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#An illustration of a mid-sized traditional enclosed living room library design with yellow walls#no fireplace#and no television. échelle en bois#tabouret en bois design#living room#salon bois#bois et couleurs vert anis#bibliothèque en bois#home staging
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MAPA SUNSET BAOBABS by Aurélien Lemant
☞ These are the transcript and translations of MAPA SUNSET BAOBABS by Aurélien Lemant, first published in French for the exhibition And A Thousand Spirits Stray: Simone Monsi & Marta Riniker-Radich, One Gee In Fog, Geneva, June-July 2019. Courtesy the author and One Gee In Fog. Translated in English by Andrea Williamson and in Italian by Ilaria Brianti. 📲 Read it on Instagram in English or Italian !
MAPA SUNSET BAOBABS
| Ils s’essuient les yeux contre le paysage comme d’autres leurs pieds sur le paillasson. | Nous avons violacé nos orbites jusqu’à l’iris à force d’obliger le ciel à la beauté. | Avec le smartphone, je peux scruter mon astre sans ciller: ce n’est pas lui qui brûle sous mes pulpes. | La lumière bleue adopte toutes les températures du spectre si tu veux – enfin, chacun est libre de le croire. | L’ écran total ne peut rien contre l’électro-sensibilité. Le cerveau cuit dans la boîte crânienne comme un agneau de 50.000 heures. | L’horizon badigeonne la pupille d’infrarouges sans que personne là-haut ne capte rien. | Il y avait cette chaîne de télévision où, à toute heure du jour ou de la nuit, tu pouvais contempler le crépitement d’un beau feu de bois dans l’âtre d’une cheminée incrustée en ton moniteur 2 pouces. Le chargeur faisait radiateur et la batterie bouillotte. Ton hiver nucléaire n’appartenait qu’à toi. | Les radiations émises par l’appareil rejouaient la même scène que le soleil. | À échelle domestique, tout paraît dérisoire et imposant. Le panorama familial fatigue l’usager, il y faut des couleurs et de l’impermanence, comme renouveler la lumière deux fois par jour à heure presque fixe. Mais le papier se corne et se jaunit si facilement, à force d’être exposé aux rayons du soleil ou de la lampe d’architecte, qu’il vaut mieux réitérer l’expérience par jpg plutôt que via carte postale. |
Les gants MAPA© ont été conçus pour toucher l’intouchable. Mettre le doigt là où ça ne peut plus faire mal, plonger des mains dans l’autrefois interdit. Comme une star qui laisserait son empreinte hollywoodienne boulevardière dans le soleil couchant sans s’y ronger les ongles. | Chimie merdique des substances nocives, qui nagent le long des environnements critiques sans augmenter la prime de risque. | Javéliser les étoiles en torchant la vitre à pleines paumes, pour inviter l’espace à se rincer l’œil contre la lentille du téléphone, juste retour des choses. | Le soleil ne nous regarde que quelques heures par jour, mais non-stop, de face, et ce quelle que soit la gueule que nous lui offrons, sa main de feu nous écorchant à travers les mailles du t-shirt et les filtres anti-UV. Quid de la protection des opérateurs en situation de vulnérabilité? | Deux de mes phalanges distales sur l’image, je fais défiler les couchers de soleil jusqu’à voir apparaître une telle main sous la mienne. L’isolation thermique est maximale. Le centre de la galaxie ou à peu près tient dans mon appareil. | Si l’on parle de sunset porn, quelqu’un, à l’autre extrémité de la problématique, se masturbe devant le moiré des nuages, le rougeoie- ment des gaz, les illusions d’optique miragineuses de même que les camaïeux accoucheurs d’orgasmes – avec ou sans gant chloriné, flocké ou non. |
Dans l’ancienne Egypte, la déesse Sekhmet, fille de Râ, incarne la puissance destructrice du soleil, armée de rayons fléchés. | Les cycles solaires sont d’environ vingt-deux années terrestres, et consistent en une longue explosion (longue d’un point de vue humain, une décennie) de flammes irradiantes ou de taches à la surface du globe en fusion, suivie d’une tout aussi longue rétractation, surnommée minimum solaire, qui voit l’activité électro-magnétique de notre étoile se résorber. | Il a beau avoir rejeté sa théorie initiale, Iain Spence a formulé à l’orée du vingt-et-unième siècle, avec l’hypothèse Sekhmet, un modèle de prévision des modes et courants artistiques calqué