#Haha bat-doigt
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Jsp if you still want ideas for fastly done sketches but...
Robin.
He would be an adorable dork in your style
Crappy flash photo in the dark, you welcome
#J'ai dessiné mon robin pref#Celui de Batman the animated serie#Je crois#journaskliteuse#Robin#Dc comics#Batman#Joke art#Haha bat-doigt
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Natali Fortier, un bonus entre exercices et figures de style
Bonjour à vous, Pour mon premier salon virtuel avec la sensationnelle équipe du Centre de Créations pour l'Enfance - Maison de la poésie et Partir en livre 2020 - Refuge(s) d'été, mes crayonnés cherchent refuge dans vos pensées, sous le cygne de l'interrogation. A répondre nonchalamment ou à laisser passer comme un vol de moineaux sous vos têtes, selon la saison et le sens de l'orientation du vent. Ils ont des questions à vous poser. Le mensonge est chaleureusement recommandé. Natali
Je me suis prise au jeu que Natali a imaginé lors de ce salon virtuel - pandémie oblige - au mois de juillet. Voici mes réponses à ses drôles de questions. Natali y a parfois répondu (en italiques, mais pas en italien). Plus tard, quand je lui ai demandé si elle était d’accord que je le publie sur le blog, elle m’a répondu ceci: Ce qui me manque avec ce maudit virus, c’est, entre autres, l'émulation des cerveaux, l'excitation du jeu à plusieurs sans même s’en apercevoir. Rebondir... Je me bats contre l’inertie avec le covid et, là, la canicule. Etre affriolée de désir intellectuel et manuel pour ma p'tite cervelle, c’est ça que je veux!
LUNE Malouna, je me réveille. Séraluna, je me couche. Hazalune parfois je suis. Et Lulu pour les intimes.
DEUX Je souris de vos regards, ris qu'on me voie si belle dans la nuit.
Lulu, si belle de jour, tu me réjouis.
Je t’embrasse ma Lili.
3 Mais je suis papillon! Je vole. Mes bras, mes jambes, je les agite. Virevolte. Et confesse avoir taquiné les étoiles.
4 A ras le bol de cette couronne. L'ôter l'espace d'un instant pour changer de pas, de danse. Faire un bouquet de pâquerettes ou les tresser. Compère l'ours, que préfères-tu? Etre mon roi ou la mariée?
La mariée. J'ai toujours rêvé de porter une robe fleurie avec ma fourrure, j'aime les dorures.
Je tremperai des fleurs dans du givre, du sucre glace pour en garnir ta fourrure. Tu aimes les dorures? Je te prêterai ma couronne! Si tu veux, nous danserons la gigue.
SINK C'était en hiver. La journée avait commencé. Je m'étais réveillé avec un mauvais rhume. Le soir j'allais à l'opéra. Celui de la nuit dans une forêt enchantée. je crois qu'au milieu du troisième acte nous étions tous à sangloter. J'y ai perdu quelques plumes et un peu de gras. Toutefois, je me sens plus léger, agile. Et surtout, il y a cet air de flûte qui me fait danser. Regardez!
Tu danses drôlement bien!
CISS Vous ne voyez pas que vous me dérangez?
Ben non, t'as l'air tellement à l'aise!
Une fois que j'en aurai terminé avec cette enfant, je m'attaquerai au temps.
Les enfants sont palpitemps et je dévore le jour en les trempant tranquillement dans mon café au lait.
A défaut de café, j'ai trempé l'enfant-croissant dans de la chicorée. Cela me mise en joie. De la soie?! Qu'est-ce?
Festin de roi.
Alors je goûterai la soie. 7 Le temps que j'ai brûlé ne pense plus ni ne passe.
Platon, a dit qu'une fois bien brulé, le temps repousse à foison comme une chevelure de jeune fille. (C'est une blague! J'sais pas du tout ce qu'il a dit Platon!) Haha! Ca donne de quoi rebondir, rebondir, rebondir... Et rire! Mais alors... ce diable qui avait brûlé le temps se serait-il emparé de l'enfant non pas pour la tremper dans son café, mais pour le retrouver? C'est ce que l'on peut espérer, derrière le diable se cache souvent une diablesse à l'âme pleine de faiblesse pour le garne ment pas toujours! C’est une énigme...
HUIT HUIT Au menu du jour, d'entrée, je choisis l'entrée. Puis l'oiseau m'aide à picorer. Je fais semblant de le laisser choisir le dessert et je demande deux cuillères.
N’OEUF Qui vous dit que, là, je ne vole pas? Etes-vous bien sûre que mes pieds reposent sur le sol? J'ai volé l'oiseau. Devinez pourquoi. Je cherche encore et en perds mes plumes. J'ai volé cet oiseau dans une cage pour qu'il m'apprenne à voler.
DISS Ce ressort, coquin de sort, me fait perdre la tête. Un coup à gauche, un coup à droite. Devant mes pieds, il me fait chuter. Je ramasse mon chapeau, me redresse et le jette pile poil en l'air. Au royaume des jouets, je suis le roi des bilboquets.
Tu me donnes le goût de faire un jeu, le chapeau qui val dingue! Tu pourrais l’appeler le « val dingue toi-même »
ONZZZZZZZZZZZ J’ai rêvé que je rêvais que j’étais la princesse au petit pois. Il y en avait deux et vingt-deux matelas.
12 La nuit je flamme dans l'enfer des bas-fonds, la cour des miracles, les cloaques. A l'aube, je deviens agneau de Pâques, de lait, de pré-salé, un ruban rose autour du cou.
Même lorsque tu es agneau de Pâques, il reste une légère ivresse au fond de ta pupille et l'on devine le lendemain de fête éternel.
