#Une femme se confie à sa meilleure amie :
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Une femme se confie à sa meilleure amie : - Mon mari est vraiment le roi des connards ! - Ah ? Pourquoi dis-tu cela ? - Hier, je lui ai fait remarquer qu'on ne sortait jamais. Que je ne lui demandais pas la lune, mais des choses simples, par exemple aller à la plage et faire des dessins dans le sable comme il y a 25 ans ! - Et...alors ? - Ce matin, avant d'aller acheter ses cigarettes, il a dessiné un cœur, dans la litière du chat !
#Une femme se confie à sa meilleure amie :#- Mon mari est vraiment le roi des connards !#- Ah ? Pourquoi dis-tu cela ?#- Hier#mais des choses simples#- Et...alors ?#- Ce matin#il a dessiné un cœur#dans la litière du chat !
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A n t i - H e r o (Lise's Version)
M a s t e r l i s t - m i d n i g h t s
Résumé : Toute la France connait Lise Careille. Revêtant le pseudonyme "Lise Vous Parle", elle est un phénomène rare sur les plateformes et les réseaux sociaux. C'est une célébrité qu'elle gère au mieux, avec tout le poids que cela apporte, comme les journalistes qui décrient le moindre de ses faits et gestes, pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
Cette nouvelle fait partie d'une collection de nouvelles, la Midnights Collection, qui regroupent des nouvelles de différents styles, inspirées par le dixième album studios de Taylor Swift, Midnights.
TW : Dépression, Harcèlement sexuel, Santé Mental, Trouble Alimentaire
Extrait :
« Mais en fait, vous comprenez pas que je reçois ce genre de commentaire à longueur de journée. Que ce soit sur Insta’ quand je poste une photo où y’a un peu de peau visible, sur YouTube quand je modère mes commentaires, et même sur Twitch quand les modos n’effacent pas assez vite les messages désobligeants. Y’a un moment, j’en peux plus. J’ai pas fait ce métier pour que des pervers comme lui se branle sur moi » Et de là, elle insiste sur sa situation. Elle parle des commentaires qu’elle reçoit en messages privés, des photomontages sur lesquels on colle sa tête sur une femme dénudée, des dickpics non-voulue. « Y’a même des gars qui se filment en train d’éjaculer sur une photo de moi. J’ai jamais voulu de ça, je veux juste faire mon métier tranquillement. »
Cette fiction peut aussi être lu sur Wattpad, bonne lecture :)
I’d stared directly at the sun, but never in the mirror. It must be exhausting always rooting for the anti-hero – Anti-Hero
11 | Société Nice-Matin | Le 5 juillet 2020
Lise Careille : la star niçoise qui se confie à sa caméra !
Une journée pas comme les autres
C’est un dimanche comme un autre pour la jeune Lise Careille. Elle se lève, s’arme de son téléphone, s’en va dans sa salle de bain, et commence à se maquiller. Elle parle de son quotidien, de ce qu’elle va faire dans la journée. Puis, la caméra de son téléphone assiste à une scène tendre : le petit-ami de l’influenceuse qui l’enlace par-derrière et l’embrasse. Puis, une fois le matin achevé, elle poursuit sa journée, toujours devant les caméras. Cette fois-ci, elle s’exprime devant une caméra dernière génération. Puis l’après-midi arrive, et elle le passe devant l’ordinateur sur lequel elle monte une prochaine vidéo. « C’est comme ça que se déroule une journée la plupart du temps, nous explique Maxime Chabrond, le petit-ami de Lise, elle passe tout son temps devant un écran, ce qui rend parfois la vie de couple difficile, mais on s’y fait ! »
Un succès à double tranchant
À la fin de la journée, Lise se pose et défile son fil d’actualité. Dedans, on y trouve bons nombres de commentaires de ses fans, des compliments et des remerciements, et quelques commentaires négatifs « ça ruinait mes journées à mes débuts, nous confie la niçoise, j’essaie de ne plus trop les prendre à cœur, mais c’est compliqué, surtout après le harcèlement que j’ai vécue au collège » En effet, c’est en vivant un harcèlement constant depuis ses 14 ans que Lise s’est lancée sur les plateformes à 16 ans. Un mal pour un bien dirait certains, puisqu’aujourd’hui, l’influenceuse comptabilise plus de 3 millions d’abonnés sur YouTube et 1,5 million sur Instagram. Des chiffres renversants qui lui permettent de vivre de son activité sur les réseaux. Présente depuis 6 ans, on retrouve sur sa chaîne des conseils maquillages, des vlogs – vidéos qui montrent toute une journée ou couvrent un événement particulier, comme la Vidéo City Paris – ou encore des vidéos cuisines. Mais récemment, la Youtubeuse essaie de se renouveler, comme le prouve sa dernière vidéo Mon Expérience de joueuse. « Je suis une grande fan de jeu-vidéos depuis que je suis petite, se remémore-t-elle avec nostalgie, mais je n’osais pas montrer cette facette de moi, c’était mal vu à l’époque… » Ce soir, elle s’essaie à Twitch, plateforme dont le but est de retransmettre en direct une partie de jeu-vidéo, qui connait un grand essore depuis le confinement. Elle s’adresse à un chat, rebondit sur les commentaires de ses viewers et réagit à sa partie d’Animal Crossing New Horizons. Plus de 1'000 personnes suivent sa partie.
22 heures passées, elle coupe la diffusion, et consulte ses mails. Dans ses contacts, des grands noms de la mode se bousculent pour réaliser un partenariat commercial. « C’est ma première source de revenus. Avec les polémiques récentes sur YouTube, les sommes que j’obtiens à la fin du mois avec mes vidéos seulement sont ridicules » affirme-t-elle. À la fin de la journée, elle s’endort à minuit alors que son petit-ami se trouve déjà au lit.
À seulement 20 ans, l’influenceuse niçoise a un emploi du temps très chargé et gère beaucoup de business. Elle n’est pas seulement youtubeuse, instagrameuse, ou streameuse, puisqu’elle gère également une marque de vêtement qui a ouvert ses portes l’année dernière. À l’occasion, un magasin éphémère a émergé à Nice où sa marque a été mise à l’honneur. Avec son agenda, on pourrait se demander si elle trouve du temps pour son couple. « C’était dur au départ, déclare Maxime, on s’est rencontré au lycée et quand elle a eu son premier buzz, on s’est séparé à cause de nos modes de vie différents. » Ils se sont remis ensemble très récemment pour le plus grand plaisir des fans de l’influenceuse. Si Lise a acquis des compétences de cheffe d’entreprise sans avoir de diplôme, ce n’est pas le cas de son compagnon qui poursuit ses études. Quand ce dernier part de leur appartement, la jeune femme y reste pour travailler. Deux modes de vie complètement différents, pourtant, ils parviennent à « mener une vie de couple heureux ».
Un avenir incertain
Mais ce mode de vie peut-il se maintenir jusqu’à la vieillesse ? Des ex-stars du web semblent avoir déjà entamé leur reconversion, comme Cyprien Iov qui s’intéresse de plus en plus au monde de la fiction. On peut également prendre en exemple Jigmé, de la chaîne Les clichés de Jigmé, qui a abandonné sa chaîne pour vivre en total autarcie. « Pour ma part, je me vois encore faire ce métier aussi longtemps que je le peux, affirme la Youtubeuse, c’est sûr que c’est pas un train de vie facile à vivre, mais c’est ce qui me plait et la fatigue n’est qu’une broutille en comparaison de ce que je vis ! »
Clément Martins
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9 | People Consmopolitan | Le 6 mars 2023
Influence : le couple Maxime/Lise de nouveau rompu ?
Une absence des réseaux
Cela fait plusieurs semaines que nous n’avons pas vu Maxime dans les publications de Lise. À ce jour, l’influenceuse s’est faite discrète au sujet de son couple, là où avant elle n’hésitait pas à afficher sa moitié au grand jour. En effet, la dernière parution du journaliste sur ses réseaux remonte à début février. Selon nos sources, les deux tourtereaux ont assisté à une soirée dans une boîte à Monaco. À l’occasion du lancement d’une première échoppe dans la ville-état, Lise s’est payé le luxe d’organiser une soirée pour sa marque dans le Monte-Carlo Club. Par ailleurs, dans son traditionnel photo dump de la soirée, Maxime ne figure sur aucune photo. Pourtant, le journaliste a été bel et bien présent à la soirée. Une absence qui fait planer le doute sur la bonne santé du couple.
Loin d’être une première
Pourtant, leur séparation ne serait pas une surprise. En effet, le journaliste s’est déjà séparé de l’influenceuse. Comme il l’a dit chez Nice Matin : « on s’est rencontré au lycée et quand elle [Lise] a eu son premier buzz, on s’est séparé à cause de nos modes de vie différents. » Se pourrait-il que leur mode de vie se soit à nouveau interposé dans le couple ?
Une certitude pour les fans
Ce qui est sûr, c’est que même si Lise ne s’est pas encore prononcée, pour les fans, Maxime s’est à nouveau séparé de la Youtubeuse. Depuis une semaine, celui-ci est attaqué sur les réseaux sociaux par les fans de l’influenceuse. S’il utilise très peu Twitter, ne se servant que de l’oiseau bleu pour son travail, ses tweets n’en restent pas moins assiégés par une poignée de commentaires qui se questionnent sur l’état de son couple. À ce jour, il ne s’est pas prononcé sur le sujet, ce qui a le don de titiller les fans. « C’est sûr qu’ils se sont séparés, regardez comment elle [Lise] est beaucoup moins joyeuse sur ses dernières vidéos » déclare l’un de ses fans sur Twitter.
Un mystère qui reste en suspens
Toutefois, rien n’est certain. On ne peut que faire des suppositions sur le couple. En revanche, nous sommes en droit de se questionner sur l’état de santé du couple, celui-ci étant une égérie des couples d’influenceurs, à l’instar de Léna Situation et de Seb. Ce qui est sûr, c’est que si la rumeur s’avère vraie, c’est tout un public qui sera endeuillé. À ce jour, Lise cumule un total de 5 millions d’abonnés sur YouTube ainsi que 3 millions d’abonnés sur Instagram, un public qui sera potentiellement affecté par leur séparation.
Aurore Martinez
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Numerama
Publié le 10 avril 2023
Société | Culture Web
« J’ai pas fait ce métier pour que des pervers comme lui se branle sur moi » : Lise Vous Parle explose en plein stream
Victoria Gayle
La jeune influenceuse, présente sur Twitch depuis 3 ans, s’insurge d’une remarque d’un viewers durant un de ses streams. Si ce commentaire est le seul qui fait réagir la streameuse, il témoigne cependant d’une accumulation d’injure et de remarques salaces sur son chat. Un comportement qui n’est pas rare pour les femmes du web.
C’est un samedi comme les autres pour Lise Careille. Présente sur les réseaux depuis ses 16 ans, elle anime depuis le confinement un stream sur la plateforme à succès Twitch. Après avoir complété sa journée, répondu à ses obligations pour alimenter sa chaîne YouTube et son Instagram, elle se décide, comme tous les samedis, à allumer sa caméra et commencer son stream. Comme d’habitude, elle accueille ses viewers en parlant de son actualité. L’échange avec son chat reste cordial, l’influenceuse rebondissant sur les messages de ses viewers. Une ambiance bonne enfant s’est instauré, rien de surprenant. C’était jusqu’à ce qu’un message fasse sortir de ses gonds la streameuse. « Tu pourrais faire un Onlyfans, ça serait plus intéressant que tes streams » Ce commentaire, qui peut paraitre simple en apparence, a suffi pour attirer l’attention de la streameuse. « Frère y’a un moment je [ne] te force pas à rester sur le stream. Si tu veux te branler, y’a des sites faits pour et pleins d’autres meufs sur Onlyfans. »
Loin d’être un cas isolé, la streameuse expose les actes déplacés qu’elle a vécu
À partir de ce moment, le chat s’enflamme, tout comme l’influenceuse. Ses viewers lui proposent d’ignorer cette personne, qui continue de débattre avec Lise, l’accumulation des deux énervant plus la streameuse. « Mais en fait, vous comprenez pas que je reçois ce genre de commentaire à longueur de journée. Que ce soit sur Insta’ quand je poste une photo où y’a un peu de peau visible, sur YouTube quand je modère mes commentaires, et même sur Twitch quand les modos n’effacent pas assez vite les messages désobligeants. Y’a un moment, j’en peux plus. J’ai pas fait ce métier pour que des pervers comme lui se branle sur moi » Et de là, elle insiste sur sa situation. Elle parle des commentaires qu’elle reçoit en messages privés, des photomontages sur lesquels on colle sa tête sur une femme dénudée, des dickpics non-voulue. « Y’a même des gars qui se filment en train d’éjaculer sur une photo de moi. J’ai jamais voulu de ça, je veux juste faire mon métier tranquillement. »
Une constante en tant que femme du web
Lise est loin d’être la seule à vivre cela, d’autres créatrices de contenus vivent cette réalité. Ava Mind, streameuse à plein temps sur Twitch, s’est déjà plaint de la situation. Le 22 juillet 2022, elle a notamment exposé un message vocal qu’elle a reçu sur Instagram. « Je me disais, pourquoi pas faire du MYM ou du Onlyfans ? commence-t-on à entendre dans le message vocal que diffuse Ava Mind. Au moins tu mettrais à contribution ton corps, parce que te faire passer pour une geek pour des miséreux sexuels, c’est franchement malaisant. Au fond de toi, tu sais que t’es une pute, donc monétise dessus […] » AvaMind assure qu’elle reçoit ce genre de message plus d’une soixantaine de fois quotidiennement. Ce qui ressort de ces commentaires, c’est qu’une femme n’a rien à faire sur les réseaux, n’a pas sa place dans le monde du jeu vidéo, et devrait se contenter de servir l’homme avec son corps.
Harcèlement propre aux femmes
De même lors du Zevent, un événement caritatif qui réunit les streamers autour d’une cause, Ultia, créatrice de contenu autour de l’univers Nintendo, s’insurge du comportement d’un des streamers présents, Inoxtag, qui, selon elle, réunit énormément de spectateurs tout en objectifiant une actrice Mexicaine sur son stream. « Et les gens applaudissent en plus » crie-t-elle alors qu’on félicite Inoxtag d’avoir fait un record de viewers. Si les deux personnalités du web se sont expliquées après, enterrant une hache de guerre qui a été à peine dégainée, la guerre n’a fait que commencer sur Twitter. Depuis, la streameuse reçoit une vague de harcèlement plusieurs fois, pareil à Léna Situation qui vit du harcèlement pour ce qui semble être des non-événements.
