#antoine du merle
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Zoé, protagonist of my Byzantine-inspired fantasy WIP Zoé, lady of the palace/Zoé dame du palais.
A warrior from the provinces, Zoé moves to the capital in the wake of a personal tragedy. There, she hopes to begin a new life. An encounter leads her to work in the palace, where she earns the empress dowager's trust. Secrets, intrigues and love await her in that gilded world. Zoé will need all of her skills to carve her place.
Mary Magdalene in the cave - Hugues Merle/ Valerius Maximus about Artemisia II of Caria/ Empress Theodora - Antoine Helbert/ Sailing to Byzantium - William Butler Yeats/ Miniature commemorating the marriage of Nikephoros III Botaneiates and Maria of Alania/ Song of Songs 6:10
#zoé dame du palais#écriture#my ocs#byzantine#writeblr#queen of cities#Niniane's collages#this has been waiting in my drafts since forever#i have no energy lately#it's horrible#so here it is#until I'm able to write again#No she didn't drink anyone's ashes#but that's a powerful expression of potent grief
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Je t’en supplie, j’t’en prie, m’abandonne pas, Papa
Les trois frères || The Three Brothers, 1995
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L’HÔTEL DE SAINT-ADAMASTOR
Nivoulas fut heureux trois semaines.
— « Je ne sais pas, me disait-il, ce qui se passe dans l’âme de Roset depuis la mi-carême. Capricieuse et sauvage comme elle était, la voilà devenue tout à coup la plus douce, la plus caressante du monde. Un vrai petit faucon changé en tourterelle !
Et Nivoulas radieux me serrait la main.
C’est à l’hôtel de Saint-Adamastor que Nivoulas logea nos communes amours ; franchement je n’aurais pas fait un choix plus à mon goût si j’avais choisi moi-même.
La réputation de l’hôtel datait de loin, il était célèbre déjà du temps de Louis le Bien-Aimé pour l’obligeante hospitalité qu’y offrait alors à la belle jeunesse des deux sexes madame Aurore de Saint-Adamastor, veuve d’un colonel des armées du roi, tué au siège de Berg-op-Zoom ; et dans le grand salon jaune qu’on montrait encore, Jeanne Vaubernier, en compagnie des jeunes débauchés du temps, avait taillé le pharaon de la main gauche, de cette main gauche plébéienne et charmante qui, plus tard, devait si galamment porter son sceptre royal de folle avoine.
La révolution passa sur l’hôtel sans trop en changer le caractère. La fille, puis la petite-fille de madame Aurore reprirent, il est vrai, le nom bourgeois de mademoiselle Ouff, qui d’ailleurs convenait on ne peut mieux à leur taille en boule et à leur asthme héréditaire ; le nom d’Hostel de Saint-Adamastor, aristocratiquement inscrit autrefois, autour d’un écusson, sur une étroite plaque d’ardoise, s’étala désormais en lettres d’or d’un pied, le long d’une interminable enseigne ; les boudoirs, les salons et les cabinets de jeu se transformèrent insensiblement en chambres garnies et en salons de table d’hôte ; mais ils gardèrent leurs boiseries gris-perle et blanc, leurs trumeaux de Watteau, leurs plafonds à moulures ; et maintenant, comme au temps jadis, les mignonnes émules de Manon et de Jeanne Vaubernier remplissaient le vieil hôtel de disputes et d’éclats de rire, se faisant tout le jour des visites de voisine, traînant leurs pantoufles par les corridors et passant le temps à s’essayer des bijoux faux devant les glaces.
Ce bizarre séjour me séduisit avec son vague parfum d’ambre, qui semblait une odeur restée d’autrefois dans les rideaux, et son petit jardin plein de buis taillés et de merles, qui me rappelait, malgré l’hiver, les charmilles de madame de Pompadour et le paravent de M. Antoine. Seulement, madame de Pompadour ce n’était plus mademoiselle Reine essuyant ses beaux yeux au clair de lune ; madame de Pompadour s’appelait Roset, portait des bas à jour et fumait des cigarettes. Jean-des-Figues, vous le voyez, avait fait des progrès sensibles dans sa façon de comprendre le xviiie siècle et l’amour !
Nivoulas ne soupçonnait rien. Il oubliait son roman et s’énervait dans cette Capoue. Cependant quelques nuages, la chose me chagrina pour lui, apparaissaient dans notre ciel trop bleu : Roset s’ennuyait.
En arrivant, Roset s’était trouvée très heureuse. Les amusements du cénacle, un peu de champagne à la table d’hôte, Robinson, les spectacles, quelques bals d’étudiants et d’artistes, l’entrée au café surtout, cette fameuse entrée qui préoccupe chaque fois les ingénues de la vie galante autant qu’une actrice son rôle nouveau, tout cela, et moi un peu aussi, j’imagine, parut d’abord à la pauvre enfant le comble du bonheur et de la grande vie.
Mais l’esprit n’est pas long à venir aux filles, surtout, quand on les loge à l’hôtel Adamastor, et les voisines de Roset, quoique jeunes, n’avaient plus, tant s’en faut, sa charmante naïveté.
Encore assez près des années de candeur pour aimer un peu les honnêtes garçons, peintres ou premiers clercs qui habitaient l’hôtel avec elles, mais travaillées déjà d’ambitions secrètes, corrompues par les sottes lectures, rêvant d’être à leur tour une de ces grandes courtisanes perverses qu’elles avaient vu de loin passer au bois ou aux courses et dont le roman et le théâtre leur présentaient sans cesse l’idéal, elles affectaient l’air positif et froid des filles à la mode, adoraient le fiacre par envie du huit ressorts, parlaient couramment louis, obligations et parures quoiqu’elles n’en eussent aperçu jamais qu’à la vitrine des joailliers et derrière les grilles des changeurs, et prenaient des airs à la Marco pour se draper, avec le plus beau sang-froid du monde, dans un châle quadrillé de quatorze francs.
Ces demoiselles eurent bientôt fait d’entreprendre l’éducation de Roset ; Mario surtout, une Parisienne petite et pâle, éclose, par je ne sais quel miracle, comme une violette blanche sans parfum, entre deux pavés du faubourg. Roset ne pouvait plus se passer de Mario, mademoiselle Mario me jetait des regards qui me faisaient songer au petit Turc et à ses bizarres jalousies… je sentais venir un malheur.
— « Que dirais-tu, Jean-des-Figues, si je te quittais ? » me demanda Roset un beau jour.
Jean-des-Figues répond par je ne sais quelle impertinence cavalière, bien loin, certes, de sa pensée ; mais son rôle de sceptique le voulait ainsi.
— « Oh ! j’en étais sûre que tu ne me pleurerais seulement pas » fait Roset moitié avec dépit et moitié avec joie, puis d’un ton de voix attristé :
— « C’est ce pauvre Nivoulas qui serait malheureux ! »
Le soir, Roset vint me trouver au café, en grande toilette. Elle ne voulut pas s’arrêter, Mario l’attendait dans une voiture. Elle avait l’air ému, indécis ; elle me prit la main, balbutia quelques mots ; puis, en fin de compte, m’embrassa ; et, comme ma mine étonnée semblait lui demander raison de ce public élan de tendresse :
— « Va consoler Nivoulas, imbécile ! » me dit-elle à l’oreille en s’enfuyant.
Paul Arène
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ANNEXE AU BLOG DE JULES AVIAT.
JULES AVIAT
Fils de Jean Baptiste Mauperrin, marchand blatier et de Marie Marguerite Doux, Jules Charles naquit le 26 juin 1844 à Brienne-le-Château (Aube), dans une modeste famille champenoise.
Après le décès de son père, le 6 janvier 1854, sa mère se remaria avec le fils d'une famille bourgeoise d'Arcis-sur-Aube, Pierre Antoine Aviat, Inspecteur à la Compagnie d'Orléans (l'une des sociétés de chemins de fer de l'époque), avec qui elle eut deux enfants, Marie Antoinette et Albert, qui deviendra aquafortiste et s'installera à Vendôme.
Par suite d’un problème technique, je ne peux plus modifier ou compléter le blog original sur Jules Aviat. J’ai donc créé cette annexe au blog principal pour tous les ajouts et modifications.
Photographie de Jules Aviat
Jules Charles Mauperrin, pour l'état civil Mauperrin Aviat, et pour les arts Aviat, passa une partie de sa jeunesse dans ce coin presque mystérieux de France où dans l'austère école militaire de Brienne-le-Château, s'écoula celle de Bonaparte.
Le peintre Aviat fut lui aussi protégé par un coup de baguette des légendes de fées qui devait lui vouer ces dons d'homme aimablement doux et d'artiste délicat qu'il fut toute sa vie.
Le frère cadet de son beau-père, Auguste Louis Aviat, né en 1819 à Arcis-sur-Aube, décédé en 1876 à Troyes, était peintre paysagiste, dessinateur et photographe ; le musée de Troyes possède quelques œuvres de cet artiste.
Auguste Louis Aviat, “Paysage”, huile sur toile signée, datée BG, (date illisible), 27 x 35 cm, Musée des Beaux Arts de Troyes, n° inventaire 16.1.12, photo J.-M. Protte.
C'est sans doute à la suite de son intérêt pour le travail d'Auguste Louis Aviat, que Jules Aviat décida de devenir peintre, en prenant pour nom d'artiste celui de son beau père. C'est ainsi que Jules Aviat partit étudier, seul, à Rome, à 23 ans, de 1867 à 1870.
“Campagne romaine”, huile sure toile 26 x 20 cm, sans doute le plus ancien tableau de Jules Aviat que l'on connaisse (1867-1870) (Col. privée)
Ce choix fut pour lui un heureux présage car un jour la douce fée de Brienne le mit en présence du maître de l'époque, Ernest Hébert qui l'aida de ses conseils
Photographie d'Ernest Hébert dédicacée “à Mr Aviat souvenir amical EH”, (Col. privée).
Dès ce moment, la chance ne devait plus le quitter, rien ne devait arrêter le cours de sa belle carrière. Après la guerre de 1870, il fit un rapide passage dans l'atelier de Carolus Duran et de Jules Lafrance et termina ses études dans l'atelier du portraitiste Léon Bonnat dont il devint l'ami et le collaborateur pour la réalisation du Martyre de Saint Denis au Panthéon, (ci-dessous).
En fait Jules Aviat a participé à la réalisation des fresques exécutées au Panthéon, par Léon Bonnat, Ernest Hébert et Pierre Puvis de Chavannes qui étaient tous trois ses amis.
Photographie dédicacée par Ernest Hébert, “à Jules Aviat souvenir de son maître et ami”, de la fresque de l'abside du Panthéon exécutée par celui-ci et à la réalisation de laquelle Jules Aviat a participé, (Col. privée).
“Étude pour Jacob se battant avec l'ange” par Léon Bonnat, portant la dédicace “A mon ami Aviat”. Salon des Artistes Français de 1876 (col. part.).
Jules Aviat épousa le 29 mai 1875 à Paris, Marguerite Françoise Flora Munoz, fille d'un médecin psychiatre parisien d'origine havanaise, (Léon Bonnat était son témoin de mariage). Il eut cinq enfants dont les familles Du Merle, Huber, Saitner et Serratrice constituent de nos jours la nombreuse descendance.
“Portrait de Marguerite Françoise Flora Munoz”, née à La Havane en 1852, par Juan Francisco Cisnéros (San-Salvador 1823- La Havane 1878) ; huile sur toile datée “Habana Agusto 17 1862”, signée BD, encadrée à New-York Col. privée).
Jules Aviat eut deux factures ; dans ses portraits de femmes, ses plus belles œuvres évoquent par leur grâce, l'époque de Franz Xavier Winterhalter, en accordant une certaine importance aux accessoires.
“Portrait de Madame Berthe Bousquet, née Caron”, Troyes, musée des Beaux Arts. Photo J.M. Protte. Tous droits réservés; (Voir ci-après, musée des Beaux Arts de Troyes).
Au contraire, dans d'autres œuvres, il recherche le charme des œuvres de Gainsborough.
“Portrait de Madame Jules Caron née Jannet” Troyes, musée des Beaux Arts. Photo Carole Bell. Tous droits réservés. (voir ci-après, musée des Beaux Arts de Troyes).
alors que nous le retrouvons si différent dans ses portraits d'hommes.
“Portrait de Paul Bourgès à l'âge de 13 ans” MBA, Bordeaux Cliché L. Gauthier (voir ci-après, musée des Beaux Arts de Bordeaux).
Là, sa facture encore une fois se transforme, les effets de lumière sont principalement recherchés sur le visage de son modèle, le reste devient sous ses pinceaux, un accessoire habilement traité, c'est toute l'école de Bonnat.
Le Maître Aviat produisit plusieurs portraits de genre, dont “Charlotte Corday mort de Marat”.
Voir ci-après au musée de la Révolution française à Vizille.
“Les forgerons”
Troyes, musée des Beaux Arts. Photo J.M. Protte. Tous droits réservés. (Voir ci-après, musée des Beaux Arts de Troyes).
On peut voir nombre de ses œuvres dans les musées de France (voir liste ci-après).
Après cette époque il se consacra aux portraits de femmes qui le placèrent au tout premier rang des peintres portraitistes en compagnie des Bonnat, Gervex, Flameng, Humbert, Chabas, etc…
Portrait d'Alice Aviat”, huile sur toile signée BD et dédicacée “A ma petite sœur Alice affectueusement 89” (col. part.) ; Alice était l'épouse d'Albert Aviat le demi-frère de Jules Aviat.
Durant toute sa carrière, Jules Aviat réalisa également de nombreux paysages, notamment des régions dans lesquelles il passait ses vacances en famille, Le Pouldu, Royan, Saint-Georges-de-Didonne.
Les rochers de Vallières dans les environs de Royan”, huile sur toile 54 x 34 cm (Col. privée).
Il réalisa également des natures mortes.
“Nature morte au faisan”, huile sur toile signée BD 63 x 38 cm (Col. privée).
Le Maître exposait chaque année au Salon des Artistes Français de 1876 à 1924, et prit part aux Expositions Universelles de 1900 à Paris et de 1910 à Bruxelles (voir liste des tableaux exposés, ci-après), et à l'Exposition Internationale des Beaux Arts de Munich en 1883. Il obtint dans ces salons et expositions, de nombreuses récompenses et était hors concours depuis 1898.
La vogue des portraits et sa renommée l'amenèrent à voyager dans de nombreuses régions de France (Dijon en août 1902, Saumur en 1903, Mulhouse, Rennes, Rouen, etc…), ainsi qu'à l'étranger :
- Madrid en novembre 1902 ;
- Etats Unis en 1906 (voir ci-après Jules Aviat aux Etats Unis) ;
- Amsterdam en septembre 1907 où il est notamment allé voir "La leçon d'anatomie" de Rembrandt et le musée Frans Hals à Haarlem ;
-la Belgique de septembre à novembre 1907 ; il logeait villa Suzuki à Coxyde sur Mer près de Furnes ;
La villa Suzuki à Coxyde sur Mer.
-Bougie en Algérie en 1909
-à Londres.
JULES AVIAT A PÉRIGUEUX
Vers la fin de sa vie Jules Aviat se retira à Périgueux où il continua à peindre les notables de la région, ainsi que les paysages verdoyants du Périgord. Le musée de Périgueux possède plusieurs de ses œuvres.
Jules Aviat et son demi-frère Albert Aviat, l'aquafortiste de Vendôme, dans l'appartement de Jules Aviat, 37, rue Gambetta à Périgueux. On reconnait, au dessus de la cheminée, un tableau représentant des “Rochers en bord de mer près de Royan” et “Le moulin du Prè-aux-Chats sur le Loir” (voir ci-après dans les collections privées), une étude pour “Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé” dont le tableau définitif se trouve au musée d'Abbeville (voir ci-après) et un “Portrait de Jacques Aviat, enfant” (voir ci-après dans les collections privées).
Une autre photographie représentant Jules Aviat dans son appartement de Périgueux ; on peut y voir deux tableaux appartenant maintenant au musée de Périgueux, “Le départ pour la chasse” et un portrait de femme (voir ci-après) ainsi que “L'étude pour Jacob se battant avec l'ange” de Léon Bonnat (voir ci-dessus). Le tableau représentant une jeune fille tenant une fleur à la main est le portrait de sa petite fille, Marcelle Serratrice épouse Saitner (voir ci-après dans les collections privées).
