#Coup de vent à Trouville
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bernar444 · 5 years ago
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“Coup de vent à Trouville”, (1907), oil on canvas | Hubert-Denis Etcheverry | Paris, Sénat - palais du Luxembourg.
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ludivinedesaintleger · 5 years ago
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Dimanche 29 mars 2020
Entre deux migraines, je relis mon œuvre d’hier, et je le dis en toute humilité : j’ai du mal à me remettre d’être parvenue à tisser une prose aussi époustouflante.
Je commence à recevoir un certain nombre de messages d’encouragement. Des gens du commun m’apportent leur témoignage d’un peu partout en France.
Il y a Robert, qui a lancé un blog il y a une quinzaine de jours, “comme vous, Madame de Saint Léger”. Comme il est touchant. Depuis son deux-pièces au premier étage dans un immeuble de Clichy qui en compte vingt-trois, tous les midis, ce sympathique père de famille tend le bras par la fenêtre, son téléphone en main, pour prendre une photo du ciel et “voir le temps qu’il fait”. Puis il poste la photo en ligne, carré de ciel bleu, gris, ou nuageux, encadré par le haut des immeubles qui délimitent la cour intérieure sur laquelle donnent ses fenêtres. Il y aurait toute une réflexion artistique à formuler autour de ce passe-temps gentillet. C’est d’autant plus beau qu’il ne le sait pas, comme une femme est d’autant plus belle lorsqu’elle l’est sans le savoir.
Il y a Gaëlle, confinée avec son époux et ses deux enfants, qui rêve depuis des années de prendre un congé sabbatique pour écrire des thrillers. L’entreprise pour laquelle elle et son mari travaillent a mis tout son personnel au chômage technique. La journée, Gaëlle s’occupe des enfants, des repas, de l’entretien de la maison, et du jardin. Le soir, alors que son rêve de congé sabbatique s’est pourtant réalisé, elle se retrouve coincée devant une page blanche, comme hébétée. “C’est comme si j’étais vidée”. Son époux, lui, s’est lancé dans la conception d’une bande dessinée, et son projet avance à vive allure. Sans doute que lui a su lâcher prise sur certaines choses. “Pendant que je m’occupe de l’intendance, il passe toutes ses journées, du matin au soir, avec ses crayons, son aquarelle et son papier Canson,” m’écrit-elle. La fierté qu’elle éprouve à l’égard de son petit mari me réchauffe le cœur.
Je reçois beaucoup de messages de personnes aspirant à devenir écrivain. Kevin, ouvrier d’une usine elle aussi au chômage technique, constate que le roman qu’il a dans la tête depuis trois ans au moindre détail près ne s’écrit pas aussi facilement qu’il l’aurait cru. À la lecture de sa prose naïve, je constate avec attendrissement qu’elle ne comporte pas la moindre faute de français. Les correcteurs automatiques sont aujourd’hui d’une efficacité terrifiante. Kevin me raconte qu’il ne parvient à griffonner sur son brouillon que des scènes ratées et des sentiments confus.
Eh bien oui.
C’est un métier.
Mais c’est avant tout un don.
Une certaine Lola m’a demandé de façon très laconique: “C’est du second degré ?!” – sans Bonjour, ni Merci, ni Au revoir. Je ne sais pas à quel passage précis elle fait référence, mais oui, bien sûr qu’il m’arrive de faire du second degré. Je me love et m’épanouis dans tous les registres et dans tous les styles possibles. Je suis un animal littéraire ! Et même si je goûte généralement peu le sarcasme – trop d’agressivité passive – je sais parfaitement être dans l’auto-dérision.
J’accueille tous ces messages de sympathie et d’admiration avec beaucoup de gratitude et d’humilité, alors qu’au dehors, le vent souffle de toutes ses forces. En haut de la colline de Trouville, le vieux manoir tremble et les courants d’air remuent la poussière. Confinée dans ma chambre au second étage, avec pour seule distraction quelques rares visites de Dolores, il m’arrive d’aller contempler par la fenêtre la vue sur le jardin et sur la mer. Comme Robert avec son smartphone brandi au bout de son bras tendu au milieu des édifices, je cherche parmi les nuages gris un petit coin de ciel bleu.
Un coup de fatigue. Je vais m’allonger quelques minutes. Coup de fil à Dolores : je veux qu’elle me passe Édouard.
– Mais il est en plein cours de chinois sur Skype avec son professeur ! me répond-elle dans un parler indistinct.
– Le chinois attendra.
Je l’entends qui explique à mon fils que sa maman veut lui parler. Il râle un instant parce qu’il aime bien faire le grand.
– Oui, Maman ?
– Ça va mon chaton ? Je voulais simplement entendre le son de ta voix.
– Oui oui, ça va. Tu t’ennuies ?
– Non, tu sais. J’apprécie beaucoup ma propre compagnie.
– J’ai cours avec Qiang, là. Tu veux que je te passe Henri ?
– Non non, repasse le portable à Dolores, mon grand. Bon cours.
Je raccroche, un sourire serein sur les lèvres. Henri est trop petit pour parler au téléphone, ça prend toujours des heures. Je l’entends qui pleure en bas. J’espère qu’il ne s’est pas fait mal.
Je reprends mon téléphone et je vais me promener un instant dans le ventre de la bête immonde de notre époque, grande moissonneuse-batteuse des intellects, grande messe bruyante de la pensée unique, à laquelle je participe à mon corps défendant, par pure nécessité. Effleurement de l’icône bleue et blanche, et la vie, les visages et les lectures de mes amis s’étalent sous mes yeux.
Facebook.
Tout cela me met très mal à l’aise. J’ai du mal à comprendre que l’on puisse exposer ainsi sa vie privée.
Tiens, la publication que j’ai postée hier pour annoncer que j’étais atteinte du Covid-19 compte trente-six nouveaux likes, et douze nouveaux commentaires. Je ne peux m’empêcher de remarquer que Claire, avec la video de son fils qui joue à l’aventurier sur le canapé de leur salon, n’a fait que six likes.
Je suis rassurée de voir que les gens préfèrent encore les mots vrais aux vidéos anesthésiantes.
Je like à mon tour les commentaires qui m’ont été laissés, mais je n’y réponds pas. Je posterai un merci général si jamais je m’en sors.
Je continue de descendre. Mon ami Pierre-Henri a posté une video de son chat qui a dépassé les trois mille vues. Comme les gens doivent s’ennuyer ! Cela me dépasse. Cette période de confinement, c’est l’occasion rêvée de faire tout ce que l’on persiste à remettre au lendemain, ou, comme Kevin et Gaëlle, de s’essayer à un nouveau hobby !
