#Olivier Bourdaut
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capitainerowen · 3 months ago
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LECTURES DE 2024 : En attendant Bojangles - Olivier Bourdeaut
Lecture terminée le 4 octobre 2024 (90/90)
Nombre de pages : 159 pages
Mon père avait raison : si elle le voulait, elle pouvait réellement tutoyer les étoiles.
Il y a quelques temps, j'ai emprunté En attendant Bojangles de Olivier Bourdeaut pour le lire après qu'on m'en ait beaucoup parlé. Ce petit livre est donc ma 90ème lecture de l'année.
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Résumé: Dans cette famille, père, mère et fils dansent tous les jours, vivent d'amour, d'alcool, de rires et au rythme de Mister Bojangles de Nina Simone. Madame change de prénom tous les jours, monsieur ment pour séduire son entourage, et leur fils s'épanouit dans cette douce utopie. Mais un jour, les choses vont trop loin, et pour échapper à la réalité, tous les coups sont permis.
CW/TW : folie et clichés aux alentours, déréalisation, alcoolisme (dont sur mineur), nudité et exhibitionisme (dont sur mineur), mention de viol et aide au viol par un mineur, descolarisation, institut psychiatrique, suicides, cadavre, mythomanie, pyromanie, maltraitance et négligence infantile, maltraitance animale, abandon, putophobie, etc...
Quand j'étais à l'université, on m'a présenté En attendant Bojangles de Olivier Bourdaut avec enthousiasme, mais je n'étais pas sûr de vouloir le lire. Et surtout, j'avais mal compris ce dont on me parlait. Moi, je pensais qu'il s'agissait de l'histoire d'une famille dont la mère est excentrique (et c'est tout), mais qu'un jour elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer, et qu'on aurait une histoire très triste où père et fils doivent accepter cette situation. Sachez que ce n'est PAS DU TOUT ça.
Ayant trouvé ce livre à livre il y a quelques temps, je l'ai enfin emprunté et je l'ai lu cette semaine. Il ne s'est pas passé UN JOUR sans que je ne sois horrifié par ma lecture.
La mère n'est pas atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle a un trouble du comportement et de la personnalité et n'a aucune conscience de la réalité. Pour elle, tout ce que son mari lui raconte est vrai, même ce qui se contredit, et elle n'a juste conscience de rien de réel. Et ce qu'il faut comprendre, c'est que ce n'est pas arrivé du jour au lendemain! Elle l'a toujours été, et à partir du moment où ils se sont rencontrés, son mari a nourri et renforcé son état, parce que ça l'arrange. Plutôt que d'admettre qu'il est lui-même mythomane, vivre avec une femme hors réalité lui va bien car peu importe les conneries qu'il raconte, elle lui fait confiance! Et dans tout ça, le fils aussi croit en cette vie idyllique et irréaliste parce que ce sont de ses parents qu'il s'agit, il n'a aucune raison de ne pas les croire.
Alors à chaque fois que ses parents veulent coucher ensemble, on lui passe un billet de 100 ou 200 ou 500€ et on le fout dehors (sachant que le gosse a 6 ou 7 ans, hein, pas plus) pour quelques heures. Et tous les soirs, parce que madame le veut, ils passent des nuits de fêtes et de danse et de musique jusqu'à pas d'heure, avant de balancer le gosse à l'école dans l'après-midi seulement, jusqu'à ce qu'ils décident de le descolariser parce que la maitresse commence à capter que quelque chose ne va pas. Et ils boivent du réveil au coucher, parfois en donnant des verres au petit, et leur meilleur ami, sobrement appelé l'Ordure, apprend au garçon à faire boire les femmes jusqu'à la quasi-inconscience pour coucher avec, est souvent nu devant lui, et lui apprend aussi à se déshabiller devant les femmes adultes pour dormir avec elles.
Et vous n'imaginez même pas quand madame doit aller dans un centre psychiatrique et y rester parce qu'elle a décidé de foutre le feu à leur appartement, elle à l'intérieur, juste pour faire chier les impots. Et leur solution, c'est de la kidnapper du centre et de fuir dans leur château espagnol parce qu'ils sont riches et que tout leur est permis, apparemment.
Je ne déconne pas.
Le résumé du livre nous promet une ode à l'amour et à la famille, mais il n'y a rien de tout ça. Ce n'est pas une histoire d'amour, ce n'est pas l'histoire d'une famille aimante, c'est une histoire d'horreur. Très sérieusement, le livre serait écrit pour être de l'horreur, je vous aurais dit que c'est incroyable, brillant, horrible et perturbant comme il faut. Sauf que ce n'est pas l'intention de l'auteur, en tout cas c'est pas ce que QUI QUE CE SOIT m'a dit à ce sujet. Et donc c'est horrible, et c'est pas bon. Parfois, ce qui fait qu'un livre est une pépite, c'est l'étiquette qu'on lui pose dessus.
C'est psychophobe, putophobe, et la seule chose qui nous permet de différencier les passage où le narrateur est le fils ou le père, c'est l'utilisation de l'italique, car ils ont la même EXACTE façon de s'exprimer. On n'arrive pas à y croire, on n'a pas envie d'y croire, on espère que c'est faux.
Donc je ne vous recommande pas du tout ce livre. Je ne peux pas. Si vous l'avez aimé, tant mieux pour vous! Mais ça n'a pas été mon cas :/
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