#Gestion des fonds publics Mali
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AGEFAU : Entre irrégularités et dépenses de souveraineté induites - Les détails d'un scandale financier
La gestion de l’Agence de Gestion du Fonds d’Accès Universel (AGEFAU) pour les exercices 2020 à 2023 est sous le feu des projecteurs. Le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a révélé des irrégularités financières d’une ampleur inédite, atteignant plus de 20 milliards de FCFA. Un prêt irrégulier, des marchés douteux et des dépenses de souveraineté abusives impliquent directement des hauts…
#AGEFAU#Bureau du Vérificateur Général#Choguel Kokalla Maïga#Gestion des fonds publics Mali#Scandale financier au Mali#Vérification financière AGEFAU 2020-2023
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MODIBO KEÏTA, 2EME VICE-PRESIDENT DU MOUVEMENT BENKAN : « Nous n’avons pas le choix »
Modibo Keïta, 2ème vice-président du Mouvement Benkan, le Pacte Citoyen, chef d’Entreprise, directeur du bureau d’ingénieur conseil Novec-Mali SAS, ingénieur des Travaux Publics et diplômé de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Bamako, président de la commission Travaux Publics, Habitat, Domaines et Transports au Conseil National de Transition, revient ici sur le projet de société porté par Benkan. Entretien.
Benkan, n’est pas un parti politique de plus ?
Modibo Keïta : Avant toute chose et j’insiste là-dessus, Benkan, le Pacte Citoyen n’est pas un parti politique, mais une association politique, né le 04 mars 2021 à la suite d’une assemblée constitutive et qui a obtenu son récépissé le 04 avril 2021. Monsieur Seydou Mamadou Coulibaly en est le Président. Pour répondre à votre question, il est vrai que le Mali compte actuellement plus de 230 partis politiques, c’est beaucoup et c’est même choquant car cela décrédibilise l’engagement public aux yeux des citoyens. Beaucoup de nos concitoyens disent en effet que la politique est devenue un fonds de commerce et on peut difficilement leur donner tort au regard de la situation désastreuse de notre pays.
La première cause est bien entendue le défaut de gouvernance, car lorsque la gouvernance politique qui est le premier levier des gouvernances n’est pas vertueuse, elle n’existe tout simplement pas et elle cède la place à l’anarchie à l’injustice sociale. Certains parlent de mauvaise gouvernance, mais j’évoque le défaut de gouvernance. Benkan, le pacte citoyen n’est pas une organisation politique de plus car il est le résultat d’une réflexion commune, celle de nouveaux acteurs qui étaient en grande partie éloignés de la sphère politique et qui participent au développement du pays à travers des activités économiques, universitaires, paysannes, artisanales etc...
Bien au contraire, c’est une décision responsable et courageuse que de sortir de sa réserve pour se livrer à l’action publique. Mais la situation nous y a obligé, le pays va très mal et les générations futures n’ont aucune perspective, il faut rapidement arrêter cette spirale. Nous estimons que nous avons de réelles solutions concrètes à apporter au pays. Notre profil de managers confirmés à travers nos activités que nous menons depuis une trentaine d’années indiquent cela.
Nous avons conscience que l’entreprise n’est pas l’Etat en termes de gestion, mais dans notre métier, nous pratiquons au quotidien des États, nous contribuons à l’initiation, la conception et la mise en œuvre des projets structurants de développement et sommes prêts à poser des actes pertinents pour le bien-être de tous.
Pourquoi quittez-vous le monde des affaires pour celui de la politique ?
Modibo Keïta : Lorsque vous vous levez le matin et quelque que soit le média, vous n’entendez rien d’autres que des mauvaises nouvelles concernant votre pays, lorsque vous voyagez et que votre passeport est stigmatisé et enfin lorsque vous traversez la ville et vous voyez qu’il n’y a pratiquement pas d’infrastructures et que de très jeunes enfants sont réduits à la mendicité faute d’avenir, cela vous révolte et vous impose de vous engager.