sur le cycle du soleil. | Si l’on s’amuse à appliquer à l’histoire de l’art récente ce raisonnement sans fondement scientifique aucun – n’était l’observation de l’activité de l’astre concerné –, l’on se rend compte que de grands bouleversements politiques s’accompagnent de changements vestimentaires, capillaires, chromatiques, musicaux et ainsi de suite, épousant une cadence métronomique pouvant laisser perplexe. | 1933. | 1944. | 1955. | 1966. | 1977. | 1988. | 1999. | … | Réfléchissez à toutes les variations de coiffures et de longueurs des cheveux, de coupes de pantalons, de styles de drogues récréatives, associées aux accélérations/décélérations des musiques populaires du moment, corrélatives aux tendances belliqueuses ou pacifistes des nations, et vous apercevez le camembert du cycle solaire, avec ses déflagrations menaçantes puis ses contractions apaisées, et ainsi de suite. Après une période de psychédélisme barbu et multicolore débutée en 2010, saturée de crépuscules fleuris et réminiscente des sixties ou nineties, en toute cohérence avec l’hypothèse de Spence, 2021 réinaugurera une ère de conflits et de violence. | Elle sera clairement édictée par l’esthétique qui lui sera contemporaine. | Quelque part dans l’univers, quelqu’un éjacule contre l’écran tactile de sa tablette.
| Sur les baobabs de l’artiste, des racines, telles des trompes d’éléphants ou des jambes atrophiées de bébés, protubéraient du tronc. | Semblables à des sexes privés de corps, les excroissances promettaient, selon une logique darwinienne contestable, de devenir des mains. Elles bandaient vers nous. | Selon une perspective d’invagination de l’architecture propre à notre monde en trois dimensions, ce que nous expérimentons face auxdits baobabs est l’exploration d’une cabine de glory hole retournée sur elle-même. | Nous sommes le performer dans la cabine. | Quand le visiteur serrera ce rayon de soleil sexué pour le saluer, geste amical du membre qui a reconnu son prochain, son pareil, il se fondra dans le firmament photographique, touchant le ciel par un bout. Voire idéalement plusieurs. | Comme tout arbre en caresse le projet, ce visiteur fera soleil à son tour. | Un jour les télé- phones seront mous. L’air sera le support de référence. La lumière sera notre principale source d’énergie. Nos organes seront interchangeables à volonté, en fonction des besoins de l’imagination, et à l’écart du marché. | Ce jour n’est pas encore arrivé. |
Aurélien Lemant, Saint Aignan, juin 2019
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MAPA SUNSET BAOBABS
| They wipe their eyes against the landscape like others wipe their feet on the mat. | We purpled our orbits up to the iris by forcing the sky to beauty. | With the smartphone, I can stare at my star without blinking: that is not what burns under my pulp. | Blue light adopts all the temperatures of the spectrum if you like – well, anyone is free to believe it. | Full sunblock can do nothing against electro-sensitivity. The brain bakes in the cranial box like a lamb cooked for 50,000 hours. | The horizon bastes the pupil in infrared without anyone up there noticing. | There was this television channel where, at any time of day or night, you could contemplate the crackling of a beautiful wood fire in the hearth of a fireplace embedded in your 2-inch monitor. The charger was the radiator and the battery the heating pad. Your nuclear winter belonged to no one but you. | The radiations emitted by the device replayed the same scene as the sun. | On a domestic scale, everything seemed ridiculous and imposing. The family panorama bores the user, there needs to be colors and impermanence, like renewing the light twice a day, almost on schedule. But the paper folds and yellows so easily, from exposure to sun rays or the architect’s lamp, that it’s better to convey the experience by jpg rather than postcard. |
