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Assistante Achat et Logistique
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La bataille du CETA n'est pas terminée
Les députés de la majorité présidentielle se sont exprimés aujourd'hui en faveur du projet de loi de ratification du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), ces mêmes députés qui, il y a quelques jours à peine, ont voté le cœur sur la main l'urgence climatique et la nécessité absolue de lutter contre les gaz à effet de serre (projet de loi Énergie-climat).
Alors que des épisodes caniculaires sans précédent s'abattent sur notre pays provoquant sécheresse, mise en danger de nos forêts, érosion de la biodiversité et fonte accélérée de nos glaciers, cela ne les pas empêchés de voter pour la ratification d'un traité qui non seulement augmentera notre empreinte carbone, mais constitue un danger sanitaire, agricole et social.
Un traité qui est une atteinte à la souveraineté et la représentation nationale : les multinationales pourront attaquer les politiques publiques des États signataires grâce à un système d'arbitrage privé - le règlement des différends en matière d'investissement — et à la coopération en matière de réglementation : comprendre la promotion du moins-disant social, et environnemental. Le CETA, malgré les dénégations du gouvernement, ce sera plus de pesticides interdits en Europe, ce sera de la viande aux hormones et antibiotiques nourrie aux farines animales et au maïs OGM. Ce sera la remise en cause du principe de précaution en matière de perturbateurs endocriniens. Ce sera au final plus de cadeaux à Bayer-Monsanto, Syngenta, Dow Chemicals et autres grands groupes multinationaux peu scrupuleux.
Ce sera enfin une menace pour près 50 000 emplois : 30 000 emplois agricoles, et près de 20 000 dans filière agro-industrielle.
Mais la bataille contre ce traité mortifère n'est pas terminée, il appartiendra désormais au Sénat de se prononcer cet automne sur ce projet de loi de ratification et de dire non à cet accord qui n'est bon ni pour notre pays ni pour notre planète.
Le débat n'est donc pas clos. Le CETA peut encore être repoussé.
Comme cela a été dit : il n'y aura ni commerce ni parts de marché sur une planète morte.
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Ingénieur agronome Rabat
Nombre de postes : 1 Société societe de recrutement et travail temporaire Poste Nous recrutons pour une multinationale agricole des ingénieurs agronome en intérim avec possibilité de conversion en contrat fixe.
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La Voix du Nord : Grand entretien Paul Jorion, anthropologue : « Nous sommes dans une dynamique de chaos »
80% de ce qui est écrit là a bien été dit par moi durant l’entretien. Dans les 20% il y a par exemple le fait que Jean-Jacques Rousseau a écrit dans Les confessions : « Enfin je me rappelai le pis-aller d’une grande princesse à qui l’on disait que les paysans n’avaient pas de pain, et qui répondit : ‘Qu’ils mangent de la brioche' », et qu’étant mort en 1778 il ne parlait pas de Marie-Antoinette en 1789. Etc. Critiqué par sur tel ou tel point, je me ferai un plaisir de vous dire s’il s’agit des 80% ou des 20%.
En marge du grand débat national, « La Voix du Nord » publie une série d’entretiens avec des experts et des témoins de tous horizons afin de nous éclairer sur les crises que traverse le pays. Aujourd’hui, rencontre avec Paul Jorion, anthropologue et psychanalyste.
Propos Recueillis Par Yannick Boucher | 05/03/2019
Paul Jorion est professeur associé à l’Université catholique de Lille. Photo Philippe Pauchet – VDNPQR
– Vous avez été l’un des rares penseurs à avoir prévu l’effondrement de la planète financière aux États-Unis en 2008. Aviez-vous senti venir le mouvement des Gilets jaunes du 17 novembre ?
« Je l’attendais depuis au moins trois mois en écrivant sur l’Amérique de Trump. On pourrait remplacer le Nebraska par la Creuse ou par une autre région économiquement sinistrée. Une population qui se sent perdue, des régions anciennement industrielles et une ruralité sans modernité, exposée aux méfaits de l’agriculture très intensive, une classe ouvrière à qui on promet une reconversion dans l’industrie et un populisme qui veut ériger des murs en espérant se protéger. Avec Trump, j’avais la grille de lecture. J’ai cru comprendre ce qui allait se passer en voyant arriver cette histoire du passage de la limitation de vitesse de 90 à 80km/heure. Le temps était le seul luxe des gens qui roulent beaucoup, surtout dans les campagnes. »
« La limitation à 80km/h, une invention de bureaucrates ! »
« Un temps précieux pour aider à vivre. Et là, on ne volait pas de l’argent, mais du temps. Ce problème de vitesse en voiture était indifférent à ceux qui habitaient dans les grandes villes. C’était une décision technocratique, une invention de bureaucrates mais il n’y a pas moins de morts avec cette mesure. Et on a eu très vite deux France, deux vérités. »
– L’affrontement entre ces deux France était-il inévitable ?
« Je le pense, et il a lieu régulièrement. La différence, avec le mouvement des Gilets jaunes du 17 novembre, c’est son caractère de jacquerie. C’est une évidence d’historien : la foule du 17 novembre 2018 ressemble beaucoup à celle qui prit la Bastille le 14 juillet 1789. Dans les deux cas, nous avons des gens du peuple qui représentent l’entièreté d’un éventail politique, hors élites. En 1789, c’était hors membres du clergé et de l’aristocratie. Il faut revoir La Marseillaise , le film de Jean Renoir en 1938, juste après le Front populaire, avec les textes d’époque. Comme cela résonne aujourd’hui ! On comprend que les revendications vont dans tous les sens, que le mouvement est désordonné avec l’apparition en surface d’une polarisation des populations, générant du populisme. »
Paul Jorion, anthropologue, professeur associé à l’Université catholique de Lille. PHOTO PHILIPPE PAUCHET / LA VOIX DU NORD
– Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans ce mouvement spontané qui donne lieu à présent à de nombreux débats partout en France ?
« La surprise, c’est la haine qui vient d’en haut, davantage que la colère qui vient d’en bas. Comme avec Marie-Antoinette qui répondrait au manque de pain des Parisiens en leur conseillant de manger des brioches, nous sommes dans le grand fossé qui sépare les gens d’en bas – ou du milieu – et ceux d’en haut. Notre président de la République a fait des réponses à la brioche tous les trois jours. Quand il dit qu’on a qu’à traverser la rue pour trouver du boulot, nous sommes dans le sujet. Cela conforte les préjugés complotistes les plus graves, contre par exemple l’establishment, les sphères du pouvoir, les grandes banques, les multinationales. Dans les réactions du président, il y a quelque chose de l’ordre de la provocation, une volonté inconsciente d’affrontement qui traduit une arrogance de classe. C’est croire que le monde fonctionne avec la vision que l’on a de lui. Cela se ressent encore avec ce grand débat national. On y retrouve plusieurs vérités, plusieurs descriptions du monde. Les élites ont défini le monde autour d’elles et imposent leur vision, c’est plus simple pour elles et c’est aux autres de nier que les choses soient de la manière dont les élites les présentent. »
– Le mal est-il si profond en France ?