Un rien provoque la haine
Invitation au ballon d’or refusé, strip-teaseurs qui performent lors de son anniversaire sous les yeux de son petit ami, ou encore nouvelle coupe de cheveux, tout est un prétexte pour harceler l’influenceuse, qui a témoigné de son ras-le-bol lors de sa vidéo « Les chiens aboient, la caravane passe ». « Je me suis pris une patate le jour où, quand la haine, que je connaissais, qui existait que sur Internet [est devenue] réel, [lorsque] ma mère reçoit des appels (qui disent) : « Ouais ta fille c’est une grosse pute » » s’explique l’influenceuse. Elle montre des commentaires, et on peut lire : « Les femmes de nos jours… bandes de salopes » « Mais mettez-la au cachot cette immense pute c’est la pire » « Je lui aurais envoyé un crochet dans la gencive sérieux » Tout cela témoigne d’une haine pour l’influenceuse qui ne semble pas justifiée, ou si elle l’est, pour des raisons bénignes qui prennent des proportions incontrôlables, à tel point de se métamorphoser dans la vraie vie. « On a retrouvé le téléphone de ma grand-mère […] pour l’appeler pour lui dire que sa petite fille est une grosse salope » Tout cela génère de la crainte que Léna ressent pour ses proches, à tel point qu’elle s’est effondrée et a plongé dans une grande déprime.
Internet, terrain fertile pour le sexisme
Tous ces commentaires ne sont que des exemples de ce que se prennent les femmes dans la vie de tous les jours. Les sifflements dans la rue se métamorphosent en suggestion d’Onlyfans, en dickpics, en fausses photos dénudées. La parole des femmes est minimisée, et on insulte celles qui osent s’insurger. Et tout est un prétexte pour harceler une femme qui n’a pas le comportement auquel on s’attend. On s’attend à ce qu’une femme se taise et serve l’homme avec son corps, ce qui n’est pas le comportement des influenceuses qui sont de véritables cheffes d’entreprises. Qu’elles le veuillent ou non, les femmes du web sont les témoins bruyants de ce que vivent les femmes tous les jours, une preuve que la cause féministe est encore à l’ordre du jour. Il y a encore du travail pour que les femmes puissent exister sans qu’on ne remette en cause leurs agissements.
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MEDIAPART
Numérique
Santé Mentale : Lise Vous Parle s’exprime sur sa dépression
Dans sa dernière vidéo, l’influence niçoise Lise se livre au sujet de sa santé mentale et des difficultés qu’elle rencontre ces derniers mois. Rupture, harcèlement, remarques sexistes, succès, elle décortique sa vie sous le prisme de sa santé mentale qui, ces dernières années, s’est effritée jusqu’au point de rupture.
Alexander Courtil
1er juin 2023 à 17h42
On est mercredi. C’est une journée comme une autre, et à force de défiler dans l’onglet abonnement, une nouvelle vidéo de Lise Vous Parle, youtubeuse à plus de 5,4 millions d’abonnés, apparait. Pour les fans, c’est anormal. L’influenceuse a habitué son public à deux vidéos par semaine, le mardi et le samedi. Le titre déclenche la sonnette : « je suis à bout… ». En cliquant sur la vidéo, on s’apprête à découvrir tout un pan que la niçoise a caché à son public.
Au début de sa vidéo, Lise prévient qu’il ne s’agit pas d’une vidéo comme les autres. Pas de musique en fond, pas de sourire, pas d’introduction, rien de tout cela. Elle parle, sa voix résonne même dans sa pièce dont seul le mur blanc est visible. Elle introduit le sujet : elle a été diagnostiquée par un psychologue. « Elle [sa psychologue] m’a fait prendre conscience que je suis malade, que je suis souffrante et que cette maladie s’est aggravée ces derniers jours » Si la youtubeuse reste très secrète sur sa maladie, cette dernière marque néanmoins son visage et son humeur. D’une nature plutôt joviale, Lise Vous Parle s’est toujours montré avec un sourire sous les caméras. C’est pourquoi cette mine blafarde, ce visage neutre, démaquillé, a de quoi surprendre son public. « La dernière vidéo de Lise… un crève-cœur, elle est courageuse de se livrer comme ça, gros soutien » C’est ce genre de tweet qu’on peut lire depuis hier.
En continuant sa vidéo, Lise se livre. Elle revient sur son harcèlement qu’elle a vécu au collège. « J’avais des problèmes de poids à cette période-là. Je me trouvais trop grosse, à tel point que je me faisais vomir à chaque repas. C’est pas passer inaperçu auprès de mes camarades, qui ont pointé du doigt ce problème chez moi […] Je pense qu’ils se rendaient pas compte dans quel état ça me mettait. On était des gamins à cette époque… » C’est pour fuir la réalité que l’influenceuse a commencé à filmer des vidéos sur Internet. « Ça me faisait un bien fou, à tel point que je parvenais à passer outre les commentaires des autres. »
Le succès est venu tout seul pour l’influenceuse. Elle gagnait des abonnés, lisait des commentaires « adorables » tous les jours, et elle a même réussi à vaincre ses pulsions et a arrêté de se faire vomir. Elle a appris à s’accepter et à aller de l’avant. Le lycée, contrairement au collège, s’est bien passé. Elle a eu son premier copain, qu’on connait très bien, Maxime Chabrond. Mais avec le succès grandissant, elle a dû faire le choix d’arrêter ses études pour se consacrer pleinement à la création de contenu. « J’ai jamais regretté ce choix. L’école m’ennuyait, et j’y allais que pour revoir Maxime. »
Puis, les années passant, sa communauté grandissant de plus en plus, elle a commencé à ressentir le poids de la célébrité sur ses épaules. Elle ressentait la pression de toujours faire les choses bien pour ses fans. « Savoir que je pouvais vous décevoir, ç’a été ma hantise, et ça l’est encore aujourd’hui. J’ai de la peine à me rendre compte de la chance que j’ai de vivre de ce métier, je ressentais que la fatigue que la paperasse de la marque me provoquait. » Avec la pression qu’elle se mettait, les nombres qui stagnaient par moment, elle a commencé à se questionner sur son contenu. « Et je crois que c’est ce qui m’a fait perdre Maxime, encore une fois. Je voulais pas en parler parce que je crois que moi-même, je me rendais pas compte que c’était fini entre nous, et aussi parce que je voulais pas vous décevoir. »
Si sa rupture ne l’a pas aidé à aller mieux, le harcèlement qu’elle vit depuis deux mois déjà n’a fait qu’empirer son état. En effet, lors d’un de ses streams qu’elle anime habituellement le samedi, elle s’est énervée sur un de ses viewers qui lui a fait un commentaire des plus sexistes, l’invitant à se dénuder plutôt que de faire croire à sa communauté qu’elle était une amatrice de jeux vidéos. « J’étais déjà à bout à ce moment-là. Je venais de perdre Maxime, et j’ai pas réussi à me taire comme d’habitude. Quand bien même j’ai dit la vérité, je pense qu’avec du recul, j’aurais dû fermer ma gueule. Surtout quand je vois ce que je me prends sur Twitter. »
Si ses clips ont tourné sur le réseau à l’oiseau bleu, le discours qu’elle promulgue n’a pas fait l’unanimité. Certains tweets disent qu’elle a fait ça pour l’attention, d’autre considère que ce n’est pas si grave ce qu’elle vit, qu’elle ment, qu’elle n’est rien que « une pute à buzz ». « Et faut pas croire, mais ces messages ne passent jamais inaperçus. Je les lis. Pas tous, sinon je deviendrais folle, mais je les lis. Et ça fait mal de lire ça tous les jours. Mais à la fois, je pouvais pas m’empêcher d’aller sur Twitter et de chercher mon nom. C’est malsain, je sais, mais c’était plus fort que moi. »
Elle présente un constat froid sur sa situation à la fin de sa vidéo. Alors qu’elle s’apprête à éteindre la caméra, elle lance : « Si j’étais un mec, je pense que je vivrais pas tout ça. J’ouvrirais pas mes DMs sans avoir une boule au ventre. Je verrais pas des bites à longueur de journée. Ma parole serait légitime, on m’écouterait, et on validerait mes propos. Mais faut croire que j’ai pas de chance, j’ai tiré le mauvais numéro. » Et sur un fondu au noir, la vidéo s’arrête. Depuis, l’influenceuse ne donne plus signe de vie. D’habitude, ses réseaux sociaux sont actifs tous les jours. Là, ça fait une journée entière sans nouvelle. Si cela a de quoi inquiéter, la mère de Lise nous prévient par un post Facebook que sa fille va bien. « Elle est revenue à la maison pour un certain moment, elle a besoin de temps, elle reviendra, ne vous inquiétez pas. Elle a juste besoin d’une pause pour s’occuper d’elle. Elle s’est occupée de vous pendant des années, accordez-lui au moins une petite pause s’il vous plait. »
Sa vidéo a de quoi interroger sur la sécurité des femmes sur le web. Elle n’est pas un cas isolé. Ultia, Lena Situations, Avamind, Manonolita, ou encore plus récemment Loupiote, ce sont des femmes qui ont déjà été victimes des commentaires d’Internet, qui le sont encore, et le seront encore tant que les gouvernements ne s’intéresseront pas à la question du cyberharcèlement.
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21 | Société Le Figaro | le 13 septembre 2023
Harcèlement en ligne : Lise Vous Parle toujours sous les radars, un caprice d’une génération entière ?
Editorial par Bernard Lefèvre
Voilà plus de 3 mois qu’on est sans nouvelles de l’influenceuse Lise. Star des réseaux sociaux, récemment la youtubeuse s’est faite discrète sur les diverses plateformes. Pas un signe de vie n’a été donné, si ce n’est des photos faites par ses fans de temps en temps. « J’espère qu’elle ne va bien » « Personne sait ce que devient Lise Vous Parle ? Ses vidéos me manquent trop… » « Aucune nouvelle de Lise, ça devient inquiétant, j’espère qu’on la revoit bientôt » C’est ce genre de tweets qu’on peut retrouver sur la plateforme fraichement renommée X. Mais si bons nombres s’enquièrent de la santé de Lise, d’autres s’interrogent au sujet de cette pause.
Si on ignore la gangrène misogyne et les commentaires dégradants sur son physique de plus en plus maigre sur les récentes photos de fans, une remarque intéressante relève le niveau du débat : « Si elle n'était pas riche, elle se serait jamais permis de quitter les réseaux comme ça » Si on repense la situation et qu’on l’applique sur une personne de classe moyenne, on serait en droit de se demander s’il serait réaliste de quitter son travail pour 3 mois. Quand la monnaie a encore de la valeur, que le frigo se vide et que les factures s’entassent, même avec le chômage, on est très vite remis sur l’étrier afin de travailler. Il y a peu, on ne parlait pas de santé mentale. Le terme de burn-out n’existait tout bonnement pas, et on se contentait de continuer de travailler parce qu’on n’avait pas le choix.
Les années avançant, de plus en plus de jeunes se disent haut potentiel, hyperactif, ou encore dépressif. Si ce n’est pas un problème en soit, le fait de remettre la cause de ses problèmes sur sa potentielle maladie mentale l’est en revanche. Et ce sont des personnes comme Lise qui promulgue un mode de vie paresseux, dans lequel on s’arrête dès le premier obstacle. Bien sûr, sa maladie est légitime, peu de gens pourrait se targuer de supporter toute la charge qu’elle a accumulé durant ces dernières années. Mais en ne se montrant pas, en abandonnant son travail alors qu’elle est une personnalité publique, elle montre un exemple qu’il ne faut pas suivre. Dès que l’enfant a acquis le fait qu’il n’est pas grave de prendre des longues pauses et qu’il n’y aura aucun impact sur sa vie, c’est la société entière qui va se retrouver à éduquer des paresseux, sous couvert que ces derniers auraient des problèmes mentaux qui légitimeraient une pause. Et lorsque les premiers mousses quittent leur poste, c’est tout le bateau de la société qui tanguera. Celle-ci s’endettera pour aider les plus démunis, ceux-là même qui croyaient pouvoir déserter leur poste, car leur influenceuse préférée l’a également fait. La différence qui les sépare d’elle, cependant, se fait dans le capital qu’ils renferment dans le compte en banque. Et pendant qu’ils galèreront à satisfaire leur besoin, à nourrir la société de leur argent, que celle-ci financera une flopée de chômeur en taxant les plus démunis, Lise et consorts seront en train de faire leur post sponsorisé qui leur rapportera gros sous, observant le monde se déréguler, couché sur leur transat dans un paradis fiscal.
Bernard Lefèvre
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9 | People Paris Match | Le 31 septembre 2023
Entreprise : du nouveau sous le soleil de Monte-Carlo !
Monaco est un pays qui renferme beaucoup de pilotes de Formule 1, tels que Charles Leclerc, Lando Norris ou encore Max Verstappen. Et si le pays accueille chaque année un circuit mythique, ce n’est pas de course dont l’article est question. En effet, aux abords de Monaco, sur la mer bondée de yachts et autres véhicules nautiques, on peut apercevoir deux hommes qui ne sont pas méconnus. Pedro Borleti, chef d’une grande firme italienne de la mode, a été aperçu sur son bateau privé en compagnie d’un jeune homme. Journaliste chez le Monde, Maxime Chabrond se trouvait aux côtés de l’Italien. Et si on peut penser qu’ils sont bons amis aux premiers abords, le doute n’est plus permis quand on voit les photos prises et publiés chez Chi, un magazine italien. On connait Maxime de par sa relation avec Lise Careille, influenceuse du web qui a disparu depuis quelques temps. Et si l’une semble encore se remettre de la rupture, l’autre parait on ne peut plus heureux, lové contre le torse-nu du chef d’entreprise.
Il suffit de les voir pour savoir qu’ils sont heureux. Regardez ces sourires alors qu’ils semblent se chamailler, l’un faisant de l’ombre à l’autre ! Personne n’a pu soupçonner ce couple, et chez la presse italienne, la nouvelle se répand comme une trainée de poudre. Il reste à savoir comment Lise va réagir à la nouvelle. Si elle n’a pas encore réagi, ses fans ont été plus vifs. Ces photos houleuses ont provoqué un débat sur les réseaux. Les concernés n’ont pas réagi, et si chez Paris Match, nous avons tenté de les contacter, ni Maxime Chabrond ni Pedro Borleti n’ont voulu répondre à nos questions.
