#Les ânes de la fac

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Pressée de retrouver, Tchoupi ma tourterelle des bois (photo1), mon vélo (photo3) même s’il me faut négliger 2 jours les “ânes tondeuses” de la fac (auprès de qui, je me calme à la pause du midi) et quitte à supporter les petits chiens bruyants des voisins (photo5)...

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Il y a deux endroit dans lequel je voudrais retourner, et on aura beau me promettre les plus beaux voyages du monde, il n’auront jamais de valeurs égales, même si c’est loin, idyllique et même si il y a de super vestiges historique il n’auront jamais la même valeur :

La maison de pépé/mémé : les fleurs devant la maison, l’intérieur qui ne ressemble pas à un appart Ikea parce que ma grand-mère s’en foutait de l’état de sa maison, elle préférait être dehors, les photos, les trucs marrants dans la salle à manger, la grange avec le foin trop marrant à escalader et avec plein de chats en général, les poules qui avaient un grand pré, et on escaladait un vieux portail pour les voir, la petite cour avec des tonnes et des tonnes de fleurs en pot, et s’ouvrant sur cette cour encore une pleine pièce remplie de plantes vertes, et le vieux garage avec dedans un bazar incroyable et le congélateur avec des glaces à la pistache, la jolie vue sur le clocher de l’église, et puis après on traversait la route, on passait derrière la maison où vit encore un oncle et où habitait mon arrière grand mère, il y avait un lavoir avec d’énormes poissons rouges, il fallait prendre un tout petit chemin et il y avait le jardin, en pente, gigantesque, et mes grands parents y faisaient pousser... tout, ils étaient quasiment en autarcie sauf pour les glace à la pistache et des minis cakes, c’était trop beau, au fond il y avait un enclos avec des tas de petits lapins et souvent des petits bébés, ah oui, et il y avait un âne pas loin qui brayait il était trop marrant, et mon grand-père jardinait toujours avec une mini- radio et un chapeau de paille, toujours.

San Dam’ : très très souvent mon papy et ma mamie partaient avec des copains en Italie, ils faisent souvent des sorties ensembles, mais le plus souvent c’était l’Italie, ils partaient à 8h le samedi soir avec leurs potes, Joëlle, madame V. et son super coq Ulysse, Bernadette que l’on appelait Dadéééyyy quand on étaient petites, F. F. à qui ma sœur avait fait une gaffe énorme au téléphone, Madeleine, madame L. qui a perdu sa fille d’un cancer et puis des tonnes d’autres gens, je ne me souviens pas de tous les noms, mes grands parents ont des tonnes de potes, ils connaissent tout le canton, et bien au-delà, bref ils partaient à 8h ou 9h le soir, ils louaient un bus, c’était mon grand père qui faisaient les comptes qui préparait tout, sur des feuilles blanches avec toujours le même stylo, et avec une sublime écriture, la mienne à côté c’est juste pas possible alors que ça fait 5 ans que je suis à la fac et que lui il n’y a pas mis les pieds, le bus arrivait de la Loire, et ils traversaient toute la Savoie, en récupérant des potes, la Savoie même dans le noir c’est beau, tu vois les clochers bien typiques, les villages éclairés dans la nuit en altitude et tout, le plus beau c’est la traversée de Modane, en contrebas, si un jour je dois écrire un roman, je m’inspirerait de cette ville dans la nuit pour le cadre, on prenait le Tunnel de Fréjus c’était génial l’ambiance était magique. Ensuite il y avait le côté italien, qui est une succession de viaducs, jusqu’à la vallée de Suze, on s’arrêtait souvent à une station en pleine nuit pour prendre du Toblerone et des journaux italiens, le voyage continuait et on finissait par s’endormir, les gens se plaignent de mal dormir dans le bus, moi c’était l’inverse mdr, on arrivait en général le matin. Ma destination préférée c’était un petit village vers Piacenza, mes grands parents connaissaient tout le monde, il y avait un vieux château, on mangeait dans une auberge bizarre avec des babyfoots, il y avait une fleuriste qui avait une fille trisomique morte il y a peu, il y a sa photo sur le buffet, on repartait souvent dans l’après-midi, l’été il fallait fermer les rideaux du bus pour ne pas cramer et dormir, mais moi je regardais en douce par la fenêtre les villages, à un moment il y avait un château, les champs de tomates, Milan, Turin, la Sacra di San Michele, et les montagnes parce que cette route, encore assez accidentée c’est probablement l’une des plus belles du monde. Et pour finir on s’arrêtait sur l’aire d’autoroute de Saint-Michel-de-Maurienne au bord d’une falaise qui ressemble à un château hanté et avec les meilleures barquettes de frites au monde. On rentrait vers 9h-10 complètement crevés, tu savais que tu allais dormir le lendemain si tu avais cours mais tu étais grave content d’être sorti pendant le WE, toujours.