#Juste Quelques Flocons Qui Tombent
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Antoine - Juste Quelques Flocons Qui Tombent (1967)
French artist Antoine was inspired to write this song while walking home with his girlfriend through the snowy deserted streets of Paris on Christmas Eve. On this fantastic tune, Antoine imagines a snowy post-apocalyptic world.
Depuis plusieurs jours la ville est morte (For several days the city has been dead) Les seuls vivants c'est toi et moi (The only ones alive are you and me)
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Cher hiver,
Sache que je ne t’aime pas.
Ta nuit, ta pluie, ton gris, ton froid. Tout ça me rend presque totalement imperméable à tes charmes.
Pourtant tes quelques flocons de neige, tes chocolats chauds, tes feux de cheminée, tes gros pull tout doux, sont des choses que j’adore.
Mais tes pluies glaciales incessante, ton soleil qui se lève bien trop tard et se couche beaucoup trop tôt, tes journées toutes grises, ton vent cinglant et tes arbres nus et moroses font que je n’arrive pas à t’aimer, que j’ai même du mal à te supporter.
Oui, parfois ton ciel est bleu, dénué de tout nuage, parfois ton soleil brille et ses rayons viennent un peu illuminer et réchauffer ton ambiance si froide et si morne. Mais ça ne suffit pas.
Comme les autres saisons, tu as trois mois pour toi et même si février est un peu plus court que les autres, j’ai toujours l’impression que tu dures mille ans, que tu ne t’arrêteras jamais. Dès janvier, je ne ne crois plus au printemps.
Tu me rends triste et me vide de toute énergie. Moi qui adore me lever tôt, du moins avec le soleil, tu me donnes envie de dormir toute la journée, voire de rejoindre mon lit mi-décembre et de ne plus en sortir avant les premiers rayons de soleil doux de mars.
Je crois que si, comme beaucoup d’autres êtres vivants sur cette planète, je te passais à hiberner, je m’en porterai beaucoup mieux. Il n’y a rien de plus fatigant que ces journées sans lumière que je passe avec toi, hiver.
Et puis, maintenant que je fais des vidéos, tes nuits qui tombent très tôt et qui ne se lèvent jamais vraiment me frustrent énormément, car tes journées sans soleil rendent toutes mes images toutes tristes et lugubres, alors que moi, je voudrais partager de la chaleur, de la lumière et de la joie.
Alors oui, c’est vrai, les journées de neige ont quelque chose de magique. Un silence si apaisant. Mais tu n’as plus assez de flocons pour en recouvrir les pleines et les vallées plus que quelques jours par an. Je sais que ce n’est pas de ta faute et que toi non plus, tu ne maîtrises pas la météo. Mais tout de même, il fut une époque où je t’aimais pour les batailles de boule de neige, pour les premières traces de pas déposés sur ton manteau blanc après une nuit de neige. Je t’aimais pour ces matins de calme et de paix qui surgissaient lorsqu’en ouvrant rideaux ou volet, on découvrait que notre paysage s’était totalement fait recouvrir de blanc.
Tant pis, les glissages en luge se feront un prochain hiver peut-être.
En attendant, je prends mon mal en patience, je compte les jours avant le printemps, avant les journées douces et ensoleillées, avant les fleurs et les feuilles qui sortent, avant les oiseaux qui reviennent d’on ne sait où.
Ne m’en veut pas si je ne t’aime pas hiver. Si je ne t’aime plus. C’est juste que tu me rends triste et déprimée et qu’au bout de seulement quelques jours passés avec toi, je me languis tant du printemps et du beau temps.
D’ailleurs j’espère qu’il arrivera bientôt, plus tôt que prévu, avec son énergie, sa chaleur et ses journées douces, que je passerai allongée dans l’herbe ou au milieu des fleurs qui grandissent.
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Spring Day
"Tu me manques. En le disant à voix haute, tu me manques encore plus. Même si je regarde tes photos. Tu me manques toujours.
