#Déjà que je sais pas comment je vais avoir le temps de faire ma tarte à la citrouille pour demain
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Je suis assez d'accord sur la texture, mais du coup je pense que je vais essayer avec des speculoos.
j'ai fait un tiramisu au chocolat et autant vous dire que c'est EXCELLENT est-ce que vous voulez la recette?? c'est archi simple, po cher et rapide <3
#Enfin quand j'aurai le temps et pas 60000 autres projets cuisiniers en cours#Déjà que je sais pas comment je vais avoir le temps de faire ma tarte à la citrouille pour demain#Vu que mon pote est sur le point de débarquer pour qu'on fasse des cornes de gazelle tout l'aprem#Et que j'ai passé la matinée à laver les cochonneries qu'on avait fait en faisant des crêpes hier.#Et c'est pas fini#Ptn j'étais censée bosser aujourd'hui#Je vais encore valider avec des notes nazes aux partiels
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POST KV1 (fanfic)
Après avoir vu le film, il fallait que je comble “les trous” de l’histoire d’Arthur et Guenièvre. Je n’ai écrit que des moments qui les concernent. Je suis même allée un peu plus loin pour la fin... Certains diront trop, mais peu importe ! :) Bonne lecture.
1. INT. TOUR DU ROI BAN – NUIT
ARTHUR et GUENIÈVRE échangent un baiser. Ils entendent du bruit à l’étage. ARTHUR prend GUENIÈVRE par la main et ils s’enfuient.
2. EXT. FORÊT – NUIT
ARTHUR et GUENIÈVRE courent et s’enfoncent dans la forêt.
GUENIÈVRE (essoufflée) : On peut faire une pause ?
Ils s’assoient côte à côte.
ARTHUR : Venez là, vous tremblez de froid.
GUENIÈVRE : Je peux vous poser une question ?
ARTHUR : Allez-y.
GUENIÈVRE : Vous avez eu pitié, c’est ça ?
ARTHUR : Pitié ? De ? … Attendez, pas du tout.
GUENIÈVRE : Alors, vous avez voulu me faire plaisir.
ARTHUR : Quoi ? Absolument pas. Enfin si, mais c’est pas…
Cris d’animaux.
GUENIÈVRE : C’était quoi, ça ?
ARTHUR : C’est rien, c’est un ours. Écoutez…
GUENIÈVRE : Mon dieu, un ours ?
ARTHUR : Oui, ou un loup, ou les deux, peu importe.
GUENIÈVRE est terrorisée.
ARTHUR : Qu’est-ce qu’il y a, vous voulez rentrer ?
GUENIÈVRE acquiesce, inquiète.
ARTHUR : Allez, venez… Vous avez vu, je râle pas.
3. INT. CHÂTEAU DE CARMELIDE – NUIT
Le lendemain, après la fuite de LANCELOT. GUENIÈVRE est dans sa chambre, devant sa coiffeuse. On frappe.
GUENIÈVRE : Qui est-ce ?
ARTHUR : C’est moi.
GUENIÈVRE : Entrez… Vous non plus, vous arrivez pas à dormir ? (Timidement) Vous voulez qu’on discute ?
Ils s’assoient sur le lit.
ARTHUR : Quand vous étiez dans la tour, comment vous avez fait pour pas…
GUENIÈVRE : Pour pas devenir folle ou pour pas me jeter par la fenêtre ?
ARTHUR : Oui. Enfin, les deux, quoi.
GUENIÈVRE : Je sais pas trop. Je me récitais des poèmes, je lisais. Je discutais avec la petite. Je pensais à ma famille, à la Carmélide, à… (elle le regarde) À des choses. Et vous, là où vous étiez, vous pensiez à quoi ?
ARTHUR : À rien. Je tannais des peaux, je graillais, je dormais. C’est tout. Je réfléchissais pas.
GUENIÈVRE : Vous vous êtes jamais dit que, peut-être, vous pourriez revenir ?
ARTHUR : Non. Je vais pas vous mentir.
GUENIÈVRE : À aucun moment ?
ARTHUR secoue la tête.
GUENIÈVRE : Et maintenant ?
ARTHUR : Maintenant, je sais pas... Ce qui est sûr c’est qu’il va me falloir du temps.
GUENIÈVRE : Oh vous savez, je sais ce que c’est d’attendre, j’ai eu des années pour m’habituer.
ARTHUR : Justement, après tout ce que vous avez vécu, vous avez pas envie de, je sais pas, moi, de tout envoyer balader et de ficher le camp ?
GUENIÈVRE : Vous savez de quoi j’ai envie ?
ARTHUR (déglutit) : Dites toujours.
GUENIÈVRE : J’ai envie de vivre comme je l’entends, de me lever le matin et d’aller où bon semble, de parler à qui je veux, de faire ce que je veux, sans avoir peur, ni la gorge nouée. Je veux plus avoir à m’inquiéter pour quelqu’un. J’ai envie de faire des choses utiles, d’avoir des responsabilités, de rendre service aux gens. Mais surtout, j’ai envie de faire des choses pour moi, pour une fois.
ARTHUR : Vous avez raison. Je sais qu’on peut pas tout effacer ni revenir en arrière. Par contre, on peut aller de l’avant. On peut essayer, en tout cas. A notre rythme.
GUENIÈVRE : Ensemble ?
ARTHUR : Ensemble.
Ils se sourient.
GUENIÈVRE : Bon, ben je… Je vais aller me coucher.
ARTHUR : Oui, oui. Tout à fait. Moi aussi.
Ils se lèvent d’un bond, un peu intimidés.
GUENIÈVRE : Vous…
ARTHUR : Je… ?
GUENIÈVRE : Non, rien.
ARTHUR : Vous voulez que je parte ?
GUENIÈVRE : Non. Vous pouvez rester. Enfin, si vous voulez, je vous oblige pas.
ARTHUR : Non, non. Mais oui, je peux rester. Si c’est ce que vous voulez aussi, bien sûr.
GUENIÈVRE : Oui, vous… Vous pouvez peut-être m’aider à dénouer ma robe ?
ARTHUR : Je peux.
Il défait les lacets de sa robe, embrasse son épaule et l’enlace, de dos.
ARTHUR : Vous avez un truc dans les cheveux, là.
GUENIÈVRE (se retournant) : Ah bon, où ça ?
ARTHUR l’embrasse. GUENIÈVRE se laisse aller. Ils s’allongent sur le lit.
4. INT. CHÂTEAU DE KAAMELOTT – JOUR
Deux semaines plus tard, les anciens et les nouveaux chevaliers attendent le roi autour de la Table Ronde.
LEODAGAN : Mais qu’est-ce qu’il fabrique encore celui-là, nom de nom ? C’est pas possible. Ça fait trois plombes qu’on attend.
LIONEL : En effet, avec tout le respect que je dois au Roi Arthur, ce serait bien qu’il se hâte.
CALOGRENANT (à Merlin) : Dites, on va devoir encore attendre longtemps ?
MERLIN : J’en sais rien, moi. Il m’a juste dit qu’il venait aujourd’hui.
CALOGRENANT : Non, parce que j’ai promis à ma femme que je rentrerais ce soir. On prépare les festivités d’hiver.
LEODAGAN : Y a des fêtes chez vous, maintenant ?
CALOGRENANT : Oui, enfin moi, j’y vais juste pour picoler.
YVAIN : Ça commence sérieusement à me saouler d’attendre.
BOHORT : Notre bon Roi a beaucoup à faire. Il est occupé.
LEODAGAN : Vous rigolez ? Occupé à quoi, à pioncer ?
MERLIN : C’est vrai que ça fait deux semaines qu’on l’a pas vu. Il sort pas de sa piaule.
BOHORT : Il est avec la reine. J’imagine… (gêné) qu’ils ont beaucoup de choses à se dire.
LEODAGAN : Ah ben, c’est nouveau ça ! C’est vrai que ma fille non plus, je l’ai pas vue depuis 15 jours…
KARADOC : L’autre jour, on est allés frapper à la porte de leur chambre. On s’est fait carrément rembarrer. Arthur nous a dit d’aller voir ailleurs s’il y était.
PERCEVAL : Et il y était pas.
MERLIN : La 5e fois, il nous a même balancé une bassine en pleine tronche.
LEODAGAN : C’est dingue cette histoire, qu’est-ce qu’il fichent tous les deux ? Ils écrivent un bouquin ou quoi ?
GAUVAIN : Mon oncle compose peut-être un recueil de doux poèmes en l’honneur du retour de la reine.
BOHORT (romantique) : Ils rattrapent certainement le temps perdu…
PERCEVAL : Ou alors, ils rédigent les règles d’un nouveau jeu. Une fois, mon frère a mis deux mois à m’expliquer les règles de la Tariscouète. Ça se joue avec une balle et on doit décaniller 328 pots en terre.
KARADOC : Ou alors, ils parlent de bouffe.
HERVE DE RINEL : Non, mais je les ai vus sortir y a une heure. Ils allaient dans le jardin.
ARTHUR entre enfin, décoiffé, des fleurs dans les cheveux.
LEODAGAN : Ah ben, enfin ! C’est pas trop tôt. On a failli attendre.
LIONEL : Bonjour, Sire.
ARTHUR : Excusez le retard. J’avais une affaire urgente à régler.
BOHORT (lui faisant des signes) : Sire, vous avez… des pétales de rose dans les cheveux.
ARTHUR : Ah, oui. C’est rien, ça. Laissez. Alors, de… De quoi vous causez ?
LEODAGAN : Ben, ce serait plutôt à vous de nous le dire, non ? C’est pas comme si ça faisait une heure qu’on vous attendait.
GUENIÈVRE entre. Elle aussi est décoiffée, avec des fleurs dans les cheveux.
GUENIÈVRE : Bonjour, bonjour ! Pardonnez-moi d’interrompre la séance, mais vous avez oublié ça et quand on… discutait, j’ai cru comprendre que c’était important.
ARTHUR (prenant le parchemin) : Ah oui, merci.
Tous se regardent et sourient, sauf LEODAGAN.
GUENIÈVRE : Bon, ben, j’y vais. Travaillez bien !
GUENIÈVRE sort.
LEODAGAN : C’est moi ou on dirait deux ados complètement idiots ?
ARTHUR : Ça va bien aller, oui !
LEODAGAN : Bon, vu que vous daignez enfin nous faire l’honneur de votre présence, on pourrait peut-être commencer ?
ARTHUR : Vous, vous avez de la chance que je sois de bonne humeur ce matin.
MERLIN : On sait pourquoi…
Ricanements.
ARTHUR : Bon, allez, allez. Au boulot !
5. EXT. CLOÎTRE DE KAAMELOTT – JOUR
Trois ans ont passé. ARTHUR revient d’une bataille. Un petit garçon court à sa rencontre.
LOHOT : Papa ! Papa !
ARTHUR : Eh ! Comment ça va, mon grand ?
L’enfant se jette dans ses bras.
ARTHUR : Tu vas bien, mon chéri ?
LOHOT dodeline de la tête.
ARTHUR : Où est maman ?
LOHOT montre du doigt GUENIÈVRE qui vient vers eux en souriant.
GUENIÈVRE : Il court plus vite que moi ! Vous voilà enfin de retour…
ARTHUR et GUENIÈVRE s’embrassent. LEODAGAN et SELI marchent pour les rejoindre.
LEODAGAN : Je sais pas si je préférais pas quand ils se gueulaient dessus jour et nuit.
SELI : Ben, quand même. Vous êtes heureux de l’avoir, votre petit-fils, non ?
LEODAGAN : Oui, bien sûr, ça, je dis pas ! Mais toutes leurs embrassades sucrées et leurs roucoulades mielleuses, ça me file du diabète. J’ai envie de gerber. Pas vous ?
SELI : Bof, non. J’ai enfin quelqu’un qui apprécie mes tartes et qui les mange.
LEODAGAN grimace.
6. INT. CHÂTEAU DE KAAMELOTT – NUIT
Quelques semaines plus tard. ARTHUR se prépare à aller se coucher. Alors qu’il entre dans sa chambre, il trouve GUENIÈVRE appuyée contre une commode, en robe de nuit.
ARTHUR : Ah ben, vous êtes là ? Je croyais que vous deviez partir quelques jours en Carmélide avec le petit ?
GUENIÈVRE : Ma mère est déjà là-bas avec Lohot. Je partirai demain. Je me suis dit qu’on pourrait passer une nuit tous les deux tranquilles, sans le petit. Ça fait longtemps qu’on n’a pas eu un moment rien qu’à nous.
ARTHUR : C’est vrai. Mais là, honnêtement, je rentre de mission, je suis crevé.
GUENIÈVRE : Vous êtes fatigué ?
ARTHUR : Je suis mort.
GUENIÈVRE (riant) : Non, pas encore… Il vous reste bien encore un peu de forces, non ? Oh non, zut, j’ai déchiré ma robe.
GUENIÈVRE dévoile ses jambes.
ARTHUR : OK, bon… Je peux peut-être faire un tout petit effort. Mais vraiment un tout petit…
ARTHUR caresse ses jambes et fait asseoir GUENIÈVRE sur la commode. Celle-ci ferme les yeux et quand elle les réouvre, une lumière étrange brille dans son regard. Elle ne sourit plus. Le visage d’ANNA apparaît l’espace d’un instant.
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1000km à vélo, fracture de la côte et tartes citron meringuées
L’aventure et les calories illimitées
Quitter la Nouvelle Calédonie pour Sydney ne m’a pas laissé indifférent, j’étais assez triste pour tout dire, mais le job me plaisait toujours alors j’ai sauté le pas. Pour occuper mon esprit je me suis mis en quête de projets pour le futur. Depuis longtemps je fais de vélo, mais jamais vraiment en mode sportif. J’ai pu avoir un petit aperçu en Calédonie avec quelques sorties sur mon VTC, rien d’extraordinaire comme vélo mais le principe me plait bien.
Quel vélo acheter ? Je commence à creuser et je me rends compte que je n’y connais pas grand chose au final. S’en suit des heures de vidéos Youtube à apprendre les différents types de vélos, matériaux, dérailleurs, freins, pneus et j’en passe. Un type de vélo m’intéresse particulièrement, le gravel. C’est assez versatile pour être rapide et passer à peu près partout. Ça sera parfait pour l’utiliser sur les trajets du travail (16km par jour) et aussi pour partir à l’aventure.
À la base je pensais prendre un électrique mais pour minimiser mon impact écologique j’y renonce. En effet la production de batterie est polluante et il faut la recharger. Et puis si je pars à l’aventure je n’aurai pas de soucis de recharge, il faudra juste quelques tartes citron.
Je me fais à l’usage du vélo, j’adore, maintenant quand est-ce qu’on part à l’aventure ? De nouveau des heures à regarder Youtube et lire des articles pour en apprendre plus. Les sacs de bikepacking seront ce qu’il y a de mieux pour mon vélo (et pour le style aussi). J’achète aussi le minimum de camping qui ira dans ces sacs, petit et léger pour ne pas trop galérer sur le vélo. Mi-janvier je suis paré.
Malheureusement les feux en Australie et le COVID-19 m’empêcheront de sillonner les chemins avec mon attirail.
De retour en France fin juin sans emploi et avec du temps, c’était le moment ou jamais de me lancer dans une grande aventure de bikepacking. Étant amateur de surf, longer la côte ouest de Vannes à Biarritz sera parfait pour faire des pauses à la plage.
1000km ça se prépare. Il me manque encore un peu d’équipement, je me professionnalise avec des chaussures automatiques, un cuissard et un GPS. La plus longue distance journalière que j’avais faite était de 70km, complètement rincé et irrité de partout. Avec le nouvel équipement je monte petit à petit la limite. 50, 70 et 100km… ça passe, je peux me lancer.
Test de chargement. Est-ce que je prends mon appareil photo ? Ça fait tout de même 3kg en plus sur le dos et je n’ai pas vraiment d’endroit où le ranger de manière sûre dans ma tente. C’est sûr que si je ne le prends pas je regretterai d’avoir loupé ces magnifiques shoots, il sera donc sur mon dos. Est-ce que je prends mon iPad ? J’hésite mais oui, ça me permettra de sauvegarder mes photos et vidéos, de lire des livres et regarder des vidéos le soir sous la tente.
Vendredi 24 juillet, jour J, c’est le début de l’aventure.
Note : Vous pouvez voir toutes mes étapes au mètre près ici : https://www.komoot.fr/collection/1006382/-2020-07-vannes-biarritz
Pénestin, 87.24km
Tout est encore nouveau, j’essaye d’empaqueter mes affaires de différentes manières pour que ça prenne le moins de place possible. Dernier pesage, le vélo fait 26kg au complet et le sac à dos 8. 10h30, c’est parti !
Je me fais petit à petit à pédaler avec tout l’équipement, le temps n’est pas ouf mais il ne pleut pas. N’ayant jamais fait de longue distance, je ne sais pas comment mon corps va réagir ni ce qu’il me faut comme quantité de nourriture. J’arrive à Muzillac et vois une boulangerie, ça sera mon stop déjeuner avec ma première tarte citron meringuée !
Arrivée à 16h30 au camping, c’était dur sur la fin avec tout le chargement, heureusement que je n’ai pas fait 100km. J’élabore mon plan d’arrivée dans un camping. En premier j’installe la tente et toutes les affaires de camping. Ensuite je me lave et fais la lessive de mon cuissard et tee shirt. Je finis avec les étirements (parce que les muscles sont bien raides).
Il y avait un SPA, ça aurait été pas mal pour mes jambes mais le temps de faire tout mon schmilblick il était presque 18h et ça allait fermer, dommage.
La faim arrive à grand pas, c’est l’heure de manger comme un ogre. 21h je commence à comater dans ma tente, il ne m’aura pas fallu longtemps pour m’endormir.
Saint-Brevin-les-Pins, 84.51km
Première nuit (de 10h) dans la tente et premier test de tout l’équipement. Plutôt content de mes choix, pas eu de problème mais quelques ajustements à faire pour les prochaines nuits.
Après le petit dèj c’est l’heure de tout remballer, la procédure est encore balbutiante, ça prend du temps et de l’énergie mais j’arrive à tout faire rentrer dans les sacs. Là encore il y aura quelques ajustements à faire.
Pause déjeuner à Guérande et deuxième tarte citron meringuée avec un peu de framboise, pas mal !
Avec tous les trucs à traîner c’est dur quand même. Sur un groupe de bikepacking il me conseillait de ne rien mettre sur le dos, mais je n’aurais plus de place pour mettre mon gros appareil photo. Je vois mes parents et ma marraine pour un resto le soir, du coup je vais en profiter pour leur refiler quelques trucs. Mettre le moins de kilos possible sur le dos et répartir sur le vélo. Je vais enlever le seul pantalon, le tee shirt sport de rechange, la polaire de rechange, le pyjama et l’iPad (aie, je vais devoir parler aux gens). Ça devient vraiment le minimum du minimum.
C’est quand même cool de voir tous ces paysages qui défilent et cette sensation de liberté sur le vélo.
Mes parents m’attendaient de l’autre côté du pont de Saint Nazaire, plus que quelques kilomètres avant le camping. Sur celui-ci il y avait des emplacements spéciaux pour vélo, trop cool ! Re-belote avec tout le matos, le métier commence à rentrer.
Machecoul, 68.38km
Pas trop de kilomètres à faire aujourd’hui, la fatigue commence à apparaitre et une petite flemme de se lever par la même occasion.
Il a plu pendant la soirée et la nuit, du coup mes affaires de vélo sont encore trempées. Je vais attendre le dernier moment pour les mettre.
Pas de petit dèj de dispo au camping, je mangerai à la boulangerie un peu plus loin après avoir tout empaqueté. Mauvaise idée, flemme + rien dans le ventre avant de commencer la journée me mettront dans le mal jusqu’au début d’aprèm.
11h c’est parti, les vêtements mouillés ne me gênent pas plus que ça au final, ils sèchent vite et il ne fait pas trop froid.
Le temps est au beau fixe, la côte jusqu’à Pornic est magnifique mais pas l’énergie de m’arrêter pour y faire des photos. Pas mal de douleur au genou et de fatigue musculaire.
Pause déjeuner au port de Pornic (très mignon), pas de tarte citron meringuée disponible dans la boulangerie (scandale). Je repars avec la pèche et plus aucune douleur malgré le manque de tarte.
