#Jeune fille romaine à la fontaine
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Léon Bonnat (French, 1833-1922)
Jeune fille romaine à la fontaine
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Objets et symboliques
Statue de Marforio au Capitole de Dubuisson Romane 6C et Boitte Loïk 6D
Marforio est l’une des six statues parlantes de Rome. Celles-ci sont des satires inconvenantes et anonymes visant de nombreuses personnalités publiques romaines. On y retrouve régulièrement apposés des poèmes critiques, des mots d’esprit, etc. Ce phénomène existe depuis le XVIème siècle et continue de nos jours. C’est l’ancêtre du panneau d’affichage.
Datant du 1er siècle après J-C, la statue de Marforio se situe actuellement dans la cour du Palazzo Nuovo aux musées du Capitole mais elle viendrait du temple de Mars, anciennement localisé dans le Forum d’Auguste. Quant à son nom, il proviendrait soit de “Mare in Foro” dont la traduction est “la mer dans un trou” soit de la famille Marfuoli qui habitait non loin de la prison Mamertine où on a découvert la statue.
Lorsqu’on l’observe, on est directement happé par sa hauteur impressionnante. La fontaine est un véritable chef-d’œuvre pour les yeux des spectateurs. Devant la statue, on pense autant à la vie qu’à la mort ; nous, humains vivants et elle, figée comme morte. On y retrouve certains thèmes comme l’eau représentée ici sous la forme du dieu de l’océan, sûrement Neptune, et d’un fleuve, le Tibre. Une autre thématique est le coquillage que l’homme tient dans sa main droite. En effet, la coquille représente la sexualité. La pieuvre, quant à elle, symbolise la régénération grâce à ses tentacules que l’on peut apercevoir en son sein. Il est connu que lorsqu’une pieuvre perd un de ses tentacules, un autre repousse. Ensuite, les deux dauphins, situés de part et d’autre de la statue expriment, eux aussi, la régénération mais en plus la sagesse et la prudence. Les animaux projettent tous des gerbes d’eau de leur bouche, ce qui représente la source de la vie. Pour ce qui est de l’homme, en lui-même, sa stature musclée évoque force, énergie et vigueur. Sa barbe, pour sa part, suggère la sagesse, l’expérience ou encore la virilité et le courage. Finalement, le marbre utilisé, symbolise l’éternité tandis que sa fraicheur rappelle la mort et nous amène le sentiment d’un espace-temps figé.
Cette statue est marquante et ce, même avant le début du film. En effet, le héros, Jep Gambardella trône devant elle sur l’affiche du film, peut-être une volonté du réalisateur de mettre en avant la sagesse et la débauche de son personnage principal. Celui-ci est assis devant elle, comme un égal. Cela marque un contraste avec sa veste jaune représentant son déclin. Nous la revoyons ensuite lors de la dérive de Jep et de sa compagne dans les palais. Elle apparaît lumineuse alors que les Hommes restent dans la pénombre, une preuve de la supériorité de l’art et de la mort face aux êtres vivants. Grâce à cet effet de lumière, l’attention est portée sur la “Beauté” et non pas sur le héros.
Les clés de Roelandts Helena 6D et Pauline Deramée 6C
La grande Bellezza est un film qui met en scène de nombreux objets avec des symboliques fortes. Ces symboliques sont parfois connues du grand public, parfois elles demandent une réflexion plus approfondie. Les clés, représentées à plusieurs occasions, sont un élément dont les messages sont nombreux et forts. On les voit, dans la scène, ouvrir les portes vers un jardin meublé d’une statue. Cette mise en scène peut laisser place à l’imagination du spectateur quant aux messages que délivre cet objet. Au cours des siècles, elles auront différentes significations propres à chaque peuple et croyance. Tout d’abord, dans la mythologie romaine, comme dans la plupart des religions, elles y sont importantes car elles sont associées à Janus, le dieu du passage et des portes. La religion chrétienne les considère comme l’accès au paradis, les posséder revient à posséder la vie éternelle. Les freudiens, eux, voient à travers ces clés un univers érotique où la serrure serait représentée avec le sexe féminin et la clé par le sexe masculin. Une vision des choses qui à sa place dans l’analyse de ce film, traite de la sexualité à diverses reprises. A l’heure actuelle, la clé est davantage un symbole de connaissance, de richesse ou même de promesse. Celle-ci serait l’accès à l’intimité verrouillée par une porte.
Le tableau de la petite fille de Van Brusselen Sarah 6C
Au sein du film, nous assistons plusieurs fois à des performances artistiques. Parmi celles-ci, nous y retrouvons Carmelina, une jeune fille de 12 ans, réalisant une toile face à un public épaté.
Malgré la facilité à réaliser ce tableau, celui-ci en révèle long symboliquement ainsi que sur la réalité de la vie.
A travers le tableau de la jeune fille, nous comprenons que celui-ci reflète la cruauté et l’indifférence du monde qui nous entoure. Il nous rappelle que la société nous ordonne d’entreprendre des actions déplaisantes et contrariantes sans tenir compte de nos pensées. Nous interprétons donc que chacun d’entre nous sommes assimilés à des“ poules aux œufs d’or ” dans le but d’amasser de l’argent pour autrui.
La toile est composée de diverses éclaboussures de peintures qui soulignent également la rage et la souffrance. En effet, cet ensemble de traits colorés dévoilent la colère qui nous envahit lorsqu’on nous condamne à ne pas procéder à ce qui est de plus précieux à nos yeux, nous sommes contraints de suivre un chemin non désiré.
Cette peinture exprime donc l’absurdité et l’injustice de la vie à laquelle nous devons faire face chaque jour.
L‘Eglise de Honorine Cotton 6D
Le chemin de la mort nous ramène souvent à notre transcendance et notre dernier travail sur soi, celui d’accepter de partir et de laisser notre place. C’est ce que rappelle souvent l’église à celui qui y rentre. Elle recèle le savoir de centaines d’années diffusées dans chacune des briques qui la composent. Elle nous rappelle que l’on n’est pas éternel, qu’un jour on finit par partir et même si notre transcendance ne se trouve pas en dieu, l’église nous écrase quand même et nous réduit à notre simple personne. Elle ne discrimine personne ; dans le film, elle accueille le cercueil du jeune tué dans un accident. Face à cette mort prématurée, la vérité est établie, on finit tous par mourir. Mais l’église n’est pas que la voie du trépas, elle est aussi un lieu de ressource, elle apporte la sérénité à notre esprit. Nous dévoilant et nous ouvrant le cœur, elle nous libère de nos émotions. Dans le film, elle touche de nombreux personnages, Jep notamment qui décide de changer de vie, de se consacrer plus à lui qu’aux futilités de la fête. Ainsi, alors qu’il disait qu’il ne fallait pas pleurer lors d’un enterrement, qu’il n’était qu’une scène, une pièce de théâtre simplement faite de mondanité. Les événements le rattrapent et face à l’imposante puissance de l’église, Jep laisse couler ses larmes réduisant ses sages paroles à de vains mots. Et l’église vient le bercer et le consoler pour le rendre plus fort et lui apporter un souffle de sérénité.
Le cercueil de Ambre Dellis 6C et de Honorine Cotton 6D
Le cercueil est un peu notre deuxième enveloppe après notre mort. Ce coffre en bois y est d’ailleurs synonyme. Il permet de transporter le corps pour l’amener à la terre et lui offrir une protection dans le monde de l’au-delà jusqu’à la réincarnation de l’âme. D'ailleurs, cette réincarnation est aussi représentée par les fleurs blanches qui ornent le cercueil. Elles ajoutent une touche de pureté et de spiritualité pendant la cérémonie. Puis elles sont retirées pour que le cercueil soit emmené à la terre. La dernière touche de vie quitte le corps laissant place à la mort froide du bois sombre. L’ironie dans le film c’est que la mort touche la jeunesse, celle-ci qui est portée dans le cercueil par les personnes du troisième âge. Cela rappelle sans conteste notre société qui préfère garder un avis ancien tourné vers le passé plutôt qu’un futur qui sera dirigé par une jeunesse rejetée. Le cercueil dans cette scène ne représentera-t-elle pas tout simplement la jeunesse morte, suppliciée d’une société fermée et trop ancienne pour la comprendre et l’aider ?
Le Botox de Charly Stiers 6D
Plusieurs personnes dont Jep se trouvent dans une sorte de salle d’attente où elles sont appelées les unes après les autres pour recevoir une injection de Botox. Des gens, victimes de leur état et nostalgiques de leur vieillesse, viennent utiliser ce procédé, soit pour paraitre plus beaux, soit pour ralentir l’évolution vieillissante de leur corps. En agissant de la sorte, ces personnes de milieux différents montrent, d’une part, leur non-acceptation de la mort qui s’affiche devant eux, et d’autre part, une remise en question de la vie, ceux-ci recherchant le bonheur voire un idéal leur permettant d’accéder à la jeunesse éternelle. En outre, chacune d’entre elles doit payer sept cents euros pour une injection, à l’exception d’une personne déjà venue antérieurement qui doit débourser mille deux cents euros : ce détail peut indiquer que, dans la vie, lorsqu’une seconde chance s’offre à nous, il faut la saisir et ne pas la gâcher, à ses dépens, ou bien qu’au contraire, il n'y a pas de seconde chance et, lorsque tu la rates, tu en paies le prix double. Au travers de ce produit, le Botox, nous pouvons percevoir un trait humain, celui de contourner les lois de la nature par la volonté de l’Homme d’échapper aux soucis de la vie comme l’addiction à l’alcool, la cigarette ou le sexe, ainsi qu’à l’inévitable, la mort.
