#Lampe de chevet blanche
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L’applique murale parfaite pour chambre
Achetez la superbe applique murale chambre de LAMPE DE CHEVET DE BUREAU pour rehausser l'ambiance de votre chambre. Cette élégante applique murale allie à merveille style et fonctionnalité, offrant l'éclairage parfait pour la lecture ou la détente. Son design chic complète n'importe quel décor, ce qui en fait un incontournable pour votre espace. Transformez votre espace nuit en un refuge douillet avec ce luminaire exquis !
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Master London large image of a master bedroom in the mountains without a fireplace
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080- Correspondante avec bénéfices (07AVR23 6/6)!
Embarquons dans un nouveau chapitre de cette aventure qui m'a marqué au fer rouge des booooooons feelings! Vous pouvez lire les billets (si vous ne l'avez pas encore fait) 055 - 060 - 066 - 070 - 075 pour les parties de l'histoire que j'ai déjà racontée. Ce billet est justement une suite logique de l'aventure. Mais non, je ne ferais pas comme Netflix, vous n'aurez pas besoin de skipper le résumé des épisodes précédents. J'en suis arrivé au sixième chapitre, originellement prévu au scénario, mais je dois dire que ça va aller au-delà de six épisodes. On commence avec; une première fois chez elle!
Par un vendredi après-midi ensoleillé et frais, l'hiver a déjà commencé à installer un manteau blanc de neige et une mare de gadoue grise. Je ne me souviens plus si j'avais pris un petit congé, mais mon adorable compagne a sacrifié quelques heures de sommeil alors qu'elle est en chiffre de nuit. Son adresse postale me conduit dans un secteur de la ville fusionnée inconnu pour moi. Oooooh, chanceuse! Mon amie est une riveraine de grande rivière, petite plage à proximité, quartier résidentiel faiblement densifié. Un rêve pour ceux qui aime la campagne à la ville et les femmes rondes bucoliques.
« Wooooow, c'est ici »! Son adresse, sa voiture, sa galerie, ses courbes! Elle est là, qui m'attend, en manteau d'automne zippé jusqu'au cou, un sourire gourmand et.. les jambes nues dans des bottes d'hiver Acton. Elle m'avait averti que sa maison est énorme, sans qu'elle n'en soit la propriétaire, une location à long terme qui commence à lui coûter cher. Le propriétaire du lot lui fait des pressions pour qu'elle en devienne l'acquéreur, le marché de la revente est en mode haussier vertigineux.
Une étreinte cou à cou de durée indéterminée sur le perron, en me souvenant qu'elle ne voulait pas de frenche interminable, c'est réservé pour un futur chum 🥺. On entre, on fait disparaitre les vêtements d'hiver. Ce que je vois d'elle, je sais que c'est ce que j'ai toujours secrètement rêvé. Ce que je vois? C'est l'harmonie des rondeurs! Je suis certain que c'est Michel-Ange qui a créé cette femme! Ses courbes dissimulées sous une nuisette blanche format mini, je suis d'ores et déjà près de l'orgasme!
Puis, elle me prend une main pour me guider vers l'escalier qui monte à l'étage des chambres. Cet escalier, pourtant bien ordinaire, il est imprimé quelque part dans mon cerveau, là où même l'Alzheimer ne pourra étendre ses griffes. Elle monte devant moi et ce que j'y vois me fait encore capoter en 2023 (nous étions en 2015). La courte nuisette permet d'y voir les grosses fesses dodelinantes à chaque pas, les cuisses dodues se durcissant en montant l'escalier, les hanches toutes en courbes se balançant, les longs cheveux suivant la courbe du dos.. wooooow.. c'est une ange qui m'amène au paradis ou c'est la dame blanche qui m'attire dans un piège pour me condamner à me noyer dans son jus de chatte pour l'éternité.. ooooooui! Si vous saviez comment je suis bandé en écrivant ce passage!
Vite vite, elle me fait faire la visite de l'étage, jusqu'à sa chambre au grand lit blanc, à la lampe de chevet qui laisse filtrer une douce lumière (sans bas culotte sur l'abat-jour), aux rideaux de fenêtre adaptés aux travailleurs de la nuit et à ses portes miroirs étincelants de la garde-robe.. une chambre nuptiale! Mes vêtements disparaissent magiquement, une verge dressée devient le centre d'attention du regard de la belle!
Elle se met à genoux, sachant sa bouche avide de sexe, elle attaque ma queue de coups de langue qui vont droit au but; elle sait où est ce spot tellement sensible, entre le gland et la hampe. Elle surveille ma réaction, voyant certainement que mes yeux brillent de feelings. Elle libère ses gros seins déjà gonflés d'excitation.. huuuum.. je capote ma vie! Watch out, le point de non-retour est tout près.. je rejette sa bouche.. un cas de force majeure. « Je veux te boire chérie, écarte tes jambes. J'attends ce moment depuis un bout ». Oui, sa vulve format plus que pour la langue, me hante encore aujourd'hui.
Ben oui, c'est à mon tour d'amener la belle vers d'autres ressentis. Ma langue ne se tanne pas de goûter ce jus au goût âcre et salé, qu'elle me donne abondamment. Tirer et lécher, souffler et aspirer, pousser ma langue dans son vagin à l'image de sa grosse vulve, incroyable! Téter ce clitoris, le rouler sous la langue, résister aux spasmes des jambes qui suivent les cris de ma maîtresse! Oh.. le jus du minou devient abondant et coulant comme les érables à la Pâques, salé et acidulé.. je comprends ici que c'est une femme fontaine, hihihi! Je n'y résiste plus, j'enfonce un, deux puits trois doigts.. my god.. je pense que mon bras peut y entrer! C'est assez.. elle me tire vers elle et place mon pénis en contact avec la chaleur de sa vulve.
Si vous n'êtes pas un homme, vous ne pouvez savoir comment ça rend fou que de placer un gland de queue sur une vulve. Oooooh.. je n'ai pas mis de condom.. un combat intérieur m'anime.. je pénètre ou non? On se regarde quelques secondes, un petit mouvement de bassin de sa part pousse mon gland dans l'entrée du paradis. J'y pousse ma verge à l'intérieur, un centimètre à l'heure, profitant de tout ce plaisir qui rend dingue. I-n-c-r-o-y-a-b-l-e-! C'est comme si c'était la première fois de ma vie que je pénétrais une femme. Vraiment, chaque entrée et sortie est un Big Bang de feelings.
Toutes les positions du kamasutra adaptée aux femmes bien en chair y passent, incluant ce cowgirl où le passionné de gros lolos en moi en a eu pour son argent! Les auréoles gonflées de plaisirs avaient quelque chose d'hypnotisant. Les cuisses de mon hôtesse enhardie par cette cavalcade étaient sublimes. J'ai tout fait pour résister à la tentation de soulever la nuisette et d'y plonger mes yeux d'envie.
Elle prenait plaisir de sucer ma queue quelques secondes entre chaque changement de position.. la chanceuse.. goûter une queue couverte d'endorphines de jus de chatte. Je pousse mon hôtesse sur le dos, avec quelques va-et-vient de la main. Mon sexe n'en peu plus, ce point de non-retour est traversé, mon cerveau commande une éjaculation. Ooooooh, je laisse aller une longue giclée de foutre sur les seins, ce qui me vide pratiquement de toute mon énergie vitale. Wooooow!
Après un long moment à se chuchoter des mots doux, mon amie me conduit à la douche. Je sais d'avance que je vais m'y rincer en mode solo, mais quand même, ma compagne m'achale au travers le rideau, ayant gardé ses seins en mode libârté! Alors que je retourne à la chambre, je découvre un félin bien dodu qui s'est étendu sur mes vêtements! En tant qu'amoureux des chats et des chattes (hihihi!), le spectacle est adorable.. c'est le coup de foudre ronronner entre nous deux, le minou et le matou!
Mon ange m'attend en bas, un verre d'eau bien froide pour que je puisse d'étendre mes jambes vidées de tonus. On placote, on se minouche, on se désire jusqu'à ce que la vie nous prépare un nouveau rendez-vous, ici! Comme on dit, to be continued! Merci encore de votre passage sur mon blogue!
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12–11–24 La nuit est déjà tombée depuis longtemps. Après avoir assisté à une soirée de tournage d’une série très mouvementée dans laquelle des bagarres ont été évitées de peu avec une bande de types éméchés, je rentre dormir à Clamart où j’ai grandi. Quarante ans après, rien ne me paraît avoir changé. Ma clé ouvre toujours la grille. Un petit chien que je ne connais pas saute sur moi en aboyant joyeusement au pied de l’escalier qui mène à l’étage. Sur le balcon, c’est le gros labrador sable de mon oncle qui m’accueille. Son maître, le nouveau locataire le fait taire même s’il ne me fait pas peur. Je pousse la porte d’entrée vitrée pour pénétrer dans l’appartement de mon enfance. Son ordinateur posé sur les genoux, mon dernier fils est assis. Je l’embrasse. Puis je me penche pour embrasser également un homme à peine plus âgé que lui, à demi allongé sur une banquette étroite et plongé, lui aussi, dans son écran. Il m’arrête d’un geste : il n’aime pas les effusions. Visiblement, je les dérange pendant une séance de travail. Je remets en place le combiné du téléphone sur sa base blanche et m’échappe à l’étage. Celui-ci, autrefois constitué de deux petites pièces, est devenu un immense stock de vieux meubles. Un lot de tables de nuit, mêlées à des fauteuils, des tables à manger, entourées de leurs chaises rustiques, et deux chaises hautes de bébé. Étrangement, les meubles paraissent avoir été lustrés. Aucune trace de poussière, mais cet ami de vieilleries m’oppresse. Au fond de la pièce, mon fils médecin travaille à la lueur d’une petite lampe de chevet. Je lui dis qu’il faut se débarrasser de tous ces meubles quand j’entends la petite voix de ma mère défunte qui s’élève pour demander pourquoi si tôt alors qu’elle vient d’installer-là les meubles de sa maison. Dans l’ombre, elle se tient assise, blottie dans un fauteuil. Je ne l’avais pas vue. Je m’approche de mon fils penché lui aussi sur son ordinateur. Ses cheveux blond vénitien scintillent sous le halo de la lumière. Je crois apercevoir la silhouette d’une belle marocaine déshabillée, avant qu’il zappe sur un autre écran pour me montrer les candidates doctorantes qu’il auditionne pour l’aider dans ses recherches. Je me sens si fière de lui.
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Chambre "Forêt Boréale", et sa Salle de Bains privative - Version Nuit
Se faire un nid, être cajolé d’arbres, et vivre au tréfonds d’une nuit vous faisant côtoyer le crépuscule éternel.
Mobilier : - Lit Double « Fulham » : Molteni - Tables de Chevet « Edric » : AM-PM - Suspension Gris Fumé « Arc Well : Dekorfine - Lampe de Chevet Argentée « Tribeca » : Pier Import - Paire de Cache-Pots Blancs « Abdera » : Beliani - Baignoire en Îlot « Boston » : Le Monde du Bain - Vasque Blanche « Moode » : Rexa - Suspensions Noires et Blanches « Vitrio » : Euluna - Miroir Rond « Lodus » : La Redoute Intérieurs - Lampe de Table « Burton » : Habitat - Commode « Nottingham » : La Redoute Intérieurs - Tableaux d’Oiseaux et Toile Tissée : Interior’s - Placard (sur mesure) : Flou
Revêtements : - Faïence « Antique Blue » (33.3X100cm) : Porcelanosa - Carrelage « Fontana Matt » (120x120cm) : Porcelanosa - Papier Peint Panoramique « Forêt dans le brouillard » : Betterwalls - Sol de la chambre en sisal.
