#Point le plus oriental du Japon

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ニホンサイトウタン

日本の最東端は、北海道の北東端に位置する納沙布岬 (のさっぷみさき) です。この岬は、日本が誇る美しい自然景観と、その戦略的な位置で知られています。 納沙布岬は、北海道の根室半島の北東端にあり、オホーツク海と北太平洋の境界に位置しています。この岬は、その険しい崖、荒々しい海岸線、そして広大な海原の壮大な景色で有名です。

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Lieux touristiques au Caire sur le Nil.

Le Caire est considéré comme l'une des villes les plus enrichies historiquement et culturellement au monde, située sur les rives du Nil, ce qui lui confère un charme particulier et en fait une destination touristique incomparable. Le Caire se caractérise par une combinaison unique d'histoire ancienne et de civilisation ancienne, ainsi que par une vie moderne vibrante et vibrante. Et dans cet article, nous allons jeter un œil à certains des meilleurs endroits touristiques du Caire, situés sur les rives du Nil.Vous pouvez réserver les meilleurs voyages en EGYPTE FORFAITS DE VOYAGE ou Caire Court Séjour en 4 jours recommande de visiter les sites égyptiens.

La Tour du Caire est une tour de télévision située dans la ville du Caire, la capitale de l'Égypte. La tour a été construite en 1961 et officiellement inaugurée en 1961 également. La hauteur de la tour est d'environ 187 mètres, elle est considérée comme l'un des sites les plus importants du Caire. Les visiteurs peuvent monter au sommet de la tour via un ascenseur moyennant un droit d'entrée, et du haut, ils peuvent profiter d'une vue magnifique sur les monuments de la ville tels que les pyramides, le Nil et la ville du Caire. Passez vos vacances en famille en réservant 3 Jours d'escale au Caire pour passer des vacances incroyables.

La promenade du peuple égyptien est la destination idéale pour se promener le long des rives du Nil, où il y a une variété de cafés, restaurants et boutiques, ce qui en fait un endroit idéal pour profiter d'une excellente expérience de shopping, prendre un délicieux repas, ou détendez-vous au milieu de la beauté de la nature sur les rives du Nil. Réservez votre visite maintenant Court séjour de 2 jours au Caire pour visiter les monuments monumentaux les plus renommés d'Égypte.

L'Égypte représente un point de convergence géographique et culturel, car elle a attiré diverses civilisations à travers les âges. En 1869, le khédive Ismail décida de créer un opéra en l'honneur de l'ouverture du canal de Suez. Il a pris soin de concevoir le bâtiment pour qu'il soit un chef-d'œuvre architectural unique, sa construction a duré six mois. Bien qu'il ait voulu l'ouvrir avec l'opéra "Aida", il a été reporté en raison de circonstances politiques, et l'opéra"Rigoletto" a été présenté à la place. Vous pouvez visiter l'Égypte grâce à CIRCUITS EN ÉGYPTE fourni par Le Caire top tours.

L'opéra est considéré comme le phare culturel de la région, mais en octobre 1971, l'ancien bâtiment a brûlé et l'Égypte avait besoin d'un nouveau centre culturel.le gouvernement, en coopération avec le Japon, a créé l'Opéra égyptien et le pays de l'île a été choisi comme son emplacement.une conception architecturale islamique moderne a été convenue en harmonie avec les bâtiments environnants, et il a ouvert ses portes en 1988 en tant que nouveau monument culturel du Caire et premier opéra du Moyen-Orient. Réservez votre visite maintenant par Escapade Citadine au Cairo 2 jours pour profiter de la belle musique.

Le musée Umm Kulthum a été inauguré en hommage à son rôle artistique et culturel exceptionnel et à son riche patrimoine. Le musée est situé dans le palais du maître dans la région d'Al-Rawda sur les rives du Nil avec une superficie de 250 mètres carrés, et les efforts pour l'établir ont commencé en avril 1998. Le musée contient des fonds personnels et artistiques et des documents historiques reflétant la carrière d'Oum Kalthoum, ainsi que des salles d'exposition pour ses films, photographies et œuvres d'art, et une médiathèque. Le musée vise à inspirer le public et à transmettre son patrimoine aux générations futures. Vous pouvez réserver les meilleurs voyages à travers un court séjour de 3 jours au Caire pour explorer cet endroit formidable.

Le Musée Ahmed Shawqi à Gizeh est l'un des musées littéraires les plus importants du monde arabe, car il a une grande valeur littéraire en raison de l'histoire poétique distinctive de Shawqi. Construit dans la maison où Shawky et sa famille vivaient sur les rives du Nil, le musée a été ouvert en tant que musée en 1977 sur décision du président Sadate. Vous pouvez visiter l'Égypte pendant 3 jours au Caire pour voir les anciennes conceptions architecturales.

Le Musée des véhicules royaux de Bulaq est considéré comme l'un des musées de qualité les plus importants au monde, car il reflète l'histoire et la culture des véhicules royaux à l'époque de la dynastie Muhammad Ali. Ce musée constitue un lieu important pour la préservation et la présentation du patrimoine culturel et historique des chars royaux et des soins aux chevaux qui étaient une partie essentielle de la vie à cette époque. Vous pouvez réserver les meilleurs voyages à travers CIRCUITS CLASSIQUES EN ÉGYPTE avec les meilleurs prix de Le Caire top tours.

Le palais Aisha Fahmy est considéré comme l'un des musées d'arts plastiques les plus importants du Caire, car il est situé sur les rives du Nil dans la région de Zamalek. Le palais a été construit dans les années quatre-vingt du siècle dernier par Ali Fahmy, fils d'Ali Pacha Fahmy, et a été conçu dans un style classique avec une superficie de 2 700 mètres carrés. Vous pouvez visiter l'Égypte pendant 4 jours au Caire pour profiter des forfaits vacances.

Le parc Al maneel est un endroit calme, propre et petit situé à côté du palais Muhammad Ali à Al maneel et en face de l'hôpital Al Qasr Al Aini, surplombant directement l'une des branches du Nil, ce qui permet aux amateurs de pêche de pratiquer leur passe-temps, et offre aux visiteurs un endroit idéal pour se détendre et profiter des belles vues. Réservez votre visite maintenant Forfaits courts séjours au Caire pour profiter du beau temps au Caire.

Le parc Umm Kulthum est un endroit idéal sur les rives du Nil, où vous pourrez profiter du calme et de la détente comme aucun autre. Dans le jardin, il y a un ensemble de tables et de chaises placées au bord de la rivière, vous permettant de vous asseoir et de prendre un verre au milieu d'une vue calme et magnifique. Certains repas ne sont pas disponibles à l'intérieur du parc, mais vous pouvez apporter de la nourriture de l'extérieur et y manger, tandis que vous pouvez commander et déguster vos boissons préférées dans ce bel endroit. Réservez votre visite maintenant par Escapade Citadine au Cairo en 5 jours pour explorer ces sites incroyables.

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Les trois médecines de Corée du Sud

Les pays d’Extrême-Orient, malgré un 20e siècle brutal où le monde industriel est venu s’imposer parfois dans la douleur, ont su garder des liens forts avec le passé. Ce sont des pays à la fois modernes et traditionnels. Ce fait est connu pour le Japon qui est à la fois un pays à la pointe de la modernité tout en étant très coutumier. Mais je veux vous parler aujourd’hui de la Corée du Sud dont le cas est particulier. Petit pays situé aux confins de puissances considérables, la Corée du Sud a su développer sa propre culture bien qu’elle ait été très marquée par des apports extérieurs. Unité et indépendance : les défis de la Corée L’histoire de la Corée remonte à un royaume mythique qui serait né autour du 7e siècle av. J.-C. appelé Gojoseon ou Choson ancien. Il était situé dans la région de Pyongyang et aurait été envahi par une armée chinoise. Son existence n’est, du reste, attestée que par sa mention dans les écrits chinois de l’époque. La suite de l’histoire de la Corée est une lutte perpétuelle contre l’envahisseur extérieur, chinois, mongol ou japonais. Le pays est souvent vassalisé par ses puissants voisins. Néanmoins, la péninsule est unifiée autour du 10e siècle. Pendant 1000 ans, la Corée reste une entité politique plus ou moins autonome malgré la suzeraineté intermittente de ses voisins. La dynastie la plus connue du pays est celle de Joseon ou Choson qui règne durant 5 siècles. (&,2) Elle connaît un apogée au 18e siècle durant lequel la culture coréenne originale peut s’affirmer.(1,2) À cette époque, les Mongols ont été repoussés, les Japonais sont isolationnistes, et les Chinois pacifiques. La Corée peut souffler ! Au 19e siècle et au 20e siècle, les incursions étrangères reprennent. En 1897, le pays est annexé à l’empire japonais. Le 38e parallèle Le pays est libéré par les Soviétiques et les Américains aidés de la résistance locale. Une séparation de facto le long du 38e parallèle est établie pour faciliter la réorganisation du pays. Mais la situation se tend entre la Russie et les États-Unis, la Chine, elle-même, passe sous le contrôle des communistes. La guerre de Corée éclate. Le Nord envahit le Sud. Le Sud contre-attaque avec l’aide des États-Unis. La Chine envoie des troupes au Nord. Le front se stabilise le long du 38e parallèle. La ligne de séparation se fige. Elle n’a pas bougé depuis. Le conflit a fait 3 à 5 millions de morts. Et encore aujourd’hui, la Corée du Nord reste sous influence chinoise, tandis que la Corée du Sud s’est tournée vers l’Occident. Une pensée syncrétique En 2024, la Corée du Sud est l’un des pays les plus riches du monde en PIB par habitant. C’est un pays très industrialisé qui abrite certaines des entreprises les plus innovantes du monde. Des entreprises comme Samsung, Hyundai ou LG vendent leurs produits dans le monde entier. Sur le plan philosophique et religieux, la Corée du Sud est un pays aux influences variées. C’est par exemple, l’un des pays les plus chrétiens d’Asie. Un Coréen sur trois se dit chrétien. 20 % des Coréens sont protestants et 8 % catholiques. Certains sont mormons. Les deux tiers restants n’ont pas de religion affirmée, mais ils sont souvent attachés aux traditions anciennes, au culte des ancêtres et à diverses formes d’animisme. Le pays est très marqué par : les pensées bouddhiste, confucianiste et taoïste venues de Chine, le chamanisme sibérien, et le totémisme mandchourien. Ces influences se retrouvent dans la diversité d’offres de soin disponible en Corée du Sud. Un système ultra moderne ouvert aux traditions diverses du pays Ainsi, lorsque vous vous faites soigner en Corée du Sud, vous avez accès à : 1/ une médecine moderne au sein des hôpitaux où toutes les disciplines sont réunies y compris la dentisterie. La Corée du Sud compte plus de 3200 hôpitaux dont 45 sont référencés au niveau international. C’est un pays qui accueille de nombreux touristes médicaux attirés par la qualité des services de santé et leur diversité. 2/ une médecine orientale pratiquée par 9000 médecins dans 81 hôpitaux et plus de 7000 cliniques. Et de fait, 69 % de la population fait appel à cette médecine. Cette médecine est l’héritière de la médecine chinoise, mais elle peut aussi intégrer des techniques venues du Japon ou d’ailleurs en Asie. La pharmacopée coréenne compte officiellement 145 plantes qui sont utilisées dans ces hôpitaux. (8) 3/ Une médecine chamanique qui sert souvent de psychothérapie. Dans le livre Médecines d’ailleurs, paru en 2014, aux éditions La Martinière, le Dr Bernard Fontanille raconte sa rencontre avec Soon-Shil Suh, chaman de l’île de Jeju, tout au sud de la péninsule. Il explique que la mère de Soon-Shil Suh était déjà chaman ou mudang. Cette activité est souvent héréditaire. La mudang de Jeju Soon-Shil Suh est née en 1961, elle a été initiée à 14 ans, puis a suivi deux maîtres durant 25 ans. (8) Elle reçoit des patients qui la consultent pour lutter contre la solitude ou la dépression. Soon-Shill les écoute, leur fait raconter leurs rêves, et recommande aux patients d’invoquer le nom de leurs ancêtres. C’est une activité thérapeutique autant que spirituelle et animiste. Soon-Shil Sud explique à Bernard Fontanille que l’île de Jeju compte 18 000 dieux et qu’ils sont partout et font partie du quotidien. Pour aider les patients à se libérer de certains esprits, la mudang peut organiser une cérémonie. Il s’agit alors de leur transmettre une bonne énergie pour leur permettre un nouveau départ. Il s’agit de cérémonies collectives, qui impliquent des proches ou amis. Il y a des danses, des chants, des costumes traditionnels. C’est une partie intégrante de la culture coréenne d’aujourd’hui. Les mudangs ou chamans en Corée du Sud sont surtout des femmes. Et elles sont nombreuses, plus de 300 000 ! Il y a une mudang pour 160 habitants ! Malgré différents épisodes de répression durant l’histoire tourmentée de la Corée, leur art a résisté aux temps. Et elles sont toujours aussi appréciées. Quelle est la place de la vaccination en Corée du Sud ? Comme en Occident, la vaccination occupe une place importante dans la politique de prévention de la Corée du Sud. Et depuis les années 2000, la pression a été accrue sur les populations, notamment les enfants, pour que tout le monde soit vacciné. Depuis 2002, le pays a mis en place un système de suivi des données vaccinales nationales. En outre, un calendrier précis a été établi pour que les enfants ne puissent aller à l’école que s’ils sont dûment vaccinés. La vaccination se pratique au sein des hôpitaux, des cliniques ou chez le médecin. Elle est prise en charge par le système de santé. Chez les enfants, 17 souches sont obligatoires dont le BCG, l’hépatite B, le DTP, le ROR et l’encéphalite japonaise. Les taux de couverture vaccinale du pays sont élevés, autour des 90 %. Le vaccin contre le covid 19 n’était pas obligatoire notamment chez les jeunes. Le recours à la vaccination a été très discuté dans le pays. In fine, le gouvernement a fini par imposer ce vaccin. 78 % de la jeunesse aurait ainsi reçu au moins la première dose. La courbe de l’autisme ne cesse de monter Mais le vrai problème de la Corée du Sud pour le 21e siècle n’est pas le risque infectieux. Le premier problème d’envergure qui menace de nombreux pays industrialisés est la montée en puissance de l’autisme. Il y a 37 autistes pour 1000 personnes en Corée du Sud alors qu’en 2000, ce chiffre était de 1,5 ! C’est une augmentation très sensible. Elle est peut-être due à des facteurs environnementaux tels que : la pollution électromagnétique, l’addiction aux écrans, la survaccination. Mais ce ne sont que des pistes. Officiellement, personne n’oserait formuler de telles hypothèses. En attendant qu’une explication officielle ne soit trouvée, les chiffres grimpent toujours. La chute de la natalité Le 2e gros défi de la Corée est sa démographie. Avec 0,7 enfant par femme en Corée, le pays pourrait se dépeupler assez rapidement. Pour qu’une population se renouvelle, un pays doit avoir un taux d’au moins deux enfants par femme. Lorsqu’il passe sous le seuil des deux enfants, la population diminue, lorsque ce taux passe sous le seuil de 1, la population diminue de moitié en une génération. La Corée du Sud est au-delà de ce seuil. De 52 millions d’habitants aujourd’hui, le pays pourrait passer à 25 millions ou moins d’ici 50 ans ! Après avoir réussi à surmonter tant de crises, d’invasions et de souffrances, on ne peut que souhaiter aux Coréens d’avoir plus de bébés et de continuer à rayonner dans le monde ! 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TROIS VERSANTS DE JUDAS, Chœur critique sur le Silence de Scorsese (1/2)

Nous ne venons pas de nulle part. Les films nous prêtent leur mémoire, en échange de quoi nous leur prêtons nos yeux. La discussion qui va suivre a été improvisée à chaud et enregistrée sur un petit magnétophone à cassettes le 11 février 2017 à Montreuil, à la sortie du visionnage enthousiaste de "Silence" de Martin Scorsese. Publiée initialement sur la revue en ligne Sédition, elle devait y amorcer une nouvelle forme de critique : orale, plurielle, impromptue... mais sera finalement restée un prototype. Le Feu Sacré a tenu à la ressusciter du tombeau.

