#Cité corsaire
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Vue sur la ville intra-muros de Saint-Malo depuis le Grand Bé, juin 2007.
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La mort de John Balance
« Le pouvoir occulte et magnétique de l’Angleterre » ! Où donc ai-je lu ces mots ? » (Léon Bloy)[1]
Nous ne croyons pas à la mort accidentelle de John Balance ; nous pensons seulement qu’il sut prendre congé à temps. Sans doute était-il fatigué de tituber dans un monde qui meurt. Dès la fin du siècle dernier, Londres n’était plus la capitale du Royaume-Uni, mais un cratère foré par l’économie monde, plongeant à pic dans le tiède enfer du non-lieu global. Même Ian Sinclair se lassera – certes, quinze ans plus tard – de longer la M25, le London Overground, d’invoquer les esprits de son occulte psycho géographie, d’exposer aux non-initiés ses cartes imaginaires dont la topographie n’évoquera bientôt plus rien à personne. Nous fûmes victimes d’une illusion d’optique : le capitalisme ne sévit pas à l’état liquide mais gazeux : tout ce dont il a épuisé la valeur d’échange s’évapore, disparaît. Même les ruines.
John Balance le savait : ce Londres occulte, dont il partageait la fascination avec quelques grand initiés, Allan Moore par exemple, le Londres de Jacques l’éventreur, d’Austin Osman Spare, de William Blake, d’Arthur Machen, de la Golden Dawn, de Thomas de Quincey et sa chère Ann, ce Londres s’était tout entier évanoui ; et bientôt, ferait défaut jusqu’à l’humanité encore accessible à de tels souvenirs. Il aura vu le dôme du « Millenium » émerger, les quais de la Tamise se border de buildings en verre, leur enfilade de docks, de hangars désaffectés, se muer en malls, en galeries polaires, en lofts pour yuppies. Sans doute s’effrayait-il d’y voir son avenir, d’imaginer Coil diffusé dans une quelconque annexe de la Tate Gallery, distraitement écouté par des hordes de touristes asiatiques ou de jeunes cadres apatrides de la City, sujets au burn-out, rompus au binge drinking, tous d’une désespérante tolérance. Il le devinait : jamais plus Londres ne serait « la cité des résurrections »[2]. Cette ville lui était à ce point devenue étrangère qu’il ne pouvait plus suivre à l’instinct les affluents de la Tamise, ces méandres aux propriétés magiques jadis cartographiées par John Dee : la Fleet, la Tyburn, les rivières de Stamford brook et de Walbrook. Désormais incapable de soulever les strates de l’histoire immédiate, mais toujours possédé par son Londres mythique et souterrain, John Balance se sera, à quarante ans, enterré vivant.
L’un des derniers albums de Coil, Times machines, fut la première tentative musicale de dissoudre le cours du temps. Peut-être Balance avait-il le pressentiment d’une prochaine catastrophe dont il désirait, de toutes ses forces, différer l’avènement. Peut-être devinait-il que Londres, puis l’Angleterre tout entière, allait devenir telle qu’elle figure dans la série Black mirror : le cadre d’un nouveau cauchemar dystopique sur le point d’envahir le globe. D’instinct, en bon britannique, et donc un peu chauvin, il savait que l’Angleterre, depuis le XVIIè, énonce l’ordre du monde, Rule the world. La mission historique d’Albion s’achève, mais reste son imagination, suffisamment fertile pour nourrir les cauchemars du monde entier : « England has a black earth ».[3]
« Les poètes sont toujours les premiers à s’en aller » remarquait Ian Sinclair. John Balance fut un précurseur : aujourd’hui, c’est le peuple britannique tout entier qui tâtonne vers la sortie, cherche machinalement son âme comme on s’assure de la présence d’un membre fantôme. Le Brexit, bien sûr, ne résoudra rien. Le Royaume-Uni, hier galion corsaire cinglant à l’avant-garde, aujourd’hui vieux rafiot à la remorque des États-Unis, tourné vers l’ailleurs, le grand large, l’Océan Pacifique peut-être, pour une dernière aventure.
NO SOCIETY
John Balance, c’est avant tout l’homme en marge. Il n’eut pas assez de sa courte vie pour apprendre à se défaire du monde. Très jeune, il comprit qu’il est vain de pester contre le « système », de fantasmer un grand soir, aussi n’ayons pas le ridicule d’en faire un nouveau « suicidé de la société » : cette dernière, il sut la tenir à distance, cultivant l’art de la clandestinité, luttant constamment contre toute forme imposée ; et cette lutte lui fut source de bonheur – « Disobediance is the key of joy ». Dans la lignée d’un Pasolini ou d’un Genet, Balance vécut son homosexualité comme une malédiction, un défi, trop orgueilleux qu’il était pour quémander la reconnaissance des foules, de l’État. Pourquoi briguer une impossible normalisation, source certaine d’un supplément de souffrances ? Inutile de se rassembler, d’exiger de nouveaux droits : aujourd’hui comme hier, toute singularité draine la vindicte. Le seul acte militant de Coil, la reprise de Tainted Love assortie d’un clip horrifique, suffit, dès 1984, à écarter tout malentendu : les niais partisans de la cause arc-en-ciel, glacés, passèrent leur chemin.
Bien plus qu’un simple pas de côté, la vie de John Balance fut esquive, dérobade radicale. De la société, il se retrancha, mais de biais, faisant sien l’enseignement d’Austin Osman Spare : le monde ne se comprend qu’appréhendé latéralement, surtout les êtres humains, dont on ne peut saisir quelques parcelles d’âme que lorsqu’ils ne vous voient plus, vous ont oublié. Cette approche oblique strictement observée, la politique et le social ne survivent qu’à l’état de souvenir, de vague rumeur ; une rumeur, c’est-à-dire un bruit, un son, que l’on peut prélever, domestiquer, puis torturer à loisir avant de le restituer, méconnaissable, à la société épouvantée.
À force de pratiquer « l’usage agressif de la fantaisie »[4], Coil avait acquis dans certains milieux londoniens une étrange réputation qu’ils cultivaient avec malice. Christopherson, alias « Sleazy », faisait parade d’un sadisme bonhomme et discret, évoquant à mots couverts auprès d’un auditoire choisi certaines chambres de sa maison de Chipswick, une notamment, entièrement peinte en noir, les murs tapissés d’images des 120 jours de Sodome, une autre encore, où il enfermait de jeunes hommes pour les piquer d’aiguilles. Ces étranges inclinations vinrent aux oreilles du cinéaste Clive Barker qui leur offrit de composer la bande-son de son film Hellraiser avant de se rétracter, effrayé. Pourtant, à les voir, rien ne laissait deviner de telles dispositions : quelques photos nous les présentent de noir vêtus, cheveux ras, encapuchonnés dans d’informes sweat shirts, soit la défroque ordinaire de la tourbe des « teufeurs » de l’époque. C’est qu’ils étaient passés maîtres dans l’art de l’infiltration, pour preuve, dès 1991, ils avaient déjà, par les albums Love is a secret domain et The snow, corrompu la techno. Le dancefloor, par eux investi, devint expérience claustrophobique, se changea en caisse à stridences psychiatriques, infernale chambre d’échos balayée de part en part d’un souffle d’outre-tombe.
