#VICTIME La femme taupe
Explore tagged Tumblr posts
thejoyofviolentmovement · 3 months ago
Text
New Audio: VICTIME Shares Woozy and Glitchy "RĂ©sonne encore"
New Audio: VICTIME Shares Woozy and Glitchy "RĂ©sonne encore" @mothlandsounds
Initially formed in QuĂ©bec City back in 2016 and now currently featuring members split between the QuĂ©becois cities of MontrĂ©al, QuĂ©bec City and Gatineau, VICTIME — Ponctuation’s and Pure CarriĂšre‘s Laurence Gauthier-Brown, Album’s Simone Provencher and Corridor‘s and Kee Avii‘s Samuel Gougoux — quickly made waves across the province with 2017’s Mon VR de rĂȘve EP, 2018’s full-length debut La

Tumblr media
View On WordPress
0 notes
wyrd-rpg · 4 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
6persoschallenge
de @mysterious-corvidae
Mieux vaut tard que jamais ! Je voulais tout poster en une fois finalement, donc maintenant que tout est fait, c’est parti !
Je n'ai pas beaucoup voyagĂ© dans la toile du rpg, donc les 3 premiers persos sont issus du mĂȘme forum. Logique quand je rĂ©alise que ça fait 12 ans que je rp dans cet univers, avec une petite dizaine de persos pour celui-ci. Contexte urban fantasy avec crĂ©atures connues et inventĂ©es.
→ PersĂ©phone | 40 ans | Katheryn Winnick – Slaying the Dreamer
Il s'agit du personnage que j'ai joué le plus longtemps, 7 ans bien qu'elle ait eu droit à une refonte.
PersĂ©, c'est le genre de perso qui pense faire le bien mais s'aveugle de sa justice partiale. Elle ne veut pas admettre les problĂšmes de ses raisonnements, elle aura toujours une rĂ©plique Ă  premiĂšre vue pleine de bon sens. Elle veut servir de relais pour les victimes, les dĂ©fendre, porter leur voix parce qu'elle cache elle-mĂȘme des blessures qui ne sont, aprĂšs des annĂ©es, toujours pas cicatrisĂ©es. Comme elle s'est endurcie, elle veut se battre pour ceux qui n'en ont pas les moyens.  Sauf qu'elle veut tellement protĂ©ger qu'elle en perd de l'empathie pour les crĂ©atures qui, d'aprĂšs elle, sont dangereuses, mĂȘme si elle ne veut « que » leur faire renoncer Ă  leur essence fantastique. Son don y a Ă©galement contribué : ses cibles font des cauchemars qui mettent en Ă©vidence leurs noirceurs, et leur vision lui Ă©tait imposĂ©e si elle dormait en mĂȘme temps. Progressivement, elle perdait foi en l'humanitĂ©, accablĂ©e par la violence de ce qu'elle vivait au travers du subconscient d'autrui.
→ Abel | 36 ans | Jason Momoa - And it feels like I’m dying inside
C'est sans doute celui qui m'a le plus touché, dont les rps m'ont le plus ému. C'est aussi le seul vampire que j'ai joué, pas trop attiré par ce mythe à la base.
MariĂ©, pĂšre de deux enfants, il mĂšne une vie simple jusqu'Ă  ce qu'on le transforme. Il se rĂ©veille Ă  l'hĂŽpital dans l'ignorance collective : aliĂ©nĂ© par sa transformation, il attaque ceux qu'ils croisent dont sa fille. Il sera envoyĂ© dans la prison de la ville d'Ă  cĂŽtĂ©, ville vivant en connaissance de cause avec le surnaturel. Abel est persuadĂ© d'avoir tuĂ© son enfant et tombe dans la dĂ©pression. Un traumatisme de son enfance le pousse Ă  s'accrocher et, plus tard, suite Ă  l'Ă©volution de l'intrigue qui a rĂ©vĂ©lĂ© les secrets, il fait alliance avec les autoritĂ©s. En Ă©change de la protection pour sa famille (qu'il n'a pas vue depuis deux ans), il leur sert de taupe. Il a la conviction d'avoir dĂ©truit sa famille et n'espĂšre mĂȘme pas la retrouver. Pour lui, il est dĂ©jĂ  mort. Il joue le rĂŽle d'un jeune vampire dĂ©semparĂ© (ce qui est aussi vrai), Ă  l'Ă©coute pour mieux glaner les informations auprĂšs de ses pairs. DerriĂšre ses mots aimables et ses blagues, il camoufle la haine qu'il ressent pour eux. Pour lui et le monstre qu'il est devenu Ă  ses yeux. Il dĂ©couvrira dans un RP que sa fille a survĂ©cu et que sa famille l'attend, apprendra mĂȘme que son Ă©pouse se bat pour lui. L'espoir vibre dĂšs lors de nouveau en lui. Il lorgne aprĂšs la solution miracle proposĂ©e pour redevenir humain, mais le gouvernement traĂźne pour l'utiliser le plus possible...
→ Cash | 34 ans | Charlie Hunnam – Deux petits joints par jour, c'est anti-dĂ©presseur
Je le joue actuellement, ou plutÎt j'essaie, puisque j'ai beaucoup de mal à écrire pour le moment T_T 
Durant son adolescence, il subit l'attaque d'un lycan qu'il mettra longtemps Ă  surmonter. Il y perd dĂ©finitivement une partie de ses doigts. Le surnaturel non rĂ©vĂ©lĂ© Ă  l'Ă©poque, personne ne le croit. En parallĂšle des sĂ©ances de psy et de rĂ©Ă©ducation, il trouve refuge dans l'imaginaire (littĂ©rature, jeux de rĂŽles) et le cannabis. Quand le secret est rĂ©vĂ©lĂ©, il ressent un immense soulagement : il sait, enfin, ce qu'il s'est passĂ©. Il est heureux, fascinĂ©, bien trop curieux... et en mĂȘme temps terriblement effrayĂ©. Il utilise nĂ©anmoins l'arriĂšre boutique de son bar/magasin de jeux de sociĂ©tĂ© pour aider un trafic de sang : mieux les vampires sont nourris, moins il court de risques ! Cash, c'est un optimiste, rĂȘveur, paumĂ©, une peluche qui ne demande qu'Ă  ĂȘtre rassurĂ©e. Il cherche Ă  rattraper l'enfance qu'on lui a volĂ©e, Ă  oublier ses douleurs qui lui rappellent ses membres fantĂŽmes. Sans surprise, il joue, beaucoup, et il a la fĂącheuse tendance Ă  prendre des dĂ©cisions au jet de dĂ©s qui traĂźnent toujours dans sa poche. 
