#Le retour des mystères de l'ouest
Explore tagged Tumblr posts
Video
Le retour des mystères de l'ouest (The Wild Wild West Revisited - 1979) ...
#youtube#Le retour des mystères de l'ouest#les mystères de l'ouest#the wild wild west revisited#atypeekmag
0 notes
Text
Connaissance, science, savoir... vers de nouveaux paradigmes ?
Un ''paradigme'', c'est une image du monde, une manière de voir et de représenter les choses, un modèle cohérent vers lequel tendre. En ces jours si tristes, c'est aux deux responsables de notre mal-être chronique, le covid si envahissant et l'islam qui se donne tant de mal pour tout détruire, que l'on pense, lorsqu'on se pose la question : ''A quoi pourrait ressembler un monde d'après ?''. Mais notre futur est sous la menace d'autres dangers auxquels, pour de multiples raisons, personne ne prête une trop grande attention, tels par exemple, les dérives d'une science qui, un peu comme l'islam, a perdu le nord et se retrouve carrément ''à l'ouest''... Quoi qu'il en soit, nous sommes bien incapables de nous imaginer dans 5, 10, 30 ans...
En 1979, Jean Fourastié, le grand économiste et historien trop tôt oublié (dont la pensée, aussi libre qu'intelligente, ne pouvait être acceptée par les idéologues qui sévissaient alors et qui ont, depuis, gauchi les esprits pour notre plus grand malheur, et tout foutu par terre) écrivait ceci : ''L’histoire des idées dominantes, au XIXe siècle et jusqu‘à nos jours, se laisse aisément décrire comme n’étant que le développement irrésistible de notions apparues au XVIIIe siècle, qui seraient simplement diffusées, de quelques dizaines de milliers de cerveaux alors, à deux milliards aujourd’hui […] Pratiquement aucune idée vraiment nouvelle [sur ce qui touche] à la vie, à la condition humaine, à la conception du monde n’a été, de 1790 à nos jours, ajoutée au stock initial disponible, mais l’accent est, peu à peu, passé des notions essentielles aux conséquences de ces notions, puis aux conséquences des conséquences, et nos comportements de fait d’aujourd’hui sont donc fortement commandés par les conceptions du monde datant du XVIIIe siècle''.
Il ajoutait : ''De Locke, de Diderot ou de Condorcet […] viennent toutes les notions, aujourd'hui banales, de progrès, de science, d’efficacité, de raison, du sens de l’histoire, de bonheur terrestre, et de rejet du mystère et du surnaturel… Or les idées nées alors étaient directement dépendantes de l’état de la science et des techniques du temps, dont presque rien n’a conservé la moindre valeur de référence de nos jours''. (in- Les Trente Glorieuses, Ed. Fayard, pp. 271 sq.).
En termes plus actuels, on n'a pas ''upgradé le software'', alors que le hardware est autre, à 100 %… Admirons le fait que cela ait marché cahin-caha pendant tant d'années, et remercions-en le ciel, mais gageons que ça ne devrait pas continuer encore bien longtemps ! Et même, osons affirmer que c’est aussi pour cela que le monde marche tellement de guingois : ce n’est pas pour rien que le constat de ''la folie du monde… et des Hommes qui le peuplent'' est omniprésent dans les ''billets'' de ce Blog ! Jean Fourastié (à qui je dois tant, aux Hautes Etudes) avait inventé le mot ''les Trente Glorieuses'' devenu célèbre, mais il avait aussitôt tempéré cette idée en précisant : ‘’Cette période (1945/1973) n'a été glorieuse que sous l'angle de la promotion du niveau de vie des Français, mais dans aucun autre domaine que celui-là, ni quant à la réflexion philosophique, ni quant à l’art, à la vie spirituelle, à la démographie, à la vitalité, ou à la vertu’’... ce que nous pouvons vérifier souvent !