Un député tory, bien sous tous rapports, les traita de « naufrageurs de la civilisation ». « Les gens comme il faut » sont tels car inaptes à l’introspection ; n’examinant jamais leurs pensées, ils sont bien incapables d’identifier la racine d’une dé-civilisation dont ils déplorent incessamment les effets : cette passion maniaque de l’homogénéité qu’ils possèdent tous en propre. Les membres du Temple of the psychic youth, en dépit d’un mode de vie suicidaire, jalonné d’expérimentations sordides et dangereuses, eurent d’emblée le pressentiment de l’avènement d’un monde unidimensionnel, hostile à toute intériorité. « Nos ennemis sont plats » scandait P-Orridge, faisant inconsciemment écho aux paroles d’un Barrès, qui, à l’apogée de son « culte du moi », au début du XXè siècle, déclarait : « Les barbares veulent nous fondre en série ».
MAGICK
Coil, en anglais, signifie rouleau, spirale, nom à la fois banal et le plus occulte qui soit : la spirale est lieu de réversion, premier point d’attache des cycles qui se fondent un instant pour nier le temps ; son centre est aussi point d’infini qui abolit l’espace. Coil fut la quête de ce vide qui est puissance absolue mais aussi sens premier, originel. Effet du hasard ? le symbole de la spirale ornait déjà les couvertures de la revue Le Grand jeu, soixante-dix ans plus tôt. L’histoire révèle à périodes régulières quelques jeunes gens suffisamment mécontents pour oser, par leurs propres moyens, forcer le monde invisible à rendre son secret. John Balance s’identifiait à René Crevel mais ce serait plutôt à Roger Gilbert Lecomte qu’il faudrait le comparer, Gilbert Lecomte, comme lui poète égaré dans son inlassable quête d’« états de stupeur fixe ». (...)
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" Oasis "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Desert King Sir Crocodile.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Crocodile était puissant dans tous les sens du terme, que ce soit de part le fruit du démon, le Suna Suna no Mi, qu'il avait mangé lui conférant ainsi les pouvoirs d'un homme sable ou son charisme et intelligence qui lui permirent de créer une organisation criminelle redoutée de tous, le Grand Corsaire s'en sortait à merveille. Il gérait son entreprise d'une main de fer, veillant à ce que son nom ne soit que rarement cité ainsi que ceux de ses employés. Certains ne furent même jamais découverts. Mister 1 n'était pas l'unique exemple, de même pour Mister 2, il existait tant d'autres agents qui agissaient dans l'ombre, et, sans surprise, Crocodile avait ses favoris. Ceux-ci se faisaient d'autant plus discrets. L'un d'entre eux n'avait jamais vraiment fait parler d'elle, si Crocodile aurait dû la décrire utiliser l'adjectif : agent fantôme aurait été le plus approprié. Et pour cause, grâce à ses attributs physiques, elle ne laissait jamais rien sur son passage, son efficacité n'avait aucun égal. Et, aux yeux du Grand Corsaire -qui n'étaient peut-être pas aussi objectifs qu'il l'aurait cru- sa présence lui était indispensable.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟒,𝟓𝟖𝟗.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Rain Dinners, comme à son habitude, prospérait. Malgré l'heure tardive, la lune brillant haut dans le ciel, les clients provenant des quatre coins du nouveau monde affluaient avec une vigueur consternante. Les temps n'étaient pas aux problèmes financiers et psychologiques mais plutôt à l'amusement et à l'argent, il était question de jouer à en avoir des ampoules au bout des doigts, à boire quitte à se mettre trembler et chuter, de draguer et de fanfaronner. Ça, les habitants et vacanciers de Rainbase l'avaient bien compris. Voilà pourquoi, au lieu de rester chez eux et de jouir de leurs biens déjà acquis, ils s'étaient tous réfugiés dans cette pyramide à l'aspect alléchante et perdus parmi des montagnes de jetons et de machines.
Le bruit incessants de ceux-ci brisait les tympans des employés, pourtant habitués à ce boucan infernal, beaucoup étaient étourdis, la vue trouble et le corps couvert de sueur. Ils restèrent professionnels. Le lieu était réputé non seulement pour ses divertissements inégalables, mais aussi son service irréprochable.
Malgré l'absence du patron dans la salle principale, les employés ne purent souffler, sentant les quatre coins du casino les écouter et épier leurs moindres mouvements. Ils se résolurent à afficher leur plus joli sourire et à obéir au doigt et à l'œil des consommateurs. Ils guidaient des clients perdus, rendaient services en en rafraichissant certain ou s'occupait de superviser des parties de poker.
Et si le Grand Corsaire manquait à l'appel, c'était tout simplement parce qu'il était occupé ailleurs, vagabondant dans les couloirs souterrains du QG de son organisation secrète. Crocodile était seul, livré à lui-même.
Pas de Nico Robin en vue, pas de membre de Baroque Works traînant dans les parages, l'endroit était désert. Seul le bruit des Banana-crocos flottant sur sa droite, sa gauche, sous ses pieds ainsi qu'au dessus de sa tête rythmait le bruit de ses pas. Crocodile ne les regardait pas. Leur taille était pourtant impressionnante, un seul coup d'œil aurait suffit à pétrifier une armée entière. Leur couleur verte marais contrastait avec le bleuté de l'eau dans lequel ils résidaient. Les Banana-crocos imitaient Crocodile, néanmoins, pas pour les mêmes raisons. Car tandis que le Grand Corsaire les ignorait par pure lassitude, les créatures marines, quant à elles, cherchaient à l'éviter le plus possible. Non pas en se reculant de lui et en le fuyant ⸺cela aurait attisé sa colère⸺ mais en détournant constamment le regard et en faisant mine de ne pas l'avoir remarqué.
Cet accord durait depuis déjà un an.
Crocodile les nourrissait, faisait nettoyer et leur eau quotidiennement, tout ça pour qu'en retour, ils lui servent de décoration. Et les créatures ⸺pourtant à la force physique monumentale et à l'appétit monstrueux⸺ s'en réjouissaient.
Crocodile continua donc d'avancer. Il ne regarda rien d'autre que le bout du couloir, accompagné par le son de ses mocassins encontrant le sol marbré. L'échos résonnait profondément contre le verre, il semblait sans fin, s'éloignant mais ne disparaissant point. Sa silhouette camouflée sous son épais manteau de fourrure paraissait immense. Son torse l'était tout autant. Crocodile n'était pas seulement imposant, il était aussi grand. À marcher ainsi dans le couloir souterrain, l'aura qui se dégageait de lui fut écrasante. Son expression dure n'aidait pas, elle accentuait le tout, formant un lot effrayant chassant quiconque aurait eu l'audace de s'approcher de lui.