Le temps est trop cruel. Je nous déteste - nous qui avons maintenant du mal à nous voir, même une seule fois. Il n'y a que l'hiver ici. Même en août, l'hiver arrive. Mon esprit fait un saut dans le temps. Un perce-neige qui reste seul. En tenant ta main, je pars à l'autre bout du monde. Je souhaite mettre fin à cet hiver. Combien de désirs doivent tomber comme la neige avant que le jour du printemps n'arrive ?
Mon ami. Comme une minuscule poussière errant dans le vide. Si j'étais un flocon de neige voltigeant, je pourrais t'atteindre un peu plus vite. Les fleurs de neige tombent. Et petit à petit, elles s'éloignent les unes des autres. Tu me manques. Combien de temps devrais-je encore attendre et combien de nuits blanches devrais-je passer avant de pouvoir te voir, avant de pouvoir te rencontrer ?
Passé le seuil de l'hiver froid, jusqu'à ce que le jour du printemps revienne, jusqu'à ce que les fleurs s'épanouissent, s'il te plaît, reste là encore un peu.
Oui, je te déteste. Bien que tu sois parti, même pour un jour, je ne t'ai pas oublié. Pour être honnête, tu me manques, mais je vais t'effacer maintenant. Parce que le faire me fait moins mal que de t'en vouloir. J'essaie de souffler sur toi, toi qui me fais mal au cœur, comme une fumée, une fumée blanche. Bien que je dise que je vais t'effacer, je ne peux pas encore te laisser partir.
Tu sais tout. Tu es mon meilleur ami. Le matin reviendra. Parce qu'aucune obscurité ou saison ne peut durer éternellement. On dirait que les fleurs de cerisier sont en train de fleurir. Cet hiver touche aussi à sa fin.
Tu me manques. Si tu attends un peu, si tu passes juste quelques nuits blanches, je viendrai à ta rencontre. Je viendrai te chercher. Passé le bord de l'hiver froid, jusqu'à ce que le jour du printemps revienne, jusqu'à ce que les fleurs s'épanouissent, s'il te plaît reste encore un peu. S'il te plaît, reste."
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complexe de pico by tom zé love by air il nostro caro angelo by lucio battisti oczy moody by the flaming lips shadows (8 track version) by chromatics our way to fall by yo la tengo mr whisker wits by michael hurley juste quelques flocons qui tombent by antoine little trouble girl by sonic youth vein stems is calm by steve roden anthrocene by nick cave & the bad seeds space 11 (invisible pages over) by max richter tears in rain by hans zimmer & benjamin wolfish
#max richter#nick cave and the bad seeds#sonic youth#lucio battisti#flaming lips#antoine#nexus 6#chill
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12 Conseils pour l’amélioration de Votre Projet pour l’Été, un Bon Moyen de
Au Brésil, l’été commence le 21 décembre, et seulement un peu plus d’un mois, à l’arrivée de la saison la plus chaude de l’année, il n’est pas rare de trouver que les gens sont plus inquiets de perdre du poids pour montrer sa bonne forme lorsque la date est atteinte.
C’est le soi-disant Projet pour l’Été, ce qui est surtout que si je sais que vous vous apprêtez à passer leurs vacances à la fin et le début d’une nouvelle année sur les plages et dans les clubs de maintenir achetés au cours de l’année, et l’objectif est de se débarrasser de ces kilos en trop dans l’excès, et a accumulé au cours du mois.
Si vous avez déjà commencé votre lutte contre l’échelle, ou même vous envisagez sur la façon dont vous allez commencer votre projet pour l’été, assurez-vous de vérifier tous les conseils qui nous ont séparés, comme ci-dessous:
1. Découvrez ce que votre objectif est
Quand nous avons commencé un projet personnel, à l’école ou au travail, souvent, nous savons où nous voulons aller avec ce projet. La même chose est vraie pour la perte de poids sur le projet dans l’été. Avant de déterminer quoi faire avec, il est essentiel de déterminer ce que votre but est. Voulez-vous perdre du poids? Situé dans le ventre? Envoyez-moi les points situés loin? Ou vous voulez juste pour garder le poids idéal de l’heure d’été à aller?