« Le sentiment de ne plus être correctement représenté au niveau de l’État est devenu majoritaire. Les visions semblent irréconciliables sur les priorités, ce qui s’est incarné dans l’opposition entre la fin du mois et la fin du monde. Deux grandes études universitaires américaines éclairent ce décalage. Les chercheurs ont demandé aux gens ce qui était nécessaire pour améliorer leur vie. Mais une infime part des 1 200 réponses a fait l’objet d’un traitement au niveau des parlementaires. Presque rien n’était remonté au niveau du pouvoir, renforçant l’idée chez les gens que les lois sont écrites par les représentants des lobbies. Il sera intéressant d’examiner le sort des questions soulevées par les prises de parole des Français dans le cadre du grand débat actuel… »
– Ce grand débat est-il une solution ?
« Peut-être, mais la crise restera vive et les vérités seront toujours aussi opposables. Un seul exemple. Le grand débat pose la question, officielle : Que faire pour protéger la biodiversité et le climat tout en maintenant des activités agricoles et une industrie compétitive ? Entre les lignes, pour ceux qui ont rédigé la question (les élites), c’est répondre qu’il ne faut surtout toucher à rien pour ne pas nuire à l’économie. Comment mettre sur le même plan la compétitivité des entreprises, une question de marges, de profits et l’extinction en cours des espèces ? C’est se moquer du monde que de les mettre sur le même plan. Mais on en est là. Du coup, des gosses qui font la grève de l’école pour défendre le climat, cela pose des problèmes aux gouvernements, comme en Belgique. C’est une forme inédite de désobéissance civile et cela peut aller loin parce que la notion de génération future va revenir au centre des débats. »
« Nous sommes dans une dynamique de chaos avec trop de chemins possibles »
« Dans les années soixante, on parlait du «vaisseau spatial Terre», tous embarqués dans le même vaisseau avec un destin commun. Ces luttes, les Gilets jaunes, les pro-climat, les syndicats vont se poursuivre car nous sommes dans une dynamique de chaos avec trop de chemins possibles. Il n’y a pas un chemin mais 50 000 chantiers. Pendant la Révolution française, Saint-Just avait prononcé son dernier discours pour supprimer les corps intermédiaires, entre le peuple et les élites. Il parlait de vice et de vertu pour distinguer les bons et les méchants. Cela déboucha sur la Terreur, comme unique solution pour gérer le pays en éliminant ceux qui refusent la vertu. Mais laquelle ? Celle pensée par les élites ? Ce grand débat est sain pour le pays, les prises de parole sont nombreuses, malgré tout. Il y aura toujours 15 % de la population qui exprimera une mise en mots d’une réaction viscérale, comme un écho à leurs problèmes, avec des personnalités rigides qui voteront pour les partis les plus rigides. Mais la majorité de la population se montre capable de réfléchir et de considérer les différents arguments. C’est bien sûr très encourageant. »
– Que faudrait-il faire pour améliorer la vie des gens ?
« Bien des choses, mais avant tout remettre à plat la question de l’emploi car tous les emplois vont disparaître. Il n’y a déjà plus d’obstacle à la généralisation de l’intelligence artificielle. Il faut dès que possible dissocier la question des revenus de l’ancien salariat des ouvriers-employés mais pas seulement. On commence à éliminer des boulots à bac + 10. Les médecins font 5 % d’erreurs, la machine qui fait déjà certains de leurs gestes n’en fait pas 1 %. Tout va très vite etil faut inventer des revenus qui ne proviennent pas du travail. Je propose aussi une taxe robot, une idée du XIXe siècle avec Sismondi sur la valeur ajoutée apportée par la machine mais perçue par son propriétaire. Ici, le travailleur ne paierait plus d’impôt, mais c’est la machine qui paiera. Si la mécanisation est un bienfait pour toute l’Humanité, il n’y a pas de raison qu’elle ne profite qu’aux rentiers. C’était déjà l’idée de Sismondi : le travailleur remplacé par une machine devrait obtenir une rente à vie sur la richesse que la machine créerait dorénavant à sa place. Au lieu d’un revenu universel de base qui servirait de prétexte pour liquider la Sécurité sociale, je propose d’utiliser la taxe robot comme le moyen de revenir à la gratuité absolue dans les domaines de la santé et de l’éducation, d’étendre la gratuité aux transports en commun et à l’alimentation ou au logement de base. Je suis avec d’autres engagé dans le nouveau mouvement Place publique pour tenter de forger une troisième sorte de gens raisonnables, clarifiant les problèmes sans arrogance de classe.
Il faut revenir dans un monde où les valeurs ne seront plus remplacées par la valeur. À mes yeux, c’est tout l’enjeu des solutions à apporter aux crises actuelles de la société française. »
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Avenir de l’Union : le Parlement défend un budget européen responsable et mieux financé
Le Parlement européen a adopté aujourd’hui deux rapports stratégiques conjoints sur le budget européen, sujet essentiel pour l’avenir de l’Union européenne : le rapport Thomas/Olbrycht, qui porte sur le prochain Cadre financier pluriannuel de l’Union, et le rapport Deprez/Lewandowski, qui s’attaque à la réforme de son système de ressources propres. Les membres de la délégation socialiste française félicitent leur collègue, Isabelle Thomas, co-rapporteure du premier de ces deux textes.
La position du Parlement européen est guidée par la responsabilité et la cohérence politiques. Son objectif est de doter l’Union européenne d’un budget de 1,3% du PIB pour assurer ses missions sociales, environnementales, énergétiques, agricoles, de transports, de défense, de sécurité, de recherche et d’innovation, afin qu’elle ait les moyens de répondre aux attentes des citoyens.
Le rapport d’Isabelle Thomas insiste particulièrement sur un point : les nouvelles priorités confiées à l’Union ne peuvent être financées au détriment des politiques existantes. Elles doivent s’accompagner de moyens financiers supplémentaires. Il n’est pas question de sacrifier l’Europe des solidarités au profit d’une Europe de la défense et de la sécurité !
C’est pourquoi ces deux rapports sont indissociables. Alors que le consentement du Parlement est requis pour le prochain Cadre financier pluriannuel, il n’y aura pas d’accord sans garantie de nouvelles ressources propres. La part des contributions nationales dans les recettes est aujourd’hui disproportionnée - 83% - alors qu’elle était minoritaire il y a 20 ans. Les contributions nationales doivent diminuer et redevenir une ressource complémentaire. Le budget européen ne peut être une variable d’ajustement des budgets nationaux ! TVA réformée, Taxe sur les transactions financières, impôt sur les multinationales, ajustement carbone aux frontières : plusieurs options sont sur la table pour doter l’Union européenne de nouvelles ressources propres.
Par ailleurs, les Socialistes et Démocrates ont obtenu que soient indiquées leurs priorités, comme le socle européen des droits sociaux, la lutte contre le changement climatique, la jeunesse – notamment avec le renforcement de la lutte contre le chômage des jeunes et un triplement du budget d'Erasmus+ – et la création d’une Garantie européenne pour l'enfance.
Concernant la politique de cohésion, politique d’investissement et de solidarité entre les territoires, le vote d’aujourd’hui est sans appel : les moyens consacrés doivent être maintenus, et couvrir toutes les régions. De même concernant l’avenir de la politique agricole commune (PAC) : nous avons besoin d’une réelle politique agricole et alimentaire ayant pour objectif une agriculture plus durable. Pour cela, il faut au minimum maintenir le niveau de financement actuel afin de fournir un soutien suffisant aux agriculteurs et aux zones rurales pour assurer la transition vers des systèmes moins intensifs, créant des emplois, plus respectueux de l’environnement et de la santé.
