#Visage | Amy Rose
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Petite fête
à la demande de @babythere j’espère que ça plaira 😇
6« Wow, vous avez l'air... incroyable. »
Lilia X reader
Tout le monde s’en était sorti vivant de la route, et c’était une très bonne chose. L’atmosphère était remplie de soulagement et de joie. Billy, débordant d’énergie, avait envie de fêter cet événement. Avec un sourire charmeur, il avait supplié Agatha, insistant sur l’importance de célébrer leur chance.
"Allez, Agatha, ce serait tellement bien de le faire chez toi !" avait-il dit, ses yeux pétillants d’excitation.
Après de très longues heures de supplication, Agatha, finalement convaincue par l’enthousiasme de Billy, avait accepté. La nouvelle avait rapidement circulé, et tous s’étaient mis en tête de s’habiller pour l’occasion. Les préparatifs allaient bon train : les lumières scintillantes étaient accrochées, et la musique douce flottait dans l'air, créant une ambiance festive.
Les invités étaient tous présents, parés de leurs plus beaux atours, riant et discutant joyeusement. Chacun avait fait un effort, des robes élégantes aux costumes bien taillés, tous semblaient ravis d’être là. Pourtant, une ombre planait sur cette fête : Reader n’était pas encore arrivée.
Lilia était assise sur le canapé, les coussins moelleux l'entourant comme une étreinte réconfortante. Ses pensées vagabondaient, se heurtant à l'inquiétude qui s'était installée dans son esprit. "Où est donc passée Reader ?" se demandait-elle, le regard fixé sur la porte, espérant la voir entrer à tout moment. Le bruit des rires et des conversations joyeuses des autres invités résonnait autour d'elle, mais elle se sentait déconnectée, perdue dans ses réflexions.
C'est alors que Billy s'approcha et s'assit à côté d'elle, son sourire habituel illuminant son visage. Il remarqua immédiatement l'air préoccupé de Lilia.
"Hé, Lilia," commença-t-il, sa voix douce et rassurante, "ne t'inquiète pas. Reader va bientôt arriver, j'en suis sûr."
Lilia tourna lentement la tête vers lui, ses yeux se posant sur son ami. Elle lui offrit un sourire, bien que légèrement hésitant.
"Je sais, Billy," répondit-elle, sa voix trahissant une pointe d'anxiété. "C'est juste que… je me demande ce qui lui prend tant de temps."
Billy observa Lilia, son regard plein de compréhension. "Peut-être qu'elle a eu un contretemps," suggéra-t-il, tentant de la rassurer.
Lilia se laissa aller à un léger rire, appréciant le soutien de son ami. "Tu as raison, comme toujours," répondit-elle, un peu plus à l'aise.
Elle se redressa et observa la pièce, se laissant emporter par l'énergie de la fête, tout en gardant un œil sur la porte, espérant apercevoir Reader.
Reader était enfin arrivée, et elle avait l'air éblouissante dans son pantalon rouge qui épousait parfaitement ses formes, mettant en valeur son allure dynamique. Son haut noir, simple mais élégant, ajoutait une touche de sophistication à sa tenue.
En la voyant entrer dans la pièce, Billy ne put s'empêcher de sourire, ses yeux s'illuminant de joie et d'admiration. Reader, réalisant qu'elle avait attiré l'attention de tous, s'approcha avec une petite moue d'excuse.
"Désolée pour le retard," dit-elle, sa voix douce mais pleine d'énergie, presque comme une mélodie qui résonnait dans l'air.
Lilia, qui observait Reader avec admiration, ne pouvait s'empêcher de la trouver tout simplement magique. Elle se sentit submergée par l'émotion, ses mots peinant à sortir. Après un moment de silence, elle réussit à articuler, le cœur battant :
"Wow, tu as l'air… incroyable." Ses mots, chargés de sincérité, firent briller les yeux de Reader, qui ne pouvait cacher son bonheur.
Reader rougit délicatement, un sourire timide se dessinant sur son visage. "Merci, Lilia," répondit-elle en s'asseyant à côté de son amie, leurs épaules se frôlant. "Je peux dire la même chose pour toi, cette couleur te va vraiment bien."
Lilia se sentit flattée, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres. Elle jeta un coup d'œil à son propre haut, un doux rose qui contrastait avec le rouge flamboyant de Reader.
"C'est gentil de ta part," dit-elle, le cœur léger.
Les deux amies échangèrent un regard complice, conscientes que leur complicité ne faisait que grandir au fil des instants partagés, créant un moment inoubliable rempli de rires et de complicité.
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Quand on aime, on oublie la notion du temps dessinant les visages dans nos âmes pour un amour long.. on échange nos sentiments et on commence à se connaître, au fond on colore le silence de nos rêves, on les partage avec un sourire on dort sur les roses et on laisse nos coeurs courir on raconte nos problèmes et on trouve des solutions cachées sous des mirages on s'envole au milieu des anges et on s'embrasse sur les nuages on touche la lumière des étoiles et on laisse des voeux on se baigne dans la rivière de joie et on grave les images dans nos yeux on arrose le jardin de notre histoire et on récolte les bons souvenirs on goûte la saveur du bonheur et on garde les mots pour les revivre on se promène dans la douceur des saisons et on mélange du parfum avec l'amour
Bonne soirée chers amis
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Quand on aime, on oublie la notion du temps dessinant les visages dans nos âmes pour un amour long.. on échange nos sentiments et on commence à se connaître, au fond on colore le silence de nos rêves, on les partage avec un sourire on dort sur les roses et on laisse nos coeurs courir on raconte nos problèmes et on trouve des solutions cachées sous des mirages on s'envole au milieu des anges et on s'embrasse sur les nuages on touche la lumière des étoiles et on laisse des voeux on se baigne dans la rivière de joie et on grave les images dans nos yeux on arrose le jardin de notre histoire et on récolte les bons souvenirs on goûte la saveur du bonheur et on garde les mots pour les revivre on se promène dans la douceur des saisons et on mélange du parfum avec l'amour
Bonne soirée chers amis
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le voisin d'à côté ll ft. jake
● jake sim - enhypen
● du doux, du moins doux, du sarcasme, de l'humour, du déni (beaucoup de déni), des papillons dans le ventre et de l'arrachage de cheveux de frustration, de la panique, du patpat, mention de certains membres d'enhypen (niki, sunghoon et heeseung à ce jour) + karina d'aespa – faites-moi signe si j'ai oublié quelque chose ♡
● résumé : quand jake sim est un voisin un peu trop agaçant, un peu trop envahissant mais qu'il est aussi un peu trop doué pour conquérir la coeur de sa voisine
♡ ♡ ♡ ♡ ♡ ♡ ♡
« C'est la surprise dont tu m'as parlé, Niki ? »
Je n'avais jamais songé au meurtre comme une fin en soi avant cet instant. Mais pour deux raisons très précises, celle-ci était devenue très alléchante.
De un, parce que choisir un dimanche pour organiser une fête et faire péter la musique à fond dans tout l'étage jusqu'à une heure indécente n'était pas ce que j'appelais du bon sens. Encore moins quand il y avait des gens (comme moi, pour prendre un exemple purement au hasard) qui cherchaient à réviser pour leurs examens.
De deux, parce que je n'appréciais pas du tout d'être regardée comme une pièce de bœuf sortie tout droit de l'étal du boucher.
Les yeux bruns du garçon qui me faisait face ne s'étaient pas détachés de mes jambes depuis une bonne minute, sa silhouette appuyée maladroitement dans l'encadrement de la porte. Ses pommettes étaient roses et son regard m'avait semblé vitreux avant qu'il ne reste scotché sur la partie inférieure de mon corps.
Ma robe de pyjama frôlait le milieu de mes genoux et je ne pouvais même pas dire qu'elle avait quoi que ce soit de séduisant. Mais elle avait le mérite d'être confortable et c'était tout ce dont j'avais besoin pour étudier pendant des heures.
Cependant, je n'avais pas eu le loisir d'en profiter longtemps, vu qu'une certaine personne avait décidé d'ouvrir une putain de boîte de nuit éphémère dans mon bâtiment.
« Ma tête est plus haut. » je siffle, les mâchoires serrées.
« Mmh...Définitivement pas la surprise. » rétorque celui-ci avec un rictus en relevant le nez dans ma direction, glissant une main dans ses mèches sombres pour les repousser en arrière.
Il aurait pu être beau si je n'avais pas été aussi irritée.
« De quoi tu p- Oh. » s'exclame un grand gaillard aux yeux eux aussi en amande. Ses cheveux étaient rasés courts sur les côtés, la partie longue retombant délicatement devant son visage. Il me regardait avec un mélange de curiosité mêlé à ce que je considérais comme de l'amusement. « Non. Du tout. Ma surprise est normalement plus grande et ne devrait pas chercher à t'arracher la gorge, Jaeyunie. » Je lui lance un regard noir, mes bras toujours croisés sur ma poitrine. « En tout cas, pas de la même manière. » rajoute-t-il avec un ricanement, celui de son ami résonnant aussitôt en écho.
Super. L'un de ces abrutis était certainement mon voisin, si ce n'était pas les deux.
« Qu'est-ce que je peux faire pour toi, joli coeur ? » ronronne-t-il en essayant vainement de se tenir contre le chambranle de sa porte d'entrée, la musique retentissant furieusement dans son dos. Je frémis au surnom, déroutée un instant par l'intonation qui s'en dégage avant de secouer la tête pour retrouver mes esprits. Je distinguais d'autres personnes au loin, derrière la barrière de ses larges épaules et le tintement caractéristique des verres qui se rencontraient perce le rythme infernal de la chanson qui passait au même instant. « Tu m'as l'air un peu tendue. Tu devrais décompresser un peu. Je peux t'offrir un verre ? » m'interroge-t-il, ses lèvres se retroussant sur des dents impeccablement blanches.
Mettre les paroles de son pote en action était devenu réellement tentant. Mais malheureusement illégal. À la place, je pouvais peut-être m'essayer au vaudou et le maudire sur plusieurs générations.
« Tu sais ce que tu pourrais faire pour moi, Jaeyunie ? » je réponds en avant d'un pas, usant délibérément du surnom employé par le garçon à ses côtés. Mon vis-à-vis se penche légèrement en avant, réduisant l'espace entre nous. Comme impatient d'entendre le secret que j'étais sur le point de lui confier. « Mmh ? » Ses iris balayaient mon visage sans s'arrêter, comme s'il n'arrivait pas à trouver un point particulier sur lequel s'arrêter. Et ça avait quelque chose de dérangeant. Dans quel sens ? Je n'arrivais pas à le définir. « Ce que je voudrais, c'est que tu baisses ta musique de dégénéré et que tu demandes à tout ton zoo de dégager de là pour me laisser réviser en paix. » je cingle enfin, en incluant son acolyte ainsi que le reste de sa troupe d'un geste agacé de la main.
Il hausse les deux sourcils de surprise, la bouche frémissante d'un rire à peine contenu et j'ai envie de le lui arracher avec les ongles.
« C'est qu'elle mordrait presque, Riki. » raille-t-il, en passant à nouveau sa main dans ses cheveux. Forçant mon regard à effleurer les longues mèches brunes qui encadraient son visage et retombaient souplement dans son nuque. « T'es vraiment sûr que ce n'est pas ma surprise ? » interroge-t-il son ami, avec un petit coup de coude dans les côtes. Celui-ci hoche la tête de gauche à droit comme toute réponse, ses mèches teintes d'un bleu sombre voltigeant devant ses yeux. Jaehyunie soupire, sa bouche plissée en une moue boudeuse. « Dommage. Je commençais à trouver ça intéressant. » commente-t-il en me glissant un regard amusé.
Et ça ne fait qu'approfondir mon irritation.
Il ne prenait pas du tout la situation au sérieux et ça me rendait folle. Principalement du aux verres qu'il devait avoir dans le nez. Mais il ne semblait pas du genre à respecter les règles dans tous les cas. Il suffisait de le regarder pour voir s'allumer « VAURIEN » en lettres capitales. Je pouvais le sentir à la lueur de malice dans ses yeux sombres ou au sourire provocant qui semblait résider perpétuellement sur ses lèvres.
« Écoute, tête de nœud. » je commence, perdant le peu de calme qu'il me restait. « Ce n'est peut-être pas ton cas mais moi je tiens à mon avenir. Alors si tu pouvais avoir au moins l'obligeance de baisser la musique pour me permettre de travailler, ça serait vraiment aimable. »Je tapote ma lèvre inférieure du bout de l'index, faisant mine de réfléchir un instant. Avant de me figer en apercevant la direction de son regard. Un frisson serpente le long de ma colonne vertébrale et je mords l'intérieur de ma joue. Je n'avais ni le temps, ni l'envie de me lancer dans des réflexions plus poussées. En plus, il était ivre. Ça ne voulait strictement rien dire. Surtout au vu de la surprise faite par ses amis, même si elle semblait se faire désirer. Alors je reprends le fil de mes pensées et je me donne une claque mentale afin de revenir à l'essentiel. « Je ne voudrais pas déranger les flics pour si peu, tu comprends...» je termine, avec un air faussement concerné.
Cependant, ça ne semble pas le faire flancher un seul instant. Pire, son sourire s'accentue davantage si c'est encore possible, remontant pleinement jusqu'à ses yeux. « Elle est impitoyable... » souffle-t-il au dénommé Riki. Ou Niki. Ou que sais-je ? Est-ce que ça m'importait ? Absolument pas. « Tu es sûre de ne pas vouloir entrer ? » réitère-t-il avec ce même sourire enjôleur. Je pousse un soupir frustré, levant mon majeur dans sa direction tout en pivotant sur moi-même et son rire éclate aussitôt dans le couloir, semblable à un aboiement. Je préférais m'arrêter là sinon je ne répondais plus de rien. Et un casier judiciaire ne ferait pas très bonne figure pour ma future carrière d'avocate. Alors je fuis, avant de refermer mes mains autour de sa nuque pour faire disparaître ce stupide sourire suspendu à ses lèvres pleines. « Je vais voir ce que je peux faire, joli coeur ! » je l'entends s'exclamer dans mon dos. La porte de son appartement se referme sur l'écho de son rire et je me jette pratiquement dans le mien, m'adossant contre la paroi en bois brut, le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine.
Personne ne n'avait jamais autant fait sortir de mes gonds.
Je me sentais électrisée, le bout de mes doigts parcourus de crépitements désagréables. Et je prends un long moment pour me calmer, pour apaiser les palpitations qui secouaient ma poitrine. Mon regard se pose sur mes fiches éparpillées en travers de la table basse, du thé désormais glacé abandonné dans un coin, sur les livres ouverts et étalés ici et là sur mon tapis. Quand je retrouve enfin un semblant de calme, je me rends compte que la musique à cessé.
Complètement.
Mon cœur voltige à nouveau, mes yeux s'écarquillent et je soupire d'aise devant le silence qui m'entoure. Il n'avait jamais été aussi agréable. J'aurais aimé pouvoir le matérialiser et l'envelopper d'une douce étreinte, le presser contre moi avec adoration.
Pendant un instant, mon opinion sur mon voisin s'émousse et je me dis qu'il n'est pas un parfait crétin.
Puis un bruit résonne sourdement, me faisant glapir comme une souris, suivi d'un flot de percussions qui menace de m'éclater les tympans. Encore plus fort qu'avant. Je finis par déverser toute ma frustration en hurlant dans le creux de mon oreiller. Puis mon bras se tend pour attraper mon téléphone, gisant dans un repli du canapé.
C'est à partir de ce moment précis que commence la guerre contre Sim Jaeyun.
Je devais avouer que le garçon était un adversaire coriace.
Et omniprésent.
J'avais l'impression de le voir partout où j'allais. De sentir son regard fixé sur moi lorsque l'on se trouvait dans la même pièce. D'être perpétuellement hantée par son rictus moqueur et le pétillement incessant dans ses grands yeux bruns. Et il ne se gênait pas pour se rappeler à moi dès qu'il en avait l'occasion.
Il n'avait sûrement pas apprécié de voir les flics débarquer devant sa porte et réduire sa petite fête à néant. Je l'avais prévenu pourtant. Il n'y avait certainement pas cru, trop préoccupé à mater le peu de peau qu'il avait à disposition. Mais je mettais toujours mes menaces à exécution et il avait du s'en mordre les doigts. Néanmoins, ça ne l'avait pas refréné pour autant et à défaut de réitérer ses petites sauteries, il s'était fait le devoir d'envahir ma vie par tous les moyens possibles.
À mon plus grand dam, je remarquais seulement maintenant que nous fréquentions la même université. Pas le même bâtiment, dieu merci. Je crois que je n'aurais pas supporté de le croiser à toute heure de la journée. Cependant, il semblait apparaître bien trop régulièrement pour ma santé mentale et j'en arrivais à me demander si ça avait toujours été le cas.
Non. Ça ne pouvait pas. Je l'aurais remarqué si un grand gaillard avec un sourire horripilant se trouvait souvent dans mon champ de vision.