Une fois que vous avez déterminé ce que vous voulez faire pour votre projet en été, il sera plus facile de choisir les tactiques et les attitudes susceptibles de les aider dans le sens de la réalisation de l’objectif.
2. Boire beaucoup d’eau
Si vous êtes un de ceux qui prend de jour en jour occupé et n’avez pas le temps ni la volonté de s’arrêter et de boire un grand verre d’eau pendant la journée, alors vous savez qu’il est temps pour garder une bouteille à l’intérieur de leur sac à main, et/ou sur leur lieu de travail.
Prendre une quantité suffisante d’eau assurez-vous que votre corps est hydraté – il n’y a pas de nombre idéal pour tout le monde, mais c’est la recommandation de huit verres par jour. Ceci est important parce que quand votre corps est déshydraté, vos muscles, vos organes et les cellules ne fonctionnent pas comme ils devraient être, avec l’élimination des toxines est de moins en moins efficace, ainsi que le processus de combustion des graisses.
3. Coupe de retour sur les boissons gazeuses
L’habitude de boire trop beaucoup de soude, vous pouvez verrouiller votre projet pour l’été. Ces boissons vous fournir l’appel des calories vides à votre corps. Cela signifie que lorsque vous prenez un verre de Coca-Cola, par exemple, vous avez augmenté votre apport calorique pour la journée, mais vous ne recevrez pas les nutriments nécessaires pour le bon fonctionnement de l’organisme.
Voir aussi:
Qui est, vous l’apportez quelque chose qu’il n’est pas nécessaire, et que seulement augmente le nombre de calories que vous apportez à un emploi, pour s’en débarrasser plus tard. Donc, au lieu de boire de la soude avec votre repas ou lorsque vous avez soif, vous n’avez pas essayer de prendre une tasse de thé, un jus, de fruits ou même de l’eau, qui vous aidera à garder hydraté tout au long de la journée?
4. Alors
L’activité physique stimule la dépense énergétique, ce qui lui donne un pouvoir d’éliminer ces kilos en trop. Pour cette raison, pour ceux qui veulent perdre du poids pour l’été, vous pouvez faire toutes les activités physiques, il est une indication que vous ne pouvez pas manquer. Si vous n’avez jamais exercé, commencer par la marche ou la course dans le parc ou s’inscrire dans un centre de remise en forme. La chose importante est de ne pas rester immobile!
Mais rappelez-vous, demander l’avis d’un bon entraîneur personnel pour choisir la forme appropriée pour votre entreprise, et vous avez mis de l’intensité et de la fréquence à laquelle vous devez suivre, afin de ne pas mettre votre santé et votre corps à risque.
5. Cependant, il n’est pas de tuer elle-même dans la salle de gym
Oui, à la pratique de l’exercice physique, il est important de perdre du poids et le maintenir en bonne forme, et il n’y a pas de péché-si vous vous inscrivez dans une salle de sport, à une époque où l’absence de quelques mois pour l’été. Cependant, il vous est conseillé de ne pas tuer tellement si vous travaillez tout simplement parce qu’ils veulent apparaître dans la silhouette de la couche mince sur la plage.
En premier lieu, il est très difficile pour n’importe quel type d’activité physique qui vous apportera des résultats dans un court laps de temps. Et le deuxième de tous, à cause de la haute intensité, surtout pour une personne qui est sédentaire, et n’ont pas les articulations, les muscles et le système cardio-vasculaire prêt pour un grand effort, peut provoquer des traumatismes.
Même pour ceux qui ont déjà l’habitude de travailler, cette recommandation ne devrait pas augmenter l’intensité de votre séance d’entraînement brusquement dans le projet de l’été. Il est idéal de commencer lentement et augmenter le niveau de difficulté et l’effort de quelques-uns, sous les conseils d’un professionnel en éducation physique.
6. Manger
Découpez les sucreries, les aliments frits, les snacks, fast-food et d’autres aliments qui ne contribuent pas quelque chose pour la perte de poids est important pour vous. Dans l’intervalle, il est important pour vous de savoir que vous suivez un régime alimentaire, le fou, et extrêmement restrictive dans ce que vous avez besoin de passer beaucoup de temps à ne rien manger, vous aider à perdre du poids.
