#MUSIQUE IRLANDAISE DANSE IRLANDAISE
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(DOMINICK COCHLAIN)
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La chanson québécoise 1ère partie
Il est impossible de relater l'histoire de la chanson québécoise en quelques lignes. Je vous propose donc aujourd'hui un survole des 100 dernières années de ces chanteurs et chanteuses qui ont forgé, puis transformé et propulsé le Québec. J'ai choisi de vous présenter un artiste par décennie qui aura marqué, à sa manière l'univers musical québécois. Comme il s'agit de vous faire découvrir, vous me pardonnerez de ne pas parler des Leclerc, Charlebois, Reno et Dion, non pas par manque d'importance, mais parce que vous les connaissez déjà.
Les années 20: La Bolduc
Mary Rose Travers, née en Gaspésie en 1894, est une autrice-compositrice-interprète qui s'inspire de ses racines irlandaises (père) et canadienne-française (mère). Elle va connaitre un immense succès à la fin des années 20, pendant la grande dépression, où sa musique et ses paroles drôles et réconfortantes touchent la classe ouvrière. Entre 1929 et 1932, elle enregistre 70 titres, soit un 78 tours par mois. Elle entreprend des tournées au Canada et dans le Nord-Est des Etats Unis. Reine incontestable de la turlute (non... non... pas celle française!! Retournez dans mes publications précédentes pour la bonne définition), elle enchaine les succès qui traversent les époques et qui, sont encore chantés et repris aujourd'hui.
Je vous recommande:
Ça va venir découragez-vous pas (probablement le plus gros hit)
La bastringue (qui est aussi une danse)
J'ai un bouton sur le bout de la langue (une chanson humoristique)
La cuisinière (une de mes préférées)
Dans le temps du jour de l'an (LE classique du temps des fêtes)
Le commerçant des rues
Vous pouvez aussi regarder l’excellent film de François Bouvier: La Bolduc. Il raconte merveilleusement bien l’histoire de cette grande dame, mais aussi montre la réalité des familles, des femmes québécoises des années 20.
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Les années 30: Quatuor Alouette
Ce quatuor composé de Jules Jacob (ténor), Roger Filiatrault (baryton), André Trottier (basse) et Émile Lamarre (basse), chantant a cappella et dont le répertoire était exclusivement consacré à la chanson folklorique canadienne-française. Le quatuor connait un gros succès international dans les années 30. Se produisant partout au Canada, mais aussi aux États-Unis et même en France où en 1934 il fut officiellement délégué pour les fêtes marquant le quatrième centenaire de la découverte du Canada. Les chanteurs participent à plusieurs centaines d'émission de radio au Québec dans les années 30-40, pour connaitre un déclin et la dissolution du groupe au milieu des années 60.
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Les années 40: Alys Robi
(S’tu juste moi ou on dirait Laure avec un chapeau ?!? 😮)
J'ai commencé à chanter à l'âge de 4 ans, je fais mes débuts professionnels à 12 ans, je suis la première star internationale québécoise. Qui suis-je? Céline Dion? Nope! Il s'agit d'Alys Robi, née Alice Robitaille, qui a eu un succès phénoménal et mondial dans les années 40 à 60. Interprétant des chansons françaises et américaines, elle fait également découvrir aux Canadiens les rythmes latino-américains. Accident, problème de santé, hospitalisation, lobotomie... la vie de cette grande dame est un mélange de gloire et d'enfer, de joie et de désespoir. Je vous recommande fortement de regarder l'incroyable film "Ma vie en cinémascope" (2004) de Denise Filiatrault et je vous mets au défi de rester insensible. C'est impossible.
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Je vous recommande:
Tico Tico
Brésil
Chica Chica Boom Chic
Zi Padee Doo Dah
Besame Mucho
Les années 50: Willy Lamothe
Le père de la chanson country western au Québec. Passant de chansons originales à traduction de chansons américaines, c'est un répertoire de plus de 500 chansons qu'il aura laissé et dont plusieurs sont encore chantées aujourd'hui par les plus grands. Il suffit de taper "Mille après mille" pour se rendre compte de son héritage à la simple vue des artistes ayant repris le titre: Céline Dion, Isabelle Boulay, Zachary Richard... Mais il n'était pas que chanteur, auteur, compositeur et multi-instrumentaliste, il était aussi animateur à la télévision (Le ranch à Willie) et acteur au cinéma.
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Je vous recommande:
Je chante à cheval
Je suis un cowboy canadien
Mon voyage en Louisiane
Les années 60: Michel Louvain
Les boîtes à chansons se multiplièrent à partir de 1960, en même temps que la « Révolution tranquille », vaste mouvement d'émancipation économique et culturel, gagnait tout le Québec. Parallèlement, plusieurs chanteurs populaires connurent leur plus grands succès. Parmi eux, Michel Louvain. Très aimé de la gente féminine, séducteur et charmeur, il enchaine les hits à la radio, mais aussi à la télévision où il anime plusieurs émissions au cours de sa carrière. Il sera actif sur scène jusqu'à son décès en 2021.
Je vous recommande:
La dame en bleue (Son plus gros succès)
Sylvie
Buenas noches me amor
Un certain sourire
Les années 70: Offenbach
À ne pas confondre avec Jacques Offenbach :D c'est pas du tout le même style!! Il s'agit ici d'un groupe rock et blues très populaire dans les années 70. Son chanteur, Gerry Boulet, est en grande partie responsable du succès du groupe par sa voix unique, rauque et dure. La poésie des textes, la langue très populaire et le son caractéristique de chacune des pièces d'Offenbach en fait un des groupe les plus importants de la culture québécoise.
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Je vous recommande:
Mes blues passent pu dans porte
(Après avoir écouté l’original, je vous propose cette version de Breen Lebœuf avec une p’tite fille de chez nous)
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Promenade sur mars
Faut que j'me pousse
Seulement qu'une aventure
Câline de blues
Les années 80: Richard Séguin
Il commence sa carrière avec sa sœur dans les années 70, puis en solo à partir des années 80 jusqu'à aujourd'hui. Chateur engagé aux textes percutants, il défend plusieurs causes en plus d'encourager la relève.
Je vous recommande:
Sous les cheminées
Journée d'Amérique
Aux portes du matin
Double vie
J'te cherche partout
Protest song
Les années 90: Jean Leloup
Comme on dit au Québec, c'est une bibitte! Le genre de gars qui se fout des conventions, qui vit dans son monde, embarque qui veut. Hyper populaire dans les années 90-2000, il se fait malheureusement plus rare maintenant. C'est bien dommage parce qu'on aurait grand besoin de sa folie.
Je vous recommande:
1990
Isabelle
I lost my baby
À paradis city
Le monde est à pleurer
La vallée des réputations
L'amour est sans pitié
Les années 2000: Loco Locass
Groupe de Hip-hop québécois qui connait du succès dès le début avec ses textes engagés politiquement. Ardent défenseur du français, le groupe prêche pour l'indépendance du Québec et inculque aux jeunes la fierté d'être Québécois!
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Je vous recommande:
Hymne à Québec
Le but
Secondaire
Occupation double
Bonzaïon
Le mémoire de Loco Locass
M'accrocher?
Les années 2010: Les Trois Accords
Je triche un peu puisque ce groupe roule sa bosse depuis le début des années 2000, mais leur succès perdure dans le temps et il m'est impossible de passer à côté. Les 3 Accords est un groupe de pop rock humoristique, leurs chansons, toujours déjantées, rejoignent un public jeune qui grandit avec lui. Ils ont quand même fait la première partie des Rollin Stones!!
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Je vous recommande:
Hawaïenne
Lucille
Saskatchewan
Grand champion
J'aime ta grand-mère
Elle s'appelait Serge
Dans mon corps
Les années 2020: Charlotte Cardin
Elle fait d'abord carrière comme mannequin à l'âge de 15 ans. Finaliste de la première saison de La Voix (The voice) au Québec, elle fait ensuite un duo avec Garou, puis compose les chansons qui se retrouvent sur son premier EP. Aujourd'hui elle continue à gravir les échelons du star système et son talent est reconnu dans le monde entier.
Je vous recommande:
Meaningless
Confetti
Dirty dirty
Main girl
Feel good
Changing
Big boy
Faufile
Voila un petit survole de la chanson québécoise! J'espère que ça vous a plu et que vous avez fait de belles découvertes!
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Irish Celtic fête son 12ème anniversaire aux Folies Bergère les 15, 16, 17 mars 2024
Irish Celtic revient en tournée française pour la fête de la Saint Patrick et sera aux Folies Bergère les 15, 16 et 17 mars 2024. Le meilleur spectacle de danses celtiques en activité sera très attendu à Paris pour son spectacle The Spirit of Ireland.