Pendant quelque deux siècles, une sorte de ''panne conceptuelle'' semble effectivement avoir frappé l’humanité, et tout particulièrement sa partie européenne qui s’était habituée à inonder le monde de ses idées, de ses références, de ses inventions, de ses produits, de ses modes, voire de ses religions et de leurs dérives philosophiques, ce qui explique pour une part importante la morosité actuelle du monde scientifique et la volonté un peu désespérée qu’il semble montrer dans son désir (frénétique ?) d’aller le plus loin possible dans chacune des portes qui s’ouvrent devant lui, et dans la baisse dramatique de sa capacité à innover, à produire des stocks d’idées révolutionnaires (d’idées scientifique s’entend ! Les autres ne sont vraiment pas de leur ressort, et moins on en a, mieux on se porte !).
L'humanité a su exploiter les grandes découvertes des siècles précédents, mais si elle arrive à rebondir (bien, le plus souvent) sur l’existant, en revanche, elle a bien du mal à ouvrir de véritables nouveautés conduisant à des futurs réellement nouveaux. Pour notre malheur, nombre de ces dernières sont de véritables bombes à retardement qui peuvent aller très loin dans leur capacité de nuisance (parfois de progrès, il faut le reconnaître, mais c’est nettement moins grave !), mais les champs réellement innovants restent assez limités, si l’on tient compte du nombre de ''gens qui cherchent'' (nombre jamais égalé dans l’histoire !), de l’énormité des budgets affectés à la recherche, et des outils maintenant disponibles pour aller plus loin dans tous les domaines. On dirait qu'il y a comme un mur infranchissable qui empêche de sortir des cadres établis il y a un, deux, ou trois siècles...Ce blocage est également perceptible dans d'autres domaines : économique, philosophique, politique ou social... seuls l'art et la culture semblant oser chercher des voies nouvelles à explorer, et c’est loin d’être toujours un succès, malheureusement.
Question fondamentale : les progrès des techno-sciences dans les domaines liés au traitement des informations et aux réseaux, qui sont réels, vont-ils, en fin de compte, pencher du côté positif, comme cela semble parfois être le cas, ou du côté négatif, comme on est en droit de le redouter : à force de repousser de plus en plus loin la recherche d’améliorations des améliorations, on en est arrivé à repousser ces conséquences de conséquences au-delà du raisonnable, et parfois jusqu’à l’absurde. Il semble qu'un domaine entier reste à explorer, et il est grandement porteur d'espoirs comme de nombreuses menaces potentielles... Nous aurons sans doute à y consacrer quelques ''billets'', dans les semaines qui viennent.
Comme c'est souvent le cas, un ''retour sur images'' s'impose, au travers de cette longue année qui vient d'être comme mise entre parenthèses par le covid --dont rien ne permet d'espérer la disparition dans des délais ''opérationnels''. Au début de cette fausse-vraie pandémie, nos stratèges en Chambre des Députés n'avaient en tête qu'un ''l'après-covid'' dans lequel chacun, projetait des fantasmes stériles aussi absurdes que les 149 propositions de la soi-disant ''convention citoyenne'', que la sortie des ergastules de l'histoire des vieilles lunes mortifères hollando-taubiresques, ou que le recours croisé à un assistanat mâtiné de fiscalisme insensé... toutes absurdités qui n'ont accouché que des plus insanes des mauvaises idées du socialisme finissant --et qui en est mort : (NDLR - Et dire qu’on nous a fait croire que c'est ça qui allait illuminer notre futur. Foutaises !).
Cet exercice mortel doit heureusement faire long feu, in fine, malgré les escarmouches d'arrière garde de Barbara Pompili, cette grande prêtresse d'une écologie punitive à la mode ''prêt-à-penser'', tellement en retard sur le mouvement du monde. Pour autant, le mal est toujours là : aujourd'hui, qui pense encore à de nouveaux paradigmes ? Il semble que la seule ambition de l'humanité ravagée se limite à ''un retour à l'avant-covid sans les bonnes choses'' (c'est horrible... mais, par rapport à notre quotidien, c'est presque ''sympa'', aussi, de fantasmer ''ça'', !). Ce manque d’ambition est-il un bien ou un mal ? Il est encore trop tôt pour le dire...
H-Cl.