Follow me on instagram : https://www.instagram.com/huettaddioluca
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L’hôtel particulier (25)
Les premiers chapitres sont disponibles sur ce lien
Chapitre 25 : Amoureux
Les orages se succédèrent si bien que Tatiana rentra tardivement. J’étais couché mais ne dormais pas. La porte s’ouvrit, elle apparut sans allumer afin de ne pas me réveiller. Toutefois, je demandai s’il s’agissait bien d’elle car j’avais encore en mémoire avoir été dérangé par un fantôme à la recherche du Joseph.
- Oui, dit-elle avant de s’étendre auprès de moi. Ta journée s’est bien passée ?
- Bien sûr, j’ai avancé sur le projet.
Je préférai ne pas parler de la visite de mes défunts parents. Elle donna quelques nouvelles des siens. Ils allaient plutôt bien espérant venir après l’accouchement. Tatiana colla la tête sur mon terse. J’entendis son aspiration humer ma poitrine et sans me prévenir, elle commença à jouer avec mon sexe, le branlant délicatement. Je n’osai lui demander d’arrêter tellement l’excitation grimpa en flèche.
Doucement, elle embrassa mon ventre avec tendresse puis, sans retenue, une fois que mon membre fut raide et gorgé de sang, elle le caressa du bout des lèvres avant de pénétrer le gland dans sa bouche. Elle me suça goulument. Tout en caressant sa chevelure, j’exprimai quelques gémissements. De son côté, mon amie se mit plus à l’aise formant un équerre entre nos deux corps. Sur le coup, je ne vis pas sa jambe levée. Mais de temps en temps, elle arrêtait la fellation utilisant sa main pour caresser mon chibre ainsi que mes testicules.
Lorsque je l’entendis râler, je tournai la tête afin de la regarder. Elle sembla perdue dans une masturbation provoquée par son autre main. Je caressai un de ses seins, jouant avec le téton quand, je crus apercevoir une silhouette entre ses cuisses. Celle-ci mouvait au rythme de ses petits soupirs. Puis, elle recommença à lécher mon sexe, l’aspirant jusqu’à faire jaillir ma semence qu’elle garda dans la bouche. D’ordinaire, elle acceptait que nous partagions ce nectar par un baiser, mais cette fois-ci, elle se positionna sur le dos, leva les jambes et caressa sa chatte que je devinai humide. Seulement, après un temps de réaction, je réalisai qu’elle ne se masturbait pas ; ses mains étaient en train de parcourir sa poitrine.
La silhouette venait en elle lui provoquant ses spasmes brutaux. Elle remuait comme poussée par cette ombre. Dès lors, malgré son orgasme, malgré le plaisir qu’elle prenait, j’allumai une lampe de chevet. La silhouette disparut en un éclair laissant à la place, une tache sombre sur le mur. Tatiana resta allongée, essoufflée, elle reprenait ses esprits puis s’endormit comme une masse. Je décidai donc de la bercer, nettoyant au passage un filet de mon sperme qui brillait sur son menton.
Après avoir dormi lové contre son dos, je me levai le premier. Ma conjointe ne se réveilla pas. Je l’admirai dans cette position, recroquevillée comme pour protéger son ventre, notre futur enfant. Sa poitrine gonflait et dégonflait à vue d’œil. Son visage était magnifique, souriant, rayonnant. Je quittai le lit mais au moment de sortir, juste après m’être habillé, je fus pris de torpeur en découvrant sur le lit une rose bleue.
La fleur reposait aux pieds de Tatiana. Elle était d’un bleu si naturel qu’on ne pouvait croire qu’elle était peinte, car les roses bleues n’existent pas. Je pris la tige évitant de me piquer puis descendis dans la cuisine où je m’assis posant la rose à côté du verre dans lequel il y avait la première fleur.
Elles étaient similaires, identiques. Elles se ressemblaient tellement qu’on devinait la même provenance. Je réfléchis sur l’origine de ces roses. Puis après avoir préparé mon café, je me dis qu’il s’agissait surement d’une coïncidence et que cette dernière fleur fut achetée par mon amie elle-même. Cette nuit, il faisait trop sombre pour la voir dans la main de Tatiana quand elle entra dans la chambre.
Les yeux moins brumeux, j’eus un petit moment de nostalgie. A notre premier rendez-vous, Tatiana m’attendait gentiment assise dans un café près de son domicile. J’étais venu en tenant une rose dans la main. J’avais acheté la fleur à un marchand ambulant qui sortait d’un restaurant. Elle montra un large sourire tout en signalant que ce n’était pas la peine. Puis, elle caressa sa nuque cachée par ses longs cheveux bruns. Tout en approchant, j’admirai sa tenue à la fois jeune et sportive. C’était un simple débardeur blanc, une jupe en jean et des chaussures en toile.
Je m’assis en face après avoir offert la rose encore emballée d’une feuille de plastique. Elle respira son parfum puis la posa à côté de son verre. Elle gardait toujours le sourire, un brin timide, un peu coquin et heureuse que nous soyons si proche. Au bout d’un certain temps, je répondis à ce sourire en prenant sa main.
Avant ce jour, elle n’était qu’une passade. Elle était juste une fille rencontrée lors d’une soirée dans un bar dansant. Nous avions seulement dansé, discuté. Elle a ri à mes blagues, elle accepta un verre, nous avions encore dansé et je lui laissais gentiment mon numéro de téléphone en précisant qu’elle pouvait m’appeler quand elle le souhaiterait.
La coïncidence fut troublante quand je croisais Tatiana dans un supermarché dans la même semaine. Elle soupesait des melons en vérifiant s’ils étaient mûrs. « Choisissez celui-ci !» murmurai-je en présentant un fruit bien ferme. Elle me reconnut et blagua au sujet de mes compétences sur les melons. Après s’être volontairement croisés dans plusieurs rayons, nous continuâmes nos courses ensemble. En sortant du magasin, elle proposa ce premier rendez-vous.
C’est drôle, mais je réalisai que mon premier rencart avec Marion se passa dans des conditions similaires. Elle attendait dans un troquet près de l’université. Il faisait chaud ce jour. Elle portait un simple T-shirt blanc ainsi qu’une jupe culotte et des baskets. Je la connaissais grâce à Léopold qui nous avait présenté pendant une soirée étudiante. Je connus quelques filles avant elle. Et puis, il y a eu ce rapprochement un soir. Je l’avais ramenée chez elle, elle m’avait invité pour un dernier verre et je suis resté pour la nuit.
Sans nouvelle pendant deux jours, Marion m’appela et proposa de se revoir dans ce troquet que nous fréquentions. Elle se montra timide alors qu’elle ne l’était pas. Elle me sourit et coupa notre conversation remplie de banalités par un : « Et maintenant, on fait quoi ? »
J’étais resté scotché, je la regardais silencieusement. Elle attendit ma réponse, but un verre puis réitéra sa question.
- Soit nous restons amis, soit on va plus loin, affirma-telle.
Je répondis par un hochement de tête. Son visage devint sérieux. Elle baissa les yeux pour observer le contenu de son jus de fruit, puis elle regarda autours de nous. Il n’y avait pas grand monde mais suffisant pour ne pas se sentir épié.
- Je vais aller aux toilettes. Je te propose de m’y rejoindre ou de rentrer chez toi. Ainsi, je saurais.
- Je pourrais en profiter et te larguer derrière.
- Tu n’es pas comme ça, dit-elle en riant.
Elle se leva, je regardai ses formes se déhancher à chaque mouvement. Elle tournait naturellement le cul comme un mannequin de haute couture. Elle poussa la porte indiquée : réservé aux hommes. Après avoir inspiré un grand coup, je me levai et la rejoignis. Elle m’attendait la jupette remontée jusqu’au ventre. Assise sur un trône, les jambes écartées, elle exhibait sa toison sans savoir si quelqu’un d’autre allait entrer avant moi. Contrairement à Tatiana et sans mauvais jeu de mot, Marion était très culottée.
Dès lors, Marion et Tatiana se mélangèrent dans mes pensées. Je passai d’un souvenir à un autre sans prendre compte de la notion de temps. Aussi, je me remémorai une course avec Tatiana sous la pluie pendant que nous traversions une ruelle jusqu’à chez moi. Puis, dans cette même ruelle, je me rappelai avoir baisé avec Marion. L’une courrait, le visage trempé, elle riait malgré la pluie diluvienne. L’autre se colla au mur, penchée, elle tendit les fesses et soupira au moindre contact de mes lèvres sur sa peau. Le souvenir de Marion cherchant un livre dans les rayons de la médiathèque se mêla à celui de Tatiana me cherchant entre ses mêmes rayons.
La machine à café me sortit de ma mélancolie. Elle ne faisait plus de bruit signe que la boisson était prête. Je me servis une tasse et me rassis après avoir pris quelques galettes de maïs. Tatiana entra dans la cuisine. Elle s’arrêta devant la porte et me regarda avec des yeux remplis de larmes et de désespoir. Sa jolie peau était anormalement blanche, ses joues soudainement creuses, ses cheveux suintaient une sorte de sueur. Elle demeura immobile avant de dire une phrase qui me terrifia :
- Je suis en train de perdre le bébé !
Malgré la chemise de nuit, je remarquai du sang couler le long de ses jambes faisant un large trait vertical jusqu‘à ses chevilles. Le tissu de son pyjama se colora d’une énorme tache brune à hauteur de son bas-ventre. Je me précipitai jusqu’à elle…à temps pour l’empêcher de tomber. Pendant ce temps, les roses bleues venaient brusquement de faner.
Alex@r60 – février 2021
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11. A Whiter shade of pale
Les premières notes me transportent dans une scène de film. J’imagine une chambre, avec un lit drapé de blanc cassé. Le lit est défait, il est assez bas et une pile de livre est posé à coté. Une lumière chaleureuse éclaire la pièce. Une lampe de chevet à l’abat jour froissé est posé sur une petite table de nuit en bois clair. Une étagère avec plusieurs plantes en pots de terre cuite est au mur, au dessus du lit. Il y a aussi des livres et quelques bibelots. Sur la deuxième table de nuit est posé un cendrier transparent, ceux que l’on trouve sur les tables de bar. Une cigarette à peine commencé laisse échappé une fumé qui danse au rythme de la musique.
Sur le lit, une fille en culotte blanche est allongé sur le coté. Un carré brun coupé court, avec une frange légèrement décoiffé. Elle lit un livre pas très épais, avec une couverture blanche. Tout en lisant elle frotte ses deux pieds, comme si elle voulait les réchauffer. Ses jambes ne sont pas très longue, elle a des hanches volumineuses et une petite poitrine, et elle n’en a rien à faire.
Elle bouge en lisant, comme si elle ne pouvait pas tenir en place même pendant un moment aussi calme. Elle entortille ses cheveux autour de son indexe. Ses yeux parcours les lignes mais ses pensées sont ailleurs.
L.