Irish Celtic, la légende est de retour pour nous embarquer avec son spectacle Spirit of Ireland. Irish Celtic propose un voyage touchant et émouvant, riche en histoires poétiques qui nous emmène au coeur de l'Irlande. Au programme : danses irlandaises, claquettes mélodieuses et musique celtique, dans un décor typique de pub irlandais. Le show s'annonce à Paris aux Folies Bergère le 15, 16 et 17 mars 2024 pour son douzième anniversaire. C’est un cru de 12 ans d’âge qui se bonifie avec le temps !
Irish Celtic vous fera bouger et danser sur des musiques incroyables dont seuls les Irlandais ont le secret. Venez partager durant 2 heures ce voyage au coeur de l’Irlande.
Toutes les infos sur le site des Folies Bergère
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Aujourd’hui, jeudi 22/08/24, Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou convictions 🎗️
Deux marchés le jeudi à Annecy : marché du quartier Novel-Teppes (avenue de France) de 7h à 13h et marché de la place Chorus de 8h à 12h ℹ️ Tous les deux marchés alimentaires et produits divers 🧺
Dans le cadre des Jeudis d’été du Rucher (du 11/07 au 29/08/24) : invitation de l'équipe du Rucher des Forges à rencontrer et découvrir le monde des pollinisateurs, des abeilles et de la biodiversité ➡️ Ce jeudi 22 août au jardin partagé de la Pérollière de 10h à 13h 🐝
Danse Lindy Hop avec Clap On Two 🕺 Pour les amateurs et amatrices de parquet ℹ️ Annulé en cas de mauvais temps 🎫 Bal et soirée dansante en accès libre ➡️ Ce jeudi 22/08/24 de 18h à 22h à l’espace guinguette des Jardins de l'Europe 💃
Montez sur scène : scène ouverte musiques du monde, trad, irlandaise, bluegrass, etc. Mise à disposition sur place de matériel de sonorisation et instruments (batterie, clavier, guitare, basse, micro-voix) ℹ️ Sans inscription 🎫 Accès libre ➡️ Ce jeudi 22/08/24 de 18h30 à 22h à la Friche des Rails (2 rue de la Cité, quartier des Trois Fontaines) 🛤️
Soirée Jazz Méditerranée : Abo Gabi, Trio Samaïa 🎷 Dans le cadre du 6e Toujours Festival (du 20 au samedi 31/08/24) ℹ️ Concert assis et offre de restauration sur place 🎫 29 & 19 € ➡️ Ce jeudi 22/08/24 à 18h30 esplanade du Château de Menthon-Saint-Bernard (Grand Annecy) 🏰
Concert du Duo de guitares Fimbel : un répertoire original aux couleurs latines et musiques du monde (œuvres de Roland Dyens, Manuel de Falla, Astor Piazzolla, Rodrigo Riera, Domingo Semenzato, Abel Fleury, Atahualpa Yupanqui, etc.) 🎫 Participation libre ➡️ Ce mercredi 21/08/24 à 20h à l’église de Duingt (Grand Annecy) 🎸
À la tombée de la nuit, projection du film Les têtes givrées à la montagne ℹ️ Possibilité de se restaurer (resto) tout en regardant le film 🎫 Ciné en plein air gratuit ➡️ Ce jeudi 22/08/24 de 21h à 23h45 au Chalet de l'Aulp (chemin du col de l'Aulp, Talloires-Montmin, Grand Annecy) 📽️
Impérial Classic'All : Mademoizel Quartet ℹ️ Dans le cadre du 9e Impérial Annecy Festival qui a lieu du 13 au vendredi 23/08/24 🎫 22, 15 et 8 € ➡️ Ce jeudi 22/08 à 21h à l’Impérial Palace 🎶
L’opération Vital’été a repris du service dans la cité lacustre le lundi 8 juillet (jusqu’au samedi 24/08/24) : aujourd’hui (jeudi 22 août), initiation au Qi Gong, natation, Taiji Quan, Touch Tennis et “Savoir rouler à vélo en sécurité” 👌 Activités gratuites et ouvertes aux adultes proposées et encadrées par 11 associations locales, profitez-en 👍
Qualité de l’air à Annecy (indices ATMO) : les conditions redeviendront plus estivales et les concentrations d’ozone repartiront à la hausse 📈 La qualité de l’air sera majoritairement dégradée 💨
Dans la cité lacustre et ailleurs, au niveau de vos déplacements, privilégiez vélo, trottinette, marche à pied, etc. et au niveau de vos activités physiques, privilégiez les parcs, les zones piétonnes et les rues peu circulantes pour vos activités de plein air 🌬️
L’indice de risque pollinique à Annecy est moyen (niveau 2). Ambroisies, armoise, graminées, plantain et urticacées : niveau 1. Platane : niveau 0 ➡️ Indice communal valable du 17/08/24 au vendredi 23/08/2024 inclus 🤧 Personnes allergiques : n'étendez pas votre linge à l'extérieur car les pollens se déposent sur le linge humide 😷
Tout comme hier et avant-hier, deux dictons du jour : « Pluie de la saint Fabrice ne rend pas le paysan riche. » 🧑🌾 « Pluie de la saint Fabrice, emplit verre et calice. » 🥛
Et deux autres dictons du jour pour la route : « En août, le soleil se levant comme un rouge miroir annonce de l’eau pour le soir, mais s’il est rouge le soir, d’un beau jour pour demain, il nous donne l’espoir. » 🌅 « Le matin, ciel blanc est signe de beau temps. » 🌞
Je vous souhaite une très bonne journée annécienne et un très bel été à Annecy, dans les 33 autres communes du Grand Annecy, en Savoie ou ailleurs 🏖️
Bon quatrième jour de la semaine à tous et à toutes 🥁
Bonne fête aux Fabrice et demain aux Rose 😘
📷 JamesO PhotO à Annecy le mercredi 21/08/24 📸
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LÉGENDES DU JAZZ
GERRY MULLIGAN, LE BARYTON AU GRAND COEUR
Né le 6 avril 1927 à Queens Village, dans le Queens, à New York, Gerald Joseph Mulligan était le fils de George et Louise Mulligan. Né à Wilmington, au Delaware, George Mulligan était d’origine irlandaise. Née à Philadelphie, la mère de George était à moitié irlandaise, et à moitié allemande. Gerry avait trois frères plus âgés, George, Phil et Don.
JEUNESSE ET ÉDUCATION
Le père de Gerry était ingénieur, ce qui l’obligeait à voyager énormément dans les différentes villes des États-Unis. La famille Mulligan déménageait souvent. Gerry était âgé de moins d’un an lorsque sa famille était déménagée à Marion, en Ohio, car son père venait d’accepter un poste avec la Marion Power Shovel Company.
Avec un grande maison à entretenir et quatre jeunes garçons à élever, la mère de Gerry n’avait pas tardé à avoir besoin d’aide. Louise avait donc engagé une domestique afro-américaine pour l’assister. Celle-ci, surnommée Lily Rose, était particulièrement attachée à Gerry. En vieillissant, Gerry avait commencé à visiter Lily Rose chez elle. Lors de ses différents séjours chez Lily Rose, Gerry avait été particulièrement intrigué par le piano mécanique qui trônait dans sa maison. Plus tard, Mulligan il s’en était souvenu lorsqu’il avait accompagné des musiciens comme Fats Waller, par exemple.
Des musiciens de couleur se rendaient parfois dans le quartier de Gerry, et comme c’était l’`époque de la ségrégation, plusieurs hotels refusaient de les recevoir. Les musiciens noirs devaient donc se loger dans des résidences privées au sein de la communauté noire. C’est ainsi que Gerry avait rencontré plusieurs musiciens de couleur lors de ses visites chez Lily Rose.
La famille Mulligan s’était installée par la suite dans le sud du New Jersey, puis à Chicago et à Kalamazoo, au Michigan, où Gerry avait vécu durant trois ans. Lorsque l’école catholique qu’il fréquentait avait démarré des cours de musique, Mulligan avait commencé à jouer de la clarinette dans l’orchestre de l’école. Mulligan avait tenté d’écrire un arrangement sur la pièce de Richard Rodgers ‘’Lover’’, mais celui-ci avait été saisi par une religieuse un peu trop zélée avant d’avoir pu être présenté en public.
Mulligan avait commencé à improviser à l’âge de six ans. De fait, Mulligan avait tellement de talent comme improvisateur que son professeur de musique, une religieuse, avait dit à sa mère de pas dépenser son argent à lui payer des leçons de piano !
