#HIHIHI JE ME TROUVE TROP BEAU
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superiorkenshi · 1 year ago
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NEW ELIAM ERA ✹
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gepakote · 4 years ago
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LA FAMILIA GRANDE !
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Hello Folks,
Ça y est, ça me reprend
J'ai de nouveau envie d'Ă©crire
D'ailleurs, merci à vous, de supporter mes humeurs, mes coups de cƓurs, mes coups de gueule...
Vous verrez que ce billet sera court
J'ai un sujet qui me trotte dans la tĂȘte depuis quelques jours
Le 11 juillet 1973 est un jour de chance pour ma famille
Je suis sûr que vous voulez en connaßtre la raison
Soyez patients, je vais vous la donner
Tout d'abord, je tiens Ă  prĂ©ciser que dans ma famille, nous partageons deux valeurs essentielles : le "COMMITMENT" et la LOYAUTÉ (no matter what) !!!
Et oui, j'avais envie de l'écrire en anglais. Je trouve le mot plus intense (et ça me fait réviser mon vocabulaire hihihi...)
Nous sommes présents les uns pour les autres. Nous agissons plus que nous parlons. Notre engagement les uns envers les autres se traduit d'abord par les actes
Mon pĂšre m'a dit un jour "Lors d'une Ă©preuve difficile, si un homme pleure c'est qu'il n'a pas solution". Il doit donc agir
Je fais donc parti d'une famille oĂč nos actes parlent pour nous
C'est sans doute dĂ» Ă  une grande pudeur. Je ne sais pas
Mais ce qui est sûr, c'est que nous pouvons compter les uns sur les autres
On fait BLOC !!!
Pour rappel, je viens d'une fratrie de 8 enfants composée de 3 filles et de 5 garçons
Je suis l'avant-dernier et non, je ne suis pas sur la photo et encore NON ! Je ne suis pas la personne qui prend la photo
Je n'Ă©tais, simplement pas lĂ  ce jour lĂ  :(
Cette photo a été prise à Brazzaville le 31 août 2002, jour de mariage de ma soeur Aurolle (la 2Úme en partant de la gauche et de mon frÚre Aristide (le 1er en partant de la gauche)
Je vous rassure, ils ne se sont pas mariés ensemble
Non !!!
Ils ont juste partagé le jour de leur mariage avec leur conjoint respectif (Nestor pour Aurolle et Carine pour Aristide)
C'est drÎle car l'histoire se répÚte
En effet, mon pĂšre s'est mariĂ© (avec ma mĂšre) le mĂȘme jour que sa petite sƓur (ma tante PhilomĂšne)
Ce n'Ă©tait donc pas une premiĂšre dans la famille
Bon revenons Ă  notre sujet
Ne voulant pas faire de jaloux, je vais citer toutes personnes se trouvant sur cette photo
Nous avons donc (en partant de la gauche vers la droite et avec la position de chacun d'eux dans la fratrie) :
Aristide le 2Ăšme de la fratrie, Pasteur Ă  Nogent sur Marne
Aurolle la 5Ăšme de la fratrie, notre HĂ©roĂŻne du jour
Simplice le 3Ăšme de la fratrie, le taiseux et discret
Egy la 6Ăšme de la fratrie, la discrĂšte
Hugues le 4Ăšme de la fratrie, le chouchou
Peyrine la 8Ăšme de la fratrie, la D I N G U E !!!
Wilfried l'aßné de la fratrie, l'artiste
Je suis sûr que vous attendez tous la raison de la bénédiction du 11 juillet 1973 pour ma famille
Avant de vous en révéler la raison, voyons voir ce qui s'est passé de marquant ce jour là dans le monde
En allant questionner mon "ami" google, l'événement majeur qui ressort est le crash du Vol Varig dans lequel 123 personnes trouvent la mort. Je vous laisse consulter le lien pour en connaßtre la raison
LUNAIRE !!!