3 notes
·
View notes
Text
V-La déesse Chang’e et le Tiangou chien céleste
La déesse Chang'e et le Tiangou chien céleste
Après tous ses exploits souffrant de ses blessures Hou Yi souhaitait rentrer dans son humble masure où Chang'e sa tendre épouse patiemment l'attendait avec Oreilles Noires compagnon du foyer
Occupant ses journées à la tapisserie napperons ou tricots et quelques broderies elle les repoussait ces prétendants maudits désireux d'usurper la place du mari
Hou Yi avait sauvé l'humanité la terre et n'avait en retour reçu que la misère De son palais de jade sur le Kunlun céleste Reine mère de l'Ouest cherchait bien la parade
Cachée dans une grotte elle attira l'archer épuisé de marcher rêvant qu'on le dorlote Magicienne herboriste elle en fit son amant soignant toutes ses plaies enfin le requinquant! Et pour récompenser ses actes héroïques lui offre une potion dans un flacon Lalique
Hou yi rentra chez lui heureux d'y retrouver l'ardeur et l'impatience De son coeur la moitié et de son corps Byzance le bonheur tout entier! Il donne à Chang'e sa femme l'élixir de jouvence
Ne pensant qu'au présent et à la plénitude de leur humaine engeance Exit la solitude
Ce fut un bref répit Adieu belle insouciance Car nom de Dieu voici qu'inconsciente et ravie Chang'e goûte à ce nectar bientôt jusqu'aux trois quarts sous le regard curieux du chien Oreilles Noires
Il a vu sa maîtresse avaler la potion s'envoler illico pour une âpre ascension Naufragée sur la lune elle a perdu sa route Sur Terre l'Archer pleure la perte de Louloute
Oreilles Noires a soif On a perdu sa laisse se rue sur le flacon pour suivre sa maîtresse Et avalant le reste le voilà lui aussi parti au paradis devenant Chien Céleste !
Au ciel le chien grossit heureux simple d'esprit Une odeur de galette lui ouvre l'appétit Apercevant la lune qui elle a rétréci n'en fait qu'une bouchée de sa maîtresse aussi
La lune disparue? On en tombe des nues Hé c'est un grand malheur! Le monde est en danger Aussitôt l'empereur lance aux trousses du chien une puissante armée qui va le capturer
Hsi Wang Mu est émue et veut voir l'animal qui en mangeant la lune s'empara du Graal C'est le chien de l'archer qu'on avait mandaté pour sauver notre Terre Appelons-le Tiangou Qu'il entre au Ministère pour être intronisé!
C'est ainsi que Tiangou se vit confier la garde de la porte du Sud portant fier hallebarde Il dut rendre la Lune et la déesse Chang'e qui choisit d'y rester bien seule avec sa peine
L'archer Yi était mort de chagrin sans sa femme Tiangou seul fut sauvé de ce terrible drame
C'est pour ça que la Lune tourne autour de la Terre et que les nuits d'éclipse sont voilées de mystère Exil ou élixir rien ne détruit l'amour les éternels vizirs ont toujours le coeur lourd
2 notes
·
View notes
Text
Mai MMXX
Films
Cartouche (1962) de Philippe de Broca avec Jean-Paul Belmondo et Claudia Cardinale
Les Quatre Charlots mousquetaires (1974) d'André Hunebelle avec Gérard Rinaldi, Jean-Guy Fechner, Jean Sarrus et Gérard Filipelli
Meurtres en Corrèze (2019) Adeline Darraux avec Arié Elmaleh, Carole Bianic et Joyce Jonathan
Tant qu'il y aura des hommes (From Here to Eternity) (1953) de Fred Zinnemann avec Burt Lancaster, Montgomery Clift, Deborah Kerr et Frank Sinatra
Le Bossu (1997) de Philippe de Broca avec Daniel Auteuil, Fabrice Luchini, Marie Gillain et Vincent Pérez
La Folie des grandeurs (1971) de Gérard Oury avec Louis de Funès et Yves Montand
Le Sucre (1978) de Jacques Rouffio avec Jean Carmet et Gérard Depardieu
Opération Jupons (Operation Petticoat) (1959) de Blake Edwards avec Cary Grant, Tony Curtis, Joan O'Brien et Dina Merrill
L'Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much) (1956) d'Alfred Hitchcock avec James Stewart et Doris Day