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Emission du 13/01/2021
Sophie Ferjani
Savonnerie Marseillaise
Mobilier et décoration
Cloison blanche – Ref 3663602101727
https://www.castorama.fr/cloison-3-en-1-geom-axioma-blanche/3663602101727_CAFR.prd
Meuble sous vasque – Ref 8003964549105
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Robinet vasque – Ref 3663602663287
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Rail porte coulissante- Ref 3663602776093
https://www.castorama.fr/systeme-coulissant-oleni-pour-porte-en-bois/3663602776093_CAFR.prd
Vasque - Ref 3663602954682
https://www.castorama.fr/vasque-a-poser-carree-ceramique-blanche-goodhome-hendra/3663602954682_CAFR.prd?rrec=true#icamp=recs
Evier cuisine – Ref 3663602901211
https://www.castorama.fr/evier-en-granit-noir-1-bac-a-encastrer-drexler/3663602901211_CAFR.prd?rrec=true#icamp=recs
Porte coulissante cuisine – Ref 3663602125129
https://www.castorama.fr/porte-coulissante-atelier-blanc-83-cm/3663602125129_CAFR.prd
Robinet cuisine - Ref 3663602930983
https://www.castorama.fr/mitigeur-de-cuisine-noir-katiki/3663602930983_CAFR.prd
Hotte à encastrer – Ref 3663602842712
https://www.castorama.fr/groupe-a-encastrer-60-cm-inox-clcys60/3663602842712_CAFR.prd
Petit mobilier, luminaires, vaisselle et décoration:
Véritable référence de l’art de vivre à la française, Côté Table apporte style et élégance à la décoration d’intérieur en alliant tradition et modernité. Son association subtile de matières nobles sur des collections raffinées qui subliment le style français : art de la table, objets déco, textile, luminaires, meubles… En ville, à la campagne ou en bord de mer, l’esprit Côté Table à la douceur chic est au rendez-vous.
Facebook : https://www.facebook.com/cotetableofficiel
Instagram : https://www.instagram.com/cotetableofficiel/
Moule à cake Ingrid (réf 34765) – grès – 22 x 11,5 x H7cm – 22,95
Plat à four Ingrid (réf 34766) – grès – 33,5 x 22,5 x H5,5cm – 32,50€
Vase Ormea (réf 35029) – verre – D19 x H30cm – 52,50€
Vase Ormea (réf 35039) – fer – D38 x H27cm – 105€
Vase Ormea (réf 35057) – verre et laiton – 25 x 7 x H18cm – 47,50€
Depuis plus de 50 ans, SEMA Design s’impose comme un acteur incontournable du marché de la décoration. Forte de son bureau de création intégré, la marque anticipe et créé les styles de ses collections en proposant sans cesse des nouveautés dans l’air du temps. Ambiances, couleurs et matières sont travaillées par ses équipes pour offrir des créations uniques, ludiques aux motifs toujours plus originaux. La marque continue d’affirmer ses ambitions en proposant une déco urbaine et tendance. Vaisselle, luminaire, textile, meuble et autres accessoires sont autant d’objets qui égayent le quotidien
Bols Ekume (réf 71224) – grès – 30cl – 8,30€ l’un
Tasses Ekume (réf 71228) – grès – 30cl – 7,50€ l’une
Assiette Ekume (réf 71335) – grès – D27cm – 21,40€
Assiette Ekume (réf 71336) – grès – D20,5cm – 13,35€
Lampe d’ambiance Champart (réf 73198) – fer - D35 x H41cm – 90€
Housse de coussin Velvet doré (réf 73345) – velours polyester et coton – 45 x 45cm – 22,90€
Housse de coussin Velvet doré (réf 73350) – velours polyester et coton – 45 x 45cm – 22,90€
Set de table Boho (réf 73502) – jonc de mer – D35cm – 7,95€
Jeté Coton (réf 73932) – coton – 170 x 130cm – 24,95€
Société COREP créateur et fabricant d'abat-jour et de luminaires décoratifs. Fabricant d'abat-jour français à Bègles près de Bordeaux (33) Vous pouvez retrouver nos produits dans la plupart des magasins de bricolage.
PENNSY Ref 5258
Suspension conique bi-matière en coton et cannage. Dimensions : H.22cm - Ø44cm - E27 / 100W. Couleur : pétrole. Prix Public : 49,90€
VELVET D38 Ref 5262
Suspension forme conique bi-matière velours et coton. Dimensions : H.18m - Ø38cm - E27 / 100W.
Couleur : marine. Prix Public : 39,90€
VELVET D44 Ref 5263
Suspension forme conique bi-matière velours et coton. Dimensions : H.21cm - D.44 - E27 / 100W.
Couleur : marine. Prix Public : 65,90€
MALLORCA Ref 5267
Suspension empilement conique en coton et raphia. Dimensions : H.21cm - D.38cm - E27 / 100W. Couleur : anthracite. Prix Public : 49,90€
TABLETT Ref 91784
Applique tablette en métal peint. Tête pivotante. Equipée d’un port USB pour recharge smartphone. Tirette et câble textile constrasté. Idéale en chevet de lit.
Dimensions : H.26cm - L.30cm - P25cm - E14 / 40W.
Couleur : blanc. Prix Public : 59,90€
KOTAO Ref 91636
Plafonnier 1L avec abat-jour forme coupole en rotin tressé. Equipé d’un pavillon en métal peint adaptable DCL. Dimensions : Ø50cm - H.11cm - E27 / 60W.
Couleur : noir. Prix Public : 59,90€
CANCUN Ref 91855
Applique en cordes naturelles tressées. Dimensions : H.23cm - L.20cm - P.10cm - E14 / 60W.
Couleur : naturel. Prix Public : 25,00€
MENORCA Ref 91868
Applique bi-matière, coton et raphia naturel. Deux positions possibles pour l’abat-jour. Dimensions : H.20cm - L.20,5cm - P.10cm - E14 / 40W.
Couleur : blanc / raphia. Prix Public : 29,90€
SWANN Ref S0027
Applique 1L base ronde en métal forme col de cygne. Abat-jour en verre opale. Dimensions : H.16,5cm - L.13cm - P. 21cm - E14 / 40W.
Couleur : noir. Prix Public : 19,90€
WENDY Ref 91814
Objet lumineux LED en verre. Base ronde décoration ampoule. Dimensions : H.21cm - D.10cm.
Couleur : bleu. Prix Public : 13€
DEMENAGEURS
1, avenue Alphand 94160 Saint Mandé
Tél : 01 43 74 11 70 – E-mail : [email protected]
Fabricant indépendant français de peintures bâtiment depuis 1936.
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“La vie conne et fine de Gustave F.” [épisode 16]
[Lire les épisodes 1, 2, 3, 4, 4 bis, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15] Jour 16 : Quoi, les Bulgares ? (3) Fascinant, vraiment fascinant. Les gens qui ne sont rien sont les plus utiles à la survie de l’espèce. On aura tout vu. N’importe quoi. Alors que tout ce qui est indispensable est arrêté ! Les magasins de fringues, par exemple, comment se passer de toutes ces fringues, si nécessaires pour aller faire les soldes ? Les chaussures, si techniques, si variées, si indispensables pour marcher sans se salir les pieds ! Les parfumeries, si démocratiques, si humaines, comment survivre sans tous ces parfums qui nous font sentir bon ? Comment séduire si vous sentez le vieux rat ? Et sans séduire est-ce qu’on peut se reproduire ? hein ? Je pose la question. Les coiffeurs, tiens, comment s’en passer pour avoir une belle coupe ? Et les bagnoles, que faire de tout ce pétrole en surproduction si même pas de bagnoles ? Et les tapis, les canapés, les poufs, les lavabos, les porte-savon, les lits, les chaises, les rideaux, les lampes de chevet, les tables, les chaises ? Vous pouvez vous passer de chaises, vous, hein ? Et les mixers, les fers à repasser, les tondeuses à gazon, les décapsuleurs, les râpes à fromage, les épluche-patate, les moules à gaufres, les pelles à tarte, les pinces à sucre, les bouilloires, toutes ces belles inventions qui élèvent l’homme au niveau de ses produits de consommation, il faudrait y renoncer pour se contenter de manger, de boire et de faire pipi-caca ? Et puis n’avons-nous pas soif de langage ? de systèmes de signes ? de concepts ? de slogans ? de belles petites pubs ? Comment subsister sans valeurs symboliques ? sans échanges numériques ? sans pièces jointes ? sans formulaires en ligne ? sans connexion ? sans tableaux Excel ? Pourrions-nous survivre sans réunions sur Discord dans ce grand jeu vidéo ? De quoi vivent les gens qui ont réussi au moins un petit peu plus que ceux qui ne travaillent qu’avec la matière de leurs mains, des mains d’ailleurs probablement pas super savonnées ? Certainement pas de pain. D’ailleurs les boulangeries ont perdu leurs clientèle, les gens qui n’en ont pas besoin ont désormais peur du pain. Ils refusent d’en manger. Ils ne veulent pas en avoir mais ils veulent le gagner, et pour ça continuer les bla-bla, les réunions, les échanges de mails, et les plus affamés crient : « de l’Art ! Au secours, je vais mourir sans Art ! Vite, une action du ministère de la Culture ! » Heureusement, les travailleurs livreurs étaient très efficaces, et fournissaient chaque jour les confinés, ces pauvres asservis au travail virtuel qui ne faisaient rien de bassement nécessaire, mais des choses sans objet qu’il faut faire pour mériter son grade, ils les fournissaient non seulement en légumes frais, gingembre, thé vert, kilos de pâtes et viandes sous cellophane, mais aussi en DVD, en journaux papier, en courrier postal, et surtout, surtout en livres (de grands ou moyens auteurs, là n’est pas la question, ce sont des livres, des LIVRES, comprenez bien ! Gustave se souvint d’une vieille pub, justement, quand il était enfant, où on voyait Gérard Philipe, la star de théâtre et de Fanfan la tulipe, croquer dans un livre, avec ce slogan : DÉVOREZ DES LIVRES !). Mais comme il avait faim, il se fit une omelette au curry et la mangea avec une biscotte pour pousser en regardant sur son ordi la face orange de Donald Trump annoncer, depuis la roseraie de la Maison Blanche, que si son administration maintenait le nombre de morts à 100 000, elle aurait fait « a good job » – changement surprenant par rapport à ses prédictions optimistes d’il y avait quelques jours, selon le commentateur, lorsqu’il avait déclaré qu’il espérait relancer l’économie d’ici Pâques. Fascinant. Vraiment fascinant. Histoire de se décoller de l’écran, Gustave composa le numéro de Jérôme et l’interrogea à propos des Bulgares. Jérôme avait titillé pas mal sa curiosité l’autre fois ; il était temps qu’il la satisfît. Il se rappelait que Jérôme avait toujours été grand consommateur de yaourts, mais sans subodorer jamais un amour particulier de la Bulgarie. Eh bien si. Jérôme lui expliqua qu’en effet depuis sa prime enfance il avait aimé les yaourts ; continuant sur sa lancée, il s’était documenté sur les mille façons de les accommoder, ce qui comme de bien entendu l’avait conduit jusqu’aux rives du Pont-Euxin. Il avait découvert le tarator et s’en préparait de succulents, avec des cornichons, qu’il dégustait l’été en écoutant, à fond, des voix bulgares (cette étrange musique avait un peu passé de mode, mais Jérôme était fidèle à ses goûts) ; en toutes saisons il s’empiffrait de malosso, au grand dam de sa mère qui, partisane des légumes frais, se demandait à quoi ça rimait de manger des carottes en saumure l’hiver et des poivrons fermentés l’été. Jérôme avait donc été fort aise d’apprendre que s’ouvraient çà et là (pas dans son village, bien sûr) des boutiques de produits bulgares aux rayons richement garnis, bouteilles de rakia, conserves, charcuteries dont le fameux soudjouk. – Attends, tu me refais Tintin en Syldavie ? Tu vas avoir Moulinsart sur le dos ! Ces boutiques avec pignon sur rue, continuait de soliloquer Jérôme, permettaient sans doute à une diaspora venue travailler sur les chantiers, dans