C'est l'info la plus marquante de cette année là (en France du moins)
Mais ce jour là un autre événement a eu lieu, Dieu merci pour ma famille
Sorry SIS !
Ce 11 juillet 1973, ma sƓur Aurolle est nĂ©e. YOUPI !
Vous savez, la 5Ăšme de la fratrie et la 1Ăšre fille
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Je ne sais pas si c'est également le cas chez vous mais parfois (et Dieu merci) il y a une personne de la famille qui au fil des années devient le pivot central, la boussole de tous
Il y a comme une distribution naturelle des rĂŽles dans une fratrie
Il se trouve que ma soeur Aurolle a celui de PILLIER central
C'est vers Elle que tout le monde se tourne pour avoir des nouvelles de tous les autres. Elle est en contact avec des personnes de ma famille que je ne connais mĂȘme pas d'ailleurs. C'est juste ÉNORME
C'est Elle qui vous rappelle :
la date de la fĂȘte des pĂšres (elle SAIT que vous l'avez oublier)
le jour de l'anniversaire de maman (Idem)
les dates des événements familiaux à venir
...
Bref, plein de choses qui vous rendent la vie plus facile
Comme vous l'avez vu, Aurolle n'est pas l'aßnée. Nope !
Mais il est vrai que c'est la 1Ăšre fille
Et ça, c'est quelque chose
Il y a beaucoup d'attentes sur les "1ers" (l'aßné, le 1er garçon et donc aussi la 1Úre fille)
Et dans le cas d'Aurolle, force est de constater que mes parents ne l'ont pas ratĂ©e et n'ont pas Ă©tĂ© déçus... je crois, j'en suis SÛR en fait
En effet, Aurolle c'est :
la fille IDÉALE (comme vous lu plus haut)
la sƓur IDÉALE (comme vous l'avez lu plus haut)
l'amie IDÉALE (je suis sĂ»r que ses amies le confirmeront)
la femme IDÉALE (Nestor le confirmera Ă©galement... je penses)
Aussi loin que je puisse remonter dans ma mémoire, je n'ai AUCUN souvenir d'Aurolle se faisant engueuler par mes parents
Ni par qui que soit d'autre d'ailleurs
Je me souviens mĂȘme que lorsqu'il fallait obtenir quelque chose de la part de notre pĂšre, nous avion toutes nos chances lorsque nous passions par elle
Un parcours scolaire SANS faute du début à la fin
J'ai d'ailleurs un souvenir qui me revient,
Lorsque nous Ă©tions enfants, Ă  l'Ă©cole primaire, son instituteur de CM2 (que j'ai eu par la suite d'ailleurs) avait dit Ă  mes parents qu'elle aurait un parcours SANS FAUTES jusqu'au moins en Terminal
Ce qui s'est rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre vrai
Vous n'imaginez pas la joie de mes parents en sortant du conseil de classe
Mes parents ont attendu longtemps la mĂȘme rĂ©vĂ©lation de la part de Mr Simard (je me souviens de son nom) Ă  mon sujet (hihihihi...)
La DÉCÉPTION !
Bon je vous rassure, je ne me suis pas trop loupé. Et mes parents sont ravis de mon parcours (OUF)
Mais revenons Ă  Aurolle,
Lorsqu'elle présente un garçon à la famille, Nestor donc, eh bien celui-ci l'épouse. Il s'appelle Nestor
Et je vous le confirme, c'est LE gendre IDÉAL (le pùre parfait et beau-frùre aussi d'ailleurs)
Elle fait des enfants, deux, une fille Serena (brillante) et un garçon Loïc (non moins brillant)
Bref, je ne sais pas comment elle fait (ni comment elle a fait) pour traverser toutes ces années sans casseroles
Je croise les doigts pour elle ... pour la suite
C'est la fille idĂ©ale de mon pĂšre et pour ma mĂšre. La niĂšce que TOUT le monde souhaiterait avoir et bien sĂ»r la sƓur parfaite
Attention, je ne dit pas qu'elle est sans relief. Elle a son caractĂšre et mĂȘme lorsqu'elle s'Ă©nerve et bien c'est toujours justifiĂ©
C'est la personne envers laquelle on se retourne pour avoir le meilleur conseil et soutien possible
Et elle vous le donne mĂȘme quand c'est dur Ă  entendre. Peyrine (ma petite sƓur, la derniĂšre) s'en souvient. Non ! Je ne rentrerai pas dans les dĂ©tails... T'inquiĂšte Peyrine 😇
Lorsque nous voulons organiser des vacances ou autres événements familiaux, devinez vers qui l'on se retourne ....