Il est essentiel que nous commençons la journée avec un bon petit déjeuner le matin, une bonne santé et de les rendre en bonne santé, équilibré repas toutes les trois heures. Cela permet de garder votre métabolisme fonctionnant à une vitesse qui est satisfaisant pour vous, pour le rendre plus facile pour le processus de combustion des graisses.
Assurez-vous de rassembler tous les le principe d’équilibre et de variété de nutriments et de suffisamment de calories de sorte que vous avez le pouvoir. Le choix d’un régime alimentaire de votre projet pour l’été qui ne vous fera pas mourir de faim, et vous ne pouvez pas laisser le train de mourir à son tour à sucrées, friandises, et de faire.
7. Pour être un ami des fibres
Vous devriez inclure dans votre alimentation des aliments qui servent de sources de fibres alimentaires tels que la laitue, les épinards, les tomates, le concombre, les haricots noirs, pois verts, pois chiches, lentilles, graines de chia, des flocons d’avoine, la pomme de terre douce, d’avocat, de poire, de brocoli et de squash.
En plus d’aider au bon fonctionnement de l’intestin, c’est un nutriment qui favorise un sentiment de plénitude dans votre corps, ce qui aide à contrôler l’appétit. Et, puisque vous avez moins faim, vous courez moins de risques de manger trop, et il sera beaucoup plus facile de perdre du poids.
8. Ne pas manger pendant le travail ou à l’aide de l’ordinateur
Une étude de recherche publiée dans le Journal Américain de la Nutrition Clinique (American Journal of Clinical Nutrition, la traduction est de nous), ce qui indique que les personnes qui mangent des repas en même temps que l’exécution d’une autre tâche, telle que la lecture sur l’ordinateur, il peut être difficile de se rappeler ce que vous aviez. En conséquence, ils se sentent plus faim après, que ceux qui ne partagent pas l’attention de la nourriture et d’autres activités.
Par conséquent, la probabilité qu’ils seront en mesure de la journée à manger plus que ce qu’il devrait être, est le plus grand, et qui n’a pas beaucoup d’aide avec la perte de poids. Donc, si vous ne voulez pas prendre ce risque, rien à manger, pendant que vous travaillez, déplacer l’ordinateur, regarder la télévision, ou faire autre chose.
9. Faire de vos repas à la maison (ou fait maison)
L’avantage de manger ce que vous avez cuisiné, vous savez exactement comment les plats ont été effectuées, et d’être en mesure de garder une trace de calories de la nourriture dans une manière qui est plus efficace. En plus de cela, vous pouvez également contrôler la taille des portions, ce qui n’est pas toujours possible dans un restaurant.
Je dirai qu’il n’est pas difficile, c’est parce que vous ne voulez pas jeter l’argent par les mauvais, c’est à cause de la nourriture d’être savoureux, à l’être, à éviter le gaspillage, vous ne mangez pas tout sur la plaque, quand le serveur apporte un géant de la partie pour le déjeuner ou le dîner?
10. Choisissez vos sources de glucides
Vous n’avez pas besoin de sortir de la hydrates de carbone, tandis que sur le projet dans l’été, comme certains de l’alimentation il y a prédication, pas moins, car ils servent comme source d’énergie pour vos séances d’entraînement. D’autre part, ce n’est pas une justification pour harceler, maltraiter, ou de vous avoir quelques kilos en trop, plus très.
Apprenez à choisir vos sources d’hydrates de carbone, et de choisir ceux qui ont un faible indice glycémique, qui est, ils n’ont pas les pics et les creux de la soudaine du taux de glucose dans le sang, ce qui augmente votre appétit.
Certains des aliments qui tombent dans la catégorie des faibles glucides à indice glycémique sont les patates douces, le yogourt, le brocoli, les asperges, le chou, le chou-fleur, artichaut, aubergine, concombre, épinards, tomates, les lentilles, l’orge, les poires, et les carottes.