Lorsque l'échos d'un rire cristallin parvint à ses oreilles cela changea du tout au tout. Crocodile fronça les sourcils. Il serra les dents et zieuta la grande porte boisée présentée devant lui.
Autour de lui, des plantes et tableaux servaient de décoration. Cette partie du couloir, c'est-à-dire sa fin, étaient composée de murs, d'un sol et d'un véritable toit. La séparation entre verre et construction solide n'était pas caché derrière de quelconques artifices, elle était bel et bien visible juste derrière lui. Crocodile ne s'y attarda point. Il zieutait les décorations le temps de se préparer mentalement, prenant compte de l'assèchement d'une quelques verdures, avant de poser sa main sur la poignée. Il l'abaissa et ouvrit la porte.
Un éclat de lumière l'aveugla. Puis, le même rire cristallin se fraya un chemin jusqu'à ses oreilles.
Le Grand Corsaire referma la porte derrière lui le temps d'habituer ses yeux meurtris. Il grogna dans sa barbe, les yeux plissés et le corps rigide.
« Je t'avais bien dit que tu n'allais pas aimer, Hector. Pourquoi tu ne m'écoutes donc jamais ? »
Le ton joueur de la voix résonnait dans la pièce immense et vide. En réponse, le grognement d'une bête s'éleva, et, un troisième rire survint.
« Tu es têtu ! Non, je t'en redonne pas ! »
Lorsque Crocodile rouvrit les yeux, il la vit. La langue pendue, les paupières fermées et la peau brillante. Ce fut la première chose qu'il remarqua.
La sirène se tenait devant un immense banana-croco, défiant la créature avec malice. Auprès de ses clavicules nues, elle serrait un panier d'algues odorantes et raffermit sa prise dessus en entendant la créature geindre. Le monstre était si gigantesque qu'il la surplombait et lui faisait de l'ombre. Cependant, elle ne semblait pas le moins du monde effrayée. Au contraire.
Le sourire gravé sur ses jolies lèvres pulpeuses en était le témoin.
La pièce était ronde. Au plafond, des plaques de lumière illuminaient l'endroit. Peut-être un peu trop d'ailleurs, en vue du temps de réaction qu'il fallut au Grand Corsaire pour s'y habituer. Les lumières n'étaient pas tamisées. Elles étaient d'un blanc pur, se mariant avec les murs de la même couleur, décorés par des éclats de dorure et des reliefs de style royal. Le sol en marbre clair reflétait les lumières qui rebondissaient déjà sur les murs. Le tout était parfaitement harmonieux, majestueux. La pièce était grande, avec au milieu, un bassin menant à la demeure des Banana-crocos, et, sur ses contours, quelques meubles, fauteuils, plantes et bibliothèques comblaient le vide. Il n'y avait ni salle de bain, ni cuisine ou chambre, l'endroit n'existait que pour la satisfaction personnelle du Grand Corsaire.
Et il n'y avait aussi pas d'autre porte.
La pièce était sans issue outre celle derrière le pirate, le bassin était effectivement une option, mais ne menant pas vraiment quelque part -outre l'aquarium des Banana-crocos-, la question ne se posait pas.
Satisfait par sa petite observation, Crocodile contourna le bassin pour rejoindre la sirène assise sur le bord à gauche. Sa queue était plongée sous l'eau, mais son bassin était assis. Elle posa son panier à côté d'elle et éclaboussa gentiment la créature devant elle.
Le banana-croco prenait presque toute la place dans le bassin, sans parler de son immense taille qui lui faisait entrer en contact avec le plafond. Sans sa peau d'écailles aussi dure que du métal, son épiderme aurait brûlé depuis longtemps. Aucun d'entre eux ne remarqua la présence du Grand Corsaire. Les deux amis continuèrent de chahuter ⸺l'un grognant et l'autre riant⸺ jusqu'à ce que le bruit des pas du pirate furent suffisamment proche pour se faire remarquer.
La sirène ne le comprit pas immédiatement, bien trop prise dans son fou-rire, cependant, le banana-croco, lui, ne fut pas aussi chanceux.
Croisant le regard las du Grand Corsaire, l'animal se pétrifia sur place. Ses yeux s'écarquillèrent. Sa gueule s'ouvrit, laissant un bruit mixé entre la terreur et l'appréhension lui échapper. Crocodile s'arrêta alors de marcher, à trois mètres d'eux, et fit un rapide geste de la main en direction du bassin. Le banana-croco fut incapable de réagir. Son cœur battait à la chamade. Malgré le fait que cela soit physiquement impossible, il suait même à grosses gouttes. Il fut incapable de comprendre ce que cherchait à dire le noiraud, soudain devenu comme sourd. Ses grosses pattes furent prises de secousses. Et, au moment où le Grand Corsaire prit la parole, son corps sursauta.
« Disparais. »
Le Banana-croco prit ses jambes à son cou. Il fuit, se cognant la tête contre le plafond de lumières au passage, et éclaboussant la jolie sirène. Le bassin fut pris de secousses, de l'eau atterrit sur ses contours et le bruit que cela provoque sortit la demoiselle de sa transe. Étourdie, elle regarda autour d'elle.
« Oh ! C'est vous ! »
Crocodile s'accroupit devant elle.
Il posa son crochet sur son genoux et la dévisagea avec intrigue.
« Qu'est-ce que tu fais à converser toute seule, hein ? »
La sirène arqua un sourcil. Elle se rapprocha de lui tandis qu'il levait sa main dans sa direction. Le Grand Corsaire replaça une mèche de ses cheveux trempé derrière son oreille, celle-ci ayant été secouée par le Banana-croco qui l'avait trempée. La sirène frissonna au contact de sa peau rugueuse et chaude. Elle poussa un doux soupir d'aise et ferma les yeux.
« Je n'étais pas seule. »
Sa contestation affirmée, elle les rouvrit.
« J'étais avec mon ami Herbert. »
« Et qu'est-ce qu'il te voulait ? »
« Mon repas.. » elle avoua dans une mine renfrognée.
« C'est fâcheux, ça. »
« N'est-ce pas ! Ce sont mes algues... »
La sirène argumenta ses propos en plongeant une de ses mains dans son panier posé au sol et en en saisissant une ferme poignée. Elle la fourra vigoureusement entre ses lèvres. Une fois sa bouchée avalée, elle plissa les yeux. Elle affirma un air déterminé sur les jolis traits de son visage, les sourcils froncés et la bouche tirée en une grimace.