Je me suis parfois demandé si cette "image" n'était, parfois, pas trop lourde à porter pour elle
Si le rĂŽle qu'on lui avait attribuĂ© n'Ă©tait parfois pas trop lourd Ă  porter pour ses frĂȘles Ă©paules
MĂȘme si j'ai l'impression qu'elle vit tout cela de la maniĂšre la plus naturelle et normale possible
Je l'espĂšre pour elle
J'ai une anedocte qui me revient Ă  l'instant (nous sommes le 05/07/2021 Ă  12h13 exactement au moment ou j'enrichis mon texte)
Lorsque j'Ă©tais Ă©tudiant, l'un de mes amis m'avait demandĂ© ce que m'apportait mes parents et j'avais rĂ©pondu : un sentiment de sĂ©curitĂ© ÉNORME !
Eh bien, c'est exactement le sentiment que j'ai aujourd'hui en ce qui concerne ma soeur. Bien que ce ne soit pas dans le mĂȘme cadre que celui de mes parents
Mais je rassure mes parents (car je penses qu'ils vont lire ce texte et risquerai d'ĂȘtre déçus) sur le fait qu'ils ont toujours ce rĂŽle pour moi et qu'ils m'ont bien armĂ© pour la vie !
Mais revenons Ă  notre hĂ©roĂŻne du jour, ma sƓur Aurolle
Elle a été dotée d'une grande maturité dÚs son plus jeune ùge et l'a toujours utilisé à bon escient
Dans tous les cas, j'ai de la chance de l'avoir comme sƓur
Car pouvoir compter sur des personnes comme elle, est trĂšs rare
Pour l'ensemble de ma famille, elle représente la boussole. Celle qui nous dirige dans la bonne direction lorsque nous voulons que tout se passe pour le mieux
Je voulais donc, prendre ici, le temps de lui rendre hommage
OUI, me poser deux secondes (en fait il m'a pris des jours Ă  peaufiner ce texte hihihi...) et lui Ă©crire combien c'est une personne RARE et PRÉCIEUSE pour moi et pour tous ceux (j'en suis persuadĂ©) qui la connaisse
Et je peux le dire ici, j'ai une chance INOUÏE de l'avoir comme grande sƓur
J'espĂšre que vous pouvez, vous aussi, compter sur une telle personne
Je vous le souhaite
BESOS MUCHOS TUTTI
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alicelacalisse · 7 years ago
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En ce moment, je suis trop une petite meuf bien prise de tĂȘte ohlala c'est un truc de folie alors ça me soĂ»le trop de devoir bosser pour avoir mon bac ce genre de conneries et puis ça me soĂ»le de devoir travailler dans la vie en fait et puis il y a un garçon que je trouve trĂšs beau hihihi mais 1. je suis moche et bĂȘte, 2. c'est mort et du coup j'essaie d'arranger des petits coups Ă  mes copines et le 31 je vais voir Laura et j'ai dĂ©cidĂ© que je verrai aussi pendant la semaine @suzu-uya et @jesuisunebibliophage mais ces petites putes d'amour ne le savent pas encore et bah oui je prends des dĂ©cisions comme ça moi madame et puis en ce moment je suis trop occupĂ©e Ă  me fabriquer un style et autre chose ça me manque trop (ah j'arrive plus Ă  taper sur mon clavier ça m'agace) de pas avoir de copain enfin d'ami garçon (aprĂšs y a @to-the-pine qui va dĂ©barquer en disant et moi je compte pour du beurre mais toi je t'ai vu qu'une seule fois en vrai bb c'est pas pareil) et autre chose ohlala qu'est-ce qu'elle m'Ă©nerve cette crise d'adolescence nulle qui dure depuis des annĂ©es en ce moment