Dans tous les cas, il se faisait un malin plaisir d'empiéter sur mes plates-bandes et de m'arracher les uniques petites joies qui rythmaient mon quotidien. Comme déguster le dernier pain à la crème qu'il restait à la buvette avec satisfaction sous mes yeux alors que mon ventre réclamait vengeance. Me saluer gaiement de la main avant que les portes de l'ascenseur ne se referment, m'abandonnant volontairement au rez-de-chaussée alors qu'il aurait pu les garder ouvertes jusqu'à ce que j'arrive. Acheter littéralement tout les exemplaires de mon café préféré la veille d'un jour important, alors que c'était la seule unique chose qui me faisait tenir sur mes deux jambes avant un examen.
Sim Jaeyun faisait exprès de me rendre chèvre.
Tout ça parce que j'avais interrompu sa soirée pour réviser.
« Je vais le tuer. » je soupire en laissant tomber ma tête entre mes bras, à moitié étalée sur l'une des tables de pique-nique disposées dans le parc. Il m'épuisait. Et j'étais déjà suffisamment fatiguée par mon programme scolaire pour m'en rajouter avec mon insupportable voisin. « Déjà des envies de meurtre si tôt dans la journée, joli cœur ? » Une voix devenue beaucoup trop familière résonne dans mon dos, activant un mécanisme de défense et je me redresse aussitôt, les épaules rigides. Les yeux de Liz et Karina s'écarquillent un instant en apercevant la personne derrière moi avant de me jeter des regards curieux. « Quand ça te concerne, ça survient à n'importe quelle heure. » je siffle entre mes dents serrées, résistant à la tentation de me retourner pour lui jeter un regard noir. Son rire résonne pour toute réponse, si semblable à un aboiement et je me force à me tenir aussi droite que possible. Mais les lèvres de Liz s'entrouvrent de surprise d'un seul coup et quelque chose frôle mon épaule au même instant. « Alors ça veut dire que tu penses souvent à moi ? » murmure Jaeyun dans le creux de mon cou, son menton en équilibre contre mon épaule.
Des mèches de ses cheveux effleuraient ma joue et son parfum avait envahi l'espace tout autour de moi, distillant des notes d'agrumes qui chatouillaient agréablement mes narines. Je sentais sa silhouette dans mon dos, son souffle tiède qui s'échouait tranquillement contre ma peau. Je pouvais presque éprouver son sourire sans même le voir.
La seconde d'après, je réalise où se dirigent mes pensées et je lève intentionnellement mon épaule pour cogner son menton, le forçant à reculer avec un grognement. « Putain ! T'as failli me péter les dents ! » s'exclame-t-il, horrifié. Ce qui m'arrache un soupir dépité, mes yeux roulant dans leurs orbites. « Je pense même que ta mâchoire doit être fracturée. Tu devrais aller voir un médecin de toute urgence. » je raille, pivotant sur le banc pour finalement poser un regard sur lui.
Il était vêtu d'un épais blouson de football, l'écusson de l'université trônant sur le revers et ses cheveux semblaient toujours aussi désordonnés qu'auparavant. Et même si ses doigts cachaient la partie inférieure de son visage, ses yeux brillaient de cette malice qui lui était si propre et annonçait la présence inévitable d'un rictus sur sa bouche si insolente. « Consulter de toute urgence signifiant que c'est le moment de débarrasser le plancher, Sim, si tu n'avais pas encore saisi. » je rajoute à son intention, un sourcil haussé. Il jette un coup d'oeil à mes amies, de l'autre côté de la table de pique-nique. Avant de me pointer d'un doigt, glissant sa main devant sa bouche pour leur poser une question en toute discrétion. Enfin, c'est le genre qu'il cherchait à se donner alors qu'il savait pertinemment que je n'allais pas en rater une seule miette. Insupportable. « Est-ce qu'elle vous soudoie pour rester copines avec elle ? » J'écarquille les yeux à son interrogation, serrant les poings. « Ne lui répondez pas, pour l'amour de Dieu. » je fulmine, résistant à l'envie de lui donner un coup de poing dans l'estomac. « N- Non. » balbutie Karina, ses yeux voltigeant entre lui et moi. Il fait un pas en avant, glissant un doigt en travers de ses lèvres. « Tu peux parler en toute confiance. Je suis lié par le secret professionnel. Tout ça, tout ça. N'aies pas peur. Est-ce qu'elle vous fait du chantage ? » Je me relève du banc d'un bond, plantant un doigt en travers de son torse quand il pivote pour me faire face. « Si tu n'es pas hors de mon champ de vision d'ici les trente prochaines secondes je- » « Tu quoi, joli cœur ? » riposte-t-il aussi tôt, courbant l'échine pour rapprocher son visage du mien.
Ses iris me sondent impitoyablement, éclairés par une lueur qui fait naître un frisson à la base de mon dos. Il remonte le long de ma colonne vertébrale et je déglutis avant de me donner une claque mentale. Je ne devais pas le laisser prendre le dessus. Je prends une courte inspiration, appuyant davantage mon doigt dans les replis de sa veste. « Tu ne veux pas savoir ce qui pourrait se produire, Sim. » je gronde, les sourcils froncés. Il ne semblait toujours pas me prendre au sérieux et ça commençait vraiment à m'irriter. Mais si je pensais encore avoir un peu de crédit, celui-ci est balayé instantanément quand son bras s'enroule autour de ma taille pour me plaquer contre lui, m'arrachant un glapissement de surprise. Mes mains s'arriment à sa veste pour me stabiliser, froissant le tissu entre mes doigts. « Au contraire... » murmure-t-il à nouveau contre mon oreille. « Je suis impatient de savoir ce que tu as en réserve. » Son timbre de voix est plus bas, dénué de l'engouement qui le caractérise habituellement. Là, elle porte de nuances plus ombrageuses et mon cœur tressaute dans ma poitrine comme un oiseau affolé.
Danger.
Une sonnette d'alarme résonne dans le creux de ma tête et mes mains se crispent sur le coton épais. Il fallait que je sorte de là. Que j'éloigne. Maintenant. « Lâche-moi, Sim. » je murmure entre mes dents. « Mmh ? » lâche-t-il paresseusement, toujours immobile. Sa main reposait contre ma hanche, brûlante contre ma peau malgré les couches de tissu. J'avais l'impression que tout s'était arrêté autour de nous, plongeant la scène dans un profond silence. Silence seulement troublé par mon souffle agité et les bruyantes palpitations dans ma cage thoracique. Si bruyantes qu'elles me donnaient l'impression de pouvoir être audibles à des kilomètres à la ronde. Fuis. « Lâche-moi. » je reprends, malgré mon intonation bien moins assurée qu'une poignée de minutes plus tôt. « Lâche-moi, Sim où il n'y a pas que ton menton qui sera douloureux à la fin de la journée. » je finis par déclarer, en mouvant légèrement ma jambe pour lui décrire exactement ce que je comptais faire s'il ne relâchait pas son étreinte.
Ses lèvres s'entrouvrent un instant, s'arquant en un sourire moqueur puis sa main disparaît de ma taille. J'en profite pour mettre une bonne distance entre nous, mes mollets butant contre le banc où j'étais précédemment assise. Le prénom de Jaeyun est hélé au loin, la voix masculine rapidement rattachée à une crinière couleur cerise quand un autre garçon s'approche de notre table . Détournant son attention sur le côté et me laissant le loisir de respirer plus facilement. « Tu fais quoi, mec ? Tu viens ? On va être en retard ! » le presse-t-il en me jetant un regard curieux, mon voisin repoussant ses cheveux en arrière d'un geste hâtif avant de lui répondre. « J'arrive, Seungie. Je vous rejoins dans une seconde. » Son regard est à nouveau sur moi, sa bouche à nouveau ornée de cette expression si agaçante. « Ce n'est que partie remise, joli cœur. » susurre-t-il avec audace, avant de se pencher légèrement de côté de mes amies pour les saluer. « Au plaisir de vous revoir, mesdemoiselles. » Il pivote, me tournant le dos et je me retiens à peine de lui dresser mon majeur en toute impunité. Mais son profil m'apparaît et j'arrête mon mouvement en plein milieu, les joues soudainement brûlantes. « À ce soir, voisine. » lâche-t-il d'un ton nonchalant, ses lèvres pleines étirées en travers de son visage.
Et sur cette annonce aussi inattendue que mortifiante, il quitte les lieux d'un pas léger. Agrippant son comparse par les épaules quand il arrive à sa hauteur avant de disparaître à l'angle du bâtiment.
« Voisine ? » s'exclame Liz, sa voix montant dangereusement dans les aigus. Les regards de mes deux amis semblent chercher à percer des trous dans mon visage et je laisse échapper un geignement de dépit en me laissant tomber pour la deuxième fois sur le banc, puis la table.
Sim Jaeyun était devenu mon enfer personnel.
« Chérie, est-ce que tu peux aller me chercher ce qu'il manque pour le repas de ce soir ? »
Mes yeux se décollent de mes fiches cartonnées pour lui lancer un regard. Étendue mollement en travers du canapé, j'avise la silhouette de ma mère penchée sur le plan de travail, griffonnant sur son bloc-notes.
Et s'il y avait bien une chose qu'elle m'avait transmise, c'était cette passion qu'elle avait pour les listes. À vrai dire, je la comprenais. Je trouvais ça rassurant de mettre des mots sur mes pensées, d'organiser mes réflexions et de les verbaliser sur le papier. Annoter les choses m'aidait à canaliser l'énergie grouillante dans mon cerveau et lui donner un sens clair. « Maintenant ? » je l'interroge, un sourcil haussé. Avant de lui désigner mon occupation du bout du nez, mes lunettes glissant dangereusement sur l'arête de celui-ci.
Parce que oui, j'étais encore en train de réviser. Le barreau n'attendait pas. Et il me laissait encore moins de répit qu'une certaine personne de ma connaissance. La seule raison de ma survie se résumait à de la caféine toutes les deux heures et le réconfort de la cuisine familiale après des semaines à me nourrir de manière discutable. « Oui, maintenant. Et je pense que ça ne te fera pas de mal de sortir de tes révisions pendant un moment. » Tout ça, avec un regard insistant glissé dans ma direction. Je soupire, me redressant dans le canapé. « Très bien, reine mère. Tout de suite, reine mère. Je m'exécute. » Je vois ses lèvres frémir depuis l'endroit où je me trouve, attisant un sourire sur mon propre visage. Ce qui ne l'empêche pas de pousser un soupir tout ce qu'il y a de plus dramatique. Parfois, elle devait se dire que je n'avais pas opté pour la bonne vocation. Mais si je ratais mes épreuves, je pouvais toujours considérer l'idée de devenir comédienne.
Je quitte enfin le moelleux des coussins, m'étirant comme un chat et rejoignant l'îlot où elle se trouve. La liste est habilement récupérée et je pose mon menton sur son épaule. « Si je rate l'examen, je dirais que c'est parce que ma propre mère m'a empêché de potasser. » je lui souffle, ses yeux s'écarquillant à sa remarque. Elle s'offusque aussitôt et je pouffe, réussissant cependant à lui planter un baiser sur la joue avant de me faire chasser de la cuisine. Et elle aurait pu être crédible si son rire n'avait pas résonné dans mon dos, pareil à un carillon.
C'est noyée dans un pull honteusement volé à mon père que je rejoins la petite supérette de notre quartier, mes écouteurs vissés dans les oreilles. Les courses sont faites plus vite que prévu, empilées proprement dans mon sac en toile. Et il se pouvait que j'eusse dissimulé quelques achats supplémentaires ici et là, destinés à combler mes petits creux nocturnes entre deux séances de révisions. Ce n'était qu'une juste rétribution pour m'avoir envoyée à sa place, de mon point de vue. Du sien, j'en étais un peu moins sûre. Dans tous les cas, il était trop tard et c'est en sifflotant un air de rock que je reprends ma route dans le sens inverse, bifurquant sur ma droite pour atteindre l'entrée du parc.
Il se situait entre le quartier où se trouvait la maison de mes parents et la partie plus animée de la ville, non loin du centre. Un petit coin de paradis au milieu du béton, un poumon verdoyant dans cette jungle où les arbres avaient été remplacés par de hauts immeubles. J'avais passé un nombre incalculable d'heures là-bas, tant à chasser les papillons qu'à lire au soleil, étalée sur une couverture. C'était le lieu de rencontre des voisins pour faire des compétitions sur les balançoires ou jouer à cache-cache jusqu'à ce que la nuit tombe, essayer d'attirer les écureuils avec des morceaux de pain avant de fuir en hurlant quand ils se décidaient enfin à approcher et partager des goûters après l'école. Il renfermait de doux souvenirs et restait immuable, inlassablement imprégné de cette aura chaleureuse et accueillante.
Je longe le petit étang en son centre, remarquant quelques secondes trop tard la forme qui fonce dans ma direction avant de se jeter littéralement contre mes jambes. La collision m'arrache un cri et je recule d'un pas en arrière, mon sac tombant au sol sous le coup de la surprise. Je retrouve très vite mon équilibre avant de baisser les yeux, avisant le chien au pelage crème qui avait déjà le nez glissé à l'intérieur. Il battait joyeusement de la queue en reniflant son contenu et ça me tire un sourire, la stupeur déjà envolée. Il était adorable. Je me baisse pour enrouler mes doigts autour des anses, tirant doucement pour le faire sortir de là et je me retrouve face à face à la créature la plus mignonne qu'il soit en ce monde.
Je n'étais pas très fan des êtres humains en règle générale parce qu'ils ne cessaient jamais de me décevoir mais les animaux étaient mon plus grand point faible.
Avec la nourriture.
« Qu'est-ce que tu fais tout seul ici, toi ? » je l'interroge doucement, ses grands yeux bruns scintillants de joie quand je viens flatter le haut de sa tête. Sa queue continuait de battre gaiement la mesure et il se rapproche pour se frotter contre ma jambe, son museau reniflant ma cuisse. Une laisse était reliée à son collier, pendant mollement le long de sa patte gauche. « Est-ce que tu as décidé de faire une petite escapade en solitaire ? » je poursuis, avec un petit rire. Réajustant mon sac sur mon épaule, j'attrape la poignée de la laisse. « Ton maître ou ta maîtresse doit sûrement s'inquiéter, à l'heure qu'il est. » Je n'étais pas des plus pressées et je préférais ramener l'animal à son propriétaire plutôt que de la laisser gambader dans la nature. « Tu viens avec moi ? » je souffle, donnant un léger à-coup pour l'inciter à me suivre.
Mais le chien n'oppose pas la moindre résistance et je reprends mon chemin, observant les alentours. Je décide de faire le tour complet de l'étang pour ratisser plus large, le canidé gambadant à mes côtés. Il s'arrêtait régulièrement pour sentir tout ce qui se trouvait à portée de truffe, grattant le sol avec des petits grognements avant de reprendre sa route l'air de rien. Et je l'observais avec un amusement évident. Son pelage était plus foncé près de la tête et le long de la colonne, épais et d'une douceur à toute épreuve. Ses yeux m'avaient tout de suite semblé expressifs, presque humains dans leur manière d'observer l'environnement. On voyait tout de suite qu'il était habitué à l'être humain parce qu'il n'avait pas été farouche, se laissant approcher et caresser sans la moindre crainte.
Il devait être chouchouté par sa famille et ça me rassurait, dans un sens.
« Layla ? Layla ? » Quelqu'un s'époumone dans mon dos et je fronce les sourcils à l'intonation étrangement familière. Le chien se met aussitôt à tirer frénétiquement sur sa laisse et je pivote, mes lèvres s'entrouvrant pour la seconde fois de surprise en apercevant Jake Sim foncer à toute allure dans ma direction. Je recule par instinct, soudainement prise de panique et je lâche l'emprise sur la corde, laissant le chien aller à sa rencontre.
Avant de me figer d'un seul coup à la vision qui s'impose devant moi.
Il venait de se laisser tomber à genoux sur les gravillons, écartant les bras pour accueillir l'animal contre lui. Celui-ci ne se fait pas prier pour se jeter contre lui, sautillant pour venir léchouiller son visage. « Ne me fais plus jamais ça, tu entends ? » laisse-t-il échapper en l'étreignant fermement, son visage fourré dans l'encolure du chien.
Il y avait quelque chose de profondément fragile dans sa manière d'enlacer l'animal. Un sentiment presque désespéré. Comme s'il avait peur qu'elle disparaisse d'un seul coup, qu'elle se volatilise entre ses bras. Plus rien du voisin qui m'avait ouvert la porte avec un sourire détestable sur les lèvres. Plus rien du garçon qui me semblait ne jamais se soucier vraiment de quoi que ce soit. Rien qu'un homme et le lien tenu qu'il entretenait avec son compagnon de vie.
Pour être honnête, j'aurais préféré ne jamais le voir comme ça.
Parce que c'était plus facile de croire que c'était un demeuré insensible.
Parce que ça me donnait encore une raison de le détester.
Immobile, j'observe l'échange en silence. Mes doigts s'étaient recroquevillés sur la anse de mon sac et je n'ose pas faire de mouvement pour éviter d'attirer son attention de mon côté. Au mieux, j'aurais préféré devenir invisible et pouvoir m'esquiver en toute tranquillité. Cependant, il finit par relever le nez vers moi, ses yeux s'écarquillant de surprise en prenant enfin le temps de voir la personne qui se trouvait en face de lui. L'instant d'après, son regard dévie sur le côté et il grattouille la tête de son chien avant de se redresser sur ses jambes.