MAPA© gloves were designed to touch the untouchable. Putting your finger where it can no longer be hurt, plunging one’s hands into the once forbidden. Like a star who left her Hollywood Blvd footprint in the setting sun without biting her nails. | Shitty chemistry of harmful substances, which swim along critical environments without increasing the premium of risk. | Bleach the stars by wiping the glass with full palms, to invite space to rinse its eye against the phone’s lens, a fair returning of things. | The sun only looks at us a few hours a day, but non-stop, from the front, and whatever pout we offer it, its hand of fire scorches us through t-shirt mesh and anti-UV filters. What about protecting operators in vulnerable situations? | Two of my distal phalanges on the image, I scroll through sunsets until I see such a hand appear under mine. Thermal insulation is at maximum. The center of the galaxy or just about fits into my device. | If we are talking about sunset porn, someone, on the other extreme of the problematic, masturbates in front of the moiré of clouds, the glowing of gases, the optical mirage illusions as well as the obstetrician’s palette of orgasms – with or without chlorinated glove, flocked or not. |
In ancient Egypt, the goddess Sekhmet, daughter of Ra, embodies the destructive power of the sun, armed with arrows of rays. | The solar cycles are about twenty-two Earth-years, and consist of a long explosion (long from a human point of view, a decade) of irradiant flames or spots on the surface of the molten globe, followed by an equally long retraction, nicknamed the solar minimum, which sees the electro-magnetic activity of our star subside. | Despite having rejected his initial theory, Iain Spence formulated at the dawn of the twenty-first century, with his Sekhmet hypothesis, a predictive model of artistic modes and currents based on the sun’s cycle. | If we allow ourselves to apply this reasoning without any scientific basis to the recent history of art – but the observation of the star’s activity concerned –, we realize that major political upheavals are accompanied by changes in clothes, capillaries, chromatics, music and so on, espousing a metronomic cadence that can leave us perplexed. | 1933. | 1944. | 1955. | 1966. | 1977. | 1988. | 1999. | … | Think about how all the variations in hairstyles and hair lengths, trousers cuts, recreational drug styles, associated with the accelerations/decelerations of popular music of the moment, correlates with the bellicose or pacifist tendencies of nations, and you see the pie chart of the solar cycle, with its threatening deflagrations and then its appeased contractions, and so on. After a period of bearded and multicolored psychedelism beginning in 2010, saturated with flowery twilight and reminiscent of the sixties or nineties, in all consistency with Spence’s hypothesis, 2021 will reinaugurate an era of conflict and violence. | It will be clearly dictated by contemporary aesthetics. | Somewhere in the universe, someone ejaculates against the touch screen of their tablet.
| On the artist’s baobabs, the roots, like elephant trunks or atrophied baby legs, protruded from its stump. | Similar to sex organs deprived of bodies, the outgrowths promised, according to a questionable Darwinian logic, to become hands. They got hard towards us. | According to a perspective of invagination particular to our three dimensional world’s architecture, what we are experimenting with, with respect to so-called baobabs, is the exploration of a glory hole stall turned in on itself. | We are the performer in the booth. | When the visitor squeezes this sexual ray of sunshine to greet it, friendly gesture of the member who recognized his neighbor, his fellow, he will melt in the photographic firmament, touching the sky at one edge. Ideally several. | Like any tree wanting to realize that project, this visitor will become the sun in turn. | One day phones will be soft. Air will be the reference medium. Light will be our main source of energy. Our organs will be interchangeable at will, according to the needs of the imagination, and at a distance from the market. | This day has not yet arrived. |
Aurélien Lemant, Saint Aignan, June 2019
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MAPA SUNSET BAOBABS