l’agriculture ou la viticulture, de soigner le mal du pays ? Mais quand le ministre avait appelé chômeurs, étudiants et confinés à prendre le chemin des champs, il s’était rappelé plusieurs articles lus ces dernières années et où il était question des Bulgares. Il n’y avait pas que la circulation des produits, il y avait aussi celle des personnes. Et puis, un ou deux ans en arrière, Jérôme avait ouvert sa porte quelques semaines durant à un journalier avec lequel il avait longtemps chatté sur un site de rencontres (il ne savait plus lequel) et le repos du guerrier (qui se débrouillait fort bien en anglais) avait permis à Jérôme d’en apprendre beaucoup sur son quotidien et ses conditions de travail. Ces souvenirs avaient effacé les visions de serveurs en pantalon moulant accroupis à ramasser des fraises et d’hôtesses d’accueil (explicitement sollicitées par le ministre) débarquant en mini-jupe et talons hauts pour cueillir les asperges. L’agriculture en employait beaucoup, de ces Bulgares. Des posted workers, des travailleurs détachés. Tout le monde avait entendu parler des plombiers polonais réparant les chasses d’eau des Angliches ; mais là, c’était autre chose. Plusieurs sites donnaient des précisions, Eurodetachement-travail.eu ou bien le site d’Europol, qui existait même en bulgare. On s’apercevait que la PAC n’était guère contraignante en matière de normes de travail. En août 2018, en Sologne, par exemple, une intérimaire originaire de Bulgarie, 37 ans, avait été mortellement blessée par un engin de manutention. Des équipes franco-bulgares d’inspecteurs du travail avaient enquêté et trouvé des contrats de travail non conformes au droit bulgare, sans parler du droit français. Les Bulgares, qui touchaient des salaires de misère dans leur pays, pouvaient être recrutés via des agences d’intérim installées là-bas. On promettait soixante euros par jour, en plus du logement et du transport mais, en réalité, une fois sur place, des sommes étaient soustraites du salaire journalier et, une fois le contrat terminé, ils n’avaient pas assez d’argent pour retourner au pays. L’argent resté en France était souvent blanchi. Parmi les outils mis en place, les inspecteurs disposaient par exemple de questionnaires et de fiches permettant aux travailleurs de mieux comprendre la régulation, certains traduits en turc, langue de nombreux Bulgares parmi les plus de vingt mille employés en France, dont plus de douze mille concentrés dans une même région. Les missions d’inspection avaient permis de détecter des shadow areas. Le terme était traduit du français « zones d’ombre » et Jérôme se demandait si ses propres télescopages d’idées rejoignaient celles du ministre. Tout récemment, un Bulgare avait été condamné à verser un million et demi d’euros à la Mutualité sociale agricole. La liberté européenne avait bon dos... Jérôme était intarissable. Somme toute, ça ne changeait pas vraiment des conversations d’autrefois, auxquelles il était toujours compliqué de mettre fin. Aussi Gustave ne fut-il pas peu surpris d’entendre son vieux camarade briser là en s’exclamant brusquement : – Bon, excuse-moi, mais faut que je te laisse, je vais sortir. – Quoi ? Tu te fiches de moi ? – Non, je vais me promener dans la forêt et j’ai pas encore imprimé ma déclaration. Jérôme avait toujours été à rebours. Maintenant que les rues étaient désertes, lui, perpétuel autoconfiné, allait prendre l’air – et continuer ainsi à pratiquer le dogme de la réversibilité, à sa manière. (A suivre).
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Lux Æterna
Lumière lumière ! Je t’attends poindre au-delà des ténèbres La douleur est si forte qu’elle lamine ma patience Sans patience c’est la mort et l‘oubli assurés Lumière sois ! À la renverse de toi je tombe Je tombe dans des crustacées morts en une eau trop peu profonde pour se noyer Je tombe dans un charnier ardent qui me consume les chairs À la renverse la tête à l’envers je tombe et tombe encore Sans fin dans un gouffre sans queue ni tête Lumière éternelle viens à mon secours je t’en supplie J’ai besoin de la douce morsure de Dieu De son grand phare dans ma tempête infâme Lux Æterna apparait ! Lux Æterna ! Dans ma petite chambre la lampe de chevet rouge éclaire à demi une photo de toi en robe blanche au bord de la rivière Tu n'y souris pas mais tu y es belle comme le soleil levant Also sprach Zarathustra Dans le tiers gauche Du buis derrière toi et la roche à tes pieds qui surplombe l’eau qui court Écervelée eau qui court à l’infini Gracieuse eau qui court vers l’aval sans y penser Sans cesse renouvelée Eau des neiges somptueux cycle Une année est si belle à tes côtés une année si belle Je regarde la photo en m’endormant Tu habites mes nuits tu les hantes tu les survoles les étreins Tu danses sur le plafond de ma mansarde Lumière éclaire moi sauve moi Je me souviens de tant de nuits De tant de fois De tant de toi De tant de folies insidieuses De tant de danses De tant de sang Dans tes veines crues Tes veines chaudes Contre mon cœur fou mon cœur nu et beau et fier comme un lion La poudre un instant estompée retombe à petits grains sur mes souvenirs empoussiérés Absence abstraction abolition abjuration subduction dévorance constance remembrance Ah ah ! Je coule dans mon sang noir comme tes yeux dévorant errant chantant hurlant Ah ah ! Je t’aime impossible amour je t’aime increvable déesse Hurle sur mon malheur dur et dur et crie et crie sur mes yeux clos Lux Æterna viens à moi ! N’ai-je qu’à ouvrir les yeux ? Tout me brule tes seins ton sein mes mains mes yeux le feu la peau ta peau Rigoletto Verdi me manque et Donizetti aussi Je veux faire l’amour à Lucia ce ne serait pas te tromper mais juste faire honneur à la beauté Juillet juillet juillet c’est au présent Il fait chaud sous le soleil de plomb d’airain de rien de tout de fou de toi et moi et moi et moi De rien du tout reste nue ma beauté ma princesse et tes fesses qui ondulent comme une vague Sainte Sainte vague arrangée et fardée comme une actrice de la vie Hurle dans l’eau hurle et crie et bois Dans l’eau de l’eau salée encore sur ta peau que je lèche que je lèche encore Et encore que je lèche ta peau salée et tendre Ma langue exsangue folâtre voleuse et rêveuse pieuse et mouleuse Juillet juillet juillet je sens comme une étrange douleur aiguille ô douceur c’est toi Toi toi toi nue encore toi toit toit nue toujours sur le toit ne saute pas je ne suis pas là pour te rattraper trop occupé à t’observer Enfin le lumière point Là voilà la douleur a payé son du La patience a triomphé dans les ténèbres noirs hourra ha ha ha Bi ba be bu ba va et va donc ô lumière crue lumière nue Déshabille moi comme la traine d’une météorite fardée pour un mariage Sois sois et hurle ! Hurle lumière hurle dans la nuit et sois ! Sois toi sois éternelle embrasse moi Et moi et moi et moi pi peu pas poua Rrrra ! Ô en toi je vis je m’exprime ex prime en toi j’existe ma beauté Tu me fais tourner la tête ma déesse nue et crue et crie et nie et non et oui oh oui ! Je t’aime je t’aime je t’aime C’est du présent comme ta grandeur et sous la lumière enfin je m’enivre je me ivre de toi et de tout Ivre et fou je me renverse dans les orbes sacrés Entre tes seins entre tes mains dans les délices de la lumière éternelle Lux Æterna Lux Æterna
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'La nuit de mai', Alfred de Musset
LA MUSE
Poète, prends ton luth et me donne un baiser ;
La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore,
Le printemps naît ce soir ; les vents vont s'embraser ;
Et la bergeronnette, en attendant l'aurore,
Aux premiers buissons verts commence à se poser.
Poète, prends ton luth, et me donne un baiser.
LE POÈTE
Comme il fait noir dans la vallée !
J'ai cru qu'une forme voilée
Flottait là-bas sur la forêt.
Elle sortait de la prairie ;
Son pied rasait l'herbe fleurie ;
C'est une étrange rêverie ;
Elle s'efface et disparaît.
LA MUSE
Poète, prends ton luth ; la nuit, sur la pelouse,
Balance le zéphyr dans son voile odorant.
La rose, vierge encor, se referme jalouse
Sur le frelon nacré qu'elle enivre en mourant.
Écoute ! tout se tait ; songe à ta bien-aimée.
Ce soir, sous les tilleuls, à la sombre ramée
Le rayon du couchant laisse un adieu plus doux.
Ce soir, tout va fleurir : l'immortelle nature
Se remplit de parfums, d'amour et de murmure,
Comme le lit joyeux de deux jeunes époux.
LE POÈTE
Pourquoi mon coeur bat-il si vite ?
Qu'ai-je donc en moi qui s'agite
Dont je me sens épouvanté ?
Ne frappe-t-on pas à ma porte ?
Pourquoi ma lampe à demi morte
M'éblouit-elle de clarté ?
Dieu puissant ! tout mon corps frissonne.
Qui vient ? qui m'appelle ? - Personne.
Je suis seul ; c'est l'heure qui sonne ;
Ô solitude ! ô pauvreté !
LA MUSE
Poète, prends ton luth ; le vin de la jeunesse
Fermente cette nuit dans les veines de Dieu.
Mon sein est inquiet ; la volupté l'oppresse,
Et les vents altérés m'ont mis la lèvre en feu.
Ô paresseux enfant ! regarde, je suis belle.
Notre premier baiser, ne t'en souviens-tu pas,
Quand je te vis si pâle au toucher de mon aile,
Et que, les yeux en pleurs, tu tombas dans mes bras ?
Ah ! je t'ai consolé d'une amère souffrance !
Hélas ! bien jeune encor, tu te mourais d'amour.
Console-moi ce soir, je me meurs d'espérance ;
J'ai besoin de prier pour vivre jusqu'au jour.
LE POÈTE
Est-ce toi dont la voix m'appelle,
Ô ma pauvre Muse ! est-ce toi ?
Ô ma fleur ! ô mon immortelle !
Seul être pudique et fidèle
Où vive encor l'amour de moi !
Oui, te voilà, c'est toi, ma blonde,
C'est toi, ma maîtresse et ma soeur !
Et je sens, dans la nuit profonde,
De ta robe d'or qui m'inonde
Les rayons glisser dans mon coeur.
LA MUSE
Poète, prends ton luth ; c'est moi, ton immortelle,
Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux,
Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle,
Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux.
Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire
Te ronge, quelque chose a gémi dans ton coeur ;
Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre,
Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur.
Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées,
Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passées ;
Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu,
Éveillons au hasard les échos de ta vie,
Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie,
Et que ce soit un rêve, et le premier venu.
Inventons quelque part des lieux où l'on oublie ;
Partons, nous sommes seuls, l'univers est à nous.
Voici la verte Écosse et la brune Italie,
Et la Grèce, ma mère, où le miel est si doux,
Argos, et Ptéléon, ville des hécatombes,
Et Messa la divine, agréable aux colombes,
Et le front chevelu du Pélion changeant ;
Et le bleu Titarèse, et le golfe d'argent
Qui montre dans ses eaux, où le cygne se mire,
La blanche Oloossone à la blanche Camyre.