Quelle idée bizarre, tout de même, de perdre ce temps si précieux, ce bien insaisissable dont nous ne disposons qu’en quantité finie, pour regarder un chat donner des petits coups de patte dans une araignée de jardin. Et puis cette video est mal filmée, tout y est flou, et il ne se passe rien d’incroyable à la fin.
À l’idée que tant de personnes puissent préférer cela à n’importe quelle saine lecture, je suis envahie d’un pessimisme glaçant.
Je pose mon téléphone, étourdie d’angoisse.
Je bois une gorgée d’eau.
Je respire.
Pourquoi mes contemporains courent-ils en permanence derrière le divertissement le plus criard et le plus bruyant possible ? Pour ma part, je suis plutôt d’un naturel contemplatif. Paresseuse contrariée qui trouve somme toute une certaine satisfaction à ce confinement. S’il n’était pas une telle source d’anxiété, je crois bien que je pourrais m’y faire, à cette dolce vita, cette douce vie où l’on peut se laisser aller à regarder les journées passer.  À observer les variations infimes de la lumière sur le vert mouvant des feuilles, tout en entendant au loin les rires des enfants.
Temps propices à la création.
Et si cette crise nous amenait à repenser le monde différemment ? À repenser nos vies pour les ramener à l’essentiel ?
Je pense à tout ce qu’il y a de vraiment indispensable dans mon existence, en dehors de l’écriture.
Respirer.
Lire les grands classiques littéraires, et quelques écrivains contemporains.
Manger correctement.
Passer des moments privilégiés avec mes enfants, sans avoir à me soucier des basses questions logistiques.
Le violon.
Victor.
Je me rends compte que mis à part le violon, pauvre ami fidèle resté à Paris pour garder la maison, j’ai là tout ce qu’il me faut vraiment, et même plus – j’ai également un jardin, la présence rassurante de mes parents, et mille et une autres petites choses.
Mais à bien y réfléchir, en faisant un petit effort, nous pourrions, tous, nous contenter de peu.
Je rappelle Dolores au téléphone pour qu’elle nous prépare pour le dîner des bouchées de lotte au pamplemousse et au safran et une pavlova à la poire et aux amandes.
Des aliments sains et bons.
Des choses simples. Surtout ne jamais passer à côté.
—Ludivine de Saint Léger
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deanwckr740 · 4 years ago
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A qui appartient l’immobilier de luxe de Deauville-Trouville ?
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Planches, hôtels, casinos, haras, restourants...
Signe des temps, Chaumet, le joaillier parisien, fête cet été son retour à Deauville. Ici comme à Trouville, on continue de vivre au rythme de la capitale. Qui possède ces deux stations balnéaires ? 
A qui appartiennent Deauville-Trouville
La maison Chaumet n'était pas revenue depuis si longtemps à Deauville... Dans l'entre-deux-guerres, pourtant, elle y avait ses habitudes. Aux premiers jours de l'été, comme tous les grands joailliers parisiens, elle installait ses meilleurs vendeurs dans la suite d'un palace du bord de mer avec des valises d'émeraudes. Il fallait bien que les clientes, Jenny Dolly, artiste de music-hall, la vicomtesse Castelrosse, Jacqueline Delubac, madame Sacha Guitry à la ville..., puissent continuer à faire leurs emplettes, même en villégiature. Un demi-siècle a passé, Deauville a découpé ses plus belles villas en studios cabine avec kitchenette intégrée, mais Chaumet a fini par revenir. Le joaillier vient d'inaugurer sa cinquième boutique française dans le hall de l'Hôtel Royal. Et, pour fêter son retour, 300 VIP sont conviés le soir de la finale de la Coupe d'argent du polo, à la mi-août. Avec, aux platines, Béatrice Ardisson et, aux murs, une expo photos sur les « stars et dandys des Années folles » qui racontera le débarquement des Parisiens dans la station balnéaire.
C'était en 1825 pour Trouville, à l'occasion d'un voyage en Normandie du peintre Charles Mozin. En 1859 pour Deauville, lorsque François Olliffe, médecin de l'ambassade d'Angleterre et le duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, avaient racheté les marais qui séparaient la mer du village. Et presque deux siècles plus tard, les deux villes continuent de vivre au rythme de la capitale. Combien sont-ils aujourd'hui ces Parisiens, ces Franciliens, à venir ici chaque fin de semaine ? 70%, 80%, 90% des estivants ? Les estimations varient, mais toutes dans une même fourchette. A une écrasante majorité, ce sont eux qui possèdent les résidences secondaires et squattent les palaces Lucien Barrière (la moitié du parc hôtelier des deux villes). Jusqu'aux mairies elles-mêmes, une vieille tradition, où sont installés un natif de la capitale (Philippe Augier, à Deauville) et l'un de ses résidents (Christian Cardon, à Trouville). « C'est un peu comme Long Island pour les New-Yorkais », résume le journaliste et écrivain Philippe Labro (en villégiature au nord de Pont-l'Evêque). Il y a la mer, le ciel, le vert... On respire à deux heures de Paris. »
Quand on en a les moyens. Les demeures citées plus haut du boulevard Cornuché ont toujours été inabordables au commun des Parisiens. Tout comme le reste du front de mer et le « triangle d'or », entre l'hôtel Normandy et le Royal. Un très bel appartement de 115 mètres carrés avec vue sur la mer vient de s'arracher à plus de 700 000 euros. Une villa du XIXe siècle sur la plage de Trouville avec 1,5 hectares de parc est partie, elle, à 3 millions. Il y a cinq ans, on pouvait encore s'offrir une maison de pêcheurs à 75 000 euros. Elles valent le double aujourd'hui.
Il est vrai que la côte normande n'a jamais fait dans le social. Dès les années 1830, Trouville recrute ses adeptes du bain de mer au sein de la haute bourgeoisie et de la noblesse parisienne. Et Deauville, un peu plus tard, le fera parmi les richissimes amateurs de pur-sang. Le duc de Morny, propriétaire d'une écurie à Viroflay (dans les Yvelines), avait donné le la. On a commencé, ici, à jouer aux courses avant d'aller à la messe : l'hippodrome de la Touques sera inauguré en août 1863, presque un an jour pour jour avant le démarrage de la construction de l'église Saint-Augustin. Encore aujourd'hui, avec 36 courses par an, il demeure le plus important de France et les ventes de chevaux (48 millions d'euros de recettes l'an passé), parmi les plus courues de la planète.
Trouville contre Deauville ? 