Steven Lambert : Moi qui ai découvert La Dernière Tentation du Christ il y a seulement quelques semaines, j’étais assez étonné de retrouver de troublantes correspondances : un personnage dont le périple est analogue à celui du Christ, et qui est également une histoire sur le renoncement, excepté que dans l’un, c’est par un rêve qu’on le lui offre, et ici par le biais d’une terre étrangère. Silence n’est plus un film sur des visions, sur un homme qui a des visions, mais qui vit à présent parmi elles. Elles ne concernent plus la position d’un individu par rapport à son Dieu, mais par rapport aux hommes. Ou pour le dire autrement : l’onirisme dans Silence est du côté de la Nature. Ce sont les premiers plans, après la cacophonie crescendo d’une jungle en son seul en guise de générique, dans lesquels parmi les fumées des volcans où l’on s’adonne à la torture on comprend tout de suite que nous sommes en Enfer, les « Enfers » même, selon le nom donné à ce mont par les habitants eux-mêmes. Un doublé, avec le début de Shutter Island et son cargo qui accostait sur l’île depuis la brume.

Warren Lambert : Ce renoncement qui, à l’instar de nombreux films de Scorsese, était présent à la fin de Shutter Island lorsque DiCaprio acceptait non seulement de s’être perdu, d’être incapable de réellement guérir, et pour finir d’être emmené à la salle où il s’apprête à subir une lobotomie. Le tout exprimé au moyen d’une seule réplique très ambiguë, comme un verset ésotérique à elle seule : « Qu’est ce qui serait le pire – vivre comme un monstre ou mourir comme un homme bien ? »

Frédéric Chandelier : Je m’étais rendu compte de ce nœud-là en travaillant sur Aviator, à savoir que, de plus en plus, les contradictions que pose Scorsese chez ses personnages amènent à cette perte de la raison ; le fait qu’ils se confondent avec ce en quoi ils croient, et qui est dans un même élan ce à quoi ils doivent en effet renoncer. Ce nœud se traduit formellement au moyen d’un élément ou d’un environnement liquide, aqueux, moite. En insistant qu’à la croisée de ces questions demeurera avant tout celle de la chair, et sur laquelle Scorsese n’a jamais triché : un sacrifice de la chair doit être un sacrifice de la chair. Cette orientation très nette de son cinéma depuis les années 2000, je dirais qu’il l’exprime en revanche narrativement par la filiation, le lignage.

Ce tiraillement est un vieux rêve qu’il avait essayé précédemment d’aborder de front avec A tombeau ouvert – mais présent, on le sait, au fond, depuis Taxi Driver – et auquel DiCaprio a apporté un nouveau souffle, ne serait-ce qu’avec l’importance de la genèse, de l’enfance d’Howard Hughes, puis le fait d’être ensuite jeune père dans Shutter Island, etc. Il y a à chaque fois l’idée que la folie a partie liée à la salvation et inversement, que toutes deux prennent souvent racine dans une duplicité, dans ce moment où un homme éprouve une difficulté existentielle vis-à-vis de son reflet (Shutter Island et sa fiction curative ; Les Infiltrés et son binôme siamois flic/mafieux ; ou Aviator et les névroses annihilantes du milliardaire). C’est pour cette raison que je trouvais au départ dommage que les personnages d'Andrew Garfield et Adam Driver finissent à ce point séparés. Mais ce qui, à l’arrivée, a une grande force lorsque Driver refait surface, puisque ce sont aussi deux rapports au Japon que l’on sent très différents pour chacun, qui auront été deux destins absolument distincts dans le pays.

S.L : Et qui reste cohérent avec le dépouillement auquel le père Rodrigues va devoir consentir, de son chapelet jusqu’à son nom, avec comme seule relique, comme seul souvenir, cette minuscule croix en bois qu’un paysan japonais a confectionnée et dont il lui fera cadeau, cachée au creux de ses mains dans son cercueil dans le dernier plan du film. C’est un personnage qui donne tout, et à qui l’on prend tout. Mais où, à force de tout lui prendre, on lui aura finalement redonné quelque chose.

F.C : C’est un personnage qui finit par comprendre comment arriver à s’adapter à l’hostilité qu’il sent partout autour de lui, sans pour cela renier ses principes. Et s’il parvient à la fin à devenir un pur personnage scorsesien, joué qui plus est par un acteur novice dans l’univers du réalisateur, c’est vrai que tout du long on sent que rien n’est jamais joué d’avance pour lui. Qu’il doit, et sur les deux niveaux, celle de la fiction comme celle du film, à son tour, gagner ses gallons.

W.L : Je repensais à la comparaison que fait l’Inquisiteur au père Rodrigues en parlant du Japon comme d’une épouse stérile, pour métaphoriser, comme plus tard avec l’image du marécage, la futilité de leur mission. Il y a cette belle scène ou Kichijiro, le traître à répétition, sorte de Judas burlesque, revient le voir alors qu’il est installé – calfeutré serait plus exact – avec femme et enfant, et qu’il lui demande une dernière fois de le confesser. C’est tourné comme une scène d’infidélité, avec une amante qui, en lui dévoilant son amour, raviverait sa flamme – Rodrigues s’empressant d’ailleurs de fermer la porte pour ne pas risquer qu’on les entende. Cette manière d’érotiser la confession, de replacer le geste rituel banni dans un geste d’amour en approchant fébrilement la main vers le crâne de celui qui n’aura eu de cesse de le trahir puis de revenir, comme il se laisserait aller à une caresse interdite, c’est le pendant du piétinement apostasique, teinté de résignation et de ferveur, auquel s’est livré plus tôt le père Rodrigues. Ce n’est pas pour rien que si elle est l’ultime demande de confession formulée par Kichijiro, elle est surtout la seconde et dernière fois après l’apostasie du prêtre où l’on réentendra la voix du Christ s’adresser à lui.

S.L : Ce rapport aux images qu’on piétine pour abjurer sa foi, les intérieurs, les cages successives de Rodrigues, tout cela pose le parti pris du film face à la souffrance, au martyre, et qui est bien entendu similaire à la position d’un spectateur. Silence raconte l’histoire d’un homme qui regarde des images violentes, insoutenables, injustes, et qui, malgré tout, miraculeusement, arrive à conserver et maintenir une forme d’amour en lui. Cela va de paire avec le renoncement dont on parlait, déjà présent dans La Dernière tentation du Christ, et qui fait ici l’objet d’un renversement positif. Tout comme Kichijiro et sa demande de confession qui sera soudain une piqûre de rappel bienveillante de sa foi enfouie, venu d’un personnage un peu ingrat à nos yeux comme aux siens, c’est Judas dans La Dernière tentation du Christ qui dans le rêve de la fin de vie paisible du Christ, retiré loin de la douleur des hommes, le sommera d’accepter son sacrifice. C’est le même geste : la énième trahison à répétition de Kichijiro sera paradoxalement, cette fois-ci, ce qui maintiendra en éveil la foi du prêtre.

F.C : Gangs of New-York avait à l’époque posé une ligne claire sur la façon de voir cette figure de Judas. Celui qui trahira Amsterdam (DiCaprio), son ami d’enfance, qui avouera au Boucher qu’Amsterdam est le fils du Prêtre (joué par Liam Neeson), finira crucifié à même un grillage sur une place publique, agonisant aux yeux de tous, posé là par ceux à qui il a fourni les renseignements, et qui lui feront payer plus durement que les autres de leur avoir vendu son meilleur ami, d’avoir trahi son camp.

W.L : Borges a écrit que le vrai Christ est davantage à chercher dans Judas. Ici Kichijiro, c’est un ivrogne, un pouilleux, moins qu’un « démon » dira Rodrigues, un moins que rien juste bon à demander pardon, et pourtant ce sera son ami le plus fidèle. Ce running gag de la confession, c’est en même temps un pacte qu’ils établissent secrètement. Tant que Rodrigues lui accordera la confession, sa foi ne faiblira pas.

Cette fragilité-là, tu la ressens directement, je trouve, dans l’aspect physique, vestimentaire des personnages, qui alterne entre loqueteux et apprêté, qui leur fait par intermittence retrouver une certaine dignité pour les rejeter le plan d’après dans la fange.

S.L : Parce que c’est un miroir qui épouse l’état de leur foi ! Quand il sont à leur meilleur ils resplendissent, et lorsqu’ils butent à nouveau, stagnent ou rechutent, leur mise redevient bourbeuse, leurs cheveux défaits, leurs visages davantage creusés et sales. Ce rythme binaire épouse le film en entier, y compris dans les différentes prisons à ciel ouvert dans lesquelles on enferme Rodrigues, et qui le retiennent moins qu’elles le protègent, en définitive. Il est un privilégié, soumis à aucune torture sinon celle de regarder. La grande force dont il fait preuve, c’est qu’en dépit du spectacle horrible auquel il assiste, il n’y a de tout le film aucun sentiment de vengeance pour les bourreaux qui sourd en lui, aucun instant où la haine prendrait le dessus.

W.L : C’est cette idée de l’endurance. Ne pas détourner le regard. La violence qu’il voit doit uniquement lui servir à se faire violence. Liam Neeson le lui dit à la fin, avant qu’il n’apostasie : « Allez-y, priez ! Priez, mais les yeux ouverts. »

Cette endurance se sent également dans la longueur de la crucifixion au bord de l’océan, où le dernier des trois paysans met un jour de plus pour mourir que le Christ en mît pour ressusciter.

Liam Neeson, encore, lui révèlera au moment de leurs retrouvailles que la confusion du langage sur « son of God », que les convertis prirent pour le mot « sun of God», « Daïnichi », désignant à son ancien disciple le soleil, installa LE quiproquo métaphysique primordial entre les deux civilisations, puisque si le soleil se lève tous les jours, aux yeux des japonais le fils de Dieu en faisait alors autant. Pour nous déciller, Rodrigues et nous, il y a cette idée géniale, premier degré, de nous faire contempler le soleil en gros plan, l’astre qu’il est impossible, optiquement impossible de regarder en face.

C’est de la sorte que l’on nous pointera, l’air de rien, la place de la Nature dans la mystique orientale, et du côté de laquelle tous les partis pris sonores du film se placent (absence de musique, travail d’une richesse ahurissante sur le son, générique de début et de fin composés de chants de cigales).

Tu parlais de visions : la mort, ce sera ça ses visions au père Rodrigues ! (Le prêtre repensera d’ailleurs dans sa cellule au paysan décapité devant lui et au père Garupe noyé pour sauver une jeune paysanne ; ce sont elles les images qui le poursuivent, le tourmentent.) Égrainées comme un chapelet ou plutôt perlées goutte par goutte comme l’incision que l’Inquisition japonaise opère derrière l’oreille des suppliciés de la « fosse », pendus par les pieds, et dont le goutte à goutte du sang les empêche de perdre connaissance et de mourir trop rapidement… Cette incision, comme un stigmate déplacé du flanc droit à l’oreille, caché, distinctif, ce signe de ralliement qui est ce par quoi débute Gangs of New York : l’entaille sur la joue du père d’Amsterdam, qui en profite pour bien rappeler à son fils que le sang doit impérativement rester sur la lame.

S.L : C’est ça ! Dans Silence, il s’agit de ne pas reculer sur l’idée que cet Amour-là s’enracine dans un monde de souffrance…

F.C : D’où le côté cause/conséquence de la foi ! Ceux qui n’ont pas craché sur la croix meurent sur la croix dans la scène suivante. On leur fait vivre l’image de leur foi, en dehors presque d’un aspect punitif. C’est le choix qu’on leur laisse : « Si vous avez le courage de croire, vous devez aller jusqu’au bout. »

Et tu as raison de parler de privilège. Qui torture ? Les maîtres. Qui regarde ? Les maîtres. Il y a donc cette question de classe qui recouvre cette souffrance, dont le père Rodrigues est, quoi qu’on en dise, complètement exempt. Son renoncement, ou sa promesse, dont le silence sera celui d’un ancien dissident qui aurait capitulé, le rangera dans la frange des privilégiés, lui permettant plus tard, contre toute attente, de gravir l’échelle sociale.

S.L : C’est ce qui en fait, sur ces deux lectures, un film sur la pesanteur. On part de l’église au Portugal, du haut des marches que descendent les deux prêtres, appuyé par un plan en point de vue de Dieu, pour arriver dans le « marécage » nippon, selon les mots de l’Inquisiteur et de Ferreira, visible ensuite par la chute sur la plaque filmée au ralenti, puis enfin dans la scène qui suit l’apostasie, dans laquelle Rodrigues est surcadré par une fenêtre du dojo ouverte à l’étage dans laquelle s’inscrit son visage immobile, impassible, comme une icône morte. « Paul l’apostat ! », lui crient alors des enfants depuis la rue en contrebas.

F.C : Ce qui est beau à ce moment-là, comme à la fin quand la caméra traverse les flammes pour rentrer dans le cercueil, partie chercher la croix sculptée dans les mains d’un Rodrigues recroquevillé comme un bouddha, c’est que Scorsese joue sur les deux iconographies, les mêle, celle bouddhiste et l’autre chrétienne. Dans le plan final, on a ainsi la seule virtuosité réellement scorsesienne où la caméra traverse le feu, ce feu qui finit par éclairer le corps, avec la peau qui redevient translucide. Comme un fœtus.