Décédé le 23 janvier 1931 à Périgueux dans sa 87ème année, Jules Aviat est inhumé au cimetière Nord de cette ville.
TABLEAUX EXPOSES DANS LES MUSÉES DE FRANCE
ABBEVILLE : musée Boucher-de-Perthes
“Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé”, huile sur toile signée BG, 200 X 120 cm datée de 1879. "La royale sainte , debout en longue robe blanche et manteau bleu à orfroi, les cheveux longs déroulés, la figure de profil, tournée à droite, les yeux baissés, la tête couronnée et nimbée, pense la tête sanglante d'un jeune blessé assis de face sur une civière recouverte d'une draperie rouge posée sur de la paille. Le corps du blessé est presque nu, en partie caché par une peau de mouton noir qui fait ressortir la blancheur mate de sa peau. Au second plan à gauche, une suivante tenant une aiguière et une cuvette, à gauche une fillette vue de profil, le corps penché en avant, les mains appuyées sur un des bras de la civière, regarde le blessé.“ Ce tableau a été exposé au Salon des Artistes Français de 1879.
Etudes pour le tableau du musée d'Abbeville.
Eau forte du tableau réalisée par Albert Aviat, le demi-frère du peintre.
Fille du roi de Hongrie, Élisabeth naquit à Presbourg en 1207. À quatre ans, elle fut envoyée en Thuringe pour épouser Louis, futur duc de Thuringe, âgé alors de onze ans. Le mariage eut lieu en 1220 quand Louis monta sur le trône à l’âge de 16 ans, Élisabeth en avait 13.
Dès l'enfance Élisabeth se montra pieuse, ennemie des plaisirs frivoles et compatissante envers les pauvres.
Élisabeth distribuait ses biens aux pauvres et aux nécessiteux, assistait les femmes en couches et les lépreux, visitait les prisonniers.
En 1227, Louis mourut en partant en croisade. Ses deux frères chassèrent sa veuve et ses quatre enfants pour s'emparer du pouvoir. Elle dut se réfugier en Hongrie jusqu'au retour des restes de son mari qu'elle voulut faire ensevelir en Thuringe. Elle rentra alors dans ses droits.
Une fois son fils établi duc, Élisabeth se retira dans un monastère de clarisses à Marbourg. Elle continua ses soins aux malades, et se montra d'un ascétisme et d'une humilité exceptionnels. Plusieurs miracles lui sont attribués, guérison de sourds, de muets, d'aveugles, de lépreux et conversions. Elle mourut en 1231 et fut reconnue comme sainte par le pape Grégoire IX, son protecteur et ami.
Elle était très populaire au XIXème siècle comme en témoignent l'imagerie d’Épinal (photo ci-dessous) et la publication d'une biographie en 1836 : Histoire de sainte Élisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231) par Charles de Montalembert.
Plusieurs peintres s'intéressèrent au personnage. L'un des miracles les plus représentés est celui “des roses”. Claudius Lavergne, dans son tableau ci-dessous qui se trouve au Musée des Beaux-Arts de Lyon, privilégie cet épisode où Élisabeth est surprise par son mari alors qu'elle porte des provisions aux pauvres. Il lui demande ce qu'elle cache sous son manteau et ne peut croire à sa réponse : des roses, en plein hiver ! Pourtant, lorsqu'elle ouvre son vêtement, le duc découvre avec stupeur une gerbe de fleurs.
“Sainte Elisabeth de Hongrie” par E; Blair Leighton, peintre britannique pré raphaélique (1852-1922).
La scène composée par Jules Aviat est plus crédible, elle représente de façon plus générale et symbolique l'engagement d’Élisabeth auprès des pauvres et des malades.
En fait plusieurs miracles sont retenus a sujet de la sainte. On raconte notamment qu'un jour ayant rencontré un lépreux qui souffrait aussi d'une maladie à la tête et dont l'aspect était repoussant, elle le fit venir dans un endroit reculé de son verger, lui lava et coupa elle-même ses cheveux, puis pansa sa tête qu'elle tenait sur ses genoux. Un autre jour encore, elle s'occupa d'un pauvre petit lépreux nommé Hélias ou Elie dont l'état était si grave que personne ne voulait le soigner. Alors elle le baigna elle-même , lui apposa des onguents puis le coucha dans son propre lit.
BAYONNE : musée Bonnat
Marine” aquarelle signée BD datée 1887, 13.5 x 9 cm.
BLOIS : musée du Château Royal de Blois
“Portrait de Charlotte Corday” Château royal de Blois_photo F. Lauginie 2008, huile sur toile signée BD, 52 x 42 cm, non datée ; au revers se trouve une inscription à l'encre “AVIAT J. MULHOUSE 1899”. “L'expression très romantique, les cheveux roux défaits, les yeux écarquillés, le regard où se lit une impression d'épouvante. Cela ne semble pas cependant correspondre à la psychologie de l'héroïne telle que les témoignages historiques la décrivent. Charlotte fit preuve durant son jugement et jusqu'à son exécution, d'un calme étrange, d'une certaine douceur non exempte de froideur. Il s'agit donc d'un portrait idéalisé et entièrement imaginaire dicté par une vision et par une conception teintées de romantisme. L’œuvre est une esquisse dont la fraîcheur d'exécution étonne. Le fond jaune de Naples, largement brossé, ainsi que le col bleu sont suggérés, comme le bonnet, par des touches très rapides. Le vêtement est rendu pas un empâtement de blanc, tandis que le ruban bleu-noir en à-plat se détache nettement sur le fond. La technique du frottis domine et indique les cheveux qui encadrent le visage éclairé par la droite, modelé par touches légères, fines, lumineuses avec des rehauts de blanc”.
Jules Aviat a également peint en 1880 “Charlotte Corday assassinant Marat”, mais la figure et l'expression des deux Charlotte Corday est très différent.
BORDEAUX : musée des Beaux Arts
“Portrait de Paul Bourgès à l'âge de 13 ans”, huile sur toile signée BG datée 1884, 175 x 106 cm, don de M. Jean-Marie Bourgès en 1959.
Expositions :
- 1884, Bordeaux, Galerie de la Société des Amis des Arts, n°24,
-1957 : Musée des Beaux arts de Bordeaux : “1900 la belle époque à Bordeaux et dans le Sud-Ouest,
-2007-2008, Musée et Galerie des Beaux-arts de Bordeaux : "Peinture et société au temps des impressionnistes”. Alfred Smith 1854-1936 : “Un regard sur la vie moderne”, sans numéro; reproduction en couleurs p. 93.
CHAMBÉRY : musée des Beaux Arts
“Chantier du lycée Lakanal à Sceaux”, huile sur toile signée BG, datée 1884, 127 x 200 cm.
Ancienne photo du tableau par AD. Braun & Cie. (Col. privée).
Eau-forte d'Albert Aviat représentant une partie du tableau.
Photo récente du lycée Lakanal de Sceaux.
PÉRIGUEUX : musée d’Art et d’Archéologie du Périgord (MAAP).
“Départ pour la chasse aux papillons”, don de Jules Aviat au MAAP ; huile sur toile signée BG, 200 x 130 cm. Ce tableau, qui figura notamment à l'exposition des Beaux Arts de Dordogne en 1886, représente trois des cinq enfants du peintre, Marguerite (qui est restée célibataire et qu’on surnommait Tito), à gauche, Pierre (décédé jeune), avec un fusil d'enfant et Denise, future épouse Serratrice, à droite, sur les escaliers de leur propriété de Sceaux. Le tableau a été restauré en 2024 grâce aux dons effectués par l’Association des Amis du MAAP et Alain Serratrice, l’arrière petit fils du peintre, pour moitié du coût de la restauration et par une subvention de la ville de Périgueux, pour le solde.
Aquarelle représentant les escaliers de la propriété de Jules Aviat à Sceaux, qui a servi de décor au tableau “Départ pour la chasse aux papillons” (Col. privée). Jules Aviat a peint cette aquarelle en 1885, sur la première page du journal intime de Mademoiselle Berthe Caron, en l’accompagnant du poème ci-dessous (la famille Caron était de grands amis des Aviat).
Berthe Caron s’est mariée en 1887 avec Monsieur Ernest Bousquet ; Jules Aviat était l’un de leurs témoins de mariage.
Photo des escaliers de la propriété de Jules Aviat à Sceaux, avec deux enfants du peintre, Denise et Julie, future épouse Huber (Col. privée).
“Portrait de Madame (mère de Mme de Poix ?), huile sur toile, 121 x 86 cm.
“Portrait d'une jeune femme roumaine”, huile sur toile signée BD 84 x 69 cm.
“Portrait du Docteur Guilbert”, ancien préfet de Dordogne et directeur de la maison pénitencière de Cadillac (33), huile sur toile signée en HG datée 87, 55 x 46 cm.
“Portrait de Madame Guilbert”, huile sur toile signée en HG datée 87, 55 x 46 cm.
“Portrait de Pierre Antoine Aviat”, père adoptif de l'artiste, huile sur toile 56 x 45 cm.
“Portrait de Marie Marguerite Aviat”, mère de l'artiste, huile sur toile 56 x 45 cm.
“Portrait du Docteur Bardy Delisle, maire de Périgueux”, huile sur toile 130 x 98 cm, don de Madame Delisle en 1903.
REIMS : musée des Beaux Arts
“Portrait du Docteur Louis Landouzy 1845-1917”, huile sur toile datée 1889, 131.3 x 98.9 cm.
RENNES : musée des Beaux Arts
“Portrait de Madame Gustave Toudouze, signée en HD, avec la dédicace "A mon Ami Gustave Toudouze, 1883”, “Maman par Aviat” au dos de la main de G. Toudouze, leg de Georges Gustave Toudouze, huile sur toile 55.5 x 46.2 cm.
ROUEN : musée des Beaux Arts
“Portrait de Mademoiselle Suzanne Marsa”, © Agence Albatros/Musée de la Ville de Rouen-Reproduction et utilisation interdites sans l'autorisation des Musées de la Ville de Rouen ;pastel signé BD, daté 1893, 130 x 108 cm.
Ce tableau a été exposé au Salon des Artistes Français de 1893 (voir ci-après).
SAINTES : musée des Beaux Arts
“Portrait du Comte Lemercier, fondateur du musée”, huile sur toile 130.5 x 97 cm, don du Comte Lemercier.
TROYES : musée des Beaux-arts
“Portrait de Madame Berthe Bousquet née Caron”, Photo J.M. Protte. Tous droits réservés. Pastel signé BG, 130 x 80 cm, dédicacé “à mon excellent ami Monsieur Caron”.
Un autre “Portrait de Madame Berthe Bousquet”, Photo J.M. Protte. Tous droits réservés. Pastel daté 1893, signé BG, 135.5 x 79.5 cm.
“Portrait de Madame Jules Caron née Jannet”, huile sur toile, signée BD, datée 1889, 203 x 141 cm, exposée au Salon de 1889 (voir ci-après).
“Les forgerons”, huile sur toile 113 x 162 cm.
“Les forgerons”, ancienne photographie du tableau (Col. privée).
Huit études pour les personnages du tableau “Les forgerons”.
Deux des huit études ci-dessus, 24 x 20 cm.
“Les Forgerons” est une peinture réaliste, peinte en 1882, qui représente la réalité du travail ouvrier et plus particulièrement, le travail du fer.
Nous pouvons observer au premier plan, six hommes autour d’une enclume, chaque personnage ayant un geste différent. L’un frappe le métal avec son outil, l’autre s’apprête à battre le fer, pendant qu’un autre attend avec son outil à terre. Les études pour la réalisation du tableau sont intéressantes pour l’analyse des gestes de chaque personnage. Nous pouvons donc voir un certain enchaînement rapide en forme de spirale qui montre le geste décomposé et le travail acharné du forgeron mais aussi le travail collectif. De plus le peintre a porté une certaine attention au geste graduel et a la place importante qu’il occupe ce qui projette la scène dans un réalisme quotidien.
Cette scène est peinte avec des couleurs obscures et seule l’enclume et le métal, autour desquels les forgerons sont concentrés, paraissent éclairés ce qui provoque un effet de clair-obscur.
Nous pouvons aussi remarquer que cette scène met en valeur une forge artisanale, réalisée par plusieurs hommes ce qui peut évoquer la petit industrie du XIXème. Cependant, l’image traditionnelle du forgeron est montrée de façon différente à travers des personnages torse-nus et donc une représentation plus contemporaine qui met en valeurs l’homme en effort.
Le thème des forgerons a été traité par de nombreux peintres dont les frères Le Nain (17ème s.). Ci-dessous “Une famille de forgerons” (Le Louvre).
“Portrait d'homme”, Photo J.M. Protte. Tous droits réservés. Huile sur toile signée HD, datée 1902, 85 x 65 cm.
VENDÔME : musée de Vendôme (dans les bâtiments de l’abbaye de La Trinité ?).
“Portrait du Professeur Alban Ribemont-Dessaignes, (1847-1940)”, huile sur toile signée HD, datée 1909, 73.5 x 60 cm, exposée au Salon de 1910. Ce tableau était destiné au Lycée Ronsard de Vendôme, où le professeur enseignait. Il porte la robe universitaire des doyens et professeurs de la faculté et des écoles supérieures. La couleur “casimir rouge” fait référence aux facultés de droit.
VIZILLE : musée de la Révolution française
“Charlotte Corday, mort de Marat”, huile sur toile signée BG, 281 x 205 cm (Salon de 1880, voir ci-après).
Ce tableau, acheté 800 frs à son auteur par le musée de Rouen en 1880, est maintenant exposé au musée de Vizille.
“Charlotte immobile et comme pétrifiée de son crime était debout derrière le rideau de la fenêtre” (Lamartine).
Contrairement au tableau de David ci-dessous, (Musées royaux des Beaux Arts de Belgique), réalisé en 1793, l’année de l’assassinat,
dans le tableau de Jules Aviat, toute l'attention est concentrée sur l'héroïne. Charlotte vient de tuer. Immobile comme pétrifiée, elle se tient debout dans sa robe blanche, le poignard du crime au sol, son regard fixe comme halluciné, ne s'arrête point sur la baignoire sanglante. Il regarde ailleurs vers l'avenir. Les lèvres se pincent dans un rictus. Elle a tué. La voici en face de son acte, seule en face de lui. Tout le reste est silence.
Bientôt le monde, la foule, la justice vont accourir. La justice des hommes qui condamne, approuve, honnit, guillotine. La Société qui se défend et à raison de se défendre.
Mais le secret profond des âmes et des consciences qui donc -sinon Dieu- en sera le juge ?“ (Marguerite d'Escola dans l'Aube du 12 mars 1939).
Sur le site du Musée de Vizille “[email protected]”, on trouve des fiches pédagogiques qui mentionnent le tableau de Jules Aviat avec notamment une analyse très détaillée et intéressante du tableau : “Charlotte Corday et Marat (1880)”, “Jean Paul Marat (1743-1793), “Jean Paul Marat” et “Les femmes et la révolution française”.
Etude pour le tableau "Charlotte Corday, mort de Marat”, huile sur toile 72x32 cm.
Ébauche du tableau "Charlotte Corday, mort de Marat” ; huile sur bois 33.5 x 26.5 cm ; cette ébauche se trouve au dos du tableau “Une rue de Sceaux”, ( voir ci-dessous dans les collections privées).
Etude pour le tableau “Charlotte Corday, mort de Marat”.
Expositions :
- Galerie for French Art, au Rockefeller Center de New-York, lors de l'exposition “Famous Women of French History” en mai-juin 1935,
- Musée Carnavalet, Paris en 1939 pour le 150ème anniversaire de la Révolution française.