Même la boutique Hermès - 300 mètres carrés à deux pas du Normandy - a trouvé que vraiment, à bien y réfléchir, il valait mieux créer deux foulards différents. Avec crevettes, cidre, pâtés de sable... pour le premier, dédié à Trouville et baptisé « Le charme des plages normandes ». 
Hippodrome, chapeaux haut de forme et trotteurs pour le second, consacré à Deauville et intitulé « Un siècle de courses ». Longtemps, la Touques a semblé infranchissable. Pour chacun, sur les deux rives, il était évident que Trouville, ses écrivains (Duras, Rambaud...), ses artistes (Savignac...), ses brocanteurs, son port de pêche, ses ruelles étroites et ses bicoques n'avaient rien à faire avec Deauville, ses stars hollywoodiennes, ses palaces, ses ports de plaisance, ses boutiques de luxe et ses villas refaites. Avec, autre spécificité deauvillaise, la forte communauté juive qui tous les week-ends se retrouve au Café de Paris, place Morny. 
Mais « les différences, aujourd'hui, sont moins marquées que par le passé, affirme Eric Arnoux, PDG de PureConcept Luxury Real Estate immobilier, qui possède la totalité des villas de luxe  et des demeures d’exception des deux villes. On peut de moins en moins opposer le côté ostentatoire, montre Cartier, Mercedes de Deauville à celui intello, discret et bobo de Trouville ». C'est que dans la première, il y a désormais un Festival du cinéma asiatique et un salon littéraire. Alors que dans la seconde, il faut pousser des coudes le week-end si l'on veut une table en vue aux 4 Chats ou au Central. Un signe ne trompe pas pour Eric Arnoux. Pour l'« immobilier d'exception », comme on dit dans le métier (traduisez : terrain, cachet, tranquillité Cie), les prix sont maintenant kif-kif des deux côtés de la Touques selon Eric Arnoux.
Quelques chiffres
Jours de précipitation par an : 137.
Heures d'ensoleillement moyen par mois : 169.
Deauville
- Population : 4 518 habitants (recensement 1999).
- Superficie : 357 hectares (dont 60 pour l'hippodrome de la Touques).
- Résidences principales : 2 194.
- Résidences secondaires : 4 993 (69,5% du total).
- Capacité portuaire : 1 250 places (2 ports). 200 000 touristes par an. 90% des emplois liés au tourisme.
Trouville-sur-Mer
- Population : 5 410 habitants (recensement 1999).
- Superficie : 679 hectares.
- Résidences principales : 2 579.
- Résidences secondaires : 4 650 (60,9%). 160 000 touristes par an. 62,7% des emplois liés au tourisme.
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marimages · 6 years ago
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Trouville, en ce jour de mars, le ciel gris, le vent, la pluie va et vient… Ce matin, un “technicien” a installé les très controversés compteurs Linky. Après une petite sieste, je récupère mon pantalon et mon pull déposés sur le radiateur…. froids, très froids…. Vérification faite, tous les radiateurs sont glacés. Je rappelle l’installateur dudit compteur monophasé “je vous envoie quelqu’un”. Deux messages dans le vide au chauffagiste qui ferme bureau et téléphones à 12h30 pétantes. Arrivée du technicien numéro 2. Démontage, vérification…. tout va très bien Madame. Oui ? le thermostat affiche 13 degrés dans la maison et une petite clef à molette qui intrigue le spécialiste. Recherche du mode d’emploi sur internet et appel à la Société dont j’ai déjà oublié le nom. Ce symbole signale qu’une maintenance est requise sur le boîtier…. Chose faite en direct. Toujours rien du côté de la température. Le technicien repart. A la cave, je trouve un drôle de bouton rouge sur la chaudière. J’appuie….. Elle repart….. et s’arrête.
Ma soeur me dit qu’on dort mieux sans chauffage. Vrai, je dors comme un bébé, blottie contre ma providentielle bouillotte. 8h30 tapantes j’appelle le chauffagiste “comme d’habitude on nous appelle pour réparer les bêtises des autres….. on n’a pas que ça à faire !” charmant. “Je vous envoie quelqu’un en fin de matinée” mais efficace. Après une douche bien chaude dans une salle de bain du même métal (la seule pièce agréable de la maison !!) je fais un tour au marché. Deux salades, six oeufs, cinq kilos de coquilles Saint Jacques du Pays d’Auge et une tête d’ail plus tard, Messieurs Bourguignon Père et Fils, horticulteurs, m’appellent. Je fonce à la maison. La taille du laurier embaume.
En cuisine, un tablier obligatoire, je procède à l’assassinat des malheureux mollusques. Autant j’adore les manger, autant j’ai de la peine à les occire. Résistantes, musclées, elles referment violemment leur coquille sur mes doigts, m’envoient de la vapeur à la figure (!!!!), s’agitent dans l’évier. Le plus pénible, pour moi comme pour mes victimes, c’est lorsqu’elles continuent à battre dans ma main comme un coeur, sans leur “maison”.
Un intermède pour discuter justement avec les Bourguignon des plantes aromatiques que j’aimerais faire pousser dans mon jardin de curé, sous le laurier enfin merveilleusement coiffé…. du thym, de l’estragon, du persil simple (pour les coquilles), de l’origan, des tomates cerises et puis des fleurs, beaucoup de fleurs parfumées dans les jardinières pour les abeilles.
Départ de la famille Bourguignon, arrivée de la Société Lavergne chauffagiste. “De deux choses l’une ou c’est un problème de branchement mal fait et ce n’est pas grave ou c’est la carte mère et là, c’est GRAAAAAVE !” . Un petit couplet supplémentaire sur l’incompétence des techniciens mandatés par Enedis….. m’en fous.  “C’est bien ce que je pensais. Ils n’ont pas fait leur travail correctement. Enfin votre Geminox est vieille c’est pour ça. D’ailleurs si vous avez un autre problème, je vous préviens on ne pourra pas trouver de pièce de rechange !” Bien compris. Je me promets de faire faire un devis pour la changer mais j’en profiterai aussi pour changer de chauffagiste. Les radiateurs retrouvent le sourire. Tout le monde est content.
Je retourne à mes Coquilles. Je les console et continue ma séance de torture jusqu’à la dernière. Leurs jolies coquilles finiront à la poubelle. Dommage un atelier bougies, bijoux et autres créations de bon goût aurait permis de garder un souvenir impérissable de ce terrible “génocide”. Non, monstrueuse, je jette leurs coquilles à la poubelle. Mais je culpabilise un peu.
Une matinée bien remplie. Au fait quel rapport avec mon Iphone ? Impossible de déverrouiller mon téléphone sans le code, mes empreintes sont illisibles. La revanche des Saint Jacques ? Les petits coups de couteau et les “morsures” des coquilles ont entamé mes coussinets, mes sillons méconnaissables ne sont pas reconnus.“Bien fait pour toi !” murmurent mes souffre-douleurs derrière la porte du réfrigérateur.