| Loro si asciugano gli occhi sul paesaggio come altri fanno coi piedi sullo zerbino. | Abbiamo colorato di viola le nostre orbite fino all’iride, a forza di obbligare il cielo alla bellezza. | Con lo smartphone, posso fissare la mia stella senza battere ciglio: non è ciò che brucia sotto la mia polpa. | La luce blu assume tutte le temperature dello spettro se vuoi – ognuno è libero di crederci, alla fine. | La protezione solare non può niente contro l’elettro-sensibilità. | Il cervello cuoce nella scatola cranica come un agnello cucinato per 50.000 ore. | L’orizzonte pennella la pupilla di infrarossi senza che nessuno là in alto capti niente. | C’era questo canale televisivo dove, a qualsiasi ora del giorno e della notte, potevi contemplare il crepitio di un bel fuoco a legna nel cuore di un camino incassato nel tuo monitor a due pollici. L’alimentatore faceva da radiatore e la batteria da borsa dell’acqua calda. L'inverno nucleare apparteneva a te soltanto. | Le radiazioni emesse dal dispositivo riproducevano la stessa scena del sole. | A livello domestico, tutto sembrava derisorio e imponente. Il contesto familiare stanca l’utente: servono colori e precarietà, come rinnovare la luce due volte al giorno quasi in tempi prestabiliti. Ma la carta si incurva e ingiallisce così facilmente, esposta ripetutamente ai raggi del sole o della lampada da architetto, che è meglio ripetere l’esperienza in jpg anziché in cartolina. |
I guanti MAPA© sono stati pensati per toccare l’intoccabile. Mettere il dito là dove non può più far male, tuffare le mani dove un tempo era proibito. Come una star che al calar del sole lascia la sua impronta sul boulevard hollywoodiano senza mangiarsi le unghie. | Chimica merdosa di sostanze nocive, che nuotano in ambienti critici senza aumentare il premio per il rischio. | Sbiancare le stelle pulendo il vetro a piene mani, per invitare lo spazio a sciacquarsi l’occhio contro la lente del telefono, come è giusto che sia. | Il sole ci guarda solo per qualche ora al giorno, ma non-stop, frontale, e qualsiasi faccia gli porgiamo, la sua mano di fuoco ci brucia attraverso la trama della maglietta e i filtri anti-UV. Che ne è della protezione degli operatori in circostanze di vulnerabilità? | Due delle mie falangi distali sull’immagine, e faccio scorrere i tramonti fino a che non vedo apparire una certa mano sotto la mia. L’isolamento termico è al massimo. Il centro, o quasi, della galassia si trova nel mio telefono. | Se parliamo di sunset porn, qualcuno, dalla parte opposta della questione, si masturba davanti al moiré delle nuvole, al rosso acceso dei gas, alle illusioni ottiche di un miraggio e a camaieu ostetrici di orgasmi – con o senza guanto clorinato, rivestito o non. |
Nell’antico Egitto, la dea Sekhmet, figlia di Ra, incarna la potenza distruttrice del sole, armata di raggi-freccia. | I cicli solari sono di circa ventidue anni terrestri, e consistono in una lunga esplosione (lunga dal punto di vista umano, un decennio) di fiamme irradianti o di macchie sulla superficie del globo in fusione, seguita da una altrettanto lunga ritrattazione, denominata minimo solare, che vede riassorbirsi l’attività elettromagnetica della nostra stella. | Salvo aver poi rifiutato la sua teoria iniziale, Iain Spence aveva formulato all’alba del ventunesimo secolo, con l’ipotesi Sekhmet, un metodo di previsione delle mode e delle correnti artistiche basato sui cicli solari. | Volendo divertirci ad applicare alla storia dell’arte recente questo ragionamento senza alcun fondamento scientifico – non essendo interessata l’osservazione dell’attività dell’astro –, ci rendiamo conto che i grandi stravolgimenti politici si accompagnano a cambiamenti di abiti, capigliature, colori, musica e così via, sposando una cadenza metronomica che lascia perplessi. | 1933. | 1944. | 1955. | 1966. | 1977. | 1988. | 1999. | … | Pensate a come tutte le variazioni di capigliature e lunghezze di capelli, tagli di pantaloni, stili di droghe ricreative, insieme alle accelerazioni/decelerazioni della musica pop del momento, si correlano alle tendenze belligeranti o pacifiste delle nazioni, e scoprirete il grafico a torta del ciclo solare, prima con le sue esplosioni minacciose e poi con lievi contrazioni, e via di seguito. Dopo un periodo di psichedelismo barbuto e multicolore iniziato nel 2010, saturo di tramonti fioriti e reminiscenze dei sixties o nineties, in totale accordo con l’ipotesi di Spence, il 2021 re-inaugurerà un’era di conflitti e violenza. | Questa sarà chiaramente sancita dall’estetica che le sarà contemporanea. | Da qualche parte nell’universo, qualcuno eiacula sul touch screen del proprio tablet.
