#Jean Paul Curtay
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"Tellus #7 : The Word I"
(cassette. Tellus. 1985) [US]
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#compilation#1985#sound poetry#spoken words#electronic#linda fisher#michael peppe#Wiska Radkiewicz#john miller#victor poison tete#Jean Paul Curtay#michael gira#Gregory Whitehead#Nicolas Nowack#Richard Kostelanetz#cassette#Youtube
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Jean Paul Curtay - Les clés de l'alimentation anti-inflammatoire
Il vaut mieux se mettre en tĂȘte qu'une bonne alimentation est source de bonne santĂ© : "Le Dr Jean-Paul Curtay, de renommĂ©e internationale, est un des pionniers de la nutrithĂ©rapie et a crĂ©Ă© en France la premiĂšre consultation de cette discipline. Il enseigne depuis 1989 dans plus de 20 pays. Il a formĂ© plus de 6 000 mĂ©decins et a Ă©crit 14 ouvrages."
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GĂ©rard-Philippe Broutin, Jean-Paul Curtay, Jean-Pierre Gillard,... http://bit.ly/2sOzmiC
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Le micro-jeûne quotidien : une bonne façon de garder la forme
Envie d'entamer une petite détox pour contrebalancer les excÚs de fin d'année ? Pour le nutrithérapeute Jean-Paul Curtay, le micro-jeûne ou "fasting" aiderait notre organisme à mieux se réparer au quotidien. Une chronique parue dans le numéro 26 de We Demain.
Retrouvez la chronique du nutrithérapeute Jean-Paul Curtay dans chaque numéro de We Demain.
Ah, les vacances dâeÌteÌ... ApreÌs une longue anneÌe de tensions usantes, vous allez pouvoir laÌcher prise. Et reÌgeÌneÌrer votre organisme ! Dâexceptionnelles perceÌes, reÌsumeÌes en mars dans un article dâAntonio Paoli, directeur de la nutrition et du laboratoire de physiologique de lâexercice de lâuniversiteÌ de Padoue, nous apprennent quâil est possible, en changeant le rythme et la nature de nos repas, de ralentir la vitesse de notre vieillissement et de reÌduire les risques des maladies dites deÌgeÌneÌratives qui lui sont associeÌes : arthrose, presbyacousie, pathologies cardiovasculaires, inflammatoires, canceÌreuses, neuro-deÌgeÌneÌratives comme Alzheimer... On sâuse, on vieillit et on est exposeÌ au risque de ces maladies, pour quelles raisons ? Nos os, nos muscles, notre cĆur, notre cerveau et tous les autres organes et tissus sont aÌ chaque minute irradieÌs par des moleÌcules corrosives. En produisant de lâeÌnergie avec les calories que nous bruÌlons, nous engendrons des deÌchets, les fameux radicaux libres, capables dâendommager lâADN de nos geÌnes, nos proteÌines, nos cellules⊠Sâajoute aÌ cette irradiation interne, lâirradiation externe, qui reÌsulte de notre exposition permanente aÌ des polluants : dans lâair que nous respirons, lâeau que nous buvons, les aliments que nous consommons, les transports... Heureusement, nous sommes capables de reÌparer les deÌgaÌts, principalement la nuit. Le jour, nous utilisons notre eÌnergie pour bouger, pour penser⊠La nuit, lâeÌnergie est disponible pour les opeÌrations de maintenance : reÌparation de lâADN, lâinformatique cellulaire contenue dans nos geÌnes, eÌvacuation des proteÌines endommageÌes, etc. Cette batterie dâopeÌrations de reÌparation sâappelle lâhormeÌsis. Sans elle, nous ne serions pas laÌ. Car non seulement nos anceÌtres ont duÌ sâadapter aÌ de grands stress, comme des situations de famine, mais toutes les espeÌces dont nous sommes issus ont eÌteÌ exposeÌes aÌ plusieurs extinctions massives. Or si nous sommes ici aujourdâhui, câest quâil y a une continuiteÌ entre les premiers organismes unicellulaires, qui sont aÌ lâorigine de la vie, et nous. LâhormeÌsis comprend la multiplication des centrales eÌnergeÌtiques (mitochondries), la digestion des proteÌines endommageÌes (ou autophagie â une eÌquipe du Rochester Medical Center a deÌcouvert quâelle est amplifieÌe la nuit dans le cerveau qui dilate ses caviteÌs pour le "rincer"), la cruciale reÌparation des 2 mĂštres d'ADN contenus dans chacune de nos quelques 100 000 milliards de cellules... Si notre diÌner est riche en calories et en proteÌines, il va engendrer une eÌleÌvation de notre tempeÌrature corporelle, une surchauffe de notre meÌtabolisme, une inflammation, qui sâopposent au bon deÌroulement de ces opeÌrations de maintenance nocturne. Or pendant lâanneÌe, on a peu de temps pour petit-deÌjeuner, le deÌjeuner est souvent "sur le pouce" et on se deÌtend le soir autour dâun diÌner convivial, le plus gros repas de la journeÌe. Et patatras ! Pire, lorsque nous consommons de la viande, du poisson, du fromage... ces proteÌines animales, aliments les plus inflammatoires, deÌgagent encore beaucoup plus de chaleur. AÌ lâinverse, la plupart des veÌgeÌtaux sont riches en polypheÌnols (en particulier, les baies rouges et noires, la grenade, le chocolat noir, le theÌ vert, le curcuma...) qui permettent aux plantes de faire face aÌ tout type de stress : manque dâeau, manque de nourriture, pollution, attaque par des microbes... et qui deÌclenchent chez nous des opeÌrations de reÌparation tous azimuts.