  De l’influence de la coquille St Jacques sur le portable Trouville, en ce jour de mars, le ciel gris, le vent, la pluie va et vient... Ce matin, un "technicien" a installé les très controversés compteurs Linky.
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jpkains · 7 years ago
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Semaines 6 et 7...
Après le Golfe et le Crouesty, et les belles ballades et découvertes sur la presqu’île de Ruys, il est temps de repartir retrouver le calme un peu à l’écart.
Beau soleil et mer plate, cap donc sur Hoedic, où nous avons passé une après-midi qui nous a donné envie d’y retourner bien vite. Nous y avons rendez-vous avec la famille Gasc, qui est resortie de la Vilaine pour quelques jours. 
En deux heures, nous y voilà. Pas trop de monde, malgré tout ce que disent toutes les infos sur les îles en août, bien assez de place pour ancrer devant l’ancienne cale du bateau de sauvetage, bien à l’abri du vent de sud annoncé pour le lendemain. Nous profitons de l’après midi pour faire le tour de la partie est de l’île, par le sentier côtier, avec au loin le phare des Cardinaux. Au retour, nous retrouvons sur la plage les Gasc au complet, les filles en tenue de combat pour une baignade, avant de regagner le bord pour une soirée au calme.
Mercredi, après le départ d’Avel Mor, dont les vacances s’achèvent, nous repartons à terre pour une ballade “en ville”, et un délicieux repas de midi au restaurant de l’Hôtel des Cardinaux, à recommander sans hésitation. Promenade digestive, et il est déjà temps de retourner à bord, après un dernier détour par la Trinquette et sa terrasse au carrefour principal des chemins d’Hoedic. Le vent ayant tourné un peu vers l’ouest, la nuit sera un peu moins calme que la précédente.
Jeudi matin, nous mettons en route, cap sur le Pouligen, à l’extrêmité ouest de la baie de la Baule. Le paysage change à nouveau, on retrouve quelques falaises, c’est la côte d’Amour, de la pointe du Croisic au Pouligen. Timing parfait, bous sommes à l’entrée du chenal à mi-marée (à marée basse il assèche!), et avec une profondeur minimale de 2,3m, nous arrivons au port, accueillis par la capitainerie qui nous attribue une place au ponton. La première impression visuelle de la baie n’est pas terrible, il y a plein de constructions modernes du côté la Baule. Le port du Pouligen sépare les deux communes, et cela donne l’impression d’être entre Dauville (la Baule) et Trouville (Pouligen). Mais dès que l’on quitte le bord de mer (dont la plage de sable de 8km est très belle), il y a une densité de belles maisons anciennes que nous n’avons jamais vue. Nous sommes à quelques km des marais salants de Guérande, et décidons donc de louer des vélos pour le lendemain.
La journée de vendredi s’annonce moins ensoleillée, mais après un tour au marché, et hop un tourteau ;-) , nous prenons les vélos (électrique pour AF), et partons par la côte vers la Pointe du Chateau, puis Batz sur Mer, où les premières gouttes arrivent. La visibilité est très mauvaise, et nous décidons de poursuivre vers le Croisic, en espérant que cela se lèvera et que nous pourrons aller dans les marais salants l’après-mid, après avoir mangé... Vu le temsp, il n’y a pas trop de monde, sauf dans les restos. Le Croisic est sympa, et le port, qui assèche largement, méritera une escale dans le futur. Sous un petit crachin, nous enfourchons nos machines, direction les salines, que nous verrons dans la bruine, avant que la pluie ne s’intensifie, et nous pousse à rentrer au Pouligen. Bien entendu, à l’arrivée, le soleil réapparaît, et après une pause pour nous sécher nous partons à vélo encore, pour un aller retour à Pornichet, histoire de voir si ils ont les vélos pliants que nous cherchons depuis 6 semaines ... Chou-blanc à nouveau, et il est temps de ramener nos vélos au loueur, qui râle parce qu’il ferme dans 10 minutes et que les vélos sont sales (ben oui, pluie et chemins non goudronnés, cela salit!).
Samedi, sortie du port à mi marée à nouveau, et avec un vent dans le nez, en route vers Piriac. En trois bords, nous voici à la pointe du Croisic, où le vent de force 3-4 monte à 5-6, inconfortable jusqu’à ce que je me décide à prendre deux ris dans la grand voile. Nous arrivons largement à l’heure pour entrer à Piriac, où la capitainerie s’excuse de ne pas avoir un box et de devoir nous mettre à couple! Du jamais vu. Au port, c’est la fête, avec musique et animations. Premier petit tour en ville, avant la ballade prévue dimanche, mais avec 25 noeuds de vent, la soirée est fraîche.
Dimanche, le vent a diminué, et nous partons à nouveau par le sentier côtier, l’omniprésent GR34, en direction de la Turballe. Nous nous arrêterons à la plage, pour un bain dans une eau presque tiède, avant un retour au port.
Lundi, nous entamons notre dernière semaine ;-(
La marée nous impose de sortir avant 9h, nous voici donc en route, par un petit vent d’Est, vers l’île Dumet, à 4 milles, où nous mouillons sous le vent à 10h, premier voilier de la journée. L’endroit est encore désert à cette heure là, et nous en profitons pour en faire le tour par les sentiers ballisés. Le site est protégé, et appartient au Conservatoire du littoral, comme l’Ile Ilur dans le Golfe, entre autres. Nous profitons de la marée basse pour ramasser des moules et des chapeaux chinois, qui feront notre repas du soir. Je profite du calme et de la sieste d’AF pour plonger inspecter la coque et les anodes, tout est nickel, et j’enlève la barbichette naissante de la ligne de flottaison. Vers 16h, il est temps de  lever l’ancre, et nous partons pour Penerf-Damgan, atteint en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Entrée étroite mais profonde, près de la tour des Anglais ou Tour Blanche, et mouillage sur bouée devant le bureau du port. L’endroit est paisible, entre les gens qui pêchent sur la cale, et les terrasses d’ostréiculteurs au bord de la rivière. Pas de commerces à proximité, les plus proches sont à 3-4km, à Damgan.
