur permettait. Quelques téméraires étaient restés et défiaient autant le loup que le vampire qu'ils ne voyaient pas. Ils furent rapidement exterminés.
  — Et il n'en resta qu'un.
  Iktar était furieux que son armée ait fichu le camp, furieux de s'être ainsi fait avoir. Tout était clair maintenant. Nicholas avait pu masquer sa présence grâce à l'intervention de ce seul vampire. Il avait un ancien dans sa poche. Pas étonnant qu'il soit si confiant.
  — Cette alliance semble être très bénéfique pour toi, le loup.
— Pas uniquement pour moi.
— Je ne pensais pas que les anciens auraient accepté un tel traité.
— Et si tu descendais de ton trône pour qu'on en discute ? lança Brian en sortant de l'ombre.
— Mon plus vieil ennemi ! s'exclama Iktar en le voyant. Je ne pensais pas que nous nous referions face un de ces jours.
  Iktar ne bougea pas de son trône sur lequel il était avachi. Il observait les réactions et les gestes de ses adversaires. Il avait l'intention de parer leurs coups et de frapper où ça faisait mal. Après tout, ils seraient obligés de retenir leurs coups s'ils ne voulaient pas abimer le joli minois de Katlyn Itachi. Une faiblesse qui leur coûterait bien cher.
  — Comme quoi tout arrive, n'est-ce pas ?
— Qu'est-ce qu'un ancien comme toi vient faire dans cette histoire ?
— Oh, trois fois rien. C'est le Conseil qui m'envoie pour te mettre la main dessus. Il parait que tu as encore fait de sacrés dégâts ces dernières semaines.
— Ils t'ont envoyé pour protéger une petite louve sans défense ? Quelle haute estime ils ont de toi !
— Ce n'est pas la louve que je suis venu protéger.
— Tu parles du louveteau ?
— Ne le sous-estime pas. Il pourrait bien te surprendre.
  Ce furent les derniers mots qu'ils échangèrent avant que l'assaut ne soit lancé. Nicholas ne tenait plus en place. Iktar se foutait de sa gueule et il n'appréciait pas du tout. D'autant plus qu'il faisait ça avec le visage de son âme-sœur. Il était en train de la souiller, de souiller son âme. Le combat était rude. Iktar se défendait bien et parvenait à parer de nombreux coups malgré sa position de faiblesse. D'un bond, il se projeta au premier étage du centre commercial. Il fut bien vite rejoint par Nicholas qui, animé par une rage de vaincre décuplée par sa colère, se révélait redoutable. Il poussa Iktar dans ses retranchements. Epuisé et acculé, le vampire accusa un coup et heurta la rambarde de sécurité. Il perdit l'équilibre et passa par-dessus la barrière. Il se serait écrasé sur le sol en contrebas si Nicholas n'était pas intervenu. Les pieds fermement coincés dans les motifs de la rambarde, il maintenait aussi fort que possible le corps possédé de Katlyn. Iktar sourit au loup qui le tenait à près de dix mètres du sol.
  — Libère-la.
— Pourquoi je ferais ça ? Après tout, tu finiras par me lâcher et alors le corps de ta bien-aimée s'écrasera sur le sol. Elle ne survivra pas. Moi, je n'aurais qu'à trouver un autre corps.
— Délivre-la, répéta Nicholas sans tenir compte des menaces d'Iktar.
  Sa main couverte de sang et de sueur glissait et il perdait sa prise sur le bras de Katlyn. Il ne lâcherait pas. Il n'y avait pas moyen. Il ne pouvait pas la laisser mourir aussi stupidement. Où était Brian quand on avait besoin de lui ?
  — Toujours pas.
— Si tu ne la délivres pas dans les secondes qui suivent, je te jure que je me ferais une joie de planter un pieu dans le vide qui te sert de cœur !
  Iktar vit nettement l'éclat qui brillait dans les yeux de Nicholas. Le loup n'hésiterait pas. Il le ferait. Quitte à tuer Katlyn. Quitte à se tuer lui-même. Il était prêt à le faire.
  — Intéressant. Je crois que je préfère tomber.
  Le vampire effectua un mouvement rapide qui déstabilisa Nicholas. Ils tombèrent tous les deux dans le vide. Le loup ne lâcha pas la main de son âme-sœur, préférant mourir avec elle plutôt que de regarder le carnage et souffrir jusqu'à la fin de sa vie. Il croisa le regard hanté de Katlyn et en resta estomaqué. Il y avait une barrière magique qui séparait l'esprit de Katlyn du monde réel. Iktar l'avait emprisonnée dans l'autre monde pour mieux contrôler son corps. Katlyn ne pourrait jamais revenir. Pas sans l'aide d'une puissante sorcière. Iktar avait prévu son coup. Alors que Nicholas pensait que c'était fini, que tout ça n'était qu'un horrible désastre et qu'il allait mourir pour avoir voulu sauver quelqu'un qu'il ne pouvait pas sauver, une éblouissante et aveuglante lumière blanche jaillit de la main qui retenait encore le corps de Katlyn et irradia la totalité du centre commercial, englobant tous ses occupants. Le phénomène dura quelques secondes et s'évanouit aussi rapidement qu'il n'était apparu. Nicholas et Iktar touchèrent le sol mais ne s'en rendirent même pas compte.
  ×
  Brian courait vers le centre du bâtiment. Il avait dû se retirer du combat quelques minutes pour récupérer d'une mauvaise blessure infligée par Iktar, une blessure qui avait bien failli lui coûter cher. C'est pour cette raison qu'il s'était isolé. Il avait pris le temps de soigner cette blessure et de la laisser commencer à se cicatriser. Maintenant qu'il était sûr de se rétablir rapidement, il pouvait se lancer à la recherche de Nicholas qu'il avait laissé seul avec Iktar. Il craignait le pire. Le loup avait beau être confiant, il ne ferait jamais le poids face au vampire. Encore moins en sachant qu'il avait accès aux pouvoirs de Katlyn.
Brian atteignit le lieu de la bataille. Stupéfait, il vit Katlyn tomber en entrainant Nicholas, il vit la lumière aveuglante qui traversa le bâtiment et il vit très nettement les deux corps heurter le sol avec violence. Sous le choc, il ne réagit pas tout de suite. L'air était saturé par l'odeur du sang et les relents de violence, de haine et de détermination. Il y avait aussi de la peur. Brian finit par se reprendre et s'approcher des corps étendus sur le sol. Aucun des deux ne bougeait. Pourtant, ils respiraient. Brian pouvait l'entendre. Il s'agenouilla auprès de Nicholas. Il n'avait aucune égratignure hormis celles causées par le combat. Même constat sur le corps de Katlyn. Brian jeta un œil en hauteur. Le premier étage était vraiment très haut. Une telle chute aurait dû les tuer ou les blesser gravement. Même un loup ne pouvait sortir indemne en tombant d'une telle hauteur. Brian se releva pour observer la scène dans toute son intégralité. Un nouvel éclair de lumière, mauve cette fois, entoura la scène de combat. Elle fut très brève et replongea bientôt le bâtiment dans le noir. Ce n'est que là, debout entre les deux corps inconscients, que Brian réalisa qu'il se tenait au centre d'un cercle magique...
×××
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DEBUT DU TOME 1
PART I || PART II || PART III || PART IV || PART V
PART VI || PART VII || PART VIII || PART IX || PART X
PART XI || PART XII || PART XIII || PART XIV || PART XV
EPILOGUE
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