11. Soyez prudent avec l’alcool
Dans le cadre de leur projet en été, prendre un regard sur les boissons alcoolisées que vous mangez le long du chemin vers le bar pour se détendre après le travail, et les ballades dans la fin de la semaine. Oui, ils contiennent des calories et peut vous ralentir beaucoup, sans même en avoir conscience.
12. Le prendre si vous
Quand l’été arrive, vous aurez atteint le corps de vos rêves, puis de la fête! Après tout, vous avez combattu pour faire mon propre. En plus de cela, vous pouvez devenir les saines habitudes de vie qui va vous mener vers le succès toujours dans votre vie, afin que vos revenus sont constants et n’ont pas disparu d’ici la fin de l’année.
Toutefois, si vous n’avez toujours pas perdu le poids que vous avez souhaité, n’abandonnez pas et ne laissez pas votre frustration que vous vous arrêtez pour profiter de vacances en été. Vous accepter tel que vous êtes, et ne soyez pas timide pour s’amuser sur la plage ou dans le club.
Cela ne signifie pas pour se détendre et pour faire face à l’excès de livres, mais ne les laissez pas devenir une obsession. Vous pouvez Utiliser cela comme une motivation pour continuer d’essayer et de chercher à mener une vie saine avec une alimentation équilibrée et de l’exercice physique tout au long de l’année. Alors, quand est le prochain projet pour l’été arriver, vous n’avez pas à trop s’inquiéter de perdre du poids.
Avez-vous déjà commencé un projet pour l’été, c’est le moment de l’année? Quel est votre objectif pour cet été, est, et comment il y est un moyen d’aller vers elle. S’il vous plaît commentaire ci-dessous!
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Pensées confinées #6
Je vis un déconfinement partiel ces derniers jours. Je sors en respectant scrupuleusement la durée légale - une heure à la minute près - et en respectant moins scrupuleusement la distance autorisée. Je vais chercher la lumière et le calme. Aube. Crépuscule. Quand le ciel rougeoie, quand le Soleil apparaît ou disparaît. Interrogation des premiers humains et des petits d’hommes, où va le Soleil ?
- L’été dernier j’étais avec ma nièce de 3 ans et demi, dehors, lors d’une soirée d’août. Elle me racontait le sommeil du Soleil et la course des planètes ; je lui racontais les pays où il fait jour même la nuit. Elle voulait qu’on y aille ensemble. Elle avait la bouche pleine de glace au chocolat ; j’avais la bouche pleine d’histoires à rêver debout. -
Léger dépassement du cercle kilométrique sur la gauche. Mini-promenade en forme de mégaphone. Cri contre l’immobilité.
Je prends des photos sur le chemin. A tracer le même itinéraire, je vais vite épuiser les sujets photographiques avec mon portable à la qualité moyenne. Ma ville est une zone industrielle un dimanche de juillet, ma ville a enlevé des zéros à son nombre d’habitants. J’ai l’impression d’avoir inversé le rapport, avant j’appartenais à ma ville, désormais elle m’appartient. Au moins partiellement, dans la partie la moins habitée du cercle orangé que je me suis donné comme terrain de jeu. Boule à neige renversée d’où tombent des flocons de silence et de calme.
Ce n’est pas un appareil-photo qui permet de restituer au mieux l’ambiance. Il me faudrait un enregistreur. Si j’avais su j’en aurais pris un au collège pour faire du field recording. Nagra à la main, j’aurais capté les sons ___ les blancs ___ les chants des oiseaux ___ les scooters pilotés par des deuxièmes lignes livrant des sushis aux troisièmes lignes ___ un chien qui aboie ___ le son du port de commerce et du ronron lointain provenant de l’activité continue de deuxièmes lignes dans un des radoubs ____ mes pas ___ le vent dans les branches ___ le grésillement des caténaires au dessus de la ligne de chemin de fer ___ la conversation fugace de deux étudiants à propos des partiels ___ le ‘bonjour’ jovial de deux post-étudiants ___ et encore le chant des oiseaux. Hier soir, sur la fin de ma tournée j’ai discuté avec des gens. Je marchais derrière eux et ils spéculaient sur la fin du déconfinement. L’homme s’est retourné et m’a demandé si j’en avais une idée. Même quand on me donne la parole de bon gré j’ai peur de déranger, alors directement j’ai dit ‘j’ai entendu que vous parliez du déconfinement, c’est ça ? Mais je n’écoutais pas la conversation, j’ai juste entendu d’une oreille.’ Il me restait moins de 5 minutes de marche, moins de 5 minutes d’écoute.
