Tumgik
#Nathan Saoudi
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
BTS Stills from Feet
📾: Lou Smith
61 notes · View notes
rollingstonemag · 5 years
Photo
Tumblr media
Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/interview-fat-white-family/
INTERVIEW - Fat White Family, thérapie rock
Tumblr media
Coup de maître pour le 3e album du groupe punk le plus déjanté d’Angleterre. Interview sans filtres.
Serfs Up! aurait pu ne pas voir le jour. Fat White Family aurait pu ne plus exister, rongé par ses démons intérieurs. Mais, après des années à dynamiter la scène londonienne en se droguant outrageusement et en buvant jusqu’à plus soif, la bande de musiciens a frôlé la catastrophe lorsque le guitariste Saul Adamczewski a dû quitter le navire, dévoré par l’héroïne. Au détour de notre conversation dans les bureaux parisiens de leur label, le teint livide et l’Ɠil délavé, il nous explique sa définition de la liberté : “Dire et faire ce que tu veux, même si c’est abusif.”
Son complice Lias Saoudi, chanteur et principal songwriter des Fat White, est alors parti prendre l’air à Sheffield : “C’est une ville éloignée de la folie du quotidien, qui nous a apporté plus de temps, plus de discipline
 et de sobriété.” Accompagné de son frère Nathan, qui officie aux claviers du groupe, il a accueilli avec soulagement le retour du sale gosse Adamczewski. Ce qui amuse la presse depuis 2013, date de sortie de leur premier album, Champagne Holocauste, qui aurait pu les tuer : de l’excès en tout genre du matin au soir. De quoi donner des performances incontrôlables comme des chansons 100 % punk. “Notre indépendance tient au fait que nous sommes liés par le fun, l’humour, nos références, explique Saoudi. Mais c’est une bataille constante.” Si Songs for Our Mothers (2016) enfonçait le clou d’un rock sans concession, Serfs Up! est étonnamment plus construit, plus accessible peut-être, “moins chaotique” d’après Adamczewski, mais toujours viscéralement radical. Il représente une revanche sur le destin qui aurait pu connaître une issue tragique : “Chez nous, tout nouvel album est une victoire”, sourit Saoudi. “Une petite victoire, poursuit Adamczewski. Faut bien faire le boulot. On s’est infligé tellement de trucs, on a tellement rendu notre vie tellement merdique qu’on se réjouit déjà beaucoup d’être là et de pouvoir même chanter des chansons.”
youtube
Serfs Up! est engagé, comme tous les disques de Fat White Family. “La montée du populisme n’a plus rien a voir avec la classe ouvrière qui se soulève partout dans le monde, commente Saoudi. Comme s’il y avait une erreur de révolution. Certains vont jusqu’à réclamer moins de pouvoir. C’est un échec, et c’est tellement ironique
” Mais qu’on n’aille pas leur parler de protest songs, même si des titres comme “Tastes Good With the Money”, qui profite de l’intervention de Baxter Dury, n’en sont pas si loin. Lorsqu’on évoque un des vers de l’album, “Down the bright white apology of my skin”, Saoudi répond : “On ne sait pas si c’est sur la race, l’aliénation, le viol, l’amour, la tendresse, la guerre, la violence, la chair
 Tout ce qui fait notre monde, pour l’embellir ou le contaminer.”
Dans le clip de l’ouverture de Serfs Up!, “Feet”, on voit les membres de Fat White Family rejouer un inquiétant remake de Querelle de Fassbinder, lui-même inspiré de Querelle de Brest de Jean Genet. L’ombre des régimes fascistes du passé, qui les ont toujours questionnés, habitent la vidéo.
Cette proposition témoigne de la curiosité intellectuelle d’un groupe qui fait mine de ne pas être trop malin, et qui refuse de se montrer sous son meilleur jour : “Les gens attendent de l’artiste qu’il soit cool et sympa, et ça, c’est au-dessus de nos forces, sourit Saoudi. Nous ne sommes pas là pour les réconforter face à la culture de la peur ambiante, juste pour leur montrer qu’ils ne sont pas seuls, que nous aussi on remonte nos manches pour affronter le réel.” Car le rock demeure leur échappatoire (et un excellent prétexte pour rester en vie), comme l’affirme Adamczewski : “La musique, c’est la seule thérapie disponible facilement pour nous.”
youtube
Sophie Rosemont
1 note · View note
tenderstems · 5 years
Video
youtube
1 note · View note
double-croche1 · 5 years
Photo
Tumblr media
[INTERVIEW #205] Fat White Family sortent aujourd’hui leur excitant troisiĂšme album ‘Serfs Up!’ plus hi-fi et sexy qu’à leur habitude. Avant leur concert du samedi 13 juin Ă  l’ElysĂ©e Montmartre, on a rencontrĂ© leur Ă©rudit leader Lias Saoudi qui nous a parlĂ© de Moyen-Âge, de libertĂ© de pensĂ©e et d'addictions diverses et variĂ©es. Votre nouvel album s’appelle ‘Serfs Up!”. Pouvez-vous nous dĂ©tailler ce titre ? Lias : Le terme “Serfs” fait rĂ©fĂ©rence aux paysans du Moyen-Âge qui n’étaient pas libres. Ce titre est un cri de rĂ©veil. C’est juste un commentaire sur le paysage culturel et politique actuel. Comme pour s’opposer Ă  cette situation oĂč voit les masses oppressĂ©es qui se dressent ensemble et qui votent pour encore plus d’oppression.