La girafe et les flamants roses de Victor Verpoorten 6D et Clara Meurée 6C et Evaelle Adyns 6D
Le cinéma de Sorrentino aborde régulièrement le thème de l’animal et plus particulièrement le thème la place de l’Homme ainsi que son insignifiance face à la Nature mère. Souvent synonyme de pureté et d’innocence, les animaux permettent d’accentuer le contraste face à ses personnages remplis de vices et de péchés. Chaque animal présent dans La Grande Bellezza possède une essence propre à sa race, son emplacement, son action ainsi que sa relation avec les héros contribuent à renforcer la discordance entre l’Homme et l’animal.
La girafe que nous pouvons observer après le spectacle de Romano symbolise pleinement l’absurdité et la désillusion. Ils ne s’en étonnent pas, comme si c’était normal que la girafe se trouve là, au beau milieu de la ville de Rome. L’absurdité de la vie fait que certaines choses incongrues passent inaperçues, ne nous étonnent plus tant on est blasé et qu’il n’y a plus de sens à notre existence. De même la girafe peut être une métaphore de la disparition de l’amitié, de l’abandon. En effet, pour un tour de magie, l’artiste Arturo doit faire disparaitre l’animal et au même moment, nous assistons à une scène forte en émotions car nous devons nous séparer de Romano, un des plus fidèle ami de Jep, souvent dans l’ombre. Romano quitte Rome et dit adieu à Jep. La grandeur de la girafe peut également être associée à la carrière et à la renommée de Jep , alors quand celle-ci disparait en parallèle de Romano, on peut supposer que Jep ne serait pas celui qu’il est sans son bras droit.
Dans la mentalité générale, les flamants roses sont symboles d’exotisme dû aux innombrables représentations factices qui décorent nos jardins et nos maisons. Cependant, ces majestueux oiseaux sont d’une grande rareté et en voir de ses propres yeux à leur état naturel relève de l’exploit et d’une chance inouïe, comme un acte divin… le flamand rose est souvent associé à l’oiseau mythologique qui renaît de ses cendres, véritable figuration de la résurrection, le Phoenix. Lorsque Sorrentino nous filme ses plans très méticuleux et partage cette sensation d’accalmie, la présence d’autant de ces étranges oiseaux contraste avec la vieillesse et la sérénité de la sœur. A ce moment, le réalisateur nous berce vers une fin mélancolique et nous, spectateurs, commençons à digérer cette œuvre complexe avec une seule idée en tête, redécouvrir une nouvelle fois ce long métrage.
Le siège en rotin de Victor Verpoorten 6D, Clara Meurée 6C et Evaelle Adyns 6D
Le réalisateur Sorrentino est également connu pour ses touches provocantes dans ses films qu’il n’hésite pas à mettre encore en avant dans ce long métrage. Par exemple, le siège en rotin sur lequel est assise la Sainte durant la cérémonie religieuse peut être vu comme une provocation. En effet, ce siège fait certainement référence au film de Just Jaeckin ; Emmanuelle, le premier film érotique qui a marqué toute une génération. Dans ce dernier, on y voit une femme nue assise sur le même siège en rotin que celui présent dans La Grande Bellezza. Il y a un paradoxe entre le Sacré de la religion ainsi que la femme intouchable et la sensualité, l’érotisme que l’Eglise voit comme un péché tentateur. Cela permet également un retour à la réalité et remet la sainte au même piédestal qu’un simple humain. La sainte, certes, fait partie de la religion mais n’est pas pour autant un dieu et ce procédé nous permet de nous en rappeler.
Les photos de Malou Hainaut 6D et Lisa Boutry 6C
L’appareil photo nous permet de capturer la beauté de la vie à un moment précis. Les photos obtenues permettent de se remémorer des souvenirs et peuvent être une source de joie, elles peuvent procurer du bonheur et du bien-ê̂tre. Une photographie est une trace intemporelle des fragments de notre histoire, de notre vécu. Pourtant, elle peut aussi avoir l’effet inverse et nous faire ressentir de la tristesse ou de la mélancolie. Dans son film, l’auteur souhaite souligner le fait que la beauté nous dépassera toujours, qu’elle nous fera toujours ressentir des émotions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Prendre des photos revient à̀ vouloir garder une trace, c’est refuser d’oublier.
Comme exemple, prenons l’homme lors de l’exposition qui nous montre son œuvre, il a pris des photos de lui chaque jour. Cela représente encore le temps qui passe, il faut une certaine dextérité pour avoir la discipline de se prendre en photo quotidiennement. Pour finir, on remarque une évolution du personnage, autant physiquement que mentalement, les traits sur son visage qui se durcissent, une certaine maturité notamment.
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Avaricum
Il ne restait plus rien de la prestigieuse cité gauloise. Les arbres avaient poussé laissant le lieu méconnaissable. Par endroit, les routes, les chemins subsistaient toujours dans cette forêt encore jeune. C’était il y a trente ans.
Il voulait revoir son oppidum natal, Avaricum. La cité imprenable, la perle des Gaules. Elle était si belle que son peuple refusa de la détruire devant l’avancée des légions romaines. Partout le pays connut la terre-brulée ; aucun grain de blé ne put nourrir la moindre bouche romaine, aucune maison ne put accueillir le moindre soldat. Les chefs décidèrent d’expulser l’envahisseur par n’importe quel moyen au risque de faire mourir le peuple de faim et de froid. C’était il y a trente ans.
Il était jeune et beau. Il avait décidé de suivre son brenn dans la plus grande aventure de l’histoire des Gaules. Il était encore jeune mais combattit vaillamment ces légionnaires organisés, trop méthodiques pour respecter son ennemi. Il tua des soldats durant des batailles dignes des guérillas. Il fut fier de ses premières têtes tranchées et exhibées sur la selle de son cheval. Le guerrier se montra grand et fort mais il avait une faiblesse. Ils s’aimaient depuis leur jeunesse. Elle, la petite fille d’un simple villageois. Elle qui, chaque matin, partait chercher l’eau à la fontaine. Elle qui l’embrassa un soir de Samain, la nuit des morts. Etait-ce un présage ? Il avança entre les arbres, parvenant aux restes d’un lac. Il se souvint en reconnaissant l’endroit qu’ils étaient venus une nuit de pleine lune. Il voyait son fantôme nu caché derrière un voile blanc marcher en direction du lac. Il suivit ce spectre dont la beauté l’avait fasciné dès le premier jour. Il était entièrement nu, derrière elle. Elle approcha lentement au bord et commença à entrer dans l’eau tout en le défiant d’en faire autant. Il n’osa pas car le lac était sacré. Toutefois, ne remarquant aucune autre présence, il décida de la rejoindre. L’eau était froide mais supportable. Il gigota un peu pour se réchauffer et commença à nager à son côté. Debout sur le bord du lac, il revit son âme danser dans l’eau avec la sienne. Puis ils revinrent se sécher sur le tapis de feuilles recouvrant la mousse au pied des arbres. Le guerrier se mit à pleurer en repensant à leur première fois à cet endroit, leur lieu secret. Mais était-ce une malédiction ?
Ensuite, le fantôme de la jeune femme reprit son chemin entre les arbres. Elle était toujours nue, contrairement à ses souvenirs. Généralement, il la ramenait chez elle sur son cheval pour la déposer devant sa porte après l’avoir embrassée. Il suivit le spectre blanchi par son voile qui traversa les restes d’une palissade. Il reconnut les portes d’Avaricum. La ville était en feu, les gens couraient dans la panique pourchassés par des milliers de romains en furie. Les vieillards, les femmes et les enfants furent égorgés, massacrés, les fantômes réapparurent au passage de la jeune femme. Il vit comment des soldats crucifièrent un vieillard et sa femme. Comment une petite fille fut violée par d’autres légionnaires déchainés. Il vit une chaumière prendre feu avec une famille dedans. Mais où étaient les hommes ? Ou étaient les guerriers ? Il sentit l’humiliation le dominer car il était avec eux, la majorité des hommes étaient partis. Cependant la poignée de soldats restée défendit la forteresse bec et ongles, détruisant les tours de siège ainsi que les fortifications. Mais leur persévérance à retarder l’inévitable fut à l’origine du massacre.
Elle traversa la ville en proie aux flammes, il suivait toujours, marchant dans un ruisseau de sang. Chaque maison, chaque coin de rue fut l’occasion de voir une scène terrible. Elle continua de marcher, traversant entièrement la cité. Après franchir une nouvelle porte, elle retourna dans une seconde forêt, la plus vieille, celle qu’il connaissait bien car les druides organisaient des fêtes. Elle marcha silencieusement, ses bras dansaient faisant flotter son voile derrière son dos tout en recouvrant légèrement ses fesses. Soudain, elle stoppa sa marche, s’agenouillant comme pour prier. Il vit alors, l’inimaginable : Il était au milieu de milliers de fantômes dans la même position, tous nus, attendant qu’on les amène par petits groupes. Il vit au loin, les premiers groupes obligés de s’agenouiller au bord d’un précipice. Derrière chacun d’eux, un légionnaire armé d’une épée attendait un ordre : Celui d’égorger un condamné ! Les corps disparurent en tombant remplacés par d’autres amenés à la chaine. Il la regarda, réalisant qu’elle souriait. Elle attendait tranquillement pendant que les autres étaient massacrés. Puis ce fut son tour. Elle s’est levée, bousculée par son futur bourreau. Elle avança jusqu’à la falaise et attendit en fermant les yeux. Le soldat l’attrapa par les cheveux d’une main tandis que l’autre enfonçait l’arme tranchante dans sa gorge faisant jaillir un large filet de sang. Il sut qu’elle avait pensé à lui à ce moment. Elle avait prié pour qu’il vienne. C’était il y a trente à Avaricum.
