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#Les petits nouveaux dans ma PAL
jessicacousin35 · 2 years
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Salut les p’tits grammes ! J’espère que vous avez la pêche! Aujourd’hui, je vous montre trois petits nouveaux dans ma #pal #aminmaalouf #ledereglementdumonde #pierrebordage #langedelabime #arturoperezreverte #lareinedusud Connaissez-vous ces #auteurs ? Avez-vous déjà lu ces #romans ? Dites-moi tout! Ciao! #bookstagramfrance #bookstagram #instalivre #lecture https://www.instagram.com/p/CoN179PKMbaFVTUGjjps5jdJ0n9fqoXZQMr_m80/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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In my Mailbox ! #9
C'est Lire ou Mourir qui s’occupait de la gestion des In My Mailbox français 🙂. Ma PAL est déjà grande mais rien ne me freine. Surtout qu'il me restait deux petits jours pour faire des folies, après Je mets ma PAL au régime #1.
Cher(e)s voyageur(e)s, J’ai décidé de regrouper mes articles les petits nouveaux dans ma PAL avec Les services presses qui rejoignent ma PAL. Cela fait un peu trop d’articles publiés. C’est cool de pouvoir réunir les deux car cela fera moins de publications. Et elles seront un peu plus rempli. C’est Lire ou Mourir qui s’occupait de la gestion des In My Mailbox français 🙂. Ma PAL est déjà grande…
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Les petits nouveaux dans Ma PAL#19
Coucou, ma PAL s'allonge et des auto-édités s'invitent dans ma PAL. :D Bonne lecture !
Cher.e.s voyageur.e.s, Oui, j’ai encore craqué lors de la petite opération mais il y a certains craquages réfléchis promis. J’ai comme l’impression que Northanger Abbey de Jane Austen sera sympa à lire. Steven m’a donné envie de le découvrir, il semblerait qu’il ait ses faiblesses mais malgré tout, les points positifs prennent du temps. Je l’ai acheté surtout pour ma mère, je l’ai déjà lu et…
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Pumpkin Autumn Challenge
J'ai entamé un de mes romans jamais lus pour le PAC (que je commence pour la première fois) et j'ai deux à quatre nouveaux livres qui vont arriver bientôt ou qui sont déjà là. Deux que je regrette un peu, je pense les lire plus tard, et deux que j'ai commandé tout à l'heure, dont un manga. Je n'aime pas les mangas donc j'espère que celui-ci passera bien, je l'ai pris avec des animaux, j'espère que les personnages seront tous des animaux, ça me plairait plus. Sinon je posterai ma PAL (pire à lire) quand j'aurai un peu les livres pour faire le challenge. Je vais checker à la médiathèque cette semaine voir ce que j'y trouve de beau, histoire de pas claquer tout mon fric dans les bouquins. Je posterai des photos sur le tumblr je pense quand je terminerai les bouquins, pour faire une petite review :)
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ael59 · 3 years
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Nouveaux livres du mois #Septembre21
Nouveaux livres du mois #Septembre21
J’ai une PAL déjà beaucoup trop haute mais je ne peux pas m’empêcher d’acheter encore des livres. Pour certains je vais les lire rapidement voir immédiatement, pour d’autres ils risquent de rester dans ma PAL pendant de nombreux mois. Mais cela n’a aucun espèce d’importance car ils sont là à m’attendre bien sagement. Alors voici un petit tour d’horizon des acquisitions du mois. Dernier roman…
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Le challenge de l’été 2020 est définitivement lancé ! Depuis le 21 juin, j’ai déjà pu inscrire 3 titres dans ma liste de livres lus dans le cadre du challenge et je suis à la moitié de ma quatrième lecture de l’été. Je suis donc bien partie ! 
J’ai pris un peu de retard avec mes dernières chroniques suite à des petits soucis d’ordi mais tout va bien maintenant. Vous aurez donc plein d’articles à lire dans la semaine pour vous éviter de vous ennuyer (vu que certains sont sûrement en congé).
Le mois de juin fut le mois du CRAQUAGE où j’ai recommencé à acheter des livres et j’en ai reçu pas mal par la poste… ce qui veut donc dire que ma PAL ne s’est pas désemplie et que plusieurs nouveautés m’attendent.
Voici les nouveaux arrivages que je compte bien lire en juillet :
La Sphère d’Alexiane de Lys
La Soeur du Soleil de Lucinda Riley
J’ai déjà pu dévorer La fiancée de Kiera Cass et je suis en cours de lecture du nouveau Virginie Grimaldi.
  Par ailleurs, voici quelques titres qui me font de l’oeil… Nous verrons bien vers quoi mon coeur me porte durant les prochaines semaines.
Le secret d’Helena de Lucinda Riley (avec sa couverture qui sent l’été à plein nez)
Fairy Nymis d’Océane Pierre (qui attend dans ma pal depuis le salon de Paris 2019)
La sage-femme des Appalaches (vu que je suis enceinte, le thème me parle ^^)
Le tome 3 de l‘assassin royal que j’aimerais vraiment reprendre
#gallery-0-5 { margin: auto; } #gallery-0-5 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 25%; } #gallery-0-5 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-0-5 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
… et idéalement, j’aimerais aussi attaquer une lecture en anglais… Mais je verrai bien quand je le sentirai si je me lance dans une brique ou un petit roman. Allez, je vous laisse avec un petit aperçu de ma PAL 🙂 Il y en a toujours plus de 70, oui oui !
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[Challenge de l’été] – Coup d’oeil sur mes prochaines lectures Le challenge de l'été 2020 est définitivement lancé ! Depuis le 21 juin, j'ai déjà pu inscrire 3 titres dans ma liste de livres lus dans le cadre du challenge et je suis à la moitié de ma quatrième lecture de l'été.
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All in all, my study abroad experience was one of the best and most rewarding decisions I have ever made. The experience, of course, helped me become more fluent in French and made me more passionate about language and culture. However, I also grew in other ways that I never would have thought possible. Today, I am more confident, more outgoing, and more adventurous than I was a year ago and that is due in large part to my study abroad experience.
One unexpected way in which my study abroad experience improved my life was the friendships I made along the way. The trip was made up of a small group of girls, so we naturally became very close. I had anticipated getting along with them, but I had not anticipated becoming as good of friends as we are now. We all come from very different backgrounds and therefore we were all able to learn from one another throughout the trip. Furthermore, I met people while I was in Paris who are now “pen pals” of sorts. I still communicate with them today, which has been very valuable to me in multiple ways. It is of course nice to be able to practice my French with a native speaker, but communicating with someone from another continent has made me a much more globally aware person.
By talking with people in France and observing their way of life, my perspective of the world has changed. There are certain aspects of life in the United States that I took for granted before that I now appreciate more (such as air conditioning!). In contrast, there are aspects of life here that I accepted as normal before but now question, such as our tendency to rush through everything that we do. I feel that we, as Americans, are less mindful than Europeans. If we slowed down, stopped multi-tasking, and really took the time to appreciate things, such as a good meal or the beauty in nature, we would get much more pleasure out of life. This is one aspect of European life that I have tried to take home with me.
Above all, my study abroad experience helped me to come out of my shell and be a better, more confident version of myself. When I first started college and the honors program in particular, I was told that I had the option to either complete a thesis or study abroad. Both seemed absolutely terrifying, but I assumed I would complete a thesis because although it would be challenging, it would at least be in my comfort zone. I never even considered studying abroad as an option. However, mid-way through my junior year of college, I went through a bad breakup and I was convinced that my life was over. This is when I decided I needed to do something not only to move on with my life, but also to push myself out of my comfort zone and grow as a person. On a whim, I decided that the answer was to study abroad. I now look back on that breakup as the best thing that ever happened to me because it led to the best growth opportunity of my life. After returning from my trip, my newfound confidence and independence empowered me to accept new challenges, which in turn has earned me multiple promotions at my job and acceptance into graduate school. Four years ago, I never would have imagined being who and where I am now - I know my freshman-year self would be both amazed and proud.
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Mon expérience d'études à l'étranger a été l'une des décisions les meilleures et les plus enrichissantes que j'ai pris. Bien sûr, l'expérience m'a aidé à améliorer mon français et m'a rendu plus passionné par la langue et la culture. Cependant, j'ai grandi aussi d'une autre manière que je n'aurais jamais cru possible. Aujourd'hui, je suis plus confiant, plus sociable, et plus aventureux qu'il y a un an et cela est dû en grande partie à mon expérience d'études à l'étranger.