Tumblr media
Aujourd’hui, c’est comme si on retournait Ă  une Ă©poque moyenĂągeuse ? Lias : Oui, on peut se dire cela en regardant le Brexit, Trump ou les autres choses de ce type. C’est la mauvaise rĂ©volution. Je pense que c’est un terrible marĂ©cage d’hypocrisie que le monde expose en ce moment. Dans le vinyle de l’album il y a un poster dessinĂ© en noir et blanc sur lequel on te voit torse nu entourĂ© par Therese May qui tient la tĂȘte de Boris Johnson empalĂ©e sur un piquet et David Cameron qui se fait dĂ©couper la tĂȘte Ă  la tronçonneuse par quelqu’un ! Peux-tu nous parler de ce dessin ? Et qui est la dernier personnage qui tient la tronçonneuse ? [Le poster est Ă  voir par ici] Lias : On a aussi mis le visage de Saul [Adamczewski, guitare] sur Theresa May ! C’est un ami Ă  nous nommĂ© Neil Fox qui a fait ce dessin. Neil est un artiste excellent. Le dernier personnage est en fait Nathan [Saoudi, claviers], c’est mon petit-frĂšre. Il est devenu un compositeur clĂ© sur cet album pour la premiĂšre fois. Il a Ă©tĂ© un contributeur plus proĂ©minent. L’aspect mĂ©diĂ©val se retrouve dans la bande-annonce de l’album [Ă  voir par lĂ ] sur laquelle on te voit gravir une montagne tout seul en portant une sorte de trĂŽne, avec Ă  l’arriĂšre des chants grĂ©goriens. On retrouve cette montagne sur la pochette aussi. Lias : Oui tout Ă  fait. La vidĂ©o Ă©voque surtout la futilitĂ© de cette tĂąche qui s’apparente au mythe de Sisyphe oĂč le personnage soulĂšve sans fin sa grosse pierre ronde tout en haut de la colline. Cette lutte sisyphĂ©enne est un des thĂšmes de l’album avec la nature et le paganisme. Une fois arrivĂ©s en haut, on se rend compte qu’il n’y a personne dans votre royaume ! Lias : Notre royaume est bien vide en effet ! (Rires) L’album a apparemment failli s’appeler ‘Dash the Henge’. Peux-tu nous dire pourquoi ? Lias : On voulait commencer un mouvement politique pour avoir lesStonehenges [monument mĂ©galithique du Nord de l’Angleterre, plus d’infos par ici] couvertes de crĂ©pi. A l’endroit oĂč j’ai grandi en Irlande du Nord, les gens vivent dans des bungalows, pas dans des maisons. Les bungalows sont tous couverts par ces pierres brisĂ©es. Ce sont des sortes de pierres minuscules. J’ai toujours Ă©tĂ© dĂ©routĂ© quand j’étais petit et je me demandais : “Pourquoi ils mettent ce truc merdique sur les bĂątiments ?”. C’est un peu l’effet dĂ©coratif le plus Ă©pouvantable. Cela me rappelle mon adolescence qui ne s’est d’ailleurs jamais vraiment passĂ©e ! (Rires) Cela me rappelle surtout l’ennui de ma jeunesse. Beaucoup vient de cette pĂ©riode. On a donc trouvĂ© que ce serait amusant si on lançait ce mouvement et qu’on cherchait Ă  obtenir du support. On a mĂȘme lancĂ© une pĂ©tition au Parlement Ă  ce sujet ! (Rires)
Tumblr media
Dans cet album vous parlez donc notamment de Moyen-Âge. Dans vos disques prĂ©cĂ©dents vous abordiez dĂ©jĂ  des sujets liĂ©s Ă  des personnages historiques, principalement du XIXĂš et du XXĂšme siĂšcle cette fois. On peut citer notamment les morceaux I Am Mark E Smith [leader du groupe The Fall, infos par ici] et I Am Joseph Stalin que vous aviez sortis sĂ©parĂ©ment [en 2014] ainsi que When Shipman Decides [tueur en sĂ©rie, plus d’infos ici] et Goodbye Goebbels [puissant dirigeant du rĂ©gime nazi sous Hitler] sur votre prĂ©cĂ©dent album ‘Songs for Our Mothers’ [2016]. Lias : L’histoire et la politique sont des sujets intĂ©ressants Ă  traiter. J’ai toujours Ă©tĂ© passionnĂ© par ces choses lĂ . L’Histoire et la littĂ©rature sont deux de mes intĂ©rĂȘts principaux, autant que la musique. On est tous inspirĂ©s par l’Histoire dans le groupe, c’est une des choses qui nous relie d’ailleurs. Quand on a commencĂ© Ă  vivre ensemble il y a 10 ans avec Nathan et Saul, on avait l’habitude de prendre beaucoup de cocaĂŻne et de discuter de sujets Ă©pineux de politique. On passait des nuits Ă  avoir des dĂ©bats sur cela, torses nus avec un verre de vin Ă  la main entre deux Ă©coutes de Bruce Springsteen. On prĂ©tendait ĂȘtre des gens sophistiquĂ©s ! (Rires) On parlait de tous types de sujets politiques, pas seulement en rapport avec la Grande-Bretagne. Ce qui est important est la discussion. Pour moi, c’est juste un autre Ă©lĂ©ment esthĂ©tique qui peut alimenter ce qu’on fait. Cela rend les chansons d’autant plus intĂ©ressantes quand on les resitue dans un autre point de l’Histoire. Ce sont juste des choses que l’on peut utiliser pour l’écriture afin de dĂ©clencher des Ă©lĂ©ments diffĂ©rents dans la conscience des gens. On peut Ă©crire un morceau qui est une chanson d’amour, comme Goodbye Goebbels que j’ai Ă©crite au sujet de ma relation avec Saul, mais je la trouve beaucoup plus intĂ©ressante si je la transforme en la relation entre Hitler et Goebbels, je trouve que c’est un bien plus grand challenge. C’est plus difficile d’en faire quelque chose de rĂ©ussi et que les gens apprĂ©cient. C’est en effet un sentiment Ă©trange de profiter d’un morceau qui parle de tels individus, comme Ă©galement la chanson sur le serial killer Shipman dans When Shipman Decides. Lias : Oui, je pense qu’une partie de nos choix est causĂ©e par l’esprit contestataire qu’on a. Parce qu’il y a une sorte de vague de culture de paix et de signaux de vertu en ce moment que l’on voit partout, que ce soit Ă  Hollywood ou dans l’industrie