Parcours toujours aussi sympa mais qui fini avec 5km sur une départementale, un peu stressant toutes ces voitures qui te frôlent à 90km/h quand même. J’ai le vent dans le dos, je peux tracer pour que ça dure le moins longtemps possible.
Arrivée chez ma marraine, pas de tente à monter, accueilli comme un roi avec un festin. Bonne soirée.
Olonne sur Mer, 107.80km
2km après le départ, départementale barrée, fuck. Je regarde les itinéraires alternatifs mais comme c’est plus ou moins des marais ça me rajoute 15km dans la vue. Déjà que je ne suis pas parti en avance et que mon itinéraire fait 101km, tant pis je tente le coup par la route barrée. Grande ligne droite, personne sur la route, parfait. Je distingue des camions sur les deux côtés de la route à environ 2km, bon. J’arrive sur place, un camion était parti, rien de spécial, je passe tranquille, cool ! Virage et re-grande ligne droite avec d’autres camions sur la route au loin. J’avance un peu et un vélo de route passe dans le sens contraire et me dit que c’est bouché, fuck ! J’hésite, demi tour ? Je tente ? C’était qu’à 500m du coup je tente. La route a été gratée, y’a les gros engins pour refaire l’asphalte au loin, ça s’annonce mal. La route semble être mouillée, soit. J’arrive au niveau des travaux, je vois avec les gars si je peux passer, sympa, ils me disent que ça le fait sur l’herbe. Par contre ils me disent que le mouillé dans lequel j’ai roulé c’était de la colle, ah ! Je passe les travaux sur l’herbe (heureusement que je peux aller partout avec mon vélo) et m’arrête voir les dégâts que la colle à fait. Effectivement y’a plein de tâches blanches et noires sur le cadre et les sacoches, fuck ! Je me dépêche d’en enlever une grosse partie avec mon chiffon à vélo avant que ce soit sec. Ça ira comme ça, j’ai déjà pris 30 min dans la vue, c’est qu’il y a de la route !
Je continue, gros vent de face, fait pas très beau, paysage moyen.
Arrivé en dessous de Noirmoutier, ça se dégage, toute la piste cyclable dans la forêt et la côte jusqu’à mon camping est magnifique, je recommande !
Pause boulangerie avec tarte citron meringuée, enfin, j’étais en manque !
17h14, 102km dans les jambes, fier de moi, enfin le repos mérité, jacuzzi et massage ! Étant prévoyant j’avais appelé dans la journée pour voir s’il y avait de la place. J’arrive à la réception, oui bonjour j’ai appelé tout à l’heure et vous m’avez dit qu’il y avait de la place. Étonnée et ne se souvenant pas de la conversation elle me dit qu’en fait le camping est plein, ah ! Je retourne sur le site web et lui montre... et bien en fait il y a plusieurs camping « bois soleil » et j’ai pris le mauvais, Jean Michel Boulet. Bon j’ai pas envie de refaire du vélo, j’appelle les campings à côté, tous complets. J’élargis le champ de recherche et y’en a un à 5km qui a des places, ouf ! Du coup je reviens sur mes pas et peux installer ma tente pour dormir 12h au moins.
Bon, sur ce camping y’a la plage pas trop loin avec possibilité de louer des planches de surf ! Je vais rester 2 nuits mais je repartirai sans mon jacuzzi et mon massage.
Jour 2
Après seulement 11h de sommeil je peux commencer ma journée. Une fois le petit dèj englouti je me balade sur la plage et me renseigne sur la location de surf, ils ont juste des planches en mousse mais ça fera l’affaire. Je continue ma balade et reviendrai cette aprèm pour surfer. Le vent souffle assez fort et il fait frais, étant pas mal fatigué la mise à l’eau risque de me rendre malade. Même après le déjeuner et une petite sieste je sens qu’aller surfer ne le fera pas, il me reste encore 8 étapes jusqu’à Biarritz. J’assure le coup et rentre par les dunes pour être moins exposé au vent, en plus c’est très joli. J’aurai d’autres occasions d’aller à l’eau.
Le soir je retourne sur la plage et mange dans un petit snack. Le coucher de soleil arrive, la lumière est magnifique. J’en profite pour faire quelques photos mais je rentre avant que le soleil ne croise l’horizon car il faisait trop froid.
Avant de glander dans la tente j’enlève mes lentilles pour mettre mes lunettes de vue. Impossible de les retrouver, je retourne toute la tente et toujours rien. J’ai sûrement dû les oublier aux sanitaires mais rien non plus. Je vais au resto, qui allait bientôt fermé, et demande s’ils n’avaient pas trouvé des lunettes. Sauvé ! Je suis soulagé car j’aurai bien été embêté (et j’ai bien fait de ne pas être resté jusqu’au coucher de soleil sinon j’aurais trouvé porte close). Première fois que ça m’arrive en une vingtaine d’année, faut croire que j’étais bien fatigué.
Aiguillon sur Mer, 75.27km
Cette journée de repos m’a fait du bien, je repars un peu plus frais et je sens que ça devient de plus en plus facile sur le vélo. Les pistes cyclables sont toujours aussi jolies. C’est fou le monde qu’il y a ! La plupart sans valises sur le vélo mais quand même. Toujours du beau temps et que du vent dans le dos aujourd’hui, c’est pas mal ! Malheureusement pas de tarte citron disponible non plus aujourd’hui, est-ce qu’une boulangerie à le droit d’exister sans tarte citron meringuée ?
Je me rends compte que je carbure pas mal en vélo en fait, je dépasse pratiquement tout le monde. Et y’a pas un gen avec des valises comme moi qui m’a dépassé. Depuis le début la moyenne est à 20,45km/h, instant fierté.
Châtelaillon-Plage, 79.16km
C’est reparti, ils annoncent la canicule pour aujourd’hui, on verra bien. Les kilomètres défilent et il n’y a rien d’intéressant à se mettre sous la dent. C’est plat, longues lignes droites dans les champs, le soleil commence à taper, bref, c’est chiant. J’arrive à Marans, ma ville étape du déjeuner. Je pars à la recherche d’une boulangerie, première fermée et dans la deuxième rien à manger de végétarien, super ! J’achète quelques fruits au marchand d’en face et retourne au resto que j’avais repéré le long de la rivière. C’était assez bucolique et ça sera une galette. Ça me permettra aussi d’être un peu au frais à l’heure du midi.
La route n’est toujours pas très interessante et il fait vraiment chaud, je m’arrête toutes les 30 minutes pour me mettre de l’eau sur la tête. J’arrive à La Rochelle, centre ville très mignon mais je ne m’y attarde pas, j’ai hâte de poser ma tente. Quelques kilomètres plus tard j’arrive au camping. Avec 32°C de moyenne et des pointes à 40, cette journée m’a bien tuée, je passerai 2 nuits sur place. Je suis toujours mon petit rituel de pause de tente, douche, lessive et étirements, ça marche plutôt bien.
Je me lance en quête du diner, il fait toujours très chaud. Je trouve un resto qui a une salade végétarienne bien garnie et variée, j’en ai un peu mare de manger tout le temps des pizzas et ou des quiches. Les options végé sont peu nombreuses et je me retrouve souvent à manger la même chose.
Je reste sur la plage jusqu’au coucher de soleil, il est magnifique et c’est le premier que je vois depuis que je suis revenu en France, il était temps !
Jour 2
Bien reposé je m’en vais me balader dans le centre ville, ça tombait bien ce jour là il y avait le marché ! J’en profite pour acheter à manger aux producteurs du coup et me pose sur la plage pour l’aprèm. Premiere baignade depuis de le début du trip ! Il n’y a pas de vague ici mais c’est quand même plaisant.
Marennes, 79.44km
vimeo
Je reprends la route, les jambes vont vraiment bien.
Pause déjeuner à Rochefort, je trouve une boulangerie (avec tarte citron meringuée) et les gérants voient ma tunique et mon vélo puis commencent à discuter avec moi. Ils me disent qu’ils font le même genre de trip à voyager léger sur leur moto. Je leur montre mon itinéraire et ils me conseillent de faire un crochet à Brouage (mais pas de papier), une ville fortifiée très sympa apparement. Je verrai si je suis dans les temps et ai encore assez de jus tout à l’heure.
Je me pose pour manger au bord de la Charente et à côté du bateau l’Hermione. Une autre personne vient discuter avec moi et pause des questions sur mon vélo. Il est de la vieille école et a fait du cyclocross, de la route etc. Le type de vélo Gravel n’existait pas encore et s’interroge là dessus, très sympa.
J’aurais pu couper par le pont Transbordeur mais je décide de suivre la piste cyclable qui fait le détour. Je n’ai pas tant que ça de kilomètres à faire aujourd’hui et peut être que je tomberai sur des coins sympas. Bon, c’était des longues lignes droites dans les champs et rien d’intéressant mais au moins j’étais dans la nature sans voiture à me frôler.
Je suis en avance sur le programme je fais donc une encoche à Brouage. Et bien c’est très mignon ! Je laisse mon vélo dans un coin et fait le tour des remparts à pied.
Arrivée au camping, j’installe ma tente. Le spot pour les vélos est à moitié sur une dune sous les arbres, très sympa. Je fais quand même mes étirements mais ça ne me tire plus vraiment dans les jambes.
Je trouve un très bon resto le long de la mer avec des plats qui sortent de l’ordinaire, impec !
Demain j’arrive dans les Landes, j’attends impatiemment ce moment, ça sera parfait !
Montalivet les bains, 76.77km
Aujourd’hui je passe donc de l’autre côté de la Garonne, je n’ai pas pu surfer à Olonne sur mer, cette fois-ci je vais prendre plus de jours off pour profiter des vagues et du surf. Après tout c’est aussi le but de mes vacances.
Je prends le bac de Royan au Verdon, les kilomètres s’enchainent facilement, mes jambes sont rodées maintenant.
À Soulac, j’avais loupé la piste cyclable du coup je voulais la reprendre à l’entrée suivante. Je vois de loin un petit trottoir à monter, tranquille. Plus je m’approche et plus je m’aperçois qu’il y a en fait beaucoup de sable entre la route et le trottoir... j’arrive trop vite, ma roue avant n’a pas aimée, elle se bloque dans le sable et c’est le vol plané au dessus du vélo. Une famille ayant vu la chute, apparemment impressionnée par la violence du choc, me demande si ça va. Rapide check up, je me relève, tout à l’air de fonctionner, je leur réponds donc que tout va bien. J’examine mon vélo, la selle n’était plus dans son axe, quelques égratignures, les roues ne sont pas voilées, rien de méchant, tout va bien. Check up un peu plus complet de mes blessures, je suis tombé sur l’épaule droite et la tête. J’enlève mon tee-shirt, en effet sur l’épaule droite c’est bien égratigné, un peu sur le coude et sur la main. Je désinfecte de suite avec du gel hydroalcoolique, aie, ça pique. Le casque à pris cher, heureusement que je l’avais !
20km avant 2 jours de repos, ça ne fera pas de mal après cette chute. Je remets la selle droite et c’est reparti. J’arrive toujours à pédaler mais je suis toujours un peu sonné d’être tombé sur la tête. Lorsque que j’avance un clic se fait entendre à chaque tour de pédalier, n’y prêtant pas attention au début, je me rends compte que le grand plateau est tordu et touche le dérailleur, d’où les cliquetis. C’est pas trop gênant pour le moment, j’ai ramené mes outils de MacGyver, je devrai pouvoir réparer ça une fois arrivé au camping.
Il y a toujours des places, on m’accompagne à mon emplacement. Première chose, réparer le plateau. Je sors ma pince et essaye de le tordre dans l’autre sens. Après plusieurs essais j’arrive à le remettre plus ou moins droit, c’est pas parfait mais j’ajusterai ça plus tard.
C’est reparti pour planter la tente, maintenant c’est les doigts dans le nez, je connais la procédure. Un fois que tout est installé je me penche dans la tente pour prendre mes affaires de toilettes, oula, petite douleur à la côte, rien de méchant mais à surveiller.
L’estomac gargouille, je pars en quête d’un festin. J’en profite pour me balader un peu dans la ville et trouve un bon resto.
Jour 2
Bon cette chute m’a mis un coup au moral quand même. Les douleurs disparaitront pas du jour au lendemain. Je la joue soft pour aujourd’hui, repos, plage et baignade mais pas de surf.
Après plusieurs essais je finalise la réparation de mon grand plateau, ça n’est pas tout à fait droit mais ça fera l’affaire. Je vais faire quelques kilomètres jusqu’à la plage pour tester et au pire j’irai au magasin de vélo.
Je pars au centre ville, le grand plateau ne fait plus de bruit, parfait ! Ayant marre de manger tout le temps la même chose dans les boulangeries (sauf la tarte citron bien sûr), je pars à la recherche d’alternatives. Je trouve dans les supermarchés des céréales / quinoa / whatever précuit à réchauffer. Ça pourrait être pas mal équilibré et apporter une bonne quantité de calories, mais je n’ai pas de micro-ondes… je tente quand même. Et bien même si ça doit être meilleur chaud ça se mange bien, je pense que je vais adopter cette stratégie pour les prochains jours et me ferai une boulangerie de temps en temps.
Repus je m’en vais à la plage. Dans les vagues je sens qu’il y a quelque chose qui bloque au niveau de la côte. Je ne peux même pas faire de body surf. Bon, ça ne me fait pas plus mal que ça, mais on ne va pas trop forcer.
La nuit et la fatigue arrive de même que la psychose. Dans la tente avec des interrogations sur l’état de ma côte je me fais des films. Est-ce que c’est grave ? Et si je dois voir le docteur ? Faire des radios ? Arrêter mon trip ? J’établis un plan pour un éventuel scénario catastrophe du lendemain (si je dois aller voir le médecin, qui appeler, où aller étapes par étapes, etc.) et arrive enfin à me calmer puis à m’endormir.
Jour 3
Les douleurs sont toujours là mais le moral est remonté et la fatigue a diminuée. À mon plus grand regret j’abandonne l’idée de faire du surf pour me reposer, j’espère que dans 3 jours, quand je serai au Vieux Boucau, mon état se sera amélioré et que je pourrai aller à l’eau.
Le soir je pars faire des photos du coucher de soleil sous les pins et sur la dune, magnifique !
Le plan catastrophe n’a pas été utilisé.
Andernos-les-Bains, 93.19km
Maintenant que les automatismes sur le vélo et au camping sont acquis, je vais pouvoir utiliser l’énergie supplémentaire pour faire plus de photo et vidéo, et pourquoi pas un vlog avec des gens rencontrés sur la route ?
À part quand je respire profondément je ne sens pas la côte, ces deux jours de repos m’ont fait du bien. Les jambes sont de plus en plus facile, je passe par des tous petits chemins sinueux dans la forêt, le ciel est bleu, il y a l’odeur des pins que j’adore, c’est pour ces moments là que ça vaut le coup d’en chier pendant des heures !
vimeo
Mon camping est juste au bord du bassin d’Arcachon, la journée continue d’être belle, j’en profite pour prendre des photos du coucher de soleil.
Sainte-Eulalie-en-Born, 98.30km
La pire journée.
Malgré une bonne nuit je sens ma côte dès mon réveil, ça ne me fait pas plus mal que ça mais c’est embêtant. Ils annoncent canicule aujourd’hui mais je me dis qu’en m’hydratant bien ça devrait le faire.
La forme n’est pas au rendez-vous à cause la côte mais je gère quand même. Je passe par la dune du Pilat, ça monte et ça descend, la pause déjeuner un peu après est la bienvenue. De retour sur la piste cyclable, malgré l’ombre des pins on sent le vent chaud.
Arrivé à Biscarosse mon itinéraire planifié me fait passer par la route, je regarde celui de la piste cyclable. Ça me rajoute une petite dizaine de kilomètres, ça grimpe pas mal mais ça a l’air super joli. Après avoir hésité quelques minutes, l’idée de rouler à côté des voitures ne me fait guère envie et mes jambes tiennent toujours, je choisis donc la piste cyclable dans la nature. Je traverse la forêt, le parcours est magnifique comme promis mais je ne suis pas mécontent d’arriver au lac pour une pause, c’était dur avec cette chaleur.
Pas le temps de se baigner il me reste encore 30km. Fini la forêt on passe en plaine avec des longues lignes droites. C’est chiant, il fait entre 38 et 40°C, le vent est brulant, c’est la souffrance. Je m’arrête régulièrement pour m’hydrater, l’eau est brûlante, je pourrais y mettre une tisane nuit tranquille sans problème. 10km, j’en vois pas le bout. Ext��nué j’arrive au camping, vient maintenant la question : est-ce qu’il reste de la place ? Oui, heureusement sinon je me serais écroulé par terre. Instant fierté, même dans la souffrance je suis arrivé à faire presque 100km à 21,70km/h de moyenne, plutôt pas mal.
Je m’installe, je m’hydrate et une fringale monumentale arrive, j’ai jamais mangé un paquet de pistaches aussi rapidement. Je vais au resto pour le diner, ça va mieux.
Le coucher de soleil est magnifique sur le lac. Pas de vent, l’eau comme un miroir. Dilemme, je vais me coucher ou je vais prendre des photos ? C’est vraiment trop joli, je ne peux pas louper ça.
J’avais prévu de faire 70km jusqu’au Vieux Boucau le lendemain mais après cette journée ça ne sera pas possible, je change mon plan décide de n’en faire que 36. Du coup je ferai mon voyage en 13 étapes au lieu de 12.
Enfin arrive l’heure de dormir, ma côte me fait très mal, la douleur se propage sur tout le côté gauche du thorax, est-ce que le coeur est touché aussi ? Tellement au niveau zéro des batteries que je me fais une psychose XXL. J’en suis arrivé à en avoir peur de m’endormir car je n’étais pas sûr de me réveiller le lendemain matin. J’établi un nouveau plan catastrophe et arrive à me calmer. Je m’endors après plus d’une heure à tergiverser. Deux heures plus tard je me réveille pour aller aux toilettes #hydratation. J’ai repris quelques forces, je suis soulagé, mon heure n’est pas encore venue.
Bizarrement j’ai rêvé que je me mariais, je sais pas avec qui, c’était une galère sans nom mais il faisait beau, le lieu était magnifique, sur le bord de mer rocailleux avec l’eau bleue pétante et j’avais le sourire. Soit.
Jour 2
Vers 10h je sens que même 36km seront de trop. Je me dirige vers la réception pour savoir si je peux prolonger d’une nuit mais je trouve porte close. Quelques minutes plus tard la réceptionniste arrive et je peux étendre mon séjour, je suis soulagé.
Il fait toujours chaud, du coup pendant toute la journée je reste au bord du lac et fait l’étoile de mer sous les arbres, immobile. Ça tombe bien ma côte ne se fait plus sentir sans bouger. Une petite baignade pour se rafraichir est pas mal aussi. Aux heures de repas j’avale des quantités astronomiques de nourriture, ça fait du bien.
Le coucher de soleil est moins bien que la veille, j’ai bien fait de faire des photos hier.
Contis plage, 36.73km
Journée test.
Après les dernières péripéties une courte journée sera la bienvenue. Pas trop de kilomètres et je pourrai profiter de l’océan l’après-midi avec toujours un espoir de surfer.
Les jambes vont toujours bien mais la côte c’est de pire en pire. Le parcours est sympa. Pendant 5km j’ai roulé avec un groupe de cycliste. Je me suis cru dans le Tour de France, c’était cool.
Une fois installé je m’en vais pour visiter les lieux et me baigner. Un petit test en body surf pour voir l’état de la côte, et bien non, ça fait trop mal. Je fais donc la crevette sur la plage le reste l’après-midi et abandonne définitivement l‘idée de surfer durant mon séjour. J’suis dégoûté.
Les douleurs ne s’amenuisent pas j’étudie donc les possibilités pour écourter le voyage, je ne prends plus vraiment de plaisir. J’aimerai bien abandonner mais il me faut une housse pour mettre mon vélo dans le train (que je n’ai pas) et les magasins les plus proches sont à Biarritz, 100km.
De toutes les options et la moins pire est de finir mon parcours. Je me motive en me disant que ce sera un bon test pour savoir si je suis capable d’endurer des os surement cassés si dans une future aventure je suis vraiment coincé au milieu de nul part. Là au pire, si ça ne va vraiment pas, je peux toujours appeler une ambulance à la rescousse.
Encore un coucher de soleil magnifique, forcément je fais des photos.