Les Choses de la vie (1970) de Claude Sautet avec Michel Piccoli, Romy Schneider et Lea Massari
Une étrange affaire (1981) de Pierre Granier-Deferre avec Michel Piccoli, Gérard Lanvin et Nathalie Baye
Peur sur la ville (1975) de Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Lea Massari et Adalberto Maria Merli
Cent mille dollars au soleil (1964) de Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura, Bernard Blier et Gert Fröbe
La Classe américaine (1993) de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette avec John Wayne, Dustin Hoffman et Robert Redford
Maigret tend un piège (1958) de Jean Delannoy avec Jean Gabin, Annie Girardot et Jean Desailly
Week-end à Zuydcoote (1964) de Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, François Périer et Pierre Mondy
Géant (Giant) (1956) de George Stevens avec Elizabeth Taylor, Rock Hudson et James Dean
Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch) (1955) de Billy Wilder avec Marilyn Monroe et Tom Ewell
Spectacle
Non à l’argent ! (2017) de Flavia Coste avec Pascal Légitimus, Claire Nadeau, Philippe Lelievre et Julie De Bona
L’heureux élu (2017) de Eric Assous avec David Brécourt, Yvan Le Bolloc'h, Mélanie Page, Mathilde Penin et Bruno Solo
Castle Saison 7
Les Mystères de l'Ouest
Top Gear Saison 14, 20, 12, 21, 7, 8, 10, 19, 13, 18
Bolide électrique - L’Espagne en toute simplicité - Moteur nature - Destination Thaïlande - Un pont sur la rivière Kwaï - Spécial Moyen-Orient - Véhicule Lunaire - Spécial Afrique Part 1 - Spécial Afrique Part 2 - Pole Nord Spécial - Supercars à petit budget - Avion contre Bugatti - Gordon Ramsay au commandes ! - La première voiture amphibie - C6 : Le haut de gamme français à l'essai - La traversée de la Manche - Voiture a petit budget : Retour aux sources - Toujours plus petit ! - Spécial Botswana - Passion Vintage - Une course comme sur un green - En route pour le viaduc de Millau !
The Grand Tour Saison 2, 1
Mozambique - Passé, présent ou avenir ? - Les Buggy Beach Boys : première partie - Les Buggy Beach Boys : seconde partie
Chapeau Melon et Bottes de Cuir Saison 5, 4
Chasse au trésor - Un petit déjeuner trop lourd - Mort en magasin - Les Aigles
Meurtres au paradis Saison 9
Témoin aveugle
Commissaire Dupin
Les secrets de Brocéliande
Kaamelott Livre II, III
Livres
Kaamelott Tome 2 : Les Sièges de Transport d’Alexandre Astier et Steven Dupré
Kaamelott Tome 3 : L'Énigme du Coffre d’Alexandre Astier et Steven Dupré
Kaamelott Tome 4 : Perceval Et le Dragon d'Airain d’Alexandre Astier et Steven Dupré
OSS 117 : Alerte ! de Jean Bruce
Knock ou Le triomphe de la médecine de Jules Romains
1 note
·
View note
Link
Avec quatre de ses agents définitivement grillés et une série de fiascos dont l'affaire Skripal, le GRU, le renseignement militaire autrefois considéré comme la structure d'élite de l'espionnage russe, voit sa réputation et son efficacité ternies.
Correspondant à Moscou
Pour un agent du renseignement militaire, Vladimir Popov avait un curieux et bien imprudent passe-temps: il postait ses photos sur les réseaux sociaux, comme celle où on voit ce solide gaillard blondinet, poser, tout sourire, le pouce levé, à côté d'un soldat de la garde de Buckingham Palace. Certes, en mars 2017, lorsque Interpol a émis un mandat d'arrêt international à son encontre pour participation à une tentative de coup d'État au Monténégro, le garçon a eu la présence d'esprit d'effacer tous ses comptes Internet. Mais son petit nettoyage n'a pas été suffisant: fin novembre, deux sites d'investigation, le britannique Bellingcat et le Russe Insider, dévoilaient la véritable identité de Vladimir Popov, de son vrai nom Vladimir Moïssev, lieutenant-colonel du GRU, l'acronyme des services de renseignement militaire russes.