Quelques gouttes provenant de son repas étaient coincées entre ses lèvres. Celles-ci perlèrent le long de son visage jusqu'à atterrir entre ses seins. Ceux-ci aucunement habillés ⸺outre les écailles gravées à la place de ses tétons⸺, se retrouvèrent trempés. Les perles salées roulèrent jusqu'à toucher sa queue et se mêler parmi ces mêmes écailles de couleur vert pâle.
Crocodile se chargea de passer son pouce sur son menton, récoltant le jus et l'apportant à ses propres lèvres. Il ignora son cigare fumant et grimaça.
« Infect.. » il maugréa.
La sirène apporta soudain ses poings sous son menton et questionna du regard le pirate. Elle lui fit plutôt les yeux doux, mais cela passa inaperçu.
« Qu'est-ce qui vous amène ici, monsieur Crocodile ? »
« J'aimerais que tu me rendes un service. »
La demoiselle hocha vigoureusement la tête.
« Entendu, tout ce que vous voudrez. » s'empressa-t-elle de répondre.
Crocodile relâcha le visage de la jolie créature pour extirper un bout de papier de son costume. Plié et coincé entre son index et majeur, il le lui tendit. La sirène le réceptionna et vérifia son contenu pendant que le pirate reprit la parole.
« Miss Father's Day et Mister six se chargeront de te fournir la bombe une fois arrivée à destination. »
Elle leva les yeux dans sa direction.
« Je dois faire sauter un navire ? »
« Tu comprends vite. »
La sirène rangea le morceau de papier auprès de ses algues, presque immédiatement, celui-ci se retrouva gorgé de jus. À présent, il était illisible. La demoiselle ne s'en préoccupa point, elle était bien trop intéressée par l'homme devant elle pour jeter son dévolu sur de simples écritures qu'elle avait déjà mémorisé dans son esprit. Depuis sa venue, son sourire n'avait pas fané, il était rêveur, enjôleur, transpirant l'amour et l'intérêt qu'elle lui portait. Crocodile n'y était pas immunisé, malgré son air indifférent, le fait qu'il reste aussi proche d'elle et qu'il se permette de la toucher en disait beaucoup.
« Le roi Cobra a demandé à un royaume voisin de les épauler, tu comprends bien qu'on peut pas se le permettre. » argumenta le Grand Corsaire. « Ça serait dommage que nos efforts soient réduits à néant après tout ce temps. »
« Oui, je comprends. »
« Je n'en attendais pas moins de toi. »
« Est-ce que.. »
D'un ton hésitant, la sirène frappa le bord de l'eau de sa nageoire. Ce geste nerveux fit arquer un sourcil au pirate. Elle chercha à le fuir du regard, mais elle se retrouva immédiatement tirée de nouveau dans sa direction. Elle n'était pas en mesure de lui résister. Elle serra les poings sur sa nageoire, plissa ses lèvres en une fine ligne et déglutit. La question lui brûlait les lèvres. Voilà des jours qu'elle y réfléchissait, voilà des mois qu'elle hésitait. Plus que tout au monde elle le désirait, néanmoins, face à lui, elle perdait tous ses moyens. Incapable de soutenir l'intensité de son regard, écrasée par son aura imposante, elle sentit son organe vital s'emballer. Des papillons se mirent à virevolter dans son bas ventre et en réponse, sa queue s'excita davantage. De l'eau éclaboussa la tempe de Crocodile, la sirène regretta immédiatement.
« Qu'est-ce que tu as ? » demanda-t-il.
« Je me demandais si... »
Sa main s'agrippa à son avant-bras. La sirène planta d'un geste désespérément ses ongles couvert d'un vert métallisé dans sa chemise et se rapprocha de lui.
« Si vous accepteriez de voir un coucher de soleil avec moi. »
Crocodile fronça les sourcils. Sa confusion se traduisit par de la contrariété aux yeux de la demoiselle. Celle-ci commença alors à paniquer.
« Pas aujourd'hui, bien évidemment ! Ma mission est de la plus haute importance, j'en suis consciente ! » affirma-t-elle. « Mais je me disais, pourquoi pas après ? Je sais que vous êtes un homme prit et demandé, mais ce serait juste pour un soir.. Un seul. »
« Tu veux.. »
Crocodile posa sa main sur la sienne.
« Tu me fais du rentre-dedans ? » s'étonna-t-il.
« Quoi ? »
La mine de ma sirène s'illumina sous la confusion. Elle contempla le Grand Corsaire avec pure intrigue, comme si ses paroles étaient dans une autre langue.
« Non. Je.. Juste... »
Elle inspira profondément, cherchant à ignorer le contact physique entre leur main. Ses efforts furent en vain. Il lui était impossible de passer outre son eau de cologne et de la chaleur provenant de sa main déposée sur la sienne. C'était bien trop divin. Ses pupilles perdues dans ses yeux, leur corps si proche, la sirène n'était pas en position de feindre l'indifférence.
« Je sais que c'est contre l'organisation, je sais que mes sentiments ne sont peut-être pas réciproques. Oh, il est tout autant possible que mon aveux causera ma perte, mais je mourrais sans regret. »
La sirène sandwicha la main du noiraud entre les siennes et l'apporta entre ses seins. Sa peau humide contrastait avec la sienne sèche. Elle était rugueuse et puissante, tout le contraire de la sienne. Ses doigts fins et délicats s'entremêlèrent aux siens. La sirène tentait le tout pour le tout, persuadée qu'après cet acte suicidaire, Crocodile ne lui offrirait pas une seconde fois la même opportunité.
« Mon cœur bat pour vous, monsieur. »
Crocodile grogna contre son cigare. De sa main libre, il le saisit et expira un nuage de fumée entre leur visage.
« Je doute que ce soit de l'amour. »
« Oh ? »
Face à l'air consterné de la sirène, il retroussa son nez et mordit l'extrémité de son cigare, le fourrant de nouveau entre ses dents.
« Tu es juste effrayée. » observa-t-il. « Tu confonds ces battements paniqués par de l'amour, mais, en vérité, tu me crains. »
Vigoureusement, la sirène contesta.
« Je sais faire la différence. » elle affirma.
« Peux-tu ? »
« Ne ressentez-vous donc pas la même chose ? Lorsque je vous aperçois, c'est un sentiment bien plus agréable que la terreur qui m'emporte. J'aime être auprès de vous. Je ferai n'importe quoi pour vous satisfaire. »
Sur ce point là, Crocodile fut incapable de la contredire.
Depuis qu'il l'avait recrutée, la sirène s'était montrée irréprochable. Elle n'avait pas hésité à trahir ses compagnons, punir les traîtres et les peureux qui, au bout de quelques jours, avaient cherché à fuir l'organisation. Elle exécutait ses missions avec un professionnalisme déconcertant, comme si sa propre vie en dépendait. Et peut-être que c'était le cas. Pas une seule fois ne l'avait-elle déçu ou avait-elle osé lui manquer de respect. Même en cet instant, alors qu'elle le contemplait avec amour et admiration, Crocodile se sentait incapable de trouver quoique ce soit à redire. Elle était d'ailleurs bien trop divine pour cela soit le cas. Un couteau à la main, tachée de sang, il l'aurait sûrement tout autant défendue. L'éclat pétillant dans son regard suffisait à l'innocenter, que ce soit auprès des autorités que de lui.