13 Hier à la gare, il était dix heures du soir, j'ai pris le métro en direction du centre ville. Les voyageurs y étaient très nombreux, pour la plupart des jeunes gens qui sortaient. Il y avait un couple de néo-punks, sans doute en révolte, mais qui semblait plus préoccupé par son look extraordinaire que par le mouvement. Une jeune fille très maquillée avait le ventre à l'air, le décolleté franchement impressionnant et les fesses avantageuses moulées dans un collant collant. Un toxicomane portait des tatouages sur le cou, les bras, les mains. Nous étions blancs, noirs, jaunes, cosmopolites, tous recouverts d'un masque. Certains étaient plongés dans leur téléphone portable, d'autres avaient un skate ou une bière à la main. C'était un vendredi soir normal. J'ai pensé à ma grand-mère. Ayant passé la majeure partie de sa vie à Paris, elle a croisé des clochards, des prostituées, la misère. Mais je me suis demandé comment elle aurait réagi hier soir à cette vision du 21e siècle, dans une rame sans conducteur.
Peut-être ta grand-mère était-elle justement le toxico tatoué... Ou alors la fourmi que tu n'as pas remarqué, se balançant sur ton sac. Je parie qu'hier elle était l'un de cette foule dans le métro ! Je ris aussi ...mais j'y crois un p'tit peu!
Il faudrait que ce soit quelque chose que je lui souhaite! Une fourmi sur mon sac, pourquoi pas. Qu'elle conduise sans permis la rame sans chauffeur, mais avec une casquette. Puis elle irait danser sur une place et boire un cocktail qui n'existe pas encore. Prendre une drogue, pourquoi pas, mais alors juste une fois, et que ce soit bien. Un tatouage, tiens. Caché entre ses seins comme le mouchoir qu'elle y plaçait avec un peu d'eau de cologne et qu'elle remettait ensuite à ma mère. Ou je l'imagine simplement assise sur une chaise pliante à la sortie du métro avec un verre de café sucré sur une petite table ronde. Elle aurait son éventail, reposerait ses jambes et ses pieds fatigués et regarderait la foule sortir sous la voûte étoilée.
Ta grand-mère est la jeune adolescente qui lit la bonne aventure, sur une table pliante avec sur ses genoux un p'tit gars au cheveux frisé qui lance des rires comme une fusée (lui, c'est ma grande tante, noyée dans les année 50 dans le grand incendie ...) Oui oui
Mais dis-moi, comment sais-tu tout cela ? Dans tous les cas, salue ta grande tante tout bas!
Sûr de rien dans la vie, mais ça ... C'est ta grand-mère qui me l'a chuchoté ce matin. Et elle, je l'a crois. Pas toi? On t'embrasse!
14 A califourchon sur ce drôle d'animal, je lui cherche les puces, les poux, les classe et les répertorie. De temps à autre, je me redresse, les mains dans les poches ou sur les hanches. Je lève le nez et compte les feuilles des arbres, les moutons dans le ciel. Je regarde au loin, mesure l'ampleur de mon territoire. Car voyez-vous, j'habite le Parc Voisin, y travaille en salopette. Des enfants y jouent, des amoureux se bécotent, se quittent, se retrouvent. Un vieil habitué y joue du violon. La Ronchonne, les mains derrière le dos, ronchonne en rond dans sa barbe. Elle n'est pas bien méchante. Ici, le spectacle est chaque jour différent. Je vous y invite. Vous pourrez compter les feuilles des arbres si vous le souhaitez, vous étendre et rêver.
15 J'ai marché à quatre pattes, fait des pas en avant, des pas arrière, suis tombée sept fois et relevée huit. J'ai arrosé mes pieds nus dans la terre, ils n'ont pas poussé, mais c'était agréable. J'ai ôté mes bottines rouges pour ne pas les abîmer, les ai prises à la main et j'ai couru, couru dans la roue de la vie. Ainsi, j'ai fait trois fois le tour de la terre. Ai-je répondu à votre question?
Pourtant à tes pieds j'ai bien vu pousser des racines. C'est que tu les regardes de face, faut que tu te penches un peu plus en arrière... Même qu'ils bourgeonnent des boutons de fleur! Splendeur... Faut dire que c'est la saison.
VIN Le pli La fronce La queue d'aronde La vague Le poil Le papillon Le champignon Une bien jolie liste pour une théorie: celle des 7 catastrophes. Ajoutons-y, dit la girafe, de la girofle, une pleuviote un tour de tarentelle et un verre de vingt.
VAINE ET 1 Vaine et une : Avez-vous une réponse? Vous tournez trois fois sur vous-même et reculez d'un pas, sautez et c'est toujours tout droit. Bonne journée! - La réponse. Peut-être court-elle sur ton pelage, belle girafe. J'y lis les cris et les tam-tam de l'Afrique. - Tu entends bien. - Permets-tu que je t'appelle "Allumette"? - Oui-da. Ce prénom me va du feu de dieu! - J'ai pensé à la finesse de tes pattes, à ta crinière et à l'humanité tatouée sur tes flancs. En flammes. - Rien n'est vain, belle girafe. Regarde-toi, oriflamme. Tu es une et libre, portant sur toi tatouée en étendard la Mémoire, les dessins au doigt au fond des cavernes. - Oui-da. Mais comment ça? C'est déjà fini? - Natali l'a décidé qui a cherché refuge dans nos pensées. - Alors au revoir Affabulée. Reviens me voir.
Natali a décidé, dont les dessins trouvent refuge dans nos pensées. Natali, nous dit de sauter. Elle le fait si bien qu’elle en a laissé le SEZE, le 17, le dix-houit et le dizn’oeuf.
A baker's dozen: Si ce n'est trop lui demander, je treizerai à la douzaine. Puis m'envolerai directement pour Sèze 17, à dix-houit dizn'oeuf heures. Qu'en pensera-t-elle? Me livrera-t-elle ses desseins?
©Natali Fortier pour toutes les images
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J’ai raté le train de l’amour
Indice Mini-Fée (voir billet avec le même titre) : Contient langage vulgaire, sexualité.