En voyant le corps du fantôme tomber, il ne put empêcher un sanglot. Il voulut la prendre dans ses bras mais en descendant, il découvrit qu’il n’y avait plus de corps, seulement des os dispersés un peu partout. Certains étaient à moitié enterrés, d’autres visibles. Il devina qu’ils étaient encore plus nombreux sous terre. Il venait de découvrir les restes des habitants d’Avaricum.
Après Alésia, il partit en Germanie devenant mercenaire pour quelques chefs fortunés. Il devint renommé, apprécié pour ses actes de bravoure et fut surtout craint par ses ennemis. Il regretta de n’avoir jamais pu tuer ce Jules César qui ordonna le siège de sa cité natale. Il regretta de ne pas avoir été auprès d’elle ce jour. C’était il y a trente ans et maintenant il avait besoin de la revoir pour lui demander pardon. Elle avait répondu et pardonné.
Alex@r60 – octobre 2019
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42 e cérémonie des césar
Meilleur film
Elle de Paul Verhoeven, produit par Saïd Ben Saïd et Michel Merkt
Divines de Houda Benyamina, produit par Marc-Benoît Créancier
Frantz de François Ozon, produit par Éric Altmayer et Nicolas Altmayer
Les Innocentes d'Anne Fontaine, produit par Éric et Nicolas Altmayer et Philippe Carcassonne
Ma Loute de Bruno Dumont, produit par Jean Bréhat, Rachid Bouchareb et Muriel Merlin
Mal de pierres de Nicole Garcia, produit par Alain Attal
Victoria de Justine Triet, produit par Emmanuel Chaumet
Meilleur réalisateur
Xavier Dolan pour Juste la fin du monde
Houda Benyamina pour Divines
François Ozon pour Frantz
Bruno Dumont pour Ma Loute
Anne Fontaine pour Les Innocentes
Nicole Garcia pour Mal de pierres
Paul Verhoeven pour Elle
Meilleur acteur
Gaspard Ulliel pour le rôle de Louis dans Juste la fin du monde
François Cluzet pour le rôle du docteur Werner dans Médecin de campagne
Pierre Deladonchamps pour le rôle de Mathieu dans Le Fils de Jean
Manu Payet pour le rôle d'Eddie dans Damoclès
Fabrice Luchini pour le rôle d'André Van Peteghem dans Ma Loute
Pierre Niney pour le rôle d'Adrien Rivoire dans Frantz
Omar Sy pour le rôle de Rafael Padilla dans Chocolat
Meilleure actrice
Isabelle Huppert pour le rôle de Michèle Leblanc dans Elle
Judith Chemla pour le rôle de Jeanne Le Perthuis des Vauds dans Une vie
Marion Cotillard pour le rôle de Gabrielle dans Mal de pierres
Virginie Efira pour le rôle de Victoria Spick dans Victoria
Marina Foïs pour le rôle de Constance dans Irréprochable
Sidse Babett Knudsen pour le rôle d'Irène Frachon dans La Fille de Brest
Soko pour le rôle de Loïe Fuller dans La Danseuse
Meilleur acteur dans un second rôle
James Thierrée pour le rôle de George Foottit dans Chocolat
Gabriel Arcand pour le rôle de Pierre dans Le Fils de Jean
Vincent Cassel pour le rôle d'Antoine dans Juste la fin du monde
Vincent Lacoste pour le rôle de Sam dans Victoria
Laurent Lafitte pour le rôle de Patrick dans Elle
Melvil Poupaud pour le rôle de Vincent dans Victoria
Meilleure actrice dans un second rôle
Déborah Lukumuena pour le rôle de Maimouna dans Divines
Nathalie Baye pour le rôle de Martine dans Juste la fin du monde
Valeria Bruni Tedeschi pour le rôle d'Isabelle Van Peteghem dans Ma Loute
Anne Consigny pour le rôle d'Anna dans Elle
Mélanie Thierry pour le rôle de Gabrielle dans La Danseuse
Meilleur espoir masculin
Niels Schneider pour le rôle de Pier Ulmann dans Diamant noir
Jonas Bloquet pour le rôle de Vincent dans Elle
Damien Bonnard pour le rôle de Léo dans Rester vertical
Corentin Fila pour le rôle de Tom dans Quand on a 17 ans
Kacey Mottet-Klein pour le rôle de Damien dans Quand on a 17 ans
Meilleur espoir féminin
Oulaya Amamra pour le rôle de Dounia dans Divines
Paula Beer pour le rôle d'Anna dans Frantz
Lily-Rose Depp pour le rôle d'Isadora Duncan dans La Danseuse
Noémie Merlant pour le rôle de Sonia dans Le ciel attendra
Raph pour le rôle de Billie Van Peteghem dans Ma Loute
Meilleur scénario original
L'Effet aquatique – Sólveig Anspach et Jean-Luc Gaget
Divines – Romain Compingt, Houda Benyamina et Malik Rumeau
Les Innocentes – Sabrina B. Karine, Alice Vial, Pascal Bonitzer et Anne Fontaine
Ma Loute – Bruno Dumont
Victoria – Justine Triet
Meilleure adaptation
Ma vie de Courgette – Céline Sciamma, d'après le roman Autobiographie d'une courgette de Gilles Paris
Elle – David Birke, d'après le roman Oh... de Philippe Djian
La Fille de Brest – Séverine Bosschem et Emmanuelle Bercot, d'après le livre Mediator 150 mg : combien de morts ? de Irène Frachon
Frantz – François Ozon, d'après la pièce de théâtre L'Homme que j'ai tué de Maurice Rostand
Mal de pierres – Nicole Garcia et Jacques Fieschi, d'après le roman Mal de pierres (Mal di pietre) de Milena Agus
Réparer les vivants – Katell Quillévéré et Gilles Taurand, d'après le roman Réparer les vivants de Maylis de Kerangal
Meilleurs décors
Chocolat – Jérémie D. Lignol
La Danseuse – Carlos Conti
Frantz – Michel Barthélémy
Ma Loute – Riton Dupire-Clément
Planetarium – Katia Wyszkop
Meilleurs costumes
La Danseuse – Anaïs Romand
Frantz – Pascaline Chavanne
Mal de pierres – Catherine Leterrier
Ma Loute – Alexandra Charles
Une vie – Madeline Fontaine
Meilleure photographie
Frantz – Pascal Marti
Elle – Stéphane Fontaine
Les Innocentes –Caroline Champetier
Ma Loute – Guillaume Deffontaines
Mal de pierres – Christophe Beaucarne
Meilleur montage
Juste la fin du monde – Xavier Dolan
Divines – Loïc Lallemand et Vincent Tricon
Elle – Job ter Burg
Frantz – Laure Gardette
Mal de pierres – Simon Jacquet
Meilleur son
L'Odyssée – Marc Engels, Fred Demolder, Sylvain Réty et Jean-Paul Hurier
Chocolat – Brigitte Taillandier, Vincent Guillon et Stéphane Thiébaut
Elle – Jean-Paul Mugel, Alexis Place, Cyril Holtz et Damien Lazzerini
Frantz – Martin Boissau, Benoît Gargonne et Jean-Paul Hurier
Mal de pierres – Jean-Pierre Duret, Syvlain Malbrant et Jean-Pierre Laforce
Meilleure musique originale
Dans les forêts de Sibérie – Ibrahim Maalouf
Chocolat – Gabriel Yared
Elle – Anne Dudley
Frantz – Philippe Rombi
Ma vie de Courgette – Sophie Hunger
Meilleur premier film
Divines de Houda Benyamina
Cigarettes et Chocolat chaud de Sophie Reine
La Danseuse de Stéphanie Di Giusto
Diamant noir de Arthur Harari
Rosalie Blum de Julien Rappeneau
Meilleur film d'animation
Ma vie de Courgette de Claude Barras
La Jeune Fille sans mains de Sébastien Laudenbach
La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit
Meilleur film documentaire
Merci Patron ! de François Ruffin
Dernières nouvelles du cosmos de Julie Bertucelli
Fuocoammare, par-delà Lampedusa de Gianfranco Rosi
Swagger d'Olivier Babinet
Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier
Meilleur film étranger
Moi, Daniel Blake (I, Daniel Blake) de Ken Loach • Royaume-Uni
Baccalauréat (Bacalaureat) de Cristian Mungiu • Roumanie
La Fille inconnue de Jean-Pierre et Luc Dardenne • Belgique
Juste la fin du monde de Xavier Dolan • Canada
Aquarius de Kleber Mendonça Filho • Brésil
Manchester by the Sea de Kenneth Lonergan • États-Unis
Toni Erdmann de Maren Ade • Allemagne
Meilleur court métrage
(ex-æquo)
Maman(s) de Maïmouna Doucouré
Vers la tendresse d'Alice Diop
Après Suzanne de Félix Moati
Au bruit des clochettes de Chabname Zariab
Chasse royale de Lise Akoka et Romane Gueret
Meilleur court métrage d'animation
Celui qui a deux âmes de Fabrice Luang-Vija
Café froid de François Leroy et Stéphanie Lansaque
Journal animé de Donato Sansone
Peripheria de David Coquard-Dassault
César d'honneur
George Clooney
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21 NOVEMBRE 2018
Programme associatif ultime.
Échauffement poétique (5 minutes) : Associations d’idées ? On réunira tout ce qui suit dans une comptine amusante et brève : un chat, un bouton d’or, une blanquette de veau, une histoire triste, un logo.