AU QUOTIDIEN
Autre acceÌleÌrateur de ces reÌparations, le jeuÌne. On en entend souvent parler dans sa version ponctuelle, avec des cures permettant de se "deÌtoxifier". Mais sâendommager et mal se reÌparer 360 jours par an puis jeuÌner cinq jours, au bout du compte, cela ne ralentit pas le vieillissement et ne reÌduit pas les risques de maladies lieÌes aÌ lâaÌge. En revanche, il est possible dâaccroiÌtre son potentiel de "reÌparation"Â au quotidien. Comment ? En jeuÌnant quotidiennement, ce qui amplifiera lâefficaciteÌ des maintenances nocturnes. En pratique, il sâagit de diÌner assez toÌt, sans aucune proteÌine animale, veÌgeÌtalien donc. Le barbecue dans le jardin (eÌlectrique ou vertical, avec les braises sur le coÌteÌ, pour eÌviter lâenfumage carcinogeÌne) sera donc plus indiqueÌ au deÌjeuner. Lâobjectif : se meÌnager une plage de jeuÌne dâau moins 13 heures, encore mieux 16 heures, dont le cĆur sera la nuit, soit en prenant le petit-deÌjeuner plus tard, soit en regroupant petit-deÌjeuner et deÌjeuner en un brunch.
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Manger moins de viande : "Penser que la meilleure protéine est la viande est une idée-reçue absurde"
Dans son livre Moins de viande, le docteur Jean-Paul Curtay, nutrithĂ©rapeute, appelle Ă une consommation raisonnĂ©e de protĂ©ines animales. Maladies cardiovasculaires, cancer, Ă©pidĂ©mies, substances toxiques⊠Les arguments sanitaires en faveur dâune alimentation moins riche en viande sont nombreux. Â
source https://www.e-sante.fr/manger-moins-de-viande-penser-que-la-meilleure-proteine-est-la-viande-est-une-idee-recue-absurde/actualite/615269-0
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Lundi vert "sans viande" : salutaire pour les animaux, le climat et notre santé
Le "Meatless Monday", lancĂ© en 2003, relancĂ© en 2009 par Paul McCartney, a gagnĂ© 40 pays et arrive ce lundi 7 janvier en France sous lâappellation Lundi Vert. Cette invitation Ă faire une pause dans la consommation de viandes et poissons le lundi est une façon de lancer un mouvement salutaire, non seulement pour le bien-ĂȘtre animal et le climat â ce qui est devenu une Ă©vidence â, mais aussi, ce qui est moins connu, pour notre propre santĂ©.  Les Ă©levages intensifs sont responsables de plus de 80 % de la dĂ©forestation en AmĂ©rique Latine. Nous importons en effet des millions de tonnes de soja gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©, arrosĂ© de glyphosate pour nourrir ces animaux dont le mode de vie concentrationnaire les rend infirmes, malades, immuno-dĂ©primĂ©s, ce qui oblige Ă leur administrer des antibiotiques en prĂ©vention.  Cela, non seulement, nâempĂȘche pas les infections â 88,7 % des carcasses analysĂ©es dans les abattoirs sont porteuses de bactĂ©ries pathogĂšnes â mais provoque des rĂ©sistances aux antibiotiques. 61 % des viandes vendues sur le marchĂ© en sont porteuses. Un français sur 15 en hĂ©berge, du coup, dans ses intestins. Si cette personne subit une grande fatigue ou un grand stress, elle peut en mourir. Câest ce qui est arrivĂ© en 2015 Ă 13 600 français. Â
Ă lire aussi : 500 personnalitĂ©s appellent Ă un "lundi vert" sans viande ni poisson Â
