#Mouvement Mondial de Désobéissance
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defenderoftheearth · 4 years ago
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Émission du 22 février 2021:Organisons la Résistance Nationale ..
Émission du 22 février 2021:Organisons la Résistance Nationale ..
          Voici les héros choisis par Michel Duchaine pour lutter contre  la tyrannie actuelle du totalitarisme covidien: OTTO ET ELISE HAMPEL Otto et Elise Hampel sont un couple de résistants allemands au nazisme. Vivant à Berlin pendant la Seconde Guerre mondiale, ils y diffusent pendant deux ans des cartes postales de protestation. Arrêtés, condamnés à mort, ils sont exécutés le 8 avril…
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L’histoire de la Palestine est complexe, et la situation actuelle l’est d’autant plus. Du régime ottoman à l’apartheid israélien en passant par le mandat britannique, la Palestine a une histoire marquée par des occupations successives. Pour mieux comprendre les problématiques actuelles, il est nécessaire de faire un résumé historique rapide de l’histoire palestinienne du XXe siècle. 
La date charnière est la déclaration de Lord Balfour en 1917, qui illustre la politique contradictoire de la Grande Bretagne en Palestine dont elle est mandataire à partir de 1920. Cette déclaration destinée aux dirigeants de la Fédération sioniste affirme la position favorable des Britanniques à “l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour les Juifs”. Elle constitue le premier pas vers la création de l’État d’Israël. Or, contrairement à ce qu’affirme certains sionistes (la Palestine serait “une terre sans peuple pour un peuple sans terre” selon le mot d’Israel Zangwill), en 1900, il y a 600 000 habitants en Palestine (94% d’Arabes). Cette déclaration encourage l’immigration de la population juive en Palestine amorcée à la fin du XIXe siècle. Suite aux cinq vagues d’immigration (alya) dues aux persécutions des Juifs en Europe et à l’essor du mouvement sioniste, la population juive en Palestine a fortement augmenté passant de 4% en 1872 à 33% de la population totale en 1948.
Cette immigration massive engendre la révolte de la population arabe avec la “révolte de Jaffa” en 1919 puis la Grande révolte arabe en 1936 qui infléchit la politique pro-sioniste des Anglais avec l’édiction du Libre Blanc en 1939 pour freiner l’immigration juive et l’achat de terres par les Juifs en Palestine. La politique anglaise est donc ambivalente et confuse promettant aux Arabes et aux Juifs la terre palestinienne.
Le XXe siècle a vu naître l’État d’Israël suite à la Seconde Guerre mondiale et au génocide de 6 millions de Juifs. La Palestine compte alors 1,8 millions d’habitants, deux tiers d’Arabes (chrétiens et musulmans) et un tiers de Juifs (suite aux vagues d’immigration de la fin du XIXe et du XXe du fait de l’antisémitisme grandissant en Europe). 
En 1947, alors que la Grande Bretagne abandonne son mandat sur la Palestine au profit de la récente ONU, cette dernière (UNSCOP) établit un plan de partage du pays entre un État juif et un État arabe ainsi que l’internationalisation de la ville de Jérusalem. Selon le découpage proposé et voté par la résolution 181, l’État juif serait composé d’une majorité de Juifs (558 000 pour 405 000 Arabes) et 10 000 Juifs seraient dans l’État arabe (pour 800 000 Arabes).  Le plan est accepté par les dirigeants de la communauté juive en Palestine mais refusé par ceux de la communauté arabe (carte), engendrant à une guerre qui aboutit à la victoire de la communauté juive en Palestine (Yichouv). 
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Le 14 mai 1948, Ben Gourion proclame la création de l’État d’Israël qui marque l’aube d’une année de guerre entre le nouvel État et les pays de la Ligue arabe. Suite à celle-ci les Israéliens ont conquis près de 6 000 km2 de la Palestine supplémentaires par rapport au plan de partage de l’ONU (14 000 km2 attribués à la communauté juive). Cette guerre engendre l’exil de 800 000 Palestiniens dans les territoires non conquis par Israël et dans les pays limitrophes (Liban, Jordanie, Syrie). L’ordonnance israélienne de décembre 1948 autorise la confiscation de terres des Palestiniens expulsés, permettant l’élargissement illégal d’Israël au regard de la loi internationale et l’impossibilité pour les réfugiés de rentrer chez eux, ce qui reste une problématique majeure aujourd’hui. Les territoires palestiniens restants que sont la Cisjordanie et Jérusalem-Est sont mis sous contrôle jordanien. Cet épisode de l’histoire palestinienne est connu aujourd’hui sous le nom de Nakba qui signifie “catastrophe” et marque une rupture conséquente dans l’histoire palestinienne. 
La guerre des Six Jours éclate en 1967 suite à une “attaque préventive” d’Israël sur les pays arabes voisins. Ce dernier triple son territoire en annexant Gaza et le Sinaï (Égypte), le plateau du Golan (Syrie), la Cisjordanie et Jérusalem-Est (Jordanie). Cette guerre a des conséquences géopolitiques encore aujourd’hui ; si Israël s’est retiré du Sinaï et de la bande de Gaza, le plateau du Golan, Jérusalem-Est et une partie de la Cisjordanie sont toujours sous contrôle / occupation israélien en violation du droit international. La situation de statu quo mène à la guerre de Kippour (1973) lorsque la Syrie et l’Égypte attaquent la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan, occupé depuis 1967. Suite aux accords de Camp David, l’Égypte récupère le Sinaï et les relations se normalisent avec Israël.
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La Cisjordanie et Gaza sont toujours occupées par Israël et les conditions de vie dans ces territoires sont mauvaises et contraire aux droits humains (humiliations quotidiennes, difficulté pour se déplacer à cause des check-points et de la nécessité d’avoir une autorisation, fouilles quotidiennes, descentes de police dans les habitations, création de colonies israéliennes autour des villages palestiniens, détournement des sources d’eau au détriment des Palestiniens, etc.). De plus, en violation du droit international, Israël annexe Jérusalem-Est en 1980 et fait de la ville sainte « une et indivisible » sa capitale. C’est une provocation intolérable pour les Palestiniens puisque Jérusalem, ville trois fois sainte, l’est aussi pour les chrétiens et les musulmans. 
Ces différents facteurs engendre la révolte de 1987 appelée Intifada ; c’est une campagne de désobéissance civile et de boycott face à l’occupant israélien. Des manifestations et émeutes quotidiennes éclatent dans l’ensemble des Territoires occupés suite à la mort de trois palestiniens percutés par un véhicule israélien perçue comme une vengeance, deux jours après le meurtre d’un officier israélien. Cette révolte est connue sous le nom de “guerre des pierres” car les principaux acteurs sont des adolescents mal armés face aux tanks israéliens. Israël répond par la répression militaire (tortures, déportations, arrestations sans procès), la fermeture des universités et par des sanctions économiques qui étouffent les Territoires et engendrent un chômage de masse. Cette politique participe à la cristallisation des tensions et à l’intensification des violences pendant l’Intifada, c’est dans ce contexte qu’est créé le parti politique du Hamas à Gaza en 1987. 
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Après six ans de violences, les accords d’Oslo signés en 1993 mettent fin à la Première Intifada. Yasser Arafat reconnaît le droit pour Israël de vivre en paix et en sécurité et Itzhak Rabin reconnaît l’OLP comme représentant du peuple palestinien (mais pas un État palestinien). Ces premiers accords prévoient la mise en place d’une Autorité palestinienne et de la tenue d’élections en 1994. Ce “processus d’Oslo” vise à parvenir à l’autonomie des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza. Ces accords découpent le territoire palestinien en trois zones. 
Les zones A sous contrôle exclusif de l’Autorité palestinienne (2% de la Cisjordanie). 
Les zones B sous “régime mixte” de l’Autorité palestinienne et d’Israël ( 26%). 
Les zones C sous contrôle israélien (72%). 
Ainsi, l’Autorité palestinienne ne contrôle que quelques enclaves palestinienne sur un territoire qui n’est pas continu. Suite aux négociations, Rabin est assassiné par un extrémiste Israélien. Suite aux accords, les conditions de vie des Palestiniens se dégradent : les check-points se multiplient en Cisjordanie, tout comme les colonies et les Palestiniens ne peuvent plus se rendre à Jérusalem. Au début des accords, les colons étaient 120 000, en 2001, il sont plus de 200 000. 