2020. le Mardi 21 Juillet
Le rugissement du Lion
Je trempe les biscuits aux amandes et avoine dans mon thé chaï, que je préfère au café, puisque le matin je suis devenu belly-queux (haha, qui la pogne ?!), capricieux de la digestion. À la place de la crème, que je goûte quand même plus tard dans la journée, je verse du lait végétarien. Je me retrempe dans la réalité, moi qui était asséché quelque peu de mes consommations-cocktail de la veille, chez mon ami Mille-Feuilles dont c’était l’anniversaire. Ou peut-être que je me fais sécher, au contraire, détremper de toute cette boisson. Bah… c’était pas tant que ça. Ces temps-ci, j’apprends à boire un verre d’eau pour un verre de boisson. Vous allez me dire que ça aura pris le temps, que tout le monde sait ça; que voulez-vous ! Je prends mon temps pour percer ma coquille. Les dernières fois où j’ai bu, j’ai fini rapidement en mal de tête.
11h31, et je pense à me faire griller du bacon dans la poële. Ces dernières semaines, je suis un peu triste. Je pense que je mue. Que je passe au travers de mini-deuils. Et que les remises en question s’accumulent aussi, que ça commence à me peser. Des trucs comme : pourquoi, au lieu de passer du temps à rédiger des textes pour ce petit blog, je n’investis pas mon temps à plancher sur ce que j’ai nommé «l’entreprise de ma vie» ?
Hier, Mille-Feuilles m’a lancé comme ça : «T’as besoin de sexe.» Et il avait raison. Il a relancé, après une explication plutôt évasive et abstraite de ma part (j’en suis friand) : «Puis comment tu te sens avec toi-même ?» («Quand ça marche pas avec les autres, c’est souvent le signe qu’il y a quelque chose qui cloche chez soi»). Touché. Il m’a aussi dit que s’il ne me demandait pas, je n’en parlerais pas. Mille-Feuilles, depuis quand me connais-tu aussi bien ? Bref.
C’est pas la forme. Il y a une langueur dans l’air covidéen de juillet qui me fait échouer sur mon divan comme une plage pendant que je bronze devant la télé. Hé, il y a eu des matins pas pires à sentir les vagues de Clone Wars, et à suivre la croissance des… «cornes-queues» (euh… j’avais oublié qu’il existe un mot pour ça : tentacules. C’est pas encore ça, mais ça se rapproche assez.) d’Ahsoka au fil des saisons… La dernière saison m’a laissé dans le vide sidéral, largué, j’aurais poursuivi plus loin mon périple dans les étoiles, amarré à leurs intrigues. Je réalise que maintenant, c’est à moi de poursuivre le voyage. À moi d’écrire mon histoire. Et peut-être de la connecter à ces légendes stellaires.
Je sais pas si c’est la drague, ma carrière, mes amis; ça doit être un peu tout ça. J’avais rencontré un gars qui chauffait des trains, bin cute, je comprenais pas pourquoi il avait décidé de me chatter ça sur hornet, puis il revenait à la charge, puis ça continuait de m’amuser, puis je me disais que c’était impossible qu’il me trouve de son goût, qu’à l’instar de tous les autres, il se lasserait, ennuyé, d’un moment à l’autre. Il aura su me surprendre… Bin, je veux dire : qu’on arrive à se rencontrer, pour moi, c’est déjà surprenant. De la manière que j’ai vécu ça jusqu’à maintenant, 90 % des gars prennent même pas la peine de te répondre. Au début, ça me faisait royalement chier, mais à vrai dire, j’ai fini par faire la même chose. C’est juste que… c’est un peu déprimant de se rendre compte que la norme, c’est juste d’ignorer pour dire non. Est-ce qu’un non c’est plus confrontant ? Est-ce que c’est plus engageant ? N’avons-nous pas du temps à perdre ? En tout cas… Je suis retourné sur hornet pour la seule et unique raison que ça me donne des excuses pour m’imaginer des trucs, le temps que je me vide les canaux déférents. Aussi simple que ça. Mais de temps en temps, il y a un petit tic-tac pour faire croquer la dent, et alors je dis oui… désormais avec un fond de défensive et de désillusion. Je m’étais dit cette fois-ci que je le ferais «bretter» (d’où vient ce mot, donc ?), parce que ça valait pas la peine que je m’engage trop vite. Ç’aura duré une dizaine de jours (sérieusement, WOW, mon tic-tac. Des gars capables d’entretenir un dialogue pendant ce temps-là, ça bat des records). Puis on s’est vus la face. Mille-Feuilles mettait le doigt sur ma face en me disant que j’étais timide. Peut-être que c’est ce qui aura découragé Tic-Tac. Il s’est dit que j’étais pas intéressé.
Juste le fait de me préparer pour aller marcher avec lui, ça m’a donné une satisfaction insoupçonnée. Ce qui me manque, c’est de me trouver beau.
Fait qu’on s’est vus, il a beaucoup parlé, avec une voix plus aïgue que je lui avais imaginée, mais qui ne me décourageait pas pour autant. Est-ce que j’ai assez parlé ? Pourtant, oui ! Même s’il parlait plus que moi. Aaarh ! faire le bilan de cette petite rencontre me décourage… Pas parce que c’est affreux, et que le gars est un trou du cul. Parce que c’est la vie, puis qu’au final, je pense que le «fit» était juste pas là. Ce qui m’a fait chier, c’est qu’il a eu le dernier mot. Il m’a bloqué. Puis même là, bloqué, je m’attendais à ça depuis le début. Il m’a bloqué après qu’on se soit dits, vainement, «On se retexte.» (Eille, rendus là, est-ce que je pensais VRAIMENT qu’il y aurait une prochaine fois ? Est-ce que ça pouvait être plus clair que ça ? Un gars, sérieux, c’est pas si compliqué à lire que ça. Gay ou pas. Anyway…) Je devrais juste résumer tout de suite, avant de m’étendre sur le reste des détails : en fait, ce qui m’a fait chier, c’est de pas avoir eu le contrôle sur la fin. De pas avoir été celui qui a bloqué. D’avoir été déçu. D’avoir à continuer à chercher du bon cul sur les applis.