Mardi, en route pour... le GR34, via la Tour des Anglais, +- 8km jusqu’à Damgan et sa magnifique plage de 5km. C’est l’heure de la basse mer, et il a des dizaines de pêcheurs à pied. Repas à Damgan, et ensuite nous poursuivons par la plage jusqu’à Kervoyal. Entretemps le vent s’est levé, et après un détour par le village pour les provisions, nous rentrons bien chargés. Arrivés au port, il y à nouveau 25 noeuds, et le capitaine de port nous ramène à bord, en tractant notre annexe. Il est vrai que contre le vent et le courant, cela n’aurait jamais été faisable à la rame. Soirée rock and roll jusqu’à l’inversion du courant et la diminution du vent, mais nuit calme. Demain, dernière journée en mer, avant de rejoindre la Vilaine et de retrouver à Arzal les Rolland et leur bateau à roues ;-)
La journée s’annonce belle, vent d’ouest, et nous sortons de la rivière de Pénerf, direction le large, histoire d’arriver à l’entrée de la Vilaine avec assez d’eau sous la quille. Hoedic? Non, nous irons jusqu’à 5 milles puis partons pour contourner l’île Dumet, et remonter vers l’entrée. Remontée paisible de la Vilaine jusqu’au ponton d’attente de l’écluse. Les Rolland arriveront plus tard, et nous rejoindront pour un petit repas fait d’huîtres de Penerf, de crevettes, fromages et saucisson, plus un crumble d’enfer, aux mûres cueillies une heure avant. Demain matin, nous planifions de passer l’écluse de 8 heures.
Réveil à 7h, on entend déjà les équipages s’agiter! à 7h30, moteur en route et nous nous présentons devant l’écluse. L’un ou l’autre excité essayera bien de forcer le passage, mais finalement, tout se passe bien, et sous les ordres des éclusiers, nous resortons dans la Vilaine à 8h30, pour une remontée sous voiles jusqu’à la Roche Bernard, où nous nous amarrons à 10h. Une bonne douche plus tard, et voilà les Plaisantins et leur camping car, “amarrés” à 100m!
Dernière navigation, jusqu’à Foleux, pour une jolie ballade au soleil, avant de redescendre vers la Roche. Newton à bord, attaché à la ligne de vie, nous gratifie de quelques poils... Retour au port pour une ballade en ville avec les Rolland, avant un repas aux Copains d’à Bord, menu de la mer, homard et bar, un délice!
Vendredi, il est temps de commencer à ranger, et préparer le bateau à notre absence, avant de partir en camping car vers Vannes, pour rechercher la voiture de location qui nous ramènera à Bruxelles. Nous ferons une halte à Billiers et la pointe de Penlan, pour un dernier regard sur la mer et l’entrée de la Vilaine. Repas poisson encore, thon à la plancha, chez les Plaisantins.
Samedi, il est grand temps de finir de débarquer tout ce que nous devons ramener à Bruxelles, et de nettoyer Boundless Too à fond. Nous avançons bien, et finalement, nous avons même le temps d’encore aller nous ballader en ville, plus animée en ce we prolongé du 15 août. Nous retrouverons Peter et Marie Laurence dans leur belle maison de Nivillac, pour un apéro au jardin, avec quelques chevreuils dans les champs voisins, et un dîner bien agréable. Retour au bateau pas trop tardif, demain il faut se lever tôt.
Dimanche, çà y est, l’heure du retour a sonné. Le temps de passer à la capitainerie pour savoir sur quelle bouée laisser le bateau, et de prendre une annexe pour le retour à terre, et nous voilà solidement amarrés entre deux bouées en face du port. Dernières vérifications, tout est OK, on ferme tout, et on bâche le cockpit. Un dernier regard un peu triste sur Boundless Too, et quelques coups de rame plus tard, en voiture Simone!
Partis vers 11h, 749km plus tard, nous sommes à la maison à 18h30. Une route que nous referons régulièrement pour retrouver le bateau et cette belle région, notre nouveau territoire de navigation.
Un tout grand merci à tous ceux que nous avons rencontré en cours de route, et en particulier à ceux qui nous ont donné envie de rester dans le coin, et que nous retrouverons avec plaisir dans le futur. Ils se reconnaîtront sans qu’il soit nécessaire de les nommer un par un!
A bientôt pour de nouvelles aventures
JP et AF
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ludivinedesaintleger · 5 years ago
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Mercredi 1er avril
Le marathon continue pour moi sur la colline de Trouville sur mer, où le vent d’ouest fait trembler les petits carreaux des fenêtres du second étage.
Statique, pour la bonne cause, et virtuel : telles sont les trois caractéristiques de mon marathon, qu’il me faut réaliser dans les conditions de santé les plus précaires.
Car sur les réseaux sociaux, le quidam commente.
Depuis trois jours, c’est le bureau des pleurs sur mes tablettes. Me voici donc contrainte et forcée d’endosser le rôle de l’héroïne qui rassure son entourage, et ce bien malgré moi. Cette mise en lumière de ma personnalité résiliente, ce coup de projecteur sur mon courage et mon abnégation me déplaît beaucoup. Mais par pure charité, je prends sur moi pour apaiser les angoisses de toutes ces personnes qui me témoignent leur affection.
– Je pense bien à vous et à votre cousine, Ludivine. Cette maladie est abominable, assène la mère d’un camarade de classe d’Henri. – Merci Anne-Catherine. C’est en effet une peste, ce Covid-19. Mais nous pouvons la terrasser – j’en suis la preuve vivante.
– Mais vous êtes proches, toi et ta cousine ? me demande une amie du lycée. – Je ne la voyais pas souvent, mais à chaque fois que nous nous retrouvions, c’était comme si nous nous étions quittées la veille.
– Marie-Caro <3, commente simplement un certain Xavier, vague connaissance commune qui nous aurait croisées lors d’un rallye à l’époque où nous les fréquentions.
Je réponds tout de même, par pure politesse : – Je ne parviens pas à imaginer la vie sans elle.
À quoi le cuistre rétorque : – Ne perdons pas espoir.
Je fulmine. Il me fait publiquement passer pour la cousine acariâtre qui enterre une malade avant qu’elle ait expiré son dernier souffle – alors qu’il n’en est rien. Quel manque de tact de sa part ! Cette accusation à peine voilée me donne envie de le bloquer immédiatement.
Et puis quand bien même j’aurais choisi de renoncer à tout espoir, en quoi cela le concerne-t-il ? Qui est-il pour donner son avis sur la question ?
Un faux espoir qui demeure insatisfait ne rend-il pas encore plus compliquée l’entreprise du deuil ?
– Je l’ai aussi, chère Ludivine, commente un collaborateur de Victor qui s’avère particulièrement collant. Encore quelque chose qui nous rapproche.