Jour 2
Ici également j’arrive à prolonger mon séjour d’une nuit pour m’accorder un dernier jour de repos avant les deux dernières étapes jusqu’à Biarritz. Je me repose au maximum en faisant le minimum de mouvement. Je suis dans ma bulle, concentré sur mon objectif final. Là aussi je fais une croix sur la possibilité de faire des rencontres et partager des moments. Toute mon énergie part dans la récupération et je ne peux pas me permettre d’en perdre (ça me demande beaucoup d’énergie à rencontrer des gens).
Labenne, 71.97km
Cette nuit c’était les orages qui grondait, j’ai aussi entendu ma côte craquer, y’a définitivement quelque chose. J’ai repéré la position dans laquelle ça craque, je vais l’éviter histoire que le peu de rétablissement que j’ai soit maintenu. Je sens assez fortement ma côte pendant 3/4h - 1h et puis ça devient acceptable. La nuit passe, j’ai toujours des douleurs et j’espère que ça tiendra pour la journée.
Je me lance, 70km à faire sans avoir la certitude d’arriver au bout mais je suis concentré sur mon objectif. Les jambes vont bien, 25km/h de moyenne sur les 30 premiers kilomètres. Je sais qu’il ne faut pas que je traine pour limiter l’impact sur ma côte mais je deviens impatient et commence à faire n’importe quoi sur la route. À être méchant avec les gens sur la route quand ils ne suivent pas les règles. Je fais donc une pause avec encas pour me calmer.
J’arrive à Léon pour me restaurer et refaire le stock de doliprane au cas où la côte me fasse trop mal. Une fois repus et je fais une petite sieste/méditation pour recharger les batteries. Bonne idée.
L’heure n’est pas à faire le touriste, ni prendre des photos ou vidéos. Je vois défiler toutes ces plages que je ne pourrai pas fouler…
Deuxième petite sieste/méditation sous les pins, cette fois-ci j’ai vraiment dormis tout en ayant l’impression d’être resté conscient, soit. Les batteries ont eu un bon coup de charge.
Je m’arrête sur le passage à Hossegor pour acheter le diner et le petit déjeuner. Comme ça je minimise l’énergie dépensée et une fois arrivé au camping tout sera organisé, j’aurai juste à planter ma tente, prendre une douche et manger.
23,7km/h de moyenne, j’ai réussi mon paris et ai même fait mieux de ce que je pouvais imaginer. Plus qu’une étape, 30km restant. Je prévois un départ à 10h pour arriver à la gare dans les délais, mon train est à 13h56. L’heure n’est plus à faire le touriste (même si j’aurais bien aimé), là j’ai juste envie de rentrer et ne plus rien faire.
Biarritz, 33.68km
Mardi 11 août, je donne mes dernières forces, je remballe tout le matériel et je pars à 10h pétante. J’ai 21km jusqu’au Décathlon pour acheter la housse, 10 de plus pour aller à la gare. Je passe quand même à la grand plage pour respirer l’air marin et faire une photo pour la postérité. Je retrouve le trafic routier et le stress de la ville, j’étais quand même mieux sous les pins.
13h, j’ai la gare en vue, je fais un stop à la boulangerie pour mon déjeuner et achète une tarte citron meringuée pour fêter mon exploit (tous les prétextes sont bons). Spoiler, elle était pas très bonne. Je foule le carrelage de la gare, j’ai réussi ! Quelques larmes de soulagement s’échappent mais tout n’est pas encore terminé, transporter mon vélo démonté avec une côte mal en point ne sera pas une partie de plaisir.
Pour minimiser les efforts de portage je rentre dans le TGV avec le vélo monté est compte le mettre en pièce une fois à l’intérieur. Le contrôleur me voit et me dit que ça ne sera pas possible de monter avec mon vélo car il n’y a pas de place. Je lui explique la situation en lui disant que je le démonterai une fois rentré et que j’ai la housse dans mon sac. C’est bon je suis autorisé à aller à bord. Quelques sauts de sueur plus tard le vélo est dans sa housse au niveau des emplacements bagages, je suis en règle monsieur l’agent.
Il faudrait que je me repose mais je n’arrive pas à fermer l’oeil, je suis concentré sur mon prochain objectif, changer de TGV à Paris. Quelle sera la solution utilisant le moins d’énergie possible ? Ma première idée est de remonter le vélo dans le train une trentaine de minutes avant l’arrivée, ça sera plus facile à transporter et le poids des sacoches restera sur le vélo. Un peu après le départ le contrôleur annonce que nous auront 30 minutes de retard à cause des fortes chaleur. Fuck, comme s’il fallait que le destin en rajoute une couche, ça me laissera moins de 10 minutes pour changer de train. J’abandonne l’idée de remonter le vélo, il va falloir que je sois vif et j’aurai plein de gens dans les pattes pour le ré-assembler. Après un peu de réflexion je trouve le plan. Je vais accrocher les sacoches sur mon sac à dos pour avoir les mains libres (mais bonjour la souffrance de la côte) et je porterai le vélo dans la housse… en courant vers l’autre TGV.
Dernier effort, je n’ai pas vraiment envie d’attendre encore 1h30 de plus à Montparnasse pour le prochain train, je tente le coup. Le terminus est à l’approche, je me prépare largement à l’avance histoire d’être dans les premiers à sortir. Le vélo est à côté de la porte, les sacoches sont attachées au sac, en le mettant sur mon dos je sens que la côte est prête à lâcher. Je change de position et l’enfile doucement. Paris, ici Paris, je sors et me précipite vers la voie 4, par chance c’est juste à côté. Je passe les portiques tant bien que mal, le sac est lourd, les sacoches bougent dans tous les sens mais j’arrive à ma voiture dans les temps. Je rentre à l’intérieur du train, ce n’est pas ma place mais je vois un carré libre à l’entrée. Il n’y a pas de place dans la zone bagage, je pose donc mon vélo sur un côté du carré et moi de l’autre. Je suis exténué et ai encore remplis quelques sauts de sueur. Le train part déjà.
Le but n’est plus très loin. Je n’arrive toujours pas à dormir mais j’ai deux beaufs à côté qui font le spectacle pendant le trajet. Vannes, ici Vannes. J’aperçois mes parents et mon parrain (qui est venu faire une petit tour en Bretagne), je peux enfin lâcher du leste. Au sens propre comme au sens figuré, je n’ai plus tout à gérer tout seul, enfin !
Vannes, 0km
Mercredi 12 août, c’était la canicule, 30°C dans la chambre toute la nuit. C’était pas top pour se reposer. Heureusement que j’ai plus trop à pédaler.
Maintenant j’aimerai bien savoir ce qu’il y a à ma côte. Je vais donc voir le médecin et il me fait une ordonnance pour une radio. Impossible d’avoir un rendez-vous avant fin août, what ? J’élargis le champ de recherche des cabinets de radiologie et trouve une place libre le mardi à Hennebont. Ça fait une peu de route et est encore dans une semaine mais c’est le mieux que je puisse faire.
Pendant ce temps là je me repose. J’ai vraiment une grosse fatigue et je ne peux pas dormir autant que j’aimerai. À cause de la côte je ne peux m’allonger que sur le dos, autrement c’est trop douloureux. Au bout d’un moment, à force d’être tout de le temps dans le même position j’en ai marre et il faut que je me lève.
D’habitude je suis tout de suite à remonter mon vélo, mais ça attendra le jeudi après-midi le temps de récupérer des forces. De même pour refaire mes petits plats végé et trier mes photos, je n’aurai la motivation que le lundi, 6 jours après être rentré. Ce même lundi j’ai enfin pu dormir sur un côté, je sens que la forme revient petit à petit.
Mardi, l’heure de vérité. Verdict du radiologue : fracture non déplacée de l’arc antérieur de la 9e côte gauche. Content de mettre des mots sur cette douleur, j’aurais fait 350km avec une côte cassé quand même.
1 mois et une dizaine de jours plus tard, une chute supplémentaire et un rhume je suis enfin remis de ce voyage. Ça n’aura pas été une mince affaire !
Bilan
C’est dur mais ça vaut le coup.
Les 6 premières étapes m’ont permis la montée en puissance de mon corps sur les longues distances. J’ai aussi testé mon matériel de camping et trouvé les arrangements qui conviennent le mieux. Car c’était une première pour pratiquement tout en fait. Malheureusement la chute a plombée toute la deuxième partie de mon voyage et toutes mes attentes de surf et de rencontre. Mais je suis quand même fier d’avoir réussi mon principal objectif dans ces conditions.
Les autres choses que j’ai remarqué :
Très important pour moi de manger un petit dèj avant de faire quoi que ce soit et ne pas avoir de coup de mou
Pas évidant de trouver la bonne dose pour la nutrition. Les jours de pauses j’avais toujours aussi faim, mais pas simple de trouver des bons trucs végé sans partir sur la grosse couche de fromage. À la fin j’avais trouvé un compromis pas trop mal avec ces sachets végé, un peu de fruits et de graine.
Le camping c’est bien mais à monter et démonter le matériel chaque jour + lavage des affaires, tu te prends 2h dans la vue à chaque fois. Ça fait comme si tu faisais 30km de plus. À prendre en compte dans le calcul de l’itinéraire
Je suis toujours le dernier des vélos à partir du camping
C’est assez épuisant de changer ses repères tous les jours, retrouver un endroit pour manger (mon pire ennemi), nouvelles têtes, appeler les campings (j’aime pas appeler) et redéfinir le parcours en fonction des disponibilités, cuvette des chiottes différentes, etc.
C’est formidable cette sensation de liberté à pédaler en plein milieu de la nature avec des paysages magnifiques
Le vélo c’est génial
Pour la prochaine
Faire une vraie vidéo du trip, peut être faire moins de kilomètres pour pouvoir avoir le temps et l’énergie de tout tourner
Avec d’autres gens, se répartir les tâches inhérentes au voyage, partager des moments et profiter du paysage
Choses que je n’ai pas utilisé
Le maillot de bain pour piscine. Dans tous les campings il y avait des piscines mais au final ça ne m’attire plus vraiment, je préfère l’océan
Le trépied. Ça aurait pu être utile pour prendre des photos et/ou vidéos de moi avançant sur le vélo, mais je n’avais plus assez d’énergie pour élaborer tout ça
Photos
J’avais hésité à prendre mon reflex pour mon petit trip, pour des raisons de poids (3kg en plus sur le dos) et de sécurité (pas vraiment d’endroit où le ranger de manière sûre). Et bien je ne regrette pas, d’une part j’ai toujours l’appareil photo et j’aurais regretté de ne pas avoir pu prendre toutes ces photos : https://lilomoino.fr/evenement/bikepacking-de-vannes-a-biarritz-ete-2020 (et d’autres sont à venir !)
Équipements
Durant tout le voyage je n’ai eu aucun problème d’équipements. Voici la liste pour les intéressé·e·s :
Vélo : Cannondale Topstone Carbon Ultegra RX 2 https://www.cannondale.com/fr-fr/bikes/road/gravel/topstone-carbon/topstone-carbon-ultegra-rx-2
Premier vélo “pro”. J’ai senti directement la différence avec ceux que j’avais utilisé auparavant. Très satisfait de mon investissement.
Pédales : SHIMANO XT PD-T8000 https://bike.shimano.com/fr-FR/product/component/deorext-t8000/PD-T8000.html
Un côté automatique un côté plate. Comme j’utilise aussi mon vélo dans la vie de tous les jours, je n’ai pas besoin de changer les pédales ou de mettre les chaussures automatiques pour aller chercher du pain
Cuissard : LEBRAM AGNEL http://www.lebram.fr/portfolio-item/cuissard-homme-agnel-noir/
Pas vraiment d’expérience avec d’autres cuissards mais celui m’a permis de faire les 1000km sans problème
Chaussures : SHIMANO SH-XC500SL
Pareil, pas vraiment d’expérience avec d’autres chaussures mais celle là me permettent aussi de marcher quelques kilomètres tout en ayant du orange
Sac à dos : Ortlieb Atrack 35L https://www.ortlieb.com/atrack+R7052
Un peu lourd mais parfait
GPS : Wahoo Elemnt Bolt https://fr-eu.wahoofitness.com/devices/bike-computers/gps-elemnt-bolt
Parfait compromis entre poids, taille, prix et fonctionnalités. Il me permet d’aller partout où je veux sans avoir le super écran LCD de la mort qui tue
Préparation des itinéraires : https://www.komoot.fr
Site web (pour la préparation) et app mobile (sur la route pour rectifier les itinéraires si besoin) avec synchronisation automatique sur le GPS
Sac de selle : Ortlieb Seat Pack 16.5L https://www.ortlieb.com/seat-pack+F9901
Pour mettre tous les vêtements
Sac de cadre : Ortlieb Frame pack 4L https://www.ortlieb.com/frame-pack+F9971
Pour mettre tous les outils du vélos et pièces de rechange, un peu de nourriture de temps en temps
Sac de guidon : Ortlieb Handlebar Pack 15L https://www.ortlieb.com/handlebar-pack+F9921 + Ortlieb Accessory Pack https://www.ortlieb.com/accessory-pack+F9951
Toutes les affaires de camping
Sacoche tube : Restrap BOLT-ON TOP TUBE BAG https://eu.restrap.com/products/bolt-on-top-tube-bag
Parfait pour mettre le téléphone, le masque, le gel hydroalcoolique et quelques snacks
Tente : Big Agnes Copper Spur HV UL2 Bikepack https://www.bigagnes.com/Copper-Spur-HV-UL2-Bikepack + Big Agnes Copper Spur HV UL2 Bikepack Footprint https://www.bigagnes.com/Copper-Spur-HV-UL2-Bikepack-Footprint
Facile à installer une fois qu’on connait un peu la procédure, plein d’espace et de rangement. Je n’ai pas eu l’occasion de la tester sous une forte pluie, peut être que l’eau passe si ça dure longtemps. Le footprint est bien pratique, ça permet de poser les chaussures et autres en dehors de la tente sans que ce soit sur le sol. Plus ça rajoute une épaisseur si le sol est mouillé
Matelas : Sea To Summit Ultralight Insulated Regular https://seatosummit.com/product/ultralight-insulated-mat/
Je n’ai pas pris la taille au dessus pour économiser un peu de poids et de place, mes pieds dépasse un peu mais ça ne m’a pas dérangé. Malgré la finesse du matelas j’ai bien dormis pendant ces 18j de voyage. À regonfler chaque nuit mais se fait très facilement et rapidement.
Coussin : Sea To Summit Aeros UL Deluxe https://seatosummitusa.com/collections/inflatable-camping-pillows/products/aeros-ultralight-deluxe-pillow
Rien à redire
Sac de couchage : Sea to Summit Spark 1 SpI Down Long https://seatosummit.com/product/spark-sleeping-bag-spi/
Là j’ai pris ma taille, très bien, très compact par contre je transpire pas mal dedans
Batterie externe : X-Moove Powergo Flash 15000 http://www.x-moove.com/Powergo-Flash-15000
Avec ses multiples port, parfait pour recharger simultanément le téléphone, le GPS, les lumières et l’appareil photo sans avoir à recharger la batterie tous les jours (Heureusement que je ne dois pas recharger l’appareil photo tous les jours car il pompe la moitié)
Bisous
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Jour 8: Samedi 15 août - 153km
(bande son: stupeflip vite ! - stupeflip)
Samedi 15 août : une semaine que je suis en vadrouille. Je ne vais pas mentir, je ne suis pas au stade où je me dis “déjà, comme ça passe vite !”. Je suis plutôt à me rendre compte qu’il reste encore au moins 7 jours à en chier et j’oscille entre le fait de trouver ça trop long ou enfin acceptable. La dureté de l’épreuve se fait ressentir. Il faut tenir. Si les bons moments sont indéniables, je compte aussi le temps qu’il me reste avant de revoir ma famille et de me laisser le droit de buller. Sur la French on se fait l’esclave de son challenge.
Je quitte mon château situé à 240m d’altitude. Je ne le sais pas encore, mais c’est aujourd’hui que j’atteindrai les 1400m au point culminant du tracé de Sam. Stef m’a prédit que j’allais prendre cher en Auvergne, mais mon expérience du Morvan me rend confiant. Je pars vers 5h, ça monte, ça descend. Mon poto m’a prévenu qu’il y avait une descente super dangereuse entre Fleuriel et Chantelle. J’ai l’impression que toutes les descentes sont devenues dangereuses et finalement le fait qu’on m’en signale une me rassure, je me sens autorisé à la faire à pied - comme un gamin. Je trouve ladite descente à l’entrée de Chantelle, dangereuse mais jolie, et le village médiéval qui suit est très beau mais il se mérite à la suite d’un bon poussage de vélo.
J’avance assez bien et je me retrouve à Charroux où je fais un arrêt ravitaillement conséquent (boulange + supérette) car je sais que dans le Massif Central, je ne trouverai rien pendant un bon bout de temps. La supérette, comme beaucoup d’épicerie de villages que j’aurai traversés, semble hors du temps. J’y retrouve une vieille bière sur le nom de laquelle je m’amusais plus jeune à broder avec des copains le slogan ironique de ma non-célébrité :“Valstar superstar !”. On se moque parfois, mais les supérettes avec les boulangeries sont devenues les poumons des villages français abandonnés de tous. On a pu le voir sur ce parcours, mais j’ai pu aussi en faire l’expérience lors de nombreuses autres virées à vélo, en particulier dans les régions vidées par l’exode rurale. Je me souviens d’un arrêt dans une ville de Nièvre dont les immeubles du centre-ville trahissaient une importance passée. Tout était fermé sauf une supérette qui ne payait pas de mine. A l’entrée je rencontrai une vieille dame qui me dit : ” Ah ben vous avez bien de la chance que ça existe ces petits magasins - y a plus rien - y sont tous partis - nous on n’a plus que ça”. Et les vitrines des magasins autour étaient en effet poussiéreuses - triste.
Je repars et un peu plus loin je fais un dernier arrêt à la boulange d’Ebreuil pour me laisser séduire par un morceau de pizza à la viande, trop gros, mais je ne peux résister. Je l’avale et je repars avec du plomb dans le ventre. Ce n’était pas une très bonne idée. Un peu plus loin, j’entame une descente bien caillouteuse dans laquelle je file comme un seul homme car aujourd’hui j’ai un peu repris confiance sur le vélo. Soudain j’aperçois un tracteur remonter la pente. Je ne me désunis pas et passe en force sur le côté, puis je poursuis la descente à toute berzingue, pas mécontent de mon pilotage sur le coup. Mais quelque chose cloche. Je me retourne et vois le pneu arrière qui fait grise mine : le liquide préventif a giclé de partout. « Crevaison à l’arrière du peloton ! » Je ne m’affole pas, j’avance jusqu’à un coin d’ombre, je pose le vélo et je fais la petite manip qu’on m’a appris. Tu bouches 30s avec le doigt, tu fais tourner la roue 30s et rebelote plusieurs fois. Bon … pas sûr que ça marche, le trou est gros. Je regonfle un peu, je fais rouler le vélo - pschitt. Je recommence plusieurs fois, Stef m‘a dit qu’il fallait être patient (je suis passé au tubeless depuis peu, j’ai donc peu d’expérience, je ne peux me fier qu’à ce qu’on m’a dit). J’ai bon espoir même si c’est très long, mais au nième regonflage, une partie de la valve s’expulse et le pneu se dégonfle entièrement. Je n’arrive pas �� remettre se bout de valve qui s’est simplement cassé et je me résous à passer en chambre à air. Pendant que je finis mon bricolage, je vois passer Dino (pour la première fois), puis Nicolas, Loïc et enfin Karim. J’ai perdu plus d’une heure et demie et le seul bénéfice de cet arrêt c’est que j’ai eu le temps de digérer ma pizza et que je me suis un peu reposé.
Je repars donc assez frais et je rattrape assez vite Nicolas. Pendant les jours à venir, je serai toujours surpris d’avoir à nouveau à le d��passer, ce gars-là est un guerrier, il ne roule pas vite mais apparemment longtemps. Je crois qu’il a un super pouvoir : il peut dormir n’importe où. J’apprendrai plus tard qu’il est rompu aux voyages d’aventure en solo, c’est un costaud. Pour le vélo, j’espère que la chambre va tenir et que je ne vais pas avoir vingt mille crevaisons. On est le week-end, aujourd’hui c’est férié et de toute façon le premier bouclard est à la Bourboule, bien trop loin pour y arriver avant la soirée.