→ Aaliyah | 28 ans/millĂ©naires | Sara Sampaio – Anger filling the void
Je n'ai pu faire que quelques posts de rp avec elle, le forum ayant malheureusement fermé, mais elle a représenté une étape. Je me suis poussé à m'inscrire pour contrer mes insécurités (on connaßt tous ces pensées de « je ne serais pas à la hauteur ») et c'était la premiÚre fois depuis mon co trans que je créais un nouveau personnage féminin.
DivinitĂ© de la destruction, incarnation de la colĂšre, elle a pourtant perdu tout souvenir et puissance depuis des siĂšcles. NĂ©e par la tourmente de son pĂšre et crĂ©ateur qui voit son Ăąme-sƓur tuĂ©e devant ses yeux, elle hĂ©rite de cette rage qui la fera combattre dans une guerre aux confins de l'univers. Écho de ce lien dĂ©chirĂ©, elles naissent Ă  deux, jumelles et Ăąme-sƓurs, connectĂ©es au point de forcĂ©ment disparaĂźtre avec l'autre. Leurs ennemis leur infligent une malĂ©diction : elles atterrissent sur Terre, sĂ©parĂ©es, mĂ©moire purifiĂ©e, capacitĂ©s rĂ©initialisĂ©es. Elles sont vouĂ©es Ă  se rĂ©incarner parmi les humains dans l'ignorance, Ă  errer pour se retrouver. Pourtant, son essence persiste, ce nĂ©ant qui la dĂ©vore la corrompt sans cesse, parfois elle dĂ©couvre une parodie de pouvoirs qu'elle avait auparavant sans jamais comprendre. FidĂšle Ă  ses attributs, elle reste un mal qui gangrĂšne la sociĂ©tĂ©, Ă  son Ă©chelle minuscule dorĂ©navant. Dans sa derniĂšre rĂ©incarnation, Aaliyah est une hĂ©ritiĂšre fortunĂ©e qui utilise son argent pour se poser en bienfaitrice, participant activement Ă  des ONG, cherchant une cause Ă  son sentiment de rĂ©volte. Ce statut lui sert Ă  cacher sa secte funeste.
→ Harmony | 23 ans | Rachel Bilson - Fear of the dark
Un de mes premiers persos, et je crois le premier PV que j'ai pris (il y a au moins dix ans donc). Un perso qui est Ă  contre-courant de ce que je joue d'habitude depuis XD
De mes maigres souvenirs, c'Ă©tait une jeune femme artiste, une vĂ©ritable pile Ă©lectrique qui n'arrĂȘtait pas de parler (mĂȘme dans les situations dĂ©licates – surtout dans ces situations ?). C'Ă©tait toujours dans un contexte fantastique, et quand elle dĂ©couvre la rĂ©alitĂ© de certains mythes, son cĂŽtĂ© froussard explose. Je ne m'en souviens pas dans les dĂ©tails mais elle m'a suffisamment marquĂ© pour que j'y pense en rĂ©flĂ©chissant Ă  ce challenge. C'Ă©tait vraiment comme si une personne lambda se retrouvait au milieu de crĂ©atures mythiques : elle PANIQUAIT comme pas possible.
→ Lazarus | 38 ans | Ben Barnes – Lord of lies
Je l’ai dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ© dans ce post.
12 notes · View notes
gedjub · 4 years ago
Text
290920
Rentrer et rassembler dans mes mains le peu qui reste de toi sur mes joues pour l'embrasser.
Cihan
011020
J'ai abandonnĂ© les efforts Palko et je ne me sens pas mieux. Ai-je mis tout mon cƓur Ă  l'assaut pour chasser mes anciennes humeurs ? Non. J'ai juste arrĂȘtĂ© d'y croire pour arrĂȘter d'avoir mal.
J'aime sa chaleur, j'ai aimĂ© ce dernier baiser, j'aime ses yeux, je l'aime comme il est, je l'aime et je n'ai pas pu lui dire, pire, je nous fais souffrir. Je sais, retour de flamme avant l'extinction, je sais, magie du vent temporairement contraire. Mais je sais aussi que depuis quelques temps j'arrive Ă  compter mieux sur mes abdos au lieu de rĂȘvasser sur mon dos, quand je fais du vĂ©lo. Je sais que j'ai pris racine plus profondĂ©ment, que je sais ĂȘtre moins victime des vagues.
+
Ça soulage pas
Ça a seulement
Griffé le noir
Du tableau
Il allait pleuvoir
Sur nos deux
Et puis il a fait beau
Quelle joie de te revoir
À la maison
Merci pour les cadeaux
Moi j'ai apporté
Du poison
Pour nous deux
C'Ă©tait pour ma
Consommation
Personnelle
Mais comme on partage
une passion
Je partage
La veille au soir
J'Ă©tais calme
Et décidé
Et maintenant
Que c'est dit
J'me sens pas mieux
Ça soulage pas
Ça a seulement
Griffé le noir
Du tableau
Ça prend la lu-
MiĂšre du jour
Et ça fait de l'ombre.