1°) Que met-on dans la blanquette ? On y met du veau et du bouton d’or. Qui mangera la blanquette ? C’est le chat qui la mangera. Où mangera-t-on cette blanquette ? C’est écrit sur le logo ! Oui mais moi… je sais pas lire ! Elle est triste ton histoire. Que met-on dans le couscous ? etc.
2°) Un petit chat noir Dans les boutons d’or Mange une blanquette. Blanquette de quoi ? Blanquette de veau, Avec des lardons. Quelle triste histoire ! Où donc est le veau ? Où est le cochon ? Ne pleure donc pas, C’est pas un vrai veau, Un veau en carton Sur un grand logo. Alors, le cochon ? Cochon c’est le chat : Il a tout vomi Dans les boutons d’or.
Écriture savante mais brève (5 minutes) : Exégèse. Expliquer savamment, à la manière d’un dictionnaire des proverbes, le sens et l’origine d’une expression tombée en désuétude et peu connue, parfois traduite (mal) d’une langue étrangère, ou très régionale. Expression proposée : « Il faut toujours accorder au chat un droit de veto ».
Le chat, dans le monde littéraire des proverbes, est un animal récurent. Tout le monde connaît « À bon chat bon rat », « Quand le chat n’est pas là… » etc. Mais un proverbe suisse assez mal connu mérite une explication : « Il faut toujours accorder au chat un droit de veto ». Le chat dont il est question, c’est le Conseiller Fédéral Superfétatoire, le Suppléant Multifonctions, l’Élu aux Divergences. Tous ces titres, qui ont évolué au fil du temps, désignent une sorte de censeur à la manière romaine, ou l’ombudsman nordique, ou le Chargé de Missions d’Apaisement. Ce Conseiller « Chat », Katz en alémanique, exista aux XVIIème et XVIIIème siècles et se caractérisa par sa tendance à toujours voter « NON ». La Constitution Fédérale institua vers 1830 cette fonction honorifique, une charge spéciale de Conseiller fantôme, chargé d’écouter touts les séances, toutes les délibérations, et possédant le droit d’arrêter un débat, de faire réécrire un décret, au motif que cela risquerait de hérisser telle ou telle minorité sourcilleuse. On finit donc par appeler ce Conseiller supplémentaire « Le Chat », en souvenir de l’obscur et grognon Friedrich Katz. Et l’on applique ce dicton dans la vie courante et dans les campagnes, notamment dans les cantons d’Uri et d’Appenzell : dans chaque foyer, si le chat domestique dort devant une porte, ou fait mine de gronder, on ne passe pas.
Écriture longue (15 minutes) : Critique littéraire. Rédiger (à la place de Pantagruel) un article de critique littéraire d’un ouvrage de la « Nouvelle Librairie de Saint Victor », avec une identification du genre, de l’auteur, puis un bref résumé et un commentaire sur le style, le contenu, l’intérêt de l’œuvre dans la production de l’auteur, etc. Titre et auteur imposés : La folie des boutons d’or, Catherine Aignan, Belfond Noir.
Catherine Aignan, brillante diplômée de l’Université et enseignante, a d’abord produit des nouvelles érotiques, puis bifurqué vers le polar social à tendance ethnologique ou sociologique. Après le Prix des lectrices d’ELLE et le Prix de la page 111, elle nous offre aujourd’hui La folie des boutons d’or, chez Belfond Noir. En 450 pages elle brosse une épopée criminelle campagnarde, presque sur les mêmes terres que Colette, mais avec beaucoup plus de violence. Une galerie patibulaire d’arriérés, de sauvages consanguins, à la solde d’un maire corrompu, fait régner sa loi dans la Nièvre profonde. C’est un rituel étrange qui donne le titre : des événements se produisant sur une seule saison, d’année en année, des enfouissements dans des pâturages à charolais, et des potions transmises de père en fils. Car étrangement, dans cette histoire, les femmes ne sont pas les empoisonneuses. Mais si l’on s’aventure au long du Ruisseau des Veaux, on risque sa vie à accepter l’hospitalité du hameau des Chablants. Surtout si l’on est jeune et jolie. Heureusement, C. Aignan a trouvé l’enquêteur qui mettra fin à ces horreurs. C’est un curé, qui apparaît dès la première page. « L’abbé Mignot rouspétait encore. L’évêque lui avait refilé une nouvelle enquête sur de prétendus sorciers dans le canton et les paroisses environnantes. Comme si ça existait, les sorciers, avait-il bougonné. Pas plus que le diable… Ces derniers mots, il les avait tout de même dits à voix basse. Il savait, d’expérience, qu’il valait mieux fouiller dans les litières pour y trouver de la bouse, ou secouer les pruniers pour faire tomber les aveux. Son passé de capitaine et d’aumônier militaire lui avait laissé des manières abruptes. Aussi, quand on lui annonça que le Justin avait trouvé une tête… » Après un tel début, n’attendez pas une résolution rapide : les paysans retors sont aussi difficiles à capturer que le diable. Mais à Mignot, rien d’impossible. Et il jure comme un charretier ! Écrit dans un style rugueux, avec une intrigue à ramifications, c’est une description féroce de certaines mœurs que l’on croyait disparues. Vous aimerez.
Gonflette (5 minutes) : Une bonne farce. Augmenter un court texte initial sans supprimer un seul des mots de la phrase de départ. Phrase imposée : « Le médecin commanda une tarte consistante et deux cafés, se permit une remarque argumentée sur la blanquette de veau et revint vers son convive. » Fred Vargas, Quand sort la recluse, 2017. On produira à un texte d’une huitaine de lignes, qui devra commencer par « Le médecin » et se terminer par « convive ».
Le médecin des pauvres, à la fois dentiste et chirurgien, commanda un chariot supplémentaire pour les opérations de l’après-midi. Dans son hôpital de fortune, il officiait le ventre creux, n’ayant eu à déjeuner qu’une part de tarte, assez consistante il est vrai, mais bourrative, et ses deux ou trois cafés par heure lui permettraient d’opérer jusqu’au soir sans s’endormir. Il se permit un digestif, une gnôle à cinquante degrés, et se fit la remarque argumentée que plus il forçait sur la blanquette de Limoux ou les pastis, mieux il supportait le caractère de veau de ses assistants. Il retroussa ses manches, et appela le patient suivant. À la tombée de la nuit, il revint, épuisé, vers son petit logis de fonction où l’attendait, comme chaque soir, prêt à manger ses croquettes, le petit chat Bouton d’or, son fidèle convive.
Logorallye (10 minutes) : En dix mots, faites-nous pleurer ! On écrira une petite histoire triste, et si possible très triste, en utilisant (dans l’ordre qu’on voudra) les dix mots suivants, sans en changer la forme, le nombre, le genre, la conjugaison, etc. Artères, Bancales, Bénévoles, Dune, Florale, Lèvres, Miel, Orange, Passage, Système D.
La tisane de boutons d’or, sucrée au miel d’acacia mais fade et d’une couleur tirant sur l’orange, allait faire effet, se disaient les bénévoles de l’exposition florale itinérante. Leur parcours les avait menés à la dune du Pilat, puis à Lourdes, et au passage du Somport, lèvres sèches et craquelées sous l’effort, ils avaient mis pied à terre et poussaient désormais leurs vélos et leurs petites remorques chargées de pots de fleurs, de semences, de bidons d’eau qu’il fallait recharger à chaque fontaine villageoise. Ils avaient bricolé ces attelages en se fondant sur un système D très simple : des planches, des tubes soudés, des essieux solides, des roues de cyclomoteur. Il leur fallait du costaud, qui roule bien, et qui supporte deux cent kilos de végétaux et denrées associées. Beau pèlerinage botanique en vue…Mais leurs remorques bancales ne roulaient pas aussi bien que prévu, et grimper dans les Pyrénées était une autre affaire que de glisser sans peine sur les artères au macadam bien lisse de leurs banlieues. Ils étaient encore loin de Compostelle, leur détour leur pesait, et leurs désordres intestinaux risquaient de les fouailler encore plusieurs jours.
En décembre la dune est froide, et le passage vers le Royaume-Uni difficile. Les bénévoles essaient de mettre à l’abri et de nourrir les réfugiés. Le système D est leur seul moyen d’agir. Jus d’orange, miel, pommade pour les lèvres gercées, autant de solutions bancales pour résister à la sauvagerie du gouvernement et de la météo. Et pendant ce temps, à la capitale, madame la Première Ministre va visiter, bien au chaud, une exposition florale d’orchidée dans une serre chaude, loin des embouteillages des artères londoniennes, escortée par une dizaine de motards et de gardes du corps.
Ses lèvres de miel et son gilet orange, voilà tout ce qu’il se rappelait de Marianne. Au Touquet, elle faisait partie des secouristes bénévoles qui encadraient la course où il avait chuté dans le troisième virage. Sable mou, dune mal balisée, et sa moto avait valdingué au troisième passage, les deux roues devenues subitement bancales. Le système D de l’organisation avait lamentablement foiré, et Gérard s’était retrouvé dans une ambulance cahotante, des perfusions plein les artères, avec le visage d’une fille qui cherchait à lui parler, à vingt centimètres du sien. Elle l’avait doucement embrassé, lui disant de tenir bon, et tout en lui s’était écroulé. Il ne lui restait qu’un cerveau obnubilé par l’odeur florale d’un parfum sans nom, un prénom féminin, et un corps immobile. Il allait avoir beaucoup de temps pour penser à elle.