musicale. Il y a une sorte de climat de peur. On ne peut pas toucher Ă  certaines idĂ©es. On Ă©rige certains prĂ©ceptes de sujets Ă  ne pas aborder. Je pense que c’est paradoxalement quelque chose de dangereux. D’habitude, les sujets en rapport avec la pĂ©riode nazie font partie de ceux-lĂ . Lias : Oui on ne peut pas parler de ceci ni de cela. Je ne suis pas vraiment dans ce mouvement. L’art doit ĂȘtre une forme d’expression d’un individu libre d’aborder ce qu’il souhaite. C’est ton choix de te tracer un chemin dans le chaos de la vie, tu devrais ĂȘtre autorisĂ© Ă  une libertĂ© totale de pensĂ©e pour accomplir cela. Je pense qu’il y a une absence de provocation. On en voit peut-ĂȘtre dans d’autres genres musicaux, mais pas dans la musique alternative avec des petits jeunes blancs Ă  guitare. Cela ne correspond pas vraiment ! (Rires) Dans votre nouvel album ‘Serf’s Up!’, vous avez trois morceaux qui font rĂ©fĂ©rence Ă  quelqu’un : Bobby’s Boyfriend, Oh Sebastian et Kim’s Sunset. S’agit-il de vraies personnes ? Si oui, peux-tu nous dire qui sont ces gens ? Lias : Pour Bobby’s Boyfriend, je ne peux pas vous le dire. C’est Ă  propos de deux personnes diffĂ©rentes et de deux histoires dĂ©corrĂ©lĂ©es concernant des gens que je connais. Pour Oh Sebastian, c’est une ode aux grands SĂ©bastien de l’Histoire, qu’il s’agisse deSebastian Horsley [artiste anglais notamment connu pour s'ĂȘtre volontairement fait crucifier, plus d’infos par ici], Saint SĂ©bastien [martyr romain, plus d’infos par lĂ ] ou encoreSĂ©bastien Melmoth qui est le pseudonyme d’Oscar Wilde quand il a eu ses mauvais jours en France. C’est Ă  propos de toutes ces personnes, mais Ă©galement de mon meilleur ami Alexander Sebastian Sebley [ancien membre du groupe et qui a dĂ©sormais son propre projet Pregoblin]. On s’échange des idĂ©es depuis longtemps. Cette chanson concerne la beautĂ© et l’érotisme du plagiat. (Rires) On se volait les idĂ©es l’un et l’autre. Ou comme il le voyait, je lui volais des idĂ©es. Je lui disais : “Je ne vole pas directement tes idĂ©es et si c’est le cas c’est un peu ma façon assez sociopathe de te montrer Ă  quel point je tiens Ă  tes idĂ©es et donc Ă  toi.” Kim’s Sunset est Ă  propos de Kim Jong-il [qui a dirigĂ© la CorĂ©e du Nord de 1994 Ă  2011, ensuite remplacĂ© par son fils Kim Jong-un]. On l’imaginait quitter une soirĂ©e dans son palace, marcher jusqu’à son balcon et regarder son royaume d’en haut. Une larme solitaire coule de son Ɠil parce qu’il en a marre d’ĂȘtre le chef. C’est l’image du dictateur qui au fond a du cƓur. Il regarde ses ogives non utilisĂ©es et il fait preuve d’empathie avec celles-ci. (Rires) Il a tout le pouvoir mais aucun ami. Lias : Une fois encore, c’est un peu ce qu’on ressent parfois dans un groupe comme cela. Des gens nous Ă©coutent maintenant mais est-ce une bonne chose ? A Sheffield, lĂ  oĂč je suis maintenant dans le Nord de l’Angleterre, je n’ai aucun ami lĂ -bas. Je suis encore plus seul que quand j’ai commencĂ© le groupe.
Tumblr media
Quand vous avez du temps en studio, cela doit ĂȘtre un peu solitaire. Lias : Quand on se dĂ©place Ă  Sheffield pour quelques mois pour faire un album, on se sent seuls oui ! Vous avez utilisĂ© le mĂȘme studio que pour votre prĂ©cĂ©dent album ‘Songs for Our Mothers’ [2016] ? Lias : Non, on en a utilisĂ© un autre. On a construit notre propre studio qui s’appelleChampZone. On a dĂ©mĂ©nagĂ© lĂ -bas maintenant. On avait d’abord un tout petit studio, puis quand on est venus faire l’album, au lieu de passer du temps Ă  enregistrer dans des studios Ă  droite Ă  gauche, on s’est dits que ça allait prendre plus de temps que ce qu’on avait prĂ©vu parce que c’est presque toujours le cas. C’est bon aussi pour nous de pouvoir rester autant qu’on veut dans le studio et d’avoir les moyens pour la production. On a fait 2/3 de l’album lĂ -bas pour en avoir les fondations puis on l’a fini Ă  Londres avec notre producteur de longue date Liam D. May qui est le directeur du label Trashmouth [sur lequel Fat White Family avait sorti son premier album ‘Champagne Holocaust’ en 2013]. Les deux frĂšres Nathan et Gamaliel de Sweat [notre interview par ici] ont co-Ă©crit et co-produit le morceau Feet, n’est-ce pas ? Lias : Oui. Cela a commencĂ© par une dĂ©mo avec Dante, Gam, mon frĂšre Nathan et moi Ă  Sheffield. On a passĂ© deux jours dans un petit studio avec beaucoup de kĂ©tamine, de la LSD et des claviers. Mon frĂšre et moi sommes le type opposĂ© de musiciens par rapport Ă  eux. Ils sont hyper entraĂźnĂ©s et efficaces ! MĂȘme quand ils sont complĂštement dĂ©foncĂ©s, ils tiennent la baraque et travaillent sur toutes les machines ! (Rires) Il y avait donc une paire de frangins fonctionnelle et une paire totalement dysfonctionnelle ! On se complĂ©tait pas mal ainsi ! Ils ont beaucoup apportĂ© au morceau. On a travaillĂ© avec pas mal de gens diffĂ©rents sur cet album. Vous avez notamment fait intervenir les deux membres Ben Romans-Hopcraft [guitare] et Alex White [saxophone] du groupe Insecure Men. Lias : Absolument, eux aussi sont des musiciens multi-instrumentaux trĂšs talentueux. Ils crĂ©ent de trĂšs belles harmonies. Ils Ă©taient lĂ  sur la production de presque tout l’album. L’album est auto-produit, c’était une sorte de co-production avec eux en fait. Cela apporte un autre niveau de fluiditĂ©.
