Tumgik
#Ni Dieu ni maître
claudehenrion · 6 months
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Je vous souhaite une très joyeuse mort, en pleine fraternité macronienne…
Je n'ai jamais pu trouver d'explication à cette aberration : les mauvaises idées semblent être plus souvent prises en compte et mises en œuvre que les bonnes. Et je crois remarquer une accélération dans le processus actuellement en cours qui veut que de plus en plus d'idées de plus en plus mauvaises fleurissent (?) de plus en plus vite et de plus en plus souvent ! A la veille du Vendredi Saint, quel beau sujet que le dévoiement de notre mort, qui se met en place, dans une débauche de fausses informations, partielles ici, et partisanes, là, mais mensongères, toutes.
Mais pour une fois que les “bouffe-curés” et les “tue-dieu” admettent enfin que la mort peut être vaincue, comme les chrétiens le leur répètent depuis 20 siècles… on ne va pas mégoter notre plaisir, en cette Semaine Sainte où s'ouvre la phase finale de la mise en œuvre de ce caprice macronien, qui sera lancé sans qu'aient été évaluées –même un tout petit peu– les suites à long terme de cette initiative qui a toutes les chances de produire, au mieux, quelques avantages… et au pire des séries de drames dont l'humanité aurait préféré faire l'économie. Décidément, depuis le faux “vaccin” du covid, prendre des décisions mortifères est devenu un “marqueur” du progressisme, cette maladie infantile du modernisme !
Prenons la triple anti-idée terrifiante, qui a pourtant le vent en poupe, de l'invention d'un “droit à l'assassinat légal, au suicide aidé et à la mort par délégation’’. Ces trois modalités d'une même chose, la mort, ont inspiré des raz-de-marée de lavage de cerveau, de viol des consciences, de réinvention du sens des mots, et de détournement de l'attention de tous les vrais problèmes, à la macronie moribonde (NB : méfiez-vous des ultimes spasmes d'un animal blessé : ils peuvent être dangereux et faire beaucoup de dégâts !). Manque de bol, une fois encore, ça a marché, et bien des gens se sont laissés abuser, adoptant les expressions –toutes mensongères– qui ébranle,t l'intelligence.
Le nombre de paraboles, hyperboles, métaphores, fables, mensonges, bobards, et barbarismes qui ont été déversés sur nous par la Presse et la Gauche est très au delà de tout ce qui se pratique normalement. C'est simple : on ne sait plus du tout de quoi ils parlent ni ce à quoi ils pensent (car des milieux “généralement bien informés” m'assurent qu'il en resterait quelques uns qui pensent… Je ne les ai pas trouvés). Et s'il est toujours vrai que “les mots tuent”, c'est le moment où jamais : après, il sera trop tard ! Car depuis que le monde est monde, tuer, directement ou par délégation, un vieillard, un grand malade ou un embryon pas encore né mais parfaitement viable, ça avait un nom : un assassinat.
Mais dans un grand souffle libérateur, la hollando-macronie a tripoté les lettres et les syllabes, jusqu'à inventer les concepts affreux de “mort dans la dignité”, de “preuve de fraternité” (il y a des coups de pied… “occultes”, qui se perdent !), de “liberté de mourir” (et puis quoi, encore !), et de tant d'autres insanités. Nos irresponsables ont été jusqu'à inventer une soi-disant “aide à mourir”… pour le seul moment où aucune aide n'est possible ! Dieu, pour les uns, un “grand ordonnateur” pour d'autres, le “destin” pour d'autres encore, et… “rien” pour les plus pauvres d'esprit… fixe ou fixent le moment où la machine s'arrête, et personne ne peut avoir le moindre effet sur cette décision… si tant est qu'il y en ait une : on a beau bricoler l'horloge du temps, avancer l'échéance de quelques pouillèmes d'éternité, prétendre que “Moâ, ce petit dieu raté, je suis maître de mon corps” ou, comme d'aucuns, se proclamer (tout seul) “le maître des horloges”... c'est baratin & Co.
Car la seule chose qui ne fait pas de doute, c'est que nulle “force de l'ordre”, nul “agent de l'Etat”, nul GIGN, nulle “CRS 8”, nul dossier et nulle procédure “CERFA” ne pourra dire que la date de péremption est dépassée, qu'on a triché en respirant 3 fois de plus qu'indiqué sur la notice d'emploi, ou qu'un tel n'est plus qu'un nom à “zapper”, un sac noir à jeter au tri sélectif–(poubelle jaune) : la vision de la mort que peut avoir un élu macronien (je veux dire : “nul mais élu !”) est rien moins que désespérante… C'est à se demander avec quelle partie de leur corps ces trucs-là pensent ! Pour ces normateurs de l'innormable, “mourir dans la dignité” se résume à passer l'arme à gauche (NDLR : cette expression ancienne est une preuve éclatante que les mots ont un sens !) en se conformant scrupuleusement à un des 2 ou 3 protocoles prévus par une loi qui parle d'autre chose que du sujet de son titre ! Leur mort dans la dignité n'est qu'une mort dans les normes administratives.
Soulagez la souffrance, comme vous devriez apprendre à le faire, bande de Jocrisses, mais arrêtez de prétendre que vous pourriez avoir la plus petite influence sur un changement de nature de la mort : c'est la seule cérémonie à laquelle nous ne pourrons pas nous soustraire, et dans laquelle nous sommes certains de “ne pas avoir la main’‘ ! A l'opposé de leurs fatras fumeux, ’'mourir dans la dignité”, ce n'est pas “raccourcir ce qui ne doit pas l'être”, mais c'est –et ce n'est, ce ne peut être que– donner à chacun de pouvoir s'architecturer intérieurement, de résister aux sirènes trompeuses de l'époque, de trouver des contre-poids à la sous-culture du superficiel, de l'instant, de la trouille permanente, et de l'infantilisation, qui nous maintient dans une ignorance doucereuse et qui tue en nous tout sens moral, toute force spirituelle, toute résistance intellectuelle, la colonne vertébrale et le courage.
Bon ! Je sais bien que ces tentatives désespérées de rater son but affiché doivent tout à une pression morbide qui est dite “sociétale”, comme on dit dans le jargon gauchiste pour désigner l'amnésie volontaire… ce qui met la trop changeante “opinion publique” du côté des promoteurs de la vraie misère humaine : la plupart de nos contemporains ont, avec l'inévitable, un rapport fuyant, de déni et de rejet. C'est une triste évidence qui explique bien des malheurs que notre monde se fabrique en croyant résoudre l'insoluble… et qui n'existaient pas, lorsque le “métier d'homme” impliquait force, âme, courage et (j'ose !), la vie… jusqu'à en mourir.