Si l’on repense une minute à Aviator, son prologue fonctionne en symétrie avec l’épilogue de Silence, avec ce baptême du corps de l’enfant Hughes dans la baignoire, lavé par sa mère, ce baptême censé non pas le mettre au monde mais l’en préserver (« Quarantaine » lui fera-t-elle épeler comme un surnom), et ce second « baptême », au milieu du film, dans sa salle de projection, nu à nouveau, replié là encore comme en fœtus, avec défilant sur sa peau des images de crashs d’avions en flammes qui semblent raviver ses scarifications de grand brûlé.

Toute cette période depuis DiCaprio, bien qu’elle fasse écho dans certains thèmes aux films inoubliables de Scorsese qui seraient supposés être les pôles immuables de ses obsessions, est, à mon avis, vraiment à considérer telle une nouvelle genèse. A l’heure d’aujourd’hui, je le vois de la sorte, il pourrait y avoir quelque chose qui va de la baignoire d’Howard Hughes au cercueil du père Rodrigues.

W.L : Tu nous racontais à ce propos une anecdote assez dingue que j’ignorais, à savoir que les scènes coupées de Gangs of New York avaient été brûlées par les frères Weinstein, les producteurs, et que la version originale qu’elles constituaient, à jamais perdue, faisait environ cinq heures. On pourrait y voir encore un lien ?

F.C : Le feu dans Aviator est partout. Venant après ce film-genèse sur l’Amérique qu’est Gangs of New-York, et sur le trauma d’une version détruite par les flammes donc, j’imagine que oui… Autre exemple qui me revient en tête : après sa rupture avec Katherine Hepburn, tous les oripeaux du corps social de Hughes, ses costumes, ses chemises, sont déchirés puis jetés dans un grand feu purgeant. C’est l’inhumation de sa carcasse clinquante de milliardaire, de la même façon qu’il enlèverait des peaux mortes ! Même chose lorsqu’on le fait se raser pour son procès, après que sa barbe, ses cheveux et ses ongles aient poussé négligemment, il s’agira, à l’inverse, de lui réapprendre les gestes du social.

S.L : Il y a la même chose dans Silence, où la barbe du père Rodrigues est la dernière étape avant sa pleine intégration à la caste japonaise. Et, quelque part, on retrouve ça chez Scorsese lui-même, qui a longtemps porté la barbe avant de maintenant se présenter publiquement toujours fraîchement rasé !

F.C : Et tu sais que ça été pris très au sérieux déjà à l’époque, puisque je me souviens avoir lu quelque part qu’il avait fait de nombreuses unes de magazines… Et puis, il ne faut pas oublier que son premier court-métrage, The Big Shave, est intégralement sur un homme qui se rase, qui se rase jusqu’au sang. C’est son problème avec l’âge adulte derrière. L’histoire d’un homme qui, en voulant être plus glabre qu’un imberbe, en sur-lissant son visage, en arrivait au stigmate ! Il y a une idée qui se dessinerait là, qui ferait que dès qu’un homme se laisse pousser la barbe, pour Scorsese, il serait dans l’expérience, et que la sagesse qu’il apprend au bout se son chemin de croix l’amènerait à revenir à quelque chose de plus poupin, enfantin…

S.L : Lisse comme un masque…

F.C : Oui, parce que tous les personnages savent qu’ils mentiront mieux à visage découvert !

S.L : La duplicité tout à coup vue, a contrario, comme quelque chose de lisse, mais dont un feu crépite en silence à l’intérieur, bout sous la peau, continue de l’animer.

W.L : A vous écouter, je me faisais la réflexion que c’était certainement la raison pour laquelle Silence s’attarde davantage sur le derme des suppliciés, leur peau rougie, chauffée, brûlée, ou alors asséchée, gorgée d’eau. Rodrigues évoque en voix off le corps de Mukachi dont l’inhumation renvoie des fumées blanches tellement il est imbibé de flotte. Cette descente de croix marquante du corps de Mukachi, pietà nocturne d’une délicatesse folle dans sa mise en scène, par ailleurs symptomatique dans son traitement de la place particulière qu'occupe la violence dans Silence, à rebours total du style scorsesien habituel. C’est une violence qui, à chaque étape, est tout de même infligée avec un respect incroyable, à la japonaise, la rendant pour cette raison encore plus tragique. L’écœurement de Rodrigues face à elle participe à constituer notre propre épreuve face au film, notre écœurement s’imbriquant dans le sien, ou depuis le sien, et devant nous amener, comme il en a été pour lui, à penser autrement notre rapport à la foi.

La suite dans quelques jours...

[pdj-france]

Publié par : Aashi SadanaDernière mise à jour : 07 août 2023, 23 h 46 ISTLe ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi répond aux questions des journalistes au ministère des Affaires étrangères à Tokyo le 6 mars 2023. (AFP)Les drones iraniens ont été un point fondamental de le conflit continue de la Russie contre l'Ukraine. Téhéran a offert des récits contradictoires sur les drones – d'abord niant que l'Iran les a fournis à la Russie et disant plus tard que les avions sans pilote n'avaient été vendus qu'avant l'invasion russe.Le Japon a exprimé lundi son inquiétude face à l'avancement du programme d'enrichissement d'uranium de l'Iran et à la fourniture présumée de drones de bataille par ce pays du Moyen-Orient à Moscou pour le conflit de la Russie contre l'Ukraine.Le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, a soulevé les deux questions lors d'entretiens avec son homologue iranien en visite, Hossein Amirabdollahian, a indiqué le ministère des Affaires étrangères à Tokyo. Une déclaration du ministère a affirmé que Hayashi a appelé l'Iran à agir de manière constructive dans cette affaire, mais n'a pas donné de détails.Les drones iraniens ont été un point fondamental de le conflit continue de la Russie contre l'Ukraine. Téhéran a offert des récits contradictoires sur les drones – d'abord niant que l'Iran les a fournis à la Russie et disant plus tard que les avions sans pilote n'avaient été vendus qu'avant l'invasion russe.Cela dit, le nombre de drones de fabrication iranienne utilisés dans le conflit montre un approvisionnement régulier en armes porteuses de bombes. En juin, la Maison Blanche a affirmé que l'Iran fournissait à la Russie des matériaux pour bâtir une usine de fabrication de drones à l'est de Moscou bien que le Kremlin cherche à verrouiller un flux constant d'armes.En tant qu'allié des États-Unis et membre du Groupe des sept pays avancés, le Japon a adhéré aux sanctions contre Moscou tout en fournissant à l'Ukraine un soutien humanitaire et des équipements de défense non létaux, en grande partie par crainte que l'invasion russe n'enhardisse une Chine déjà affirmée en Asie.La télévision d'État iranienne a affirmé qu'Amirabdollahian a nié avoir fourni des drones à la Russie et a appuyé le fait que Téhéran se concentrait sur les efforts de dialogue et la recherche d'une solution politique pour mettre fin à le conflit. Le rapport cite aussi le haut diplomate iranien disant que les États-Unis et l'Occident devraient mettre fin à ce qu'il a évoqué comme des accusations sans fondement contre l'Iran.Hayashi a aussi exprimé de sérieuses inquiétudes quant à l'expansion des activités nucléaires de l'Iran et a exhorté Téhéran à coopérer pleinement et inconditionnellement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique, a également ajouté le ministère.Le déclaration du ministère indique que Hayashi a souligné le soutien du Japon au Plan d'action global conjoint, l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales qui a freiné l'enrichissement de l'Iran en échange de l'arrêt des sanctions économiques contre l'Iran. En 2018, le président de l'époque, Donald Trump, a retiré l'Amérique de l'accord sur le nucléaire et a rétabli des sanctions écrasantes.Depuis lors, le gouvernement iranien a galopé avec son programme nucléaire, dépassant ouvertement les limites de l'accord sur l'enrichissement et le stockage d'uranium, et construisant une nouvelle installation nucléaire si en profondeur souterraine qu'elle sera certainement imperméable aux armes américaines.Les chercheurs affirment que l'Iran peut désormais développer des bombes atomiques s'il choisit du faire. Une évaluation du renseignement américain publiée en juillet a affirmé que l'Iran ne poursuit pas d'armes nucléaires pour le moment, mais a intensifié les activités qui pourraient l'aider à les développer.Pendant discussions avec Hayashi, Amirabdollahian a affirmé que l'Iran cherchait des moyens de réactiver l'accord

nucléaire par le biais de négociations et a exprimé sa gratitude pour les efforts diplomatiques japonais, a aussi déclaré le ministère.(Cette histoire n'a pas été éditée par le personnel de News18 et est publiée à partir d'un flux d'agence de presse syndiqué - Associated Press) Aashi SadanaAashi travaille au 'Breaking News Desk' de News18.com. Après avoir fait des distinctions en histoire au Lady Shri Ram College de Delhi, elle a poursuivi ses études de mas...Lire la suite

[bitmexregister-fr]

Tutoriel Bitmex

Bonjour et bienvenue sur ce tuto consacré à BitMEX, un exchange apparu en 2014 permettant un accès facile au margin-trading. Ici vous apprendrez tout ce qu'il faut savoir sur cet exchange qui fait parler de lui. Bonne lecture.

* INDICE

1. BitMEX, trader le Bitcoin avec des leviers 2. Frais BiTMEX 3. Fonctionnement des leviers et des liquidations 4. S’inscrire sur BitMEX 5. Sécuriser son compte (2FA) 6. Faire un dépôt sur BitMEX 7. Interface du site 8. Ouvrir et gérer une position sur BitMEX 9. Faire un retrait sur BitMEX 10. Parrainage BitMEX

1. BitMEX, trader le Bitcoin avec des leviers

BitMEX (Bitcoin Mercantile Exchange) est devenu le premier site de margin-trading de crypto-monnaie de par son volume échangé (près de 40% !). Il a été fondé aux Seychelles par HDR Global Trading Limited. Il a ensuite connu un succès retentissant en raison de sa facilité d'accès, de ses effets de leviers impressionnants (pouvant atteindre x100) et de ses produits dérivés (contrats). Vous ne traderez pas directement les cryptos sur ce site mais des produits dérivés. Cela permet une plus grande flexibilité, à la fois juridique et économique.

Possédant aujourd'hui ses bureaux à Hong-Kong, la plateforme a su s'imposer comme alternative accessible à BitFinex. Ce dernier ne proposant qu'un levier maximum de x3.3 et un dépôt minimum de 10.000 USD. Cinq langues sont disponibles sur le site : anglais, russe, chinois, japonais et coréen.

L'ergonomie est discutable pour un nouvel arrivant. Pour autant, vous trouverez facilement toute les informations nécessaires et même bien plus. BitMEX peut se vanter d'être une plateforme complète.

Ajoutons que le site possède une bonne réputation. Il n'a jamais été piraté.

Vous pourrez y trouver 8 crypto-monnaies : Bitcoin, Cardano, Bitcoin Cash, EOS, Ethereum, Litecoin, Tron et Ripple. Les leviers sont différents en fonction des devises : jusqu'à x100 sur le BTC, x50 pour ETH, x33.3 pour LTC et x20 pour les autres. Tout les échanges fonctionnent en contrats. Il faut compter 1 USD pour les perpetual swaps (BTC et ETH) ou 1 coin/token pour tout le reste.

Il n'est possible de déposer que des BTC sur BitMEX. Pas de fiat. Et aucune autre crypto-monnaie n'est acceptée !

BitMEX propose des produits dérivés, des contrats futures (possédant des dates d'expiration, la position se ferme automatiquement à ce moment), des perpetual swaps et des options binaires (équivalents à des paris). De base, vous utiliserez un perpetual swap sur la paire XBT/USD. Il s'agit d'un contrat d'échanges de flux financiers (de BTC dans notre cas) qui n'a pas de date d'expiration. Une position peut y rester ouverte indéfiniment si vous payez les frais toute les huit heures, d'où le "perpetual".

💡 Le symbole de Bitcoin peut varier en fonction des sites. Si BTC est employé la plupart du temps, il arrive que le symbole XBT le soit également.

Ainsi, Bitcoin = BTC = XBT.

→ Visitez BitMEX !

BitMEX vous propose également de faire vos armes sur une version d'essai, un testnet, que vous trouverez ici.

Vous pourrez trader avec un compte virtuel. Une bonne idée pour vous faire la main avant de plonger dans le grand bain. Cette version virtuelle est identique en tout point à la version réelle. Mais vous trouverez deux paires en plus : une paire BTC/YEN (Japon) et une paire BTC/WON (Corée).

Notez que les comptes/marchés du testnet et celui du site officiel ne sont pas liés. Vous pourrez différencier les deux versions à la couleur du logo :

(Vert pour la version Virtuelle, Rouge pour la version Réelle)

⚠ Attention : Il est déconseillé pour un débutant de s'essayer aux leviers et surtout de dépasser le levier 10. En plus d'être un marché très volatile, les biais psychologiques de chacun se retrouvent accentués par ce multiplicateur. Vos petites erreurs deviendront problématiques. N'augmentez pas le levier pour récupérer vos pertes ou pour décupler vos gains précédents. Tout comme au casino, c'est le meilleur moyen de tout perdre. Nous recommandons de débuter avec un faible capital et un levier faible.

2. Frais BiTMEX

Maker et Taker

Pour trader sur cette plate-forme il est important de connaître les notions de Maker et de Taker.

BitMEX applique des frais différents selon si vous passez un ordre Limit (Maker) ou un ordre Market (Taker).

Si l'ordre d'un Maker aboutit il est en partie rémunéré par le Taker qui devra payer des frais en plus à BitMEX.

Pour un Perpetual Swap, les frais sont de -0.025% en Maker et de 0.075% pour un Taker.Sur les Futures elles sont de -0.05% en Maker et 0.25% en Taker.

Ceux-ci sont prélevés à l'ouverture de la position mais aussi à la fermeture.

Vous l'aurez compris, essayez d'être un Maker dès que possible. Passez des ordres Limit afin de ne pas avoir de frais à payer.

D'autant plus si vous utilisez de gros leviers. Les frais concernent la position totale, pas seulement votre apport !

Funding

Si vous effectuez un Funding sur un Perpetual Swap vous devrez payer toutes les huit heures des frais de financement. Ces frais sont fonction de votre orientation et de la taille de votre position totale.

Dans le cas d'un Funding Rate positif, les positions long devront payer le pourcentage pour maintenir leur position ouverte là où les positions short seront rémunérées. C'est dans ces situations là que vous pourrez entendre "les longs payent les shorts". L'inverse est aussi vrai. Si le Funding Rate est en négatif, cela implique que les positions short payent les positions long.

En général, le Funding Rate est positif en tendance haussière et négatif en tendance baissière. Les suiveurs de tendance paieront donc des frais qui seront attribués aux spéculateurs contre-tendance.

Le Funding pose un problème. Etant obligé de payer des frais proportionnels à la taille de votre position, vous ne pouvez que difficilement tenir des leviers élevés sur la durée, votre position se faisant grignoter jour après jour par ce prélèvement.

En utilisant notre lien d'affiliation vous économiserez 10% sur les frais à payer pendant vos six premiers mois sur BitMEX.

→ BitMEX - 10% de réduction sur les frais !