Enfin, si les socialistes sont opposés à la conditionnalité macro-économique, ils ont proposé que soit sanctionné le non-respect de l’article 2 du TFUE. Mais les bénéfices des programmes n’ont pas à être les victimes des infractions de leur gouvernement à l’Etat de droit. C’est pourquoi notre amendement demande à la Commission de proposer un nouveau mécanisme pour sanctionner financièrement les États membres qui ne respectent pas les valeurs européennes.
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Avec les OGM et aux pesticides
Avec les OGM et aux pesticides, plus besoin d’agronomie, de rotation des cultures, la chimie se suffit à elle-même…
Depuis l’arrivée massive des médicaments dans nos vies, plus besoin de faire attention à la qualité de nos aliments…
Je ne pense pas que ces propositions soient acceptables. Je pense même qu’elles sont globalement rejetées par des consommateurs qui ont de plus en plus conscience que leur santé se construit d’abord dans les champs, puis dans leurs assiettes. Depuis 20 ans, nous avons construit une agriculture à vocation santé qui puise ces racines dans la diversité végétale, le retour de cultures anciennes et la santé animale… et nous avons patiemment construit le socle scientifique de notre démarche.
Parmi tous les micronutriments dont les évolutions agricoles de ces dernières décennies nous ont privé, les Oméga 3 occupent une place à part. Selon les agences de santé, 98,6% des Français ne couvrent pas leurs besoins minima en Oméga 3.
Pourtant les Oméga 3 sont des composants de base de l’herbe, de la luzerne, du trèfle, du sainfoin, du lin, du lupin….Toutes ces plantes de terroir qui ont disparu ou régressé au profit des monocultures de maïs, de blé, de soja et de palme.
Pourtant les Oméga 3 régulent l’inflammation, l’immunité, la fluidité du sang… et participent à la prévention de toutes les maladies dites de civilisation du diabète à la dépression en passant par l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
Les désordres dans les champs où pesticides et OGM ont rendu l’agronomie et les savoir-faire paysans inutiles ont fait le lit de la toute puissante industrie pharmaceutique qui soigne les maladies qui naissent dans nos champs.
Alors le retour des Oméga 3 via une nouvelle révolution agricole ne plait pas à tout le monde. De temps en temps, les journaux des labo pharmaceutiques publient des articles qui tournent sur le web et font même parfois les gros titres des journaux. Un article récent est repris en ce moment par certains médias avec des titres étonnants. Il reprend des études récentes en prévention secondaire de l’infarctus où des patients bourrés de statines, d’anti-plaquettaires et d’anti-inflammatoires reçoivent en plus des huiles de poisson et concluent que « avant les statines, les Oméga 3 étaient utiles », mais aujourd’hui dans la « Statin Era » (l’ère des statines), plus besoin de se préoccuper de ce que l’on mange, la chimie veille sur nous.
Le dernier de ces articles paru dans la presse des labo est quand même assez étonnant, non par son contenu, mais par la liste des déclarations d’intérêt de ses auteurs :
Associations of Omega-3 Fatty Acid Supplement Use With Cardiovascular Disease Risks: Meta-analysis of 10 Trials Involving 77 917 Individuals.
La méthode n’est pas originale : Une méta-analyse d’essais passés qui fait croire à une étude nouvelle, mais le chapitre (obligatoire heureusement) : Conflit d’intérêt est incroyablement long :
Conflict of Interest Disclosures: All authors have completed and submitted the ICMJE Form for Disclosure of Potential Conflicts of Interest. Dr Armitage is a principal investigator, and Dr Collins is Chair of the Trial Steering Committee for the ASCEND trial of omega-3 FA supplements for prevention of vascular disease in diabetes. Dr Collins reports grants from Mylan (formerly Solvay and Abbott) outside the submitted work. Dr Geleijnse reports grants from Unilever during the conduct of the study. Dr Gerstein reports grants and personal fees from Sanofi, grants and personal fees from Eli Lilly, grants and personal fees from Astra Zeneca, grants and personal fees from Boehringer Ingelheim, personal fees from Abbot, grants and personal fees from Novo Nordisk, grants and personal fees from Merck, personal fees from Amgen, and personal fees from Jannsen, all outside the submitted work. Dr Rauch reports grants from Trommsdorff GmbH & Co. KG during the conduct of the study. Dr Tavazzi reports grants from Servier and grants from CVIE Therapeutics outside the submitted work. No other disclosures are reported.
Si vous ne connaissez pas ces compagnies, voilà ce que j’ai relevé sur Wikipedia :
Mylan: Depuis plus de 15 ans, Mylan s’est imposé en France comme le laboratoire leader sur le marché des médicaments génériques. La gamme Mylan couvre près de 90 % des domaines thérapeutiques avec plus de 1 000 médicaments à destination des pharmacies et des hôpitaux. 238,8 millions de boîtes Mylan ont été délivrées en 2014 dans les officines en France, soit 3,6 boîtes de médicaments par habitant et par an.
Solvay : est un groupe belge leader de la chimie mondiale.
Abbot : est une entreprise pharmaceutique américaine. Son siège se trouve à Abbott Park, dans la ville de North Chicago, une banlieue de Chicago. Aujourd'hui, Abbott compte environ 90 000 collaborateurs.
Unilever est une multinationale anglo-néerlandaise, dont les sièges sociaux sont situés à Londres (Angleterre) et à Rotterdam(Pays-Bas). Société présente dans plus de cent pays, par son volume des ventes, il s'agit du quatrième acteur mondial derrière Nestlé, PepsiCo et Coca-Cola Company sur le marché de l'agroalimentaire, et du premier producteur de glaces et de thé au monde.
Sanofi est une multinationale française dont les activités incluent la pharmacie (notamment des médicaments de prescription dans les domaines du diabète, des maladies rares, de la sclérose en plaques et de l'oncologie, des produits de santé grand public et des génériques) et les vaccins.
Dans le secteur de la santé, Sanofi occupe le troisième rang mondial selon le chiffre d'affaires (33,8 milliards d'euros en 2016).
Eli Lilly est un groupe pharmaceutique, classé dixième mondial par le chiffre d'affaires. Le siège social est situé à Indianapolis, dans l'Indiana aux États-Unis.
Astra Zeneca est un groupe pharmaceutique, né de la fusion en avril 1999 du suédois Astra et du britannique Zeneca.
Boehringer Ingelheim est une compagnie pharmaceutique allemande. C'est un groupe international avec 144 filiales dans 45 pays, et au 15e rang des leaders de l'industrie pharmaceutique présents partout dans le monde.
Novo Nordisk est une entreprise pharmaceutique danoise. Elle est spécialisée dans les traitements contre le diabète mais aussi dans l'hémostase, l'hormone de croissance et dans les traitements hormonaux.
Merck & Co. Inc. est un laboratoire pharmaceutique américain. Société employant 68 000 personnes dans le monde, elle est l'une des cinq plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales.
Amgen Inc. est une entreprise américaine leader mondial de l'industrie des biotechnologies médicales. Son siège est situé en Californie. En 2015, l'entreprise emploie près de 18 000 personnes pour un chiffre d'affaires de 20,1 milliards US.
Janssen Pharmaceutica est une compagnie pharmaceutique belge filiale de Johnson & Johnson.