Les questions centrales de Jérusalem, du droit de retour des réfugiés palestiniens, des colonies et des frontières ne sont pas abordées. Le gouvernement israélien refuse de discuter de l’évacuation des colonies dans les Territoires palestiniens et un tiers de la bande de Gaza reste occupée par 3 000 colons (pour 1,6 millions de Palestiniens). 
En 1998, le gouvernement israélien revient sur l’accord : il refuse la remise en question des colonies, il refuse le partage de Jérusalem et refuse de revenir aux frontières de 1967. En Palestine, les accords d’Oslo sont souvent définis comme la troisième catastrophe ou “Nakba”  (après celle de 1948 et 1967). 
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Malgré des tentatives de négociations, les accords d’Oslo sont stoppés net par la seconde Intifada : en 2000, Ariel Sharon, chef de l’opposition israélienne, se rend sur l’Esplanade des mosquées à Jérusalem (troisième lieu saint de l’islam) accompagné d’un important dispositif de sécurité. Le lendemain, des Palestiniens lancent des pierres sur les croyants juifs qui prient au Mur des Lamentations à Jérusalem. La police israélienne intervient faisant quatre morts et plusieurs blessés. C’est le début de la seconde Intifada (“Intifada Al-Aqsa” du nom de la mosquée de Jérusalem). Elle se termine en 2006 avec l’élection du Hamas à Gaza qui engendre le blocus de celle-ci en 2007 par le gouvernement israélien. une première guerre entre Israël et la bande de Gaza éclate en 2008. 
Depuis la seconde Intifada, les tensions et heurts entre Israël sont nombreux. Gaza lance fréquemment des roquettes sur Israël qui réplique systématiquement par le bombardement d’infrastructures à Gaza (militaires comme civiles). Aussi, il n’est pas rare de voir des tanks israéliens dans les zones A de Cisjordanie, et les colonies illégales se multiplient dans les Territoires palestiniens. 
L’année 2018 est marquée par la “Marche du retour” (manifestation annuelle qui commémore la Nabka et l’exode palestinien), 70 ans après la création d’Israël, alors qu’au même moment Donald Trump transfère l’ambassade américaine à Jérusalem, reconnaissant de fait la ville comme capitale d’Israël. Cet événement s’est transformé en manifestation hebdomadaire, chaque vendredi, à la frontière gazaouie et dans les villes de la Cisjordanie : la violence des manifestants reçoit comme réponse des tirs israéliens. Depuis le 15 mai 2018, le bilan provisoire s’élève à plus de 250 morts et 29 000 blessés. 
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Les violations du droit international répétées d’Israël, la colonisation croissante du territoire palestinien et la mise en place progressive d’un régime d’Apartheid sont autant de faits que nous voudrions mettre en lumière à travers plusieurs sujets comme la gestion des ressources hydrauliques, le réseau routier en Israël et en Palestine ; mais aussi la politique intérieure et les questions sociales qui se posent en Palestine.  
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lemondeabicyclette · 4 years ago
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La désobéissance civile n'est pas notre problème.
Notre problème est l'obéissance civile. Notre problème est que les gens du monde entier ont obéi aux diktats des dirigeants… et des millions ont été tués à cause de cette obéissance… Notre problème est que les gens sont obéissants partout dans le monde face à la pauvreté, la famine et la stupidité, la guerre et la cruauté.
Notre problème est que les gens sont obéissants alors que les prisons sont pleines de petits voleurs pendant que les grands voleurs dirigent le pays.
Voilà notre problème.
Howard Zinn (1922-2010 à Santa Monica, Californie) est un historien et politologue américain, professeur au département de science politique de l'université de Boston durant 24 ans.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans l'armée de l'air et est nommé lieutenant bombardier navigant. Son expérience dans l'armée a été le déclencheur de son positionnement politique pacifiste qui élève au rang de devoir la désobéissance civile. Il a été un acteur de premier plan du mouvement des droits civiques et du courant pacifiste aux États-Unis et est considéré comme l'une des figures intellectuelles majeures de la gauche américaine.
Auteur de vingt livres dont les thèmes (monde ouvrier, désobéissance civile et « guerre juste » notamment) sont à la croisée de ses travaux de chercheur et de son engagement politique, il est particulièrement connu pour son best-seller publié en 1980 Une histoire populaire des États-Unis, qui « l'a consacré comme l'un des historiens américains les plus lus, bien au-delà des campus américains ».
Civil disobedience is not our problem. Our problem is civil obedience. Our problem is that people all over the world have obeyed the dictates of leaders… and millions have been killed because of this obedience… Our problem is that people are obedient allover the world in the face of poverty and starvation and stupidity, and war, and cruelty.
Our problem is that people are obedient while the jails are full of petty thieves… (and) the grand thieves are running the country.
That’s our problem.
Howard Zinn
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antikorg · 5 years ago
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Appel à un réseau écosocialiste mondial
Appel à un réseau écosocialiste mondial
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[ad_1] Source 2020-02-11 17:04:38
Face à la déstabilisation accélérée du climat et à la destruction de la biodiversité, un mouvement de masse est né qui a pris les formes de grèves de la jeunesse et d’actions de désobéissance civile. Porteur d’un grand espoir, ce mouvement est mis au défi de dégager une alternative au capitalisme, car celui-ci ne pourra rien résoudre. C’est à cette tâche que…
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highlands11 · 5 years ago
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LORSQUE LES TECHNOLOGIES POUSSENT A LA DESOBEISSANCE CIVILE
Lorsque les technologies invitent à la désobéissance civile : Extinction Rebellion, Tsunami democratic (catalogne) , etc. ces moments qui changent la donne de l'organisation des manifestations
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manifestation à Bruxelles, Extinction Rebellion, 12 octobre 2019
Mots-clés : technologie, démocratie, transformation numérique Temps de lecture : 10 minutes
Voici quelques semaines, l’épisode Extinction Rebellion, mouvement mondial de désobéissance civile contre le système capitaliste qui épuise la Terre a vu une issue mitigée eu égard à l’action des forces de l’ordre dans le cadre de…
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reseau-actu · 5 years ago
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Extinction Rebellion suscite de plus en plus de doutes au sein de la gauche radicale. Je reviens ici sur toutes ces critiques : tendances new age, relation ambigüe avec la police, fascination pour la prison, greenwashing, manque de diversité...
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Disclaimer : ces critiques portent essentiellement sur la branche anglaise, qui a fondé le mouvement. XR est un mouvement décentralisé et XR France se distingue souvent de la ligne anglaise. Disclaimer 2 : ces critiques ne sont pas dénuées de jalousie, face au succès de XR.
1. Une inspiration new age Dans un long thread critique, Jutta Ditfurth, cofondatrice des Verts allemands engagée dans la gauche radicale, qualifie XR de "secte ésotérique croyant en l'extinction précoce de l'humanité et recommandant le sacrifice de soi"
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Jutta Ditfurth ne donne pas de preuves de ce qu'elle avance. Mais il est vrai que XR crée un certain malaise avec ses mises en scène façon Eyes Wide Shut. La "Red Rebel Brigade" est censée symboliser "le sang commun que nous partageons avec tous les espèces".
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Le programme de l'occupation du Châtelet a suscité de l'ironie chez des militants de la gauche radicale. "Une certaine idée de l'enfer" selon @Nantes_Revoltee. Ambiance new age : soins énergétiques, accro yoga, cérémonie de gratitude issue de la culture chamanique péruvienne...
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Sur le site français de l'organisation, on trouve cette image décrivant le concept de "Culture Régénératrice", central dans la philosophie XR. (je n'ai rien compris)
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Extinction Rebellion Nous faisons face à une urgence mondiale sans précédent. Les gouvernements ont échoué à nous protéger malgré les solutions connues et préconisées. Il est don... https://extinctionrebellion.fr/qui-sommes-nous/#culture-regeneratrice
extinctionrebellion.fr/qui-sommes-nou…
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Pour mettre en oeuvre cette Culture Régénératrice, des "sanctuaires" sont aménagés lors des actions de rebellion. Ces espaces sont animés par des thérapistes, guérisseurs, professeurs de yoga ou praticiens holistiques.
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Wellbeing - Extinction Rebellion A Regenerative Rebellion Regenerative Culture seeks to bring a different approach to climate and other activist movement. It is how we move towards a practice and demonstration of the change we want … https://rebellion.earth/act-now/resources/wellbeing/
rebellion.earth/act-now/resour…
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Gail Bradbrook, cofondatrice de XR, prône la "désobéissance psychédélique" en ingérant des drogues à des fins politiques. Ce n'est toutefois pas la ligne de XR. La branche française proscrit d'ailleurs l'alcool et la drogue sur ses occupations.