Jules Aviat s'est sans doute inspiré du tableau de Paul Baudry, sur le même sujet, qui se trouve au musée de Nantes :
L’assassinat de Marat a inspiré de nombreux peintres, dont Jean Joseph Weerts (1827-1927), ci-dessous
et plus près de nous, Edvard Munch (1863-1944), “La mort de Marat”
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE PARIS - CABINET DES ESTAMPES
PHOTOGRAPHIES DES TABLEAUX :
-Charlotte Corday mort de Marat (musée de la Révolution à Vizille)
-Artémis : gravure de Baude d'après le tableau de 1895
Photo anonyme
-Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé (musée d'Abbeville) : phototypie de Godet.
-Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé : photographie par Goupil.
-Départ pour la chasse aux papillons (musée de Périgueux), (Salon de 1886), photogravure de Tournoux et Cirasse.
HÔTEL DE VILLE DE PARIS.CONSEIL DE PARIS.BUREAU N° 11 - Coucher de soleil sur la Laïta (Finistère), huile sur toile, 46 x 72 cm, don de l'artiste en 1915, inventaire 116.
HOSPICE MARGUERITE RENAUDIN A SCEAUX
“Portrait de Marguerite Renaudin”, la mère du notaire Renaudin, fondateur de l'hospice. Huile sur toile signée HD, 83 x 76 cm.
TABLEAUX EXPOSES au SALON des ARTISTES FRANÇAIS
à PARIS de 1876 à 1924
1876 - Portrait de Mme NMA (n°55)
- Portrait de M. EB (n° 2123) (dessin)
1877 - Portrait du Docteur E Dorticos (n° 75)
- Manuela (n° 76)
1878 - Néère : “Néère est belle, douce et pure et transparaît blanche à travers l'horreur de la noire forêt”. (Victor Hugo ; Légendes des Siècles) n° 71).
Huile sur toile signée et datée 1878 180 x 99 cm (col. privée en Australie).
- Portrait de Mme A (n° 72)
1879 - Coin d’atelier
- Sainte Élisabeth de Hongrie n° 98) ; voir ci-dessus, musée Boucher-de-Perthes à Abbeville.
On peut voir exposé à coté du tableau de Jules Aviat au salon de 1879, un autre tableau, ci-dessous, représentant Sainte Elisabeth de Hongrie lavant et soignant un lépreux, réalisé par Joseph Wencker (1848-1919). Cette scène correspond à l'un des miracles de la sainte.
1880 - Portrait de M. le général Henrion Berthier 122 x 95 cm (n° 115)
- Charlotte Corday : “Charlotte immobile et comme pétrifiée de son crime était debout derrière le rideau de la fenêtre” Lamartine, 281 x 205 cm (n° 116), voir ci-dessus, musée de la Révolution à Vizille où le tableau est exposé.
Photographie provenant des archives du musée de Rouen.
1881 - Portrait de M. le Docteur JJP
- Portrait de Mlle JP
1882 - Les forgerons n° 78) (voir ci-dessus musée de Troyes)
- Portrait de Mme AB (n° 77)
1883 - Portrait de Mme …
- Portrait de M. Gounouilhou
1884 - Portrait de M. PB (n° 64) (dessin dans le Salon Illustré p. 278)
- Un chantier au lycée Lakanal (n° 65) M.H. (mention honorable) ; voir ci-dessus musée de Chambéry.
Dessin du tableau figurant dans le catalogue illustré du Salon.
JULES AVIAT AUX ETATS-UNIS EN 1906
En mai 1905, Monsieur et Madame Samuel Thruston Ballard de Louisville (USA), visitèrent le Salon de Artistes Français pour choisir le peintre français qui pourrait réaliser des portraits des membres de leur famille. Ils ont considéré que le peintre le plus talentueux, en dehors de Sargent était Jules Aviat et ont donc demandé au peintre s'il accepterait de venir passer quelques mois à Louisville pour réaliser des portraits de leur famille.
Celui-ci a accepté et a pris le paquebot SS La Bretagne (ci-dessous), au Havre le 9 décembre 1905.
Premier feuillet de la liste des passagers du SS La Bretagne sur lequel Jules Aviat est mentionné à la 8ème ligne avec notamment, son âge, 61 ans, la somme dont il disposait, 250 $, et sa destination, Lansdowne Glenview, la propriété des Thruston Ballard à Louisville..
Jules Aviat est arrivé à New York le 17 décembre 1905 et à Louisville le 19 ; il est descendu au Galt House Hotel et installa son atelier au troisième étage du Clay Building car c'est l'étage qui offrait la meilleure exposition au nord, habituellement recherchée par les peintres.
Je suis allé à Louisville en mai 2022, et je suis également descendu au Galt House Hotel. J’ai rencontré la conservatrice de la Filson Historical Society qui possède quatre portraits de Jules Aviat et une documentation intéressante sur le peintre.
Jules Aviat comme déjà indiqué, est venu à Louisville à la demande de Monsieur et Madame Ballard, pour réaliser leur portrait. Il était prévu que ses honoraires seraient de 2600 à 3000 francs par portrait (d’après une table de conversion de la valeur du franc de 1905, cela représenterait plus de un million d’euros par portrait en euros 2022 !). Il avait également demandé qu’on lui assure la réalisation d’au moins cinq portraits. Dans un premier temps les portraits réalisés étaient exposés dans la Galerie Klauber, 340 Fourth Avenue à Louisville, ce qui lui amena de nouveaux clients. Il ne facturait plus alors que 700 $ par portrait ce qui représente environ 24 000 $ en valeur 2022. Il y a certainement un problème dans la conversion des monnaies car un million d’euros pour un portrait parait excessif et très éloigné des 24 000 $ soit environ 23 000 € demandés ensuite. En mars 1906 soit pendant le séjour de Jules Aviat à Louisville, Lansdowne, la propriété de la famille Ballard, brula entièrement. La presse locale souligna cependant que les portraits de Jules Aviat avaient été sauvés des flammes ! (voir l’article ci-dessous).
Un article paru dans la presse locale mentionne quelques portraits réalisés en France, le Marquis d’Alligre, le Marquis de Lafaye, la Comtesse Le Venewe et la Duchesse d’Uzès autant de portraits que je n’ai pas trouvés.
Le Clay Building en 1920.
Bouquet de fleurs, aquarelle (collection privée).
Madame Marie Aspasie Jannet épouse Caron, dans sa propriété d’Arcueil (collection privée).
La Maison des Gardes à Arcueil qui était la propriété des familles Bousquet et Caron.
Invitation à une conférence sur les amis des Familles Bousquet et Caron du Château d’Arcueil-Maison des Gardes.
Madame Caron née Jannet, 1889 “Troyes, musée des Beaux-Arts -Photo Carole Bell, Ville de Troyes”. Ce tableau figure déjà ci-dessus parmi les tableaux du musée de Troyes, mais présenté dans le mauvais sens. Etant donné que je ne peux plus modifier mon blog, je suis obligé d’ajouter ici, le tableau photographié dans le bon sens
La propriété de Jules Aviat à Sceaux, aquarelle.
Jules Aviat a peint cette aquarelle en 1885, sur la première page du journal intime de Mademoiselle Berthe Caron, en l’accompagnant du poème ci-dessous :
Berthe Caron s’est mariée en 1887 avec Monsieur Ernest Bousquet ; Jules Aviat était l’un de leurs témoins de mariage.
Photo de la propriété de Jules Aviat à Sceaux, coté jardin, représentée sur l’aquarelle ci-dessus, ici avec deux enfants du peintre, Denise et Julie.
“Départ pour la chasse aux papillons”, ce tableau du musée de Périgueux, a été restauré en 2024, grâce aux financements apportés par les Amis du musée de Périgueux, Alain Serratrice et la ville de Périgueux. Il mesure 200 x 130 cm, huile sur toile signée en bas à gauche et représente trois des enfants de Jules Aviat, Denise épouse Serratrice à droite, son frère Pierre et sa sœur Marguerite, sur les escaliers de la propriété de Jules Aviat à Sceaux (ce sont les escaliers que l’on peut voir sur la photo et l’aquarelle ci-dessus).
Portrait d’une jeune femme en habit de Diane, huile sur toile signée en HD 65x54 cm.
Portrait d’élégante 1913, huile sur toile signée et datée en BD, 70x49 cm ; serait-ce “Mlle Suzanne H,” exposée au salon des Artistes français de 1913 ?
Portrait d’une jeune femme curieuse, huile sur toile, signée hd 46 x 39 cm
Portrait de femme signé BG daté 1908, 79.5 x 65 cm. Provenance probable collection Comte Lemercier qui a été directeur du musée de Saintes dans les années 1900 (voir son portrait ci-dessus au musée de Saintes).
Portrait de femme, reproduction de dessin signé en bas à droite et datée 1887. Dimensions 27 x 30 cm.
“Jeune femme au puits” huile sur toile signée BD, 65 x 46 cm.
“Elegantes à la plage” (Arcachon ?) ; ce tableau qui figure déjà dans mon blog principal ci-dessus, a été restauré (col. part.).
Jules Aviat aux Etats Unis en 1906 (suite)
Lors de mon voyage à Louisville en mai 2022, j’ai rencontré la conservatrice de la Filson Historical Society qui possède quatre portraits de Jules Aviat et une documentation intéressante sur le peintre.
Jules Aviat est arrivé à Louisville le 19 décembre 1905 et est descendu au Galt House Hôtel. C’est dans cet hôtel, l’un des plus importants de la ville, qui existe toujours que je suis descendu en mai 2022.
Jules Aviat comme déjà indiqué, est venu à Louisville à la demande de Monsieur et Madame Ballard, pour réaliser leur portrait. Il était prévu que ses honoraires seraient de 2600 à 3000 francs par portrait (d’après une table de conversion de la valeur du franc de 1905, cela représenterait plus de un million d’euros par portrait en euros 2022 !). Il avait également demandé qu’on lui assure la réalisation d’au moins cinq portraits. Dans un premier temps les portraits réalisés étaient exposés dans la Galerie Klauber, 340 Fourth Avenue à Louisville, ce qui lui amena de nouveaux clients. Il ne facturait plus alors que 700 $ par portrait ce qui représente environ 24 000 $ en valeur 2022. Il y a certainement un problème dans la conversion des monnaies car un million d’euros pour un portrait parait excessif et très éloigné des 24 000 $ soit environ 23 000 € demandés ensuite. En mars 1906 soit pendant le séjour de Jules Aviat à Louisville, Lansdowne, la propriété de la famille Ballard, brula entièrement. La presse locale souligna cependant que les portraits de Jules Aviat avaient été sauvés des flammes ! (voir l’article ci-dessous).
Un article paru dans la presse locale mentionne quelques portraits réalisés en France, le Marquis d’Alligre, le Marquis de Lafaye, la Comtesse Le Venewe et la Duchesse d’Uzès autant de portraits que je n’ai pas trouvés.
Portrait de Rogers Clark Ballard Thruston (1848-1946), signé en HD 1906 à la Filsson’s Collection de Louisville (USA). Voir ci-dessus le voyage de Jules Aviat aux USA en 1906.
Portrait de Thomas LOWRY de Minneapolis (par Jules AVIAT ?)
Portrait d’une jeune femme du Kentucky (1906), huile sur toile signée bd ; il s’agit vraisemblablement de Matilda Churchill Newcomb, née en 1876 à Louisville, mariée en 1898 avec Herman Danforth Newcomb.
Ce portrait déjà mentionné ci-dessus dans le chapitre relatif au voyage de Jules Aviat aux USA a été vendu lors d’une vente aux enchères en France en 2019, sous le titre “Élégante en rose” 1907 New York. Il a été réalisé par Jules Aviat, durant son séjour aux USA en 1906 et 1907. Je pense qu’il s’agit de Miss Zudie Harris Reinecke (1870-1924), fille de Théodore Harris, fondateur de la Louisville National Bankng Company (dont Jules Aviat a également fait le portrait, à ce jour introuvable). Elle était mariée à William Reinecke, président de l’Ohio Valley Electric Company. Miss Harris Reinecke a étudié la musique à Berlin et à Vienne et a atteint plus de popularité en tant que compositrice, en Europe que dans son pays d’origine. Elle a écrit des chansons et est apparue comme pianiste de concert dans l’orchestre de Walter Damrosch ainsi que dans le Chicago Symphony Orchestra.
Article paru dans le journal de Louisville “Courrier journal” du 1er janvier 1906 qui annonce la venue du peintre pour réaliser des portraits de la famille Ballard.
Article du journal de Louisville “Courier-Journal” du 4 mars 1906 relatant l’incendie de “Lansdowne”, la propriété des Ballard.
Article du “Courrier Journal” du 24 avril 1906 qui annonce que Jules Aviat va bientôt quitter Louisville pour Chicago.
L’hôtel de New York dans lequel Jules Aviat avait installé son studio début 1907.
Paysage, huile sur toile 38 x 54.60 cm, en vente sur un site américain.
Les rives de l’Allier près de Vichy, 1919, huile sur toile 38 x 55 cm
Les bords du Loir près de Vendôme, huile sur toile 38 x 55 cm dédicacée à Mademoiselle Thérèse Drechau, signée et datée 1903, en bas à droite. Un autre tableau représentant le même paysage figure dans le blog principal. Jules Aviat se rendait régulièrement à Vendôme où habitait son demi-frère, l’aquafortiste, Albert Aviat.
Portrait de jeune femme, huile sur toile 73 x 59.5 cm en vente sur un site américain. S’agit-il de l’un des portraits réalisé par Jules Aviat aux Etats-Unis ?
Fusain sur papier 76 x 105 cm en vente sur un site américain.
“Rochers de Fontainebleau”, un second tableau sur ce thème après celui figurant dans le blog principal.
Ce portrait de Monseigneur Victor Lucien Sulpice LECOT, figure déjà dans mon blog ci-dessus mais avec une légende erronée. En effet ce portrait se trouve à l’archevêché de Bordeaux et non pas à l’abbaye de Moncel (Oise). Dans cette abbaye se trouve un autre portrait de Monseigneur LECOT mais je ne pense pas qu’il soit de Jules Aviat. Monseigneur LECOT 1831-1908, a été nommé archevêque de Bordeaux le 3 juin 1890, cardinal le 12 juin 1893, par le pape Léon XIII, puis cardinal prêtre de Santa Pudenziana, le 21 mai 1894.
Le Salon des Artistes Français (suite).
Je vais préciser ci-après quelques œuvres exposées au Salon des Artistes Français déjà mentionnées ci-dessus dans le chapitre consacré à ce salon dans lequel Jules Aviat a exposé de 1976 à 1924.
1877 - Manuela (no 76) : il s’agit du tableau ci-après dont nous avons déjà parlé et qui se trouve toujours chez les descendants du peintre.
1883 - Portrait de monsieur GOUNOUILHOU (1882-1939) : maire d’Arcachon de 1929 à 1938 et député du Gers de 1919 à 1924.
1886 - Portrait de Monsieur Georges LAFENESTRE (no 69) : poète, critique d’art et historien de l’art français (1837-1919). On n’a pas de trace de ce tableau mais on peut voir son portrait peint par Marcellin DESBOUTIN au musée Anne de Beaujeu à Moulins.
1888 - Portrait de M. ROLL (no 81) ; il s'agit d’Alfred ROLL (1846-1919), peintre sculpteur ; nous n’avons pas de trace de ce portrait mais on peut voir son autoportrait, ci-dessous, daté de 1875, au musée des Beaux Arts de Bordeaux.
1899 - Portrait du Général Henrion BERTIER (n° 63), (1817-1901), maire de Neuilly-sur-Seine de 1888 à 1901 ; il maria la fille de Jules AVIAT, Denise à Joseph SERRATRICE. Nous n’avons pas trace de ce portrait mais voici une gravure du Général.
1909 - Portrait de M. de STOJOWSKY (n° 64), il s’agit du portrait de Zygmunt STOJOWSKI (1870-1946), compositeur, professeur de musique, pianiste. Né en Pologne, il s’installe à Paris à 18 ans. Nous n’avons pas ce portrait mais la photo ci-dessous..
Les ateliers du peintre (suite)
A partir de 1876, l’atelier du peintre est situé 20 rue de Londres (Paris 9ème). De 1895 à 1900, son atelier se trouve 32 rue de saint Pétersbourg (8ème). Et à partir de 1901, il emménage 9, rue Pelouze (8ème) avant de se retirer à Périgueux vers 1925.
Léon Bonnat, l’un des maîtres et ami de Jules Aviat.