3. Fonctionnement des leviers et des liquidations

Vous avez peut-être déjà entendu parler de BitMEX pour ses fameuses cascades de liquidations et son volume démentiel. Et bien les deux sont liés, il est important de connaître le fonctionnement de la plate-forme avant de l'utiliser. Je vais vous présenter comment cela tout fonctionne

Leviers

Un levier en finance est synonyme de multiplicateur .Il s'agit d'un prêt que vous fait l'exchange pour augmenter la taille de vos positions. En levier, vos gains comme vos pertes seront X fois plus importants. BitMEX peut vous prêter jusqu'à 100x votre mise de départ. Mais vous vous doutez bien qu'ils ne font cela ni gratuitement ni de façon risquée. Lorsque l'argent prêté entre dans une zone de danger vous subirez ce que l'on appelle une liquidation.

Liquidations

La liquidation fonctionne sur un principe simple. L'échange étant enclin à vous prêter de l'argent, il lui serait inacceptable d'en perdre via cette opération. C'est pourquoi il n'autorisera votre position à se retrouver en perte que jusqu'à l'équivalent de votre apport.

Je m'explique via un exemple : si vous avez mis 1.000€ et demandez un levier 5x vous vous retrouverez à jouer avec 5.000€. Si votre position atteint les -1.000€ (de pertes), les prochaines pertes se feront sur le prêt qui vous a été accordé. Mais l'exchange ne tolère pas cela, il fermera donc votre position et ressortira sans aucune perte. Vous par contre, vous aurez été liquidé et vous aurez tout perdu.

Sur BitMEX il est impossible d'avoir un solde négative. Ne vous inquiétez pas, vous ne serez jamais endetté vis à vis de l'exchange.

Il est facile de connaître son pourcentage autorisé de perte. Divisez 100 par le levier choisi, dans le cas du levier 5 cela revient à 100/5=20 soit -20% autorisé.

Le prix d'activation de la liquidation ne correspond pas au calcul que vous pourriez en faire. En effet, afin de se protéger du slippage (glissement du prix entre le moment où l'ordre au marché est passé et son activation retardée dû à un volume unilatéral qui explose) lors des cascades de liquidations, BitMEX active la liquidation de votre position avant que vous ne soyez réellement liquidé. Ceci implique que la plateforme va automatiquement clôturer la position en question et prendre ce qu'il reste, c'est la Maintenance Margin.

Raison de plus d'éviter les leviers élevés, en effet la Maintenance Margin correspond à un pourcentage de votre position totale, levier inclus ! Si vous vous trouvez en levier 50x vous ne serez pas liquidé en étant à -2% de votre position mais plutôt aux alentours de -1.5%. En levier x100 vous serez liquidé vers -0.5% au lieu de -1% !

Mark Price

Les utilisateurs sont autorisés à multiplier par 100 leur capital. Un problème se pose alors. Le prix peut se montrer extrêmement volatile.

Vous aurez l'occasion d'apercevoir des mouvements de prix dépassants largement les autres exchanges. Cela peut être causé par des manipulations, des manques de liquidités ou des phases de FOMO trop importantes.

Afin d'éviter des liquidations inutiles, BitMEX a choisi de placer leur activation non pas sur le Last Price (prix du dernier échange ayant eu lieu) mais sur un indice externe, le Mark Price.

Celui-ci est basé sur l'Index Price (prix de l'actif en question sur d'autres exchanges) à quoi s'additionne des frais de financement.

Le Mark Price est visible de base sous forme de ligne dans la fenêtre qui affiche les cours.

Les cascades de liquidations

Un autre problème se pose dans ce système aux leviers faciles. Lorsqu'une position d'achat arrive à liquidation, BitMEX oblige la position à faire une vente au marché pour récupérer sa part (ou un achat au marché pour un short liquidé). Dans une situation avec des leviers élevés faciles d'accès, ces rachats peuvent faire baisser le prix de quelques points, ce qui peut entraîner une autre liquidation pour un autre utilisateur. Celui-ci est alors contraint de faire une vente au marché, qui fait rebaisser le prix, qui entraîne d'autres liquidations... vous avez compris.

BitMEX est régulièrement sujet à ce genre de problématiques. Vous pourrez observer le cours exploser à la hausse comme à la baisse. Non pas par une pression des spéculateurs mais parfois simplement par des liquidations qui se suivent les une les autres. Une cascade de liquidations en quelque sorte.

Dans ces moment là, la plateforme est prise d'assaut par les spéculateurs qui tentent à tout prix de sortir de leurs positions ou d'entrer dans le mouvement par FOMO. Les serveurs de BitMEX sont saturés et il vous sera difficile de placer un ordre. Dans ce type de situation, il arrive que le prix saute votre Stop Limit si vous en aviez placer un (à cause du slippage). C'est pourquoi il est recommandé de toujours placer des Stop Market, même si cela implique de devoir payer des frais.

4. S’inscrire sur BitMEX

Commencez par vous rendre sur : BitMEX

→ Ouvrez un compte sur BitMEX

Cliquez sur Register en haut à droite de l'écran.

Complétez les champs qui s'affichent et cliquez sur "I accept the Terms of Service".

Vous allez recevoir un e-mail sur l'adresse que vous avez indiqué pour créer votre compte. Vous n'avez plus qu'à le valider sur votre boîte mail.

💡 Si vous ne recevez pas l'e-mail, pensez à vérifier vos spams (courriers indésirables) !

Bien joué votre compte est créé  Avant de l'approvisionner en bitcoins, il est nécessaire de le sécuriser !

5. Sécuriser son compte (2FA)

Quel est le principe du double facteur ? (2 Factor Authentification)

Ajouter une couche de sécurité en plus de votre mot de passe. Au lieu de vous connecter à votre compte uniquement grâce au mot de passe, la connexion nécessitera deux facteurs : le mot de passe en premier lieu, puis un code unique et temporaire généré par une application sur votre smartphone. Vous n'êtes pas sans savoir que les mots de passes ne sont pas imparables. Etant donné que vous avez une partie de votre capital stockée sur votre compte, il est très important de configurer votre 2FA.

L'application la plus utilisée est Google Authentificator. Vous la trouverez sur iOS et Android. Un smartphone ou une tablette est donc nécessaire.

(Logo de l’application Google Authenticator)

L'application est installée ? Parfait. Maintenant configurons la pour votre compte BitMEX.

En premier lieu, cliquez sur Account en haut de l'écran. Dans le volet de gauche, cliquez sur My Account. Enfin, sous Security, sélectionnez Google Authentificator dans le menu déroulant.

⚠️ Notez bien le code qui s'affiche et gardez-le précieusement en lieu sûr. Ce code secret vous sera nécessaire pour accéder à votre compte si vous perdez votre smartphone et donc votre accès à Google Authenticator.

Vous pouvez maintenant ouvrir votre application Google Authenticator et cliquer sur le petit ➕ afin de scanner le QR code de BitMEX. Voilà, votre code 2FA (double authentification) apparaît désormais sur votre application. Vous devez renseigner le code 2FA que vous affiche votre application dans la case prévue à cet effet puis cliquer sur Submit pour finaliser l’activation.

Félicitations 🎉 Votre compte est désormais sécurisé avec la double authentification. Le code généré par l’application vous sera demandé à chaque tentative de connexion à votre compte BitMEX.

Nous pouvons déjà passer à l'étape suivante qui est de créditer votre compte avec du BTC.

💡 BitMEX vous indique que votre code 2FA est erroné quand vous essayez de vous connecter à votre compte ? Vérifiez que votre téléphone soit à l’heure ! Si ce n'est pas le cas, le code affiché ne sera pas le bon et vous ne pourrez pas vous connecter.

6. Faire un dépôt sur BitMEX

Sur BitMEX il est impossible d'acheter de cryptos par CB ou virement bancaire. Vous devez déjà posséder des BTC afin de les envoyer sur la plate-forme.

Si vous n'en possédez pas encore il vous sera nécessaire d'en acheter sur une plate-forme le permettant. Nous vous conseillons d'utiliser Coinbase ou Kraken.

Après vous être connecté, cliquez sur Account puis sur Deposit.

Vous devez alors envoyer vos BTC en copiant l'adresse qui s'affiche ou en scannant le QR code.

⚠ Important : Ne déposez que des BTC sur cette adresse !

Le dépôt minimum est de 0.0001 BTC (soit 10000 satoshis).

Il ne vous reste plus qu'à patienter jusqu'à la réception de vos bitcoins. Vous recevrez une notification par mail "Deposit Confirmed" lorsque ce sera fait ainsi qu'un message sur BitMEX comme ci-dessous.

7. Interface du site

L'interface du site peut vous paraître complexe de prime abord. Ne vous en faites pas. Je vais tout vous expliquer dans la suite det article.

① Barre d'onglets

Sur la zone blanche tout en haut :

Vous avez un résumé des prix et des évolutions de prix sur 24h des différents contrats proposés par BitMEX. En passant la souris sur All vous pouvez choisir ce que vous souhaitez afficher dans cette ligne. En cliquant sur le contrat vous y serez redirigé.

Plus à droite vous avez .BXBT. Il s'agit de l'index de prix de la crypto sur laquelle vous êtes (XBT dans notre cas, qui représente le bitcoin sur BitMEX). C'est le principal composant du Mark Price, prix qui sera utilisé pour activer les liquidations.

Tout à droite vous trouverez Funding suivi d'un compteur et d'un pourcentage. C'est la durée avant que des frais ne soient prélevés sur vos positions ouvertes ainsi que le pourcentage appliqué aux positions long. Notez que sur un contrat future il sera affiché Settlement suivi de la date d'expiration du contrat (fermeture automatique de la position).

En dessous de cette zone blanche vous trouverez les 5 principaux onglets du site :

Trade vous emmenant sur la page principale, celle pour pouvoir trader.

Account pour un accès aux retraits, dépôts et historique de votre compte.

Contract vous donnant toutes les informations possibles sur les contrats du site.

References pour trouver divers guides et informations.

API qui vous permet de configurer un accès à votre compte depuis un tiers (à éviter pour un débutant)

Liste des cryptos :

Vous trouverez ici un accès aux différentes crypto-monnaies proposées par BitMEX. Il est recommandé de rester sur le Bitcoin, actif ayant le plus de liquidité et donc le plus de fluidité.

Sous chacune des cryptomonnaies vous trouverez les contrats qui lui sont relatifs : les Perpetual Swaps (sans limite de temps mais soumis au Funding), Contrats Futures (à échéance) et Options Binaires (Bitcoin uniquement et sans leviers). Il est recommandé de rester sur celui le plus à gauche. Il s'agit de celui le plus utilisé et donc du plus liquide. Il est le plus proche des prix réels.

② Fenêtre de passage d'ordre

Place Order :

C'est ici que vous pourrez créer un ordre pour un achat ou une vente.

En plus des leviers, Bitmex vous permet de short (prendre une vente à découvert) et de mettre des stop loss.

Vous trouvez 3 options en haut de la fenêtre : Limit, Market et Stop Market. Vous trouverez également d'autres types d'ordres en cliquant sur la flèche bleue. Il n'est pas nécessaire de les utiliser, vous pouvez tout à fait vous satisfaire des trois ordres principaux. Le premier permet de poser un ordre à un prix fixe. Le deuxième d'acheter au meilleur prix instantanément. Le dernier de déclencher un buy/sell market si la valeur du contrat dépasse une limite définie, à la hausse ou à la baisse.

⚠ Pensez à toujours placer un Stop Market par mesure de sécurité.

Juste au dessus de Stop Market se trouve une calculatrice. Elle vous permettra de calculer votre ratio gain/perte, trouver un prix correspondant à un pourcentage et surtout de connaître à l'avance votre prix de liquidation.

La zone Quantity ne représente pas forcément la valeur d'un coin mais la valeur inscrite tout en bas de la fenêtre dans Contract Value. Pour XBTUSD cela représente 1$.

La zone Cost est très importante, elle indique combien de XBT la position va vous coûter. Order Value représente le "Cost" multiplié par le levier.

Dans cet exemple, Cost dépasse Available Balance. Je ne peux donc pas placer cet ordre car je n'ai pas assez de XBT disponible.

Je ne détaillerai pas les 4 options (que l'on retrouve en dessous de Available Balance) dans cet article.

Your position :

Votre nombre de contrats s'affiche ainsi que votre retour sur investissement immédiat.

Au milieu de la fenêtre vous trouverez la zone Leverage. C'est là que vous pourrez choisir un multiplicateur sur votre position. Il peut aller de 1 à 100 sur XBT et vous pouvez le customiser en cliquant à droite de 100x.

⚠ Ne laissez pas le curseur sur Cross. Cela signifie que la position en cours est autorisée à piocher dans votre portefeuille jusqu'à le vider pour ne pas être liquidée. Cela sous entend que vous pourriez perdre tout le solde de votre compte sur un seul mauvais trade. Restez toujours en Isolated Margin. Autre point crucial, n'abusez pas des leviers. Un levier 10x est largement suffisant pour bénéficier des avantages de BitMEX.

Contract details :

Dans la zone la plus en bas, vous trouverez les détails sur le contrat : prix, Index Price, volume échangé, et surtout les frais à payer et la valeur d'un contrat.

Les frais affichés concernent les positions long. Si ce nombre est positif, les longs devront payer des frais et les shorts seront rémunérés.

Si Funding Rate passe en négatif, les rôles seront inversés.

Vous pourrez observer 5 cases à droite du Mark Price. Il s'agit de votre ordre dans la liste des liquidations automatiques dans le cas où BitMEX se retrouve en manque de liquidité. Pas de quoi paniquer, cela ne risque pas d'arriver avant un bon moment, BitMEX étant largement en gain.

③ Order book

Il est des plus classiques. L'order book permet d'afficher les différents ordres en attente sur le marché : ordres d'achats et ordres de ventes avec la quantité et le prix. Ne vous y fier pas trop, l'order book est souvent utilisé pour influencer les spéculateurs. Il est par exemple commun d'y voir apparaître des walls pour faire croire aux investisseurs qu'il y a de fortes pressions sur les prix.

En cliquant sur la roue crantée en haut à droite vous trouverez deux options utiles. Tout d'abord vous avez la possibilité de grouper les ordres afin de rendre l'order book plus lisible. Autre option intéressante, vous pouvez cliquer sur Alert on liquidation pour être notifié lors des liquidations de vos compères, pratique pour ne pas rater les mouvements de panique.

④ Chart

Ici du grand classique. Vous trouverez un affichage des prix en bougies (configuré de base en Unité de Temps 5 minutes) utilisable comme sur TradingView.

Le graphique affiche vos points d'entrée ainsi que vos ordres, limit comme stop. Très pratique pour se représenter visuellement sa gestion du risque.

⑤ Depth Chart

Affiche une représentation visuelle de l'order book. Un ordre fait monter la courbe selon la quantité de contrats qu'il représente.