Une façon inattendue dont mon expérience d'études à l'étranger a changé ma vie a été les amitiés que j'ai nouées pendant le voyage. Le voyage était composé d'un petit groupe de filles, donc nous sommes naturellement devenues très proches. J'avais prévu de m'entendre avec eux, mais je n'avais pas prévu de devenir aussi bon ami que nous le sommes maintenant. Nous venons d'horizons très divers et nous avons donc tous pu apprendre les uns des autres tout au long du voyage. De plus, j'ai rencontré des gens pendant mon séjour à Paris qui sont maintenant des correspondants. Je communique avec eux aujourd'hui, ce qui m'a été très utile de multiples façons. C'est bien de pouvoir pratiquer mon français avec un locuteur natif bien sûr, mais communiquer avec quelqu'un d'un autre continent a fait de moi une personne beaucoup plus consciente du monde.
En discutant avec des Français et en observant leur mode de vie, ma vision du monde a changé. Il y a certains aspects de la vie aux États-Unis que je tenais pour acquis avant que j'apprécie maintenant (comme la climatisation!). En revanche, il y a des aspects de la vie ici que j'ai acceptés comme normaux mais qui sont maintenant en question, comme notre tendance à nous précipiter dans tout ce que nous faisons. Je pense que les Américains, en général, sont moins conscients que les Européens. Si nous ralentissions et prenions le temps d'apprécier les choses, comme un bon repas ou la beauté de la nature, nous tirerions beaucoup plus de plaisir de la vie. C'est un aspect de la vie européenne que j'ai essayé de ramener chez moi.
Surtout, mon expérience d'études à l'étranger m'a aidé à sortir de ma coquille et à être une version meilleure et plus confiante de moi-même. Quand j'ai commencé l'université et le programme d’honneurs en particulier, on m'a dit que j'avais la possibilité de terminer une thèse ou d'étudier à l'étranger. Les deux semblaient absolument terrifiants, mais je supposais que je terminerais une thèse parce que ce serait au moins dans ma zone de confort. Je n'ai même jamais envisagé d'étudier à l'étranger comme option. Cependant, au milieu de ma troisième année d'université, j'ai traversé une mauvaise rupture et j'étais convaincu que ma vie était finie. C'est à ce moment-là que j'ai décidé que je devais faire quelque chose non seulement pour continuer ma vie, mais aussi pour me sortir de ma zone de confort et grandir. Sur un coup de tête, j'ai décidé d'étudier à l'étranger. Je considère maintenant cette rupture comme la meilleure chose qui me soit arrivée, parce qu’elle a conduit à la meilleure opportunité de croissance de ma vie. Après mon retour de voyage, ma confiance et mon indépendance m'ont permis d'accepter de nouveaux défis, ce qui m'a valu des promotions dans mon travail et l'acceptation à la troisième cycle universitaire. Il y a quatre ans, je n'aurais jamais imaginé être qui et où je suis maintenant - je sais que mon moi plus jeune serait à la fois étonné et fier.
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geeketpaillettes · 5 years
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In my mail box : #1 (31/03/2019)
In my mail box : #1 (31/03/2019)
Bonjour à tous et à toutes ! J’espère que vous allez bien ! 
Aujourd’hui, je vous poste un article d’un tout autre genre que d’habitude, les nouveautés dans ma PAL numérique, donc dans ma liseuse, car je n’en parle pas souvent ici, mais j’aime beaucoup lire ! j’ai donc décidé de vous présenter mes petits nouveaux et de vous parler de mes coups de cœur sur ce blog !
« In My Mailbox a été mis en…
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budapestinsolite · 6 years
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Poètes hongrois : Endre Ady
Le poète hongrois Endre Ady
Le 27 janvier 1919 mourrait prématurément Endre Ady, emporté par la grippe espagnole à 41 ans. C’est l’un des poètes hongrois les plus connus, il a écrit de nombreux textes engagés, prenant la défense du peuple et luttant pour une amélioration des conditions socio-économiques. Vous trouverez ci-dessous une petite sélection de poèmes traduits en français ( Poèmes traduits par Armand Robin en 1946).
Âmes au piquet :
Ils ont attaché mon âme au piquet,
Car en elle le feu d’un poulain caracolait,
Car en vain je la cravachais,
En vain je la chassais, la pourchassais.
Si sur le Champ hongrois vous voyez attachée
Une pouliche sanglante, écumeuse,
À l’instant tranchez-lui sa longe,
Car c’est une âme, une âme hongroise, sauvage.
Vainement me tentera ta neige de blancheur
Je te souillerai, je te salirai
Par la nuit la plus belle, la plus enneigée :
Vainement me tentera ta neige de blancheur.
Hors mon âme te forçant à monter,
Face à moi je manderai un jour
Ton ombre virginale aux blancs atours.
Vainement elle flottera, peureuse, frileuse :
Je l’éclabousserai toute de sanie,
D’encre, de sang, de larmes, de lie.
Elle tremblera vainement, vainement :
De soupçons, d’accusations je la tacherai,
De toxiques orties je la flagellerai.
Tout le temps qu’elle flottera, morose, amoureuse,
Sur ton ombre vagabonde mon rire éclatera,
Vers elle je soufflerai : « Va -t’en, je te renvoie. »
Poèmes neufs 1905
J’aimerais qu’on m’aime
Ni héritier, ni aïeul fortuné,
Ni souche de famille, ni familier,
Je ne suis à aucun,
Je ne suis à aucun.
Je suis ce qu’est tout homme : majesté,
Pôle nord, énigme, étrangeté,
Feu follet luisant loin,
Feu follet luisant loin.
Hélas, je ne sais pas ainsi rester,
J’ai envie que mon être soit manifesté,
Pour que me voie qui voit,
Que me voie qui voit.
Ma torture de moi par moi, mon poème,
Tout vient de là : j’aimerais qu’on m’aime
Et que quelqu’un m’ait,
Que quelqu’un m’ait.
J’aimerais qu’on m’aime 1909
Nouveaux chants des moissonneurs
Sur le chaume, des croix !
Au cimetière, des croix !
Sur l’épaule, sur notre cœur, des croix !
Loin sur les plaines, des croix !
Et seul le maître de la Croix n’est nulle part !
Sur la terre entière des croix !
Sur les tours, sur les poitrines, des croix !
Sur les biens de ce monde, des croix !
Et dans le ciel une voix : « Je l’ai bien mérité :
La croix, pourquoi pour eux l’ai-je portée ? »
La fuyante vie 1912
Jours plus longs chaque jour
Seulement pour un seul jour me fait mal tout mal :
Vingt-quatre heures, puis ne vient nul pire mal,
Mais ce jour, unité-jour, chaque jour est plus long mal.
Déjà pal tout pointe est toute heure :
Noirs, des masques de fer, s’abattent, trembleurs,
Enfoncent pal à pal le mal dans mon cœur.
Je sais le destin passager des tortures
Et si court fut chaque jour jusqu’à ce jour :
Depuis les deuils jusqu’aux gaîtés jeu d’un bond très court.
La Joie, différemment aussi, je l’eus pour joie :
En plus coi, plus tapinois, meilleur aloi :
Dans mon sourire larme qui pour demain larmoie.
Troc splendide, avisé, j’ai troqué
La Cène de ma gaîté, le Cana de ma gaîté,
Instants faits de foudre en cette vie d’étrangeté.
Aujourd’hui je sais aussi : c’est vingt-quatre heures,
Puis après un jour torture pas de jour plus torture.
Oui, oh oui, mais ce jour est plus long chaque jour.
J’aimerais qu’on m’aime 1909
Plaie de braise et d’orties
Plaie de braise et d’orties je suis, et brasier,
Je suis torturé par la clarté, par la rosée,
Il faut que je t’aie, je viens te posséder,
Je veux plus de torture : il faut que je t’aie.
Que ta flamme brandilIe, brasille, blanchoie,
Les baisers supplicient, les désirs supplicient,
C’est toi ma torture, ma géhenne à moi,
Mes entrailles vers toi sont un cri, un tel cri.
Le désir m’a haché, le baiser m’a saigné,
Je suis plaie, braise, faim de neuves tortures,
Donne-moi des tortures, à moi l’affamé,
Je suis plaie, baise-moi, brûle-moi, sois brûlure.
Poèmes neufs 1905
Tu peux rester, tu pourras m’aimer
Avant elle et son corps féminin si frais
Du parfum pour l’annoncer viendrait,
Derrière elle tout délice viendrait,
Pudiquement elle saluerait.
Elle m’ignorerait, ne m’aurait vu jamais,
S’asseyant à mes pieds elle regarderait,
Regard dans mes regards, et des heures crouleraient
Et, craignant toute crainte, elle dirait :
« Je suis jeune fille, je suis étrangère, je suis pure,
Aucun garçon ne me vit jamais,
Je suis belle, je suis pauvre, je suis sans patrie,
J’aimerais vous aimer. »
Et moi, regard dans ses regards, je la regarderais,
La prenant pour malade ensauvagée, je lui dirais :
« Jeune fille, que soit faite ta volonté,
Tu peux rester, tu pourras m’aimer. »
Ma fiancée
Que m’importe qu’elle soit le rebut des coins de rues,
Pourvu qu’elle me soit jusqu’en ma tombe assidue !