La battue commença par un défilé des rabatteurs, tous bénévoles prêtés par le Parti National, qui portaient fièrement aux lèvres le cor dans lequel ils soufflaient une Marseillaise chaotique. Les piqueurs, montés sur des 4 x 4 prêtés par Monsieur le Comte (système D oblige quand on n’a plus de chevaux), s’engagèrent dans le petit passage entre la dune et la forêt où l’on avait repéré les émigrants. Ce vocabulaire suranné donnait du lustre à l’expédition : c’était une chasse, pas une ratonnade. Gilets fluo orange, kalachnikov au poing, ils avaient belle allure. On avait repéré la troupe arrivée en canot pneumatique vers minuit, et à 5 heures du matin il faisait à peine jour, mais on les aurait, quitte à en laisser filer quelques-uns qu’on rattraperait avant huit jours. La patrie avant tout, n’est-ce pas ? On allait aussi démolir leurs minables cabanes bancales, celle que ce gouvernement de lâches avait autorisées. Les dobermans et autres pitbulls, excités comme des poux et les artères gonflées de stéroïdes, suivaient la trace sans hésiter. Quand on eut abattu les quinze émigrés et un rabatteur inexpérimenté, Monsieur le comte sonna le signal de la pause, et pendant la curée et le dépeçage, but tranquillement sa tisane au miel. C’était tellement reconstituant. Il pensait avec amour à l’exposition florale qu’il irait voir l’après-midi avec la Comtesse, et se dit qu’une petite chasse de ce genre tous les quinze jours, c’était à la fois une bonne œuvre au service de la patrie, et aussi un formidable coup de jeune. On recommencerait, dit-il à sa troupe sur le chemin du retour.
Le château de sable s’écroulait sans cesse et le petit Michel, au pied de la dune, pleurait. Ses tours étaient bancales, le passage du pont-levis (fait d’une pelle en plastique) basculait et le système D semblait inopérant. Les efforts et les conseils bénévoles de Sœur Marie-Thérèse étaient totalement inopérants, elle n’y connaissait rien en châteaux. Qu’elle aille mener plus loin son activité florale avec ses moches bouquets de coquillages dépareillés pour le reste de la troupe ! Et la marée commençait à remonter, ses beaux fossés allaient se transformer en artères boueuses où coulerait un horrible magma orange, et il faudrait attendre demain pour recommencer à zéro. Il s’essuya le visage et se retrouva avec les lèvres pleines de sable, tout comme ses tartines de miel prévues pour le goûter. « J’en ai marre, de cet orphelinat et de ces vacances de merde », pensa-t-il très fort avant de partir, tête basse et petit seau rouge à la main, en direction des grandes vagues qui arrivaient à toute vitesse.
On n’a que l’âge de ses artères, disait l’affiche au-dessus des chaises bancales dans l’ancien local des bénévoles de Médecins sans Frontières. Derrière la dune, la salle d’attente du Docteur Boutondor ne désemplissait pas. Miséreuses de tout poil, goitreuses ou herniaires, catarrheuses et édentées venaient mendier la merveilleuse liqueur florale et fruitée, celle qui faisait courir les éclopées et danser les boiteuses. Des Cosettes, des Manon, tuberculeuses au dernier degré, espéraient retrouver le souffle d’Éole entre leurs lèvres desséchées, mais il fallait en passer par les exigences du praticien. Satyre aux paroles de miel, ce salaud les tripotait sur les matelas douteux de sa chambre d’auscultation, et leur donnait en guise de médecine un grand bocal de jus d’orange arrangé, et ses recommandations sur la manière de l’ingérer. Le passage à la caisse n’était pas douloureux : c’était juste une affaire de sexe, seules les paumées et les fauchées le consultaient, et d’avance elles savaient bien que cela ne servirait peut-être à rien. Mais dans ce monde d’après l’apocalypse, le système D, avec les prières aux dieux du sous-sol, était l’unique recours. Et puisque quelques-unes survivaient après la séance paramédicale, il ne manquait pas de clientes.
Elle avait les lèvres gercées, et les artères en mauvais état. Sur ses jambes bancales, l’orpheline se berçait de l’espoir que les bénévoles de l’Armée du salut lui donneraient une orange, ou un peu de miel, de quoi tenir quelques heures. Avant de mourir, elle voulait terminer un roman de Frank Herbert, mais Dune c’est long. Revenue à proximité de son taudis, elle constata avec amertume que sa cabane, hétéroclite assemblage de vieilles portes et de panneaux de contreplaqué qui tenaient debout par le miracle du système D, avait été rasée par les CRS. Le faubourg puait malgré une légère odeur florale venue des buissons de ronces encore vivaces en cette fin septembre. Elle jeta son livre et se traîna vers le passage à niveau, pour attendre le T.E.R. qui mettrait fin à sa vie de misère.
Les infirmiers bénévoles s’étaient réunis dans des conditions étaient déplorables : plus d’électricité, plus de pansements. La guerre dans le désert était terrible. Derrière la grande dune de sable ocre on entendait la canonnade, et les fusées éclairantes rendaient le ciel orange pendant quelques instants à chaque tir. On avait installé le colonel sur deux tables bancales réunies, bloc opératoire improvisé, et dans l’espoir de refermer ses artères éclatées on avait récupéré quelques mètres de catgut sur des blessés agonisants. Il fallait aussi le sustenter, avec n’importe quoi d’assez liquide pour l’empêcher de crever trop vite. Robert, l’infirmier chef, avait eu l’idée de le nourrir d’un mélange d’infusion florale et de miel d’acacia. Champion du système D, il avait introduit le tube directement dans l’œsophage, le passage était aisé entre les lèvres décolorées du blessé. Cette transfusion peu orthodoxe dura une heure : un pot de miel d’un kilo, dilué dans trois litres de tisane, ça passe lentement. Malgré cet acharnement, lorsqu’il fallut abandonner la position, c’est un cadavre galonné et hyper glycémique qui resta sur les tréteaux.
Prospective scientifique (10-15 minutes) : Archéologies de demain. On imaginera une explication savante de notre époque, formulée par des archéologues du prochain millénaire, à partir d’un logo, ou d’une marque, ou d’une publicité, et on s’efforcera d’expliquer comment ce logo explique notre monde actuel. On partira au choix du logo suivant : Alfa Romeo : Sans cœur nous ne serions que des machines, ou de celui-ci : Mars : Et ça repart !
Cette plaque émaillée bicolore, retrouvée en 3227 à cinquante centimètres de profondeur sous le sable de la Dune Noire, à Ground Zero Planet, a posé bien des questions au professeur katz. Le métal, sans corrosion, porte une sorte d’inscription qu’il a rapprochée d’une langue préhistorique dont on a quelques traces épigraphiques, les fameuses « Gravures de la Mer du Milieu ». et à l’aide d’une équipe de linguistes et d’astrophysiciens, il en a conclu, après déchiffrage, qu’il s’agit d’un slogan de nature à la fois politique et industrielle. On se souvient que, voici environ mille deux cents ans, des milliers de satellites artificiels avaient envahi et obscurci le ciel de notre planète originelle, satellites qui étaient ensuite retombées, sur une période de deux ou trois siècles, rouillés, ou explosés, causant les bouleversements géophysiques que l’on sait dans cette zone de l’Ancien Monde. Il s’agit donc d’une écriture visuelle, et elle se lit ainsi : Mars et ça repart. Le sigle final de la seconde ligne reste inexpliqué, mais il marque peut-être, selon certains linguistes, une injonction. En conclusion, selon Katz, ce serait un résidu de l���époque primitive de l’espace, lorsqu’on imaginait possible et rentable la navette Mars Mercure. Les espoirs que suscitait sans doute cette inscription, on le sait, ont abouti à la calamité du Bouton d’or, cette horrible maladie venue de l’espace à la suite des échanges commerciaux non protégés dans les années 2800 à 2900, environ. Mais c’est une autre histoire. Et nous attendons que le Professeur Katz approfondisse ses analyses spectrométriques et bactériologiques. Qui sait : le génome de ce métal nous donnera peut-être de nouvelles informations ? Catherine Aignan, Annexe à La folie des boutons d’or, Éditions du Sagittaire.
Changement d’adresse la prochaine fois !
Adieu à notre hébergement ancien :
Et rendez-vous à cette adresse le 28 novembre :
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Extrait d’un livre grec sur l’histoire de Karystos et des environs. Au départ je voulais raconter l’histoire du turc et de la belle Arethis et ça s’est étoffé au fure et à mesure. Textes du livre et de Wikipédia quand il n’y a pas de fautes 😉.
Ça se passe en Grèce sur l’île d’Eubée, deuxième île par sa superficie , après la Crête.
.-. Grampiá (prononcer Grabia) Mekounída.
La route Agios Nikolaos de Karystos (rue Aiolou) nous emmène à Dumnonia.
Après le pont de Dremonia, la route mène à Grampia et à Malkounida. Puis continue vers le château, Castello Rosso (Κοκκιηοκαστρο – château rouge), forteresse franque du XIIIe siècle à courte distance à pied de Myli à 4 km de Karystos, dans l’intérieur des terres. Construit en 1030 occupé par les vénitiens en 1210.
Après avoir visité le château dont l’enceinte extérieure a été terminée en 1821, la descente de son côté ouest mène à Grampia.
A la place de l’église de Sainte-Sophie était une mosquée turque. Ιερός Ναός Αγίας Σοφίας, Grampia 340 01, Grèce
Des cinq fontaines pr��s de l’église,
un chemin vers l’ouest descend
vers la belle propriété de Saravanou, propriété du Turc Mustafa Osman, chef de garnison, jusqu’en 1833 et qui a changé de propriétaire dans les années 90.
