Tumgik
#Too much Chataigne / Arthur paralleles
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OS Merlin-centric
Châtaigne ou l'espérance
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(That's him. that's Châtaigne !)
Se passe quelques temps après que Ygerne ai envoyé Arthur dans l'armée romaine
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Merlin est dévasté d'avoir perdu son protégé qu'il visitait de temps en temps chez Anton. Il est en train de marcher dans une forêt perdu dans ses souvenirs, quand il entend un bruit. Un tout petit bruit comme un couinement aiguë. Pensant qu'il s'agit d'un animal blessé, il presse le pas pour l'aider mais au autour d'un buisson il s'arrête net.
Il y a du sang partout. C'est un véritable carnage et l'odeur nauséabonde et âcre du sang lui irrité la gorge. À première vu, Merlin devine quatre peut-être cinq cadavres mais c'est dure de constater avec tous les membres éparpillés et les ventres ouverts.
Un énorme ours git sans vie au milieu de tout ça. Des coups de lance et de javelot visible sur tout le corps de l'imposante bête. Il ne fait aucun doute que la bataille à était acharné et que personne n'en ai ressorti vainqueur ou même vivant. 
Merlin reste muet quelque instant incapable de bouger. Sans trop savoir pourquoi un profond chagrin l'envahit. Il pense à la violence et à la cruauté des hommes. À leur combat incessant contre la nature et contre tout ce qui est magique. Tout ce qui est sacré finit par être détruit par l'homme.
Son esprit part en roue libre et il pense à Arthur et à cet ours. Est-ce que les hommes et l'armée vont le tuer aussi ? Arthur le petit ours, fils du dragon. 
"Si j'étais arrivé plus tôt…" les larmes coulent sur ses joues et vont se perdre dans sa barbe. Il aurait pu sauver Arthur. Il aurait pu sauver l'ours, si seulement il était arrivé juste un peu plus tôt. Merlin s'effondre sur le sol meuble terrassé par la culpabilité.
À quoi bon ?
À quoi bon être si vieux si il n'a toujours rien appris ? À quoi bon être un druide si il ne peut pas protéger la nature ? À quoi bon être un homme si il ne peut pas protéger ceux qu'il aime. Il donnerait tout pour pouvoir revoir le petit garçon au sourire angélique qui riait gaiement en lui tirant la barbe. L'enfant qui le regardait avec ses grand yeux noirs et qui lui posait mille questions. Est-ce qu'il a pleuré quand ils l'ont pris ? Est-ce qu'il va bien ? Il mange et dort bien ? Est-ce qu'il l'a oublié ?
À quoi bon continuer…
Une sensation humide et fraîche sur sa main le fait soudainement sursauter. Il a à peine le temps de voir une boule de poil brune courir se cacher derrière la carcasse de l'ours. Essuyant ses larmes d'un revers de manche, il se lève et s'approche prudemment. Dans les plis de la fourrure tachetée de vermeille, un minuscule ours tente désespérément de se fondre dans la masse inerte de sa mère.
Tout n'est peut-être pas perdu. Tout n'est peut-être pas mort. Il y a quelque chose à sauver. Peut-être qu'il a encore le droit d'espérer. 
Il tend une main tremblante et laisse le bébé renifler ses doigts. C'est un émerveillement de voir l'ourson s'approcher et se blottir contre la chaleur de sa paume.
Est-ce que l'animal arrive à reconnaître en lui un allié de la nature ? Merlin ne sait pas mais l'espoir brûle dans son estomac. Ce petit être est si fragile, si innocent. Il le ramène contre son torse et son cœur s'arrête quand l'ourson finit par s'endormir épuisé mais enfin en sécurité. 
Merlin lance un dernier regard à la scène morbide autour de lui. Les vers et les loups s'occuperont de nettoyer les corps et bientôt, de petites fleurs roses et blanches pousseront sur le reste des os desséchés et nourrirons abeilles et papillons. Telle est la nature de la forêt où tout n'est qu'un perpétuel recommencement.
L'ourson dans ses bras ronfle paisiblement, inconscient du baume qu'il met sur le cœur du triste vieillard fatigué. Il faut trouver un nom à ce petit orphelin. Impossible de l'appeler Arthur. À bien des égards les deux sont différents et ça serait injuste. Son nouveau compagnon à besoin d'un nom bien à lui. Merlin sourit tendrement, son museau plus clair lui donne une idée. C'est décidé.
"Châtaigne."
Comme le fruit marron qu'il aime temps et qui ne manque jamais à le réconforter. Dans son sommeil, Châtaigne fait un petit soubresaut pour répondre à son baptême. Satisfait, Merlin s'éloigne de l'endroit où ont coulé sang et larmes avec une seule certitude dans sa poitrine. L'espoir n'est pas mort, l'espoir ne meurt jamais. L'enchanteur avance vers l'avenir, l'esperance endormie dans le creux de ses bras.
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