Car mourir et vivre ne sont pas 2 choses séparées comme on nous le fait croire dans notre univers en voie de putréfaction en inutiles marches blanches, mais une seule et même chose, une seule et même aventure, un seul et même achèvement. Un éventuel “droit à mourir dans la dignité”, ce bobard fou pour politicards trop jeunes pour savoir de quoi ils parlent, ne saurait être ramené à un étalage de sensiblerie étalée complaisamment, comme sur les réseaux sociaux ! Partis comme nous le sommes… nous serons bientôt projetés dans un univers du type “Soleil vert”, ce Soylent Green, livre ou film sur la mort assistée, de Harry Harrison (1966)…  Encore un effort, Monsieur le bourreau…
Je veux bien, à la rigueur, qu'on me parle de modifier la définition de la mort : je suis poli, et j'écouterai… en pensant à autre chose. Mais alors, s'il vous plaît, messieurs les irresponsables, que ce soit avec Montaigne, avec Bossuet, voire avec Platon, Epicure, et même Spinoza… ou –comme le faisait Mitterrand– avec un Jean Guiton. Mais je vous en supplie, qu'on m'épargne le cornet acoustique miniaturisé pour pensée-clonée de ces fausses vedettes du petit écran qui sont les nouveaux “maîtres-à-ne-pas-penser” érigés au rang d'oracles par notre époque qui ne peut que devenir lamentable à leur contact (et sur ça, on est bien parti !).
Une authentique “dignité” consisterait à être de vrais humains et à le rester jusqu'au bout, souffrance ou pas. Si vous saviez dans quelle harmonie sont morts tous les êtres chers qui m'ont quitté… J'aime me souvenir d'eux, être fier d'eux jusqu'au bout, les admirer, et ne pas avoir le remords de leur avoir volé, au nom de la sensiblerie fadasse et pleurnicheuse qui a envahi nos jours et obscurci notre jugement, LEUR MOMENT absolu, le seul… le ''bilan'' de leur vie.
En lisant toutes les insanités, tous les mensonges et toutes contre-vérités qui encombrent, polluent et salissent ce débat, il m'est venu une idée que j'aimerais partager, amis-lecteurs, “pour ce quelle est’' : sans doute fausse, mais méritant peut-être qu'on y pense deux secondes : après bientôt deux quinquennats ratés, un Macron-superman, ivre de ce qu'il croit qu'il est, trouve génial de transformer notre société et tous ses membres, en clones de ce qu'il imagine être (sous-entendu : un être supérieur, au niveau des dieux, et (osons le dire, avec modestie) Dieu lui-même). Pour ce faire, il déforme les mots, les idées, l'histoire, la culture, les systèmes de pensée et de référence… et crée un univers où plus rien ne peut exister, hors de son propre (?) néant : en chamboulant tout, n'importe comment pourvu que ça soit vite, et en mettant tout ’'cul par dessus-tête”, il fait de nous des zombies incapables de résister à toutes ses folies prétendues “sociétales”.
Nous découvrons peu à peu que nous devenons non pas ce qu'il s'imagine être, mais ce qu'il est : un grand vide, un cyborg en creux, superficiel, insignifiant, sans colonne vertébrale, changeant, flou, sans bon sens autre qu'insensé, fuyant le réel, inconsistant, sans passé –donc sans présent et sans futur, et hésitant, dans un désert sidéral, entre une non-pensée et une anti-pensée. Le seul ennui, c'est que le train est lancé et que nous avons laissé faire, sans rien dire –au contraire, pour certains– ce grand pas vers notre destruction, en tant qu'humanité et que civilisation. Dis, Monsieur, comment ça s'arrête, une catastrophe en marche ?
H-Cl.
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les-cris-des-fendues · 3 months
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Élections législatives du 27 janvier 1889.
Les Anarchistes au Peuple de Paris Nos maîtres nous appellent aux urnes. — Qu’allons-nous y faire ?
Choisir sur les proclamations des candidats celui qui promet le plus de réformes ? À quoi bon !
Les législateurs peuvent être scélérats ou honnêtes ; peu importe ! Nos misères n’en seront ni augmentées ni atténuées.
Que nous font leurs dilapidations, leurs vols, ou leurs économies, à nous qui n’avons rien ?
Le gouvernement (monarchique ou républicain), est toujours aux ordres des capitalistes, sa seule mission est de faire respecter leurs richesses.
Toutes nos souffrances, toutes nos peines n’ont d’autre cause que l’organisation sociale actuelle, basée sur la propriété individuelle.
Tant qu’une poignée d’hommes pourront faire trimer l’ouvrier à leur profit ; tant que la terre, les usines, toutes les richesses sociales resteront entre les mains des fainéants, il ne pourra y avoir pour le Peuple d’amélioration.
Les républicains de la veille, proscrits de l’Empire : Clémenceau, Floquet, etc., eux en qui le Peuple avait toute confiance, ont-ils pu faire, depuis qu’ils sont au Pouvoir, une seule loi en faveur de l’ouvrier ?
Non ! — Donc, le salut n’est pas au fond des urnes.
Voter, c’est consacrer l’autorité, la rendre forte de notre approbation. Voter, c’est souscrire à notre exploitation, l’affirmer juste et immuable.
Abstenons-nous ! Voter pour Jacques, c’est voter le maintien de la misère actuelle, donner raison au Gouvernement.
Mais, n’allons pas par répugnance pour Ferry-Floquet, nous jeter dans les bras d’un nouveau maître !
Boulanger élu, qu’adviendra-t-il ?
La dissolution de la chambre ! Une Constituante. Puis une nouvelle Constitution… Or, nous ne vivons pas de Constitution, mais de pain !
Quel que soit ce Gouvernement de demain, il y aura toujours des patrons, des propriétaires, des rentiers, des parasites, pour vivre de notre travail.
Alors rien de changé sauf l’étiquette.
Voter pour Boulanger, c’est raffermir le principe d’autorité qui est en discrédit. C’est ne tenir aucun compte de l’expérience de tout un siècle qui nous montre — malgré les inventions et les découvertes modernes — le Peuple aussi exploité sous la République actuelle, que sous la Royauté et l’Empire.
Voter pour Boulanger c’est attendre d’une nouvelle incarnation gouvernementale le bien-être que seule la Révolution nous donnera.
Ni Jacques !! Ni Boulanger !!
Reste le menu fretin ; devons-nous voter pour Boulé ou un des candidats socialistes ? Pas davantage ! ce serait croire encore au suffrage universel, dont quarante années nous prouvent la duperie.
Garder notre vote, c’est garder notre dignité et notre droit de Révolte !
Nous seuls connaissons nos besoins : c’est une folie que se nommer des maîtres !