Lorsqu’il avait atteint l’âge de quatorze ans, la famille de Mulligan s’était installée à Detroit, à Reading, en Pennsylvanie. Pendant son séjour à Reading, Mulligan avait commencé à étudier la clarinette avec Sammy Correnti, un musicien qui se produisait avec des groupes de danse. Correnti avait également encouragé Mulligan à continuer d’écrire des arrangements. Durant cette période, Mulligan avait aussi commencé à jouer du saxophone professionnellement dans des orchestres de danse à Philadelphie.
Après que sa famille soit déménagée à Philadelphie, Mulligan avait fréquenté la West Philadelphia Catholic High School for Boys, où il avait organisé un big band en plus d’écrire les arrangements du groupe. Gerry avait seize ans lorsqu’il avait été contacté par Johnny Warrington de la station de radio WCAU. Warrington lui avait demandé d’écrire des arrangements pour le groupe-maison de la station. Impressionné par ses premières tentatives, Warrington n’avait pas tardé à acheter les arrangements de Mulligan.
Mulligan avait commencé par jouer du saxophone alto, et avait fait partie de différents orchestres de danse dans les environs de Redding et de Philadelphie. En 1947, Mulligan était passé au saxophone baryton après avoir participé à un concert à l’Académie de Musique de Philadelphie où il avait partagé la scène avec des grands noms du jazz comme Charlie Parker, Dizzy Gillespie et Sarah Vaughan. Mulligan avait si bien joué que Parker l’avait invité à participer à une jam session après le spectacle.
Le première modèle de Mulligan au baryton était le saxophoniste Harry Carney, mais il n’était pas demeuré dans son ombre très longtemps. Mulligan précisait: "I never tried to sound like Carney. I couldn't, impossible, but the fact was that any band that used the instrument well, the baritone had an effect on the sound." Son jeu était également influencé par Deane Kincaide du groupe d’Ozzie Nelson, ainsi que par Ernie Caceres, Serge Chaloff, Leo Parker et Adrian Rollini.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Mulligan était à son année senior lorsqu’il avait abandonné ses études secondaires en 1944 pour jouer pour un groupe de tournée. À la recherche d’un emploi, Mulligan avait contacté le leader du groupe Tommy Tucker lorsque celui-ci se produisait au Philadelphia’s Earle Theatre. Même si Tucker n’avait pas besoin d’un autre saxophoniste, il se cherchait un arrangeur. Mulligan avait donc été embauché pour la somme de 100$ par semaine pour écrire deux ou trois arrangements (en incluant les copies). Lorsque son contrat de trois mois s’était terminé, Mulligan était retourné à Philadelphie, où il avait commencé à écrire des arrangements pour Elliot Lawrence, un pianiste et compositeur qui avait pris la relève de Warrington comme leader du groupe-maison de la station WCAU.
Passionné par les big bands, Mulligan s’était toujours intéressé aux arrangements. Dans une entrevue accordée au magazine Down Beat en 1989, il avait expliqué: "I have a feeling that no matter what era I lived in, a hundred years ago or a hundred years from now, I'd always be interested in orchestration."
En janvier 1946, Mulligan s’était installé à New York où il avait travaillé avec les autres arrangeurs du groupe de bebop de Gene Krupa. Les arrangements de Mulligan pour Krupa comprenaient ‘’Bird House’’ et ‘’Disc Jockey Jump’’. Mulligan avait également écrit un arrangement du classique ‘’How High the Moon’’, dans lequel il citait la pièce ‘’Ornithology’’ de Charlie Parker. Mulligan avait fait ensuite des arrangements pour l’orchestre de Claude Thornhill, tout en jouant du saxophone à l’occasion. Mulligan avait également travaillé avec Gil Evans, l’un des arrangeurs de Thornhill. Mulligan connaissait déjà Evans, pour l’avoir rencontré lorsqu’il travaillait avec Krupa. Evans était éventuellement devenu le compagnon de chambre d’Evans, avec qui il avait partagé un appartement sur la 55e rue Ouest qui était devenu le lieu de rendez-vous de plusieurs musiciens. Mulligan est d’ailleurs considéré comme un des premiers musiciens à avoir tenté d’adapter le langage du bebop aux big bands.
Selon le New Grove Dictionary of Music and Musicians, Mulligan avait mis du temps à s’établir comme soliste: "As an improviser [Mulligan] was slower to develop,but [he] then established himself as an outstanding baritone saxophonist, with a style that convincingly wed the harmonic and melodic characteristics of his own generation to a more traditional rhythmic discipline."
LA RECONNAISSANCE: BIRTH OF THE COOL
En septembre 1948, Miles Davis avait forma un groupe de neuf musiciens qui utilisait des arrangements de Mulligan, Evans et John Lewis. Le groupe était composé de Davis à la trompette, de Mulligan au saxophone baryton, de Mike Zwerin au trombone, de Lee Konitz au saxophone alto, de Junior Collins au cor français, de Bill Barber au tuba, de John Lewis au piano, d’Al McKibbon à la contrebasse et de Max Roach à la batterie.
Le groupe avait seulement présenté quelques concerts (un engagement deux semaines au Royal Roost puis de deux soirs au Clique Club) avant de disparaître, mais Davis l’avait reformé à trois reprises au cours des deux années suivantes pour enregistrer douze pièces qui devaient être publiées comme simples par les disques Capitol. Ces simples avaient éventuellement fait l’objet d’un album douze pouces qui a été publié en 1957 sous le nom de ‘’Birth of the Cool’’. Mulligan avait composé trois des pièces de l’album (‘’Rocker’’, ‘’Venus de Milo’’ et ‘’Jeru’’, une référence à peine déguisée à son propre prénom), dont il avait également effectué les arrangements. Mulligan avait aussi écrit les arrangements des pièces ‘’Deception’’, ‘’Godchild’’ et ‘’Darn That Dream.’’ Mulligan est avec Davis, Konitz et Barber, un des quatre musiciens à avoir joué sur tous les enregistrements de l’album. Malgré la réception plutôt tiède du public en 1949, le nonet de Davis est aujourd’hui considéré comme un des groupes les plus influents de l’histoire du jazz. L’album ‘’Birth of the Cool’’ avait aussi été à l’origine de ce qu’on a appelé le ‘’West Coast Jazz’’, bien qu’il ait été enregistré sur la Côte est.
Au cours de cette période de collaboration occasionnelle avec le nonet de Davis de 1949 à 1951, Mulligan avait aussi joué régulièrement avec le joueur de trombone Kai Winding pour lequel il écrivait également des arrangements. Sa composition ‘’Elevation’’ et son arrangement pour la pièce ‘’Between the Devil and the Deep Blue Sea’’ avaient été enregistrés par son ancien employeur, Elliot Lawrence. Mulligan avait également fait des arrangements et des enregistrements avec des groupes dirigés par Georgie Auld et Chubby Jackson. Ces multiples collaborations avaient accru la reconnaissance de Mulligan dans le milieu du jazz.
En septembre 1951, Mulligan avait enregistra son premier album comme leader, ‘’Mulligan Plays Mulligan.’’ À l’époque, Mulligan avait déjà développé son propre style influencé par Lester Young. Il était demeuré fidèle à ce style jusqu’à la fin de sa carrière.
SA COLLABORATION AVEC CHET BAKER
Au début de 1952, dans l’espoir d’obtenir davantage de contrats, Mulligan s’était installé à l’ouest de Los Angeles avec sa petite amie, la pianiste Gail Madden. Grâce à la collaboration de l’arrangeur Bob Graettinger, Mulligan avait commencé à écrire des arrangements pour l’orchestre de Stan Kenton. Même si la plupart de ses arrangements pour Kenton étaient strictement commerciaux et étaient destinés à son orchestre de danse, Mulligan avait produit quelques pièces originales comme ‘’Walking Shoes’’ et ‘’Young Blood’’ qui étaient révélatrices de son style.
Tout en composant des arrangements pour Kenton, Mulligan avait commencé à se produire à The Haig, une petite boîte de jazz située sur le Wiltshire Boulevard à Hollywood. Lors d’une jam session, un jeune trompettiste portant le nom de Chet Baker avait commencé à jouer avec Mulligan. Les deux musiciens s’entendaient bien, et avaient commencé à enregistrer ensemble, même s’ils n’étaient pas toujours satisfaits des résultats. C’est aussi à la même époque que le trio du vibraphoniste Red Norvo (qui comprenait aussi une guitare et d’une contrebasse) avait commencé à se produire au club The Haig, ce qui avait rendu le piano à queue utilisé lors du séjour du pianiste Erroll Garner complètement inutile. Le propriétaire du club avait donc décidé de s’en débarrasser.