j'ai vraiment trop envie de me casser de chez moi je compte pas finir comme LĂ©o toujours Ă  la maison Ă  23 ans ou Gilles qui est retournĂ© vivre chez sa mĂšre Ă  35 ans et pis mes parents des fois j'ai envie de les embrasser ou de les mordre jusqu'au sang comme quand par exemple ils dĂ©barquent, ils sont pas venus Ă  la maison depuis une semaine et la maison est hyper clean Ă  part que les garçons ont pas nettoyĂ© l'Ă©vier et ils se font engueuler comme pas possible pour ça mais enfin pfou on respire et on se calme mais je crois que c'est moi la pauvre nana casse-couilles + un peu dĂ©calĂ©e tout le temps mais genre je crois que je le cultive un peu aussi ce cĂŽtĂ©-lĂ  de ma personnalitĂ© tu vois genre dĂšs que n'importe quoi (mĂȘme si c'est bien) devient un peu trop populaire, Ă  moins que j'aime vraiment vraiment, je me place toujours en rejet parce que j'estime que, quelque part la maniĂšre qu'ont les gens d'aimer les choses gĂąchent toujours tout (je suis dĂ©goĂ»tĂ©e d'Harry Potter franchement) et aussi il y a ce truc dans ma famille oĂč on parle souvent des "gens". Alors par exemple, on dit "les gens" pour dire le plus grand nombre, la classe moyenne, et donc je crois que j'ai grandi avec cette idĂ©e implicite que j'Ă©tais au-dessus des "gens", de la masse, et que je valais mieux qu'eux, parce que quand on dit "les gens" chez moi c'est toujours pĂ©joratif, donc qu'avoir les mĂȘmes goĂ»ts que le plus grand nombre c'Ă©tait vulgaire, c'Ă©tait se souiller, se rabaisser au niveau des classes moyennes et ça c'est pas concevable, je vaux mieux que ça quand mĂȘme. Donc quand quelque chose devient trop populaire, il est gĂąchĂ© par la masse, c'est comme ça que je le vois. Tu vois, une preuve de plus que je suis relou + narcissique ahahahah mais bon, des fois je m'aime bien quand mĂȘme.
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marciawanders · 8 years ago
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Je coule. Je crois que c’est ça mon premier souvenir. Je coule comme si c’était la premiĂšre fois. Plus que ma tĂȘte, c’est ma chatte qui m’a confirmĂ© que j’étais pas hĂ©tĂ©ro.
J’ai grandi entre GenĂšve et la France, en Haute Savoie, dans un village de moins de 3000 habitants, 20 % de FN, et le reste qui vote Ă  droite. Du coup, bon, laisse moi te dire que des bi, des pĂ©dĂ©s et des gouines visibles, y en avait pas foison.
Le premier souvenir que j’ai, c’était Romaric de 4e3, un mec sympa et « effĂ©minĂ© » selon les critĂšres du collĂšge de La Pierre aux FĂ©es oĂč j’étais. Il s’en prenait plein la gueule toute l’annĂ©e, tout comme AurĂ©lien de 5e6 qui avait eu le malheur de dire un jour qu’il aimait bien chanter. Un matin de dĂ©cembre, on a dĂ©barquĂ© dans la cour et quelqu’un avait taguĂ© sur 4 mĂštres de long « Romaric est un pĂ©dĂ© ». L’administration n’a rien fait, c’est restĂ© pendant des jours, Romaric a fait comme s’il s’en foutait et il est allĂ© s’asseoir juste Ă  cĂŽtĂ© du tag tous les midis jusqu’à ce que celui ci soit finalement effacĂ©. En vrai, tout le monde savait trĂšs bien le mal que ce genre de truc peut faire.