⑥ Recent Trades

Vous permet de voir les derniers échanges ayant eu lieu sur le contrat actuel. Utile pour respérer des mouvements de panique et voir si les achats au marché se font à la hausse ou à la baisse.

⑦ Positions

Vous affiche un récapitulatif de vos positions : positions ouvertes, positions fermées, ordres en cours, stop loss, ordres ayant abouti, historique de vos ordres.

A savoir que dans les onglets Active Orders et Stops vous pouvez cliquer sur la quantité de contrats ou sur le prix de déclenchement pour le modifier facilement sans avoir à supprimer l’ordre puis le recréer.

Autre atout, vous pouvez cliquer sur le +฿ pour ajouter une partie de votre portefeuille à vos positions. Cela aura pour effet d'éloigner le prix de liquidation.

Lorsqu'une position est ouverte, elle affiche vos gains/pertes en se basant sur le Mark Price. Si vous passez la souris dessus, vous pourrez voir vos gains/pertes si vous vendez immédiatement en market.

Dans l'affichage avancé, la fenêtre Positions se divise en deux fenêtres (Positions et Open Orders).

Une fenêtre très utile : Margin

Margin vous permet d'avoir un visuel complet et en direct de votre portefeuille. Élément indispensable pour prendre en main BitMEX facilement.

Pour y avoir accès vous pouvez cliquer sur l'onglet Account. Ou alors (ce que je recommande) cliquer sur le bouton à droite de Customize, tout en haut à droite de l'écran pour passer en affichage avancé.

Ceci fait, vous pouvez alors réagencer chaque fenêtre de BitMEX, les agrandir, les écraser, les déplacer, de manière à avoir l'expérience la plus ergonomique possible du site. Vous pouvez cliquer sur Customize pour sélectionner quelles fenêtres vous voulez faire apparaître ou disparaître. Veillez à ce que les options Price chart, Open orders, Positions et Margin soient cochées.

💡 Sur BitMEX votre portefeuille se compte en XBT (BTC) et non pas en dollars

Voici comment se décompose cette fenêtre :

Wallet Balance : Vous indique votre solde, votre portefeuille, sans compter les variations des positions ouvertes.

Unrealised PNL : Vous renseigne sur les résultats en cours sur vos positions ouvertes (PNL = Profit aNd Loss, gains et pertes). S'additionnera à Wallet Balance lors de la fermeture des positions.

Margin Balance : Accumulation des deux lignes précédentes. C'est la valeur actuelle de votre portefeuille, la somme qui peut être perdue avant une liquidation totale. Elle se décompose dans les trois lignes en-dessous.

Position Margin : Correspond à vos positions ouvertes.

Order Margin : Correspond à vos ordres en attente.

Available Balance : La part de votre compte encore disponible pour ouvrir des positions et placer des ordres.

Margin Used : Ici vous trouverez une information très utile, le pourcentage de votre portefeuille utilisé, cela compte les positions ouvertes comme les ordres posés.

💡 Choisissez de préférence un mot de passe long, complexe et dédié uniquement à BitMEX. Évitez de prendre un risque inutile concernant la sécurité informatique, surtout quand votre argent est en jeu.

8. Ouvrir et gérer une position sur BitMEX

Vous venez de créer, sécuriser et remplir votre compte. Il est maintenant temps de s'intéresser à la prise et à la gestion d'une position avec un exemple.

Pour commencer, assurez-vous d'être sur la page principale de BitMEX : Trade.

Afin d'ouvrir une position, rendez-vous dans la fenêtre de passage d'ordre, à gauche de l'écran.

Placez vous en Limit. Entrez le nombre de contrats que vous souhaitez trader et à quel prix vous les voulez. Le prix d'un contrat est indiqué en bas dans Contract Value, ici il est de 1 dollar.

Placez le levier que vous voulez utiliser et assurez-vous que la ligne Cost soit inférieure à la ligne Available Balance. Sur l'image ci-dessus ce n'est pas le cas, vous pouvez alors diminuer la quantité de contrats, augmenter le levier ou supprimer des ordres en attente afin d'avoir les XBT nécessaires.

Dans mon exemple je veux prendre une position short de 50 contrats à 6630 en levier 10x.

En cliquant sur Short apparaît une fenêtre récapitulative de l'ordre. Vérifiez bien qu'elle vous convient. Elle vous renseigne également sur le prix où votre position sera liquidée.

Ceci fait, vous distinguerez qu'une ligne apparaît sur le Chart là où se trouve votre ordre et que dans la fenêtre Margin une partie de la Available Balance s'est déplacée dans Order Margin. Vous pouvez annuler l'ordre tout simplement en cliquant sur la croix de la ligne le représentant dans la fenêtre Chart.

Lorsque le prix atteindra votre ordre vous verrez apparaître une pop-up verte caractéristique d'un ordre complété.

Ceci fait, vous pourrez distinguer quelques différences. Dans Margin, l'Order Margin s'est déplacé dans Position Margin. La ligne dans le Chart ne peut plus être annulée et une position est apparue dans la fenêtre Open Positions.

L'ordre étant placé, je dois maintenant m'occuper de mon Stop Loss.

Retournez dans la fenêtre de passage d'ordre et cliquez sur l'onglet Stop Market. Placez un ordre équivalent au nombre de contrats que contient votre position ouverte (50 dans l'exemple) et le prix auquel vous souhaitez déclencher le Stop. Vous pouvez alors cliquer pour placer le stop. Assurez-vous qu'il va à l'encontre de votre position (étant en short nous plaçons donc un buy afin de faire un rachat de notre position en cas de danger).

💡 Placez toujours un Stop Loss sur vos positions. Cela est déjà très important sur les exchanges classiques mais devient indispensable avec l'utilisation de leviers. Placez le Stop une fois que votre ordre a été complété. Si vous le placez avant il est possible que le prix aille à sa rencontre avant de déclencher votre Limit, vous mettant dans une situation problématique...

Maintenant que nous sommes protégés d'un retournement malencontreux des cours, il est temps de placer son Take Profit. Pour cela un Limit Buy suffira car nous souhaitons racheter nos contrats. Ici, j'ouvre un ordre d'achat de 50 contrats si le prix atteint 6600.

💡 Vous pouvez répartir le Take Profit à votre guise du moment qu'il ne dépasse pas votre nombre de contrats ouverts.

Voilà, notre scénario est en place, il ne nous reste plus qu'à patienter jusqu'à ce qu'il se réalise.

💡 Si vous souhaitez éloigner le prix de liquidation ou augmenter les gains/pertes vous pouvez modifier le levier en direct dans la fenêtre de passage d'ordre. A la condition que vous ayez assez d'Available Balance. Vous pouvez à tout moment modifier le levier que vous avez sur une paire.

Finalement, je décide que le Take Profit ne me convient pas. Pas besoin de l'annuler, il est possible d'éditer facilement la quantité et le prix de vos ordres. Pour retrouver l'ordre d'achat rendez-vous dans l'onglet Active Orders de la fenêtre qui récapitule vos ordres. Il vous suffit alors de cliquer sur le prix de déclenchement pour pouvoir l'éditer.

Comme à son habitude, le site vous informe lorsqu'une de vos opérations est en cours. Ici vous avez la confirmation que votre ordre d'achat à été modifié.

Pour l'exemple, je décide de rajouter une position short de 10 contrats. Une fois l'ordre posé vous pouvez constater son apparition dans la fenêtre Margin (Order Margin), dans la fenêtre Active Orders (-10 en rouge) et sur le Chart.

Comme précisé plus haut, il nous faut patienter avant de modifier la taille de nos Stops et Take Profits.

Le cours à touché l'ordre. Il est important de faire correspondre le Stop à la totalité de vos positions. Pour ce faire, allez dans la fenêtre des Ordres, dans l'onglet Stop et modifiez la colonne Qty.

J'en fais de même sur le Take Profit.

Après avoir laissé le trade se dérouler, je vois que le Limit Buy a disparu. Cela signifie que mon trade est passé et qu'il a été une réussite. J'en profite donc pour supprimer l'ordre Stop Market en cliquant simplement sur la croix dans la fenêtre Chart Price.

💡  Pensez à toujours supprimer vos ordres qui traînent, ils finiraient par se déclencher sans que vous le remarquiez.

Je peux voir le résultat de mes opérations en cliquant sur Account.

Après mon dépôt j'ai eu un RealisedPNL (profits réalisés) positif de 202 satoshis qui correspond au Funding. J'étais en effet en position short au moment de son expiration alors que le taux était positif. J'ai donc reçu une compensation.

Ensuite, à la clôture de la position, je peux voir un autre RealisedPNL de 6705 satoshis qui correspond à mon Take Profit. Après calcul j'ai donc fait un gain total de 6.83% sur ce trade.

Après avoir fais quelques gains, comment retirer ? Nous y venons dans la suite de ce tuto.

9. Faire un retrait sur BitMEX

Renseignez l'adresse de destination, les frais à utiliser pour le transfert et enfin le montant de votre retrait.

💡 Il est recommandé de mettre au minimum 0.0002 XBT de frais. A noter que les retraits sont groupés, ils n'ont lieu qu'une fois par jour à 13h00 UTC.

Une fois le montant des frais renseigné, vous pouvez cliquer sur Withdraw All pour vider tout votre compte si vous le souhaitez (ou alors renseigner le montant de votre choix).

Si vous avez paramétré le 2FA sur votre compte, rentrez-le dans la case appropriée.

Cliquez sur Submit.

BitMEX va alors vous envoyer un e-mail intitulé "Verify Your Withdrawal" que vous devrez valider sous 30 minutes pour confirmer votre retrait.

Ceci fait, confirmez le retrait en cliquant sur Confirm Withdrawal.

Si vous changez d'avis après avoir validé, vous pouvez toujours annuler votre demande avant 13h00 UTC en allant dans Account et en cliquant sur la croix annulant le retrait.

10. Parrainage BitMEX

Sur BitMEX vous avez la possibilité de parrainer des utilisateurs.

Pour ce faire rendez-vous dans l'onglet Account puis cliquez sur Affiliate Status.

Le lien qui s'affiche est votre code de parrainage. Chaque compte possède le sien. Donnez-le à vos amis pour bénéficier de certains avantages :

Le filleul paiera 10% de frais en moins pendant 6 mois

De votre côté vous toucherez 10% de ses frais en commission (pouvant atteindre 20% selon le volume traité par le filleul)

Dans Affiliate Dashboard vous aurez un récapitulatif des volumes échangés, de vos gains et de votre pourcentage de commission.

Voilà, vous êtes maintenant un pro de BitMEX. Si vous avez une question n'hésitez pas à la poser en commentaire.

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[reseau-actu]

EXCLUSIF - Les deux constructeurs envisagent un rapprochement à parité. Une réponse à la course à la taille engagée dans le secteur automobile.

L’Europe va se réveiller ce lundi avec un nouveau paysage politique et une nouvelle donne industrielle. Les groupes automobiles français Renault et italien Fiat-Chrysler (FCA) devraient en effet officialiser leurs négociations en vue d’une fusion. Le conseil d’administration de Renault, réuni en début de matinée, aura en effet à examiner une proposition émanant de FCA. Aucun des deux constructeurs ne souhaitait faire de commentaires dimanche.

Rien n’est encore acquis dans cette discussion qui va formellement s’engager. Mais l’objectif est posé: marier les deux groupes sur une base équilibrée pour former un poids lourd du secteur, fort de près de 9 millions de véhicules vendus et d’une valeur boursière de l’ordre de 32 milliards d’euros. Ensemble, ils envisagent de réaliser l’équivalent de 5,3 milliards d’euros de synergies à l’horizon fin 2024. En tenant compte de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, le nouvel ensemble s’installerait sans contestation possible à la place de numéro un mondial avec l’équivalent de 15,4 millions de véhicules commercialisés.

L’opération, si elle aboutit, devrait, de sources concordantes, prendre la forme la plus classique des unions transnationales d’entreprises: une fusion par apport de titres donnant naissance à un nouveau groupe coté, dont le siège sera localisé dans un pays tiers, en l’occurrence probablement aux Pays-Bas. En termes financiers, relève un expert, réaliser une fusion à parité supposera vraisemblablement le versement d’une soulte de la part de Renault qui pèse 2,7 milliards d’euros de moins que FCA (l’écart étant moindre sur longue période). Dans cette hypothèse, le nouvel ensemble, coté à Paris, New York et Milan, serait détenu à 14,5 % par Exor, le holding de la famille Agnelli qui détient 29 % de FCA, et à 7,5 % par l’État français et par Nissan, tous deux actionnaires à 15 % de Renault. L’État français perdra au passage - du moins temporairement - ses droits de vote double.

Définir la gouvernance et la répartition

Le gouvernement a été averti des discussions engagées vendredi dernier, à l’occasion d’une rencontre entre le président de Renault, Jean-Dominique Senard, et le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Aucun drapeau rouge n’a été hissé à Bercy où l’on est prêt à regarder de près la possibilité de construire un numéro un mondial. Outre ses intérêts patrimoniaux, les points de vigilance de l’État sont évidents: les deux groupes devront donner des engagements sur l’emploi et sur le maintien des sites industriels en France. Renault aurait déjà apporté des garanties en ce sens.

L’Italie devrait également réclamer des assurances. Il faudra aux deux entreprises conserver la confiance de deux gouvernements qui, en d’autres occasions, ont croisé le fer sur des projets industriels transnationaux.

Et la partie la plus délicate de la négociation reste à mener, afin de définir la gouvernance et la répartition des postes du futur ensemble. Elle pourrait s’articuler autour de John Elkann, l’héritier des Agnelli, et de Jean-Dominique Senard pour les fonctions de président et de directeur général.

Taille critique

Cette opération géante répondrait aux défis qui se présentent à l’ensemble du secteur automobile mondial et aux enjeux stratégiques particuliers qu’affrontent Renault et FCA. Toute l’industrie est en effet engagée dans une course à la taille, afin d’amortir sur des volumes importants les investissements exponentiels qu’il faut consentir pour développer les technologies d’avenir en matière de conduite autonome et de motorisations propres. Récemment, on a ainsi vu PSA racheter Opel, tandis que Ford et Volkswagen ont conclu une vaste alliance stratégique. Le sujet de la taille devient d’autant plus critique que le marché global ralentit, parfois brutalement comme en Chine. En Europe surtout, les constructeurs font également face à la nécessité de réduire au rythme imposé par la réglementation les émissions de CO2 de leurs gammes.

» LIRE AUSSI - La Chine est stratégique pour GM, Ford et FCA, pas l’Europe

Dans ce contexte, Renault et FCA sont chacun confrontés à des difficultés propres. L’italien a pris du retard sur l’électrification, ce qui l’a poussé à accélérer ses discussions avec plusieurs partenaires possibles, y compris PSA. Il trouverait chez Renault des solutions de moyen terme pour «verdir» ses gammes.