Si c'Ă©tait de l'art
Ce serait beau
Mais c'est ma vie.
...
Je veux surtout te dire
Que je t'aime.
021020
J'ai mal, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal, qui sait si j'en rajoute ?
On dit qu'il y a une peur derriĂšre mon rejet Palko.
031020
RĂȘve :
AgnĂšs Obel et Dave, peut-ĂȘtre d'autres, nettoient consciencieusement un monde parallĂšle pour arranger celui-ci en passant par un portail qui risque Ă  chaque fois de les altĂ©rer. Ils ont chacun un amoureux ici. Dave trompe le sien avec un autre lĂ -bas, ça va se savoir (par une taupe ?).
+
Beauté : l'entente entre deux vieille femmes qui ne se connaissaient pas.
091020
On est chez nous, Ă©pisode trois.
RĂ©veiller, rĂ©vĂ©ler les morts par mon imagination, dont le nom allemand, Vorstellungskraft, la puissance de re-prĂ©sentation, rend plus fidĂšlement la nature. La femme questionnĂ©e raconte son rĂȘve de personnes mortes. J'imagine ses dires et me fait frissonner, l'impression que la fille mentionnĂ©e est lĂ , les bruits de choses qui bougent Ă  cĂŽtĂ© de moi. Je peux arrĂȘter le processus.
+
Si tu es nĂ© de cette terre, et peut-ĂȘtre mĂȘme dans le cas contraire, tu ne peux pas fuir les saisons. Parfois, il pleuvra dans ta maison.
101020
Carrés sur papier de dessins à animer, contraste puis filtre couleur ajoutés au montage.
+
111020
Besame, besame mich!!
+
L'intérieur d'un vaisseau spatial ? Une salle d'expérimentation chelou ? -> tambour de machine à laver.
+
EIN DEUTSCHES MOMENTCHEN
La caissiÚre qui m'a annoncé la somme, à qui je donne un billet et qui fait : "mmmh...!"
+
Je développe mon cÎté gauche pour devenir plus adroit.
0 notes
boderlessgatekeeper · 7 years ago
Text
Borderless Show 12
Tumblr media
1.The Smile Song-Fun Fare(Triffles And Events Are Your Concerns,2018,S/R)*    2.The Cookout-Crimapple(Metralleta,2018,Loretta Records)*                                 3.Fashionable Clothing-Negative Space(Gestalt Lp,2017,Drunken Sailor Records)*                                                                                                                 4.Red Wine-Julius Smack(Before It’s Is 7″,2017,Practical Records)*                   5.The Only Man Left In The Race-Lie Ins(7″,2017,S/R)                                          6.Still There-The Biscuits(Albatross 7″,2017,IIk Ither)                                            7.Way Around It-Spirit Level(Dinner With The Devil,2017,Erased! Records)*         8.Basic Training-Constantine Zp(Imp,2017,Hec Records)*                                   9.Planet Eater(Feat.Dogfuck And Heja Rames)-Yung Pocket$ And Alfred.(So Sensitive,2017,Citrus City Records)*                                                                      10.Trapped In A Haircut-Crumbs(Mind Your Manners,2017,Molar Records)           11.Druiduri-Alejandro Palacios(Antifambersapal,2017,Nonlocal Records)*            12.Drag King-Sorry(Home Demos/Ns Vol.1,2017,S/R)                                          13.T Dash 2-Nerve Beats(S/T,2017,Fine Concepts)*                                              14.I Won’t Understand-Sybyr(Netgeer,2017,S/R)                                                    15.It’s Yours-Shebeen Queen(Your Madness Will Not Go To Waste,2015,S/R)      16.M.A.Y In The Backyard-Ryuichi Sakamoto(Call Me By Your Name OST,2017)*                                                                                                                17.Fatigue-Victime(La Femme Taupe,2018,S/R)*                                                  18.Rules-Bbymutha(Single,2017,S/R)                                                                    19.Rekohu-Rites Of Passage(Untitled EP,2017,Bore Hole)*                                   20.Long Gone Sally-Black Trumpets(Blue Blew It,2017,Ikuisuis)*                          21.Go Away-Dear Marje(Demo,2011,S/R)                                                               22.Desdemona-Loffty305 X Jaguarclaw(Shroomtard 4,2017,S/R)                        23.Grinch’s Ultimatum-Pilotredsun                                                                          24.Ugly Brunette-Horse Jumper Of Love(S/T,2016,Disposable America)              25. Get Out-Structure(S/T EP,2017,Harbinger Sound)*                                          26.Midriff-Woven In(New City,No Money,2016,S/R)                                                27.It’s Gonna Rain-Chuck(Frankenstein Songs For The Grocery Store,2017,Audio Antihero)                                                                                       28.When Thugs Cry(Prod.Foisy)-Fly Anakin And Koncept Jackson(Chapel Drive,2017)                                                                                                               29.Live With Me-Spelling(Pantheon Of Me,2017,S/R)                                             30. Metronome River-Spinning Coin(Permo,2017,Geographic Sound)*                 31.Norman And Narcissus-Trixie’s Big red Motorbike(All day Long In Bliss,2012,S/R)                                                                      
5 notes · View notes
helshades · 5 years ago
Note
c’est un pedophile, c’est normal quand mĂȘme que les femmes se battent. elles se font lynchĂ© et lui il est peinard avec la fortune quil mĂ©rite pas
En prĂ©sumant que tu veux parler de Polanski, la notion de pĂ©dophilie concerne une attirance sexuelle pour les enfants prĂ©pubĂšres, donc quand bien mĂȘme eĂ»t-il recherchĂ© des jeunes filles en grand nombre, en se fondant sur l'Ăąge de sa victime Samantha Gailey au moment des faits (13 ans), il faudrait qualifier le violeur d’hĂ©bĂ©phile, s'attaquant spĂ©cialement aux adolescentes en cours de pubertĂ© (l’éphĂ©bophilie concernant des adolescents entre 15 et 22 ans. Tout ceci relĂšve de la « chronophilie », caractĂ©risant l’attirance pour un groupe d’ñge spĂ©cifique). La distinction est assez importante parce que l’on ne parle pas des mĂȘmes mĂ©canismes et que l’on ne dĂ©piste pas les paraphilies de la mĂȘme maniĂšre.