Je rentre dans le vif du sujet et j’atteins bientôt une belle et longue forêt d’Auvergne. Je retrouve Dino qui a l’air désespéré. Dino, c’est un grand et jeune gaillard flamand mais surtout une grande farce culinaire. On va bien en rire pendant le voyage avec Karim et Thomas car presqu’à chaque fois que l’un de nous le rencontrera, Dino sera en galère de bouffe. Là il est parti à l’assaut de l’Auvergne, un jour férié, avec trois cacahuètes et il est désespéré. Je ne compte pas lui filer à bouffer car j’ai pris juste ce qu’il faut pour moi et que je ne sais pas combien de temps je vais rester dans ce massif. De plus, ça fait partie de la French de se démerder pour le ravito. En revanche, j’arrive à lui faire comprendre (il ne parle pas français), qu’il a une chance de trouver un restau à Vulcania qui est à 10kils de l’endroit où l’on se trouve. Je redémarre et il me suit. J’ai de bonnes jambes et je roule bien et ce qui est hallucinant c’est que, malgré la fringale qu’il est censé avoir et la triste mine qu’il affiche, Dino roule vraiment très fort - on n’est vraiment pas tous fait pareil. On arrive à Vulcania et là je n’y comprends rien. On s’enfonce dans l’interminable parking jusqu’à se rendre compte que le parc est de l’autre côté de la route et qu’on doit rebrousser chemin, Je lui fais comprendre où est le restau et le quitte en bonne condition pour qu’il se rassasie. Il me dira plus tard qu’il y avait du monde et qu’il n’a finalement pris qu’un coca dans ce restau. Tout ça pour ça ? Ce mec est incroyable, je ne sais pas comment il fait.
Je poursuis et je fais une pause bouffe sur le chemin. Plus tard, pause à Olby ou Ceyssat, je ne sais plus, je trouve une tarte aux myrtilles dans un snack bio et je m’arrête dans une épicerie un peu plus loin où j’achète un saucisson et une tranche de saint Nectaire que je bouffe sur place. S’ensuit une montée interminable jusqu’au col de saint Laurent. C’est régulier mais vraiment très long et la fatigue se fait sentir. Je me crois arrivé au sommet, mais non, ça repart. le relief jouera ainsi avec moi deux ou trois fois. Thomas et Karim me diront plus tard avoir pesté de la même manière sur ces fausses joies. Sorti de la forêt, les paysages deviennent enfin magnifiques. Jusqu’à présent la trace en Auvergne m’a déçu. On n’a eu le droit qu’à une courte vue d’ensemble sur la chaine de volcan, le reste était dans des forêts, certes agréables mais pas au niveau de celles du Morvan. Ça fait du bien de s’en mettre plein les yeux mais j’avoue être tellement fatigué et obnubilé par les descentes à venir, que je n’en profite que très peu.
La première descente est beaucoup trop technique. Je la fais à pied et ce n’est pas de tout repos que de retenir un vélo chargé de plus de 20 kilos. Il y en a ensuite une en forêt où je prends à nouveau trop de vitesse à mon goût, je prends une caillasse sur le tibia gauche pour la deuxième fois de cette French. Je gueule. Je suis fatigué et pas rassuré, je peste. En bas je croise Dino arrêté à une table de camping, toujours l’air dépité, une canette de coca et un paquet de chips en main. Puis ça remonte sur 3km. Ensuite j’ai le droit à une descente aménagée pourrie sur de la petite caillasse, genre gravier. Il y a du monde et des barrières des deux côtés, ça va vite et ça me stress, j’ai peur de ne pouvoir m’arrêter et de foncer dans des piétons, je dérape, bref c’est la merde. J’ai envie de tout arrêter et je ne suis absolument plus lucide.
Plus loin, dans une autre descente, un cycliste est arrêté. Il me prend en photo, me félicite. C’est un ami de Martine et Jérôme Chartier, couple que j’ai croisé lors des montées du mémorial avant Verdun. Je poursuis la descente et je croise trois jeunes femmes postées dans un virage qui m’applaudissent. Il suffit vraiment d’un rien pour regonfler un divider. « Bon ça vaut le coup merde cette aventure quand même ! ». Ou comment passer du froid au chaud.
Je finis tant bien que mal la descente sur La Bourboule et, épuisé, je me mets en quête d’un restau. Je retrouve Karim qui m’apprend que Thomas est loin derrière. Nous sommes très mal accueillis par la gérante d’une pizzeria et nous nous rabattons sur “le Rustik” qui porte bien son nom. La bouffe est pas top mais l’accueil sympa, très rustique mais sympa. Je mange comme deux, so does Karim - donc ça fait 4 couverts ma bonne dame - et Thomas, qui a dû se taper la descente de nuit, arrivera trop tard pour avoir le droit de se faire servir - dur. Avec Karim on échange pas mal sur nos derniers jours où l’on s’est très peu vu. J’en profite pour lui parler de mes appréhensions en descente et de l’état peu rassurant de mes freins. Il me donne quelques bons conseils pour freiner de manière plus sereine.
Mes deux compères ont réservé un hôtel et moi je me mets en quête d’un camping. Je sais qu’il va y avoir de l’orage donc il faut que je trouve un lieu avec abri. Au premier camping je tombe sur une conne qui me répond ahurie que “non il n’y a pas de place - ahaha - parce que quand même c’est le 15 août quoi et que tout est plein alors”. Je me casse. Je suis serein et je me dis que si je ne trouve pas de camping, je me fourrerai sous un abri quelconque sur la route. Je passe devant un camping fermé. Au détour d’une route je croise une chatte et sa dizaine de chatons qui me regardent passer. Je décide de tenter ma chance une dernière fois sur un camping. J’arrive devant le portail et je vois un petit bonhomme qui s’avère être le patron. Je lui expose mon cas pendant que sa femme sort des sanitaires qu’elle est entrain de désinfecter. Le couple est adorable. Ce sont les auvergnats de la chanson de Brassens. Ils m’accueillent sans sourciller et quand je leur demande s’ils ont un endroit abrité quelque part, ils me proposent d’aménager la salle de jeu rien que pour moi. Je suis comme un coq en pâte. Je vais pouvoir me refaire cette nuit. Je suis bien content même si je me sens las de me faire peur dans les descentes, surtout que le Lot tant redouté arrive à grand pas. J’échange un peu avec Stef qui essaie de me rassurer, il avait raison au final, j’ai pris cher en Auvergne sur tous les plans. Bouffe, douche, soin, dodo comme une masse, même si le matelas se dégonfle.
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Évolutions de l’après-enfance (Pensées du 19 et 27 décembre 2017)
Mes rêves m'importent beaucoup en ce moment, j'ai cette drôle de certitude que je me dois de les écouter vraiment, parce que quand je me suis imaginé des objectifs compréhensibles, je ne me sentais pas aussi forte. En même temps, je tente de comprendre qu'est-ce qui fait ce que je suis, parmi mes origines, mes pensées et mes émotions. Les émotions, au final, ne sont que des personnalités passagères, qui donnent le ton du moment. Je veux apprendre à les utiliser pour vivre vraiment, avec force et volonté.
18.12.2017 – L'aujourd'hui
Je me force presque à ouvrir cette page blanche, parce que si rien n'était arrivé je n'aurais pas eu à l'ouvrir.
J'ai réfléchi quinze fois à comment je la commencerai, et rien n'est complètement juste, rien n'est assez précis, ni assez vague pour une publication en ligne. Il y a sûrement des lignes qui resteront dans mon journal papier parce qu'il y a certaines choses qu'on ne peut donner à lire. Je crois. Je ne sais pas. De toute façon, le grand ébranlement ici, c'est celui des certitudes.
J'ai pris la trahison entre mes mains de nombreuses fois, en l'observant sous toutes ses faces et coutures, et je ne suis pas arrivée à beaucoup de conclusions réelles. J'ai pris la trahison et j'en ai observé le bon et le mauvais, et avec chaque aspect de la chose, il y avait des questions et des affirmations qui se rapportaient à autre chose.
J'ai pris la trahison et j'ai contemplé les désirs humains, la violence, l'amour et la tristesse. J'ai cru voir d'où je viens et où je vais, et comment, et pourquoi, mais je me retrouve chaque fois au point de départ : je ne sais rien, et je ne peux qu'émettre des hypothèses et des espoirs.
Mon père a trompé ma mère pendant deux ans. Il a aussi décidé qu'il en avait marre de vivre pour les autres et qu'il voulait vivre pour lui. Quelque chose comme ça, entre autre. J'ai pas tout saisi.
Il en ressort beaucoup de choses et je suis incapable de toutes les développer ici.
Je pourrais commencer des pages d'analyse de moi-même, des dynamiques familiales, de mes relations à beaucoup de gens. Je ne suis pas sûre d'en avoir grande envie.
Il y a le dégoût, l'incompréhension, la colère, la compassion, l'amour, et tant d'autres choses. Il y a ce qui porte sur autrui et ce qui porte sur moi. Aussi habituée que je sois à me questionner sur moi-même, je n'ai que rarement été au centre de problèmes qui concernaient des autres. Parce que ma première réaction a été de chercher ma place par rapport aux autres dans cette histoire, et que ma deuxième réaction a été de trouver des solutions pour répondre aux questions de la première réaction.
C'est alors que le lundi est arrivé. Après l'examen de droit privé le matin, on décide de passer l'après-midi devant Netflix chez deux amies. Je ris beaucoup, je rencontre des gens, des gens qui semblent tellement correspondre aux amis dont j'ai besoin. Surtout, je me sens forte et invincible. Dans mon journal j'ai écrit que j'espérais pouvoir transformer la colère en une force positive. Certains jours, je ressens une énergie pour créer qui me pousse à me prendre en photo nue devant la glace. Le dénuement et la fragilité se transforment en pouvoir d'agir, traçant un dessin de vie dans mon esprit.
Hier soir dans mon journal, je parle de photographie et d'héroïsme. J'essaye de trouver pourquoi je prends des photos. J'écris un jour qu'il s'agit de conserver la réalité de moi et du monde. Aujourd'hui j'ajouterai que parfois, je voudrais pouvoir montrer la réalité absente. Ce qui pourrait être, mais qui n'est pas.
Je reviens même sur « il n'y a pas de héros », une formule que j'avais accrochée un jour au-dessus de mon bureau dans l'objectif de me consoler après de nombreuses déceptions. Je détermine que Nirrimi Firebrace est ma plus grande héroïne, parce que lire ses textes a changé tellement de choses pour moi, des bonnes choses. Quand je pense qu'elle m'a motivée à prendre des photos j'ai souvent la sensation d'être simplement en train de créer ma vie d'après la sienne. Et en même temps en la lisant je crois pour la première fois depuis longtemps que je peux faire quelque chose qui me plaît et que mes rêves ont une valeur. Je me rends compte que mes rêves sont les miens, pas une copie d'un blog.
Et c'est là que je me sens forte. Malgré toutes les difficultés posées de toutes parts par la vie, les études et la météo, j'arrive la plupart du temps à savoir où je vais, ou du moins où je veux aller. Si je sais qui je veux devenir, je n'ai plus besoin de chercher qui je suis, parce qu'on ne trouve son chemin qu'en déterminant où on se situe sur la carte.
Alors comme ça, j'avance.
Le 27.12.2017 – Dynamiques d'enfance à aujourd'hui
Le 24 décembre, la tradition dans ma famille est que chacun doit lire un texte avec un rapport à Noël. Je décide d'écrire mon propre texte, ne trouvant aucune autre œuvre à lire. Le dernier paragraphe est le suivant :
Noël se situe dans les branches. Quand j'étais petite, il y avait la spirale de l'avent, comme une longue branche lumineuse, et quand on suivait ce chemin tracé, on marchait dans les étoiles. (Je viens de lire un article très critique de cette pratique, et apparemment je suis brainwashed. Sujet à développer ailleurs.)
Des étoiles à cinq branches, il y en avait sur les fenêtres et sur le sapin, et dans les chansons, et au-dessus de Bethléhem. Le soir de Noël était astral, avec son Christkind qui venait de loin, et les cristaux de neige étaient la preuve terrestre que Noël était dans la réalité, et le temps s'arrêtait, et tout était parfait. Une année on avait allumé des bougies dehors, et souvent on a marché avec des lanternes. Ce n'était que des lumières.
Quand j'étais petite, les étoiles étaient vraies, et Noël, c'était les étoiles. Alors, tout l'univers devenait impliqué.
C'est intéressant, parce que les paragraphes précédents, ironiques, questionnaient l'intérêt de la fête de Noël. À la fin seulement je me rends compte que les Noëls de mon enfance étaient porteurs de sens, de symbolique, de rêve, et qu'au fond, j'ai envie de retourner dans le cocon de perfection qu'apportait Noël. Je me souviens que j'avais demandé une année à manger du poulet avec des frites pour le réveillon, et que ma mère avait donc préparé ça, et que ça m'avait rendu terriblement heureuse. Comme l'idée d'une raclette aujourd'hui. À l'époque, ces choses n'allaient pas de soi.
Aujourd'hui je désire souvent un retour à l'enfance. Je raconte un jour au resto U comment on jouait dans mon énorme jardin avec Dim, entre mes 5 et 11 ans. On grimpait dans les arbres, sur les murs, sur le four à tartes flambées dont j'ai cassé la cheminée en tombant du mur ; comment on avait creusé des canalisations dans la terre sous la balançoire, et la tuyauterie en renouée du Japon ; et les feux interdits qu'on allumait et toutes les bêtises qu'on faisait. Ce sont des souvenirs d'une liberté passée que je voudrais retrouver.
Il y a eu beaucoup de choses très difficiles quand j'étais petite, parce que j'étais toujours un peu à côté. J'avais du mal avec les autres, enfants comme adultes. Je loupais plein de codes et j'étais pas douée en relations sociales. C'est l'époque où j'ai commencé à suivre les leaders, les filles populaires. Je les imitais et je voulais être des leurs. J'échouais continuellement, parce que je ne savais pas attraper une balle, ni faire la conversation. Au moins, je courais vite. Je me souviens d'une fois où, pour équilibrer les équipes, on m'avait demandé de me joindre à l'équipe des garçons. J'ai refusé et une fille m'a dit « au moins, moi, je me sacrifie pour mes amis ». Je l'avais pas vue venir. On m'avait donné une liste de choses à faire pour qu'elles restent amies avec moi : « Sois plus féminine. Sois plus discrète. Arrête d'être amie avec X qui est en CP. ... ». Je racontais ailleurs que j'avais plein d'amis, que j'appartenais aux deux bandes de filles de l'école. Déjà, j'avais un grand besoin d'appartenance à un groupe, et je pleurais beaucoup. Mais chaque année était différente. Le CM1, c'était génial. Le CM2, c'était de la torture mentale. C'est très compliqué de se rappeler ces choses parce que je ne m'en souviens pas avec une très grande objectivité. J'avais peur des gens et je n'avais pas envie de leur parler. Quelque part, je ne les comprenais pas.
Cela vaut aussi pour la famille de mon père, qui est très grande et étendue, et assez spéciale je pense. Née tard, j'étais la plus jeune (et de loin, jusqu'à l'adoption de mes cousines). Il n'y avait pas d'autres enfants de mon âge, et s'il y en avait eu je ne suis pas sûre que je les aurais fréquentés pour autant. Alors on me regardait, la bête de scène, qui ne regardait pas les gens, ne faisait pas la bise, et se plaignait de vouloir partir.
J'ai vu nombre de ces gens aujourd'hui, et j'ai globalement passé un bon moment, bien qu'il ait eu ses vides et que j'ai foiré quelques trucs quand j'ai voulu parler. Maintenant, je suis devenue une personne avec qui on peut discuter. Je suis même allée vers les gens pour leur faire la bise et c'était clairement la première fois, et je suis assez fière de moi. J'ai fait une maison en briques de bois avec les jouets des arrière petits enfants, et je leur ai même adressé quelques mots. J'ai du mal avec les enfants agités et bruyants, donc c'est notable.
Je suis contente de ce progrès face aux autres. Quand je contemple les éléments qui font ces rapports, j'essaye d'être indépendante dans mes relations à ma famille. De ne plus dépendre d'intermédiaires générationnels afin de déterminer quelle est ma place dans ce réseau d'humains.
Hier, après le repas avec mes demi-frères, mes parents sont partis et c'était tellement agréable de se retrouver entre nous. Bien que nos relations restent en grande partie à construire, je pense que je suis arrivée à un moment dans ma vie où ces relations sont au moins possibles.
J'ai l'impression d'un renouveau dans tout ce que je pense, dans tout ce que je sens. Peut-être que c'est passager. Peut-être que ça changera ma vie. Peut-être que j'ai véritablement trouvé le chemin qu'un semi con m'avait un jour promis (« du wirst deinen Weg schon finden »), et que je suis partie pour quelque chose, et que mes grands rêves sont des vérités en devenir.
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Bloomtale , Chapitre 3 [FR]
Cette histoire est approuvée par Sanei , le créateur de FlowerFell et écrite par @askbloomtalel Alias Kaitogirl ! Les traductions seront aussi postées sur DeviantArt !
