#Baptiste Ferrandis
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nouvellesdumaquis · 3 years ago
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Sarāb, nouvel album Arwāh Hurra
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Sarāb est de retour avec son second album Arwāh Hurra, que l’on pourrait traduire par Âmes Libres, et qui est prĂ©vu le 12 novembre 2021 chez L’Autre Distribution. EngagĂ©, le groupe mĂȘle la fureur du jazz contemporain et l'infinie richesse des musiques et des textes traditionnels du Moyen Orient.
Une aventure musicale unique avec en invités le percussionniste Wassim Hallal, le joueur de saz Abdallah Abozekry ou encore l'auteur engagé et écrivain de science-fiction Alain Damasio.
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Le groupe : ClimÚne Zarkan (voix) Thibault Gomez (piano Fender Rhodes, voix) Baptiste Ferrandis (guitare) Robinson Khoury (trombone, voix) Timothée Robert (basse électrique) Paul Berne (batterie)
En concert à Paris au Pan Piper le 15/11/2021 
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influenca · 3 years ago
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Sarāb - Nouvel album : Arwāh Hurra - En concert le 15/11 au Pan Piper, Paris
Sarāb – Nouvel album : Arwāh Hurra – En concert le 15/11 au Pan Piper, Paris
Sarāb est de retour avec son second album Arwāh Hurra, que l’on pourrait traduire par Âmes Libres, et qui est prĂ©vu le 12 novembre 2021 chez L’Autre Distribution. L’album approfondit un style unique et engagĂ©, entre jazz, rock et musique du Moyen Orient. NĂ© de la rencontre entre la chanteuse franco-syrienne ClimĂšne Zarkan et le guitariste Baptiste Ferrandis, Sarāb, qui signifie mirage en arabe,

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amazingcookmaitrescuisiniers · 6 years ago
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reseau-actu · 7 years ago
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"La majorité des films sont des lÚche-pompes à fric" : ce cinéaste défie les César
Sur les 4.287 membres de l’AcadĂ©mie des CĂ©sar, il y en a au moins un qui a vu tous les films. En dĂ©cembre dernier, juste avant les fĂȘtes de NoĂ«l, le rĂ©alisateur Laurent Bouhnik termine l’écriture d’un livre et de deux scĂ©narios. Ses enfants partis en vacances, il se retrouve seul chez lui et en profite pour regarder le coffret des CĂ©sar (voir encadrĂ©).
Il a alors l’idĂ©e de rendre compte au jour le jour de ses visionnages sur son profil Facebook. "Le but Ă©tait de vraiment dire tout ce que je pense. C’est comme ça que je me suis fait piĂ©ger", s’esclaffe-t-il, accoudĂ© au bar de sa petite cuisine amĂ©ricaine.
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(MPO)
A quelques mĂštres de lui, son canapĂ© et le fameux coffret, preuve de son exploit : il a vu 151 longs-mĂ©trages et 36 courts-mĂ©trages en vingt-trois jours ! Or, c’est un secret de polichinelle : les votants n’ont ni le temps ni l’envie d’ingurgiter l’ensemble de la production cinĂ©matographique française. Bouhnik est-il le seul Ă  avoir fait le job : juger et comparer les films de l’annĂ©e ? C’est en tout cas le seul Ă  avoir documentĂ© l’expĂ©rience. Avec une franchise inĂ©dite chez les professionnels de la profession.
César 2018 : découvrez la liste complÚte des nommés
Durant prĂšs d’un mois, on a ainsi pu suivre la liste de ses avis sur chaque film du coffret, dans l’ordre alphabĂ©tique, un post aprĂšs l’autre. Des critiques souvent percutantes, Ă©crites au fil de la plume. Sans autocensure ?
"Jamais. Il m’est mĂȘme arrivĂ© de me relire aprĂšs avoir balancĂ© un texte et de me dire 'Oh putain !'."
Morceaux choisis.