Pendant 30 ans, j’ai observé et parfois même subi les mauvaises décisions politiques. Avec le Président Seydou Mamadou Coulibaly, nous avons souvent évoqué la situation désastreuse du pays et on s’est vu de plus en plus interpelé à nous engager pour la délivrance de notre pays de la mauvaise gouvernance. En réalité, nous n’avons plus le choix comme d’ailleurs tout bon fils du pays, le Mali mérite qu’on se batte pour lui, car malgré certaines idées reçues, la pauvreté n’est pas une fatalité, ni une destinée, c’est le résultat de plusieurs dysfonctionnements au sommet de l’Etat qui privent les citoyens de jouir des atouts naturels du pays.
Le Mali est capable de faire des miracles et le rêve malien est permis. Les Maliens pris individuellement sont talentueux, nos entreprises sont parmi les plus performantes d’Afrique dans leur domaine, pourtant nous sommes de purs produits maliens. Nous avons parfois dû batailler fort face à des gouvernements qui ne comprennent pas les enjeux, car dans un monde globalisé, la compétition internationale est dominante et il appartient à chaque Etat de soutenir ses entrepreneurs, ce n’est pas encore le cas au Mali. Mon engagement politique est le résultat d’un constat global et qui me commande d’agir au risque de perdre le pays que j’aime le plus au monde, le Mali.
Quel est le point de vue de Benkan sur les sujets actuels : organe unique de gestion des élections, le Dialogue national ?
Modibo Keïta : Benkan, le pacte citoyen est une jeune association, cela ne veut pas dire que nous n’avons pas d’avis ou que nous ne réfléchissons pas, mais tout simplement nous ne voulons pas aller vite en besogne. Nous suivons les sujets actuels avec une grande attention. Nous avons conscience que l’équilibre est fragile. Je suis personnellement peiné de voir que notre pays a du mal à trouver un consensus autour des sujets essentiels. Il y va de l’avenir du pays, nous aurions souhaité voir la mise en place d’un cadre de réflexion porté par les politiques au-delà des clivages pour produire des plans d’actions pouvant servir aux autorités dans leur prise de décision. Chaque jour au Mali il y a des morts du fait de l’insécurité. Cela doit faire prendre conscience.
Le débat autour de la création de l’Organe Unique de Gestion des Elections et l’organisation des assises de la refondation n’est pas tranché et est même source de tension. Nous regrettons cela, c’est pourquoi au sein de Benkan, le pacte citoyen nous œuvrons pour le rassemblement de tous les maliens autour d’objectifs communs. Nous sommes clairs dès le départ, nous voulons la réussite de la transition, non pas par démagogie, mais par pragmatisme, car l’avenir du Mali en dépend. Nous sommes pour l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques, cela permettra de donner une chance supplémentaire à une paix durable.
Le Président de Benkan est accusé de surfacturation sur 30 logements à peindre. Quelle est la réalité du dossier ?
Modibo Keïta : Je pense en toute sincérité que notre pays souffre énormément de la désinformation et des raccourcis hâtifs. Le Président de Benkan, le pacte citoyen n’est pas le seul à faire l’objet de calomnies. Pensez-vous qu’un chef d’entreprise du rang du Président Seydou Mamadou Coulibaly opérant dans 27 pays en Afrique et qui réalise plus de 60% de son chiffre d’affaires en dehors du Mali, serait réduit tromper ses propres concitoyens ? Ce que je souhaite avant toute chose, c’est que le journalisme redevienne ce qu’il a été par le passé, un puissant contre poids se basant sur des faits réels et des enquêtes pertinentes.
A ma connaissance personne ne s’est présenté pour demander officiellement des informations sur ce dossier. Mieux que ça, je n’ai jamais appris que les entreprises du Président Coulibaly ont refusé de coopérer en termes d’information avec un journaliste. Je vous exhorte donc vous acteurs de la presse écrite de redonner à votre métier ses lettres de noblesse. Il n’est pas interdit qu’un journal soit politiquement engagé, mais il doit le faire savoir, c’est ce courage qui fait le charme du métier de journaliste.
Dans ce processus politique nous n’avons pas d’adversité particulière contre qui que ce soit, car nous estimons que les projets doivent l’emporter sur les attaques personnelles infondées. C’est peut-être naïf de notre part, mais nous aimons la politique saine, productrice de résultats durables et cela dépend de la qualité du projet proposé. Nous n’avons pas le temps des attaques personnelles et nous restons disponibles pour donner les vraies informations au besoin.