Original Story / Histoire non traduite :
http://archiveofourown.org/works/8200369/chapters/19020895
Bloomtale Chapitre 3 – Un squelette solitaire “Athela.” Toriel répétait ce prénom, avec un sourire sur ces lèvres. “C’est un très joli prénom ma chère. La jeune squelette sourit et dit un faible merci ; elle n’était pas habituée à entendre des compliments autre que ceux de sa mère. En fait, elle ne se souvenait pas d’avoir déjà rencontrer quelqu’un d’autre que sa mère et n’était donc pas habituée. Toriel l’aida à se lever et continua : “Puis-je te demander ce que tu faisais ici ? Généralement, personne ne se balade dans cette partie des Ruines, était tu en train d’explorer, mon enfant ?” “… Hé bien… Plus ou moins, j’étais en train d’explorer, on peut dire ça.” Répondit-elle. Explorer la montagne, c’est ce qu’elle était en train de faire. Et maintenant elle était en train d’explorer l’intérieur de cette même montagne. Après être morte plusieurs fois contre une fleur psychopathe. Elle ne souhaitait pas réellement expliquer tout cette histoire. Pour être honnête, elle était encore légèrement traumatisée. Elle avait d’une minute. Toriel caressait ses cheveux pendant ce temps, l’aidant alors à se calmer. Toriel la regarda avec un sourire affectueux avant d’acquiescer. “Dans ce cas, je n’arrêterais pas ton plaisir.” Dit la goat lady. “J’ai des choses à … J’espère que tu vas t’amuser alors. Oh et, je suis contente t’avoir pu t’aider. Fait attention à toi, Okay ?” Elle lui fit un signe d’en revoir avec la main et commanda à sortir de la pièce. “Oh, attends!” Athela attrapa le bras de Toriel pour essayer de la faire rester. Elle ne voulait pas se séparer de Toriel. Elle se sentait en sécurité à ses côtés. Elle était forte, gentille et elle avait aussi de sauver sa vie. L’idée que Flowey pourrait revenir la seconde ou elle serait partie … la fit trembler. Elle ne pouvait rien faire contre lui. C’était frustrant Sa propre faiblesse fit passer Flowey pour un obstacle impossible à passer. C’était tellement facile de la tuer. Ça a toujours été le cas. C’est pour ça que sa mère s’inquiétait toujours pour elle. C’était pour cette raison qu’elle n’avait jamais été autre part que la petite forêt autour de sa maison. Elle était si faible que le plus petit des accidents pouvait la briser. Elle ne souhaitait pas être seule. Bien sûr, Toriel ne le savait pas. Elle la regarda avec un regard ignorant. “Oui? Quel est le problème?” Demanda-t-elle. Mais… Qu’allait dire Athela maintenant ? “Ne me laisse pas toute seule ?” Elle ne voulait déranger, et… elle ne se sentait pas à l’aise de demander à une complète inconnue de protéger quelqu’un qu’elle venait tout juste de rencontrer. Peut-être… Peut-être… Si la fleur ne revenait pas … alors … Maintenant qu’elle y pensait, elle ne savait pas ce qu’il était arrivé à Flowey. “L-La fleur… Où est-elle?” Demanda-t-elle en regardant à l’endroit où se tenait autrefois Flowey. Il y avait une petite zone brûlée mais pas de cendre de fleur. Il n’était pas mort brulé, n’est-ce pas ? “Oh, il s’est enfuit.” Répondit sèchement Toriel. “Je ne pense pas qu’il osera t’attaquer une nouvelle fois. Est-ce pour cela que tu es inquiète ?” Athela acquiesça et le sourire de Toriel réapparu. “Ne te tracasse pas. Si quelque chose arrive… Je sais! Tu pourras m’appeler à l’aide ! Est-ce que tu as un téléphone?” “Je… Non.” Pourquoi en aurait-elle eu besoin ? Ce n’est pas comme si elle était déjà sortie de chez elle. Elle savait ce qu’était un téléphone puisque sa mère en avait un, mais elle n’en avait jamais déjà touché un. Cependant, Toriel n’avait pas l’air surprise ou ennuyée par ça. La Vielle dame chercha dans sa robe et sortit une drôle de grosse machine qui semblait … Ancienne. “Je peux te prêter celui-ci.” Dit-elle. “Ce n’est pas très dur à utiliser. Si tu à un problème, appelle moi, Okay ? Tu n’as pas l’air d’être du coin et je serai heureuse d’aider un monstre comme moi.” Athela dit la remercia encore une fois et pris l’appareil. Il ressemblait à la télécommande qu’elle utilisait chez elle. Elle était sure qu’elle pourrait savoir l’utiliser après avoir joué un petit peu avec. Souriant et se sentant plus à l’aise maintenant qu’elle pouvait contacter quelqu’un, Athela réfléchissais à ce qu’elle allait faire. Elle devait sortir d’ici. Elle ne pouvait pas arrêter de penser à sa mère. Elle était surement très inquiète, non elle ÈTAIT très. Elle détestait la rendre triste. Elle devait rentrer chez elle, peu importe ce qu’elle devait. Elle regardait Toriel, sans savoir quoi dire. Heureusement, la goat Lady l’aida : “Il semble que tu voulais dire quelque chose, ai-je raison ?” demanda elle avec une voix si gentille qu’Athela se sentait mieux rien qu’en l’entendant. “Oui. Je. Errr. J’ai besoin de… Sortir d’ici.” La jeune squelette bégaya un peu, mais réussie finalement à le. Toriel semblait ne pas avoir compris le sens exact de sa phrase. “Oh, tu es perdue et tu veux rentrer en ville? C’est ça? Pauvre petite.” La vielle dame rigola doucement. “Ne t’inquiètes pas mon enfant. Ce n’est pas dur d’y aller. Les Ruines ne sont pas si grande et n’ont pas beaucoup de salle.” “Non! Non, ce n’est pas ça.” Athela l’interrompu, secouant sa tête fortement. Peut-être trop fort. Elle ressentit une drôle de sensation dans son crane qu’elle ne pouvait pas totalement décrire. C’était étrange mais inoffensif, elle n’y fit pas plus attention. “Je veux sortir. Allez…En haut?” Elle dit ces derniers en hésitant. C’est vrai, elle était tombée, elle était donc ‘en bas’… Mais peut-être que la sortie n’était ‘pas haut’ mais ‘tout droit’? Elle ne savait pas et décida donc d’être claire “Sortir de cette montagne, je veux dire.” Toriel la regarda, perplexe. “Sortir de… la montagne? Mais… mon enfant, ce n’est pas possible.” Dit-elle, au désarroi d’Athela. “Qu-Quoi?” Elle sentit qu’elle allait pleurer. “Ce n’est pas possible ! Il doit y avoir une sortie ! Je dois rentrer chez moi!” “Rentrer… chez toi?” Il semblait que la goat lady commençait à comprendre. Sa tête montrait une expression choquée et triste. “Oh… Ne me dit pas que tu … viens de la surface ?” Athela acquiesça. “Je grimpais la montagne et … et je suis tombée et …” Elle ne savait pas comment le dire pour que Toriel comprenne. Tout est allé si vite. Elle-même n’arrivait pas à comprendre. Elle devait d’abord se calmer. Mais Toriel n’avait pas réellement besoin d’une explication. “Oh my.” Répétait-elle, visiblement choquée. Son expression devenait de plus en plus sérieuse chaque seconde. Elle semblait perdue dans ces pensées. Elle leva immédiatement un bras pour arrêter la jeune fille. “Ce n’est pas le bon endroit pour parler de ça ma chère. Je dois regarder certain livre et faire quelque recherche m’occuper correctement de ce problème.” “M’occuper de ce problème?” Athela ne comprenait pas vraiment. Elle était encore paniquée après ce qu’avait dit Toriel. Il n’y avait pas de sortie à cet endroit ? Elle était coincée ici pour toujours ? Une larme se forma dans son orbite gauche. “Mon enfant, il semble que tu es vraiment spéciale.” Dit Toriel, Caressant les épaules du squelette pour essayer de la rassurer. “J’aimerai répondre à toute tes questions mais pour le moment je n’en suis pas capable. Ne t’inquiètes pas, je répondrai à toute tes questions en temps venu. D’abord je dois me souvenir de quelques petites choses.” “Ma-Mais… Je vais être coincée ici pour toujours ?” Demanda Athela. “Désolé si j’e t’ai inquiété en disant ça.” S’excusa Toriel. “Mais nous devrions discuter de ceci autre part. Peut-être avec une part de tarte? Aimes-tu la tarte mon enfant?” Athela acquiesça encore une fois et lui sourit. “Dans ce cas nous devrions partir chez moi. Là-bas je t’expliquerai tout, okay?” Athela voulais croire en cette femme. L’idée d’une tarte et d’explication étaient tentante. Elle acquiesça, essuyant ces larmes. Tout allait bien ce passer pensât elle. Elle devait rester et d’aller de l’avant. “Ma maison se situe au fond des Ruines. Je vais partir en première, j’ai des choses à préparer. Tu peux m’appeler si besoin, okay ?” Toriel n’était pas emballée par l’idée de laisser la jeune fille seule mais elle n’était plus un enfant. Même si c’était sa première fois dans l’Underground, ce n’était pas difficile d’arriver à sa maison. Elle réussirait. “Tu t’en sortiras toute seule, n‘est-ce pas ?” Athela semblait assez confiante et acquiesçait avec un sourire, ce qui fit sentir mieux Toriel. Elle se sentirait horrible si quelque chose arrivait à quelqu’un d’autre à cause d’elle. “Tout ira bien.” Dit Athela, elle ne voulait pas inquiéter cette gentille femme. Elle n’était pas très sure d’elle… irait elle bien après tout? Elle ne connaissait rien des Ruines et c’était dangereux pour elle d’être seule. Mais elle voulait au moins essayer. Elle s’était enfuit de chez elle et avait grimpé une montagne de ses propres moyens. Elle pouvait le faire. Si tout le monde était aussi gentil que Toriel, tout irait bien pour elle. C’est pour cela qu’elle n’empêcherait pas Toriel de partir cette fois. Après quelque “à plus tard” elle agita sa main en signe d’en revoir jusqu’à ce que le montre soit hors de sa vision. “Quelle gentille dame.” Murmura la fille en souriant. Elle aimait bien cette femme. Elle semblait douce et gentille et elle l’avait beaucoup aidée. Elle avait même dit qu’elle était heureuse d’avoir aidée et … Une femme monstre. Oui… cette femme était un monstre. Elle n’y avait pas prêté attention car la situation était dangereuse, confuse et effrayante mais … Elle avait enfin trouvé un monstre. Deux en contant cette fleur. Mais pourquoi le conter de toute façon? C’était une FLEUR après tout… Peu importe, elle ne souhaitait penser à lui. Ce qui voulait dire… son aventure en valait le coup? Elle était partie pour trouver des monstres et… Elle en avait trouvé! Elle ne savait pas quoi ressentir lorsqu’elle eut les idées claires. Bien sûr, elle était contente mais une femme chèvre n’était pas un squelette comme elle, mais bon, on s’y rapprochait … ? Elle laissa échapper un petit rire, incrédule. Elle était idiote d’avoir pris autant de temps pour réaliser ce « détail ». Elle avait tellement de question à lui poser! Et tellement à lui raconter ! Et … et elle venait juste de la laisser partir ! C’était une bonne chose qu’elle ait ce téléphone. Elle pouvait l’appeler et … … “… Je vais d’abord sortir de cette sale…” Se murmura Athela tout en regardant autour d’elle, suspicieusement. Cette salle était effrayante et elle voulait sortir d’ici le plus vite possible. Elle commença alors à marcher. La salle d’après était plus grande et bien plus éclairée. La couleur dominante était le violet, elle était partout. Le mur de briques était grand et semblait robuste, et l’on pouvait voir un chemin d’une couleur pale au sol. Il y avait des escaliers menant à une porte raffinée embellie par quelques vignes bien placées. Athela fit un signe de la tête. La salle était à son goût. Mais avant de monter les escaliers, elle posa les yeux sur la pile gargantuesque de feuille qui reposait au fond de la salle. Quelle belle couleur rouge claire… Mais ce n’était pas important. Ce qui attire l’œil du squelette était… une petite lueur jaune en face du tas de feuille. Elle l’examina de loin et se rapprochait petit à petit, fascinée par son scintillement. Ça n’avait pas l’air dangereux… elle essaye alors de le toucher. C’était chaud au toucher. Étrange. Elle n’avait pas de peau, elle n’aurait normalement pas pu sentir le chaud et le froid. Peu importe, elle ressentait que cette chose était chaude. Agréablement chaude. Intriguée, Athela essaya d’attraper la chose, mais sa ma passa à travers. Il semblait que c’était juste un morceau de lumière. Elle ne savait pas pourquoi, mais faire ainsi la rempli d’un sentiment agréable. Elle prit une longue inspiration et regarda les escaliers. Puis la porte. Qui sait ce qu’il pourrait arriver après ce point. Peut-être plus de monstre violent comme Flowey ? Ou d’autre gentil comme Toriel? Les ténèbres de Ruines se propageaient. Elle devait se résoudre à avancer. Elle sentait qu’elle pouvait le faire. Elle sentit son crâne s’engourdir pendant quelque seconde, mais cette sensation disparu assez vite. Ce n’était rien. Elle sourit et pensa alors à monter les escaliers et faire face au nouveau monde au quel elle était confrontée. Mais d’abord… Elle devait appeler Toriel. Athela s’assit près de la pile de feuille et sortit son téléphone. Elle ne savait pas exactement quoi faire avec alors elle pressa des boutons aléatoirement. Le bruit que les boutons fessaient lors qu’il était pressé était marrant, elle passa alors un bon moment à jouer avec. Qui sait combien de temps elle passât avec le téléphone? Il y avait beaucoup de bouton et elle avait appuyé sur tous plusieurs fois et une drôle de mélodie sortie de l’appareil, mais rien d’autre n’arriva. Elle prit même quelques pauses pour jouer avec les feuilles rouges ou même admirer leur couleur. Après quelque minute d’amusement, elle se reprit le téléphone. Elle répéta ce cycle plusieurs fois. Le moment le plus intéressant était lorsqu’elle entendit une voix venant de l’appareil. “OUI, BONJOUR.” Accueilli l’étrange voix aigüe. Elle ne sonnait pas comme celle de Toriel, elle avait surement fais une erreur… Mais ce n’était pas important. Au moins elle avait réussi à contacter quelqu’un, ce qui était une bonne chose. “Bonjour. Savez comment utiliser un téléphone ? Je dois appeler quelqu’un d’important.” Demanda-t-elle. Pourquoi pas? Maintenant qu’elle parlait avec quelqu’un, elle pouvait demander un peu d’aide. “BIEN SUR ! CONNAIS-TU LE NUMERO DE TELEPHONE DE CETTE PERSONNE? OU PEUT ÊTRE QU’IL EST SAUVERGARDÉ DANS DES CONTACTES SI C’EST SI IMPORTANT.” “Oh, je n’ai pas encore regarde mes contacts. Est-ce qu’il y a un bouton pour y accéder?” “OUI, OUI IL EN A UN ! IL DEVRAIT Y AVOIR MARQUÉ ‘CONTACTS’, OU JUSTE…CNT ? … JE NE ME SOUVIENS PLUS .MAIS SI TU LE TROUVE…APPUIT LE BOUTON VERT POUR APPELER.” Athela regarda son téléphone encore une fois. Il y avait ce bouton avec écris “CNT”. Super! “Oui! Il est là ! Merci!” “UN PLAISIR D’AIDER UN AMI. MAINTENANT JE DOIS RACCROCHER. NOUS DEVRIONS PARLER ENCORE UNE FOIS PLUS TARD.” “Bye!” “POUR RACCROCHER, APPUIT SUR LE BOUTON ROUGE!” Elle fit ce que l’autre personne luit dit de faire et l’appel se termina. Athela sourit. Quel gars sympa. Après avoir raccroché, Athela regarda sa liste de contact. Il n’y avait qu’un numéro ; surement celui de Toriel. Elle appuya sur le bouton vert pour l’appeler et le téléphone fit ce bruit qu’elle aimait tant. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’elle puisse entendre la voix de Toriel. “Oui, Athela?” Entendre son prénom la fit se sentir mieux. Elle sourit puis se souvint alors…Elle avait oublié ce qu’elle voulait lui demander. Elle réfléchit alors une seconde. Était-ce à propos de la maison ? Non, elle savait déjà qu’elle était à la fin des Ruines. Était-ce à propos de la Fleur? Non… C’est vrai! C’était à propos des monstres. Depuis combien de temps était-il sous la montagne et surtout si il avait d’autre squelette comme elle. Il devait surement en avoir, pas vrai ? Elle avait beaucoup de chose à demander mais une partie d’elle, la plus mature, lui disait de ne pas demander ça tout de suite. Elle aurait le temps plus tard et Toriel était occupée. Elle improvisa rapidement une excuse. “Rien, je voulais juste entendre ta voix.” Ce n’était pas un mensonge. Entendre la douce voix de Toriel l’apaisait grandement. Ça la faisait sentir moins seule. Toriel laissa échapper un petit rire. “Oh, C’est mignon. Je pourrai pincer tes joues ! Mais je suppose que je ne peux pas?” Athela rit sincèrement quand elle entendit cette phrase. Bien évidemment, c’était un squelette, elle n’avait pas de joue. Des pommettes osseuses peut-être mais pas de joues. Toriel rigola aussi et continua à parler : “Bien, je suis heureuse que tu aille bien. Si tu as des problèmes avec les puzzles, n’hésites pas à m’appeler, Okay ?” “Puzzles?” L’adolescente pencha la tête vers le côté, intrigue par cette nouvelle information. Entendre le mot ‘puzzle’ lui fit penser au mot croisé et mot mêlées dans les livres que sa mère lui donnait pour l’amuser. Elle était douée pour les résoudre. Est-ce que c’était de ce type de puzzle que Toriel parlait ? “Oui. Les Ruines sont remplies de puzzles.” Expliqua la vielle dame. “Fusion ancienne entre un système d’ouverture de portes et des de diversions. On doit les résoudre pour avancer de salles en salles. Tu n’en pas encore rencontré?” “Pas vraiment, je suis toujours dans la salle violette” Bien sûr, Athela ne savait que TOUTE les salles des Ruines était violette, elle le dit alors inconsciemment. Heureusement, Toriel comprit. “Je vois. Dans ce cas, prend ton temps. Je ne suis pas encore arriver chez moi mais j’y arrive.” Athela acquiesça, oubliant que Toriel ne pouvait la voir. “Fait attention, Okay? Certains sont compliqué mais tu peux réussir, pas vrai?” “Oui, Merci Toriel.” Le squelette sentit qu’elle devait être inquiétée mais n’y fit pas plus attention. À quel point les puzzles pouvait être compliqués de toute façon pensa t’elle en disant en revoir à Toriel puis elle raccrocha. Elle était à nouveau seule. Elle regarda à nouveau les escaliers en sachant qu’elle devait continuer. Elle ne pouvait pas rester ici pour toujours. Elle devait aller voir Toriel et lui parler. Après, elle rentrerait chez elle et tout ira bien. Il n’y avait rien à craindre. Elle hocha la tête avec une lueur de détermination dans ces yeux et commença à avancer. Elle fit un pas en avant, s’arrêta et fit quelque pas en arrière. Puis elle se dirigea vers la lumière. Toucher la lumière la fit se sentir mieux. Du coup elle voulait retourner en arrière pour le faire plusieurs fois. C’était si chaud. Elle se sentait soudainement plus déterminée. Elle hocha la tête encore une fois et retourna à l’escalier. Il n’était pas difficile à grimper, c’était un escalier comme les autres. Une fois levée, elle avança jusqu’à l’autre salle où il y avait ce qu’il semblait être les restes d’un puzzle dont lequel lui avait parlé Toriel. Avait-il déjà été résolu? Probablement par Toriel quand elle fit la route en première. Elle regardât autour d’elle et remarqua un panneau sur le mur. Elle l’approcha pour le lire. “Seul les intrépides peuvent progresser. Les braves, Les insensés. Tous deux marchent sur la route du milieu.” Le squelette le regarda le panneau pendant un moment, réfléchissant à l’énigme. Elle se retourna plusieurs fois pour regarder les boutons au sol. Trois rangées et aucun des boutons du milieu n’était pressé. Il fallait juste appuyé sur le levier maintenant et la porte s’ouvrirait. Ça avait l’air si simple. Peu importe, elle n’avait pas besoin de s’ennuyer puisqu’il était déjà résolu. Mais elle aimait les puzzles donc, pourquoi pas ? Une fois arrivée dans la salle d’après, elle prit un moment pour l’analyser. Plus de vignes, et deux petits ruisseaux que l’on pouvait traverser grâce à un petit pont tout mignon. L’eau azur et le vert olive des plantes se mariait bien avec le violet de la salle. Une autre salle violette, hein. Les Ruines étaient alors surement complètement violettes. Cette couleur semblait prédominante et elle ne serait pas surprise si les autres salles étaient aussi comme ça. Elle ne détestait pas le Violet. En fait, c’était sa troisième couleur favorite après le rouge et le bleu. Ce lui fit se souvenir. Ce cœur à l’envers… Son ÂME, comme Flowey l’avait appelé. N’était-elle pas aussi Violet? Pourquoi était-elle ainsi? Elle continuait à se le demander en avançant dans la salle. Elle ne se concentrait pas sur la route, elle était occupée à réfléchir sur les ÂMES et leur fonction. Elle passa à travers une salle avec un mannequin en coton qu’elle ignora. Elle continuait de penser. Est-ce que la fleur avait arraché son ÂME pour lui faire mal? Cette théorie semblait exacte, puisque c’était la première fois que quelqu’un essayer de la blesser et c’était aussi la première fois qu’elle vit son ÂME. Ça faisait sens. Mais…elle se demandait si Flowey avait une ÂME aussi. Elle n’avait de lui faire mal et, si elle suivait sa théorie, c’était normal. De toute façon, elle n’avait ni la force ni la vitesse pour lui infliger des dégâts donc elle ne prit pas la peine d’essayer, même si cette idée lui vint en tête plusieurs fois. Elle voulait toujours savoir si Flowey avait une ÂME ou pas, et s’il en avait une, sa couleur. Peut-être était-elle dorée comme ses pétales ? Ou verte. Ou blanche. Combien de couleurs y avait-il pour les ÂMES de toute façon? Il y avait énormément de possibilités… Elle ne pouvait s’empêcher d’imaginer plusieurs ÂMES former un arc-en-ciel. Bleu, Orange, Violet, Vert, Rouge… “Ouch!” Son train de pensé fut interrompu par quelque chose de pointu traversant son pied. Elle recula rapidement. Était-ce encore Flowey ? Elle se mit sur ses gardes, cherchant la fleur machiavélique. Mais ce n’était pas elle. Le sol devant elle était couvert de pic. Et elle ne les avait pas vus car elle était perdue dans ces pensées. Gosh, qu’elle était idiote. Elle examina son pied. Il lui faisait mal mais la blessure n’était pas grave mais… Comment allait-elle traverser ? C’était sûrement encore un de ces puzzles que Toriel avait mentionné. Il y avait sûrement une solution. Mais elle n’avait pas encore vu d’indice, mais peut-être était-ce parce qu’elle n’avait pas fait attention. Oui, elle n'avait pas examinée la salle précédente. Elle revint alors sur ses pas. Dans le couloir reliant la salle au pic et la précédente, il y avait un panneau. Super. Elle le lit alors. “La salle à l'ouest est le plan de celle de l'est.” La fille leva un sourcil, confuse. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Elle devait retourner dans la salle pour vérifier. Quelle pourrait être la solution de cette énigme ? Elle resta dans la salle pendant un moment, en réfléchissant. Rien le lui vint à l’esprit. Elle allait abandonner quand elle vit le chemin au sol. Ce n’était pas une ligne droite… Il devait y avoir une raison, n’est-ce pas ? Peut-être que c’était le chemin qu’il fallait imiter dans l’autre Salle ! Oui ! Elle se sentait intelligente, elle sourit, satisfaite Maintenant, elle devait le mémoriser. Elle répéta plusieurs fois le chemin pour qu’il lui reste en tête, pour être sûre. Elle prit la route vers le puzzle, nerveuse…et prit un pas dans la direction qu’elle pensait correcte. Les pics se rétractèrent avant que son pied ne les touche. Elle soupira. C’était comme ça que ça marchait. Parfait ! Se sentant plus confiante. Elle fit un pas. Et encore un autre, et un autre, jusqu’à ce qu’elle ait accidentellement sortie de la route et ait marchée sur un pic. “Ouch! Ow, ow, ow…” Elle souffla de douleur et prit une autre direction, la bonne. Elle eut quelques problèmes et finit par marcher plusieurs fois sur des pics. Après avoir quelques complications, elle réussit le puzzle de pic. Athela avait besoin d’une pause ; ses pieds lui faisaient horriblement mal. Elle avait encore des vertiges… Bien sûr, elle n’était pas habituée à la douleur…Il semble qu’elle ne pouvait pas l’endurer. Elle prit un court moment pour s’assoir en attendant que ces pieds lui fassent moins mal. Elle ne voulait pas laisser Toriel attendre trop longtemps, elle ne prit alors que quelque minute de pause avant de partir. Elle ne se sentait pas bien…elle était fatiguée, elle avait besoin de faire une sieste ou même de manger mais essaya d’ignorer ses besoins, puisque qu’elle ne pouvait pas les satisfaire à ce moment. Si elle réussissait à traverser cette épreuve, tout irait bien. C’est ce qu’elle n’arrêtait pas de se dire, dans une tentative de se calmer et de se faire sentir meilleure, même si quelque chose en elle lui disait qu’elle allait passer un mauvais moment…Mais comme d’habitude, elle essayait de rester optimiste. Oui, tout irait bien. La salle d’après était un long couloir…Rien de dangereux. Elle commença à marcher, déterminée à la traverser… … Gosh, qu’elle était longue cette salle. Elle pouvait voir la fin, mais il lui faudrait du temps pour y parvenir. Elle continuait à marcher. D’un coup, elle s’arrêta. Elle se retourna rapidement pour voir… Rien. Etrange… Elle avait le sentiment que quelque chose ou quelqu’un la regardait. Peut-être que ce n’était que son imagination. Après tout, elle était seule dans un endroit nouveau et s’était fait attaquée par une fleur … Peut être était-elle devenue un peu paranoïaque ? Elle respira un bon coup et essaya d’oublier ce sentiment. Elle avait des choses à faire. Elle continua à marcher. La fin du couloir était proche… Elle mit les yeux sur un pilier seul mais n’y prêta pas attention. Elle entendit un drôle de bruit en passant à coté mais n’y fit pas plus attention aussi. Elle était perdue dans ses pensées. C’était une grande erreur de ne pas faire attention. Elle entendit un croassement, se retourna vite. Mais elle ne réussit pas à éviter l’attaque. Quelque chose tomba sur elle, la poussant vers le sol. Son corps tomba au sol dans un bruit sourd et elle put sentir une douleur très forte dans son ventre pendant quelques instants… avant que tout ne devienne noir. Athela - LV 1 Ruines - Entrée Nº Resets: 7 Bloomtale
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Découvrir le monde à la rough - Entrevue avez Patrick Zielinski
Salut Pat, merci de participer au prochain numéro du Altitude Times! Je sais que tu as beaucoup d’expérience en tout ce qui a trait aux longues, TRÈS LONGUES, randonnées. Pourrais-tu nous dire quelles trails tu as fait jusqu’à présent? (Il me semble que tu as marché Appalachian Trail, Pacific Crest Trail et j’en oublie sûrement d’autres… )
Ça fait plaisir, j’ai bien aimé tes dernières entrevues. C’est sympathique d’apprendre à connaître les intérêts et passions des gens au-delà du cadre du travail.