Qu’elle se plante devant moi dans l’été brûlant, bouillant :
« Toi, je t’aime, c’est toi celui que j’attends. »
Oui, reniée, chassée à coups de pieds, débauchée !
Seulement, ô dans son cœur de temps en temps regarder !
Si de brutes bourrasques nous surprennent blasphémants,
Qu’ensemble nos pieds aillent croulant, s’écrasant.
Si à telle ou telle heure nos âmes sont des comblées,
Ne trouvons que sur nos lèvres nos saluts et voluptés.
Si je me vautre dans la poussière de la rue, là en bas,
Qu’elle se penche sur moi, me protège de ses bras.
De part en part si me purifie un saint brasier,
Survolons l’univers à coups d’ailes mêlés.
Qu’à jamais elle me baise, amante jamais changée,
Dans les larmes, l’ordure, la souffrance, la saleté.
Que tout règne où mes songes se sont anéantis
Me soit rendu par Elle : que soit Elle la Vie.
Je vois en visage d’ange son visage fardé :
Mon âme y gît, avec mes jours de vivant, de décédé.
Fracassant jusqu’au dernier décalogues, enchaînements,
Mortellement nous raillerions le monde grouillant.
Ensemble nous raillerions en signe d’ultime adieu ;
Nous péririons ensemble, l’un pour l’autre restant dieu.
Nous péririons avec ce cri :
« Crime et infamie est la vie,
Nous deux nous étions, seuls, propreté, neige blanche. »
Traductions de Margit Molnar
En parenté avec la Mort
Je suis un parent de la Mort,
j’aime l’évanescence de l’amour,
j’aime adresser mes baisers
à ceux qui seront du passé.
J’aime les roses qui sont souffrantes,
les femmes fanées quand elles désirent
les temps d’automne,
rayonnants, mélancoliques.
J’aime le rappel plein de fantômes
de tristes heures monotones,
le visage moqueur de la Mort,
de la grande, de la sainte Mort.
J’aime ceux qui partent en voyage,
ceux en larmes et ceux qui dorment,
les champs sous les pluies givrées
au temps de l’aube glacée.
J’aime le renoncement fatigué,
les pleurs sans larmes et la paix,
le refuge des poètes, des sages,
l’hospice des malades.
J’aime le déçu, l’handicapé,
celui qui s’est déjà arrêté,
qui ne croit pas, celui qui est sombre,
ce qui est ainsi : le monde.
Je suis un parent de la Mort,
j’aime l’amour évanescent,
j’aime adresser mes baisers
à ceux qui seront du passé.
Messies hongrois
Ici, les larmes sont plus salées
et les souffrances différentes
Messies pour mille fois
les Messies hongrois.
Ils meurent pourtant à mille reprises
leur croix n’apporte pas de salut
car ils n’ont rien pu,
ô, ils n’ont rien pu.
Du sang et de l’or
Il m’est égal, à mes oreilles
si le désir halète ou la peine gémit,
si c’est du sang qui goutte
ou de l’or qui brille.
Je sais, j’affirme que c’est le Tout
et tout le reste ne vaut rien,
du sang et de l’or,
du sang et de l’or.
La mort prend tout et tout trépasse,
gloire, rang, salaire et chant,
les seuls qui survivent,
le sang et l’or.
Des nations meurent et se réengendrent,
il est saint le brave qui, comme moi, n’a qu’une seule foi :
du sang et de l’or.
Vole mon bateau
Ne crains rien, avec toi le héros de Demain,
Qu’ils se moquent de l’ivresse du rameur
Vole mon bateau,
Ne crains rien, avec toi le héros de Demain.
S’envoler, s’envoler, s’envoler encore
Vers des eaux nouvelles, de grandes eaux vierges,
Vole mon bateau
S’envoler, s’envoler, s’envoler encore.
Devant toi de nouveaux horizons flottent
À chaque instant, la vie se renouvelle, effrayante,
Vole mon bateau
Devant toi de nouveaux horizons flottent.
Je ne veux plus de rêves rêvés.
Je passe par des eaux des nouveautés.
Vole mon bateau
Je ne veux plus de rêves rêvés.
Je ne serai pas le violon des gris
Que je sois mu de l’alcool ou du Saint-esprit :
Vole mon bateau
Je ne serai pas le violon des gris.
Pierre lancée en haut
Pierre sans cesse relancée, du haut chutant sur ton sol,
mon petit pays, encore, toujours,
ton fils rentre chez toi.
Il visite de tour en tour les pays lointains,
pris de vertige, savoure le chagrin,
et chute dans la poussière dont il fut.
Ne cesse de désirer le loin et il ne peut s’enfuir,
Avec ses désirs hongrois qui s’apaisent et de nouveau ;
Je suis à toi dans ma colère faramineuse,
ma grande infidélité, ma peine amoureuse,
mornement magyar.
Pierre sans cesse jetée vers le haut, triste sans volonté,
mon petit pays, je suis à ton image,
reflétant une exemplaire identité.
Mais ô, en vain tout qu’il soit de volonté,
si cent fois tu me lançais, je te reviendrais
et cent fois et l’ultime fois.
Lutte et noce éternelles
Ma grande dame, qu’il est bien de te faire souffrir :
je me flagelle, me bride, pleure,
je t’attends, je te désire.
Ma grande dame, qu’il est bien quand tu fais la peste,
dans mon cœur je te mets à mort cent fois, cent fois,
je te chasse, je te déteste.
Ma grande dame, n’est-ce pas, il sera ainsi ?
Notre grande bataille sera éternelle comme
éternelle notre noce aussi.
Bénédiction dans le train
C’est maintenant que le Soleil se penche sur la mer,
maintenant que notre train prend de la vitesse,
maintenant que le plus de souvenirs va advenir :
je te bénis.
« Dieu te bénisse
pour ta bonté,
ta longue écoute
et ta méchanceté.
Pour tes nombreux mots blessants,
que tu sois bénie chaudement,
pour ta grande froideur,
réchauffe-toi sur mon cœur,
car désormais c’est fini,
car j’ai déjà mille soucis,
au prix de l’ignorance,
mon cercueil est dressé.
Alors, je te bénis
et pendant que je te bénis,
fais-moi des baisers, très fort.
En silence, en paix, bénissant
avec des souvenirs et des baisers
que je veux te quitter.
Après la chaleur me geler,
seul à y rester,
seul à sentir,
seul à mourir.
Dieu te bénisse. »
C’est maintenant que le Soleil se penche sur la mer,
maintenant que notre train prend de la vitesse,
maintenant que le plus de souvenirs va advenir :
je te bénis.
Aveu de l’amour
Au-delà de toute frontière,
Je n’ai pas retrouvé sa pareille :
J’aime son beau rire,
Malade, qui scintille,
Combien je l’aime.
J’aime qu’elle s’est cachée
Dans mon grand être, robuste,
J’aime sa bonté
Mais ses défauts encore plus,
Combien je les aime.
J’aime mon existence
Dans cette noce exaltée,
Et ma sécurité dans quelqu’un,
Dans une autre, illuminée,
Combien je les aime.
Ayez de la mémoire à mon égard
Montagnes, amis et femmes
Lointains,
Ma vie, mes volontés
Qui vous en allez,
Ayez de la mémoire à mon égard.
Chaudes paroles, baisers trompeurs
Et moments
Qui ont valu la vie vécue,
Tant que je suis
Ayez de la mémoire à mon égard.
Et toi, (maintenant) vie la plus folle,
Mon hasard,
Restez tous à mon envol
et avec moi encore,
Ayez de la mémoire à mon égard.
Je veux te garder
Il me rend fou, cette réalité pleine de baisers,
Ce grand accomplissement,
Cet abandon, cette bonté.
Tombant sur tes genoux, en pleurs, en désir,
Je te supplie, ma dame :
Poursuis, chasse-moi dans la nuit.
Lorsque mes lèvres sont les plus brûlantes,
Que les tiennes deviennent gelées,
Et marche, piétine sur mon corps en riant.
Ils sont bourreaux, les vifs désirs,
Outrage est le plus beau présent :
Je te quitte parce que très fort, je te désire.
Que je puisse voir ton corps enflammé
De plaisir, toujours en conquête,
Sur les oreillers parfumant du passé.
Comme je veux te garder pour l’éternité,
Je choisis comme veille pour toi,
Le lointain qui enveloppe de beauté.
Qu’il puisse me rester mon rêve infini
D’une femme qui m’aime
Et pour qui je vis l’éternel désir.
La Hongrie en hiver
À travers la plaine hongroise,
Quand le train file avec moi en grande vitesse,
La nuit d’hiver, profonde, enneigée,
Dorment, les hameaux hongrois.
La plaine est si blanche et orpheline,
Au dessus, les vents froids
soufflent des chants rêveurs.
De quoi rêve-t-elle, la plaine ?