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Extinction Rebellion founder calls for mass psychedelic disobedience Gail Bradbrook, a co-founder of Extinction Rebellion, has called for a mass ingestion of psychedelic substances in protest against the criminalisation of drugs https://www.newscientist.com/article/2213787-extinction-rebellion-founder-calls-for-mass-psychedelic-disobedience/
newscientist.com/article/221378…
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2. Une trop grande proximité avec la police Cette critique se retrouve en Allemagne ou en Angleterre mais est encore plus vive en France, où la forme prise par les mouvements sociaux ces 3 dernières années ne tend pas exactement vers l'action non-violente prônée par XR.
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La tension entre XR, adepte de la désobéissance civile, et les défenseurs d'une action plus radicale s'est faite ressentir lors de l'occupation d'Italie 2 le week-end dernier. Des militants de XR avaient effacé sous les huées un tag "fuck le 17"
XR ne voit pas la police comme un ennemi, et fait même le choix stratégique dans certains pays de collaborer avec elle. Pour XR, l'amour est plus important que la haine, et ce, y compris avec les policiers. ACAB, très peu pour eux.
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FAQs - Extinction Rebellion https://rebellion.earth/the-truth/faqs/
rebellion.earth/the-truth/faqs/
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3. Amateurisme juridique et fascination pour la prison La question juridique est d'importance pour un mouvement qui prône la désobéissance civile et expose ses membres à des arrestations. Au R-U, plus de 350 militants ont déjà été jugés et 320 condamnés (mais pas de prison).
L'amateurisme juridique de la direction de XR pose sérieusement question. Le groupe d’entraide juridique Green and Black Cross (GBC) a publié un communiqué en mai pour se distancier d'XR et dénoncer leurs nombreuses failles. greenandblackcross.org/statement-on-e…
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La stratégie de XR (au moins en Angleterre) est fondée sur des arrestations massives : "Ce n’est que par le sacrifice - la volonté d’être arrêté et d’aller en prison - que les gens prennent au sérieux ce que vous dites", écrit le cofondateur Roger Hallam.
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Now we know: conventional campaigning won’t prevent our extinction | Roger Hallam I helped to found Extinction Rebellion because only non-violent civil disobedience will stop the destruction of our natural world, says Roger Hallam https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/may/01/extinction-rebellion-non-violent-civil-disobedience
theguardian.com/commentisfree/…
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Les fondateurs anglais sont soupçonnés d'entretenir une fascination pour la prison. "Il n’y a pas de meilleur endroit pour faire face au déchirement du changement climatique qu’une cellule de détention", dit Gail Bradbrook, une des fondatrices. source:
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Extinction Rebellion : Ce n’est pas la lutte dont nous avons besoin, Partie 1 Première partie d'une critique en trois parties de Extinction Rebellion, axée sur leurs attitudes envers la police, le système juridique et la prison. Ceci est une traduction d'un texte de Out of (..… https://mars-infos.org/extinction-rebellion-ce-n-est-pas-4242
mars-infos.org/extinction-reb…
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4. Extinction Rebellion ferait-il du greenwashing ? XR est en partie financé par le Climate Emergency Fund (CEF), un fonds lancé par le milliardaire Trevor Neilson pour financer des actions de désobéissance civile pour la planète.
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Des mécènes financent la désobéissance civile sur le climat Le Climate Emergency Fund, fondé par un investisseur américain, soutient des actions radicales pour lutter contre le changement climatique. https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/16/des-mecenes-financent-la-desobeissance-civile-sur-le-climat_5499929_3244.html
lemonde.fr/planete/articl…
Le cofondateur de XR Roger Hallam assume: "Si des gens ont beaucoup d’argent, et qu’ils comprennent que leur vie, les gens qu’ils aiment et leurs communautés vont être détruits, alors c’est totalement logique qu’ils financent le mécanisme le plus efficace pour changer"
Cette position ne fait pas consensus en interne. La branche française de XR, rebelle parmi les rebelles, a refusé de recevoir 50.000 euros du Climate Emergency Fund, pour ne pas risquer de cautionner du "greenwashing".
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Extinction Rebellion et ses militants de « Base » La désobéissance civile, les nouveaux activistes l’apprennent sur un forum. Plongée dans le centre névralgique et hautement sécurisé d’« XR ». https://lesjours.fr/obsessions/extinction-rebellion/ep2-la-base/
lesjours.fr/obsessions/ext…
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En avril, gros malaise au sein de XR: la cofondatrice Gail Bradbrook publie une lettre dans le Times annonçant la création de "XR Business". La missive est cosignée par une trentaine de businessmen, dont l'ancien PDG d'Unilever. jeremyleggett.net/2019/04/22/let…
Face au tollé, l'initiative XR Business, qui se voulait un pont entre l'organisation et le monde de l'économie, est annulée.
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Mistaken Identity: XR Business is no more. - Extinction Rebellion A letter to the Extinction Rebellion community from Gail Bradbrook in response to the issues arising from the creation of an entity called XR Business in April 2019. Hi Everyone, I’m Gail Bradbrook f… https://rebellion.earth/act-now/resources/communities/mistaken-identity-xr-business-is-no-more/
rebellion.earth/act-now/resour…
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5. Un manque de diversité Avec son inspiration new age, XR ne s'inscrit pas vraiment dans la nouvelle grammaire militante, soucieuse de diversité et d'inclusion. La "regenerative culture" prônée par XR paraît bien éloignée de la "woke culture".
"Même s’ils essaient de s’ouvrir, ses membres sont essentiellement des Blancs, très éduqués et issus du secteur public, des professions libérales ou de l’économie créative" estime Graeme Hayes, professeur à l’université d’Aston, interrogé par Le Monde.
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Extinction Rebellion, portrait du mouvement écologiste qui bloque des places et des ponts à travers le monde De Sydney à New York en passant par Londres ou Paris, les militants écologistes ont entamé une « rébellion internationale » pour dénoncer l’inaction « criminelle » des gouvernements face à la crise c… https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/08/qui-est-extinction-rebellion-le-mouvement-qui-bloque-des-places-et-des-ponts-dans-le-monde_6014616_3244.html
lemonde.fr/planete/articl…
Le Guardian a récemment publié un article: "XR a-t-il un problème de race ?" L'attitude avec la police et la stratégie d'arrestations massives posent problème pour de nombreuses personnes de couleur. XR mène une réflexion sur le sujet.
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Does Extinction Rebellion have a race problem? Critics say group is not doing enough to involve people of colour, or expose links between climate crisis and inequality https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/04/extinction-rebellion-race-climate-crisis-inequality
theguardian.com/environment/20…
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Paradoxalement, XR est aussi critiqué pour sa trop grande ouverture (y compris jusqu'à la droite). Tout le monde peut rejoindre XR du moment qu'il adhère à ses principes. L'organisation refuse de se classer à gauche.
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Dans une itw à Die Zeit, Roger Hallam a tenu des propos qui ont choqués en Allemagne : "Contrairement aux mouvements de gauche classiques, nous n'excluons personne. Même ceux qui pensent un peu de manière sexiste ou raciste peuvent nous rejoindre"
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Kommentar zu Extinction Rebellion: Ein bisschen rassistisch und sexistisch ist schon ok? Die soziale und ökologische Grasswurzelbewegung Extinction Rebellion ist der breiten Öffentlichkeit noch weitgehend unbekannt. Nach einem ZEIT Interview soll sich das nun ändern. Schade nur, dass der… https://www.belltower.news/kommentar-zu-extinction-rebellion-ein-bisschen-rassistisch-und-sexistisch-ist-schon-ok-91059/
belltower.news/kommentar-zu-e…
Conclusion : La plupart de ces critiques sont en fait adressées aux fondateurs anglais, R. Hallam et G. Bradbrook. Leur force est d'avoir réussi à entraîner derrière eux une jeunesse qui ne militait pas forcément avant.Leur faiblesse est d'être bien différent de cette jeunesse.
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Extinction Rebellion Ile de France a publié aujourd'hui un statut Facebook pour répondre à certaines de ces critiques, rappelant "que XR n'est pas un mouvement homogène et que diverses méthodes et opinions coexistent afin d'atteindre un objectif commun".
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choses-dingen · 6 years ago
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Pierre Rabhi "Nous sommes manipulés par l'insatisfaction et le manque"
Artiste du vivant depuis des décennies dans sa ferme ardéchoise, l'agroécologiste Pierre Rabhi est l'un des principaux contributeurs de la révolution des consciences sur l'environnement. Auteur prolifique, il a récemment créé un fonds de dotation pour développer des projets agro-écologiques. Il nous confie ses espoirs de voir l'humanité se libérer de ses chimères et renouer avec sa nature profonde.