J’ai une sainte horreur des gens qui ramènent tout à eux, mais, obligée de faire bonne figure pour les affaires de mon mari, je réponds tout de même, en le maintenant à distance, évidemment : – Nous vaincrons, Pierre-Emmanuel. Quand tout cela sera derrière nous, il faudra que nous allions trinquer au bar du Plaza afin de nous raconter nos souvenirs du front et de comparer nos blessures de guerre. – Je me manquerai pas de rappeler à votre bon souvenir cette aimable proposition, réplique-t-il immédiatement.
J'ignore ce que s’imagine cet homme, ni d’où lui vient cet intérêt à mon égard, mais son comportement me paraît tout à fait déplacé.
Épuisée par toutes ces interactions virtuelles où il m’a fallu peser chaque mot un à un, je commence à me sentir mal.
Allongée dans cet immense lit trop grand pour moi, bien au chaud sous ma couette en plumes d’oie, je manque de m’évanouir de fatigue. Les témoignages que je lis un peu partout sur Internet sont authentiques, et je les rejoins totalement : ce confinement est placé sous le signe de l’épuisement.
Souvent, lorsque je suis à bout de forces, je dépéris, je perds l’appétit. 
C’est précisément ce qui est en train de m’arriver. Alors je me dis qu’il faut que je tienne, que je tienne à tout prix. Je décide donc de prendre les choses en main. C’est moi qui concocterai le menu de ce soir. Sans attendre que la maladie ait raison de moi, je rassemble le peu d’énergie qu’il me reste pour appeler Dolores sur son portable, et l’envoyer me chercher un homard sur le marché aux poissons, dont la Mairie de Trouville maintient l’ouverture pour le moment.
– Mais comment je fais pour les enfants ?
Je la sens perdue. Cela ne m’étonne pas trop. L’envoyer dans ce lieu où elle n’est jamais allée seule, et qui n’est pas un de ces temples de la grande distribution auxquels elle est habituée, c’est la sortir de sa zone de confort.
– Eh bien tu les emmènes avec toi, Dolores. Tu leur demandes de surtout ne pas te lâcher la main et de bien se tenir, et tout ira bien.
– Mais Madame, à la télé, ils disent bien que les enfants...
– Les enfants ont besoin de prendre l’air. Et puis vous avez bien le droit d’aller faire vos courses. Si l’on contrôle votre attestation, vous n’aurez qu’à dire que ces enfants sont les vôtres et que vous n’avez personne pour les garder.
Je raccroche, et Dolores me rappelle une demi-heure plus tard pour m’annoncer la terrible nouvelle : il n’y a plus de homard. 
Bon sang, mais c’est un poisson d’avril ?
En bruit de fond, j’entends mes fils qui se chamaillent joyeusement – je suis contente pour eux qu’ils aient pu sortir un peu, et voir ce lieu si pittoresque – et la voix du poissonnier, qui évoque une “cohue de parisiens” qui l’auraient “dévalisé”.
“Dévalisé”.
Un peu de reconnaissance, monsieur, voulez-vous ? Nous ne sommes pas des bandits de grand chemin, que je sache. Nous vous payons, tout de même, pour vous “dévaliser” de votre poiscaille – et je ne parle même pas des impôts locaux dont mes parents s’acquittent avec l’argent de la SCI.
J'invite Dolores à aller voir les autres étals pour vérifier de nouveau mais elle y fait chou blanc. Je lui demande donc de me dire ce que proposent ces poissonniers, mais dans tout ce qu’elle énumère, rien ne me branche vraiment.
J’hésite.
Rien n’éveille en moi cet appétit de prédateur, cet appétit de vie que le homard a le don d’engendrer lorsque je suis en souffrance.
Je tergiverse.
En désespoir de cause, je finis par lui faire acheter un kilo de saumon gravelax au poissonnier qui avait eu la présence d’esprit d’en préparer. Faute de grives, on mange des merles. Je lui demande aussi de passer au Monoprix prendre de quoi me faire un baba au rhum pour compenser.
Dolores me répond qu’elle ne connaît pas la recette. Allons bon. Une femme originaire du continent du rhum, qui ne connaît pas la recette du baba ? Cela me paraît presque scandaleux. Comme un français qui ne connaîtrait pas les ingrédients d’une mayonnaise. C’est peut-être pour cela qu’elle fait jeune fille au pair en Europe – ses études de sociologie, cette obscure science inexacte, ne sont sans doute qu’un prétexte. Peut-être qu’en fait, elle n’était tout simplement pas “bonne à marier” là-bas, selon les critères de son pays. Je l’encourage alors à chercher sur Internet, puis je raccroche.
Je ne sais pas d’où m’est venue cette idée du baba au rhum. Une inspiration. Un instantané de génie gastronomique. Je n’avais rien à fêter, mais j’avais besoin de me redonner du baume au cœur. Dans les périodes de ce genre – et ce n’est pas la première crise de ce type dont la gestion repose presque entièrement sur mes épaules – je ne peux décemment pas me laisser abattre.
Je repense à ma cousine sous respirateur. Je n’ose imaginer ce que cela doit être. Mes exercices de respiration m’aident beaucoup à ne pas me sentir trop essoufflée ni stressée, et j’espère qu’ils m’aideront également à échapper à ce traitement barbare.
Comme souvent, cette journée s’achève pour moi sur une humble pensée. Une leçon à tirer.
En repensant à ma cousine et à l’état critique – pour ne pas dire désespéré – dans lequel elle se trouve, j’ai en effet pris conscience d’une chose importante : la fable du berger qui criait au loup nous a encore une fois fourni la preuve de sa pertinence.
Car comme souvent dans ce genre de situations, on se demande “et si...?”
Et si ma cousine avait été moins hypocondriaque ? Et si elle avait eu moins tendance à affabuler sur son état de santé, à grossir artificiellement ses petits tracas en souffrances atroces ?
L’aurait-on prise au sérieux plus tôt sur cette maladie ? Et une prise en charge immédiate lui aurait-elle épargné ce tournant dramatique ?
Dolores est remontée rapidement au manoir après notre coup de fil et s’est tout de suite mise aux fourneaux.
Somme toute, le saumon gravelax, ce n’était pas une si mauvaise idée. C’est assez banal, mais ça a le mérite d’être frais. Avec le petit Sancerre blanc que j’ai demandé à mon père de me remonter de sa cave, ce fut un dîner tolérable.
Seule ombre au tableau : le baba au rhum de Dolores manquait un peu de moelleux. Je lui ferai la remarque, parce que je pense que laisser quelqu’un persister dans l���erreur, ce n’est pas l’aider.
En me contentant de ce repas imparfait, j’ai immédiatement pensé aux photos de ces infirmières qui, à midi, ont à peine le temps de manger un petit paquet de chips.
Fort heureusement pour moi, la vie m’a appris à me contenter de ce que j’ai.