Quoique de toute façon, la pĂ©dophilie n'apparaĂźt pas sous ce terme dans les codes ni rĂšglements du droit et de la justice en France : les termes utilisĂ©s pour dĂ©crire l'infraction de relation sexuelle entre un majeur et un enfant ou un adolescent sont ceux d'« abus sexuel sur mineur ». La mĂ©decine qualifie de pĂ©dophiles entre 25% et 50% des cas d’atteintes aux mineurs. Pour reprendre un exemple cĂ©lĂšbre, si le grand public se reprĂ©sente souvent le tueur en sĂ©rie Marc Dutroux comme un pĂ©dophile, les psychiatres ont notĂ© qu’il n’avait aucune espĂšce d’attirance particuliĂšre pour les enfants, s’attaquant plutĂŽt Ă  des victimes jeunes parce qu’elles Ă©taient plus vulnĂ©rables, par opportunisme.
En mars 1977, Roman Polanski (Raymond Liebling au civil), alors ĂągĂ© de 43 ans, est arrĂȘtĂ© Ă  Los Angeles, oĂč il s’est installĂ© pour un reportage photographique sur les jeunes filles amĂ©ricaines qui lui a Ă©tĂ© commandĂ© par l’édition française de Vogue, et inculpĂ© dans une affaire d’abus sexuel sur mineur dont la victime est une jeune fille de 13 ans qui est l’un de ses modĂšles. La justice californienne retient six chefs d’accusation contre le metteur en scĂšne franco-polonais : viol sur mineur, fourniture d’une substance prohibĂ©e (un cachet de mĂ©taqualone, une drogue rĂ©crĂ©ative trĂšs populaire Ă  l’époque) Ă  un mineur, sodomie, « actes licencieux et de dĂ©bauche » & « relations sexuelles illicites et perversion ». L’accusĂ© plaide d’abord non-coupable, sa libĂ©ration sous caution est reconduite, le juge l’autorise Ă  retourner en Europe afin d’éviter les paparazzi. À son retour, Polanski apprend que la famille de la victime se refuse Ă  voir celle-ci comparaĂźtre dans un procĂšs public, et les deux parties s’accordent alors sur une condamnation sans procĂšs et l’abandon des charges les plus graves. Polanski plaide donc coupable de rapports sexuels illĂ©gaux avec un mineur, et est condamnĂ© en septembre Ă  90 jours de prison, peine assortie d’une Ă©valuation psychiatrique pour dĂ©terminer si le criminel est apte Ă  la rĂ©insertion ; Ă  la sortie, le juge prĂ©voit de classer l’affaire, avec une mise Ă  l’épreuve. Un sursis de deux mois est accordĂ© au condamnĂ© pour qu’il termine des prises de vue sur un film, puis, revenu d’Europe, il est incarcĂ©rĂ© Ă  Chino. Sa libĂ©ration a lieu au bout de 42 jours pour conduite exemplaire, suite Ă  l’issue positive de l’examen psychiatrique.
Cependant, dĂšs le lendemain, le juge Laurence J. Rittenband convoque les avocats de la dĂ©fense et de la partie civile pour les informer qu’il souhaite, finalement, condamner Polanski Ă  une nouvelle peine de prison ; ainsi que le notera le procureur Roger Gunson lui-mĂȘme, les Ă©lections approchent et le juge a Ă©tĂ© piquĂ© par les critiques de l’opinion publique Ă  l’encontre de sa mansuĂ©tude passĂ©e. Il annonce une peine « Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e » cette fois, tout en assurant les avouĂ©s que si le condamnĂ© jure de ne jamais revenir aux États-Unis, il sera libĂ©rĂ© de nouveau aprĂšs une quarantaine de jours. L’avocat du rĂ©-accusĂ© lui signale que s’il retourne en prison, le juge aura en rĂ©alitĂ© le droit de prolonger la peine d’autant qu’il le voudra dans une limite de cinquante annĂ©es, ce qu’il ne se priverait pas de faire pour l’avantage politique. Polanski prend alors l’initiative de quitter le sol amĂ©ricain pour Paris, ayant la nationalitĂ© française. Trois jours plus tard, le 3 fĂ©vrier 1978, les États-Unis ont montĂ© le dossier d’extradition, mais la France, qui la refuse gĂ©nĂ©ralement, offre Ă©galement l’exil au metteur en scĂšne. À ce moment-lĂ , Ă  la fois la dĂ©fense et l’accusation dĂ©noncent le comportement du juge Rittenband qui, avant la fin du mois de janvier, est dessaisi de l’affaire pour « irrĂ©gularitĂ©s ». DĂšs lors, les États-Unis vont faire le jeu de la taupe avec Polanski tout au long de ses dĂ©placements pendant les vingt prochaines annĂ©es.