Éleonor Waber
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9 | Société Le Monde | Le 17 octobre 2023
Influence : tremblement de terre sur le web, Lise interné à l’hôpital
Absente depuis 4 mois, on apprend que Lise Careille se trouve à l’hôpital psychiatrique.
Après avoir inquiété ses fans, l’influenceuse Lise Vous Parle s’est confié sur la raison de son absence. Pas de grandes vidéos n’augurent son retour. Le 15 octobre 2023, c’est par un poste sur la plateforme X qu’on apprend qu’elle se trouve à l’hôpital. « Désolé pour le manque de nouvelle. Comme j’ai dit dans ma dernière vidéo, j’ai besoin d’une pause. Ma santé s’est aggravée, je suis à l’hôpital pour une durée indéterminée. » En effet, l’influenceuse s’est confiée sur sa santé mentale avant de complètement disparaitre des réseaux. On y a appris qu’elle souffre d’une maladie inconnue, sur laquelle elle ne s’est pas prononcée. S’il y a quelques mois deçà, on la retrouvait encore sur des photos de fans, ce n’était pas pour autant que son état rassurait. Elle y apparaissait de plus en plus mince, ce qui n’a pas échappé à sa communauté. Celle-ci a diagnostiqué un trouble alimentaire, sûrement de l’anorexie, selon leurs mots.
Raz-de-marée de l’influence
Aussitôt que la nouvelle a été communiquée, une vague d’influenceur s’est jeté sur l’information. Tout le monde y va de son petit mot de soutien. Que ce soient des postes, des photos ou encore des vidéos, chacun exprime à sa manière son empathie envers Lise Careille. Certains en profite également pour sensibiliser sur la santé mentale, comme EnjoyPhoenix, grande amie de la niçoise. Elle rappelle que des numéros sont à dispositions pour ceux dans le besoin et souhaite « de tout cœur » que son amie aille mieux. Cet internement a de quoi interroger sur les moyens à dispositions pour protéger les influenceurs. En effet, si Lise a par le passé vécu du harcèlement, développant des troubles alimentaires, elle est parvenue à remonter la pente au point de se hisser dans les hautes sphères de l’influence. Aujourd’hui reconnue par ses paires, elle est l’égérie de plusieurs marques et dirige même la sienne. Véritable cheffe d’entreprise, elle a « géré tout ça avec brio ». « Je crois qu’elle s’est beaucoup négligée ces derniers temps et qu’après ce qu’elle a vécu cette année, elle mérite une pause » nous communique Marie Palot, amie et collègue de l’influenceuse.
À qui la faute ?
Durant toute cette année, Lise n’a eu de cesse de se plaindre de sa situation. Des milliers de messages à caractère dégradant peuvent être trouvés sur les réseaux. Elle s’est fait harceler, un fait qui n’est pas rare pour les femmes du web. Mais son harcèlement s’est intensifié lorsqu’elle a dénoncé le commentaire d’un de ses spectateurs de son stream. Insultes, photos truquées, vidéos montées, c’est ce qu’elle recevait tous les jours. Tout cela a abouti à sa dernière vidéo, où elle s’est confiée sur sa situation, sur sa santé mentale qui a empiré.
Une guérison lente.
La santé mentale est un aspect des pathologies qui a longtemps été resté sous silence. S’il existe des remèdes, ils prennent néanmoins un certain temps avant d’être instauré et les effets bénéfiques ne se montrent qu’après un grand laps de temps. À titre d’exemple, « il faut un mois complet sous antidépresseur avant de ressentir les effets du médicament » indique Eloïse Ernau, psychiatre depuis 20 ans, « un mois complet durant lequel le patient peut oublier son remède, ou décider de ne pas le prendre. Et cela ce n’est sans compter sur le temps de recherche de la bonne posologie pour le patient. » Pour ce qui est des autres maladies, le processus et tout aussi lent, et nécessite souvent une prise en charge par des séances chez le psychologue. Aujourd’hui, il n’est pas sûr qu’on revoie Lise sur les écrans avant un certain temps.
Maxime Chabrond
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Entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, les cinéphiles avaient une tolérance élevée pour les couples d'amis masculins avec un optimisme plus venteux que les cerveaux. Ces hommes-enfants idiots comprenaient Wayne et Garth dans «Wayne's World», Lloyd et Harry dans «Dumb and Dumber», et deux joyeux doofus appelés Bill et Ted, Jules et Vincent dans «Pulp Fiction» (un plus dangereux espèces de ce genre) et «Romy et Michelle's High School Reunion» comme alternative féminine. Les idiots interprétés par Ashton Kutcher et Seann William Scott dans "Mec, où est ma voiture?" tué la tendance en 2000 - temporairement, au moins.
Maintenant, deux de ces copains stupides reviennent dans une comédie lowlife sinueuse et souvent hilarante écrite, réalisée, tournée et montée par Quentin Dupieux, qui a réalisé «Deerskin» l’année dernière avec Jean Dujardin. «Mandibules» est le film le plus affable et le plus accessible de l’absurde français à ce jour, mais il a toujours sa propre marque de bizarrerie impassible. Il ne dure que 77 minutes, comme l'a fait «Deerskin», et l'un de ses personnages centraux est un taon de la taille d'un Yorkshire Terrier. Avant de rencontrer cette mouche, nous rencontrons Manu (Grégoire Ludig), un mannequin mal rasé, aux cheveux épars qui a bien dans la trentaine. On le voit pour la première fois en train de dormir sur une plage du sud ensoleillé de la France, sans s'apercevoir que la marée montante a atteint ses orteils. Un associé qui devrait sans doute mieux le savoir le réveille et lui confie une mission simple mais importante: ramasser une valise de la personne A, la conduire 15 miles jusqu'à la personne B, et récolter 500 euros. Quiconque a vu "The Transporter" peut deviner ce qui pourrait se passer ensuite: Manu ouvrira le dossier et se plongera dans un thriller de conspiration méditerranéenne au rythme effréné mettant en vedette des gangsters et des agents du gouvernement. C’est une supposition qui serait erronée. S'éloignant du complot conventionnel à chaque tournant, «Mandibules» demande à Manu de câbler à chaud une Mercedes applaudie, et de rendre visite à son meilleur ami, Jean-Gab (David Marsais) tout aussi irréprochable, à la station-service gérée par sa mère. Manu invite Jean-Gab pour le trajet, mais ils entendent bientôt un bourdonnement et un bruit sourd provenant du coffre de la voiture. Lorsqu'ils l'ouvrent, ils trouvent une énorme mouche (en fait une marionnette câline à poils hérissés, exploitée par l'ancien élève de «Star Wars» Dave Chapman). La blague est qu'ils sont trop stupides pour être choqués par cette créature bizarre. Il ne leur vient à l’esprit d’aucun d’eux de se demander comment il a été surdimensionné, et Dupieux ne se préoccupe pas non plus de la question. Au lieu de cela, Jean-Gab annonce son «plan tueur». Ils devraient oublier les 500 euros, et se concentrer sur la formation de la mouche pour effectuer des vols à leur place. Ce sera comme un drone, mais mieux, raisonne-t-il, car il n’a pas besoin de piles. Alors, maintenant pour un crime lié aux insectes mettant en vedette des gangsters et des agents du gouvernement? Encore une fois: non.
«Mandibules» a sa propre logique nonchalante, comme si Dupieux inventait au fur et à mesure son histoire de mouche hirsute. Quand les hommes rencontrent une femme qui a subi une lésion cérébrale dans un accident de ski et qui doit parler au volume de cris (un tour de soutien adroit et cruellement drôle d'Adèle Exarchopoulos de «Le bleu est la couleur la plus chaude»), ils ne sont pas plus surpris qu'ils étaient par leur mouche mutante. Encore moins compétents que les escrocs dans une farce des Coen Brothers, Manu et Jean-Gab dérivent d'épisode en épisode, toujours convaincus qu'ils adoptent la ligne de conduite la plus sage, qu'il s'agisse de voler une caravane pour l'utiliser comme «zone d'entraînement» ou de rester dans la maison de vacances d'une femme qui prend Manu pour une vieille camarade de classe. Entraîner la mouche (qu'ils nomment Dominique et nourrir avec de la nourriture pour chat) leur semble aussi peu important que de livrer la valise. Ce qui compte, c'est leur propre amitié, avec sa propre phrase d'accroche et sa poignée de main.
Ils sont, objectivement, une terrible paire d’êtres humains, sans scrupules à propos du vol et des agressions, et sans intérêt pour les sentiments des autres. Mais leur obscurité miraculeuse et leur incapacité perpétuelle à profiter de leurs péchés les rendent pardonnables. Leur propre relation simple est également gagnante. La magie est que si désastreux que soient les projets de Manu, Jean-Gab les approuve, et vice versa. Cela aide que Ludig et Marsais, qui sous-estiment parfaitement leurs personnages à la tête d'os, soient un duo de sketchs avec une série télévisée française, "Palmashow", et suffisamment de chimie pour que vous ne doutiez jamais qu'ils sont de vieux copains.
Ce serait bien de les voir réunis dans une suite. Ce qui rend "Mandibules" si rafraîchissant, c'est que, tout comme ses anti-héros ne se soucient pas de la façon dont ils sont censés se comporter, Dupieux a un mépris aérien pour la façon dont un thriller de poursuite ou un film d'horreur est censé se dérouler. Il bourdonne partout où il veut aller. Les comédies de copains des années 1990 étaient rarement aussi rafraîchissantes que celle-ci. Mais alors, ils avaient rarement des insectes gigantesques en eux non plus.
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La libido féminine dérange. Parfois même : on la craint. De là à savoir qui et pourquoi, c’est plus compliqué. James Pfaus, éminent chercheur en neurobiologie du comportement sexuel à l'Université Concordia, à Montréal, tente d’apporter une réponse, aussi sincère que maladroite ou déplacée, c’est selon. “Pourquoi maintenons-nous le désir des femmes sous une chape de plomb ? Les hommes ont peur : si cette boîte de Pandore s'ouvre, si nous perdons le contrôle, nous allons tous être cocus. L'intérieur de la boîte nous effraie”, lance-t-il.
Sur ce terreau prospèrent à l'envi les mythes foireux et les diktats sociaux immuables depuis des siècles, laissant accroire que la libido féminine serait un filet d'eau tiède, plus doucereuse que volcanique, se réchauffant aux seuls feux de l'amour. Dans l'inconscient collectif, le raccourci est vite fait : sexualité féminine libre et libérée = batifolage, voire désordre social.
Et on en était encore là, en 2014 (date de parution initiale de cet article, ndlr) comme en 2019, cinq ans plus tard, lors de sa réédition. Stop ! Il est grand temps de tordre le cou aux idées reçues. Le journaliste américain Daniel Bergner s'y est attelé, dans Que veulent les femmes ? Ed. Hugo Doc, en compilant ses huit années d'investigation sur la sexualité féminine. Voici la vérité. Sa vérité, du moins.
Excitations multiples
Et si on embarquait pour une expérience de lâcher-prise sexuel total, sans tabous ni pudeur, afin de lever le voile sur le véritable starter de l'excitation féminine ? Aux commandes, Meredith Chivers, professeure de psychologie à la Queen's University de Kingston (Canada). Elle a convié des femmes à visionner sept films érotiques de 90 secondes. Tandis qu'elles sont installées dans un fauteuil, une fine sonde de 5 cm de long est placée dans leur vagin. Mission : mesurer l'afflux sanguin vaginal, lequel s'intensifie proportionnellement à l'excitation sexuelle. Ce qui déclenche, en réaction, la lubrification des muqueuses. “De cette manière, on cerne au plus près ce qui, au niveau primaire, excite les femmes, car les barrières mentales sont contournées”, indique la spécialiste.
Visualisons les films en question. Le premier met en scène une femme nue allongée dans un bois. Son amant, aux muscles saillants et aux cheveux ras, la pénètre avec vigueur. Il est militaire. Pour accélérer son va-et-vient en elle, il prend appui sur ses bras, et la caméra s'attarde sur ses fesses tendues sous l'action. La femme noue ses jambes autour de sa taille et finit par agripper ses bras dans le plaisir. Fin de la séquence. Pour remettre à zéro le curseur de l'excitation potentielle avant la projection suivante, on projette aux "cobayes" des images, neutres, de montagnes. Deuxième film : un homme nu à la plastique sculpturale - disons Bradley Cooper ou Teddy Riner - marche sur une plage. Son sexe, au repos, balance d'une cuisse à l'autre. Le geste de lancer des galets fait saillir ses muscles. Zoom sur son bas-ventre quand, bravant le danger, il longe à pas vifs l'arête d'une falaise. Troisième film : une femme est assise, nue, sur le rebord d'une baignoire. Plans serrés sur ses seins, beaux et lourds, aux aréoles sombres. Une seconde femme sort de la baignoire, cheveux et corps ruisselants. Aussitôt elle enfouit son visage entre les cuisses de la première et s'adonne à un cunnilingus voluptueux. Ainsi se succèdent une fellation passionnée entre hommes, des scènes de masturbation féminine et masculine, une sodomie gay, une pénétration lesbienne... Clou du show, le septième film : un couple de singes bonobos joue dans une prairie. Subitement, la femelle se laisse tomber sur le dos et lève les pattes, le mâle la pénètre illico et adopte un rythme endiablé. La femelle déploie ses bras derrière sa tête.
Conclusions de l'expérience ? Toutes les femmes ont été instantanément émoustillées par chacun des scénarios, bonobos compris... A un détail près : l'homme nu sur la plage a suscité une excitation moindre que les singes en rut. Quant aux lesbiennes, leur afflux sanguin vaginal a connu une sérieuse inflation devant les scènes de fellations et de sodomies masculines. Traduction : “L'excitation sexuelle féminine est totalement anarchique et affiche des tendances omnivores. Ce qui signe l'animalité d'une pulsion primitive dans le désir féminin.”
Là où les choses se corsent, c'est que toutes les “cobayes” ont déclaré sur une tablette numérique qui leur était remise ne pas avoir été excitées du tout. Un ressenti intime résolument contradictoire avec les données physiologiques relevées par l'appareil. La psychologue Terri Fisher, de l'Ohio State University, à Mansfield, y voit la preuve d'une censure intériorisée par les femmes après des siècles d'oppression de leur plaisir : “Être un humain sexué, à qui on permet d'être actif sexuellement, est une liberté que la société accorde plus facilement aux hommes qu'aux femmes. La répression imposée aux femmes a laissé des traces.”