Bougie (Algérie) aujourd’hui Béjaïa, le chemin de la Casbah (Col. part.) ; je mentionne de nouveau ce tableau car j’ai retrouvé la carte postale ancienne ci-dessous qui représente le même lieu.
Cartes postales
La première adressée par Jules Aviat à ma grand-mère, Denise, mentionne qu’il doit aller à Montignac, au château de Belcayre pour exécuter des portraits, la seconde est adressée à Jules Aviat par le comte de Saint Exupéry. Le peintre a réalisé deux portraits du comte et de la comtesse dans leur château du Fraysse à Terrasson (voir les photos de ces tableaux ci-dessus).
Le carnet de dessins de Jules Aviat ou d’Albert Aviat.
Je ne sais pas en effet si ce carnet de dessins est de Jules Aviat ou de son demi frère, Albert Aviat qui était aquafortiste et habitait Vendôme. Albert Aviat a réalisé des dessins similaires représentant Vendôme et de ses environs tous signés AA. Les 48 dessins du carnet que je reproduis ci-dessous ne sont pas signés, représentent plutôt des vues de Périgueux où Jules Aviat se rendait souvent et deux au moins de ces dessins ont fait l’objet de tableaux réalisés par Jules Aviat. Je reproduis les dessins, dans l’ordre dans lequel ils se trouvent dans le carnet. Lorsque je sais ce que le dessin représente je le mentionne.
La première page du carnet
Le dessin préparatoire du tableau ci-dessous qui doit représenter un paysage des environs de Périgueux..
Ces dessins doivent représenter des paysages des environs de Périgueux.
Porte renaissance de l’hôtel d’Abzac de La Douze rue Limogeanne à Périgueux.
Porte renaissance de la maison Estignard rue Limogeanne à Périgueux.
Maison Estignard, Périgueux
Hôtel Gamenson rue de la Constitution à Périgueux.
Porte de l’hôtel Gamenson à Périgueux
Entrée de l’hôtel Gamenson
Rue de la Constitution à Périgueux.
Le moulin du Prè aux Chats sur le Loir près de Vendôme qui doit être l’esquisse du tableau ci-dessous.
Le château Barrière à Périgueux.
Le Loir ?
Rue de la Nation à Périgueux.
Maison Lambert, boulevard Georges Saumande à Périgueux
Cloître, rue de la Nation à Périgueux.
Hôtel de Saint Astier rue de la Miséricorde à Périgueux.
Eglise sainte Marie Madeleine à Vendôme.
Eglise sainte Marie Madeleine à Vendôme.
Hôtel de ville de Vendôme.
Jules Aviat
Fils de Jean Baptiste Mauperrin, marchand blatier et de Marie Marguerite Doux, Jules Charles naquit le 26 juin 1844 à Brienne-le-Château (Aube), dans une modeste famille champenoise.
Après le décès de son père, le 6 janvier 1854, sa mère se remaria avec le fils d'une famille bourgeoise d'Arcis-sur-Aube, Pierre Antoine Aviat, Inspecteur à la Compagnie d'Orléans (l'une des sociétés de chemins de fer de l'époque), avec qui elle eut deux enfants, Marie Antoinette et Albert, qui deviendra aquafortiste et s'installera à Vendôme.
Photographie de Jules Aviat
Jules Charles Mauperrin, pour l'état-civil Mauperrin Aviat, et pour les arts Aviat, passa une partie de sa jeunesse dans ce coin presque mystérieux de France où dans l'austère école militaire de Brienne-le-Château, s'écoula celle de Bonaparte.
Le peintre Aviat fut lui aussi protégé par un coup de baguette des légendes de fées qui devait lui vouer ces dons d'homme aimablement doux et d'artiste délicat qu'il fut toute sa vie.
Le frère cadet de son beau-père, Auguste Louis Aviat, né en 1819 à Arcis-sur-Aube, décédé en 1876 à Troyes, était peintre paysagiste, dessinateur et photographe ; le musée de Troyes possède quelques œuvres de cet artiste.
Auguste Louis Aviat, “Paysage”, huile sur toile signée, datée BG, (date illisible), 27 x 35 cm, Musée des Beaux Arts de Troyes, n° inventaire 16.1.12, photo J.-M. Protte.
C'est sans doute à la suite de son intérêt pour le travail d'Auguste Louis Aviat, que Jules Aviat décida de devenir peintre, en prenant pour nom d'artiste celui de son beau père. C'est ainsi que Jules Aviat partit étudier, seul, à Rome, à 23 ans, de 1867 à 1870.
“Campagne romaine”, huile sure toile 26 x 20 cm, sans doute le plus ancien tableau de Jules Aviat que l'on connaisse (1867-1870) (col. part.)
Ce choix fut pour lui un heureux présage car un jour la douce fée de Brienne le mit en présence du maître de l'époque, Ernest Hébert qui l'aida de ses conseils.
Photographie d'Ernest Hébert dédicacée “à Mr Aviat souvenir amical EH”.
Dès ce moment, la chance ne devait plus le quitter, rien ne devait arrêter le cours de sa belle carrière. Après la guerre de 1870, il fit un rapide passage dans l'atelier de Carolus Duran et de Jules Lafrance et termina ses études dans l'atelier du portraitiste Léon Bonnat dont il devint l'ami et le collaborateur pour la réalisation du Martyre de Saint Denis au Panthéon, (ci-dessous).
En fait Jules Aviat a participé à la réalisation des fresques exécutées au Panthéon, par Léon Bonnat, Ernest Hébert et Puvis de Chavannes qui étaient tous trois ses amis.
Photographie dédicacée par Ernest Hébert, “à Jules Aviat souvenir de son maître et ami”, de la fresque de l'abside du Panthéon exécutée par celui-ci et à la réalisation de laquelle Jules Aviat a participé.
“Étude pour Jacob se battant avec l'ange” par Léon Bonnat, portant la dédicace “A mon ami Aviat”. Salon des Artistes Français de 1876 (col. part.).
Jules Aviat épousa le 29 mai 1875 à Paris, Marguerite Françoise Flora Munoz, fille d'un médecin psychiatre parisien d'origine havanaise, (Léon Bonnat était son témoin de mariage). Il eut cinq enfants dont les familles Du Merle, Huber, Saitner et Serratrice constituent de nos jours la nombreuse descendance.
“Portrait de Marguerite Françoise Flora Munoz”, née à La Havane en 1852, par Juan Francisco Cisnéros (San-Salvador 1823- La Havane 1878) ; huile sur toile datée “Habana Agusto 17 1862”, signée BD, encadrée à New-York (col. part.).
Jules Aviat eut deux factures ; dans ses portraits de femmes, ses plus belles œuvres évoquent par leur grâce, l'époque de Wintherlater, en accordant une certaine importance aux accessoires.
“Portrait de Madame Berthe Bousquet, née Caron”, Troyes, musée des Beaux Arts. Photo J.M. Protte. Tous droits réservés; (Voir ci-après, musée des Beaux Arts de Troyes).
Au contraire, dans d'autres œuvres, il recherche le charme des œuvres de Gainsborough.
“Portrait de Madame Jules Caron née Jannet” Troyes, musée des Beaux Arts. Photo J.M. Protte. Tous droits réservés. (voir ci-après, musée des Beaux Arts de Troyes).
alors que nous le retrouvons si différent dans ses portraits d'hommes.
“Portrait de Paul Bourgès à l'âge de 13 ans” MBA, Bordeaux Cliché L. Gauthier (voir ci-après, musée des Beaux Arts de Bordeaux).
Là, sa facture encore une fois se transforme, les effets de lumière sont principalement recherchés sur le visage de son modèle, le reste devient sous ses pinceaux, un accessoire habilement traité, c'est toute l'école de Bonnat.
Le Maître Aviat produisit plusieurs portraits de genre, dont “Charlotte Corday mort de Marat”.
Voir ci-après au musée de la Révolution française à Vizille.
“Les forgerons”
Troyes, musée des Beaux Arts. Photo J.M. Protte. Tous droits réservés. (Voir ci-après, musée des Beaux Arts de Troyes).
On peut voir nombre de ses œuvres dans les musées de France (voir liste ci-après).
Après cette époque il se consacra aux portraits de femmes qui le placèrent au tout premier rang des peintres portraitistes en compagnie des Bonnat, Gervex, Flameng, Humbert, Chabas, etc…
“Portrait d'Alice Aviat”, huile sur toile signée BD et dédicacée “A ma petite sœur Alice affectueusement 89” (col. part.) ; Alice était l'épouse d'Albert Aviat le demi-frère de Jules Aviat.
Durant toute sa carrière, Jules Aviat réalisa également de nombreux paysages, notamment des régions dans lesquelles il passait ses vacances en famille, Le Pouldu, Royan, Saint-Georges-de-Didonne.
“Les rochers de Vallières dans les environs de Royan”, huile sur toile 54 x 34 cm (col. part.).
Il réalisa également des natures mortes.
“Nature morte au faisan”, huile sur toile signée BD 63 x 38 cm (col. part.).
Le Maître exposait chaque année au Salon des Artistes Français de 1876 à 1924, et prit part aux Expositions Universelles de 1900 à Paris et de 1910 à Bruxelles (voir liste des tableaux exposés, ci-après), et à l'Exposition Internationale des Beaux Arts de Munich en 1883. Il obtint dans ces salons et expositions, de nombreuses récompenses et était hors concours depuis 1898.
La vogue des portraits et sa renommée l'amenèrent à voyager dans de nombreuses régions de France (Dijon en août 1902, Saumur en 1903, Mulhouse, Rennes, Rouen, ec…), ainsi qu'à l'étranger :
-Madrid en novembre 1902 ;
-Amsterdam en septembre 1907 où il est notamment allé voir "La leçon d'anatomie" de Rembrandt et le musée Frans Hals à Haarlem ;
-la Belgique de septembre à novembre 1907 ; il logeait villa Suzuki à Coxyde sur Mer près de Furnes ;
La villa Suzuki à Coxyde sur Mer.
-Bougie en Algérie en 1909
-à Londres.
JULES AVIAT AUX ETATS-UNIS EN 1906
En mai 1905, Monsieur et Madame Samuel Thruston Ballard de Louisville (USA), visitèrent le Salon de Artistes Français pour choisir le peintre français qui pourrait réaliser des portraits des membres de leur famille. Ils ont considéré que le peintre le plus talentueux, en dehors de Sargent était Jules Aviat et ont donc demandé au peintre s'il accepterait de venir passer quelques mois à Louisville pour réaliser des portraits de leur famille.
Celui-ci a accepté et a pris le paquebot SS La Bretagne au Havre le 9 décembre 1905.
Premier feuillet de la liste des passagers du SS La Bretagne sur lequel Jules Aviat est mentionné à la 8ème ligne avec notamment, son age, 61 ans, la somme dont il disposait, 250 $, et sa destination, Lansdowne Glenview, la propriété des Thruston Ballard à Louisville..
Jules Aviat est arrivé à New York le 17 décembre 1905 et à Louisville le 19 ; il habitait Galt House et installa son atelier au troisième étage du Clay Building car c'est l'étage qui offrait la meilleure exposition au nord, habituellement recherchée par les peintres.
Le Clay Building en 1920
Quelques vues de Louisville en 1906.
Jules Aviat réalisa donc les portraits de Monsieur et Madame Samuel Thruston Ballard, dans leur propriété de Lansdowne à Glenview quartier résidentiel de Louisville.
Pendant son séjour à Louisville Jules Aviat réalisa plusieurs autres portraits dont celui de la sœur de Samuel, Miss Mary Ballard et de son beau frère, Rogers Clark Ballard Thruston ; ce portrait se trouve aujourd'hui dans la Filson’s collection de Louisville.
Portrait de Rogers Clark Ballard Thruston (1858-1946), 1906, signé HD.
Ses tableaux rencontrèrent un grand succès auprès de la bourgeoisie de Louisville et plusieurs parents et amis de Samuel demandèrent à Jules Aviat de réaliser leur portrait. Il réalisa ainsi le portrait du père de Samuel ainsi que celui de son fils Roger.
“Portrait d'un jeune homme de Louisville, en 1906” , qui a fait l'objet d'une vente aux enchères à Dallas, le 15 novembre 2012 ; huile sur toile 157.5 x 96.5 cm, signée BD. Est-ce le portrait de Roger, le fils de Samuel Thruston Ballard ?
Il réalisa également les portraits de Mrs Herman D. Newcomb, de Mrs Maryon E. Taylor, de Mr Theodore Harris et de Miss Zudie Harris mais nous n'avons aucune trace de ces portraits.
“Élégante en rose” 1907 New York, huile sur toile signée et datée vers le bas, 81 x 65 cm. Ce portrait a été réalisé pendant le séjour de Jules Aviat aux Etats Unis de décembre 1905 à février 1907. Il s’agit de l’un des trois portraits retrouvés à ce jour parmi ceux qu’il a réalisés dans ce pays. Serait-ce Miss Zudie Harris ? ce portrait se trouve aujourd’hui dans une collection privée en France.
Cartes postales adressées par Miss Zudie Harris à Jules Aviat en 1906, alors que celui-ci habitait toujours Galt House à Louisville.
Jules Aviat ne parlant pas anglais, son interprète était Mlle T. B. de L'Archerie, professeur de français à Louisville.
D'après la presse locale, Jules Aviat s'est beaucoup plu à Louisville et était très apprécié de par sa courtoisie, son amabilité et sa gentillesse ; il y est décrit comme un homme de stature moyenne, à la barbe grise, aux beaux yeux noirs, n'aimant pas parler de lui même et de son travail.
Le peintre quitta Louisville en avril 1906 et se rendit dans plusieurs villes des Etats-Unis, dont Philadelphie, Flushing, Chicago, Mineapolis où il réalisa le portrait de Mrs Thomas Lowry, ainsi qu'aux chutes du Niagara (on connait les étapes de son voyage grâce aux cartes postales adressées à sa famille !).
Il revint, à New York début 1907.Il descendit à l'hôtel Brevoort dans la 5ème avenue où il installa son atelier durant quelques mois. On ne sais pas si il y réalisa des portraits ou d'autres peintures.
Article paru dans le New York Times du 27 janvier 1907.
Carte postale adressée par un ami de Jules Aviat, avec qui il avait déjeuné à New York le 5 février 1907.
JULES AVIAT A PÉRIGUEUX
Vers la fin de sa vie Jules Aviat se retira à Périgueux où il continua à peindre les notables de la région, ainsi que les paysages verdoyants du Périgord. Le musée de Périgueux possède plusieurs de ses œuvres.
Jules Aviat et son demi-frère Albert Aviat, l'aquafortiste de Vendôme, dans l'appartement de Jules Aviat, 37, rue Gambetta à Périgueux. On reconnait, au dessus de la cheminée, un tableau représentant des “Rochers en bord de mer près de Royan” et “Le moulin du Prè-aux-Chats sur le Loir” (voir ci-après dans les collections particulières), une étude pour “Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé” dont le tableau définitif se trouve au musée d'Abbeville (voir ci-après) et un “Portrait de Jacques Aviat, enfant” (voir ci-après dans les collections particulières).
Une autre photographie représentant Jules Aviat dans son appartement de Périgueux ; on peut y voir deux tableaux appartenant maintenant au musée de Périgueux, “Le départ pour la chasse” et un portrait de femme (voir ci-après) ainsi que “L'étude pour Jacob se battant avec l'ange” de Léon Bonnat (voir ci-dessus). Le tableau représentant une jeune fille tenant une fleur à la main est le portrait de sa petite fille, Marcelle Serratrice épouse Saitner (voir ci-après dans les collections particulières).
Décédé le 23 janvier 1931 à Périgueux dans sa 87ème année, Jules Aviat est inhumé au cimetière Nord de cette ville.