Aujourd’hui, il n’y a plus que deux partis en présence ; d’un côté : les socialistes qui se réclament du vote, la tourbe des vieux partis, monarchistes, impérialistes, républicains, boulangistes.
D’un autre côté : les Anarchistes, négateurs de l’autorité sous toutes ses formes : religieuse ou scientifique, capitaliste ou patronale, familiale ou étatiste. Ceux qui ne veulent vraiment : Ni Dieu Ni Maître, car l’Autorité est la cause première de la Propriété Individuelle et de l’oppression que nous subissons.
Il ne s’agit plus de changer de maîtres, mais de conquérir par la Force, la Terre et ses richesses, qu’une minorité de fourbes s’est appropriée.
Ce n’est qu’en détruisant toutes les institutions, tous les monuments du passé, que disparaîtront à jamais les lèpres hideuses de la Société actuelle, et que l’Humanité trouvera sa voie de Justice et de bien-être pour tous.
Mais, pour atteindre ce but, il faut que l’esprit de Révolte germe, grandisse dans nos cerveaux, et se manifeste par des actes énergiques et audacieux !
C’est par ce chemin et non par celui du Vote, que nous ferons la Révolution victorieuse.
Ne votons plus : Agissons.
Vive la Révolution Sociale & l’Anarchie ! Pour plus de développement de l’Idée Anarchiste, lire le Ça Ira et la Révolte, hebdomadaires.
Impr. du Ça ira, rue du Buisson-St-Louis, 29 — Vu : le Candidat abstentionniste Cabot
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Union Anarchiste — Élections législatives 1936
Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent… La législature qui vient de s’écrouler représente la plus totale banqueroute que l’histoire de parlementarisme est enregistrée.
La banqueroute du parlementarisme :
Pour succéder à la Chambre Tardieu, vous aviez élu une Chambre de gauche. Cependant, Daladier, l’actuel chef du Front Populaire, qui d’ailleurs inaugura, en 1933, par les premières amputations de traitements, la politique de déflation si funeste aux intérêts des travailleurs, dut disparaitre devant l’émeute fasciste comme Herriot, en 1926, avait dû succomber devant le mur d’argent.
Ce ne fut pas, alors, le Parlement qui fit reculer la fascisme, mais votre action directe, par la grandiose grève générale du 12 février.
La Chambre de gauche, elle, capitulait lâchement en abandonnant, sous le couvert de l’Union nationale, le pouvoir à Doumergue d’abord, à Laval ensuite.
Pouvait-il en être autrement ? Nous répondons non ! Non, car l’expérience tant et tant de vous renouvelée a prouvé que dans la société capitaliste basée sur l’antagonisme des classes, le gouvernement était une duperie pour les travailleurs.
••• Ne prenez pas l’effet et la cause !
L’action directe des travailleurs :
Les grandes réformes sociales, les améliorations de votre sort, ce n’est pas le bulletin de vote qui vous les a données, mais votre action directe de classe s’affirmant par les grèves, par les manifestations de votre puissance, imposant les revendications du mouvement ouvrier. C’est, en un mot, la crainte que vous avez su inspirer à vos exploiteurs et à vos dirigeants.
Travailleurs, vous connaissez le chômage, les bas salaires, la menace de la dictature renforcée du capitalisme qu’est le fascisme. Croyez-vous que c’est avec l’arme en papier du bulletin de vote que vous briserez la coalition de toutes ces forces d’oppression et d’exploitation ?
Les anarchistes répondent pour vous à cette question et ils vous disent : Ne vous contentez pas de ce geste vain, qui, tous les quatre ans, consiste à déposer dans l’urne un bulletin de telle ou telle couleur. C’est ailleurs que dans les isoloirs que votre destin se joue. C’est dans l’action quotidienne contre le patronat contre l’État.
••• Enfin, travailleurs, les élections de 1936 doivent, à un autre titre, vous inspirer une méfiance supplémentaire. Elles se feront, cette année, sous le signe de l’Union sacrée.
Tous les partis, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, se préparent à renouveler le crime de 1914. Devant la grave crise que le monde traverse, ils s’avèrent tous prêts à réaliser sur votre dos l’union des classes.
Les menaces de guerre et l’Union sacrée :
Aujourd’hui, sous le couvert de défendre la paix, on vous dit qu’il faut faire l’union des États pacifiques. C’est un mensonge. Il n’y a pas d’États pacifiques. Il n’y a que des impérialismes qui se disputent, par la force, la possession du monde.
Vous, travailleurs, vous devez rester en dehors de ces compétitions.
Vous devez avoir toujours présent à l’esprit que c’est toujours dans vos rangs que la guerre, sous quelque prétexte qu’on la fasse, fait ses victimes.
Et si vous voulez réellement militer contre le fascisme et contre la guerre, si vous voulez travailler pour la paix, pour le bien-être et pour la liberté, affirmez votre volonté révolutionnaire, contre l’État fauteur de guerre, contre le Capitalisme fauteur de misère, contre le fascisme fauteur de dictature, par l’action directe quotidienne et non par le bulletin de vote.
Travailleurs, faites vos affaires vous-mêmes !
L’Union anarchiste.
Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste.
Vu : le candidat
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Source: https://placard.ficedl.info/
Vive l'Anarchie et que l'ordre revienne...
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ekman · 5 months
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Je parlais il n’y a pas longtemps, ici même, de ce mensonge qui nous coûte tant. Imaginons que l’Occident soit né à Athènes et qu’il se termine maintenant à Washington. À quel moment de notre longue histoire la vertu fut-elle suffisamment enseignée et pratiquée pour que le mensonge reculât ? Dans quels replis du temps l’homme occidental se réalisa-t-il, exempt de culpabilité ou émancipé d’une morale absurde pour ne regarder que la réalité de sa condition et accepter toutes ses vérités ? Nous faut-il imaginer que l’homme fut libre tant qu’il se considérait comme l’auteur, l’acteur et le spectateur de sa pensée ? Que dès qu’il accepta l’idée qu’une entité morale supérieure, évanescente, omnipotente et insaisissable pût lui être supérieure et juger ses actes, il cessa simplement d’être libre, autant que maître de son destin ? C’est la collision entre l’état hélléno-romain de l’identité profonde – fondé sur les principes de survie et d’élévation – et l’état judéo-messianique, bâti sur la croyance et l’espérance.
Je crois que nous trainons chaque jour les nombreux boulets apparus dans cet antagonisme qui a façonné l’homme européen moderne et sa victime sacrificielle, le post-moderne. La meilleure preuve de ce tragique conflit est son produit, à savoir le chrétien, riche des fruits d’un heureux syncrétisme entre deux mondes, incapable au demeurant d’en assumer l’intelligence et la finesse autant que la force et le potentiel conquérant. Comprenez que l’homme occidental, à qui les Dieux donnèrent tous les atouts pour conduire les conquêtes – et qui les réalisa, n’en assuma plus aucune dès lors qu’il ne reconnut qu’un seul Dieu, moral, autoritaire, définitif... égalitaire.