Tumblr media
Tu joues sur l’album ? Lias : Je sais jouer de la guitare, mais sur l’album je ne joue presque rien. Tout est jouĂ© par Saul, Nathan, Dante, Gam, Ben, Alex, Marley Mackey ou encore Dean Honer. Clive Langer est venu co-produire les morceaux Rock Fishes et Feet. Bridget Samuels fait des cordes pour Mica Levi [en particulier sur les bandes-originales des films ‘Jackie’ [2017]et ‘Under the Skin’ [2017] ], elle a fait des arrangements de cordes sur quelques morceaux. C’était une plus grande Ă©quipe que par le passĂ© ! Il y a Ă©galement Baxter Dury que l’on entend chanter sur le morceau Tastes Good with the Money. Lias : Oui ! C’est un vieil ami de Saul, il a travaillĂ© avec lui sur son premier projet [Baxter Dury avait produit en 2008 le premier et unique album ‘More Money Less Grief’ du groupeThe Metros dont Saul Ă©tait le chanteur]. C’est une chanson Ă  propos de l’Ouest de Londres et sur une sorte de grand manitou. On a pensĂ© que Baxter serait parfait comme sorte de narrateur omnipotent entrant en scĂšne, un peu comme un Serge Gainsbourg qui aurait un accent cockney ! (Rires) Tu as un autre projet qui s’appelle The Moonlandingz. Saul joue avec toi dedans aussi, non ? Lias : Il joue une partie dedans en effet, il Ă©crit certaines choses dessus. On travaille tous plus ou moins sur les projets parallĂšles des uns et des autres. Nathan et moi avons aussi travaillĂ© sur Insecure Men. Tu as Ă©galement un projet solo nommĂ© Decius. Lias : C’est moi avec certains membres des labels Paranoid London et Trashmouth. C’est un peu un croisement entre de la acid house et Alan Vega. J’ai eu quelques super nuits avec de la techno, mais je ne m’y connais pas beaucoup. C’était trĂšs fun de faire cela. C’est une expĂ©rience complĂštement diffĂ©rente par rapport Ă  que je fais d’habitude. C’est juste toi et un mec devant une machine avec un beat qui dure 10 min et tu chantes des trucs comme tu le sens dessus. C’est extra de jouer cela sur scĂšne, surtout dans un club Ă  3h du matin quand tout le monde est sous drogues ! C’est difficile dans ces cas lĂ  de rater sa performance ! (Rires) Surtout depuis qu’on fait Fat White Family, j’imagine que chacun veut retourner Ă  ses maĂźtresses avec ses projets parallĂšles. Saul joue encore dans le groupe Warmduscher ? Lias : Non il n’y joue plus, mais Adam J. Harmer qui joue dans Fat White Family l’a maintenant remplacĂ© dans Warmduscher. Il a son groupe de cinq personnes.
Tumblr media
A propos de la crĂ©ation de l’album, tu as Ă©voquĂ© que vous aviez emportĂ© avec vous en studio l’album ‘Nightshift’ [1985 sur le label Motown] du groupe de soul amĂ©ricain Commodores. Tu peux nous en parler ? Sur votre album, il y a d’ailleurs deux morceaux un peu plus funk : Fringe Runner et Vagina Dentata. Lias : Oui absolument ! Ces deux chansons sont assez luxuriantes, langoureuses et groovy. Ce sont nos deux morceaux les plus funk de l’album. Ces morceaux sont inspirĂ©s par des tas de choses, pas forcĂ©ment spĂ©cifiquement les Commodores mais ce groupe en fait partie oui. Fringe Runner a un son dansant assez typique de ce qu’on pouvait entendre Ă  New York Ă  une certaine Ă©poque. Il y plus de choses groovy sur cet album que sur nos prĂ©cĂ©dents disques. Je ne sais pas trop d’oĂč cela vient. C’est peut-ĂȘtre dĂ» au fait qu’on a voulu un peu arrĂȘter de prendre de l’hĂ©roĂŻne et plutĂŽt faire du boogie pour changer ! (Rires) C’est une autre façon de se sentir bien ! Lias : Cela nous a fait vraiment du bien oui ! Plusieurs morceaux ont commencĂ© avec une ligne de basse, quelque chose avec un groove assez basique, alors qu’avant on utilisait toujours des guitares pour composer. C’était un challenge parce qu’on n’avait jamais vraiment fait de la musique ainsi avant. Mais ça a Ă©tĂ© une nouvelle Ă©tape assez naturelle, on voulait faire quelque chose sur laquelle les gens pourraient danser. L’album est moins lo-fi que vos prĂ©cĂ©dents disques. Lias : Oui, beaucoup moins ! Ce n’est toujours pas complĂštement hi-fi, mais on s’en approche bien plus. On s’est dits qu’on est un peu allĂ©s au bout de cette musique lo-fi, abrasive et noise. Il y a toujours eu des chansons par le passĂ© qui contenaient cet Ă©lĂ©ment un peu Ă©lectro, comme Cream of the Young sur le premier album [‘Champagne Holocaust’, 2013] et Whitest Boy on the Beach sur le deuxiĂšme [‘Songs for our Mothers’, 2016]. Mais on a voulu vraiment investiguer cela, l’intĂ©grer et l’affiner. On a voulu faire quelque chose d’un peu plus pop assez consciemment, juste comme rĂ©ponse Ă  notre prĂ©cĂ©dent album. Vous connaissiez donc votre direction avant de vous lancer dans la crĂ©ation de cet album ? Lias : On savait vaguement. On s’est dits : “Et si on essayait de faire un album pop !”. On a pensĂ© que ce serait marrant et que si on y arrivait ce serait intĂ©ressant. Les gens ne vont pas du tout s’attendre Ă  cela. D’ailleurs ils ne s’attendent probablement Ă  rien du tout. Ils se disent peut-ĂȘtre : “Ces mecs font encore cela ! Pourquoi ?” (Rires)
Tumblr media