.-. Plusieurs histoires circulent à propos de ce chef de garnison turc.
Version du livre:
Le turc avait kidnappé une petite femme grecque pour son harem. Après sa libération elle est revenue et l’a assassiné.
Version raconté par les gens du coin:
Lors de l’occupation turque en Grèce, à Karystos sur l’île d’Eubée, le chef de garnison est tombé amoureux d’une jeune grecque de 13 ans qui se nommait Arethis. Il demande sa main aux parents qui refusent bien entendu. Il décide alors de l’enlever. Les villageois se concertent pour organiser une expédition en vue de la récupérer. Le turc en ayant entendu parler emmène Arethis sur son cheval et prend la fuite vers Halkida, s’en suit une échauffourée et la jeune fille est tuée.
Le turc fait construire une fontaine à son nom à l’endroit où elle est morte.
Fontaine démontée et remontée après l’élargissement de la route en 2007
Écriture de la plaque de la fontaine:
Traduction approximative LE SOUFFLE D’ARETIS RÉALISÉ PAR MUSTAFA IMPIS HASSAN EN MÉMOIRE DE LA FEMME, ARETIS, EN 1218 (ANNÉE CHRÉTIENNE 1802) TRADUCTION PRÉCISE DE L’ARABE SIGNATURE EN MARBRE ASSOCIATION CULTURELLE “CASTELLO ROSSO”
.-. Pour ceux qui souhaitent marcher, la visite du château s’impose.
L’aqueduc qui passe derrière le chateau transportait autrefois l’eau de source des montagnes jusqu’au Bourtzi de Karystos.
Du château, vous avez une vue magnifique sur Karystos et l’ensemble du Golfe.
.-. Les colonnes Pour les courageux qu’une heure et demie de montée et un peu moins en descente n’effraie pas, il ne faut pas rater les colonnes. En amont de la vallée de Mili, se trouve une carrière romaine du IIe siècle, où l’on peut encore voir des colonnes de marbre monolithiques gigantesques d’environ 12 m de long, taillées dans le roc datant des premiers siècles de notre ère – le nom grec du site, Kylindroi, cylindre.
Dans les temps anciens, la région de Karystos était réputée pour son marbre. Les anciennes carrières se trouvent sur le versant sud du Massif du Mont Ochi, entre les villages de Mekounida et d’Aetos. L’activité d’extraction du marbre était si intense qu’à Marmari, le poste principal pour l’exportation du marbre de Karystos, il y avait un temple dédié au dieu du marbre Apollon.
L’exploitation intensive du marbre a surtout été importante à l’époque romaine. A l’époque de Jules César et d’Auguste, le marbre de Karystos était très demandé à Rome principalement pour la construction de piliers monolithiques. On l’utilisait aussi pour paver les sols et les murs. Aujourd’hui encore, on peut admirer les piliers monolithiques en marbre de Karystos à la Bibliothèque d’Hadrien à Monastiraki (Athènes) ainsi qu’à l’Agora Romaine à Rome.
Une alerte militaire et la chute possible de l’empire romain au 3ème siècle ap.JC ont entraîné le retrait des Romains de la région et la fin de l’exploitation des carrières. Les montagnes du sud de l’ile d’Eubée contiennent du schiste et du marbre. Le marbre que l’on rencontre dans la région se distingue par une stratification très prononcée et par la couleur d’un gris verdâtre marqué par des veines blanches ondulées, d’où le nom de marbre cipolin en italien cipollino, parce que l’aspect général de ce marbre rappelle la coupe de l’oignon (cipolla).
L’aspect verdâtre des marbres d’Eubée est du aux chlorites. Les Romains raffolaient précisément de ce marbre, ils ont ouvert toute une série de carrières. On y extrayait des colonnes monolithes pour orner les péristyles, les temples, les thermes et les maisons opulentes de l’empire romain. Par exemple le temple d’Antonin et Faustine, 141 après J.-C. construit en par Antonin à la mort de son épouse Faustine, puis transformé en église et reconstruit au début du XVIIème siècle sur le Forum romain. Les colonnes en cipolin mesurent 14 m de haut. Les plaques de marbre cipolin décoraient également les murs des maisons et des thermes.
.-. Les Saintes Triades Une petite promenade sur une petite route traversant de belles maison sur les hauteurs de Karystos mène à l’église “Holy Triade ” où un pèlerinage a lieu tout les ans le lundi de Pentecôte avec une grande fête avec kebabs, boissons et musique.
Petite grotte au-dessus de l’église.
.-. Une carte du sud de l’île d’Eubée avec quelques repères: https://www.google.com/maps/@38.0229504,24.4267969,14z/data=!3m1!1e3?hl=fr-FR&gl=GR
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Grabia (Γραμπιά) Extrait d'un livre grec sur l'histoire de Karystos et des environs. Au départ je voulais raconter l'histoire du turc et de la belle Arethis et ça s'est étoffé au fure et à mesure.
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Holy Week
10 avril – 16 avril
HOLY WEEK
Demain nous partons pour 2 semaines de vacances, voici donc avant de partir le récit de la semaine sainte !
Holyweek est la semaine la plus chaud de l’année, et ouvre l’été Philippin qui se terminera avec le mois de mai. Soit une moyenne de 37°C, de quoi nous achever ahah ! De lundi à vendredi avait lieu ce qu’on appelle ici « Pabasa ». Pendant toute la journée dans différents lieu que je vous décrirais ensuite, le récit de la passion était chanté en boucle en tagalog, au micro. Les gens se relayaient pour qu’il n’y ait pas de pause, c’est à dire jour et nuit. Des jeunes jusqu’au plus vieux, tous y participent ! Cette lecture s’effectuait aussi bien dans des églises que dans la rue. Dans les églises tout un décor était installé à l’entrée : des fleurs, statues du Christ, de la vierge Marie, des fontaines, des offrandes et ensuite un micro devant les textes. Dans les rues, des tentes ont été dressées avec les mêmes décorations, on ne peut plus circuler en voiture ! Dans l’église de Xevera (à côté de Tabun), le micro et relayé par les hauts parleurs en haut des 2 clochers du coup on l’entend dans toute la ville, comme un muezzin ! Mercredi matin, nous sommes levés de bonne heure, accompagnés par Kickel, un ami du village de 18 ans pour monter les 143 marches de Groto. Groto est un lieu prière auquel on accède par ces nombreuses marches qui montent tout droit vers une vierge marie grandeur nature. Pleins de petites bougies colorées, se consument lentement sur les larges bougeoirs. En empruntant un chemin qui grimpe nous pouvons atteindre le sommet de cette petite montagne, où siègent 3 croix et un beau panorama en contre bas ! Pour se rendre à Groto il nous faut marcher le long de la départementale tout près de chez nous, encouragés par les klaxons des gros camions et les sourires de toute la cabine qui ne peuvent s’empêcher de sortir la tête pour nous regarder le plus longtemps possible ! On remerciera le conducteur de la bétonneuse qui nous arrosa au jet d’eau sous cette chaleur harassante ! En nous rendant à Groto, au pied de la montagne nous vîmes pour la 1ère fois les hommes se frappant avec les bambous et les hommes trainant les croix, le visage couvert ou non. Ils étaient une petite dizaine : certainstorses nus, se frappaient machinalement le dos avec des bambous accrochés au bout d’une corde, en rythme de droite à gauche. Le cliquetis de ces bambous me donne des frissons ! Au bout d’un certain temps la peau est à vif ; les autres, vêtus d’une tunique pourpre étaient accrochés par les bras à des croixs, leur forçant à courber le dos et à faire de tout petits pas. L’autre façon est de porter la croix comme le Christ, sur l’épaule, celle-ci est alors beaucou plus grande. Nous avons essayé de les porter, le bois est si massif qu’on a eu du mal à es soulever. Pleins d’enfants batifolent autour … ! Ils marchent pendant quelques heures ainsi, sous le soleil toujours aussi chaud. Plus tard, d’autres reviennent avec leur croix, parmi eux des ados. Toujours accrochés par les bras à leur croix, ils sont allongés sur le ventre à terre puis les autres les frappent avec des lattes. So hard … . En parlant avec les gens du village, j’ai appris que cette pratique s’effectue uniquement dans la région de Pampanga. Selon une certaine tradition, cette pratique doit se faire 13 ans d’affiler, mais certains le font plus longtemps et d’autres arrêtent avant car ils trouvent ça trop … hard ! Rien est imposé, dans les familles certains le font, d’autres non. En observant plusieurs choses, j’ai l’impression que c’est une fierté pour ceux qui l‘effectue. Leurs amis fond des selfies avec eux, quand ils se retrouvent pour démarrer la procession, certains arrivent au dernier moment, ils se marrent, mettent leur accoutrement et c’est parti. Certains faisaient ça à côté de l’église lors de la messe du jeudi saint, comme on nous l’avait expliqué, ils ne vont pas à la messe … ? De nombreux Philippins n’apprécient pas ces pratiques. Nous voyons souvent dans le village des enfants imiter les adultes en se tapant le dos avec les bambous … ça je n’aime pas du tout. Jeudi saint, célébration de la scène à 5 pm. L’église remplie comme d’habitude, et les seuls blancs comme d’hab ! ;) Pour la semaine sainte ça n’était pas des petites cloches qui retentissaient au moment de la consécration mais un son beaucoup plus agressif : le claquement du fer sur une planche de bois. Pour la scène, ils apportèrent de nombreux plats cuisinés, des agneaux en crème pâtissière, du coca, une vraie procession ! Vendredi saint, la célébration était à 4 pm suivie d’une procession à 6 pm. Mari et Clémence se sont rendus aux crucifixions qui se donnent à Angeles. Une vraie pièce de théâtre : certains jouent les romains, les gens applaudissent, on prend des photos avec les crucifiés ... rien de très religieux. L’homme crucifiés avec des clous, a déjà un trou dans les mains (comme des oreilles percés) et une fois la crucifixion terminée ils partent tout 3 directement en ambulance. Celui qui fait le rôle de Jésus est payé … les filles sont très étonnées de cette mise en scène qui n’a rien de croyant.Une heure 3 /4 de célébrations en tagalog … c’est long mais ça n’est rien à côté des 2h30 du lendemain. Je ne comprends toujours pas le tagalog pour autant ahah ! Après une belle célébration, on se rendit dehors pour commencer la procession. Chaque « baranguay » avait préparé un magnifique char avec Marie, Jésus ou Pierre. Ils étaient couverts de fleurs, de lumières et crééaient dans la nuit une vraie magie à cette procession. Certains portant des bougies, d’autres chantant, les violons et guitares avec la chorale fermant la marche … les philippins savent rendre aux fêtes religieuses leur beauté. Ce qui m’a beaucoup amusé, c’est que la route (qui est la départementale) n’avait pas été barré pour la procession, les voitures essayaient donc de passer sur le côté et pour celles qui ne pouvaient pas, elles attendaient la fin de cette grande procession : pas un coup de klaxons. Samedi saint, le prêtre nous avait gentiment trouvé un petit créneau pournous confesser juste avant la vigile pascale, sympa ;) La vigile dura ensuite 2h30, mais c’était si incroyable que nous en oublierons la durée ! Depuis la veille, l’église était plongée dans le noir, symbolisant la mort du Christ. Au milieu de la messe, après le sermon, une jeune fille et un jeune homme, remontèrent jusqu’à l’autel en dansant, c’étaient superbe ! Léger et gracieux, ils ramassaient par endroit des pétales de roses qu’ils lançaient en l’air le long de l’allée centrale. A leur suite d’adorable petits anges, marchaient tout timides jusqu’à l’autel, le 1er devaient avoir 2 ans, on avait envie de le croquer !! Ensuite, 3 enfants de cœur remontèrent l’allée centrale avec une statue du Christ ressuscité. A ce moment les lumières s’allumèrent une à une, des confettis dorés s’envolèrent, des banderoles se déroulèrent en haut des piliers, une vraie fête !! Une fois le Christ confortablement installé, une dizaine de danseurs et danseuses apparurent devant l’autel, vêtu de jaune et blanc et dansèrent pour célébrer la résurrection ! Rien à voir avec nos célébrations françaisesahah !