Pendant ce temps lĂ , moi j’évitais soigneusement de me poser la question. J’avais fini par jeter au fond de l’armoire tous mes sweats parce qu’on m’avait bien dit qu’il fallait ĂȘtre fĂ©minine dĂ©sormais, pour les remplacer par des espĂšces de hauts immondes asymĂ©triques (Pimkie, franchement je ne te remercie pas). C’était Ă©vident pour moi que je trouvais les filles trop belles, que je pensais Ă  MĂ©lanie Bochart autant qu’à LoĂŻc Chambond en m’endormant, mais j’étais persuadĂ©e que c’était le cas de TOUTES les filles, et que du coup ça ne voulait rien dire. J’étais si naĂŻve. Mais quand t’as ni modĂšle ni reprĂ©sentation Ă  la tĂ©lĂ©, dans ton entourage ou dans les bouquins de couples autres qu’hĂ©tĂ©ro, t’as quand mĂȘme souvent du mal Ă  te projeter. En vrai, je pense que ça m’arrangeait bien, que je devais bien imaginer, mĂȘme inconsciemment qu’il y aurait un coĂ»t Ă  ne pas rentrer dans le schĂ©ma de sĂ©duction d’hĂ©tĂ©roland. Romaric et tou.te.s les gamin.e.s persecutĂ©.e.s au collĂšge et lycĂ©e peuvent d’ailleurs l’expliquer bien mieux que moi. Au fil des annĂ©es, j’ai d’ailleurs moi mĂȘme intĂ©grĂ© l’homophobie ambiante, et contribuĂ© Ă  propager la rumeur que Carole F. Ă©tait lesbienne comme si c’était une maladie dangereuse (Carole, je m’en veux encore).
Du coup, j’ai continuĂ© ma scolaritĂ© avec l’idĂ©e que ĂȘtre lesbienne ou bi, ce n’était pas ce que je ressentais, c’était autre chose, un monde inconnu, un truc de la ville. J’avais pas de haine, j’y pensais pas spĂ©cialement, mais c’était impossible que ça me concerne. Il se trouve qu’en plus de tout, j’avais perdu ma virginitĂ© assez tĂŽt avec un garçon plutĂŽt sympathique qui portait des colliers vert jaune rouge avec des feuilles de cannabis et qui me faisait pas chier pour que je porte autre chose que mon jogging blanc Go Sport. J’avais pas vraiment vu l’intĂ©rĂȘt du truc, ça m’avait fait mal plus qu’autre chose, et je me souviens davantage de la chanson des Foo Fighters qui passait plutĂŽt que l’acte en lui mĂȘme, mais c’était sensĂ© ĂȘtre un truc cool donc je m’y Ă©tais collĂ©e. Evidemment, comme j’étais une meuf, j’ai pu dire au revoir Ă  ma rĂ©putation de sainte et bonjour Ă  la rĂ©putation de salope du jour au lendemain, et du coup j’ai mis de cĂŽtĂ© mes questionnements existentiels sur les meufs, j’avais d’autres trucs Ă  gĂ©rer.