Crocodile reprit ses esprits en sentant la sirène presser sa main un peu plus profondément dans sa poitrine. Ce geste désespéré fut accompagnée par son expression du visage tiraillé par l'appréhension.
« Vous ai-je contrarié ? » elle chuchota.
Crocodile secoua la tête.
« Qu'est-ce que tu trouves de si intéressant dans un coucher de soleil ? » il marmonna, les sourcils froncés.
« Oh ! »
Presque immédiatement, son dos se redressa et son regard se mit à briller.
« Tout ! Absolument tout ! » s'exclama-t-elle. « Depuis que je suis enfant, ma mère m'a toujours interdit d'aller à la surface pour l'admirer. Elle me disait que de méchants humains risquaient de m'enlever et de me vendre. Alors, j'ai obéi et je suis restée cachée en bas, loin de votre monde. »
Plus elle parlait, et plus sa prise sur sa main se raffermit. Crocodile ne l'entendait pas que dans le ton de sa voix, mais aussi dans ses yeux, ce grain et éclat d'excitation lui faisaient beaucoup d'effet. Crocodile se sentait submergé par un flot de sentiments inconnus, une agréable chaleur s'empara de son organe vital, il ne put y échapper.
« Je l'ai déjà vu une centaine de fois. » avoua-t-elle. « Je ne m'en lasse jamais. »
« Alors pourquoi me demander de t'accompagner ? C'est une perte de temps. »
« Parce que... »
Elle se racla la gorge. La demoiselle détourna un petit instant le regard, fébrile et perplexe. Elle se reprit en sentant les doigts de Crocodile se crisper. Ils bougèrent finement, cela suffit à attirer son attention et à la faire le regarder de nouveau.
« Parce que j'aimerais passer ce moment à vos côtés. »
Son aveux fut accompagné par les battements affolés de son cœur. Sa peau en palpitait presque, notamment l'endroit où sa jugulaire se trouvait.
« Je suis consciente que c'est déplacé, mais⸺ Je... Je le veux. Du plus profond de mon cœur. »
Crocodile ne répondit point. Il retira sa main de son emprise et se redressa tranquillement. La sirène le dévisagea avec angoisse. Elle pressa ses mains contre sa poitrine et déglutit. Le pirate agissait avec une désinvolture terrifiante. Il semblait indifférent à sa confession, comme habitué. Comme si le fait qu'une femme se jette à ses pieds n'était pas nouveau. Cette pensée chagrina immensément la jolie créature.
« Monsieur..? »
Crocodile marcha en direction des deux grandes portes de la pièce. Dos à la sirène, il ne se retourna point.
La demoiselle baissa alors la tête.
Son cœur se brisa en mille morceaux, les éclats tombèrent dans son bas ventre, blessant les papillons qui s'y étaient précédemment tenus. Elle passa ses bras autour de son estomac, les yeux larmoyants, sa lèvre inférieure avait commencé à trembler. La sirène se laissa glisser dans le bassin, ravagée par un sentiment d'embarras profond qu'elle chercha désespérément à fuir à travers la noyade. Elle y tomba de manière à avoir la moitié de son corps englouti, jusqu'à son décolleté. Ses mains saisirent le panier à algues que l'ont lui avait servi, elle l'emporta avec elle le regard fuyant, incapable de regarder son employeur plus longtemps. Toutefois, lorsque celui-ci reprit la parole, toujours dos à elle, sa tête fit volte-face dans sa direction.
« Reviens me voir une fois ta mission terminée. »
Crocodile poussa les deux portes. Il les ouvrit avec nonchalance.
« Je connais un endroit où tu pourras admirer un lever de soleil qui en vaut la peine. »
La sirène hoqueta.
« Mon⸺ Monsieur ? »
Son cœur se gonfla d'amour. Ses yeux s'étaient ouvert en grand, et ses lèvres s'étaient séparées dans une grimace. La sirène ne sut trouver une réponse suffisamment convaincante à lui donner, elle était bien trop surprise par ses paroles. Le ton de sa voix grave paraissait toujours aussi lasse et détachée, mais ses propos l'avaient touché en pleine poitrine. C'était comme si une flèche l'avait transpercée. Elle en avait mal. Elle souffrait monstrueusement, ce nouveau sentiment logé au centre de son être l'avait propulsée haut dans les nuages, et à présent, elle se sentait incapable d'en redescendre. Elle ne le voulait pas.
Crocodile la rappela à l'ordre en prononçant son nom de code.
« Je me suis fais comprendre ? »
Immédiatement, la sirène plaqua sa main contre son front, à l'instar d'un salut militaire, et s'exclama :
« Oui, monsieur. Je ne vous décevrai pas ! »
Le pirate esquissa un sourire satisfait avant de quitter la pièce. Il ne dit rien de plus, laissant les portes se refermer derrière lui et ainsi plonger la pièce dans un lourd silence pesant. La sirène attendit une poignée de secondes. Elle eût serré le panier si fort contre sa poitrine qu'il s'était plié en d'eux, à peine sur le point de se briser, elle le lança dans les airs et plongea dans le bassin. Elle rejoignit l'immense aquarium du Rain Dinners, à la recherche de Banana-crocos.
« Herbert ! Mon Dieu, Herbert, tu ne vas jamais croire ce qu'il vient de se passer ! »
La demoiselle laissa le panier tomber à l'eau et sombrer dans les tréfonds de l'endroit. Elle ne lui jeta pas même un seul regard coupable. Celui-ci fut rapidement avalé par un banana-croco flottant aux alentours, les algues furent incapables de fuir, tout comme le petit morceau de papier avec. Toute trace de la culpabilité de la jeune femme disparut avec. Celle-ci n'était, en cet instant, pas un membre précieux de l'organisation de Baroque Works, mais plutôt une simple créature maritime amoureuse. Follement éprise d'un homme à l'allure bienveillante.
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mise à jour & avant-goût des factions/guildes.
Bonjour, bonsoir, On vient aujourd'hui avec quelques nouvelles. tout d'abord, sachez que des petites modifications sur le contexte ont eu lieu dans les coulisses et que ce dernier + les annexes se retrouvent désormais mis à jour avec les modifications. Nous avons décidé de retirer la mention d'humains se découvrant pourvu de magie dans notre contexte, le domaine de l'alchimie et une faction du forum offrant déjà aux humains des capacités surnaturelles/surdéveloppées. On s'est dit que ça ferait beaucoup, et qu'on risquait tous autant que nous sommes, de s'y perdre. Egalement, suite à notre décision de ne pas ouvrir le jeu à Mythralis aux débuts du forum, le contexte a également été modifié en conséquences.