Pas besoin d'amour pour être excitée
Il est des clichés qui s'accrochent comme une bernique sur un rocher : l'osmose émotionnelle, la réassurance, la confiance et les sentiments comme indispensables aphrodisiaques féminins sont de ceux-là. Oui, cela compte. Parfois. Mais pas toujours... Cette fois-ci, l'expérience passe par des pornos sonores. Parmi les scénarios à fantasmer : Ryan Gosling ou Idris Elba, en agent immobilier à la virilité trépidante, vous fait visiter un appartement ; vous ne résistez pas, et le parquet devient le terrain d'ébats ébouriffants. Une inconnue, moulée dans une robe torride, vous suit chez vous et referme la porte à clé. Une autre, dans le vestiaire de votre salle de sport, essuie son corps au sortir de la douche en vous fixant dans les yeux. Un copain, de passage pour le week-end, s'exhibe nu dans l'appartement. Votre amant(e) officiel(le) rentre avec un bouquet de fleurs. Votre meilleure amie essaie de la lingerie qui galbe ses courbes.
Résultat : la perspective d'un corps à corps enflammé avec un homme ou une femme totalement inconnu(e), dans une situation imprévue, décroche la palme du désir impérieux et débride littéralement la libido féminine. Sachant que l'inconnu mâle s'avère huit fois plus excitant que les autres. En troisième position s'imposent les jeux sexuels avec une amie connue. L'amant officiel est largement distancé ; quant au copain de longue date, il ne suscite aucun attrait sexuel. “L'érotisme fonctionne le mieux dans l'imprévu et avec des inconnus”, résume la Pre Chivers.
Jouir des yeux et du cœur ?
Non, les femmes ne sont pas de pures affectives émotionnelles qui laisseraient aux seuls hommes le plaisir de jouir de ce qu'ils voient dans leurs étreintes, comme le confie Nathalie, 47 ans : “Quand je défais sa ceinture, j'aime deviner son sexe bandé sous le tissu du caleçon, et je guette cet instant où il va surgir pour moi, la veine principale palpitante de désir. Il n'est jamais tout à fait le même, je touche, j'embrasse, je lèche, j'aime me dire que ce bronze puissant enveloppé de soie fragile, que je regarde, va renverser mes sens.”
Une appétence visuelle que confirme Kim Wallen, chercheur en neuropsychologie à l'Emory University, à Atlanta. Armé de logiciels neuro-mathématiques, il a mesuré le temps et le degré d'observation d'hommes et de femmes regardant des photos érotiques, afin de définir l'intérêt qu'elles suscitaient chez eux. Résultat : les femmes les ont scrutées avec autant d'audace et aussi intensément que les hommes.
De son côté, la Pre Chivers a soumis des gros plans de pénis au repos et en érection, ainsi que de vulves en partie cachées par les cuisses, puis largement offertes à des femmes hétérosexuelles. Effet immédiat constaté : afflux sanguin record dans les muqueuses vaginales, et donc excitation optimale, devant le sexe en érection. Une ultra-réactivité visuelle qui apporte “une preuve de plus que le désir féminin, à la base, est tout ce qu'il y a de plus anima”.
Être objet de désir
“Au cœur de la libido féminine, on trouve le besoin d'être l'objet de tous les désirs pour désirer en retour. Le narcissisme, c'est l'étincelle du désir féminin. Le véritable orgasme, c'est d'être désirée", plaide Marta Meana, ancienne présidente de la Société pour la recherche et la thérapie sexuelles, docteure en psychologie à l'Université du Nevada, à Las Vegas. Pour parvenir à ces conclusions, elle a conduit des expériences avec un appareil quasi ophtalmologique. Les femmes y posent le menton, et l'appareil enregistre, à la milliseconde près, toute oscillation de l’œil et, de fait, la façon dont il scrute les images, tandis qu'elles visionnent un film X ou des photos scénarisant des préliminaires sexuels. Conclusion : les femmes s'attardent sur le visage et le corps des femmes, mais avec nettement plus d'insistance sur les expressions manifestes et significatives du désir de l'homme pour sa partenaire.
Par définition, un objet de désir n'est pas immédiatement accessible. Le rêve de fusion, totale et comblante, avec son partenaire, est une idée fausse. Se fondre dans l'autre signifie qu'il n'y a plus de terrain de conquête
"Le narcissisme attise la libido, sans ça elle s'éteint. C'est ce qui est arrivé à Eileen, une de mes patientes... Son partenaire ponctuait leurs ébats de : "Ça va ? Est-ce que ça va ?" Certes, il était attentif, mais il n'y avait plus l'élan qui coupe le souffle, plus de ruée incontrôlable, plus d'assaut animal... bref, aucun signe que son désir pour elle l'emportait, lui, comme une vague irrépressible." Pauline, 41 ans, a procédé au jeu inverse : "J'ai eu envie de tout lui donner quand j'ai vu qu'il me voulait, moi, au point de peiner à canaliser son désir. Il avait le souffle court, une impatience un peu bestiale. Je n'ai rien raisonné, ç'a été comme une pulsion-réaction, une sorte de pilotage automatique primal, je me suis sentie femelle comme jamais, arrimée à son sexe."
En fait, si le narcissisme touche si puissamment le désir féminin, c'est aussi "parce qu'il s'inscrit dans une forme de retour au lien primitif et archaïque des femmes avec leur mère. Les femmes portent inconsciemment le désir impossible qu'elles ont ressenti un jour pour le corps de leur mère. En étant l'objet de tous les désirs, elles acquièrent l'omnipotence érotique de leur mère", décrypte la Dre Meana.
La distance excite les femmes
"La libido étouffe sous un trop-plein d'intimité, comme le feu sous la cendre. Pour exister, le désir a besoin d'une certaine distance avec l'autre, insiste la Dre Meana. Par définition, un objet de désir n'est pas immédiatement accessible. Le rêve de fusion, totale et comblante, avec son partenaire, est une idée fausse. Se fondre dans l'autre signifie qu'il n'y a plus de terrain de conquête, ni de mystère suffisant pour dégoupiller la flamme pulsionnelle du désir. Cela vaut au féminin comme au masculin : les femmes ne sont pas plus "câblées" que les hommes pour l'intimité. »
Comme en témoigne Rania : "J'aime Erwan, je suis attachée à lui, nous ne faisons qu'un, mais c'est comme si on m'avait volé ma libido. Mon ex, Kader, n'était jamais là où je l'attendais, au sens propre comme au figuré, et le fond de mon ventre lui a toujours répondu du tac au tac. Il arrivait sans prévenir, en pleine nuit, il me collait contre le mur, me mordillait les seins et me prenait en écartant ma culotte brutalement. Quelque chose d'instinctif me connectait à lui. Avec Erwan, on est trop proches." Ce que la Dre Meana conclut d'un : "Pour qu'il y ait érotisation, il faut qu'il y ait un "autre"."
Le goût de l'infidélité
"La monogamie des femmes est un des idéaux les plus profondément ancrés dans notre culture, rappelle Daniel Bergner. Cela a permis à des générations d'hommes d'anesthésier leur angoisse d'être trompés." Et tous les chercheurs s'accordent à dire que la libido féminine n'est pas plus "programmée" pour la fidélité que la libido masculine. A l'appui de ce consensus, leurs observations cliniques, faute d'études scientifiques. La tendance au butinage est largement confirmée chez la guenon et la rate, mais transposer tout de go ces résultats chez les femmes frigorifie de réticences les chercheurs les plus audacieux. La Dre Meana évoque néanmoins une étude allemande montrant que le désir féminin s'évanouit plus vite que celui des hommes et que nombre de femmes s'ennuient au lit après quelques années d'union : "A l'intérieur des barrières de la fidélité, le pétillant besoin d'être désirée perd constamment de sa vigueur. Car la femme comprend que son partenaire est pris au piège et que son mâle désir n'a plus à choisir de la choisir mais qu'il se "doit" de la choisir".
L'écrivaine Françoise Simpère, auteure du Guide des amours plurielles (éd. Pocket), confirme : "L'exclusivité sexuelle ne me semble pas faire partie de la fidélité. S'aimer, ce n'est pas se posséder, et ce qui est formidable avec la non-monogamie, c'est que c'est le plus sûr ferment de l'égalité dans le couple. Si l'homme est volage, et la femme, fidèle, ou l'inverse, tôt ou tard cela explosera. Enfin, n'est-ce pas horriblement prétentieux de dire : "Je suis la (le) seul(e) digne d'être aimé(e) sur les six milliards de Terriens ?""
Lorraine Dennerstein, psychiatre à l'Université de Melbourne (Australie), va plus loin : la monogamie a-t-elle un effet délétère sur la libido féminine ? Pour y répondre, elle s'est penchée sur l'histoire de centaines de femmes âgées de 40 à 55 ans, et son constat est sans appel : "A l'heure où le tango hormonal féminin s'essouffle ce qui peut induire, chez certaines, une baisse de libido , il s'avère clairement que les émotions sexuelles ressenties par celles qui vivent une relation nouvelle dégomment haut la main les facteurs hormonaux, supposés pénalisants pour la libido."
Conclusion : les théories évolutionnistes peuvent aller se rhabiller ! Celles-là même qui entretiennent l'idée que l'homme le mâle aurait besoin, animalité originelle oblige, d'un grand nombre de partenaires pour diffuser sa semence et pérenniser ses gènes, tandis que la femme - la femelle - n'aurait besoin que d'un seul mâle protecteur pour l'accompagner dans l'éducation de sa progéniture. On savait que c'était faux, on en a désormais la preuve. Lorsque le corps féminin exulte, c'est fort de toute son animalité.
Vivement le jour ou les femmes assumeront pleinement de vivre leur désir
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Petit point lecture avec le début de la 4e semaine de confinement. Car j’ai lu pas mal de livres au final.
+ L’aube à Birkenau de David Teboul: ce livre est la retranscription d’entretiens qu’a eu l’auteur avec Simone Veil, entretiens dans lesquelles elle se confie sur sa vie d’avant la guerre, et surtout pendant la guerre. Il y a aussi des entretiens croisés, dont un avec son amie Marceline Loridan et un avec sa soeur. Bref, c’est un très beau livre, que j’ai beaucoup aimé et qui m’a donné une autre vision de l’histoire de Simone Veil (j’ai déjà lu son autobiographie).
+ Orgueil et Préjugés de Jane Austen: bon pas besoin de présenter ce livre tellement il est connu. Un de mes préférés depuis que j’ai 13 ans, et bien entendu j’ai pas résisté à l’occasion de le relire. Encore.
+ Crazy Rich Asians de Kevin Kwan: Livre à l’origine du film du même titre sorti l’an passé (et que j’ai plus qu’adoré), j’ai beaucoup aimé l’histoire qui, bien que les grandes lignes ressemblent au film, reste néanmoins différentes sur de nombreux points. Et bien meilleur que l’adaptation. J’ai beaucoup aimé me plonger dans cette société riche de Singapour que je ne connaissais pas jusqu’ici, et dans l’histoire en générale. Après ça reste une histoire romantique. Bref, je le recommande sans hésiter.
+ Obsession de Nora Roberts: OK, alors avant de continuer, une chose à savoir sur moi: je suis une grande grande fan de Nora Roberts (vous allez voir, j’en ai lu d’autres d’elle). Pourtant c’est pas de la grande littérature ses histoires (c’est une Danielle Steel si vous voulez), mais ça me permet toujours de m’évader et de passer un bon moment. Obsession c’est l’histoire de Naomi, dont le père est un tueur en série psychopathe (digne d’un tueur de Criminals Minds) qui doit refaire sa vie après être celle qui l’a fait tombé. Bref j’ai bien aimé, j’ai même dévoré le livre.
+ Ce soir et à jamais de Nora Roberts (encore, ma collection est énorme la concernant): roman à l’eau de rose, autant le dire tout de suite. Un petit roman où on suit l’histoire d’amour mouvementé de Kasey et Jordan. (Bon c’est un roman datant des années 80, et on retrouve bien l’ambiance de ces années là).
+ La maison aux souvenirs de Nora Roberts (toujours elle): roman à l’eau de rose également, on suit l’histoire de Cilla, qui a récupéré la maison de campagne de sa grand-mère, ancienne grande actrice d’Hollywood, où celle-ci a mis fin à ces jours, et qui la rénove. Sauf que son arrivée va réveiller de vieilles histoires et rancoeurs, qui vont jusqu’à menacer la vie de Cilla. Cilla qui cherche alors la vérité concernant toute cette histoire. Un bon roman de divertissement. (d’ailleurs le film Hantée par le passé est tiré de cette histoire)
+ Rose sous les bombes d’Elizabeth Wein: ce livre m’a été conseillé par la documentaliste du lycée où j’enseigne, acquisition toute récente. L’histoire suit Rose, jeune pilote de liaison américaine en Angleterre pendant la Seconde Guerre Mondiale. Pilote dont une mission tourne mal et elle se retrouve prisonnière des allemands, envoyée dans un camp de concentration. Un roman pour ado, autant être honnête, mais bien écrit et sympa.
+ Reine d’Egypte de Chie Inudoh : alors c’est un manga en plusieurs tomes, basée sur l’histoire d’Hatchepsout, première femme pharaon d’Egypte. J’ai lu les tomes 4, 5, 6 et 7 (que j’avais en retard), et j’aime beaucoup cette série qui nous plonge dans l’Egypte Antique, tout en romançant l’histoire de la jeune femme.
Bon, voilà pour moi pour le moment. J’en suis à 11 bouquins de lu depuis le 20 mars, jour où je me suis replongée dans la lecture, le tout entre RP, préparation de cours et de concours, et j’ai pas fini. Je viens de commencer un autre de Nora Roberts, et j’en ai qui doivent encore arriver! En tout cas, ce confinement aura une chose de bénéfique: je me suis replongée à fond dans la lecture.