TABLEAUX EXPOSES DANS LES MUSÉES DE FRANCE
ABBEVILLE : musée Boucher-de-Perthes
Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé c/o Musée Boucher-de-Perthes", huile sur toile signée BG, 200 X 120 cm datée de 1879. "La royale sainte , debout en longue robe blanche et manteau bleu à orfroi, les cheveux longs déroulés, la figure de profil, tournée à droite, les yeux baissés, la tête couronnée et nimbée, pense la tête sanglante d'un jeune blessé assis de face sur une civière recouverte d'une draperie rouge posée sur de la paille. Le corps du blessé est presque nu, en partie caché par une peau de mouton noir qui fait ressortir la blancheur mate de sa peau. Au second plan à gauche, une suivante tenant une aiguière et une cuvette, à gauche une fillette vue de profil, le corps penché en avant, les mains appuyées sur un des bras de la civière, regarde le blessé.“ Ce tableau a été exposé au Salon des Artistes Français de 1879.
Etudes pour le tableau du musée d'Abbeville.
BAYONNE : musée Bonnat
"Marine” aquarelle signée BD datée 1887, 13.5 x 9 cm.
BLOIS : musée du Château Royal de Blois
“Portrait de Charlotte Corday” Château royal de Blois_photo F. Lauginie 2008, huile sur toile signée BD, 52 x 42 cm, non datée ; au revers se trouve une inscription à l'encre “AVIAT J. MULHOUSE 1899”. “L'expression très romantique, les cheveux roux défaits, les yeux écarquillés, le regard où se lit une impression d'épouvante. Cela ne semble pas cependant correspondre à la psychologie de l'héroïne telle que les témoignages historiques la décrivent. Charlotte fit preuve durant son jugement et jusqu'à son exécution, d'un calme étrange, d'une certaine douceur non exempte de froideur. Il s'agit donc d'un portrait idéalisé et entièrement imaginaire dicté par une vision et par une conception teintées de romantisme. L’œuvre est une esquisse dont la fraîcheur d'exécution étonne. Le fond jaune de Naples, largement brossé, ainsi que le col bleu sont suggérés, comme le bonnet, par des touches très rapides. Le vêtement est rendu pas un empâtement de blanc, tandis que le ruban bleu-noir en à-plat se détache nettement sur le fond. La technique du frottis domine et indique les cheveux qui encadrent le visage éclairé par la droite, modelé par touches légères, fines, lumineuses avec des rehauts de blanc”.
Jules Aviat a également peint en 1880 “Charlotte Corday assassinant Marat”, mais la figure et l'expression des deux Charlotte Corday est très différent.
BORDEAUX : musée des Beaux Arts
“Portrait de Paul Bourgès à l'âge de 13 ans”, huile sur toile signée BG datée 1884, 175 x 106 cm, don de M. Jean-Marie Bourgès en 1959.
Expositions :
- 1884, Bordeaux, Galerie de la Société des Amis des Arts, n°24,
-1957 : Musée des Beaux arts de Bordeaux : “1900 la belle époque à Bordeaux et dans le Sud-Ouest,
-2007-2008, Musée et Galerie des Beaux-arts de Bordeaux : "Peinture et société au temps des impressionnistes”. Alfred Smith 1854-1936 : “Un regard sur la vie moderne”, sans numéro; reproduction en couleurs p. 93.
CHAMBÉRY : musée des Beaux Arts
“Chantier du lycée Lakanal à Sceaux”, huile sur toile signée BG, datée 1884, 127 x 200 cm.
Ancienne photo du tableau par AD. Braun & Cie.
Eau-forte d'Albert Aviat représentant une partie du tableau.
Photo récente du lycée Lakanal de Sceaux.
PÉRIGUEUX : musée des Beaux Arts
“Départ pour la chasse”,(Collection Ville de Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgord ‘Maap) -don de Jules Aviat- ; huile sur toile signée BG, 200 x 130 cm, figura à l'exposition des Beaux Arts de Dordogne en 1886. Ce tableau représente trois des cinq enfants du peintre, Marguerite (surnommée Tito) et Denise avec un filet à papillon et Pierre avec un fusil d'enfant, sur les escaliers de leur propriété de Sceaux.
Portrait de Madame (mère de Mme de Poix ?), (Collection Ville de Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgord Maap), huile sur toile, 121 x 86 cm.
“Portrait d'une jeune femme roumaine”, (Collection Ville de Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgord Maap), huile sur toile signée BD 84 x 69 cm.
“Portrait du Docteur Guilbert”, ancien préfet de Dordogne et directeur de la maison pénitencière de Cadillac (33), (Collection Ville de Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgor Maap), huile sur toile signée en HG datée 87, 55 x 46 cm.
“Portrait de Madame Guilbert”, (Collection Ville de Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgord Maap), huile sur toile signée en HG datée 87, 55 x 46 cm.
“Portrait de Pierre Antoine Aviat”, père adoptif de l'artiste, (Col. Ville de Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgord Maap), huile sur toile 56 x 45 cm.
“Portrait de Marie Marguerite Aviat”, mère de l'artiste, (Collection Ville de Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgord Maap), huile sur toile 56 x 45 cm.
“Portrait du Docteur Bardy Delisle, maire de Périgueux”, huile sur toile 130 x 98 cm, don de Madame Delisle en 1903.
REIMS : musée des Beaux Arts
“Portrait du Docteur Louis Landouzy 1845-1917”, huile sur toile datée 1889, 131.3 x 98.9 cm.
RENNES : musée des Beaux Arts
“Portrait de Madame Gustave Toudouze, signée en HD, avec la dédicace "A mon Ami Gustave Toudouze, 1883”, “Maman par Aviat” au dos de la main de G. Toudouze, leg de Georges Gustave Toudouze, huile sur toile 55.5 x 46.2 cm.
ROUEN : musée des Beaux Arts
“Portrait de Mademoiselle Suzanne Marsa”, © Agence Albatros/Musée de la Ville de Rouen-Reproduction et utilisation interdites sans l'autorisation des Musées de la Ville de Rouen ;pastel signé BD, daté 1893, 130 x 108 cm.
Ce tableau a été exposé au Salon des Artistes Français de 1893 (voir ci-après).
SAINTES : musée des Beaux Arts
“Portrait du Comte Lemercier, fondateur du musée”, huile sur toile 130.5 x 97 cm, don du Comte Lemercier.
TROYES : musée des Beaux-arts
“Portrait de Madame Berthe Bousquet née Caron”, Troyes, musée des Beaux Arts. Photo J.M. Protte. Tous droits réservés. Pastel signé BG, 130 x 80 cm, dédicacé “à mon excellent ami Monsieur Caron”.
“Portrait de Madame Berthe Bousquet”, Troyes, musée des Beaux Arts. Photo J.M. Protte. Tous droits réservés. Pastel daté 1893, signé BG, 135.5 x 79.5 cm.
“Portrait de Madame Jules Caron née Jannet”, huile sur toile, signée BD, datée 1889, 203 x 141 cm, exposée au Salon de 1889 (voir ci-après).
“Les forgerons”, huile sur toile 113 x 162 cm.
“Les forgerons”, ancienne photographie du tableau.
Huit études pour les personnages du tableau “Les forgerons”.
Deux des huit études ci-dessus, 24 x 20 cm.
“Les Forgerons” est une peinture réaliste, peinte en 1882, qui représente la réalité du travail ouvrier et plus particulièrement, le travail du fer.
Nous pouvons observer au premier plan, six hommes autour d’une enclume, chaque personnage ayant un geste différent. L’un frappe le métal avec son outil, l’autre s’apprête à battre le fer, pendant qu’un autre attend avec son outil à terre. Les études pour la réalisation du tableau sont intéressantes pour l’analyse des gestes de chaque personnage.Nous pouvons donc voir un certain enchaînement rapide en forme de spirale qui montre le geste décomposé et le travail acharné du forgeron mais aussi le travail collectif. De plus le peintre a porté une certaine attention au geste graduel et a la place importante qu’il occupe ce qui projette la scène dans un réalisme quotidien.
Cette scène est peinte avec des couleurs obscures et seule l’enclume et le métal, autour desquels les forgerons sont concentrés, paraissent éclairés ce qui provoque un effet de clair-obscur.
Nous pouvons aussi remarquer que cette scène met en valeur une forge artisanale, réalisée par plusieurs hommes ce qui peut évoquer la petit industrie du XIXème. Cependant, l’image traditionnelle du forgeron est montrée de façon différente à travers des personnages torse-nus et donc une représentation plus contemporaine qui met en valeurs l’homme en effort.
Le thème des forgerons a été traité par de nombreux peintres dont les frères Le Nain (17ème s.). Ci-dessous “Une famille de forgerons” (Le Louvre).
“Portrait d'homme”, Troyes, musée des Beaux Arts. Photo J.M. Protte. Tous droits réservés.Huile sur toile signée HD, datée 1902, 85 x 65 cm.
VENDÔME : musée
“Portrait du Professeur Alban Ribemont-Dessaignes, (1847-1940)”, huile sur toile signée HD, datée 1909, 73.5 x 60 cm, exposée au Salon de 1910. Ce tableau était destiné au Lycée Ronsard de Vendôme, où le professeur enseignait. Il porte la robe universitaire des doyens et professeurs de la faculté et des écoles supérieures. La couleur “casimir rouge” fait référence aux facultés de droit.
VIZILLE : musée de la Révolution française
“Charlotte Corday, mort de Marat”, huile sur toile signée BG, 281 x 205 cm (Salon de 1880, voir ci-après).
“Charlotte immobile et comme pétrifiée de son crime était debout derrière le rideau de la fenêtre” (Lamartine).
Contrairement au tableau de David ci-dessous, réalisé en 1793, l’année de l’assassinat,
dans le tableau de Jules Aviat, toute l'attention est concentrée sur l'héroïne. Charlotte vient de tuer. Immobile comme pétrifiée, elle se tient debout dans sa robe blanche, le poignard du crime au sol, son regard fixe comme halluciné, ne s'arrête point sur la baignoire sanglante. Il regarde ailleurs vers l'avenir. Les lèvres se pincent dans un rictus. Elle a tué.La voici en face de son acte, seule en face de lui. Tout le reste est silence.
Bientôt le monde, la foule, la justice vont accourir. La justice des hommes qui condamne, approuve, honnit, guillotine. La Société qui se défend et à raison de se défendre.
Mais le secret profond des âmes et des consciences qui donc -sinon Dieu- en sera le juge ?“ (Marguerite d'Escola dans l'Aube du 12 mars 1939).
Sur le site du Musée de Vizille
on trouve des fiches pédagogiques qui mentionnent le tableau de Jules Aviat avec notamment une analyse très détaillée et intéressante du tableau : “Charlotte Corday et Marat (1880)”, “Jean Paul Marat (1743-1793), “Jean Paul Marat” et “Les femmes et la révolution française”.
Etude pour le tableau ci-dessus ; huile sur toile 72x32 cm.
Ébauche du tableau "Charlotte Corday, mort de Marat” ; huile sur bois 33.5 x 26.5 cm ; cette ébauche se trouve au dos du tableau “Une rue de Sceaux”, ( voir ci-dessous dans les collections particulières).
Etude pour le tableau “Charlotte Corday, mort de Marat”.
Expositions :
- Galerie for French Art, au Rockefeller Center de New-York, lors de l'exposition “Famous Women of French History” en mai-juin 1935,
- Musée Carnavalet, Paris en 1939 pour le 150ème anniversaire de la Révolution française.
Ce tableau, acheté 800 frs à son auteur par le musée de Rouen en 1880, après une exposition dans cette ville, est longtemps resté exposé dans ce musée.
Jules Aviat s'est certainement inspiré du tableau de Paul Baudry, sur le même sujet, qui se trouve au musée de Nantes :
L’assassinat de Marat a inspiré de nombreux peintres, dont Jean Joseph Weerts (1827-1927), ci-dessous
et plus près de nous, Edvard Munch (1863-1944), “La mort de Marat”
BIBLIOTHÈQUE NATIONALE PARIS - CABINET DES ESTAMPES
PHOTOGRAPHIES DES TABLEAUX :
-Charlotte Corday mort de Marat (musée de Vizille)
-Artémis : gravure de Baude d'après le tableau de 1895
Photo anonyme
-Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé (musée d'Abbeville) : phototypie de Godet.
-Sainte Élisabeth de Hongrie : photographie par Goupil.
-Départ pour la chasse (musée de Périgueux), (Salon de 1886), photogravure de Tournoux et Cirasse.
HÔTEL DE VILLE DE PARIS.CONSEIL DE PARIS.BUREAU N° 118
-Coucher de soleil sur la Laïta (Finistère), huile sur toile, 46 x 72 cm, don de l'artiste en 1915, inventaire 116.
HOSPICE MARGUERITE RENAUDIN A SCEAUX
“Portrait de Marguerite Renaudin”, huile sur toile signée HD, 83 x 76 cm. Portrait de la mère du notaire Renaudin, fondateur de l'hospice.
TABLEAUX EXPOSES au SALON des ARTISTES FRANÇAIS
à PARIS de 1876 à 1924
1876 - Portrait de Mme NMA (n°55)
- Portrait de M. EB (n° 2123) (dessin)
1877 - Portrait du Docteur E Dorticos (n° 75)
- Manuela (n° 76)
1878 - Néère : “Néère est belle, douce et pure et transparaît blanche à travers l'horreur de la noire forêt”. (Victor Hugo ; Légendes des Siècles) n° 71).
Huile sur toile signée et datée 1878 180 x 99 cm (col. privée en Australie).
- Portrait de Mme A (n° 72)
1879 - Coin d’atelier
- Sainte Élisabeth de Hongrie n° 98)
Eau forte de ce tableau réalisée par Albert Aviat, le demi-frère du peintre (cette eau forte et le tableau lui-même se trouvent au musée d'Abbeville -voir ci-dessus-).
Fille du roi de Hongrie, Élisabeth naquit à Presbourg en 1207. À quatre ans, elle fut envoyée en Thuringe pour épouser Louis, futur duc de Thuringe, âgé alors de onze ans. Le mariage eut lieu en 1220 quand Louis monta sur le trône à l’âge de 16 ans, Élisabeth en avait 13.
Dès l'enfance Élisabeth se montra pieuse, ennemie des plaisirs frivoles et compatissante envers les pauvres.
Élisabeth distribuait ses biens aux pauvres et aux nécessiteux, assistait les femmes en couches et les lépreux, visitait les prisonniers.
En 1227, Louis mourut en partant en croisade. Ses deux frères chassèrent sa veuve et ses quatre enfants pour s'emparer du pouvoir. Elle dut se réfugier en Hongrie jusqu'au retour des restes de son mari qu'elle voulut faire ensevelir en Thuringe. Elle rentra alors dans ses droits.
Une fois son fils établi duc, Élisabeth se retira dans un monastère de clarisses à Marbourg. Elle continua ses soins aux malades, et se montra d'un ascétisme et d'une humilité exceptionnels. Plusieurs miracles lui sont attribués, guérison de sourds, de muets, d'aveugles, de lépreux et conversions. Elle mourut en 1231 et fut reconnue comme sainte par le pape Grégoire IX, son protecteur et ami.
Elle était très populaire au XIXème siècle comme en témoignent l'imagerie d’Épinal (photo ci-dessous) et la publication d'une biographie en 1836 : Histoire de sainte Élisabeth de Hongrie, duchesse de Thuringe (1207-1231) par Charles de Montalembert.
Plusieurs peintres s'intéressèrent au personnage. L'un des miracles les plus représentés est celui “des roses”. Claudius Lavergne, dans son tableau ci-dessous qui se trouve au Musée des Beaux-Arts de Lyon, privilégie cet épisode où Élisabeth est surprise par son mari alors qu'elle porte des provisions aux pauvres. Il lui demande ce qu'elle cache sous son manteau et ne peut croire à sa réponse : des roses, en plein hiver ! Pourtant, lorsqu'elle ouvre son vêtement, le duc découvre avec stupeur une gerbe de fleurs.
“Sainte Elisabeth de Hongrie” par E; Blair Leighton, peintre britannique pré raphaélique (1852-1922).
La scène composée par Jules Aviat est plus crédible, elle représente de façon plus générale et symbolique l'engagement d’Élisabeth auprès des pauvres et des malades.