Je m’étais dit : no way que je vais coucher avec lui la première rencontre, je me connais ! Trop d’informations, trop de variables inconnues, trop de connexion à établir, avec des sounds checks 1-2-1-2, non. Et puis, s’il pense qu’il peut m’avoir comme ça, la première fois, va faire tes classes ! Mes dernières premières fois, ça a pas été fameux du tout. Décevant, c’est bien le mot. Je m’étais dit qu’il travaillerait. Tic-Tac voulait pas travailler, ça’bin de l’air. Je n’ai qu’une chose à lui dire : Criss, tant qu’à pas vouloir continuer, t’aurais pu me bloquer juste après qu’on se soit vus ? Peut-être qu’il voulait sentir qu’il avait gagné, qu’après une semaine, il avait le retour de son investissement, à tout le temps se demander par texte ce qu’on mangeait. Mais tabarnak que j’aurais voulu voir tes bobettes, merde ! Je garde tes photos pour me branler encore un petit peu. Pour essuyer le hypocrite de deux jours à texter avant de me bloquer sans raison (il faut toujours qu’on «conduise» pour les autres).
Est-ce que c’est dramatique ? Non ! Pas le moins du monde. C’est l’école de la vie, et si je dois être franc, Tic-Tac est l’élite d’un comportement respectable sur hornet. Tu vas rarement trouver mieux. Ce que j’ai trouvé drôle, par contre, c’est qu’on s’était déjà chatté sur hornet, ça doit faire un an ou plus, sans que ça aboutisse. Et il se rappelait tout simplement pas de moi. Drôle. On est quittes, j’imagine.
Faire l’amour à un homme ! Pour l’amour. Pour l’amour ? C’est difficile, en ce moment. Mon ventre semble tourner en orbite autour de mon corps et de mon horaire, et quand je semble l’avoir gommé, ou que je pense l’avoir applati, je le retrouve, et je me retrouve moi aussi moche moche moche. Non. Je ne me sens définitivement pas bien dans ma peau. Mais même là, il me semble que j’ai quand même du faire des acquis avec les années. Ma mocheté d’aujourd’hui est peut-être mieux que ma mocheté d’il y a deux ans, c’est possible. C’est juste que… Il y a bien des fois où je me demande ce qu’on pourrait me trouver. Puis c’est ça, le problème, comme avec Tic-Tac. Tic-Tac savait pas ce qu’il voulait (il est libre de me confirmer le contraire). Peut-être que moi non plus. Je veux du sexe, mais pas je veux pas du sexe rapide, du sexe «de comptoir». Je veux une deux trois fois qu’on se voit avant qu’on embarque. Fait que déjà, au départ, ça m’avantage pas pour le genre de système dans lequel je pédale. Si tu veux du one night sur les applis, tu vas trouver, c’est fait pour ça, et c’est ni mal ni bien, c’est juste que c’est adapté pour ça. Puis oui, j’en ai entendu plein qui m’ont dit qu’ils s’étaient rencontrés sur grindr. Ma bénédiction pour vous ! Je suis pas vous, je suis pas pro-applis non plus, je suis juste moi, puis j’ai juste besoin de comprendre vers où ça s’en va.
Je m’ennuie. Et quand le monde me pose la question des amours, je voudrais leur répondre : l’amour, ça n’existe que pour les autres ! Ha… grand enfant. Je le sais bien que c’est pas vrai, que j’ai les yeux bouchés, mais je suis t’un grand attardé affectif, fait que… J’ai une bonne amie à moi qui a fait une rencontre des plus intéressantes récemment. M&M me racontait son parcours… Je lui disais que j’avais transformé des peurs, des illusions, que j’étais mieux avec moi, mais… est-ce vraiment le cas ? Des fois, j’ai davantage l’impression que j’ai abandonné le combat… C’est ça : méfiant et défaitiste. Moi qui croyais, dix ans passés, que l’amour d’un homme était ma mission dans la vie, que j’étais bon pour ça, pffff… Je n’en suis plus si sûr. J’ai réalisé que je donnais affreusement dans la facilité, le fantasme, et dans des enjeux identitaires… Avec les expériences intimes, j’ai compris à quel point ça venait me mélanger, et me confronter d’être dans un contexte intime. Il y a eu des gains, c’est certain. Mais… Peut-être que j’ai cessé de croire que j’étais aimable. Peut-être que, abstraction faite de tout le reste, c’est ce qui me pèse le plus ces jours-ci. Cette difficulté à croire en moi. En un destin, un faire qui me ressemble…
Mais encore… à quoi ça ressemblerait… ÇA ?
Ce qui manque, c’est de me trouver beau.
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J’ai experimenté quelque chose d’absolument effrayant la nuit dernière. J’étais endormie et je ne sais pas si je me suis reveillé au milieu de la nuit ou si j’étais entrain de rêver mais j’ai commencé a entendre des bruits de grattements très très bruyant qui venait de mon plafond.
J’habite en appartement alors mon plafond correspond au sol de mes voisins de l’étage supérieur, de plus, j’ai une mezzanine alors je suis vraiment proche du bruits. Mes voisins sont une famille composé des parents et de trois enfants qui courent et sautent partout, je suis donc habitué au bruits qu’ils font (ça me dérange pas vraiment puisqu’ils font du bruit que en journée, en plus c’est des enfants donc je comprend je sautais et courais partout aussi.)