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La semaine dernière, une de mes meilleures potes s'est faite tabassée & violée. Je venais juste de sortir de mon lieu de travail où on avait organisé un concert ce soir là lorsque, un peu avant 5h du mat', je reçois son appel ; elle venait de s'échapper des griffes de ce malade. La ville n'est pas bien grande et je la retrouve en moins de dix minutes, en état de choc. la gueule tuméfiée elle me balance tout ce dont elle se souvient. Sortie de bar éméchée, abordée par un type qui prétend pouvoir lui vendre du shit, attirée dans un coin tranquille, classique. Et ce moment semblant interminable ponctué de ses menaces. Elle ne réalise pas vraiment, n'a pas l'air de souffrir et pourtant les traces sont édifiantes : collants déchirés, short arraché, t-shirt et cheveux rhabillés de feuilles mortes... A l'écoute de son récit je fond en larme, elle me demande pourquoi. Je lui dis avoir mal pour elle en même temps que pour moi. Alors elle s'excuse de me rappeler de mauvais souvenirs, mais si seulement je les avais...
Je ne sais pas ce qui est le pire : avoir le souvenir de son viol ou non.
Mon expérience est totalement différente de la sienne et pourtant j'ai le sentiment de comprendre son bouleversement. C'était il y a 3 ans et demi maintenant, à l'époque je travaillais dans un bar restaurant pour payer mon loyer/mes études. Ce n'était pas la meilleure période de ma vie déjà, une rentrée stressante, pas mal de difficultés financières et une relation qui bat de l'aile avec mon mec. Un soir après le service je reste au bar avec mon patron boire un verre pour me détendre. On se retrouve ainsi à trinquer avec le patron du bar d'à côté. Un verre, deux verres, trois verres... On connait la chanson. Mon dernier souvenir est d'être au comptoir d'un des bars de nuits de la ville. Je ne me rappelle pas être plus saoûle que d'autre fois, et j'avais d'hors et déjà l'intention de rentrer chez moi.
Et puis plus rien. Ou presque. Un souvenir flou de sa queue qui essaye de me pénétrer alors je le supplie de me laisser tranquille. Impossible de bouger, de me débattre, je suis comme enfermée dans mon propre corps. Et puis le vomi sur son tapis. Je ne sais pas jusqu'où il est allait, ce qu'il m'a fait. Je me dis que mon corps s'est défendu de cette manière, comme un rejet de cet instant de supplice. J'ose espérer que cela l'ait dégouté de continuer.
Je me réveille en sursaut en sueur, dans le canapé d'un salon qui m'est inconnu. Tout autour de moi des jouets d'enfants... J'ai une migraine affreuse, et du mal à recouvrir mes esprits. Et là je constate : je n'ai plus de petite culotte sous ma jupe, à la place j'y trouve des bleus sur mes jambes. je commence à paniquer lorsqu'il apparut en sortant de sa chambre. Il ne prête pas vraiment attention à mon malaise jusqu'à ce que je lui pause des questions. Là il me raconte sa "version": trop saoûle je ne tenais plus droite, il a alors décidé de me ramener chez lui. Les bleus c'est parce que je me pétais la gueule partout. Pour l'acte il me certifie qu'il ne s'est "rien passé", que ça n'est pas allé plus loin que mon souvenir.
Je n'arrive pas à y croire, je commence à sangloter. Il me fait dégager gentillement de son appartement, descend au tabac du coin où il m'offre une clope en guise de consolation. Une putain de malback que je fume entre mes larmes. Et il me laisse planter là parce qu'il a du travail. Je rentre alors chez moi, toute honteuse. Je m'enferme dans ma chambre pour esquiver mes colocs qui ne manqueront pas de me questionner sur ma nuit. Incapable d'en parler, je leurs dirai alors que j'ai fini ma nuit d'ivresse chez une amie.
Le soir même je ne travaille pas, et pourtant je sors dans les rues. Je ne bois pas mais j'ère dans la ville jusqu'au moment où j'arrive devant le fameux bar que tient ce type. Je reste planter là à regarder l'activité de l'autre côté du trottoir. J'ai un goût amer en matant l'enseigne de l'établissement dont l'initiale est un A rose évocateur d'un rapport en levrette. Mais à ce moment là pour moi tout est de ma faute. J'irai même lui demander de rien répéter quelques jours après m'être excuser en lui donnant du savon noir pour laver son tapis...
J'entre alors dans une phase de déni. Je reprend ma vie comme si de rien n'étais, de toute façon personne n'est au courant. Les nuits suivantes je dors très mal, agitée par mes idées refoulées. Il ne m'attirait pas du tout, comment ai-je pu me retrouver dans son lit alors que je n'y ai jamais songé une seule seconde? L'aurai je aguichée en étant saoûle alors que je ne fais jamais cela? Aussi je l'avoue, j'ai pris de nombreuses cuites depuis mon adolescence mais je n'ai pourtant jamais fait de black out de la sorte auparavant, ni même de réveil aussi pénible. GHB? Ainsi je me questionne beaucoup sur ce qu'il m'est arrivée sans arriver à poser le mot "viol". Je ravale alors ma souffrance. Quelques jours après je vois mon mec. Déjà que ça n'allait pas fort entre nous, à ce moment là je n'arrive pas à avoir un seul contact avec lui. A la fin du week end on se sépare définitivement. Il ne saura rien de tout cela, moi j'apprend plus tard qu'il me trompait depuis longtemps.
Ce type là me paraissait sympathique, d'ailleurs il semble l'être pour tout le monde car il est le patron d'un des bars les plus fréquentés de la ville. A un moment je songe à aller voir les flics mais je perçois cette démarche comme courue d'avance. Concrètement je n'ai aucune preuve, c'est ma parole contre la sienne, un pot de terre contre un pot de fer. Alors j'oublie, du moins j'essaye.
Chasser le bordel et il revient au galop. Quelques temps après je fini par retisser une relation avec un homme et face aux difficultés sexuelles rencontrées je lui confie ma situation. Aujourd'hui je ne suis plus avec cet homme là mais on reste bons amis et je lui serais éternellement reconnaissante de m'avoir redonner du courage et de la confiance en moi à ce moment là.
Presque un an après, je bosse toujours dans le même resto. Je suis alors amenée à croiser ce type régulièrement. Au début on fait comme si de rien n'était, jusqu'à ce que je commence à réaliser : ce qu'il a fait, c'est grave. Quand bien même il a voulu minimiser l'acte cela reste une agression réelle. Je ne lui dis plus bonjour, en lui signifiant qu'il n'a pas à m'approcher. Un jour mon patron me lance " **** m'a dit que vous aviez couchez ensemble? petite cachotière" Je n'en crois pas mes oreilles. Ce fils de chien est réellement allé jusqu'à se vanter de m'avoir violé? Je révèle aussitôt à mon patron ce qu'il en est réellement. Bien sûr il ne me crois pas, il me dit qu'il lui en parlera. Je le sais il s'en fout, il préfère garder de bonnes relations entre patrons.
C'est après presque 2 ans que j'arrive enfin à en parler à quelques personnes se comptant sur les doigts d'une main. Cela les révolte, et on songe à comment le stopper voir lui faire payer sans grand succès. Depuis la semaine dernière, mes sentiments se ravivent. En emmenant ma pote à l'hôpital puis chez les flics, c'est tout un circuit que je me suis imaginée faire à l'époque sans en trouver la force. L'enquête est ouverte et pour une fois, les flics donnent l'impression de faire leurs travail très consciencieusement. Je ferai tout pour épauler ma pote. Aussi pénible soit cette situation, pouvoir en parler et réaliser toutes ces démarches l'aidera surement à s'exorciser. J'espère aussi que le coupable sera retrouvé, c'est con à dire mais pour moi ça sera une forme de vengeance sur la vie.
On pense que cela n'arrive qu'aux autres, et d'un coup on se retrouve dans un putain de fait divers. Avant on prétend que si cela nous arrive un jour on le dénoncera illico. Après on se sent fautive, on a honte et on fuit. J'ai compris ce piège et je regrette d'être tombée dedans. Je regrette aussi amèrement d'avoir passer cet épisode sous silence, quand je songe que ce type a une gamine en bas âge, qu'il tient toujours son bar où il oblige ses serveuses à porter des tenues vestimentaires très vulgaires, et surtout quand je finis par rencontrer une autre jeune femme victime de la même personne, de la même manière... Combien sommes-nous réellement?
Je connais mon violeur et je ne suis pas la seule.
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agression sexuelle
Je souhaitais discuter avec vous de quelque chose de très important dans ma vie, dont je ne peux parler réellement librement que depuis aujourd'hui, puisqu'une affaire vient d'être classée.
Recommençons l'histoire à son commencement. Dernier week-end d'août 2017, anniversaire de nos trois de mes amies, soirée habituelle. Fin de soirée, je me retrouve seule avec un de mes amis dans le salon. Je ne vais sans doute pas vous raconter l'histoire en détails, parce que ce n'est pas ça qui est réellement intéressant dans tout ça. Je subis une agression sexuelle par un de mes amis donc. Ce qui est bien de préciser, c'est qu'après avoir réussi à partir et me lever du canapé, le jeune homme en question me dit en pleurant : "Je pensais que tu étais mon ami. En fait tu ne m'aimes pas...". Déjà tout pour me faire culpabiliser. Je finis par "dormir" dans la cuisine, en réalité m'y cacher. Lendemain matin, je me lève tôt chercher croissants pour tout le monde et pars le plus vite possible.
Quelques jours passent, j'évoque cette histoire avec humour et légèreté à des amis à la rentrée en disant qu'il avait essayé quelque chose mais que je n'avais pas voulu, sans parler du caractère agressif de l'instant. J'essaie d'en discuter avec le garçon en question qui évite la conversation en disant qu'il ne s'en souvient pas.
Les mois passent. Consciemment, je n'y pense jamais. Mais dans mes nuits, j'en rêve avec des bribes de l'instant. Parfois, je rêve qu'il se repasse la même chose dans d'autres circonstances ou d'autres personnes. Clairement, sans vouloir faire ma victime, je suis traumatisée. J'ai une relation amoureuse avec une personne adorable que j'appréciais réellement énormément mais j'avais tellement peur que j'ai mis fin à cette relation. Pendant environ 9 mois, ma vie amoureuse et sexuelle a été un néant par peur. Je vous passe de nombreuses anecdotes.
En mars 2018, en plein contrôle de maths, après le décès de mon oncle, je craque totalement. Face à ma CPE, je lui raconte tout. Tout s'enchaîne vite : je le dis à ma mère, j'en parle vraiment à mes amies et je rencontre l'infirmière scolaire. Les établissements scolaires sont obligés d'effectuer une IP (Information Préoccupante) au procureur lorsque ce genre de témoignage leur arrive. Souvent, les IPs n'aboutissent pas réellement, on me prévient que peu de chances que cela vienne jusqu'à une enquête judiciaire. J'en parle également à mon psychologue. Ma peine et mon traumatisme se transforment en colère. J'avais aussi envie de me prouver à moi-même que je pouvais parler et affirmer en tant que femme mes souffrances, un peu dans le prolongement #Metoo. C'était bien facile d'inciter mes amies ou des tweetos de porter plainte mais j'en étais incapable. Je me confrontais à la rumeur lycéenne, à l'avis de personnes inconnues et pire de mes parents, ma famille, etc., à une enquête longue et compliquée, aux auditions policières : rien d'enviable.
Finalement, l'IP aboutit. Une enquête est ouverte à la gendarmerie du village voisin du domicile de mes parents. Un vendredi, ma mère est appelée par une gendarme pour m'auditionner le dimanche matin. Cela se passe très bien. Elle m'informe qu'il y a peu de chances que cette enquête aille plus loin que quelques auditions, puisque le doute bénéficie toujours à l'accusé et qu'il n'y a aucune preuve donc sa parole contre la mienne. Je dois prendre la décision de porter plainte ou non : ce que je ne fais pas puisque mon agresseur s'est excusé et semble vraiment sincère, que je souhaite passer à autre chose et pas me lancer dans une poursuite judiciaire. Elle doit également interroger mon agresseur, deux de mes amies et mon ex.
Petite parenthèse sur mon ex qui paraît importante : magnifique relation amoureuse qui termine très mal. C'est l'un de mes premiers à qui je me confie car cela me paraissait logique vu que c'était la seule personne avec qui j'avais un passé sexuel, la moins bonne idée de ma vie. Il affirme que je fais tout ça pour attirer son attention et/ou le récupérer. Très grand manipulateur, très intelligent et me connaissant par coeur, il réussit à me pourrir la vie et il aura un très grand rôle dans cette affaire alors qu'il n'en est pas du tout acteur à la base.
Avant les auditions, je préviens mes amies. Je préviens également mon agresseur car cela étant un ancien ami, cela me parait évident, même si avec le recul, cela l'est moins. Cela se passe très bien, il assure qu'il ne s'en souvient plus, qu'il irait à l'audition, qu'il ne m'en voulait pas, qu'il souhaitait qu'on reste amis, qu'il était désolé... bon, gros baratin.
Les auditions de mes amies et de mon ex se passent biens, coïncident plutôt puisque de toute façon, personne était là au moment des faits, juste une histoire de contexte où tout le monde est d'accord : on a tous vécu la même soirée, la même rupture, la même IP...
Mon agresseur a toujours affirmé ne se souvenir de rien et s'est excusé à multiples reprises. Gros théâtre : à l'audition, il nie tout. Il raconte exactement la même soirée en oubliant 5 minutes de l'histoire. Il affirme qu'il s'est excusé parce qu'ayant fait une tentative de suicide un an plutôt, il a peur que je le refasse (...très intelligent, non ?). Et qu'il pense que je fais ça pour attirer l'attention et récupérer mon ex (encore plus intelligent). Je suis ré-auditionnée, je confirme ma première version. La gendarme me dit qu'il n'y aura sûrement pas de suite.
La vie continue... Je rentre un garçon avec qui tout se passe bien. Je réussis à passer à autre chose. Aucune nouvelle ni de mon agresseur ni de mon ex. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
Vendredi, un gendarme appelle ma mère en lui disant qu'une confrontation est organisée le samedi car l'enquête a été réouverte par un autre procureur. Choquée, je décide d'y aller pour avoir une explication avec mon agresseur qui, depuis sa dernière audition, n'avait pas donné signe de vie. Face à lui, j'essaie de ne pas m'effondrer et de rester digne (ce qui sera moyennement réussi). Le gendarme nous interroge, on est d'accord sur tout sauf sur les cinq minutes qu'il a oubliées... Et il cherche à me culpabiliser et jouer avec mes sentiments en me disant que je suis en train de le gâcher la vie alors qu'on n'a que 18 ans, qu'il n'a pas pu étudier dans la ville qu'il voulait pour ne pas être avec moi (alors qu'on pouvait bien cohabiter dans une université avec des centaines d'étudiants), qu'il est donc loin de sa famille à cause de moi... Il essaie de me faire passer pour une personne déséquilibrée devant le gendarme en insistant sur le fait que je suis quelqu'un de "détruit par ma relation passée", que je suis "capable de tout", que donc je fais tout ça pour récupérer mon ex, que j'ai besoin de toujours toute l'attention sur moi... un joli tableau en tout cas. Je vous promets que j'attendais mon ex parler, il répétait très certainement le discours qu'il entendait depuis un an et demi de mon ex. Je prends complètement mes moyens...
