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Grey’s anatomy : Voilà 17 saisons qu'Ellen Pompéo nous fait aimer Meredith Grey
La célèbre série TV Grey’anatomy entame sa 17e saison. Elle sera diffusée sur TF1 le 26 janvier prochain. L’actrice Ellen Pompeo qui joue depuis le début la chirurgienne Meredith Grey reste la favorite des fans de la série. Elle a su incarner une femme ambitieuse, qui doute, déprime, aime et déteste à la fois, une femme dans laquelle on se reconnait un peu toutes.
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Le casting de Grey’Anatomy lors de la première saison @Abc Studios
Meredith Grey est apparue pour la première fois sur nos écrans, nous étions en juillet 2006, et cette toute nouvelle série médicale, créée par une certaine Shonda Rhimes, impressionnait immédiatement par son rythme, ses intrigues amoureuses, et son groupe d’internes en chirurgie aussi ambitieux qu’attachants. Aujourd’hui, après dix-sept saisons, la majorité des membres du casting original ont disparu, et l’hôpital a changé trois fois de nom. Mais Meredith Grey, elle, est toujours là. Rares sont les héroïnes qui peuvent se targuer d’une telle longévité: Ellen Pompeo, qui avait 33 ans lorsqu’elle a tourné dans le pilote, en a aujourd’hui 51. Plus que n’importe quelle autre actrice du moment, elle a vieilli et évolué sous nos yeux, se fondant presque entièrement dans le personnage qui l’a rendue célèbre et auquel elle a consacré sa carrière.
Une héroïne sombre en primetime
Si Meredith semble à première vue moins révolutionnaire que des personnages comme Cristina Yang ou Miranda Bailey, son impact sur la pop culture, et toute une génération de jeunes femmes qui ont grandi avec elle, est non négligeable. Lorsqu’elle débarque dans une ère télévisuelle encore majoritairement dominée par des figures d��antihéros masculins, Meredith frappe par son esprit de compétition, son amitié immensurable avec la tout aussi brillante Cristina Yang, mais aussi son côté sombre assumé («dark and twisty»). Elle amorce une tendance désormais bien répandue: celle des personnages féminins difficiles à aimer. «Elle est imparfaite», explique Barbara Dupont, chercheuse en communication et études de genre. «C’est un personnage qui est parfois en dépression, voire avec des tendances suicidaires, qui peut se tromper et faire des erreurs.» Une «noirceur profonde» qui a beaucoup parlé à Clémentine, 31 ans: « Je me suis toujours beaucoup reconnue en elle, son rejet du bonheur parce qu’elle pense ne pas le mériter. Dans la saison 3, elle se noie et elle hésite à remonter, et ça m’a saisie. » Absa, 27 ans, affirme que Meredith est son «remède anti-dépression. (...) Elle m'a aidée dans le deuil, les chagrins d'amour, dans mon burn out aussi.»
Une « Badass » avec les larmes aux yeux
Parmi ses épisodes préférés, elle cite celui de la saison 3, où Meredith fond en larmes après avoir voulu faire preuve de compassion envers un tueur en série condamné à mort. Elle dit à Derek : « Je sais que tu ne me comprends pas. Moi non plus je ne me comprends pas.(...) J'ai été diagnostiquée avec un trouble de la personnalité borderline, donc il y a des moments où je vacille entre manie et dépression et ce passage là, c'est comme une sorte de miroir, qui me dit "laisse le moment passer, soit sombre et tordue, tu comprendras plus tard, quand tu auras retrouvé l'interrupteur.»
C’est ce côté sombre qui rend aussi la chirurgienne particulièrement téméraire, n’hésitant pas à se mettre en danger pour sauver des vies – comme lorsqu’elle place sa main sur une bombe engouffrée dans le corps d’un patient. Pour autant, on peut difficilement ranger la ténacité de Meredith dans la case souvent réductrice du «personnage féminin fort». Dans ses scènes les plus marquantes, comme celle où elle plaide sa cause face à Derek, Meredith a souvent les yeux baignés de larmes et la voix brisée, sa vulnérabilité à fleur de peau en parfait équilibre avec son obstination. Ni «badass bitch» ni fleur fragile, Meredith Grey contient de nombreuses dimensions, et c’est ça qui fait d’elle un personnage encore intéressant dix-sept ans après sa création.
Une romance iconique et inspirante
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Ellen Pompeo et Patrick Dempsey à la cérémonie des Emmy Awards en 2009
Impossible de parler de Meredith sans mentionner Derek. Leur relation passionnée, qui durera onze saisons avant la mort tragique du fameux Dr. Mamour, démarre pourtant sur un déséquilibre hiérarchique. Mais au fil des années, la jeune interne s’affirme professionnellement et intimement, déterminée à ne pas sacrifier sa carrière au profit de celle de son mari, et leur rapport finit par devenir égalitaire – parfois même teinté de rivalité. Alexandra est entrée en médecine alors que la série débutait, et a vu sa vie impactée par le personnage d’une manière assez inattendue. «En 4e année, j'ai commencé les stages hospitaliers, j'avais 22 ans, je me sentais minuscule. J'ai rencontré l'interne qui allait nous encadrer, et dans ma tête il n'a pas fallu une seconde pour que je le surnomme Dr Mamour.»
Une amoureuse autonome
De nature plutôt timide, la jeune femme s’inspire de l’audace de Meredith pour faire le premier pas. «Ça a levé pour moi une barrière mentale. J'avais beau penser que j'étais inintéressante, j'ai osé y croire. (...) Nous sommes maintenant en couple depuis 12 ans, avec trois enfants.» Pour Laura, 28 ans, c’est l’autonomie radicale de Meredith dans son couple qui la distingue: «Je crois que le moment où elle m'a le plus inspirée, c'est lorsqu'elle dit à Derek “Je peux vivre sans toi, mais je n’en ai pas envie. » Ce fut la première fois que je voyais à l'écran une relation sans dépendance affective, où le fait pour une femme d'être en couple était un choix absolu et pas une nécessité. »
L’actrice la mieux payée du prime time
Cette autonomie, Ellen Pompeo et Grey’s Anatomy l’ont plus que jamais prouvée après le départ de Patrick Dempsey dans la saison 11. L’actrice principale, qui était presque deux fois moins payée que son collègue pendant les deux premières saisons, affirme dans une interview mémorable avoir vécu son départ comme un tournant. « Ils pouvaient toujours utiliser [Patrick Dempsey] contre moi dans les négociations : « On n’a pas besoin de toi, on a Patrick”. » Après ce rebondissement, elle renégocie et devient l’actrice la mieux payée pour une série de primetime, faisant écho aux mots de Cristina: « He’s very dreamy but he’s not the sun. You are ! (Il fait rêver mais il n’est pas le soleil, le soleil c’est toi !) ». À partir de 2017, Ellen Pompeo devient également productrice, et avec l’aide de Debbie Allen (qui produit aussi et incarne Catherine Fox), elle s’engage à rendre l’atmosphère sur le plateau moins toxique. Avec des combats égalitaristes de plus en plus assumés, Ellen Pompeo a su prouver que son personnage avait encore une multitude d’histoires intéressantes à raconter. Atteinte du COVID, son personnage est actuellement sous respirateur, son destin en suspens comme celui de dizaines de milliers d’Américains. Si comme elle l’a suggéré, cette saison 17 s’avère être la dernière, la chirurgienne finira sa course comme elle l’a commencée: en se faisant le reflet de toute une génération.
Anais Bordages
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