—Ludivine de Saint Léger
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ludivinedesaintleger · 5 years ago
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Lundi 23 mars 2020
La journée a été magnifique, en ce deuxième lundi de confinement.
La plage était là, en contrebas, qui nous tendait les bras. Si pure, si belle. Comment refuser à nos enfants d’aller courir sur cette immense étendue de sable, d’aller tremper leurs bottes dans l’écume des vaguelettes, et d’aller chasser les mouettes en riant ?
Nous avons tenté de les raisonner, de leur expliquer posément pourquoi nous sommes contraints de rester sous les verrous, mais leurs grands yeux tristes ont eu raison de notre détermination.
Je n'ai aucun doute sur le fait que, dans quelques mois, lorsque – comme je l'espère, comme je le crois, comme je le sais – nous aurons franchi cette étape et nous aurons terrassé ce virus, certains diront “aller à la plage, c’était irresponsable”. Toutes ces polémiques, toutes ces contestations, je les connais, et je suis prête à en discuter. Mais Victor et moi sommes les chefs de famille, et nous assumons absolument toutes les décisions que nous prenons en famille.
Donc nous avons pris nos responsabilités et nos bottes, notre perche à selfie, nos enfants, leurs pelles et leurs seaux, et avons descendu la colline de Trouville jusqu’à la plage.
Déserte.
C’était de toute beauté. La plage de Trouville – tous les gens de bon goût le savent – est bien plus belle que celle de Deauville (sa prétentieuse voisine), où ne se rendent que les m’as-tu-vus. Aujourd’hui il n’y avait personne à part nous.
Cela m’a rendue un peu mélancolique. Me sont revenus à l’esprit tous mes compatriotes un peu trop dociles, qui n’osent pas sortir de chez eux à cause de la peur du gendarme, et j’ai eu de la peine pour eux. Mais il ne faut pas que je me laisse abattre par le malheur des autres : j’ai bien assez du mien.
C’est cela, d’être une empathe.
J’ai vite chassé cette triste pensée en me lançant dans une course folle vers l’océan, le vent indécis emportait mes cheveux dans une valse endiablée, et mes poumons se gonflaient, puissants, pleins de vie, de l’air pur du bord de mer. 
Mes enfants couraient derrière moi en poussant des cris de joie. Maman court ! Maman court, riaient-ils. Lorsque je me suis arrêtée, ils m’ont sauté dans les bras, et nos cheveux blonds se sont mêlés les uns aux autres. Victor est arrivé, essoufflé, pour immortaliser ce moment. Je crois que je ne l’aime jamais autant que lorsqu’il me prend en photo.
Comme c’était bon de se sentir en vie ! Comme c’était bon d’être seule avec ma famille sur cette plage immense et magnifique. Était-ce cette ambiance d’un calme étrange qui y régnait à la veille du débarquement de Normandie ? Ce devait être agréable, d’habiter sur cette côte, à l’époque. Sans doute le seul lieu tolérable dans cette France occupée.
Quoique.
Paris aussi, devait être de toute beauté.
Paris la belle.
Paris l’indomptable.
Fluctuat nec mergitur.
On le voit bien, d’ailleurs, dans les films de guerre. À Paris, sous l'Occupation, il y avait une forme de légèreté. On chantait la liberté, on dansait la liberté, on riait la liberté dans les robes à fleurs des jeunes femmes et sous les bérets bancals des titis, alors qu'on n'était en fait pas totalement libre ! Mais pour moi c'est ça, Paris. C'est là où tout est possible.
Paris est une fête.
Paris me manque. Paris.
Ville lumière.
Bergère, ô Tour Eiffel, le troupeau des ponts bêle ce matin, chantait le grand Guillaume, lui aussi emporté par une pandémie, en 1918, dans le VIIème arrondissement de Paris, lorsque la grippe espagnole a eu raison de son génie.
Je m’impose une minute de silence cérébral pour Apollinaire. Je m’assois sur le sable et je médite.
La méditation est devenue une composante vitale de ma vie. Je suis une personne à fleur de peau. Je me laisse souvent trop déborder par les divers sentiments de révolte, de colère et de consternation que fait naître en moi la médiocrité du monde.
Et je le sais bien. Je le sais bien, que ma colère est toujours saine et légitime. Mais ma colère, c’est moi, qu’elle empoisonne. Bien plus que les autres. Hier, par exemple, avec mes innombrables obligations, j’ai oublié de méditer, et je me rends compte a posteriori que j’aurais dû faire abstraction de la visite de cette “voisine”.
De toute façon, je ne pouvais pas l’empêcher d’avoir lieu, alors à quoi bon laisser la colère me ronger de l’intérieur ?
La méditation, c’est cela, aussi. C’est savoir prendre du recul par rapport à soi, et tirer les leçons de ses erreurs. Faire un petit pas de côté. Respirer. Et grandir, grandir sans cesse, devenir chaque jour une meilleure personne. Dans la certitude sereine d’être sur le bon chemin.
Il m’arrive plus souvent qu’à mon tour de voir des personnes se quereller. Je souris en écrivant ces mots. Bien souvent, j’ai très envie de m’approcher d’eux et de leur dire, apaisée, de prendre un moment pour respirer et regarder le ciel. Un moment pour méditer. Tous les jours. Et ils me regarderaient et à mon regard ils comprendraient, comme touchés par l’Esprit Saint.
J’aimerais pouvoir leur enseigner tout ce que je sais.
Mais là n’est pas mon rôle, et il est important aussi de savoir lâcher prise. Si je m’écoutais, je passerais ma vie à aider les gens. Je serais en permanence dans le don, jusqu’à l’oubli de soi. Mais j’ai deux enfants, et ce sont eux, ma priorité. Alors je laisse ces gens à leurs situations et je trace ma route, en les regardant de loin, comme un père bienveillant contemple sans intervenir ses enfants qui se chamaillent en pensant “cela aussi, passera”.
En remontant de la plage, nous avons fait un détour par la pharmacie du port pour prendre des antihistaminiques. J’ai été étonnée du nombre de promeneurs sur les trottoirs, et du nombre de joggeurs. Ce n’était pas la cohue, mais tout de même, nous avons bien croisé trente personnes !
J’angoisse à l’idée que ces gens n’aient pas pris conscience de la situation grave dans laquelle nous nous trouvons. En éternuant dans mon coude à cause de mes allergies, je suis passée à moins d’un mètre d’une vieille dame avec un sac de provisions. Elle ne portait même pas de masque ! Elle aurait tout à fait pu me contaminer avec ce virus qui, paraît-il, touche principalement les personnes âgées. Les gens sont si égoïstes ! Si inconscients !