Je suis totalement bouleversée par tout ça. En réalité, désormais plus que l'agression en elle-même qui est déjà un fort traumatisme, je suis touchée par ce que l'on peut penser de moi et par la méchanceté que l'on peut dire et essayer de véhiculer sur moi, surtout lorsque c'est particulièrement faux. Je suis énervée contre mon ex qui a magnifiquement réussi à manipuler mon ami-agresseur, sûrement parce que je ne réalise toujours pas.
Enfin, aujourd'hui, je peux vous en parler car le gendarme vient de téléphoner à ma mère : l'affaire est classée. Aucune preuve de sa culpabilité, il est innocent. Je ne suis pas une victime face à la justice et à la loi, je me sens doublement victime.
Je vous omis mille détails, car l'histoire est longue mais le fond y est. Je la publie ici, car peu de chances qu'il tombe dessus et cela me libère.
Si je dois vous faire passer un message en essayant de camoufler toutes mes souffrances, mes frustrations et mes désillusions : si vous avez subi voire même que vous subissez encore des agressions sexuelles voire des viols, vous devez en parler. Je ne vous dit pas de porter plainte, si vous le faites, soyez conscientes de tout ce que ça engendre (peu de chances de réussite, possiblement une confrontation, parfois tomber sur des gendarmes pas faciles voire culpabilisants même pour les victimes, souvent une longue enquête sur plusieurs années...). Mais parlez-en à une amie, à un psy, à quelqu'un de confiance. N'ayez pas honte. Il faut réussir à être heureuse. Et plein d'amour et de courage.
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Couples
Il est aisé de croire que son couple est différent des autres, qu’il est unique. Mais il ne l’est probablement pas. La relation amoureuse est une relation qui requière que l’on y consacre du temps afin qu’elle perdure et elle n’est jamais sans accrocs, sans passage à vide. La relation amoureuse n’est jamais un long fleuve tranquille.
Nous savons tous qu’une relation de couple demande des efforts et sacrifices et que malgré tout elle peut nous décevoir. Mais lorsqu’il s’agit de sa relation, c’est différent…enfin c’est ce que l’on croit
Voici quelques vérités qui sont souvent difficile à accepter, bien qu’elles aideraient à vivre une relation plus heureuse et enrichissante.
Nous sommes souvent attirés par des partenaires qui, par la suite, nous rendront dingue. Voilà ce que signifie la fameuse phrase ‘les opposes s’attirent’. Les romantiques sont attirés par les rebelles, les rebelles par les conformistes, etc. cependant sur le long terme, de telles relations sont voués à faire des étincelles ! Même si vous vous aimez, si votre vision de la vie est totalement différente, si vos valeurs sont fondamentalement opposées, une séparation pourrait être la meilleure option.
‘Le bon’ ou ‘la bonne’ partenaire n’existe probablement pas. Parmi les milliers de célibataire potentiels comment savoir qui est ‘Le bon’/ ‘la bonne’ pour vous ? Au final, vous trouverez un partenaire avec qui vous déciderez de faire votre vie, mais cela aurait pu être une autre personne – vous avez simplement fait un choix. Ensuite vous tenterez de rendre cette personne encore plus compatible avec vous, comme elle essayera de le faire avec vous.
Un mauvais timing peut être source de séparation même si vous vous aimez. Il semblerait que les hommes souhaitent avoir une situation professionnelle et financière stable avant de se mettre en couple, alors que les femmes ne font pas distinction et travail sur les différents aspects de leur vie en même temps. (voir ici)
Marc Blanc, psychologue et thérapeute de couple expérimenté, propose sur son site de nombreux conseils afin mieux vivre votre vie sentimentale et relation de couple. Il propose également des techniques et recommandations pour surmonter un deuil amoureux. Cette étape qui peut être relativement douloureuse et déroutante fait de plus en plus souvent partie de la vie d’une relation amoureuse. Il existe cependant des comportements à adopter qui peuvent nous aider à mitiger les sentiments profonds qui peuvent surgir, et donc nous aider à tourner la page avec plus de facilité. Une rupture n’est en effet pas une fin en soi mais plutôt le début d’une nouvelle page. Le deuil peut néanmoins parfois être particulièrement compliquée, en particulier si la personne souffre d’un manque de confiance en soi ou de dépendance affective.
Le love coach Marc Blanc explique également quelles sont les étapes, les choses à faire et celles à ne pas faire si vous avez décidé de tenter de vous remettre avec votre ex. Sur ce point sachez qu’il est en effet possible de s’aimer de nouveau bien que cela nécessite souvent d’accepter la rupture et travailler pour créer une nouvelle relation amoureuse, fondée sur de nouvelles bases et une nouvelle compréhension des attentes, besoins et souhaits de son compagnon / de sa compagne.
Il n’est pas rare de constater que les couples vivant une période difficile n’en parlent à personne ou lorsque l’un des conjoints se confie, il le fait à ses amies ou à sa famille. Cependant, il peut être plus facile de s’ouvrir et discuter avec un inconnu qui ne vous jugera pas et cela sera d’autant plus bénéfique si cette personne à une compréhension des rapports de couple et des relations psychologiques à l’œuvre dans toutes rencontres, relation amoureuse, passion, vie à deux, désir, plaisir, mariage, crises et divorce.
Un mauvais timing peut être source de séparation même si vous vous aimez
Il semblerait que les hommes souhaitent avoir une situation professionnelle et financière stable avant de se mettre en couple, alors que les femmes ne font pas distinction et travail sur les différents aspects de leur vie en même temps.
https://expertex.fr
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Une femme se confie à sa meilleure amie : - Mon mari est vraiment le roi des connards ! - Ah ? Pourquoi dis-tu cela ? - Hier, je lui ai fait remarquer qu'on ne sortait jamais. Que je ne lui demandais pas la lune, mais des choses simples, par exemple aller à la plage et faire des dessins dans le sable comme il y a 25 ans ! - Et...alors ? - Ce matin, avant d'aller acheter ses cigarettes, il a dessiné un cœur, dans la litière du chat !
#- Mon mari est vraiment le roi des connards !#- Ah ? Pourquoi dis-tu cela ?#- Hier#mais des choses simples#- Et...alors ?#- Ce matin#il a dessiné un cœur#dans la litière du chat !
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Si tu as pour référence l'homme, tu seras toujours déçu.
Si tu as pour modèle l'homme, tu seras toujours choqué.
Si tu as pour modèle l'homme, tu risqueras de perdre même ta foi et de passer à côté de la récompense que le Seigneur a prévu pour toi.
Celui qui te dit "je t'aime" aujourd'hui peut te dire "je te déteste" demain.
Celui qui te fait du bien aujourd'hui peut te trahir demain.
Celui qui t'acclame aujourd'hui peut t'humilier demain.
Celui qui détient tes secrets les plus intimes peut t'exposer un jour aux yeux de tous.
Ne t'étonne jamais de voir un homme quitté sa femme pour une autre femme après plusieurs années de mariage malgré les promesses faites à l'église le jour de leur mariage.
Ne t'étonne jamais de voir les meilleurs amis du monde se séparer après des bons moments passés ensemble.
L'homme reste l'homme malgré le niveau de sa spiritualité, de sa consécration, de sa connaissance élevée sur un domaine, malgré ses expériences de la vie.
L'homme peut oublier mille bienfaits et ne se souvenir que d'un mal commis pour te rejeter. L'homme peut rapidement oublier tes exploits d'hier et ne se souvenir que de ton échec d'aujourd'hui.
MAIS, mon ami (e),
SI TU AS POUR MODÈLE JÉSUS-CHRIST, TU NE SERA JAMAIS DÉÇU, JAMAIS TRAHI, JAMAIS CHOQUÉ, JAMAIS CONFUS.
Il aime comme personne au monde, il pardonne comme personne au monde, il comprend comme personne au monde parce que L'AMOUR n'est pas d'abord sa qualité, son attribut ni son nom, mais, L'AMOUR, c'est sa nature. L'AMOUR, c'est sa personne, L'AMOUR, c'est son identité, L'AMOUR, c'est sa référence. Il est amour avant que le mot amour ne puisse exister pour le qualifier. Il peut être dure, exigeant avec toi, mais c'est pour t'introduire dans ta destinée, c'est pour te pousser au changement, c'est pour briser ton caractère, ton comportement, ton langage qui t'empêche d'être son instrument. Dieu n'aime pas pour faire plaisir encore moins pour flatter quelqu'un, mais Dieu aime parce qu'il est AMOUR.
Mon frère, ma sœur, toi qui as eu l'opportunité de tomber sur ce message, aujourd'hui, le Seigneur vient par ce message te demander de te détourner de l'amour des hommes et de compter sur lui. Tu ne relirais pas toujours ce message, mais je crois du fond de mon coeur qu'il fera naître en toi quelque chose de nouveau. Je ne sais pas par quoi tu es passé durant cette année ou durant le mois dernier, je ne connais pas la situation que tu es en train de traverser en ce moment, au moins, je peux te rassurer que DIEU T'AIME, IL TE CONNAÎT ET IL CONNAÎT TON PROBLÈME. Il t'aime plus que ton père, ta mère, ta famille, tes frères, tes sœurs, ton(ta) fiancé(e), ton époux, ton épouse, même ton pasteur que tu trouves exceptionnel. Si tu peux dès à présent compter sur JÉSUS, tu ne seras pas toujours choquée ni surpris de voir les hommes de ce monde te décevoir.
Maudit soit l'homme qui se confie dans l'homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son coeur de l'Eternel! (Jérémie 17:5)
Heureux Novembre à tous !
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Un membre permanent de la famille
Douze nouvelles de l’auteur américain de Sous le règne de Bone et Lointain souvenir de la peau. Un ancien Marine braque des banques pour subvenir à ses besoins alors que ses trois fils travaillent dans la sécurité. La mort d’un vieux chien va séparer un peu plus un père de ses quatre filles. Un homme quitté par sa femme se rend à la fête de Noêl qu’elle organise avec son nouveau mari. Une jeune veuve souhaite rencontrer l’homme qui porte le cœur de son défunt mari. Jane se précipite en Floride pour consoler sa meilleure amie de la mort soudaine de son mari. Elle la trouve moins endeuillée qu’elle ne le pensait. Erick, artiste plasticien va recevoir le prestigieux Prix Macarthur. Il l’annonce à ses amis lors d’une soirée arrosée mais l’accueil n’est pas celui qu’il attendait. Ventana a économisé pendant trois ans 3500 dollars pour s’acheter une voiture. Mais elle se retrouve enfermée dans le parking du concessionnaire avec un chien à ses basques. Billy fait une drôle de rencontre dans une supérette tenue par des Chinois. Le chien d’Ed et Alice vient de mourir. Stanley, fournisseur en plomberie retrouve lors d’un congrès la femme qui lui avait pincé le cœur cinq ans plus tôt. Une femme se confie à un homme dans un aéroport à propos de la baby-sitter junkie de sa fille. Un barman est sollicité par un touriste pour qu’il lui indique où trouver les dames de la nuit. Mes préférées : Blue et Perdu, trouvé. Douze nouvelles entre Etat de New-York et Floride avec des chiens, des personnes âgées, des regrets, des mauvais choix de vie, une touche de fantastique et un zeste de violence. Excellent cocktail.
7,5/10
Un membre permanent de la famille / Russell Banks.- Actes Sud (Babel).