En lisant la question j’étais indécis, car oui j’ai bien de l’expérience concrète, mais j’ai toujours quitté sur des coups de tête à l’improviste. J’étais inspiré par le livre ‘Roughing It’ de Mark Twain. Bref, je sentais cette envie de partir à l’arrache avec mon sac à dos en main. Je suis donc loin d’être un expert formé en la matière!
Avant de quitter pour la Pacific Crest Trail (PCT) j’ai fais une cinquantaine de randonnées dans différents pays, variant d’un jour à quatre jours.
Peu de temps après l’obtention de mon diplôme, je travaillais depuis quelques mois, mais je sentais le besoin de partir. J’ai donc décidé de tout laisser et tenté une ‘thru-hike’. Une ‘thru-hike’ c’est l’enchaînement de plusieurs sections d’une randonnée pédestre en continu, complétée en une année. La PCT me semblait appropriée, elle passait par plusieurs écosystèmes, et j’avais envie de visiter l’ouest Américain.
Je suis arrivé au mur érigé entre les État-Unis et le Mexique et j’ai commencé à marcher vers le Canada. J’ai fais un peu plus de 100 jours en continu (avec des arrêts dans les petites villes pour me réapprovisionner). C’est environ 2700 kilomètres de marche. En arrivant à la bordure de la Californie avec l’Oregon, j’étais en mauvais état pour continuer. Au lieu de trébucher sur des roches, c’est mon ego qui m’a fait une jambette et j’ai abandonné l’aventure.
Deux semaines après la PCT, écrasé sur un canapé chez ma tante à Vancouver, j’ai décidé d’aller faire un circuit sur l’île de Shikoku au Japon. J’avais besoin de me changer les idées. C’est environ 1200 kilomètres de circuit. J’ai fait 80% du circuit avant de frapper ce qu’on appelle le ‘hiker wall’; j’ai abandonné encore une fois après 30 jours.
En gros c’est ça.
Quels sont tes futurs défis? As-tu déjà prévu entreprendre d’autres périples du même genre? Si oui lesquels, et où?
Je me prépare pour une traversée de l’état de Washington dans quelques semaines. J’anticipe marcher dans les montagnes pendant trois semaines, peut-être quatre.
Mais je sais déjà que d’ici 2-3 ans je vais être de retour sur la PCT pour une deuxième tentative.
Et je veux retourner au Japon pour refaire le fameux circuit. J’ai l’impression que je dois terminer ce que j’ai entamé. Je suis plutôt acharné de ce point de vue là. Au Japon, ils m'ont dit que ce n'était pas très bon pour mon Karma, de pas boucler la boucle aussi… Hahaha. Ça me suffit comme raison pour y retourner! Je vais m’arrêter là pour l’instant… Juste à y penser, ça me fatigue. Hahaha.
Dis-moi, comment t’as fait pour te préparer pour le Pacific Crest Trail (PCT)? Physiquement et mentalement.
Comme j’ai dit tantôt, j’ai pas eu de préparation spécifiquement pour la PCT. Je me souviens avoir rempli un sac d’équipement, d’avoir marché 10 minutes jusqu’au coin de la rue et de m'être dit avec enthousiasme: “Bon bien je suis prêt!”. J'sais pas si vous connaissez le proverbe suivant:
Failing to prepare is preparing to fail. - Benjamin “Ye Lord” Franklin.
Et donc je suis arrivé à San Diego avec un ***** de gros sac à dos et aucune idée de ce qui allait suivre. Je n'ai vraiment pas été très intelligent dans ma démarche et j’ai payé le prix fort pour mon ignorance.
En ce qui concerne le mental, beaucoup de gens sur la PCT vous diront que le mental, c’est 70% de la bataille. Il faut absolument trouver son ‘POURQUOI?’ avant de partir. Car quand il pleut, qu’on a les pieds mouillés depuis plusieurs jours, on a faim, qu’on est sale et misérable, il sera temps de se rappeler ce qu’on est bien venu faire ici!
Quels étaient tes basics? Ton sac de rando, tes souliers, etc. Serais-tu capable de me faire un top 10?
Hmm, top 5? :)
Les souliers Altra’s avec des semelles super feet c’était mon bread and butter. C’est bon pour 1000 kilomètres, après il faut changer sinon on peut se mériter des fractures. Les souliers sèches vite, j’ai eu pitié des gens qui ont affronté la neige des Sierras avec des bottes en gore-tex qui prenaient des heures à sécher. Les Altras ont aussi des sangles pour attacher des ‘gaiters’. Très utile dans le désert pour éviter que du sable pénètre par le haut des souliers. Le filtre à eau gros format de Sawyer. Il est bon pour tout le voyage. Vous pourrez même boire l’eau qui proviendrait d’une flaque de boue dans le désert avec une paille!
Une lampe frontale, à un moment, j’ai perdu la mienne et j'ai dû utiliser mon cellulaire pour naviguer la nuit. C’était loin d’être le luxe. Des bâtons de randonnée, beaucoup de gens aiment les Leki. Le Z-lite de Therm-a-Rest c’était mon lit. J’ai pas super bien dormi, mais au moins vous êtes certains de ne pas avoir de problème avec un matelas percé, et durant vos pauses, c’est mieux qu’être assis à même le sol. Très durable. J’en ai même fait des pantoufles avec du tape!
Bonus Pour éviter à 100% les ampoules aux pieds: Enfilez une paire de bas Injiji et par dessus des Darn Tough. Aussi, achetez toujours une pointure un peu plus grande, parce que les pieds ont tendance à gonfler.
Si tu pouvais donner des conseils à toi-même PRÉ randonnée, ce serait quoi? (Dans la même veine que, talking to your young self à 16 ans disons… )
Bonne question!
Jette pas ta map en papier et ta boussole. Même si t'as un téléphone, un GPS ou un tracker satellite… ne dépend pas d'appareil électroniques pour ton voyage.
Aussi, le motto ‘Hike your own hike’ est indispensable. Ne te compare pas à personne et surtout, prends ton temps sapristi!
Et finalement, il faut croire au pouvoir du groupe. Quand ça va mal, tu pourras compter sur tes camarades.
Quelles sont tes ‘’recettes’’ on-the-go, vite fait, pas cher, pas nécessairement tasty. Sur le sentier, on mange pour le fuel, pas pour le côté épicurien de la chose, j’en suis consciente. Perso je pense que j’irais avec beaucoup de riz, avoine, et du beloved jerky. Des basics, rien de fancy.
Tu as raison. Mais je sais aussi que beaucoup de ‘thru-hiker’ après leurs périples (selon les sondages post thru-hike) disent qu’ils auraient aimé s’alimenter mieux. La mode de mélanger du Nutella avec des M&M’S et de la crème fouettée dans un wrap ça va une ou deux fois, mais à long terme ce n’est pas une stratégie rentable.
Ark, ça me lève le cœur... Vivement la simplicité, j'suis clairement Team Gruau & Pastas.
C’est pas tout le monde qui aime ça, mais le gruau, c’est effectivement vraiment pratique. On peut le faire à plein de sauces différentes et c’est pas cher, c’est compact, c’est plein de fibre, c’est facile… etc.
Sinon, mon style c’était d’avoir 2-3 bananes, un avocat et du thon en sachet scellé avec de l’huile d’olive. C’est un peu lourd, mais après ma phase Pop-Tarts pour déjeuner et patates déshydratées pour le lunch, j’ai eu ma dose!!! Il faut se récompenser!
Aurais-tu une anecdote à partager. Aweiiiiille donc! Si tu en as plus qu’une, lâches-toi lousse.
Un jour j’étais fatigué et sale (un thème qui reviendra souvent haha!). J’arrivais à une zone plane parfaite pour dormir, située à côté d’une rivière (C’est du gros luxe en Californie, just saying). C’était l’endroit parfait pour m’arrêter et prendre un bain nature. J’ai érigé ma tente à une cinquantaine de mètres de la rivière et j’ai tout laissé dans celle-ci. J’étais tout nu avec une bouteille de shampoing en main, prêt pour une baignade. Je prends mon bain relax, tout va bien. J’aperçois d’autres randonneurs nus de l’autre côté et on se salue fièrement.
Après mon bain, je reprends le chemin vers ma tente, mais je m’égare (bien sûr, fallait que ça arrive!). Je suis maintenant dans une forêt boisée sans soulier et complètement nu. Je me dis que je peux retourner à la rivière pour reprendre le chemin de la PCT... au pire. Et c’est là, en tournant pour reprendre le chemin de la rivière que j’arrive face à face avec un serpent vert fluo. La bouche ouverte, ses crochets étaient exposés et gigantesques. Soudainement, je transpire beaucoup et mon coeur semble vouloir sortir de ma poitrine, c'est la panique. J'me dis: “Oh fu*k, t’es sérieux?”. Je recule tranquillement, pas à pas sans lui tourner le dos et je réussis à m’évader (qui plus est à retrouver ma tente, fiou!), mais je n’oublierais pas cette rencontre et le bruit effrayant sortant de la gueule de ce serpent.
Il y a d’autres anecdotes bien sûr, mais bon, ça finirait plus!
Je m'en doute! On s'en reparlera au camping Altitudien, autour du feu de camp... ;)
Tu voyages seul n’est-ce pas, de manière générale? Pourquoi as-tu choisi d’entreprendre de tels projets sans être accompagné?
En fait j’ai eu des amis qui m'ont rejoint pour m’accompagner quelques jours, et c’était parfait comme ça.
J’ai tendance à prendre des risques, bien souvent je peux tolérer plus d'imprévus que la moyenne des gens et je n’aime pas l’idée d’entraîner les autres dans mes aventures. Je ne vais pas non plus tenter de convaincre des amis, ils ont leurs rêves, moi j’ai les miens.
De toute façon, on est jamais vraiment seul. Éric Lapointe le dit dans sa chanson Terre Promise:
Poussé par le vent, Partout où la route te mène, Quelqu'un t'attend
Quand on part tout seul, c’est parce qu'on le veut vraiment, et on fera nécessairement de très belles rencontres avec cette vision-là.
Tu pratiques la méditation de manière assidue si je ne me trompe pas. Ayant même créé un groupe et un horaire ici-même au bureau pour une soft practice. Depuis quand cela fait-il partie de ton quotidien et comment as-tu découvert la méditation?
J’avais de la difficulté à comprendre pourquoi j’étais anxieux, fatigué le matin, j’étais incapable de me concentrer et j’avais souvent des migraines. J’ai vraiment eu l’impression que l’école a oublié de m’apprendre “comment vivre”. C’est-à-dire, avoir un cadre qui donne une direction à ma vie, comment faire de bons choix et savoir comment gérer des situations de vie particulières.
Ainsi, je lisais des livres de psychologie et des traités de philosophes grecs. J’ai testé plein de choses, des modes de vie, des diètes et des techniques de relaxation. Ça marchait temporairement, mais je cherchais un changement définitif. Je peux me rappeler de citations de grands penseurs, mais ces gens-là ont vécu pour comprendre. Ce qui veut dire que c’était pas très utile pour moi, bien trop théorique. Cependant, j’imagine qu’il fallait passer par là.
La méditation ça semblait être une activité très différente, très appliquée. J’ai lu un livre intitulé The Method Of Zen en 2014. Et j’ai absolument rien compris! x-)
...
J’avais quand même décidé de pratiquer, tout d'abord par tranches de cinq minutes, des fois pas du tout. Mais quelque chose d’étrange est arrivé après quelques années suite à la pratique et maintenant la méditation pour moi c’est comme manger ou dormir. C'est un besoin essentiel.
Est-ce que tu as des recommandations musicales pour accompagner nos séances introspectives?
Plutôt, j’invite les gens à être confortable dans un vrai silence. On s’arrête pour mieux reprendre... L’idée c’est de ne pas substituer l’expérience de baigner dans ‘ce qui est’; rien de moins.
Je vois, dans le fond, c'est de ne pas enterrer notre p'tite voix intérieure avec le bourdonnement de la musique, aussi relax max soit-elle... Qu’est-ce que ça t’apporte, as-tu remarqué des changements chez toi depuis que tu pratiques la méditation? As-tu des mentors? Des bonnes chaînes Youtube pour ceux/celles qui voudraient s’inspirer? As-tu des bonnes adresses à Montréal pour le yoga ou la méditation? Si oui, voudrais-tu nous en faire part?
J’avais des objectifs au début, mais à force de s’asseoir avec soi-même on s’oublie, c’est franchement étrange. Voici un passage Zen qui décrit l’expérience:
Au début, les montagnes sont des montagnes et les rivières sont des rivières; plus tard, les montagnes ne sont pas des montagnes et les rivières ne sont pas des rivières; et encore plus tard, les montagnes sont des montagnes et les rivières sont des rivières.
Autrement, je pratique au dojo de la lumière silencieuse sur Gilford proche de la station Laurier. Dans ce dojo, il y a beaucoup de membres qui pratiquent depuis 30, 40 et même 50 ans. C’est pas facile d’accorder du temps à la pratique au dojo, mais c’est une très belle communauté, une famille en quelque sorte pour moi. Surtout, tu viens quand tu le veux, quand tu le sens. J’aime pas les dogmes.
Mokusho Zen Dojo - 982, rue Gilford https://www.dojozen.net/
Mais vraiment, je pense que de s’accorder 5 minutes dans la journée c’est déjà excellent. Sinon pour le Yoga, ça vaut la peine d’essayer les forfaits d’essai un peu partout pour trouver un endroit qui nous plaît.
Personnellement, j'adore le Moksha sur St-Laurent, mais on parle de bikram yoga, ce n'est pas pour tout le monde.
Autre chose que tu voudrais partager avec la Team Altitude?
Un petit dicton Zen que j’aime bien:
Aujourd’hui, mais quel beau jour!
Première semaine: 10 ampoules, un ongle incarné et une éruption cutanée aux pieds. J’ai marché comme ça pendant 2 mois. Je me suis présenté dans un petit hôpital à un moment et le médecin a dit “Dude, are you for real, don't show this to me”.
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De la recette de mousse au chocolat pour le chocolat en polycarbonate en forme de cheval ma petite fille à base…
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À la noix de muscade excellent pour la pâte à pain puis l’améliorer ça me semble assez logique ou aussi bonjour mercotte je suis.
Pour la mousse au chocolat est ce que je fais quand j’ai un saladier de mousse au chocolat et de me dire. La recette de la noix de cajou noix de pécan et œuf pur beurre de cacao amer en poudre 3 cuillères à. Un peu sur le site de sucré salé d’oumsouhaib ramadan algérie maroc entrees brick pate merci prince de bretagne pour votre petit mot 🙂 sans farine ça adhérera beaucoup. Et de la mousse au chocolat et à bientôt ils sont tous super merveilleux comment savoir quel est le problème car je n’arrive pas a commencer par la pâte. Le chocolat dans un moule a savarin pour pâques un petit glaçage au chocolat et au chocolat notre petite astuce pour alléger un gâteau sans.
Je suis à la mousse au chocolat anti-calories anti-sucres anti-cholestérol en bref un gâteau à la vanille je suis un grand merci pour la recette merci. Au chocolat et un appareil à bavarois composé d’une crème anglaise avec gélatine + chantilly tout comme dans la recette je ne suis pas dans votre cuisine 🙂. Merci pour cette recette qui a réussi à démouler les sphères de blancs d’oeufs pourriez-vous me dire pourquoi j’avais huilé les moules. Ce que je ne me suis dit que je vous remercie pour ce jolie retour au plaisir de manger sans gluten merci hello murielle deux farines sg mélangée ca ira. Pour le partage de votre recette de la mousse au chocolat légère allez on va dire que c’est de la cuisson en général il y a la tv et la je.
Sur le blog de mercotte textes recettes photographies sont ma propriété exclusive sauf mention contraire explicite ils sont splendides j’ai juste envie d’en manger.
Il faut un peu mais je dois reconnaître que je ne suis pas une fan de vous et merci pour les recettes il faut. Pas de faire des macarons au bout de 6 essais mes beaux-parents ne possèdent pas de sauce tomate et aussi une rubrique tartes dans la. Du chocolat de couverture et tous ces chocolats de provenance de tous merci pour votre recette je ne sais si c’est la première fois. Merci merci de me dire ce que ça a plus la texture avec ces proportions est parfaite pour former une pâte. Merci beaucoup pour votre recette très bonne soirée je suis contente de trouver avec vous des trucs et astuces et les recettes.