En fait plusieurs miracles sont retenus a sujet de la sainte. On raconte notamment qu'un jour ayant rencontré un lépreux qui souffrait aussi d'une maladie à la tête et dont l'aspect était repoussant, elle le fit venir dans un endroit reculé de son verger, lui lava et coupa elle-même ses cheveux, puis pansa sa tête qu'elle tenait sur ses genoux. Un autre jour encore, elle s'occupa d'un pauvre petit lépreux nommé Hélias ou Elie dont l'état était si grave que personne ne voulait le soigner. Alors elle le baigna elle-même , lui apposa des onguents puis le coucha dans son propre lit.
Aucun de ces moments ne correspond complètement à la composition de Jules Aviat. - Coin d'atelier (n° 99)
On peut voir exposé à coté du tableau de Jules Aviat au salon de 1879, un autre tableau représentant Sainte Elisabeth de Hongrie lavant et soignant un lépreux, réalisé par Joseph Wencker (1848-1919) -voir ci-dessus et ci-dessous. Cette scène correspond à l'un des miracles de la sainte.
1880 - Portrait de M. le général Henrion Berthier 122 x 95 cm (n° 115)
- Charlotte Corday : “Charlotte immobile et comme pétrifiée de son crime était debout derrière le rideau de la fenêtre” Lamartine, 281 x 205 cm (n° 116).
Photographie provenant des archives du musée de Rouen.
Ancienne carte-postale du musée de Rouen. Le tableau se trouve maintenant au musée de Vizille (voir ci-dessus).
1881 - Portrait de M. le Docteur JJP
- Portrait de Mlle JP
1882 - Les forgerons n° 78) (voir ci-dessus musée de Troyes)
- Portrait de Mme AB (n° 77)
1883 - Portrait de Mme …
- Portrait de M. Gounouilhou
1884 - Portrait de M. PB (n° 64) (dessin dans le Salon Illustré p. 278)
- Un chantier au lycée Lakanal (n° 65) M.H. (mention honorable) ; voir ci-dessus musée de Chambéry.
Dessin du tableau figurant dans le catalogue illustré du Salon.
1885 - “Zuléika” (n° 95) “Belle comme la première femme qui ait failli…éblouissante comme ces visions ineffables accordées au sommeil de la douleur…. douce comme le souvenir d'un amour sur lequel la tombe s'est fermée….telle était Zuléika”. (Lord Buron ; La fiancée d'Abydos) - (dessin dans le Salon illustré p. 21).
Ancienne photo du tableau dédicacée par Jules Aviat à son demi frère Albert.
1886 - Départ pour la chasse (n° 68) ; voir ci-dessus musée de Périgueux.
Eau-forte du tableau du tableau par Albert Aviat (col. part.)
- Portrait de M. Georges Lafenestre (n° 69)
-Portrait de Mlle BC (n° 2519) (pastel)
- Crépuscule (n° 2520) (aquarelle) (voir ci-dessus musée Bonnat à Bayonne)
1887 - Portrait de Mme HG
- Portrait de Mme BF
Dessin figurant dans le catalogue illustré du Salon, p. 66.
Portrait de Mlle X dont un dessin figure dans le catalogue du Salon de 1887, page 211.
1888 - Portrait de M. Roll (n° 81)
Dessin paru dans le catalogue du Salon de 1888.
- Portrait de Mme HL (n° 82)
- 2619 portrait de Mlle YM (pastel)
Mention honorable
1889 - Portrait de Mme J Caron (72), actuellement au musée des Beaux-arts de Troyes (voir ci-dessus)
- Portrait de M. Le Comte (73)
- Portrait de Mlle Jeanne M (n° 2805) (dessin)
Le Salon mentionne : ex (concours)
1890 - Portrait de M. le Docteur Louis Landouzy (n° 60) (voir ci-dessus musée de Reims)
- Révélation (n° 61)
Document extrait d'un site américain qui vend des reproductions des œuvres de Jules Aviat.
- Portrait de Mme EL (n° 2521) (dessin)
- Portrait de Pierre Aviat (n° 2522) (dessin) ; le deuxième fils du peintre né en 1883, décédé en 1894
1891 - Portrait de Mme Th L (n° 40)
- Fiorella (n° 41)
1892 - Portrait de M. Le Comte Lemercier (n° 36) (voir ci-dessus musée de Saintes)
- Portrait de Madame LH (n° 37)
- Portrait de Mlle AP (n° 1726) (dessin)
- Portrait de Mme Thilda (n° 1727) (dessin)
1893 - Portrait de Mlle Suzanne Marsa (n° 42) ; il s'agit du pastel appartenant au musée de Rouen (voir ci-dessus).
Dessin du tableau figurant dans le catalogue illustré du Salon.
- Portrait de M. T (n° 43)
- Portrait de Mlle X (n° 1843) (pastel)
- Portrait de Mme BB (n° 1844) (dessin)
1894 - Portrait de Mme Thérèse K
- Portrait de Mlle Marguerite Aviat (ce grand portrait ovale de l'une des filles du peintre, grand tante du rédacteur du présent blog, se trouvait chez ses parents qui l'ont vendu en 1957 à un antiquaire).
- Portrait de Mm la Comtesse de C et de ses enfants (n° 1902) (dessin)
- Contemplation (n° 1903) (dessin)
1895 -adresse de son atelier : 32 rue de Saint-Petersbourg
- Portrait de Mme MR (n° 67)
- Artémis (n° 68)
Ancienne photo de ce tableau dont on n'a plus de trace
1896 - Portrait de Mlle G. (n° 68)
- Portrait de Dame vénitienne (n° 69)
- Béatrice (n° 2118) (pastel)
- Portrait de Mlle HV (n° 2119) (pastel)
1897 - Portrait de S. E. Mgr Lecot, Cardinal Archevêque de Bordeaux (voir ci-après Archevêché de Bordeaux).
- Portrait de Mme La Comtesse de LT
- Dessin (n° 1801)
- Portrait de Mme BF (pastel)
1898 - Portrait de Mme la Marquise de X (n° 66)
- Portrait de Mlle X (appartient à M K) (n° 67)
- Médaille 2ème classe 1898
1899 - Portrait du Général Henrion Berthier (n° 63)
- Portrait de Mme La Comtesse de LT (n° 64)
1900 - Adresse de son atelier, 9 rue Pelouze
- Portrait de Mlle Suzanne W (n° 48)
1901 - Portrait du Dr Ribemont-Dessaignes (n° 70) ; un autre portrait ou le même de ce docteur a été exposé au Salon de 1910, (voir aussi au musée de Vendôme).
- Portrait de Mme X (n° 71)
1902 - Portrait de Mlle GM (n° 48)
- Portrait de Mlle Suzanne H (n° 49)
1903 - Portrait de Mme P (n° 62)
- Portrait de Mlle X (n° 63)
1904 - Portrait de Mme R (n° 55)
- Portrait de Mlle X (n° 56)
1905 - Portrait de Mme C. de Laurière (n° 47)
“De M. Aviat une superbe "Madame de Laurière” tout en noir", (Nouvelle mode du 18 février 1905) ;
“A coté d'un portrait élégant de femme où la belle carnation ressort sur le contraste d'une robe noire décorée de chrysanthèmes rouges rappelés dans la chevelure, œuvre de M. Jules Aviat”, (Livret critique du Salon, mai 1905),
“De M. Jules Aviat, Mme C. de L., en robe de velours noir égayée par des fleurs de chrysanthèmes, couleur feu disposées au décolletage et dans les cheveux”, (Journal des Arts du 27 mai 1905),
“M. Jules Aviat présente une jeune femme dont les épaules blanches, amoureusement détaillées, sortent avec éclat d'une robe noire”, (Radical du 30 avril 1905).
- Portrait de Madame Denise Serratrice (n° 48)
Denise Serratrice est l'une des filles du peintre et la grand-mère du rédacteur du présent blog ; Denise née Mauperrin-Aviat épousa Joseph Serratrice en 1900 et partit rapidement en Argentine avec son mari qui possédait des exploitations agricoles et industrielles à Résistencia, dans le nord du pays. Denise Serratrice habituée à la vie mondaine parisienne, ne se plaisait pas dans la pampa argentine et rentrait très souvent en France. C'est à l'occasion de l'un de ses séjours, que Jules Aviat réalisa ce portrait ; il semble qu'il ait voulu symboliser les nombreux voyages outre-Atlantique de sa fille par l'esquisse d'un bateau en partance que l'on devine dans le fond du tableau.
Article paru dans “Le Figaro-Modes” n° 16 d'avril 1904 ; “Avec M. Aviat, nous soulevons les portières du Salon des Artistes français encore fermé : le portrait ci-contre de sa fille Denise Serratrice, nous prouve une fois de plus l'habilité de son pinceau. M. J. Aviat est depuis longtemps "hors concours” et consacré grand artiste par le suffrage de ses confrères et du public" Comtesse de Sesmaisons.
1906 - Portrait de Mme J (n° 60)
- Portrait de Mlle Marguerite M (n° 61)
1907 - Portrait de Mme LN (n° 59)
-Portrait de Mlle Aviat (n° 60) ; il s'agit d'un portrait de la fille du peintre Denise, réalisé alors qu'elle devait avoir une dizaine d'année, soit vers 1890.
Photo ancienne et seul témoignage de ce tableau qui a été vendu à un membre de la famille royale anglaise à l'issue du Salon de 1907. L'épouse du peintre furieuse que son mari ait vendu le seul portrait d'enfance de sa fille Denise, a exigé qu'il en face un nouveau ; c'est le portrait ci-dessous qui se trouve toujours dans la famille.
Huile sur toile 39 x 32 cm
Jules Aviat a également réalisé ce portrait de sa fille Denise qui doit dater de 1896 environ ; huile sur toile signée en BD 38 x 45 cm.
1908 - Portrait de Mme M (n° 57)
- Portrait de Mme G (n° 58)
1909 - Portrait de Mme LM (n° 63)
- Portrait de M de Stojowsky (n° 64)
1910 - Portrait de Mme H. David (n° 73)
- Portrait du Dr Ribemont-Dessaignes (n° 74) ; ce tableau se trouve actuellement au musée de Vendôme (voir ci-dessus).
“Mme H. David en toilette blanche, une rose rouge au corsage et le Docteur Ribemont-Dessaignes par M. Jules Aviat”, (Journal des Arts du 9 mars 1910).
1911 - Portrait de Mme C (n° 54)
- Portrait de M. Ch. Gilibert (n° 55)
1912 - Portrait de Mgr Marty, évêque de Montauban (n° 56) ; voir ci-après à l’Évêché de Montauban.
- Portrait de Mme PGF (n° 57)
1913 - Portrait de Mlle Suzanne H (n° 55)
- L'attente (n° 56)
Ancienne photo du tableau dont nous ne connaissons pas sa situation actuelle.
1914 - Ophélie (n° 67)
Ancienne photo du tableau dont nous ne connaissons pas la situation actuelle.
“Ophélie de Shakespeare, inspiration d'un panneau décoratif, douce figure perdue dans son rêve qui chante au bord du lac où elle va mourir”, (Journal des Beaux-arts du 1er juin 1914).
- Portrait de M. M (n° 68)
PAS D'EXPOSITION ENTRE 1915 ET 1917
1918 - n'expose pas
1919 - Exposition au Grand Palais de la “Société des Artistes Français”
- “Coucher du soleil sur la Laïta” (n° 25) ; voir ci-dessus Hôtel de Ville de Paris.
1920 - Portrait de Mme la Comtesse de M avec ses quatre enfants (n° 58)
- Portrait de Mme FB (n° 59)
1921 - Portrait de M. de Ribes Christofle (n° 59)
- Portrait de Mme Sirey (n° 60)
1922 - Portrait de Mlle Marie D (n° 49)
“Un très bon portrait de Mlle Marie D (n° 49), vivant et de lignes élégantes, où nous avons retrouvé les mêmes excellentes qualités que dans les deux portraits exposés par cet artiste l'année dernière” (Le Télégramme de Reims , 8 mai 1922).
1923 - n'expose pas
1924 - Portrait de Mlle Marie-Louise A (n° 67)
- Bouquet de Chrysanthèmes (n° 68)
Huile sur toile 72 x 53 cm, (col. BDM), mais rien ne dit qu'il s'agisse du tableau exposé au Salon de 1924.
Il existe une autre “Bouquet de chrysanthèmes”, huile sur toile 54 x 36 cm, signée BD “Hortense Vuischard” , une élève et cousine du beau-père de Jules Aviat, mais selon la famille on y retrouverait surtout la pâte du maître (col. part.)!
Hortense Vuischard a épousé en 1905, à Boulogne, l’artiste peintre Georges Grellet ((1869-1959), en présence de son”cousin”, Jules Aviat.
Georges Grellet, l’hiver.
JULES AVIAT N'EXPOSE PLUS A COMPTER DE 1925
ARTISTES FRANÇAIS
- Sociétaire en 1883 sous le n° 528
- A exposé 43 fois
- Mention honorable en 1879
- Médaille 3ème classe en 1887
- Mention honorable à l'Exposition Universelle de Paris en 1889
- Médaille de 2ème classe en 1898
- Médaille de bronze à l'Exposition Universelle de Paris de 1900
EXPOSITIONS UNIVERSELLES
1889 - Paris : mention honorable
1900 - Paris : Portrait de Melle Rachel W (appartient à M. Kauffmann) (n° 47)
- Portrait de Mme La Comtesse de LT (appartient à M. Le Comte de LT) (n° 48) ; sans doute le même tableau que celui exposé au Salon de 1897.
- Médaille de bronze
1910 - Bruxelles : Hors concours comme Membre du Jury
EXPOSITION INTERNATIONALE DES BEAUX-ARTS
1883 - Munich : Portrait de Mme D 157 x 128 cm (appartient à M. D à Bordeaux).
EXPOSITIONS A BLOIS
1893 - Exposition des “Beaux-arts et arts Industriels” (voir le catalogue)
- Portrait de Jacques (n° 9)
- Ophélie (n° 10)
Une autre photographie ancienne de ce tableau qui a également été exposé au Salon de 1914.
1908 - XIIIème Salon Blésois de la “Société des Amis des Arts”
- “Jeune fille au puits”
- Deux portraits d'enfants
(voir commentaire dans le livret - Paul Rochas)
EXPOSITIONS ORGANISÉES PAR LA SOCI��TÉ DES AMIS DES ARTS DE REIMS
(Catalogues conservés à la Bibliothèque du musée des Beaux-arts de Reims)
1884 - Portrait de Mme G (n° 27 p. 26)
- “Plage de Saint-Jean-de-Luz” (n° 28 p. 26)
1886 - Portrait de Mme M (n° 21 p. 28)
- “Zuléika” : voir ci-dessus Salon des Artistes Français de 1885
- “Vieux château en Périgord” (aquarelle) (n° 23 p. 28)
1890 - Portrait du Dr Landouzy (n° 22 p. 28) ; voir ci-dessus musée de Reims
- Portrait de PA (pastel) (n°23 p. 28)
1892 - Portrait de Mlle SL (n° 25 p. 29)
- Portrait de M. F. Barrias (n° 26 p.29)
1894 - Portrait de Mlle SL (n° 36 p. 27)
- Portrait de Mlle Marguerite A (n° 37 p. 27)
1896 - “Tête de jeune fille” (pastel) (n° 29 p. 22)
- Portrait (n° 30 p. 22)
1935 - “Les peintres français de l’École Moderne” (n° 114 sans illustration)
AUTRES EXPOSITIONS
1896 - Rouen - Exposition Nationale et Coloniale.
1910 - Pau - “Les bords du Loir”
Huile sur toile signée BD 53 x 36 cm (col. part.)
“Il y a un heureux choix de paysage de rivière dans "Les bords du Loir” de Jules Aviat", (Revue des Beaux-arts du 26 février 1910).
1914 - Monaco - “Portrait de Jeune Fille”
TABLEAUX APPARTENANT A D'AUTRES ORGANISMES
Archevêché de Montauban : Portrait de Mgr Marty Évêque de Montauban
Abbaye Royale du Moncel, commune de Pontpoint (Oise) : Portrait de S. E. Mgr Lecot, Cardinal Archevêque de Bordeaux. Mgr Lecot fut professeur au petit séminaire de Noyon qui occupa cette abbaye durant quelques années.
AUTRES TRAVAUX
Comme déjà indiqué ci-dessus, Jules Aviat participa à la décoration du Panthéon (Paris), notamment avec Léon Bonnat pour son Martyre de saint Denis.
