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altriviera · 12 years ago

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Électrique > Énergique > Épique*

* Guillaume Perret & The Electric Epic @ Salle Grappelli (Nice), le 19-02-13

Comme le laissait présager l'album de Guillaume Perret & The Electric Epic ainsi que les articles dithyrambiques lus dans la presse, le quartet a enflammé notre soirée et nous a offert 1h40 de pur bonheur.

Sur le papier, la formation est prometteuse : au saxophone et aux compos, Guillaume Perret (qui a collaboré avec Médéric Collignon, Daniel Humair, Nguyên Lê, Ibrahim Maalouf…), à la basse, Philippe Bussonnet (membre de One Shot et de Magma depuis 1996), à la guitare, Jim Grandcamp (qui a entre autre travaillé avec Bireli Lagrene, Etienne M'bappé, Hadrien Feraud...) et enfin à la batterie, l’« enfant du pays », Yoann Serra (qui a collaboré avec l'ONJ, Laurent de Wilde, Steve Grossman, Christian Escoudé, Jean-Marc Jafet...). Le public est donc au rendez-vous ce soir à la salle Grappelli, où l’impatience est palpable à travers les rangs. .

Les lumières s’éteignent et la tension monte d’un cran. Guillaume Perret entre en scène dans l'obscurité. Dans un premier temps, nous percevons uniquement une lumière qui se dégage du pavillon de son saxophone, également équipé d’un système permettant de jouer avec différents effets et tonalités. Les trois autres musiciens se joignent rapidement à lui. Alors que l’intensité de la lumière rouge s’accroît sur la scène, le ton monte jusqu'à ce que le quartet nous plonge dans une ambiance électrique et énergique confirmant notre intuition : le set va être puissant. Le premier titre, Circé, est suivi par Ethiopic Vertigo, aux sonorités « orientalisantes » et parfois dub. Puis nous revenons assez vite à des sons plus heavy avec Shoe Box, un nouveau titre qui devrait être présent prochainement sur EP et vinyle et que n'aurait pas renié Jimmy Page.

Nous sommes conquis – et médusés - face à l’énergie pure et aux arrangements très travaillés des morceaux. La puissance de la section rythmique n'a rien à envier à celle d'un Jeff Beck ou d'un Steve Coleman accompagné de Reggie Washington, c'est dire. Le nom de Mr Bungle nous vient même en tête pendant un bref passage ! Nous comprenons mieux pourquoi le premier album a été signé sur Tzadik, le label de John Zorn. Nous ne voyons pas le temps passer, mais assurément il va trop vite. Avant d’entamer le dernier morceau, Massacra, Guillaume Perret nous demande si cela ne nous dérange pas que le groupe envoie du gros son. Nous sommes venus pour ça, voyons !

La fin du concert est toute proche, raison de plus pour profiter au maximum du rappel. Guillaume entre seul sur scène et entame un longue intro avec le bec de son instrument orienté sur le micro. Il reprend ensuite son saxophone hybride, produisant un son étonnant proche de celui d'un synthé. Jim Grandcamp le rejoint pour l'accompagner dans un long chorus et enfin c'est tout le groupe qui est réuni pour nous offrir un ultime morceau. Dernières salves d’applaudissements, sifflets de joie, puis le silence. Nous serions bien restés quelques heures de plus ! Une consolation, la formation sera de retour à Nice cet été.

Ce soir, nous avons assisté à une véritable performance, vivifiante, énergique et époustouflante. Bravo à Guillaume Perret et ses formidables musiciens. Enfin, merci à Panda d'avoir programmé un tel artiste.

Texte : Julien G. & Sveta

Photos : Julien Griffaud

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