Est-il plus facile de faire avancer les idées écologistes aujourd'hui qu'il y a dix ou vingt ans, où l'espace médiatique semblait moins saturé? Ces idées ont le vent en poupe aujourd'hui. On arrive à une phase historique de la société occidentale. Qu'on le veuille ou non, nous sommes déjà engagés dans une impasse. Cela a été très bien défini par Pierre Fournier , qui disait que «nous ne savons pas où nous allons mais nous y allons». Nous sommes dans un paradigme sans avenir. Il ne faut plus simplement le rafistoler et le réaménager, mais le changer totalement. Lorsqu'en 2002, on m'a proposé de me présenter à la présidentielle, j'avais parlé de décroissance. J'ai finalement remplacé ce terme par «sobriété heureuse». Beaucoup se sont retrouvés dans cette approche, en prenant conscience que l'abondance ne leur donnait pas tant de bonheur que ça.
L'action politique est-elle à la hauteur des défis qui nous attendent, notam-ment les COP21-24? Ces COP sont ridicules. Elles illusionnent les citoyens qui ont ainsi bonne conscience en sachant que des organisations internationales se rassemblent régulièrement et s'occupent du changement climatique. L'écologie n'est pas une politique mais une conscience. Elle doit être enseignée aux enfants dès qu'ils peuvent comprendre. Si les problèmes ne sont pas résolus en chacun de nous, ils ne seront résolus nulle part. Je ne suis pas du tout pour l'écologie politique si elle permet de polluer et simplement d'apporter un petit correctif avec de l'écologie.
Le mouvement Extinction Rebellion, qui essaime dans le monde entier et qui appelle à la désobéissance civile pour pousser les gouvernements à agir contre le changement climatique, estime que la force peut se justifier pour des combats honorables. Partagez-vous cet avis? Je ne suis pas du tout favorable à l'utilisation de la force, sauf s'il y a une légitimité telle qu'on ne peut pas faire autrement. Ce qui détruit le monde actuel, c'est justement cette obsession de la force, qui amène les États à s'équiper toujours plus pour pouvoir résister.
Il y a encore beaucoup de critiques contre le principe de croissance verte et écologique, qui a pourtant le mérite de mettre en mouvement beaucoup d'acteurs de la vie politique et économique... Il y a d'abord une ambiguïté de départ. Je le répète: l'écologie ne doit pas être un parti mais une conscience. Tout le monde est concerné par l'écologie, dans le sens de la vie elle-même. Le problème, aujourd'hui, est de savoir comment les êtres humains vont prendre conscience de leur inconscience et se rendre compte que la nature est leur génitrice, que c'est à elle que nous devons la vie et que cette séparation qui s'est opérée, où l'être humain s'est figé en prince de la création et de la nature, est complètement fausse et n'a aucun sens. Nous sommes des mammifères, qu'on le veuille ou non. Il faut sortir de cette ambiguïté où il y a la nature d'un côté et nous de l'autre. Nous sommes dans une filiation inséparable, avec cette matrice qui nous a donné la vie.
L'écologie n'étant, selon vous, plus compatible avec la croissance du PIB, peut-on dès lors trouver une autre métrique? La croissance indéfinie a abouti à une situation où un cinquième de la population possède les quatre cinquièmes des ressources. On est dans le «toujours plus» et dans une logique de court terme qui ne génère pas de joie. Une logique où l'on doit sans cesse trouver des palliatifs, des antidépresseurs ou des expédients pour combler le vide. Une minorité de la population mondiale dispose de voitures et d'avions mais est-elle plus heureuse? Non. Je vais dans les pays dits «en retard», et j'observe que les gens y sont plus joyeux. Il faut savoir ce que nous voulons. Nous devons nous mettre en phase avec les lois fondamentales de la vie. C'est ça l'écologie.
Comment faire la différence entre la «bonne finance» comme les investissements socialement responsables (ISR) ou le micro-crédit, et la «mauvaise finance»? On ne peut pas imaginer qu'une minorité humaine dispose d'autant de ressources, qui devraient légitimement revenir à l'ensemble de l'humanité ainsi qu'aux autres créatures qui ont aussi le droit de vivre. Il y a un indicateur fondamental qui est le troc. Le principe, c'est «vous avez une ressource que je n'ai pas, vous me la donnez en échange de celle que vous n'avez pas.» Mais ce n'est pas si pas facile, il a donc fallu instaurer un élément représentatif de la valeur de la matière et des services. «Vous me donnez quelques billets et on fait un troc de biens  ou d'actions». L'argent était fait pour ça jusqu'à ce que la finance licite se transforme en domination absolue de la finance sur le destin collectif de l'humanité, avec 1.50o milliardaires en dollars sur la planète, ce qui est totalement illicite.
En tant qu'Européens très favorisés, n'agissons-nous pas, nous-mêmes, de façon illicite? Historiquement, l'Europe est le continent le plus pauvre de la planète. L'Afrique est beaucoup plus riche en ressources, mais l'Europe a réussi à prospérer grâce à la colonisation. Elle a amené son génie créateur avec la technologie, mais en termes de répartition des ressources, sans l'importation et sans l'immigration, l'Europe ne s'en serait pas sorti. Sous des apparences de puissance, notre civilisation est la plus faible de l'humanité. Elle repose sur des denrées et des ressources finies, ou absolument centrales, comme l'électricité. Alors que les civilisations traditionnelles pourront continuer à survivre si l'effondrement se poursuit. On pense que la force est du côté de la technologie et la faiblesse du côté des pauvres paysans, mais c'est l'inverse.
Beaucoup ont du mal à dépasser le stade de la culpabilité pour passer à l'action écologique libératrice. Que pouvez-vous leur dire? Nous sommes tous illusionnés. Moi-même, j'utilise une voiture et de l'électricité. Je ne suis pas en marge de tout ça, même si lorsque nous sommes revenus à la terre avec ma femme, il nous a fallu douze ans pour avoir l'électricité. La convergence des consciences doit faire comprendre qu'aujourd'hui le confinement de gens dans les villes est extrêmement dangereux. Nous vivons dans une illusion car nous utilisons des voitures, des TGV ou des avions qui permettent de note déplacer extrêmement rapidement. Et pourtant, nous avons sans cesse l'impression d'être en retard. Notre rapport au temps et à l'espace est biaisé. Les cadences réglées depuis l'origine ont été profondément modifiées. Le retour à la terre permet de revenir à cette conscience du temps réel. Nous n'avons pas conscience du fait que lorsque nous avons de quoi manger, nous soigner, d'un toit et de personnes autour, nous avons tout ce qu'il faut.
Vous expliquez souvent que le partage est absolument vital. Mais les lois de la nature suggèrent que la compétition fait partie intégrante du vivant. (?) Les racines des arbres rivalisent pour un même territoire, leurs branches pour plus de rayons de soleil... Dans le système fondamental que la nature a créé, rien ne se perd et tout se transforme. Il n'y a pas de déperdition. On met souvent en avant la loi de la jungle pour justifier certaines attitudes. Lorsqu'un lion rencontre une antilope, il la dévore, mais il ne constitue pas de stock d'antilopes. Nous avons tous besoin de nous nourrir, c'est un besoin légitime de survie, mais il n'est pas à comparer avec le fait cumulatif, où l'on prend bien au-delà de ce qui nous revient. Les Peaux-Rouges étaient horrifiés de voir les envahisseurs européens tirer sur les bisons depuis la fenêtre de leur train en marche, pour faire de simples cartons, dans un concours d'habileté. Les Peaux-Rouges ne tuaient que par nécessité, pas par plaisir. Les conditions réservées aux animaux confinés par centaines ou milliers dans les abattoirs sont inadmissibles. C'est une forme de cruauté. Pourtant, manger de la viande, je n'ai rien contre, cela existe depuis les origines de l'humanité. On croit toujours que je suis végétarien mais je ne le suis pas.
Interview par Johann Harscoêt pour L'Echo
- - (?) L’entraide, l’autre loi de la jungle Pablo Servigne & Gauthier Chapelle
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goodbearblind · 6 years ago
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Très belle fiction..