COTE DES TABLEAUX DANS LES VENTES PUBLIQUES
25 juin 2014 Tajan Paris : “Rochers à Saint Georges de Didonne”, huile sur toile 36 x 55 cm, signée en bas à droite datée 1886 ; 1700 €.
3 décembre 2013 : Salle de ventes de Nantes : “Portrait de jeune enfant”, huile sur toile datée 1890, 48 x 38 cm ; 1 000 €.
9 mars 2013 : Shapiro Gallery à Sydney (Australie) : “Zoé” signé et daté 1878 ; 180 x 99 cm ; 57 600 $ ; en fait il s'agit du tableau “Néère” exposé au Salon des Artistes Français de 1878 (voir reproduction ci-dessus).
25 juin 2012 : Hôtel des ventes de Valenciennes : “Élégante au chapeau”, 7200 €.
22 janvier 2012 : Tonnerre (89) "Paire de notables" 1200 €.
19 novembre 2010 : Christie’s Londres “Before the ball”, huile sur toile signée BD, 180.9 x 134.2 cm ; 51 650 £. ; ce tableau a été exposé au Salon des Artistes Français de 1887 sous le titre de “Portrait de Mlle X” (voir ci-dessus)
14 mars 2010 - Rouen, Wemaëre-de-Beaupuis : “Portrait de Mme Marguerite Huvet” ou “Élégante à l'éventail au bord de mer” pastel 132 x 80 cm signé BD 3350 €.
16 juin 2009 - Paris, vente de la collection Kenzo chez Aguttes : “Portrait de berbère”, huile sur toile signée BD, 55 x 49 cm 893 €.
20 juin 2008 - Paris chez Picasa : “Portrait de Jeune Fille”, huile sur toile signée HD et dédicacée “à Mademoiselle Marie-Thérèse Hollande”, 43 x 38.5 cm.
10 janvier 2007 - Londres : “Portrait d'une jeune fille en costume marin”, huile sur toile 55.2 x 46.3 cm 480 £.
21 juin 2005 ; Roquefort (Charente Maritime) ; Remorqueur en haute mer.
18 juin 2003 - Paris chez Piasa : “Élégante à l'éventail”, huile sur toile signée HG et datée 1894, 117 x 81 cm 2000 €.
20 mars 2003 - Londres, chez Christie’s South Kensington : “Élégantes à l'arrivée des pêcheurs dans la baie d'Arcachon”, huile sur toile 63 x 105.5 cm ; 9 400 £.
25 octobre 1999 - Paris chez Tajan : “Jeune femme assise”, huile sur toile signée BD, 117 x 89 cm (reproduit p. 33 du catalogue) ; 1601 €.
13 octobre 1998 - Rennes, chez Livinec-Pincemin-Gauducheau : “femme au miroir”, huile sur toile signée BD 104 x 76 cm ; 1311 €.
21 avril 1998 - Melbourne (Australie) chez Leon & Joel :“Woman in a doorway”, lot 116 repro p. 41, huile sur toile 54 x 38 cm ; 4500 AVD (2700 €).
8 juillet 1997 - Buenos-Aires chez Sarâchaga : “Campesina lavando ropa en una fuente”, lot 102, huile sur toile datée 1885, signée, 56 x 37 cm ; 6250 $.
24 mai 1995 - New-York chez Sotheby’s : Diane chasseresse", huile sur toile, datée 1898, signée 129 x 87 cm ; 11500 $.
7 octobre 1991 - Paris chez Cornette de Saint Cyr : “Jeune fille à la guitare”, huile sur toile 119 x 89 cm ; 35000 F; en fait il s'agit du “Portrait de Mlle Suzanne Marsa”, exposé au Salon des Artistes Français de 1893 (voir ci-dessus)
20 juin 1984 - Londres : “Jeune femme à l'éventail”, huile sur toile datée 1898, 130 x 87 cm ; 2000 £.
12 octobre 1979 - New-York chez Sotheby’s : “La plage de Trouville”, huile sur toile 38 x 54.5 ; 10000 $.
En fait ce tableau a été réalisé sur la plage d'Arcachon et représente la femme du peintre avec une gouvernante.
Il existe une étude de ce tableau représentant les mêmes et l'un des enfants du peintre, sans doute Denise, la grand-mère de l’auteur du présent blog :
Huile sur toile 53 x36 cm (col. part.)
Ces toiles sont peut-être inspirées par cette photo sur laquelle on peut voir le père du peintre, le premier sur la gauche avec plusieurs membres de sa famille, sur la plage de Saint Georges-de-Didonne, où ils séjournaient Villa Odette.
Etc, etc….. et quelques résultats de ventes au cours de la carrière du peintre :
1er juillet 1910 : “Tête de Jeune Fille” (175 F)
1890 - Vente Rapin : “Embouchure de la Gironde à Royan” (30F)
1888 - Paris, vente Thiremois : “Thessalienne” (495 F)
1884 - vente Butin : “La Esméralda” (140 F)
TABLEAUX DANS DES COLLECTIONS PARTICULIÈRES
“Le Moulin du Prè-aux-Chats sur le Loir”, près de Vendôme, huile sur toile signée BD, 62 x 90 cm.
“Les bords de l'Allier près de Vichy”, huile sur toile signée BD.
“La rivière”, huile sur toile.
“Sous bois”, huile sur toile signée BG avec la mention “Madame Martinière, souvenir affectueux”, 38 x 55
“Marine”, huile sur toile 34 x 19 cm.
"La porte du Petit Château de Sceaux”, huile sur toile, 39 x 45 cm.
“Portrait de Marie Aviat”, la demi-sœur du peintre, huile sur toile, signée HD, 45 x 54 cm.
“Portrait d'Alice Aviat”, l'épouse d'Albert Aviat, le demi-frère du peintre ; huile sur toile signée HD, 46 x 55 cm (voir ci-dessus un autre portrait d'Alice Aviat).
“Portrait de femme à la capeline rouge”, huile sur toile signée HG 116 x 89 cm
“L'embouchure de la Laïta, Finistère”, huile sur toile.
“Maison en bord de mer”, (le Pouldu sans doute), huile sur toile dignée BG, dédicacée “au Docteur Latron hommage effectueux”, 39 x 55 cm.
“Le Pouldu (Finistère)”, huile sur toile, 71 x 51 cm
“Béjaïa en Kabylie” huile sut toile, 46 x 69 cm, signée BD
“Portrait de Julie Huber”, l'une des filles du peintre, reproduit à la une du Figaro-Modes n° 10 d'octobre 1903. Ce tableau a été volé par les allemands à Saint Quentin, durant la guerre de 39/45.
“Bougie ou Bejaïa (Algérie) en 1909”, huile sur toile, 35.5 x 55.5 cm, signée BD.
“Une vue de Bougie”, huile sur toile signée et datée 1909 ;53 x 34 cm.
“Manuéla, servante cubaine”, huile sur toile signée BD.
Il s'agit en fait de la fille de la nourrice de Marguerite Munoz, la future épouse de Jules Aviat ; Marguerite Munoz est née à La Havane (Cuba) en 1853 d'une mère française, Céleste Moullé, qui rencontra son mari, José Joaquim Munoz, étudiant en médecine à Paris, lors d'un bal à Sceaux. Les jeunes époux s'installèrent à La Havane, puis à Sceaux. Lors de leur retour en France, ils emmenèrent avec eux, la sœur de lait de Marguerite, prénommée Manuéla. Lorsque celle-ci se maria avec Jules Aviat, sa sœur de lait, jalouse, essaya de le tuer avec un couteau ; elle fut immédiatement renvoyée à La Havane mais le peintre sans rancune en fit ce portrait !
“Élégantes sur la plage”, huile sur toile signée BD, 38.5 x 55.3 cm.
“Élégantes sur la plage”, (étude), huile sur toile 37 x 54 cm.
“Promenade sur la jetée”, huile sur toile signée BG 37 x 57 cm
“Portrait de Marguerite Mauperrin-Aviat”, l'épouse du peintre ; curieusement c'est le seul portrait de son épouse qu'il semble avoir réalisé ; huile sur toile 54 x 60 cm ; peut-être que celle-ci ne souhaitait pas que son mari fasse son portrait !
En fait on sait peu de choses des relations de Madame Aviat avec la peinture, si ce n'est qu'elle s'est adonnée très jeune à la peinture en amateur et qu'elle accompagnait Camille Corot lorsqu'il peignait à Méry-sur-Seine (Aube). Madame Aviat a eu l'heureuse inspiration d'écrire au jour le jour les causeries de son illustre compagnon. Ces précieuses notes ont été conservées par l'écrivain français Félix Fénéon qui les a publiées dans la revue Bulletin du 29 avril 1914. ; dans le livre sur “Les impressionnistes”, de Dominique Lobstein, on peut lire notamment "Camille Corot a laissé, par l'intermédiaire d'une jeune femme peintre amateur, Madame Jules Aviat, quelques préceptes de peinture dont un des plus importants était “Ce qu'il y a à voir en peinture, ou plutôt ce que je cherche, c'est la forme, l'ensemble, la valeur des tons ; la couleur pour moi vient après….”“. Marguerite Françoise Flora Munoz a épousé Jules Aviat en 1875 et c'est sans doute son goût pour la peinture qui l'a rapprochée de celui-ci.
"La Bohémienne”, huile sur toile 31 x 39cm.
“Paysage”, huile sur toile signée BD dédicacée “à Madame Poulard, hommage affectueux”; 61 x 45 cm.
“Paysage”, huile sur toile.
“Une rue de Sceaux ?”, huile sur bois, 32 x 26 cm. En fait ce tableau se trouve maintenant au musée de Vizille car il comporte au dos une ébauche du grand tableau que possède ce musée “Sainte Elisabeth de Hongrie soignant un blessé” ; (voir ci-dessus au § du musée de Vizille).
“Rochers à Saint-Georges-de-Didonne” huile sur toile 36 x 55 cm, signée en bas à droite datée 1886.
“Rochers à Saint-Georges-de-Didonne”, huile sur toile 38 x 55 cm, signée et datée BD.
“Rochers à Saint-Georges-de-Didonne”, huile sur toile, signée BD, dédicacée “à ma chère Denise …. affectueux”, 59 x 44 cm.
“Rochers dans les environs de Royan”, huile sur toile signée BD, daté 1886.
“Rochers dans les environs de Royan”, huile sur toile 60 x 36 cm.
"Rochers dans les environs de Royan", huile sur toile signée BD 37 x 50 cm.
“Rochers près de Royan”, huile sur toile signée en bas à gauche avec la dédicace “à Charles Sinet, souvenir affectueux”. Charles Sinet est le père de sa belle fille Antoinette Sinet, l'épouse de son fils Jacques.
"Les vaches noires", huile sur toile signée BD, 42 x 60 cm.
“Madame Caron sur la pelouse de la Maison des Gardes d’Arcueil”.
“Portrait d'Andrée Colette Huber”, l'une des petites filles du peintre ; huile sur toile, 54.5 x 45.5 cm, signée et datée à gauche, 1919.
“Portrait de Julie Mauperrin-Aviat”, l'une des filles du peintre qui épousa Gustave Huber, photographie ancienne d'un tableau dont nous n'avons plus trace.
Ancienne photo d'un “Portrait de jeune femme” que l'on peut voir sur l'une des photos de l'atelier du peintre, rue d’Édimbourg, ci-dessous, mais dont on ne sait pas ce qu'il est devenu.
Photographie ancienne d'un tableau dont nous n'avons plus trace.
“Jeune fille assise”, huile sur toile 117 x 89 cm.
“Portrait du Comte de Saint-Exupéry”, Château du Fraysse, 24120 Terrasson, huile sur toile signée CG.
“Portrait de la Comtesse de Saint-Exupéry”, Château du Fraysse, 24120 Terrasson, huile sur toile signée CG.
“Portrait de Madame X..”, huile sur toile, signée BG, 73 x 60 cm
“Portrait d'une élégante au collier de perles”, pastel signé en haut à gauche, daté 1897, 71 x 58 cm
“Portrait à la mantille” huile sur toile signée HD, 53 x 44 cm.
Portrait de la Marquise Marie Gabrielle LE COIGNEUX DE BELABRE (1875-1968).
“Jeune femme à la robe blanche se regardant dans un miroir”, huile sur toile de forme ovale, signée BD, 104 x 76 cm.
“Female nude”, huile sur canevas signée BD, 26 x 22 inches (col part. USA).
“Route en bord de mer près de Royan”, huile sur toile, signée BD 58 x 36 cm.
“Portrait de Pierre Aviat”, pastel, signé BD 43 x 55 cm (un dessin de Pierre Aviat, l'un des fils du peintre décédé à 11 ans, a été exposé au Salon de 1890.).
“Couple” 1900, pastel, 92 x 74 cm signé BG
“Portrait de Jacques Mauperrin Aviat à l'âge de 6 ans”, le second fils du peintre ; on peut voir ce tableau dans l'atelier du peintre rue d’Édimbourg, à Paris et dans son appartement à Périgueux ;ce portrait, victime d'un incendie récent, est en mauvais état mais va être restauré.
Portrait de Marcel Foulcher à 5 ans (né à Bordeaux le 12 mai 1883) signé BG, Jules Aviat
“Portrait de Marcelle Serratrice”, huile sur toile non signée avec la dédicace au dos “Marcelle pour Denise” qui a du être peinte en 1908 ; Marcelle Serratrice, épouse Saitner, est la fille de Denise Serratrice et donc la petite fille du peintre. La légende familiale raconte que son frère, Jean Pierre, devant la véracité du portrait, aurait mis un doigt sur la peinture encore fraîche pour vérifier si ce n'était pas sa sœur qu'il voyait ; on peut voir en effet une marque sur le front du portrait.
Un autre “Portrait de Marcelle Serratrice”, huile sur toile.
Un troisième “Portrait de Marcelle Serratrice”, huile sur toile signée HG.
“Rochers dans la forêt de Fontainebleau”.
“Moines mendiants à Séville”, 1891, ce tableau doit se trouver à Leipzig en Allemagne dans un musée ou une collection particulière..
“Le Vieux Port de Marseille”, aquarelle 25 x 18 cm.
“Hyères, novembre 1887”, aquarelle, 31 x 23 cm.
“Paysage provençal”, aquarelle 25 x 18 cm.
“Paysage provençal” aquarelle 22 x 14.5 cm.
“Paysages du Midi”, aquarelles.
“Paysage”, dessin.
“Paysage à la cascade”, dessin.
“Paysage en Champagne”, dessin.
“Portrait de Georges Ribemont-Dessaignes (1884-1974)”, huile sur toile non signée attribuée à Jules Aviat. Georges Ribemont-Dessaignes est le fils d'Alban Ribemont-Dessaignes dont un portrait par Jules Aviat, exposé au Salon de 1910, se trouve actuellement au musée de Vendôme.C’était un ami de la famille.
“Portrait d'homme” attribué à Jules Aviat, huile sur toile, 53 x 44 cm.
DESSINS D'ATELIER
Signé J Aviat avec la mention “élève de Mrs Bonnat, J. Lefebvre et Robert Fleury.
Concours de dessin en 1897 ; mentions figurant au dos du dessin précédent.
Dessin préparatoire pour un tableau ? :
ARTICLES DE PRESSE
A PARIS : New York Herald du 27 février 1905
"Les derniers tableaux de M. J. Aviat sont deux portraits d'hommes.”
“Voyez que je ne me borne pas à peindre exclusivement des femmes”, m'a dit M. J. Aviat, dont je visitais l'atelier il y a deux jours, en me montrant deux portraits d'hommes : Clergé et Magistrature. “Voici mes dernières peintures! Ce sont d'abord un ancien ami à moi, chanoine de la cathédrale de Périgueux, en habit de chœur et M. Bonnet, président de Chambre, celui-la même qui rendit le non-lieu dans l'affaire Syveton, à la Chambre des mises en accusation, et qui dirigea les débats de l'affaire Humbert”.
“Je ne pense pas, si intéressants que soient ces portraits, ai-je dit à M. Aviat, que vous décidiez de les exposer au détriment de ceux de belles dames que vous pourriez nous faire admirer?”