Pour la quatrième fois en six mois, deux médias inconnus du grand public, utilisant des méthodes accessibles à n'importe quel fouineur de l'Internet, faisaient tomber un agent secret russe. Hormis Popov, on trouve dans le quatuor, son compère de l'aventure monténégrine, Édouard Chichmakov, alias Édouard Chirokov, et surtout les deux meurtriers désignés de l'ancien agent Sergueï Skripal, empoisonné au Novichok à Salisbury: Alexandre Michkin, alias «Petrov» et Anatoli Tchepiga, alias Rouslan Bochirov sont les deux hommes par lesquels est survenu le plus grand scandale d'espionnage de l'histoire récente, conduisant à l'expulsion de 300 diplomates russes et occidentaux.
» LIRE AUSSI - Empoisonnement au Novichok: rebondissements, mystères et crise diplomatique
«Le préjudice pour l'institution est terrible et impose de revoir toutes les méthodes de travail. On n'a jamais assisté à un tel fiasco en Russie»
Avec quatre de ses agents définitivement grillés, le GRU, autrefois considéré comme la structure d'élite de l'espionnage russe, voit sa réputation et son efficacité ternies. «Le préjudice pour l'institution est terrible et impose de revoir toutes les méthodes de travail. On n'a jamais assisté à un tel fiasco en Russie», dénonce Alexandre Kolpakidi, historien spécialisé dans l'espionnage russe. Contrairement au FSB, dont les missions sont théoriquement limitées au territoire russe, le GRU mène des opérations actives à l'étranger et dépend du ministère de la Défense. S'agissant du Monténégro, la Russie avait toujours affiché son hostilité à l'adhésion de cette République des Balkans à l'Otan - finalement intervenue en juin 2017. Créé en 1918 par les bolcheviques, c'est la plus secrète des institutions.
Ce lien hiérarchique le différencie aussi en cela de son homologue - civil - le SVR, également spécialisé dans le renseignement extérieur. «Il est pratiquement le seul service spécial au monde qui possède tous les outils possibles dirigés vers le renseignement et dont la taille de son siège central est bien inférieure à celui de ses homologues étrangers. La réussite de ses missions s'explique d'abord par le haut niveau de professionnalisme de ses agents», se félicitait en 2012, son chef Igor Sergoun, décédé quatre ans plus tard dans des circonstances qui restent mystérieuses. L'espion n'aura pas eu à assumer les déboires futurs de ses collaborateurs.
Des traces grossières
En novembre dernier, quatre agents supplémentaires du GRU ont été identifiés et présentés à la télévision par le contre-espionnage néerlandais, après que ces derniers eurent tenté de pirater les ordinateurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), au moment où celle-ci enquêtait sur le Novichok et sur les armes chimiques utilisées par le régime syrien à Duma, selon l'accusation des chancelleries occidentales. Les espions avaient été arrêtés sur un parking de La Haye, en face du siège de l'OIAC, leur véhicule truffé de matériel électronique: une antenne cachée sous un manteau, plusieurs téléphones portables, un ordinateur et une batterie, destinées à «intercepter le Wi-Fi de l'OIAC et des codes de connexion», ont expliqué les autorités néerlandaises.
» LIRE AUSSI - Cyberattaques: de Londres à La Haye, levée de boucliers contre la Russie
Les quatre agents, qui utilisaient un passeport diplomatique, ont été arrêtés et expulsés. Moscou a plaidé pour un «malentendu», tout en dénonçant une «campagne de propagande provocatrice». «Les moyens techniques saisis (par le contre-espionnage néerlandais), étaient destinés à tester les systèmes d'information de notre ambassade aux Pays-Bas, en raison des fréquentes tentatives de cyber-infiltration des institutions russes», a justifié le ministère des Affaires étrangères. Sans convaincre les Occidentaux. Selon les États-Unis, qui les ont tous inculpés, les quatre faisaient partie d'un groupe de sept agents du GRU accusés d'avoir mené des cyberattaques contre l'Agence mondiale antidopage, le CIO, la Fifa, le Tribunal arbitral du sport (TAS), ainsi qu'une trentaine d'autres instances nationales, dont les agences antidopage canadienne et américaine.