Servier est un groupe pharmaceutique français. Fondé en 1954, il est présent dans 140 pays et compte près de 21 400 collaborateurs.
CVie Therapeutics Company Limited développe, fabrique, et commercialise des produits pharmaceutiques pour traiter les insuffisances cardiaques. CVie Therapeutics Company Limited est basée à Hong Kong.
Incroyable non ?
Bon…. On continue le combat …. Car c’en est un pour que notre santé dépende de choix paysans plutôt que du savoir-faire de ces compagnies…. Beau combat je trouve !
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Budget fédéral: applaudi par les uns, critiqué par les autres
Le troisième budget à l'encre rouge du gouvernement Trudeau a été applaudi timidement par certains, mais il a été largement critiqué par plusieurs organisations, qui s'inquiètent d'un autre déficit budgétaire et du manque de mesures pour rassurer le milieu des affaires face à l'incertitude qui plane au sud de la frontière.
Voici quelques réactions en vrac.
Carlos Leitao, ministre des Finances du Québec
Le ministre des Finances se dit «globalement satisfait du budget fédéral présenté aujourd'hui même si du point de vue du Québec il comporte certaines lacunes. Si certains enjeux touchant le Québec restent à clarifier, le ministre estime que plusieurs mesures annoncées vont dans le même sens que les efforts déployés par le gouvernement du Québec au cours des dernières années pour améliorer la qualité et le niveau de vie des Québécois.»
«Le Québec est toutefois préoccupé du manque de volonté du gouvernement fédéral à accentuer ses efforts pour lutter contre l'évasion fiscale de manière globale. Nous regrettons notamment le refus du gouvernement fédéral de percevoir la TPS sur les services et les biens incorporels provenant de l'étranger.»
Nicolas Marceau, porte-parole du Parti québécois en matière de finances
«Aujourd'hui, Justin Trudeau a raté une nouvelle occasion de répondre aux besoins des Québécois. Alors que ceux-ci réclament la justice fiscale, Ottawa répond qu'il continuera de favoriser le recours aux paradis fiscaux. Car ce sont les lois, les conventions et les règlements fiscaux qui doivent changer pour combattre l'évasion fiscale et l'évitement fiscal abusif; ajouter des ressources n'a qu'un impact marginal, parce que l'usage des paradis fiscaux demeure légal.
«Un autre exemple illustrant que le gouvernement de Justin Trudeau persiste à protéger les ultrariches et les multinationales est l'entente avec Netflix, qui est maintenue. Le Parti Québécois avait par ailleurs demandé des mesures précises pour soutenir les régions du Québec. Malheureusement, le fédéral a fait la sourde oreille.»
Alexandre Cusson, président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ)
«C'est un budget qui est décevant, dans la mesure où, par exemple, sur les principales demandes qu'on avait formulées, sur les aéroports régionaux - selon nous les programmes actuels sont désuets, sont insuffisants aussi en termes d'apport financier - il n'y a aucune annonce là-dessus. Très peu de choses sur les ports, aucune précision sur la deuxième phase des programmes d'infrastructure. Le ministre reconnaît que l'argent prend du temps à arriver sur le terrain, mais il ne nous dit pas comment il va accélérer le processus pour conclure des ententes avec les provinces. Par contre, il y a des montants qui sont annoncés pour le soutien des médias locaux, toute la question du bois d'oeuvre, le soutien au libre-échange.»
Serge Cadieux, secrétaire général de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ)
«C'est un budget qu'on voit de façon plus positive que négative, parce qu'il y a des bonnes nouvelles, des revendications que le mouvement syndical mène depuis longtemps, entre autres l'adoption d'une loi sur l'équité salariale pour les travailleuses sous juridiction du fédéral. Évidemment, le remplacement du système de paye Phénix, ce sont des employés qui sont aussi affiliés à la FTQ, donc pour ces employés-là, c'est important, c'était la catastrophe depuis les deux dernières années.
«Les mesures concernant l'assurance-emploi, il y a un montant de 10 millions $ qui est dégagé maintenant, mais on a hâte de voir dans le détail. On a hâte de s'asseoir avec le gouvernement pour voir les modalités d'application, mais il y a un 230 millions $ d'ajouté pour les deux prochaines années, c'est une bonne nouvelle, c'est beaucoup d'argent. Là où on est un peu déçus, c'est sur la question de l'équité fiscale, il n'y a pas vraiment de mesure concrète qui est annoncée pour lutter contre les paradis fiscaux.
Teamsters Canada
«Teamsters Canada est satisfait du troisième budget du gouvernement Trudeau. Le syndicat est heureux que le gouvernement pose des gestes en vue de créer un programme national d'assurance-médicaments. Cependant, dans les budgets à venir, le gouvernement devra augmenter ses investissements dans les infrastructures et faire davantage pour aider les Canadiens à travers la prochaine vague d'automatisation et de changements technologiques. Le budget ne tient pas compte du fait que 42 pour cent des emplois au Canada sont à risque élevé de disparaître avec l'automatisation au cours des deux prochaines décennies. Au-delà de la formation professionnelle, le gouvernement doit également élargir le filet de sécurité sociale afin d'aider les Canadiens à s'adapter aux changements à venir.»
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
«Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) réclame de l'action de la part du gouvernement fédéral dans le dossier de l'équité salariale depuis des années et se réjouit donc de l'engagement pris à cet égard dans le budget 2018. Le SCFP accueille favorablement la bonification du régime de congé parental et l'analyse selon les sexes des diverses mesures budgétaires. Le syndicat déplore par contre le refus du gouvernement fédéral de mettre en oeuvre l'équité fiscale, et ce, malgré les appels répétés de nombreux experts et organisations de la société civile qui demandent au gouvernement fédéral de lutter énergiquement contre les paradis fiscaux, d'éliminer les échappatoires pour les PDG qui utilisent leurs options d'achat d'actions et d'exiger que les multinationales numériques comme Uber et Facebook perçoivent et versent les taxes de vente comme n'importe quelle autre entreprise.»
Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)
«Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) réclame de l'action de la part du gouvernement fédéral dans le dossier de l'équité salariale depuis des années et se réjouit donc de l'engagement pris à cet égard dans le budget 2018. Le SCFP accueille favorablement la bonification du régime de congé parental et l'analyse selon les sexes des diverses mesures budgétaires.
«Le syndicat déplore par contre le refus du gouvernement fédéral de mettre en oeuvre l'équité fiscale, et ce, malgré les appels répétés de nombreux experts et organisations de la société civile qui demandent au gouvernement fédéral de lutter énergiquement contre les paradis fiscaux, d'éliminer les échappatoires pour les PDG qui utilisent leurs options d'achat d'actions et d'exiger que les multinationales numériques comme Uber et Facebook perçoivent et versent les taxes de vente comme n'importe quelle autre entreprise.»
L'Union des producteurs agricoles
«Le budget fédéral 2018-2019 n'est malheureusement pas à la hauteur des attentes des entreprises agricoles du Québec et ne favorise pas l'atteinte de leur plein potentiel. À l'exception d'investissements modestes dans diverses mesures ciblées, le gouvernement canadien manque d'ambition pour son secteur agricole, au moment même où il élabore sa future politique alimentaire. L'UPA aurait aussi vu d'un bon oeil un appui plus substantiel à l'exportation, le gouvernement canadien s'efforçant, par la négociation d'ententes commerciales, d'ouvrir de nouveaux marchés sur la scène internationale.»
