#Un tourbillon de sable et de cendre
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THROWBACK THURSDAY LIVRESQUE : Passage dans le passé
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#ce que murmure le vent#Harmon#Historiques#La fille qui prenait les armes#Le chardon et le tartan#Outlander#Romances société et les autres#Throwback Thursday Livresque#Un tourbillon de sable et de cendre
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Un tourbillon de sable et de cendre, Amy Harmon
https://valmyvoyoulit.com/2023/06/26/un-tourbillon-de-sable-et-de-cendre-amy-harmon/
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Une éruption océanique "Je broderai de mon écume Ponts de pierre, quais de granit, Emportant le steamer qui fume A l'Océan où tout finit.´ Théophile Gautier "La source" "Le ciel était revêtu de cette écume des jours de pluie Manteau de lourdes étoffes annonçant larmes de ciel Les nuages n'étaient plus que nébuleuses de suie Tournant sur eux-mêmes en tourbillons de sel L'océan obscurci par les vagues mauvaises mordait rivages Une brume de roches marines s'écartelait sur les falaises Les sables tournoyaient, les escales en leurs sillages Les eaux s'élevaient et se partageaient en lave de glaise Sur les flots déchaînés un volcan d'orage se dessinait Les cendres ardentes recouvrant les vieux gréements Naviguant entre les mâts brisés les voilures s'échouaient Un à un les navires jetaient ancres et âmes aux vents Au loin le Phare des Amarres pliait sous les hurlements des embruns Sémaphore des marins égarés en territoire sans port Le flux enflait , le reflux croissait, marée d'une lune de destin Grondait tempête au Cap d'Espérance de la Mort Les chambranles de bois , de coques devenaient radeaux Tentaculaires d'infortune condamnés au rade de la méduse La foudre tombait sur les mers les embrasant de sanglots La barrière de corail n'était plus que récifs éventrés d'écluses Tonnait misère sur ce paysage d'outre terre engloutie Sur la plage découverte les albatros étaient fleurs du mal Éruption d'algues sanglantes anéantissant toute vie L'ouragan était passé abandonnant derrière lui carcasses et râles." ©Gisèle-Luce de Christian-James
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Au nord du futur de Christophe Manon,
par Angèle Paoli
« SI BIEN QU’AU MILIEU DE LA NUIT, LE JOUR » Condensé d’espace et de temps. Tel est le fil vertigineux sur lequel repose le titre énigmatique choisi par Christophe Manon pour son dernier recueil : Au nord du futur. Un titre qui convoque chacun à l’épreuve du seuil. Dans une sorte d’instabilité binaire qui force au questionnement. Quelle direction prendre et pour quel avenir ? Le titre du recueil n’est cependant pas sans écho. Paradoxalement, il oblige à remonter le fleuve du temps et à chercher du côté du passé. Le premier de ces échos renvoie en effet à un poème de Paul Celan, « Dans les fleuves » (in den Flüssen, manuscrit de 1963). « DANS LES FLEUVES au nord du futur, je lance le filet qu’hésitant(e) tu alourdis d’ombres écrites par des pierres. » Le second renvoie un peu plus loin encore, à L’Antéchrist de Nietzsche, pour qui le Nord des Hyperboréens, royaume des premières mythologies, est aussi celui des Ombres et des morts. Ces deux référents tracent un axe chronologique que la poésie de Christophe Manon va bousculer en brouillant les pistes de l’histoire et de l’écriture. « ÉTRANGERS DANS LA LANGUE écartelés entre deux siècles les pieds au nord du futur nous savons le goût du désastre où quelque chose de stellaire a disparu », écrit Christophe Manon dans l’un des poèmes du chapitre premier de son recueil. Au cœur même des disparitions, l’ombre diffuse, et il suffit parfois de tendre le bras pour « saisir l’ombre tapie dans l’ombre ». Ou pour contempler « dans l’ombre les disparus dans les défaites plurielles les parias dont les plaies nous répugnent ». Et peut-être, dans cet éblouissement de l’espace et du temps, « ressentir un tourment semblable à de la joie. » Il y a toujours chez Christophe Manon cette lucidité grinçante qui bouleverse et qui émeut au plus profond. Trois chapitres composent l’ouvrage présent. Le premier, constitué de poèmes, porte un titre éponyme de celui du recueil. « Au nord du futur ». Le second chapitre, « Au milieu de la nuit, le jour », composé de neuf chapitres, est une suite de fragments en prose où viennent parfois se glisser de petits poèmes en lien étroit avec ce qui précède et ce qui suit. Le troisième chapitre, intitulé « Cela », est une suite étrange de poèmes éclatés dont les segments sont repris en grisé, échos assourdis de phrases superposées. Cette composition évoque les cinq vers du poète américain Robert Creeley, vers mis en exergue de cette ultime