Il y eut partout des exceptions à cette analyse, qui furent autant de tentatives flamboyantes et vaines. Une image me traverse l’esprit, dont je fais un exemple : “Aguirre, ou la colère de Dieu”. Film remarquable, tourné en 1972 par Werner Herzog. Tout y est : l’absurde violence d’un ordre moral sans queue ni tête dès lors qu’il est confronté à la violence fondamentale de la nature, de l’anthropologie et de la biologie. La valse pathétique des ambitions humaines, la grossièreté des appétits sexuels, la prévalence du sadisme sur la plus élémentaire vertu... L’homme, au fur et à mesure qu’il perd le contact avec la sphère morale formelle des sentiments appris, retrouve sans délai tous les appétits du mammifère confronté aux exigences incontournables de sa survie. 
Aguirre remonte sa rivière au fur et à mesure qu’il descend le fleuve. 
Sommes-nous très différents de lui, qui tentons de revenir aux racines de notre être pour en exciper d’hypothétiques vertus ? Tant parmi nous portent sur leurs pauvres épaules le poids de pêchés qu’ils reconnaissent tant bien que mal, évidentes contradictions de leurs intentions premières. (...)
J.-M. M.
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dreams-of-mutiny · 10 months
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Ni Dieu ni maître
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icariebzh · 7 months
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youtube
"La cigarette sans cravate qu'on fume à l'aube démocrate Et le remords des cous-de-jatte avec la peur qui tend la patte Le ministère de ce prêtre et la pitié à la fenêtre Et le client qui n'a peut-être ni Dieu ni maître
Le fardeau blême qu'on emballe comme un paquet vers les étoiles Qui tombent froides sur la dalle et cette rose sans pétales Cet avocat à la serviette, cette aube qui met la voilette Pour des larmes qui n'ont peut-être ni Dieu ni maître
Ces bois que l'on dit de justice et qui poussent dans les supplices Et pour meubler le sacrifice avec le sapin de service Cette procédure qui guette ceux que la société rejette Sous prétexte qu'ils n'ont peut-être ni Dieu ni maître
Cette parole d'Evangile qui fait plier les imbéciles Et qui met dans l'horreur civile de la noblesse et puis du style Ce cri qui n'a pas la rosette, cette parole de prophète Je la revendique et vous souhaite ni Dieu ni maître."
Léo Ferré
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oviri7 · 1 year
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« Dans les bois se trouve la jeunesse éternelle. Parmi ces plantations de Dieu règnent la grandeur et le sacré, une fête éternelle est apprêtée, et l'invité ne voit pas comment il pourrait s'en lasser en un millier d'années. Dans les bois, nous revenons à la raison et à la foi. Là, je sens que rien ne peut m'arriver dans la vie, ni dis-grâce, ni calamité (mes yeux m'étant laissés) que la nature ne puisse réparer. Debout sur le sol nu, la tête baignée par l'air joyeux et soulevée dans l'espace infini, tous nos petits égoismes s'évanouissent. Je deviens une pupille transparente; je ne suis rien, je vois tout; les courants de l'Être universel circulent à travers moi; je suis une partie ou une parcelle de Dieu. Le nom de l'ami le plus cher sonne alors comme étranger et fortuit: être frère ou ami, maître ou serviteur apparaît comme un embarras et un détail sans valeur. Je suis l'amant de la beauté immortelle et sans entraves. »
Ralph Waldo Emerson - La Nature
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raisongardee · 10 months
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"On m’a posé cette question : bien des gens souhaiteraient se retirer complétement du monde et vivre dans la solitude, c’est là qu’elles trouveraient leur paix, ou encore en restant à l’église, serait-ce là ce qu’il y a de mieux à faire ? Alors j’ai répondu : non ! Et note pourquoi ! Celui qui est établi dans la vérité de son être se trouve en harmonie dans tous les lieux et avec tout le monde. Mais celui qui est en désaccord avec lui-même ne se trouve bien en aucun lieu ni avec personne. Mais celui qui est en accord avec lui-même, il a Dieu près de lui en vérité. Or celui qui possède Dieu en vérité, il le possède en tous lieux, dans la rue et avec tout le monde, aussi bien qu’à l’église, ou dans la solitude, ou dans sa cellule. Du moment qu’il le possède véritablement, et lui seulement, nul ne peut lui être un obstacle."
Maître Eckhart, Conseils spirituels, trad. Wolfgang Wackernagel, 1298.
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corydon8 · 10 months
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LE MAJOR STEDE BONNET
Pirate par humeur
Le Major Stede Bonnet était un gentilhomme retraité de l’armée qui vivait sur ses plantages, dans l’île de Barbados, vers 1715. Ses champs de cannes à sucre et de caféiers lui donnaient des revenus, et il fumait avec plaisir du tabac qu’il cultivait lui-même. Ayant été marié, il n’avait point été heureux en ménage, et on disait que sa femme lui avait tourné la cervelle. En effet sa manie ne le prit guère qu’après la quarantaine, et d’abord ses voisins et ses domestiques y cédèrent innocemment.
La manie du Major Stede Bonnet fut telle. En toute occasion, il commença de déprécier la tactique terrestre et de louer la marine. Les seuls noms qu’il eût à la bouche étaient ceux d’Avery, de Charles Vane, de Benjamin Hornigold et d’Edward Teach. C’étaient, selon lui, de hardis navigateurs et des hommes d’entreprise. Ils écumaient dans ce temps la mer des Antilles. S’il advenait qu’on les nommât pirates devant le Major, celui-ci s’écriait :
— Loué donc soit Dieu pour avoir permis à ces pirates, comme vous dites, de donner l’exemple de la vie franche et commune que menaient nos aïeux. Lors il n’y avait point de possesseurs de richesses, ni de gardiens de femmes, ni d’esclaves pour fournir le sucre, le coton ou l’indigo ; mais un dieu généreux dispensait toutes choses et chacun en recevait sa part. Voilà pourquoi j’admire extrêmement les hommes libres qui partagent les biens entre eux et mènent ensemble la vie des compagnons de fortune.
Parcourant ses plantages, le Major frappait souvent l’épaule d’un travailleur :
— Et ne ferais-tu pas mieux, imbécile, d’arrimer dans quelque flûte ou brigantine les ballots de la misérable plante sur les pousses de laquelle tu verses ici ta sueur ?
