#Théâtre Paris
Explore tagged Tumblr posts
Text
Critique de l’utilisation de l’IA dans l’art par la perspective d’une critique sur Maître Obscur
par Abigail Robert
Au T2G, vu le 05/10/2024
Dans un moment où nos métiers d’artistes sont menacés, où l’IA est à deux doigts - ou deux pixels ?- de remplacer nos comédiens de doublages, et où cette IA répond à toutes nos questions tel un parent que l’on appelle en détresse, nous ôtant toute notre liberté à expérimenter, tenter, échouer, et apprendre, la question de la place de l’IA devient de plus en plus concrète. Depuis des années déjà, l’homme se demande ce que deviendra sa vie si l’IA, fruit de ses propres compétences, prend le contrôle sur lui.
Dans son spectacle, Kurō Tanino nous invite à une réflexion sur l’IA comme directrice de nos relations sociales et de nos actions quotidiennes. La pièce, centrée sur la question du contrôle de nos sociétés par l’IA, questionne bien plus qu’un remplacement de l’artiste, et même de l’homme peu importe son travail : et si l’IA ne se contentait pas de nous remplacer dans nos métiers, mais aussi de contrôler notre vie aussi quotidienne puisse-t-elle être ? Dans cette mise en scène à huit clos, nous sommes témoins de l’interaction des personnages entre eux. Tout commence par un cadre de scène qui nous place devant notre télévision, devant une télé réalité. Un casque sur les oreilles, nous voyons entrer un à un des « participants », tels des candidats de télé réalité enfermés dans une maison où ils doivent cohabiter ensemble.
La première chose qui nous questionne dès le début de la pièce, c’est le casque qu’on nous invite à mettre sur nos oreilles. La « voix off », - voix de présentateur télé ? - nous invite à ne surtout pas toucher aux réglages de l’appareil relié à notre casque. En observant bien ce petit casque, on s'aperçoit qu’il s’agit d’un système radio. Nous sommes branché sur la station 108.0. Est-ce un détail que seule mon imagination d’enfant a voulu prendre en compte ? Car en effet, cette voix off qui nous introduit dans la pièce nous invite à ne pas toucher aux réglages car nous risquons de nous « exposer à une expérience compromise … » comme si quelque part, on nous demandait de rester docile. Et si ce n’était pas là tout l’enjeu de la pièce ? Cette voix, qui pourrait être le présentateur télé, ne serait-elle pas une IA qu’il ne faudrait pas écouter ? Ma vision de spectatrice est en combat perpétuel durant toute la représentation. En arrivant dans la salle, il nous est demandé de ne pas toucher aux réglages des moniteurs, car on risquerait de ne plus pouvoir suivre. Le T2G, en tant que salle de spectacle, responsable du matériel, ne veut sûrement pas que l’on l'endommage en appuyant sur tous les boutons. Le panneau qui nous averti est sûrement légitime. Externe à la représentation, lié à notre monde concret, indépendant de toute mise en scène et objectif artistique. Et si … tout cela n’était-il pas mis en scène ? Tous ces avertissements, ne seraient-ils pas à franchir ? Bien que ne connaissant pas le théâtre de Kuro Tanino, - c’était une découverte en ce qui me concerne -, le sujet de la pièce me paraît fort. Il me paraîtrait totalement pertinent de plonger les spectateurs dans un monde virtuel, en voyant des personnages contrôlés par une IA, mais en étant à leur tour sous une forme de contrôle par une IA. Après tout, nous écoutons bien docilement les instructions au début de la pièce, gardons notre casque jusqu’à la fin, « jouant le jeu », comme il nous l’est demandé, n’est-ce pas ? C’est ici que la réflexion naît : et si l’homme refusait de se soumettre au contrôle de l’IA ? Et si … On trafiquait ces stations radios ? Peut-être que l’on pourrait entendre quelque chose sur d’autres stations. Quoi ? Des réponses à « Qui est cette voix ? », « Quel est ce programme », « Pourquoi ces personnages sont-ils ici ? » … Après tout, l’IA propose bien à un moment de « lancer la radio », et précise bien « la station 111.1 ». Pourquoi utiliser une radio et non pas un lecteur cassette ? Un tourne-disque ? Une télévision ? Une radio. Pourquoi spécifier la station ? Pourquoi celle-ci en particulier ? Inviter peut-être le spectateur à lui aussi écouter cette station 111.1… Ou encore peut-être, au contraire, peut-on se détacher de l’IA, et regarder cette pièce sans ce casque. Cela changerait toute notre perception : tous les ordres - ou sollicitations - que propose l’IA peuvent ne pas être entendus. Ainsi, nous sommes témoins non plus d’une sorte de télé réalité contrôlée par IA, mais d’un quotidien totalement banal et réellement humain. Cette IA devient donc effacée, et imperceptible. Peut-être que l’on peut aussi interpréter cela de la sorte : l’IA, un jour, sera si présente, qu’elle sera peu perceptible dans nos vies.