“Vous avez raison répondit en souriant M. Aviat ; aussi sont-ce deux portraits de femmes que j'enverrai au Salon, celui de Mme Laurière, décolletée, en robe noire avec un éventail de plumes ouvert à la main, que vous avez vu à l’Épatant, puis celui en buste de Mme Souligou.” (en fait le portrait de Mme Souligou a été remplacé au Salon par celui de Mme Serratrice, ndlr).
J'ai regretté que le peintre n'ait pas terminé le portrait de Mlle Aviat, une belle et gracieuse jeune fille , en toilette rose décolletée, dont la physionomie m'a parue pleine de charme et d'expression.
“Portrait d'Henriette”, pastel sur papier signé et daté 1892 ; 53 x 44 cm (col. part.) ; est-ce le portrait dont parle le rédacteur du New York Herald ?
“N'ayant pas l'honneur de connaître Mlle Aviat, il me reste à souhaiter que vous ne vous soyez pas écarté cette fois de vos bonnes habitudes de faire ressemblant”, ai-je dit à l'artiste, qui n'a protesté que pour la forme.
J'ai été très surpris de voir dans l'atelier deux ou trois paysages très délicats et vaporeux, “Bord de rivière le matin” auxquels je ne m'attendais pas. M. Aviat s'y révèle excellent paysagiste, et je l'engage à exposer quelques unes de ces petites toiles quand il en trouvera l'occasion.
“La rives de la Leïta au Pouldu”, huile sur toile 70 x 50 cm, (col. part.).
“L'artiste est doublé d'un amateur, et j'ai beaucoup admiré un des panneaux de l'atelier, un grand tapis persan du seizième siècle à fond rouge ainsi qu'une "Madone avec l'Enfant et Saint Jean” qui est attribuée à Bernardin Lanino, élève de Ferrari et du Perugin.“ (Georges Bal). (On peut apercevoir ce tableau sur la photographie de l'appartement du peintre à Périgueux -voir ci-dessus-, et sur celle de son atelier rue d’Édimbourg à Paris, -voir ci-dessous-).
A TOURS : Journal d'Indre et Loire du 2 juillet ….
"Un portrait d'enfant”
Il y a quelque temps nous signalions à la vitrine de M. Etesse, rue Nationale, deux portraits , celui d'un abbé, ensuite celui d'une jeune fille en toilette de bal qui furent l'un et l'autre très appréciés des connaisseurs.
Cette semaine nous avons remarqué à cette vitrine un ravissant portrait d'enfant signé par l'auteur des deux premiers tableaux de M. Jules Aviat.
dans cette gracieuse image, nous avons reconnu la physionomie expressive et fine de la fillette de M. et Mme M., qui comptent parmi les personnalités les plus sympatriques de la société tourangelle.
Nous recommandons ce portrait à l'attention de nos amis, parce qu’ils y trouveront, joints aux qualités du dessin, à la science du coloris, le naturel de la pose, le mérite de la ressemblance et celui de la fraîcheur, qui fait le charme des visages enfantins.“
A PÉRIGUEUX : L’Avenir du 7 mars 1905
"Notre concitoyen, M. Jules Aviat, le maître peintre dont le séduisant talent est si universellement goûté, avait passé, on s'en souvient, quelques semaines à Périgueux, vers le commencement de l'hiver.
"Pendant son séjour, il eut à peindre plusieurs portraits et il obtint de notre municipalité l'autorisation de les exécuter dans l'atelier de l’École publique de dessin.
"M. Aviat n'a pas voulu quitter la ville sans marquer toute sa gratitude pour la faveur qui lui avait été accordée et d'une lettre qu'il adressait le 29 décembre 1904 à M. le Maire, nous extrayons les passages suivants :
Vous m'avez ainsi rendu un très réel service car j'ai pu exercer mes travaux dans d'excellentes conditions et je tiens à vous en témoigner ma vive reconnaissance….
Je pense que le meilleur moyen de vous marquer ce sentiment et de le traduire d'une façon utile, serait de vous offrir un bon pour un portrait qui pourrait être mis en loterie en faveur des pauvres de la ville….
Et je serais très heureux si mon travail peut soulager, dans une faible mesure, les malheureux.
"La délicate pensée de M. Aviat ne pouvait rencontrer que le meilleur accueil auprès de notre municipalité, et son offre généreuse tendant à contribuer, avec son bel art, au secours toujours si nécessaire des pauvres, sera certainement aussi bien accueillie par toute notre population.
"Périgueux vers 1870”, avant l'ajout de clochetons à la cathédrale Saint Front par l'architecte Paul Abadie, vers 1890 ; huile sur toile signée BD 60 x 31 cm, (col. part.).
“Après avoir obtenu l’autorisation préfectorale, M. le Maire institua un comité chargé d’organiser, au profit des pauvres de la ville, la tombola dont le gagnant aura le "Bon” pour un portrait en buste, grandeur nature, qui sera exécuté par M. Aviat, lors de son prochain voyage à Périgueux.
“Ce comité est composé de la manière suivante : Président M. Fougeyrollas, maire ; secrétaire, M. A. Bertelotti ; trésorier, M. le capitaine Manhès ; membres MM. Aubarbier, Barabeau, Marchet, E. Requier, G. Sarazanas et Toureng.
"Dans une réunion tenue samedi dernier à la mairie, le comité a décidé que pour la tombola du "Portrait Aviat”, il sera émis 3000 billets à 1 franc chacun. Cela représente en effet la valeur approximative du portrait auquel aura droit la personne possédant le numéro gagnant.
“Le tirage fixé par l’arrête préfectoral, aura lieu le 29 avril prochain.
"Bientôt des billets seront mis à la disposition du public chez divers libraires de la ville et dans plusieurs bureaux de tabac”.
On ne connait pas la suite de cette tombola et qui a gagné le bon pour un “Portrait Aviat”.
La REVUE “LA FAMILLE”
Photo du tableau “Départ pour la chasse aux papillons” qui se trouve au musée de Périgueux ; numéro du 13 avril 1890.
Photo du tableau “Artémis” exposé au Salon des Artistes Français de 1895 ; numéro du 17 janvier 1897.
LES ATELIERS DU PEINTRE
9, rue Pelouze , Paris 8ème ; on peut y voir notamment “Le départ pour la chasse” qui se trouve au musée de Périgueux, une étude pour “Sainte Élisabeth de Hongrie soignant un blessé” et l'une des nombreuses versions des “Rochers de Saint-Georges-de-Didonne” qu'il a réalisées.
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9 rue Pelouze, Paris 8ème ; on peut y voir notamment le “Portrait de Mme Jules Caron qui se trouve au musée de Troyes, "Révélation” (col. part.).
9 rue Pelouze, Paris 8ème ; Jules Aviat en pleine action !
Un coin de l'atelier rue Pelouze.
20, rue d’Édimbourg, Paris 8ème ; on peut y voir notamment quelques portraits déjà cités, dont deux “Portrait de Julie Mauperrin-Aviat, épouse Huber"ainsi que le "Portrait de Jacques Aviat enfant”, dans le fonds de l'atelier qui a récemment été très abîmé à la suite d'un incendie.
Un autre coin de l'atelier situé 20, rue d’Édimbourg, Paris 8ème.
Un zoom sur l'atelier 20, rue d’Édimbourg, Paris 8ème . on peut voir le tableau “Madone avec l’Enfant et Saint jean” attribué à Bernardin Lanino, élève de Ferrari et du Pérugin.
PHOTOS DE JULES AVIAT
La photo de gauche a été prise à Reggio di Calabre, dédicacée du 27 mars 1867 ; on peut rappeler que le peintre est allé étudié à Rome de 1868 à 1870.
la photo de droite a été prise à Poitiers chez Pilotelle Frères.
Jules Aviat dans son appartement.
Photo Panajou Bordeaux.
Jules Aviat accroupi, entouré d'inconnus ; photo Panajou Bordeaux.
Photo Eugène Pirou, 25 rue Royale Paris.
Dans son atelier de la rue d’Édimbourg.
Au travail.
Avec un modèle.
En famille dans le jardin de la propriété du peintre à Sceaux ; on peut y voir de gauche à droite, Denise Serratrice, l'une des trois filles du peintre, avec sa fille Paulette sur ses genoux, Joseph Serratrice, son mari, Antoinette Siné, l'épouse de Jacques Mauperrin-Aviat, l'un des deux fils du peintre, qui se trouve derrière elle, l'enfant est Andrée Huber, Madame Mauperrin-Aviat, l'épouse du peintre, Jules Aviat, Julie Huber, une autre fille du peintre avec sa fille Renée sur ses genoux et son mari, Gustave Huber, derrière elle, et enfin Marguerite Mauperrin-Aviat, la troisième fille du peintre que l'on appelait Tito dans la famille. Toutes les dames (à l'exception d'Antoinette Siné), figurant sur cette photo ont été portraiturés par Jules Aviat, portraits que l'on peut voir sur le présent blog.
“Portrait de Marguerite Mauperrin-Aviat”, huile sur carton de Monsieur Jean Bertrand Pegot-Ogier (1877-1915), signée en haut à gauche avec la dédicace “à Mlle Tito, Le Pouldu 1911 cordialement en attendant mieux un jour”, 25 x 34 cm (col. part.).
Bibliographie : Bénézith, Thieme-Becker, Gérald Schurr : “Les petits maîtres de la peinture 1820-1920, valeur de demain” t. V, les Éditions de l’Amateur, Paris 1981, archives familiales.
Nota : ce blog a été réalisé par Alain Serratrice, l'un des arrières petits-fils du peintre ; toute remarque, demande de renseignement, proposition de modification ou d'ajout peuvent être adressées par mail à l'adresse suivante :
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Rentrée idées 2019, notre sélection de 10 essais
Ivan Jablonka “Des hommes justes. Du patriarcat aux nouvelles masculinités” (Seuil)
En 2016, Ivan Jablonka s’interrogeait sur la violence du monde social (envers les femmes) dans Laëtitia ou La Fin des hommes (prix Médicis). Il poursuit cette réflexion dans une fresque historique, des origines du patriarcat à l’émergence de “nouvelles masculinités” : “Une fois diagnostiquée la fin des hommes, on peut les faire renaître sous les traits d’hommes justes”, écrit-il. Dans cet essai en forme de manifeste politique, il plaide pour l’avènement “d’hommes égalitaires, hostiles au patriarcat, épris de respect plus que de pouvoir”.
Jean-Paul Engélibert “Fabuler la fin du monde. La puissance critique des fictions d’apocalypse” (La Découverte)
Et si la solution à nos angoisses de fin du monde se trouvait dans des œuvres de fiction apocalyptiques ? C’est l’hypothèse stimulante du professeur de littérature comparée Jean-Paul Engélibert. En s’appuyant sur un corpus constitué de romans (Robert Merle, Margaret Atwood, Antoine Volodine…), de films (Melancholia de Lars von Trier, 4 : 44 Last Day on Earth d’Abel Ferrara…) et de séries (The Leftovers), il démontre que les scénarios de l’effondrement contiennent les germes d’un autre monde possible.
Thomas Piketty “Capital et Idéologie” (Seuil)
Ce sera l’événement de la rentrée : après Le Capital au XXIe siècle (2013), vendu à 2,5 millions d’exemplaires dans le monde, l’économiste publie un deuxième pavé de 1200 pages. Dans cette histoire transnationale des systèmes inégalitaires, il montre comment le discours méritocratique et entrepreneurial se craquelle sous l’accroissement des inégalités sociales et économiques. Contre le repli identitaire et nationaliste qui en résulte, il esquisse les contours d’un nouveau socialisme participatif pour le XXIe siècle.
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Et si le meilleur pâte en croûte de l’univers était bourguignon ? Trois de ses représentants, installés à Beaune, Saulieu et Fuissé, vont en tout cas se battre pour cela, lors de la finale mondiale de la gourmande discipline. Rendez-vous le 3 décembre.
© Kris Maccotta
“Honni soit celui qui sans pâté-croûte prétend servir table loyale.” Telle est la devise de la Confrérie du Pâté-Croûte, créée en 2009 par une grappe d’amis gastronomes. Gilles Demange (président), Arnaud Bernollin (trésorier) et Audrey Merle (secrétaire générale) forment le bureau de cette association peu commune, sous la supervision du chef lyonnais Christophe Marguin. Un championnat mondial est né de leur initiative. Il a acquis en peu de temps une belle notoriété. Cela se comprend : le mets en question est une institution de la cuisine française. Les Lyonnais, pour ne citer qu’eux, n’en perdent jamais une miette.
Le 8 novembre dernier se déroulaient les sélections Europe du fameux championnat. Une vingtaine de chefs, MOF, charcutiers et journalistes ont dégusté 19 pièces et ont désigné neuf lauréats pour la grande finale, prévue le 3 décembre entre les murs bachiques de la vénérable maison Chapoutier à Tain-l’Hermitage. Parmi eux, trois Bourguignons !
Margaux Moisiere – L’O des Vignes – Fuissé Pierrick Bougerolle – Charcuterie Bougerolle – Saulieu Toru Kawamura – Le Benaton* – Beaune Thomas Laurier – La Dame de Pic* – Paris Olivier Horville – Maison Verot – Paris Jérémy Pelossier – Maison Pignol – Brignais Nicolas Rafa – Mandarin Oriental/ Bar Boulud – Londres Daniel Gobet – So Good Traiteur – Divonne-les-Bains Richard Guillaume – Le Floris – Anieres, Suisse
Ces candidats rejoignent trois autres participants, issus des épreuves Asie et Amérique : Keiichi Tokita (Shinagawa Prince Hotel à Tokyo), Timothy Foley (Le District à New York) et Antoine Corriveau (Ateliers et Saveurs à Montréal).
Pierrick et Sabine, installés à Saulieu depuis 2011. ©D.R.
Margaux Moisière et le chef Sébastien Chambru, de l’O des Vignes à Fuissé. © France 3
Comme en 2014 ?
La 10e édition du concours sacrera peut-être un de nos ressortissants, comme ce fut le cas en 2014. Le Japonais Hideyuki Kawamura, de la maison Lameloise, avait impressionné le jury. Un jury dont fait régulièrement partie Dominique Loiseau, elle-même membre de cette croustillante confrérie. En 2013, c’était au tour de Keishi Sugimura d’être propulsé parmi les meilleurs faiseurs de pâté en croûte : le chef du Benaton à Beaune, reconnu pour sa grande précision et ses dressages impeccables, terminera vice-champion. Cette remarquable présence nippone sur les tables françaises se vérifie régulièrement. La preuve, le tenant du titre est… Chikara Yoshitomi (L’Ambroisie à Paris). Pierrick Bougerolle, charcutier-traiteur installé à Saulieu avec son épouse Sabine, se verrait bien le détrôner. À moins que ce ne soit la prometteuse Margaux Moisière, chef de partie de L’O des Vignes (Fuissé), arrivée quatrième ex aequo l’an passé avec une réalisation à base de pigeon et caille au foie gras et cèpes. Et pourquoi pas Toru Kawamura ? Au Benaton depuis l’été dernier, après des passages au Pré aux Clercs à Dijon et au Château de Beaulieu (Pas-de-Calais) où il eut pour collègue le gagnant de Top Chef 2018 Camille Delcroix, le voici dans les pas de son nouveau mentor et compatriote. Bref, cette année, c’est sûr, le meilleur pâté en croute de la planète sera bourguignon ! Honni soit celui qui dit non.
La Bourgogne championne du monde de pâté en croûte ? Et si le meilleur pâte en croûte de l'univers était bourguignon ? Trois de ses représentants, installés à Beaune, Saulieu et Fuissé, vont en tout cas se battre pour cela, lors de la finale mondiale de la gourmande discipline.
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Que devient le petit Michaël, alias Antoine du Merle ? - https://youtu.be/jcNUC1XwYng
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Première étape de mon roadtrip au Danemark : Brême (Allemagne)
Empreintes sur Négatif
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“-On est trois frangins, on est une famille, ça vaut toutes les thunes du monde ! -Faut pas m'en vouloir mais je préfère les thunes.”
Les trois frères || The Three Brothers, 1995
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