Stéphane Forget, président et directeur général de la Fédération des chambres de commerce du Québec
«La situation économique du Canada ne doit pas permettre au gouvernement fédéral de baisser la garde sur des enjeux comme le retour à l'équilibre budgétaire, l'impact de la réforme fiscale américaine sur la compétitivité des entreprises canadiennes et l'incertitude liées aux négociations de l'ALÉNA.
«Par ailleurs, certaines mesures comme l'investissement important en recherche et innovation, annoncé dans le budget fédéral, constituent des gestes structurants pour l'économie canadienne et positionnent les entreprises favorablement face à la concurrence mondiale. Cet effort étendu du gouvernement fédéral, soutenu dans le temps, dénote un engagement à long terme en faveur de l'innovation.»
Norma Kozhaya, économiste en chef au Conseil du patronat du Québec
«Malheureusement, il n'y a pas beaucoup de mesures pour aider la compétitivité de nos entreprises, surtout dans le contexte de la réforme fiscale aux États-Unis, qui est sans précédent, qui affecte beaucoup notre compétitivité fiscale, et devant toute l'incertitude qui plane autour de l'ALÉNA. On avait aussi demandé de régler la question de l'iniquité sur le plan du commerce électronique, ça non plus il n'y a pas de mesure pour ça. Pour la réforme qui était annoncée par M. Morneau, en particulier la question des placements passifs, il y a certaines mesures qui rendent la réforme moins complexe et moins pire, mais pour nous ça demeure problématique. Une autre préoccupation que nous avons soulevée, c'est aussi l'absence de retour à l'équilibre budgétaire. Il y a certaines mesures intéressantes, quand même; les investissements pour la recherche, des mesures pour certains secteurs qui ont souffert, comme le bois d'oeuvre.»
Véronique Proulx, présidente-directrice générale chez Manufacturiers et Exportateurs du Québec
«Ce budget-là pour nous s'inscrivait dans un contexte de renégociation de l'ALÉNA, ce qui crée beaucoup d'incertitude et dans un contexte où on a une réforme fiscale très agressive qui a été annoncée. Alors on s'attendait à ce que le gouvernement annonce des mesures phares pour stimuler la compétitivité du secteur manufacturier, et malheureusement, ça ne se traduit pas dans ce budget. (...) Il y a des mesures qui avaient déjà été annoncées et qui ont été présentées aujourd'hui, on pense notamment aux supergrappes, au fonds d'innovation. Il y a des mesures pour stimuler l'innovation, mais ce qui manque, c'est des mesures qui vont favoriser l'innovation au sein des entreprises, donc des mesures qui stimulent l'investissement et la compétitivité du secteur.»
Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
«Même si on doit souligner que le gouvernement a apporté certaines améliorations aux mesures initialement prévues en matière de taxation des revenus passifs, nous devrons voir si à terme, on pourra réellement qualifier le tout d'améliorations. Si les changements annoncés aujourd'hui vont peut-être améliorer un peu la donne pour certaines entreprises par rapport à ce qui avait initialement été annoncé par le gouvernement, certaines entreprises vont perdre leur accès au taux réduit d'imposition réservé aux PME. Cela est d'autant plus préoccupant que le budget est venu aussi spécifier que les nouvelles règles du jeu tiendront compte des investissements passés.»
Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)
«Dans son budget 2018-2019, le gouvernement Trudeau ne répond pas aux attentes suscitées lors de son élection. En dépit de quelques mesures sociales bienvenues, le ministre Morneau poursuit sur la lancée de ses deux premiers budgets: il échoue à opérer une véritable transformation des politiques économiques et budgétaires léguées par le gouvernement conservateur. (...) Les différentes politiques féministes constituent une consolation. Parmi elles, on compte l'amélioration du congé parental, inspiré par le Québec, mais moins avantageux que le programme québécois, et l'équité salariale pour 1,2 million de travailleurs des secteurs sous réglementation fédérale (aussi nommément inspiré du Québec)»
Équiterre
«Équiterre souligne sa déception aujourd'hui sur le budget fédéral de 2018, qui ne met toujours pas en oeuvre un plan concret pour éliminer les subventions à la production d'énergies fossiles au Canada, un engagement auprès du G20 datant de 2009, et réitéré devant les pays du G7 par le gouvernement du Canada en 2016. Notons que la plupart des pays du G7 ont déjà amorcé ou complété une revue de leurs subventions aux énergies fossiles. Le Canada, quant à lui, tarde toujours à publier la liste des subventions existantes et la feuille de route pour les éliminer d'ici 2025.»
Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec)
«L'investissement historique annoncé aujourd'hui est un véritable tournant pour la conservation de la nature au Canada et il envoie un signal fort quant à la détermination du gouvernement fédéral à atteindre les cibles internationales de 2020. Quelle belle occasion pour le Québec d'insuffler un nouvel élan dans ses efforts pour atteindre lui aussi 17 pour cent d'aires protégées sur son territoire!»
Coalition pour la culture et les médias
«Pour la coalition, comme pour de nombreux acteurs de l'économie québécoise et canadienne, il est inconcevable que le gouvernement canadien maintienne en place un système de taxation inéquitable qui favorise les compagnies étrangères faisant des affaires ici grâce à internet. Ce système à deux vitesses fait en sorte que ces dernières n'ont pas à percevoir les taxes de vente sur les biens et services vendus ici, contrairement aux entreprises québécoises et canadiennes. La politique de taxation fédérale doit être modernisée pour que toutes les entreprises en concurrence sur internet puissent rivaliser à armes égales. L'économie numérique n'évolue plus en marge de notre économie nationale, elle en fait partie intégrante.»
Bono, chanteur et cofondateur de l'organisme humanitaire ONE
«Ô Canada! Le budget du premier ministre Trudeau - et sa politique intelligente, centrée sur les femmes, qui la guide - est une preuve de leadership en action. Les mots seuls coûtent peu, mais les mots écrits dans les budgets valent leur pesant d'or en vies sauvées, et méritent d'être reconnus. Nous sommes reconnaissants pour votre leadership aujourd'hui et pour ce que nous savons que le Canada aidera le monde à accomplir au G7 ce printemps.»
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source http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201802/27/01-5155506-budget-federal-applaudi-par-les-uns-critique-par-les-autres.php
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Le libre-échangisme est-il en train de couler ?
Retrait des USA du TPP, résistance wallonne au CETA, TAFTA englué de toute part, « hard » Brexit, potentielle guerre commerciale sino-américaine... Depuis quelques mois, le libre-échangisme, véritable dogme pour les dirigeants politiques de tout bord depuis la fin des 30 Glorieuses semble ne plus être un horizon indépassable. Malgré les promesses de doper des taux de croissance atones et de créer ainsi des emplois, l’opposition aux nouveaux et aux anciens traités de libre-échange est désormais majoritaire ou en passe de le devenir dans tout l’Occident. Même en Allemagne, troisième exportateur mondial, 75% des sondés rejetaient le TAFTA/TTIP en Juin 2016 selon le Monde Diplomatique. Pourquoi ?