- En février dernier au festival ‘Longueur d’Ondes’, festival de la radio et de l’écoute, j’ai assisté à une rencontre avec Aline Pénitot et Fernand Deroussen sur l’écologie sonore. Sur France Culture, on peut (ré)écouter le chant de la baleine à bosse, produit par Aline Pénitot. C’est désarmant de beauté. Pour les troisièmes lignes, il n’y a pas d’excuse pour ne pas y prêter l’oreille et ce sera toujours plus nourissant pour l’âme que votre pain raté. Sur le site de Fernand Deroussen, audionaturaliste, il y a plein de très belles choses à écouter. Entre les murs du Quartz, il donnait un très beau conseil, celui de prendre le temps chaque jour de se tenir plusieurs minutes dans un endroit calme à l’extérieur et de se laisser à une écoute pleine et allant de loin en loin, de capter les bruits par ricochet. Voilà un moment parfait pour le faire. Et se rendre compte, au déconfinement, des sons que l’on aura perdu. Quelques autres sources pour l’écoute des bruits de la nature : Bernie Krause, Marc Namblard, Gordon Hempton + Arte Radio a une très belle section ‘Ailleurs’ regorgeant de musicalités diverses et a produit une série ‘Ecouter le Monde’ sur ces ‘chasseurs de sons’. Et c’est bien plus beau que le pas lourd d’un jogger haletant. -
Que fera-t-on au moment du déconfinement ? Sortir, boire, serrer dans les bras, rire, réinvestir les lieux, réinsuffler vie et proximité dans les liens. Oui, évidemment. Mais en marchant le long du boulevard Gambetta le regard évidemment attiré par la rade, je vois au loin (merci le temps clair et l’air pur) les Monts d’Arrées qui dépassent de la ligne droite de la presqu’île du Plougastel. En m’affalant sur mon lit le regard détourné de l’écran pour réfléchir à ma syntaxe poussive, je vois mes chaussures de randonnée. Alors si le décret le permet, je sortirai, je boirai, je serrerai dans les bras, je rirai, je réinvestirai les lieux, je réinsufflerai vie et proximité dans les liens. Et j’irai chez mes parents chercher ma tente pour aller la planter quelque part vers là où le regard porte. Mountains beyond mountains.
- Jeudi dernier en marchant le soir, j’avais des sensations norvégiennes. Eclat vespéral, air frais mais coeur réchauffé par l’onction des derniers rayons, ligne embrasée à l’horizon ( Une nuit en France, je peux rester des minutes la tête levée à regarder le ciel. Une nuit en Norvège j’étais sorti de ma tente pour assouvir un besoin naturel, comme disent les commentateurs de Tour de France, j’aurais pu regarder des heures le trait clair annonçant le pays où il fait jour même la nuit). Le calme scandinave se pose sur Brest, 21 heures c’est déjà la deuxième partie de soirée là-bas. Rues silencieuses, croisements modérés, avenue d’Alesund, rue de Sandnes, rond-point Peer-Gynt, jetée Hovedoya.-
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Reaper
Plus personne ne vit depuis quelque temps maintenant dans cette grande maison, dont il ne reste plus qu'une seule clé : la mienne. Comme un pèlerinage, et sur un coup de tête, je décide de m'y rendre aujourd'hui.