Layla, vu que ça semblait être son petit nom, paraissait minuscule à côté de lui. Pourtant, Jaeyun Sim n'était pas non plus une échasse. Enfin, il paraissait forcément immense à côté de mon mètre soixante ridicule mais ses amis le dépassaient tous d'une tête. Mais il compensait très bien ce léger déficit avec de larges épaules et un attitude envahissante. Et sa compagne à poil l'observait avec une admiration sans bornes, se laissant tomber sur son arrière-train à ses côtés.
Nous nous observons sans un mot pendant une poignée de secondes qui me paraissent égales à des heures. Je ne savais pas quoi lui dire, encore chamboulée par les dernières minutes. Et surtout, par cette facette de lui que je n'avais jamais imaginé. De son côté, je pouvais sentir qu'il était gêné d'avoir été pris en flagrant délit de panique alors qu'il apparaissait toujours comme quelqu'un de profondément désinvolte. Néanmoins, ces non-dits menaçaient de me mettre profondément mal à l'aise à mon tour et je réfléchis à un moyen de désamorcer la situation.
« Elle est...gentille. » je finis par déclarer du bout des lèvres, en pointant la chienne d'un geste du menton. Il baisse les yeux sur elle, les siennes s'étirant en un sourire d'une telle douceur que j'ai l'impression de recevoir une nouvelle claque en pleine face. Ma gorge se serre et je secoue vivement la tête pour chasser cette sensation désagréable. « Et sensée. Elle a sûrement compris qu'il fallait s'éloigner d'un crétin quand on croise un sur sa route. » Je ne pouvais pas m'empêcher de répondre par le sarcasme, quand il s'agissait de lui. C'était familier. Confortable. Et ça me permettait de reprendre le contrôle de moi-même.
Son sourire s'est évaporé à mes paroles et ses yeux sombres m'observent en silence. Je prends un court instant pour le regarder, de ses cheveux mi-longs éternellement en bataille autour de son visage à sa tenue débraillée. Un short de sport, pratiquement identique à celui dans lequel je l'avais vu se pavaner sur le palier de notre étage et un pull épais qui semblait déjà avoir subi de nombreux lavages. En le voyant comme ça, je culpabilisais un peu moins sur mon propre manque d'effort vestimentaire. « Tu habites dans le coin ? » m'interroge-t-il d'un seul coup, sans se formaliser de ma réflexion. Son regard continuait de me sonder sans relâche, comme s'il cherchait des réponses à des questions qu'il n'avait même pas formulées. « Mmh. Possible. » je murmure, les lèvres pincées. « Le hasard fait bien les choses. » Un frisson remonte le long de mes bras. Mes dents triturent nerveusement l'intérieur de ma joue et ma prise se resserre encore un peu plus sur mon sac. « Pourquoi ? Tu comptes me faire une visite de courtoisie ? » je rétorque, un sourcil haussé. Un rire s'échappe de sa gorge comme toute réponse et Layla gigote sur place, sa truffe pressée contre les doigts de Jake. Il penche la tête sur le côté, glissant sa main libre dans la poche de son short. « Tu sais, des fois je me demande s'il existe vraiment un moment où tu n'es pas sur la défensive. » Je me raidis à ses paroles. Sa remarque me faisait grincer des dents mais c'était encore plus humiliant de constater qu'il n'avait pas tort. « Seulement avec toi, Sim. Tu es un privilégié. » je riposte, les joues roses.
C'était faux. Ça faisait longtemps que je n'avais pas réellement ouvert mon cœur à qui que ce soit. Sur tous les plans. Liz et Karina étaient des exceptions parce que notre rencontre avait déjà plusieurs années et qu'elles avaient toujours fait partie de ma vie. Mais j'avais appris à mes dépends qu'il n'était pas toujours bon d'être trop entière dans ses relations avec les autres. Parfois, ce qu'on recevait en retour était incroyablement douloureux. Alors je me protégeais, pour ne plus souffrir à nouveau.
Mes sentiments n'étaient jamais dans la demi-mesure. Avec moi, c'était tout ou rien.
Et je préférais ne rien offrir plutôt que d'être réduite en pièces pour avoir trop donné.
Ma boutade lui tire néanmoins un nouveau sourire et mon cœur tressaute à cette vision. « Merci d'avoir récupéré Layla. Elle est très importante pour moi. » souffle-t-il en passant une main dans sa nuque, décoiffant encore davantage ses mèches brunes. Je hausse les épaules, remontant mes lunettes sur l'arête de mon nez. « De rien ? Je suppose ? Il m'arrive de sauver les animaux errants quand je ne suis pas ta voisine désagréable. » je réponds, lui jetant un regard en prononçant les derniers mots. Il pouffe et mes lèvres frémissent à leur tour. « Désagréable n'est pas le terme que j'aurais choisi. Je dirais plutôt que tu es...fascinante, joli cœur.»
Je soupire. Encore et toujours ce surnom. Il avait au moins la décence de ne pas lâcher des « princesse » ou des « poupée » et je lui en étais presque reconnaissante.
Presque.
Il fait un pas en avant, se rapprochant davantage et je sens mon rythme cardiaque s'emballer tout à coup. Mon bras se lève entre nous pour faire barrière par réflexe et il s'arrête aussitôt, fronçant les sourcils. Je louche sur le plat de ma main dressé dans sa direction, les pommettes brûlantes. Il devait me prendre pour une folle furieuse. Est-ce que j'étais à ça près ? Pas vraiment. J'essaye quand même de conserver un air tout ce qu'il y a de plus respectable, histoire de ne pas mourir d'embarras devant mes propres réactions. Peut-être que j'étais vraiment en train de perdre la boule, tout compte fait. « Je trouve qu'on est subitement devenus trop cordiaux l'un avec l'autre, Sim. Il est temps de mettre fin à cette conversation. » je déclare, sur un ton des plus sérieux. Mais ça ne fait pas disparaître son rictus pour autant. Pire, il s'étire des deux côtés de son visage, faisant luire ses yeux d'un éclat malicieux. « Pourquoi ? Tu as peur de finir par m'apprécier ? » Bordel. Il trouvait toujours le moyen de faire une pirouette et de retourner les choses à son avantage. C'était tellement frustrant. Et il y avait cette chaleur qui ne voulait pas disparaître de mon visage. « Aucun risque. » je rétorque, un sourcil haussé.
Cependant, je réduis la distance avant de m'accroupir pour caresser Layla. Je grattouille le sommet de sa tête, gloussant à la vision de sa langue pendue sur le côté de son museau. Puis je passe derrière ses oreilles avant de me pencher, l'air de vouloir lui confier un secret. « Je crois que ton propriétaire prend ses désirs pour la réalité. » je murmure, jetant un rapide coup d'oeil à Jake. Couinant en découvrant qu'il s'était incliné dans notre direction, l'oreille tendue. Son souffle s'échoue contre ma joue, les notes acidulées et désormais familières de son parfum flottant autour de moi. « Tu n'as jamais été aussi proche de la vérité, joli cœur. » Mon cœur rate un nouveau battement, ma gorge s'assèche et je recule précipitamment, manquant de trébucher. Il rit et je marmonne des menaces entre mes dents avant d'écourter la conversation, utilisant les courses gisant dans mon sac pour m'esquiver au plus vite.
En plus, le croiser ici voulait dire qu'il habitait dans le coin et que j'avais donc des chances de le croiser quand je rentrais le week-end chez mes parents. Est-ce que j'avais torturé des bébés chats dans une autre vie ? Parce que ça commençait à faire une nette accumulation. J'avais plus de mal à trouver des moments où il n'était pas là que l'inverse et c'était assez ahurissant. « À bientôt, voisine ! » me salue-t-il quand je me détourne pour reprendre mon chemin. Avant de me crisper à la suite de ses paroles. « Tu sais, Layla serait ravie de faire une balade dans le quartier avec toi, un de ces jours. Je dis ça comme ça ! » Je presse le pas pour toute réponse, son rire résonnant encore plus fort dans mon dos.
Le trajet jusqu'à chez moi se fait en mode auto-pilotage et mon cœur bat encore follement dans ma poitrine quand je claque la porte d'entrée de la maison. Attirant inévitablement ma porte dans le couloir, ses sourcils se fronçant en m'apercevant. « Tout va bien ? Tu en as mis du temps à revenir... » Elle s'arrête, me jaugeant du regard avant d'approcher d'un pas vif, posant ses mains sur chacune de mes joues. « Tu es sûre que ça va ? Tu es toute rouge. Tu as couru pour rentrer ? »
Impossible de lui dire que mon coup de chaud était dû à mon voisin de palier.
Mon cerveau déraillait complètement quand Jaeyun Sim était dans les parages.
Là où mon cerveau aurait du être rempli de textes de loi et d'alinéas juridiques, ne subsistait que des réflexions à propos de Jake Sim. À quel moment était-il devenu attendrissant ? Est-ce qu'il avait toujours été comme ça ? Il me semblait différent, depuis notre rencontre au parc. Ou est-ce que c'était moi qui l'était ? Je ne cessais de me poser des questions à son sujet. Et ça me rendait folle.
Parce qu'il n'était que mon voisin. Agaçant, en plus de ça.
Mais il avait réussi à se frayer une place dans mon quotidien et le moindre changement dans l'atmosphère me faisait cogiter à un point inimaginable.
Je me surprenais à l'observer. À retenir des choses stupides à son propos. Comme cette manie qu'il avait de repousser constamment ses cheveux en arrière au lieu de les attacher ou de mettre sa main devant sa bouche quand il riait aux éclats. Ou encore de cogner ses poings entre eux lorsqu'il était mal à l'aise. Comment je le savais ? J'étais, par le plus grand des hasards, dans la cafétéria lorsqu'il avait renversé son latte sur la table en cherchant à atteindre Heeseung pour lui passer un savon. Et j'avais eu tout le loisir de le voir s'excuser en mordillant sa lèvre inférieure, son visage adoptant une expression de petit chiot égaré pour amadouer la dame qui lui faisait face afin de s'en tirer à bon compte.
Parce que oui, j'en étais même arrivée au point de connaître le nom de ses amis.
Niki, le grand gaillard que j'avais rencontré lors de sa fête sauvage et qui se trouvait être beaucoup plus jeune qu'eux en dépit sa haute taille. Heeseung, le garçon enjoué aux yeux de biche et à la chevelure couleur cerise, qui faisait tomber les filles sur son passage d'un simple clin d'oeil. Et Sunghoon, pareil à un extraterrestre dans cette équipe de bras cassés. Grand, élégant, réservé. Un petit air de prince des glaces qui fondait comme glace au soleil lorsqu'il se trouvait à proximité de ses amis, pour ne laisser qu'un franc sourire sur son visage.
Ils me lançaient toujours des regards étranges lorsque j'avais le malheur de les croiser sur le palier, comme s'ils savaient des choses que j'ignorais. Et je crois que je préférais ne rien savoir, vu leurs sourires énigmatiques.
Je remarquais des détails sur Jake que dont j'aurais préféré ne pas avoir conscience, parce que ça le rendait plus aimable. Et donc, plus difficile à mépriser.
Lui n'avait pas changé d'un pouce, à mon plus grand dam.
Il continuait de se mettre sur mon chemin de toutes les façons inimaginables. De me tenir les portes avec un sourire enjôleur. De faire péter le son à des heures indues alors qu'il savait très bien que j'étais de l'autre côté du mur à essayer de relire mes notes pour le lendemain. À se demander s'il ne faisait pas exprès, pour le simple plaisir de me retrouver devant sa porte avec des lasers à la place des yeux. Parfois il poussait même le vice plus loin, venant toquer innocemment à ma porte pour me « demander du sucre », vêtu en tout et pour tout de son éternel short de sport.
J'ai failli faire une attaque, la première fois. Peut-être la deuxième aussi, pour être honnête.
Pourtant, je n'avais rien de particulier à lui reprocher, en dehors de son caractère horripilant. Parce qu'il n'avait jamais dépassé les limites. Et c'était frustrant, dans un sens. Il se fait un malin plaisir de rester dans le cadre et je ne m'étais jamais sentie mal à l'aise en sa présence.
Oui, il était constamment dans mon champ de vision et voir mes sourcils se froncer en l'apercevant semblait illuminer sa journée pour une raison qui m'échappait encore mais je n'avais jamais ressenti une once d'inquiétude à ses côtés ou quoi que ce soit de négatif. À part une profonde exaspération et une envie de refermer mes mains autour de sa gorge pour faire disparaître son rictus amusé. Nous étions simplement deux entités contraires, à l'opposé l'une de l'autre. Cependant, j'avais le sentiment de percevoir une nuance dans son comportement, depuis un certain temps. Et je n'arrivais pas à définir ce que ça provoquait à l'intérieur de moi.
Parfois, j'étais consciente de sa présence et je sentais une sonnette d'alarme résonner, me pousser à prendre de la distance.
Parce qu'il y avait quelque chose chez lui qui attirait naturellement les gens, qui poussait à vouloir se rapprocher et profiter de sa bonne humeur.
Et qu'il serait si facile de s'abandonner.
Je secoue la tête pour chasser Jake Sim de mon cerveau, mes doigts se resserrant autour de l'énorme carton pressé contre ma poitrine. Il pesait une tonne et je sentais mon dos protester face à la pression que je lui imposais pour rester droite. J'arrive devant l'escalier de mon immeuble, avisant la volée de marches devant moi et je déglutis. Je n'étais pas certaine d'atteindre le quatrième étage sans 1) faire tomber mon carton et potentiellement casser mon nouveau micro-ondes avant même de l'avoir installé et 2) me tuer à cause d'une chute causée par ledit carton.
Mais la simple idée de prendre l'ascenseur me donnait des frissons. J'avais toujours évité de me retrouver à l'intérieur, préférant nettement monter les étages à pied. Parce que je détestais cette cabine minuscule qui montait à une lenteur désespérante et le bruit des chaînes qui cliquetaient sur son passage. Le bâtiment était vieux et l'ascenseur n'avait pas été particulièrement rénové, simplement entretenu pour être fonctionnel. On tenait à peine dedans et ça me donnait des bouffées de chaleur rien que d'y penser.
Je détestais me retrouver dans des espaces confinés à un tel point que ça pouvait devenir problématique, selon la situation. Même chez moi. Toutes les portes de mon appartement restaient constamment ouvertes et les fenêtres subissaient le même sort lorsque je passais mes journées à l'intérieur. L'été, je vivais pratiquement sur mon balcon. Ou je passais le plus clair de mon temps sur le toit, avec le ciel comme unique plafond.
Mais il n'y avait pas la moindre âme charitable pour me faire cette faveur alors l'issue me semblait inévitable et j'en étais malade d'avance.
Jetant un regard mauvais à l'appareil, j'approche avec une lenteur délibérée. Et j'appuie sur le bouton d'un geste du coude, la gorge déjà nouée par l'anticipation. Louchant sur la flèche indiquant que la cabine redescendait vers moi, le cœur lourd. Il battait une mesure plus rapide et je prends une courte inspiration quand un bruit indique qu'il s'est stabilisé au rez-de-chaussée.
Il n'y avait donc personne pour me sauver de cet enfer ?
Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale et je regarde les portes s'ouvrir sur une cabine vide de tout occupant. Jetant un regard autour de moi en espérant encore croiser quelqu'un. Pourtant, personne ne vient à ma rescousse et je me résigne à entrer. Tout va bien se passer. Ce n'était pas la première fois. Je n'étais pas morte après les précédentes, aux dernières nouvelles. J'allais simplement fermer les yeux, penser à autre chose pour m'occuper l'esprit et prier pour ma vie.
Je me crispe en entendant les portes se refermer. Avant de sursauter, laissant échapper un cri de surprise à la main qui glisse soudainement entre les battants pour les forcer à se rouvrir. Une seconde plus tard, Jaeyun Sim investit la cabine, le souffle court. Et étrangement, je n'avais jamais été aussi heureuse de le voir qu'en cet instant.
Ses yeux s'agrandissent en m'apercevant avant de se radoucir, sa bouche ourlée d'un de ses éternels sourires. « Tiens tiens tiens...Ne serait-ce pas le destin ? » Je lève les yeux au ciel, resserrant brusquement mon emprise sur mon colis quand les portes cognent l'une contre l'autre et que la maudite traction commence, nous poussant vers le haut. « Moi j'appelle ça un cauchemar, mais nous n'avons jamais la même définition des choses, Sim. » je souffle entre mes dents serrées.
Je haïssais la sensation que le mouvement provoquait dans le creux de mon ventre.