| Sui baobab dell’artista, le radici, come proboscidi di elefanti o gambe atrofizzate di bambini, sporgono dal tronco. | Simili a organi sessuali deprivati del corpo, le escrescenze promettevano, secondo una discutibile logica darwiniana, di diventare delle mani. Protendevano verso di noi. | Secondo una prospettiva di invaginazione dell’architettura propria del nostro mondo in tre dimensioni, ciò che sperimentiamo di fronte ai suddetti baobab è l’esplorazione di una cabina di glory hole rigirata su sé stessa. | Noi siamo i performer dentro la cabina. | Quando il visitatore stringerà questo raggio di sole sessuato per salutarlo, gesto amichevole del membro che ha riconosciuto il suo simile, il suo prossimo, si fonderà con il firmamento fotografico, toccando il cielo da un’estremità. O idealmente anche diverse. | Come qualsiasi albero ne accarezza il progetto, così quel visitatore sarà a sua volta il sole. | Un giorno i telefoni saranno molli. L’aria sarà il nostro mezzo di riferimento. La luce sarà la nostra principale fonte di energia. I nostri organi saranno intercambiabili a piacimento, in funzione dei bisogni dell’immaginazione, e al di fuori del mercato. | Questo giorno non è ancora arrivato. |
Aurélien Lemant, Saint Aignan, giugno 2019
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Malala Yousafzai, l’éducation pour les femmes
Un article de Eugénie
#VMStories raconte les femmes qui ont, à leur échelle essayé de bouger les choses. Activistes, artistes, politiciennes, reines, guerrières... à travers cette série d’articles, nous souhaitons leur rendre hommage et vous raconter leur histoire.
Premier prix national de la jeunesse pour la paix du gouvernement pakistanais, prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes, prix d’Amnesty international, prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, prix des droits de l’homme de l’ONU, Prix Nobel de la paix… la liste est longue. Du haut de ses 20 ans, Malala Yousafzai a reçu de nombreuses distinctions et elle est déjà un véritable symbole de la lutte pour les droits des femmes.
“Je raconte mon histoire, non pas parce qu’elle est unique, mais parce qu’elle ne l’est pas. C’est l’histoire de beaucoup de filles”.
Credits : Getty
Malala est née à Mingora, dans la vallée de Swat au Pakistan, le 12 juillet 1997. Son père a voulu lui donner ce prénom en honneur à Malalai, une héroïne pashtoune.
Avoir une fille n’est pas facile au Pakistan, ou les traditions conservatrices sont encore très ancrées dans la société. Mais Ziauddin, son père, est déterminé à lui offrir autant d’opportunités qu’un garçon aurait pu avoir. Ziauddin est professeur, il fonde sa propre école avec 150 dollars, alors que Malala n’est encore qu’un fœtus. C’est là que tout commence. Il est décidé à ce que ses enfants, peu importe leur sexe, soient traités impartialement et reçoivent la même éducation.
Malala passe les premières années de sa vie dans l’école de son père et grandit parmi les livres, partageant l’amour de Ziauddin pour l’apprentissage.
Credits : DFID-UK Department for International Development/Flickr/CC
C’est en 2007 que la vie dans le Swat s’apprête à changer. Les talibans prennent le contrôle de la région et mettent fin à beaucoup de droits ordinaires, comme la possession d’une télévision ou le fait de jouer ou écouter de la musique. Ils appliquent des punitions sévères, y compris des exécutions publiques, pour les citoyens qui défient leurs ordres. En décembre 2008, les talibans édictent un décret interdisant aux filles d’aller à l’école.