Dis-moi, quel songe d'or nos chants vont-ils bercer ?
D'où vont venir les pleurs que nous allons verser ?
Ce matin, quand le jour a frappé ta paupière,
Quel séraphin pensif, courbé sur ton chevet,
Secouait des lilas dans sa robe légère,
Et te contait tout bas les amours qu'il rêvait ?
Chanterons-nous l'espoir, la tristesse ou la joie ?
Tremperons-nous de sang les bataillons d'acier ?
Suspendrons-nous l'amant sur l'échelle de soie ?
Jetterons-nous au vent l'écume du coursier ?
Dirons-nous quelle main, dans les lampes sans nombre
De la maison céleste, allume nuit et jour
L'huile sainte de vie et d'éternel amour ?
Crierons-nous à Tarquin : " Il est temps, voici l'ombre ! "
Descendrons-nous cueillir la perle au fond des mers ?
Mènerons-nous la chèvre aux ébéniers amers ?
Montrerons-nous le ciel à la Mélancolie ?
Suivrons-nous le chasseur sur les monts escarpés ?
La biche le regarde ; elle pleure et supplie ;
Sa bruyère l'attend ; ses faons sont nouveau-nés ;
Il se baisse, il l'égorge, il jette à la curée
Sur les chiens en sueur son coeur encor vivant.
Peindrons-nous une vierge à la joue empourprée,
S'en allant à la messe, un page la suivant,
Et d'un regard distrait, à côté de sa mère,
Sur sa lèvre entr'ouverte oubliant sa prière ?
Elle écoute en tremblant, dans l'écho du pilier,
Résonner l'éperon d'un hardi cavalier.
Dirons-nous aux héros des vieux temps de la France
De monter tout armés aux créneaux de leurs tours,
Et de ressusciter la naïve romance
Que leur gloire oubliée apprit aux troubadours ?
Vêtirons-nous de blanc une molle élégie ?
L'homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie,
Et ce qu'il a fauché du troupeau des humains
Avant que l'envoyé de la nuit éternelle
Vînt sur son tertre vert l'abattre d'un coup d'aile,
Et sur son coeur de fer lui croiser les deux mains ?
Clouerons-nous au poteau d'une satire altière
Le nom sept fois vendu d'un pâle pamphlétaire,
Qui, poussé par la faim, du fond de son oubli,
S'en vient, tout grelottant d'envie et
d'impuissance,
Sur le front du génie insulter l'espérance,
Et mordre le laurier que son souffle a sali ?
Prends ton luth ! prends ton luth ! je ne peux plus me taire ;
Mon aile me soulève au souffle du printemps.
Le vent va m'emporter ; je vais quitter la terre.
Une larme de toi ! Dieu m'écoute ; il est temps.
LE POÈTE
S'il ne te faut, ma soeur chérie,
Qu'un baiser d'une lèvre amie
Et qu'une larme de mes yeux,
Je te les donnerai sans peine ;
De nos amours qu'il te souvienne,
Si tu remontes dans les cieux.
Je ne chante ni l'espérance,
Ni la gloire, ni le bonheur,
Hélas ! pas même la souffrance.
La bouche garde le silence
Pour écouter parler le coeur.
LA MUSE
Crois-tu donc que je sois comme le vent d'automne,
Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau,
Et pour qui la douleur n'est qu'une goutte d'eau ?
Ô poète ! un baiser, c'est moi qui te le donne.
L'herbe que je voulais arracher de ce lieu,
C'est ton oisiveté ; ta douleur est à Dieu.
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du coeur :
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ;
En vain il a des mers fouillé la profondeur ;
L'Océan était vide et la plage déserte ;
Pour toute nourriture il apporte son coeur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant ;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le coeur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps ;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le coeur.
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.
LE POÈTE
Ô Muse ! spectre insatiable,
Ne m'en demande pas si long.
L'homme n'écrit rien sur le sable
À l'heure où passe l'aquilon.
J'ai vu le temps où ma jeunesse
Sur mes lèvres était sans cesse
Prête à chanter comme un oiseau ;
Mais j'ai souffert un dur martyre,
Et le moins que j'en pourrais dire,
Si je l'essayais sur ma lyre,
La briserait comme un roseau.
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Transmissions
il fait très froid, il n'y a pas de
lumière, l'air n'a pas d'odeur et
ce n'est pas comme d'habitude. les flotteurs sont en place,
bien ancrés, rien ne peut
les perturber.
ils commencent à diffuser leurs vibrations et l'atmosphère
se divise. à l'intérieur, tout est calme et bien rangé.
tout donne l'impression
d'attendre quelque chose
mais cette chose ne vient pas
et le temps se fait long.
on est allongé sur le lit de ma chambre d’enfant.
on regarde nos vapeurs en
racontant des blagues
et il est juste là.
il se dit qu’il peut se reposer,
que cette chambre est l’endroit idéal pour mentir.
Il ressemble à un chien dressé pour éloigner les oiseaux.
à une heure du matin,
cette chambre m’avale tout cru. ses murs de papier-peint bleu, ses étagères et ses livres
jamais ouverts.
les carreaux froids
qui mettent la goutte au nez.
on prend froid par les pieds.
l’obscurité.
le gouffre neutre et sourd.
j’avale ma salive, assuré par
ma lampe de chevet au cas où
la situation dégénère.
ma veilleuse et son passé de lampe à huile.c’est l’ampoule chaude des magasins qui fument. l’amie prévenante qui éloigne les serpents. un abat-jour crêpé et trois petit pieds noirs soutenant la carlingue en cuivre.
un entend le radiateur
aux bulles qui claquent.
les voisins en bécanes et leur argot souillé, la musique, parfois triste, des vieux.
la poussière a tout recouvert.
tout rebondit. tout ou presque.
où les roches s’envolent,
les griffures qui font tout blanchir, se fondent dans le décor.
dansent dans la purée de pois
qui pense elle aussi
ne pas trouver la sortie.
ce n'est rien d'autre qu'un volcan.des fumées vives qui serpentent
et ponctue les paroles en butte.
la phrase chantée s’escalade,
semblable à un petit mont.
la lecture à haute voix s’étire
en sommets rocheux et en crêtes
les émotions vocales
se traduisent par des crevasses
où chutent de nombreux
coffres au trésor.
c’est ce paysage, le champ d’une minute en brouillard.
autour des pics les vapeurs blanches cherchent la malle
perdue, la caisse dure qui conserve une fulgurance de pensée comme l’air dans une bulle.
on voit l’extérieur sans pouvoir le toucher. au risque de perdre nos murs, on se laisse aller,
on se fond dans la masse,
au service des falaises
qui se remplissent de fraicheur.
lorsqu’une vague de brume
pénètre nos coeur,
on éclate en feu de camp,
en canon à neige,
en flan sans pruneaux,
en terminus
tout le monde descend,
en balcon boisé, en jus pétillant, en éléctrodes, en coups de poker, en drogue habile, en bloc tagué.
c'est sûr, la prochaine fois
nous ne resterons pas plantés là comme des pommes de terre.
on se lèvera pour gravir
une colline ou deux
et arrivés au sommet nos pieds parleront de la marche effectuée avec beaucoup de gaieté.
une urgence est vite arrivée,
on n'est pas obligé de sourire.
Paul Jallud - 2020
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Éphémère ? - Ch. 2
Ship: Trafalgar Law x f!OC Langue: français Nd. de mots: 3.700 Warnings: aucun Lien Ao3: ici Masterlist
Curieuse
Law l’avait guidée à travers le sous-marin jusqu’à une nouvelle pièce. Cette fois-ci, il n’entra pas immédiatement, mais toqua au préalable. Une voix se fit entendre, lui signalant qu’il pouvait ouvrir la porte.
L’homme entra le premier.
« Yu, » dit-il en saluant une jeune femme d’un hochement de tête.
« Capitaine, » répondit cette dernière solennellement.
Lain lui offrit un mouvement de tête qu’elle lui rendit.
Elle nota que la jeune femme en face d’elle était très belle et ce alors qu’elle portait le même uniforme que les autres membres d’équipage. Cependant, ses cheveux blancs et ses yeux perçants lui donnaient un côté envoutant.
« Yu, voici Lain, une nouvelle recrue. J’espère que tu ne formuleras pas d’objection à ce que vous partagiez une chambre ? » Même si Law l’avait formulé comme une question, ce n’en était clairement pas une.
« Pas du tout, capitaine. »
« Bien, dans ce cas je vous laisse, » déclara-t-il. « Yu te montrera où trouver un futon ainsi qu’une combinaison, » poursuivit-il à l’attention de Lain.
La jeune femme opina du chef et Law quitta la pièce.
« Heureuse de faire ta connaissance, Lain, » déclara Yu en lui tendant la main.
Lain la serra et lui rendit le compliment.
« Shashi m’a dit que tu t’étais fait remarquer dès ton entrée, » dit-elle en riant.
Lain eu un léger sourire.
« Je tenais juste à m’adresser à Law en priorité, » se défendit la jeune femme.
« Et c’est chose faite, non ? » conclu Yu. « Allons te chercher un uniforme et un matelas, viens. »
Lain posa sa besace au sol et la suivis.
« Pourquoi les combinaisons au juste ? » questionna-t-elle.
« C’est le capitaine qui veut ça. Pourquoi exactement, je ne sais pas, mais ça ne dérange personne. »
« Ah bon ? »
Yu opina du chef et poursuivit : « Oui, elles sont pratiques pour le combat, mais aussi pour travailler dans le sous-marin. Je suis mécanicienne donc toutes les poches ça m’est bien utile. »
Lain opina du chef. Cela-dit quelque chose la titillait toujours.
« Et donc quoi, vous ne les enlevés jamais ? »
« En général, non. Le capitaine accepte qu’on porte des vêtements civils quand on sort faire la fête. En revanche, sur le sous-marin il préfère qu’on porte la combinaison, mais si on veut la garder ouverte ou nouer les manches autour de la taille ça ne le dérange pas. »
Lain acquiesça une nouvelle fois.
« On y est, » déclara Yu en ouvrant une porte.
Les deux jeunes femmes pénétrèrent dans la pièce. Yu alluma la lumière au passage. L’endroit était plutôt exigu en raison des nombreuses boites qui y étaient entassées. La femme aux cheveux blancs se faufila entre elles, lisant les étiquettes qui étaient collées dessus. Elle s’arrêta finalement devant une pile de caisses.
« Je pense que si je te donne la même taille que moi ça devrait aller, » déclara Yu, enfonçant les bras jusqu’aux coudes dans la boite qu’elle venait d’ouvrir.
Elle en ressortit trois combinaisons, laissant Lain avec une nouvelle questions lorsqu’elle les lui donna.
« Trois ? »
« Oui, tout le monde en a trois. Histoire de pouvoir faire une tournante dans la lessive. »
« Vous avez une organisation pour la lessive ? »
Yu eu un sourire en coin.
« Je vois que le capitaine ne t’as pas encore mis au courant pour les corvées ? » dit-elle en repartant s’enfoncer entre les caisses.
Une légère grimace traversa le visage de Lain.
« Eh oui, ici tout le monde y participe. »
« Law aussi ? »
Yu émit un bruit affirmatif.
« Il se réserve plutôt les corvées les plus tranquilles ou prenant le moins de temps cela-dit, » confia-t-elle en revenant avec un futon enroulé, des draps et un coussin.
Lain ne put s’empêcher de pouffer.