Ces opérations avortées ont toutes un point commun: les traces, parfois grossières laissées par leurs auteurs, des signatures de crime qui laissent les experts pantois. Exemple, c'est par l'intermédiaire d'un virement bancaire effectué par la Western Union que l'un des agents russes soupçonnés d'une tentative de coup d'État au Monténégro, a fait parvenir des fonds à son collaborateur serbe à Belgrade, chargé de prendre d'assaut les institutions monténégrines. Pire, l'adresse de l'émetteur du mandat correspondait au 76 de la Chaussée Khorochevskoye, siège moscovite du GRU à Moscou. La note de taxi que les cyberespions de l'OIAC avaient commandé pour se rendre à l'aéroport moscovite, destination La Haye, était également libellée à la même adresse. La note de frais compromettante a été saisie par le contre-espionnage néerlandais.
«Même le plus médiocre service de renseignement européen n'aurait pas commis une telle énormité»
La légèreté avec laquelle les compères Petrov et Bochirov ont mené leur opération à Salisbury laisse également rêveur: faisant fi des règles de discrétion les plus élémentaires, les deux agents ont voyagé deux fois dans la capitale britannique, avec le même passeport et le jour J, ont emprunté un vol régulier aller-retour Moscou-Londres, voyageant à deux jours d'intervalle, comme de vulgaires touristes. «Même le plus médiocre service de renseignement européen n'aurait pas commis une telle énormité», souligne Sergueï Kostine, auteur d'un livre sur la taupe du KGB, Farewell. Ces pièces à conviction seraient en réalité des leurres destinés à tromper l'ennemi, estime ce fin connaisseur du monde de l'espionnage. Mais dans quel but? La question reste en suspens.
Pour Roman Dobrokhotov l'enquêteur du site Insider, la réponse est très prosaïque. «Nous avons simplement affaire à des incompétents, de surcroît très mal préparés et encadrés, et qui semblent ignorer que nous vivons dans un monde d'hyper-transparence», assène le journaliste, qui s'étonne de la facilité avec laquelle il a pu griller quatre agents du GRU «à l'aide d'un simple notebook». Hormis les sources ouvertes, ce militant anti-Kremlin, tiré à quatre épingles, a déniché sans difficulté sur Internet des fonctionnaires «corrompus prêts à vendre des bases de données pour cent dollars».
«De simples gars du village»
Ainsi a-t-il pu retrouver la trace et le numéro d'immatriculation de la voiture de famille des agents de Salisbury, elle aussi enregistrée à l'adresse du GRU. Un millier d'agents seraient dans le même cas, et potentiellement identifiables par les services de renseignement occidentaux. Roman Dobrokhotov met aussi en cause la faiblesse du CV des espions en question, tous nés dans des villages reculés de Sibérie. «À l'époque soviétique, les gens qui travaillaient pour le GRU étaient des intellectuels qui représentaient l'élite du pays. Aujourd'hui, on a affaire à des simples gars du village. Que peut-on attendre d'eux?», s'interroge Alexandre Kolpakidi avec une pointe de mépris.
Dans l'histoire du renseignement militaire soviétique, il n'en a néanmoins pas toujours été ainsi, en particulier à ses origines où la quantité primait sur la qualité. L'Armée rouge en voie de constitution, promise à devenir un État dans l'État aux côtés du KGB et du Parti, recrutait des espions à tour de bras pour les envoyer dans le nouvel espace soviétique et au-delà, dans l'espoir d'exporter le communisme. «Si un seul agent sur cent envoyé à l'étranger se montrait talentueux et que son talent compensait son manque d'éducation, cela suffisait largement au bonheur du GRU. Celui-ci ne se préoccupait pas de ceux qui étaient découverts. Qu'ils se sortent tout seuls du pétrin s'ils le peuvent. L'URSS ne reconnaîtra jamais que ce sont des agents», explique Viktor Souvorov, ancien officier du GRU qui a fait défection à l'Ouest en 1978 et auteur d'un livre consacré à l'histoire du service.