Pas de nouvelle annexe aujourd'hui, mais un petit teasing des factions et des guildes que vous pourrez retrouver sur le forum. les factions sont nos organisations à but religieux ou politique qui possèdent une ampleur sur l'ensemble du continent. Ces trois factions se disputeront l'avenir de fae'alas, et selon les choix et la participation des membres appartenant à ces dites factions (en faisant des missions, des quêtes par exemple) vous pourrez faire balancer l'univers du forum d'un côté ou de l'autre de la balance. Les guildes elles, vous permettront de nouer des liens plus facilement entre personnages mais aussi d'apporter du background à ces derniers. Sachez qu'en dehors des factions, la liste des guildes est non exhaustive et qu'il vous sera possible si vous le souhaitez, de créer vos propres guildes une fois le forum ouvert. Sans plus de cérémonie, on vous laisse découvrir tout ça.
LES FACTIONS. On trouve ici les organisations, groupes ou factions qui sont à but politique, religieux et qui ont une ampleur sur tout le continent. — Les Mortalitasi : Faction dirigée par l'Empereur lui-même, composée d'Unseelies aux ambitions mortifères. La faction œuvre pour le maintien de l'ordre orchestré par et pour les Unseelies, organise des expéditions punitives contre les humains et les Seelies présents sur le territoire de Vesperia dans le but de maintenir la peur, persuadé qu'il s'agit là d'une méthode nécessaire pour empêcher le chaos. Chercheur·euses dans les arts occultes, iels pratiquent des expériences magiques sombres dans les dédales de leur QG, la Nécropole. (unseelies) — L'Aube de Fae'Alas : Faction récemment fondée par deux membres de la Chantrie Impériale. L'Aube de Fae'Alas est une faction multi-espèce et religieuse, qui agit pour un monde uni et pour protéger Fae'Alas de la menace des brèches à l'aide de la Garde de l'Aube. (multi-espèce) — Les Rossignols : Faction dirigée par un triumvirat, essentiellement composée d'humain·es. Les Rossignols sont la rébellion humaine, et agissent contre l'Empire et les espèces magiques. Iels souhaitent voir revenir Vesperia aux mains des humains, et abolir la suprématie des Fay sur elleux en se dressant contre leurs oppresseurs et leur magie. (humains) LES GUILDES. On trouve ici les guildes et organisations qui n'ont d'influence que sur un territoire restreint, qu'il s'agisse d'une cité ou d'une région. SILVA. — Le Collège des Bardes : Guilde de bardes, ménestrels et autres conteurs qui manient la musique et la festivité, tout autant que leurs yeux et oreilles retiennent les secrets. Espion·nes pour le compte des plus offrants, grand·es amateur·trices du Grand Jeu de l'Empire. (guilde multi-espèce) OKEANOS. — Les Suivants de Jakari : Chasseur·ses de trésors et explorateur·trices réputé·es dans tout l'Empire, dénicheur·ses d'artefacts anciens et de trouvailles oubliées. (guilde multi-espèce) — Les Serpents des Mers : Corsaires appartenant à l'Empire, protègent les eaux courroucées des mers et des océans pour la couronne impériale. ( guilde composée d'unseelies & d'humain·es) HANAZORA. — Les Phénix de l'Ombre : Assassin·nes, espion·es et voleur·ses dont la réputation n'est plus à faire, empochent pièces d'or contre contrats effectués. (guilde multi-espèce) BASAROVA. — Les Maleficars : Maître·sses des horreurs, suivant·es de l'Evanuri Khurus pour qui la souffrance et les cauchemars sont délices. Gardien·nes de la prison impériale située au sein de la Cour des Cauchemars. (guilde d'unseelies) TERRES LIBRES. — La Guilde des Marchands : Marchand·es et commerçant·es aux bourses remplies, iels dirigent les Cités Libres des Terres Libres. (guilde multi-espèce) — Les Seafolks : Navire pirate qui mouille généralement à Irassalan. Les Seafolks ont la particularité de posséder des tatouages runiques sur le corps, leur permettant d'obtenir des nageoires au contact de l'eau. (guilde multi-espèce) — La Guilde des Alchimistes : Grand·es chercheur·ses dans l'art de la magie, humain·es qui souhaitent mimer des pouvoirs similaires à celui des Fay. Iels forment les leurs au domaine de l'alchimie, tendent à vouloir pousser les frontières de cet art encore trop méconnu. (guilde d'humain·es)
crédit des icons : MEMORY CARD VIII
#dragon age#fae folk#fantasy rpg#forum rpg#french rpg#game of thrones#projet forum#projet rpg#rpg fantastique#the witcher#annexe
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Les historiens ont mis en évidence certains caractères communs à la course corsaire, qu'elle fût européenne ou antillaise.
La course ne concerna que quelques petites métropoles portuaires, toujours les mêmes : Middelbourg, Flessingue, Ostende, Jersey et Guernesey, Dunkerque, Boulogne, Dieppe, La Rochelle, Bayonne, la Martinique et la Jamaïque, Newport en Nouvelle-Angleterre, etc.
Dans ces cités corsaires, les méthodes étaient étrangement identiques. Les navires, les équipages et les armateurs se ressemblaient à s'y méprendre. Sous des noms fort dissemblables : hourque espagnole ou hollandaise, frégate, sloop, cutter, brigantin, goélette, bateau, demi-galère se retrouvaient des navires aux qualités voisines : faible tirant d'eau, légèreté de la construction, grande vitesse, armement réduit. Quelle que fût sa taille, le principe corsaire était cependant que le navire soit armé par des civils. Là réside la raison d'être de la course et en grande partie de la flibuste.
Elle permit à des princes, des villes-États, voire des nations pauvres ou sans tradition maritime, de se constituer une flotte menant une action de guerre contre l'ennemi sans avoir à en apporter le capital. Se doter d'une marine de guerre coûte et coûtait déjà fort cher, plus encore à partir des xvI�� et xvi° siècles.
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Les secrets historiques de Saint-Malo dévoilés par une carte
Saint-Malo, la cité corsaire au charme intemporel, recèle de nombreux mystères enfouis sous ses pavés et ses remparts. Récemment, une découverte inattendue a mis en lumière des pans méconnus de son histoire. Une carte ancienne, retrouvée dans un grenier poussiéreux, révèle des détails fascinants sur les activités maritimes et les fortifications de la ville au XVIIIe siècle. Ce précieux document,…
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Invitation au voyage : la Bretagne en 7 escales inoubliables !