En dĂ©cembre 2008, les avocats de Polanski rĂ©clament au parquet de Californie d’abandonner les poursuites. DĂ©but 2009, c’est la victime elle-mĂȘme, Mme Samantha Geimer – un procĂšs civil a eu lieu en 1993, elle s’est estimĂ©e satisfaite par son issue – qui dĂ©pose une requĂȘte en faveur du metteur en scĂšne, estimant qu’outre l’acharnement judiciaire caractĂ©risĂ©, l’obsession des juges amĂ©ricains la pĂ©nalise tout autant que l’accusĂ©, sans compter les consĂ©quences de la mĂ©diatisation de l’affaire
 Le juge Peter Espinoza refuse de clore l’affaire sans avoir vu l’accusĂ©, tout en tombant d’accord avec les avocats au sujet des irrĂ©gularitĂ©s du premier procĂšs. Enfin, Ă  l’automne 2009, la Suisse arrĂȘte Polanski venu recevoir un prix au festival de Zurich, se proposant de l’expĂ©dier aux États-Unis ; un avocat helvĂšte est engagĂ©, on accepte de libĂ©rer sous caution Polanski, assignĂ© Ă  rĂ©sidence pendant que la justice se dispute son cas. En fĂ©vrier 2010, le procureur jadis chargĂ© de l’affaire, Roger Gunson, rĂ©pĂšte, sous serment, que le juge Rittenband avait bien assurĂ© Ă  toutes les parties, en 1977, que la peine purgĂ©e Ă  Chino correspondait Ă  la totalitĂ© de ce que l’accusĂ© devait. HĂ©las pour ce dernier, mais aussi pour ses dĂ©tracteurs, la justice amĂ©ricaine refuse de faire parvenir aux Suisses le procĂšs-verbal de l’époque, et l’extradition tombe Ă  l’eau. Polanski est libre de circuler dans trois pays : la Suisse, la France et la Pologne, d’oĂč les États-Unis tentent malgrĂ© tout de l’extrader Ă  nouveau entre 2014 et 2015.
Ils ont beau s’y casser de nouveau les dents, le nouveau juge amĂ©ricain, Scott Gordon, dĂ©clare que l’affaire ne sera jamais terminĂ©e et, dans un bel Ă©lan de dissonance cognitive, quand Samantha Geimer lui Ă©crit pour le conjurer d’abandonner enfin les poursuites et de lui foutre enfin la paix, le finaud claironne publiquement que voilĂ  une preuve que le monstre Polanski doit ĂȘtre jugĂ© parce que sa victime continue de souffrir atrocement de son traumatisme. Cette derniĂšre a fort peu apprĂ©ciĂ©.
« c’est normal quand mĂȘme que les femmes se battent. elles se font lynchĂ© et lui il est peinard avec la fortune quil mĂ©rite pas»
Je doute fort que Roman Polanski soit « peinard », mais peu importe. La fortune de Roman Polanski est celle d’un rĂ©alisateur de films ayant remportĂ© quelque succĂšs, certes. Je ne vois pas le rapport avec son crime. Il n’a pas confisquĂ© l’argent de sa victime, il n’a pas rĂ©alisĂ© de profit en utilisant cette affaire (l’inverse serait plutĂŽt vrai), il n’a jamais fait l’apologie du viol ou du dĂ©tournement de mineur dans son Ɠuvre
 Faudrait-il qu’il sombre dans l’oubli, ou qu’il se dĂ©partisse de sa fortune parce qu’une certaine populace estime qu’il ne « mĂ©rite » pas d’ĂȘtre riche car ayant commis un crime par le passĂ© ? Dans un sens ou dans l’autre, je refuse de voir le patrimoine personnel comme un indicateur de vertu.
Les femmes qui se « battent » contre Polanski – qui le harcĂšlent, serait peut-ĂȘtre plus juste – ne sont absolument pas « lynchĂ©es », au demeurant : elles expriment la pensĂ©e moraliste dominante et sont en rĂ©alitĂ© encensĂ©es dans la presse courante, mais quand celle-ci publie Ă  l’occasion une tribune de soutien Ă  l’artiste signĂ©e par une poignĂ©e de collĂšgues. Je ne pleurerai sur le sort ni des uns ni des autres.
En outre, « les femmes », ça ne veut strictement rien dire. D’aucunes se font mousser Ă  peu de frais en s’auto-dĂ©signant comme dĂ©fenseuses professionnelles de la cause de victimes gĂ©nĂ©riques, essentialisĂ©es, exhibĂ©es comme piĂšce Ă  conviction dans de gros procĂšs retentissants qui n’ont lieu que sur la scĂšne mĂ©diatique. « Les femmes » ne se battent pas contre Polanski. N’est pas une Vraie Femme que celle qui accepte de hurler avec les loups, en suivant bien la partition. D’ailleurs, ça fait plus de trente ans que Samantha Gailey, elle, dĂ©fend Polanski face Ă  ses juges, et a des mots trĂšs prĂ©cis pour toutes celles qui prĂ©tendraient parler en son nom Ă  elle.
0 notes
reseau-actu · 5 years ago
Link
CRITIQUE - Dans Les faire taire, le laurĂ©at du prix Pulitzer revient sur son enquĂȘte ayant mis Ă  jour les agissements du producteur. Un rĂ©cit construit autour d’un «prĂ©dateur excitĂ© par la peur».
Tumblr media
RĂ©duire au silence. La mĂ©thode d’Harvey Weinstein aura fonctionnĂ© pendant une vingtaine d’annĂ©es. Jusqu’à ce que Ronan Farrow mette Ă  jour les agissements du producteur dans un article du New Yorker en octobre 2017. Dans Les faire taire (Ă©d. Calmann-LĂ©vy), le journaliste laurĂ©at du prix Pulitzer retrace ses dix mois d‘investigation, dessinant en creux le portrait du nouvel ennemi public numĂ©ro un des fĂ©ministes: celui d’un prĂ©dateur sexuel caractĂ©riel et extrĂȘmement puissant aux mĂ©thodes mafieuses.
À lire aussi : Affaire Weinstein: «Ronan Farrow a rĂ©vĂ©lĂ© un pot aux roses»
Sur fond de rĂ©cit d’espionnage, le fils de Woody Allen et Mia Farrow retrace le parcours qui lui a permis de rĂ©colter des informations sur Weinstein dans cet ouvrage de 446 pages publiĂ© aux Ă©ditions Calmann-LĂ©vy. Dans les coulisses de l’enquĂȘte, on croise aussi bien les victimes du magnat, ses anciens employĂ©s ou les espions Ă  la solde du producteur. Se dessine ainsi un portrait terrifiant et abject. Celui d’un «prĂ©dateur», «excitĂ© par la peur» et constamment «en chasse».