Ce qui m’a effrayée la nuit dernière, c’est que ce n’était PAS DU TOUT le même genre de bruits, c’était vraiment des sons strident comme si on cherchait à racler le parquet de toutes ses forces.
Quand j’ai voulu bouger, (me reveiller?) chercher à savoir qu’est-ce qui faisait ce bruit je me suis rendu compte que j’étais INCAPABLE de bouger. Pas même le petit doigt. Cette situation étant carrement stressante alors j’ai essayé de hurler. Encore une fois, je me rend compte avec horreur que j’en étais incapable.
Tout un coup j’ai vu mon frère au bord de mon lit. Il était apparu completement subitement sans aucune raison sur l’echelle de mon lit. J’essaye de parler, de bouger mais de nouveau, impossible. Lui non plus ne bouge pas, ne dit rien. Je sais plus exactement comment mais il me semble qu’il est parti aussi vite qu’il est arrivé. Pouf plus là
Les grattements du plafond persiste, mon coeur bat vraiment trop vite j’ai l’impression que je vais mourrir, ou plutôt, j’ai sentie comme une présence très malfaisante vers moi.
« Noooon ça suffit je veux me reveiller! Je veux bouger! Crier! » c’est ce que je pense très fort dans ma tête quand tout a un coup j’ai entendu une voix.
Elle était très grave et puissante, c’était une voix d’homme. J’ai eu l’impression qu’on me parlait à 2 cm de mon oreille. Le plus bizarre c’est que cette voix c’est adressé à moi en anglais.
« Don’t worry » ne t’inquiète pas. Malgré le sens de cette phrase j’ai vraiment sentie qu’il fallait que je fasse tout l’inverse. Cette voix c’était très clairement payé ma tête, elle se moquait de moi et prenais un malin plaisir a me faire souffrir.
Malgré tout, je lui demande de me venir en aide j’étais completement vulnérable et effrayée. « Aide-moi s’il te plaît. »
« I can’t » je ne peux pas. Cette phrase s’est suivi d’un effroyable rire et je me suis completement figée, paralysée. J’avais déjà peur avant mais là j’étais absolument terrifiée.
Après ça, j’ai repris mes esprits? Je sais pas vraiment enfaite, je me suis en quelque sorte reveillée je pense, je pouvais de nouveau bouger et parler. J’ai EVIDEMENT pas réussi à me rendormir tout de suite vu que je venais de vivre un truc mega flippant, mais vu que je suis une super grande dormeuse j’ai quand même réussi.
Le reste de ma nuit s’est déroulé sans problème, j’ai même eu un sommeil très profond et recuperateur. Mais le lendemain matin j’avais pas oublié ce qui c’était passé.
J’en ai parlé avec ma mère qui n’a pas vraiment compris et qui suppose que c’était juste un gros cauchemar. C’est normal j’aurais pensé pareil à sa place. Mais pourtant, j’ai déjà eu des cauchemars dans ma vie mais ça n’a JAMAIS ressemblé a ça. Je me rappelle très rarement de mes rêves, je me souviens plus facilement de mes cauchemares mais encore une fois j’ai jamais rien experimenté de similaire. C’était trop réel.
J’ai demandé a mon frère si PAR HASARD il était venu me rendre visite pendant la nuit, je savais très bien que non, mais je voulais m’en assurer. La réponse est négatif
Du coup j’en ai parlé à des amis, j’ai aussi fais des recherches sur internet et je crois bien que c’était une paralysie du sommeil. Bon, alors ça me rassure parce que ce n’est de grave et ça peut arriver à tout le monde sans vraiment de raisons (stress, mauvais rythme de sommeil, anxiété etc...)
Je suis en plein travail de fin d’année et même si je bosse à bon rythme et que je suis dans les temps (d’ailleurs faut que je bosse), ça me prend beaucoup d’energie et vu que c’est un boulot très très important pour la dernière année ça me stresse, ce qui est normal j’ai pas envie de me planter. Ce qui expliquerai la nuit que j’ai passé
J’avais vraiment besoin de poser cette experience sur écris. J’y ai pensé toute la journée ça m’a pas mal chamboulé. Bon comme on dit plus de peur que de mal! Haha, avec tous les troubles du sommeil que je me tape, la paralysie du sommeil n’est pas si etonnant que ça. Je sais aussi que c’est un des symptômes de la narcolepsie🙃.
Comme je l’ai dit ça peut arriver a relativement tout le monde, 20% de la population experimente ça au moins une fois dans la vie. Donc on va juste croiser les doigts et esperer que ça me se reproduise pas!!!
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Brûlures - 1
Ta gueule Rylee. Ferme là putain. Fais chier ! Merde !
Respiration rapide. Je panique putain. Comment tu veux ne pas paniquer quand on t'embarque comme ça ? Sac sur la tête. Ils sont sérieux ? Deux fois dans ma vie mais c'est n'importe quoi. Ça n'arrive à personne deux fois un truc pareille.
Je vais crever. C'est plus vénère que la dernière fois je le sens. Ils sont plus j'ai vu. Ils vont me buter. Adieu Rylee Caldwell, ravi d'avoir été toi mais ta vie est merdique. Je veux pas mourir en fait. Je suis pas assez vieux pour ça et je n'ai pas vécu.
Avant de crever j'aimerai vivre !
Respiration toujours aussi courtes, mains liés. Super… bon. Réfléchi Rylee aller. Réfléchi putain.
Putain
Putain..!
Fait chier ! Vous faites chier ! J'ai fait quoi encore ? J'ai regarder un type de travers ? J'ai sourit à la mauvaise fille ? J'ai fais quoi ?
Putain.
Merde. Je sais.
100 Dollars pour Shona.
Allez niquer vos mères putain !
Calmes toi, on tue pas un mec pour 100 Dollars. Je leur rapporte trop pour qu’ils me buttent… Ils me payent à peine et je vends bien, ils ne vont pas me tuer pour ça. Aller réfléchit au lieux de paniquer, trouve un truc à dire pour ta défense, un arrangement, je sais pas…
- Aah !!