Tentatives de piratage
De fait, les récents déboires du GRU s'inscrivent dans la phase d'expansion tous azimuts du service, elle-même concomitante avec le virage anti-occidental pris par la diplomatie russe dans la foulée de l'annexion de l'Ukraine en 2014. Des espions du GRU ont également été retrouvés derrière le groupe de hackers Fancy Bear, accusé d'avoir piraté les serveurs du Parti démocrate américain. L'identité d'un hacker appartenant au service de cryptographie du GRU, Gueorgy Rochka, impliqué dans la tentative de piratage de l'état-major de campagne d'Emmanuel Macron, a été identifié par Insider. Les services de renseignement occidentaux expliquent être confrontés à une campagne d'influence, coordonnée depuis le Kremlin associant la diplomatie russe, les médias d'État, les services secrets et des hommes d'affaires. Pour Vladimir Poutine, au contraire, ces accusations relèvent d'une «approche russophobe» visant «à freiner le développement de la Russie».
» LIRE AUSSI - Occident-Russie: les ressorts de la nouvelle cyberguerre froide
Aussi gros soit le préjudice porté au GRU, personne n'attend de profondes réformes. Fidèle à ses habitudes, Moscou a toujours nié avec véhémence la moindre responsabilité dans les récentes opérations d'espionnage. «Je suis convaincu de votre professionnalisme, de votre courage personnel et de votre esprit de décision. Je sais ce que chacun d'entre vous fait pour la Russie et notre peuple», a déclaré le chef du Kremlin, le 2 novembre dernier à l'occasion du centième anniversaire de l'institution. Après la chute de l'URSS, tous les services de renseignements avaient été réformés, à l'exception du GRU. Fin novembre, son chef, Igor Korobov, placé sur la liste noire américaine, est décédé. Son successeur serait déjà désigné: il s'agit de son premier adjoint, un vice-amiral, Igor Kostioukov…
0 notes
Text
Mexique: 3 étudiants assassinés et dissous dans de l'acide
Trois étudiants en cinéma, qui étaient portés disparus depuis cinq semaines, ont été assassinés par un groupe criminel, ont révélé hier les autorités judiciaires de l'Etat de Jalisco, à l'ouest du Mexique. Les trois étudiants avaient disparu au retour d'un tournage à l'extérieur de la ville de Guadalajara dans le cadre de leurs études à l'université.
Daniel Diaz, 20 ans, Marco Avalos, 20 ans, et Salomon Aceves Gastelum, 25 ans, ont été enlevés, torturés puis exécutés avant que leurs corps ne soient dissous dans de l'acide, ont indiqué lundi les enquêteurs. Des tests ADN ont permis d'identifier certains restes humains comme leur appartenant dans une maison où plusieurs barils remplis d'acide ont été découverts la semaine dernière. Selon certains témoins, les étudiants auraient été enlevés par un groupe de six à huit hommes qui les auraient forcés à monter dans leurs véhicules.
» LIRE AUSSI : Au Mexique, 43 étudiants disparaissent après des heurts avec la police
Leurs disparitions avaient déclenché plusieurs manifestations dans le pays, et les réalisateurs mexicains oscarisés Guillermo del Toro et Alfonso Cuaron avaient exprimé leur soutien aux étudiants. La responsable des investigations Lizette Torres a indiqué que les meurtriers appartenaient sans doute au cartel Jalisco Nouvelle Génération, un puissant groupe criminel qui opère dans la région. Il n'y a pas d'indice permettant de penser que les étudiants "avaient un quelconque lien avec un cartel" a-t-elle indiqué en conférence de presse. Les enquêteurs pensent toutefois qu'un proche des victimes était impliqué dans un cartel rival et que les étudiants auraient été tués par vengeance.
La confirmation de leur mort intervient après la découverte récente de plusieurs barils remplis d'acide dans une maison de Tonala, localité où les étudiants étaient venus filmer. Plus de 33.000 personnes sont portées disparues au Mexique et les cas de disparitions sont rarement résolus dans un pays où plus de 90% des crimes restent impunis. En 2014, la disparition de 43 étudiants de l'école normale d'Ayotzinapa dans l'Etat de Guerrero (sud) avait déclenché une vague de manifestations au Mexique et suscité de vives critiques à l'étranger contre les autorités mexicaines.
LIRE AUSSI :
» Mexique : arrestation d'un suspect dans la disparition de 43 étudiants
» Mexique: le mystère des disparus d'Iguala
»
Article complet: Le Figaro - Le Flash Actu — http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/04/24/97001-20180424FILWWW00037-mexique-3-etudiants-assassines-et-dissous-dans-l-acide.php
0 notes