J’ai beau tout faire, tout ce qu’il est humainement possible de faire pour être dans le non-jugement et dans le pardon, j’ai un mal fou à ne pas en vouloir à cette personne âgée inconsciente.
De retour à la maison, j’ai reçu un coup de fil d’Esther, ma belle-mère que j’adore. Quand j’ai vu son nom s’afficher sur le téléphone, j’ai demandé à Dolores de décrocher pour moi parce que j’étais en train de lire un article dans le Huffington Post et que je voulais le finir.
J’y apprends que des cliniques privées demandent à être réquisitionnées pour la crise du Covid-19.
Il y a tellement de choses à dire sur cette information, tellement !
Cela montre bien que l’État est incapable de gérer ses h��pitaux, que ces fonctionnaires sont des incapables, et qu’il faudrait tout privatiser.
Et puis surtout : non. Même si j’apprécie à sa juste valeur la générosité et l’abnégation qu’il faut pour proposer un tel don de soi, les cliniques privées tiennent grâce à l’argent d’investisseurs, et comment feraient-ils, pour vivre, avec ce manque à gagner ? Où serait la justice ?
Je prends le combiné des mains de Dolores – elle n’avait pas fini sa phrase, mais de toute façon ma belle-mère ne comprend rien à son accent sud-américain – et je raconte cela, scandalisée, à ma belle-mère, qui s’inquiète, à raison :
– Comment ferai-je, me demande-t-elle, si j’ai besoin d’aller à l’Hôpital Américain, dont je suis une généreuse donatrice, s’ils n’ont plus le moindre lit de disponible pour m’accueillir ? Pourquoi croient-ils que je leur envoie un chèque chaque année ?
Je comprends sa révolte, et renchéris :
– Et puis je pense à Victor et à sa clinique de chirurgie. Et s’ils venaient à la réquisitionner ? Et s’ils allaient lui voler ses appareils à stériliser, et les respirateurs qu’il conserve en cas d’urgence ? Ce pays vire au rouge, Esther. Il vire au rouge.
– On marche sur des œufs.
– Oui. Ou bientôt sur des faucilles et des marteaux.
Puis Esther m’a demandé des nouvelles des enfants, alors j'ai rendu mon téléphone à Dolores – comme elle avait passé la matinée avec eux, elle était plus à même de lui répondre. Et je ne sais pas pourquoi, pour la deuxième fois, Dolores a esquissé un mouvement de recul lorsque je lui ai passé mon téléphone. Elle l’a repris du bout des doigts, l’a gardé en permanence à cinq centimètres de son visage, et après avoir raccroché, elle est allée se laver les mains avec application.
Assise dans le grand Chesterfield du salon, j’ai pris mon visage dans mes mains. Fatiguée.
Fatiguée des frasques du petit personnel que je dois gérer en permanence.
Fatiguée rien qu’à l’idée de tout ce qu’il me restait à faire dans la journée.
Si fatiguée !
J’ai passé l’après-midi à dormir, sans doute aussi fatiguée que déprimée par le triste déjeuner que Dolores nous avait préparé – du poulet rôti avec une purée aux trois légumes. Le dénuement, c’est bien, ça a son charme, mais à force, non, c’est trop. Je n’en peux plus de cette simplicité. L’omelette norvégienne qu’elle avait préparée pour le dessert ne fut qu’une menue consolation...
Pourtant, avec un prénom pareil, “Dolores”, elle devrait cuisiner mille-et-une saveurs ! Quoi de plus exotique qu’une jeune femme colombienne ? Je rêverais de la voir de temps en temps dans un costume traditionnel colombien, plein de couleurs et de plumes, de clochettes et de tissus à froufrous, et surtout, je rêverais que sa cuisine soit l’équivalent gustatif de cette vision épicée !
Ah, Dolores.
Dolores. La douleur de mes papilles, La douleur de mes pupilles. Jeune fille, Face à ta paresse, En bas, mes pauvres papilles En haut, mes pauvres pupilles Se languissent, jeune fille, De ta culturelle adresse.
—Ludivine de Saint Léger
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marimages · 7 years ago
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Le bruit des roulettes encore…. mais version trouvillaise cette fois ci. Une valise encore mais celle de Marianne. Et toujours le même pincement, le même vague à l’âme, le petit coup de blues.
Huit jours passent vite hélas. J’en ai bien profité de ma fille. Cet après-midi nous avions rendez-vous aux cures thermales de Trouville. Chic, très, très chic…. Un massage avec kiné pour dénouer le dos stressé et fatigué par de longues heures de labeur de Marianne. Un roulé-palpé californien pour dénouer mes jambes qui ont tout donné sur la plage (deux fois seulement c’est vrai mais à fond) et peut-être demain histoire de célébrer toutes les Marie (s), à marée basse le matin.
Une heure plus tard, malgré « l’interdiction » (le solarium est exclusivement réservé aux client de l’hôtel), nous posons nos peignoirs sur une terrasse quasi déserte (mais où sont passés les clients?). Des mouettes, du vent, un peu de soleil et au loin à marée haute, les Aoûtiens ensardinés comme sur la plage des Catalans.
Train à 19 h11, je traîne l’horrible objet à roulettes (dont une crevée) jusqu’à la gare. Sur le chemin, à 18h30 à peine, glaces, gaufres, sandwich aux frites ou saucisse (ou les deux)… un petit remontant avant de remonter en voiture. Au moins, il a fait beau et même entassés sur la plage, tout le monde a pique niqué… Merci Monoprix, merci la boulangerie Centrale et ses casse-croûtes géants.
Voiture 17, place 62, dans le sens de la marche et côté fenêtre…. Mon cordon ombilical traîne par terre… un peu avant 19 heures, je le coupe… j’embrasse, une fois, dix fois, ma jolie fille et je me sauve. Je suis sûre que certains m’envient de rester, en me voyant repartir les mains dans mon sweat sur le quai dans le sens de la sortie ! Moi, je ne la ramène pas.
Gare de Deauville Trouville
Sur le Pont des Belges, j’envoie une photo par SMS à ma fille. Elle est déjà loin… dans sa jolie vie. Je suis un peu triste et très heureuse d’avoir cette fille là (l’autre aussi bien sûr !). Comme le chante si joliment Carole King I’m glad you are a child of mine…..
Trouville du Pont des Belges
Ce soir, dans mon jardin de poche, je boirai un verre à la santé de toutes les mères poules et des filles “couvées”… et je fume (toute honte bue).
                Fin de cure Le bruit des roulettes encore.... mais version trouvillaise cette fois ci. Une valise encore mais celle de Marianne.
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