#Carlos Alcantára
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olivierdemangeon · 5 years ago
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    Une inspectrice de police, dont l’amie d’enfance a disparu en Patagonie il y a plusieurs années, décide de reprendre l’enquête du début, et se retrouve rapidement avec sa propre vie en danger.
    “Perdida” est un thriller hispano-argentin datant de 2018, co-écrit et réalisé par Alejandro Montiel, à qui l’on doit également “Un paraíso para los malditos” (2013). Les acteurs principaux sont Luisana Lopilato, qu’on a pu voir dans “Los que aman, odian” (2017), Amaia Salamanca, qu’on a pu voir dans “Malgré tout” (2019), Rafael Spregelburd, qu’on a pu voir dans “The Last Man” (2018), Nicolás Furtado, qu’on a pu voir dans “¿Qué te juegas?” (2019), Oriana Sabatini, qu’on a également pu voir dans “¿Qué te juegas?”, Pedro Casablanc, qu’on a pu voir dans “Douleur et gloire” (2019). Le métrage est basé sur une nouvelle de la journaliste Florence Etcheves, intitulée Cornelia.
L’action proposée dans “Perdida” se déroule en Argentine, dont une partie dans la capitale du pays, Buenos Aires, alors que l’autre partie, se déroule dans un village reculé de la Cordillère des Andes. Le scénario concocté par Florencia Etcheves, Jorge Maestro, Mili Roque Pitt et Alejandro Montiel, également réalisateur de ce métrage, permet de naviguer dans différents genres. À la base du script, il y a la disparition mystérieuse d’une adolescente. Plus tard, on découvrira qu’il y a un trafic d’êtres humains, où les femmes sont réduites à être des esclaves sexuels pour de richissimes hommes d’affaires de toutes nationalités.
“Perdida” offre également une bonne dose d’action. Le personnage central, Pipa (Luisana Lopilato) est une inspectrice de police volontaire et tête brûlée. Elle ne s’inscrit pas du tout dans l’idée du travail d’équipe, n’attend en rien d’avoir le feu vert de sa hiérarchie et fonce tête baissée, se mettant fatalement en situation de danger. Il y a plusieurs scènes d’action, des affrontements physiques, du gun-fight et de la baston. Il y a une grosse dose de violence faite aux femmes, certains hommes affichant profondément leur mépris de toutes causes féministes…. Et c’est le moindre que l’on puisse dire.
Enfin, “Perdida” s’articule également autour d’une bonne dose de drame. Il y a bien entendu le sort qui est réservé aux jeunes femmes, puis à l’ensemble des femmes qui tombent, bien malgré elles, dans les griffes de cette organisation mafieuse. Mais il y a surtout l’état d’esprit des deux personnages principaux. D’un côté, Pipa, la policière, est fortement affectée, et depuis des années, par la disparition de Sirena, son amie d’enfance. Aujourd’hui, elle décide de rouvrir l’enquête, qui fut, pour ainsi dire, classée sans suite, à l’époque des faits. Une sorte de cold case. Plus elle progresse dans ses investigations, plus elle se rapproche de la vérité, plus les antagonistes se sentent en danger et tentent de brouiller les pistes, puis d’éliminer la menace.
En opposition, on trouve donc Sirena, la disparue. Assez rapidement, on découvre qu’elle n’est en rien morte, comme laisser supposer dans l’enquête initiale. Bien au contraire, elle a ,certes, vécu l’enfer de la prostitution, mais elle est désormais une des têtes pensantes de l’organisation criminelle qui l’a jadis enlevé. Elle tente également de brouiller les pistes pour que Pipa ne remonte pas jusqu’à elle. Finalement, la confrontation devra s’opérer et les révélations se faire jour.
Les valeurs de productions sont très bonnes et prouvent une nouvelle fois que le cinéma hispanique peut s’avérer d’une excellente qualité. La photographie proposée par Guillermo Nieto offre une multitude d’environnements différents, allant de la zone urbaine de Buenos Aires aux montagnes enneigées de la Cordillère des Andes. Les intérieurs sont également très diversifiés, des maisons et appartements modernes aux demeures plus rustiques. Les scènes d’action sont très bien chorégraphiées, tout en se positionnant sur le vecteur du réalisme. La bande musicale d’Alfonso G. Aguilar est plutôt discrète. Enfin, le montage orchestré par Fran Amaro offre 103 minutes captivantes et dynamiques.
En conclusion, “Perdida” est un excellent thriller policier disposant d’une histoire rude, d’une intrigue captivante, et d’un développement vif. Le rythme est soutenu, le récit est fluide et la narration fait appel à de nombreux flashbacks permettant de faire la liaison entre les personnages actuels et la période de leur adolescence. La photographie est harmonieuse et offre une belle variété de visuels, la bande originale est sobre et l’édition permet d’obtenir un métrage sans temps mort avec des bonnes pointes de dynamisme. La distribution offre de très bonnes prestations. L’ensemble est très agréable à suivre et s’avère être un plaisant divertissement.
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    PERDIDA (2018) ★★★★☆ Une inspectrice de police, dont l'amie d'enfance a disparu en Patagonie il y a plusieurs années, décide de reprendre l'enquête du début, et se retrouve rapidement avec sa propre vie en danger.
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