Confronté au dilemme de jouer avec une section rythmique sans piano, Mulligan avait décidé de bâtir sur ses expériences antérieures et de former un quartet avec Baker à la trompette, Carson Smith à la contrebasse et Chico Hamilton à la batterie. Ces premières prestations en concert avaient été enregistrées par Richard Bock sur un magnétophone portatif. Éventuellement, Bock s’était associé avec Roy Harte pour fonder les disques Pacific Jazz qui avaient publié par la suite les albums de Mulligan.
Les premières sessions d’enregistrement de Mulligan à Los Angeles avaient été produites par Bock pour l’étiquette Pacific Jazz. Ces trois sessions informelles avaient eu lieu en juin, juillet et août 1952 au studio privé de l’ingénieur à l’enregistrement Phil Turetsky à Hollywood Hills. C’est dans le cadre de ces sessions que Mulligan, Baker et plusieurs autres avaient enregistré le matériel qui avait été plus tard publié par Pacific Jazz.
Le style harmonieux et mélodique de Baker convenait parfaitement à Mulligan, d’autant plus que la section rythmique sans piano le libérait des contraintes du format classique piano-batterie-contrebasse. Malgré leur parcours très différent - Mulligan était originaire de New York et avait une formation classique, tandis que Baker venait de l’Oklahoma et jouait de façon beaucoup plus instinctive -, les deux hommes semblaient vivre une sorte de symbiose spirituelle. Comme Mulligan l’expliqua plus tard: "I had never experienced anything like that before and not really since."
Si les concerts du quartet de Mulligan et Baker avaient fait salle comble, les albums que le groupe avaient enregistrés à la fin de 1952 avaient connu un grand succès commercial. Ces enregistrements, qui comprenaient des simples comme ‘’Motel’’ (1953), étaient parus sous le nom de ‘’Gerry Mulligan Quartet Featuring Chet Baker.’’
Cette collaboration fructueuse avait connu une fin abrupte lorsque Mulligan avait été arrêté pour possession de narcotiques au milieu de l’année 1953. Mulligan fut éventuellement condamné à une peine d’emprisonnement d’une durée de six mois. Comme plusieurs musiciens de jazz, Mulligan et Baker avaient développé une dépendance envers l’héroïne. Pendant que Mulligan était sous les barreaux, Baker avait modifié son style de jeu dans l’espoir de se lancer dans une carrière en solo. Lorsque Mulligan avait été libéré et avant tenté de lancer un nouveau groupe avec Baker, ce dernier avait décliné la proposition pour des raisons financières. Mulligan et Baker n’avaient collaboré par la suite que de façon occasionnelle que ce soit en concert (au Festival de jazz de Newport en 1955 par exemple) ou sur disque (concert de 1974 à Carnegie Hall). Avec le temps, les relations de Mulligan avec Baker étaient devenues de plus en plus tenues. Si Mulligan avait appris à contrôler sa dépendance envers l’héroïne, la toxicomanie de Baker l’avait affecté tant sur le plan personnel que professionnel jusqu’à sa mort en 1988. La collaboration de Mulligan avec Baker n’avait duré qu’un an, mais elle avait tellement marqué les esprits qu’on croit souvent à tort qu’elle s’était étendue sur plusieurs années.
UN NOUVEAU DÉPART
Après la fin de sa collaboration avec Baker, Mulligan avait formé un nouveau quartet avec le joueur de trombone Bob Brookmayer. Les deux musiciens jouaient aussi du piano à l’occasion. Le quartet de Mulligan et Brookmayer s’était produit lors de la 3e édition du festival de jazz de Paris en 1954, avec Red Mitchell à la contrebasse et Frank Isola à la batterie. Mulligan avait continué de jouer en quartet jusqu’à la fin des années 1950, même si l’alignement de la formation changeait périodiquement pour inclure des musiciens comme les trompettistes Jon Eardley et Art Farmer, les saxophonistes Zoot Sims, Al Cohn et Lee Konitz, et la chanteuse Annie Ross.
En 1957, l’épouse de Mulligan, Arlyne Brown (qui était la fille du compositeur Lew Brown) avait donné naissance à un fils qui avait été baptisé sous le nom de Reed Brown Mulligan.
Au cours de cette période, Mulligan avait aussi étudié le piano avec Suezenne Fordham. Cette dernière faisait partie du circuit des musiciens de jazz de New York et était souvent embauchée par ces derniers pour améliorer leur technique au piano. Fordham avait d’ailleurs eu une liaison avec Mulligan de 1966 à 1972.
En plus de diriger son quartet, Mulligan avait également accompagné d’autres musiciens (plus particulièrement dans le cadre de festivals de jazz). Parmi les musiciens que Mulligan avait accompagnés à la fin des années 1950, on remarquait les noms de Paul Desmond, Duke Ellington, Ben Webster, Johnny Hodges, Jimmy Witherspoon, André Previn, Billie Holiday, Marian McPartland, Louis Armstrong, Count Basie, Stan Getz, Thelonious Monk, Fletcher Henderson, Manny Albam, Quincy Jones, Kai Winding, Miles Davis et Dave Brubeck. Mulligan a aussi fait une apparition sur la célèbre photographie de Art Kane intitulée ‘’A Great Day in Harlem’’. Réalisé en août 1958, le cliché représente cinquante-sept musiciens de jazz.
Au printemps 1960, Mulligan avait formé la première édition de son ‘’Concert Jazz Band.’’ Tentative de revisiter la musique des big bands par l’entremise de plus petites formations, le groupe avait connu avec le temps plusieurs variations de taille et de personnel. Composé initialement de six cuivres, de cinq saxophones (incluant Mulligan) et une section rythmique de deux musiciens, le groupe regroupait des musiciens aussi divers que Conte Candoli, Nick Travis, Clark Terry, Don Ferrara, Al Derisi, Thad Jones et Doc Severinsen à la trompette, Zoot Sims, Jim Reider, Gene Allen, Bobby Donovan, Phil Woods et Gene Quill aux saxophones, Willie Dennis, Alan Ralph et Bob Brookmeyer aux trombones, Mel Lewis et Gus Johnson à la batterie, et Buddy Clark et Bill Crow à la contrebasse. En 1961, le groupe avait aussi enregistré un album de chansons interprétées par l’amie de coeur de Mulligan, Judy Holiday. Le groupe était parti en tournée avec l’orchestre de Woody Herman et avait énormément enregistré à la fin de 1964, ce qui avait permis la parution de cinq albums sur étiquette Verve.
En 1962, Mulligan avait recommencé à travailler avec de petits ensembles, en plus de collaborer avec d’autres formations (notamment dans le cadre de festivals de jazz dont il était devenu un incontournable). Mulligan avait d’ailleurs continué de collaborer de façon intermittente avec de petits groupes jusqu’à la fin de sa carrière, même s’il s’était produit beaucoup moins souvent en concert au milieu des années 1960. Après la dissolution du quartet de Dave Brubeck en 1967, Mulligan avait joué régulièrement avec le pianiste dans le cadre d’une formation appelée le ‘’Gerry Mulligan|Dave Brubeck Quartet’’ en 1973. Mulligan et Brubeck avaient continué de collaborer de façon sporadique par la suite jusqu’à la mort de Mulligan.
En 1971, dans le cadre de l’album ‘’The Age’’, Mulligan avait réalisé son travail le plus significatif avec des grandes formations en une décennie. À quelques reprises au cours des années 1970, Mulligan avait également joué avec Charles Mingus. Quant au ‘’Concert Jazz Band’’, il avait été reformé avec des musiciens plus jeunes comme le pianiste Michel Forman. Le groupe était parti en tournée dans les années 1980.
JAZZ SYMPHONIQUE
Mulligan, comme plusieurs musiciens de son époque, avait enregistré avec des orchestres à cordes à l’occasion. La collaboration de Mulligan avec le Vinnie Burke’s String Jazz Quartet en 1957 avait été suivie deux ans plus tard par l’enregistrement d’un album avec André Prévin, puis en 1965, d’un disque avec le Gerry Mulligan Quintet and Strings. En 1974, Mulligan avait enregistré avec le joueur de tango argentin Astor Piazzola. Pendant qu’il se trouvait à Milan pour enregistrer l’album, Mulligan avait rencontré celle qui allait devenir sa future épouse, la comtesse Franca Rota Borghini Baldovinetti, une journaliste à son compte et reporter. L’année suivante, Mulligan avait enregistré un album avec le pianiste et compositeur italien Enrico Intra, le contrebassiste et arrangeur Pino Presti, le flûtiste Giancarlo Barigozzi et le batteur Tullio De Piscopo.