C’est ainsi que commence la vie militante de Malala, pour qui ce décret est inenvisageable. En utilisant le pseudonyme « Gul Makai » pour protéger son identité, Malala commence un blog pour la BBC dans lequel elle partage sa perception de l’éducation et raconte sa vie quotidienne sous le contrôle des talibans. Elle finit même par accorder des interviews à la presse, exposant ainsi son identité au monde extérieur.
En novembre 2011, l’armée pakistanaise affaiblit le bastion des talibans au Swat, les forçant à se replier. Mais même s’ils ne contrôlent plus la vallée de Swat, ils restent dans les zones rurales à l’extérieur de Mingora. L’école de Ziauddin rouvre. Bien que Malala craigne des représailles pour avoir dénoncé les talibans, elle fait publiquement campagne pour que les filles aillent à l’école et remporte le premier Prix national de la paix pour la jeunesse du Pakistan.
Le 9 octobre 2012, en raison de son importance accrue au Pakistan et dans le reste du monde, les talibans ciblent Malala. Un tireur masqué monte à bord du bus scolaire de Malala et lui tire dessus, dans la tête, le cou et l’épaule. Deux de ses amies, Kainat et Shazia, sont également blessées dans l’attaque. Malala survit mais reste dans un état critique et elle est transportée au Royaume-Uni.
Après plusieurs mois d’opérations et de rééducation, Malala sort de l’hôpital et rejoint sa famille à Birmingham, au Royaume-Uni. C’est en mars 2013 qu’elle peut enfin retourner à l’école.
Lors de son 16e anniversaire, Malala fait un discours aux Nations Unies. Il s’agit de sa première apparence publique depuis l’attaque. Les Nations Unies déclare le 12 juillet comme « Malala Day », et Malala promet de consacrer cette journée chaque année à braquer les projecteurs sur les filles les plus vulnérables du monde.
Credits : blog.malala.org
Determinés à continuer leur campagne pour l’éducation des filles, Malala et Ziauddin montent le “Malala Fund”, une organisation dédiée à donner à toutes les filles l’accès à l’éducation. Malala rencontre par la suite des filles du monde entier et de nombreux chefs d’Etat, portant son message sur l’éducation et l’égalité des filles.
En réponse aux enlèvements massifs d’écolières par le groupe terroriste Boko Haram, Malala se rend au Nigeria pour rencontrer les familles des victimes et ajouter sa voix au tollé exigeant pour leur retour en toute sécurité.
En décembre 2014, Malala et le militant indien Kailash Satyarthi reçoivent le Prix Nobel de la Paix. Malala devient la plus jeune lauréate de ce prix.
Malala marque son 18e anniversaire en ouvrant un collège pour des réfugiées syriennes dans la vallée de la Bekaa au Liban et son 19e en rencontrant des réfugiées vivant dans les camps de Dadaab et de Kakuma au Kenya et dans le camp de Mahama au Rwanda.
Trois ans après l’attaque, un documentaire réalisé par Davis Guggenheim, He named me Malala, sort en salles et fait connaître l’histoire de Malala au public dans 175 pays et en 11 langues.
youtube
Avant de commencer l’université, Malala parcourt l’Amérique du Nord, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique Latine pour porter son message, rencontrer des filles et écouter leurs histoires. Partout où elle va, elle entend des filles parler de barrières à leur éducation, comme la violence, la pauvreté, le mariage précoce ou la culture du machisme. Malala rencontre de nombreux responsables politiques et les exhorte à investir dans l’éducation des filles.
Malala est présente sur Twitter
ENGLISH VERSION (translated by Sophie)
#VMStories describes the women who, at their scale, tried to move things out. Activits, artists, politicians, queens, warriors... through this article’s serie, we want to honor them and share their stories with you.
Pakistan's first National Youth Peace Prize, Simone de Beauvoir Prize for Women’s Freedom, Ambassador of Conscience Award from Amnesty International, Sakharov Prize for Freedom of Thought, United Nations Prizes in the Field of Human Rights, Nobel Peace Prize… the list goes on. At only 20 years old, Malala Yousafzai has received many distinctions and she’s already a real symbol in the fight for women’s rights.