Renault est pour sa part dans une situation particulièrement complexe, dont la fragilité est apparue avec le choc créé par l’arrestation au Japon de son ancien PDG Carlos Ghosn le 19 novembre dernier. Seul, Renault est un poids moyen de l’industrie, qui plus est absent ou quasiment, des plus deux grands marchés que sont la Chine et les États-Unis. Avec l’Alliance avec Nissan, le losange est en revanche déjà numéro un mondial.

Accès au marché des États-Unis

Mais cette Alliance est friable. La chute de Carlos Ghosn, qui présidait aussi Nissan et l’Alliance élargie depuis deux ans et demi à Mitsubishi, a mis cette réalité en évidence. Depuis six mois, Renault et Nissan sont paralysés dans un dialogue de sourds. Le groupe français pousse le japonais à avancer dans le sens d’une intégration capitalistique des deux constructeurs, qui mettrait à profit la mutualisation des bilans et la collaboration des ingénieries. Nissan résiste à toute forme de prise de contrôle et réclame de la patience à son partenaire. Le groupe japonais estime en effet devoir d’abord, et par lui-même, redresser ses performances.

Une fusion avec le groupe italien permettrait au groupe français de pallier les carences de son propre modèle.

La négociation avec FCA est conçue dans le camp de Renault comme une sortie par le haut de cette impasse. Une fusion avec le groupe italien permettrait au groupe français de pallier les carences de son propre modèle. Le nouvel ensemble couvrirait toutes les gammes de véhicules du low-cost de Dacia au luxe de Maserati. La complémentarité géographique des deux constructeurs est également séduisante. FCA avec RAM et Jeep offrirait en particulier à Renault un accès au marché des États-Unis que le groupe français n’a jamais réussi à pénétrer contrairement à Nissan qui y est très puissant. Ensemble, Renault et FCA seraient numéro deux sur la zone Europe-Afrique-Moyen-Orient, numéro 1 en Amérique latine ou numéro 4 en Amérique du Nord. Seule manquerait la Chine, ce qui est un handicap à long terme.

La discussion qui va désormais s’engager avec Nissan sera délicate. La participation de Renault à l’Alliance avec le constructeur japonais, également très fort en Chine, est évidemment un atout qui a pesé dans la balance dans le choix de FCA. À défaut de faire progresser l’intégration de l’Alliance, la difficulté sera de ne pas braquer davantage le groupe japonais.

Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 27/05/2019.

Source: premium.lefigaro.fr

[citationsdumonde]

Ce Proche-Orient (Michel Chiha, Variations sur la Méditerranée, 14 octobre 1944)

Toutes les questions “héritières”, si l’on peut dire, de la “question d’Orient” sont à l’ordre du jour. C’est, un moment, l’Europe orientale qui rappelle au monde sa position, ses nécessités et ses servitudes géographiques et c’est, un moment, l’Asie occidentale. Suivant qu’une pression vient de l’ouest ou de l’est, le point sensible se déplace. Et depuis qu’il y en a, les guerres mondiales se nouent et se dénouent autour de cette double articulation.

Politiquement, le Proche-Orient est décidément un des endroits les moins confortables du monde. Il y a bien longtemps qu’on le sait. C’est pour cela que les diplomaties s’y aguerrissent et s’y déploient. En quittant cet Orient-là si on ne s’y est pas cassé la tête, on est toujours mûr pour quelque haut emploi et il y a peu d’ambassadeurs contemporains qui aient fait une grande carrière sur d’autres chemins. Cela était vrai surtout lorsque Constantinople était Constantinople. L’intrigue universelle y trouvait son principal pivot et, de Constantinople, les jours de beau temps, on pouvait voir jusqu’aux Etats-Unis et jusqu’en Chine.

Maintenant, si les observatoires ne sont plus tout à fait les mêmes, les horizons n’ont pas changé. Et, dans la vie internationale, on continue d’aller à la domination ou au désastre par cette même route de l’Asie, qui n’est pas seulement celle des porcelaines, des épices et de la soie.

Ces dernières années on a beaucoup parlé de Proche et de Moyen-Orient. Le Moyen-Orient c’est l’Iran, et c’est aussi l’Afghanistan si l’on veut, mais l’appellation a pris, pour des raisons de commodité verbale, un sens beaucoup plus large. Le Proche-Orient, c’est l’Europe orientale vers l’Asie, au niveau de la Méditerranée, et c’est, à ce même niveau, l’Asie occidentale vers l’Europe. Nous sommes compris dans cet espace “vital” des empires et de l’univers. Nous sommes même (nous avons appris à le savoir), au point le plus accessible et le plus sensible de cette zone illustre; chaque jour un peu plus, nous nous en rendons compte. L’illustration la plus immédiate de notre privilège, après tant d’autres, la voici: désormais les secours militaires de l’Europe à la Chine, les armes britanniques contre le Japon emprunteront naturellement cette voie.

Mais, au fait, pourquoi écrivons-nous à ce propos, pourquoi parlons-nous de cela ce matin? Peut-être parce qu’il convient de rappeler aux pays qui nous entourent, comme nous tâchons de nous en souvenir nous-mêmes, que nous sommes (sans nous soumettre à aucune fatalité) dominés les uns et les autres par un destin éternel.

Il nous paraît téméraire, en l’état prédestiné où nous sommes, de prétendre les uns et les autres agrandir notre territoire à volonté, concilier des choses contradictoires et faire violence à ce que le temps et l’histoire ont fait de nous.

Plus encore que celles des pays balkaniques, notre situation est délicate. Pour la paix et pour le bien commun, appliquons-nous donc à consolider notre propre domaine avant de jeter nos regards sur celui des autres.

Les multiples “questions d’Orient” du temps présent ne peuvent être résolues qu’à ce prix.

[ludmillaintravaia]

Le livre du thé d’Okakura Kakuzo : sur la piste de la reine des Camélias

Je ne bois pas de thé, c’est ballot. Dame Nature ne m’a gratifiée d’aucune appétence ni pour le thé ou le café, ni pour le saké ou le vin, boissons dégustées entre amateurs éclairés au rang desquels je ne me compte malheureusement pas. Néanmoins, la cérémonie du thé dépassant largement le cadre de la simple ingestion de breuvage, je m’avoue sensible à cette discipline spirituelle qu’est la voie du thé, démarche qu’il m’a été donnée de découvrir lors de conférences à la Maison de la culture du Japon à Paris ou dans des démonstrations de chanoyu, au Panthéon bouddhique du Musée Guimet et dans les jardins du Musée Albert Khan. Qui plus est, j’adore les wagashis, passion gourmande tendant àprouver que Mère Nature ne m’a pas totalement laissé pour compte, en marge de la voie du thé. Je n’avais pourtant jamais pris le temps d’approfondir mes connaissances livresques à ce sujet. J’avais déjà entendu parler de cet ouvrage, un «classique» aux dires de plusieurs personnes de mon entourage. D’autant plus qu’une amie japonaise, amatrice de peinture nippone traditionnelle, m’avait confié son admiration pour Okakura Tenshin, l’érudit auteur de ce Livre de thé, ardent défenseur du Nihonga. C’est donc spontanément que je me suis tournée vers cette lecture pleine de promesses.

«Avant de devenir un breuvage, le thé fut longtemps considéré comme une médecine.» Dès la première ligne de l’ouvrage, Okakura Kakuzo entraîne le lecteur sur la piste historique de la «reine des Camélias», tel qu’il prénomme le théier ou Camellia sinensis, arbuste originaire du sud de la Chine, aux propriétés antirhumatismales et antifatigue bien connues des botanistes, tant et si bien que les IV et V siècles firent du thé la boisson de prédilection des habitants de la vallée du Yang-Tsé-Kiang. L’auteur dresse un parallèle entre les trois dynasties chinoises Tang, Song et Ming et les trois «stades» d’évolution du thé, «la brique que l’on fait bouillir, la poudre de thé que l’on bat et la feuille de thé que l’on laisse infuser».

La deuxième école de thé de la dynastie Song (960-1279) consacra l’émergence du thé fouetté, fruit de la réduction, dans un moulin de pierre, des feuilles de thé en poudre, substance ensuite battue, dans de l’eau chaude, au moyen d’une verge de bambou fendu.  Entretemps, apparaissait chez certains moines bouddhistes qui, déjà, employaient le thé pour lutter contre l’assoupissement pendant les longues heures de médiation, un nouveau rituel, celui de boire le thé dans un bol commun, devant une représentation du moine Bodhidharma. C’est à partir de ce rituel de l’école Tch’an que s’est développée la cérémonie du thé dans le Japon du XV siècle, affirme l’auteur, rappelant comment le thé en poudre sombra, par contre, dans l’oubli en Chine, suite à la rébellion des tribus mongoles au XIII siècle.

Désormais, la Chine Ming et ses descendants, tout comme l’Occident par ailleurs, boiraient du thé de feuilles infusées dans de l’eau chaude. Tandis que le Japon, victorieux des tentatives d’invasions mongoles de 1274 et 1281, perpétuerait la tradition Song. Des feuilles de thé importées de la cour des Tang par les ambassadeurs japonais au XIII siècle, aux jardins de thé, puis aux cultures plus importantes, «l’idéal du thé a trouvé son expression culminante dans la cérémonie japonaise du chanoyu», explique Okakura Kakuzo, poursuivant : «Plus encore qu’une sublimation d’une manière de boire, le thé devint chez nous une religion de l’art de vivre –une invite au culte de la pureté et du raffinement, une dimension sacrée au sein de laquelle l’hôte et l’invité se rejoignent pour réaliser à cette occasion la plus haute béatitude du monde phénoménal.»

Telles étaient, pour l’auteur, les visées de cette voie du thé, gouvernée par une philosophie «subtile», puisque, outre l’influence du zen évoquée précédemment, «le théisme n’est autre», d’après lui, «que le taoïsme déguisé». Il s’intéresse, notamment à la conception taoïste de l’art, s’appuyant sur la notion de «vide» : «Ce n’est qu’au sein du vide que demeure l’essentiel. La réalité d’une chambre, par exemple, se découvre, dans l’espace vide défini par les murs et le plafond, non dans les murs et les plafonds eux-mêmes.» «Dans le monde de l’art, la valeur accordée à la suggestion illustre l’importance du même principe», ajoute l’écrivain japonais : «En laissant une part au non-dit, l’artiste offre au spectateur l’occasion de compléter l’idée sous-jacente ; c’est ainsi qu’un chef-d’œuvre capte irrésistiblement notre attention (…) Il y a là un vide dans lequel nous pouvons pénétrer et que nous pouvons emplir à la mesure de notre propre émotion esthétique.»

C’est tout naturellement que le lecteur poursuit son exploration du théisme sur les pas de Sen no Soeki, le célèbre maître de thé Rikyu, qui, au XVII siècle, hissa le déroulement de la cérémonie de thé à un niveau de perfection inégalé. C’est lui qui élabora la première chambre de thé indépendante de l’habitation principale, sous le patronage du Taiko Hideyoshi. Chambre proprement dite, ses nattes, son tokonoma, ses fleurs, objets d’un arrangement aussi rigoureux que respectueux ou ses rouleaux peints pour l’édification des invités, antichambre, portique, allée du jardin…, la chambre de thé, simple cabane à l’apparence modeste, apparaît dans toute sa beauté authentique, sous la plume d’Okakura Kakuzo. «Maison de la Fantaisie» car «structure éphémère construite à la seule fin d’abriter une impulsion poétique» ; «Maison du Vide», ensuite, «dénuée de toute ornementation, hormis ce qui peut y être placé pour satisfaire une nécessité esthétique passagère» ; «Maison de l’Asymétrie», enfin, «parce qu’elle se voue au culte de l’Imparfait, et qu’on y laisse volontairement une part d’inachevé que le jeu de l’imagination peut compléter à sa guise».

Là, dans ce havre de sérénité contre les affres de l’univers, ce lieu de communion abolissant les différences entre individus, «là, et seulement là, nous pouvons nous consacrer sans le moindre trouble, à l’adoration du beau» conclut Okakura Kakuzo : «Aujourd’hui, et ce sur toute la planète, l’industrialisation rend le véritable raffinement toujours plus impossible. Jamais l’homme n’a eu autant besoin de la chambre de thé !»

En toute logique, ma première attente vis-à-vis de ce livre était d’obtenir une analyse factuelle de l’univers du thé. Mission accomplie, comme le démontre, je l’espère, le résumé ci-dessus : Le livre de thé apparaît comme une excellente introduction au culte du breuvage ou «théisme» (ainsi qualifié par l’auteur), du moins jusqu’au début du XX siècle, le texte ayant été publié en 1906.

Les premières pages consultées, toutefois, il devient clair que son propos dépasse largement le cadre des informations historiques, des explications concrètes ou des considérations esthétiques pour livrer une réflexion approfondie et éminemment touchante sur cette philosophie sous-tendant les valeurs de la culture japonaise, alors (et peut-être encore) obscures pour l’Occident. Cela, l’auteur le réussit àmerveille, soutenu par une plume vivace et un style littéraire envolé que la traduction de l’anglais au français ne m’a pas semblé trahir.

Car oui, Okakura Kakuzo, Japonais né en 1862 à Yokohama, écrivait dans la langue de Shakespeare qu’il maîtrisait parfaitement. Fils d’un samouraï devenu négociant de soie dans ce port fréquenté par les étrangers, il s’imprégna de la culture occidentale dès son enfance, puis poursuivit ses études à l’universitéde Tokyo, où il noua des liens durables avec des intellectuels occidentaux, soucieux, comme lui, de préserver le patrimoine artistique japonais.

Sa volonté de rapprocher les deux sociétés, occidentale et orientale, en pointant les clichés mutuels colportés sur l’une et l’autre est évidente dans Le livre de thé. Elle s’avère d’autant plus méritoire qu’elle s’inscrit dans la période troublée de l’ère Meiji, caractérisée par la fin de la politique d’isolement du Japon, dorénavant en voie de modernisation. Un pied dans les deux mondes, cet érudit connaissait à la fois sa culture et la nôtre. Ce qui, d’après moi, confère un poids supplémentaire à sa tentative de jeter un pont entre Orient et Occident, sans les mettre en confrontation. Sa manière d’aborder les divergences entre les cultures m’a séduite, en ce sens que, sans mâcher ses mots, l’écrivain ne se départ jamais d’une bienveillance balancée.

L’œuvre est également émaillée de préoccupations plus personnelles qui en disent long sur la personnalitéde l’auteur et sur le monde dans lequel il vivait. J’ajouterai, puisque cette réflexion sur l’ouvrage nous entraîne à aborder une dimension plus intime, que j’ai particulièrement été touchée par le chapitre sur les fleurs. Son hommage inspiré et délicat à «nos amies fidèles», cet amour confessé, sans mièvrerie aucune, à ces «larmes des étoiles», ce plaidoyer fougueux pour le respect des plantes, arbres et arbustes, de la pivoine, au prunier d’hiver en passant par le chrysanthème sauvage, témoigne d’une âme profondément sensible au «sacrifice des fleurs», dans ce «sanctuaire, oùnous brûlons constamment de l’encens pour notre idole souveraine – nous-mêmes.»