Presque tous les soirs, le Major réunissait ses serviteurs sous les appentis à grains, où il leur lisait, à la chandelle, tandis que des mouches de couleur bruissaient autour, les grandes actions des pirates d’Hispaniola et de l’île de la Tortue. Car des feuilles volantes avertissaient de leurs rapines les villages et les fermes.
— Excellent Vane ! s’écriait le Major. Brave Hornigold, véritable corne d’abondance emplie d’or ! Sublime Avery, chargé des joyaux du grand Mogol et roi de Madagascar ! Admirable Teach, qui as su gouverner successivement quatorze femmes et t’en débarrasser, et qui as imaginé de livrer tous les soirs la dernière (elle n’a que seize ans) à tes meilleurs compagnons (par pure générosité, grandeur d’âme et science du monde) dans ta bonne île d’Okerecok ! Ô qu’heureux serait celui qui suivrait votre sillage, celui qui boirait son rhum avec toi, Barbe-Noire, maître de la Revanche de la Reine Anne !
Tous discours que les domestiques du Major écoutaient avec surprise et en silence ; et les paroles du Major n’étaient interrompues que par le léger bruit mat des petits lézards, à mesure qu’ils tombaient du toit, la frayeur relâchant les ventouses de leurs pattes. Puis le Major, abritant la chandelle de la main, traçait de sa canne parmi les feuilles de tabac toutes les manœuvres navales de ces grands capitaines et menaçaient de la loi de Moïse (c’est ainsi que les pirates nomment une bastonnade de quarante coups) quiconque ne comprendrait point la finesse des évolutions tactiques propres à la flibuste.
Finalement le Major Stede Bonnet ne put y résister davantage ; et, ayant acheté une vieille chaloupe de dix pièces de canons, il l’équipa de tout ce qui convenait à la piraterie comme coutelas, arquebuses, échelles, planches, grappins, haches, Bibles (pour prêter serment), pipes de rhum, lanternes, suie à noircir le visage, poix, mèches à faire brûler entre les doigts des riches marchands et force drapeaux noirs à tête de mort blanche, avec deux fémurs croisés et le nom du vaisseau : la Revanche. Puis, il fit monter soudain à bord soixante-dix de ses domestiques et prit la mer, de nuit, droit à l’Ouest, rasant Saint-Vincent, pour doubler le Yucatan et écumer toutes les côtes jusqu’à Savannah (où il n’arriva point).
Le Major Stede Bonnet ne connaissait rien aux choses de la mer. Il commença donc à perdre la tête entre la boussole et l’astrolabe, brouillant artimon avec artillerie, misaine avec dizaine, boute-dehors avec boute-selle, lumières de caronade avec lumières de canon, écoutille avec écouvillon, commandant de charger pour carguer, bref, tant agité par le tumulte des mots inconnus et le mouvement inusité de la mer, qu’il pensa regagner la terre de Barbados, si le glorieux désir de hisser le drapeau noir à la vue du premier vaisseau ne l’eût maintenu dans son dessein. Il n’avait embarqué nulles provisions, comptant sur son pillage. Mais la première nuit on n’aperçut pas les feux de la moindre flûte. Le Major Stede Bonnet décida donc qu’il faudrait attaquer un village.
Ayant rangé tous ses hommes sur le pont, il leur distribua des coutelas neufs et les exhorta à la plus grande férocité ; puis fit apporter un baquet de suie dont il se noircit lui-même le visage, en leur ordonnant de l’imiter, ce qu’ils firent non sans gaieté.
Enfin, jugeant d’après ses souvenirs qu’il convenait de stimuler son équipage avec quelque boisson coutumière aux pirates, il leur fit avaler à chacun une pinte de rhum mêlée de poudre (n’ayant point de vin qui est l’ingrédient ordinaire en piraterie). Les domestiques du Major obéirent ; mais, contrairement aux usages, leur figure ne s’enflamma pas de fureur. Ils s’avancèrent avec assez d’ensemble à bâbord et à tribord, et, penchant leurs faces noires sur les bastingages, offrirent cette mixture à la mer scélérate. Après quoi, la Revanche étant à peu près échouée sur la côte de Saint-Vincent, ils débarquèrent en chancelant.
L’heure était matinale, et les visages étonnés des villageois n’excitaient point à la colère. Le cœur du Major lui-même n’était pas disposé à des hurlements. Il fit donc fièrement l’emplette de riz et de légumes secs avec du porc salé, lesquels il paya (en façon de pirate et fort noblement, lui sembla-t-il) avec deux barriques de rhum et un vieux câble. Après quoi, les hommes réussirent péniblement à remettre la Revanche à flot ; et le Major Stede Bonnet, enflé de sa première conquête, reprit la mer.
Il fit voile tout le jour et toute la nuit, ne sachant point de quel vent il était poussé. Vers l’aube du second jour, s’étant assoupi contre l’habitacle du timonier, fort gêné de son coutelas et de son espingole, le Major Stede Bonnet fut éveillé par le cri :
— Ohé de la chaloupe !
Et il aperçut à une encâblure le bout-dehors d’un vaisseau qui se balançait. Un homme très barbu était à la proue. Un petit drapeau noir flottait au mât.
— Hisse notre pavillon de mort ! s’écria le Major Stede Bonnet.
Et, se souvenant que son titre était d’armée de terre, il décida sur-le-champ de prendre un autre nom, suivant d’illustres exemples. Sans aucun retard, il répondit donc :
— Chaloupe la Revanche, commandée par moi, capitaine Thomas, avec mes compagnons de fortune.
Sur quoi l’homme barbu se mit à rire :
— Bien rencontré, compagnon, dit-il. Nous pourrons voguer de conserve. Et venez boire un peu de rhum à bord de la Revanche de la Reine Anne.
Le Major Stede Bonnet comprit de suite qu’il avait rencontré le capitaine Teach, Barbe-Noire, le plus fameux de ceux qu’il admirait. Mais sa joie fut moins grande qu’il ne l’eût pensé. Il eut le sentiment qu’il allait perdre sa liberté de pirate. Taciturne, il passa sur le bord du vaisseau de Teach, qui le reçut avec beaucoup de grâce, le verre en main.
— Compagnon, dit Barbe-Noire, tu me plais infiniment. Mais tu navigues avec imprudence. Et, si tu m’en crois, capitaine Thomas, tu demeureras dans notre bon vaisseau, et je ferai diriger ta chaloupe par ce brave homme très expérimenté qui s’appelle Richards ; et sur le vaisseau de Barbe-Noire tu auras tout loisir de profiter en la liberté d’existence des gentilshommes de fortune.