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𝑩𝑰𝑶𝑮𝑹𝑨𝑷𝑯𝑰𝑬
Léïss est née le 24 ème jour du 5 ème mois, en l'an – 27 sur Mandalore. Son père est un mandalorien, un Alor'ad dans un village calme et discret où tout se passe à merveille, elle est l'enfant unique de lui et sa femme. Sa mère est aussi un chasseur de prime qui arrête tout pour se concentrer sur sa fille, sa vie, sa formation et lui donner tout son amour comme son père le fait aussi d'ailleurs. Elle les aime, sa famille. Elle granditt avec de l'amour et aussi avec un avenir tracé, soit celui de devenir un chasseur de prime comme son père et sa mère. Son entraînement a commencé à ses 8 ans, le combat est intense, encaisser des coups est très fatiguant pour une gamine de cet âge, mais Léïss doit se montrer forte, ce qui arrive, développant alors une agilité, une rapidité et aussi une bonne discrétion et le tout s'améliorant encore. D'ailleurs, durant ses années de vie sur sa planète natale, l'Empire possède une emprise sur celle-ci, mais ce n'est pas pour autant que ses parents acceptent de l'envoyer dans l'académie ! Après tout, ils n'ont pas quitté la planète pour s'exiler, mais ne sont pas pacifistes pour autant, on va dire, qu'ils respectent tout ce qu'il se passait et ne déclarer aucun conflit.Cependant, elle apprend vers ses 12 ans, que son père est décédé sur une planète qu'elle ne connaît pas encore, on lui a seulement ramené son emblème sur une plaque dorée qu'il avait de base sur la poitrine, seul souvenir de lui qu'elle garde depuis précieusement. Ce fut à ce même âge que Léïss part de sa planète natale avec sa mère. Pourquoi ? Tous ceux voulant venger leur famille, leurs proches tués par son père, les chercher sa mère et elle et la première planète visitée est donc Mandalore. Dans sa famille, on ne fuit pas, mais vu son âge, sa mère préfère que si et elles sont parties pour Tatooine, où tout simplement, elles s'installent alors dans une maison en dehors des villages et ont repris son entraînement, sa formation.Un beau soir de ses 16 ans, leur chez-eux fut tout simplement piller, sa mère lui ordonne de se cacher, c'est ce que Léïss fit, alors que sa mère part tenter de se débarrasser de tous les pilleurs, soit des hommes des sables, elle y arrive, elle est une mandalorienne en même temps. Cependant, quelques mois après, une maladie incurable emporte sa mère, après ça, elle part pour le village le plus proche, une fois la tradition de sa famille honorée en brûlant le corps de sa mère pour qu'elle rejoigne sa famille puis brûlant sa maison.Première mission d'ailleurs, un contrat simple, ce qui lui permet de commencer à prouver de quoi elle est capable, en se battant pour réussir, c'est ainsi qu'elle continue aussi son entraînement avec les contrats qu'elle prend ici et là, avec un objectif, quitter cette planète.Elle réussit et part alors pour Coruscant, d'abord les bas-quartiers, où elle trouve un lieu où vivre histoire de ne pas être à la rue avant d'aller un peu partout pour décoté des contrats et se construire lentement un nom. C'est vers ses 24 ans, que la jeune femme retourne sur Tatooine pour une mission de vols de données et d'exécution à merveille. Il faut bien vivre et se faire un nom après tout. Puis, elle part alors sur Nal Hutta, pour un autre contrat qui finit mal.Là-bas, se trouve des hors-la-loi pires qu'elle ou autre, avide d'argent, de trésors, mais aussi de femmes, cela a mal fini pour elle, un dur passage pour moi durant quelques mois, réduits à l'esclavage. Il y arrive où tout se passe comme prévu avant de finir entre les mains de malfrat aliens. Torturée, elle cherche sans cesse comment fuir d'où elle se trouve et survivre, c'est durant ce dur moment qu'elle gagne des cicatrices les plus horribles les unes que les autres. Mais elle vient à fuir, lors d'une embuscade par une bande de chasseurs de primes, sauvé par l'un d'eux et armure remise, elle les suit alors. Elle met cependant donc du temps à s'en remettre avant de partir, se promettant ainsi de ne plus fuir.Elle voyage pendant un temps par la suite avec d'autres chasseurs, dont un, Léïss finit par tomber amoureuse, un secret qu'elle garde, elle a à peine un an de plus après sa mésaventure sur Hutta. Ce fut un moment de sa vie qu'elle garde secret, pourquoi ? Car cette relation frôle le mariage, mais elle a mieux, elle est tombée enceinte de cet homme. Vous comprenez pourquoi elle garde tout secret ! Une fille. Une belle fille, que Léïss vient à appeler Manrienna, elle lui ressemble, ressemble à son père et la meilleure, c'est qu'elle a gardé, cette petite, un rayon de soleil. Ce qui fit d'elle une sensible. Ah oui, son père est d'ailleurs malheureusement décédé alors qu'elle se trouve sur Mandalore, en repos, si on veut, de force.Manrienna est donc son morceau de vie, qu'elle emmène un peu partout pour la former, parfois, pour certaines missions trop dangereuses, elle la confie à une amie proche, qu'elle considère comme sa tante, la sécurité et la vie de sa fille passent avant la sienne, mais elle faisait tout pour revenir, ne voulant pas la perdre ou qu'elle ne perde pas sa mère. Bref. Léïss continue donc sa vie, avançant, se faisant un nom, commençant à se faire connaître dans la galaxie, bon, elle ne devient pas non plus une légende vivante, mais elle est assez connue pour que les gens la contactent.Aujourd'hui, elle a 33 ans, Elle voit encore tout évoluer, elle voit des choses changer, sa fille, la galaxie et pense toujours autant à ses parents et cet homme, le père de sa fille. Mais c'est tout ça qui fait d'elle ce qu'elle est. Depuis quelque temps, sa fille est chez sa "tante", elle lui envoie des nouvelles tout de même.Son vaisseau a été attaque par des impériaux, elle qui ne leur cherche pas d'ennuis, elle se demande pourquoi, elle a été ainsi attaquée. A ce moment-là, elle se trouve non loin de Myrkr, elle quitte la planète à ce moment précis. Armement désactivé, Léïss a le temps de passer en hyperespace, pour se libérer des attaques. Forcé d'atterrir, cela vient à ressembler surtout à un crashe, c'est Kashyyyk qui vient ouvrir ses bras pour accueillir le vaisseau. Mais Léïss est sauvée par des pilotes ou elle ne sait guère, de la Nouvelle République. C'est ainsi qu'elle vient à rejoindre ces gens, elle qui de base est neutre, surtout qu'elle sait, que c'est l'Empire qui l'a attaqué pour on ne sait quelle raison, mais dans le fond, peut-être que ça leur dérange qu'elle travaille parfois pour le camp adverse. Ainsi, elle sert ses nouveaux alliés, les aides et met la main à la patte comme on dit. Elle vient même élire domicile pour sa fille qu'elle a été cherchée et elle.
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Susan Sellers - Vanessa et Virginia Editions Autrement ; Traducteur : Laurent Bury On connait tou.te.s Virginia Woolf, mais connaissez-vous sa sœur Vanessa ? Artiste peintre qui passa sa vie dans l'ombre de sa sœur, les deux femmes s'aiment d'un amour qui semble indestructible, et ce malgré la rivalité qui les consumera tout au long de leur vie. Dans ce premier roman, l'autrice nous livre les destins croisés de ces deux femmes, et comment la maladie et la folie les a brisé. Un vingtième siècle dans la campagne anglaise, une histoire de famille blessée, des histoire d'amour et de haine : un très bon cocktail pour l'été en attendant la sortie de Vita et Virginia au cinéma ! Julia Wertz - Les entrailles de New-York Editions L'Agrume ; Traductrice : Aude Pasquier Entre documentaire, guide touristique et bande-dessinée autobiographique, Julia Wertz nous offre un voyage dans son New-York, où elle a habité durant une dizaine d'années. Ses quartiers préférés, ses boutiques fétiches, tout cela entrecoupé de planches architecturales à tomber le souffle qui présentent des rues à différentes époques. Un travail de recherche de dingue, en plus d'un dessin réaliste à tomber, qui contraste avec la façon que l'autrice a de dessiner les humains, qui est bien plus naïve(mais tout aussi chouette). A s'offrir ou à offrir aux amoureux.ses de New-York, d'architecture ou de BD ! Coup de cœur pour les nombreuses pages où elle présente ses librairies préférées(évidemment) ! Florence Hinckel - Nos éclats de miroir Editions Nathan ; A partir de 12 ans Cléo a 15 ans et envie d'écrire. Son modèle : Anne Frank et son journal. Alors dans son nouveau carnet, c'est à elle qu'elle va se confier, sous forme de lettres. Elle se confie sur Dimitri, son amour d'enfance qu'elle recroise parfois, Bérénice, sa meilleure amie qui n'est peut-être pas si gentille que ça, sa grande soeur qui semble pouvoir tout endurer et sa mère, qui a un voile devant les yeux et qui parait absente de sa propre vie. Elle se confie surtout sur elle, son reflet dans le miroir qui tremble et vacille souvent, qui semble se briser parfois. Un roman sur l'adolescence très poétique, plein de sensibilité, je l'ai lu d'une traite, c'était si beau !
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Rompant avec la vogue des femmes fatales, la comédienne se fait une place à part dans le cinéma des années trente. Au fil des ans, sa simplicité séduira des cinéastes aussi différents que Jean Renoir, Jacques Becker, André Cayatte ou Yves Robert.
Blanchette Brunoy et Fernandel dans COIFFEUR POUR DAMES de Jean Boyer (1952)
Blanchette Bilhaud naît à Paris le 5 octobre 1918. Son père, médecin, s’installe bientôt en province, mais l’enfant reste proche de sa famille parisienne, notamment de son parrain, le célèbre écrivain Georges Duhamel. Adolescente, Blanchette rêve de devenir comédienne. Sur les conseils de l’acteur Léon Bernard, elle tente le concours d’entrée au Conservatoire d’art dramatique, qu’elle réussit. Dès 1935, elle débute sur les planches du Théâtre de l’Œuvre dans Nationale 6, avant de faire ses premiers pas devant la caméra pour le film La Peau d’un autre (René Pujol, 1937). Mais c’est l’année 1937 qui s’avère déterminante pour celle que l’on appelle désormais Blanchette Brunoy. Elle commence en effet par donner la réplique à Danielle Darrieux Un Mauvais garçon, puis à (Jean Boyer, 1936) Raimu dans La Chaste Suzanne (André Berthomieu,1937). Et trouve la consécration en incarnant l’intrépide héroïne de Colette dans Claudine à l’école (1937), adaptation signée par Serge de Poligny. Cette intense activité cinématographique ne l’empêchant pas de jouer au théâtre la nouvelle pièce de Jean Cocteau Les Chevaliers de la Table Ronde…
Blanchette Brunoy et Guy Favières dans GOUPI-MAINS ROUGE de Jacques Becker (1943)
CLAUDINE A L’ECOLE – Serge de Poligny (1937), d’après le roman de Colette paru en 1900 – Blanchette Brunoy, Pierre Brasseur, Jeanne Fusier-Gir, Suzet Maïs
Blanchette Brunoy et Michel Simon dans AU BONHEUR DES DAMES d’André Cayatte (1943)
Jeune première
Le visage plein de douceur de Blanchette Brunoy vaut de jouer souvent les rôles d’ingénues, ou de femmes capables de se sacrifier par amour. C’est ainsi que Jean Renoir lui offre en 1938 le rôle de Flore dans La Bête humaine, où son personnage contraste fortement avec celui de la sensuelle Simone Simon. Dans le même registre, l’actrice apparaît dans Le Voleur de femmes, d’Abel Gance, avant de participer à l’un des grands succès de l’année 1940, La Famille Duraton, film adapté d’un programme radiophonique très populaire. En 1943, deux grands cinéastes font appel à elle : Jacques Becker la choisit pour incarner “Goupi-Muguet” dans sa fameuse satire paysanne Goupi-mains rouges, puis c’est André Cayatte qui lui confie le rôle de la belle Denise dans son adaptation du roman de Zola, Au bonheur des dames. L’année suivante, Blanchette Brunoy partage également avec Pierre Fresnay l’affiche du Voyageur sans bagages, un film réalisé par le dramaturge Jean Anouilh, et qui figure aujourd’hui parmi les classiques de la période.
Jean Gabin et Blanchette Brunoy dans LA BÊTE HUMAINE de Jean Renoir (1938)
Jean Gabin et Blanchette Brunoy dans LE BARON DE L’ECLUSE de Jean Delannoy (1960)
LA MARIE DU PORT – Marcel Carné (1950) avec Jean Gabin, Nicole Courcel, Blanchette Brunoy, Julien Carette
Avec Gabin
En 1949, la comédienne obtient le principal rôle féminin d’un film très attendu : L’Homme aux mains d’argile, fiction retraçant de manière romanesque la vie du champion de boxe Marcel Cerdan, qui y joue son propre rôle. Dans La Marie du port, Marcel Carné lui permet ensuite de casser son image si respectable en incarnant la maîtresse de Gabin – partenaire qu’elle retrouve après La Bête humaine, et à qui elle donnera à nouveau la réplique dix ans plus tard dans Le Baron de l’écluse. À compter des années 50, Blanchette Brunoy va se consacrer davantage au théâtre qu’au cinéma, où elle participe désormais à des films moins marquants – à l’exception de Bébert et l’omnibus, d’Yves Robert. Mais la télévision la sollicite bientôt : elle y apparaît régulièrement dès les années 60, que ce soit dans des adaptations théâtrales, des téléfilms ou des séries (elle sera notamment la Madeleine des premiers épisodes de Julie Lescaut). En 1985, Blanchette Brunoy revient au cinéma après plus de trente ans d’absence dans L’Amour en douce, d’Edouard Molinaro. Elle tiendra son tout dernier rôle face à Marie Trintignant dans Comme elle respire, avant de s’éteindre discrètement à Manosque en avril 2005. [St��phane Brisset – Collection Gabin]
ELLES ETAIENT DOUZE FEMMES de Georges Lacombe (1940) – Blanchette Brunoy, Micheline Presle, Gaby Morlay
Témoignage
Comment êtes-vous devenue comédienne ? J’ai été élevée dans une famille où il y avait de nombreux enfants, et nos parents pour occuper les jeunes que nous étions, nous incitaient à jouer la comédie. Notre théâtre amateur avait pour public des gens importants dont Léon Bernard, Sociétaire de la Comédie-Française et professeur au Conservatoire… Et c’est au cours de cette adolescence heureuse que m’est venue le goût de ce métier ! Ma marraine, Blanche Duhamel (mon prénom me vient d’elle), avait joué chez Charles Dullin, Louis Jouvet, Jacques Copeau… J’étais donc, si vous voulez, déjà introduite dans ce milieu du spectacle. Je me suis présentée au Conservatoire dans un passage de « L’école des femmes » et j’ai été reçue.
L’ambiance du Conservatoire était-elle identique à celle du film Entrée des artistes ? Il régnait là-bas un climat extraordinaire, assez similaire en effet à celui du film. Ce mélange de danse, de musique et de comédie vous prenait de partout, impression semblable à ce que vous pouvez ressentir lorsque vous pénétrez dans une église… J’y suis restée deux ans. Au terme de cette période, un de mes camarades m’a conseillé de me présenter au Théâtre de l’Œuvre : « les directeurs, d’après lui, cherchaient une jeune fille correspondant à mon physique ». La pièce était de Jean-Jacques Bernard (une famille prestigieuse puisqu’il était le fils de Tristan, le dramaturge, et le frère de Raymond, le metteur en scène). Il s’agissait du rôle principal ; ma spontanéité a dû leur plaire et j’ai été immédiatement engagée.
Quelles ont été vos réactions suite à ce départ prometteur ? La critique a été enthousiaste et tous les journaux ont parlé de moi comme d’une véritable révélation. Mon étonnement était d’autant plus grand que je pensais n’avait fait preuve d’aucun don particulier. Un soir, une dame juive allemande est venue me voir dans ma loge. Installée depuis peu à Paris, elle s’occupait d’artistes (elle avait favorisé, en particulier, la carrière de Marlène Dietrich). Nous avons parlé un moment ; elle est partie sur ces mots : « Vous devez faire du cinéma, vous êtes merveilleuse ». Trois jours plus tard, elle revenait avec un contrat pour Berlin (La peau d’un autre) et un autre pour Londres (La chaste Suzanne). C’est toujours grâce à elle si ensuite, j’ai pu incarner l’héroïne de Colette dans Claudine à l’école.
Blanchette Brunoy
Vous avez apporté au cinéma de l’époque une fraîcheur bien vite recherchée des cinéastes… Les critiques trouvaient que je parlais avec naturel et ont loué cet aspect anti_conventionnel qui émanait, semble-t-il, de ma personne. De ma part, ce n’était pourtant nullement recherché et de toute façon mes rôles se prêtaient directement à ce jeu. Les jeunes premières, ou plus exactement les ingénues, s’exprimaient alors avec de petites voix piaillardes qui, à chaque nouvelle séance de cinéma, m’agaçaient davantage. Les metteurs en scène se sont demandés pourquoi je prenais une voix aux intonations graves ; ils n’avaient pas compris que je le faisais exprès.