Rêve-t-elle, si des rêves lui en reste ?
Moi, je vais maintenant pour Noël,
Vieil enfant du village, un ancien,
Mais mon âme est sous la neige, couverte.
Et comme je traverse la plaine, l’hiver en courant,
J’ai le sentiment que nous sommes morts
Et sans rêves, nous rêvons.
Moi et les hameaux hongrois.
Noce d’autours sur les feuilles mortes
Nous prenons la route. Nous partons pour l’Automne
en cri, en pleurs, en cavale,
deux autours aux ailes alanguies.
L’été a désormais ses nouveaux voleurs,
les ailes nouvelles d’autour battent fort,
des combats de baisers fougueux font rage.
Nous prenons vol dans l’Été, s’envolons, chassés,
quelque part dans l’Automne nous nous posons,
les plumes ébouriffés, en amoureux.
C’est notre dernière étreinte, à nous deux,
à coup de bec, nous nous arrachons la chaire
et notre chute s’achève sur le lit de feuilles mortes.
En friche hongroise
Je marche avec peine dans un pays sauvage :
sur la terre ancestrale, luxuriante, herbes folles, adventice.
Je connais ce champs sauvage,
c’est la Friche hongroise.
Je me penche vers l’humus sacré :
cette terre vierge est rongée.
Dites donc, les herbes folles dressant au ciel,
il n’y a ici aucune plante qui fleurisse ?
Autour de moi serpentent des tiges sauvages
tant que je scrute l’âme endormie de la terre,
le parfum des fleurs du passé
m’enivre amoureusement.
C’est calme. L’herbe folle, adventice
me retiennent, m’endorment, me blindent
et un vent rieur passe, léger,
au-dessus de la Friche infinie.
Ceux qui arrivent toujours en retard
Nous arrivons toujours partout en retard,
Nous venons sûrement de quelque part loin,
De nos pas de chagrin, de lassitude.
Nous arrivons toujours partout en retard.
Même pas à mourir, nous n’arrivons en paix.
Lorsque la Mort vient déjà,
Notre âme s’enflamme rougeoyant.
Même pas à mourir, nous n’arrivons en paix.
Nous arrivons toujours partout en retard,
Pour nous, c’est en retard, le rêve, le succès,
Le rivage, l’étreinte et la paix.
Nous arrivons toujours partout en retard.
1907
2- Adaptations personnelles à partir de traductions allemandes de Julius Detrich
Parce que tu m’aimes
tes yeux sont miroirs
de merveilles bénies
parce qu’ils m’ont vu ;
tu es la maîtresse
la femme rusée
des caresses.
mille fois bénie
tu l’es en tant que femme
car tu m’as vu
et tu m’as regardé.
Parce que tu m’aimes
je t’aime aussi
Parce que tu m’aimes
tu es la femme
tu es la belle
(nouveaux vers 1906)
Garde mes trésors mon amour
Garde mes trésors mon amour,
ils valent encore bien moins qu’un sou biblique,
vois le sort d’une vie sincère et droite,
regarde mes cheveux gris disparus.
Je ne suis pas allé me perdre au loin
tristement j’étais si fier d’être hongrois
et je n’ai connu qu’un malheur misérable, un grand malheur
et je n’ai moissonné en abondance que
désillusions.
Pour faire l’amour j’étais vraiment bon
même un Dieu ne pouvait m’égaler
comme un gosse je l’admettais
Regarde-moi maintenant, dans la souillure de la douleur, du sang et de la fièvre.
Si tu n’étais point venu à ma rencontre
ma bouche pleine de lamentations n’aurait rien à proférer
vois les moqueurs de l’intégrité
qui m’envoie au tombeau.
Protège-moi avec ton amour, ma chérie
c’est toi que j’ai trouvé dans ma fuite
et si un sourire reste dans ce monde détestable
tu es ce sourire de mon cœur.
Garde mes trésors mon amour,
ils valent encore bien moins qu’un sou biblique,
Laisse-les pour toi devenirs sombres et pleins de jeunesse
regarde mes cheveux gris disparus.
Je garde tes yeux
Avec mes mains tordues de vieillard,
avec mes yeux qui louchent de vieillard,
laisse-moi tenir tes mains adorées
laisse-moi garder tes yeux adorés.
les mots sont délabrés, car ils tombent
comme bête sauvage pourchassée par la peur
je vins, et j’attends avec toi en moi
toi qui fus tant effrayé par moi.
Avec mes mains tordues de vieillard,
avec mes yeux qui louchent de vieillard,
laisse-moi tenir tes mains adorées
laisse-moi garder tes yeux adorés.
Je ne sais pourquoi, comment et combien
je pourrais ainsi rester pour toi-
mais je tiens tes mains adorées
et je garde tes yeux adorés
(1916)
La jachère hongroise
je marche sur des prairies courant vers les mauvaises herbes
sur des champs de bardanes et de mauves,
je connais si bien ce vieux sol, ces étagements
c’est une jachère hongroise.
Je me suis incliné vers ce sol sacré:
je crains que ce sol vierge ne soit rongé
hé, toutes ces mauvaises herbes grimpant misérablement vers le ciel,
il n’y a donc ici aucune fleur ?
Pendant que je contemplais la terre ensommeillée
les vignes les vignes entortillées m’ont cerné
et amoureusement
m’enveloppèrent de l’exhalaison d’une grande fleur morte;
Silence. Je suis entraîné par le fond et recouvert
et bercé de bardanes et de mauves,
un vent moqueur survole en fouettant
le dessus de la rude jachère.
1905
je pensais, je pensais, je pensais
J’écoute les murmures des rayons du soleil,
dans ma bouche ton nom a si bon goût,
Mes yeux regardent de saints fracas des cieux.
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu,
étoilée est mon âme de tous ses aveux:
Tu es pour moi à jamais tout ce qui peut advenir,
Dans mes saints reniflements,
dans mes tendres caresses,
Et aussi dans mes regards aigus et tristes.
Aujourd’hui je pense, que tu fus là-bas,
là où je sentais la vie,
Là où furent détruits et érigés les autels.
Je te remercie pour la couche, préparé pour moi,
Je te remercie pour ma première larme,
je te remercie pour ma mère cardiaque,
Pour ma jeunesse et tous mes péchés.
Je te remercie pour mes doutes et mes certitudes,
Pour les baisers et les maladies.
Je te remercie, pour n’avoir nulle faute en moi,
À part toi, que toi tout pour tout.
J’écoute les murmures des rayons du soleil,
dans ma bouche ton nom a si bon goût,
Mes yeux regardent de saints fracas des cieux.
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu !
Maintenant mon âme est plus légère, elle a avoué,
Puisque tu fus vie, chagrin, baiser, joie,
et tu seras la mort aussi. Merci.
(1911)
J’ai tant peur de vivre
En vain me déchirent les cygnes éblouissants
Dans la grande eau,
Les jacasseries des oies sobres je les entends.
Rien maintenant ne reste
De ce qui demeure.
Déjà j’entends mes longs, sauvages sanglots,
Dont je me gaussais jadis,
Dans les croassements des corbeaux de mon âme
se mêle le sifflement des moineaux jolis.
J’ai peur de la nostalgie, l’accomplissement
Arrive et me fait grande honte.
Aucun de repos ne veut, derrière moi galope
Le cheval fou de la peur,
la peur de vivre.
(1905)
Le tout dernier sourire
Ah, j’ai vécu minablement,
Ah, j’ai vécu minablement :
Ah quel beau cadavre je ferais,
Ah quel beau cadavre je ferais.
Mon visage de satyre devient encore plus beau,
Mon visage de satyre devient encore plus beau :
Sourires sur mes lèvres,
Sourires sur mes lèvres.
Dans mes grands yeux fixes,
Dans mes grands yeux fixes :
Nul ne se reflète plus,
Nul ne se reflète plus.
Mes souriantes lèvres froides,
Mes souriantes lèvres froides.
Te remercie pour ton baiser,
te remercie pour ton baiser.
(1905)
le baiser à moitié donné
le baiser à moitié donné nous brûle
de part en part.
Froid et le soir. De temps en temps nous courons,
nous courons en pleurant :
le but jamais ne se rapproche.
Souvent nous restons debout, souvent nous nous étreignons,
brûlant et grelottant en même temps.
Tu me pousses hors de toi : Moi et aussi toi
plein de sang sur les lèvres :
Pas de noce aujourd’hui.
Après un baiser pleinement accompli il aurait été si bon
de mourir réconciliés.
De toute façon ce baiser aura lieu; la braise l’exige.
nous chuchotons emplis de nostalgie :
Demain. Demain sans doute.
(1905)
Sur les sommets sauvages des montagnes
Sur les sommets sauvages des montagnes tous deux
Nous nous tenons pétrifiés et orphelins,
liés l’un à l’autre.
