#arrasfilmfestival

[gilda14]

A room with no view et deux films

(sabato) Je me hâte tellement au moment de partir que je le fais avec aux pieds les chaussures légères qui me font office de chaussons. Nous refaisons un tour de pâté de maisons en rigolant. Et je remonte remettre les bonnes.

Le Joueur de Pétanque conduit prudemment et puis à un moment, hélas, accélère. Une pizzeria, deux films. Entre les deux la prise de possession de notre logis pour la semaine, un studio parfait, dont l'entrée se situe place des Héros, mais qui donne sur fond de cour (avantage : le calme ; inconvénient : no view at all). "La couleur de l'incendie" de Clovis Cornillac, France scénario de Pierre Lemaître d'après son propre roman (ce que j'admire). Je suis mauvais public pour les reconstitutions historiques (1) et les numéros d'acteurs connus, autant dire que c'était pas gagné. C'est du très beau boulot, à n'en pas douter, et je ne me suis presque pas ennuyée, ce film a donc bien des chances d'avoir bien du succès. Et on peut pardonner aux acteurs d'en faire un peu trop tant on voit qu'ils jubilent (ainsi Poelvoorde imitant de Funès, allez) "Nostalgia" de Mario Martone, Italie 2022 avec Pierfrancesco Favino dans le rôle titre. C'est Napoli en beauté, une balade lente mais non sans danger, et même s'il n'y a aucun suspens, cette chronique d'une mort annoncée nous emporte. L'acteur principal cabotine un micron trop, la scène des retrouvailles entre anciens amis d'enfance dont l'un a viré big mafieux est une scène méritant de devenir culte, les retrouvailles avec la très vieille mère sont émouvantes à souhait, le prêtre voyou est magnifique. Bref, ce festival commence bien. On retiendra des dialogues bien menés, ainsi celui qui ose dire au chef mafieux, - Je suis revenu à Naples, c'est ici chez moi. Je veux mourir ici. Et l'autre du tac au tac : - Pour ça, ça peut s'arranger.

(1) Les détails anachroniques me sautent aux yeux et me fond sortir de l'histoire

[youhandeye]

Fabrizio Rongione ©Photo Bertrand Noël Assistante : Livia Borel #film #cinema #SamuelTilman #unepartdombre #director #réalisateur#portraiture #ArrasFilmFestival #pink #portraitmood #portrait #portraitphotography #photoshoot #pictoftheday #photooftheday #portraitpage #beautiful @arrasfilm (à Arras Film Festival) https://www.instagram.com/p/BoOYoLHho8t/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=2iwswudbo8ax

[cinecritik]

Voici l’affiche très acidulée du 23ieme festival de #ArrasFilm qui aura lieu du 4 au 13 novembre 2022. @ArrasFilmFestiv

[gilda14]

Un film reconnu, un film décevant

Fin de festival, le film que je tiens pour un chef d'œuvre a obtenu le prix des jeunes et puis un autre prix alors qu'il n'est vraiment pas évident à recevoir (en tant que spectateurs), et que de jeunes gens soient assez cinéphiles pour être capables de l'apprécier m'a redonné espoir. L'autre film bien primé est un film militant reconstitution d'un drame de l'histoire encore récente et c'est satisfaisant de voir que ça paie. Il a un côté oscarisable. Le film de clôture est un film façon vieux monde, je me suis copieusement ennuyée - des histoires de mecs qui veulent payer une escort girl à leur pote mourant - ; l'actrice principale avait beau être formidable, elle ne pouvait sauver un truc aussi scabreux (et peu plausible, difficile d'imaginer un cancéreux en phase terminale passer une nuit d'amour éblouissante, il y a des moments où respirer est la priorité). Le réalisateur, âgé, a ensuite égrené un chapelet de platitudes. Cela dit, son film a permis à pas mal d'actrices et d'acteurs d'avoir du boulot en période de pandémie, je crois que c'est là son plus grand mérite, rendre service. Et on voit bien ses effets, les masques, le gel, les déplacements contrariés ... Plus tard on lui trouvera peut-être un intérêt de témoignage. Nous avons passé un dimanche familial français, ce dont nous avions perdu l'habitude : repas du midi jusqu'à l'heure de l'apéro (ou en fait : du film), avec une brève balade en guise de trou normand. C'était bien et bien bon (mais à ne pas refaire trop fréquemment, car c'est bien trop manger et qu'au fond ça fatigue au lieu de reposer). Je crois qu'il va falloir que je me rachète un téléfonino. Le Joueur de Pétanque savait que le mien est en bout de course, avait une occasion de cadeau et ne m'a pas fait le présent d'un modèle de remplacement - je ne demandais rien de luxueux, pourtant -.