« Mais ce n’est pas moi qui te l’aie dit, » poursuivit Yu, accompagnant la parole d’un clin d’œil.
La plus jeune lui sourit de manière complice.
Yu indiqua à Lain de sortir et elle se chargea d’éteindre la lumière au passage tandis que Lain referma la porte derrière elle.
Durant le trajet de retour vers leur chambre, la plus jeune ne put s’empêcher de faire attention à la construction du sous-marin. En y réfléchissant, c’était agencé de façon très logique. Presque que des carrefours, peu de bifurcations au sein d’un couloir. De cette manière, le navire possédait un couloir principal d’où partaient à peu près tous les autres.
« Tu penses t’y retrouver ? » taquina Yu qui avait remarqué les observations de la plus jeune.
Lain opina du chef.
« Il y a déjà des personnes qui se sont perdues ? »
« Assez peu, au final. Un des membres a disparu un jour par contre, on pense qu’il ère toujours dans le sous-marin, » expliqua Yu sur un ton sombre.
« Arrête, tu me charries, » répliqua Lain, doutant des propos de celle aux cheveux blancs.
Yu laissa s’échapper un rire.
« Évidemment ! C’est juste une histoire qu’on raconte aux nouveaux pour leur foutre la trouille. »
« Et ça a déjà marché ? » demanda Lain.
« Plus souvent que tu ne peux le penser. »
La plus jeune pouffa à l’idée.
« Il y a combien de membres ? » questionna Lain alors qu’elles entraient dans leur chambre désormais commune.
« Eh bien… » Yu réfléchit un moment, marmonnant quelques noms, levant un doigt après chacun. « Y compris toi et le capitaine on est quinze désormais. »
Lain opina du chef et fit remarquer : « Ce n’est pas mal, mine de rien. »
« Tu trouves ? »
« Les Chapeau de Paille sont moins nombreux, » rétorqua la plus jeune.
« Oui, mais comparé aux Pirates de Barbe Blanche on est peu de chose, » objecta Yu.
« Tu compares à l’équipage d’un Empereur cela-dit. »
Yu ricana : « Je sais. Je m’en fous qu’on soit moins nombreux. Je trouve ça simplement ironique que tu dises que les quinze membres du Heart forment déjà un nombre non négligeable quand je vois le tatouage sur ta cuisse. »
Lain eut un maigre sourire, mais ne répondit pas. Elle ne put s’empêcher d’effleurer la marque violette du bout des doigts et de repenser à ses frères. La décision de les quitter avait été difficile à prendre. C’est uniquement après en avoir parlé avec Marco et père lui-même qu’elle osa partir. Ils lui avaient assurée qu’elle serait toujours la bienvenue et c’était finalement la dernière chose que Lain avait eu besoin d’entendre avant de prendre les voiles.
Cella-dit, elle ne laissa rien paraitre devant Yu. Au lieu de ça, elle déroula le matelas qui lui était destiné dans le coin opposé à celui ou le lit de la femme aux cheveux blancs se situait. Elle y posa un oreiller et des draps puis s’y assit et détailla la pièce.
Elle était sobrement meublée. Hormis le lit de Yu, il y avait une armoire contre le mur opposé. Il y avait également une étagère avec quelques livres en face de Lain. À côté de celle-ci se trouvait un bureau en bois accompagné d’une chaise et d’une lampe de chevet. Un hublot surplombait ledit bureau tandis qu’une horloge pendait au-dessus de la porte. Lain se dit qu’y travailler lorsque le sous-marin n’était pas plongé dans les ténèbres abyssales devait être agréable.
« Ah oui ! » s’exclama Yu. « Tu peux mettre tes combinaisons et d’autres trucs dans l’armoire. Et tu devrais passer en salle de commande. C’est là qu’est le tableau d’affichage. Tu y retrouveras les tours de gardes, les horaires pour les repas, les corvées qui te sont attitrées etc. Tu ferais bien d’aller vérifier ça avant le diner car connaissant le capitaine il t’aura déjà ajouté dans le planning. »
Lain acquiesça et remercia Yu pour l’information en se levant.
« Où est la salle de commande ? » demanda-t-elle en fourrant deux de ses uniformes dans l’armoire. Elle retira sa veste ainsi que les deux pistolets qu’elle portait à la ceinture et les y posa aussi.
« Oh au bout de l’artère principale. C’est la seule pièce avec une double porte hormis la salle d’opération, tu ne peux pas la louper, » expliqua la plus âgée.
Lain ne portant hormis sa veste qu’une paire de shorts et un top sans manches, elle décida d’enfiler la combinaison directement par-dessus. Elle en noua les manches autour de la taille tandis que Yu s’assit au bureau.
« N’hésite pas à faire un peu le tour tant que t’y es. Je te verrais au souper d’ailleurs ! J’ai des documents à remplir ! »
« Et comment je trouverai la cantine ? » questionna Lain, perplexe.
« T’inquiètes pas, tu les entendras, » répondit-elle comme si Lain avait dû connaitre sa réponse d’avance.
La jeune femme n’en demanda pas plus. Elle ramassa sa besace, la lança par-dessus son épaule, jeta un rapide coup d’œil en direction de l’horloge et sortit.
Lain suivit les indications de Yu et retourna à l’artère principale du sous-marin. De là, elle partit à gauche. Elle n’était pas encore sûre de son avis quant à l’équipage du Heart. Law avait une certaine aura qui n’était pas pour lui déplaire, mais il semblait être une personne distante. Elle se demanda ce qui l'avait rendu ainsi.
Yu quant à elle semblait plus chaleureuse. Elle possédait aussi une aura non négligeable. Lain l’imaginait comme un adversaire redoutable au combat, malgré son manque apparent de pouvoirs.
Les pensées de la jeune femme se tournèrent bien vite vers quelqu’un d’autre cependant. Son cœur se sera dans sa poitrine et elle tenta de rapidement passer à autre chose.
Heureusement pour elle, les portes de la salle de commande étaient désormais en vue. Elle accéléra légèrement le pas malgré elle, souhaitant trouver quelque chose pour s’occuper l’esprit au plus vite. Arrivée devant, elle poussa l’une des lourdes portes métalliques et pénétra dans la pièce. Elle était inondée de lumières bleues et Lain sentir son esprit s’apaiser.
La jeune femme regarda tout autour d’elle. Il y avait évidemment un gouvernail, bien plus traditionnel que ce qu’elle avait pensé trouver, ainsi qu’un levier, probablement en charge de la vitesse. De grandes vitres donnaient sur les fonds marins à l’avant de la salle. Curieuse, Lain s’approcha du panneau remplit de boutons et de plus petits leviers qui était proche du gouvernail. Chacun d’entre eux était illuminé par l’arrière, accentuant les différentes formes sur la console. Tout ceci, les lumières bleues, le calme de la pièce, les formes géométriques de toutes tailles, avait un côté envoutant et apaisant.
« Salut ! » lança une voix masculine derrière elle.
Lain se retourna en sursaut et vit quelqu’un refermer la porte. Elle ne l’avait même pas entendu entrer.
« Salut, » répondit-elle une fois la surprise initiale passée.
« Tu es celle qui est montée à bord plus tôt, non ? » demanda l’homme.
Lain se contenta d’opiner du chef. Elle l’observa un instant. Hormis l’uniforme de l’équipage qu’il portait ouvert par-dessus un top blanc, il avait également une casquette vissée sur le crâne. Elle le reconnu comme étant un des hommes qui était à terre avec Law.
« Je m’appelle Lain, » se présenta la jeune femme. « Je viens de rejoindre l’équipage. »
« Enchanté, » dit l’homme en tendant la main, « tu peux m’appeler Penguin. »
Lain accepta sa poignée de main, mais ne put s’empêcher de demander : « C’est un surnom ? »
Penguin ricana, puis, en faisant danser ses sourcils, il répondit : « Peut-être bien. »
Lain sourit.
« Je venais juste voir le panneau d’affichage. C’est Yu qui m’a conseillé de le faire, » expliqua la jeune femme.
« Ah donc tu as déjà rencontré notre collègue ! Et oui elle a bien fait. »
« Oui, elle devra partager sa chambre avec moi désormais. » Lain laissa s’échapper un rire.
« Ah elle en a de la chance ! » Penguin pouffa. « Si elle t’ennuie trop, n’hésite pas à nous le dire, Shachi ou moi, et on te fera une place dans notre chambre, » blagua-t-il.
Lain en rit, mais hocha la tête et promis qu’elle s’en souviendrait.
« Bon, j’ai une pièce à checker ici, mais ne fait pas attention à moi, » reprit Penguin plus sérieusement. « J’ai encore un peu de boulot avant qu’on aille manger d’ailleurs donc je te retrouverai à la cafet’, » déclara-t-il.
La femme aux cheveux verts opina du chef et lui souhaita bonne chance avec sa tâche. Avant de continuer son chemin, Penguin s’arrêta à hauteur de Lain. Il observa brièvement les lunettes d’aviateurs qui retenaient ses cheveux en bataille hors de son visage et lança :
« Sympa les lunettes ! »
Lain sourit, mais ne répondit pas. Elle laissa Penguin vaquer à ses occupations et marcha jusqu’au panneau d’affichage qu’elle avait repéré un peu plus tôt. De nombreux papier y étaient punaisés. Entre une liste de courses et un mot à destination d’un prénommé Ban, Lain trouva ce qu’elle cherchait. Les tours de garde tout d’abord. La jeune femme fut heureuse de voir qu’elle n’était pas de garde jusqu’à la fin de la semaine. Ensuite les horaires de repas. Lain les mémorisa rapidement. Et finalement les corvées. Yu avait vu juste, elle avait déjà été ajoutée au planning. Elle était de corvée de vaisselle toute la journée du lendemain en compagnie du dénommé Ban.
Après ceci, Lain quitta la salle de commande, faisant un signe de la main en direction de Penguin que ce dernier lui rendit.
Il lui restait mine de rien encore une heure avant le souper. Suivant les conseils de Yu, Lain décida d’explorer le sous-marin. Elle remonta l’artère principale jusqu’à un des croisements. Au hasard, elle prit à droite. Lain ne savait pas si entrer dans l’une des pièces était une bonne idée. Elle ne savait pas sur quoi elle pouvait bien tomber après-tout.
Se résignant, elle préféra rebrousser chemin et retourner jusqu’au couloir principal. Elle le remonta encore un peu.
Lain fut surprise par le manque de passage. Elle s’était attendue qu’avec 15 membres d’équipages, les vas et viens dans l’artère centrale seraient plus fréquent. Pourtant elle ne croisa personne. Le calme des environ ne fit que lui rappeler le brouhaha quasi constant qu’il y avait chez les Pirates de Barbe Blanche.
Elle atteignit alors une double porte métallique qui la sortit de ses pensées. Se remémorant les paroles de Yu, Lain prit conscience qu’il s’agissait de la salle d’opération. Regardant à travers un hublot placé sur l’une des portes, elle constata qu’il n’y avait personne.
La jeune femme continua malgré tout son chemin jusqu’à atteindre l’arrière du sous-marin. Un peu par dépit, elle s’assit à côté de la porte qui mène à l’extérieur et retira son sac de ses épaules. Une fois ouvert, elle en sortit son carnet de croquis dans lequel était toujours piégé son crayon. Elle ne se sentait pas d’humeur à visiter le navire alors que n’importe quelle porte pouvait la menée à des personnes ne voulant pas être dérangées. Lain se contenta très bien de son coin calme et de ses pensées.