Ce qui m’emmerde le plus dans les films français, c’est leur cĂŽtĂ© propret
Sur "Chez nous", le film de Lucas Belvaux Ă  propos du Front national :
"Il est formidable, ce tĂ©lĂ©film. FR3 Champagne-Ardenne va encore se rĂ©galer
 Et puis j’aime bien les champs-contrechamps, et les champs-contrechamps, et les champs-contrechamps
"
"Chez nous", de Lucas Belvaux : "Le vote FN m'intrigue, me fait mal"
Sur "les Gardiennes", de Xavier Beauvois, avec Nathalie Baye :
"Les fringues, elles sont nickel ! RepassĂ©es ! Sur un champ de bataille ! Savez-vous ce qu’étaient les champs d’horreur en 1914 ? Un Ă©norme merdier dĂ©gueu, plein de boue, de chairs ensanglantĂ©es et de cris de moribonds Ă  l’agonie (voir et lire et relire les bandes dessinĂ©es extraordinaires de Tardi, un immense celui-lĂ ). MĂȘme pas dĂ©gueu, les mectons clamsĂ©s. Aussi raides qu’un chibre au garde-Ă -vous. Mais avec des uniformes bien nettoyĂ©s. Il joue Ă  quoi, le rĂ©al ?"
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Nathalie Baye et Laura Smet dans "les Gardiennes", de Xavier Beauvois. (GUY FERRANDIS/PATHÉ DISTRIBUTION)
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Adeline D’Hermy dans "Maryline", de Guillaume Gallienne. (THIERRY VALLETOUX/GAUMONT)
Sur "Maryline", de Guillaume Gallienne :
"C’est donc cela que France TĂ©lĂ©visions pense mettre en concurrence avec Netflix ?"
Sur "Carbone", d’Olivier Marchal :
"Qu’est-ce que tu fais, Olivier ? Avant, tes films puaient la sueur et l’after- shave, les flics pas frais, les gangsters avec de la merde au cul. Aujourd’hui, tes comĂ©diens schlinguent l’eau de Javel. Je crois que ce qui m’emmerde le plus dans les films français, c’est leur cĂŽtĂ© propret. ComplĂštement dĂ©connectĂ© de la rĂ©alitĂ©. Perso, j’aime quand tu pisses pas droit Olivier."
Sur "M", de Sara Forestier :
"Ce film, c’est un peu comme de la harissa dans le cul d’un cheval. Il t’embarque fort, puis te jette sans prĂ©venir."
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Redouanne Harjane et l’actrice et rĂ©alisatrice de "M", Sara Forestier. (CHIFOUMI PRODUCTIONS)
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Vincent Lindon dans "Rodin", de Jacques Doillon. (SHANNA BESSON/LES FILS DU LENDEMAIN)
Sur "Rodin", de Jacques Doillon, avec Vincent Lindon :
"J’en ai dĂ©jĂ  parlĂ©, de la 'juste distance'. Mais lĂ , je parlais de cinĂ©ma ! Il doit se croire au thĂ©Ăątre, Doillon. Avec des dialogues soulignant, expliquant ce que nous sommes capables de voir. 'Tu as modelĂ© tout cela ?' Tout cela
 D’oĂč comment qu’elle cause celle-lĂ  ? A la ComĂ©die-Française ? 'Tu endormais ta bouche sur ma mamelle'
 Je rĂȘve
 ??? Cela n’est pas un film de cinĂ©ma. Un film sans doute. Du thĂ©Ăątre filmĂ©. J’en reviens encore lĂ . Mais pas du bon thĂ©Ăątre. Non ! On le trouve au thĂ©Ăątre, celui-lĂ  ! Comment ces comĂ©diens, franchement pas mauvais, arrivent-ils Ă  Ăąnonner de telles inepties ?"
Vincent Lindon : "Je suis Rodin"
Desplechin, fonce au cinéma et apprends, pour une fois !
Bouhnik ne fait pas dans la demi-mesure. Il dĂ©teste comme il aime, avec ferveur. Parmi ses enthousiasmes : "Le Caire confidentiel", de Tarik Saleh, "Barbara", de Mathieu Amalric, "Grave", de Julia Ducournau, "120 Battements par minute", de Robin Campillo, "la Belle et la Meute", de Kaouther Ben Hania, "Petit Paysan", d’Hubert Charuel, "Corniche Kennedy", de Dominique Cabrera, et "Faute d’amour", d’AndreĂŻ Zviaguintsev, qui lui inspire cette confraternelle injonction :
"Desplechin, lùche tes courgettes et fonce au cinéma. Apprends, pour une fois !"
Parmi ses followers, deux réalisateurs qui ont un film dans le coffret, Stéphanie Pillonca-Kervern et Chad Chenouga, écrivent un petit mot sur son mur pour exprimer leur crainte de son verdict. De "Fleur de tonnerre", celui de la premiÚre, il écrit :
"Cette rĂ©alisatrice doit ĂȘtre sous l’emprise du trichlorĂ©thylĂšne
 Qui peut financer un truc pareil ?"