Il fait un froid glacial dehors. Le vent amplifie cette sensation de picotement gelé sur les extrémités et les quelques flocons qui tombent du ciel renforcent l'ambiance polaire locale. Me voilà devant la bâtisse. Je ne tarde pas à sortir cette clé, à l'introduire dans la vieille serrure rouillée et usée par le temps, puis à pousser la porte. Il fait noir. Une odeur de renfermé vient jusqu'à moi, comme pour me rappeler que le temps s'est arrêté ici. Comme pour souligner que la vie n'existe plus. Les quelques meubles restant encore, disséminés dans la quinzaine de pièces de cette demeure, sont couverts par de vieux draps d'une couleur foncé sur lesquels on distingue la poussière accumulée par les années. Je me prends à me perdre dans le dédale de pièces, et à revivre de multiples souvenirs au détour des portes ouvertes que je franchis. Chacune représente un nouveau stade, une nouvelle dimension, où des sensations oubliées renaissent, et où les frissons, de plus en plus intenses me glacent le sang et me transportent.
Au fond de cette pièce, au premier étage, un faisceau de lumière traverse le volet troué. Comparable à un signe, une apparition, un halo clair flotte dans la pièce, comme une présence. Je sens la force de cet esprit sur mes épaules, m'invitant à m'approcher et à suivre le faisceau lumineux. Il me guide jusqu'à ce beau fauteuil de bureau en cuir, juste devant ce meuble d'un autre temps, sur lequel est posé quelques feuilles, bien alignées. Une plume d'époque m'attend sagement, et l'encrier semble avoir été fraichement ouvert. Ma visite semblait-elle attendue ?
Dispersé dans la pièce, la flottement clair se resserre autour de moi et la pression s'intensifie. Je me sens pris d'une chaleur intense alors que je m'installe sagement, afin de ne pas contrarier ce qui semble être le maître de maison. Une fois tranquillement assis, il ne fait plus chaud, c'est bien pire que cela. Une douleur comprime ma poitrine, et je sens mon cœur battre d'une force telle que je ne l'ai jamais senti. Un martèlement s'opère dans mon crâne, et s'intensifie. Je comprends alors que l'on m'invite à saisir la plume, à en plonger l'extrémité dans l'encrier. Je sens mon bras défaillir et la plume tomber sur le papier. Cette chaleur intense, bien plus forte. Un cri aigu, porté par l'écho de la maison. Un choc, sourd. Plus rien.
Le temps s'est comme arrêté, figé. Et je ne saurais dire exactement combien de temps je suis resté là. Mais le réveil fut rude. Plus de lumière traversant la pièce. Plus cette présence non plus. Plus rien autour de moi. Juste ce fauteuil, sur lequel je tente de me hisser et de m'asseoir pour reprendre tranquillement mes esprits. Ce bureau, où git toujours cette feuille maculée d'une grossière tache d'encre bleue. Un instant de réflexion pour comprendre ce qui s'est passé, pourquoi cette tache est arrivée là. C'est bon, ça me revient. Comme un flash. Je referme l'encrier, repose la plume dans son étui de bois, et repositionne les feuilles en prenant soin de prendre avec moi celle que j'ai souillée. En la prenant je découvre que sur celle du dessous figure quelques lignes, mal écrites, décrivant une histoire stupéfiante, presque effrayante.
Un cri, encore. Des voix qui fusent à travers les pièces, semblant se répondre mutuellement. Un craquement sourd, un choc. Le vieux téléphone sonne, dans le vide. Pris de panique, je ne reste pas, emporte avec moi la seconde feuille également, et me précipite vers la porte que je prends soin de verrouiller calmement.
Quelques mètres plus loin je m'arrête pour reprendre mes esprits et mon souffle. Puis je prends connaissance de cette feuille mystérieuse, racontant l'histoire de cet homme, propriétaire de cette demeure, que je n'ai jamais connu et dont la clé m'a été léguée suite à un héritage. Tragique et effrayant. Voué à l'échec, tristement connu et désespérément seul dans son malheur. Eternellement voué à errer entre ces murs, déprimé, à multiplier les appels et les requêtes, après avoir raté sa vie sans jamais ne l'avoir réellement su.
“You came to take me away. So close I was to heaven's gates. But no baby, no baby, not today. So come back when I'm good to go. I got drinks to drink, ans men to hold. I got good things to do with my life. I wanna dance in the open breeze, feel the wind in my hair, hear the ocean sing. I got good things to do with my life. Reaper.”
Photographie prise en Gare de Colmar, le 26 novembre 2011.
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