Comme elle l’avait fait plus tôt dans la journée, la jeune femme reposa son dos contre le mûr et continua le croquis déjà entamé. Elle était sûre qu’elle n’avait jamais passée autant de temps sur un dessin. Mais chaque fois qu’elle le voyait, elle remarquait une erreur : la forme du nez, du menton, une mèche de cheveux qui tombait différemment que dans ses souvenirs, une tache de rousseur manquante sous l’œil. Poing Ardent était facilement reconnaissable pour quiconque posait un regard sur le portrait, mais Lain remarquait les petites différences. Il faut dire qu’elle avait vu son visage de près assez souvent pour en mémoriser les moindres détails.
Elle lui en avait voulu d’être partit. Peut-être qu’elle lui en voulait toujours un peu. Ace avait tenté de la rassurer la veille de son départ, mais rien n’y fit. Il lui avait promis qu’il reviendrait. Cependant, Lain n’était pas du genre à attendre. Elle tenait bien sûr aux autres membres d’équipage, mais Ace avait été le premier de ses capitaines envers qui elle avait eu une totale confiance. Et il l’avait abandonné malgré tout.
Elle ne savait pas encore si elle avait pris la bonne décision, mais elle se dit que seul le temps pourra lui dire. Ce serait bien s’il pouvait lui dire rapidement, mais Lain ne pensa pas que ce serait le cas.
Un soupir lui échappa. Peut-être qu’il valait mieux qu’elle commence un nouveau croquis. Se résignant, Lain tourna la page. Elle réfléchit un instant à quoi faire. N’importe lequel de ses anciens camarades lui causerait probablement encore plus de peine. Au final, Lain repensa à la maison où elle avait grandi et se dit que c’était probablement l’option la plus sûre. Même si sa famille lui manquait, repenser à eux ne lui faisait pas mal. Elle avait simplement hâte de les voir afin de leur raconter ses aventures.
Lain ferma les yeux et se remémora leur salle à manger. La grande table en bois au centre, entourée de quatre chaises sur lesquelles étaient posés des coussins. La lampe qui pendait au-dessus, mais peinait à éclairer la pièce une fois le soleil couché. Les étagères au mûr remplies par des plantes en pot et, en dessous, l’armoire où était rangé le service.
La jeune femme laissa s’échapper un léger soupir et rouvrit les yeux. Un trait après l’autre, Lain remplit la page petit à petit de graphite, imitant la salle à manger dans laquelle elle avait grandie.
L’heure passa rapidement. Le temps filait toujours lorsqu’elle dessinait. Son esprit se trouvait apaisé.
Satisfaite du résultat actuel, Lain se décida à s’arrêter pour la journée et partit à la recherche de la cantine.
Redescendant lentement l’artère principale, Lain comprit ce que Yu avait dit plus tôt. Alors qu’elle n’était pas encore arrivée à mi-chemin du sous-marin, elle pouvait déjà entendre un faible brouhaha. Avec chaque pas qui l’approchait du prochain carrefour, le bruit augmentait. En arrivant au croisement, Lain n’eut aucun doute et prit à gauche. Il n’y avait qu’une seule porte dans le couloir et celle-ci était ouverte.
Lain s’en approcha doucement et jeta un coup d’œil à l’intérieur avant d’entrer. Il y avait une grande table centrale, des néons au plafond et, surtout, pas mal de monde. Comptant rapidement les têtes, Lain conclu que tout l’équipage ou presque était présent.
« Oy ! Lain ! » l’appela Penguin en lui faisant signe de la main.
Personne d’autre ne semblait l’avoir remarquée. La jeune femme traversa la salle jusqu’à l’homme qu’elle connaissait et s’assit à ses côtés. Elle nota aussi la présence de Yu, qui était face à elle.
« Je vois que tu as déjà rencontré Penguin, » déclara Yu.
« On s’est croisé en salle de commande, » expliqua la plus jeune.
« Il ne t’a pas trop ennuyé au moins ? » demanda celle aux cheveux blancs en lançant un regard à l’homme.
Lain pouffa tandis que Penguin lança un ‘hey !’ indigné.
« Non, non, » objecta-t-elle. « Dans le pire des cas, je sais me défendre. »
Yu sourit à sa réponse.
« Bon les gars, il va me falloir quelques bras pour transporter toute la bouffe jusqu’à table ! » résonna alors une voix tonitruante.
Lain se retourna, surprise. Derrière elle se tenait un homme énorme. Il n’était pas le plus grand dans la pièce, non ce titre revenait à l’esclave que Trafalgar avait libéré plus tôt dans la journée sans aucun doute. Sa carrure n’en était pas moins imposante.
Il se fraya un chemin entre ses camarades et posa les deux plats qu’il tenait sur la table. Quelques hommes s’étaient entre temps levés et revenaient déjà avec d’autres plateaux.
Semblant satisfait de voir toute la nourriture qu’il avait préparé prête à être engloutie, l’homme poussa le voisin de Lain sur le côté, la piégeant entre lui et Penguin. En le détaillant un peu plus, Lain se rendit compte qu’il ressemblait à un de ses ancien frère, Blenheim, le commandant de la neuvième division. Comme lui, il possédait une peau mate et surtout une barbe grise plutôt impressionnante.
C’est alors qu’il sembla la remarquer pour la première fois.
« Bonjour, mademoiselle, » salua-t-il avec un sourire en coin.
Lain se sentit alors submergée par un sentiment familier. D’une façon ou d’une autre, cet homme à lui seul arrivait à lui rappeler les Pirates de Barbe Blanche ou tout du moins l’ambiance qui y régnait. Il la fit se sentir à sa place d’un coup, d’un seul.
« Salut, » lança Lain en retour.
« C’est normal que je ne t’aie pas encore vu ? »
Cela ne fit sourire la jeune femme que plus encore.
« Je suppose oui ! Je m’appelle Lain, » se présenta-t-elle.
« Enchanté ! » s’exclama-t-il en prenant sa main et la serrant vigoureusement. « Moi, c’est Ban ! » dit-il avec une certaine fierté.
C’était donc avec lui que Lain était de corvée de vaisselle le lendemain. Soudainement, l’idée de cette tâche l’ennuyait nettement moins.
« Dis-moi, » murmura-t-il en s’approchant un peu plus de Lain, « est-ce que toute cette bande d’idiot sait que tu es là ? »
La jeune femme pouffa à la question.
« Pas sûre non. Je ne sais pas si Law a dit quoi que ce soit à mon sujet. »
« Pense pas le connaissant, » expliqua le cuistot. « Bon, ça t’ennuie si je te présente ? » demanda-t-il poliment.
Lain hocha en signe de négation. Il n’en fallu pas moins à Ban pour que sa voix tonitruante retentisse une fois de plus dans la cantine.
« Oh, vous tous ! On a une nouvelle à bord ! Voici Lain ! »
Il fit un signe de main dans sa direction afin de bien indiquer sa position aux membres de l’équipage. Ces derniers se mirent à applaudir et certains sifflements se firent entendre. Lain ne put s’empêcher de sourire.
« Bon ce soir je pense que c’est mort à cause d’Kizaru, mais demain sortie à Sabaody pour fêter son arrivée ! » rugit Ban.
Le boucan dans la pièce ne fit qu’empirer, y compris juste à côté de Lain où Penguin donnait de la voix. La jeune femme se retourna vers Yu qui lui offrit un clin d’œil.
Pour la première fois, Lain se dit que cet équipage pourrait peut-être bien lui plaire
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Chambre "Forêt Boréale", et sa Salle de Bains privative - Version Jour Se faire un nid, être cajolé d’arbres, et vivre au tréfonds d’une nuit vous faisant côtoyer le crépuscule éternel. Mobilier : - Lit Double « Fulham » : Molteni - Tables de Chevet « Edric » : AM-PM - Suspension Gris Fumé « Arc Well : Dekorfine - Lampe de Chevet Argentée « Tribeca » : Pier Import - Paire de Cache-Pots Blancs « Abdera » : Beliani - Baignoire en Îlot « Boston » : Le Monde du Bain - Vasque Blanche « Moode » : Rexa - Suspensions Noires et Blanches « Vitrio » : Euluna - Miroir Rond « Lodus » : La Redoute Intérieurs - Lampe de Table « Burton » : Habitat - Commode « Nottingham » : La Redoute Intérieurs - Tableaux d’Oiseaux et Toile Tissée : Interior’s - Placard (sur mesure) : Flou Revêtements : - Faïence « Antique Blue » (33.3X100cm) : Porcelanosa - Carrelage « Fontana Matt » (120x120cm) : Porcelanosa - Papier Peint Panoramique « Forêt dans le brouillard » : Betterwalls - Sol de la chambre en sisal. Follow me on instagram : https://www.instagram.com/huettaddioluca
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Un des textes les plus sensuels, les plus sauvages, les plus adolescents de toute la littérature érotique – on a envie de dire, plus humblement, de toute la littérature de l’amour. Un des plus beaux textes tout court.
MITSOU ET LE LIEUTENANT BLEU
“ Elle glisse un regard entre ses cils vers ce joli faune nu penché sur elle. Il rit d’avoir vu l’œil blanc et noir et malicieux, – nerveuse, elle éclate d’une rire aigu. La gaîté charmante des bêtes est toute proche d’eux, chacun prépare la morsure amicale, la ruade pour rire et la lutte, mais chacun se souvient de l’amour nécessaire, de l’étreinte inéluctable… ‘Allons !’
Il y met une bonne volonté que sa jeunesse échauffe vite, et une méthode sans imprévu. La bouche, oui, la bouche. La gorge ensuite, n’oublions pas la gorge… Il faut avouer que celle-ci, qui ne lui emplit pas les mains, qui n’imite ni la pomme insolente, ni le citron conique, mérite tout le plaisir rêveur et la sollicitude sacrilège qu’il lui consacre…
MITSOU, atteinte, et près de pleurer. – Ah !…
Le cri, l’arc désolé de la bouche de Mitsou, l’espoir qu’elle va pleurer, enfièvrent l’agresseur plus qu’il n’avait prévu. Biffant, d’un bond précis, les stations commandées par un code amoureux élémentaire, Robert n’a plus rien à exiger de cette victime blanche, couchée sous lui dans ses cheveux répandus, et qui ne s’est point débattue. Le temps pour lui de savourer, secrètement immobile, le bien qu’il vient de saisir, et la mêlée commence, lente, au chant d’une plainte aérienne, au rythme des deux corps qui se balancent comme pour bercer et endormir une blessure…
Dans la chambre de Mitsou, sur le mur tendu de dentelle au chevet du lit, il y a pour la première fois une image magnifique : l’ombre d’un torse de cavalier nu, mince à la ceinture, large aux épaules, courbé sur sa cavale invisible…
* * *
Trois heures de la nuit. Il dort. Elle s’éveille, parce qu’il a bougé peut-être, ou bien parce qu’ils ont oublié d’éteindre la lampe. Elle s’éveille un peu égarée, mais se souvient tout de suite : un jeune homme est là, un jeune homme qui fut son amant d’une manière brève et quasi muette, vers minuit, puis tomba endormi à côté d’elle, comme on tombe mort.
Elle est lasse, lucide, et ne se souvient que d’un plaisir exceptionnel, celui d’avoir tenu contre elle un beau corps qui embaumait en s’échauffant comme un bois odorant qu’on frotte, et qui se liait à elle avec une exactitude, une fidélité végétales : ainsi il était bien, et ainsi mieux encore, et toujours mieux à mesure qu’il changeait. ”
Colette, MITSOU ou Comment l’esprit vient aux filles, Paris, Henri Jonquières et Cie, 1926, p. 144-146.