Je remerciais le paquet de dissimuler la plus grande partie de mon visage aux yeux de Jake. Je refusais qu'il puisse lire la panique qui creusait mes traits et serpentait dans ma poitrine pour enserrer mon cœur. « On en est où, là ? » je demande, livide. « On vient de dépasser le premier étage. » me répond-il et j'aperçois tout juste son froncement de sourcils avant qu'une secousse ne vienne ébranler la cabine. Mon hurlement résonne dans l'habitacle et mon carton finit sa course sur le sol dans un bruit sourd. Mon dos rencontre l'une des parois de l'ascenseur, cherchant à s'y fondre et je serre les poings, la respiration chaotique. « Qu'est-ce qu'il se passe, Sim ? » je siffle, posant finalement une main contre ma poitrine. « C'était quoi ce bruit ? On est où ? Pourquoi est-ce qu'on ne monte plus ? » Les mots se succèdent à une vitesse effrayante et mes yeux ne quittent pas Jaeyun, suivant le moindre de ses mouvements. « Je crois qu'il a eu un problème technique. » soupire-t-il, en repoussant ses cheveux en arrière. « Avec un peu de chance on est bloqués au niveau du deuxième étage. »
J'avale difficilement ma salive. Une chaleur étouffante se répandait dans ma nuque, remontant en direction de mon visage. Et les parois de la cabine me donnaient l'impression de rétrécir centimètre par centimètre. « Comment ça 'bloqués' ? » je gémis, l'observant s'approcher du panneau de contrôle pour appuyer sur le gros bouton rouge qui s'y trouvait. Mais je ne l'entends déjà plus.
Tout devient flou seconde après seconde et j'ai de plus en plus chaud. Je me laisse tomber au sol, mes jambes ne supportant plus mon poids. Je replie mes jambes contre ma poitrine, mes bras entourant ceux-ci pour essayer de planquer mes tremblements.
Bloqués. Dans un ascenseur. Je crois qu'il n'y avait pas de pire enfer sur Terre.
Respirer devenait de plus en plus difficile, comme si tout l'air contenu dans mes poumons n'arrivait pas à passer la barrière de ma gorge. Ma poitrine était secouée de spasmes et j'enfouis ma tête entre mes genoux pour faire disparaître la vision de la cabine autour de moi. « Y/n ? » La voix de Jake résonne, tout proche. Mais elle me paraît comme étouffée, lointaine. Mon ventre était douloureusement noué et j'avais l'impression que mon cœur battait simultanément à plusieurs endroits en même temps. Je perdais pied avec la réalité, submergée par une peur si profonde qu'elle court-circuitait mes neurones et ne laissait qu'une créature tétanisée par une angoisse primitive.
J'étais persuadée que ma vie allait s'arrêter d'un instant à l'autre. Si ce n'était pas la pièce qui finissait par m'étouffer entre ses murs, qu'est-ce qui m'assurait que les fils qui retenaient la cabine en suspension n'allaient pas finir par lâcher ? Des scénarios plus terribles les uns que les autres continuaient de se jouer devant mes paupières closes et des larmes s'en échappent, mouillant mes joues brûlantes.
Des paumes calleuses se faufilent soudainement dans ma forteresse pour redresser ma tête vers le haut, me forçant à poser les yeux sur le visage de Jake. Ses cheveux m'avaient l'air encore plus ébouriffés que d'habitude mais la chose qui attire mon attention, c'est l'expression sur son visage.
Un sérieux que je n'avais jamais vu auparavant, une gravité qui semblait tellement décalée par rapport à son attitude quotidienne.
« Regarde-moi. » Ses lèvres bougent et je comprends à peine les mots qu'elles forment, suffoquée par la terreur. Les murs dans son dos continuaient d'avancer, pareils à des ombres menaçantes et mon regard n'arrive pas à s'en décrocher. J'étais consumée par quelque chose de beaucoup trop grand, de beaucoup trop intense et je me sentais comme emportée par cette violence, le cerveau électrocuté par le flot de sensations. « Je- Je- » je bafouille, transie de froid et pourtant sur le point d'entrer en combustion spontanée.
Les doigts de Jake se pressent davantage contre ma peau, imprimant une chaleur différente de celle qui ravageait l'intérieur de mon être. Ainsi qu'une pointe de douleur qui me fait grimacer, mais qui a le mérite de ramener mon attention sur lui. « T'occupe pas du reste, joli cœur. Regarde-moi. Seulement moi. » Le souffle court, j'effleure les lignes de son visage. Mes bras se resserrent contre mes jambes, endiguant à peine les tremblements qui me parcouraient.
Au moins, je n'allais pas mourir seule.
Son pouce va et vient contre l'arête de ma mâchoire, créant une friction qui endigue le torrent de réflexions et son autre main disparaît de mon visage, flottant le long de mon bras avant d'attraper l'une des miennes. De toute façon, je n'étais pas en état d'opposer la moindre résistance. Pas alors que j'avais le sentiment d'être aspirée dans un trou noir, de courir dans l'obscurité la plus totale sans trouver la moindre source de lumière. Il conduit ma paume jusqu'à sa poitrine avant de la poser à plat sur son pectoral. Et quand il pose la sienne par dessus, j'éprouve la pulsation de son cœur.
Tudum. Tudum. Tudum.
« Écoute. » souffle-t-il contre mon oreille, m'arrachant un frisson. « Concentre-toi sur ça. Rien d'autre. » Et je me démène contre l'effroi qui cherche à prendre le contrôle, focalisant mon attention sur le battement régulier que je sens résonner sous mes doigts. Les siens continuent d'imprimer un rythme sur ma peau, son souffle battant la mesure dans le creux de mon cou. À part de là, mon univers ne se résume plus qu'à ça. Aux sensations contraires qui se battent en duel à l'intérieur de moi. Au parfum d'agrumes qui flotte aux alentours et cherche à imprégner mon épiderme, au mouvement répétitif de sa main contre mon visage, aux aspérités de sa paume contre la mienne.
À son cœur qui bat sous moi, qui donne l'impression de battre pour moi.
Sans m'en rendre compte, ma respiration s'apaise peu à peu. Le nœud qui avait élu domicile dans ma gorge se desserre et le brasier s'amenuise, battant en retraite. Je ne saurais même pas dire combien de temps s'est écoulé, si ce ne sont que des minutes ou bien des heures mais je reprends seulement contact avec la réalité quand un bruit métallique tinte sur le côté, m'arrachant à ma transe.
Les portes s'ouvrent enfin, laissant apparaître la silhouette d'un technicien et ses yeux se posent, curieux, sur nos corps lovés l'un contre l'autre. Mon autre main avait également trouvé le chemin menant pull de Jake pour se raccrocher à quelque chose de tangible. Sa tempe effleurait toujours la mienne et je n'avais pas cessé d'éprouver les pulsations de son cœur sous le bout de mes doigts.
« Tout va bien ? » Au son de sa voix, mon cerveau reconnecte les derniers neurones qui lui restent et je me raidis. Avant de piquer un fard monumental devant l'image que l'on devait donner à ce pauvre bougre venu nous porter secours. « Sors moi de là, Sim. » je marmonne, en enfouissant ma tête dans son pull pour dissimuler mon visage cramoisi. Parce qu'il devait l'être, vu la chaleur qui crépitait sur mes pommettes et dans ma nuque. Un rire fait vibrer sa poitrine en guise de réponse. « Les désirs de la dame sont des ordres. » souffle-t-il dans mon oreille, son pouce glissant une dernière fois contre le dos de ma main avant de disparaître. « Tu crois que tu peux te relever ? » poursuit-il et je le sens remuer légèrement. « Si ce n'est pas le cas, je me ferai un plaisir de te port- » Mon corps se réveille à ses paroles et je prends subitement appui sur ses épaules pour me redresser sur mes jambes, comme traversée par un choc électrique.
L'instant d'après, je suis debout mais je sens mes genoux flageoler sans tarder et je me retiens à la paroi de la cabine pour ne pas m'effondrer à nouveau. Un bras s'enroule autour de ma taille, me soutirant un couinement de souris. Et je m'apprêtais à protester quand ses doigts pincent ma peau à travers le tissu de mon tee-shirt. Mon souffle s'étrangle dans ma gorge et j'écarquille les yeux, observant Jake avec effarement. « Arrête de râler, joli cœur. » répond-il, les yeux roulant dans leurs orbites. Mais son sourire habituel a retrouvé sa place sur son visage, me volant un battement de cœur au passage. « À moins tu veuilles t'étaler gracieusement sur la moquette en essayant de rejoindre ton appartement. C'est toi qui vois. » Son regard pétille de malice et mes lèvres frémissent. Puis je secoue la tête avant de désigner la sortie d'un mouvement sec du menton. « Sors. Moi. De. L Là. » je siffle entre mes dents serrées. Il pouffe et son emprise se resserre autour de moi, me permettant d'avancer avec plus de stabilité.
Je m'appuie sur lui pour évacuer la cabine et je respire instantanément mieux. Je ferme les yeux un instant, soupirant d'aise pendant qu'il demande au technicien s'il est possible d'apporter mon colis devant mon logement. « Je déteste vraiment les ascenseurs. » je finis par décréter quand nous nous éloignons. Un nouveau rire retentit sur le côté et il résonne à l'endroit où nos corps se touchent l'un et l'autre. « Je crois que j'ai plutôt bien saisi l'ampleur de ton aversion pour cette innovation technologique. » ne peut-il s'empêcher de commenter et je le foudroie du regard.
Néanmoins, une nouvelle question se pose lorsque nous arrivons à l'angle du couloir et que je me rappelle qu'il me reste encore un étage à monter avant d'atteindre celui où se trouvaient nos appartements. Enfin, elle ne reste pas longtemps sans réponse. En l'espace d'une seconde, je suis soulevée du sol et je hurle de surprise, crochetant mes bras autour de la nuque de Jake. Il fait fi de mes protestations, raffermissant sa prise sous mes jambes et je suis trimballée de marche en marche comme un sac de pommes de terre.
J'en profite bien entendu pour le maudire sur cinquante générations. Mais au vu de son air amusé, j'en venais à me demander s'il n'était pas versé dans le masochisme. Malgré tout, une partie de moi déborde de gratitude envers lui face à ce qu'il venait de se passer et je sens mes joues brûler à nouveau. Je saisis l'occasion pour me cacher contre son épaule, fermant les yeux en essayant d'apaiser ma respiration chaotique jusqu'à ce qu'il me repose au sol, retrouvant la même position pour servir de soutien tout au long du palier.
Difficile à dire quand il venait pratiquement de me sauver la vie et qu'il n'en avait pas une seule fois fait mention depuis que les portes s'étaient ouvertes. Jaeyun avait décidé de faire comme si de rien n'était, de poursuivre sur le même ton qu'il arborait habituellement. Et je lui en étais profondément reconnaissante. Je ne tenais pas à parler de ce qui s'était passé. Ni maintenant, ni jamais. Il avait déjà entrevu ma pire faiblesse et ça me coûtait de le reconnaître. Mais il avait agi avec calme et il m'avait aidé à traverser cette crise bien mieux que je ne l'avais espéré. Surtout, il n'en faisait pas étalage et il ne cherchait pas à l'utiliser comme prétexte pour me chercher des poux.
Il se contentait de m'escorter jusqu'à la porte de mon appartement comme un parfait gentleman et ça provoquait des sensations que je n'étais pas certaine d'accepter pour le moment, surtout quand il était celui qui les avait provoquées.
Nous atteignons notre destination et je me bats avec les clés perdues au fond de la poche de mon jogging. Je dois essayer bien trois fois avant de réussir à les rentrer dans la serrure, les doigts encore douloureux d'avoir serré si fort pendant si longtemps mais Jake ne fait pas le moindre commentaire à ce propos. Il attend simplement que j'ouvre la porte et il y a un moment de battement où nous nous regardons sans un mot. Je le vois jeter un coup d'oeil à l'entrée de chez moi avant de reposer ses yeux bruns sur moi. Et j'ai l'impression qu'on m'entend déglutir à l'autre bout de l'étage. « Je peux ? » finit-il par demander et je hoche silencieusement la tête.
Je ne savais pas pourquoi ça me semblait aussi intimidant de le laisser rentrer chez moi, mais je sentais une boule se loger dans le creux de mon ventre en le voyant se frayer un chemin dans mon appartement. Jusqu'à présent, ça avait toujours été mon recoin secret, mon havre de paix. Il y a peu de gens qui pouvaient se vanter d'avoir été invités ici. Parce que je ne laissais pas n'importe qui pénétrer dans mon espace vital.
Pourtant, mon ennuyant voisin me conduisait lentement en direction du salon et ça créait un désordre monstrueux tant dans ma tête que dans ma poitrine.
Il m'accompagne jusqu'au canapé et m'aidant à m'asseoir avant de se redresser. Observant la décoration sans la moindre pudeur. L'étalage de livres sur le tapis ainsi que la bibliothèque remplie à craquer, les plantes qui reposaient en équilibre précaire sur des étagères, le tableau peint par ma grand-mère qui représentait Venise et ses canaux. Le petit univers que j'avais construit mois après mois, pour me sentir en sécurité. Et je n'arrive pas à détacher mes yeux de son visage pendant qu'il inspecte ce qui se trouve autour de lui, les poings serrés sur mes cuisses. Il semble se rappeler d'où il est, passant une main sur sa nuque.
Un nouveau moment de silence où ni l'un ni l'autre ne sait quoi dire ou quoi faire. Il me donne l'impression de vouloir dire quelque chose avant de se raviser et je suis suspendue à ses lèvres. Bordel. J'allais m'interroger un certain moment sur ces mots qui n'avaient pas passé la barrière de sa bouche pour une obscure raison. À la place, il fait quelques pas sur le côté pour atteindre le bord du sofa. « Je suis de l'autre côté. Si jamais tu as besoin. » déclare-t-il, en pointant la paroi qui nous séparait d'un geste du pouce. Mon cœur tressaute à ses paroles. « Tu n'as qu'à cogner contre le mur. » Je lève les yeux vers lui, une boule dans la gorge. Mais les mots restent bloqués là, à quelques centimètres. Et il ne cherche pas à me les soutirer. Il contourne le canapé, quittant mon champ de vision et je sens mon corps s'enfoncer mollement entre les coussins. Pourtant, il n'a pas encore quitté la pièce et je sens l'urgence m'oppresser la cage thoracique.
« Merci. »
Merci d'avoir été là pour moi alors que nous n'étions que deux étrangers. Merci d'avoir gardé la tête froide quand j'étais en train de perdre la mienne. Merci d'avoir subi ma terreur sans broncher. Merci d'avoir été un roc immuable auquel me raccrocher pour ne pas perdre entièrement pied. Merci d'avoir respecté le peu d'amour-propre qu'il me restait et de ne pas poser de question.
Au fond, il y avait tellement de choses pour lesquelles je voulais le remercier.
Mais j'étais incapable de les verbaliser.
Alors elles tiennent en seul mot. J'espérais simplement qu'il saurait entrevoir toutes les choses qu'il pouvait contenir l'intérieur.
« De rien. Je ne résiste jamais à la tentation de sauver les demoiselles en détresse. »
Le silence suit cette remarque puis la porte claque dans mon dos, une poignée de secondes plus tard. Suivi par un rire. Le mien. Franc et libérateur, parsemé de restes de peur et d'une affection palpable.
Inconnue et terrifiante. Et pourtant si douce.
Jake. Jake. Jake.
Son prénom persistait dans le creux de ma tête et ça menaçait de me rendre folle. Mais si ça s'était limité à ça, ça aurait presque pu être supportable. Mais j'éprouvais encore la sensation de son cœur pulsant sous mes doigts et le mouvement de son pouce contre l'arête de ma mâchoire, allant et venant inlassablement contre ma peau.
Regarde-moi. Seulement moi.
L'intensité de ses yeux plongés dans les miens. La fermeté de sa voix, de ses mains autour de moi. Pareil à un roc immuable au beau milieu de la tempête, seul élément auquel me raccrocher pour ne pas sombrer dans le néant le plus total.
Je suis de l'autre côté. Si jamais tu as besoin.
Je m'étais confrontée à une nouvelle facette de sa personnalité et je savais que je ne pourrais jamais revenir en arrière. À chaque fois que je me trouvais dans mon salon, je ne pouvais pas empêcher mes yeux de regarder la cloison qui séparait nos appartements respectifs. Dès que j'apercevais les portes de l'ascenseur, je visualisais à nouveau la scène.
Et tout recommençait, encore et encore.
Mon air absent n'était pas passé inaperçu auprès de mes amies. J'avais fini par leur confier ce qui me tracassait après un harcèlement en bonne et due forme de leur part. Sans trop rentrer dans les détails, mais ça avait été suffisant pour voir leurs yeux s'écarquiller.
« Qu'est-ce que tu ressens pour lui ? » m'avait demandé Karina, les lèvres plissées. Et je n'avais pas pu m'empêcher de rougir, mordillant l'intérieur de ma joue. « Je ne sais pas. » Parce que c'était le cas. Je n'en savais foutrement rien. Il faisait naître une multitudes d'émotions à l'intérieur de moi, dont je ne comprenais pas la moitié et j'étais complètement paumée. Un jour il était l'être le plus agaçant sur cette planète, l'autre il me semblait un humain plus que décent.
Pire même, il lui suffisait d'un geste ou d'une parole pour me faire basculer de l'autre côté.
Quand il se délestait de son air suffisant, il en devenait dangereusement attachant.