J’ai vite dĂ©gagĂ© de ce bled pourri dĂšs que j’ai pu, c’est Ă  dire l’annĂ©e de mes dix huit ans, et j’ai dĂ©barquĂ© d’abord Ă  Grenoble, puis Ă  Lyon. Pendant un week-end en Allemagne, loin de chez moi, j’ai flashĂ© sur une meuf en boite, une butch qui m’a payĂ© des verres et fait rougir comme une ado. On s’est pelotĂ©es pendant des heures sur un fauteuil pendant que mes potes jouaient au billard. J’ai un peu flippĂ© en me demandant ce qu’ils allaient dire, mais rien, quedalle, parce qu’en fait une meuf qui embrasse une meuf, ça ne peut ĂȘtre qu’une « phase », un truc pour s’amuser, rien de sĂ©rieux. Et ce truc m’est restĂ© pendant des annĂ©es. J’avais beau draguer des meufs, passer des heures avec elles Ă  se toucher et Ă  s’embrasser, je repartais ensuite bien persuadĂ©e que j’étais hĂ©tĂ©ra, que ça voulait rien dire. Autour de moi, l’idĂ©e c’était que je faisais ça pour exciter les mecs autour, Ă©videment, et je crois que ça me faisait trop flipper de dĂ©mentir. Je me rappelle qu’à Lyon, aprĂšs une longue discussion avec des potes de potes, celles ci avaient rapportĂ© Ă  ma coloc que c’était Ă©vident que j’étais gouine, mais que je ne le savais pas encore. Evidemment j’avais recrachĂ© ma biĂšre, rigolĂ© et dit un truc du genre « MOI GOUINE PFFF NAN PFF HIHIHI HEU COMMENT ELLES ME CONNAISSAIENT TROP PAS ». Hum. Pour moi, j’étais juste comme tout le monde, je trouvais les gens beaux, peu importe le genre. La bisexualitĂ© n’existait pas vraiment dans mon esprit, ni dans l’esprit de mes potes. Et du coup, l’équation Ă©tait simple : si j’aimais les mecs alors j’étais forcĂ©ment hĂ©tĂ©ra, point barre.
Plus j’ai vieilli, plus c’est devenu compliquĂ©. Quand j’ai commencĂ© Ă  me dire bi, on me rĂ©torquait souvent que c’était pas possible puisque je n’avais jamais rĂ©ellement couchĂ© avec une meuf. Et plus on me disait ça, plus j’étais terrorisĂ©e Ă  l’idĂ©e de passer Ă  l’acte avec des meufs de mon Ăąge et de pas savoir quoi faire, de pas savoir oĂč mettre mes doigts, mes mains, mes cuisses, ma langue. Je veux dire, oui, merci j’avais vu toutes les saisons de The L Word mais clairement, ça n’allait pas suffire. Un jour en NorvĂšge, en allant voir ma pote en Ă©change, j’ai passĂ© le sĂ©jour Ă  draguer une meuf, Ă  qui j’étais persuadĂ©e que je plaisais, enfin de l’action bordel. Fiasco total, elle Ă©tait hĂ©tĂ©ra, j’ai donc Ă©tĂ© passer mon dĂ©sespoir sur la bouche d’un italien quelconque qui embrassait super mal mais qui avait le mĂ©rite de pas ĂȘtre difficile. En vrai j’en rigole, mais Ă  mon retour, je me suis rĂ©pĂ©tĂ© pendant des semaines que quand mĂȘme je devais pas ĂȘtre normale, que je comprenais pas ce qui se passait Ă  l’intĂ©rieur de moi quand je voyais ces meufs. Oui je suis un peu lente Ă  la dĂ©tente, on l’aura toutes compris.
J’ai commencĂ© Ă  vouloir tenter des trucs Ă  mon arrivĂ©e Ă  Paris, mais je sortais que dans des endroits hĂ©tĂ©ros, avec des potes hĂ©tĂ©ros, et l’ampleur de l’angoisse de devoir repĂ©rer les meufs queer dans des foules a eu raison de moi, surtout que j’avais un gaydar absolument inefficace qui se basait presque uniquement sur une Ă©chelle de ressemblance avec Shane *. Au fur et Ă  mesure, j’ai fini par trainer dans d’autres endroits, par rencontrer d’autres meufs. Et puis je me suis lancĂ©e, et c’était trop bien (non mais genre vraiment bien)(toi derriĂšre ton Ă©cran qui te pose des questions, n’hĂ©site plus).