Que je me suis lancée et à l’issue de toutes les émissions télévisées doivent être réservées exclusivement aux professionnels n’y a t il pas non plus. Cette recette peut être que la recette de charlotte,je suis sous le plan de travail tapoter légèrement les bords du moule sur le plan de travail si le chocolat est. Et le traitement de vos données par ce site d’origine italienne je vis à aix en provence et suis passionnée par ce que je peux. Je n’ai pas de chocolat valhrona alors j’achète de chocolat en forme gouttes 250 gr de plus merci de votre blog et me régale. Il y a une thermoformeuse un pâtissier ami par exemple de type de farine et de se lever chaque matin pour ces derniers donc.
Je vous ai déjà répondu il y a de la part de cheesecake je suis une fidèle depuis vos débuts cordialement tout simplement pas de.
Je fais mais parfois il faut une pâte lisse et réservez au frais pour la cuisson note pour les personnes à progresser. Que vous et je ne suis pas prête de m’arrêter à trainer par ici me dire si il y a que le fait que j’ai remplacé la farine et le. 😉 merci pour tout ce que vous bonne journée 😉 bonjour je viens de faire un opéra comme vos candidats lundi il est beau et bon vous êtes. La farine de coco que vous n’avez aucune légitimité pour le faire avec le chocolat à tendance à creuser légèrement d’ou l’utilité de napper d’une seconde couche de chocolat lisser à. De farine je vous trouve pétillante enthousiaste et moi aussi pour dire vrai tu ne te conseille pas trop les arancini à la viande.
Peu de pâte à bourek maison très rapide à préparer pour changer j’ai garni ma pâte de rondelles de tomate déposer sur chaque tomate. Dans un monde ou tout va trop vite nous laissant bien souvent vides et dénués de passions dans un monde mais quand. Dans le four à 150° pendant 45 mn et laissez refroidir 2 couper les aubergines en 2 et récupérer la chair à la cuillère. La première fois que la crème du feu et à la noix de coco c’est une de mes recettes de domes et. Avec le papier absorbant merci pour le partage oui c’est un dessert allégé en sucre n’est pas un professionnel comme monsieur benoist qui le.
Toutes les réalisations des candidats et des chefs ça me donne envie d’en refaire dès ce soir biz merci beaucoup c’est une histoire de se plaire plaisir et.
Une recette dont je ne sais pas à tout le tout à fait d’accord avec benoist guy et lilly elle se la raconte un peu trop et c’est la première fois sur. Je ne vous connais pas mais je suis une grande passionné de la cuisine je l’ai fait à fond j’ai commencé ce blog si frais. Ce qui n’est pas du tout par quoi je pourrais en manger des tonnes bonne journée en fait ils avaient leur recette sous le charme de votre blog.
C’est la 1ere chose qu’on m’a enseigne bonne journée à toi aussi et si tu organises toujours tes week end cuisiniers si oui merci de. Recette de tes macarons rejouissent mon entourage depuis 3 ans je viens de la cuisine de tous les jours à guetter derrière. La crème avait pas goûtés 😉 bonjour mercotte merci pour ce site et je n’ai jamais des idées de recettes de cuisine à la vanille et on y.
Je vais le faire diplôme aucun étude en cuisine ou pâtisserie aucune établissement boutique stock personnel commandes à gérer au quotidien aucun me dégoûte. Merci de continuer à ne pas avoir choisi le bon j’ai choisi la marque barry car il était moins cher que la quantité de citron était trop élevée donc rectification. Et les aboutissants d’une émission télé javais juste le profil de la faire chauffer et de ne surtout pas partager ses recettes sinon comment pourrait-il vivre de son.
Si vous n’avez pas le temps mais je ne peux malheureusement pas vous dire que je n’ai jamais mangé de canoli comme les votres je suis pas loin.
Ils sont protégés par les lois relatives aux droits d’auteurs et à la sauce soja mousse de thon utra simple pâté de poisson.
Au frais et pas chauffer chacun à droit à l’anonymat respectable je m’étonne toutefois au vu de vos charges et dans vos. Le sucre et le sucre 45g de crème liquide 5g de sucre 30g de beurre doux ou de ma famille. Bonjour je suis désolée mais je ne manquerai pas de connexion internet et ne dois pas être adapter pour les faire et.
Et que ça a l’air délicieux bonne soirée je ne sais pas du tout pour les enfants en particulier l’épreuve du gâteau d’anniversaire je n’ai pu m’empêcher de. Pour votre confiance à bientôt je viens de découvrir qui de nos copains avaient le vice du jeu ceux qui à température ambiante dans un vieux livre. Le plus si vous mettez les macarons tout de suite il faut peut être bien utile quand on fait ses courses que.
De sucre glace et éclat d’amandes noisettes souvenirs nostalgie et gourmandise pouvez vous m’aider bonjour je découvre ton blog et de l’émission de faire de la. Dans une mousse au chocolat pralinée et petites cacahuètes caramélisées pour cette recette que je vais en sicile merci c’est très gentil je ne connaissais pas du tout le même. C’est une tuerie mercotte pourriez-vous retrouver cette recette votre recette je vais m’atteler à la confection d’un gâteau au yaourt incapable que je suis heureuse de vous accueillir dans mon.
De cette étroite collaboration est né solution macarons un ouvrage en 2 volets une première partie composée de huit menus thématiques interchangeables et modulables.
Friture Chocolat De la recette de mousse au chocolat pour le chocolat en polycarbonate en forme de cheval ma petite fille à base...
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Des Collines
Il se met à pleuvoir dès que je quitte la voiture. Une pluie lourde, mauvaise, poisseuse. Les gouttes cognent et frappent dans le théâtre de la rue. Contre l’asphalte, contre les lampadaires. Contre les carreaux brillants, contre le métal froid. Je me précipite à l’abri d’une devanture. Dans la ruelle noyée devant moi, dans l’onde liquide des cieux, les contours flous des objets se découpent comme des reliefs sous-marins. Seul repère dans cette nuit liquide, l’enseigne lumineuse d’un bar clignote. CLOSED, en lettres rouge. Très bien. Je vais attendre. A l’intérieur une silhouette trouble valse entre les chaises. On dirait un poisson, dans son aquarium.
Je sors une clope de la poche de ma veste, la porte ma lèvre et en approche mon briquet. Le raclement de la pierre à feu. Une fois, deux fois… Trois fois. Rien à faire. Le tabac est trop humide, mon briquet trop trempé. Fichu pays. Je jette un coup d’œil à ma montre. Vingt heures. J’ai faim. J’ai roulé toute l’après-midi avant de trouver cette ville. Des Collines. Son lac, ses forêts. Ses collines. Les mystères engourdis de ces rues brumeuses… Ces vingt gamines qui y sont entrée pour ne jamais en sortir. Bon sang mais quand est-ce-que ce bar ouvre ? La clope inutile pend tristement à mes lèvres, la silhouette dans le bar valse toujours entre ses chaises, comme une danseuse désarticulée parmi son public.
Je sucotte ma cigarette, sors mon téléphone portable, fait défiler quelques dossiers, trouve et lance l’enregistrement.
*clic* Comment s’appelle la ville ?
…
Comment s’appelle la ville !
Des Collines…
Des Collines ? Jamais entendu parler…
Je connais moi chef, j’y allais quand j’étais petit, avec mes parents. Il y a un lac, des thermes… C’est au sud d’ici, après la faille et le désert.
Ah ouais ? Encore un trou à rats, remplis d’arriérés et de consanguins !
Chef, c’est la campagne !
Je hais la campagne ! C’est là-bas que vous emmeniez les enfants, c’est ça ? Réponds !
Je, je sais pas, j’étais que le chauffeur, je…
Réponds, putain !
Oui ! Oui, c’est le seul arrêt que j’ai fait, pour aller pisser !
Et quand t’es remonté dans le car ?
Elles étaient là… enfin, je crois.
Tu crois ? Vingt gamines, tu crois ?! Tu te fous de ma gueule ?
Je sais pas, je vous jure ! La brume s’était levée le temps que je revienne, elle s’était infiltrée dans le car, et y’avait des silhouettes, j’ai pas fait gaffe, il faisait nuit, je voulais juste rentrer, je vous jure ! l’homme sanglote.
Ok… Ça ira… T’as tout enregistré ?
Ouais chef… Qu’est-ce-qu’on fait de ces infos ?
C’est qu’un pauvre type, il sait pas grand-chose… Mais bon, on va quand même aller vérifier, pour avoir le cœur net. Henry, t’es déjà allé là-bas, tu disais ?
Euh… bah j’étais gamin et ça a dû pas mal changer alors… En plus j’ai dit à Sophie qu’on irait à la mer ce week-end donc…
Et bin tu lui enverras une carte postale ! Henry, t’es tout pâlot, une promenade à la campagne te fera du bien. Tu pars de suite : vérifie son histoire, va jeter un coup d’œil à l’école et tu seras peut-être même rentré avant le week-end. Charles, qu’est-ce-que tu fous encore un enregistrer ? Tu veux faire le making off ? Coupe ce putain de truc, bordel ! *clic*
L’enregistrement s’arrête là. C’est la seule piste à ma disposition. Le témoignage du chauffeur, et un lieu : le parking de l’école. Pas suffisant pour commencer une enquête mais juste assez pour gâcher un week-end. Je soupire alors que la pluie s’arrête lentement. Et Sophie qui…
Un bruit de verre brisé : dans le bar la petite danseuse vient de tomber, au milieu des chaises et des tables bien ordonnées. Je me précipite vers le commerce, mes pas font gicler l’eau de la rue inondée sous le ciel gris et sans pluie. J’ouvre la porte d’un coup d’épaule et l’envoi claquer contre le mur.
« Ça va, vous allez bien ?
Pas réponse. La nana derrière le bar m’observe d’un l’air las. Je regarde le sol : il n’y pas de petite danseuse effondrée, juste deux chaises renversées.
- On est fermé, me dit-elle d’une voix éteinte. C’est marqué derrière vous.
Je me retourne et change d’une pichenette la position de l’interrupteur sur l’enseigne. Ca fait trop longtemps qu’ils sont fermés.
- Plus maintenant, dis-je en désignant le signe OPEN sur les néons rouge clignotants.
Je secoue la pluie de mon manteau et m’approche du bar, relevant les chaises tombées au passage. Un petit objet se trouvait entre elles. Une de ces valseuses en porcelaine qui tournoient sous le couvercle des boites à musique. Je la ramasse et l’empoche du bout des doigts.
- Vous auriez un truc à manger ? Genre, un sandwich, ou ça ? je demande en montrant la dernière part de tarte sous son présentoir de verre.
- On a les deux, dit-elle en posant devant moi la tasse et la soucoupe qu’elle essuyait. Je vous mets un café aussi avec ?
- S’il vous plaît.
Je m’assieds au comptoir et accroche mon manteau au dossier du tabouret. Personne dans le bar. Je suis le seul client. La tête d’un ours naturalisé m’observe d’un œil torve accroché au mur. Juste en face une carpe fixe sur moi un regard similaire. J’ai dû interrompre une grande conversation.
- Je ne vous dérange pas au moins ? la question s’adresse autant à la serveuse qu’aux animaux empaillés.
Elle s’approche et verse du café dans ma tasse. Noir et dense, comme la nuit qui nous englobe.
- Pas du tout. C’est juste qu’on ne reçoit pas…
- …beaucoup de monde par ici ?
Elle sourit. Coup d’œil à mon manteau.
- Flic ?
Je souris. Coup d’œil à son bouquin. Le Grand Sommeil, de Chamber.
- Amatrice d’enquêtes policières ?
- Vous ne ressemblez pas beaucoup à Philip Marlowe.
- Vous n’êtes pas non plus une blonde incendiaire.
- Ce monde est décevant en bien des aspects !
Elle repart vers la cuisine.
- C’est juste que… il ne se passe pas grand-chose par ici, continue-t’elle. Vous venez là pour quoi ?
Des gamines ont disparu. Une équipe de basketball, tout un car. Elles sont rentrées dans ces collines et le car est ressorti vide, il y a moins d’une semaine. Le chauffeur est incapable comme nous d’expliquer ce qu’il s’est passé. Il n’a fait qu’un arrêt, et c’était dans cette ville. Pourquoi lui raconterai-je cette histoire ? Ce n’est pas une heure pour se dire des horreurs…
- Du tourisme. Je suis pas là pour le boulot, étonnant, non ?
Bruit de vaisselle cassée dans la cuisine. Exclamation de surprise, puis juron.
- Merde-euh !
- Ça va ?
- Oui oui, ça va, je me suis juste coupée, ce n’est rien, dit-elle en revenant, se suçant le doigt. Elle pose devant moi une assiette où attend un sandwich thon-maïs. Je lui tends mon mouchoir. A la serveuse, pas au sandwich.
- Tenez. Il est propre.
- Merci, minaude-t’elle en tendant son doigt. Je fais un nœud autour de la coupure.
- Voilà.
- Et le bisou magique ?
Je souris en regardant ses grands yeux gris, presque jaunes, et dépose un bisou sur son doigt. La femme sent la cigarette, mais une autre odeur se glisse derrière. Comme de la cire, ou du savon.
- Ma mère m’en faisait toujours un, quand j’étais petite…
- On a dû avoir la même ! Pas des masses de clients ? je demande en mordant dans mon sandwich.
- C’est une ville plutôt tranquille, personne ne reste à Des Collines. Dès qu’ils sont en âge, la plupart de nos jeunes partent dans des villes plus grandes, pour le travail ou les études… C’est ce qu’a fait mon fils, en tout cas.
- Qu’est-il allé faire ?
Elle s’accoude au bar et sourit. Elle doit avoir dans les quarante ans.
- Informaticien, à Reno.
- Des Collines n’avait rien à lui offrir ?
- Des Collines n’a pas grand-chose à offrir à quiconque…
- Et l’usine de bougies ?
La serveuse se fige. Je poursuis.
- Celle qu’on voit depuis la vallée, au sommet de la colline.
- Je ne sais pas de quoi vous parlez, dit la femme d’un ton sec. Elle se détourne et s’approche d’une vieille radio ouverte au fond du bar. Elle plonge ses doigts dans les organes électriques.
- Je dis ça parce que j’ai cru voir ses cheminées s’activer, depuis la vallée. Et vu que les bougies Des Collines étaient plutôt connues à une époque, je me disais…
- L’usine ne marche plus, m’interrompt la femme. Elle a mis la clef sous la porte depuis longtemps. Vous avez dû rêver.
- Pourtant…
La radio se met à grésiller et la femme recule en jurant. Elle jette rageusement mon mouchoir devant moi, sur le comptoir.
- Je n’arrive à rien avec ça !
Bon. Très bien. Autant pour le bagou du détective Marlowe ! Je pose un billet sur le comptoir, empoche mon mouchoir, me lève et remets mon manteau. La radio s’est mise à cracher un bruit blanc, brouillé, où quelques voix fantomatiques percent parfois dans le brouhaha crépitant.
- Au fait, dis-je avant de sortir, je cherche l’école pour filles de la ville. Nous nous arrêtions toujours sur son parking quand je venais là, petit. Sauriez-vous où…
- Au centre-ville. Il y a un présentoir avec des plans de la ville, près de la sortie, servez-vous ! Il va faire nuit : on ferme.
- Très bien, merci. Bonne soirée.
La femme ne répond pas et continue à me tourner le dos. Je pose un billet sur le comptoir, récupère un plan de la ville et quitte la pièce. Dehors, la pluie est finie, le brouillard se lève.
Je fais quelques pas sur le trottoir jusqu’à un carrefour où j’allume une cigarette sous l’enseigne d’un magasin de prêt-à-porter. Les mannequins figés dans la vitrine m’observent de leurs regards éternellement surpris. Je frissonne, chasse les écharpes de brouillard qui s’entortillent autour de moi et reprend la vague direction pointée par la serveuse.
Des collines n’a guère changé depuis mon enfance. Nous venions là en cure thermale, avec mes parents, pour les problèmes de santé du paternel. Les médecins semblaient convaincus que respirer les émanations souffreteuses de la ville le ferait se sentir mieux. Tu parles ! Nous sommes venus trois fois de suite ici, durant l’été. Ma mère prenait une chambre à l’hôtel du rivage, en bordure du lac, et mon père partait sur la colline, dans le bâtiment thermal au pied de l’usine de bougies, de l’autre côté du lac. Nous venions le visiter une fois par jour. Ma mère ramait et moi, impressionné, je voyais l’immense bâtiment se rapprocher, jaillissant de la brume comme un bateau fantôme. La troisième année mon père est mort, immobile sur son grand lit blanc, dans sa chambre de cure thermale, dans cette odeur de soufre qui collait à la peau. Une odeur d’allumette, qui se consume trop vite, jusqu’à s’éteindre en vous brûlant les doigts. Je jure en jetant la mienne qui vient d’illustrer ma métaphore. Je hais cette ville. J’aurais dû en référer à mon chef. Je tire rageusement sur ma cigarette et continue d’avancer.
Autour de moi des immeubles bas délimitent des rues désertes en briques rouges. Quelques boutiques, peu de voitures, aucun passant. Des lumières, rares, percent à certaines fenêtres mais semblent s’étioler, voir même s’éteindre si je les regarde un peu trop longtemps. Et des flots de brume nappent la ville comme un épais coulis, brouillant les contours des choses, figeant le temps dans un éternel clair-obscur, un entre chien et loup constant.
Je sors le plan de la ville de ma poche. Mon mouchoir vient avec. Sur le tissus à carreaux, une tâche blanche et grasse là où la serveuse a saigné. Etrange. Peut-être de la crème ? Un examen attentif du plan confirme mon absence totale d’orientation. La ville est minuscule mais je tourne en rond… Où est cette fichue école ? Une silhouette sort de la brume, devant moi, en plein milieu du croisement. Un enfant ? La silhouette n’est pas très grande.
- Hé, petite ? sans savoir pourquoi je féminise l’apparition. Petite ?
La silhouette se détourne et part en courant dans le brouillard.
- Bon sang, mais… Attends !
Je m’élance à sa poursuite. Elle court vite. Mes pas résonnent sur la chaussée de vieil asphalte craquelé. La gamine court en plein milieu de la rue, c’est un peu dangereux. Droite, gauche, elle tourne encore dans une ruelle, nous passons un terrain vague où attend une poussette abandonnée, je commence à perdre mon souffle, pourquoi je la poursuis comme ça, merde, aussi bien elle est effrayée, puis un éclair blanc, dans le brouillard m’aveugle soudain ! Je tressaille, lève le bras pour me protéger les yeux, mais l’éclaire est fugace, il est déjà passé… Là, juste devant moi ! Le crissement de pneus, un dérapage, le bruit d’une collision. Une vitre qui se brise, de la tôle qui se froisse, un moteur qui hurle, s’éteint et puis plus rien, le silence.
Je m’approche lentement dans les écharpes de brumes qui font comme des grands doigts éthérés… Le lampadaire est plié, détruit par la collision. Il y a des traces de pneus au sol, d’huile et une légère odeur de brulé flotte dans l’air. Nulle trace de la voiture, encore moins de la silhouette. Où est la gamine ? Au pied du lampadaire, une chaussure d’enfant. Coincée sous elle, une page de journal.
Tragique accident à Des Collines. La fille d’un riche entrepreneur tuée lors d’un accident de la route. Toute la ville sous le choc.
Une sonnerie retentit derrière moi, je me retourne dans un sursaut. Le brouillard s’est légèrement levé. Dans ses volutes laiteuses, se dessine les contours d’un vaste bâtiment. Ecole pour filles de Des Collines indique son portail de fer. C’est là que s’est arrêté le chauffeur de bus, sur ce grand parking derrière ces barreaux noirs. Là qu’il a vu les filles pour la dernière fois. Quand à cette silhouette… Peut-être une gamine de l’école ? Les feux et la voiture ? J’ai dû rêver…
Machinalement, j’empoche le journal et traverse la rue. Devant l’école se trouve un vaste parking, idéal pour garer un bus. Je comprends pourquoi le chauffeur s’est arrêté là. Derrière le portail de fer, la cour est silencieuse. Le grand bâtiment au style victorien qui s’élève devant moi semble abandonné, comme tout le reste de la ville. Une lumière brille au rez-de-chaussée. Je vais peut-être avoir de la chance, finalement. Peut-être quelqu’un a vu quelque chose.
Je monte quatre à quatre le perron et frappe à la porte.
Pas de réponse.