section. « des mots aussi clairs, habiles que la cendre séparera, comme la poussière, tombée de nulle part. » (la traduction en français ci-dessus est de Sabine Huynh pour TdF. Cf. Words) Et les poèmes de « Cela », pris dans la tonalité englobante d’un pronom indéfini neutre, condamnés à disparaître dans la lenteur. À s’effacer comme des traces sur le sable ; comme des ombres qui s’éteignent dans le lointain. Et comme nous-mêmes. « ce que nous recevons n’est qu’un écho �� étouffé de la rumeur aléatoire du vivant dont l’énigmatique inflexion semble préluder à notre effacement ». En dépit de leur différence formelle, ces trois chapitres explorent la même thématique. La même idée obsédante. Quelque chose existait par le passé, qui guidait et donnait sens à la vie et aux actions qu’elle drainait. Quelque chose en quoi chacun croyait ; dont chacun croyait que ça allait durer longtemps ainsi. Une sorte de confiance aveugle enveloppait les hommes et le monde. Les tenait « hors / de toute crainte ignorant / quand cela commença ». Quand cela commença-t-il ? Quand « le renversement d’horizon » se produisit-il ? C’est là la question implicite qui court d’une section à l’autre du recueil. Et de ce passé qui fut, il ne reste que des « ombres » et le souvenir d’un « éblouissement » que les mots peinent à restituer. Les poèmes du premier chapitre — « Au nord du futur » — sont denses. Ils sont construits sur un phrasé ample, qui emporte, même s’il est heurté par des rejets inattendus. Ils concernent un collectif de personnes impliquées dans les mêmes actes auxquels participe le narrateur. Ce qu’indique l’emploi exclusif du pronom personnel « nous ». « NOUS ÉCRIVIONS sur des murs de prisons parlions à travers les canalisations à d’autres comme nous incarcérés… » Drainés par des imparfaits duratifs ou par des passés composés, ces poèmes sont portés par un souffle puissant qui submerge. Ils évoquent une vie construite sur l’imaginaire, capable d’inventer des « fictions pour travestir le réel ». Tous étaient alors impliqués dans le cœur de l’histoire, prenant au sérieux les convictions qui les portaient au cœur des luttes du moment. Tous étaient confrontés au heurt violent entre réel et idéal ; confrontés à l’absurde surdité du monde contre lequel venaient battre les voix. Les poèmes, clos sur la violence, interrogent les énigmes du passé, tentent d’en percer les fonctionnements (ou dysfonctionnements), dénoncent la « cécité » et la « désorientation de l’époque ». Le « nous » est le pronom personnel exclusif des verbes de sorte que les actions décrites englobent et concernent un collectif dans lequel s’inclut le narrateur. De sorte aussi que le lecteur se sent à son tour happé dans ce tourbillon qui déchire et qui malmène. L’idée qui se profile au fur et à mesure que les poèmes ouvrent en nous leur sillon, c’est qu’ils sont à la fois anticipation — sur un avenir proche qui n’a pas encore tout à fait pris sa forme définitive — et regard en arrière. Mélange de prolepse et d’analepse. Comme si le poète, propulsé dans un futur plus tout à fait hypothétique, se retournait soudain pour voir et pour décrire ce à quoi il a assisté et ce qu’il a vécu. Si bien que les événements auxquels il est fait allusion et que l’on croyait appartenir à un passé lointain de l’histoire se trouvent soudain appartenir à un passé tout proche qui nous met en prise avec notre présent actuel. Avec l’horreur qui le secoue en permanence et avec la peur qui étreint chacun de nous. Il y a jusqu’à notre langage qui s’en trouve désarçonné. « bégayer bégayer sans cesse pour parler de notre temps la langue quelque part avait rompu la digue il ne restait que quelques consonnes des sédiments narratifs limons essaims de formes surfaces effacées et nous inéluctables inouïs cherchant dans la trame des siècles un avenir possible noyés engloutis dans l’idiome emportés par la houle échouant sur la rive d’une césure peut-être à bout de souffle se taire pour sortir du silence se taire endurer la désorientation de l’époque dire cela dire la cécité toujours pareille articuler en un balbutiement quels noms quels mots quels morts et nommer quel désastre un naufrage une farce peut-être. » Je n’ai pu résister à donner ici la presque totalité de ce poème afin que le lecteur puisse appréhender ce souffle en même temps que ce qui caractérise l’écriture de Christophe Manon dans l’ensemble de ce chapitre. La première section du recueil se clôt sur un poème-bilan qui énonce à travers un balancement binaire une succession de rêves et leur transformation en échec ou en cauchemar, et s’achève sur des actions au présent dont les ramifications poursuivent leur travail de sape sans pour autant bousculer nos émotions. Il y a dans l’énoncé de ces