Vous avez beaucoup de ralliement d’anciens pontes des partis politiques. Est-ce que vous ne pensez pas que c’est des soutiens gênants ?
Modibo Keïta : Notre conviction est que la mise en œuvre d’une gouvernance vertueuse portée par des femmes et des hommes de résultat est la seule issue pour favoriser la stabilisation durable du Mali. Dans ce processus nous n’excluons personne, ce n’est pas notre façon de faire, nous estimons que les exigences de résultats révèleront les qualités des uns et des autres.
Notre pays a besoin d’apaisement et de rassemblement. Notre approche est simple, nous devons réussir la réunion des meilleurs talents pour des missions précises. Le Mali regorge de nombreux jeunes talentueux qui sont prêts à rejoindre Benkan, nous travaillons sur des bases de données pertinentes afin de mettre les meilleurs profils au service du pays. Personne n’est et ne sera stigmatisé au sein de Benkan, le pacte citoyen, mais chacun est averti du fait que ce sont les meilleurs qui seront aux avant-postes au fur et à mesure.
Au moment venu, si moi-même je ne réponds pas aux critères d’efficacité, je cèderai volontiers ma place, tout en sachant que c’est la jeunesse qui est privilégiée dans notre approche. Notre volonté est saine, nous voulons les meilleurs pour le Mali et cela n’est pas négociable ! Nous sommes des chefs d’entreprises, nous avons un devoir d’exigence et une obligation de résultat, actuellement c’est celui de redresser notre pays pour le mettre sur la voie de l’émergence qui prime !
SOURCE : La Tribune Libre
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Face aux fondamentalistes, le Maroc promeut un islam du « juste milieu ». Reportage à l’Institut Mohammed-VI de Rabat, créé après les attentats de 2003. De notre envoyé spécial, Luc de Barochez
Le Maroc s’est donné une mission : prévenir le choc des civilisations. « Tandis que le monde lutte contre la force terroriste, nous, nous luttons contre l’esprit terroriste », confie Abdeslam Lazaar. Ce professeur à la voix douce, vêtu d’une djellaba blanche, dirige l’Institut Mohammed-VI de formation des imams, aumôniers et prédicatrices, à Rabat. Son centre instruit des jeunes gens venus de France et de toute l’Afrique occidentale, avant de les renvoyer dans leur pays prêcher une religion de paix et d’amour. Face au djihadisme, l’institut promeut un islam du « juste milieu », ouvert et tolérant. Le Maroc a compris qu’il y allait de sa propre sécurité aussi bien que de l’avenir de son idéal de coexistence. Un défi vital au moment où 58 % des Européens voient dans l’islam une menace. Témoignage de l’écho que les efforts marocains suscitent, le pape François a été reçu à l’institut lors de son séjour au Maroc, fin mars.
Le bâtiment principal, récemment construit, respecte l’architecture traditionnelle. La cour, baignée de soleil, est bordée de colonnes ornées de mosaïques de faïence colorées. A l’étage, on entend un groupe de femmes psalmodier le Coran – un chant inimaginable au Moyen-Orient, où cette activité est réservée aux hommes.
L’institut, créé en 2004, a été ouvert aux étudiants étrangers en 2015. Il en accueille 1 300 venus de 11 pays, dont 150 femmes, qui y côtoient les étudiants marocains. Conformément à un accord officiel franco-marocain signé il y a trois ans, une cinquantaine de Français y sont scolarisés chaque année. Ils sont sélectionnés par l’Union des mosquées de France, une association dirigée par Mohammed Moussaoui, un ancien président franco-marocain du Conseil français du culte musulman.
Culture juive. Morgan Gallet, la trentaine, est un Français converti à l’islam, originaire de Lens, dans le Pas-de-Calais. Il a décidé de devenir imam après les attentats de 2015 à Paris. « Ici, nous acquérons des compétences, ce qui est important, mais aussi un état d’esprit, celui de la tolérance et du dialogue », dit-il. Il aura bientôt achevé sa formation et compte exercer en France, « là où il pourra être utile », sans doute à Lens.