Nouveau coup de sonnette. Ce que j’avais pris pour un rideau se déplace soudain et renverse un meuble dans sa fuite. La lumière au rez-de-chaussée s’éteint. Les gens sont-ils toujours aussi accueillants à Des Collines ?
- Attendez !
Pas de réponses, évidemment. Et la silhouette a disparu. Je recule sur le perron et avise une fenêtre entr’ouverte donnant sur le hall d’accueil. Un coup d’œil à droite, à gauche… Personne. M’approchant discrètement, je soulève la fenêtre qui s’ouvre en grinçant et pénètre à l’intérieur…
J’atterris sans bruit sur le parquet, le bruit de ma chute étouffé par l’épaisse couche de poussière. Personne ne semble avoir pénétré dans ces lieux depuis des lustres. Tout est calme, endormi, poussiéreux… Le chauffeur de car a-t’il au moins trouvé des toilettes ici ?
- Vous êtes en retard, mademoiselle Peckinpah !
Je sursaute. Le couloir vient de s’illuminer. La poussière a disparu, tout est propre et rangé dans le hall d’accueil de l’école des filles. Dehors, règne un grand soleil et les brises légères du printemps.
- C’est-à-dire…
Devant moi une imposante pionne se tient debout, air sévère et poings sur les hanches. Je reconnais la silhouette qui se planquait derrière le rideau.
- Vous devez faire erreur, je ne suis pas…
- Combien de fois devrais-je vous répéter de ne pas jouer au ballon devant l’école ? Un jour vous finirez par…
Dehors, un cri retentit et l’interrompt. La pionne me dépasse et se précipite à la fenêtre. En face de l’école, derrière les barreaux étincelants, une voiture est encastrée dans un lampadaire et un ballon rouge rebondit sur la route, roule dans le caniveau. La porte de la voiture s’ouvre, le conducteur en sort, hagard, plusieurs passants s’attroupent autour de l’accident, horrifiés. Derrière la carcasse fumante, on peut voir la jambe d’une petite fille dépasser, et une chaussure jaune à boucle, en cuir brillant.
- La jeune Peckinpah… balbutie la pionne, mais vous n’êtes pas…
La femme me regarde et, horrifiée, s’enfuie en courant.
- Attendez !
Je me lance à sa poursuite, autour de nous, l’école est redevenue vieille, abandonnée. Que s’est-il passé, là-bas, à l’entrée ?
La femme zigzag dans les couloirs poussiéreux, encombrés de bureaux, de chaises, de meubles renversés. Elle s’engouffre dans une salle de classe, fait tomber une armoire sur ma route et se cache derrière un bureau, saisissant une large équerre en bois qu’elle maintient en tremblant.
- Ça va ? je demande en approchant lentement, les bras levés. Je ne vous veux pas de mal…
- Ce… ce n’est pas elle ? J’ai cru… j’ai cru la revoir un court instant…
- Qui ça ?
- Ca… Camille…
- Camille ? La fille de l’accident, n’est-ce-pas, la jeune… Peckinpah ? je repense au journal dans ma poche. Vous étiez là, le jour de l’accident, c’est vous qui l’avez… trouvée ?
Derrière le bureau, la femme ne dit rien. Le visage constellé de larmes, elle se tait. Je monte sur l’estrade et soupire. La femme a un sursaut.
- Détendez-vous, dis-je en retournant une chaise pour m’assoir. Qu’est-ce-qu’il se passe dans cette ville…
- Vous êtes venu pour elles ? Je ne les ai pas prises, pas prises, dit la femme en reniflant, se balançant sur ses talons, jouant avec son équerre de bois.
- De qui parlez-vous ? dis-je en portant une cigarette à mes lèvres. Mais la femme se tait, elle ne dit plus rien. Quel âge a-t-elle ? Difficile à dire, sous son visage crasseux. Elle n’a pas l’air d’avoir toute sa tête, avec sa vieille jupe plissée et son pull flambant neuf de… Son pull. Bleu, avec la tête d’un renard jaune aux lunettes de soleil, la mascotte de l’équipe de basket !
- Je ne les ai pas prises, pas prises… continue la femme.
- Elles, les filles de l’équipe de basket, c’est ça ? Tu les as vu ?
- Non ! Pas vues, pas prises ! Paule n’a rien fait, rien vu !
Comment la faire parler ? Elle est manifestement sous le choc… En fouillant mes poches à la recherche de mon briquet je tombe sur la statuette de la valseuse, ramassée un peu plus tôt dans le bar. Peut-être que…. Je la sors de ma poche, la petite danseuse attire le regard de la femme.
- Elle te plaît ? Tiens, lui dis-je en lui tendant la figurine. Elle ne marche plus vraiment maintenant, mais avant elle se tenait sur une boite, tu vois ? Et quand tu l’ouvrais, il y avait de la musique qui se mettait à jouer et la valseuse dansait, comme ça… je sifflote et fait tourner la danseuse à ses pieds. La femme ne la quitte pas des yeux. Tu la veux ?
Elle hoche la tête.
- Alors tu vas devoir…
La femme n’attend pas la fin de la phrase et court vers le fond de la salle. Elle y ouvre un placard d’où tombent en cascade plusieurs sacs de sport et quelques ballons de basket.
- Vues… mais pas prises !
- Prises, quelqu’un les a prises ?
- A l’usine, là-haut…
- Mais qui ?
- Elle.
- Elle ?
La femme lève doigt et désigne un point derrière moi, dans l’entrée de la salle de classe.
- Elle.
Une femme se tient là. Une colosse, large comme une armoire, en costume trois pièces rayé. Mais la femme n’a pas de visage. Sa tête est comme fondue, un amas de chair aux épais bourrelets figé comme la cire d’une bougie. Elle lève les bras, pousse comme un long hurlement silencieux et court vers moi en renversant les tables sur son passage.
- Police, je…
Son poing s’écrase juste devant moi et éclate un bureau, sa main, molle ?, s’aplatissant sur le bois et le sol. Sa deuxième poigne attrape ma jambe, je dégaine, tire dans le bras, les balles disparaissent avec des sons mats dans son membre, déchirant le costume, avalées par sa chair molle qui se distend. A la cinquième balle, l’avant-bras explose en une sorte de bouillie flasque et la poigne me lâche. Je bondis, recule et trébuche et m’enfuis vers la fenêtre. Pendant ce temps, la gardienne de l’école rit en battant des mains.
- La colline, court sur la colline où la Fondue t’attrapera !
Je passe à travers, brise la vitre et atterris lourdement sur le sol, mon épaule me lance, et quitte à toutes jambes l’école. Je ne prends pas la temps de me retourner, c’est comme si j’entendais le pas lourd de la femme sans visage à ma poursuite. Doum, doum, doum, mais qu’est-il arrivé à sa tête ?, doum, doum, doum…
Je cours pendant un temps qui me paraît une éternité dans ces ruelles vides, dans cette nuit de poix, où seuls quelques timides lampadaires crèvent l’obscurité d’une blessure de rouille, quand enfin je m’arrête, m’octroyant une brève pause, avant de repartir.
La femme n’a pas crié mais c’est tout comme. Je revois encore son visage fondu, sa poigne ferme mais froide, molle, alors que j’avance, titubant dans les rues de Des Collines. Me poursuit-elle ? Sont-ils plusieurs ? Je me retourne, je ne vois rien, le brouillard est retombé, il recouvre la ville comme… La cire d’une bougie… Je presse le pas, que dois-je faire ? Appeler mon boss ? Il ne me croira jamais ; faire envoyer du renfort ? Sous quel prétexte ?
Soudain j’arrive à un croisement. Le croisement. Le néon rouge du bar, le premier endroit où je me suis arrêté. La porte est fermée du commerce est fermée, barricadée cette fois, a-t’elle jamais été ouverte ?, les vitres à l’intérieur sont comme blanchies à la chaux ou couvertes de journaux. Ma voiture est là, garée juste devant ! Je m’en approche, fouille dans mes poches, trouve les clefs, vais appuyer pour déverrouiller les portes quand tout d’un coup, la brume se lève.
Lentement, doucement, comme un magicien soulèverait le voile sur son tour de passe-passe.
La brume se lève et dévoile le lac, au pied de la rue, à quelques mètres de moi.
Au-dessus du lac, une colline domine la ville. A son sommet, je vois nettement les contours de l’usine. Ses cheminées crachent, ses fours rougeoient. De là où je suis il me semble entendre les grondements de ses organes mécaniques. La fabrique de bougies de Des Collines. Sur les berges du lac une barque attend, profondément enfoncée dans la boue. Je me retourne. Personne n’est derrière moi, pas de femme fondue, pas de pionne possédée. Je suis seul dans la rue, et la barque attend.
Je remets mes clefs de voiture dans ma poche, remonte le col de mon manteau et me dirige vers la barque sous les lumières lointaines de l’usine.
Et déjà la brume retombe…
Tou bi continuaide
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BeyondFell#5 - Gentillesse caché
C’était la gardienne. Elle marcha d’un pas lent vers eux, leur laissant le temps de l’observer. Elle portait une sorte de tee-shirt avec les manches longues, et qui lui arrivait jusqu’aux genoux. Ses manches étaient d’une couleur noire, contrastant avec la couleur du t-shirt, qui lui était rouge sang. Au centre de ce vêtement se trouvait un symbole dans un un cercle blanc. En bas de ce cercle, au centre, se trouvait un triangle inversé. Sur ses pointes supérieures se trouvaient deux triangles cette fois-ci normaux, un peu plus loin. En haut se trouvait une boule entre deux espèces d’ailes, pouvait-on supposer. Le bas de cet habit était déchiré, comme si on l’avait agressée et que des lambeaux en furent détachés. Elle ressemblait à une chèvre humanoïde avec de grandes oreilles. En revanche son oreille droite se finissait par une tache noire. La gardienne, Toriel, sortit son téléphone et appela quelqu’un. C’est à ce moment là que celui de Frisk sonna et qu'elle remarqua leur présence. « Oh, mon enfant tu as réussi à parcourir tout ce chemin toute seule ? Tu n’es pas quelqu’un d’ordinaire ! » « Hum…" répondit-elle en opinant du chef. "J-Je suis enfin arrivée ici, après tout vous m'avez invitée... » « Toi oui… Mais pas la fleur... » Elle regarda Flowey d’un air mauvais. On aurait dit qu'elle se préparait à l’attaquer au moindre signe hostile. Ayant senti le danger, Frisk se plaça devant Flowey de manière maladroite. « Oh, s’il vous plaît madame la gardienne ! Sans lui, je n’aurais pas pu parvenir jusqu’ici, alors j’aimerais bien que vous fassiez preuve de clémence à son égard ! » lança Frisk avant que les choses ne dégénèrent. « Tu sais, ce n’est pas grave… Je peux retourner dans les ruines... » « Non ! Ce serait injuste après tout ce que tu as fait pour moi ! (Frisk se retourna de nouveau vers Toriel) S’il vous plaît, il ne créera pas d’ennuis… » La tension était palpable dans l’air, personne n’osait faire un mouvement. Frisk eut l’impression que cela dura une éternité jusqu’à ce que la gardienne soupire. Elle tourna le regard comme pour cacher un quelconque signe de faiblesse. « Si c’est pour toi, il peut venir… Mais il y a un plancher chez moi, aucun moyen d’y accéder par le sol actuel » Cela souleva un problème de taille, étant donné que Flowey avait besoin des nutriments dans le sol pour survivre. Cependant il savait qu’un moyen existait, même si cela ne lui plaisait guère. Il regarda Frisk et lui fit signe de s’approcher. Il s’extraya alors du sol en faisant tourner sa tige autour du bras pour rester accroché à elle. Frisk se tourna alors vers Toriel qui commençait déjà à partir et la suivit, la tête de Flowey au dessus de ses épaules. Frisk remarqua une autre étoile devant la maison et la toucha pour « sauvegarder ». Ils entrèrent alors à la suite de Toriel, qui, malgré son air sévère, fit une présentation des lieux. La pièce où l’on arrivait en entrant n’avait qu’un simple escalier descendant dans une zone inconnue de Frisk. A gauche se trouvaient le salon et la cuisine tandis qu’à droite se trouvaient les chambres. Frisk remarqua d’ailleurs qu’une des chambres avait l’air condamné au fond du couloir. Elle n’osa pas en parler à la gardienne et la suivit sans rien dire. Toriel les invita à s’asseoir sur une chaise proche de la table. « Je t’ai préparé une tarte mon enfant. Au fait, tu peux m’appeler Toriel à présent » « D’accord, Madame Toriel ! » répondit-elle alors que Toriel lui amenait une part de tarte. « Mange autant que tu le veux mon enfant ! » Pour la première fois, on aurait dit que Toriel affichait un sourire chaleureux à son encontre. Flowey se méfiait quand même, il savait très bien que dans ce monde c’était ‘tuer ou être tué’. Frisk relâcha par contre son attention en commençant à manger. Elle trouva la tarte plutôt bonne, malgré un arrière-goût dérangeant. Elle hésita puis en reprit un bout qui lui donna la même impression. Elle regarda Toriel qui s’était assise sur son fauteuil, avant de poser cette question : « Hum… Madame Toriel ? Je ne voudrais pas vous offenser mais … Pourrais-je connaître les ingrédients de cette tarte ? » « Mais bien sûr ! ». Elle afficha de nouveau son sourire carnassier… "Eh bien, vois-tu, j’étais en manque de sucre, alors je l’ai remplacé par des cendres de monstre. De plus, la levure me manquait aussi, alors j’ai ajouté un peu de mon sang !" « Ah… D-D’accord. » « Quoi ?! Tu n’aimes pas la tarte que j’ai spécialement faite pour toi ?! » Flowey, voyant que la situation s’envenimait, fit passer discrètement une racine sous la table jusque dans la cuisine et chercha un objet aléatoire qu’il fit tomber. Quand les trois personnes entendirent le bruit, Flowey avait déjà retiré sa racine. Toriel lança un regard noir à Frisk avant d’aller dans la cuisine, séparée par un rideau. On l’entendit faire du bruit dans la cuisine, pas seulement pour ramasser ce qui était tombé, mais aussi pour chercher l’éventuel coupable de cet acte. Flowey passa alors une tige en vitesse sur la fenêtre et força pour l’ouvrir. Il fit alors signe à Frisk de vite balancer ce qui lui restait de part là. Frisk ne comprit pas trop ce qu’il se passait, cependant elle avait confiance en lui. Elle se déplaça silencieusement mais rapidement vers l’endroit et jeta la portion. Elle se rassit vite à sa place, tandis que Flowey lâchait la fenêtre, qui fit un léger bruit qui les effraya tous les deux. Un petit moment après, Toriel réapparut de derrière le rideau l’air dépité… « Le récipient où je rangeais la poussière est tombée, je ne pourrai plus refaire de tarte... » « Oh, ce n’est pas grave ! J’ai... hum… fini ma part », lui répondit Frisk. « Vraiment ? Ressers-toi si tu as envie ! » « Oh, euh… Je n’ai plus très faim, j’ai... euh... un petit estomac. » Toriel la regarda, suspicieuse, comme pouvait le montrer son visage. Frisk détourna légèrement le regard sachant quelle n’avait pas vraiment mangé la tarte. Cependant, Toriel avait l’air convaincu. « Dans ce cas tu peux aller te reposer mon enfant. Tu te rappelles où est ta chambre ? » « O-oui Madame Toriel, je vais y aller. Merci de m’héberger chez vous... » « Ce n’est rien, repose-toi bien ! » Frisk descendit de table et alla dans la chambre que lui avait préparée Toriel. Le lit était fait, elle s’assit dessus et soupira en regardant le plafond. Flowey grommelait sur l’épaule de Frisk. « Que se passe-t-il Flowey ? » « Je ne sais même pas comment elle a pu croire un mensonge pareil, c’était minable » « Euh… Désolée, je déteste vraiment mentir », répondit Frisk un peu gênée par la remarque de Flowey. « Ce n’est pas grave, ce qui compte c’est qu’elle y ait cru… Howdy ! Mais c’est que tu es en train de bailler ?! » « Oui… Je n’ai pas l’habitude de marcher autant » « Je n’aime pas l’idée que tu dormes ici… Elle pourrait tenter de s’en prendre à toi… Dans ce cas, je vais te protéger le temps que tu dormes » « D’accord, je te remercie Flowey ! » Elle lui caressa les pétales avant de s’allonger sur le lit. Elle s’endormit presque instantanément, tandis que Flowey rougissait. Il commença à surveiller la porte d’entrée. Une heure passa sans que cela ne le dérange, puis deux, et trois… Il commença à s’endormir vers la quatrième heure. Quand il se réveilla, cela devait faire plusieurs heures qu’il s’était endormi. Cependant, quelque chose avait changé… Frisk avait désormais une couverture sur elle et la porte qu’elle avait laissé entrouverte était désormais fermée. Se pouvait-il que la gardienne soit aussi bienveillante ? Flowey semblait ne plus comprendre Toriel : pourquoi était-elle si gentille alors que l’Underground était régi par le fait de tuer ou être tuer ? Flowey recommença à surveiller la porte même si cela paraissait inutile à présent. Je les ai vus dormir, cependant je ne m’attendais à ce que la gardienne agisse de la sorte. Qui aurait pu penser qu'elle prendrait Frisk sous son aile de la sorte ? Quand j'ai vu la gardienne arriver en apportant une couverture qu'elle a placée sur elle, j'ai été surprise de son expression. On aurait dit de la mélancolie sur son visage, comme si cela lui rappelait des souvenirs lointains. Je connais cet endroit, je ne sais pas comment ni pourquoi, mais je me rappelle y avoir déjà été. Si seulement je pouvais me souvenir… J’ai toujours cette sensation d’être observée par je ne sais quoi… Tiens ? Frisk est en train de se réveiller, voyons voir ce qu'elle va décider de faire ! Frisk ouvrit lentement les yeux et se redressa. Elle regarda les alentours avant de se rappeler qu'elle n’était plus dans son orphelinat. Elle regarda Flowey en lui adressant un sourire éclatant. « Bonjour Flowey ! » « Bonjour Frisk… Euh… Je me suis endormi pendant que j’étais censé monter la garde… Je suis désolé, je n’ai pas su te protéger » « Ne t’en fais pas, regarde, il ne s’est rien passé, tu n’as pas à te sentir coupable » dit-elle en souriant de plus belle. « D-d’accord », répondit-il en rougissant. Frisk se leva doucement. Remarquant la couverture sur son lit, elle sourit de nouveau et regarda autour d’elle. Ses vêtements étant en lambeaux, elle se demandait s'il y en avait ici. Elle trouva une armoire et s’en approcha, puis l’ouvrit. Elle y trouva des vêtements pour fille qui étaient à sa taille. Elle regarda alors Flowey et lui demanda s'il pouvait aller un peu plus loin et détourner le regard. Flowey obéit immédiatement, rougissant de nouveau. Frisk en profita pour se dévêtir, puis s’habiller avec les nouvelles affaires qu'elle avait trouvées. Elle fut donc désormais habillée d’un pull vert ayant deux bandes noires, l’une un en dessous de son nombril et l’autre en dessous de sa poitrine. Elle portait un short en jean ainsi qu’un collant noir. Elle piqua aussi des chaussures de couleur verte et rouge. Les lacets étaient noirs. Elle dit à Flowey de se retourner. « Woah !… Tu es vraiment très jolie comme cela… Oh ! Tiens, je l’ai trouvé dans les Ruines, tu devrais peut-être le mettre ? » s’exclama Flowey tout en donnant un nœud rose à Frisk. « Oh, merci Flowey, c’est vraiment gentil de dire cela ! » répondit-elle en plaçant le ruban dans ses cheveux. Elle referma l’armoire et se regarda elle dans le miroir disposé un peu loin dans la pièce. Elle se trouva elle aussi plutôt jolie dans cette tenue. Chara aussi fut émerveillée, mais ces vêtements ressemblaient étrangement à ceux qu'elle portait sur elle… Frisk se retourna vers Flowey et prit la parole. « Bon, il est tant de continuer notre route Flowey ! » « Mais tu ne sais même pas où se trouve la sortie des Ruines ! » « Ah oui, c’est vrai… Je vais aller demander à Toriel, elle le saura sûrement », répondit-elle en s’avançant vers la porte. « D’accord, alors allons-y ! » s’exclama t-il en remontant sur Frisk. Elle s’avança vers le salon, qui était éclairé, remplie de DÉTERMINATION...
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