《Je prends la plume pour vous faire quelques confessions. Je commence à en avoir assez. Greta, Greta, Greta. Je suis devenue, bien malgré moi, l’icône du mouvement de la grève mondiale pour le climat. Parce que mes parents ont des relations ; parce qu’un startuper ambitieux a fait de moi une vedette sur Instagram ; parce qu’on m’a donné la parole à la COP24, à TedX, dans tous les médias. On m’a pavé la voie pour que je sonne l’alerte, au nom des jeunes. Pour que je dénonce, sans faire trop de vagues, la catastrophe écologique qui nous menace. Pour que je fasse la promotion d’une grève mondiale qui n’a duré qu’un jour, surtout, afin de ne pas gêner le cours criminel du business as usual. Un spectacle qui a mis en scène l’écologie à guichet fermé pour quelques semaines, sans aucun effet réel sur le réchauffement climatique. Et on feint après cela de me demander pourquoi je tire tout le temps la tronche. Ce n’est pas parce que je suis autiste, parce que j’aurais du mal dans mes relations avec les autres. C’est parce qu’il n’y a aucune joie dans ce que je fais, dans ce qu’on me fait faire.
Il faut dire que j’avais tout pour plaire. Je suis jeune, écolo, autiste.
Dans les sphères dirigeantes, on raffole des jeunes : on veut se les mettre dans la poche pour « valoriser leurs compétences », on veut les rassurer pour qu’ils ne se révoltent pas devant la situation horrible qu’on leur laisse en héritage, et on veut s’assurer qu’ils marcheront main dans la main avec nous, que tout se passera bien. On raffole aussi des écolos : tant qu’ils resteront inoffensifs, les discours écologiques serviront adéquatement de nouvelle morale pour les gouvernements et les grandes firmes, qui se pareront de vert pour se présenter comme les seuls sauveurs d’un monde qu’ils sont les seuls à saborder.
Et paradoxalement, on raffole encore plus des autistes. En fait, on raffole de certains autistes. Il faut dire que la catégorie d’autisme est très vague. Il y a d’abord l’autisme généralisé, diffus, rentable, d’une civilisation entière qui suit le cours du désastre depuis son smartphone, et qui s’absente de plus en plus de ce monde pour se replier sur soi, sur ses activités compensatrices, sa petite vie, ses petits scrupules, ses petites misères. Il y a ensuite l’autisme irrécupérable, réfractaire, résistant de milliers d’enfants et d’adultes qui refusent d’intégrer les codes sociaux, et dont on préfère qualifier de maladie le rapport très différent qu’ils entretiennent avec le monde et les choses. Enfin, il y a l’autisme Asperger, auquel des séries télé ou des documentaires assez idiots ont collé l’étiquette de « surdoué ». C’est mon cas. Et il se trouve que cet autisme, relativement léger, relativement « intégrable » a l’avantage d’être valorisable et valorisé économiquement : c’est pourquoi on l’adore tant.
Mais s’il y a des personnes fermées, qui n’écoutent pas les autres, qui ne veulent pas voir venir la tempête, qui vivent isolés du reste du monde, de toute évidence, ce n’est pas nous. Ce sont nos dirigeants. Depuis toujours, ils parlent une langue différente de la nôtre et font la sourde oreille à tous nos cris d’alarme. Peu importe. Qu’ils continuent, car nous ne voulons plus rien avoir à faire avec eux. Tout dialogue avec eux représente désormais une considérable perte de temps ; développement durable, transition écologique, écologie industrielle, ces expressions creuses qui se succèdent pour délayer le moment du véritable changement n’ont plus de sens que pour les enfumeurs.
C’est aujourd’hui à un autre « surdoué », à un autre « autiste Asperger » présumé que je voudrais rendre hommage. Lui aussi était taraudé par la question écologique. Theodore Kaczinsky. Ce mathématicien talentueux a pris un chemin qu’on pourrait qualifier d’inverse au mien : après de brillantes études, il n’est pas devenu un grand scientifique ou un militant télégénique de la cause écologique. Il a décidé de se retirer dans la nature, pour vivre en accord avec ses convictions. Depuis sa cabane dans la forêt, au milieu d’un quotidien fait de lectures, de chasse, de menues relations avec les villageois des environs, il confectionnait des bombes, qu’il envoyait par la poste à ceux qu’il estimait être des rouages de la ’société techno-industrielle’. Theodore Kaczinsky a opté pour une lutte armée, isolée, individuelle. Des années passées à confectionner ces colis piégés, pour de si maigres résultats.
Je ne reviendrai pas sur la critique de ses actes ou les insuffisances de son discours, mais je voudrais tirer quelques enseignements de sa vie et de son combat. Qu’est-ce que Kaczinsky, le terroriste qui croupit en prison, peut bien avoir à dire à l’écologie d’aujourd’hui ? Qu’on ne sauvera pas la planète par la pensée ou par des actions inoffensives. Que pour être efficace, l’écologie ne peut pas être seulement ’positive’ et ’constructive’, qu’elle doit aussi être destructrice. Il n’y aura pas de cohabitation écologique avec Total, avec Bayer, avec HSBC, avec les monocultures, les autoroutes, les centrales nucléaires, l’étalement urbain. Les actes de Ted Kaczinsky signifie une chose simple : pour parvenir à enrayer la catastrophe écologique, il nous faudra détruire ce qui cause et entretient matériellement cette catastrophe. Pour retrouver de l’autonomie, il nous faudra briser nos chaînes. Si la responsabilité de l’assertion tranche assurément avec l’irresponsabilité des actes qui s’en sont suivis, c’est de la lucidité et de l’honnêteté de cet homme que je me réclame. Qui prétendrait travailler à l’édification de mondes plus libres, sans s’en prendre aux infrastructures qui en détruisent la possibilité même ?
Du reste, on punit bien les voleurs. Ceux qui dérobent de la nourriture se font alpaguer, ceux qui pratiquent le vol à l’étalage finissent au commissariat, ceux qui fraudent, frelatent ou filoutent sont condamnés. Et ceux qui volent notre futur, comment doit-on les punir ? Personne ne contestera que le vol de futur doit être réprimé ’avec la plus grande fermeté’. Le voleur de futur ne nous atteint pas seulement dans notre capacité à nous projeter, mais dans la possibilité même de nous projeter. Où aller, où retomber ? quand ce sont les conditions mêmes d’habitabilité de la terre qui sont détruites. En employant le verbe ’voler’, je ne veux pas dire qu’on nous dérobe tout cela, puisque tout cela n’appartient à personne. Le vol est simplement le résultat de la destruction en cours : en nous privant du pouvoir de maîtriser notre vie, notre avenir, on nous vole notre vie. Dès lors, comment les punir, ces voleurs ? En les privant de leurs moyens de vol.
Il s’agit tout d’abord d’identifier le voleur de futur. Je pense que c’est une espèce bien particulière de voleur, peu semblable à ceux cités plus haut. Les voleurs de futur sont avant tout des institutions, des ’personnes morales’, et des infrastructures. C’est le béton qui s’étend à perte de vue, l’entreprise qui balance ses déchets dans les cours d’eau, les tracteurs qui rasent les forêts, l’économie qui nous fait du chantage à la ’mobilité’. Ce sont aussi bien sûr des personnes réelles, les très riches, les politiciens, les ’décideurs’, les ’élites’, Donald Trump, Jeff Bezos, Elon Musk, et leurs semblables ; mais leur pouvoir de nuisance ne tient précisément qu’à leur mainmise sur les moyens de produire et donc de détruire ce monde. Ce qui nous vole notre futur, c’est avant tout le fait de n’avoir rien choisi de l’organisation de ce monde, et de n’avoir aucune possibilité de le changer. Cette capacité, nous ne la retrouverons qu’ensemble, et pas à travers des actes individuels, qu’ils soient des éco-gestes ou des colis piégés.
Depuis qu’à six ans mes parents m’ont appris ce qu’était le changement climatique, j’ai peur. À tous ceux qui profitent du cours actuel des choses, je voudrais dire : la peur que vous nous instillez, vous l’utilisez pour légitimer une surenchère liberticide. Notre peur est votre seul moyen de maintenir le système à flots. Ce levier que vous utilisez sans vergogne à grands renforts de discours catastrophistes et de chiffrages scientifiques, je veux le retourner contre vous. La catastrophe n’est plus à venir, elle se déroule sous nos yeux. Le temps de la peur incapacitante est passé, en tout cas pour nous. Le temps de la colère est venu. Je veux que vous paniquiez, que vous ressentiez ce qu’est la peur. Quant à l’optimisme qui peut parfois vous habiter à la vue des ’progrès’ réalisés par ’l’homme moderne’, il est le luxe des nantis et des béats qui cachent mal qu’en voulant sauver leur âme, ils cherchent à sauver leur cul. J’aurais dû vous le dire, à Davos.