Si tu devais nommer un morceau de l’album qui te tient le plus Ă  cƓur, lequel citerais-tu ? Lias : Feet a Ă©tĂ© assez traumatisant. Il est proche de mon cƓur d’une certaine façon. Mais il a Ă©tĂ© si difficile Ă  finir. Il nous a fallu un temps monstrueux pour y mettre un terme. C’était un peu le ‘Apocalypse Now’ [Francis Ford Coppola, 1979] de l’album, voire de nos carriĂšres ! (Rires) C’était le genre de truc qui ne se finissait plus
 Pour moi maintenant c’est un peu comme dans ‘Orange MĂ©canique’ [Stanley Kubrick, 1972] quand le personnage principal entend une symphonie de Beethoven et que c’est une torture pour lui ! Vous savez, quand il se fait reconditionner le cerveau et que les traumatismes se dĂ©clenchent Ă  l’écoute de la composition [la sĂ©quence du film par ici] ! (Rires) Le morceau est quand mĂȘme celui auquel je tiens le plus, je l’adore, mais il a Ă©tĂ© assez Ă©prouvant Ă  faire ! C’est le morceau sur lequel tu as travaillĂ© le plus longtemps ? Lias : De tous les morceaux sur lesquels j’ai travaillĂ©s, oui ! C’était une vraie guerre. C’était le morceau de Nathan et c’était le front les gars, avec ses gains et ses pertes. On ne savait pas comment trouver une solution. Travailler avec Liam D. May de nouveau Ă  la fin a beaucoup aidĂ©. Il joue dans Decius avec moi. Il nous connaĂźt bien. Il y a un vinyle 12″ de Feet avec comme B-side une version alternative de ce morceau intitulĂ©e “Brian version”. Mais qui est Brian ? Lias : Quand Nathan et moi avons commencĂ© Ă  travailler avec Dante et Gam de Sweat, on a en quelque sorte formĂ© un nouveau groupe. Pour Feet il y a eu deux versions, c’est de lĂ  que le conflit est venu. Il y a la version de Brian, qui est celle de Nathan, Dante, Gam et moi. Puis il y a celle qui allait devenir celle des Fat White Family. C'est cette derniĂšre qui a tournĂ© dans une longue guerre. On s’est dits qu’on allait sortir la premiĂšre en complĂ©ment dans le vinyle parce qu’elle sonnait plus comme un autre projet. On refera peut-ĂȘtre cela dans le futur. Voici un peu comment on a rĂ©solu la situation. Brian est donc un nouveau projet ? Lias : C’est principalement le projet solo de Nathan. Je chante et j’écris des paroles dessus, mais c’est la vision de Nathan. Pourquoi Brian ? Lias : C’était une blague qu’on a depuis une dizaine d’annĂ©es. On parlait de “Brian” qui allait sortir son propre album. C’était juste chimĂ©rique parce que Nathan n’avait rien Ă©crit Ă  ce moment lĂ . Nathan voulait que ce soit un peu comme avec le groupe les Ramones, sauf qu’au lieu que tout le monde ait comme nom de famille Ramone, tout le monde aurait comme prĂ©nom Brian ! Donc deux Brian Saoudi et deux Brian Traynor. Comme ça tout le monde est bien confus ! (Rires)
Tumblr media
A propos de la partie visuelle, vous avez pour l’instant sorti trois vidĂ©os pour le nouvel album : Feet, Tastes Good with the Money et When I Leave. La premiĂšre a un aspect visuel qui fait penser Ă  la Seconde Guerre Mondiale. Elle a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par CC Wadequi a dĂ©jĂ  fait des vidĂ©os pour King Krule, Goat Girl [notre interview par ici] ou Puma Blue [notre interview par lĂ ]. Comment c’était avec eux ? Peux-tu nous parler de la vidĂ©o ? Lias : Ces mecs sont super ! Ce sont des cinĂ©philes intenses et extrĂȘmes, ils connaissent tout sur tout sur les films. Ce sont des frĂšres jumeaux. C’est comme une force qui est complĂštement ancrĂ©e en eux deux. Le morceau a Ă©tĂ© vaguement basĂ© sur le livre ‘Un captif amoureux’ [1986] de Jean Genet. C’est une source d’inspiration pour le morceau, avec cette sorte de rĂ©fugiĂ© sexy. On est allĂ©s rencontrer CC Wade et leur rĂ©fĂ©rence immĂ©diate a Ă©tĂ© le film ‘Querelle’ [1982] de R. W. Fassbinder qui est une adaptation du livre ‘Querelle de Brest’ [1947] de Jean Genet. On a donc Ă©tĂ© immĂ©diatement sur la mĂȘme longueur d’ondes, sans mĂȘme qu’on en discute. On s’est dits que ça allait ĂȘtre vraiment simple ! La vidĂ©o est une sorte de rĂ©-imagination hyper Ă©gocentrique de la crĂ©ation du morceau ! Ça s’est vraiment passĂ© comme ça, ou en tous cas c’est ce qu’on a ressenti ! C’était horrible ! (Rires) La seconde vidĂ©o, pour Tastes Good with the Money, est assez sanglante ! Lias : Oui on voulait quelque chose de plus bucolique et juste un tout petit peu plus gentil, mĂȘme s’il y a quand mĂȘme un peu de gore ! (Rires) La vidĂ©o a Ă©tĂ© faite par RĂłisĂ­n Murphy de Moloko, vous savez le groupe qui chantait notamment le morceau Sing It Back [tube de 1999] ! Quels sont les films que tu as vus rĂ©cemment et aimĂ©s ? Lias : Ce n’est pas du tout nouveau, mais j’ai regardĂ© ‘Le Plongeon’ de Burt Lancaster, sorti dans les annĂ©es 60 [prĂ©cisĂ©ment 1968]. Il est en couleurs. C’est basĂ© sur une nouvelle de John Cheever du mĂȘme titre [1964]. Il s’agit d’une fantastique mĂ©taphore sur l’abus d’alcool et de drogues. C’est un peu Ă  la croisĂ©e entre ‘Le LaurĂ©at’ [Mike Nichols, 1967] et ‘Chute libre’ [Joel Schumacher, 1993]. C’est un de ces films qui montre une descente. Le protagoniste dĂ©cide qu’il va nager jusqu’à chez lui Ă  travers le comtĂ© dans toutes les piscines des familles de