La Bretagne regorge d'Histoire, de légendes et d'une multitude de paysages tous plus somptueux les uns que les autres ! Falaises découpées, montagnes séculaires, plages romantiques ou cités médiévales... Vous n'avez que l'embarras du choix. Alors cet été, embarquez pour un voyage unique entre terre et mer ! Ô Magazine vous propose de découvrir la Bretagne en 7 escales inoubliables... Brocéliande, le pays des légendes Tout d'abord, entamons notre voyage en parcourant la Forêt de Brocéliande, terre d'Histoire et de Légendes... Si vous souhaitez renouer avec la nature lors de promenades en forêt, vous serez immédiatement séduit par la quiétude et la beauté des lieux. La forêt légendaire se révèle aux randonneurs dans toute sa splendeur estivale, nimbée de lumière et de magie : laissez-vous guider par le murmure de la Fontaine de Barenton, par l'éclat improbable de l'Arbre d'Or. Du Val Sans Retour aux Menhirs de Monteneuf, découvrez les trésors cachés au cœur de cet écrin de verdure. N'oubliez pas de faire halte au Centre de l'Imaginaire Arthurien basé au Château de Comper et laissez-vous conter les Quêtes aventureuses du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde. Expositions, balades thématiques, marchés médiévaux... De nombreuses animations se déroulent chaque année entre les murs de cet ancien manoir breton et sur les rives du lac qu'il surplombe... Forêt de Brocéliande © Yvon Boelle Rennes, une capitale aux mille visages Maintenant, détour urbain en Ille-et-Vilaine ! Souvent appelée "le petit Paris", la préfecture bretonne vous séduira par la richesse et la variété de ses architectures ! En effet, les amoureux de vieilles pierres pourront se perdre dans le dédale de ruelles pavées du vieux centre. Et pourquoi ne pas aller se restaurer dans l'une des nombreuses crêperies à colombage qui agrémentent les places ? Quant aux amateurs du style Haussmannien, ils longeront avec plaisir les quais bordant la Vilaine et iront flâner du côté de l'Opéra pour boire un café en terrasse. Envie de calme et de verdure ? Le Parc du Thabor vous accueillera pour une balade romantique, à l'ombre de ses arbres et de ses statues endormies. Enfin, pour plus de modernité rendez-vous sur les Champs Libres pour une expo, un concert ou encore une conférence. Sinon, allez simplement vous perdre dans les rayons de l'étonnante bibliothèque, digne d'une œuvre d'Art Contemporain ! À lire également : 7 lieux insolites à visiter en France cet été La côte d’Émeraude, entre terre et mer Crédit-photos : CRTB / Emmanuel BERTHIER Située entre Cancale et le somptueux Cap Fréhel, la Côte d’Émeraude doit son nom aux incroyables reflets verts de la mer qu'elle épouse. Reconnue pour sa biodiversité exemplaire, cette partie du littoral breton est considérée à l'échelle européenne comme site Natura 2000. Autant vous dire que vous trouverez difficilement plus spectaculaire et sauvage que cette succession de falaises majestueuses, de dunes verdoyantes et de plages sans fin... Profitez aussi de votre séjour pour explorer les nombreuses îles bordant la côte : Cézembre - dite l'île interdite, ou encore l’île du Grand-Bé qui abrite le tombeau de Chateaubriand. Prolongez votre séjour pour visiter St Malo et arpenter les remparts de cet ancien bastion des corsaires... La Pointe St Mathieu, aux portes de l'Atlantique Au bout de la Bretagne, à la pointe même du Finistère, se dresse un phare. Balayé par les vents, il surplombe fièrement les ruines de l'ancienne abbaye. Plus bas encore, les vagues viennent s'écraser sur les falaises abruptes... Ce décor étrange et fascinant, ou la civilisation se mêle aux éléments, c'est la Pointe St Mathieu. Au loin, on peut apercevoir Molène et Ouessant. D'ailleurs, une navette rejoint les îles depuis le port du Conquet, à quelques kilomètres au nord. Cette escale pleine de charme placera vos vacances sous le signe de l'évasion ! Mais avant de partir, découvrez l'Histoire de la Pointe bretonne en consultant cet article du site Bretagne Bretons. Fougères, témoin des siècles Poursuivons notre périple en explorant l'un des joyaux du patrimoine historique de Bretagne : Fougères ! Cette cité médiévale trouve ses origines très tôt dans l'Histoire, au 1er siècle avant J-C. Elle a traversé les Âges, immuable, et se dresse aujourd'hui plus belle que jamais, bordée de sa forêt domaniale. De nombreux sentiers permettront aux randonneurs de flâner jusqu'au Cordon des Druides - un très bel alignement mégalithique. En outre, vous pourrez arpenter le lieu-dit des Vieux-Châteaux pour examiner les restes d'un ancien tumulus... C'est donc un voyage dans le temps que vous entreprendrez ici, dans un paysage authentique de granit et d'arbres centenaires ! Huelgoat, le bijou des Monts d'Arrée À présent, laissez-vous charmer par la beauté naturelle d’ Huelgoat ! Niché au cœur des Monts d'Arrée, cet ancien chef-lieu de canton rassemble à lui seul tous les critères pour vous séduire. Il y a un an, la commune a obtenu le label « Communes du Patrimoine Rural de Bretagne ». Pour cause ? La richesse exceptionnelle de son patrimoine architectural et paysager. On raconte même que sa forêt serait le vestige occidental de l'ancienne et vaste Brocéliande. Il est vrai que la magnificence de ses Chaos et l'aspect séculaire de sa végétation foisonnante rappelle étrangement la magie de Brocéliande. Et pour profiter pleinement de ce cadre féérique, nous vous conseillons un petit détour par L'Autre Rive. Vous serez chaleureusement accueillis dans ce café-librairie perdu dans la forêt aux abords de Berrien. Carnac, au cœur des menhirs Alignements megalithiques © Yvon Boelle Enfin, direction le Golfe du Morbihan pour admirer les plus célèbres monuments mégalithiques de Bretagne : des milliers de menhirs qui se dressent fièrement sur une quarantaine de sites, dessinant un paysage déroutant et mystique ! Pour mieux apprécier le caractère exceptionnel de ces alignements, faites le plein d'Histoire et d'Archéologie au Musée de préhistoire de Carnac ! Découvrez également notre sélection d'articles pour connaitre les plus belles destinations en France et à l'étranger ! - 7 lieux insolites à découvrir en France cet été - Tour d'horizon des plus belles plages françaises - Top 10 des pays à visiter en 2020 Read the full article
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Saint-Malo
Saint-Malo est un bourg portuaire d'Ille-et-Vilaine en Bretagne qui fut autrefois un véritable bastion de corsaires. La vieille ville est reconnaissable grâce à ses hauts murs en granite et au style typiquement breton de ses ruelles pavées et ses demeures anciennes.
Son charme pittoresque vous séduira au premier regard, n'hésitez donc pas à venir découvrir cette cité maritime où se mêle les histoires des marins, des hommes illustres et des bourgeois malouins.
Comment venir ?