Pas un mot, pas une larme, des gémissements :
une hésitation et nous tombons.
Des hameçons de viande sont posés,
aussi longtemps que nous nous cramponnons l’un à l’autre :
pour cela les lèvres tremblent bleu-pâle.
Embrasse-moi ! Muet est le baiser ;
Dis un seul mot et nous tombons.
(1905)
Les incendies peu à peu s’éteignent
Les incendies peu à peu s’éteignent :
Ces yeux gris et vieux
ne voient plus l’autre.
Léda, ne me chasse pas :
Ces yeux de chien fidèle si usés
tu ne peux y échapper.
L’incendie du désir
pourrait encore te réchauffer le sang :
En vain, tout en fait en vain.
Viennent les peurs :
Ces yeux fidèles et usés
Ne te laisseront pas en paix. Ils voient.
(1905)
Je suis venu trop tôt
Trop tard cette femme à ma rencontre,
Qui me dévisagea, que je béni.
Car me tue ces vastes déserts,
où j’appelle en vain, je crie.
Ah, cette Puszta hongroise,
Ah, cette immense contrée désertique !
O combien souvent ai-je chargé mes ailes de merde ;
Plus lourde que plomb !
Je me taraude et rien ne trouve,
qui puisse rouvrir le barrage des larmes ;
Je suis venu trop tôt,
et trop tard cette femme à ma rencontre.
(1905)
Offre-moi tes yeux s’il te plaît
Offre-moi tes yeux s’il te plaît
que je les ensevelisse dans mon vieux visage
et que je puisse me voir en majesté.
Offre-moi tes yeux s’il te plaît,
Ton bleu regard, qui tant m’a déploré,
qui toujours m’a raffermi et tout le temps m’embellit.
Offre-moi tes yeux s’il te plaît,
Ceux qui tuent, consolent, brûlent, désirent
et toujours ne voit que le beau en moi.
Offre-moi tes yeux s’il te plaît !
Quand je t’aime, je m’aime aussi
Je suis jaloux de tes yeux.
(1907)
Mes deux femmes
Quand je mourrai il ne se passera rien,
peut-être qu’il y aura deux femmes,
qui le remarqueront.
L’une sera ma mère,
la seconde une autre, – qui
pleurera sur moi.
Cela sera très beau : sur une tombe étrangère
deux femmes porteront des fleurs,
Diront des malédictions.
(1907)
Sur les rives des noires eaux stagnantes
J’étais assis sur les rives de Babylone,
au bord des fleuves, qui sont emplis de chagrin.
Je voyais déjà d’infimes désirs
et voyais des longs, et très malades amours.
L’âme pleine de combats rongés
et j’étais un fou dans un rêve étroit.
Parfois je n’aurais pu qu’à peine le croire,
parfois Dieu lui même m’est apparu.
Ma harpe je l’ai raccroché,
ma harpe je l’ai à nouveau décroché.
Dieu, doutes, vin, femelle, maladie
me frottent et me blessent jusqu’au sang âme et corps.
J’étais un troubadour, j’étais un héros.
Ma pauvre colonne malade cent fois s’est courbée.
Tout j’ai laissé, tout ce que j’avais,
jusqu’à ce que je puisse être si joliment fatigué !
J’étais assis, là ou les flots et le vent me fouaillent,
Sur les rives des noires eaux stagnantes.
(1907)
Dieu est mon rêve
Mon baluchon de voyageur : le plus lourd « il n’y a rien »,
mon chemin : le nihilisme le plus grand, le rien.
Mon destin : aller, aller, aller…
Et mon rêve : le Dieu, s’il existe.
Lui, j’aimerais bien le rencontrer,
Mon rêve, une foi naïve, immense ;
et ne pouvoir dire qu’un seul mot : Dieu, mon Dieu !
Et à nouveau pouvoir prier encore une fois.
je ne peux pas lutter contre lui,
Je suis à côté, tout entier amoureux de Dieu :
On se pardonne beaucoup trop,
et l’on se met en état de mourir.
(1907)
Quand bien même
Je pensais : ma petite moitié
nous tachons de survivre
Par les temps meurtriers et dévastés.
Là où tout disparaît, tout périt,
tu me retiens encore comme le jadis,
comme témoin, miracle, qui ne peut passer.
Quand tous s’enfuient, tous tombent,
tu me retiens encore, ma chère moitié,
À qui j’ai promis, tout ce qui disparaît.
Retiens-moi encore, jusqu’à ce que dans le cœur
je puisse crucifier le sang figé,
Comme un humain venant du jadis.
Encore tu m’étreins, moitié de vie ?
O malheur à moi dans cette impuissance,
dans cette fin terrifiante.
Pourtant j’avance encore, prend mon destin,
À toi la tempête l’a confié,
Dans tes mains, fidèle et patiente.
(1918)
Et s’entrouvre le miroir
Et s’entrouvre le miroir
quand je m’y plonge lâchement,
c’est un adieu et des
instants hésitants.
Nous nous ennuyons déjà et ennemis nous sommes.
Et s’entrouvre le miroir :
jadis avec toute la flagrance de l’amitié
Nous nous émerveillions grandement l’un l’autre ?
Puis vint la malédiction,
Maintenant tout s’est glacé entre nous.
Et s’entrouvre le miroir :
Comme si nous avions tout oublié l’un de l’autre ?
que c’est étrange quand une vieille connaissance ne vous reconnaît plus.
(1915)
Moi étranger
Sur un pont, indescriptible,
poussée de l’autre côté, demeurée toujours étrangère
Telle est ma vie. Une étoile fondue,
disséminant ses rayons. Bloc de glace je deviens
ou jeté au loin dans la nuit hautaine.
Las de mes victoires
et si fatigué du fardeau des éternels rayons
et de la connaissance. Certes ma vie est riche,
au moins par ici, mais triste
et solitaire aussi. Une vie d’étoile,
Qui a fondu terriblement, elle ne m’est plus que douleur.
Je ne peux disperser intelligemment mes rayons,
chacun de mes dieux est jaloux
et si avare en bénédictions.
Sans joie et se retournant contre moi l’ivresse,
Si pesant pour les pieds, la tête ou le cœur.
Aussi on ne peut concevoir, s’il est digne de m’aimer.
poussée de l’autre côté,, étrangère, vouée au néant,
est ma vie, tu ne peux, comme jadis,
m’éblouir avec tes yeux fidèles,
et moi, un parent du monde entier,
son amant, dont il se rappelle et désire encore,
Maintenant je cours mort et étranger ;
(1914)
Prière pour le festin
Mon Dieu
donne-moi cette hérésie
qui puisse permettre de voir vraiment un hongrois,
Avec des yeux libres, fêter la libre sagesse.
Donne-moi cette hérésie,
mon Dieu,
qui permettre de ne pas boire jusqu’à la lie,
Et que dans ton calice une seule gorgée
suffise: Amen.
Donne-moi une foi ferme,
mon Dieu,
Pour que je puisse au moins jusqu’au matin, pas plus, o non,
supporter bravement ma vie.
Amen. Amen.
(1909)
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rollingstonemag · 6 years
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/interview-rencontre-avec-pal-waaktaar-a-ha-au-festival-de-carcassonne/
INTERVIEW - Rencontre avec Pål Waaktaar (a-ha) au festival de Carcassonne
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Le groupe des années 80 aux tubes planétaires, a-ha, a fait escale au festival de Carcassonne. Dans le cadre magique du théâtre Jean-Deschamps, le trio norvégien a offert, à un public de fans venus parfois de très loin pour les applaudir, un condensé de leurs plus grands succès dans une ambiance électrique et festive. L’occasion de retrouver le guitariste et compositeur du groupe, Pål Waaktaar pour parler de la tournée mais aussi de ses nouveaux projets
Comment se passe la tournée Electric Summer Tour avec a-ha?
Dans le passé, nous avions peu joué en extérieur, du coup cela rend cette tournée intéressante pour moi. J’ai toujours envié des groupes tels qu’Arcade Fire qui ont de nombreux musiciens sur scène. Cette fois, avec a-ha, nous avons une grande équipe et même une section cordes, on peut tester de nouvelles choses et je suis content de la façon dont notre show est réalisé.
© Alma ROTA – Rolling Stone France
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans cette tournée ?
Les déplacements (rires)… Plus sérieusement, c’est bon de sentir que tes chansons sont toujours appréciées par le public. Tu sens que tu signifies quelque chose pour les gens, tu te sens connecté à eux.
Qui a lancé l’idée de réunir a-ha pour cette tournée et un album acoustique ?
On nous l’a demandé tellement de fois que je crois que j’ai juste fini par dire oui cette fois-ci ! À une certaine époque, tous les groupes faisaient des sessions Unplugged, mais nous étions toujours trop occupés à travailler sur un nouvel album. On préférait créer de nouvelles chansons que de revisiter nos vieux tubes.