Ordinairement les gens sont vêtus de blancs à la messe, le vendredi saint ils portaient du noir et samedi du jaune
PROJET
Nous avions prévu de commencer la fabrication des nouveaux jeux et du poteau de basket ce lundi comme nous l’avais suggéré Tito Rode lors de son dernier passage ! Nous avions tout le matériel de prêt ... mais le matin … pas de workers ! Je vais donc voir Peter le chef du village, qui maintenant est beaucoup plus impliqué dans le projet, pour lui demander ce qu’il en est ! « Wedon’tworkduringHolyweek ! »aaaahokayahha ! Bon et bien on va attendre J Vu la chaleur qu’il a fait toute cette semaine, ils l’ont échappé belle ! Mais pour continuer dans la logique, ils ont repris le travail ce matin … dimanche de Pâques ! Les murs pour fermer le village au niveau du terrain de basket ont été construits au ¾ ! Avec ma petite participation pour le cimentage de quelques parpaings ahah ;)
VIE AU VILLAGE
La vie continue, toujours autant de rire et de joie à partager avec le village ! Avec cette chaleur nous avons moins vu les enfants car personne ne sort de chez soi ! Heureusement on s’est bien rattrapé aujourd’hui. Temps orageux … nous avons joué ce matin au yam’s et au petit bac avec les enfants qui adorent ces nouveaux jeux ! Motmot (le fils de notre voisin Jerry) est devenu mon partenaire de yam’s en titre ! (yam’s = jeux de dés pour ceux qui e connaissent pas). Avec les filles, nous nous sommes vu offrir des bracelets par les enfants ! J’ai entamé ce jour une chasse à la photo de famille ou de fratrie ! Pas si facile ! « Picture ? of me ? ohnoooI’m no pretty I have to take a bath” pour certaines des mamans, ou encore un père qui a refusé d’être sur la photo ou des enfants timides qui se cachent ! Mais sinon ils étaient tous trop content et mort de rire ! Ce soir nous avons organisé chez nous avec les filles un dîner entre filles avec 4 mamans du village, chacun apporte un petit truc et on partage ! Mercredi dernier, Raymond, le chef GK de la région nous a invité à diner avec sa femme et son fils … un repas digne d’un banquet d’Astérix ! Nous sommes allés dans un restaurant à Angeles, dont il a des part, et c’était open tout ! Nous avions un garçon de table, dès que notre bière était vide elle était aussitôt remplacée, il pleuvait de plats en tout genre et notre hôtes ne mangeait que très peu, s’enchainant bières et cigarette ! Nous avons beaucoup parlé sur les Philippines, c’était super sympa ! Je ne risque pas d’oublier le shake à la mangue : pure de mangue frozen ..un délice !! On mange peu de frai ici ! Ensuite nous sommes sortis dans un bar avec une « band », et avec les filles et Constant nous sommes montés sur scène pour chanter la reine des neiges accompagner des musiciens ! Excellent !!
Dans la rue les Philippins vendent des poussins colorés (bombes colorées, pauvres bêtes), en sortant de la messe nous avons craqué pour 1 poussin chacun ! Le soir nous devions diner au Chowking (fastfood) car les Titas ne pouvaient pas préparer le diner à cause de la messe, avec les poussins donc … qui ont allègrement lâcher leurs excréments sur la table ahah ! De retour à la maison, nous les avons laissé gambader dans la cuisine, les enfants sont arrivés en 2 2 pour le plus grands malheur de ces bêbêtes ..en effet ils les manipulent comme des jeux ! déjà que nos poussins ne sont pas en bonne santé, vont-ils tenir le coup ?? Vendredi matin : 3 sont morts, Jerry les enterre. Celui de Marie et de Roberto survivent. Mais pas pour longtemps, un enfant casse une pâte à celui de Marie, le lendemain soir il meurt, celle-ci l’enterre solennellement. Quand à celui de Roberto, il s’échappera pendant que nous étions à la vigile pascale ! Conclusion : pas eu le temps de tisser de lien avec eux. Dans les histoires de poulets : cette nuit à 2heures du matin : hurlement des coqs, pire que d’habitude. Ils se font attaquer c’est sur !! Le lendemain matin : l’un d’entre à disparu et 2 autres sont grièvement blessés. Jerry réveillé en pleine nuit par ces hurlements de poules a juste eu le temps de jetr une pierre sur le chien qui a déguerpi en courant ! Il nous l’a assuré dès notre levé : si il le recroise : couic ! Nous étions triste mine de rien car ce charmant coq créchait à 1 mètre de notre table dehors, nous le connaissions bien ! Et quelle tragédie pour le propriétaire, car ces bêtes de combat coûtent leur prix. Roberto a trouvé la solution : armez les des maintenant de leur lames de rasoirs ! Il ne reste donc que des plumes qui signe un combat acharné !
