#TarrafalDeSaoNicolau
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Mardi 15 Février
Lever en plusieurs fois, la dernière presqu'à l'heure du petit déjeuner, vers 8h. Pas de cachupa aujourd'hui mais tout le reste et les œufs.
Je discute avec un jeune français qui fait du bateau stop. Il est parti du golfe de Gascogne, a vogué sur un premier bateau jusqu'aux Canaries. Puis avec un autre bateau jusqu'ici.
Il veut ensuite rejoindre Mindelo sur l'île de Sao Vicente, endroit de rechargement et de préparation des départs vers les Caraïbes, profitant des alizées et essayer d'en trouver un partant pour cette destination.
Après une bonne douche froide je vais chercher un Aluguer pour rejoindre à nouveau Cachaçao. Mais cette fois je ne monte pas, je prends la descente, par une route pavée en lacets, direction Ribeira Brava, la capitale de l'île.
J'attaque donc vers 11h et m'arrête en chemin dans une rhumerie artisanale. Je demande à goûter un verre de jus de canne à sucre puis goûte aussi le grogue.
On me montre aussi la partie distillation avec un vieux bouilleur en cuivre enfoncé dans le sol avec une chaudière à bois en dessous et à la fin un bambou entourant le tuyau de cuivre dans lequel coule de l'eau pour refroidir et récupérer que l'alcool.
Je fais un bout de chemin avec une famille française qui est venue rendre visite à tous ses liens familiaux restés ici.
J'arrive à Ribeira Brava vers 12h et m'installe dans la petite cantine du marché local. J'y mange un peu de thon avec des légumes et une belle part de gâteau avec un café.
Je traîne un peu plus dans le village et repère mon hôtel de demain soir puis retourne sur la place de l'église d'où repartent les Aluguers.
Je n'ai pas trop d'attente et le retour sur Tarrafal se fait en moins de 45 minutes. Du coup je repars sans repasser par la pension direction la plage de Bacho Rotcha, à 6,5 km du village par une piste rocheuse.
Je trouve ça long mais ça en valait la peine. On partage la plage à trois, un couple tout au fond à l'abri des falaises, et moi de mon côté. L'eau est cristalline et turquoise, les falaises en basalte dont des orgues, et le sable blond doré en surface et noir en dessous.
Je fais trempette une bonne demie heure puis me rhabille et retourne vers le village. En route je fais une pause lorsque je remarque un panache d'eau puis une forme. Ce sont des baleines.
J'en suis deux et les photographie avec mon 55-250 mm. Je suis trop content c'est une première pour moi ici les cétacés.
J'arrive avant la nuit au village et vais récompenser mon effort - pour quelqu'un qui voulait pas marcher aujourd'hui j'ai fait 18,5 km - avec une très bonne caipirinha au maracuja (fruit de la passion) au Dolfi.
Je rentre ensuite à la pension pour mon repas. Je retrouve le petit jeune qui a randonné pas mal finalement et dîne avec lui.
On a droit à la soupe locale, la canja, au chou et poulet puis à un maquereau grillé avec des légumes et du riz.
On se régale vraiment, je ne regrette pas d'avoir dîné au moins une fois ici. Du coup vers 21h on est déjà de retour dans nos chambres respectives.
Je m'occupe du blog et traîne pas beaucoup car je suis bien crevé de nouveau.
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Lundi 14 février
Je me réveille tranquillement vers 7h30. Je traîne un peu le temps que ce soit l'heure pour le petit déjeuner. Quand c'est bon je descends dans la salle commune et me fais servir une belle cachupa avec des œufs, du pain frais, des confitures et une pomme avec du bon café.
Je prends une bonne douche fraîche pour finir de me mettre en forme puis je prépare un petit sac pour ma randonnée.
Je passe acheter ce qu'il me faut à l'épicerie chinoise puis un Aluguer me récupère. Au final il tourne un peu dans la ville pour prendre des gens mais part à moitié vide.
On met à peine 25 minutes jusqu'à Cachaçao. Il fait plus frais, à près de 750m d'altitude et la brume n'est pas loin. J'attaque de monter tranquille et vois les premiers dragonniers, arbre endémique et représentant du pays.
En gros c'est comme notre draceana de notre salon, en plante d'intérieur, mais celui ci peut être millénaire.
Je passe par la maison du parc national du Monte Gordo, remplis un formulaire et paye mon droit d'accès puis entame la montée plus ardue.
Arrivé vers 1050m je prends le sentier qui monte sur le Monte Gordo. Encore 1,2 km et 270m de d+, dans la forêt d'abord puis sur la crête, fouetté par la brume et le vent à près de 100 km/h.
J'arrive enfin là haut, 1330m d'altitude et reste près de 45 minutes à attendre quelques trouées dans la brume pour apercevoir le paysage.
Après quelques clichés et une pause déjeuner je reprends le chemin en sens inverse, presque au pas de course, pour pas trop sentir le froid.
La suite du sentier est plus cool et la brume un peu moins présente. Je descends même jusqu'à un village abandonné, vers les 750m d'altitude depuis lequel la suite du sentier me fait râler un peu.
En effet il faut remonter jusqu'à 1000m à travers des coulées de lave avant de pouvoir commencer à descendre vers Espiguao puis Tarrafal.
Les paysages sont lunaires, tantôt noirs, tantôt ocres, tantôt rouges, et je ne croise âme qui vive. Le vent est toujours présent. Il m'accompagne jusqu'à la dernière difficulté, un sentier de chèvres le long d'une falaise pour descendre jusqu'à la ville.
J'arrive vers 16h30, après 18 km, 4h35, 920m de d+ et 1600m de d-. Je suis crevé et j'ai mal aux pieds. Je vais vite me changer et file au Dolfi pour prendre un bon café allongé et faire un petit goûter.