Vous me direz : une fois la viande cuite, ces bactĂ©ries sont tuĂ©es. Pas toutes cependant, et le simple fait dâavoir touchĂ© le poulet avant cuisson transmet ces bactĂ©ries aux mains, aux instruments de cuisine, Ă la table de travail⊠Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que des prĂ©cautions dignes dâune salle dâopĂ©ration chirurgicale ne suffisent pas Ă bloquer la propagation. MĂȘme sans bactĂ©ries (les viandes contiennent aussi des virus dont certains contribuent au surpoids, dâautres Ă des cancers), les viandes sâavĂšrent ĂȘtre les aliments les plus inflammatoires connus. Quâelles soient bio ou industrielles, elles sont riches en fer, un puissant catalyseur dâoxydation, ce qui nâest un avantage que pour des population et pĂ©riodes limitĂ©es (grossesse, forte croissance) et devient un dĂ©savantage pour les autres. Elles sont par ailleurs riches en de nombreux autres trĂšs puissants facteurs dâinflammation (et donc de risque de trĂšs nombreuses maladies) : un acide gras appelĂ© acide arachidonique, un acide aminĂ© (briquette des protĂ©ines), la leucine qui active de nombreux gĂšnes dĂ©clencheurs dâinflammation. Câest une des raisons principales pour lesquelles des milliers dâĂ©tudes observent que plus la consommation de viande est Ă©levĂ©e, plus on subit de diabĂšte, de maladies cardiovasculaires, de maladies neuro-dĂ©gĂ©nĂ©ratives comme les maladies dâAlzheimer et de Parkinson. Â
Ă lire aussi :Â Pour sauver la planĂšte, diminuons dâun tiers notre consommation de viande
La derniĂšre synthĂšse rĂ©alisĂ©e en 2016 par le Nutrition and Health Research Center de San Francisco, Ă partir des Ă©tudes rĂ©alisĂ©es dans 10 pays, conclut que la consommation de viande est le facteur le plus puissant associĂ© au risque de maladie dâAlzheimer⊠Une synthĂšse de six Ă©tudes, publiĂ©e dans la revue de rĂ©fĂ©rence American Journal of Clinical Nutrition, conclut Ă une longĂ©vitĂ© moyenne des vĂ©gĂ©tariens (et petits mangeurs de viande) augmentĂ©e de 3,6 ans.
On croyait que manger protĂ©inĂ© aidait Ă rĂ©duire les risques de surpoids⊠Les Ă©tudes montrent le contraire : plus la consommation de viande est Ă©levĂ©e, plus le risque de surpoids augmente. La grande Ă©tude EPIC-PANACEA menĂ©e dans dix pays europĂ©ens associe une hausse de consommation de 250 g de viande par jour Ă un gain de poids de 2 kg aprĂšs 5 ans. Pourquoi ? Parce que, comme lâa dĂ©couvert en France le Pr Karine ClĂ©ment, le surpoids est une maladie inflammatoire, associĂ©e Ă une altĂ©ration de la flore digestive. Or, ce rĂ©gime carnĂ© aggrave lâaltĂ©ration, qui devient elle aussi inflammatoire. Les bactĂ©ries pathogĂšnes utilisent le fer comme facteur de croissance.  Et, bien sĂ»r, nous avons Ă©tĂ© alertĂ©s par le CIRC, lâorgane de recherche de lâOrganisation Mondiale de la SantĂ©Â (OMS) sur les cancers, sur lâaugmentation des risques de cancers du colon avec la consommation de viande. Les risques pour tous les cancers sont plus Ă©levĂ©s, si l'on considĂšre l'ensemble des Ă©tudes menĂ©es sur le sujet. Consommer une portion de viande rouge chaque jour augmente de 10% le risque de mortalitĂ© par cancer, et celle dâune viande transformĂ©e (comme les charcuteries) lâaugmente de 16 %. La consommation de viande accroĂźt les risques de cancers du sein et de la prostate.  En conclusion, adhĂ©rer au Lundi Vert, mieux choisir aussi pendant la semaine ses protĂ©ines animales, cesser dâacheter de lâindustriel, prĂ©fĂ©rer la qualitĂ©, bio ou de terroir, Ă la quantitĂ©, les consommer Ă midi plutĂŽt que le soir oĂč elles altĂšrent les capacitĂ©s de rĂ©paration pendant le sommeil, est un des plus beaux cadeaux que nous puissions faire Ă notre corps, Ă notre environnement, Ă nos cousins animaux.