[gilda14]

Le chef d'œuvre

Ça y est nous le tenons, "notre" chef d'œuvre de ce festival, celui sur lequel d'après le résumé nous n'aurions pas misé un kopeck et qui nous a cloué sur notre fauteuil "The blind man who didn't want to see Titanic", ému aux larmes, fait rire parfois et dont nous sommes sortis équipés d'un regard nouveau sur le monde. C'était rude mais tellement satisfaisant. L'équipe de France de football hommes l'emporte 8 à 0 dans un match qualificatif pour la coupe du monde de l'an prochain. Les milliardaires étaient réjouis comme des gamins. Ce documentaire belge dans lequel des enquêteurs au sujet d'un crime se retrouvent à causer temps de cuisson optimal des frites avec le présumé coupable, me restera lui aussi. Het IS België.

[gilda14]

Alors on danse

Le réalisateur formidable est toutefois misogyne mais s'interroge enfin et a l'impression du contraire comme tant d'hommes sensibles qui toutefois perçoivent avant tous les femmes comme objets de leurs désirs. En fait c'est le paradigme de départ qui est faussé. Un des plus parfaits exemple de ce type d'hommes est Jacques Brel. En tout état de cause je perçois néanmoins un progrès certain. Ne serait-ce que parce qu'il ne souhaite pas être perçu comme tel.

L'ami qui l'interviewe se débrouille comme un chef malgré qu'il est pétrit d'admiration pour le réalisateur - ce que je partage : sa connaissance immense du cinéma, sa virtuosité, sa direction d'acteurs et d'actrices qui avec lui sont toujours au dessus de ce qu'iels offrent avec les autres. Par ricochet c'est moi qui éprouve de l'admiration pour l'ami qui interviewe et montre ainsi qu'il a acquis une maturité professionnelle certaine (1). Le film dans une des scènes présentait exactement une situation qui est la même maintenant, du moins potentiellement. L'une des questions qui est posée à la femme concernée ("Et depuis sa mort, vous allez mieux ?") s'est même imposée en ces termes. C'est troublant, à plus d'un titre.

Je suis allée nager au réveil. Il y avait une brume, quasiment du brouillard. Je sors de la piscine, une solide heure plus tard, le corps délié et délicieusement fourbu mais plein d'une énergie renouvelée, et il faisait un soleil radieux. La météo écho de mon état corporel. Un film de femmes, évoquant la vie rude de femmes, sans misérabilisme, elles se battent et s'en sortent en s'entraidant. Très peu d'hommes dans l'histoire et zéro scène de cul. Parce qu'une réalisatrice n'a rien à se prouver et pas nécessairement envie de s'octroyer des occasions de s'émoustiller. Qu'est-ce que c'était détendant ! Au retour du film du soir nous sommes allés partager une bière (oui, nous buvons désormais si peu d'alcool qu'une bière pour deux nous suffit) sous le chapiteau du festival. Un DJ sévissait, de bonne qualité. Je suis restée à danser et comme ça faisait du bien ! C'était la première fois depuis si longtemps, pandémie oblige (et fin des cours de danse, quand notre prof a vu ses horaires disparaître et un licenciement économique lui être proposé).

(1) Je me sens autorisée à causer j'ai animé par mal d'interviews en librairies, à la radio, je sais ce qu'on ressent ce faisant.

[gilda14]

État des lieux

La ville a peu changé mais si quand même : un lotissement d'immeubles qu'un ravalement isolant a rendu blancs, une ruelle bloquées à la circulation par un gros bac à petit arbre. Le pass sanitaire est hyper-contrôlé (on voit deux films successivement dans la même salle on est re-bipés à chaque fois), mais au restaurant les cuisiniers ne sont pas masqués. Il n'y a plus de contrôles des sacs à l'entrée. Il est possible que payer à la fois des vigiles et des contrôleurs de pass explosait les budgets. Nous n'avons pas l'impression que deux années, au lieu d'une seule, se sont écoulées. C'est un peu étrange. Les gens sont les mêmes, à peine entamés. Pourtant statistiquement il y a forcément des personnes qui étaient là en 2019 et aux années d'avant et que la pandémie aura dégagés. Les salles étaient relativement pleines, il faudra voir la suite. On dirait un début d'après guerre au moment où tout le pays ne serait pas encore libéré mais là où l'on est, si. L'ouest de la France fin 1944. Un acteur du film italien ressemble à FDK, pas le vieux poète barbu et décati des dernières années mais l'homme souvent imberbe, plutôt style Thierry Lhermitte des belles années, tel que je l'ai connu. Plus jamais nous ne pourrons débattre de nos divergences cinématographiques, aucune réconciliation ne pourra avoir lieu. La palme de la menace ultime, balancée par un personnage masculin à la femme qui le quitte (d'en avoir marre de tout assumer) et part avec leur fils : "Si tu fais ça, je te mettrai dans mon roman !"