En mai 1970, Mulligan avait interprété un oratorio de Dave Brubeck intitulé ‘’The Light in the Wilderness’’ avec Erich Kunzel et la Cincinnati Symphony. Loin de s’arrêter en si bon chemin, dans les années 1970 et 1980, Mulligan avait tenté de bâtir et de promouvoir le répertoire pour saxophone baryton dans un contexte orchestral. En 1973, Mulligan avait commandé au compositeur Frank Proto un concerto pour saxophone qui avait été présenté en grande première par la Cincinnati Symphony. Quatre ans plus tard, le réseau anglais de Radio-Canada (Canadian Broadcasting Corporation) avait chargé Harry Freedman d’écrire le concerto pour saxophone ‘’Celebration’’, qui avait été présenté sur scène par Mulligan et la CBC Symphony. En 1982, le chef d’orchestre Zubin Mehta avait invité Mulligan à jouer du saxophone soprano (il avait appris à jouer de cet instrument au milieu des années 1970) sur le Boléro de Ravel avec le New York Philarmonic. En 1984, Mulligan avait chargé Harry Freedman d’écrire ‘’The Sax Chronicles’’, un arrangement de certaines de ses pièces présenté sous forme de partiche. En avril de la même année, Mulligan s’était produit comme soliste avec le New American Orchestra à Los Angeles dans le cadre de la première du concerto pour piano et saxophone du compositeur Patrick Williams, intitulé ‘’Spring Wings.’’
En juin 1984, Mulligan avait complété et présenté sa première oeuvre orchestrale intitulée ‘’Entente for Baritone Saxophone and Orchestra’’ avec la Philarmonique de Venise. En octobre suivant, il avait interprété une oeuvre intitulée ‘’Entente and the Sax Chronicles’’ avec la London Symphony Orchestra.
En 1987, Mulligan avait adapté la pièce ‘’K-4 Pacific’’ (tirée de son album de 1971 ‘’Age of Steam’’) pour un quartet avec orchestre et l’avait présentée avec le Israel Philarmonic à Tel Aviv sous la direction de Zubin Mehta. À la même époque, Mulligan avait également collaboré avec d’autres orchestres comme le Houston Symphony, le Stockholm Philaermonic et le New York Philarmonic.
La première du ‘’Octet for Sea Cliff’’ avait eu lieu en 1988. Cette oeuvre de musique de chambre avait été commandée par les Sea Cliff Chamber Players. En 1991, le Concordia Orchestra avait présenté en grande première la composition de Mulligan ‘’Momo’s Clock’’, une oeuvre pour orchestre qui était inspirée d’un livre de l’auteur allemand Michael Ende.
En plus de sa carrière musicale, Mulligan avait aussi joué dans quelques films. Sa première apparition en tant qu’acteur date probablement du film ‘’Follow That Music’’, réalisé par les studios RKO en 1946, dans lequel on le voyait jouer du saxophone alto avec l’orchestre de Gene Krupa. Mulligan avait également décroché de petits rôles dans les films ‘’I Want to Live !’’ (1958), dans lequel il incarnait un musicien de jazz, ‘’Jazz on a Summer’s Day’ (1960), qui reproduisait son concert de 1958 au festival de jazz de Newport, ‘’The Rat Race’’ (1960), où il jouait du saxophone ténor, ‘’The Subterraneans’’ (1960) et ‘’Bells Are Ringing’’ (1960), où il se produisait avec sa compagne de l’époque, l’actrice Judy Holliday. Mulligan avait aussi fait plusieurs apparitions dans des émissions de télévision au cours de sa longue carrière.
Mulligan avait également composé de la musique de films. En 1965, il avait écrit la pièce-titre du film ‘’A Thousand Clowns’’. Mulligan avait également composé la musique de la version cinématographique de la comédie de Broadway ‘’Luv’’ (1967), des films français ‘’La Menace’’ et ‘’Les Petites galères’’ (1977) ainsi que la pièce-titre de ‘’I’m Not Rappaport’’ (1996). En 1974, Mulligan avait aussi collaboré à la version musicale de la pièce d’Anita Loos intitulée ‘’Happy Birthday.’’ Malheureusement, le film n’avait jamais dépassé le stade de la pré-production. En 1978, Mulligan avait également composé la musique de la pièce ‘’Play with Fire’’ de Dale Wasserman. DERNIÈRES ANNÉES
Parallèlemment à ses oeuvres orchestrales, Mulligan avait continué de jouer et d’enregistrer du jazz jusqu’à la fin de sa vie, le plus souvent avec un quartet avec piano.
Après avoir été artiste en résidence de l’Université de Miami en 1974, Mulligan avait enseigné l’histoire du jazz à l’Université de Bridgeport, au Connecticut, à partir de 1994.
En juin 1988, Mulligan était devenu le premier compositeur en résidence à être invité au Glasgow International Jazz Festival. Il avait également été chargé d’écrire une oeuvre qui s’était fait connaître plus tard sous le titre de ‘’The Flying Scotsman.’’ En 1991, Mulligan avait contacté Miles Davis au sujet d’un projet visant à revisiter l’album ‘’Birth of the Cool’’. Davis, qui avait récemment repris certaines de ses collaborations avec Gil Evans et Quincy Jones lors du Festival de Jazz de Montreux, s’était montré intéressé. Malheureusement, Davis était mort en décembre avant que le projet n’ait pu se concrétiser. Loin de se laisser abattre, Mulligan avait poursuvi le projet d’enregistrement et sa tournée avec Wallace Roney et Art Farmer en remplacement de Davis. L’album ‘’Re-Birth of the Cool’’ a été publié en 1992 et reprenait les pièces de l’album original. Le disque mettait en vedette un nonet qui comprenait John Lewis et Bill Barber qui faisaient partie de la versaion originale de ‘’Birth of the Cool.’’
Après avoir participé au Brecon Jazz Festival en 1991, Mulligan avait enregistré un dernier disque avec son quartet et quelques musiciens invités. Enregistré à l’été 1995, l’album intitulé ‘’Dragonfly’’ avait été enregistré sur étiquette Telarc. Mulligan avait présenté son dernier concert le 9 novembre 1995 dans le cadre du 13th Annual Floating Jazz Festival. Gerry Mulligan est mort à Darlen, au Connecticut, le 20 janvier 1996, à la suite de complications survenues après une opération au genou. Il était âgé de soixante-huit ans. Sa veuve, Franca, qu’il avait épousée en 1976, avait ajouté que Mulligan souffrait aussi d’un cancer du foie. Après la mort de Mulligan, sa bibliothèque et de nombreux effets personnels (dont son saxophone plaqué-or) avaient été légués à la Bibliothèque du Congrès. Le saxophone de Mulligan est exposé en permanence dans la Bibliothèque depuis le début de 2009.
Mulligan s’est marié à cinq reprises. Il a d’abord épousé Jeffie Lee Boyd en 1953. Après l’annulation de son mariage, Mulligan avait épousa Arkybe Brown avec qui il avait eu un fils. Le couple avait divorcé en mars 1959. Mulligan s’était alors remarié avec l’actrice Judy Holliday. Après la mort d’Holliday en 1965, Mulligan avait épousé une autre actrice, Sandy Dennis. Après le divorce du couple en 1976, Mulligan avait épousé Contessa Franca Rota avec qui il était demeuré jusqu’à sa mort.
Gerry Mulligan avait remporté de nombreux honneurs au cours de sa carrière. En 1981, il avait reçu un prix Grammy pour son album ‘’Walk on the Water’’ dans la catégorie de la meilleure performance instrumentale par un big band de jazz. Après avoir remporté un Connecticut Jazz Awards en 1982, Mulligan avait été intronisé deux ans plus tard au sein du Big Band and Jazz Hall of Fame. En 1990, Mulligan avait été admis au Philadelphia Music Foundation Hall of Fame, puis à l’American Jazz Hall of Fame l’année suivante. Mulligan avait également été élu au Down Beat Jazz Hall of Fame 1994. Souvent comparé à Pepper Adams dont le style robuste et incisif était aussi très populaire auprès des amateurs de jazz, Mulligan avait dominé durant quarante-deux années consécutives le palmarès des lecteurs du magazine Down Beat couronnant le meilleur saxophoniste baryton. En 1992, Mulligan avait été compositeur invité au Merten’s American Composer’s Festival, organisé par l’Université de Bridgeport, au Connecticut.
Gerry Mulligan a enregistré plus de cent albums au cours de sa carrière, que ce soit comme leader ou collaborateur.