Je passe ensuite près d'une petite boutique de souvenirs et d'artisanat local où la vendeuse, une jeune femme qui accompagnait une française hier soir au Dolfi, me reconnaît et me demande des nouvelles.
Je monte voir ce qu'elle a dans sa boutique et on reste discuter un bon moment. Elle appelle pour moi la guesthouse de Ribeira Brava pour mercredi soir.
Le resto Didi est juste à côté mais ne semble pas ouvrir ce soir. Après avoir pris plein de conseils auprès de la jeune femme je vais m'enquérir de trouver un autre restaurant.
Un peu plus loin il y a un genre de cantine où je retrouve Maurizio, le monsieur italien avec qui j'ai discuté plusieurs fois. Il est déjà bien allumé et me conseille de manger là me vantant la qualité du buzio (genre de petite conque) qu'il commande pour nous deux.
On parle de plein de choses et on déguste le fameux plat. C'est en effet très bien cuisiné et très bon. Un jeune avec une guitare arrive et il veut absolument qu'il joue quelque chose en particulier. Mais il ne connaît pas les notes, il joue ce qu'il connaît.
Ça ne plaît pas à Maurizio qui, après avoir payé pour mon dîner, part à la recherche de quelqu'un qui sait jouer et connaît les notes dans tout le quartier.
Le jeune finit par récupérer sa guitare et s'en aller, laissant Maurizio dépité car il avait enfin trouvé quelqu'un. On finit par aller boire un grogue dans un petit bar impossible à deviner depuis l'extérieur.
Ça arrache un peu, 46°, alors je lui dis gentiment que un ça suffira. Il ne s'énerve pas pour autant mais est dégouté lorsque je lui dis l'heure, à peine 21h.
Il doit attendre minuit que le bar ferme et il le surveille la nuit. Il en fait un autre le jour et gagne environ 300 euros, logé, et selon lui c'est largement suffisant pour profiter de la vie dans ce pays. Il n'a que 60 ans et n'aura pas de rente de retraite d'ici encore 5 ans, du coup faut qu'il bosse.
Je rentre donc vers 21h30 à la pension et m'occupe du blog et j'ai déjà les yeux qui piquent, après une longue journée de randonnée. Je vais pas trop traîner.
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Dimanche 13 février
Lever vers 7h30. Un peu tôt pour les commerces, même le café devra attendre 9h que le café dolfi ouvre. Du coup je déjeune dans ma chambre avec les petits pains d'épices que j'ai acheté à Sucupira, des gaufrettes et un jus acheté à la supérette chinoise en bas de la rue.
J'irai boire un café plus tard et, la pension Alize ne m'ayant pas répondu, j'y vais de moi même. Je leur demande pour le prix et l'aieule Alize, 80 ans passés, vient confirmer que c'est bon.
Du coup je vais rester trois nuits à ce tarif, le moins cher de toute l'île, 1500 escudos, petit déjeuner compris et rayonner depuis Tarrafal en collectivo.
Il me faudra juste me rapprocher de Ribeira Brava mercredi pour mon vol jeudi. Là ça sera plus cher et il n'y a que trois ou quatre hôtels.
Du coup je pose un sac et je vais chercher le plus gros. Je libère mon ancienne chambre, retourne à la pension et vais voir le toit terrasse. Peut être aurais-je la chance d'y apprécier un coucher de soleil. Pour ça il faudra que ça se découvre un peu.
Je pars vers 10h30 à pied vers l'ouest sur la route principale, sous le soleil à ce moment de la journée, et avance tranquillement sur la route pavée.
Au bout d'un moment j'arrête un pick up blanc. Il y a un couple d'allemands dedans avec qui je vais partager la course. Le chauffeur nous amène jusqu'au Monte Furado, ancien volcan de 199m d'altitude.
Le vent ici est plus fort et mon chapeau s'envole. Matias le poursuit en courant et réussit à me le récupérer dans une petite gorge où il s'est coincé.
On reste un petit moment sur le mont puis on se dirige vers Caiberinho, une des merveilles du Cap Vert, formation géologique sableuse qui est sculptée par les vagues et le vent.
On y reste un bon moment contemplant les fortes vagues faire leur boulot, faisant chacun une petite pause déjeuner.
On se sépare un peu plus tard avec Johanna et Matias, eux voulant remonter vers le village de Praia Branca.
Moi je prends la direction de la côte et la suit jusqu'à Barril, petit hameau et son phare. Les paysages sont à couper le souffle, lunaires, avec de temps à autres des chèvres ou des brebis cherchant quelques fois l'ombre sous les arbres (dé)formés par le vent.
Lorsque je retrouve la route j'y fais du stop. Deux petits jeunes en petite citadine me prennent et le ramènent à Tarrafal.
Je m'arrête au Dolfi pour boire un jus de fruits pour me désaltérer. Je parle italien avec deux des trois retraités avec qui j'ai déjà palabré un peu la veille et ce matin.
Je rentre tranquillement à la pension et me repose un peu sur la terrasse. En dessous ça s'énerve sur la petite placette à l'ombre où d'habitude les joueurs d'awalé ou de cartes jouent.
Après un coucher de soleil encore caché (je ne sais pas si j'en verrai enfin un), je file au Dolfi, seul bar resto ouvert le dimanche, pour y dîner, accompagné d'une fraîche caipirinha.
Je vais manger comme hier du coup, du thon et des légumes, mais j'en profite, le prochain que je mangerai en France n'aura pas cette fraîcheur.
Au final caipi pas chère et thon plus cher qu'hier mais toujours très copieux et très bien cuisiné. Café pour faire descendre tout ça et retour vers 21h15 à la pension.
J'ai le temps pour le blog, pour bouquiner et établir mon itinéraire de demain.
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