Les accords de libre-échange ne concernent plus les droits de douane
A l’origine promu par des théoriciens économiques classiques tels que David Ricardo et Adam Smith, qui considéraient que l’ouverture au commerce extérieur était la raison de la réussite de certaines nations plutôt que d’autres, le libre-échange s’est d’abord développé de manière forcée au sein des empire coloniaux, avant de s’effondrer lors de la Première Guerre Mondiale. Les échanges internationaux ne reprennent réellement qu’après 1945, dans le cadre défini par les accords de Bretton Woods et les droits de douane, sous l’action du GATT, diminuent progressivement. Le véritable changement intervient avec la révolution néolibérale des années 1980 : pour relancer à tout prix une croissance perçue comme le remède à tous les maux, les gouvernements occidentaux, puis du monde entier, n’ont de cesse de rabaisser leurs droits de douane et de lever les mesures protectionnistes héritées des années 1930.
Associée à la libéralisation à outrance des marchés financiers, qui profitent en outre de l’informatisation, au développement des firmes multinationales, à l’ouverture au business de pays de plus en plus nombreux (la Chine, l’ancien bloc communiste et les pays sous-développés sous les ordres du FMI et de la Banque Mondiale) et à la concurrence monétaire par la dévaluation, la baisse des tarifs douaniers impulse un mouvement de délocalisation sans précédent. Les pertes d’emplois industriels et désormais tertiaires dues à ces délocalisations ne sont d’ailleurs pas étrangères au sentiment d’abandon et de paupérisation de la majorité des populations occidentales et à leur colère populiste actuelle…
Mais aujourd’hui, après des décennies de baisse, les droits de douane ont quasiment disparus de la surface de la planète. Dès lors, comment aller toujours plus loin dans le libre-échangisme, culte toujours aussi prégnant sur l’esprit des dirigeants politiques biberonnés au libéralisme ? En s’attaquant aux fameuses « barrières non tarifaires », c’est-à-dire à tout sauf les droits de douane : les normes de tout acabit, les quotas ou encore les formalités administratives. Comprendre TAFTA, CETA, TPP ou TISA sans comprendre le principe de barrières non tarifaires est impossible, puisqu’il s’agit de tout l’enjeu de ces divers accords. La question des normes, en particulier, est primordiale.
Le dumping à tous les niveaux
Après les droits de douane, les cibles des accords de libre-échange bilatéraux ou multilatéraux qui ont succédé à l’action de l’OMC, embourbée depuis le cycle de Doha, s’attaquent donc aux différentes normes, garanties de qualité et lois définissant les conditions de fabrication des biens et services. Tous types de normes sont attaquées, en s’alignant quasi-systématiquement sur les plus basses des différents pays concernés par l’accord : c’est le mécanisme du moins-disant, également dénommé dumping en anglais.
Les normes alimentaires sont parmi les plus ciblées, notamment en raison du traitement d’exception souvent accordé aux productions agricoles, généreusement subventionnées pour développer les exportations et assurer la sécurité alimentaire. Les AOP et AOC (Appellation d’Origine Protégée / Contrôlée), directement visées par le CETA et le TAFTA en sont un bon exemple, tandis que les attaques américaines sur le riz japonais via le TPP prouvent que les européens ne sont pas les seuls attaqués. On note également les tentatives d’introduction sur le marché européen d’animaux élevés selon les standards sanitaires nord-américains, beaucoup plus laxistes, même si les allégories les plus caricaturales de ces pratiques de production (bœuf aux hormones, poulet au chlore et OGM) ne sont pas concernées.
Mais le secteur agro-alimentaire, particulièrement surveillé par les activistes suite aux innombrables scandales, n’est pas le seul concerné par la dérégulation sauvage. Les questions de protection des droits d’auteur et de redevance sur les brevets, chères aux multinationales, sont omniprésentes et lourdes de conséquences : explosion des prix des médicaments et disparition des alternatives génériques prévue par le TPP, démontage des rares avancées régulatoires sur l’industrie de la finance obtenues depuis la crise ou encore lutte contre le piratage ou partage informatique organisée pour servir les intérêts de producteurs de contenus de masse…
Un déni de démocratie sans précédent
Depuis les manifestations altermondialistes de Seattle contre un sommet de l’OMC en 1999, le peuple dérange. Les grandes négociations commerciales internationales attirent depuis ce jour leurs cortèges de contestataires et donc souvent l’usage de la répression, qui fait toujours mauvaise presse vis-à-vis de l’opinion publique. Comment éviter d’être sous le feu des projecteurs suite aux répressions de telles manifestations pacifiques tout en continuant à brader des garanties qualitatives environnementales, fiscales, salariales, alimentaires, sanitaires ou encore sociales aux intérêts des multinationales et de l’oligarchie mondiale représentées par leurs lobbyistes ? En menant des négociations au secret. Les protocoles mis en place sont draconiens : sécurité maximale contre les intrus, négociations à huis, interdiction des appareils électroniques, sans oublier les désormais célèbres clauses de non-confidentialité.
Reste un dernier problème : les Parlements. Même infestés de lobbyistes et gangrenés par l’idéologie néolibérale, ils demeurent l’expression de la souveraineté de la nation par le principe de la représentation. En d’autres termes, il faut que ces accords soient ratifiés par les Parlements nationaux pour rentrer en vigueur, et dans des régimes aux structures constitutionnelles complexes comme la Belgique, cela peut poser quelques complications, tel que le cas de la Wallonie l’a montré.
Non content de transgresser l’idéal démocratique, dont les sociétés occidentales seraient soi-disant des modèles, par des tractations au secret et d’attaquer sévèrement en justice tout lanceur d’alerte compromettant, les négociateurs s’attaquent donc dorénavant aux pouvoirs des parlements. Pour ce faire, la méthode consiste souvent à dévoiler au dernier moment le projet d’accord en le présentant comme « à prendre ou à laisser ». A grand renfort de discours d’experts présentant les schémas de traités comme les meilleurs obtenus et en agitant la menace de la compétition internationale, les parlementaires sont mis face à des textes dont ils ont à peine le temps de connaître les tenants et les aboutissants.
Par exemple, pour les négociations du Partenariat Trans-Pacifique (TPP), Obama s’est vu conféré par le Congrès américain en Juin 2015 le pouvoir d’utiliser la procédure dite de « fast-track » qui permet de négocier en secret l’ensemble du traité, interdit les amendements potentiels du Congrès ou de bloquer les négociations et offre simplement la possibilité aux représentants du peuple américain de rejeter le traité final.
Dans le cas de l’Union Européenne, un niveau d’antidémocratisme encore supérieur est en train d’être mis en place : la Commission Européenne, dont nul n’ignore qu’elle n’est pas élue par les peuples européens et qu’elle dispose déjà de prérogatives extrêmement nombreuses et lourdes de conséquences, a, par la voix de Jean-Claude Juncker, souhaité être en mesure de signer le traité CETA avec le Canada sans l’accord des parlements, arguant qu’il relevait de ses prérogatives seules. Jamais en retard d’une nouvelle invention technocratique, l’UE a imaginé l’entrée en vigueur du même traité avant même le vote des parlements nationaux dans un cadre dit « provisoire », sur le modèle de la mise en place d’autres accords avec la Corée du Sud et le Pérou.