J'avais commencé à sentir mon cœur tressaillir en apercevant de petites attentions de sa part, aussi anodines soient-elles. Me tenir la porte d'entrée de l'immeuble lorsque l'on se croisait dans le hall. Accrocher un sachet du traiteur chinois du coin de la rue sur la poignée de ma porte, parce qu'il avait sûrement remarqué que j'oubliais pratiquement de me nourrir quand j'étais plongée dans mes révisions. Il avait même un putain d'élastique autour du poignet, qu'il m'avait déjà prêté en voyant mes cheveux retomber devant mon visage à cause du vent. Tout un tas de choses qui pouvaient passer inaperçues et qui n'auraient pas du avoir autant d'impact sur moi.Pourtant elles en avaient et c'était bien ça le fond du problème. Parce qu'il avait réussi à s'immiscer dans ma vie en quelques tours de main et que je savais qu'elle ne serait plus la même s'il venait à s'en aller un jour.
Et je ne voulais pas qu'il puisse avoir autant d'emprise sur moi, alors qu'il n'avait pas fait grand chose pour ça. Jaeyun Sim n'était pas quelqu'un avec de mauvaises intentions.
Un emmerdeur, oui. Pas un manipulateur. Ou alors j'étais simplement trop naïve.
Mais je n'arrivais pas à le concevoir.
« Tu crois qu'il ressent quelque chose pour toi ? » La question de Liz avait bloqué l'air dans mon poumons et j'avais senti mon cœur rater un battement. Jake, pour moi ? Impossible. En tout, cas, c'était ce que je préférais croire. Je n'avais, de toute façon, rien fait pour ça.
Après tout, je n'étais que sa voisine insupportable et rigide avec un supplément crise d'angoisse. Rien de bien charmant. Tout au plus, j'étais une distraction. « Je ne pense pas, Liz. » j'avais soufflé, en haussant les épaules. Néanmoins, j'avais aperçu le regard de Karina et le léger pli à la commissure de ses lèvres. Celui qui me faisait penser qu'elle en savait plus qu'elle ne le disait. Mais elle n'avait pas cherché à alimenter la discussion, restant volontairement silencieuse. Je l'avais observée pendant un court moment avant de changer de sujet pour ne pas ressasser les choses plus longtemps mais j'avais senti ses yeux se poser à intervalles réguliers sur mon profil, comme pour chercher des réponses à ses propres questions.
Même mes textes de loi n'avaient pas suffi à me changer les idées et j'avais repoussé mes cahiers au bout de la table basse dans un soupir exaspéré. Il fallait que je prenne l'air. Alors je m'étais redressée, enfilant des baskets avant de sortir de mon appartement. Et j'avais gravi les escaliers un à un en direction du toit de l'immeuble.
Il était accessible aux locataires et avait été aménagé joliment, pareil à un jardin suspendu au-dessus du vide. Les jardiniers les plus aguerris du bâtiment s'étaient attelé à construire un potager dans des bacs en bois et une pergola trônait en son centre, envahie par des plantes grimpantes aux fleurs d'un jaune vibrant. Des canapés en vieilles palettes, recouvertes de matelas moelleux et de coussins colorés avaient été disposés sur le côté, avec une vue imprenable sur le quartier. Il y faisait bon venir et j'y avais élu domicile à de nombreuses reprises lorsque j'avais besoin de respirer. Pour lire, recroquevillée sur l'un des sièges en regardant le soleil se coucher ou m'allonger pour observer les étoiles.
Je m'y sentais bien. En paix. Un peu coupée du monde et de son agitation permanente.
Lorsque j'ouvre la porte menant au toit, mes paupières se plissent à cause de la lumière du soleil. La main en visière sur mon front, je jette un coup d’œil aux alentours pour voir s'il y avait la moindre âme qui vive mais l'endroit semblait désert. Alors j'avance tranquillement, m'arrêtant pour humer le parfum du chèvrefeuille sur le chemin. Et lorsque je me rapproche de mon canapé préféré, j'aperçois une silhouette étendue en travers de celui-ci.
Très vite, je me fige en reconnaissant Jake. Allongé de tout son long sur le matelas, il avait passé un bras en travers de son visage pour se protéger du soleil. Il portait son éternel short de sport en coton gris et un tee-shirt qui avait connu une autre vie, délavé avec le temps. Ses cheveux bruns s'étalaient en corolle autour de sa tête et sa poitrine se soulevait doucement, signe qu'il était profondément endormi.
Mon corps tout entier me criait de faire marche arrière. Mais je me retrouve à contourner le divan d'extérieur pour me retrouver de l'autre côté, tout proche de lui. Mes yeux l'effleurent des pieds à la tête et je me surprends à regarder son torse s'élever puis s'abaisser au rythme de sa respiration.
Il me semblait si calme. Apaisé. Terriblement inoffensif, ainsi exposé.
Jake fronce les sourcils un instant, marmonnant quelque chose dans son sommeil avant de gigoter pour se caler plus confortablement sur le flanc, des mèches de cheveux retombant souplement sur son visage. Et je suis fascinée par les lignes de son visage, dénué de son expression habituelle. L'arête parfaitement droite de son nez, l'arc de ses sourcils, les courbes pleines de ses lèvres. Cette bouche insolente, capable du meilleur comme du pire. Parfois retroussée en une moue boudeuse, ou pleinement étirée pour laisser entrevoir son large sourire.
Cette même bouche qui me susurrait des encouragements au beau milieu du chaos, pareils à un fil d'Ariane pour trouver la sortie du labyrinthe.
Mes doigts s'arrêtent à quelques millimètres à peine de son visage, mon cœur s'emballant dans ma poitrine en comprenant ce que je m'apprêtais à faire. Et je retire mon bras avant de faire une bêtise mais des doigts s'agrippent au bas de mon tee-shirt, tirant assez fort pour me faire basculer en avant. Il m'entraîne avec lui, terminant sur le dos et je m'écrase de tout mon long sur son torse avec un glapissement de surprise. Avant de me raidir d'un seul coup, tétanisée par la situation. Je n'osais pas faire le moindre mouvement. Pas même émettre un son. Je ne savais pas si c'était volontaire de sa part ou s'il l'avait fait inconsciemment et j'attendais une réaction pour agir à mon tour.
Mais il ne bronche pas, pliant un bras sous sa tête avant de se renfoncer dans le canapé. Ce qui ne m'aidait pas le moins du monde. J'essaye de me redresser pour me sortir de là mais c'est à ce moment-là que je prends conscience du bras passé dans mon dos, me gardant prisonnière de son étreinte. Et celle-ci se resserre quand je tente de m'en échapper, me pressant davantage contre lui.
Est-ce qu'il était aussi tactile quand il dormait ?
Je soupire avant de laisser retomber ma tête contre mon torse. Les pulsations de son cœur battaient la mesure contre la paume de ma main et le chaleur du soleil réchauffait doucement ma peau. Ça, combiné au souffle régulier de Jake et au silence qui nous entourait, me pousse à ne pas me battre davantage et je me détends entre ses bras. De toute manière, ce n'était pas comme si je pouvais faire autre chose. Je n'avais pas vraiment envie de le réveiller. Pas quand il semblait si serein.
« Parfait. » Un mot, exhalé de manière presque inaudible. Je doute de l'avoir entendu, croyant avoir rêvé. Mais quand je lève la tête pour observer Jake, ses lèvres arboraient un sourire tout ce qu'il y a de plus satisfait. Même s'il gardait les yeux obstinément fermés, sa fréquence cardiaque avait pris un autre rythme, m'indiquant qu'il était bel et bien réveillé. Et ça fait naître un sourire sur mon visage, malgré moi. « Tu t'amuses bien ? » je demande, les sourcils froncés. « Comme un petit fou. » me répond-il d'une voix rendue râpeuse par sa sieste. Il n'avait toujours pas ouvert les paupières mais ses doigts pianotaient contre ma hanche, jouant un air connu de lui seul. « J'imagine que tu es réveillé depuis le début. » Un petit rire étouffé. « Depuis suffisamment longtemps pour savoir que tu as cherché à me molester. » J'écarquille les yeux, piquant un fard devant son insinuation. Il avait vu mon geste. Merde. Je détourne la tête, préférant cacher ma gêne contre son tee-shirt. « Je n'ai pas cherché à te molester. Ne te donne pas autant d'importance. » je grommelle contre son torse, les pommettes cuisantes. « Non mais je te comprends. Je sais que je suis séduisant même dans mon sommeil. Tu n'y peux rien, c'est une réaction tout à fait normale. » rétorque-t-il avec insolence et je donne une tape agacée contre son torse. Son hoquet se transforme en éclat de rire, me faisant relever la tête. Et son visage retrouve cette douceur inhabituelle, me laissant saisie par la teinte dorée de sa peau et l'éclat brillant dans ses yeux. Je me gorge de cette vision jusqu'à ce qu'il baisse les yeux sur moi, nos regards se croisant et je me fige.
D'un seul coup, je suis consciente de tout ce qui se trouve autour de moi.
De son souffle qui échoue contre ma joue, de son cœur battant sous ma main. Des paillettes dans ses iris et de l'intensité qu'ils dégagent, ainsi posés sur moi. De son bras chaud dans mon dos, du mouvement circulaire que son pouce avait entrepris contre ma hanche. De cette langueur qui m'avait envahie, lovée contre lui sous le soleil.
« Est-ce que je peux t'embrasser ? »
Mon cœur fait un looping dans ma poitrine et mon cerveau cesse de fonctionner pendant un moment. « Qu-Quoi ? » je bégaie, dans un état second. Je n'étais pas certaine d'avoir bien compris. Et j'avais l'impression d'avoir totalement perdu la maîtrise de mon propre corps. J'étais incapable de faire autre chose que le fixer, hébétée et il glousse avant de se redresser légèrement sur l'accoudoir du canapé. « Est-ce que je peux t'embrasser ? Genre...Là maintenant tout de suite ? » souffle-t-il et je suis le mouvement de ses lèvres pleines à mesure des mots qui s'en échappent. « S'il te plaît. »
Et en cet instant, il n'y a rien d'autre que lui dans ma tête. Jake. Jake. Jake. Comme si tout avait été balayé par sa simple présence, par la tendresse et le besoin à peine réprimés dans sa voix. Je me sens hocher la tête de manière infime, sans même réfléchir. L'instant d'après sa main libre est calleuse, brûlante contre ma joue. Et ses lèvres, pressées contre les miennes. Une pression infime, délicate. Hésitante. Retenue. Presque trop lointaine. Alors je prends appui contre son torse pour gagner les centimètres manquants, appuyant plus fermement ma bouche contre la sienne.
C'est le signal qu'il attendait parce qu'il approfondit le baiser, effleurant plus fermement mes lèvres. Ses doigts s'arriment à ma nuque, me faisant pencher la tête pour lui donner plus d'accès et je laisse échapper un soupir, cramponnée à son tee-shirt. J'étais court-circuitée, traversé une vague déchaînée, mise sens-dessus-dessous par la texture de sa bouche et son parfum flottant tout autour de moi.
Et cette chaleur. Presque insoutenable.
Je frissonne, laissant échapper une plainte qu'il étouffe d'un nouveau baiser, des mèches de cheveux effleurant mes pommettes au moindre mouvement. Ses doigts s'étaient glissés sous la lisière de mon haut, à même ma peau et la sensation de sa paume rêche dans le creux de mon dos répandait un brasier dans mon corps tout entier. Elle était là, parfaitement immobile mais la simple pensée qu'elle se balade ailleurs envoyait des décharges électriques le long de la colonne vertébrale.
Subitement, l'air vient à manquer. Il délaisse ma bouche, le souffle court avant de sourire, émerveillé. Moi, j'essayais de retrouver pied avec la réalité. Mais il ne m'en laisse pas la possibilité, enfouissant sa tête dans mon cou. Ses lèvres déposent une myriade de baisers contre la peau sensible, m'arrachant de nouveaux soupirs. Mes mains remontent pour se crocheter à sa nuque, enroulant mes doigts dans ses cheveux épais. Une canine érafle ma jugulaire et je me mords la langue pour ne laisser échapper un gémissement.
Cependant la douleur reconnecte le peu de neurones qui n'avaient pas été désintégrés et tout me revient d'un seul coup.
Où je me trouve. Avec qui. Et surtout à faire quoi.
Je me fige net, mes mains retrouvent leur appui contre son torse pour le repousser en arrière. J'aperçois l'air interdit sur son visage mais ça n'avait pas d'importance, à ce moment précis. La seule chose à laquelle je pensais, c'était de repousser cette attraction démentielle que je ressentais pour lui en cet instant. Cette douce folie qui anéantissait toute forme de rationalité. Une poignée de secondes plus tard, j'ai glissé hors de son étreinte, me jetant pratiquement hors du canapé. Un regard confus à son attention et je fais demi-tour, galopant vers la porte de sortie du toit. « Y/n ! » Mon prénom résonne dans mon dos et je n'ai jamais entendu Jake parler avec autant de détresse dans la voix. Mon cœur battait un rythme infernal dans ma poitrine et un nœud s'était logé dans mes entrailles. Un picotement résidait au bout de mes doigts et je repousse l'envie de secouer mes mains pour m'en débarrasser, filant à toute vitesse vers la cage d'escaliers. Je l'entends m'appeler à nouveau mais je résiste à la tentation de me retourner pour le regarder.
Parce que je savais que j'étais complètement fichue, si je le faisais.
Alors je refoule tout ce qui tempête à l'intérieur de moi. Cette impression de prendre la mauvaise direction. D'avoir fait une erreur monumentale. De partir à l'opposé du lieu où j'aurais toujours du me trouver. Parce que j'étais terrifiée de perdre le contrôle, de laisser quelqu'un d'autre avoir autant d'emprise sur moi.
Je ne voulais pas que Jake Sim puisse me briser le cœur d'un simple claquement de doigts alors je fuis. Je fuis aussi loin possible de lui. Et je me bouche les oreilles pour ne pas entendre le cri d'agonie de mon cœur face à cette décision.
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L'aveu du roi Baudouin
Baudouin se tenait dans les jardins de son palais à Jérusalem, perdu dans ses pensées. Alix de Tripoli, son amie d'enfance et fidèle conseillère, s'approcha de lui avec un léger sourire, consciente de la mélancolie qui se lisait sur le visage de son roi.
"Baudouin, que se passe-t-il ?" demanda-t-elle doucement en posant une main amicale sur son épaule.
Le roi se retourna lentement pour faire face à Alix, son regard rêveur empreint d'une lueur déterminée. "Alix, il est temps que je te dise la vérité. Depuis notre enfance, tu as été ma compagne fidèle et mon plus grand soutien. Mais ces derniers temps, mes sentiments ont évolué d'une manière que je n'aurais jamais pu anticiper."
Alix le regardait, surprise par le sérieux de ses paroles. "De quels sentiments parles-tu ? "
Baudouin prit une profonde inspiration avant de répondre d'une voix empreinte d'émotion. "Alix, je t'aime. Je t'aime d'un amour sincère et profond, un amour qui dépasse de loin notre amitié de longue date. Tu es la lumière qui guide mes pas, et je ne peux plus nier ce que mon cœur ressent pour toi."
Les yeux d'Alix s'emplirent de surprise et d'émotion. Jamais elle n'aurait imaginé que Baudouin puisse ressentir un tel amour pour elle, une simple dame de Tripoli. Pourtant, en le regardant intensément, elle vit la vérité dans ses yeux fatigués et comprit la profondeur de ses sentiments.
"Baudouin, je ne sais que dire..." commença-t-elle, sa voix empreinte d'émotion.
Le roi prit les mains d'Alix dans les siennes, les yeux brillants d'espoir. "Tu n'as pas besoin de répondre immédiatement, Alix. Prends le temps qu'il te faut pour réfléchir. Mais sache que mon amour pour toi est vrai et sincère, et qu'il ne faiblira jamais."
Alix sourit doucement, une lueur de tendresse dans ses yeux. "Baudouin, tu es mon ami et mon roi. Laisse-moi réfléchir à ce que tu viens de me dire, mais sache que tu as déjà conquis mon cœur."
Et dans les jardins embaumés de roses de Jérusalem, Baudouin et Alix de Tripoli restèrent longtemps en se tenant les mains.
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Do you please have some fanfic recs for Amy and laurie? Preferably canon compliant( book). I am craving for missing moments. I don't like the movie version where they weren't friends before. Because in books they were.
Please recommend some canon compliant fics. Thank you and sorry for being bother.
It's no bother at all, anon. Thank you for asking! It makes me so happy whenever I get messages.
And yes, Amy and Laurie were great friends since the very beginning! He always knew exactly how to make her feel better 🥹
I answered this question some time ago here (x) but it was only my Top 5. I think most of them are canon compliant, almost all of them
But! I'm adding more to the list here:
Glory in the flower by frankie_bell (This one is incomplete 😭, but if you want Amy and Laurie's friendship since childhood, this is it! The author is super nice so maybe you can leave her a comment asking about it?)
It reminded me of you by lauraschiller
The art of parenthood by Beth Harker (Beth_Harker), Beth_Harker (This author has a lot of good fics)
Spring breaks loose, but so does fear by lovelacegsl
Not in so many words by therealchancewriter (The first chapter is very much in the LW2019 universe, but the rest is amazing!)
The other man by Tara R.A. Boomdiay
Visage through thine tears by Kamuela
Dedication by halosun
The Way Home by girlyswot
Raindrops and Roses by Missy
Metanoia by lovelacegsl (this one is a modern au, but it's very canon compliant if that makes sense haha)
I think those are all for now... I'll do a bit of self-promotion now😆
I've started writing stories in the 2019 universe, but now I only want to write canon compliant. Nothing tops canon!
