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ATOMIC BLONDE (2017) Charlize Theron était toute indiquée pour incarner un JOHN WICK (2014-2017) au féminin, ou itérer une version intelligente de LUCY (2014): aux côtés des très bons James Mc Avoy et John Goodman, l’ATOMIC BLONDE nous embarque dans les années 80 (pour changer), dans un contexte politico-social qui se dénouera avec la chute du mur de Berlin, ville où va se dérouler la majeure partie de l’action. Film d’espionnage misant via ses trailers sur une héroïne couillue envoyant valser ses ennemis sous fond de ville terne et de néons fluorescents, bande-son adéquate de rigueur, ATOMIC BLONDE laissait présager un long-métrage divertissant, à l’heure où les femmes fortes ne sont représentées que par notre pote WONDER WOMAN (2017) chez DC ou la pauvre Veuve Noire perdue dans le gang-bang coloré des AVENGERS (2011-2014) chez Marvel. Hélas, malgré le charisme évident de son actrice principale -ainsi que le reste du cast, ATOMIC BLONDE s’avère être une arnaque chiante au possible: n’arrivant pas à se décider sur quel aspect axer son identité, le film patauge, jusqu’à se noyer dans des scènes d’action badass -juste pour être badass, d’ailleurs- et une intrigue aux révélations sans intérêt. Dépeignant le côté caché d’une époque dont les événements historiques se déroulent en arrière-plan, on croule sous la bêtise d’acte en acte: depuis quand un espion fait confiance à un contact qui le trahit trois fois de suite, et se surprend de la trahison? Depuis quand un espion infiltré est assez idiot pour écouter de la musique au casque sous peine de se faire buter par un autre? Depuis quand une voiture accidentée lors d’une course-poursuite disparaît de l’écran lorsque on emprunte le même chemin à l’envers? Et -aparté obligatoire- chers médias, depuis quand doit-on surencenser un looooooooong plan-séquence -les escaliers- certes “réaliste” mais bourré de SFX alors que 99% du public pense en être abstenu sur TOUS les autres films? Un petit tour sur YouTube avec la mention “VFX Breakdown”, ou l’achat d’un exemplaire de SFX Magazine, et vous comprendrez qu’il y en a déjà PARTOUT... Alors oui, dans ATOMIC BLONDE on surfe sur l’hypocrisie visuelle pour récolter tous les suffrages malgré une superbe image (lumières,etc.), sur la redite musicale (deux versions d’une chanson connue de New Order, deux versions d’une chanson connue de Nena, pfffffff) et narrative, à l’exemple de ces punchlines re-citées sans aucune raison. Pas étonnant que le réalisateur David Leitch ait été évincé des crédits de JOHN WICK quand on voit le désastre rythmique et scénaristique qui emmerde le spectateur. ATOMIC BLONDE n’a pour se défendre que la pauvre icônisation du personnage de Charlize Theron, espion réduit à montrer sa bisexualité -dans des positions improbables- en se pâmant dans des nightclubs berlinois et jouant de ses charmes avant de puncher des ennemis trop lents pour dégainer leurs armes. On est loin d’une mythique Furiosa dans MAD MAX - FURY ROAD (2015) qui était dangereuse car intelligente: être une combattante aguerrie ne fait pas tout le charisme. S’enfonçant dans des dialogues inintéressants ayant pour but de faire monter la pression jusqu’à la prochaine scène d’action -quand il y en a- et de mettre à jour cette conspiration lourdingue opposant MI6 et CIA pour récupérer une putain de liste. Dommage pour ce cast qui s’efforce de faire de son mieux pour un rendu miteux et chiant. Clichés mal exploités, stéréotypes maladroitement fantasmés, ATOMIC BLONDE est le produit d’un réalisateur qui aurait du se cantonner à sa carrière de cascadeur: notre choix se portera sur la valeur sûre de ce bon vieux JOHN WICK -ou n’importe quel autre JAMES BOND (1962-2015)- plutôt que sur cette histoire globalement nulle et malhabile: on remerciera son climax stupide, cette fin indigeste étant synonyme de porte ouverte vers le monde réel, rimant avec liberté. Durant moins de deux heures, ATOMIC BLONDE paraît en faire quatre, loin de ses promesses d’actioner de divertissement: on en arrive à se demander “pourquoi ai-je perdu autant de temps à regarder ce film?” Une question dont la seule existence reflète le ratage évident de ce long-métrage. ATOMIC MERDE /20
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