Comme vous le voyez, j’ai beaucoup réfléchi, et j’ai décidé d’adopter à partir d’aujourd’hui une tout autre ligne d’action et de discours. Je veux qu’on sorte des débats inutiles, pour retrouver un peu de hauteur de vue. Je ne veux plus qu’on me parle de dialogue avec le gouvernement ou d’anti-étatisme, je veux qu’on me parle de zones libérées. Je ne veux plus qu’on me parle de violence ou de non-violence, de marche et de désobéissance, je veux qu’on me parle de victoire. Je ne veux plus qu’on me parle de grève, je veux qu’on me parle d’interruption définitive du cours de la catastrophe. Je ne veux plus qu’on me parle de climat, je veux qu’on me parle d’habiter la terre de manière plus joyeuse.
Je fais sécession avec ce que j’étais, avec ma famille, avec mes parents, avec ceux qui m’ont entouré et ont fait de moi une vedette.
Je ne suis plus Greta Thunberg, je suis Greta Kaczynski. 》
Source: https://lundi.am/Ainsi-parlait-Greta-Kaczynski
[Photo de Théodore Kaczynski datant de 1958].
Suggerito da Marine Blanche.
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defenderoftheearth · 6 years ago
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«Les gilets jaunes sont à la mesure de l’écroulement de la politique» #AshRévolution «Les gilets jaunes sont à la mesure de l’écroulement de la politique» 29 JANVIER 2019 PAR AMÉLIE POINSSOT Pour le philosophe italien Antonio Negri, les gilets jaunes s’inscrivent dans une mouvance que l’on observe, en Europe et dans le monde, depuis 2011, d’Occupy Wall Street à la révolution tunisienne.
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zehub · 5 years ago
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Qui sont les jeunes qui s'engagent pour le climat ?
Depuis le lancement par Greta Thunberg des premiers «Friday for future», des grèves étudiantes, actions de mobilisation et désobéissance civile se sont multipliées… un nouveau mouvement mondial, composé d’adolescents et lycéens, s’engage en faveur du climat.
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utopiedujour · 5 years ago
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Extinction Rebellion participe à un combat mondial de vie ou de mort, par un citoyen anonyme
Ouvert aux commentaires.
« Je sens que je ne peux plus m’abstraire d’un combat mondial de vie ou de mort ». C’est avec ces mots qu’Edgar Morin s’engage en 1943, à 21 ans, dans la Résistance française. 
Est-ce grandiloquent ? Je ne sais. Mais comme Morin il y 80 ans, j’ai en 2019 le sentiment d’un combat mondial de vie ou de mort. Alors que l’urgence écologique, sociale et démocratique s’intensifie drastiquement, je n’ai pu trouver le repos de l’esprit qu’en intensifiant tout autant mon engagement d’être humain, de père, de citoyen et d’intellectuel. A l’inverse de Morin, m’engager ne menace pas ma vie. Ne pas nous engager par contre met en péril toutes nos existences.
Je suis d’un naturel prudent. Ne voulant commettre aucun mal, ni à personne ni à aucun bien, je me garde des excès. Mais face à l’urgence écologique, trop de prudence devient imprudent. Cela m’oblige à l’audace, seule aujourd’hui raisonnable. Morin nous rappelle la vanité de la maîtrise des effets de l’engagement : « L’écologie de l’action nous indique que toute action échappe de plus en plus à la volonté de son auteur à mesure qu’elle entre dans le jeu des inter-rétro-actions du milieu où elle intervient. Ainsi l’action risque non seulement l’échec, mais aussi le détournement ou la perversion de son sens. » C’est pourquoi je veux clarifier mes intentions : agir pour que demeure possible une vie authentiquement humaine sur Terre, sans violence, en renforçant la démocratie et la justice sociale.
J’ai été récemment contacté par un représentant d’Extinction Rebellion pour discuter de collaboration, puis invité à participer à un de leurs weekends de réflexion. J’y suis allé.
Craignant d’être confronté à des rebelles un peu inquiétants, j’ai plutôt rencontré des femmes et des hommes de tous âges, plutôt issus de la classe moyenne éduquée, plutôt blancs mais pas que. Artistes, fonctionnaires, praticiens du soin aux personnes, étudiants, associatifs, indépendants, certains étaient calmes, d’autres anxieux. Certains étaient tristes, d’autres joyeux. Beaucoup avaient cette petite flamme rebelle dans le regard – est-elle récente ou ancienne ? Plutôt que des cris de révolte, j’ai perçu beaucoup d’écoute, de paix et d’amour. Et beaucoup de réalisme. Ce que j’ai vu je crois, ce sont des femmes et des hommes exerçant leur métier de citoyen, déterminés à faire valoir leur droit à la vie et au bonheur.
Extinction Rebellion est un mouvement en croissance rapide. Ce qu’il est au Royaume Uni, ce qu’il a été initialement en France, en Belgique, parfois sous les coups de matraque, déjà, il ne l’est plus. Le nombre de nouveaux adhérents dépasse vite le nombre de membres fondateurs. Ainsi, ce mouvement ne peut que se métamorphoser rapidement, à mesure qu’il s’étend. Des intentions des gens qui le rejoignent – espérons pour le meilleur et pas le pire– dépendra sa mutation et son impact. Extinction Rebellion se veut non violent mais civilement désobéissant. Il souhaite que l’urgence écologique soit déclarée et que la population en soit informée, qu’on réduise immédiatement les émissions de gaz à effet de serre pour parvenir à la neutralité d’ici 2025, qu’on arrête immédiatement la destruction des écosystèmes, qu’on crée une assemblée citoyenne chargée de mettre en place les mesures nécessaires en garantissant une transition juste et équitable. De nobles intentions. Allons-nous les aider à les réaliser ?
Il est très facile, pour les personnes modérées et paisibles qui forment la majorité de toute population, de se distancier des gens d’Extinction Rebellion. Comme il était facile de se distancier des humanistes de la Renaissance, des révolutionnaires belges, des Résistants, des suffragettes, des pionniers syndicaux, des activistes LGBT+, et aujourd’hui des jeunes pour le climat. Nos semblables qui agissent pour changer l’existant paraissent souvent des agitateurs irritants. Car ils nous forcent à penser, à parler, à agir, à nous positionner, bref à devenir des citoyens, nous qui aspirons à la tranquillité de nos foyers et à la certitude de lendemains prévisibles.
Est-il possible de neutraliser nos émissions d’ici à 2025 ? Faut-il remplacer nos parlements élus par des assemblées citoyennes tirées au sort ? La désobéissance civile non violente va-t-elle convaincre la majorité de la population de modifier son opinion ? Il faut dépasser l’excès des revendications et des tactiques, et se demander davantage : ce mouvement va-t-il faire avancer l’histoire de notre nation, et convaincre les citoyeen d’exiger la soutenabilité écologique du pays, tout en renforçant la démocratie et la justice ?
Certes, les femmes et les hommes qui se réunissent sous la bannière d’Extinction Rebellion pensent, disent et font des choses inconvenantes, à n’en pas douter. Ils gênent le cours normal de nos petites vies, avec leurs drapeaux bigarrés et leurs slogans choquants. Certes, leurs revendications nous semblent irréalistes, utopistes mêmes. Ces droits écologiques en gestation peuvent sembler aussi « ridicules » que les revendications du passé à leurs tranquilles contemporains : liberté, égalité, solidarité, démocratie et droits civiques. Détrompons-nous pourtant : il ne s’agit que d’actualiser et garantir nos droits fondamentaux, dont le plus essentiel : le droit à la vie. Alors réfléchissons à deux fois avant de nous distancier, de nous moquer des avant-gardes de la démocratie. Car plus nous mettons de distance avec les citoyens engagés parmi nous, plus notre démocratie s’éloigne de nous. Le cynisme n’est pas digne des citoyens. La démocratie est fondée sur des utopies pratiques, institutionnalisées, pas sur le nihilisme.
D’autres citoyens se lèveront-ils de leur canapé ? Passeront-ils de l’autre côté de l’écran pour devenir des citoyens actifs ? Il y a mille manière de s’engager pour l’urgence écologique, sociale et démocratique. Et comme dans les luttes du passé, des juristes et intellectuels de haut niveau veillent à modérer le risque de violence de la part des pouvoirs publics, à l’encontre d’Extinction Rebellion, pour que nous restions en démocratie.