C-2023-2024, tous droits réservés, Les Productions de l’Imaginaire historique. SOURCES: ARETAKIS, Jonathan. ‘’Mulligan, Gerald Joseph (“Gerry”)’’ Encyclopedia.com, 2023. ‘’Gerry Mulligan.’’ Wikipedia, 2022. ‘’Gerry Mulligan, American musician.’’ Encyclopaedia Britannica, 2023.
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17 mars : la Saint-Patrick, fête mondialisée
Ce n’est pas l’Irlande seule mais une communauté entière d’Irlandais de par le monde qui célèbre aujourd’hui leur saint patron et réaffirment haut et fort son appartenance irlandaise et combien ils sont « proud to be Irish » (fiers d’être irlandais). De Dublin à New-York, les trois maîtres mots pourraient être : bière, musique et danse ! Le caractère festif de la journée dépasse depuis quelques années la seule diaspora irlandaise.
À Dublin débutent cinq jours de fête où se mêlent carnaval, musique à tous les coins de rue, théâtre, feux d’artifice, défilé de plus de quatre mille participants devant un million de spectateurs dit-on, sans compter des pubs ouverts nuit et jour où l’on peut déguster tout ce que l’Irlande a de meilleur en termes de boissons alcoolisées : bières et surtout la fameuse Guinness, véritable symbole national, la Beamish ou la Caffrey’s, whiskeys Bushmills ou Midleton de renommée mondiale et le nom moins célèbre irish coffee.
Cette fête a traversé les frontières pour donner lieu à des manifestations parfois surprenantes. Outre Atlantique, C’est la ville de New-York qui abrite la plus grande parade le long de la 5e Avenue, au pied de la cathédrale néo-gothique St Patrick devant plus de deux millions de spectateurs tandis que la colonie irlandaise de San Francisco défile derrière la statue de St Patrick qui trône sur un char habillé de vert, couleur de l’Irlande, comme la plupart des participants à la fête. À Chicago, la rivière du même nom qui traverse la ville est, elle aussi, colorée en vert !
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Danses irlandaise à Saint Front
Saint-Front. Danses Irlandaises à Saint-Front. C’est dans une ambiance conviviale qu’ont repris les stages de danses irlandaises, dimanche 24 septembre. Actuellement, 12 personnes s’initient à cette discipline. Natalie Damei du groupe de musique irlandaise Elven propose ces stages un dimanche par mois, de 14 h 30 à 16 h 30. Le tarif de la séance est de 5 € ou 30 € l’année. Si vous êtes intéressé,…
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Conservatoire du Pays de Montbéliard : le programme de mars 2023
En mars 2023, le Conservatoire du Pays de Montbéliard vous propose : DU FOLKLORE À LA CRÉATION AUTOUR DU COMPOSITEUR SOFIANE MESSABIH Ce concert vous propose de découvrir des œuvres en solo, duo et trio à cordes du compositeur Sofiane Messabih qui, au gré des notes, agrémentera la soirée musicale de quelques commentaires. Les trois interprètes et le compositeur nourrissent une belle complicité depuis la création du trio Toiles en 2021, qui les a conduits naturellement à imaginer ce programme. Des duos de violons seront spécialement créés à cette occasion. Des œuvres de Béla Bartók et Zoltán Kodály, compositeurs qui l’inspirent, seront également interprétées, en regard. Au programme : musiques de Sofiane MESSABIH, musiques de B. BARTÓK, Z. KODÁLY… Célia Ballester, violon, Caroline Lamboley, violon et alto, Sébastien Robert, violoncelle. Mercredi 8 mars 2023 à 20h00 à MONTBÉLIARD, Le 19, CRAC. Avec le soutien du 19, CRAC. Entrée libre, dans la limite des places disponibles. À FLEUR DE PEAU #2 POUR PIANOS Retrouvailles amicales et complices autour d’œuvres pour pianos qui nous propulsent dans la fête, la danse, mais aussi le rêve et l’émotion ! Tourbillonnante de couleurs et d’exubérance, Triana d’Isaac Albeniz se pare de grâce et de douceur pour refléter toute l’étonnante diversité de l’Andalousie. Les Variations sur un thème de Haydn de Johannes Brahms révèlent une écriture pianistique quasi orchestrale, foisonnante et exigeante. Maurice Ravel puise son inspiration dans les contes de fées du XVIIe siècle français ; les cinq pièces de Ma Mère l’Oye émerveillent par leur esprit de simplicité et d’ingénuité enfantine. Enfin, la 2e Suite de Sergueï Rachmaninov déboule sans crier gare et provoque une friction permanente et savoureuse entre la suavité des mélodies et la frénésie rythmique. Au programme : Isaac ALBENIZ (1860-1909) : Triana (extrait d’« Iberia »), Johannes BRAHMS (1833-1897) : Variations sur un thème de Haydn op. 56b, Maurice RAVEL (1875-1937) : Ma Mère l’Oye, Sergueï RACHMANINOV (1873-1943) : 2ème Suite op. 17, Anne Condamin et Sylvie Viault, pianos. Mardi 14 mars 2023 à 20h30 à DAMPIERRE-LES-BOIS, Temple. Avec le soutien de la commune et de la paroisse de Dampierre-les-Bois. Entrée libre dans la limite des places disponibles. PIANO(S) AUDITION D’ÉLÈVES AUTOUR DE 2 PIANOS À 2 ou 4 mains sur 1 piano. À 4 mains sur 1 ou 2 pianos… Les élèves de la classe de Laurence Coeytaux-Richard présenteront un programme varié de Johann Sebastian Bach à Alexandros Markeas (compositeur actuellement en résidence au Festival International de Musique de Besançon). Avec la participation d’élèves des classes de Sylvie Viault et de Véronique Ngo Sach-Hien. Mercredi 15 mars 2023 à 18h30 à DAMPIERRE-LES-BOIS, Temple. Avec le soutien de la commune et de la paroisse de Dampierre-les-Bois. Entrée libre, dans la limite des places disponibles. EIRE ET VARIATIONS VOYAGE EN IRLANDE ROMANTIQUE Voici un concert pensé comme un voyage, un aller et retour entre la musique dite classique et la tradition irlandaise… Ce voyage en Irlande vous fera découvrir deux approches hors des sentiers battus. Des compositeurs irlandais de musique « classique » s’inscrivent dans la tradition de la musique celte, ou composent dans un style romantique comparable à Chopin. En miroir, des compositeurs reconnus, tels que Beethoven, se sont inspirés de thèmes traditionnels irlandais. Au programme : G. A. OSBORNE, S. HENNESSY, R. HAHN, B. BRITTEN, F. KREISLER et L. V. BEETHOVEN. Claudine Bunod, soprano / Célia Ballester, violon / Françoise Temperman, alto / Rachel Cottin-Gleize, violoncelle / Marie Casteran, contrebasse / Véronique Ngo Sach-Hien, piano. Avec la participation du service Animation du patrimoine de PMA. Vendredi 17 mars 2023 à 20h30 à DAMPIERRE-LES-BOIS, Temple. Avec le soutien de la commune et de la paroisse de Dampierre-les-Bois. Entrée libre, dans la limite des places disponibles. JAZZ AUX BAINS DOUCHES Les musiciens de la classe de jazz de Patrice Thomas vous invitent à venir découvrir leurs ensembles. Au programme : des grands noms du jazz ainsi que des compositions personnelles. Jeudi 30 mars 2023 à 20h00 à MONTBÉLIARD, Bains douches. Avec le soutien de MA scène nationale. Entrée libre, dans la limite des places disponibles. Read the full article
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L'écriture onciale, expression de la Culture Bretonne
Reprise d'un article de juin 2017
Ils sont nombreux les touristes qui, visitant la Bretagne, admirent notre patrimoine, apprécient les danses et la musique celtes, tout en faisant honneur à notre gastronomie. Mais la culture bretonne inclut aussi l'écriture.
Peut-être ne remarquent-ils pas que parfois nous employons une typographie particulière, l'écriture onciale.
Cette écriture particulière est apparue dans les années 1930 dans des éditions bretonnes qui ont été fécondes de celtisme ; la Bretagne s'étant retrouvée dans ses racines irlandaises, cornouaillaises, enfin celtiques. La musique, les chants, les cantiques s'en sont enrichis. L'utilisation de cette police de caractère se trouve surtout dans la publicité, la production culturelle, et en général dans l'affichage.
Mais d'où vient-elle cette écriture onciale ?