Jean-Paul Curtay est nutrithĂ©rapeute et auteur de nombreux livres, dont Okinawa, un programme global pour mieux vivre. Il est Ă©galement rĂ©dacteur de www.lanutritherapie.fr, et continue Ă peindre et Ă voyager afin de faire lâexpĂ©rience du monde sous ses aspects les plus divers.
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Spiruline : un superaliment, vraiment ?
Vous avez sĂ»rement dĂ©jĂ aperçu - ou consommĂ© - ces drĂŽles de petits comprimĂ©s verts foncĂ©s. UtilisĂ©e par les AztĂšques dĂšs le XVIe siĂšcle, redĂ©couverte au dĂ©but du millĂ©naire par nos sociĂ©tĂ©s industrialisĂ©es contemporaines, la spiruline a intĂ©grĂ© en quelques annĂ©es seulement le club trĂšs sĂ©lect des "superaliments" grĂące Ă ses qualitĂ©s ultra-nutritives, et son action bĂ©nĂ©fique sur notre systĂšme immunitaire. Vendue sous forme de poudre, pilules, pĂąte, la micro-algue peut se dĂ©cliner en gĂąteaux, smoothie ou cocktail, et suscite un vĂ©ritable engouement. Sa production mondiale a explosĂ© : rien quâen Chine, la production a bondi de 19 000 tonnes en 2003 Ă 62 300 tonnes en 2010 (selon la FAO). En France, les producteurs adhĂ©rents Ă la FĂ©dĂ©ration des Spiruliniers produisent au total 30 Ă 35 tonnes par an, sans parvenir Ă suivre le rythme de la demande nationale. Â
Pour aller plus loin, dĂ©couvrez notre article sur Georges Garcia, "Parmentier" des algues comestibles : Georges Garcia, le Parmentier des algues Ă la conquĂȘte de nos assiettes
Une championne des protéines
Les raisons d'un tel succĂšs ? Sa haute teneur en protĂ©ines (de 60 Ă 70% de sa matiĂšre sĂšche) et en acides aminĂ©s indispensables (47%), mais aussi en minĂ©raux, antioxydants (carotĂ©noĂŻdes) et vitamines (bĂȘta-carotĂšne), qui en fait un complĂ©ment alimentaire redoutablement efficace, notamment pour les enfants souffrant de malnutrition dans les pays en dĂ©veloppement. Selon la FAO, 15 grammes de spiruline correspondent Ă 100 grammes de viande de bĆuf. En revanche, la vitamine B12 quâelle contient nâest pas trĂšs bien mĂ©tabolisĂ©e par notre organisme : âLa vitamine B12 de la spiruline est constituĂ©e dâau moins deux analogues dont le majoritaire (80%) est de la pseudo-vitamine B12 qui (...) est donc inactiveâ souligne lâAgence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) dans un rapport publiĂ© en novembre 2017. âLa spiruline ne constitue pas une source fiable de vitamine B12 pour les populations vĂ©gĂ©tarienne et vĂ©gĂ©talienneâ, conclut-elle.
Son fer est Ă©galement trĂšs peu absorbable, avertit le nutrithĂ©rapeute Jean-Paul Curtay. L'expert met en garde contre les effets indĂ©sirables que peuvent entraĂźner une consommation intensive de spiruline, comme l'augmentation du taux d'acide urique. "On a voulu l'utiliser comme source de protĂ©ines pour les enfants dans les rĂ©gions de famine, mais on a Ă©tĂ© obligĂ© de n'en mettre qu'un peu Ă cause de ce problĂšme.â L'ANSES conseille donc de n'en consommer qu'Ă faible dose, c'est-Ă -dire pas plus de 10 grammes par jour chez lâadulte.
Attention aux métaux lourds !