Contre la révolution, dont le nihilisme finit par justifier le meurtre, Albert Camus a posé la limite du respect de la vie humaine, et proposé la révolte. La révolte est un droit démocratique, un refus positif qui naît de la perte de patience, et qui enfante des valeurs. « Pour être, l’Homme doit se révolter ». 
Dans les yeux d’Edgar Morin, 98 ans, j’ai vu intacte la flamme de la rébellion d’un jeune de 21 ans qui s’engageait, en 1943, dans la Résistance, au péril de sa vie, en faisant fi de toute prudence, ou plutôt en rejetant l’imprudence de ne pas s’engager. Vous aussi, n’ayez aucun regret à 98 ans, vivez, authentiquement pour pouvoir affronter votre miroir et le regard de vos enfants. Soyez humains.  Réveillez cette petite flamme rebelle qu’ont vos concitoyens d’Extinction Rebellion. C’est peut-être l’étincelle de la Vie et de la Liberté que nous partageons tous ? 
Un citoyen anonyme, participant à Extinction Rebellion
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78682homes · 5 years ago
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Extinction Rebellion, Alternatiba : les démocraties face au défi de la désobéissance civile 78682 homes
http://www.78682homes.com/extinction-rebellion-alternatiba%e2%80%89-les-democraties-face-au-defi-de-la-desobeissance-civile
Extinction Rebellion, Alternatiba : les démocraties face au défi de la désobéissance civile
Les mouvements de désobéissance civile se multiplient ces derniers mois contre l’inaction écologique ou la politique migratoire. ONG, simples citoyens ou élus utilisent ce moyen pour se faire entendre. Ces militants s’inscrivent dans une longue tradition historique et dans un contexte mondial de crise démocratique.
homms2013
#Informationsanté
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antikorg · 5 years ago
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Extinction Rebellion : le mouvement écologiste bloque le centre de Paris
Extinction Rebellion : le mouvement écologiste bloque le centre de Paris
lefigaro.fr
Par  Steve Tenré et AFP
Mis à jour le 07/10/2019
L’action de blocage d’Extinction Rebellion au cœur de Paris Partager
EN IMAGES – Les activistes de ce mouvement ont initié ce lundi une semaine mondiale de désobéissance civile.
Le mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR), qui a lancé ce lundi 7 octobre un mouvement international pour «dénoncer l’inaction écologique…
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reseau-actu · 5 years ago
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Le Climate Emergency Fund, cofondé par des membres des familles Getty et Kennedy, soutient aussi le groupe radical Extinction Rebellion, qui pratique la désobéissance civile.
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La couleur du mouvement international de lutte contre le réchauffement climatique est aussi verte que les dollars qui le financent. Largement soutenues et promues par la jeune activiste écologiste suédoise de 16 ans, Greta Thunberg, les manifestations qui déferlent dans les grandes métropoles du monde depuis plusieurs mois sont en partie subventionnées par de richissimes personnalités, dont certaines appartiennent à d’illustres familles américaines. Une manne militante qui soutient des actions illégales et des groupes radicaux parfois violents.
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Le Climate Emergency Fund (CEF), un fond qui finance la désobéissance civile pour le climat, a été lancé en juillet dernier par trois multimillionnaires pour arroser « des activistes disruptifs », dixit Trevor Neilson, un des co-fondateurs. « L’investissement le plus intelligent pour les philanthropes vise cette nouvelle génération de militants qui refusent d’accepter les excuses des adultes dont l’approche paresseuse face au climat nous mène dans le précipice, a-t-il ainsi confié au New York Times. L'ère du gradualisme dans l'activisme environnemental est terminée. »
Business, Malibu et feux de forêts
Trevor Neilson est le PDG de la société i(x) investments, co-fondée avec le petit-fils du financier milliardaire et 3e fortune mondiale, Warren E. Buffett. Il a aussi été directeur exécutif de la Global Business Coalition, une coalition de plus de 200 multinationales dédiée aux questions de santé et créée avec le fondateur de Microsoft Bill Gates, le financier George Soros et le fondateur de CNN Ted Turner. Ex-dirigeant de la Fondation Bill & Melinda Gates, Neilson a été nommé « Jeune leader global » par la Forum économique mondial et a servi à la Maison Blanche sous l’administration de Bill Clinton.
Très engagé dans la cause climatique, Trevor Neilson possède comme les autres richissimes cofondateurs du CEF, amis et déjà associés dans la philanthropie, une villa dans le très chic quartier de Malibu, à Los Angeles en Californie, menacé par des feux de forêts, l’an dernier. « Ces incendies nous ont permis de nous réveiller », a-t-il expliqué, sans rire. Le trio militant compte aussi Rory Kennedy, fille de l’ancien sénateur démocrate Robert Kennedy. « Nous manquons beaucoup de temps, nous devons aider les gens à comprendre que nous avons besoin d’un changement radical de direction », insiste-t-elle.
« Trump fait tellement de mal au climat »
Militante de gauche et réalisatrice de documentaires sociaux, la nièce de JFK est, comme ses associés, une fanatique de Greta Thunberg, dont elle salue l’action « extraordinaire » sur les réseaux sociaux. « J’aimerais être arrêtée pour mon engagement pour l’environnement ! », ose même celle qui fut arrêtée à 13 ans lors d’une manifestation anti-apartheid. Comme eux, elle déteste évidemment le président et « prédateur sexuel » Donald Trump et sa politique. « C'est horrible. Ça me déprime vraiment. Il fait tellement de mal au climat », déplore-t-elle, avouant « ne pas avoir anticipé son élection ».
Tout aussi déconnecté, le troisième mécène du CEF porte un patronyme tout aussi célèbre. Aileen Getty, qui a déjà versé 600 000 dollars au groupe, est une des héritières de l’empire pétrolier du même nom ! Elle a préféré rediriger ses fonds philanthropiques, consacrés auparavant au soutien des SDF, à la recherche contre le sida et à la création d'espaces verts, vers le changement climatique. « Tant que nos énergies sont concentrées sur toutes ces autres questions, aussi pressantes soient-elles, nous ne nous consacrons pas à la question la plus urgente de toutes », justifie-t-elle.
Désobéissance civile et opérations illégales
Au total, plus d’un million de dollars ont été récoltés par le Climate Emergency Fund, dont 800 000 dollars ont été alloués sous forme de subventions, « pour catalyser des centaines, sinon des milliers, de nouveaux groupes militants climatiques », selon Trevor Neilson, qui se félicite que « les grèves d’étudiants menées par l’incroyable Greta Thunberg ont aussi attiré l’attention du monde ». Un de ces groupes, Extinction Rebellion (XR), actif à New York et Los Angeles, n'hésite pas d’ailleurs à défendre des positions radicales et des pratiques extrémistes.
XR est un mouvement écologiste international qui se livre à la désobéissance civile et réclame la fin des émissions carbonées en 2025 ainsi que la création d’une assemblée citoyenne sur le climat ! C’est sous la pression de ses blocages, en mai dernier, que le Parlement britannique a déclaré « l’urgence climatique » au moyen d’une motion du leader marxiste de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn. Une première mondiale. Ses activistes, qui s’enchaînent aussi aux grilles et s'abandonnent parfois au vandalisme, avaient alors occupé - illégalement - des quartiers entiers de Londres pendant plusieurs jours, une campagne qui a coûté plus de 8 millions d'euros aux contribuables britanniques.
Greta et XR main dans la main
Séduits par ces opérations coup de poing, qui ont vu plusieurs centaines d’« écowarriors » arrêtés, les argentiers du CEF ont promis 350 000 dollars à l’organisation, née en octobre 2018, pour poursuivre ses actions subversives. « Je crois comprendre que, sans surprise, certains riches sont suffisamment intelligents pour faire les calculs de base et réaliser que nous nous dirigeons vers l’extinction », a ainsi relevé Roger Hallam, co-fondateur de XR, pour qui la désobéissance civile pratiquée par son groupe « implique d’enfreindre la loi ».
Une désobéissance civile, revendiquée par Greta Thunberg elle-même, qui parle volontiers de « désobéissance climatique ». En juillet, la militante de 16 ans, récupérée par « le capitalisme vert » et dont le voilier qui l’a emmenée au sommet de l’Onu de New York était sponsorisé par le Yacht Club du paradis fiscal de Monaco, BMW et une banque suisse liée aux paradis fiscaux, posait en t-shirt « antifasciste » et révélait avoir prêté sa voix au nouveau single anti-réchauffement du groupe britannique The 1975, dont toutes les recettes seront reversées à… XR.