classe moyenne l’Upstate New York. Il a cette vision hĂ©roĂŻque au dĂ©but du film. Il nage et Ă  chaque piscine il rencontre d’autres gens de son passĂ© et les choses deviennent de pire en pire Ă  mesure qu’il avance. Je ne veux pas vous spoiler la fin, mais c’est exactement ce qu’il vous arrive quand vous avez une fixation sur l'alcool et les drogues. C’est superbe. On n’a pas vu le film ‘Chute libre’. Lias : C’est avec Michael Douglas. Il est Ă  Los Angeles et il ne peut pas rentrer chez lui donc il se dĂ©chaĂźne. De la mĂȘme façon, les choses vont de pire en pire. J’aime ce type de scĂ©nario. La descente jusqu’à l’oubli, comme l’Enfer de Dante. D’autres films plus rĂ©cents que tu as vus ? Lias : De rĂ©cent, j’ai beaucoup aimĂ© ‘La Favorite’ de YĂłrgos LĂĄnthimos [paru en fĂ©vrier de cette annĂ©e, notre chronique par ici]. Je l’ai trouvĂ© extra, joli et sale Ă  la fois ! Il est superbement Ă©crit, les dialogues sont trĂšs riches. C’était bon aussi de voir Olivia Colmanremporter un Oscar, sa carriĂšre a une trĂšs belle trajectoire. C’est un des meilleurs films que j’ai vus depuis quelques temps. Sinon j’ai vu ‘Can You Ever Forgive Me?’ [Marielle Heller, non annoncĂ© en France pour l’instant] il y a quelques jours. C’est avec Richard E. Grantnotamment. Cela parle d’un Ă©crivain ratĂ© Ă  New York qui fait du plagiat. C’était pas mal.
Tumblr media
Tu regardes des sĂ©ries ? Lias : Je regarde surtout des documentaires en fait. En particulier Jonathan Meades. Il fait une sĂ©rie entiĂšre sur la France et les Français. Il est trĂšs cinglant et cynique Ă  propos d’à peu prĂšs tout. ll rĂ©duit les choses en piĂšces, il met intellectuellement tout en branle. Il a aussi fait pas mal de choses sur les petites villes en Angleterre et sur plusieurs autres sujets, mais il a surtout fait cette superbe sĂ©rie sur la France et ce que cela signifie d’ĂȘtre Français. Cela parle de la culture française mais aussi de l’amĂ©ricanisation de la culture française, tous ces Ă©lĂ©ments lĂ . Il y 3 Ă©pisodes. C’est de l’anglais assez compliquĂ©, mais si votre anglais est bon alors regardez cela. Je suis intĂ©ressĂ© par savoir ce que les Français en pensent. Tout est disponible sur Youtube [par ici].
A ce sujet, qu’apprĂ©cies-tu dans la culture française ? Tu as mentionnĂ© Serge Gainsbourg et Jean Genet. Lias : La littĂ©rature française est probablement la chose que j’apprĂ©cie le plus dans la culture française. Beaucoup de Genet, Camus, CĂ©line ou Huysmans qui a notamment Ă©crit le livre ‘A rebours’ [1884]. Je ne pense pas que d’autres Ă©crivains savent faire de la misanthropie comme les Français en littĂ©rature. De nombreuses personnes ont des dettes envers cette partie de la culture française notamment. On n’aurait jamais eu un Bret Easton Ellis sans cela par exemple. Vous n’avez pas l’équivalent des cette littĂ©rature en Angleterre ? Lias : Non, pas vraiment, pas comme cela. Je lis beaucoup et je ne pense pas qu’il y ait vraiment un Ă©quivalent anglais. Quelque chose s’est passĂ© Ă  la fin du XIXe siĂšcle. Une sorte de marque parisienne de dĂ©cadence, je suppose. La plupart de ces choses ont trait Ă  l’Ancien RĂ©gime, Ă  un certain niveau de forme qui a peut-ĂȘtre sorti sa tĂȘte au Royaume-Uni du temps d’Oscar Wilde, cette obsession absurde de la forme que je trouve assez fascinante. Il y a beaucoup de choses que j’aime Ă  propos de la culture française. Paris est une trĂšs belle ville. Je n’y ai jamais vĂ©cu malheureusement mais Je parle un peu français parce que mon pĂšre est algĂ©rien et j’ai passĂ© du temps en Kabylie. Pas suffisamment je dirais, mais je pense que si je vivais ici pendant 6 mois, je me dĂ©brouillerais. J’apprĂ©cie la vie Ă  Paris. Les gens sont plus attirants ici, ils portent plus d’attention Ă  leur apparence, Ă  ce qu’ils portent et Ă  ce qu’ils mangent. Ils prennent plus soin d’eux-mĂȘmes, d’une certaine façon. Il y a un certain raffinement. Les Anglais en comparaison ont parfois l’air de sortir de prison. (Rires) Est-ce que tu aurais des groupes Ă  nous recommander ? Lias : J’aime Pregoblin, ils viennent de sortir un nouveau single nommĂ© Combustion. J’en ai dit beaucoup de bien [par ici] ! Je vis avec Alex Sebley dont je vous ai parlĂ© tout Ă  l’heure et qui est le chanteur du groupe, ainsi qu’avec sa copine. J’ai entendu cette chanson dans notre appartement tous les jours pendant environ un an. J’aime beaucoup ce qu’ils font. Alex est probablement un des meilleurs paroliers que j’ai jamais rencontrĂ©s. C’est un grand Ă©tourdi. Il ne se gĂšre pas tout Ă  fait et il est toujours dĂ©sorganisĂ©. Il dit que sa façon d’écrire est faite de deux tiers de clichĂ©s et d’un tiers de poĂ©sie. (Rires) Je suis un peu ennuyĂ© par le style post-punk que tout le monde a l’air d’adopter en ce moment. C’est une sorte de substitut pour le fait d’avoir un contenu qui ait du sens. Si ça semble abrasif, dur et grave, alors ça l’est et cela doit le rester. J’aime le sexe et l’humour, ce sont les deux composants qui marchent pour moi. Je pense que Pregoblin a beaucoup de ces choses lĂ  dans leurs chansons.