événements cycliques qui défient les temps – passé-présent-et à venir — quelque chose de terrifiant qui touche à nos tragédies, tragédies dont nous n’avons que partiellement conscience, persuadés que nous sommes que rien de ce qui arrive ne nous concerne de près. Et pourtant, les vérités révoltées de Manon sont là pour nous mettre en garde, pour nous extirper de nos somnolences et de nos infimes satisfactions provisoires, et les poèmes ont une force, une énergie et une beauté qui ne peuvent qu’atteindre ceux ou celles dont la sensibilité reste vive. « NOUS AVONS RÊVÉ de nous saisir de notre destin et ce rêve s’est achevé contre le mur d’un cimetière nous avons rêvé d’une étoile rouge à l’Est qui s’est transformée en mur et s’est effondrée nous avons rêvé de châteaux en Espagne et ce fut une fosse commune où furent balancés des corps par milliers nous avons rêvé d’une longue marche et cette marche s’est échouée sur un barrage hydraulique maintenant nous avons appris à estimer nos semblables et nous édifions des demeures de sang et d’os et immortels de tant de morts nous projetons de la joie au-devant de nous-mêmes. » La partie médiane du recueil — « Au milieu de la nuit, le jour » — est une suite ininterrompue et hallucinée, mais toujours parfaitement maîtrisée, de réflexions personnelles qui mêlent souvenirs pensées déclarations amoureuses confessions aveux visions du monde interrogations sur l’existence. Les un(e)s enchaîné(e)s aux autres par des maillons qui sautent de paragraphe en paragraphe et se poursuivent ensuite au chapitre suivant. Ainsi du passage du chapitre 2 au chapitre 3 : « Y vois-tu quelque chose (2) à redire ou bien est-ce le murmure de la terre ondulant sous l’averse ?… »(3) Christophe Manon emprunte à la poésie le procédé métrique du rejet ou de l’enjambement qu’il adapte à la prose. Une forme d’écriture décalée qui est la grande particularité d’Extrêmes et lumineux(Verdier, 2015). Une fois passés la surprise et sans doute l’inconfort de lecture, se laisser porter par ces sauts de vagues est exaltant et accepter d’être ballotté d’une pensée à l’autre est pure jouissance. Car c’est là, à mon sens, que réside le plus grand plaisir de la lecture de Manon, celui qui m’avait déjà tenue en haleine dans Extrêmes et lumineux et que je retrouve intact dans ce nouveau recueil. La première personne reprend ici ses droits pour explorer les méandres de la mémoire en même temps que les « arcanes des paroles que l’on ne prononce pas ». Et le « tu » auquel le narrateur s’adresse n’est peut-être que son double. Pourtant une phrase comme celle ci-dessous laisse entrevoir la présence d’un autre : « Nos étreintes sont aussi des doutes que nous partageons. » Ou encore cet extrait : « C’est là qu’est la beauté de la situation : dans cette vulnérabilité et dans l’impermanence des baisers que nous échangeons avec l’espoir de pouvoir recommencer demain. » Et cet ensemble de fragments qui occupe une trentaine de pages pourrait bien se définir ainsi : « quelques dérives narratives qui s’élèvent en volutes pour produire de la lumière en ôtant la noirceur. » En écho à la phrase de conclusion du deuxième chapitre, où peut se déceler comme une lueur d’espoir : « Si bien qu’au milieu de la nuit, le jour. »
Source : http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2017/01/christophe-manon-au-nord-du-futurpar-ang%C3%A8le-paoli.html
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La fille qui prenait les armes d'Amy HARMON : nouveau COUP de COEUR ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
Impossible pour moi de passer à côté d’un roman d’Amy HARMON. Je suis cette écrivaine avec une vive curiosité et une grande passion car j’ai aimé ces deux derniers romans : Ce que murmure le vent et Un tourbillon de sable et de cendre. Forte de cet intérêt pour sa plume et ses univers, j’ai été à nouveau conquise par son nouveau roman : La fille qui prenait les armes. Cette nouvelle histoire est…
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#coup de coeur#Editions Charleston#Harmon#Historiques#La fille qui prenait les armes#Romances société et les autres
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Un tourbillon de sable et de cendre d'Amy HARMON - ♥ ♥ ♥ ♥
Un tourbillon de sable et de cendre d’Amy HARMON – ♥ ♥ ♥ ♥
Editions CHALESTON – 27 septembre 2022 : Florence, début des années 1940.Dans la belle villa aux dalles roses des Rosselli, Angelo Bianco, bien qu’orphelin, a grandi comme un membre à part entière de la famille. Eva, la fille de la maison de deux ans sa cadette, lui jouait du violon, dansait pour lui et pataugeait dans la fontaine pour l’amuser. Inséparables, ils se disputaient pour des…
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