C’est donc illuminée par tant de vibrante poésie que je pardonnerai aisément à Okakura Kakuzo de ne point avoir évoqué l’art des wagashis, comme le fit, par exemple, Jun’ichiro Tanizaki, dans son ouvrage Éloge de l’ombre, avec le yokan dont il célébra les volumes semi-translucides, propices à la contemplation. En plein accord avec les réflexions du Livre de thé sur le vide taoïste, je laisserai mon imagination compléter à loisir ce tableau relatif aux raffinements des pâtisseries traditionnelles japonaises. A moins que je n’aille déguster un kuri kinton ou un usagi man chez Tomo ou Toraya, pâtisseries parisiennes pourvoyeuses de mignardises nippones chères à mes papilles, histoire d’appuyer mon propos d’un doux renforcement sucré, hautement susceptible de créer la dépendance.

En conclusion, Le livre de thé s’avère une formidable initiation à la voie du thé et à la culture japonaise qui pousse à en savoir plus. Personnellement, ce texte m’a conforté dans mon élan à en découvrir toujours plus sur l’archipel nippon. Le tout en mangeant foultitude de wagashis. N’y voyez, bien sûr, aucune complaisance gourmande. Mais le lourd fardeau inhérent à toute recherche intellectuelle.

Ludmilla Intravaia

[shytriumphbanana]

Papier Non Couché Marché en 2022 : comment réagir, réinitialiser et récupérer pendant et après Covid 19

Market.biz a préparé un nouveau rapport de recherche sur le marché mondial Papier Non Couché avec les dernières mises à jour COVID-19, qui met en évidence les tendances et dynamiques importantes du secteur affectant la croissance du marché Papier Non Couché. Cette étude de recherche comprend les limites de Papier Non Couché, les moteurs du marché et les opportunités à venir sur le marché mondial et régional. Un certain nombre d'outils de recherche tels que l'analyse concurrentielle et l'analyse SWOT ont été utilisés pour fournir une bonne compréhension du marché Papier Non Couché. Il contient des enquêtes de développement de marché actuelles de diverses organisations sur une analyse détaillée de la structure concurrentielle de l'industrie dans différentes zones géographiques.

Le rapport de marché de Papier Non Couché fournit des données sur les avancées technologiques qui se produiront certainement dans les années en cours ou se produiront en ce moment. En outre, les opportunités et les défis rencontrés par les principaux acteurs menant à Papier Non Couché ont été recommandés. Ce rapport de recherche fournit une représentation organisée de Papier Non Couché par le biais d'une stratégie, d'études de croissance résumées et de données collectées à partir de différentes sources.

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Acteurs clés du marché mondial Papier Non Couché :

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Marché mondial Papier Non Couché, ventilé par type : #1, #2, #3, #4, #5 et autres.

Marché mondial Papier Non Couché, divisé par application : L'Édition Papier, De Papier D'Impression, etc.

Répartition régionale :

>> Amérique du Nord (États-Unis, Canada, Mexique)

>> Europe (Royaume-Uni, Allemagne, France, Espagne, Italie, Russie, Reste de l'Europe)

>> Asie-Pacifique (Chine, Japon, Corée du Sud, Inde, ASEAN, Reste de l'Asie-Pacifique)

>> Amérique latine (Brésil, Argentine, reste de l'Amérique latine)

>> Le Moyen-Orient et l'Afrique (CCG, Israël, Afrique du Sud, reste de la MEA)

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Synopsis de Papier Non Couché

Ce rapport prend en compte la portée de Papier Non Couché (volume et valeur) par concurrents, régions, catégories de produits et utilisateurs finaux, données précédentes et données prévisionnelles. Le document examine également la perspective de la concurrence internationale sur le marché, les principaux acteurs du marché et les tendances actuelles. Il met même en évidence les opportunités et les défis à venir, les ambiguïtés et les obstacles à l'importation, aux lignes de distribution et aux fournisseurs. Le document de recherche évalue également l'échelle de croissance de Papier Non Couché et les tendances à venir à l'échelle mondiale. En outre, Papier Non Couché est séparé d'un type à l'autre et une analyse complète des principaux acteurs du marché et des prévisions.

Que vous souhaitiez obtenir un aperçu du marché mondial de Papier Non Couché ou plonger dans un segment de niche, un rapport vous attend.

Points impératifs couverts dans le rapport sur le marché mondial Papier Non Couché

1. Le rapport contient un résumé comprenant la définition du marché de Papier Non Couché, la classification et un aperçu de divers segments tels que le type, les applications des utilisateurs finaux, les acteurs clés et la principale région géographique.

2. Le rapport identifie les segments à forte croissance sur le marché mondial de Papier Non Couché et présente une feuille de route opportuniste pour les acteurs du marché.

3. Le rapport présente les principaux acteurs du marché pour définir le paysage de la concurrence sur le marché Papier Non Couché et analyser de manière approfondie leurs stratégies de croissance.

4. Le rapport identifie les moteurs et les contraintes du marché qui stimulent ou inhibent la croissance du marché Papier Non Couché.

5. Le rapport Papier Non Couché suit les activités de développement se déroulant dans le monde entier, telles que les lancements de nouveaux produits, l'expansion géographique, les fusions et acquisitions sur le marché mondial Papier Non Couché.

6. En conclusion, le rapport Papier Non Couché est un outil essentiel qui améliore votre capacité de prise de décision en soulignant les aspects importants liés à la stabilité du marché.

Ce rapport répond à la question suivante

1. Segmentation du marché

2. Papier Non Couché chaîne de valeur de faabrication

3. Croissance des livres pour enfants et dynamique du marché connexe

4. Quelle portée pourrait avoir Papier Non Couché dans les années à venir ? Quel segment est le plus important ?

5. Menace pour la société Papier Non Couché

6. Avenir du marché des mots-clés dans tous les segments

7. Part de marché des fabricants de livres pour enfants

8. Croissance de l'industrie des mots clés dans tous les principaux pays

9. Quelles prédictions pour l'avenir aideraient à prendre d'autres mesures stratégiques ?

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mariage oriental

Sam's avec une expérience de plus de 5 ans dans le domaine des mariages orientaux & mixtes … Vous êtes en plein dans l'organisation de mariage et votre jour J approche.

Moi ça sera un mariage turco marocain et je suis perdue pour les entrées.. Le plat c'est bon mais alors l'entrée je bloque. Cette discussion s'adresse plutôt aux filles qui comme moi préparent un mariage oriental. Le mariage est célébré par un Imâm, un cadi ou n'importe quel autre musulman et en présence d'un minimum de deux témoins.

Pour manifester leur joie et leur bonheur en ce si beau jour, les femmes orientales s'expriment par des chants (le youyou ou le zeghrita). En général, le mariage a lieu chez les parents de la mariée. Il faut avoir participé à un mariage oriental pour se rendre compte à quel point les marocains, tunisiens etc…, sont fidèles à leur belle tradition !

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« Il était évident qu'en passant dans la salle à manger un même sentiment animait tous les convives. Ils se demandaient quelle bizarre influence les avait menés tous dans cette maison, et cependant, tout étonnés et même tout inquiets que quelques-uns étaient de s'y trouver, ils n'eussent point voulu ne pas y être.

[…]

Le repas fut magnifique ; Monte-Cristo avait pris à tâche de renverser complètement la symétrie parisienne et de donner plus encore à la curiosité qu'à l'appétit de ses convives l'aliment qu'elle désirait. Ce fut un festin oriental qui leur fut offert, mais oriental à la manière dont pouvaient l'être les festins des fées arabes.

Tous les fruits que les quatre parties du monde peuvent verser intacts et savoureux dans la corne d'abondance de l'Europe étaient amoncelés en pyramides dans les vases de Chine et dans les coupes du Japon. Les oiseaux rares avec la parties brillante de leur plumage, les poissons monstrueux étendus sur des lames d'argent, tous les vins de l'Archipel, de l'Asie Mineure et du Cap, enfermés dans des fioles aux formes bizarres et dont la vue semblait encore ajouter à la saveur de ces vins, défilèrent comme une de ces revues qu'Apicius passait, avec ses convives, devant ces parisiens qui comprenaient bien que l'on pût dépenser mille louis à un dîner de dix personnes, mais à la condition que, comme Cléopâtre, on mangerait des perles, ou que, comme Laurent de Médicis, on boirait de l'or fondu.

Monte-Cristo vit l'étonnement général, et se mit à rire et à se railler tout haut.

- Messieurs, dit-il, vous admettez bien ceci, n'est-ce pas, qu'étant arrivé à un certain degré de fortune il n'y a plus de nécessaire que le superflu, comme ces dames admettront qu'arrivé à un certain point d'exaltation il n'y a plus de positif que l'idéal ? Or, en poursuivant le raisonnement, qu'est-ce que le merveilleux ? Ce que nous ne comprenons pas. Qu'est-ce qu'un bien véritablement désirable ? Un bien que nous ne pouvons avoir. Or, voir des choses que je ne puis comprendre, me procurer des choses impossibles à avoir, telle est l'étude de toute ma vie. J'y arrive avec deux moyens : l'argent et la volonté. Je mets à poursuivre une fantaisie, par exemple, la même persévérance que vous mettez, vous, monsieur Danglars, à créer une ligne de chemin de fer ; vous, monsieur de Villefort, à faire condamner un homme à mort ; vous, monsieur Debray, à pacifier un royaume ; vous, monsieur de Château-Renaud, à plaire à une femme ; et vous, Morrel, à dompter un cheval que personne ne peut monter. Ainsi, par exemple, voyez ces deux poissons, nés, l'un à cinquante lieue de Saint-Pétersbourg, l'autre à cinq lieues de Naples : n'est-ce pas amusant de les réunir sur la même table ?

- Quels sont donc ces deux poissons ? Demanda Danglars.

- Voici M. de Château-Renaud, qui a habité la Russie, qui vous dira le nom de l'un, répondit Monte-Cristo, et voici le major Cavalcanti, qui est italien, qui vous dira le nom de l'autre.

- Celui-ci, dit Château-Renaud, est, je crois, un sterlet.

- À merveille.

- Et celui-là, dit Cavalcanti, est, si je ne me trompe, une lamproie.

- C'est cela même. Maintenant, monsieur Danglars, demandez à ces messieurs où se pêchent ces deux poissons.

- Mais, dit Château-Renaud, les sterlets se pêchent dans la Volga seulement.

- Mais, dit Cavalcanti, je ne connais que le lac de Fusaro qui fournisse des lamproies de cette taille.

- Impossible ! S'écrièrent ensemble tous les convives.

- Eh bien, voilà justement ce qui m'amuse, dit Monte-Cristo. Je suis comme Néron : cupitor impossibilium ; et voilà, vous aussi, ce qui vous amuse en ce moment ; voilà enfin ce qui fait que cette chair, qui peut-être en réalité ne vaut pas celle de la perche ou du saumon, va vous sembler exquise tout à l'heure, c'est que, dans votre esprit, il était impossible de se la procurer, et que cependant la voilà.

- Mais comment a-t-on fait pour transporter ces deux poissons à Paris ?

- Oh ! Mon Dieu ! Rien de plus simple : on a apporté ces deux poissons chacun dans un grand tonneau matelassé, l'un de roseaux et d'herbes de ce fleuve, l'autre de joncs et de plantes du lac ; ils ont été mis dans un fourgon fait exprès ; ils ont vécu ainsi, le sterlet douze jours, et la lamproie huit ; et tous deux vivaient parfaitement lorsque mon cuisinier s'en est emparé pour faire mourir l'un dans du lait, l'autre dans du vin. Vous ne le croyez pas, monsieur Danglars ?

- Je doute au moins, répondit Danglars, en souriant de son sourire épais.

- Baptistin ! Dit Monte-Cristo, faites apporter l'autre sterlet et l'autre lamproie ; - -vous savez, ceux qui sont venus dans d'autres tonneaux et qui vivent encore.

Danglars ouvrit des yeux effarés ; l'assemblée battit des mains.

Quatre domestiques apportèrent deux tonneaux garnis de plantes marines, dans chacun desquels palpitait un poisson pareil à ceux qui étaient servis sur la table.

- Mais pourquoi deux de chaque espèce ? Demanda Danglars.

- Parce que l'un pouvait mourir, répondit simplement Monte-Cristo.

- Vous êtes vraiment un homme prodigieux, dit Danglars, et les philosophes ont beau dire, c'est superbe d'être riche.

- Et surtout d'avoir des idées, dit Mme Danglars.

- Oh ! Ne me faites pas honneur de celle-ci, madame ; elle était fort en honneur chez les Romains ; et Pline raconte qu'on envoyait d'Ostie à Rome, avec des relais d'esclaves qui les portaient sur leur tête, des poissons de l'espèce de celui qu'il appelle le mulus, et qui, d'après le portrait qu'il en fait, est probablement la dorade. C'était aussi un luxe de l'avoir vivant, et un spectacle fort amusant de le voir mourir, car en mourant il changeait trois ou quatre fois de couleur, et, comme un arc-en-ciel qui s'évapore, passait par toutes les nuances du prisme, après quoi on l'envoyait aux cuisines. Son agonie faisait partie de son mérite. Si on ne le voyait pas vivant, on le méprisait mort.

- Oui, dit Debray ; mais il y a sept ou huit lieues d'Ostie à Rome.