Se pose enfin la question des tribunaux d’arbitrage privés supranationaux : au départ conçus pour trancher les litiges entre différentes multinationales soumis à des droit nationaux différents, ils sont devenus le cheval de Troie démocratique le plus dangereux de l’ère contemporaine. En effet, la possibilité offerte aux multinationales d’assigner les Etats en justice lorsqu’elles estiment que leurs intérêts ont été spoliés est trop vague, et le verdict des juges peut donc être influencé par les armées de lobbyistes et d’avocats employées par les grands groupes mondiaux. Sans oublier de mentionner les parcours professionnels douteux de certains juges, tels que le très prisé Francisco Orrego Vicuña.
Les cas d’assignation en justice d’Etats en plein exercice de leur souveraineté par des firmes transnationales au nom du caractère défavorable de nouvelles réglementations à de prétendus investissements prévus sont nombreux : Vattenfal contre l’Allemagne après sa décision de sortir du nucléaire d’ici à 2022, Lone Pine contre le Québec suite au moratoire sur le gaz de schiste, Philip Morris contre l’Australie et l’Uruguay subséquemment à des mesures anti-tabac… De tels tribunaux exercent par ailleurs un pouvoir indirect et invisible d’oppression sur les Etats, qui seront d’autant moins enclins à adopter des mesures fortes de protection de leur population face aux multinationales que celles-ci pourront leur extorquer des milliards dans des courts conçues pour leur être favorables.
La fin de la mondialisation?
La remise en question de l’idéologie libre-échangiste a bel et bien débutée. Si les critiques de Donald Trump sur les emplois perdus aux USA suite à l’ALENA et le retrait du TPP annoncé en grande pompe dans les premiers jours de sa présidence peuvent sembler aller dans le bon sens, l’homme de l’année 2016 selon le TIME Magazine demeure ambigu sur bien des points. Sa critique des accords de libre-échange se concentre sur le contenu des traités, qu’il juge très mal négociés et défavorables aux intérêts américains, mais ne tient nullement compte des aspects environnementaux, sanitaires ou démocratiques en jeu. Le nouveau président américain s’est d’ailleurs empressé d’annoncer l’ouverture de négociations avec le Royaume-Uni pour un nouvel accord lors de sa rencontre avec Theresa May à la fin Janvier en restant flou sur les modalités mais en affirmant, argument sans nul doute à toute épreuve, qu’il serait « great ».[1] De même, le Royaume-Uni qui s’apprête à quitter l’UE redouble d’inventivité pour trouver de nouveaux « partenaires » commerciaux. Aux dernières nouvelles, la Nouvelle-Zélande serait intéressée.
Il s’agit ici de ne pas être dupe : les accords commerciaux proposés depuis les 3 dernières décennies ont été conçus pour bénéficier aux multinationales et à elles seules. Ils n’ont nullement accru la mobilité des individus, ont mis en place une compétition profondément faussée et vicieuse entre pays développés condamnés à la désindustrialisation et pays pauvres condamnés à l’exploitation au nom du « développement » et ont fait baisser le prix de nombreux produits en diminuant la qualité et en dégradant les conditions de fabrication.
Le concept de mondialisation n’est pas à jeter dans la même poubelle que les accords actuels qui prétendent en représenter l’unique forme possible. D’autres possibilités de mondialisation, respectueuses des travailleurs, de l’environnement, des cultures locales et ayant un réel impact positif à l’échelle globale existent. Mais l’altermondialisme ne pourra advenir sans un sursaut démocratique et la reprise en main des citoyens de leur destin collectif. Les manifestations et oppositions de toutes sortes contre le CETA ou le TAFTA/TTIP, ainsi que l’effort associatif pour dévoiler, décortiquer et dénoncer le contenu précis de ces monstres juridiques donnent à penser, et, peut-être, à espérer.
WB
Petit bonus :
https://www.youtube.com/watch?v=zHK1HqW-FQ0
#tafta#ceta#free trade#globalization#mondialisation#union européenne#european union#brexit#tpp#libre échange#trump
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La description détaillée du projet FoodforMada:
Ce projet vise l’aménagement et la mise en exploitation de 150 ha de terre fertile pour la production de riz, céréales et légumineuses biologiques dans la commune rurale d’Ikalamavony, district du même nom, région Haute Matsiatra, province de Fianarantsoa - Madagascar (voir carte indiquant le lieu d'implantation du projet)
Il est né à la fois d'un vécu et d'une conviction. D'un vécu parce que, comme beaucoup de Malgaches, j'ai moi-même mangé du riz blanc matin, midi et soir pendant mes vingt premières années passées à Madagascar. Je voudrais maintenant que cela change et que la future génération puisse avoir le choix de ce qu’elle veut manger.(voir photo 1 sur les choix offerts aux consommateurs Malgaches) Vécu ensuite parce qu'aujourd’hui encore, mes oncles et tantes paysans cultivent leur riz avec un sol très dégradé et dont il faut toujours plus d'engrais chimiques tous les ans pour un rendement pas toujours au rendez-vous (voir photo 2 sur les rizières envahies par les sédiments). Vécu enfin parce qu'on ne passe pas un mois dans cette partie centre ouest de Madagascar sans voir le feu de brousse ravageant faunes et flores et qui ne laisse sur son passage que désolation et sédimentation des rizières (voir photo 3 sur les paysages de désolation).
Le projet est aussi le fruit d’une conviction. D’abord que sans investissement massif dans le secteur agricole, Madagascar connaîtra dans un avenir proche l’émeute de la faim qui a déjà frappé certains pays en voie de développement ces dernières années (voir photo 4 sur le quotidien de milliers de Malgaches). Conviction que sans l’adoption et la promotion à grande échelle d’une nouvelle pratique de production – durable, plus respectueuse de la ressource et de l’environnement - le million d’habitants déjà victimes de la sécheresse sévère et de la baisse drastique de rendement dans le sud du pays en 2015 doubleront d’ici cinq à dix ans (voir photo 5 sur la famine dans le sud de Madagascar en 2015). Conviction enfin que sans prise en mains par les Malgaches eux-mêmes du sort de leur pays, Madagascar restera encore pour longtemps, l’un des pays les plus pauvres du monde. Voilà pourquoi je souhaite rentrer à Madagascar avec un projet financé pour passer de la conviction à l’action.
En accord avec ces convictions, le projet sera mené en se basant sur les trois dimensions du développement durable. Sur le plan économique, il permettra de créer cinq emplois permanents et une quarantaine d’emplois saisonniers aux habitants du village. Sur le volet social, un puits est d’ores et déjà installé depuis cette année pour éviter que les villageois ne continuent de boire l’eau de la rivière. D’autres puits seront installés au fur et à mesure du développement du projet. Par ailleurs, une démarche est actuellement menée auprès de l’administration malgache pour avoir un(e) enseignant(e) de façon pérenne. Enfin, concernant l’aspect environnemental, deux innovations locales majeures seront mises en œuvre. L’éthique et les principes de la permaculture d’une part, et l’agroforesterie d’autre part afin d’assurer une production durable (voir schéma 1 sur les trois piliers du développement durable) .
La permaculture est un système conceptuel inspiré du fonctionnement de la nature. Elle cherche à concevoir des installations humaines harmonieuses, durables, résilientes, économes en travail et en énergie, à l'instar des écosystèmes naturels. La permaculture repose sur trois principes éthiques : prendre soin de la terre, prendre soin des hommes, partager équitablement les ressources (voir photo 6 sur l’illustration de la permaculture).