On me jete par terre là ?! Ils sont sérieux…?
- Enlève lui ça d’la tête.
Lumière ? Ah peine, un néon qui grille dans un coin, c’est assez obscure, mais il y a de la lumière, un peu, suffisamment. Tour d’horizon du paysage. Je connais aucun des types présents. C’est pas pour les 100 balles.
C’est pour quoi alors ?
Y a plus de la moitié des gars qui sortent, il en reste deux. Je me redresse. Ca fait mal aux genoux le sol. Une sorte de garage je crois ? J’ose pas tourner la tête pour voir. Y a de vieilles enseignes dans un coin, une table avec des trucs dessus, des trucs pas rassurant.
- Rylee, c’est ça ?
Putain d’merde, je répond pas, c’est mort.
L’autre type me pousse avec le pied, j’peux pas me retenir, j’ai la tête qui frappe le sol. C’est dur, ça fait mal.
- Gnnnnh !!!
- Rylee, c’est ça ?
- Ouais…
- Redresse toi.
J’ai pas d’abdo et j’ai les mains dans le dos connard ! Appuie sur la tête, je me redresse comme je peux, mais c’est une galère sans nom et ça n’a aucune grâce.
- Tu sais ce qu’on te veux j’imagine ?
- Nan…
Tu la sens ma hargne enculer ?!
- Des informations sur les livraisons de ton cartel.
- J’en ai pas.
Clair, net j’en ai pas.
- C’est pas ce qu’on nous a dit. Donc tu va parler, et dire ce que tu sais.
- Je sais rien.
Je suis un larbin qu’on paye pas, tu sais pas ? Putain d’merde qui est aller dire à des types que je suppose être d’un autre coin de L.A. que j’avais des infos sur les livraisons ? J’en ai pas bordel, on me donne des trucs, je vend. Point. Je sais pas d’où ça vient.
Il fait un signe de tête à son collègue dans mon dos.
- Fais chauffer.
Et le type se déplace. Faire chauffer quoi ? Putain, faire chauffer quoi ?! Je sais rien ! Panique pas Rylee, reprend ta respiration. Ca peut pas être pire que le câble.
- T’es le p’tit frère de Jackson, c’est bien ça ?
- ... Ouais.
- Alors tu as forcément les infos que je te demande.
- Ben nan.
Il sort un paquet de clope, s’en allume une. Il tire quoi ? Trois lattes avant de s’approcher de moi… Oh non mon gars. Sûrement pas. J’essaye de me relever, tu vas voir je suis un expert en fuite.
- Rrraaaaah !!!! Mais nique !
Pied dans mes côtes.
- Attaches le.
- Va chier putain ! Va t’faire foutre bordel ! Je sais rien ! Je sais RIEN !
- Tu la ferme, sauf pour me dire c’que j’veux entendre.
- Trop pas nan ! J’me la ferme pas ! Je sais rien du tout j’te dis ! J’vais pas m’faire pourrir alors que je sais foutre rien de c’que tu d’mande connard !!!
Pied dans les côtes, encore.
- AAAAAH !!!!
Ca craque cette fois, parce que le coup était plus fort, je la sens se briser, entrer dans ma chair, et ça fait juste un mal de chien putain !!! Ca me fait grimacer, hurler, tousser et cracher.
- FAIS CHIER !!! MERDE !! JE SAIS RIEN !! P’taiiiin !
Je me tord, ça fait juste plus mal encore. Aigüe dans les muscles, ça prend tout le corps, ça arrache, putain, si je bouge et que ça perfore le poumon, je crois que j’peux en mourir nan ? J’veux pas crever là merde. L’autre gars m’attrape pour me tirer vers le mur, j’entends le tintement des chaînes. Mains jointes à la chaîne, il me colle la gueule contre le sol, la tient avec son pied en appuyant.
- RRRRH !!!!
Appuie un peu plus pour que je la ferme. L’autre vient l’aider à me tenir les jambes pour les attachés aussi.
Le sol froid contre mon visage, ma côte surement cassée qui me fait un mal de chien. Génial ta journée Rylee, aller, positive sur un truc, je sais pas... ? Ferme les yeux, aller.
Une vague.
Le bruit des vagues.
Calme ta respiration, la prochaine vague c’est la bonne, cycle de trois, tu laisses passer les deux premières, tu prend la troisième. En place. T’es sur le ventre pour prendre la vague, c’est tout. Tu attend la vague et en l’attendant c’est super calme Rylee. Y a l’odeur du sel, t’es tremper, mais tu adore ça. T’as les cheveux qui collent à cause du sel, mais c’est le pied. Aller. Prend la vague Rylee ! Putain prend cette vague !
- Tu sais c’que t’as à faire.
C’est bas, c’est pas à moi qu’on parle. Y en a un qui se déplace, je sens l’air qui bouge, ma respiration qui repart en vrille. Il revient vite, j’ouvre les yeux, il a une paire de ciseaux dans les mains.
- Nan …! Nan tu fous quoi avec ça ?! dégage ça !
Il attrape mon t-shirt, coince le tissu entre les lames.
- Mais nan !! Sérieux c’est mon seul t-shirt présentable !!!
Vu la tronche du t-shirt en question ça doit pas être crédible, mais pourtant c’est vrai. Et il s’en bat les couilles totalement, il le découpe. Et comme un porc ! Il ne s’applique même pas, c’est n’importe quoi ! Du respect pour mon plus beau t-shirt kakie merde !
- Alors. Tu parles maintenant Rylee ?
- Je sais toujours rien p’tain d’merde !