Les millions de George Soros
Comme les mécènes américains d’Extinction Rebellion, l’adolescente suédoise relaie leur propagande sur Internet et participe même à leurs manifestations : « Continuez, vous faites la différence », a-t-elle lancé à la foule, au cours d'un rassemblement à Londres, en avril dernier. Plus récemment, tous se sont retrouvés, en septembre, lors de la « grève mondiale pour le climat », inspirée par Greta Thunberg. Outre XR et le mouvement « Fridays for Future » initié par la jeune militante, y participaient 22 partenaires, qui ont reçu au moins 24,8 millions de dollars de la part du réseau Open Society du milliardaire philanthrope et progressiste George Soros, entre 2000 et 2017, selon l'organisme conservateur Media Research Center (l'Open Society a démenti avoir financé « l'activité » de la « courageuse » Greta Thunberg).
Parmi eux figure l’organisation 350.org, fondée par le militant écologiste Bill McKibben, membre du conseil consultatif du CEF. « Le monde ressemble maintenant à un petit terminal […]. Tout à coup, ce n’est pas le matin en Amérique, c’est le crépuscule sur Terre », s’alarmait-il dans une tribune apocalyptique, titrée « La dernière chance de la civilisation » et publiée en… 2008. Aujourd’hui, l’activiste proche de Hillary Clinton et partisan d’« une refonte radicale de la société américaine », le dit : « Personne ne devrait être choqué lorsque des militants d'Extinction Rebellion se lancent dans la désobéissance civile de masse. »
Des riches pour « changer la donne »
Pour amplifier le mouvement, le Climate Emergency Fund entend donc multiplier par cent le montant de ses levées de fonds auprès de riches donateurs dans les prochains mois. Pour financer notamment « les grèves scolaires contre le climat » de Greta Thunberg. L’implication de philanthropes fortunés pourrait en effet « changer la donne », espère Margaret Klein Salamon, aussi membre du conseil du CEF. « Ce moment nécessite des perturbations à grande échelle et une désobéissance civile non-violente pour imposer le changement de politique dont nous avons besoin », assume en tout cas le site du fonds, pour qui « notre planète est en péril ».
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Les actions menées par Extinction Rebellion sont « nécessaires parce qu’il est évident que l’opinion n’est toujours pas suffisamment engagée », approuve Aileen Getty. La petite-fille de J. Paul Getty, autrefois homme le plus riche d’Amérique, espère surtout que d’autres « individus très fortunés » l’imiteront dans son engagement désintéressé. L’héritière de 62 ans, qui a mis en vente sa maison de Malibu pour 12 millions de dollars, vit désormais à New York dans une maison de cinq étages, achetée 19 millions et comprenant six chambres, cinq salles de bain, un penthouse et un jacuzzi. Et contrairement à Greta Thunberg, l’écologiste philanthrope « prend toujours l’avion ».
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choses-dingen · 6 years ago
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Appel de chercheurs à la grève climatique mondiale du 15 mars 2019
Plus de 260 chercheurs suisses, français et belges dénoncent l’inaction des pouvoirs publics face au dérèglement climatique. Ils appellent à descendre dans la rue le 15 mars à l’occasion de la grève mondiale pour le climat.
Nous sommes des scientifiques et universitaires de diverses disciplines. Depuis des années, nos travaux disent des vérités difficiles à entendre sur l’état de la planète et du monde, et en particulier sur la menace existentielle que représentent les bouleversements climatiques et la destruction de la biodiversité. Nous avons en premier lieu fait notre travail: investiguer et documenter, tester des hypothèses et construire des modèles, nourrir à partir de l’évidence scientifique des réflexions sociologiques, économiques, juridiques, historiques et philosophiques, toutes soucieuses des procédures démocratiques.
Nous avons ressenti l’angoisse de chercheurs face à l’abîme auquel les confrontent des dangers inédits: ceux des effondrements en cours et probables de la civilisation thermo-industrielle et de l’épuisement de nos ressources naturelles. Alors, nous avons sensibilisé les décideurs. Nous nous sommes parfois faits conseillers du prince. Nous avons construit des ponts avec les forces organisées dans la société civile, sensibles à la cause écologique. Nous avons alerté mille fois l’opinion publique et les citoyens. Nous avons nourri le débat public, ouvert la science à l’expertise citoyenne. Nous avons tout essayé. Et pourtant… Obstination des décideurs
Le péril ne cesse de croître, et se dérobe même ce qui sauve! Jamais en effet l’abîme n’aura été si béant entre ceux qui tiennent le manche, décident de l’orientation à prendre, et ceux qui souffriront de l’obstination des premiers à ne pas voir l’effritement physique et biologique du monde autour d’eux.
Figurent parmi les premiers les actuels détenteurs du pouvoir économique, ceux pour qui seul compte de vendre plus, quel que soit ce qui est vendu et ses conséquences; ceux qui maintiennent des procédures biaisées d’évaluation du risque des pesticides et autres substances dangereuses; ceux qui proposent des investissements juteux dans les produits fossiles.
Y figurent encore moult dirigeants, ceux qui depuis des décennies ont bradé le pouvoir de régulation des Etats, ceux qui signent des accords commerciaux multilatéraux assortis d’une justice féodale à la solde de géants industriels; ceux qui orientent la colère des foules vers des cibles trompeuses ou secondaires. A l’opposé se situent tous ceux qui pâtiront de l’obstination des premiers. Mobilisation de la jeunesse
Ce sont d’abord les lycéens et les étudiants qui suivent le mot d’ordre de grève climatique de Greta Thunberg; et au-delà, la jeunesse de la planète entière. C’est toute cette partie jeune de la population qui s’angoisse de l’effondrement et se mobilise sur ces sujets, qui voit la civilisation thermo-industrielle et le néolibéralisme débridé les emporter vers le cauchemar climatique et l’effondrement du vivant.
Or c’est devenu pour ceux qui possèdent une parcelle de savoir, un impératif moral et politique d’accompagner et d’encourager cette mobilisation de la jeunesse, de chercher avec elle et avec le plus grand nombre des réponses progressives et efficaces aux défis vitaux auxquels nous sommes désormais confrontés.
Nous entendons déjà ceux qui crieront au scandale de la politisation du savoir. Quelle hypocrisie et quel cynisme! Depuis des décennies, via les technosciences, la production de savoir est trop souvent financée par des intérêts privés purement mercantiles, et quand ce n’est pas le cas, les produits de la recherche sont majoritairement voués à alimenter le seul marché, à empoisonner les écosystèmes et à détruire des emplois, etc.
La seule vraie neutralité réside dans les instruments et les méthodes, ceux qui sont mis à profit par les empoisonneurs comme par les lanceurs d’alerte qui en dénoncent les agissements. Epouser et soutenir le mouvement d’une civilisation mortifère, c’est loin d’être neutre. Le dénoncer et le refuser nous paraissent simplement constituer un acte citoyen. Devoir de réserve rompu
C’est pourquoi nous rompons avec le devoir de réserve que nous nous sommes si souvent imposés. Nous soutenons et rejoignons les enseignants comme les chercheurs, femmes et hommes, qui s’engagent à des titres divers auprès de la jeunesse. Nous ferons nous aussi la grève scolaire pour le climat le 15 mars.
Nous comprenons un mouvement de désobéissance civile comme Extinction Rebellion, dont la radicalité relève du réflexe de survie. Une radicalité bien faible face à celle de ceux qui veulent nous faire survivre hors sol, ou nous promettent de nous conduire sur Mars, c’est-à-dire sur une planète morte, après avoir rendu la nôtre impropre à la vie!
Liste des signataires à cette page
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buz-muet · 5 years ago
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Le mouvement pour le climat de Greta Thunberg est financé par de riches mécènes multimillionnaires. Parmi les donateurs fortunés figure notamment Aileen Getty, héritière de l’empire pétrolier du même nom, qui possède une maison de 19 millions de dollars à New York et "prend toujours l’avion". Le Climate Emergency Fund, cofondé par un membre de la famille Kennedy, soutient aussi le groupe radical Extinction Rebellion, qui pratique la désobéissance civile illégale et le vandalisme. Enfin, le milliardaire George Soros a largement financé par le passé et à coups de millions de dollars des organisations partenaires de la “Grève mondiale pour le climat” inspirée par Greta Thunberg >> https://t.co/r1houcSoxA Crédit photo : Anthony Behar/Sipa USA/Sipa
(via Valeurs actuelles (@valeurs_actuelles) • Photos et vidéos Instagram)
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