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Ethalia - Chapitre 2
Paire : Jongin x OC (Yo Jeong)
Genre : Fantasy AU, Surnaturelle AU, Academy AU
Nombre de mots : 1719 mots.
Chapitre : 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 7 ; 8 ; 9 ; 10 ; 11 ; 12 ; 13
A/N : Voici le chapitre 2, je ne sais pas combien de personnes ont lu le premier chapitre, même si je doute qu’énormément personnes l’ait lu, surtout parce que j’écris en français et j’ai bien l’impression qu’il n’y a pas énormément de français ici... Mais je m’en fiche ! Tant que je partage mes écrits aux personnes qu’il soit français, ou d’une autre nationalité je suis quand même contente :D.
Crédit au propriétaire du gif
Chapitre 2
Nous voici maintenant le matin de la fête d'orientation, mais aussi le matin de ma liberté, il y a à peu près une heure, j'ai rendu visite à Man Yeo et lui ai expliqué mon plan, heureusement pour moi, elle me comprend énormément, même si au début, elle refusait catégoriquement, avec la même justification que grand-mère, le fait que la loi l'interdit, mais disons que j'ai réussi à la convaincre, avec mes rêves de liberté, à vrai dire Man Yeo était comme moi avant, il y a plusieurs années elle m'avait raconté, qu'elle nous plaignait de ne pas pouvoir sortir de notre prison de ronces.
Et disons que j'ai touché la corde sensible.
Puis elle m'a expliqué les potions qu'elle va utiliser sur moi, vu qu'elle est une sorcière solaire, sa potion de changement d'apparence marchera peut-être mal la nuit, d'après ce qu'elle m’avait expliqué il y a quelque temps de ça, il existe deux types de sorcière, les sorcières lunaires et les sorcières solaires, cela viendrait d'une vieille légende datant de la création de notre monde, elle raconte qu'il y a plusieurs années de cela existe deux sœurs, l’aînée s'appelait Sol, et la cadette Nox, elles étaient inséparables et s'occupait du cycle jour / nuit de notre terre, Sol s'occupait du jour et Nox de la nuit, seulement un jour Sol est tombée amoureuse d'un jeune homme humain et ne pouvant se passer de lui, elle n'arrêtait pas de regarder, de parler de lui, elle ne faisait plus d 'attention à sa sœur qui était devenue jalouse du jeune homme.
Prix par la jalousie, Nox tua le jeune homme dans son sommeil avec un poison, espérant à retrouver l'attention de sa sœur, seulement celle-ci tombant dans un chagrin sans fin, elle ne pouvait même plus s'occuper du jour , puis un jour leur père, le dieu du ciel découvrit ce chagrin, mais aussi les effets néfaste qu'il provoquait sur la Terre, les plantes ne poussaient pas, les humains ne se réveillaient pas, il découvrit aussi que la sœur cadette était originaire de ce meurtre, il la bannière alors du ciel pour toujours, l'emprisonna dans la grotte la plus sombre qu'il pouvait exister, lui enleva ses pouvoirs et les donna tous à sa cousine aînée qui avait tout appris et commenta elle aussi à la haïr .
Nox éprit de vengeance, commença à créer tous les genres de sorts et de potions qu'elle pouvait avec ce que lui donnait la grotte, puis un jour un homme est entré dans sa grotte sombre, la découvrit sur le sol de la grotte, et l'amena chez lui pour pouvoir la soigner, puis plus les années passèrent plus ils étaient tombés amoureux de l'autre, jusqu'à ce qu'ils aient tout les deux une petite fille, sa mère lui avait appris tous les sortes et toutes les potions sombres qu'elle avait créé pour qu'elle puisse se défendre plus tard mais aussi qu'il lui restait quelque chose d'elle quand elle sera morte.
Malheureusement, un jour, Sol apprit que sa sœur était tombée amoureuse et avait eût un enfant, alors qu'elle décida de se venger, et de tuer à son tour l'homme qu'elle aimait tant et lui dit qu’elle allait tuer sa fille le lendemain à l'aube, incapable de faire après son mari à cause de la tombée de la nuit et que ses pouvoirs n'auraient aucun effet la nuit, remplie de tristesse, mais aussi de peur, Nox demanda à sa fille de partir le plus loin d' ici, pour qu'elle puisse se sauver, elle lui donna un grimoire et une cape ensorcelée pour la protection de tous les types de sort nocturne qu'il existe, et Nox s'enferma une nouvelle fois dans sa grotte sombre et pleura toutes les larmes de son corps, d'inquiétude pour sa fille mais aussi de colère contre sa sœur.
Elle mourra alors dans l’humidité et la noirceur de la grotte, l'ayant abrité pendant les longues années de sa vie.
Depuis ce jour, les descendants de Nox ont appris que les sortes de nuit, et les descendants de Sol les sortes du jour, et se sont tous haïs comme on fait les deux sœurs.
Cette légende expliqua alors le fait que les sortes de Man Yeo ne marchent pas la nuit, mais aussi la haine entre les deux types de sorcière.
Heureusement pour moi, ce qui allait me permettre de m'échapper de ma prison n'était pas un sort mais une potion.
Je repartis alors de la cabane de Man Yeo, sous son conseil de faire mes bagages maintenant pour que je puisse profiter des derniers moments avec mes amies.
J'étais maintenant devant la haute arche indiquant l'entrée de notre village, les elfes étaient déjà en train de mettre en place la fête d'orientation, elles avaient toutes le sourire, et rigoler ensemble, leurs voix claires retentissant dans notre petit village , je passai mon regard sur celui-ci, celui qui m'avait abrité pendant les seize longues années de ma vie, celui qui m'avait tant fait sourire, celui où je suis née, celui où j'ai grandi, celui qui m'a appris l'amitié, l'entraide, la famille, et celui qui m'a fait ressentir tant de sentiment, j'allais le quitter aujourd'hui le jour où il sera le mieux décoré, je me sentais vraiment mal de devoir le quitter le jour où il sera le plus beau.
'' Yo Jeong! '' Mes pensées ont été soudainement interrompu par une belle voix, je dirigeai mon regard vers celle-ci et vit l'une de mes meilleures amies, Hi Jin. A sa vue, je souris, et lui fis un signe de la main, tout à coup elle courut le plus vite qu'elle pouvait vers moi, et me sauta dans les bras serrant de toutes ses forces. '' Yo Jeong! Ça fait tellement du bien de te revoir! ''
'' Ah bon ? On s'est pourtant vues hier. '' rigolai-je m'éloignant pour regarder son visage souriant. Depuis que l'on se connait je n'ai jamais arrêté de la trouver magnifique, elle avait de beaux cheveux blancs soyeux se finissant au-dessus de ses hanches, elle avait toujours une tresse sur le côté de sa tête, elle ouvrit soudainement ses les yeux apparaissent de brillantes pupilles vertes survolaient par de longs cils noirs.
'' Oui, mais ça fait quand même longtemps ! '' répondit-elle en me serrant encore plus fermement contre son petit corps.
'' Hé Jin, calme-toi, si elle va finir par suffoquer '' déclara soudainement une voix provenant de derrière nous.
'Qu'est-ce que tu racontes Geom Jeong? Je ne ferai jamais ça Yo Jeong! ''
'' Dois-je te rappeler ce qui est passé la dernière fois que tu as dit ça? ''
'' C'était un accident! Je n'ai pas fait exprès! '' rétorqua-t-elle en me lâchant et s'exprimant à taper sur le bras Geom Jeong, mais celle-ci ne semblait pas du tout blesser par les frappes d’Hi Jin et posa sa main facilement sur le front de la blanche, et la fit s’éloigner d’elle. '' Aissh tellement méchante! ''
'' Calmez-vous les filles! ''
'' Ahh d'accord! '' déclara enfin Hi Jin en s'espaçant de la noire. '' Alors les filles vous êtes prêtes pour ce soir? '' demanda soudainement la blanche, j'ai toujours été surprise par la capacité de changement de sujet de Hi Jin, elle a toujours réussi à changer l’atmosphère du conversation sans trop la rendre encore plus gênante et trouvait toujours le sujet de conversation adaptait à la situation.
'' Oui ça va. '' a répondu Geon Jeong en replaçant une de ses mèches noires derrière son oreille.
'' C'est aussi le jour fatidique, Yo Jeong? Le jour de la liberté? '' me demanda Hi-Jin en me souriant tristement, j'acquiesçai ne faisant pas confiance à mes mots. Mes deux amies savaient depuis longtemps de mon envie de liberté, et elles m'ont toujours encouragée, dans ce projet, et juste pour ça je ne les remplacerai jamais.
'' Alors ça y est, tout est prêt? '' demanda à son tour Geon Jeong.
'' Oui, je suis allée à la cabane de Man Yeo, elle m'a tout expliqué. '' répondis-je mon regard perdu dans le vide.
'' Ça va être tellement bizarre sans toi! Ça changera tellement! '' ajouta Hi Jin '' Mais si c'est ton rêve de sortir d'ici alors je t'encourageai ! Non ! Nous t'encouragerons ! Pas vrai Geon Jeong? '' Celle-ci acquiesça doucement en souriant.
Tout à coup, je sentis mes larmes coulaient le long de mes joues, ça faisait tellement du bien d'entendre ça, entendre quelqu'un dire qu'il m'encourageait dans mon projet si important pour moi, je sautai dans leurs bras en larmes, les remerciant de tout mon cœur.
Après plusieurs minutes de pleurs communes, nous étions obligés de nous séparer par l'urgence d'aller faire mes bagages, je partis alors vers la maison de ma grand-mère, j'ouvris la porte en bois doucement sans faire de bruit, je n'avais pas trop envie de croiser grand-mère après l’événement d'hier soir. Je montai les escaliers en bois, sans faire de bruit, menant directement vers ma chambre.
Arrivée à l'intérieur, je pris le gros sac de voyage en tissu de ma mère, elle me l’a donné après son retour de voyage, ça a été la première fois que je l’ai vu et pour l’instant la dernière, je le caressai de la pulpe de mes doigts, tant de souvenirs à travers un si petit objet comme celui-ci ...
Je secouai ma tête, chassant ses souvenirs de ma pensée et commençai à mettre des vêtements à l'intérieur, et diverses affaires: ma brosse à cheveux, mes livres de botanique, d'alchimie et d'études des plantes, ma boîte à lunettes et le carnet de voyage de maman , je mis bien sûr mon propre carnet de note, il ne me manquait plus qu'une seule choisie.
Je tournai mon regard vers ma table de chevet en bois. Dessus y restait quelques livres, ma lampe chevet, et une photo, cette petite chose était sûrement l'objet le plus précieux que je pouvais posséder, dessus on pouvait voir: ma grand-mère, Geom Jeong et Hi Jin, et enfin moi dans les bras de ma mère, cette femme absolument incroyable, celle qui m'avait donné la vie, celle que j'ai aimé, mais aussi la première elfe des bois à avoir réussi à sortir de ce dôme de ronces, la femme écrite dans notre histoire à jamais. Celle qui m'a donné envie de m'enfuir de cette prison, celle qui m'a donné l’envie de liberté, celle que je veux rejoindre dehors, je passai ma main sur le verre protégeant mon trésor de toutes menaces.
'' Maman, mon rêve va enfin devenir réalité. ''
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