- Ah ! Ça, c'est bien vrai, dit Monte-Cristo ; mais où serait le mérite de venir dix-huit cent ans après Lucullus, si l'on ne faisait pas mieux que lui ? »

Le comte de Monte-Cristo, tome 2, p.392-394 (poche, 1973)

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Hong Kong: la fin de la discrimination pour les visas de conjoints

 La Cour d’appel hongkongaise vient de reconnaître le droit d’une expatriée lesbienne de recevoir un visa de conjoint. Une décision qui pourrait bien faire jurisprudence, dans une ville où le mariage pour tous n’est pas légal.  Il est désormais possible pour les conjoints d’expats homosexuel.le.s d’obtenir un visa marital (aussi appelé “visa de dépendant”) à Hong Kong. La Cour d’appel final hongkongaise s’est prononcée sur la question le 4 juillet 2018. Elle a accordé à une Britannique lesbienne le droit de vivre et de travailler dans la mégalopole en tant que conjointe d’expatriée, rapporte le quotidien suisse Le Temps.  La jeune femme avait conclu avec sa compagne un partenariat civil au Royaume-Uni juste avant de la suivre à Hong Kong. Elle avait donc des droits quasiment identiques à ceux que procure le mariage. Mais l’administration de la ville avait refusé de lui délivrer un visa de dépendant. Les Pacs, mariages et partenariats civils entre personnes de même sexe ne sont en effet pas reconnus par la loi hongkongaise.  La jeune femme a aujourd’hui obtenu gain de cause et “espère que sa victoire juridique évitera à d’autres couples des soucis juridiques similaires [à ceux qu’elle a vécus]”, peut-on lire dans le journal en ligne Hong Kong Free Press. Pour elle, “ce n’est plus qu’une question de temps avant que les autorités hongkongaises agissent pour améliorer les droits des personnes LGBT”.  La décision de la Cour d’appel final a été motivée par la volonté d’“attirer les talents étrangers” quelle que soit leur orientation sexuelle, rappelle le quotidien hongkongais South China Morning Post. Dans le jugement, on peut ainsi lire :  La capacité de faire venir les ‘dépendants’ [c’est-à-dire les conjoints d’expatriés] est un facteur important pour les personnes qui doivent décider s’ils vont déménager ou non à Hong Kong. Il est contre-productif et irrationnel [de limiter le droit aux visas de dépendant aux hétérosexuels] si l’on souhaite attirer des talents de l’étranger.”  La plus haute juridiction hongkongaise satisfait ainsi les entreprises du secteur bancaire. En tout, 31 banques implantées à Hong Kong se sont prononcées en faveur du visa de conjoint pour les homosexuel.le.s. Leur porte-parole a déclaré au South China Morning Post que “ce verdict renfor[çait] la capacité de Hong Kong à attirer des talents mondiaux”.  Une pression sur les autres pays d’Asie  D’après le site de conseil en investissement International Investment, cette décision pourrait avoir un impact sur d’autres pays asiatiques où les unions entre personnes de même sexe ne sont pas non plus reconnues, comme Singapour ou le Japon.  Le jugement [de la Cour d’appel final] aidera les groupes LGBT à faire pression sur les autorités singapouriennes et japonaises pour qu’elles changent leurs lois, car les ‘hubs’ financiers globalisés se battent pour attirer les entreprises et les talents [étrangers].”  Une analyse partagée par l’agence de presse américaine Bloomberg, qui considère que la décision de la Cour place Hong Kong “à l’avant-garde d’un mouvement naissant en faveur des droits LGBT en Asie, où seule Taïwan est sur le point de légaliser le mariage pour tous.”  Marie Daoudal  Il y a quatre ans de cela, Gerry Duggan, scénariste le plus prolifique sur le personnage du mercenaire causeur avait déclaré que Deadpool était, selon lui, ouvertement pansexuel. Fabian Nicieza, co-créateur du personnage aux côtés de l'inestimable Rob Liefeld, enfonçait le clou deux années plus tard sur les réseaux sociaux.  La sexualité du personnage est un thème qui revient régulièrement, qu'il s'agisse de simples références grasses en dialogues ou dans certains choix scénaristiques. Le second film consacré au personnage laissait à ce sujet plusieurs indices, dans sa relation avec Colossus et au travers d'un métrage LGBT friendly.  Interrogé à ce sujet par une fan, bisexuelle, pendant le panel consacré au héros à la San Diego Comic Con, Ryan Reynolds, tête pensante du projet depuis ses débuts au côté des scénaristes Paul Wernick et Rhett Reese, explique que ce sujet lui tient bel et bien à coeur, pour refléter certaines thématiques du monde réel que le cinéma de super-héros évite depuis longtemps.  "Je suis intimement persuadé que cet univers se doit de représenter et d'être un reflet du monde, dans des aspects très réels. Ce qui est génial avec Deadpool, c'est qu'on est autorisés à faire des choses que d'autres films de super-héros ne font pas nécessairement. C'est quelque chose que j'aimerais voir se développer, certainement à travers Wade, et certainement à travers cet univers puisqu'il est encore en développement."  Une énième déclaration d'intention du cinéma de super-héros pour plus de diversité, après que Marvel Studios ait aussi annoncé récemment son intention de se mettre à la page. Reste à voir comment Deadpool s'arrangera pour explorer sa sexualité en père de famille marié et (a priori) fidèle, puisqu'aux dernières nouvelles, le héros n'est plus veuf depuis la scène post-gen.  source: COURRIER EXPATPariswww.courrierinternational.com/expat

[reseau-actu]

Durant la Seconde Guerre mondiale, la jeune Américaine Elizabeth McIntosh a mené d'incroyables opérations de propagande pour saper le moral des troupes japonaises.

Correspondant à Washington

En ce temps-là, l'espionnage était encore un sport amateur. Un sport aussi vieux que le monde, sans doute, mais, à la différence de la vieille Europe, l'Amérique ne l'avait pas encore professionnalisé.

En juin 1942, six mois après Pearl Harbour et l'entrée en guerre des États-Unis, le président Franklin Roosevelt jugea nécessaire de coordonner toutes les ressources du renseignement militaire. Il confia cette tâche au général William J. Donovan, surnommé «Wild Bill » malgré son pedigree d'avocat et de diplomate. Cet esprit indépendant partait de zéro et n'avait pas le temps de soumettre chaque recrue à des contrôles de sécurité poussés. À la tête de l'Office of Strategic Services (OSS), ancêtre de la CIA, il s'entoura donc de gens «dont la loyauté allait de soi, raconte Elizabeth McIntosh dans Sisterhood of Spies (1): amis proches, clients, membres des mêmes clubs, professeurs d'universités huppées, linguistes, écrivains établis. Ce noyau dur d'aspirants espions appartenait aux strates élevées de la société. Ils recrutèrent à leur tour des relations et c'est ainsi que la connotation élitiste de l'OSS fut établie». Au point d'être surnommé «Oh So Social» !

Témoin de Pearl Harbour

Elizabeth McIntosh (Peet de son nom de jeune fille) avait 28 ans et le goût de l'aventure. Née à Washington mais élevée à Hawaï, cette fille de journalistes avait suivi les traces de ses parents en devenant reporter. Au matin du 7 décembre 1941, elle est témoin du bombardement de la flotte du Pacifique par l'aviation nipponne à Pearl Harbour. Son article, rédigé le lendemain, ne passe pas la censure militaire. Elle y décrit les bulles d'air remontant encore à la surface de l'épave de l'USS Arizona, coulé avec 2 000 hommes à bord, et les cadavres d'oiseaux jonchant le sol, tués par l'onde de choc des explosions. Il lui faudra attendre 2012 pour le voir imprimé dans le Washington Post. Sur le moment, Elizabeth «Betty» change de journal: le Scripps Howard News l'envoie à Washington couvrir la Maison-Blanche.

Dans la capitale, la journaliste est approchée au printemps 1943 par un commandant au look intello intéressé par sa maîtrise du japonais. Elle l'a étudié à Hawaï, vivant un temps chez son professeur, Keiko Watanabe, avec l'ambition d'obtenir un poste de correspondante en Asie. «Avez-vous envisagé de travailler pour le gouvernement?, lui demande l'officier. Vous pourriez être très utile. Je ne peux pas vous dire de quel travail il s'agit, mais je peux vous garantir que vous voyagerez.» C'est tout ce qui motive la reporter.

«Leur job consistait à mobiliser leur énergie créatrice pour détruire le moral des soldats japonais, ainsi que de leurs familles restées au pays, en leur infectant le virus du défaitisme et le désir d'arrêter la guerre»

La nouvelle recrue est d'emblée affectée à la division Extrême-Orient des «Morale Operations» (MO), le laboratoire de la guerre psychologique. Elle y côtoie une galerie de personnages pittoresques, un photographe, une dessinatrice, un cartographe, un ornithologue diplômé de Harvard… Ces polyglottes, dont plusieurs ont grandi en Chine avec des parents missionnaires, vont exercer leurs talents sur un front immense baptisé CBI - Chine-Birmanie-Inde. «Leur job consistait à mobiliser leur énergie créatrice pour détruire le moral des soldats japonais, ainsi que de leurs familles restées au pays, en leur infectant le virus du défaitisme et le désir d'arrêter la guerre, écrit Ann Todd dans OSS Operation Black Mail (2). Le but était de tromper l'ennemi pour l'amener à se rendre.»

Après une formation plus intellectuelle que militaire - quoiqu'elle ait inclus le maniement d'une mitrailleuse sur un golf de Washington -, Betty s'embarque le 17 juillet 1944 pour l'Inde, équipée d'un manuel titré This Is No Picnic (ceci n'est pas une promenade de santé). Durant les quatorze derniers mois de la guerre du Pacifique, jusqu'à la reddition japonaise du 2 septembre 1945, elle sera affectée d'abord à New Delhi, puis à Calcutta, enfin à Kunming, en Chine, derrière les lignes ennemies.

Une artiste des «fake news»

Son inventivité en fera une championne de la désinformation, une artiste des «fake news», ces «infos bidon» qu'on retrouve au cœur de polémiques très actuelles. Les interférences russes dans les élections aux États-Unis et en Europe les ont remises au goût du jour, et Donald Trump ne cesse de les invoquer pour désigner les médias qui lui déplaisent. À ceux qui pensent qu'il s'agit d'un jeu, cette histoire rappelle que la propagande est une arme et que la guerre de l'information peut influer sur les événements.

Jusqu'à la création de l'OSS, l'armée américaine faisait principalement de la communication «blanche» (white mail), comme le largage de prospectus ostensiblement produits par le Pentagone, appelant l'adversaire à déposer les armes ou la population à se soulever. Avec les Japonais, soumis à un code d'honneur fanatique - plutôt seppuku que la défaite -, l'état-major américain jugeait l'effort assez vain. « Il y avait des rapports émanant du front à propos de soldats nippons se livrant à des danses rituelles frénétiques sous la mitraille, criant le nom de l'empereur ou des insultes en anglais, raconte Ann Todd. Ils piégeaient des cadavres et faisaient de fausses offres de reddition pour attirer les Américains dans des embuscades. Les récits d'atrocités, réelles ou imaginaires, étaient tellement fréquents qu'ils rendaient improbable l'idée qu'un soldat japonais puisse se rendre.»

De fausses cartes envoyées aux familles de soldats

«Tuer ou être tué», telle était la nature de cette guerre. Mais la propagande de  «l'ombre»(black mail) offrait un espoir. Jusqu'à Betty McIntosh, elle se limitait à imprimer de faux journaux et à diffuser des programmes radio en japonais comme s'ils provenaient de l'Archipel. La nouvelle recrue des MO va avoir une révélation devant un sac postal saisi fin 1944 dans la jungle birmane: 500 cartes de soldats adressées à leurs familles au Japon et déjà passées par la censure. Celles écrites au crayon pouvaient être falsifiées - une pratique testée par les Britanniques durant la Première Guerre mondiale. Betty et son équipe vont insérer des «fake news» dans de vraies missives: les soldats se plaignent soudain de manquer de munitions, évoquent des bombardiers ennemis les survolant quotidiennement, indice d'un pilonnage prochain du Japon, s'inquiètent pour leurs proches en cas de défaite…

«Pour Betty, l'Operation Black Mail fut un tournant. Elle y puisa un sentiment d'accomplissement personnel que ne lui avait jamais apporté le journalisme»

La méthode va fonctionner dans les deux sens. Les courriers militaires seront spécifiquement ciblés pour intercepter leur cargaison et envoyer au front des récits angoissés ou plaintifs de parents restés au pays: des épouses prétendent n'avoir reçu que quatre lettres en cinq ans, une voisine est tombée enceinte alors que son mari était à la guerre, la santé des enfants pâtit du rationnement sévère… De quoi saper le moral des troupes. «C'est la première incursion de l'armée américaine au Japon», applaudit le colonel Ray Peers, commandant du Détachement 101 de l'OSS dans le nord de l'Inde. «Pour Betty, l'Operation Black Mail fut un tournant, écrit Ann Todd. Elle y puisa un sentiment d'accomplissement personnel que ne lui avait jamais apporté le journalisme.»

Sur sa lancée, la jeune espionne va exploiter les points faibles qu'elle a identifiés chez l'ennemi. L'une de ses rumeurs favorites s'appuie sur «la peur du Russe», fréquemment évoquée dans les journaux intimes saisis sur des soldats nippons: la crainte avouée de voir déferler de Mandchourie des hordes cosaques venues venger les massacres de la guerre russo-japonaise de 1905. La superstition étant également répandue chez l'ennemi, elle a recours aux prédictions astrologiques d'un gourou indien, Pundit Inbramunyum Rao, et d'un sage chinois, Wua Yan Chu-he, l'Ermite des Nuages , entièrement sortis de son imagination. Leur science est d'abord validée grâce à des journaux antidatés annonçant des événements réels. Ils peuvent ensuite prédire des catastrophes avec un certain impact sur le moral de la troupe.

Début août 1945, l'Ermite prophétise ainsi une grande catastrophe imminente, «quelque chose que nous ne pouvons même pas nommer tellement c'est affreux, cela va éradiquer toute une zone du Japon». Le 6 août, la première bombe atomique est larguée sur Hiroshima. Betty peinera à convaincre ses collègues médusés qu'elle n'était pas au courant de cette opération ultrasecrète…

Elle a «sauvé des vies des deux côtés»

Mais le chef-d'œuvre de celle qui finira la guerre avec le rang de capitaine, à la tête des Morale Operations pour tout le CBI, est sans doute l'envoi d'un ordre falsifié du gouvernement japonais à l'état-major des forces impériales à Rangoun, rendu crédible par de récents changements politiques à Tokyo. La fausse consigne abroge les punitions pour reddition: «En conséquence, sous certaines conditions strictes - lorsque les soldats sont en situation désespérée d'infériorité numérique, trop faibles pour combattre ou à court de munitions -», déposer les armes n'est plus un déshonneur. Betty McIntosh, qui a toujours préféré emporter un rouge à lèvres dans son sac plutôt qu'un colt, a ainsi «sauvé des vies des deux côtés», soulignera Bill Clinton lors du 50e anniversaire du Débarquement en 1994.

Après la guerre, Betty a continué à servir son pays avec sa plume. D'abord à la radio La Voix de l'Amérique, puis à la CIA jusqu'en 1973. Sa couverture, pour certaines opérations, fut la sortie en traduction étrangère des deux livres pour enfants qu'elle écrivit dans les années 1950, après ses Mémoires en 1947 sous le titre Undercover Girl. Betty Mcintosh est morte à 100 ans en 2015.

(1) Sisterhood of Spies. The Women of the OSS, Naval Institute Press, 1998. (2) OSS Operation Black Mail. One Woman's Covert War Against the Imperial Japanese Army, Naval Institute Press, 2017.

[ge-rh-expert]

Angelina s’envole pour les Amériques

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  La Maison Angelina, enseigne du groupe Olivier Bertrand, a décidé de développer ses salons de thé aux Etats-Unis. 

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Déjà présent à l’international depuis plus de 30 ans, Angelina compte plus de 30 points de vente à travers l’Asie (Chine, Japon, Singapour), le Moyen-Orient (Emirats-Arabes, Liban, Koweit,…