Saint-Malo se situe :
en train : 15min de Dol-de-Bretagne, 25min de Combourg, 1h de Rennes, 2h40 de Paris
en voiture : 20min de Dinard, 20min de Cancale, 30min de Dinan, 30min de Dol-de-Bretagne, 40min de Combourg, 1h de Rennes, 1h10 de Fougères, 1h40 de Laval, 2h25 de Le Mans
en bus : 35min de Cancale, 1h10 de Rennes
Quand et combien de temps ?
Saint-Malo se visite assez rapidement pour le centre historique, cela peut donc être bonne idée d'expédition depuis Rennes pour une journée. Mais il est également possible de venir sur un grand week-end en agrémentant sa venue d'autres visites de cités bretonnes ou d'activités de bord d'océan.
La cité médiévale étant très touristique privilégiez une venue hors vacances scolaires et jours fériés. L'été la ville est également très visitée, préparez une excursion hors week-ends. Enfin, en hiver Saint-Malo est peu vivante, favorisez donc le printemps ou le début automne.
Quoi voir à Saint-Malo ?
Des sites et monuments historiques : Frégate Corsaire l'Etoile du Roy, Fort national, Remparts, Fort de la Conchée, Iles du grand bé et du petit bé, Maison du Québec, Demeure de corsaire, Manoir de limoelou, Tour Solidor, Cap Fréhel, Malounière de la Chipaudière
Des musées : musée d’histoire de la ville, maison des poètes et des écrivains, musée des terres neuvas, l'aquarium
Du patrimoine religieux : cathédrale Saint-Vincent, chapelle Saint-Aaron, chapelle Saint-Sauveur, couvent de Notre-Dame de la Victoire
Des parcs et jardins : Les Rochers Sculptés, parc des Chênes, Domaine de Briantais, jardin de Bel-Air, jardin des Douves, parc du Nicet, roseraie Sainte-Anne
Quoi voir dans les environs ?
Des villes et villages : Rennes, le Mans, Dinan, Dinard, Dol-de-Bretagne, Fougères, Cancale, Laval, Combourg
Des lieux uniques : Bunker Cité d’Alet, Cimetière de bateaux de Quelmer, Malouinière de la Ville Bague, Château du Bas Miniac
Des espaces naturels : Domaine du Montmarin, parc botanique de Haute Bretagne, parc Saint Guinoux, jardins du Château de la Ballue
crédits photos @lilstjarna
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Il reconstitue le visage de Saint-Malo, quand la cité corsaire était presque une île... | Le Pays Malouin
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"Pourquoi toi ?" Le nouveau roman de Gérard Simonin
Une jeune femme enceinte est découverte morte, sur une route de la forêt du Mesnil qui conduit au bourg de Tressé, proche du parking du Perthuis aux Chevreuils. Que s’est-il passé ?
Deux ans après la mort de la jeune femme, Juliette Delano quitte Ricon de la Victoria en Andalousie et s’installe discrètement dans la campagne miniacoise.
L’inspectrice Lucie Maden, mutée au commissariat de Saint-Malo après avoir résolu l’affaire du Cachotier, va devoir faire face à une série de meurtres étranges. Le premier cadavre d’un homme est retrouvé au pied d’une tombe néolithique au cœur de la forêt du Mesnil, un environnement qui l’effraie et va faire ressurgir les démons du passé.
De la cité corsaire, avec ses remparts et ses plages, aux bourgs proches du pays malouin, Miniac-Morvan, Mesnil-Roc’h, Le Tronchet… entre les défenseurs de la coutume ancestrale de la chasse et ses nombreux opposants déterminés à y mettre fin, Lucie Maden se trouve confrontée à deux mondes que tout oppose dans une ruralité qu'elle ne connait pas.
Dans la forêt du Mesnil, où plane la mort, la peur a changé de camp.
https://www.amazon.fr/dp/B0C4X381HG
https://www.bookelis.com/romans/57358-Pourquoi-toi-.html
https://gerard-simonin.iggybook.com/fr/pourquoi-toi/
https://www.fnac.com/livre-numerique/a18184260/Gerard-Simonin-Pourquoi-toi#omnsearchpos=1
https://play.google.com/store/books/details?id=X7u-EAAAQBAJ
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Le centre historique de Gallipoli est situé sur une île au large du continent. Le site est occupé depuis le néolithique, mais selon la légende la cité fut fondée durant l’Antiquité par Idoménée Roi de Crête. Mais l’origine est plus vraisemblablement le fait du peuple des Messapiens . Au début du moyen âge la ville fût pillée par les Vendales et les Goths. Après de nombreux raids de corsaires musulmans la ville est occupée par eux de 915 à 945.Du 11e siècle au 16e la ville subit de nombreuses attaques. Au 18e elle devint le premier centre exportateur d’huiles d’olives de toute la Méditerranée. Le précieux produit servait à alimenter les lampes à huile de toute l’Europe. En cuisine l’oursin tient une bonne place, il a même sa statue près du château, et c’est très bon ! La ville attire de nombreux touristes.
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Saint-Malo : L’usine de ce géant de l’engrais montrée du doigt pour sa pollution de l’air
La cité corsaire présente parfois des concentrations en particules fines anormalement élevées notamment en raison des émissions de l’entreprise Timac Agro
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Saint-Malo // 2014
#saint malo#saint-malo#plage du sillon#cité corsaire#côte d'émeraude#2014#poladroid#polaroid#bretagne#mer#sea#vagues#waves#gris
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https://www.instagram.com/p/CNOoWQiIiul/
#La cité corsaire depuis le Môle des Noires!#⚓ Photo par @a_snikonphoto 😉 🌊 N’hésitez pas à visiter sa galerie pour découvrir son univers!
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Photo lupitovi - La cité corsaire à l’heure où le soleil laisse glisser sa tête
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Les Frères des victuailles (ou Vitaliens, fratres Vitalienses, Vitaliebrødre en danois, Vitalienbrüder en allemand) est un groupe de corsaires qui devinrent pirates.
Leur classe dirigeante a été recrutée au début dans des familles pauvres du Mecklembourg. Une crise agricole persistante depuis le début du xive siècle a conduit de nombreux hommes de la basse noblesse menacés par la pauvreté à chercher leur fortune au-delà des lois, tant sur terre qu'en mer. L'appauvrissement devait être ainsi compensé par des expéditions criminelles. Cependant même à la fin des Frères des Victuailles, les membres de la noblesse n'étaient pas rares. Par exemple, deux fils du prévôt de Kuressaare, Wilhelm Varensbeke.
Les premiers capitaines de la "première génération" des Frères des Victuailles sont Arnd Stuke, Henning Mandüvelet Nikolaus Milies. Les noms Gödeke Michels, Klaus Störtebeker, Hennig Wichmann, Klaus Scheld ou Magister Wigbold seront toutefois cités plus tard. Cette "deuxième génération" n'a plus été supposément recrutée dans des familles pauvres de la vieille noblesse du Mecklembourg, mais a acquis leur position dirigeante par leur habileté et leur hardiesse.
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