Tumblr media
Au sujet de la duretĂ©, la vidĂ©o pour Feet a un sigle Parental Advisory Content au dĂ©but. Lias : Je ne comprends pas vraiment pourquoi ! C’est peut-ĂȘtre Ă  propos des paroles. Ce qu’on dit est assez cru en effet. La derniĂšre phrase est : “Caucasians see me, in a sand storm” [“Les Caucasiens me voient, en plein orgasme” -terme argotique-]. Je pense que c’est de lĂ  que vient ce sigle. Je peux comprendre du coup. (Rires) Est-ce qu’il y a beaucoup de sexe dans votre album ? Lias : Il n’y a que de ça ! C’est le principal sujet Ă  vrai dire. La disque parle du sentiment d'itinĂ©rance et de ce caractĂšre impitoyable qui vont avec l’expĂ©rience d’ĂȘtre un homme. Tu essaies toujours de rĂ©soudre dans l’art les choses que tu ne peux pas rĂ©soudre dans ta vie sexuelle ! (Rires) Tu penses que l’art est une expression de problĂšmes sexuels ? Lias : Oui ! C’est une expression de sexualitĂ© non rĂ©solue. On essaie de connecter ces deux choses et ça ne fait jamais de sens. Il y a des choses explicites en rapport avec le sexe sur le disque ? Lias : Oui par exemple dans Bobby’s Boyfriend ou Feet. Les chansons baignent toutes dans une sorte d'homoĂ©rotisme. Il y a aussi une sorte de fixation anale et d’anxiĂ©tĂ© de la castration dans Vagina Dentata. Le morceau Tastes Good with the Money parle quant Ă  lui de faire l’amour avec des filles millionnaires de l’Ouest de Londres venant de Los Angeles. Elles se lĂšvent un matin avec une gueule de bois affreuse dĂ»e Ă  la cocaĂŻne et elles voient une sorte de grand signe noir sur un projet de logement social Ă  venir. C’est une sorte de contradiction horrible entre ce que tu es devenu Ă  un moment et tout ce que tu t’es mis en tĂȘte de dĂ©truire. De la pure hypocrisie. Au dĂ©but de l’annĂ©e, vous avez fait deux petits concerts dans la salle The Lexington Ă  Londres [les 30 et 31 janvier 2019]. Comment c’était ? Lias : C’était chouette, il y avait une ambiance assez Ă©lectrique. On a jouĂ© quelques morceaux du nouvel album comme Tastes Good with the Money, When I Leave, Fringe Runner ou encore Feet. On a dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  jouer ces nouveaux morceaux, mĂȘme s’ils vont changer un peu au fur et Ă  mesure que l’on va ĂȘtre en tournĂ©e. Vous avez jouĂ© beaucoup dans la salle Windmill Brixton Ă  Londres par le passĂ©, n’est-ce pas ? [D’autres groupes anglais comme Shame, Goat Girl ou encore Pumarosa y ont Ă©galement beaucoup jouĂ©.] Lias : Oui ! LĂ  et au Queen’s Head mais qui est maintenant fermĂ©. C’est lĂ  qu’on faisait tout le temps nos concerts. Plusieurs salles ont fermĂ© depuis et il y a plein de nouveaux jeunes groupes. Le Windmill est maintenant plein chaque soir, il y a toujours des tas de choses qui s’y passent. C’est un peu notre quartier gĂ©nĂ©ral. Vous allez jouer Ă  l’ElysĂ©es Montmartre mi-juin et vous serez sept scĂšne, n’est-ce pas ? Lias : Oui, tout Ă  fait. Donc aucun de nous ne va vraiment se faire d’argent ! C’est la façon qu’on aime ! (Rires) Ce sera la mĂȘme configuration que pour la tournĂ©e pour votre prĂ©cĂ©dent album ? Lias : Il y aura quelques changements : plus de samples, de synthĂ©s, de saxophone baryton. On a un nouveau batteur Sam Toms de Temples, ils l’ont jetĂ© et on l’a engagĂ©. (Rires) Je crois que sa ponctualitĂ© Ă©tait devenue un problĂšme pour le groupe ! Il y aura aussi un nouveau bassiste Adam Brennen qui est un musicien local venant de Brixton ainsi qu’Alex White [ancien membre du groupe Inscure Men]qui va nous rejoindre en tant que membre permanent. Ça va ĂȘtre la fĂȘte ! CrĂ©dits photo de couverture : Sarah Piantadosi Le nouvel album ‘Serfs Up!’ de Fat White Family est maintenant disponible et hautement recommandĂ© ! Le groupe se produira le jeudi 13 juin Ă  l’ElysĂ©e Montmartre pour un concert Ă  ne pas rater ! EvĂ©nement : https://bit.ly/2VxskeQ Billetterie : https://bit.ly/2ZaWiYj Et comme vous ĂȘtes gentils, on vous fait gagner des places pour le concert par ici : https://bit.ly/2GdKhbD 🌟 A&B
1 note · View note
lostandfoundmagazine · 4 years
Text
THE GOA EXPRESS
From Lancashire and Yorkshire comes THE GOA EXPRESS, a five-piece group with their latest single ‘Be My Friend’ - a track that pushes the importance of friendship as something deeper, and to reject the falseness and flattery of the modern world. The band further describe the song’s message as being about “taking a step away from those who’re always trying to get close to you and as both a shout out to individuality and an acceptance of rejection. It’s a dismissal of the modern world's hyper-connectivity and a return to privacy, rather than the involvement of everyone knowing everyone's business all of the time.