L’agroforesterie, quant à elle, désigne les pratiques, associant arbres, cultures et/ou animaux sur une même parcelle agricole, en bordure ou en plein champ. Elle permet d’améliorer de plus du tiers la production des parcelles en optimisant les ressources du milieu (lumière, eau, occupation permanente du sol). Elle permet aussi de diversifier la production des parcelles (productions agricoles, bois d’œuvre, bois énergie, fruits, fourrage, litière, paillage… ), de restaurer la fertilité du sol (les arbres restituent de la matière organique via les feuilles qui tombent au sol et la décomposition des racines : 40 % de la biomasse d’un arbre retourne au sol chaque année), de garantir la qualité et quantité de l’eau, d’améliorer les niveaux de biodiversité et de reconstituer une trame écologique et enfin de stocker du carbone pour lutter contre le changement climatique (voir photo 7 sur l'exemple de l’agroforesterie).
Pour mettre en œuvre ces principes, il est nécessaire de préparer le terrain de manière adéquate. Cela demande : - De mettre le terrain en parcelles irrigables de 25 m². Celles-ci doivent être horizontales afin que le niveau d'eau soit partout le même (voir photo 8 sur le terrain dans sa forme actuelle). - D’entourer les parcelles de diguettes afin de retenir l'eau dont le niveau monte au moins jusqu’à inonder l’ensemble de la parcelle. Les diguettes servent aussi à circuler entre les parcelles et peuvent aussi être élargies pour recevoir des arbres fruitiers de l’agroforesterie (voir photo 9 sur les diguettes montées à la main). - De couvrir le sol de matières végétales afin, entre autres, de protéger le sol contre l’érosion, d’en maintenir l’humidité pour limiter l’apport en eau, de protéger la vie que le sol abrite permettant de favoriser le travail de la nature (voir photo 10 sur l'exemple de riziculture selon les principes de la permaculture).
Une fois l’aménagement terminé, on entre dans l’exploitation proprement dite. Il s’agit de semer les grains de riz, de veiller à la gestion de l’eau et à l’entretien de la culture.
À quoi va servir le financement ?
Le financement va servir à la réalisation du projet, c’est-à-dire, à l’aménagement du terrain et à la production de riz, céréales et légumineuses biologiques selon les principes de la permaculture et de l’agroforesterie. Le coût global du projet s'élève à 90 000€ pour les 150 ha mais il démarrera dès l'atteinte de 10 000€ de financement. C'est ce premier palier de 10 000€ qui fait l'objet de la campagne de financement participatif sur ULULE du 23 Janvier au 13 Mars prochain. La production de riz, céréales et légumineuses sera menée en même temps. Des arbres fruitiers et non fruitiers seront plantés au bord de chaque parcelle en raison de cinquante arbres par hectare. Nous débuterons par la plantation de manguiers, d’orangers, de papayers, de tamariniers, de goyaviers, de corossoliers réticulés connus sous le nom de cœur de bœuf et d’autres fruits tropicaux locaux. Le but est non seulement de restaurer l’équilibre écologique du milieu, de diversifier le revenu, mais aussi d’enrichir l’offre locale en fruits. Pour les arbres à bois (construction et chauffe), nous aurons des bois de roses, des palissandres, des eucalyptus, des grevilleas, des acacias, des cyprès, des jacarandas mais aussi quelques plantes médicinales telles les ravintsara, …. Voici la répartition prévisionnelle des dépenses.
À propos du porteur de projet
https://www.facebook.com/foodformada https://twitter.com/foodformada https://www.instagram.com/FoodforMada/ https://www.tumblr.com/blog/foodformada
Sensible au rapport nord/sud et à la question des inégalités, j'ai motivé mon projet de retour par quelques principales raisons. Il y a d’abord le constat du niveau actuel de développement à Madagascar (niveau de vie de la population, IDH, PIB par habitant, etc.). Ce constat est dressé unanimement par les différents rapports des grandes organisations internationales (Banque mondiale, FMI, FAO, PNUD, etc.). La lecture de ces rapports montre en premier lieu la nécessité, pour les pays en développement, d’investir dans l’agriculture. Cette nécessité est vraiment réelle pour Madagascar car elle est aujourd’hui très loin de l’autonomie agricole. Un agriculteur intermédiaire de plus contribuerait indéniablement à l’atteinte de l’indépendance alimentaire du pays et son apport permettrait de réduire, à moyen et long terme, le budget des ménages consacré à l’alimentation. Je voudrais donc être cet agriculteur de plus.
En plus de cette volonté de contribuer au développement réel du pays, le choix du secteur agricole est également motivé par la menace, sans cesse grandissante, d’accaparement de terres agricoles par les firmes multinationales (voir scandale Deawoo en 2008). La deuxième raison est ainsi de défendre et promouvoir la défense des petits exploitants agricoles face à l’appétit insatiable des grosses entreprises étrangères.
La dernière raison, sans être exhaustif, vient de ma conviction que sans le retour d’expérience de ceux qui sont partis, le développement d’un pays se fera à vitesse lente. Je souhaite contribuer à l’amélioration et au partage de connaissances dans le milieu rural à Madagascar en amenant par exemple de nouveaux services et en contribuant à former des agents de vulgarisation, aidant les chefs de famille à obtenir un titre de propriété, etc. Je souhaite également amener de l’innovation produit, technologique et organisationnelle en vue de l’amélioration de la productivité agricole. Sur le plan intellectuel et scientifique, j’interviendrai en tant qu’enseignant-chercheur en économie auprès de l’université de Fianarantsoa.
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Commerciaux Agricoles
COMMERCIAUX AGRICOLES (sur plusieurs régions)
Nous recherchons des commerciaux agricoles pour une Multinationale dans le secteur agricole sur les régions suivantes : Dakhla, Saiss, Loukouss, Chefchaoun – Ouazzane, Tadla, Gharb, Zagoura, Errachidia. Les candidats doivent avoir une formation agricole avec une expérience commerciale confirmée. Vous pouvez envoyer vos CV sur:…
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Commerciaux agricoles sur tout le Maroc
Commerciaux agricoles sur tout le Maroc : Nous recherchons des commerciaux agricoles pour 2 Multinationales
Commerciaux agricoles sur tout le Maroc : Nous recherchons des commerciaux agricoles pour 2 Multinationales dans le secteur agricole sur toutes les régions du Maroc.
Les candidats doivent avoir une formation agricole avec une expérience commerciale d’une année et plus dans un poste similaire.
Vous pouvez envoyer vos CV sur : [email protected] en mentionnant en objet la région concernée.
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ÉLECTROMÉCANICIEN
Nous recherchons un ÉLECTROMÉCANICIEN pour une Multinationale dans le secteur agricole. Profil recherché : – BTS en maintenance industrielle, BTS électrotechnique / ESTIA machinisme agricole, ESTIA maintenance industrielle / DUT génie industriel et maintenance -Vous justifiez d’une expérience de 2 ans minimum en poste de maintenance industrielle – Connaissances approfondies en électricité,…
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Ingénieur agronome Rabat
Nombre de postes : 1 Société societe de recrutement et travail temporaire Poste Nous recrutons pour une multinationale agricole des ingénieurs agronome en intérim avec possibilité de conversion en contrat fixe.
Profil De formation bac+5 ou plus parcours agricole et une expérience dans un poste similaire.Envoyez votre CV Rémuneration
A négocier
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