Enfin, mieux vaut ĂȘtre vigilant sur la provenance de votre poudre ou vos comprimĂ©s car ils peuvent contenir des mĂ©taux lourds comme le plomb, le mercure ou l'arsenic. âLes complĂ©ments alimentaires (...) en vente sur Internet peuvent contenir des toxines, des bactĂ©ries et des traces de mĂ©tauxâ, met en garde l'ANSES. Lorsquâelle est produite hors de lâUnion EuropĂ©enne, la spiruline peut ĂȘtre contaminĂ©e par lâeau dans laquelle elle est cultivĂ©e. PrivilĂ©giez donc les circuits dâapprovisionnement conformes Ă la rĂ©glementation française, qui permettent facilement leur traçabilitĂ© et l'identification du fabricant. Ou bien, fabriquez la vous-mĂȘmes !
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Pour sauver la planĂšte, diminuons dâun tiers notre consommation de viande
Alors que le GIEC publiait son rapport début octobre, le docteur Jean Paul Curtay donne une premiÚre solution pour limiter le réchauffement : un tiers de viande en moins dans nos assiettes. Cela soulagerait la planÚte et notre santé.
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D'Henri VIII à Mariah Carey, ces régimes de stars restés dans l'histoire
Ă table avec Mariah Carey, Kate Moss, Bill Clinton, Jackie Kennedy, Lord Byron, Henri VIII⊠Le photographe Dan Bannino sâest inspirĂ© des rĂ©gimes de cĂ©lĂ©britĂ©s pour rĂ©aliser sa sĂ©rie "still diets". De drĂŽles de façons de manger que nous dĂ©crypte le docteur Jean Paul Curtay.
Article paru dans le numéro 21 de le revue We Demain en mars 2018
Ă mon arrivĂ©e Ă lâuniversitĂ© de Californie Ă San Diego, en 1980, je reçois un appel de Tom Pfeiffer, chirurgien cardiovasculaire que jâavais connu Ă Paris, alors quâil suivait lâenseignement du Pr Carpentier.  "Retrouvons-nous au restaurant White." En y arrivant, je dĂ©couvre que câest un restaurant suĂ©dois, tout blanc : murs, moquette, couverts, serveurs⊠et le menu, de lâentrĂ©e (du caviar blanc) jusquâau dessert (un sorbet coco)⊠ Mariah Carey, elle, pour se dĂ©barrasser des quelques kilos gardĂ©s aprĂšs sa grossesse, sâest jetĂ©e dans Diet Purple, un rĂ©gime violet. Trois jours par semaine, du violet, et seulement du violet : aubergines, choux, choux-fleurs, oignons, carottes, endives, myrtilles, pruneaux, raisins⊠Bravo Mariahâ!  Pour une fois, un rĂ©gime qui se trouve en rĂ©sonance avec les publications scientifiquesâ! En effet, les aliments violets contiennent une famille de polyphĂ©nols, les anthocyanes, qui ont aussi acquis un statut de stars⊠dans les revues scientifiques : antioxydantes, anti-inflammatoires, protectrices du cĆur, des vaisseaux, du cerveau, de la rĂ©tine⊠ Et ce nâest pas le seul principe actif intĂ©ressant de ces aliments. Toute la famille des crucifĂšres, comme le chou et le chou-fleur, apporte des dĂ©toxifiants, dont le cĂ©lĂšbre sulforaphane. Les alliacĂ©s, comme lâoignon, ont acquis une trĂšs fondĂ©e rĂ©putation dâaliments anticancer. Les pruneaux sont connus pour ĂȘtre riches en fibre et favoriser le transit intestinal⊠Un palmarĂšs impressionnantâ!