Le Major Stede Bonnet n’osa refuser. On le débarrassa de son coutelas et de son espingole. Il prêta serment sur la hache (car Barbe-Noire ne pouvait supporter la vue d’une Bible) et on lui assigna sa ration de biscuit et de rhum, avec sa part des prises futures. Le Major ne s’était point imaginé que la vie des pirates fût aussi réglementée. Il subit les fureurs de Barbe-Noire et les affres de la navigation. Étant parti de Barbados en gentilhomme, afin d’être pirate à sa fantaisie, il fut ainsi contraint de devenir véritablement pirate sur la Revanche de la Reine Anne.
Il mena cette vie pendant trois mois, durant lesquels il assista son maître dans treize prises, puis trouva moyen de repasser sur sa propre chaloupe, la Revanche, sous le commandement de Richards. En quoi il fut prudent, car la nuit suivante, Barbe-Noire fut attaqué à l’entrée de son île d’Okerecok par le lieutenant Maynard, qui arrivait de Bathtown. Barbe-Noire fut tué dans le combat, et le lieutenant ordonna qu’on lui coupât la tête et qu’on l’attachât au bout de son beaupré ; ce qui fut fait.
Cependant, le pauvre capitaine Thomas s’enfuit vers la Caroline du Sud et navigua tristement encore plusieurs semaines. Le gouverneur de Charlestown, averti de son passage, délégua le colonel Rhet pour s’emparer de lui à l’île de Sullivans. Le capitaine Thomas se laissa prendre. Il fut mené à Charlestown en grande pompe, sous le nom de Major Stede Bonnet, qu’il réassuma sitôt qu’il le put. Il fut mis en geôle jusqu’au 10 novembre 1718, où il comparut devant la cour de la vice-amirauté. Le chef de la justice, Nicolas Trot, le condamna à mort par le très beau discours que voici :
— Major Stede Bonnet, vous êtes convaincu de deux accusations de piraterie : mais vous savez que vous avez pillé au moins treize vaisseaux. En sorte que vous pourriez être accusé de onze chefs de plus ; mais deux nous suffiront (dit Nicolas Trot), car ils sont contraires à la loi divine qui ordonne : Tu ne déroberas point (Exod. 20, 15) et l’apôtre saint Paul déclare expressément que les larrons n’hériteront point le Royaume de Dieu (I. Cor. 6, 10). Mais encore êtes-vous coupable d’homicide : et les assassins (dit Nicolas Trot) auront leur part dans l’étang ardent de feu et de soufre qui est la seconde mort (Apoc. 21, 8). Et qui donc (dit Nicolas Trot) pourra séjourner avec les ardeurs éternelles ? (Esaï. 33, 14). Ah ! Major Stede Bonnet, j’ai juste raison de craindre que les principes de la religion dont on a imbu votre jeunesse (dit Nicolas Trot) ne soient très corrompus par votre mauvaise vie et par votre trop grande application à la littérature et à la vaine philosophie de ce temps ; car si votre plaisir eût été en la loi de l’Éternel (dit Nicolas Trot) et que vous l’eussiez méditée nuit et jour (Psal. 1, 2) vous auriez trouvé que la parole de Dieu était une lampe à vos pieds et une lumière à vos sentiers (Psal. 119, 105). Mais ainsi n’avez-vous fait. Il ne vous reste donc qu’à vous fier sur l’Agneau de Dieu (dit Nicolas Trot) qui ôte le péché du monde (Jean. 1, 29) qui est venu pour sauver ce qui était perdu (Matthieu. 18, 11), et a promis qu’il ne jettera point dehors celui qui viendra à lui (Jean. 6, 37). En sorte que si vous voulez retourner à lui, quoique tard (dit Nicolas Trot), comme les ouvriers de la onzième heure dans la parabole des vignerons (Matthieu. 20, 6, 9), il pourra encore vous recevoir. Cependant la cour prononce (dit Nicolas Trot) que vous serez conduit au lieu de l’exécution où vous serez pendu par le col jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Le Major Stede Bonnet, ayant écouté avec componction le discours du chef de la justice, Nicolas Trot, fut pendu le même jour à Charlestown comme larron et pirate.
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lapleiade · 1 year
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Isaac de Ninive, Philocalie, Degrés de la prière
Parfois la prière engendre une certaine contemplation qui fait s'évanouir la prière sur les lèvres. Celui auquel échoit pareille contemplation entre en extase, et devient pareil à un corps que son âme a quitté. C'est ce que nous appelons vision dans la prière et non pas une image ou une forme fabriquée par l'imagination, comme le soutiennent les sots. Cette contemplation dans la prière a elle-même ses degrés et ses dons différents. Mais jusque-là, il s'agit d'une prière, car la pensée n'est pas encore passée à l'état où il n'y a plus prière mais état supérieur à la prière. Les mouvements de la langue et du coeur au cours de la prière sont des clés. Vient ensuite l'entrée dans la chambre. Là la bouche, les lèvres se taisent; le coeur, le chambellan des pensés, la raison qui règne sur les sens, l'esprit, cet oiseau rapide, avec tous leurs moyens et facultés et leurs supplications n'ont plus qu'à se tenir muets, car le Maître de la maison est entré. L'autorité des lois et des commandements édictés par Dieu pour l'humanité ont leur terme dans la pureté du coeur suivant la parole des saints Pères. De même, toutes les formes et attitudes de prière dans lesquelles l'homme s'adresse à Dieu ont leur terme dans la prière pure... Dès que l'esprit a franchi la frontière de la prière pure et s'est engagé au delà, il n'y a plus ni prière ni émotions, ni larmes, ni autorité, ni liberté, ni supplications, ni désir, ni impatiente espérance pour ce monde ou pour l'autre. Il n'y a donc pas de prière au-delà de la prière pure... En franchissant cette limite, on entre dans l'extase, on n'est plus dans les prières. C'est la vision: l'esprit ne prie plus...
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annacoluthe · 1 year
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Monique Wittig, Les Guérillères (1969). begin van een vertaalproject
mannen decentreren als vanzelfsprekend subject. ‘Elles’ als tegenstandaard, het particuliere universeel. Het gaat hier om een tegencategorie die weerbarstig en emancipatoir is, niet samenvalt met ‘de vrouw’ of haar mythische lichaam. Met ils / elles wil Wittig allerminst een binaire hiërarchie louter omkeren — ni dieu ni déesse, ni maître ni maîtresse — daarom kan ‘elles’ enkel met ‘zij’ of ‘hen’ vertaald worden: genderneutraal, universeel, heterogeen; en ‘ils’ transparant als ‘de mannen’ om het geweld zichtbaar te maken. Een omgekeerde precisering van wat taal doorgaans verhult. (...)
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claudehenrion · 6 months
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Enfin une bonne nouvelle ?