En revanche, "De toutes mes forces", du second, le chamboule : sa "trace restera brûlante dans votre mémoire", prévient-il.
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Jeanne Balibar, la "Barbara" de Mathieu Amalric. (GAUMONT)
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Swann Arlaud dans "Petit Paysan", d’Hubert Charuel. (DOMINO FILMS)
Qu’on partage ou non ses goĂ»ts, ses emballements et ses colĂšres, la sincĂ©ritĂ© de Bouhnik force le respect. Elle trahit, en outre, le regard d’un vrai amoureux du cinĂ©ma et fait le buzz parmi les gens du mĂ©tier, les journalistes, les cinĂ©philes et les curieux, de plus en plus nombreux Ă  frĂ©quenter sa page Facebook.
"En plein boom, j’avais trente Ă  quarante demandes d’amis par jour. J’ai mĂȘme Ă©tĂ© obligĂ© de faire le tri : le nombre d’amis Facebook est limitĂ© Ă  5.000, j’en ai encore 1.000 en attente."
Les lecteurs affluent, mais les réactions se font prudentes.
"Pour les films que je dĂ©fendais, ça allait jusqu’à 260 'like'. Pour ceux que je dĂ©fonçais, ça tournait plus autour de 60. Et dĂšs que c’était une chronique plus gĂ©nĂ©rale, sans avis sur un film prĂ©cis, pan, 600 'like' !"
Parmi les rares personnalitĂ©s qui rebondissent Ă  ses posts, l’actrice Vahina Giocante ou le rĂ©alisateur Jean-Jacques Beineix, un autre franc-tireur aujourd’hui marginalisĂ©.
Tout le monde m’a niquĂ© dans ce mĂ©tier
Car fut un temps oĂč Bouhnik faisait partie des valeurs montantes du cinĂ©ma français. Apparu au mitan des annĂ©es 1990 avec la gĂ©nĂ©ration des CĂ©dric Klapisch, Gaspar NoĂ© et CĂ©dric Kahn, cet enfant de la rue, fils de BarbĂšs-Rochechouart, a contournĂ© la case prison en s’emparant d’un stylo pour Ă©crire et d’une camĂ©ra pour filmer.
Il a rĂ©vĂ©lĂ© Julie Gayet ("Select Hotel") et Jamel Debbouze ("Zonzon"), a adaptĂ© "Vingt-Quatre Heures de la vie d’une femme", avec Michel Serrault, AgnĂšs Jaoui, BĂ©rĂ©nice Bejo et Nikolaj Coster-Waldau (bien avant son rĂŽle de Jaime Lannister dans "Game of Thrones"). Il a signĂ© une comĂ©die fortunĂ©e, "l’InvitĂ©", avec Auteuil, Lhermitte et Lemercier, qui l’a dĂ©goĂ»tĂ© ("Ce n’est pas mon film. J’ai cassĂ© la gueule au producteur, associĂ© de Luc Besson, qui m’empĂȘchait de tourner"). Puis une comĂ©die X et fĂ©ministe, rĂ©alisĂ©e en vidĂ©o avec des inconnus ("Q"), qui l’a ostracisĂ© dans le milieu. Il vient de boucler un long-mĂ©trage, "Entre le jour et la nuit", filmĂ© en douze jours pour 12.000 euros.
"Tout le monde m’a niquĂ© dans ce mĂ©tier : mon producteur, mon distributeur, mon agent. Mais c’est quoi le cinĂ©ma ?! On est lĂ  pour s’entuber ?! Moi, je cherche Ă  faire des films, Ă  raconter des histoires. Pour imposer Jamel Debbouze, dont personne ne voulait Ă  l’époque, dans 'Zonzon', j’ai perdu une bonne partie du budget ; aujourd’hui, il ne me rĂ©pond plus. 'Select Hotel' est le film qui a lancĂ© Julie Gayet, elle pourrait me renvoyer l’ascenseur. Qu’on se serre les coudes, merde ! La seule Ă  qui je peux tĂ©lĂ©phoner, c’est BĂ©rĂ©nice Bejo."
Faut-il voir dans cette "opération coffret des César" celle, pour Bouhnik, de la derniÚre chance ? La vengeance du paria en manque de reconnaissance ? "Il ne fallait surtout pas que ça tourne à la petite cuisine revancharde", concÚde-t-il. Bouhnik est plus pertinent que ça, et sa démarche, par bien des aspects, autrement salutaire.