Mariah aurait pu ajouter les betteraves, qui, en plus des anthocyanes, contribuent Ă amĂ©liorer la circulation via les nitrates, et Ă favoriser une flore digestive anti-inflammatoire. Le photographe Dan Bannino ajoute dans le tableau du thĂ© et du chocolat, Ă©galement grands pourvoyeurs de polyphĂ©nols (mais, attention, sans lait qui bloque leur absorption. Optez plutĂŽt pour le chocolat noir Ă plus de 74 âŻ% de cacao).  Pour donner encore un meilleur exemple, Mariah aurait pu envisager les autres couleurs qui jouent des rĂŽles complĂ©mentairesâŻ: le vert de la chlorophylle, aussi antioxydante et riche en magnĂ©sium, lâorange du bĂȘta-carotĂšne (carotte, potiron, abricotâŠ) qui protĂšge les membranes des cellules en profondeur, de la peau au cĆur, le rouge du lycopĂšne (tomate, piment, pastĂšqueâŠ) qui combat les dĂ©gĂąts faits sur la peau par les rayons ultraviolets et renforce les dĂ©fenses immunitaires, le jaune de la lutĂ©ine (poivron, maĂŻs), qui protĂšge, elle, la rĂ©tine des dommages de la lumiĂšre et du risque de dĂ©gĂ©nĂ©rescence maculaire.  Donc, la palette complĂšte de lïżœïżœarc-en-ciel remplacerait avantageusement la monochromie. VĂ©rifier dâailleurs, chaque jour, dans sa salade du midi et dans sa soupe du soir, la prĂ©sence de toutes ces couleurs, est un guide ludique trĂšs fructueux sur le long terme.  Ăvidemment, un rĂ©gime comme le Diet Purple reste dĂ©sĂ©quilibrĂ© et ne peut pas ĂȘtre conseillĂ© autrement quâĂ trĂšs court terme, car trĂšs dĂ©ficient en protĂ©ines, en omĂ©ga 3⊠Mais en y intĂ©grant des lĂ©gumineuses, du soja, des cĂ©rĂ©ales complĂštes, de lâhuile de colza et de lâhuile dâolive vierge, du curcumaâŠ, on aboutirait Ă une alimentation non seulement antisurpoids, mais santĂ© durable.
Clinton sauvé par les légumes
Bill Clintonavait la rĂ©putation dâĂȘtre un dĂ©voreur de burgers-frites et dâenchiladas au poulet⊠MalgrĂ© les tentatives dâHillary de changer les habitudes alimentaires de son mari, en faisant conseiller les chefs de la Maison Blanche par le Dr Dean Ornish, fervent promoteur de la santĂ© par une alimentation centrĂ©e sur les vĂ©gĂ©taux, Bill Clinton se retrouve en 1999 avec 10 âŻkg de plus.
Puis, quatre ans aprĂšs avoir quittĂ© la prĂ©sidence, Ă 58 ans, il ressent une douleur dans la poitrine. AprĂšs un quadruple pontage coronarien, dĂ©terminĂ© Ă ne plus risquer sa vie, il se penche sur les publications de Dean Ornish et dĂ©couvre quâavec un rĂ©gime vĂ©gĂ©tarien, une rĂ©duction importante des graisses saturĂ©es et trans (graisses dĂ©formĂ©es que lâon trouve dans les margarines et la plupart des produits agro-industriels), lâarrĂȘt du tabac, une activitĂ© physique modĂ©rĂ©e et un programme de gestion du stress pendant un an, chez des personnes dâatteintes dâune maladie coronariennes, on observe une rĂ©gression des stĂ©noses des coronaires (rĂ©trĂ©cissement de lâartĂšre du mĂȘme nom) de 16,5 Ă 16,9 %, alors que celles des tĂ©moins nâayant pas changĂ© de rĂ©gime ont progressĂ© de 15,5 Ă 18,5 %.  Clinton dĂ©cide de ne plus consommer ni viandes ni produits laitiers, de ne plus manger que des aliments vĂ©gĂ©taux et, parfois, du poisson. RĂ©sultat : il a perdu 12 kg, nâa jamais subi de nouveau problĂšme cardiaque et est devenu un ardent promoteur de lâalimentation vĂ©gĂ©tarienne. Le Cardiac Rehabilitation Programde Dean Ornish est maintenant remboursĂ© par lâune des principales assurances de santĂ© aux Ătats-Unis.