D'abord le mot français vient d'un mot latin uncialis, once, un douzième, un douzième de livre, un douzième de pied, soit un pouce. L'onciale est donc majuscule à l'origine.C'est une belle écriture, élégante et même majestueuse, la plus ancienne des écritures du Moyen-Age. Elle fut surtout utilisée par les copistes, ces moines qui transmettaient les textes sacrés et les ouvrages luxueux.C'est chez saint Jérôme qu'on trouve une première attestation du terme, dans sa préface à sa traduction du Livre de Job .Charlemagne codifia l'usage de l'écriture. (on l'appelle « caroline » en souvenir de celui qui « inventa l'école … sacré Charlemagne ! ».)Caroline, l'onciale en minuscule.
L'écriture caroline a participé à la conservation et la transmission des œuvres classiques (Ovide, Cicéron, Virgile) au travers de la Renaissance carolingienne. Plusieurs milliers de manuscrits de l'époque carolingienne utilisant cette écriture nous sont parvenus.
L'écriture gothique, chère aux Germains, remplace la caroline au cours du Moyen Âge.
Voici l'alphabet oncial, n'est-il pas plein de rondeurs et de charme ?
Contrairement à la capitale caroline qui descend directement de la capitale romaine, la minuscule caroline s'inspire de l'écriture onciale et demi-onciale tout en intégrant des éléments de l'écriture insulaire utilisée en Grande-Bretagne et en Irlande. Elle fut créée par Alcuin, maître de l'Académie palatine, entre 782 et 796, conformément à la volonté de Charlemagne d'uniformiser les écritures régionales et de remplacer l'écriture mérovingienne- devenue illisible par une écriture qui serait facile à déchiffrer et à rédiger à travers tout son Empire. Elle se répand depuis Aix-la Chapelle, puis rayonne à partir du scriptorium de Saint-Martin de Tours, un des principaux foyers de culture de l'époque.Le plus ancien des manuscrits connus est l'Évangéliaire de Charlemagne qui se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France (NAL 1203).
Voir en ligne : Onciale
via Communauté pastorale du Littoral Ouest https://ift.tt/3wc9n2R
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Musiques en fête 2022 : En direct des Chorégies d'Orange https://www.youtube.com/embed/5WhVHzstVLM
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Bravo et merci France 3. une émission extraordinaire et qui (à mon avis) à beaucoup progressé depuis quelques années. c'est plus lié et agréable à suivre. Sans présentations trop longues. Et Judith Chaine et Cyril Ferraud * sont formidable. Quel travail de préparation en amont . Je n'ai pas pu le voir quand c'est passé sur France 3, j'espère cela va rester sur YouTube car je n'ai pas encore tout vu ! 😍 j'aurai seulement une petite suggestion à faire : sous titrer les grand air Italiens pour le téléspectateurs, mais c'est peu être trop compliqué et forcément nécessaire (?) Ce n'est qu'un avis très personnel !(* en toute objectivité…surtout Cyril Ferraud !!! 😵💫
Un beau spectacle encore que la seule voix bien placée de toutes celles qui se sont produites est celle de cette chanteuse blonde qui a juste chanté "les filles de Cadix"… c'est une vraie voix d'opéra mais toutefois tout était généreux et varié… Tjrs sympathique le duo des chats …. J'adore la danse irlandaise.. très beau le choeur des enfants ….Dans ce magnifique théâtre j'ai pu voir un Othello memorable
Jun 24, 2022 Musiques en fête 2022 : En direct des Chorégies d'Orange - (20/06/2022)
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(DOMINICK COCHLAIN)
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Irish Celtic arrive du 16 au 19/03/2023 au Dôme de Paris
Retour à Paris pour fêter la Saint Patrick du show le plus emblématique de la danse et de la musique celtique ! Irish Celtic arrive à Paris du 16/03 au 19/03 pour dévoiler son nouveau spectacle Le Chemin des Légendes, puis partira ensuite en tournée partout en France.
Le Chemin des Légendes, le troisième et dernier opus de la saga Irish Celtic promet « un voyage initiatique où se mêlent valeurs, légendes et traditions », au son de la musique traditionnelle irlandaise. Un spectacle tout en danse, chant et musique irlandais live. Irish Celtic, le chemin des légendes sera de passage sur la scène parisienne, cela se passe du 16 au 19 mars 2023 au Palais des Sports, Dôme de Paris. On retrouve les emblématiques Paddy Flynn et Diarmuid. Père et fils tiennent un pub familial. On peut y entendre des musiques traditionnelles mais aussi des rires et des discussions de clients. Paddy propose à son fils un voyage initiatique. Vous aurez l'impression de voyager au coeur de l'Irlande. C'est l'occasion de découvrir des airs traditionnels. La danse et la musique celtique sont en osmose.
"Irish Celtic- le chemin des Légendes », ce sera du 16 au 19 mars au Dôme de Paris- Palais des Sports. Billetterie et informations La bande-annonce de la tournée 2023 :
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#irish celtic#danse#dome de paris#indigo prod#spectacle#famille#paris#billets#culture#musique celtique#saint patrick
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LIMOUSIN, MON AMOUR
David Sanson / Nadia Lena et Lionel Marchetti. - © Gérard Rouy
En matière de musique classique, la Nouvelle-Aquitaine compte une grosse vingtaine de festivals estivaux. La musique baroque – Saintes oblige – et le Périgord s’y taillent la part du lion, mais le Limousin s’y distingue singulièrement. Tour d’horizon subjectif à défaut d’être exhaustif.
Cet été, en matière de festivals dédiés à la musique « classique », nos deux coups de coeur se situent en Limousin ; pour être plus précis : en Haute-Vienne et en Creuse. Coup de coeur, d’abord, pour un lieu. À une cinquantaine de kilomètres au nord de Limoges, la ferme de Villefavard, étonnante ferme-modèle construite à la fin du xixe siècle par le pasteur Édouard Maury, est devenue depuis 2002, sous l’égide de Jérôme Kaltenbach, un « centre de rencontres artistiques » d’initiative privée proposant toute l’année des résidences d’artistes qui donnent lieu à des concerts, spectacles, enregistrements, masterclass… C’est autour de ce bijou à l’acoustique remarquable que se tient le Festival du Haut Limousin, qui fêtera ses 20 ans en compagnie d’artistes qui ont marqué son histoire, de tous horizons et de toutes générations : du jeune pianiste américain Kit Armstrong au King’s Singers, en passant par le Quatuor Ébène, le trio de percussions SR9 ou par Emma la Clown, ceux-ci composent une affiche « festive, éclectique et décalée »… On y court et on vous en reparlera. Coup de coeur, ensuite, pour un esprit. Celui qui anime, au fin fond de la Creuse, le Bruit de la musique – cofondé par le percussionniste Lê Quan Ninh et la violoncelliste Martine Altenbruger, également aux commandes de l’Ensemble ]h[iatus, dont on vous a déjà dit tout le bien qu’il fait à la création dite « contemporaine » – rappelle les Nuits d’été, le festival que le fabuleux Quatuor Béla organise chaque été en Savoie : sa convivialité, sa simplicité, le soin qu’il accorde à la présentation des concerts et l’originalité de ceux-ci prouvent une nouvelle fois que l’ambiance d’une manifestation importe au moins autant que sa programmation. En plus, celle du Bruit de la musique est excellente, qui se joue des frontières, géographiques – les Estoniens de l’Ensemble U, le joueur d’épinette allemand Christoph Schiller, la joueuse de yangqin (tympanon chinois) Yaping Yang – ou esthétiques : ainsi de My Dog and I, création de la compositrice irlandaise Jennifer Walshe pour une danseuse, une violoncelliste et un chien (!), des nombreuses installations multimédia, ou encore d’Eine Brise, pièce du grand Mauricio Kagel pour 111 cyclistes ! Il s’agit là, comme le dit joliment Lê Quan Ninh, de « retrouver les sensations premières et oubliées que procure le phénomène sonore », d’« imaginer des enjambées entre nature et culture », d’« écouter avec ses oreilles bien plus qu’avec sa mémoire »… Un festival d’autant plus nécessaire qu’entendre de la musique – « savante » – du xxie (et même du xxe) siècle, l’été, en Nouvelle-Aquitaine, tient de la gageure.