Tops, flops et polémiques : l'année 2017 au cinéma
Il pointe l’ambition Ă  peine tĂ©lĂ©visuelle d’une bonne partie de la production française ; la paresse, voire la nullitĂ© crasse des innombrables comĂ©dies dites populaires, dont la plupart ne remplissent mĂȘme pas les salles ; le poujadisme des clichĂ©s en vogue qui fait, selon lui, le lit du Front national. Et cet anar de gauche, ennemi des nanars, de fustiger avec une violence rare "Par instinct", oĂč Alexandra Lamy joue une avocate en voyage au Maroc qui se retrouve avec un bĂ©bĂ© orphelin sur les bras ("MĂȘme 'Tintin au Congo' est moins raciste") ou "Il a dĂ©jĂ  tes yeux", la comĂ©die de Lucien Jean-Baptiste sur un couple de Noirs qui adopte un bĂ©bĂ© blond aux yeux bleus : "J’imagine bien que le rĂ©alisateur d’'Il a dĂ©jĂ  tes yeux' n’est pas raciste, nous dit-il. Mais ce que son film vĂ©hicule, si. En voulant dĂ©noncer le racisme, il offre des arguments pour l’ĂȘtre davantage." Question de cinĂ©ma.
"La sociĂ©tĂ© humaine qu’on tente de nous vendre absolument dans les comĂ©dies françaises ressemble toujours Ă  celle des curetons, sĂ©parĂ©e par le bien et le mal sans en dĂ©voiler sa complexitĂ©", Ă©crit-il dans sa chronique de 'Sous le mĂȘme toit', de Dominique Farrugia.
"Un manichĂ©isme ronronnant qui ne ressemble en rien Ă  la rĂ©alitĂ©. Tout film est politique, comme je ne cesse de le rĂ©pĂ©ter. Le cinĂ©ma français est devenu une doctrine fascisante. Manipulant le spectateur pour le rassurer et surtout pour ne pas le faire rĂ©flĂ©chir sur la vie qu’il mĂšne." 
La majorité des films sont des lÚche-pompes à fric
Au terme de son sĂ©jour dans le dĂ©sert du votant consciencieux, menĂ© en carburant au Red Bull et au rythme d’une dizaine de films par jour, Laurent Bouhnik a fait un check-up : "Je prends des mĂ©docs pour dormir : j’avais des problĂšmes de sommeil, je me rĂ©veillais toutes les deux heures." Puis il est reparti au front. AprĂšs l’annonce des nominations, il n’a rien dit sur les favoris ("120 BPM", de Robin Campillo, et "Au revoir lĂ -haut", d’Albert Dupontel, treize citations chacun), ni sur les outsiders ("le Sens de la fĂȘte", "Barbara " et "Petit Paysan").
En revanche, il a dĂ©plorĂ© certains oublis : "Une vie violente", de Thierry de Peretti, Khaled Alouach en espoir masculin pour "De toutes mes forces", VĂ©ro Tshanda Beya Mputu, la comĂ©dienne de "FĂ©licitĂ©", d’Alain Gomis.
"Et Luc Besson n’est pas citĂ© une seule fois pour 'ValĂ©rian et la citĂ© des mille planĂštes' ! J’ai eu des problĂšmes avec Besson, je n’aime pas la BD ni le film, mais je reconnais le putain de boulot. On ne peut pas lui enlever ça. Pour les dĂ©cors, pour les costumes, s’il n’y a pas Besson, ça ne veut rien dire."
Besson aurait pu se consoler avec le cĂ©sar du public, nouveautĂ© controversĂ©e de cette annĂ©e qui distingue le film français ayant rĂ©uni le plus de spectateurs, mais "Raid dingue", de Dany Boon, dĂ©passe son "ValĂ©rian" d’une courte tĂȘte (4,5 millions contre 4 millions d’entrĂ©es).
"Le cĂ©sar du public ?! Toute ma chronique est contre ça. Je respecte les gens qui sont fatiguĂ©s de leur journĂ©e de travail, qui veulent rigoler. Mais on ne respecte pas une Ă©norme partie des gens qui ne vont plus au cinĂ©ma parce qu’on leur propose de la daube. Ce qui m’a insupportĂ© sur Facebook, ce sont les techniciens qui m’ont agressĂ© en me disant : 'Les merdes, ça fait vivre le cinĂ©ma français.' Ah non ! C’est ce qui va tuer le cinĂ©ma français. Si on respectait rĂ©ellement le public, on serait sciĂ© du nombre d’entrĂ©es que feraient certains bons films. Encore faudrait-il qu’ils soient correctement exploitĂ©s."