La dernière fois que nous avons échangé, vous alliez commencer les répétitions de l’album acoustique. Quelle chanson est la plus réussie selon toi ?
C’est difficile à dire car quand un album est fini, je le mets de côté, parce que je suis trop dedans, et je le réécoute peut être cinq ans après, avec de la distance. Mais, c’était une belle expérience de se retrouver tous dans la même pièce et de répéter les morceaux. La façon dont sont enregistrés les albums à l’heure actuelle est tellement différente. Les musiciens peuvent être dans des studios à des milliers de kilomètres les uns des autres et bosser sur les mêmes chansons à distance. Pour cet album acoustique, j’ai vraiment aimé travailler façon ‘old school.’
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Tu apprécies toujours de jouer tes vieux classiques ?
Certains oui (rires). C’est aussi bon pour un groupe de jouer des morceaux qui sont moins joués habituellement. Tu dois trouver un équilibre entre tes tubes et les autres titres.
Les voyages t’inspirent. Est-ce que tu écris de nouveaux titres en ce moment ?
Dans chaque ville où nous passons, j’essaie de sortir mon carnet de notes et ma guitare mais c’est difficile de trouver le moment de calme nécessaire à la création où tu peux vraiment te concentrer. Dès que tu te poses, on te dit qu’il faut ranger tes affaires et bouger. Mais j’arrive toujours à faire quelques ébauches, prendre quelques notes, bidouiller une chanson que j’ai en stock pour un autre projet. J’ai plein de choses sur le feu.
Tu as annoncé la sortie en vinyle, mi-août, du deuxième album de ton premier groupe, The Bridges, un album qui n’était jamais sorti. Tu peux nous en dire un peu plus sur cet album, Poem ? Pourquoi le sortir maintenant ?
Parce c’est un très bon album (rires). The Bridges étaient composés de quatre membres : Magne et moi, Viggo à la batterie et Erik à la basse. Depuis que nous avons enregistré cet album, Viggo me demande chaque année de le finir et le sortir et j’ai dû lui dire oui au moins cinq fois dans les années 90. Et puis, un jour, un mec a transféré les bandes analogiques d’environ 8 titres et j’ai été très surpris par ce que j’ai entendu. On était fauchés à l’époque et je pensais que le travail qu’on avait réalisé en studio était un peu pourri mais en réalité, c’est du bon travail et on dirait que cela a été enregistré hier. À l’époque, on bossait comme des dingues et on était très ambitieux. On répétait pendant des heures et je trouve que les chansons sonnent toujours super bien.
L’envie de partir en Angleterre (…) et devenir célèbres, nous est venue très jeunes
Cet album n’est jamais sorti car Magne et toi avez rencontré Morten et monté le groupe a-ha ?
Non, on a rencontré Morten plus tard. Avec Magne, on voulait partir en Angleterre et devenir des pop stars avec notre groupe The Bridges mais les deux autres membres ne voulaient pas nous suivre. On s’est retrouvés à deux et il n’y avait aucun intérêt à finir l’album car le groupe n’existait plus. Je crois qu’on a utilisé l’argent qu’il nous restait pour partir à Londres.
À l’époque, comment as-tu concilié tes études et le fait de vouloir faire carrière dans la musique ? Est-ce que vous avez eu le soutien de vos proches ?
Magne et moi étions au lycée. Plus le groupe devenait bon, plus nos résultats à l’école devenaient mauvais. L’envie de partir en Angleterre, comme Jimi Hendrix, et devenir célèbres, nous est venue très jeunes, vers 14 ou 15 ans je crois. Aucun groupe n’avait, à cette époque, quitté la Norvège. Pour des norvégiens, cette idée était ridicule alors on ne l’a pas crié sur tous les toits. Mais, plus on travaillait nos chansons et plus le groupe devenait bon, moins on arrivait à imaginer que les gens ne puisse pas soutenir notre super projet.
Il paraît que tes profs à l’école te surnommaient ‘L’invité’ ?
Oui, c’est vrai. Au lycée, on pouvait écrire nous-mêmes nos mots d’absence et j’étais très créatif (rires). J’avais toujours une bonne excuse pour ne pas aller à l’école.
Quelles ont été tes influences musicales sur l’album Poem ? (le premier album, Fakkeltog, était fortement influencé par les Doors, ndlr)
On a changé le nom du groupe de The Bridges pour Poem parce que je ne voulais plus qu’on nous assimile aux Doors. J’en avais ras le bol d’entendre les gens dire : « Oh mais c’est les Doors ! » Donc, c’était fini avec les Doors. J’avais lu pas mal de choses sur les synthétiseurs et pour moi, il nous en fallait absolument sur ce nouveau projet. J’ai vendu ma belle guitare Gibson pour acheter un des premiers synthés de Roland. On a acheté des synthés assez tard mais ils sont bien présents sur certaines chansons de l’album. À l’époque, on écoutait les premiers groupes punk (ils étaient arrivés tardivement jusqu’en Norvège) et aussi toute la new wave avec des groupes comme Joy Division ou Echo and the Bunnymen.
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Tu es aussi inspiré par la littérature et la poésie ?
Oui. C’était bien avant l’arrivée d’Internet. Je passais mon temps à jouer au détective, à fouiller partout pour trouver des idées. Pour la musique, j’allais chez les disquaires en étant persuadé qu’il y avait quelque chose pour moi là-bas, quelque chose de très important qu’il me fallait trouver. C’était pareil avec les livres. Je lisais quelques pages et je reposais le livre dans la bibliothèque. Je cherchais la pièce manquante, la source d’inspiration. Par exemple, une chanson comme Living a Boy’s Adventure Tale vient de L’idiot de Dostojevski. Dans le livre, à un moment, un personnage dit à un autre : »you are living a boy’s adventure tale » et j’ai gardé cette phrase. Pour The Sun Always Shines on TV, j’avais entendu un présentateur météo dire cette phrase à la télévision. Je recherche des déclics partout pour me sortir de ma routine personnelle, de ma façon de penser, pour m’emmener ailleurs. C’est ça une influence : Elle doit te mener sur un autre chemin que le tien.
Quels sont les particularités de Poem ?
Le premier album était très introverti. Les chansons pouvaient faire jusqu’à dix minutes. C’était un album concept. Avec Poem, la plupart des chansons sont plus structurées, concises, sculptées de façon traditionnelle avec un couplet et un refrain. On ne peut pas dire que nous avons essayé de faire un format ‘radio edit’ car la radio n’existait pas en Norvège à l’époque, mais on a cherché à rendre les titres plus accrocheurs.
Je recherche des déclics partout pour me sortir de ma routine personnelle, de ma façon de penser, pour m’emmener ailleurs
Pourquoi sortir cet album en si petite quantité (environ 700 vinyles) ?
Ne vous inquiétez pas, je crois qu’on va en presser beaucoup plus ! C’est un album qui contient des contenus rassemblés dans un booklet : des coupures de journaux de l’époque, des photos, des histoires, plein de souvenirs… Le gars qui s’en est chargé a fait un super boulot !
Poem renferme des versions embryonnaires de chansons que l’on retrouve sur les deux premiers albums d’a-ha ?
Oui, en quelque sorte. On retrouve notamment Soft Rain of April et Scoundrel Days et quelques bribes de paroles, par-ci par-là. Quand cela a commencé à décoller pour a-ha, on avait de moins moins de temps pour écrire de nouvelles chansons alors on a dû aller voir ce que nous avions en stock, dans nos tiroirs.
Comment un titre comme The Juicy Fruity Song devient le hit Take On Me ?
J’y ai travaillé ! On a fait au moins quatre à cinq versions de cette chanson. On avait un couplet et un riff mais pas vraiment de chorus. Après avoir vécu un bon moment à Londres, on avait compris qu’il fallait avoir un bon gros refrain. Dans la démo finale, c’est ce qu’on a fait. C’était la même chose avec Scoundrel Days (qui s’appelle The Leap sur l’album Poem). Le couplet et 80% des paroles sont là mais pas le refrain. J’avais surtout un refrain plutôt instrumental. Puis, avec a-ha, j’ai créé un refrain chanté.
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Si tu devais choisir une chanson de chacun de tes groupes dont tu devrais te souvenir pour toujours, laquelle serait-elle ?
Ce n’est pas facile à faire comme exercice ! Mais je suis très content de la chanson Fakkeltog sur l’album Poem. Le concept était que la première chanson de notre deuxième album devait résumer tout ce que nous avions fait dans le passé et nous devions construire le reste à partir de cela. Il y a une autre chanson dans cet album qui correspond totalement à qui je suis, à tout ce qui m’intéresse au niveau harmonique, c’est Need No Doctor. Pour a-ha, il y aurait beaucoup de titres. Dans la setlist du concert de ce soir au festival de Carcassonne, nous jouons la version démo de Train of Thoughts que j’aime beaucoup.