«Il pesait sur moi de tout son poids»
Ally Canosa, collaboratrice de Weinstein, se souvient avoir Ă©tĂ© horrifiĂ©e en dĂ©couvrant des seringues destinĂ©es Ă  traiter des problĂšmes d’érection dans les poches d’une veste oubliĂ©e par le producteur aprĂšs un rendez-vous. Zelda Perkins, ancienne employĂ©e de Miramax Ă  Londres explique avoir servi d’appĂąt pour lui trouver des filles afin de «nourrir son appĂ©tit sexuel».
Les entretiens menĂ©s par Farrow avec les actrices Rose McGowan, Asia Argento ou la top-modĂšle italienne Ambra Battilana Gutierrez, abusĂ©es sexuellement par le producteur dĂ©chu, rapportent un mode opĂ©ratoire identique. Selon elles, le producteur organisait des rendez-vous professionnels dans un hall d’hĂŽtel. Il les invitait ensuite Ă  monter Ă  l’étage pour une discussion informelle avant de s’éclipser vers la douche, d’oĂč il ressortait nu et les forçait Ă  avoir des rapports sexuels avec lui.
Difficile d’affronter cet homme caractĂ©riel, capable de rentrer dans des colĂšres noires. Des colĂšres d’enfant gĂątĂ© devant un refus. «Non ne voulait pas dire non pour lui», se souviennent ceux et celles qui l’ont cĂŽtoyĂ©. «J’ai dit non plus d’une fois et il s’est couchĂ© sur moi, se souvient Ally Canosa. Je ne criais pas, mais je ne voulais pas. Et il pesait sur moi de tout son poids.» Annabella Sciorra raconte Ă  Farrow le viol dont elle a Ă©tĂ© victime, livrant des dĂ©tails particuliĂšrement sordides. «Il m’a poussĂ© sur le lit et m’a grimpĂ© dessus. Je me dĂ©battais en criant. À la fin, il a Ă©jaculĂ© sur ma jambe et sur ma nuisette. Il m’a dit: “je sais me retirer quand il faut”.»
Acheter le silence
Les proies qui ont osĂ© tenir tĂȘte Ă  ce prĂ©dateur ont tout de suite vu leur carriĂšre se mettre Ă  battre de l’aile. Plusieurs actrices et productrices qu’a rencontrĂ©es Farrow expliquent n’avoir pas travaillĂ© pendant plusieurs annĂ©es pour avoir refusĂ© les avances du producteur. Celles qui ont voulu le dĂ©noncer n’ont pas eu plus de succĂšs...
En mars 2015, les tabloĂŻds new-yorkais se sont fait le relais d’une plainte dĂ©posĂ©e par Ambra Gutierrez Ă  l’encontre du dirigeant de la Weinstein Company. Puis, l’actrice italo-philipin qui l’accusait de l’avoir «tripotĂ©e» est devenue la cible d’articles dĂ©sobligeants, dans lesquels on lui supposait un passĂ© dans la prostitution pour la simple raison d’avoir participĂ© Ă  une soirĂ©e «Bunga bunga» organisĂ©e par Silvio Berlusconi cinq ans plus tĂŽt. Tous insinuaient que Gutierrez Ă©tait «une prĂ©datrice piĂ©geant Weinstein avec des stratagĂšmes fĂ©minins».
Chez Weinstein, le silence est d’or. Et vaut de l’or. Le producteur aurait fini par faire signer un contrat de confidentialitĂ© Ă  un million de dollars Ă  l’ancienne candidate de Miss Italie. Un procĂ©dĂ© auquel il aurait eu maintes fois recours, lui permettant de rester dans l’ombre pendant de si longues annĂ©es.
Weinstein n’aurait pas hĂ©sitĂ© non plus Ă  faire jouer ses relations dans les hautes sphĂšres - de patrons de presse Ă  Hillary Clinton, dont il fut un donateur apprĂ©ciĂ© pendant sa campagne prĂ©sidentielle - pour dĂ©courager des journalistes Ă  enquĂȘter sur ses agissements. Farrow en aurait d’ailleurs fait les frais. Avant de proposer son enquĂȘte au New Yorker, elle a Ă©tĂ© conçue comme un reportage vidĂ©o pour la chaĂźne amĂ©ricaine NBC. Dans Les faire taire, il raconte comment il s’est dĂ©fendu face Ă  ses supĂ©rieurs, mis sous pression par Weinstein, pour dĂ©fendre son sujet et tenter de le faire publier devant leurs hĂ©sitations.
«Un malfrat sorti d’un film de Guy Ritchie»
Selon Farrow, le producteur, rĂ©putĂ© comme agressif, abuserait de mĂ©thodes mafieuses pour intimider. Il aurait par ailleurs envoyĂ© une lettre, rĂ©digĂ©e par ses avocats pour essayer de faire annuler la publication de l’article de Farrow. Il y Ă©voquait l’agression sexuelle supposĂ©e de sa sƓur Dylan par Woody Allen notamment. «C’est la lettre la plus Ă©cƓurante que j’ai jamais reçue Ă  propos d’un article», lui aurait confiĂ© David Remnick, rĂ©dacteur en chef du New Yorker.
Outre l’armĂ©e d’avocats Ă  sa solde, Weinstein aurait pu compter sur plusieurs espions, explique Farrow. Parmi eux, un faux journaliste anglais, ancien trader cocaĂŻnomane engagĂ© dans l’armĂ©e israĂ©lienne que l’auteur dĂ©crit comme «un malfrat sorti d’un film de Guy Ritchie». Et une taupe aux multiples identitĂ©s se faisant passer pour un dĂ©fenseur des droits des femmes, dissuadant les victimes de prendre la parole. Elle se serait rapprochĂ©e depour tenter de l’empĂȘcher de publier son livre.