« I tell my story, not because it is unique, but because it is not, it is the story of many girls. »
Malala was born in Mingora, in the Swat Valley in Pakistan, on July 12th, 1997. Her father named her Malala in order to honor Malalai, a Pashtun heroine.
Having a daughter is not easy in Pakistan, where conservative traditions are still very much rooted in society. But Ziauddin, her father, was determined to offer her as much opportunities as a boy could have. Ziauddin was a teacher, and as Malala was only just a fetus, he founded his own school with only 150 dollars. This is where it all began. He had made up his mind that his children, regardless of their gender, would be treated impartially and given the same education.
Malala spent the first few years of her life in her father’s school and grew up among books, sharing Ziauddin’s love for learning.
In 2007, life in the Swat was about to change. The Taliban took control of the region and suppressed many ordinary rights, such as the ownership of television, the right to play or to listen to music. They applied severe penalties, including public execution, for citizens defying their orders. In December 2008, the Taliban issued a decree forbidding girls to go to school.
This is how the activist life of Malala started, for whom this decree was not an option. Using the pseudonym « Gul Makai » to protect her identity, Malala came up with a blog for the BBC in which she shared her views on education and talked about her daily life under the control of the Taliban. She then started agreeing to interviews for the press, thus revealing her identity to the outside world.
In November 2011, the Pakistani army weakened the Taliban’s bastion in the Swat, forcing them to withdraw. But even if they were not in control of the Swat Valley anymore, they remained in rural areas outside of Mingora. Ziauddin’s school then reopened. Even though Malala feared retaliation for having denounced the Taliban, she publicly campaigned for the right for girls to go to school, and won the Pakistan's first National Youth Peace Prize.
On October 9th, 2012, due to her increasing influence in Pakistan as well as the rest of the world, the Taliban targeted Malala. A masked gunman got on Malala’s school bus and shot her in her head, her neck, and her shoulder. Two of her friends, Kairat and Shazia, were also injured in the attack. Malala survived but was in critical condition, and she was transported to the UK.
After several operations and re-education, Malala came out of the hospital and reunited with her family in Birmingham, United Kingdom. In March 2013, she could finally go back to school.
On her 16th birthday, Malala gave a speech at the United Nations, making it her very first public appearance since the attack. The United Nations dubbed this day, July 12th, « Malala Day », and Malala made the promise that, each year, she would dedicate this day to put the spotlight on the most vulnerable girls throughout the world.
Determined in continuing their campaign for girls education, Malala and Ziauddin founded the « Malala Fund », a non-profit organization dedicated to giving all girls access to education. Afterward, Malala met girls from all over the world, as well as many Heads of State, conveying her message about education and equality for girls. In response to massive abductions of schoolgirls by terrorist group Boko Haram, Malala went to Nigeria to meet the families of the victims and add her voice to the outcry demanding their safe return.
In December 2014, Malala and Indian activist Kailash Satyarthi were awarded the Nobel Peace Prize, making Malala the youngest laureate for this prize.
Malala marked her 18th birthday by opening a secondary school for Syrian refugees in the Baqaa Valley in Lebanon, and her 19th birthday by meeting refugees living in the Dadaab and Kakuma camps in Kenya, as well as the Mahama camp in Rwanda.
Three years after the attack, a documentary called He named me Malala, produced by Davis Guggenheim, was released, introducing Malala’s story to the public in 175 countries and in 11 languages.
Before going to university, Malala traveled across North America, the Middle East, Africa and Latin America to convey her message and to meet girls and listen to their stories. Everywhere she went, she listened to girls talking about barriers keeping them from getting educated, such as violence, poverty, early marriage or machismo culture. Malala met many political leaders and exhorted them to invest in education for girls.
Since October 2017, Malala attends the University of Oxford, where she studies Philosophy, Political Sciences and Economy. She manages to strike a balance between her school work, her social life and her fight for girls’ education in the world.
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