Il pose sa clope sur mon épaule découverte. Je sers les dents mais putain la brûlure est atroce. C’est comme se faire mordre sur un point concentrer, et sentir que ça irradie jusque dans le bout des doigts. Il fait un signe de tête à son collègue qui se recasse vers la table. Il revient avec une casserole. Inox, pas très grande, manche noir.
Je suis sûr que je ressemble à un putain de gibier qui souffre avec une balle dans le ventre.
- Tu te décides à parler ?
- J’sais rien connard !
Ma voix fait de la merde, elle tremble. Putain ouais, ça tremble tellement. J’ai mal, putain. Un mal de chien, fait chier.
Il s'accroupit, et mon regard à l’air de le faire marrer. Quoi enflure ?! C’est drôle de voir que j’ai peur, et que je souffre ?
- RRAAAARAAAAAH !!!!!
Ca coule sur ma peau et j’ai l’impression qu’elle se met à fondre, ça me fait me tordre en arrière, ouvrir la bouche en grand pour gueuler. Serrer la mâchoire, jusqu’à avoir mal au dents, grogner. Putain ! Je perd ma peau là ! Je le sent.
- Tu parles Rylee ? C’est où ?!
Silence de ma part, je suis trop concentré sur la douleur pour avoir envie de lui redire que j’en sais foutre rien. Et l’autre en remet une couche, plus grande. Retourne faire chauffer sa casserole.
Connards ! Bandes de raclures !
--
- C’est où ?
- … J’en sais rien.
J’ai plus de voix. Elle est faible. Trop faible putain. J’en peux plus. Ca fait combien de temps que je suis allongé par terre, à me tordre parce qu’on me fait souffrir. J’en sais rien. Ca non plus je sais pas.
Y a un moment où j’ai senti les larmes coulés. C’est le moment où j’ai commencé à me ballader à mi-conscience je crois.
Je vais crever là hein…?
J’ai pas envie de mourir là.
J’ai pas vécu, je veux vivre.
Après la peau qui se fait brûler, c’était les couteaux. Un travail d’acharné. Vraiment. Je sais même pas à quoi ça ressemble, je voit pas, c’est dans le dos. Je sens juste que c’est ignoble.
Je veux vivre moi.
Pointe de la lame entre les omoplates. Y a plus de place en haut, c’est ça ? Enfoirés…
- Alors, c’est où Rylee ?
Il prend son pied ce connard. Va t’faire fister dans un donjon sérieux.
- C’est à New Port… Par bateau.
- Quand ?
- … Dans deux semaines, le mardi.
Aller, fichez moi la paix. T’as pas voulue écouter quand je disais pas de la merde, démerdes-toi avec ça maintenant. Et fais toi chopper enflure.
--
Sac sur la tête on m’a filer un de mes t-shirt pour cacher l’horreur. Et on me dépose dans un coin. Pas à côté d’un hôpital. Et de toute façon, j’ai pas les moyens pour l'hôpital.
Ah… Aller Rylee, t’es pas mort. Passe pas ta vie à repenser à ça.
Trouve plutôt une histoire sympa à raconter pour tes nouvelles blessures de guerre.
T’es plus fort que ces connards. Mais là, t’as besoin de dormir. Tucker il voudra bien t’aider pour une semaine si tu lui montre ton super dos. Haha ! Aller.
T’es pas mort.
Alors vie.
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Le crabe est mort dans le baril
Parmi les contes et blagues populaires en Guadeloupe, il y a celle de ce Négrezagonal qui de retour au pays jouait un peu les Parisiens précieux, et pointant d'un air curieux un crabe sur le marché demanda "quel est cet étrange petit crustacé?". Le crustacé en question, goûtant peu les dièses du pseudo touriste lui saisi le doigt de son mordant acéré. Le malheureux s'écria sur le coup "pijé zyé a crab la pou i lagué mwen" (pressez les yeux du crabe qu'il relâche son emprise, pour les non créolophones). Il est bien connu en Guadeloupe qu'une pression sur les yeux des crabes entraîne, je n'ai jamais vraiment su pourquoi, un relâchement de leur tonus musculaire et donc de la pression de leurs pinces (ou quelque chose comme ça), les rendant parfaitement inoffensifs.
Un petit parfum de bête immonde
La crise de 2008 a profondément touché les économies et les sociétés occidentales. L'une des conséquences, avec la montée du chômage et les gens à la rue, fût la désignation de boucs émissaires. Je fais un paresseux raccourci ici, c'est vrai que la montée du terrorisme islamiste a quelque peu aidé à renforcer la peur de l'autre. C'est ma lecture des événements des dix dernières années et le fait que le sujet de ma chronique n'est pas d'analyser les conséquences de la crise et son impact sur notre rapport à l'étranger, je te propose donc d'admettre ce postulat. Quoiqu'il en soit, à la manière des années 30 après la crise de 1929, on observe aujourd'hui une résurgence à l'échelle de la civilisation occidentale des extrêmes droites nationalistes et identitaires. Brexit, Trump, Le Pen, Aube Dorée et toute la petite famille. Je ne t'apprends rien, tu le vois toi même. No big news here.
Le bordel un peu partout
Les tensions dans le Moyen Orient, la montée des extrêmes et l'exacerbation des tensions raciales, le retour en force des concours de qui c'est qui a la plus grosse entre les USA et la Russie, l'immiscion de la Russie dans les élections des démocraties occidentales, le conflit Israélo-Palestinien, la Corée du Nord etc. Depuis la fin de la guerre froide, il me semble que cette période est la plus trouble et imprévisible en termes de stabilité du monde. Il y a cette électricité dans l'air, quelque chose va péter, on ne savait pas trop quoi, on ne savait pas trop où, on ne savait pas trop quand. Ce cher Donald nous apporte peut-être quelques éléments de réponse. La semaine dernière le leader du monde libre (haha) a avancé un porte-avions au large de la Corée du Nord, augmentant d'un cran conséquent les risques de guerre mondiale/nucléaire.