Vous incarnez la plupart du temps l’héroïne douce et sentimentale. Auriez-vous aimé jouer des rôles plus durs ? Cette image est restée longtemps ancrée dans l’esprit du public. Pourtant, je ne “veux” pas spécialement interpréter un personnage, je choisis parmi ce que l’on me propose, voilà tout ! Si demain, un réalisateur vient me voir accompagné d’un scénario amusant, pourquoi pas ? Toutefois, n’oublions pas que mon physique correspondait à un certain reflet que le public appréciait. Mais en effet, j’ai représenté le même type de jeune femme – à quelques variantes près – pendant des années. Peu de comédiens échappent à cette classification. Certains ont d’ailleurs brisé leur carrière à vouloir en sortir.
Dans La Chaste Suzanne vous donniez la réplique à Raimu… Plusieurs amis m’avaient mise en garde, car la rumeur voulait qu’il ait mauvais caractère. Dans ce film, j’étais sa fille et la première scène importante était justement un repas de famille. Le trac que je pouvais manifester à son contact a vite disparu et nous sommes devenus “les meilleurs amis du monde”. Dès le premier soir, il m’a même invité à dîner – et ainsi tous les soirs. L’explication de cette “affection”, pour le moins inattendue, était très simple. Nous tournions à Londres (il s’agissait d’une double version) et comme il avait dû quitter sa fille, qu’il adorait par-dessus tout, il avait l’air bien triste de se retrouver chaque soir sans elle, dans cette ville inconnue… Sa prononciation anglaise était épouvantable ! Elle déclenchait inévitablement la bonne humeur de toute l’équipe. Quant à Henri Garat et Meg Lemonnier, ils m’ont été aussi d’un grand secours.
N’étiez-vous pas intimidée par ces trois grandes vedettes ? La plupart de tous ces grands acteurs étaient très simples. Ainsi Garat et Meg Lemonnier m’ont-ils aidée avec beaucoup de gentillesse dans une scène où je devais chanter… Mon inexpérience en ce domaine m’occasionnait une peur panique qu’ils ont comprise. Tous deux, hors champ – un de chaque côté – battaient la mesure pour m’entraîner. Cet élan de solidarité m’avait touchée. [Le cinéma des années 40, par ceux qui l’ont fait (Tome 4, Le Cinéma de l’Occupation : 1940-1944) – Christian Gilles – Ed. L’Harmattan (2000)]
A voir également
LE CAFE DU CADRAN – Henri Decoin (1947) – Bernard Blier, Blanchette Brunoy, Félix Oudart Le Café du cadran rouvre avec un nouveau propriétaire, M. Jules (Bernard Blier). Sa ravissante femme, Mme Louise (Blanchette Brunoy), tient la caisse. Situé à côté d’un journal et d’un luxueux restaurant, le café a une clientèle d’habitués : des journalistes qui s’inquiètent de Ia vente de leur journal, Mlle Jeanne (Nane Germon), l’éternelle soupirante de l’un d’entre eux, qui la traite avec désinvolture, le chasseur du Café de Paris (Olivier Darrieux), et M. Luigi (Aimé Clariond), premier violoniste audit Café, qui entreprend de séduire Mme Louise. Quelques mois plus tard, Mme Louise est devenue une vraie Parisienne qui dépense sans compter. Son mari est obligé d’accepter des paris clandestins dans son établissement. M. Luigi vient nuitamment jouer pour Mme Louise, et l’invite à dîner. La police arrête le bookmaker de M. Jules. Se croyant cocu, celui-ci tue sa femme. Le Café du cadran rouvre avec de nouveaux propriétaires… Voir la publication sur le film…
LA BÊTE HUMAINE – Jean Renoir (1938) avec Jean Gabin, Simone Simon, Fernand Ledoux, Julien Carette Deux ans après leur première collaboration pour Les Bas-fonds, Gabin et Renoir se retrouvent pour porter à l’écran le roman d’Émile Zola. À la fois drame social et romance tragique, La Bête humaine s’avérera l’un des chefs-d’œuvre de l’immédiat avant-guerre. Lire la suite…
LA MARIE DU PORT – Marcel Carné (1950) avec Jean Gabin, Nicole Courcel, Blanchette Brunoy, Julien Carette Tourné en 1949, La Marie du port marque un regain de collaboration entre Jean Gabin et Marcel Carné après que Gabin eut refusé, deux ans plus tôt, Les Portes de la nuit. Effacés donc les motifs de fâcherie ; Jean retrouve l’auteur de Quai des brumes et du Jour se lève, l’un des cinéastes qui l’a aidé à atteindre les sommets de la gloire. Mais Gabin, revenu d’Amérique à la sortie de la guerre, n’a pas encore, en ce début de décennie, retrouvé son statut inégalable d’avant l’Occupation. Lire la suite…
Avec Claudine à l'école, réalisé en 1937 par Serge de Poligny, Blanchette Brunoy devient rapidement l'une des jeunes premières les plus remarquées de l'écran. Un charmant sourire et un jeu naturel comme le sien n'ont-ils pas symbolisé la saine jeunesse de l'époque ? Après La Bête humaine (1938, Jean Renoir) elle se montre remarquable dans des films comme L'empreinte du Dieu (1940, Léonide Moguy), Goupi Mains Rouges (1943, Jacques Becker) aux côtés de Fernand Ledoux et de Robert Le Vigan, ou Le Café du cadran (1947, Jean Gehret, Henri Decoin). Rompant avec la vogue des femmes fatales, la comédienne se fait une place à part dans le cinéma des années trente.
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Nom et prénom(s) : Romy Burøe Âge : 21 ans Nationalité : Norvégienne Avatar : Natalia Dyer Études/fonctions/job : AU CHOIX Situation amoureuse : AU CHOIX Quartier résidentiel : Stølen
Facts :
1. Romy est la seconde fille du couple Burøe. Son aînée, Live est âgée de 22 ans tandis que sa petite soeur, Maja est âgée de seulement 7 ans. 2. Romy vit dans un monde de sensations. Elle est tout à fait en phase avec la façon dont les choses se présentent, le goût, le son, le toucher et l'odorat. Elle possède une forte appréciation esthétique de l'art et est susceptible d'être une artiste sous une certaine forme. Forte affinité pour l'esthétique et la beauté. Elle aime les animaux et la beauté de la nature. 3. Tendance à être calme, réservée et difficile à cerner. C’est une véritable introverti. 4. Sa sensibilité peut lui être psychologiquement néfaste. Romy manque de confiance en elle et se compare très facilement aux autres, ce qui entraine parfois des phases de tristesse et détresse intense. Cette personnalité fragile amène ses parents à facilement s’inquiéter pour sa santé physique et mentale. C’est également pour cela qu’elle vit encore chez ses parents — en ayant sa propre indépendance. 5. Romy entretient une relation particulièrement fusionnel avec son père, ce qui peut parfois amener à certaines tensions entre soeurs. Il sait ressentir quand adviendra une angoisse chez sa fille et se montre très attentif à ses besoins. 6. Son système de valeurs exige que ses décisions soient évaluées par rapport à ses croyances subjectives, plutôt que contre certaines règles ou lois objectives. 7. Romy est une personne bienveillante et généreuse, parfois un peu naïve. Elle se confie également beaucoup à sa grand-mère paternelle en qui elle se reconnaît légèrement. 8. Romy a une meilleure amie, Pia, qu’elle connaît depuis la maternelle. Au fil des années, il est devenu normal pour la famille Burøe de croiser son amie à la maison. Les deux jeunes femmes partagent énormément et se comprennent aisément.
Objectif de vie/motivation/rêve : AU CHOIX Relations familiales : ❆ ❆ ❆ ❆ Relations amicales : AU CHOIX Relations voisinages : AU CHOIX Relations professionnelles : AU CHOIX
Liens : Ørjan Burøe, père Eda Burøe, mère Live Burøe, Maja Burøe, soeurs Frankie Burøe, grand-mère Harald Burøe, grand-père Dominik Burøe, oncle Pia Jorgensen, amie
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Hélène Bertin, lauréate du Prix AWARE 2019 pour les artistes femmes
Pour la 3ème année consécutive, le Prix AWARE (Archives of Women Artists, Research and Exhibitions) pour les artistes femmes a été remis le lundi 18 mars 2019 avec le soutien renouvelé du Ministère de la Culture et de la Communication, dans les salons de la rue de Valois, sans exposition collective cette année. L’argent ira cette fois vers d’autres canaux de diffusion, une publication monographique pour le Prix d’honneur – Jacqueline de Jong, née en 1939 – chez Manuella Editions, et pour le Prix du jury, une acquisition au Cnap (Centre national des arts plastiques) ainsi qu’« une aide à la production d’une exposition dans un centre d’art du réseau D.C.A (Association française de développement des centres d’art contemporain) et/ou Platform (regroupement des Fonds régionaux d’art contemporain) ». L’association AWARE a été créée en 2014 suite à l’accrochage Elles@centrepompidou en 2009-2010, en se donnant pour objectif principal de « rétablir la vérité historique » sur la place des femmes artistes dans l’histoire de l’art, grâce à un rigoureux travail de recherche. Les prix viennent donc compléter cette aide à la reconnaissance.
Après Audrey Azoulay en 2017 puis Françoise Nyssen en 2018, c’est Franck Riester qui invitait le petit monde de l’art contemporain à la cérémonie de remise des prix, aux côtés de Camille Morineau, co-fondatrice et présidente de l’association AWARE , qui poursuit sa carrière à la Monnaie de Paris comme directrice des expositions et des collections. Le ministre Franck Riester n’était pourtant pas là ce lundi soir. Malmené par les urgences allant des kiosques détruits par les flammes sur les Champs Elysées au « Grand Débat des Idées » entre le Président Macron et « les intellectuels » sur France Culture auquel il devait assister pendant huit heures, le Ministre de la Culture a laissé le soin à ses communicant.e.s de prendre le relais.
En 2017 et 2018, le Prix du jury avait été attribué respectivement à Laetitia Badault-Haussman et à Violaine Lochu. Pour l’édition 2019 du Prix, qui récompense « une artiste émergente ayant débuté sa carrière depuis dix ans au plus » et une artiste « confirmée », le président du Jury et ancien directeur du musée d’art national moderne/Centre Pompidou Alfred Pacquement a félicité Hélène Bertin, née en 1989 et diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon (DNAP, 2010) et de l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (DNSEP, 2013).
Originaire du Luberon en Provence, où elle travaille dans son atelier à Cucuron ainsi qu’à Paris, Hélène Bertin est une artiste philosophe. D’une grande maturité, sa pratique libre se dévoile entre ses différentes casquettes, à la fois artiste, curatrice et historienne. Elle aime cette interchangeabilité des statuts. Dès 2013, elle enquête sur la vie et l’œuvre de l’artiste Valentine Schlegel, née en 1925, au contact de sa famille, ses amis, ses élèves et ses collectionneurs. Sa vision de l’art en est métamorphosée. De cette recherche semblable, par certains aspects, à la quête de reconnaissance des artistes femmes de l’association AWARE, est née une exposition intitulée « Cette femme pourrait dormir dans l'eau », présentée au CAC Bretigny en 2017, accompagné d’un catalogue bio-monographique selon ses mots.
Vue de l'exposition «Cette femme pourrait dormir dans l'eau», Valentine Schlegel par Hélène Bertin – CAC Brétigny, 2017 – Photo: © Aurélien Mole
« Lorsque j'ai rencontré l'art de vivre de Valentine Schlegel, j'ai compris qu'il était possible de travailler autrement » explique-t-elle. A travers ses observations et ses réflexions sur les « sculptures à vivre » de son aînée, Hélène Bertin souhaite expérimenter « une autre adresse de l’art », à l’image des cheminées de Valentine Schlegel qui disparaissent comme œuvre d’art dans l’espace intérieur, et créent un circuit artistique autonome. C’était donc un premier acte de dépassement que d’exposer cette recherche dans un centre d’art.
Cette en-quête artistique et historique, philosophique même, se diffuse par des histoires incarnées dans les multiples créations de Hélène Bertin. Ces œuvres sont toujours le minima matériel d’une réflexion, l’introduction à un propos plus profond, comme dans le travail plus critique de l’artiste américain Cameron Rowland, pour qui la recherche devient elle-même un objet artistique.
« J’ai toujours pensé qu’au fond, les artistes étaient les meilleurs pour parler des autres artistes. Nous les critiques, les curateurs, il y a quelque chose d’un peu artificiel parfois. Nous ne vivons pas ce que vous vivez. »
Flora Katz, Artpress, le 7 décembre 2017
Hélène Bertin, Joie, 2018, Grès, cendres, ammonites. Exposition "Déclassement", production château d'Oiron. © CMN
En réactivant ici les œuvres de Valentine Schlegel, là le rite du feu de la Saint-Jean au château d’Oiron, Hélène Bertin interroge la place de l’œuvre dans l’exposition et le regard du spectateur. En retour, elle s’est approprié les formes organiques, la simplicité des matériaux bruts et peu chers, pour développer un art proche de la vie quotidienne, un art d’usage. Si elle travaille souvent la céramique ou la gravure, elle a aussi instauré, dans sa recherche d’un art social, un moment artistique de partage : le workshop culinaire, qu’elle organise chaque été dans son village, Cucuron, où elle est très investie. Elle confie dans les studios de France Culture son amour de la campagne, des plantes, des saisons et même une « passion pour les vacances ».
Hélène Bertin, Marchelire & Corbeilleboire, 2018 © Vincent Blesbois
Ses créations et projets ont été présentés en France, en Allemagne et en Italie, aussi bien dans des institutions publiques comme le CAC Brétigny, invitée par Céline Poulin, ou le château d’Oiron, que dans des institutions privées comme Lafayette Anticipations ou la Fondation Ricard en 2017 pour l’exposition Rien nous nous appartient : Offrir à l’invitation de Flora Katz, aux côtés d’artistes et philosophes tels que Morgan Courtois, Eva Barto, Pierre Huygue et Tristan Garcia. Elle a participé en 2015 au Salon de Montrouge.
Léo Rivaud-Chevaillier
Ecoutez Hélène Bertin parler d’une de ces œuvres sur *DUUU – radio.
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