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Pour Savoy, je choisirais particulièrement les titres que j’ai co-écrits avec ma femme Lauren, Lackluster Me, Whalebone ou Velvet, des titres où je peux nous voir tous les deux dedans. Et sur notre dernier album, j’aime tout particulièrement Falls Park.
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En 2014, tu as sorti un titre solo sous ton nom, Waaktaar, est-ce une expérience que tu vas renouveler ou bien tu as toujours du mal à t’envisager comme soliste ?
En ce moment, j’ai un grand débat avec moi-même sur ce que je vais faire après cette tournée. J’écris et enregistre des chansons tout le temps et je peux les emmener dans tellement de directions différentes, selon mes envies. J’essaie de trouver le projet sur lequel je vais me lancer. Il y a des choses, si tu es dans un groupe, qui doivent être construites avec le temps, sur la durée… et cela me prendrait bien trop de temps de prendre ce chemin là maintenant. Le train est déjà passé pour moi. Il faut juste que je trouve quoi faire et comment, en sachant que je ne peux pas revenir à mes 18 ans, et que j’ai envie de continuer à produire des chansons.
Viggo Bondi dit qu’il attend toujours ton appel pour reformer The Bridges, tu en aurais envie ?
On se parle beaucoup avec Viggo et il est très excité à l’idée de sortir Poem. Mais, à l’époque, on répétait avec le groupe cinq fois par semaine, pendant des heures et des heures. On était dingues et revenir à ce niveau-là, je ne suis pas sûr que cela va arriver.
Et écrire pour les autres ou une BO de cinéma ?
Cela ne m’apporte pas la même énergie. Une BO, pourquoi pas, mais tu dois être en osmose avec le réalisateur. Ma femme, Lauren, bosse sur plusieurs projets de films alors si je devais composer une BO, je le ferais d’abord pour elle.
Propos recueillis et traduits par Alma ROTA
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theflyingelectra · 7 years
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Le seul jour où la #sieste me tombe dessus 😂 en attendant petite vue de mes petits nouveaux venus dans ma #pal ! 🐿🐿🐿🐿🐿 (à Nantes, France)
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In my Mailbox ! #8
In my Mailbox ! #8
Cher(e)s voyageur(e)s, J’ai décidé de regrouper mes articles les petits nouveaux dans ma PAL avec Les services presses qui rejoignent ma PAL. Cela fait un peu trop d’articles publiés. C’est cool de pouvoir réunir les deux car cela fera moins de publications. Et elles seront un peu plus rempli. C’est Lire ou Mourir qui s’occupait de la gestion des In My Mailbox français 🙂. Ma PAL est déjà grande…
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Les petits nouveaux dans Ma PAL#18
Les petits nouveaux dans Ma PAL#18 Et vous des petits nouveaux dans votre PAL ?
Cher.e.s voyageur.e.s, Oui, j’ai encore craqué. Londres, la ténébreuse T1 La fugitive de Whitechapel de Bec Mcmaster Londres, la ténébreuse T2 La bête de l’ombre de Bec McMaster Après ces deux premiers tomes de Londres la ténébreuse, j’avais hâte de me lancer dans la suite. Et je les ai dévoré. Et hop 6 livres de plus dans ma PAL heureusement que deux sont rentrés et aussitôt ressortis :D……
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transseuropeexpress · 7 years
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L’Eneide
16 Août 2017
Voyage initial :
Nantes, 7h06 → Paris Montparnasse, 9h12
Paris Est, 10h48 → Strasbourg, 12h41
Strasbourg, 14h52 → Offenburg, 15h22
Offenburg, 15h27 → Kassel, 18h41
Kassel, 18h57 → Hamburg, 21h28
Le temps se prêtait au voyage. Une lourdeur électrisante dans l'atmosphère déclinait l'intensité de la journée, comme un avertissement ou un reproche. Hambourg m'attendait avec impatience.
Il fût 7h06 quand je mis mon corps dans le premier train. Des frissons me parcoururent, un sourire béat se dessina sur les 3 heures de ce Nantes-Paris. Passé 9h, je sortis du TGV et l'odeur tapa les sinus, nauséabond, refoulé et humide, une seconde peau gorgée de CO2 apparut : nous sommes bien à Paris Montparnasse. Défiant même la théorie de l'évolution, je m'engouffra dans les immenses tunnels parisiens. La créature la plus évoluée du monde recréait le seul but du ver de terre. Vient enfin la Gare de l'Est et mon train pour Strasbourg. Aucun problème ne fût à déplorer, le trajet se fit en moins de 2h, et bordel que c'est court. En 5h30, la France fût traversée, de part en part, d'extrême à un autre extrême. Franchement, c'est incroyable. L'excitation ne descendit pas, au contraire à l'arrivée de Strasbourg, je dus attendre 2h pour un train à destination de Offenburg.
C'est exactement à Strasbourg que les choses se compliquèrent.
Cliffhanger.
Je pris un TEX (train régional en direction de l'Allemagne) pour cette fameuse gare de frontière allemande. Ce qui n'était pas vraiment évident, c'est que j'avais 5 minutes pour effectuer le changement. 5 minutes dans une gare allemande que je ne connais pas. Je ne vais pas vous cacher que j'ai transpiré pendant les 30 minutes de trajet. Le nez collé  à la porte, valise à la main, tel une vieille ayant peur de rater son arrêt, je descendis alors. Manquant de renverser un T21, je courus vers la sortie, espérant trouver un panneau d'affichage. Mes yeux roulèrent sur tout mon environnement, l'analyse fût-elle brève mais l'âme du fils du cheminot était belle et bien présente. Aucune foutue information n'arriva à mon cerveau, je ne comprenais absolument rien. Avec un demi souffle au cœur, j'ai dû demandé mon chemin, personne ne sut me répondre. Exceptée une, qui m'a annoncé que je devais aller sur le quai où je suis arrivé. N'ayant pas le temps de discuter de ma stupidité et de ma honte avec mon sur-moi, je fis des bonds disgracieux, proches d'une imitation équestre, vers le quai précédemment quitté. Et de là, un magnifique retard de 15 minutes vint sauver mon empressement.
Force est de constater que la DB (seule compagnie publique de chemins de fers allemande) a un matériel plutôt équilibré, spacieux, neuf mais évidemment lent. Ici on ne parle pas de TGV, ou encore de lignes à très grande vitesse, mais de ICE. Ce type d'équipement divise nombre d'utilisateurs, ceux-ci sont propres et presque luxueux, comme tout le reste de l'Allemagne. Le gros point négatif vient de l'organisation, l'imprévu n'est pas toléré par la DB, tout doit se faire selon les règles. Mais dès qu'il y a un écart, la fameuse efficacité allemande s'effondre.
Il était 15h45. Alors à bord de mon ICE à destination de Kassel, une vive voix retentit des hauts parleurs. Je ne pris pas la peine de l'écouter mais le monde autour de moi semblait l'avoir comprise. Les passagers se levaient, rangeaient. Un curieux sentiment s'empara de moi. Je demanda ce qui se passait à une jeune allemande : nous devons descendre à Baden Baden pour prendre un bus qui doit nous amener à une autre gare. Putain.
Il était 16h30. Environ 600 personnes attendaient les quelques bus dépannés par la DB. Nous ne savions toujours pas le pourquoi du comment. Que s'était-il passé ? Comment allions-nous avoir nos correspondances ? Rien, nada. Aucun personnel de la DB n'était sur les bords de la gare routière. Les bus devaient nous amener dans une petite gare de campagne : Rattat ou quelque chose comme ça, pour ensuite reprendre un train pour aller à Karlsruhe. J'étais complètement perdu, je n'avais pas de connexion internet, très peu de batterie. Essayant de réfléchir tant bien que mal avec des kinder qui gueulaient comme si on les égorgeait, j'ai pris la décision de dormir à Karlsruhe et de reprendre le train demain, quitte à payer une nuit pour rien. Le manque de communication, la fatigue, l'énervement face à l'incompétence flagrante de la DB ont fait que j'ai commencé à jurer très largement. Tous les Allemands ne disaient rien, à l'heure actuelle il y aurait eu une deuxième Révolution en France. Un jeune homme s'avança et me demanda une cigarette. En français. Un regain d'énergie et de courage revint. Yohann était suisse, d'où sa maitrise parfaite de l'allemand et son relativisme exacerbé voir exacerbant. Il était parti de Genève d'où il a quitté sa petite amie et devait aller à Dortmund où il résidait actuellement.