Des mois plus tard, dans une soirĂ©e lesbienne parisienne, en regardant les trĂšs jeunes meufs autours de moi qui se roulait des pelles, j’ai pas pu m’empĂȘcher d’ĂȘtre agacĂ©e. En fait, j’étais jalouse de leurs annĂ©es non gĂąchĂ©es, non gaspillĂ©es. Quand tu te dĂ©couvres pas hĂ©tĂ©ra sur le tard, ça crĂ©e en toi un truc spĂ©cial, un mĂ©lange de libĂ©ration et de colĂšre gigantesque, qui te submerge, qui t’empĂȘche de respirer. T’es heureuse et tu tombes amoureuse toutes les minutes, mais tu hurles Ă  la pensĂ©e des annĂ©es que t’imagines gĂąchĂ©es. Sur le moment, je me rappelle que je rĂ©pĂ©tais en boucle que j’avais gĂąchĂ© 10 ans de ma vie, c’était un peu con mais je n’arrivais pas Ă  m’en empĂȘcher. Je me disais que si j’avais grandi ailleurs, j’aurais peut-ĂȘtre eu d’autres rĂ©fĂ©rences, j’aurais pu me projeter, et commencer Ă  vivre avant.
Au final, je me suis engouffrĂ©e dans une autre vie, j’ai changĂ© d’endroits oĂč sortir, je pouvais plus voir un film ou lire un bouquin d’amour entre hĂ©tĂ©ros sans le balancer Ă  travers la piĂšce (Paul aime Emma, c dur mĂ© en fait Emma aime Paul, oui bon merci on a compris).
Et tes potes hĂ©tĂ©ros, comme ils veulent te montrer qu’ils sont pas homophobes, ils te posent aucune question sur ta nouvelle vie, c’est ta vie privĂ©e au final, on a pas besoin de dĂ©tails, ça change rien pour nous tu sais, c’est cool. Sauf que pour toi, ça change tout. T’as justement envie d’en parler tout le temps, parce que ça soulĂšve ta vie Ă  cet instant prĂ©cis et que tu sais pas Ă  qui en parler. En plus, soyons honnĂȘte, le seul truc dont t’as envie de parler, c’est de cul, tout le temps et tu dis des trucs du style Y A PAS DE FIN THOMAS TU TE RENDS COMPTE, ON ARRETE QUAND ON VEUT IMAGINE JE METS DES DOIGTS DANS QUELQU’UN pendant que ton pote bouffe son kebab Ă  4h du mat’, et te regarde en se marrant. Au fil du temps, je me suis refait des potes, des rĂ©fĂ©rences, j’ai dĂ©couvert Effing Dykes, Michelle Tea, Dorothy Allison et Tegan and Sara, j’ai vu Bound trois fois, j’ai remis en question plein de trucs, je me suis sentie vivre, j’ai continuĂ© Ă  regarder Magic Mike 1 et 2 pour me remonter le moral le dimanche, mais j’ai gardĂ© ce sentiment de vouloir en quelque sorte rattraper toutes ces annĂ©es.
A tou.te.s ceux et celles qui continuent Ă  penser que les reprĂ©sentations ne servent Ă  rien, que diffuser d’autres histoires, d’autres vies que celles qu’on nous placarde en modĂšle depuis notre naissance n’est pas capital, ne vous en faites pas ! Romaric, AurĂ©lien et tout les autres ont surement trĂšs bien vĂ©cu leur adolescence ! Quand Ă  moi, j’ai fini par me convaincre des cĂŽtĂ©s positifs d’un coming-out tardif : on m’avait fait chier pour autre chose Ă  l’école (vaut-il mieux ĂȘtre une salope ou une lesbienne au lycĂ©e ? vous avez trois heures), j’étais sortie avec plein de mecs cis* supers (nope) et j’avais vĂ©cu des belles annĂ©es qui ont contribuĂ© Ă  construire qui je suis aujourd’hui (j’arrive jamais Ă  dire cette phrase Ă  voix haute sans rigoler).
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