Le questionnement sur l’IA va encore plus loin : un cinquième personnage arrive, mais ce n’était pas prévu ! Qui est-ce ? Pourquoi s’invite-t-il donc, pourquoi est-il invité ? L’analyse se fait très vite évidente : cet individu possède la voix de l’IA. On l’entend, et on le voit faire comme une sorte de « playback » sur sa propre voix. Comme si cette voix n’était pas humaine, mais générée par IA, et « collée » avec un corps. Ce personnage semble également s’éloigner d’une perception genrée conventionnelle : ce personnage m’inspire une non-binarité de genre qui pourrait illustrer une tentative de l’IA de devenir humaine. Une sorte de chimère de genre, où l’IA n’est pas qualifiable par un genre, qu’on ne peut enfermer dans une case de genre. Car il ne s’agit pas de quelque chose qui relève de l’humain. Il est donc presque évident que ce « participant » soit en réalité l’IA qui tente de devenir humaine en plus d’avoir eu un contrôle sur tous les autres humains de la pièce. Qui, au-delà de contrôler les relations des humains, désire en faire partie. Le nouvel indice qui nous montre que ce participant est l’IA, c’est ce sur quoi se termine la représentation. Tout au long de la pièce, un écran projette au-dessus de la tête des participants différents points de vues de caméra de ce qu’ils peuvent faire dans cet espace. Encore une fois, comme une télé réalité où certains plans nous permettent de mieux voir les actions réalisées par les participants. Alors que tous les participants n’ont jamais regardé la caméra - comme s’ils n’avaient pas conscience d’être filmés -, ce cinquième participant tourne la tête vers la caméra au dessus de lui comme pour nous dire « je sais qu’on est filmé », mais ne dévoile aucun secret. Il regarde ainsi indirectement le spectateur qui regarde l’écran qui montre son visage, souriant de toutes ses dents argentées, ce qui est menaçant et fait étrangement peur. Que signifie un tel sourire ?
Cette pièce, par ses nombreuses zones de vide et de questionnements, nous laisse le libre arbitre de se faire notre idée de l’IA dans l’art. Après tout, cette voix n’a jamais un ton méchant, et n’incite jamais les participants à faire quoi que ce soit qui puisse leur causer du tort. Au contraire, il conseille même de manger de la cuisine faite maison car c’est meilleur pour la santé par exemple. Cependant, il y a une chose évidente que l’on peut faire ressortir de ce spectacle. S’il n’y avait pas eu un artiste humain derrière cette création, celle-ci n’aurait jamais vu le jour. Peu importe l’avis que l’on a sur la question des IA, il est totalement important de souligner que l’IA ne peut et ne remplacera jamais nos artistes. L’IA ne doit en aucun cas contrôler nos domaines artistiques, car le propre de l’art, c’est qu’il soit créé par et pour les humains. Bien qu’un outil, ne remplaçons jamais les artistes par l’IA. L’art doit rester un domaine de libre-arbitre, où l’IA ne doit rester qu’au maximum un outil, et non pas un substitut de l’artiste. Sauvons nos artistes.