À lire aussi : Harvey Weinstein, retour sur la chute du magnat d’Hollywood
La prĂ©cision de l’écriture de Farrow, son sens de la narration et sa rigueur journalistique, font de Les faire taire un rĂ©cit passionnant, au fort potentiel cinĂ©matographique, quelque part entre Spotlight et Les Trois Jours du Condor. Parmi les passages mĂ©morables de l’ouvrage, la retranscription Ă  faire froid dans le dos d’une conversation tĂ©lĂ©phonique entre Farrow et Weinstein avant la publication de son article ou les dires qu’aurait eu ce dernier sur ses conquĂȘtes: «Oh, les filles disent toujours non. Ensuite elles boivent une biĂšre ou deux et se jettent sur moi.» Il ne fait aucun doute que le Harvey Weinstein que dĂ©peint Farrow ferait figure d’un mĂ©chant de cinĂ©ma parfait, comme les adore Hollywood...
*Les faire taire, de Ronan Farrow, aux Éditions Calmann-LĂ©vy, 446 pages, 21.90 euros.
0 notes
olivierdemangeon · 7 years ago
Text
Tumblr media
    Synopsis : Les annĂ©es 1920, pendant la pĂ©riode d’occupation de la CorĂ©e par le Japon. Lee Jung-chool, un capitaine de police corĂ©en travaillant pour la police japonaise, doit dĂ©manteler un rĂ©seau de la rĂ©sistance corĂ©enne dont il rĂ©ussit Ă  approcher l’un des leaders, Kim Woo-jin. Les deux hommes que tout oppose – mais qui connaissent chacun la vĂ©ritable identitĂ© de l’autre – vont ĂȘtre amenĂ©s Ă  se rapprocher, tout en continuant Ă  dissimuler l’un Ă  l’autre leurs propres desseins.
Origine du film : CorĂ©e du Sud RĂ©alisateur : Kim Jee-woon ScĂ©nariste : Kim Jee-woon Acteurs : Song Kang-ho, Gong Yoo, Han Ji-min, Uhm Tae-goo, Shin Sung-rok, Shingo Tsurumi, Kim Dong-young, Seo Young-joo, Kwon Soo-hyun, Lee Byung-hun, Park Hee-soon Musique : Mowg Genre : Action, Drame, Thriller DurĂ©e : 2 heures et 20 minutes Date de sortie : 7 septembre 2016 (CorĂ©e du Sud) AnnĂ©e de production : 2016 SociĂ©tĂ©s de production : Grimm Pictures, Warner Bros. Korea, Harbin Films DistribuĂ© par : Warner Bros., CJ Entertainment Titre original : Miljeong / 밀정 Notre note : ★★★★☆
Notre commentaire : “Miljeong” ou “The Age of Shadows” est un thriller d’action historique corĂ©en datant de 2016, co-Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Kim Jee-woon, Ă  qui l’on doit Ă©galement “A Bittersweet Life” (2005). Les acteurs principaux sont Song Kang-ho, qu’on a pu voir dans “The Host” (2006), Gong Yoo, qu’on a pu voir dans “Dernier Train pour Busan” (2016), Han Ji-min, qu’on a pu voir dans “The Fatal Encounter” (2014), Uhm Tae-goo, qu’on a pu voir dans “I Saw the Devil” (2010), et Shin Sung-rok, qu’on a pu voir dans “The Prison” (2017). On notera Ă©galement la participation de Lee Byung-hun, dans un petit rĂŽle secondaire.
L’histoire proposĂ©e par “The Age of Shadows” nous transporte Ă  la fin des annĂ©es 1920, en CorĂ©e, pendant l’occupation japonaise. Lee Jung-chool (Song Kang-ho) est un corĂ©en travaillant pour la police japonaise, dont la mission est de dĂ©couvrir des membres de la RĂ©sistance, et en particulier Kim Woo-jin (Gong Yoo), l’une de ses figures centrales. Lee obtient quelques succĂšs dans son travail, mais les Japonais ne lui font pas entiĂšrement confiance, et lui attachent Hashimoto (Uhm Tae-goo), soit-disant comme son assistant, mais en rĂ©alitĂ© comme Ă©tant le responsable, le dĂ©cideur. Dans cette lutte de pouvoir, dans cette quĂȘte de contrĂŽle, les deux parties utilisent leurs propres taupes et leurs informateurs. Cette situation conduit Ă  une sĂ©rie d’évĂšnements qui amĂšne Lee et Kim Ă  se rencontrer, bien qu’aucun d’entre eux ne rĂ©vĂšle qu’il connaĂźt l’identitĂ© de l’autre.
Rapidement, le paysage change, car tous les personnages se dĂ©placent Ă  Shanghai, les membres de la RĂ©sistance y sont venus pour Ă©voluer plus discrĂštement, pour Ă©viter les enquĂȘtes et obtenir des explosifs. Kim invite rapidement Lee Ă  participer Ă  une rĂ©union avec le leader de la RĂ©sistance, Jung Chae-san (Lee Byung-hun), et Lee doit dĂ©sormais choisir son camp, victime d’un chantage de la part des CorĂ©ens et soupçonnĂ© par les Japonais. Un jeu mortel de jeu du chat et de la souris commence.