Vous n'allez pas me croire... Pourtant, parfois, à l'opposé complet de tout ce que racontent tous les perroquets officiels (et Dieu sait s'ils sont nombreux et ne reculent devant rien !), il arrive un moment où finit par surgir de la brouillasse ambiante une vraie bonne nouvelle. Celle dont je veux vous parler aujourd'hui ressemble un peu à une divine surprise : ''LA VRAIE BETISE EST AUTO-DESTRUCTRICE''... et cette révélation frappe nos pitoyables dirigeants comme une pandémie (mais une vraie, cette fois !).
Les exemples abondent, hélas, de la malveillance, intentionnelle à en être vicelarde et qui paraît parfois être ''par système''... avec laquelle nos incapables ''leaders'', irresponsables mais très coupables, mènent le pays à sa perte. Immigration, écologie, Europe, démographie, dette, fiscalité, paix civile et sécutité, école, etc... la bêtise de chacune de leurs décisions crève les yeux de qui veut bien ne pas garder les siens ''grands fermés''. La démonstration –si besoin était-- de leur inaptitude chronique à trouver de bonnes solutions aux problèmes qu'ils devraient résoudre vs. les mauvaises solutions qui semblent être les seules qu'ils soient capables d'imaginer, tient en un seul souvenir, lourd de honte et de bobards : le covid.
Quand un groupe d'êtres plus inhumains que humains, mais nuls, devient détenteur d'une autorité qu'aucun d'eux ne mérite... et a le culot –devant la face du monde, le jugement à venir de l'Histoire, et la totalité de ses contemporains (ravalés au rang de sujets traités en objets)-- d'oser formuler le tiers du quart des phrases qui nous ont été imposées ''H 24'' et ''7 s/7'' pendant des mois, sans aucune raison valable ni, d'ailleurs'' le moindre début d'excuse, de pardon ou de mea culpa... c'est qu'ils (ces nuls) s'imaginent tout permis et se croient protégés par une immunité ''de système'', elle aussi. Décidément, plus on creuse et plus la ''bonne nouvelle'' annoncée en titre de cet éditorial se révèle être une catastrophe, pour d'autres : ''LA VRAIE BETISE RAVAGE TOUT'' !
La volonté de destruction de ces nuisibles touche tous les secteur de l'activité et de la pensée : le but officieusement poursuivi officiellement (vous suivez ?) est que plus personne ne s'y retrouve : toutes les références doivent sauter pour soi-disant permettre à leur rêve cauchemardesque d'un hypothétique ''homme nouveau'', indéfini en tout, de pouvoir exister dans son inexistence. Les instigateurs-propagateurs de ces idées mortelles et sans le moindre sens vont donc ''détricoter'' l'un après l'autre tous et chacun des ''chapitres'' de l'activité humaine et de toute civilisation.
Nous avions mentionné plus haut le covid, mais les mêmes stratégies de recherche d'absurde à tout prix se retrouvent partout, de l'atome à l'immigration, de la dette nationale aux jeux olympiques (que Alain Bauer, pourtant pas un excité, qualifie de ''crime-tels-qu'ils-sont-envisagés''), du conflit russo-ukrainien aux fantasmes russophobes de l'Elysée, de l'Europe à... l'Europe (car là, avec la mère von den truc, on est dans la folie au carré !), de l'industrie à l'agriculture ou du soi-disant ''sociétal'' à la religion –ou, plus exactement, au seul christianisme, l'islam ayant toutes les faveurs de nos ravageurs : il est nettement plus proche de la volonté de destruction que, par exemple, le catholicisme qui bâtit sans cesse, transmet, s'améliore et veut le ''vrai bien'' des hommes !
Et puisqu'on vient de mentionner cet ''ennemi public n°1'' des vrais ennemis des peuples que sont nos actuels ''maîtres-à-penser-de-traviole'', laissez-moi partager avec vous un de mes grands sujets de tristesse du moment : vous rendez-vous compte que le promeneur moyen, de nationalité française (NDLR - Même s'il n'est pas un de ces ''français de papiers'', ces fruits blets de lois injustifiables et d'une administration pyromane, qui n'ont de français que leurs ponctions moralement indues sur notre richesse nationale), qui se balade le nez au vent dans les rues de Paris (si ce modèle ancien existe encore !) est incapable de savoir à quoi ou à qui correspond le nom de 90% des rues, des places, des avenues qu'il emprunte ou croise, et que, lorsque le même promeneur va tomber (et dans les villes françaises, c'est à peu près tous les kilomètres) sur une superbe église ou sur une de nos sublimes Cathédrales, il ne saura pas trop à quoi peut bien servir ce grand bâtiment ou à quoi correspond le drôle de nom dont on l'a affublé...
Mais puisque je parlais ''d'une bonne nouvelle'' dans le titre de cet éditorial, permettez-moi, s'il vous plaît, le grand bonheur de vous confirmer l'effondrement dramatiquement spontané donc raisonné des ventes de véhicules électriques, hybrides ou pas, dans tous les pays. Je crois avoir été l'un des très rares –et un des tout premiers-- à prendre dès le début une position très risquée sur ce sujet écolo-politique, et à vous parler, souvent, de cette ''arnaque du siècle''. Tant que des gouvernements, myopes au point d'en être aveugles, ont subventionné dans des proportions insensées les achats de voitures électriques, on a pu croire à un succès de la folie sur l'intelligence. Ça ne pouvait pas durer longtemps ! La raison, normalement, reprend ses droits et l'intelligence, ses prérogatives !
Dès que l'actualité a rendu obligatoire l'arrêt de toute urgence des conneries absolues, la vérité a surgi du puits, belle, calme, incontournable, majestueuse : on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif. Je suis si content de cette manifestation (très attendue, en ce qui me concerne) de la Justice immanente (dont les lecteurs réguliers de ce Blog connaissent l'importance pour moi...) que je vous en reparlerai très bientôt, ne serait-ce que pour vous confirmer –si besoin était-- que ''La Vraie bêtise est auto-destructrice'', CQFD !
H-Cl.
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elinaline · 1 year
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Et là le gouvernement dit POISSON D'AVRIL haha on vous a bien eus en fait ces deux quinquennats c'était pour faire sortir l'extrême droite de son trou pour qu'elle soit plus visible à abattre mais maintenant qu'on a tué Marine le Pen on abolit l'état, et on supprime ces conneries sur l'allongement du temps de travail hahaha on vous a bien eus putain vous auriez vu vos gueules mdr allez bonne soirée ni dieu ni maître camarades
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jedivoodoochile · 2 years
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Ni dieu ni maître!
¡Ni dios ni amo!
No god, no master!
Né dio né padrone!
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blogdimanche · 2 years
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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-37
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
17 « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les  Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
18 Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre  disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi  jusqu’à ce que tout se réalise.
19 Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements,  et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans  le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera,  celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux.
20 Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas  celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des  Cieux.