Source : https://theatredegennevilliers.fr/production/maitre-obscur
#théâtre de Gennevilliers#Théâtre#théâtre critique#Critique théâtre#Théâtre paris#paris théâtre#théâtre spectacle#Spectacle#festival d’automne#T2G
0 notes
Photo
La pièce ‘Dommage qu'elle soit une p…’ mise en scène par Luchino Visconti au théâtre de Paris : plan de profil de Romy Schneider
2K notes
·
View notes
Text
Les Miserables - 2024-25 Paris revival production rehearsals.
Source
#les miserables#les misérables#2024 paris revival production#théâtre du Châtelet#i don't know what's happening in some of them
29 notes
·
View notes
Text
Théâtre National de l'Opéra Comique à PARIS
145 notes
·
View notes
Text
1989 Paris, théâtre du Châtelet, opéra de Berlioz "La damnation de Faust", décor d'après William Blake. I did the painting
#1989#paris#théâtre#theatreduchatelet#decor#opera#berlioz#williamblake#painting#ladamnationdefaust#photography#vintage#analog#filmphotography#blackandwhite#1980s#original photographers#pierre wayser
29 notes
·
View notes
Text
David Gilmour Pink Floyd, Théâtre des Champs-Elysées, Paris 1970. © Jacques Allemande
110 notes
·
View notes
Text
I made a collage ♡
#is it perfect? no probably not!#but it's my first day doing these#edwige feuillère#olivia 1951#l'aigle à deux têtes#sodome et gomorrhe#vintage#collage#la dame aux camélias#the lady of the camellias#paris#france#aesthetic#coquette#dreamy#stage#film#classic film#theatre#théâtre#mine#dark feminine#dark academia#light academia#vibe goals#insp#jean cocteau#jean marais#edwige feuillere#fashion
32 notes
·
View notes
Text
DIA MUNDIAL DE LA ANIMACION
El 28 de Octubre se festeja en todo el mundo el Día Mundial de la Animación. En éste día se conmemora la primera proyección pública del Théâtre Optique (Teatro Óptico), de Émile Reynaud (1844/ 1918) en el Museo Grevin de París en 1892, claro antecedente de la cinematografía de animación.
Aquel histórico día, se proyectaron las "Pantomimas Luminosas" (como anunciaba el cartel publicitario) en un programa que incluía tres películas: Pauvre Pierrot, Clown et ses chiens y Un bon bock (1888).
Se trataba de 15 minutos de diapositivas dibujadas, mientras sonaba un piano a cargo de Gaston Paulin y algún efecto sonoro detrás de la pantalla.
El éxito fue tan grande, que Pauvre Pierrot debió proyectarse ininterrumpidamente por dos años.
De este modo Émile, se convirtió en el creador de los dibujos animados.
Anteriormente, el fenaquistiscopio surgió en las primeras décadas del siglo XIX cono una de las primeras formas de entretenimiento que nos regaló una ilusión de movimiento, convirtiéndose en un precursor crucial en la evolución de nuestro cine.
Inventado en 1832 por el físico belga Joseph Plateau y el matemático austríaco Simon Stampfer de manera independiente, el fenaquistiscopio era un dispositivo que consistía en un disco con una serie de imágenes dibujadas alrededor de su circunferencia. Al girar el disco frente a un espejo y mirar a través de las ranuras, las imágenes estáticas parecen moverse.
Lo rudimentario de ésta técnica, hacía que ésta experiencia estuviera limitada a un ámbito individual.
Algo mejorado, en 1834 aparece el zoótropo, que permitir a varias personas ver la ilusión de movimiento a la vez, y que inspiró a Eadweard Muybridge en su famoso experimento de "El caballo en movimiento" en 1878, donde capturó una secuencia rápida de fotografías para analizar el galope de un caballo.
Con éstos antecedentes llegamos al
praxinoscopio de Reynaud.
Mejoró su invento en 1888 bajo el nombre de Théâtre Optique (Teatro óptico), un sistema de lentes y espejos que hicieron posible proyectar las imágenes animadas en una pantalla.
Así, éste creador de Sueños fue el primero, además, en perforar la película, como medio de arrastre mecánico. Sus proyecciones estaban sincronizadas con música compuesta por él mismo y efectos sonoros, donde se presentaban breves escenas humorísticas con un tono naif y poético.