Les ravages du régime Byron
La vie de Byron, impulsif, excessif, donne le tournis : amours folles, alcool, boxe, Ă©quitation, nage, engagement armĂ© pour la libĂ©ration de la GrĂšce sous domination ottomane, oĂč il meurt Ă 36 ans, heureusement aprĂšs avoir laissĂ© Ă la postĂ©ritĂ© des chefs-dâĆuvre littĂ©raires aussi intenses que sa propre vieâŠ
Mais une autre facette de Byron est moins connue. Il Ă©tait obsĂ©dĂ© par son poids et Ă©tait de toute Ă©vidence victime de ce quâon appelle aujourdâhui des troubles du comportement alimentaire, des alternances de boulimie et dâanorexie.  Du fait quâil se pesait chez les marchands de vin Berry Brothers, on sait quâen 1806 il pesait 88 âŻkg et en 1811⊠57. Il a donc perdu 31 âŻkgâ! Comment est-il arrivĂ© Ă ce poidsâ? Son petit-dĂ©jeuner : une tasse de thĂ© et une fine tranche de pain. Son souper : quelques lĂ©gumes et de lâeau gazeuse teintĂ©e de vin.  Sâil sortait le soir dĂźner, il demandait toujours "quelques biscuits". Et si le restaurateur nâen avait pas, ils Ă©taient remplacĂ©s par des pommes de terre arrosĂ©es de vinaigre. En 1821, il dit ne plus pouvoir manger quâune fois par jour, boit du vinaigre pour calmer sa faim et dĂ©glutit des sels de magnĂ©sium qui font descendre Ă toute allure le peut quâil a mangĂ© dans les toilettes.  Sa visibilitĂ© sociale et littĂ©raire en fait, Ă lâĂ©poque, un modĂšle et de nombreuses jeunes femmes suivent son exemple. Byron est considĂ©rĂ© comme lâinventeur des celebrity dietsqui occupent encore aujourdâhui une part substantielle des magazines. Ses hĂ©ritiĂšres vont de lâimpĂ©ratrice Sissi aux jeunes top models dont des dizaines sont dĂ©cĂ©dĂ©es dâanorexie ces derniĂšres annĂ©es.  En avril 2017, des pĂȘcheurs trouvent dans la mer Adriatique une valise qui flotte. Ă lâintĂ©rieur, le corps dâune jeune femme dĂ©charnĂ©e. Câest Katerina Laktionova, 27 ans, mannequin russe. Elle sâest Ă©teinte seule, dans le noir, dans son lit. RestĂ©e devant le corps de sa fille pendant des jours, sa mĂšre, sous le choc, a mis le corps de sa fille dans cette valise. Mais le message de cette macabre bouteille Ă la mer sera-t-il entenduâ?
DâHenri VIII Ă Jackie Kennedy
Jackie Kennedy, elle, subissait un rĂ©gime permanent, bien que moins sĂ©vĂšre que celui de Byron. On dĂ©couvre, par son ex-gouvernante, Marta Sgubin, qui a Ă©crit Cooking for Madam, ses menus : Ćuf dur et thĂ© le matin, fromage blanc accompagnĂ© dâun fruit ou fruits de mer accompagnĂ©s de riz et dâĂ©pinards, de tomates au cottage cheese et pĂȘche vapeur en dessert pour le dĂ©jeuner, blanc de poulet bouilli Ă lâeau ou poisson avec de la salade et des lĂ©gumes Ă la vapeur pour le dĂźner. Quand elle craquait, elle sâoffrait⊠une pomme de terre garnie de caviar Beluga de la mer Caspienne.  Kate Mossa la mĂȘme obsession de garder la ligne. Le problĂšme est que notre vedette consomme plus dâalcool, de cigarettes, de soleil et de nuits blanches dans les boĂźtes dâIbiza que dâaliments⊠Et malgrĂ© son louable programme dâexercices (jogging, saut Ă la corde, mĂ©thode Pilates quatre fois par semaine), les journalistes people ne manquent pas de remarquer son vieillissement accĂ©lĂ©rĂ©.
Ă lâextrĂȘme opposĂ©, Henry VIIIdâAngleterre Ă©tait un gouffre. Deux cent cuisiniers officiaient au chĂąteau. Le premier plat dâun repas servi en 1526 Ă Henry VIII et Catherine dâAragon consistait en soupe, harengs, morues, lamproies, brochet, saumon, truites, haddock, sole, carpe, phoque, crabes, homards, fritures, tartes, fruits⊠ La suite comprenait 13 autres plats. Au total, Henry VIII consommait autour de 5â000 calories par jour, majoritairement constituĂ©es de protĂ©ines animales. Les lĂ©gumes Ă©taient considĂ©rĂ©s comme des aliments de paysan, donc absents de la table royale. Le rĂ©sultatâŻ: il est devenu quasiment aussi large que haut, avec un tour de taille dâ1,40 m.
La Sagesse vénitienne
Bien loin des gloutonneries et privations extrĂȘmes, Luigi Cornaro, issu dâune grande famille vĂ©nitienne de la Renaissance, aprĂšs sâĂȘtr...
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