Il reste une semaine avant le premier tour de la présidentielle française. Jusque là, Jean-Luc Mélenchon est si je ne m'abuse, le seul candidat à agiter le drapeau rouge (sans jeu de mot) afin d'avertir les Français de l'imminence de la guerre. Les autres n'ont pas vraiment l'air concernés. L'horloge de la fin du monde, concept créé au début de la guerre froide, utilise l'analogie du décompte vers minuit pour dénoncer le danger qui pèse sur l'humanité du fait des menaces nucléaires, écologiques et technologiques. Depuis le 26 janvier 2017, affiche minuit moins deux minutes et demi (23:57:30). On avait pas été aussi proche de minuit depuis 1953. On notera au passage que depuis le début des années 2000 on se rapproche lentement du clap de fin.
Donc voilà pour le décor. Les derniers mois ont ressemblé à un mauvais remake des années 30, défiance face aux politiques incluse (bon faut avouer qu'entre les affaires, les soupçons de collusion et de corruption, les stratégies d'appareil et les tactiques personnelles, elle n'est pas totalement infondée). Et là aussi, tout le monde le voit. Mais alors pourquoi on courre vers la guerre comme si de rien était, ou s'il s'agissait d'une simple fatalité?
Une pression sur les yeux.
En ce dimanche Pascal, en bon exilé de retour au pays, j'ai voulu me reconnecter avec la tradition - surtout j'étais la seule main d'oeuvre disponible - et me suis donc réveillé au pipirit chantant (outre Atlantique, on appelle ça "aux aurores") pour aller tuer et brosser les crabes pour la sainte trinité matété, kalalou, dombrés de tout déjeuner pascal qui se respecte. Entre deux coups de brosse on discute avec mon oncle des affres de l'existence, de la politique nationale, des chabines que je n'ai pas géré pendant mes vacances et bien sûr de l'état du monde. Une gorgée de punch ponctue notre discussion. Lui aussi, voit la merde arriver. Sans trop savoir qui, quand, comment. Mais il la voit arriver. Lui non plus ne sait pas trop quoi faire pour l'éviter. Lui non plus n'ira pas voter. "A quoi bon?". On regarde les crabes fraîchement brossés. Gorgée de punch.
Tu sais, on est un peu comme des crabes, ça fait des années qu'on marche de travers. Yo pijé zyé an nou (ils nous ont appuyé sur les yeux), on est résignés.
Ouaip. C'est à peu près ça. Il y a une espèce de résignation face aux événements du monde, comme si l'on avait accepté que finalement, tout ça nous dépassait et que nous n'étions que les spectateurs/acteurs malgré nous de la tragédie qui se monte sous nos yeux. Comme si des décennies de capitalisme et d'ultra libéralisme acharnés avaient tué le sentiment de partager un avenir commun. Oui, je te ressors la vieille rengaine du système ultra libéral qui a fait exploser les structures de solidarités et poussé à la montée des individualismes. Mais voilà, malgré des soulèvements sporadiques à l'échelle du globe, des mouvements à Wall Street, jusqu'à Nuit Debout, en passant par Podemos et le Printemps Arabe, la grande majorité des individus dans ce monde globalisé se bat juste pour défendre son bifteck. Le matage des révoltes à coup de pompes au cul ou de chantage à l'argent (va faire la révolution quand t'as un loyer à payer...) a tué l'indignation.
[caption id="attachment_5903" align="aligncenter" width="605"] Ainsi finissent la capacité d'indignation et les crabes à Pâques.[/caption]
Mon oncle n'est pas le seul a ressentir cette inquiétude mêlée de résignation. Au delà de mes cercles familiaux et amicaux, je constate cette même résignation. Je me répète, mais en pleine campagne Présidentielle, à un moment où Trump et son équipe bousculent l'ordre mondial, balancent des mamans bombes à 170 000$ pièce pour liquider (allegedly) 36 mecs planqués dans une montagne, nos médias nationaux semblent plus inquiets de l'origine des costumes de Mr Fillon. Non pas qu'il ne faille pas traiter les questions de corruption dans l'actualité, mais entre les affaires de Fillon et la guerre qui se dessine, il devrait y avoir quand même une hiérarchie des inquiétudes. Même chose pour les candidats, où le seul à avoir fait de l'exigence de maintenir la paix un point important de son programme c'est Mélenchon. Tout se passe comme si tout ça ne nous concernait pas. Comme si tout ce que j'ai décrit plus haut n'avait pas déjà fait le lit de la précédente guerre mondiale. Comme si gonfler les biscotos face à Poutine et ses missiles Satan 2 (ouais le truc qui peut te raser un pays), contre Kim Jong Un dont on ne sait qu'une chose pour sûre c'est qu'il est taré (bon, son essai foiré ce Dimanche 16 Avril m'a quelque peu rassuré sur sa dangerosité réelle, mais restons vigilants), comme si le bordel en Syrie et les tensions entre les deux blocs qu'il génère, comme si tout ça ne risquait pas de nous péter à la gueule, comme si tout ça arrivait dans un autre monde, sur autre planète avec d'autres gens. Une autre théorie c'est que nous soyons tous un peu incrédules, à penser secrètement que "non, les mecs sont pas si cons que ça, c'est du bluff, ils vont quand même réaliser que ça serait une terrible terrible terrible erreur". Je l'espère, mais je n'y crois pas trop. J'essaie de me souvenir de toutes les fois où l'humanité a eu le choix entre se comporter de façon décente et rationnelle ou faire quelque chose d'absolument stupide. Et malheureusement, la stupidité a toujours gagné. Pendant ce temps là, nous sommes comme ces crabes à Pâques, soit morts dans le baril, soit sur le point d'être mangés en sauce.
En attendant la suite, que quelqu'un me resserve en dombrés et en rhum. Le crabe n'est pas le plus malin de la création, mais sa chair est vachement savoureuse.
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