Of artists and muses by Just_a_fan37
Skating Lessons by Just_a_fan37
Something blue by Just_a_fan37
The Laurences by Just_a_fan37
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Sieste
Bien qu’il fasse chaud, la fenêtre restait fermée. Elle entra sans faire de bruit. Elle me regarda allongé sur le lit. Elle préféra m’admirer plutôt que de parler. Pourtant, elle avait tellement de choses à dire.
Sentant sa présence, je levais soudainement la tête. Elle me souriait. Elle retira son jean déchiré et s’étendit à sa place dans le lit. Comme elle me tournait le dos, je me lovais à elle comme elle adorait qu’on fasse. Mes doigts caressèrent lentement son avant-bras afin de l’endormir. Et une fois qu’elle trouvait le sommeil, je posais ma main sur la sienne.
Nous dormîmes pendant quelques minutes. C’était une sieste que je ne peux oublier. Elle sentait bon. J’aimais dormir en humant le parfum de ses cheveux et de son cou. J’adorais sentir son cœur battre. J’aimais entendre ses soupirs lorsqu’elle étirait son corps. J’aurais aimé entrer dans ses rêves et faire voyager nos âmes dans les plus beaux endroits de l’univers.
Petit-à-petit sa respiration devint sifflante, on entendait qu’elle avait du mal à inspirer. Son corps bouillait. Elle avait chaud, elle suait terriblement. Je me levai délicatement. Je ne voulais pas la réveiller. J’aurais voulu lui dire un dernier au-revoir, mais ce n’était pas possible. Alors, je quittais le lit pour m’assoir près d’elle. Elle remuait la bouche. Ses lèvres devinrent brusquement blanches. Avec la sueur, sa peau blanchissait terriblement. Elle semblait marmonner. Je crus entendre mon prénom. Puis elle ferma la bouche et resta endormie. Une larme perla du coin des sons œil et tomba sur le drap. Elle se recroquevilla, elle avait froid.
Dehors, le soleil brillait énormément. Il faisait chaud mais je n’ouvrais toujours par la fenêtre. Quelques oiseaux piaillaient dans les arbres. Une voiture traversa la rue à toute vitesse. Elle freina soudainement. J’entendis quelques cris, puis le moteur de la voiture retentit et s’éloigna.
Je l’observais avec le regard d’un ami, d’un père et d’un amant à la fois. J’avais essayé de trouver une solution. J’avais essayé tous les remèdes, mais rien n’y fait. Je devais la laisser. Partir et ne plus revenir ! Cette sieste était l’occasion de le faire. J’approchai lentement avec attention. Je murmurais juste que je l’aime et que je l’aimerai toujours. Elle n’ouvrit pas les yeux. Sa respiration devint plus sifflante telle une malade à l’agonie. Elle ouvrit ses lèvres blanches, prononça encore mon prénom mais resta endormie.
Elle portait son haut rose à bretelles. Je l’aimais bien, j’aimais la voir dedans. Mais à ce moment, mon regard focalisait surtout le pansement sur son épaule. Il était rouge, il suintait et avait besoin d’être changé. Cependant, je n’y touchais pas, par peur de la réveiller. Un autre pansement dépassait de son maillot. Cependant, il restait discret.
Je restais encore cinq minutes à admirer mon amie. Et tout-à-coup, elle expira un souffle long. Son corps ne semblait plus bouger. La sueur ne coulait plus sur son visage blanc. La peau de ses mains et de ses bras séchèrent à vue d’œil. Il était temps que je parte. Dès lors, je sortis sans faire de bruit. Je descendis et quittai la maison en abandonnant ma belle-au-bois-dormant.
Dehors, la chaleur du soleil frappait le bitume et les maisons. C’était presque la canicule. Toutefois, je remarquai quelques personnes dans la rue. Un homme demeurait debout immobile devant la clôture d’un jardin. Il me tournait le dos et ne remarqua pas ma présence. Plus loin, Trois personnages, accroupis encerclaient un corps. Ils mangeaient à même les dents, la chair crue du cadavre putréfié.
J’avais tué cet homme. Il y a trois jours, il avait attaqué ma compagne. Elle était sortie en oubliant la première des consignes en regardant un chat grimper dans un arbre: « Ne jamais se faire distraire ». Elle n’a pas entendu le zombi approcher. Toutefois, elle réussit à se dégager et pendant qu’elle s’échappait, j’ai buté le mort-vivant à coup de fusil. Il avait réussi à la mordre à l’épaule et la hanche. Des blessures suffisantes pour la transformer.
Nous avons tout tenté, nous savions que ce jour arriverait. Elle a pris une dose incroyable de médicaments, elle a aussi avalé des mixtures dont les recettes sont disponibles sur internet. Mais rien n’y fait ! Il est écrit quelque-part, qu’elle deviendra l’un des leurs.
J’ai jeté un dernier coup d’œil à la fenêtre de notre chambre. Elle ne dormait plus. Elle était debout derrière le carreau. Son visage était méconnaissable, blanc presque vert. Ses yeux livides et sa bouche entre-ouverte desséché, confirmaient qu’il n’y avait plus rien à faire. Malgré ses yeux ouverts, elle ne regardait rien. Je suis monté dans ma voiture sans claquer la portière et j’ai démarré rapidement. Les zombis se sont mis à courir après moi, en vain.
Je suis parti rejoindre les enfants chez mon frère. Sa région n’est pas encore touchée par la contamination. Durant le trajet, j’ai pleuré. Je n’ai pas eu le courage de la tuer, j’ai préféré lui laisser une dernière sieste. Un autre s’en chargera.
Alex@r60 – août 2023
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Te revoir une dernière fois
Fandom : Doctor Who
Relationship : Eleven x Rose
Voici ma participation pour le Aug-kissed 2024 pour le prompt : Un baiser sur la main.
J’espère que ça vous plaira.
Résumé : « Je suis fier de toi Rose Tyler. Je sais que tu feras des choses extraordinaires. -J’ai l’impression que vous êtes en train de me dire adieu. »
Il lui prit la main et la porta à ses lèvres.
« Tout ira bien Rose. Je te le promets. »
Il ferma les yeux, essayant de profiter de ces derniers instants avec elle.
Disclaimer : Doctor Who est une série de la BBC.
@aug-kissed
AO3 / FF.NET
Le docteur et Clara se dirigèrent vers le TARDIS. Ils venaient d'empêcher une invasion de Sontariens. Le docteur croyait bien qu'ils ne s'en sortiraient pas, mais heureusement le pire avait été évité et la Terre et ses habitants avaient été sauvés. Ils tournèrent au coin d'une rue, lorsque le Docteur entendit au loin :
« John ! »
Il se figea. Il reconnaissait cette voix. Même s’il ne l’avait pas entendu depuis des siècles, il savait qui venait de l’appeler. Alors que le nom de John Smith était le nom qu’il donnait lorsqu’il en avait besoin, une seule personne l’appelait ainsi sous cette forme. Clara se tourna vers lui et le regarda avec inquiétude.
« Docteur ? Tout va bien ?
-Tout va bien. Je vous retrouve au TARDIS. »
Clara acquiesça. Elle voyait bien qu’il se passait quelque chose. Mais si le Docteur ne voulait rien lui dire, elle n’allait pas le forcer. Elle continua son chemin vers le TARDIS, laissant le Docteur seul. Celui-ci prit une profonde inspiration et se retourna. Il sourit jusqu’aux oreilles, mais il espérait que son regard n’exprime pas la tristesse qu’il pouvait ressentir à cet instant.
« Rose Tyler ! S’exprima-t-il joyeusement. Mon élève préférée ! »
Il y a bien longtemps, il était devenu professeur particulier et il aidait Rose à faire ses devoirs lorsqu’elle était entrée au lycée. Il avait essayé de passer le plus de temps possible avec elle, mais il savait que cela ne pouvait pas durer. Alors un jour, il lui avait dit qu’il devait partir à l’étranger pendant un long moment et il était sorti de sa vie. Pour lui, tout cela c’était passé il y a plusieurs siècles. Pour Rose, cela devait faire à peine deux ans.
« Depuis quand êtes-vous revenu ? Demanda-t-elle. »
Elle avait un immense sourire aux lèvres, heureuse de le revoir après tout ce temps.
« Depuis peu, répondit rapidement le Docteur. Je ne suis que de passage, je dois repartir. »
Rose avait l’air à la fois déçue et triste. Le Docteur avait toujours détesté la voir ainsi. Il changea de sujet. Il voulait savoir où il se trouvait dans sa ligne temporelle. Est-ce qu'elle l'avait déjà rencontré, où devrait-il dire, a-t-elle rencontré une de ses anciennes régénérations ?
« Dis-moi, que deviens-tu ? Je veux tout savoir. »
Elle détourna légèrement le regard, gênée.
« À vrai dire, peu de temps après votre départ, j’ai arrêté le lycée. »
Elle ne voulait pas voir la déception sur son visage. Il n'arrêtait pas de lui répéter à quel point elle était intelligente et la première chose qu'elle avait fait après son départ était de se mettre en couple avec Jimmy Stone et d'arrêter le lycée. Le docteur prit son visage entre ses mains et la regarda droit dans les yeux.
« Rose, n'oublie pas ce que je te disais. Tu es intelligente et fantastique. N’en doute jamais. »
Un immense sourire illumina le visage de Rose.
« Quoi ? Demanda le Docteur.
-C’est juste que lorsque vous avez dit que j’étais fantastique, ça m’a fait penser à mon nouvel ami.
-Vraiment ? Dit-il en souriant à son tour. »
Rose acquiesça.
« Je l’ai rencontré... »
Elle se tut quelques secondes, cherchant ses mots.
« Au travail, finit-elle par dire. Cela fait peu de temps que l’on voyage ensemble.
-Vraiment ? Répéta le Docteur, en souriant de plus en plus. »
Rose ne put s’empêcher de rire.
« Vraiment. »
Le Docteur savait où il se trouvait dans la ligne temporelle de Rose. Ils venaient de se rencontrer, alors qu’il avait de grandes oreilles et portait un blouson en cuir.
« Je suis fier de toi Rose Tyler. Je sais que tu feras des choses extraordinaires.
-J’ai l’impression que vous êtes en train de me dire adieu. »
Il lui prit la main et la porta à ses lèvres.
« Tout ira bien Rose. Je te le promets. »
Il ferma les yeux, essayant de profiter de ces derniers instants avec elle.
« Je vais devoir partir et je suis sûr que ton ami t’attend.
-Est-ce que l’on se reverra ?
-Peut-être. »
Il lui mentait. Il ne devait plus la revoir, sinon il risquerait de changer quelque chose. Pourtant, cela lui serait tellement facile de tout changer pour que Rose reste auprès de lui. Pour toujours. Mais il ne devait pas. Il lui embrassa une dernière fois la main et la lâcha. Il recula doucement.
« Au revoir Rose Tyler.
-Au revoir John. »
Le Docteur s’éloigna. Il se retint de toutes ses forces pour ne pas se retourner et demander à Rose de partir avec lui. Il regarda au loin et vie sa précédente régénération. Celui-ci le regardait, surpris. Il l’avait reconnu. Le Docteur se souvint de ce moment. Il lui fit un clin d’œil et continua son chemin vers le TARDIS. Il devait continuer à avancer sans jamais s’arrêter, comme il l’avait toujours fait. Et il avait un autre mystère à résoudre. Découvrir qui était Clara. Il entra dans le TARDIS et programma une nouvelle destination pour lui et la fille impossible.
Fin
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𝔻𝕚𝕝𝕦𝕔 | Sway
*↷◌ Info:
||Personnage : Diluc ||Origine : Genshin Impact ||Nombre de mots : 3 560 ||Inspiration musicale : Sway de Michael Bubblé ||Synopsis : [T/P] est une chanteuse connu à Mondstadt, et performe régulièrement dans la taverne de Diluc. On dit que les deux sont de bon amis, mais n'entretiendraient-ils pas une relation plus intime lorsque les portes sont closes?
⁎↣♡↢⁎
Ce soir, à Angel's Share, taverne emblématique de Mondstadt, un évènement sortant de l'ordinaire allait prendre place à l'intérieur. Au rez-de-chaussée, une petite scène avait été installée, où quelques instruments reposaient dessus. Puis à l'avant, au centre, un micro solitaire. Cette petite mise en scène intriguait les nouveaux clients, se questionnant sur la raison de ce décor différent de l'habitude. Mais les habitués de la petite taverne savaient ce qui allait se passer. Un vendredi soir sur deux, une chanteuse à la voix mielleuse venait faire son spectacle, remplissant à l'occasion la taverne de client friand de son chant.
Pour Diluc, barman et propriétaire de ce repère chaleureux, la venue de cette chanteuse lui permettait de venir gonfler ses recettes si la semaine n'avait pas été assez florissante pour lui. Bien évidemment, ce n'était pas l'unique raison pour laquelle il appréciait particulièrement ces soirées. Mais étant fidèle à lui-même, Diluc n'admettrait jamais l'effet que cette présence féminine avait sur lui, tout du moins, pas en public. PDV [T/P] :
La taverne commençait petit à petit à se remplir, créant un brouhaha joyeux au sein de cette dernière. Diluc, lui, était au comptoir, nettoyant des verres ou servait des boissons. Son air sérieux même dans cette ambiance de fête me fit sourire. Rare sont les moments où j'ai pu le voir sourire, mais je les chéries comme rien au monde. Mon regard continua son chemin de son visage vers cette chevelure d'un rouge flamboyant, lui donnant un air sauvage et élégant en même temps. Puis mes yeux descendirent le long de sa nuque pour atteindre son torse musclé et pourtant, regorgeant de finesse. Je ne pouvais détacher mes yeux de cette silhouette envoutante. « Arrête de le fixer comme ça, tu vas baver [T/P]. » dit l'un de mes musiciens en rigolant. Je me retournais en laissant échapper un léger soupir avant de lui répondre quelque peu blessée. « Ce n'est pas de ma faute s'il est bel homme! Comment ne pas vouloir admirer ce profil si charmant? » dis-je, un léger sourire sur les lèvres, jetant un dernier regard sur ce visage de marbre.
- Haha, non mais regardé moi ces yeux langoureux. Est-ce que notre cher [T/P] n'aurait pas un petit béguin pour le barman distant et mystérieux? » renchérit un autre musicien. Je fronçais les sourcils et regardais à l'opposé de Diluc en croisant les bras.
« Je ne vois pas ce qui te fait dire ça. Allez, trêve de bavardage, nous allons bientôt rentrer en scène! »
La petite troupe s'échangea quelques regards complices avant de rigoler. Un rictus se dessina sur mes lèvres avant que je ne prenne la poignée de la porte de derrière, nous faisant rentrer directement à côté de la petite scène. À peine avions-nous passé le pas de la porte que tous les regards de la taverne se dirigèrent vers nous, devenant le centre de l'attention. Il faut dire aussi que nous étions plutôt chics. Chacun des musiciens portaient un costume trois pièces blanc crème, le tout accompagné d'un nœud papillon rose pastel. De mon côté, j'avais opté pour une robe noire en satin avec un col bateau. Cette robe enveloppait mon corps délicatement, adoucissant les courbes de mon corps. Finalement, je portais des gants en dentelle rose pastel, remontant jusqu'au coude, rappelant le nœud papillon des musiciens. Le tout était assez minimaliste, tout en ayant de l'élégance.
Nous sourîmes à toute la salle, ravis de voir qu'il y a toujours autant de monde prêt à venir nous écouter; ça réchauffe le cœur. Pendant que les musiciens s'installaient, je pouvais entendre les murmures qui parcourraient la taverne à notre sujet. Des murmures d'excitation, de questionnement, d'appréhension. C'est alors que je me plaçais en face du micro, testais si le son fonctionnait, et la taverne devint silencieuse, impatience de savoir le déroulement de la soirée.
« Bonsoir à tous! Je vois que, ce soir encore, nous sommes nombreux et impatient que la soirée commence, n'est-ce pas? » dis-je dans le micro, le sourire aux lèvres à cause de l'excitation qui commençait à monter.
- OUAIS! » cria toute la taverne dans un élan de joie et de bonne humeur.
- Haha, bien bien. Je vois que tout le monde est en forme aussi encore ce soir. Eh bien, commençons sans plus tarder avec la première chanson qui est dédiée à la personne qui a su faire tambouriner mon cœur avec passion, qui a su faire frissonner ma peau de plaisir, et qui d'un simple toucher enflamma tout mon être du grand brasier qu'est l'amour. J'ai choisi la chanson Sway! »
Suite à cette déclamation, une vague de sifflement parcourut le public intrigué de savoir qui était cet heureux élu. J'en profitais d'ailleurs pour lancer un regard furtif dans la direction de Diluc. Ce dernier restait impassible devant le comptoir à s'occuper des clients; il ne daignait même pas m'adresser un regard. Mais je savais que mes dires ne l'avaient pas laissé si indifférent que cela, bien qu'il montrât le contraire. Le bout de ses oreilles ainsi que ses pommettes prirent une teinte légèrement rosée, un changement très discret, mais qui n'échappait pas à mes yeux. À la vue de cette réaction chez Diluc, je reportais mon attention face à la salle, un sourire satisfait scotcher aux lèvres.