We talked to James from the group to get his thoughts on what it’s like to be a band during lockdown, the new single and much more...
Tumblr media
You guys have been together since you were teenagers, have you always been known as THE GOA EXPRESS?
We met at secondary school in Burnley and have been close mates since; a trip to our first festival in 2016 and a move to Burnley college cemented the friendship. Starting at 16, the ‘band’ started messing around in the practise rooms we were banned from and then slowly progressed - at our own pace - to playing live. 
Finding a band name is the hardest part of being in a band. Initially, we struggled and our attempts weren’t great. Out of frustration, we chose The Vermis as our first band name. James tattooed this on his knee but scratched it off within a week when the name changed again. We settled for THE GOA EXPRESS after James and Joe’s mum spotted it on the back of a soup tin. 
Can you remember what sort of music initially made you want to collaborate?
We were all quite big into 60s stuff when we were at college and I guess that’s when we started taking the band a little bit more seriously. Anything from early Rock n Roll to late Psychedelia seemed to get played a lot at parties and gatherings. Nothing other than boredom, however, made us want to collaborate together. 
Which artists have you been listening to recently?
Folamour and Aldous Harding.
‘Be My Friend’ came at a time where the internet is considered the best form of staying connected. Do you feel that social media is changing the idea of ‘friendship’ means?
Friendship is friendship, it can only be defined by those who share it. All we can say is that it seems to be a little more intrusive these days, and we’re not sure whether that holds more positives than negatives overall. Real intimacy and thoughtful communication seem to have been lost somewhere along the way. 
You collaborated with Ross Orton on the production of ‘Be My Friend’, how different were his techniques to Nathan Saoudi who you produced ‘The Day’ with?
Working with both Ross and Nathan had benefits. Nathan had more of a DIY approach when recording ‘The Day’, and for half of the first day we struggled to get anything working. Soon after, however, we got into the groove of things and the song took shape. He had some great ideas and took it in a great direction.
We originally recorded a demo of ‘Be My Friend’ with Nathan at Champ Zone and then later took it next door to Ross, who worked his magic in the next building. There was both a relaxed and productive atmosphere in the studio and his crazy collection of synths kept us busy for the 2 days that we spent with him. 
Which venues are you most looking forward to playing at when you can?
The Golden Lion in Todmorden has always been home to us. Gig and WAKA treat us like family and have since we were little ‘uns. It’s never just a gig, but always so much more than that. Hopefully, they can get back to doing what they do best - putting on great nights. 
Aside from that, we also look forward to playing just about anywhere in Manchester, as most of the independent venues there have been important with our progression. It’s always easy for us to stay out and make it home okay. 
Is it frustrating to be in a band right now?
It’s a little frustrating, but so what? We aren’t gonna let it get to us. It’s too easy to get down these days. We still meet up all the time, go out & have fun, practise in the city and do pretty much everything we used to. The only thing that we can’t do and miss, is playing. Hopefully, we can fix this soon. 
What’s next for THE GOA EXPRESS? More music soon?
Much of the same - taking everything as it comes and enjoying ourselves as much as possible along the way. We’d like to think there will be more music soon. There’s no reason why not, we have stuff ready and waiting to be recorded. We’ll have a rough demo of all our tracks down soon. 
youtube
0 notes
jungleindierock · 7 years
Audio
Insecure Men - Teenage Toy
Teenage Toy is the latest music from Insecure Men, the side project of Fat White Family’s Saul Adamczewski and Childhood’s Ben Romans-Hopcraft.
The band has a shifting membership of around 11 musicians - Saul on vocals and guitar, Ben on bass and backing vocals. Nathan Saoudi has left the group and original lapsteel player Sean Lennon has been replaced by Marley Mackey. Victor Jakeman (of Claw Marks) plays the organ, Joe Isherwood (We Smoke Fags) plays keyboards, and Fat Whites saxophonist Alex White is also involved.
Tumblr media
20 notes · View notes
madmackerel · 4 years
Text
PINS - Hot Slick
PINS – Hot Slick
Tumblr media
Hard to believe it has been five years since Manchester based trio PINS released Wild Nights.
Again we’re a bit late to the party, but Hot Slick, their third long player will be out on 29th May via their own Haus of Pins label. Three tracks have already been shared from it (see below) and now we have Ghosting, which also features Nathan Saoudi from Fat White Familyon additional keys. It is a

View On WordPress
0 notes
staffordphotography · 7 years
Photo
Tumblr media
Fav moments of 2017. Nathan Saoudi. #fatwhitefamily #fatwhitefamilyband #nathansaoudi #bts #ontheroad #backstage #musicdocumentary #musicphotography #musicphotographer https://t.co/9UWmHS0lKU https://t.co/lLNkprJ2x7
0 notes
falsestuff · 8 years
Photo
Tumblr media
297 notes · View notes
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Fat White Family for Huck Magazine‹ 📾: Theo McInnes
30 notes · View notes
grapejellyjam · 10 years
Photo
Tumblr media Tumblr media
Fat White Family at Rickshaw Stop in San Francisco 11/3/14
30 notes · View notes
Photo
Tumblr media
16 notes · View notes
Photo
Tumblr media
19 notes · View notes
Photo
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Fat White Family for Huck Magazine‹ 📾: Theo McInnes
25 notes · View notes
Audio
Midnight Chats presented by Loud and Quiet – Episode 71: Fat White Family
5 notes · View notes
staffordphotography · 7 years
Photo
Tumblr media
Nathan Saoudi mid set @100clublondon @fredperrysubculture gig. #dominorecords #fatwhitefamily #fatwhites #nathans

 https://t.co/baiGvV6NGZ
0 notes