[youhandeye]

Philippe Rebbot photo by @bertrand_noel Assistant @livia_borel #film #cinema #PhilippeRebbot #VentduNord #WalidMattar #actor #acteur #portraiture #ArrasFilmFestival #portraitmood #portrait #portraitphotography #photoshoot @arrasfilm @rebbot_philippe (à Arras, France)

[youhandeye]

Christa Théret ©Photo Bertrand Noël Assistante : Livia Borel #film #cinema #ChristaThéret #GaspardVaAuMariage #AntonyCordier #actress #actrice #portraiture #ArrasFilmFestival #PyramideDistribution #portraitmood #xoman #girl #portrait #portraitphotography #photoshoot @arrasfilm (à Arras, France)

[youhandeye]

Jean-Pierre Améris ©Photo Bertrand Noël Assistante : Livia Borel #film #cinema #Jean-PierreAméris #SimonetThéodore #director #réalisateur #jevaismieux #portraiture #ArrasFilmFestival #portraitmood #portrait #portraitphotography #photoshoot #pictoftheday #photooftheday (à Arras, France)

[youhandeye]

#Arras #beffroiarras #beffroi #architecture #beautiful #hôteldeville #arrasfilmfestival #gothic #gothicarchitecture (à Place des Héros)

[youhandeye]

Natacha Régnier ©Photo Bertrand Noël Assistante : Livia Borel #film #cinema #NatachaRégnier #UnePartdOmbre #SamuelTilman #actress #actrice #portraiture #ArrasFilmFestival #portraitmood #portrait #portraitphotography #photoshoot #pictoftheday #photooftheday @arrasfilm (à Arras Film Festival) https://www.instagram.com/p/Bp6fkIwhnm5/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=khk3h5yqctdb

[youhandeye]

Sara Forestier ©Photo Bertrand Noël Assistante : Livia Borel #film #cinema #SaraForetsier #M #Jean-PierreLéaud #RedouanneHarjane #director #réalisatrice #portraiture #ArrasFilmFestival #AdVitam #portraitmood #portrait #portraitphotography #photoshoot #pictoftheday #photooftheday @arrasfilm (à Arras Film Festival) https://www.instagram.com/p/BotI7ScB0rE/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1cozn7y6oiu5g

[youhandeye]

Amelie Van Elmbt ©Photo Bertrand Noël Assistante : Livia Borel #film #cinema #AmelieVanElmbt #drôledepère #director #réalisateur #portraiture #ArrasFilmFestival #portraitmood #portrait #portraitphotography #photoshoot #pictoftheday #photooftheday #portraitpage #beautiful @arrasfilm (à Arras, France) https://www.instagram.com/p/BoI51qPBqvK/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1qhwx53jmy4zk

[youhandeye]

Amelie Van Elmbt ©Photo Bertrand Noël Assistante : Livia Borel #film #cinema #AmelieVanElmbt #drôledepère #director #réalisateur #portraiture #ArrasFilmFestival #portraitmood #portrait #portraitphotography #photoshoot #pictoftheday #photooftheday #portraitpage #beautiful @arrasfilm (à Arras, France) https://www.instagram.com/p/BoI5wePBoEm/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=11xstpkfo9yum

[youhandeye]

Bérénice Baoo and François Troukens ©Photo Bertrand Noël Assistante : Livia Borel #film #cinema #berenicebaoo #françoistroukens #tueurs #director #réalisateur #portraiture #ArrasFilmFestival #portraitmood #portrait #portraitphotography #photoshoot #pictoftheday #photooftheday #portraitpage #beautiful @arrasfilm (à Arras, France) https://www.instagram.com/p/BoGwWLFBmOX/?utm_source=ig_tumblr_share&igshid=1h8qxnlm5etsi