Kim Jee-woon, le scĂ©nariste-rĂ©alisateur, nous offre avec “The Age of Shadows” un thriller d’espionnage qui combine des Ă©lĂ©ments du film noir avec de l’action et du drame. Cependant, en Ă©tant attentif, il y a aussi un concept romantique mineur, mais qui n’est pas du tout dĂ©veloppĂ©, puisque les femmes ont des rĂŽles secondaires dans cette histoire. Le scĂ©nario est assez Ă©laborĂ©, avec des trahisons constantes et des changements d’état d’esprit des principaux protagonistes, alors que, dans le mĂȘme temps, des espions se battent contre d’autres espions. Ces notions sont principalement matĂ©rialisĂ©es par le personnage incarnĂ© par Song Kang-ho, qui les incorpore toutes.
En terme de mise en scĂšne, ce mĂ©trage est une vĂ©ritable pĂ©pite. Kim Jee-woon crĂ©ant une atmosphĂšre particuliĂšre qui est formĂ©e par un certain nombre de “confrontations” ( le plus souvent entre deux personnages) qui se tiennent toujours entre Lee et Kim. L’aspect sombre, le cĂŽtĂ© inquiĂ©tant, est toujours prĂ©sent dans ces scĂšnes. Le point culminant est certainement la sĂ©quence dans le train, oĂč le metteur en scĂšne parvient Ă  retarder l’échĂ©ance d’une confrontation Ă©vidente, Ă  travers un nombre Ă©tonnant d’évĂ©nements alĂ©atoires, malgrĂ© l’espace restreint. Le final sanglant de cette longue sĂ©quence est un autre point fort de “The Age of Shadows”.
AprĂšs cette sĂ©quence, l’aspect dramatique s’intensifie avec des scĂšnes plus violentes, comprenant des reprĂ©sentations graphiques de la torture. Ainsi, on peut donc affirmer que les scĂšnes d’action sont un autre point majeur de ce mĂ©trage, avec ce qui prĂ©cĂšde et l’introduction du film (offrant une magnifique photographie articulĂ©e autour de dĂ©placements sur les toits), sont celles qui se distinguent dans “The Age of Shadows”. Le budget important du film, premier long-mĂ©trage corĂ©en entiĂšrement tournĂ© dans la langue d’origine Ă  ĂȘtre financĂ© par la sociĂ©tĂ© Warner Bros., devient assez Ă©vident Ă  travers ces scĂšnes, qui mettent en valeur les compĂ©tences du rĂ©alisateur, Kim Jee-woon, avec son montage Ă©laborĂ©. Il en va de mĂȘme pour la description trĂšs dĂ©taillĂ©e de l’époque, dont les costumes, les vĂ©hicules (jusqu’aux pousse-pousses), et les dĂ©cors pour prĂ©senter la CorĂ©e et la ville de Shanghai.
Song Kang-ho, est parfait dans le rĂŽle de Lee Jung-chool, dans un personnage trĂšs difficile qui exige un Ă©tat constant de lutte intĂ©rieure. Sa chimie avec Kim Jee-woon, qui s’est façonnĂ©e Ă  travers trois collaborations prĂ©cĂ©dentes (“The Quiet Family” (1998), “The Foul King” (2000), “Le Bon, la Brute et le CinglĂ©â€ (2008)) est Ă©vidente, et l’un des plus grands atouts du film. Gong Yoo est tout aussi excellent dans l’incarnation du trĂšs intelligent Kim Woo-jin, un autre rĂŽle difficile qui l’amĂšne Ă  dĂ©peindre un personnage qui doit cacher son angoisse sous une façade plutĂŽt dĂ©contractĂ©e.
Cependant, celui qui vole le spectacle, est Um Tae-goo dans le rĂŽle de Hashimoto, un vrai mĂ©chant, Ă  la fois dans le concept et dans la matĂ©rialisation. Le fait qu’il suinte le mal et la menace de chaque partie de son corps est un point d’excellence, tout comme sa menace constante sur la couverture de Lee Jung-chool. La scĂšne oĂč il apparaĂźt pour la premiĂšre fois, lorsqu’il agit avec hypocrisie lors de sa prĂ©sentation Ă  Lee, comme s’il avait du respect pour lui, est l’une des plus grandes du film. Lee Byung-hun apparaĂźt Ă©galement dans le mĂ©trage, mais dans un petit rĂŽle, qui se limite Ă  quelques minutes de prĂ©sence Ă  lâ€Ă©cran. Il en est de mĂȘme pour Park Hee-soon, qui se contente d’une simple apparition dans le film.
“The Age of Shadows” va faire l’objet d’une Ă©dition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, Ă  paraĂźtre le 2 janvier 2018 chez Universal Pictures VidĂ©o (France). Pour de plus amples renseignements, n’hĂ©sitez pas Ă  consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, “The Age of Shadows” est un trĂšs bon thriller d’action offrant une histoire tendue dans une superbe reconstitution historique. La qualitĂ© des costumes, des dĂ©cors, et des diffĂ©rents Ă©lĂ©ments d’époque permet de s’immerger pleinement dans cette Ă©poque troublĂ©e de l’histoire. L’intrigue est trĂšs bien travaillĂ©e, offrant une atmosphĂšre tendue et sombre. Le rythme est plaisant permettant d’ingurgiter sans soucis les deux heures et vingt minutes de projection. La distribution offre d’excellentes performances avec un petit plus pour Uhm Tae-goo qui incarne magnifiquement le principal antagoniste de cette histoire. Les scĂšnes d’action sont haletantes et superbement photographiĂ©es. L’ensemble est un trĂšs bon divertissement qui ne passe pas trĂšs loin de la note maximum.
  Bande-annonce :
THE AGE OF SHADOWS (2016) ★★★★☆ Synopsis : Les annĂ©es 1920, pendant la pĂ©riode d’occupation de la CorĂ©e par le Japon. Lee Jung-chool, un capitaine de police corĂ©en travaillant pour la police japonaise, doit dĂ©manteler un rĂ©seau de la rĂ©sistance corĂ©enne dont il rĂ©ussit Ă  approcher l’un des leaders, Kim Woo-jin.
1 note · View note