« Musiciens! »
Ils s'échangèrent un regard, tous souriant et commencèrent aussitôt à jouer la mélodie. Je pris une grande inspiration et calmais ma respiration en fermant les yeux quelques secondes, avant de commencer à chanter de plus belle.
« . »
When marimba rhythms start play Dance with me, make me sway Like a lazy ocean hugs the shore Hold me close, sway me more
Like a flower bending in the breeze Bend with me, sway with ease When we dance, you have a way with me Stay with me, sway with me
Other dancers may be on the floor Dear, but my eyes will see only you Only you have that magic technique When we sway, I go weak
I can hear the sounds of violons Long before it begins Make me thrill as only you know how Sway me smooth, sway me now
Other dancers may be on the floor Dear, but my eyes will see only you Only you have that magic technique When we sway, I go weak
I can hear the sounds of violons Long before it begins Make me thrill as only you know how Sway me smooth, sway me now
When marimba rhythms start play Dance with me, make me sway Like a lazy ocean hugs the shore Hold me close, sway me more
Like a flower bending in the breeze Bend with me, sway with ease When we dance, you have a way with me Stay with me, sway with me
When marimba rhythms start play Dance with me, make me sway Like a lazy ocean hugs the shore Hold me close, sway me more
Like a flower bending in the breeze Bend with me, sway with ease When we dance, you have a way with me Stay with me, sway with me
« . »
À la fin de ma performance, j'en profitais pour faire un petit clin d'œil dans la direction de Diluc, espérant cette fois une réaction plus prononcée chez le barman. Mais il n'en fut rien, malheureusement.
Après seulement une chanson, la taverne était déjà en ébullition et en redemandait. Mes compagnons et moi-même ne pouvions nous arrêter de sourire face à l'engouement du public. Je repris mon souffle avant de ne reprendre le micro dans mes mains.
« Vous en revoulez encore ? »
Un « Oui » unanime émergea dans toute la taverne, nous faisant comprendre que la soirée ne s'arrêterait pas en si bon chemin. C'est alors, qu'après deux trois gorgées d'eau, les musiciens se remirent à jouer, moi les accompagnant avec ma voix qui résonnait à travers tous les murs de la petite taverne.
PDV Diluc :
La première chanson venait à peine de finir, et pourtant, la salle en redemandait déjà encore. Du coin de l'œil je l'avais vu m'adresser un clin d'œil, mais je ne réagis pas. Du moins, je ne le montrais pas, car je savais très bien qu'au fond de moi, mon cœur battait légèrement plus rapidement contre ma cage thoracique simplement à cause de ce clin d'œil.
Je continuais ainsi de servir les clients qui se faisaient nombreux au comptoir. Evidemment, Venti était présent, mais je crains que les 10 bouteilles de vin n'aient eu raison de sa conscience. Je soupirais, découragé, de le voir ainsi avachi sur une table de ma taverne, encore une bouteille à la main et un sourire d'idiot accroché à ses lèvres. Parfois je me demande s'il est celui qu'il prétend vraiment être ; l'archon Anemo. Je secouais, désespéré, la tête de droite à gauche avant de reprendre la tâche que j'étais en train d'effectuer.
De l'autre côté de la salle, [T/P] continuait de chanter de plus belle, sans jamais s'arrêter. Je lançais de temps à autre quelques regards furtifs dans sa direction tout en restant le plus discret possible ne voulant éveiller quelques soupçons. Et pourtant, plus je la regardais, plus il m'était difficile de détacher mon regard de sa silhouette. Ce corps sublime devenait enivrant, et ce visage, un visage d'ange, qui transpire la tendresse et l'amour. Ses traits fins et délicats, ses yeux remplis d'un feu ardent de passion, ses lèvres légèrement rosées dues au rouge à lèvres les rendaient encore plus délicieuses. Et sa voix, comment ne pas en parler. Le timbre de sa voix pouvait être à la fois fort et doux, agressif et tendre, sensuel et délicat. Sa voix n'était comparable à rien en ce monde tellement elle était unique et envoutante. Et ce vibrato grave et lent qu'elle pouvait produire en allant chercher un son du plus profond de ses entrailles ; j'en avais des frissons d'excitation. C'est incroyable l'effet que [T/P] a sur moi.
Je souris tendrement en la regardant prendre plaisir à chanter devant cette foule en effervescence. Plongé dans mes pensées, je l'admirais paisiblement avant qu'une certaine voix un peu trop familière ne me sorte de mes songes.
« Elle est ravissante, tu ne trouves pas ? » dit-il avec un ton enjoué, les yeux rivés sur la silhouette de [T/P].
Pas besoin de relever la tête pour savoir à qui appartenait la voix. Je décidais simplement de continuer à effectuer mes différentes tâches sans lui prêter trop d'attention.
« N'as-tu donc rien d'autre à faire que de venir boire dans ma taverne ? »
« Hahaha, même rendre visite à mon frère m'est interdit désormais ? » dit-il un verre de liqueur à la main, son air espiègle ne quittant jamais son visage.
Je relevais la tête et le fixais du regard. Ne voulant pas envenimer la situation, je décidais simplement de le laisser faire, après tout, j'avais plus important à faire en ce moment.
« Eh bien reste, si cela te convient, mais tâche de boire raisonnablement dans mon établissement. Je n'ai pas envie de me retrouver à gérer un ivrogne de plus dans ma taverne. »
Il laissa échapper un petit ricanement avant d'acquiescer et de s'éloigner, son verre à la main.
PDV [T/P] :
La soirée commençait à toucher à sa fin et la taverne ne comptait plus que quelques clients en son sein. Épuisée de cette soirée de fête, je décidais d'aller me poser quelques instants au comptoir pour retrouver mon cher barman. Les musiciens, quant à eux, venaient de rentrer chez eux, tout aussi exténués de la soirée. Je m'assis sur une des chaises hautes du comptoir, et observais amoureusement le visage sérieux de Diluc, concentré sur une tâche à la fois. Il releva sa tête dans ma direction en me demandant ce que je voudrais prendre. A cet instant, mes lèvres s'étirèrent dans un sourire affectueux, n'ayant d'yeux que pour lui.
« Je vais vous prendre un verre de wiskey, mon cher. »
A peine ma commande énoncée qu'il se mit au travail pour finalement me servir mon verre quelques minutes plus tard. Je bus quelques gorgées de ma liqueur avant de reposer le verre sur le comptoir verni de la taverne. Je relevais yeux afin d'avoir son visage dans mon champ de vision.
« Alors, que penses-tu de la performance de ce soir ? » demandais-je intriguée de connaître son impression ce soir encore.
- On peut dire encore une fois qu'elle a été réussie vu le nombre de clients qui se sont attroupés autour de toi et de la scène. » me répondit-il, un air indifférent sur le visage. Un soupir s'échappa de mes lèvres, quelque peu déçue de ce manque de réaction. Mais bon, à quoi est-ce que je m'attendais, c'est de Diluc dont on parle. Et pourtant, c'est une des raisons pour lesquelles mon petit cœur a craqué pour lui.
- Toujours neutre à ce que je vois. Et qu'en est-il de ma première chanson ? A-t-elle fait frissonner ton cœur de passion ? » le questionnais-je à nouveau, cette fois un petit rictus espiègle au coin de la bouche. C'est à ce moment que je pus voir à nouveau le bout de ces oreilles ainsi que très légèrement ces pommettes prendre une teinte rosée. Mon sourire s'élargit, connaissant déjà la réponse à ma question, mais je voulais tout de même savoir quel commentaire désintéressé Diluc allait me fournir.
- Je ne vois pas pourquoi une chanson aurait un tel effet sur ma condition cardiaque [T/P]. Toute fois, il se fait tard, tu devrais rentrer pour te reposer. » son sérieux ne quittait jamais son visage.
- Roooohhh la la, toujours aussi pragmatique à ce que je vois. Tu pourrais au moins dire que tu as apprécié mon chant au lieu de faire des remarques désobligeantes. » Je soufflais avant de ne reprendre une gorgée de mon whisky, le terminant à la même occasion.
- Mais, est-ce que l'impassible barman de la taverne Angel's Share serait en train de s'inquiéter pour moi en me demandant de rentrer tôt ?
- Pas nécessairement. Je m'inquiète plus du fait de devoir faire encore des heures supplémentaires.
- Tu sais, ce n'est pas en restant aussi froid que tu vas réussir à gagner mon cœur. » répondis-je dramatiquement, exagérant la situation.
- Veux-tu donc bien arrêter ta comédie et rentrer à la maison s'il te plaît ? Nous sommes en public ici, dans la taverne. » dit-il doucement en jetant de furtifs regards à droite et à gauche pour savoir si un client n'écoutait pas silencieusement la conversation.
- Haha, aurais-tu peur que quelqu'un se méprenne sur notre relation ? Eh bien soit, je rentre. Je réchaufferais le lit en t'attendant, mon chou ~ »
Je lui susurrais les derniers mots à son oreille avant de me retourner pour sortir de la taverne. Du coin de l'œil, je le vis rougir me faisant sourire, satisfaite. Seulement, je ne me doutais pas qu'une certaine personne avait tout vu, et entendu qui plus ait.
« ... »
Lendemain matin
Les quelques rayons qui traversèrent le rideau de la chambre vinrent effleurer mon visage, me réveillant doucement. Tranquillement, j'ouvris les yeux, ne voulant pas me faire aveugler par la lumière matinale. J'étendis mon bras à côté de moi et tâtai le lit, mais rien. Je ne sentis que les résidus de chaleur de son corps, ainsi que les quelques effluves encore présentes de son odeur dans les draps. Je me redressais donc sur le lit avant d'en sortir.
Alors que je me dirigeais vers la cuisine, une douce odeur de nourriture vint remplir mes narines, me donnant l'eau à la bouche. J'accélérais le pas afin de me retrouver au plus vite dans la cuisine. Lorsque j'arrivais dans la pièce, je fus accueilli par un Diluc au fourneau, concentré sur chaque mouvement qu'il faisait. Un sourire se dessina sur mes lèvres et je m'avançais vers lui.
« Bonjour Diluc. Alors, bien dormi ? » lui dis-je en faisant un petit clin d'œil.
Il releva la tête et posa son regard dans le mien, cette fois, je pouvais clairement voir la tendresse épouser les traits de son visage. Comme quoi, dans un endroit à l'abri des regards, même le plus désintéresser des barmans pouvait se révéler tendre et attentionné pour sa douce moitié. Il me sourit tendrement avant de déposer ce qu'il tenait dans les mains sur le comptoir pour se rapprocher de moi.
« Très bien, et toi mon amour ? »
Il glissa ses bras le long de ma taille me rapprochant de lui. Un rire étouffé sortit de ma bouche tandis que je le laissai faire.
« Pourquoi ne m'as-tu pas réveillée lorsque tu es rentré ? Je n'ai même pas pu te faire un bisou pour te souhaiter bonne nuit.
- Tu dormais si paisiblement. Et puis, tu sais qu'il n'est pas conseiller de réveiller un ange qui dort, surtout lorsque ce dernier s'appelle [T/P]. Mais tu peux toujours me faire un bisou pour me souhaiter une bonne journée. »
Il déposa un bref bisou sur mon front tout en resserrant l'étreinte. Cette fois, c'était à mon tour de rougir comme une tomate. Il a le don de, avec seulement quelques mots, me faire chavirer et perdre mes repères. J'enfouis mon visage dans son torse pour qu'il ne voit pas à quel point l'on pouvait me confondre avec sa chevelure d'un rouge flamboyant. Toutefois, il devait surement avoir remarqué ma timidité car, l'oreille contre son torse, j'entendis sa cage thoracique résonner dans un rire léger avant qu'il n'approche ses lèvres de mes oreilles pour venir me susurrer ces quelques mots
« Je t'aime, [T/P]. »
Ce par quoi je répondis évidemment par l'affirmative, un sourire enfantin sur le visage. Puis, je relevais la tête et plongeai mon regard dans le sien. Nous nous observions tous les deux amoureusement, aucun ne voulant briser l'étreinte. Mes yeux descendirent légèrement pour venir se poser sur ses lèvres rosées et fines ; si délicieuses qu'on avait envie de croquer dedans. Je plaçais mes mains sur chacune de ses joues, et sur la pointe des pieds, posais mes lèvres contre les siennes. Il m'embrassa passionnément, comme s'il s'agissait encore de la première fois. Ses bras se refermèrent davantage autour de ma silhouette ne laissant ainsi quasiment plus d'espace entre nos deux corps, tandis que nos lèvres dansaient à l'unisson suivant un rythme rapide. Hâtivement, ce baiser devint passionnel et remplit d'amour pour l'autre, tout en y gardant une forme de tendresse. Je profitais de cette intimité pour venir glisser ma main le long de son dos avant d'atteindre son fessier. Ma main le caressa avant de le prendre fermement, nous collant davantage. Face à cette initiative, Diluc eut le souffle coupé, visiblement surpris de cette action. Je pus même voir un Diluc rougissant, presque timide et embarrassé. Mais je dois le reconnaitre, le fait de voir Diluc dans cet état pour la première fois le rendait si mignon et sexy à la fois, me fit encore une fois tomber sous son charme.
« Diluc, je te cherchais justement pour te dire que- »
Soudain, on entendit une voix masculine résonner dans la pièce. Nous nous arrêtâmes net avant de tourner nos visages vers ladite voix. C'est alors qu'on vit un Kaeya, droit comme un i, trop choqué pour dire ou faire quoi que se soit. Un silence s'installa dans la cuisine, un long silence lourd de sens. Personne ne disait rien, mais tout le monde comprenait la situation.
« JE SAVAIS QUE TU AVAIS UNE AFFAIRE AVEC [T/P] ! »
Kaeya s'écria soudainement, nous faisant sursauter Diluc et moi. Puis, un autre silence avant que je n'éclate de rire. Seulement, Diluc, lui, ne trouvait pas la situation aussi drôle que moi. En un clin d'œil il avait repris son air sérieux et sévère en regardant son frère. Pour ma part, je ne pouvais m'arrêter de rire, tellement le comique de situation était parfait. Visiblement, même son propre frère n'était pas au courant de tout.
« Tu n'as même pas prévenu ton frère ? Hahaha, tu es vraiment sans cœur mon cher Diluc. »
Je me retournais dans la direction de Kaeya, un air perplexe au visage. J'essuyais quelques larmes de joie avant de reprendre.
« Nous sommes bien plus qu'une simple affaire, Kaeya. »
En disant cela, je lui montrais mon annulaire gauche ainsi que celui de Diluc, mettant à présent bien en évidence nos alliances. La réaction de Kaeya fut des plus divertissante. Ce dernier s'attendait à tout sauf à cette fin, je pense. Rien qu'à voir sa tête de six pieds de long sous l'effet du choc, il s'agissait de la dernière possibilité. Diluc, lui, ne paraissait pas très ravi que son frère apprenne la nouvelle. Je souris et embrassais brièvement Diluc avant de sortir de la cuisine pour leur laisser un petit moment d'explication.
« Bon, je pense que des explications doivent se faire, en attendant, je vais aller prendre une douche. »
-T'as intérêt à m'expliquer pourquoi je n'étais pas au courant Diluc. »
Alors que je m'éloignais tranquillement de la cuisine, je m'arrêtais avant d'intervenir une dernière fois.
« Ah, et pas de duel entre frères, hein, je compte sur toi mon chou ~ »
Je quittais finalement la salle, un air satisfait sur le visage.
Ne pas prévenir son frère d'un tel changement, il faut le faire quand même.
⁎↣♡↢⁎
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Aoyama x Reader PART 5!!!
OUTSIDE THE CLASSROOM DOOR
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"Okay, remember what Midoriya said Y/N, just breathe and make the words come out. You can do this." You calmly say as you inhale a fresh space of air and open the door. Only half of Class A was present for now. Your eyes floated around the room until they found Jirou, who waved at you from afar. And then you saw Mina, talking with her perfect group. You were about to go to your desk until the pink alien's voice hollered, "Hey Y/N! Come here!". There was no choice but to go to her and since you didn't see you-know-who, you came to see what she had up her sleeve.
"Hey Mina, you guys ready for your presentation today?, Hehe." You nervously chuckled.
"Well, there was a little problem with our project, and it involves Bakugo accidentally blowing up the laptop. Don't ask why it's a VERY long story." Mina responds casually.
"I'm not gonna ask why." You replied back.
Sero who happened to be next to Mina, is typing like a mad man and is panicking like Hellas he's muttering under his breath "we're done for, we're done for, we're done for" with his eyes glued to the screen of his laptop. Mina gestured to him and stated, "And this is why Sero is retyping everything we found. Luckily, Bakugo had everything bookmarked so, yeah, we are probably gonna fail." She smiles as if she didn't have a care in the world.
You slowly took a step back and continued what you were saying, "okay. Well I should be going to my group now and-"
"Oh! Wait! When r u gonna ask Aoyama to be your partner? I have a special cue for you to tell me to hold the sign I made." She asks until the door opens and in come Kaminari and Mineta high fiveing each other and laughing like they just told the most funniest joke in the world or they just hit it off with a couple of girls (which would NEVER happen, I mean come on.)