L’institut propose, après une première année d’apprentissage de l’arabe pour ceux qui ne le maîtrisent pas bien, une formation de trois ans conçue pour doter les étudiants d’un solide bagage intellectuel. Ils y apprennent les sciences islamiques, les sciences humaines « et aussi la culture juive et une introduction au christianisme », précise Abdeslam Lazaar. Chacun apprend à prêcher dans sa langue. « Nous formons des Français pour la France, des Marocains pour le Maroc, des Maliens pour le Mali, etc., toujours dans le cadre d’un accord d’Etat à Etat », ajoute-t-il.
La Franco-Marocaine Asmae, 29 ans, une ex-responsable commerciale venue de Nîmes (Gard), loue l’« enseignement de qualité » qu’elle reçoit à Rabat ainsi que le « cadre agréable » et le fait d’être nourrie et logée – à quoi s’ajoute une bourse mensuelle de 200 euros versée par l’institut à chaque étudiant. Asmae s’est heurtée à Nîmes à la difficulté de trouver des enseignants aptes à répondre à ses attentes. « J’avais une exigence intellectuelle », explique-t-elle. L’institut ne forme pas de femmes imams, mais des prédicatrices. « Cela veut dire qu’on ne peut pas guider la prière, mais on peut prêcher et s’engager. »
Le coup de tonnerre de 2003. L’islam traditionnel marocain, qui suit le rite malékite, a perdu du terrain depuis plusieurs décennies face à une interprétation ultrarigoriste de l’islam, le wahhabisme, qui s’est répandue dans les couches populaires marocaines par le biais d’imams venus du Golfe ou d’Egypte, des chaînes de télévision saoudiennes et des réseaux sociaux. Le roi Hassan II, père du monarque actuel, Mohammed VI, avait lui-même favorisé cette implantation dans les années 1980 pour affaiblir l’opposition de gauche.
Tout a changé avec le coup de tonnerre de 2003, le « 11 Septembre marocain ». Une douzaine de jeunes terroristes se réclamant d’Al-Qaeda perpétrèrent une série d’attentats contre des restaurants et un centre communautaire juif à Casablanca, tuant 33 personnes. Mohammed VI comprit que l’approche sécuritaire ne suffirait pas à elle seule et qu’il lui fallait porter le combat sur le terrain religieux. S’appuyant sur la légitimité de son autorité spirituelle – il est le Commandeur des croyants – et de descendant du Prophète, il engagea une profonde réforme des affaires religieuses. La gestion des lieux de culte fut soumise à un contrôle étroit, un Conseil supérieur des oulémas, seul habilité à prononcer des fatwas, fut institué, les imams furent repris en main et leur formation verrouillée.
Internet, un « trou noir ». « Avant, n’importe qui pouvait utiliser n’importe quel espace, même des caves ou des garages, comme lieu de culte, se souvient Mohammed Benhammou, président du Centre marocain des études stratégiques. L’Etat a éradiqué ces espaces autoproclamés. Il n’y a plus que des mosquées construites selon des normes précises avec des instructions claires. C’est complété par un travail de fond sur les écoles coraniques, les manuels scolaires, la jurisprudence islamique, pour rendre à la religion sa sacralité et lui redonner la place qui doit être la sienne, loin de toute exploitation politique. En outre, le Maroc fait un travail énorme pour ne pas laisser Internet se transformer en trou noir qui offrirait une aubaine aux djihadistes pour la propagation de leur discours radical. La formation des imams n’est qu’un élément parmi d’autres. »
Les terroristes continuent à frapper de façon sporadique, comme le 17 décembre 2018, lorsque deux jeunes femmes scandinaves pratiquant la randonnée furent égorgées dans un site reculé du haut Atlas. « Nous sommes confrontés à des actes beaucoup plus isolés, dus à des individus pas forcément liés à une structure ou une organisation, analyse Mohammed Benhammou. Nous allons devoir gérer ce phénomène pendant encore au moins une décennie. »
Entrisme. La réforme religieuse, impulsée d’en haut, se heurte à de vives oppositions parmi une mouvance islamiste aux multiples ramifications. Rien qu’en février, la police marocaine a fermé une dizaine de lieux de culte et de réunion de l’association Justice et bienfaisance. Cette confrérie, illégale et pourtant tolérée, a des ramifications en Europe et tente de s’implanter en Afrique de l’Ouest. Elle prône un « califat » islamique et vitupère la « dépravation » de la société et le « despotisme » de ses gouvernants.