Baroque forever C’est que depuis le triomphe du Festival de Saintes et de l’Académie qui y est adossée, le Sud-Ouest s’est imposé comme la terre d’élection des baroqueux (au diapason, il est vrai, d’un patrimoine architectural et historique qui s’y prête particulièrement). Cela dit, pour sa 46e édition, le festival offre quelques programmes « modernes » des plus séduisants : citons notamment les concerts des pianistes Claire-Marie Leguay (Bach, Debussy, Dutilleux, Escaich) et Bruce Brubaker (mêlant les pièces médi��vales du Codex Faenza aux partitions des minimalistes américains Philip Glass et Terry Riley), et de l’ensemble vocal britannique Voces8, brassant cinq siècles de musique vocale, de William Byrd à Arvo Pärt. Le coeur vibrant de la programmation, passionnante de bout en bout, reste toutefois la musique de Bach et de ses contemporains (dont l’opéra Issé d’André Destouches par Les Surprises dirigé par Louis-Noël Bestion). Parmi les nombreux festivals voués à la musique ancienne, du Moyen Âge à l’ère préclassique, la 28e édition de Sinfonia en Périgord mérite une mention spéciale pour la pertinence de ses choix artistiques : notamment en faveur d’une jeune génération résolument féminine (les ensembles Kapsber’girls et Les Dames de Ferrare, la claveciniste Chloé de Guillebon ; sans parler de l’Ensemble Pulcinella d’Ophélie Gaillard), mais aussi des collectifs qui cherchent à proposer de nouvelles approches interprétatives, tels que La Tempête de Simon-Pierre Bestion (le frère du précédent). Une édition marquée également par la venue de l’Ensemble Hespèrion XXI du génial Jordi Savall, et qui s’achèvera sur un opéra de Mozart, Così fan tutte, par l’Ensemble Les Ambassadeurs.
Festivals d’artistes Beaucoup de ces festivals émanent d’ailleurs des artistes eux-mêmes : l’Itinéraire baroque en Périgord vert a vu le jour (en 2002) à l’initiative de l’organiste, claveciniste et chef néerlandais Ton Koopman ; Bordeaux Estivale Baroque a été créé (en 2015) par l’Ensemble Baroque Atlantique du violoniste Guillaume Rebinguet Sudre. Dernier né, à Bordeaux toujours : Les Nouvelles Saisons (trois concerts à la Grande Poste, au Grand-Théâtre et dans la cour de la mairie) a été initié par le violoncelliste Jeremy Genet et le compositeur Christian Lauba. Quant à l’organiste et pianofortiste Maude Gratton, native de Niort et fondatrice de l’Ensemble Il Convito, elle est aux commandes du MM Festival (pour « Musique, Mouvements », anciennement Musiques en Gâtine), dont l’édition 2018 se déroule en deux temps mixant répertoires et traditions – médiéval ou moderne, savant ou populaire –, mais aussi histoire de l’art, lutherie et littérature : 5 jours à La Rochelle, du 19 au 23 septembre, seront suivis d’un grand week-end à Saint-Loup-sur-Thouet (Deux-Sèvres) les 20 et 21 octobre. Du baryton caméléon Marc Mauillon au pianiste Bertrand Chamayou, en passant par une ribambelle de jeunes collectifs et une performance vocale participative du compositeur Nicolas Frize, se dessine une manifestation rare, attentive à nouer une vraie relation avec son public. On y reviendra. C’est également un artiste – le pianiste et chef d’orchestre Jean-François Heisser – qui préside aux destinées du Festival Ravel, autour de Ciboure, ville natale du compositeur, sur la côte basque : les chanteuses Natalie Dessay et Béatrice Uria-Monzon, les violoncellistes Jérôme Pernoo et Henri Demarquette, les pianistes Nicolas Angelich, Katia et Marièle Labèque, Laurent De Wilde ou encore Philippe Cassard, le trompettiste Romain Leleu, le flûtiste Philippe Bernold ou le comédien Didier Sandre, excusez du peu, figurent parmi les têtes d’affiche d’une édition qui fera revivre certaines des très riches heures de cette belle époque de la musique française, mais pas seulement…
D.R
Oubliez le guide Il y a, enfin, les festivals qui n’ont pu, allez savoir pourquoi, avoir les honneurs du SUMMERJUNK, l’excellent guide des festivals musicaux édité par votre mensuel favori. À commencer par ce Château d’Excideuil en Musique qui animera, dans le Périgord vert, ce (superbe) édifice des xiiie et xve siècle, dont une partie appartient au très mélomane Tom Van Der Bruggen, fondateur de la mythique firme Kapla. Dédié à la musique de chambre instrumentale et vocale, voici un festival qui se singularise, outre la qualité de ses hôtes – le violoniste Nicolas Dautricourt, le violoncelliste François Salque, le pianiste François Dumont... –, par la rareté des répertoires qu’il propose : on y pourra entendre du Grieg et du Dvorák, du Fauré et du Clementi, du Boccherini et du Glinka, mais aussi, bien évidemment, Bach, Beethoven, Chopin, Liszt ou Brahms… À côté des Périgord vert et noir, il fallait bien que le Périgord pourpre eût son festival. Sous-titré « L’été musical en Bergerac », cette manifestation tout juste trentenaire propose en tout cas un programme choisi, intégrant le jazz (avec notamment la famille Belmondo), mais aussi la danse et le théâtre : s’en détachent en particulier les concerts de l’immense luthiste Paul O’Dette (17 août), du non moins immense pianiste brésilien Nelson Freire (Mozart, Beethoven, Debussy, Paderewski et Chopin, le 15), et de la soprano Patricia Petibon, le 2 août en l’église de Monpazier : ce concert, aux côtés de la pianiste Susan Manoff, promet d’être intense en émotion, non seulement en raison de son programme, l’un des plus beaux de cet été musical (de Debussy à Nicolas Bacri, en passant par Fauré, Falla, Turina, Granados, Satie, Poulenc, Villa-Lobos, Bernstein, Gershwin…), mais aussi parce qu’il est l’un des rares que donnera la chanteuse cet été, à quelques mois de la disparition de son époux, le violoniste Didier Lockwood.
À propos de grandes voix, on conclura en mentionnant les Estivales de musique en Médoc, qui se distinguent des autres manifestations en associant dégustation oenologique et émois esthétiques et en étant la seule en Europe à être entièrement dédiée aux jeunes lauréats de concours internationaux : c’est là en effet (le 10 juillet au château Batailley) que la soprano franco-danoise Elsa Dreisig, révélation lyrique des dernières Victoires de la musique (mais aussi premier prix des concours Opéralia - Plácido Domingo 2016 et « Neue Stimmen » 2015), donnera un récital au programme mariant mélodies françaises et lieder de Schumann. Mais les six autres concerts promettent également leur lot d’émotions fortes !
Estivales de musique en Médoc, du 3 au 13 juillet. www.estivales-musique-medoc.com
Festival de Saintes, du 13 au 21 juillet. www.abbayeauxdames.org
Les Nouvelles Saisons, du 19 au 21 juillet. www.lesnouvellessaisons.com
Festival du Haut Limousin, du 27 juillet au 12 août. www.festivalduhautlimousin.com
Château d’Excideuil en Musique, du 31 juillet au 6 août
Festival du Périgord pourpre - L’été musical en Bergerac, du 31 juillet au 18 août. www.festivalbergerac.com
Le Bruit de la musique, du 16 au 18 août. www.lebruitdelamusique.org
Sinfonia en Périgord, du 25 août au 1er septembre. www.sinfonia-en-perigord.com
Festival Ravel, du 26 août au 16 septembre. www.festivalravel.fr
MM Festival, du 19 septembre au 21 octobre. www.mmfestival.fr
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Pour plus de photographies de mariage colorées de The Lous
Les moments: Avoir nos amis les plus proches et notre famille réunis au même endroit avec tout le monde si heureux, et plein d'amour pour nous. Nous avons adoré la musique / les chansons pendant la cérémonie qui ont toutes été soigneusement choisies et très significatives robe de cérémonie courte pour mariage, Lorraine est une musicienne et adorait jouer dans une session de musique traditionnelle irlandaise avec certains de ses amis les plus proches avant le repas, Nous avions un groupe fantastique après le repas et tout le monde était sur la piste de danse. Le couple recommande: Nous avons adoré The Lous, nos photographes. Ils étaient tellement détendus et amusants, c'était comme avoir deux de nos amis là-bas avec nous ce jour-là. Ils sont passionnés, créatifs, très professionnels et nous adorons la façon dont ils ont si bien capturé notre mariage du début à la fin. Félicitations à Lorraine et Andrew pour avoir fait le nœud! Pour plus de photographies de mariage colorées de The Lous , consultez le mariage de tournesol de Shona et Fin en Irlande du Nord .
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Riverdance, le spectacle qui a modernisé la danse irlandaise
Riverdance, le spectacle qui a modernisé la danse irlandaise
Le spectacle de Riverdance est indissociablement lié à la musique irlandaise, et plus particulièrement à la danse traditionnelle irlandaise. Certains vont même désormais jusqu’à dire qu’à l’inverse, c’est la danse irlandaise qui est indissociablement liée à Riverdance. Parce qu’il faut bien le reconnaître, avant ce spectacle qui tourne à travers le monde depuis plus de 25 ans, peu nombreux…
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