Il était 18h15 lorsque nous venions d'arriver à « Rattat », une petite ville à la frontière franco-allemande, très colorée et curieusement très agréable. Une petite rivière coulait tendrement, les maisons collées souriaient, non pas moqueuses mais admiratives. L'architecture y était purement rhénane mais non industrielle, des briques rouges tournant vers le marron, des édifices religieux de saints peu communs. Et cet air, cet air si pur et si sucré que l'on pouvait deviner au nombre de plantations de tournesols. La gare de campagne fût assaillie de centaines de personnes, cassant alors le rythme des oiseaux et des feuilles. Sur le quai, nous avons croisé un couple de retraités allemands parlant parfaitement français. Le pourquoi du comment avait maintenant un sens : un tunnel s'est à moitié effondré paralysant alors toutes les personnes désireuses de remonter vers le Nord de l'Allemagne. D'après ce retraité, la DB ne pouvait pas affréter de nouveaux trains, car les lignes étaient blindées ou qu'elle ne voulait pas redispatcher les clients. Elle était donc obligée de nous faire passer le tunnel (qui resta bloqué pendant 2 jours) via des bus. Une superbe idée de merde.
Il fût 19h45 quand nous arrivâmes à Karlsruhe. Un très grand dilemme se présenta à moi : soit je prenais un train en direction de Berlin et m'arrêtais à Kassel pour essayer de rejoindre Hamburg, soit j'attendais une 1h30 à Karlsruhe et prenais un direct pour Hamburg. L'aventure appela l'aventure, et la débilité par conséquent, je décida de rejoindre Kassel, quitte à y dormir. Je laissa donc Yohann à Karlsruhe en lui souhaitant bonne chance et bonne continuation.
Il était 21h30 quand j'entendis des cris de joie dans le train. Trop occupé à regarder les hôtels les moins chers à Kassel, à rechercher les plus beaux shitposts d'internet, un arrêt sauvage arriva. Me précipitant vers la sortie pour fumer 2-3 taffes (les arrêts sont extrêmement courts, d'environ 30 secondes), je bouscula un gars, qui me dit textuellement : « oh là camarade, fais gaffe ». Il essaya ensuite tant bien que mal de le retranscrire en anglais, et je me mis à rire bien trop fort. Charles voyageait avec Baptiste, ils sont partis de Cergy Pontoise, dans la banlieue nord de Paris. Ils avaient une bonne vingtaine, approchant les 30 ans à vrai dire. Nous avions tout trois alors les mêmes similitudes de trajet, à l'exception qu'ils allaient à Berlin, dernier arrêt du train. Ils étaient bien amochés par les dizaines de bières que des Allemands leur avaient laissés, et ils me proposèrent de m'en payer une. Diable que cette bière allait être libératrice, mais aussi déviante. Les deux banlieusards allaient à Berlin pour visiter les vestiges de la RDA et du communisme. Non pas moins heureux et moitié ivre, le meilleur système politique venait sur la table. Une annonce vint réveiller ma torpeur soviétique. Pour Hamburg, nous devions nous arrêter à Fulda, alors à mi chemin entre Strasbourg et la Destination Finale. J'abandonna donc mes deux joyeux camarades, je descendis du train, un peu abasourdi et une bière à la main.
Pendant ces dix minutes d'intervalle, une jeune femme vint me demander un briquet. Ses longs cheveux blonds étaient attachés de façon décousue, mais restaient sophistiqués. La justesse de ses yeux bleus impliquaient une certaine connaissance des personnes et du voyage. Des traits fins parcourent un visage extrêmement féminin, sans que la provocation n'y joue. Et ce sourire, ce sourire à déclencher des guerres. Solveig venait de Milan, s'arrêtait pour une nuit à Hamburg avant de repartir pour la Norvège de ses grands parents. Des banalités s'échangèrent, elle me racontait des histoires honteuses à propos de mes compatriotes. (C'est vrai que les Français en groupe à l'étranger, on est vraiment les plus flingués. On gueule fort, on boit énormément et on tape un bordel pas possible. On est vraiment la Nation qui pue la merde hors de nos frontières) Deux bières passèrent, et l'idée d'aller danser vint comme une illumination, purificatrice et bienfaisante.
Il était 00h40, et ça y est Hamburg était sous nos putains de pieds. Pas le temps d'admirer quoi que ce soit, je téléchargea l'application VTC du coin et me mit en route pour mon appartement. Dominik, mon hôte, m'attendait gentiment, je déposa ma valise, me changea rapidement et reparti. Conscient de la fatigue, je me suis dit que je ne ferais pas long feu. Nous nous rendîmes alors au PAL sous les bons conseils d'Anna, qui connait bien plus Hamburg. C'était une espèce de maison, collée à une autre, qui abritait aussi une boite, qui semblait bien plus flinguée, le Castel des Caves en fait (même si les Caves c'est de la merde). La queue n'était pas vraiment grande mais les Allemands prennent apparemment leur temps pour faire rentrer les gens, mais pas les potes. Des personnes ne pouvaient pas rentrer puisqu'elles étaient mal fringuées, voir très mal. Un mec avait une espèce de chemise dragon et une veste de costard mal coupée en coton. La consécration pour le beauf allemand. Avant d'être rentrés, des pastilles ont été mises sur nos appareils photos de portable, et ils n'arrêtaient pas de nous dire d'aimer le moment présent, blablabla. C'est une putain de bonne idée ! Le lieu était constitué d'une petite terrasse, de plusieurs pièces avec deux scènes principales différentes. La techno jouée était furieusement bonne.
Il était 5h20 quand ma tête toucha un oreiller, un coma à l'horizon, je dormis, heureux d'y être arrivé.
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swob1605 · 7 years
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🤗🤗🙈 Toc ... Toc ... Toc !!! 🙈🤗🤗 Bonjour, bonjour ... Voila on est " installé ". 1ere nuit dans notre nouvelle maison, on s'installe tout doucement et le facteur n'a pas oubli de m'apporter quelques zizir cette semaine 😍😍😍🎉🎉🎉 Voici ma PAL SP Papier - total ancien et new sp restons correct -. Rdv demain pour la présentation des nouveaux amis. ---- La petite blague durant mon déménagement Cousine : Tata Belinda, t'as beaucoup de livres ! Moi : 😳😳😳😳😐😐😐😐 Cousine : Qu'est-ce que tu fais avec tout ces livres ? Moi : * non je ne vais pas la tuer, elle porte une caisse de livre * Cousine : Pourquoi tu ne les jette pas après les avoir lu ? Moi : * arrêt cardiaque * --> No comment, elle a cru qu'elle avait plusieurs vies comme Mario. Je ne l'ai pas trucidé, mais maintenant elle a reçu un pass : No VIP !!!! #SWoB
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Nouvelle année = nouvelle bannière ! Déjà (enfin!) un mois de terminé. Je ne sais pas si ce fut pareil pour vous mais j’ai l’impression que ce mois de janvier a duré 1000 ans :p Je suis très contente du nombre de livres que j’ai réussi à lire. Cela me fait une jolie petite pile à ranger. Cependant, mes lectures furent assez mitigées. Il y a eu du très bon et du bof-bof… C’est parti pour le premier bilan de 2020.
JANVIER
Livres lus : 8
Pages tournées : 3361
#CLIC
5⭐ – J’ai passé un excellent moment avec …
Le secret de Lomé #2
La chambre des merveilles
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4⭐ – J’ai beaucoup aimé…
Le crépuscule royal
Le secret de Lomé #3
Un millionaire à Lisbonne
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La version que j’ai (première édition)
3⭐ – Pas génial ni mauvais non plus. A réserver à certains lecteurs.
Le sorceleur #0 – La saison des orages
Extincta
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2⭐ – Il manquait un petit quelque chose pour que j’accroche…
Le meilleur des mondes
📚📚📚 Ils ont rejoint ma PAL 📚📚📚
Je vois comme une victoire le fait d’avoir moins de nouveaux livres que de livres lus ce mois-ci.
Iskari #1 – Nouvelle couverture et prix séduisant à 9,90 EUR
Snow Falling – Oui le roman que l’on voit dans Jane the Virgin ! (VO)
Le sorceleur tome #0 et #1 … il y a de fortes chances pour que vous voyez encore régulièrement des bouquins de cette saga rejoindre ma PAL. 
Et un SP des éditions Charleston : L’héritage des Langston 
PAUSE CRAYONNAGE
Comme je vous le disais dans cet article, j’ai pris la décision de dessiner ma pile de livres lus au fil des mois. Ceci pour pouvoir me relaxer après ma lecture mais aussi pour pouvoir décorer et visualiser au fil des mois la hauteur de ma pile annuelle. Voici donc l’avancement de mon crayonnage jusqu’à présent. Si vous souhaitez des updates plus régulières, n’hésitez pas à passer sur mon compte instagram 🙂
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Psssssit : mes livres sont dispos chez tous les bons libraires et via le net !
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A bientôt les koalas !
[Bilan mensuel] • Janvier • 2020/01 Nouvelle année = nouvelle bannière ! Déjà (enfin!) un mois de terminé. Je ne sais pas si ce fut pareil pour vous mais j'ai l'impression que ce mois de janvier a duré 1000 ans :p Je suis très contente du nombre de livres que j'ai réussi à lire.
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