21 Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras  pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en  jugement.
22 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en  colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte  son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de  fou, il sera passible de la géhenne de feu.
23 Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te  souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
24 laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier  avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
25 Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en  chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge  au garde, et qu’on ne te jette en prison.
26 Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé  jusqu’au dernier sou.
27 Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas  d’adultère.
28 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une  femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur.
29 Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin  de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton  corps tout entier jeté dans la géhenne.
30 Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de  toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps  tout entier qui s’en aille dans la géhenne.
31 Il a été dit également : Si quelqu’un renvoie sa femme,  qu’il lui donne un acte de répudiation.
32 Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa  femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si  quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère.
33 Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne  manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le  Seigneur.
34 Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le  ciel, car c’est le trône de Dieu,
35 ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car  elle est la Ville du grand Roi.
36 Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre  un seul de tes cheveux blanc ou noir.
37 Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”.  Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
(Texte biblique tiré de « La Bible —  traduction officielle liturgique— AELF »)
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(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mt 5,17
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Mt 5,17) Nous avons entendu là un des maîtres mots de saint Matthieu : le mot « accomplir ». Il vise ce grand projet que Paul appelle « le dessein bienveillant de Dieu » ; et si le mot est de saint Paul, l’idée remonte beaucoup plus loin que lui ; depuis Abraham, toute la Bible est tendue vers cet accomplissement. Le Chrétien, normalement, n’est pas tourné vers le passé, c’est quelqu’un qui est tendu vers l’avenir. Et il juge toutes les choses de ce monde en fonction de l’avancement des travaux, entendez l’avancement du Royaume. Quelqu’un disait : « La Messe du dimanche, c’est la réunion du chantier du Royaume » : le lieu où on fait le point sur l’avancement de la construction. Et réellement, le Royaume avance, lentement mais sûrement : c’est le cœur de notre foi. Bien sûr, cela ne se juge pas sur quelques dizaines d’années : il faut regarder sur la longue durée ; Dieu a choisi un peuple comme tous les autres : il s’est peu à peu révélé à lui et après coup, on est bien obligé de reconnaître qu’un énorme chemin a été parcouru. Dans la découverte de Dieu, d’abord, mais aussi dans la relation aux autres hommes ; les idéaux de justice, de liberté, de fraternité remplacent peu à peu la loi du plus fort et l’instinct de vengeance. Ce lent travail de conversion du cœur de l’être humain a été l’œuvre de la Loi donnée par Dieu à Moïse : les premiers commandements étaient de simples balises qui disaient le minimum vital en quelque sorte, pour que la vie en société soit simplement possible : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas tromper… Et puis, au long des siècles on avait affiné la Loi, on l’avait précisée, au fur et à mesure que les exigences morales progressaient. Jésus s’inscrit dans cette progression : il ne supprime pas les acquis précédents, il les affine encore : « On vous a dit… moi je vous dis… » Pas question d’effacer les étapes précédentes, il s’agit d’en franchir une autre : « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir ». Première étape, tu ne tueras pas, deuxième étape, tu t’interdiras même la colère et tu iras jusqu’au pardon. Dans un autre domaine, première étape, tu ne commettras pas l’adultère en acte, deuxième étape, tu t’interdiras même d’y penser, et tu éduqueras ton regard à la pureté. Enfin, en matière de promesses, première étape, pas de faux serments, deuxième étape, pas de serments du tout, que toute parole de ta bouche soit vraie. Aller plus loin, toujours plus loin dans l’amour, voilà la vraie sagesse ! Mais l’humanité a bien du mal à prendre ce chemin-là ! Pire encore, elle refuse bien souvent les valeurs de l’évangile et se croit sage en bâtissant sa vie sur de tout autres valeurs. Paul fustige souvent cette prétendue sagesse qui fait le malheur des êtres humains : « La sagesse de ceux qui dirigent ce monde et qui vont à leur destruction », lisions-nous dans la deuxième lecture. Dans chacun de ces domaines, Jésus nous invite à franchir une étape pour que le Royaume vienne. Curieusement, mais c’est bien conforme à toute la tradition biblique, ces commandements renouvelés de Jésus visent tous les relations avec les autres. Si on y réfléchit, ce n’est pas étonnant : si le dessein bienveillant de Dieu, comme dit saint Paul, c’est de nous réunir tous en Jésus-Christ, tout effort que nous tentons vers l’unité fraternelle contribue à l’accomplissement du projet de Dieu, c’est-à-dire à la venue de son Règne. Il ne suffit pas de dire « Que ton Règne vienne », Jésus vient de nous dire comment, petitement, mais sûrement, on peut y contribuer. (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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ptit-louis · 2 years
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Fiche d'identité
Prénom : Louis
Nom : Destropouillaves
Race : Néphilim Faërim
Genre : homme
Âge : 26 ans
Date de naissance : indéfinie pour le moment
Taille : 1m70
Poids : ?
Métier : Paysagiste
Religion : Athée, ni Dieu ni maître
Alignement : Chaotique bon
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janelher · 2 years
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« Hommage à Léo Ferré »
Toi qui ne disais jamais rien
J’ai tes refrains dans mes mains
Ni dieu ni maître à ce qu’on dit
Moi, je voudrais juste dire merci
À toi, qui n’en reviendrais pas
Rien de toi ne s’en va
Sur ton Île Saint-Louis
La liberté refait mon nid
Léo, Léo, c’est pas si grave
Si certains refrains se délavent
La jolie môme, c’est trop pour son coeur
Vingt-et-unième siècle: tu t’en r’mettr’as
Tes étandars sont trop gais
Pour s’émouvoir de tes couplets
Est-ce ainsi que les hommes vivent ?
Pornographie ou bien érotisme ?
Dans ton Saint-Germain-des-Prés
Moi, je poursuis une voie ferrée
Je suis Pépée, toi le fusil
Assasinée dans ta folie
J’ai beau harmoniser ma voix
Après toi, rien ne s’en va
Ce maudit blues était ta vie
Ton affiche rouge, c’est ma survie
Léo, Léo, j’irai jusqu’au bout
Mémoire, la mer, les Hiboux
Ton scaphandrier sera mon prélude
Rutebeuf, ma solitude
Tes anarchistes et mes chansons
Se comprendront un peu, ainsi font
Je serai ton Paris Canaille
Et toi mon phare, mon étoile
Léo, Léo, si je déclame
Ces mots en l’air, je m’enflamme
C’est bien que mon coeur te remercie
J’ai flané sur ton Île Saint-Louis
J’ai craché des mots mais sans le faire exprès
Comme un calque sur un chevalet
Si mes griffures brouillonnent ton fantôme
Ma voix t’épelle en saxophones
Ma voix t’épelle en saxophones
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