Des associations proches du Mouvement de l’unicité et de la réforme, le bras idéologique du Parti de la justice et du développement (PJD), utilisent aussi le programme national de lutte contre l’analphabétisme pour faire de l’entrisme dans les mosquées. Or l’Agence nationale contre l’illettrisme relève du chef du gouvernement, Saad Dine el-Otmani, lui-même membre du PJD… Particularité du système marocain, le Premier ministre n’a pas d’autorité sur le ministère des Affaires islamiques, qui dépend du Palais. Son titulaire, Ahmed Toufiq, dispose d’une cartographie détaillée des mosquées et d’une base de données informatisée lui permettant de suivre au quotidien chacun des quelque 52 000 imams et préposés religieux. Si jamais un dérapage se produit, l’imam est frappé par une sanction qui peut aller jusqu’au limogeage. Depuis quelques années, les imams marocains sont aussi tenus de participer à des séances de perfectionnement dispensées par des théologiens de haut niveau dans l’institut d’Abdeslam Lazaar. « Nous corrigeons et nous approfondissons leur compréhension de l’islam », explique ce dernier.
Pour organiser toute cette activité, le centre de formation continue de s’agrandir. Un nouveau bâtiment, le troisième, vient d’ouvrir ses portes. Une chaîne de télévision diffuse les cours par satellite, auprès d’un public plus large, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. En Europe, après la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Italie et l’Espagne ont manifesté leur intérêt pour le programme de formation. Pour le Maroc, il s’agit d’un combat de longue haleine, encore loin d’être gagné§
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Gérer l’entreprise dans le conflit
Cette condamnation unanime demeure nécessaire à la stabilisation de la vie Typologie des menaces pour la pai x et pour la sécurité. La prévention des crises et des conflits démocratique. Toutefois, une analyse plus fine doit prendre en compte les facteurs qui ont engendré le recours à la force dans l’ordre interne des États. Si, dans les années qui ont suivi les indépendances, les prises de pouvoir par la force portaient la marque d’une idéologie militante, voire révolutionnaire, en vue de la mise en place d’un nouvel ordre social, cela ne semble plus être le cas aujourd’hui. Les coups d’État ne sont plus portés par la volonté d’instaurer un ordre égalitaire ou de justice sociale par la force, comme dans un contexte de guerre froide qui leur permettait de s’appuyer sur des clivages idéologiques ou de jouer de la rivalité entre les deux grandes puissances qui leur assuraient des marges de manoeuvre et un soutien. L’environnement international impose désormais ses « conditions » et façonne, à travers des règles de gestion, de transparence et de « bonne gouvernance », des rapports nouveaux entre investissement, aide au développement et stabilité de la vie politique. Les rapports aux grandes institutions financières et bancaires, la participation de bailleurs de fonds et de nombre de parties prenantes au processus de construction de l’État ont pesé dans l’émergence d’un climat réfractaire à des interruptions récurrentes du cours de la vie politique. Enfin, les évolutions sociales et politiques internes ainsi que le changement des mentalités ont contribué à modifier durablement les rapports entre l’armée et la société. En effet, les forces armées ont été associées de façon croissante aux efforts de démocratisation et à la construction d’un ordre politique d’intégration nationale. Elles tendent progressivement à devenir une composante des institutions étatiques et ne se perçoivent plus systématiquement en surplomb par rapport à la société, investies d’une mission de salut public. La construction progressive de l’État de droit, la légitimité accordée à un pouvoir civil démocratiquement élu ont placé les forces armées dans un cadre dont les limites sont désormais mieux définies. Par ailleurs, le multipartisme – même naissant – se révèle peu propice à l’accueil de coups de force militaire, en dépit des querelles politiques et des difficultés socio-économiques qui peuvent l’accompagner. Les changements induits par cette nouvelle