Reynaud, fué el primero en conseguir pasar del movimiento cíclico de figuras dibujadas a un discurso visual dotado de argumento, e incluso fueron exhibidas como atracción en la Exposición Universal de París de 1900.
En 1894, Reynaud retomó sus funciones con dos historias nuevas: Revé aucoin du feu y Autourd unecabine. Sin embargo, en un corto tiempo, los espectadores deseosos de alguna novedad, pusieron atención en el invento de los hermanos Lumiére: El cinematógrafo, terminando así el interés por el Teatro Óptico.
El museo Grevin canceló el contrato con Reynaud.
No obstante, él intentó adaptarse a la nueva técnica, y realizó dos pelis, Guillermo Tell y Le premier cigare, y luego prosiguió con otras iniciativas.
Pero todas resultaron un fracaso.
Reynaud perdió así todo el dinero que habia ganado con Pantomimas y cay�� en un profundo estado depresivo.
Durante una crisis, arrojó sus dibijos y su teatro óptico al Sena, y terminó sus días en la más absoluta pobreza en una institución psiquiátrica de Ivry-sur-Seine, hasta su fallecimiento el 9 de enero de 1918.
Walt Disney nacería casi 10 años después...
🤗
#historia#arte#cultura#musica#proyecciones#dia mundial de la animación#teatro óptico#Théâtre Optique#Émile Reynaud#Museo Grevin#París#Pantomimas Luminosas#Pauvre Pierrot#Gaston Paulin#fenasquistiscopio#Siglo XIX#evolución#cine#animación#Joseph Plateau#zoótropo#eadweard muybridge#praxinoscopio de Reynaud#movimiento cíclico#Exposicion Universal de Paris 1800#hermanos Lumiére
2 notes
·
View notes
Text
5 notes
·
View notes
Text
Ballon d'Or 2022 (October 17, 2022)
22 notes
·
View notes
Text
Il y a une dizaine de jours, notre troupe de théâtre, l'Atelier du Tigre, est partie en région parisienne, à Nanterre pour aller voir "Le Conte des Contes" par Omar Porras (pièce que l'on devrait jouer nous-mêmes l'an prochain)
Nanterre, Théâtre des Amandiers, juste à la fin du spectacle, étourdissant d'imagination...
2 notes
·
View notes
Photo
Romy Schneider Dommage qu'elle soit une putain dir: luchino visconti
#<3#romy schneider#dommage qu'elle soit une putain#luchino visconti#théâtre de paris#john ford#my edit
22 notes
·
View notes
Text
1922 Vladimir Barjansky (1892 Odessa - 1968 Nice) Art Deco Cover illustration Program booklet for Theatre Gaite Lyrique (The Théâtre de la Gaîté on the rue Papin), (Gaîté-Lyrique) in Paris.
#1922#cover#Vladimir Barjansky#illustration#Barjansky#art deco#art deco illustration#Theatre Gaite Lyrique#The Théâtre de la Gaîté#rue papin#Gaîté-Lyrique#paris#paris france#20s paris#20s illustrations#1922 illustration#Théâtre Michel#theatre program#un programme#art deco cover#cover art#barjansky#french art deco#program cover#booklet#theater program#theater booklet#booklet cover
9 notes
·
View notes
Text
Sarah Bernhardt. Et la femme créa la star
Exposition du Petit Palais, Paris. 11 avril - 27 août 2023
Henri Manuel (1874-1947). Angelo, tyran de Padoue de Victor Hugo au Théâtre Sarah-Bernhardt. Sarah Bernhardt dans le rôle de la Tisbe et Maxime Desjardins en Angelo. 7 février 1905. Épreuve gélatino-argentique Maisons de Victor Hugo, Paris/Guernesey
#Sarah Bernhardt#et la femme créa la star#sarah bernhardt#paris exhibition#petit Palais#vintage photography#theatre play#black and white photo#Angelo Victor Hugo#victor Hugo#tisbe#maxime Desjardins#henry manuel#photography#french actress#1905#Théâtre Sarah Bernhardt#Paris#vintage paris
10 notes
·
View notes
Text
6 notes
·
View notes