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Meilleur Film Divines de Houdaya Benyamina Elle de Paul Verhoeven Frantz de François Ozon Les Innocentes d'Anne Fontaine Ma Loute de Bruno Dumont Mal de Pierres de Nicole Garcia Victoria de Justine Triet
Meilleur acteur Gaspard Ulliel pour Juste la fin du monde François Cluzet pour Médecin de campagne Pierre Deladonchamps pour Le Fils de Jean Nicolas Duvauchelle pour Je ne suis pas un salaud Fabrice Luchini pour Ma Loute Pierre Niney pour Frantz Omar Sy pour Chocolat
Meilleure actrice Judith Chemla pour Une Vie Marion Cotillard pour Mal de Pierres Virginie Efira pour Victoria Marina Foïs pour Irréprochable Isabelle Huppert pour Elle Sidse Babett Knudsen pour La Fille de Brest Soko pour La Danseuse
Meilleur espoir féminin Oulaya Amamra pour Divines Paula Beer pour Frantz Lily-Rose Depp pour Planétarium Noémie Merlant pour Le ciel attendra Raph dans Ma Loute
Meilleur espoir masculin Niels Schneider pour Diamant noir Damien Bonnard pour Rester vertical Corentin Fila pour Quand on a 17 ans Kacey Mottet Klein pour Quand on a 17 ans Jonas Bloquet pour Elle
Meilleur second rôle masculin Gabriel Arcnad dans Le Fils de Jean Laurent Laffite pour Elle Vincent Lacoste pour Victoria Vincent Cassel pour Juste la fin du monde Melvil Poupaud pour Victoria James Thierrée pour Chocolat
Meilleur second rôle féminin Nathalie Baye pour Juste la fin du monde Valeria Bruni Tedeschi pour Ma Loute Déborah Lukumuena pour Divines Mélanie Thierry pour La Danseuse Anne Consigny dans Elle
Meilleure réalisation Houda Benyamina pour Divines Paul Verhoeven pour Elle François Ozon pour Frantz Bruno Dumont pour Ma Loute Xavier Dolan pour Juste la fin du monde Nicole Garcia pour Mal de Pierres Anne Fontaine pour Les Innocentes
Meilleur scénario original Divines de Romain Compingt, Houda Benyamina et Malik Rumeau L'effet aquatique de Solveig Anspach et Jean-Luc Gaget Les Innocentes de Sabrina B. Karine, Alice Vial, Anne Fontaine et Pascal Bonitzer Ma Loute de Bruno Dumont Victoria de Justine Triet
Meilleure adaptation David Birke pour Elle Séverine Bosschem et Emmanuelle Bercot pour La fille de Brest François Ozon pour Frantz Céline Sciamma pour Ma vie de Courgette Katell Quillévéré et Gilles Taurand pour Réparer les vivants Nicole Garcia et Jacques Fieschi pour Mal de pierres
Meilleur premier film Cigarettes et chocolat chaud de Sophie Reine La danseuse de Stéphanie Di Giusto Diamant noir d'Arthur Harari Divines de Houda Benyamina Rosalie Blum de Julien Rappeneau
Meilleur court-métrage : Après Suzanne de Félix Moati Au Bruit des clochettes de Chabname Zariab Chasse royale de Lise Akoka et Romane Gueret Maman(s) de Maïmouna Doucouré Vers la Tendresse d'Alice Diop
Meilleur court-métrage d’animation Café froid de François Leroy et Stéphanie Lansaque Celui qui a deux âmes de Fabrice Luang-Vija Journal animé de Donato Sansone Peripheria de David Coquard-Dassault
Meilleur long-métrage d’animation La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach Ma vie de Courgette de Claude Barras La Tortue rouge de Michael Dudok De Wit
Meilleur film documentaire Dernières nouvelles du cosmos de Julie Bertuccelli Fuocoammare de Gianfranco Rosi Merci patron ! de François Ruffin Swagger d'Olivier Babinet Voyage à travers le cinéma français de Bertrand Tavernier
Meilleure Musique originale Gabriel Yared pour Chocolat Ibrahim Maalouf pour Dans les forêts de Sibérie Anne Dudley pour Elle Philippe Rombi pour Frantz Sophie Hunger pour Ma vie de courgette
Meilleure photo Stéphanie Fontaine pour Elle Pascal Marti pour Frantz Caroline Champetier pour Les innocentes Guillaume Deffontaines pour Ma Loute Christophe Beaucarne pour Mal de Pierre
Meilleur montage Loic Lallemand et Vincent Tricon pour Divines Job Ter Burg pour Elle Laure Gardette pour Frantz Xavier Dolan pour Juste la fin du monde Simon Jacquet pour Mal de pierres
Meilleur son Brigitte Taillandier, Vincent Guillon et Stéphane Thiébaut pour Chocolat Jean-Paul Mugel, Alexis Place, Cyril Holt et Damien Lazzerini pour Elle Martin Boissau, Benoît Gargonne et Jean-Paul Hurier pour Frantz Jean-Pierre Duret, Sylvain Malbrant et Jean-Pierre Laforce pour Mal de Pierres Marc Engels, Fred Demolder, Sylvain Réty et Jean-Paul Hurier pour L'odyssée
Meilleur film étranger Aquarius de Kleber Mendoça Filho Baccalauréat de Cristian Mungiu La fille inconnue de Jean-Pierre et Luc Dardenne Juste la fin du monde de Xavier Dolan Manchester by the sea de Kenneth Lonergan Moi, Daniel Blake de Ken Loach Toni Erdmann de Maren Ade
Meilleurs costumes Anaïs Romand pour La danseuses Pascaline Chavanne pour Frantz Catherine Leterrier pour Mal de Pierres Alexandra Charles pour Ma Loute Madeline Fontaine pour Une vie
Meilleurs décors Jérémie D. Lignol pour Chocolat Carlos Conti pour La danseuse Michel Barthélémy pour Frantz Riton Dupire-Clément pour Ma Loute Katia Wyszkop pour Planetarium
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Jeune fille Romaine à la fontaine
1875
Léon Bonnat
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La légende de Duine et Sestra
Depuis la culture Gréco-romaine, notre civilisation a tendance à reprendre et déformer les vieux mythes. Par exemple, Jean de la fontaine emprunta plusieurs fables à Esope. Il en est de même pour Pygmalion et Galatée, car avant leur apparition dans la mythologie, il existait une légende datant de bien avant l’arrivée des peuples indo-européens. Permettez-moi d’inventer cette légende parce qu’on en a plus trace.
Il y a très longtemps, le continent européen était recouvert d’une immense forêt. Les humains vivaient dans des villages fortifiés au milieu des clairières reliées par des routes qu’on évitait de parcourir en pleine nuit à cause des animaux sauvages, des brigands ou autres démons voyageurs. A cette période, la religion était primaire avec pour coutume de remercier les dieux et d’apaiser leurs colères par des sacrifices humains. Chaque solstice été ou hiver, on cramait dans la joie et la bonne humeur quelques bandits condamnés ou des innocents comme des esclaves et des civils trophées de guerre. Duine était un beau jeune homme talentueux. Il était le meilleur potier du monde connu et au-delà. Il était respecté pour ses œuvres, ses vases décorés se vendaient à prix d’or. Les gens embellissaient leurs demeures avec ses statuettes à l’effigie des dieux. Duine était un heureux fortuné, cependant il détestait les fêtes car il détestait les sacrifices humains.
Il eut donc une idée, la proposant aux anciens du village. Duine fabriqua une statue de terre en forme humaine puis suggéra de l’offrir en sacrifice à la place d’un jeune esclave. L’assemblée du village fut conquit par sa proposition d’autant que la statue était magnifiquement réussie. Le druide eut même l’impression de l’avoir vu cligner des yeux. Depuis Duine acceptait gracieusement de faire des statues d’argile. Un jour, on demanda à l’artiste de créer une statue de forme féminine. Duine mit une semaine pour la faire et la défaire, passant des nuits complètes à la construire car, sans qu’on ne sache pourquoi, il avait envie qu’elle soit très belle. Il avait envie qu’elle soit digne des dieux. Quand il présenta son œuvre, les nobles commanditaires de la cité furent émerveillés ; son travail fut sa plus belle réussite au point qu’ils hésitaient à la sacrifier. De plus, en la façonnant à l’image de la perfection, Duine ressentit une pression au cœur lui faisant regretter qu’elle ne soit pas vivante. Alors, sachant qu’un amour avec une statue était impossible, il insista pour son sacrifice afin de mieux l’oublier. La belle statue fut ainsi amenée sur le site la nuit avant la fête parce que la tradition voulait que le sacrifié passe sa dernière nuit seul, recevant les mets les plus délicats et des plaisirs charnels avec une personne de son choix, même si le vœu concernait un roi ou une reine.
Cette nuit, une importante déesse pour qui le sacrifice fut organisé, descendit sur terre afin de voir cette fameuse statue, car ses oreilles portèrent une certaine attention aux louanges qui lui furent racontées. Elle éprouva une sensation de tristesse en admirant le visage et le corps de la condamnée. Alors, elle prononça quelques mots magiques, frotta ses mains sur la statues et en un instant, cette dernière prit vie. Son premier geste fut de tomber au sol puis de souffler, de réaliser qu’elle respirait. La déesse l’accompagna au milieu de la place, réveilla toute la cité par un cri magique et annonça que cette année, elle voulait un mouton pour sacrifice et non un humain. Puis elle présenta Sestra car elle l’avait baptisée et considérée comme sa propre fille. Elle demanda ensuite à Duine de l’accueillir chez lui. Les femmes du village éduquèrent Sestra, l’aidant à s’adapter dans les meilleures conditions possibles. Petit-à-petit, comme tout le monde se doutait, Duine, déjà attiré par son œuvre en tant que statue, tomba éperdument amoureux de Sestra. Outre son corps de rêve, sa longue chevelure bouclée, il aimait sa voix douce, ses rires, ses taquineries et son bien-être. La belle jeune femme montrait aussi, par des regards persistants, des soupirs répétés quand on lui parlait de Duine, un sentiment réciproque. Alors, naturellement, l’un s’approcha de l’autre et Sestra connut l’amour dans les bras de Duine.
L’histoire pourrait s’arrêter là, seulement la mythologie est cruelle parce que les dieux sont cruels avec les hommes. Certaines mauvaises langues diront qu’ils ont créé l’homme pour mieux le torturer et assouvir leur lubricité. Un dieu mesquin tomba aussi amoureux de Sestra. Quand un dieu veut, il obtient ! Durant plusieurs reprises, il tenta d’attirer la belle jeune femme dans des pièges dont elle sut sortir courageusement. Mais une nuit, il profita du retard de Duine sur une commande dans son atelier pour prendre son apparence et se présenter à Sestra. Elle dormit dans les bras du dieu après avoir fait l’amour. Le lendemain, elle découvrit la tromperie et honteuse, Sestra se jeta du haut d’une falaise. Quant à Duine, il pleura les jours suivants la perte de son aimée, refusant quoi que ce soit. Il se laissa mourir car on peut mourir de tristesse. Son corps fut retrouvé étendu sur la tombe de Sestra. Par respect, les anciens ordonnèrent qu’il soit enterré avec elle. En découvrant le corps de la jeune femme, ils furent surpris de constater qu’elle était toujours très belle comme si elle dormait et attendait la venue de Duine.
Il n’y a pas très longtemps, on a retrouvé les ossements d’un homme et d’une femme au pied d’un arbre millénaire. Si on colle son oreille contre le tronc, on peut entendre deux cœurs battre indéfiniment pour ne pas dire éternellement.
Alex@r60 – août 2019
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