donne sont réels et révélateurs d’une lente évolution des moeurs et des institutions. Pourtant, ces indicateurs positifs de changement ne mettent pas les États à l’abri de coups de force. L’espace francophone a connu ces trois dernières années de telles ruptures de la démocratie : au Mali, le président Amadou Toumani Touré a été renversé par le capitaine Amadou Sanogo (mars 2012) ; en Guinée- Bissau, le général Mamadou Touré Kuruma a renversé le président de la République ad interim, Raimundo Pereira, entre les deux tours de l’élection présidentielle, alors que ce scrutin devait permettre au pays de s’engager durablement sur la voie de la démocratie (avril 2012) ; en République centrafricaine, le président François Bozizé a été écarté par la Séléka (mars 2013), une coalition de mouvements rebelles issus du nord du pays, dirigée par Michel Djotodia. En Thaïlande, les forces armées ont perpétré le 22 mai 2014 un coup d’État suivi d’arrestations et de détentions de responsables politiques de l’opposition et des atteintes aux droits et libertés. Source : le site séminaire entreprise
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Mairie de Kati : Plus de 88 millions de FCFA d’irrégularités financières révélées par un audit – Que se cache-t-il derrière ces dysfonctionnements ?
Par : MaliBuzz Investigations | Un audit réalisé par le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a mis en lumière de graves irrégularités dans la gestion de la Commune Urbaine de Kati (CUK), pour les exercices 2021 à 2023. Plus de 88 millions de FCFA ont échappé aux caisses publiques, victimes de pratiques douteuses et d’une absence criante de contrôle. Ce scandale pose la question de la…
#audit CUK#Bureau du Vérificateur Général#corruption au Mali#gestion des fonds publics#irrégularités financières#Mairie de Kati
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ESSAI DE #VACCINS ANTI-COVID AU #MALI : 40 000 MALIENS COMME COBAYES Le processus était interrompu en 2020 par l’ex ministre de la Santé, #MichelSidibé, suite au tollé entretenu par la société civile. Mais voilà que le Prof. #SambaSow, remis en selle par la ministre de la #Santé en lui confiant l’#INRSP, malgré le bruit assourdissant de ses casseroles, relativement à la gestion du Centre de développement des vaccins (#CVD), revient en force avec cette fois-ci 40 000 doses à injecter à des #cobayes, surtout ciblés dans le monde rural. Dans tous les pays du monde, on a déjà du mal à faire accepter par les populations les différents vaccins #antiCovid pourtant élaborés par des laboratoires de renom, tant la rapidité avec laquelle ces vaccins ont été préparés renforçaient le doute sur leur efficacité, d’autant que l’unanimité n’est pas encore trouvée dans le monde scientifique. Mais mieux vaut tenter de se protéger que de finir par mourir de maladie à #coronavirus, se disent les gens qui finissent par se vacciner à grand renfort de communication pour les convaincre que c’est le bon choix. Mais Dieu seul ! Le taux de réticence reste encore élevé au sein des populations. C’est dans ce contexte que le Pr Samba Sow, qui a déjà en poche le Centre de développement des vaccins (CVD) dont la gestion a abouti à un conflit social avec le personnel jusque devant les tribunaux, est pourtant récompensé par une promotion assez bizarre parce que l’ancien ministre de la Santé qu’il est, accepte de devenir directeur national dans le même département, notamment en occupant le fauteuil de patron d’une structure aussi stratégique que l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP). De ce fait, le secteur de la recherche en santé publique se trouve prise en otage par un seul homme qui gère à la fois le Centre de développement des vaccins (CVD) qu’il n’avait jamais voulu lâcher, même étant ministre de la Santé, et vient maintenant y ajouter la gestion de l’INRSP. L’on se demande même pourquoi, dans le #Mali actuel où il est question de la moralisation de la vie publique, une seule personne peut-elle être deux fois ordonnateur sur les fonds publics, si tant et si bien le https://www.instagram.com/p/CTuYAl0oim2/?utm_medium=tumblr
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