Jirou sighs in annoyance from their entrance. You look at them in the same mood that she does. Turning your head back to Mina, you ask her,
"What's the code?"
Mina then looks over your shoulder and she sees Aoyama walk into the classroom. You arch an eyebrow at her but then turn and lo and behold, there he is. All dressed in his school uniform of course. His golden-blonde hair lightly bouncing as he strides to his desk. Your legs have now entered auto pilot mode. " When he says anything French, that's your cue, bye Mina." You concluded. As you approach your desk, you take out your laptop and checked to see if it sent to Aizawa's email, which it did. You sat beside Jirou every day in class and she could tell you were vibrating with nervousness. She held the edge of your desk closest to your hand.
"Still nervous, huh?" she asked with a slightly worried expression.
You sigh heavily as you plop your head down into your arms. But the second you put it down, you peek up and look at Aoyama diagonally across from you just reviewing his work. Even from the side point of view, he looks pretty. Heat rose to your face in an instant and you suddenly jerked yourself out of your seat. Jirou jumped in hers by surprise as you take your first but short step to Aoyama's desk. Then another one and another one until you were right beside him. It was time, no more games.
You clear your throat lightly to get his attention as you almost stuttered, "Hi Aoyama."
His eyes now averted to you in a softening gaze, sparkling as they were a glorious night sky. "Oh, bonjour mon amie, what brings you to moi on this fine morning." he asks in his honey-sweet voice. And just like that, words were long gone and absent from your mouth as you stood speechless in front of him as you feel the same radiating heat from your face rising once again. From behind him, Mina slowly unravels her sign and points to it rapidly. You inhale deeply, the red soon fading slowly from your visage.
Just like Midoriya said this morning to you..be open with yourself.
"Would you, um, be my... presentation partner?" you hesitated whilst trying to not blush again like you have already a thousand times, "I would really.. appreciate it because I get nervous doing it alone and I was thinking since you're so open and comfortable with presenting yourself, would you-"
Aoyama cuts you off politely with a gentle pull on your hand that was on his desk. At this very moment, when he did that, all of your worries washed away by only the sight of his face, his signature smile and eyes. The best part that everybody was too busy to know what was going on with you two, except Jirou and Mina. But you didn't care.
"Don't worry, I'll be your partner..ma chérie~✨" he responds with a wink. In return you smile back at him and quietly say, "Thank you Aoyama."
Suddenly, you felt like as if you were going to faint, then everything went black for a couple minutes. You soon, were in the nurse's office of Recovery Girl, you woke up in a hospital bed. Vision a little blurry, it soon readjusts as you see Jirou and the rest of your group coming into view. "What happened?" you ask as you slowly sat up.
PART 6 COMING SOON AND ITS THE LAST PART OF THIS 3.8 K WORD STORY!!!!
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Le soleil commençait à se coucher sur les toits de Rome, plongeant la ville dans une lueur dorée qui semblait presque irréelle. T/P, une étudiante étrangère fraîchement arrivée en Italie pour un échange universitaire, se dirigeait vers le café où elle devait retrouver ses nouveaux amis. Depuis son arrivée, elle n'avait pas encore eu l'occasion de rencontrer Brando, le fameux Brando dont tout le monde parlait avec autant de fascination que de mépris.
En entrant dans le café, elle le vit immédiatement. Brando, adossé nonchalamment au bar, un sourire arrogant aux lèvres, discutait avec une bande de garçons tout aussi charismatiques que lui. Ses yeux brillaient d'une lueur malicieuse lorsqu'il la remarqua. Il n'avait pas besoin de dire un mot pour que toute l'attention de la pièce soit dirigée vers lui, comme s'il était le centre de l'univers.
T/P s'approcha, se sentant étrangement attirée par cet aura magnétique, bien qu'elle ait entendu parler de ses manières de charo et de son attitude de connard. Elle s'assit à une table non loin du bar, essayant de ne pas trop attirer l'attention.
"Tu dois être la nouvelle," lança Brando en s'approchant, ses yeux scrutant chaque détail de son visage. "T/P, c'est ça?"
Elle hocha la tête, tentant de masquer son trouble sous un sourire poli. "C'est bien ça."
Il s'assit sans invitation, son sourire se faisant plus provocateur. "Alors, comment trouves-tu Rome? As-tu déjà succombé à son charme?"
"Rome est magnifique," répondit-elle, essayant de ne pas se laisser déstabiliser par son regard perçant. "Mais je pense qu'il y a encore beaucoup à découvrir."
"Ah, il y a tant de choses à découvrir ici, en effet," murmura-t-il en se penchant légèrement vers elle, réduisant la distance entre eux. "Et je serais ravi de te les montrer... si tu es prête à suivre le rythme."
Sa voix douce et séductrice avait un effet presque hypnotique, mais T/P savait qu'elle devait rester sur ses gardes. "Merci pour la proposition, mais je pense que je préfère explorer par moi-même," répliqua-t-elle avec un sourire défiant.
Brando éclata de rire, un rire franc et moqueur. "Tu as du cran, j'aime ça. Mais fais attention, Rome a une manière de te séduire avant de te dévorer."
"Je suis capable de me défendre," rétorqua-t-elle, refusant de se laisser intimider.
"Je n'en doute pas," dit-il en se levant. "Mais parfois, il vaut mieux savoir à qui se fier. On se reverra, T/P." Il s'éloigna, laissant derrière lui un parfum de provocation et de danger.
Les jours suivants, T/P croisa souvent Brando, toujours avec ce même sourire arrogant et cette attitude provocante. Chaque rencontre était un jeu de tensions et de défis. Brando aimait la pousser dans ses retranchements, et elle refusait obstinément de lui céder du terrain.
Un soir, alors qu'elle se promenait seule sur les bords du Tibre, Brando apparut soudain à ses côtés. "Tu es toujours aussi indépendante, hein?" dit-il en lui tendant une rose rouge, symbole à la fois de passion et de danger.
"Je n'ai pas besoin d'un guide," répliqua-t-elle en prenant la rose avec un sourire.
"Non, mais peut-être d'un compagnon de jeu," rétorqua-t-il en la fixant intensément.
Leurs regards se croisèrent, et T/P sentit une vague de chaleur envahir son corps. Peut-être qu'au fond, elle n'était pas totalement insensible à son charme toxique. Peut-être que ce jeu dangereux était exactement ce dont elle avait besoin pour se sentir vivante.
"Tu penses vraiment pouvoir me suivre?" murmura-t-elle, un sourire défiant sur les lèvres.
Brando éclata de rire. "Oh, T/P, je pense que c'est toi qui devrais te préparer à suivre le rythme."
Et c'est ainsi que leur danse de provocation et de tension continua, chaque jour un peu plus intense, un peu plus dangereuse, comme une flamme qui refuse de s'éteindre.
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Portrait de Marcel Proust, Jacques-Emile Blanche, 1892.
"Ode à Marcel Proust"
Ombre
née de la fumée de vos fumigations,
le visage et la voix
mangés
par l’usage de la nuit
Céleste,
avec sa vigueur, douce, me trempe dans le jus noir
de votre chambre
qui sent le bouchon tiède et la cheminée morte.
Derrière l’écran des cahiers,
sous la lampe blonde et poisseuse comme une confiture,
votre visage gît sous un traversin de craie.
Vous me tendez des mains gantées de filoselle ;
silencieusement votre barbe repousse
au fond de vos joues.
Je dis :
— Vous avez l’air d’aller fort bien.
Vous répondez :
— Cher ami, j’ai failli mourir trois fois dans la journée.
Vos fenêtres à tout jamais fermées
vous refusent au boulevard Haussmann
rempli à pleins bords,
comme une auge brillante,
du fracas de tôle des tramways.
Peut-être n’avez-vous jamais vu le soleil ?
Mais vous l’avez reconstitué, comme Lemoine, si véridique,
que vos arbres fruitiers dans la nuit
ont donné leurs fleurs.
Votre nuit n’est pas notre nuit :
C’est plein des lueurs blanches
des catleyas et des robes d’Odette,
cristaux des flûtes, des lustres
et des jabots tuyautés du général de Froberville.
Votre voix, blanche aussi, trace une phrase si longue
qu’on dirait qu’elle plie, alors que comme un malade
sommeillant qui se plaint,
vous dites : qu’on vous a fait un énorme chagrin.
Proust, à quels raouts allez-vous donc la nuit
pour en revenir avec des yeux si las et si lucides ?
Quelles frayeurs à nous interdites avez-vous connues
pour en revenir si indulgent et si bon ?
et sachant les travaux des âmes
et ce qui se passe dans les maisons,
et que l’amour fait si mal ?
Étaient-ce de si terribles veilles que vous y laissâtes
cette rose fraîcheur
du portrait de Jacques-Émile Blanche ?
et que vous voici, ce soir,
pétri de la pâleur docile des cires
mais heureux que l’on croie à votre agonie douce
de dandy gris perle et noir ?
Paul Morand, 1922
#l'avant-dernière strophe fait référence aux visites de Proust dans les maisons closes#proust#“cher ami j'ai failli mourir trois fois dans la journée”#dites-vous que Proust a lu ce poème#il meurt la même année !!!
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Dernières fois
Toi la dernière fois, 1 bar à cocktails, 1 anniversaire, ta tristesse soudaine, et puis ton sourire éblouissant. Je revois la beauté de ton visage, tes cheveux bruns, la couleur de tes yeux clairs, ta silhouette menue, je te revois comme une photo immortelle dans mon cœur en pleurs. Tu me manques, définitivement.
Toi la dernière fois, 1 parc, tu fuis mon regard, c'est fini, tu souhaites un baiser d'adieu, je refuse et te tourne le dos, définitivement.
Toi la dernière fois, la maison de retraite, je caresse tes cheveux soyeux, noirs et gris, fraichement lavés, tu me demandes des nouvelles de mon fils, et nous nous sourions, paisibles, définitivement.
Toi la dernière fois, le bouquet de roses rouges, devant la porte, que je referme sur nos souvenirs, définitivement.
Toi la dernière fois, impotente dans ton fauteuil, toujours joyeuse, ton sourire et tes blagues, définitivement.
Toi la dernière fois, tes affaires jetées dans le couloir, ma fureur, sors de ma vie, définitivement.
Toi la dernière fois, amie pour toujours, mon déménagement, nos pleurs, je t'ai retrouvée, définitivement.
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Kou Mukami
Nom: Mukami.
Prénom: Kou.
Parents: ???
Âge: 17 ans (physiquement)
Race: Vampire (humain de naissance)
Taille: 1m76
Date de naissance: 28 janvier.
Signe astrologique: Verseau.
Nourriture favorite: Vongole bianco.
Hobbie(s): La danse.
Physique: Kou a un visage magnifique. Il a les cheveux blonds avec sa frange couvrant le côté droit du visage. Il a les yeux bleus clairs, mais son œil droit devient rouge quand il lit dans le cœur des gens. Kou porte habituellement une chemise noire à manches longues qui a des cercles à l'avant et le noir bordant le haut et le bas. Il le porte parfois avec une veste rose à manches courtes. Il le porte avec un jean bleu. Kou porte des boucles d'oreilles sur les deux oreilles ainsi qu'un collier et des bracelets à son bras gauche.
Caractère: Kou semble amical, mais il est en fait très égoïste et possède deux faces. Tout ce qui entoure cet idole Do-S (sadique extrême) est à sa merci. Il utilise son beau visage à son avantage. En raison de son enfance brutale, Kou peut facilement changer son aspect joyeux et facile habituel d'une personne superficielle et d'un idole, à un monstre impitoyable vicieux et très cruel qui ne comprend pas du tout le sens de l'amour. Il pense que tous les humains sont des créatures viles qui veulent soit utiliser et abuser, soit être utilisés s'ils sont payés pour cela.
Histoire: Né humain, il a été abandonné dans un égout, ne sachant rien de ses parents ni d'où il venait. Kou rêvait d'obtenir le ciel bleu qu'il voyait au plus haut. Un jour, des soldats cherchaient des rebelles et tirent au hasard sur une mère et un enfant devant Kou, qui ne comprenait rien. Voyant son visage, les soldats l'emmenèrent dans un orphelinat où il reçut de la nourriture, des vêtements propres et toutes sortes de bonnes choses. Pour lui, c'était le paradis. Puis, il a été emmené dans un "club". À cause de la guerre, le pays avait besoin d'argent et afin de gagner cet argent, le club a choisi de beaux enfants de l'orphelinat, comme Kou, et les offrait comme "divertissements" aux aristocrates. Il a été fouetté, coupé, battu et torturé, agressé physiquement de toutes les manières possibles. Il était tellement demandé que ses plaies et ses bleus n'avaient pas le temps de guérir. Il a fini par accepter cette situation comme l'Enfer. Dans une tentative d'empêcher tout cela, Kou a déploré que son œil droit ne pourrait jamais voir le ciel bleu et l'a arraché... mais ça n'a fait que le désirer davantage par les aristocrates. Kou a ensuite tenté de se suicider, mais en était incapable. Il a ensuite rencontré Ruki. Ruki lui a d'abord dit qu'il était faible et qu'il était un perdant. Kou tenta de se suicider de nouveau, mais en fut incapable. Il se rendit compte que s'il était incapable de se suicider, c'est qu'il avait encore de l'espoir. Lui, Ruki, Yuma et Azusa sont devenus les meilleurs amis. Ils ont planifié leur évasion de l'orphelinat qui était couronné de succès, mais ils ont été rattrapés par les gens de l'orphelinat. Kou a été blessé par balle plusieurs fois et les poursuivants affirmaient que ça n'avait pas d'importance d'abîmer la marchandise, puisqu'il était davantage désiré quand il était abîmé. Alors que sa vie s'estompait, il a pleuré qu'il ne voulait pas mourir jusqu'à ce qu'il puisse voir le ciel bleu libre qu'il désirait. Karlheinz est apparu et lui a offert de le transformer en vampire afin que lui et ses frères acceptent de le servir. Il les a transformés en vampire et a offert à Kou un œil magique qui permet de voir la vérité en lisant dans le cœur, sachant qu'il avait du mal à faire confiance aux autres en-dehors de ses frères. Bien que Kou ne comprenne pas complètement le but des plans et des expériences de Karlheinz, se sentant redevable de la vie, il prévoit de le servir inconditionnellement.
Bonus:
Il appelle Yui chaton masochiste (M Neko-chan)
Il est gaucher.
Sa taille de pied est de quarante-et-un.
Il peut voir le cœur des gens de son œil rouge et dire s'ils mentent ou non.
Il adore absolument les chats.
Il est obsédé par vongole bianco et peut dévorer jusqu'à trois portions en une fois.
Il rivalise avec Subaru et aime le provoquer quand il s'agit de Yui.
Dans Lost Eden, il est révélé que le nom de sa mère est Leona.
Son vrai nom est Emilio.
Chanson thème: 🎵
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Les derniers jours de Jérusalem
Alix se tenait devant la tombe de Baudouin IV de Jérusalem, le cœur lourd et les larmes aux yeux. Elle se rappelait avec émotion son ami d'enfance, l'amour de sa vie, celui qui avait été roi à un si jeune âge et qui avait lutté avec tant de courage contre la maladie qui le dévorait.
Alors que la ville de Jérusalem était assiégée par Saladin et que les combats faisaient rage depuis trois jours, Alix ne pouvait s'empêcher de penser à ce que Baudouin aurait fait dans une telle situation. Elle savait qu'il aurait cherché à protéger son peuple, à sauver autant de vies que possible.
Mais alors que Balian d'Ibelin était sur le point de négocier la reddition de Jérusalem avec Saladin, Alix sentait le poids de la déception de Baudouin. Elle savait qu'il aurait été fier de voir que la ville serait épargnée, mais elle savait aussi qu'il aurait été attristé de voir son précieux royaume tomber aux mains de l'ennemi.
Alix posa une rose sur la tombe de Baudouin et murmura une prière pour son âme, pour qu'il repose en paix aux côtés des anges. Elle sentit alors une main se poser doucement sur son épaule, et se retourna pour voir Balian d'Ibelin, le défenseur de Jérusalem, qui lui offrit un sourire triste mais rassurant.
"Nous avons fait ce que nous pouvions, Alix", dit-il doucement. "Nous avons préservé la vie de nos frères et sœurs, de nos enfants. C'est ce que Baudouin aurait voulu."
Alix hocha la tête, les larmes coulant librement sur son visage. Elle savait que Baudouin aurait été d'accord avec Balian, qu'il aurait compris les sacrifices qui avaient dû être faits pour sauver la ville. Mais son cœur restait lourd de chagrin pour son roi bien-aimé, parti trop tôt à cause de la maladie qui l'avait consumé.
Alors qu'elle se tenait là, devant la tombe de Baudouin IV de Jérusalem, regardant autour d'elle la ville qui avait été le joyau de son royaume, Alix jura de continuer à se battre, à honorer la mémoire de son roi, de son ami, de son amour. Et elle savait qu'où qu'il soit, Baudouin veillait sur elle, sur eux tous, avec fierté et amour.
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