Dans son commentaire conclusif posté sur Facebook, Bouhnik dresse un bilan :
"Quelques films d’exception devant une majoritĂ© de lĂšche-pompes Ă  fric."
Il pacifie le débat :
"Si j’ai blessĂ© certaines ou certains de mes collĂšgues, j’en suis dĂ©solĂ©, mais ne le regrette pas. Car je pense que notre cinĂ©ma a besoin d’un bon coup de pompe dans le train pour rĂ©flĂ©chir Ă  s’amĂ©liorer, Ă  ne plus se mentir."
Et s’interroge :
"Comment ceux qui votent pour les CĂ©sar font-ils leurs choix ? Copinage ? Pub ? Beau temps ? Furoncle ? Indigestion ?
 Il est nĂ©cessaire de faire une rĂ©forme des CĂ©sar ! Et de toute urgence. Avant qu’ils ne deviennent une confrĂ©rie de peinturlurĂ©es du cil et de vieux briscards se congratulant les miches devant les derniers aficionados de la tĂ©loche. J’ai bien quelques idĂ©es
"
Pour les CĂ©sar et pour le cinĂ©ma français. Bouhnik, ex-reprĂ©sentant de la SRF (SociĂ©tĂ© des RĂ©alisateurs français) rĂ©putĂ© pour ses prises de position radicales, est mĂȘme en train de monter un groupe, baptisĂ© Godard. "'120 Battements par minute' m’a donnĂ© l’envie de retourner au combat." Il compte approcher les institutions et s’attaquer concrĂštement aux problĂšmes. Lesquels vont, selon lui, de la faible rĂ©munĂ©ration des scĂ©naristes au monopole des grands groupes (PathĂ©, Gaumont, UGC) Ă  la fois producteurs, distributeurs et exploitants, en passant par la place de plus en plus rĂ©duite accordĂ©e dans les salles au cinĂ©ma indĂ©pendant.
"Le milliardaire Warren Buffett a dit : 'La lutte des classes, on l’a gagnĂ©e.' Cela se voit aussi au cinĂ©ma. L’élite et le systĂšme y Ă©crasent tout le monde. On a les meilleurs techniciens, pourquoi fait-on des films aussi pourris ? Le cinĂ©aste doit reprendre sa place, mais il doit le faire avec le producteur. Une cinquantaine de gens du mĂ©tier m’ont appelĂ© ou contactĂ© Ă  la suite de mes posts. Certains me disent : 'Nous, on ne peut pas y aller, mais on va te donner des petits coups de main.' Je suis un optimiste."
Don Quichotte ou Che Guevara ? Au moins Bouhnik donne-t-il un coup de pied dans la grande fourmiliÚre du cinéma français. 
Nicolas Schaller
43e cérémonie des César, Canal+, 2 mars, 21 heures.
Coffret des CĂ©sar, mode d'emploi Depuis son institution en 2005, le coffret des CĂ©sar rĂ©unit les DVD d’une grande partie des films sortis en salles dans l’annĂ©e. Il est envoyĂ© vers la mi-dĂ©cembre aux 4.287 membres de l’AcadĂ©mie des CĂ©sar pour qu’ils puissent juger sur piĂšces avant de voter au premier tour et d’établir ainsi la liste des nommĂ©s dans chaque catĂ©gorie. Pour voir son film rejoindre le coffret, il faut dĂ©bourser 7.000 euros Ă  l’AcadĂ©mie, ce qui n’est pas dans les moyens ni du goĂ»t de tous. En 2016, par exemple, sur 364 longs-mĂ©trages Ă©ligibles, autour de 150 figuraient dans le coffret. Parmi les absents, le trĂšs art et essai "la Mort de Louis XIV", avec Jean-Pierre LĂ©aud. Son producteur, Thierry Lounas, de Capricci, dĂ©nonçait sur le site des Inrocks "un impĂŽt injuste
 prĂ©levĂ© par l’AcadĂ©mie, tout ça parce que les professionnels ne font pas leur travail en n’allant pas voir les films en salle". Cette annĂ©e, n’étaient pas dans le coffret les comĂ©dies "Alibi.com" et "Epouse-moi, mon pote", cartons au box-office, dont les chances de nomination sont si maigres que le jeu n’en valait sĂ»rement pas la chandelle. N. S.
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